DOSSIER ESCROCS POLITIQUES:ANTICOSTI ,LE VOL DU SIÈCLE

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Pour qui travaillent les politiciens escrocs qui sollicitent notre vote ?
Dans quelques jours, nous aurons l’occasion de leur signifier notre désapprobation. Il ne faudrait pas s’en priver.

PORT-MEUNIER, ANTICOSTI-Il n’y a pas de délinquance à Anticosti. Les gens laissent leurs portes de maisons déverrouillées et les clefs de leur voiture dans le démarreur des véhicules. Il n’y a d’ailleurs pas de policier non plus. On n’en a pas besoin. De loin en loin deux policiers de la Sûreté du Québec débarquent dans l’île pour une fin de semaine, parfois ils viennent ramasser quelqu’un mais c’est bien rare. Et personne ne porte sa ceinture de sécurité; on ne roule pas assez vite pour ça, il n’y a pas d’accident ici. Anticosti c’est un autre monde.

« Il faut faire quelque chose pour l’économie de l’île; je ne suis ni pour ni contre les projets d’exploitation pétrolière, mais je trouve qu’on manque d’informations. » Celui qui parle, c’est monsieur Gilles Dumaresq, directeur-général ici de la Société des établissements de plein-air du Québec (la SEPAQ), le premier responsable de la bonne marche des affaires dans l’île. Comme bien du monde, monsieur Dumaresq trouve que les pétrolières s’entourent de silence. Il veut savoir. Il ne sait pas que cet été elles feront de l’exploration pétrolière et non plus seulement des prélèvements de carottes dans le sous-sol de l’île. On n’a pas cru bon l’informer.

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Monsieur Dumaresq voit l’économie de l’île péricliter, Port-Menier perdre des habitants, et ça le chagrine. Le village ne compte plus que deux cents personnes; au moins est-il à visage humain, comme tous ces petits villages de la Basse-Côte-Nord que sont Longue-Pointe-de-Minguan, Baie-Johan-Betz, Natashquan, et les autres. Monsieur Dumaresq souhaite la relance de l’économie de l’île; il administre la SEPAQ ici depuis trente-et-un ans, il adore l’île, ça se voit, il ne souhaite bien entendu pas la destruction de l’île mais si le projet des pétrolières fait du sens, et bien il est prêt à le considérer. Pas moi. Nous avons discuté cordialement de toute cette question. Moi, j’ai éprouvé un coup de foudre pour Anticosti. Je ne veux pas qu’on dénature l’endroit. Le principal obstacle au développement ici du tourisme en est un d’accessibilité. Le gouvernement du Québec a versé quinze millions en subventions aux pétrolières l’an dernier pour qu’elles poursuivent leurs travaux. Si ce quinze millions avait, mettons, été investi dans le transport aérien des touristes de Québec et de Montréal à raison de deux cents dollars le billet, c’est soixante-quinze mille billets d’avion qui auraient ainsi été subventionnés… Anticosti aurait été à la portée de tous. Et voilà que Québec investit 115 millions supplémentaires dans l’exploration pétrolière dans l’île.

On pourrait construire un hôtel dans l’île. Il y a déjà de nombreux campings, on pourrait en rajouter d’autres. La SEPAQ dispose de toute une flotte de véhicules adaptés aux conditions routières, on pourrait rajouter des véhicules parce que ne pensez pas traverser avec votre berline ici et vous enfoncer dans l’île, vous allez faire crevaisons sur crevaisons . Il y a si peu de publicité sur Anticosti qu’on dirait qu’on garde l’endroit secret. Et pourtant, c’est sans doute le plus bel endroit au Québec, avec les plus beaux paysages, la plus belle faune, la plus belle flore, les plus belles rivières et les plus belles chutes, et la population la plus sympathique. La population de Port-Menier pourrait facilement doubler si on mettait véritablement en valeur le potentiel touristique de l’île. Environnement-Québec devrait travailler l’option tourisme pour faire la promotion de l’île en France, en Allemagne, les Européens seraient fous d’un endroit pareil. Du monde entier on verrait des gens arriver ici. C’est évident. Et bâtissons aussi une auberge de Jeunesse.

 

Anticosti restera une île, avec ses imprévus. Parfois, la météo empêche les avions de circuler, mais ce n’est pas bien grave, ce sont les choses de la vie, c’est comme ça la vie d’insulaire. Le territoire est tellement vaste, on pourrait construire davantage de camps de chasse et de pêche, le tout en respectant la beauté sauvage de l’île.

Le développement d’Anticosti est à bâtir, effectivement, mais il ne doit pas passer par l’exploitation pétrolière, une industrie du vingtième siècle en pleine décadence qui fabrique un produit gluant, salissant, polluant dont on n’a plus besoin avec les nouvelles technologies mises au point voilà déjà plusieurs années. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Radio-Canada. Allez sur google, tapez « découverte voiture électrique », vous tomberez sur un épisode de l’émission Découverte datant de 1997 où on explique comment Hydro-Québec avait mis au point une voiture électrique dès 1997, dont les batteries se rechargeaient lorsque le conducteur freinait le véhicule, et qui n’avait besoin que d’un litre et quelque d’essence pour alimenter une génératrice et faire le trajet Montréal-Québec. La voiture était prête, performante, elle disposait de beaucoup moins de pièces d’automobiles que les voitures habituelles, des pièces devenues obsolètes, elle aurait donc été beaucoup moins dispendieuse à l’achat, à l’entretien et à l’usage que les automobiles conventionnelles. Hydro-Québec a tué le projet, comme vous le verrez à l’écoute de l’émission, et vendu les brevets pour un plat de lentilles. Les ingénieurs qui ont travaillé sur ce projet se sont révoltés, une pétition a été signée. Il y avait alors comme maintenant des gens sur le Conseil d’administration d’Hydro qui représentent des gens dont les fortunes sont assises sur l’exploitation pétrolière. Nous n’avons plus besoin de pétrole au moment où on est en plein dans la révolution de l’hydrogène. Ford a aussi construit sa propre voiture électrique, tapez « who killed the electric car », vous verrez, vous verrez. Je le répète pour les malentendants : nous n’avons plus besoin de pétrole, ou si peu. Le véritable prix de ce produit dégueulasse devrait tourner autour de un à deux cents le litre.

Le pétrole est une balloune qui va se dégonfler incessamment. Le jour où ce sera fait, ou on aura cessé de nous voler, nous assisterons à une importante déflation des prix des marchandises, les familles disposeront chacune d’un revenu supplémentaire de plusieurs centaines de dollars par mois car les prix du transport des marchandises aura chuté. Nous aurons tous beaucoup plus d’argent dans nos poches. Tous? Non, ceux dont la fortune repose sur le pétrole verront la leur se réduire comme une peau de chagrin. Et c’est pourquoi ils nous cachent la vérité et s’enferment dans des châteaux surveillés par des armées privées.

Anticosti, les Îles-de-la-Madeleine, la vallée du Saint-Laurent, le Bas-du-Fleuve, la ville de Gaspé, l’inversion du flux à l’intérieur du pipe-line Enbridge numéro 9 sont au cœur de cette question pour le Québec. Tous les projets d’exploitation gazière et pétrolières doivent être mis sur la glace, abandonnés. Anticosti est au cœur de cette bataille, parce que c’est le plus beau coin du Québec, qu’on ne laissera pas violer cette île vaste comme plusieurs pays.

La bataille d’Anticosti commence. Anticosti, à la limite, c’est un casus belli. Vous irez voir dans les pages roses de vos dictionnaires ce que ça veut dire. Nous ne céderons pas d’un pas sur Anticosti. Que le gouvernement du Québec subventionne l’industrie touristique sur Anticosti, et qu’il cesse de subventionner les pétrolières. Ou alors ce n’est pas le gouvernement des Québécois, c’est celui des pétrolières, et nous allons le renverser.

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Sources: François Harvey,Hermil Lebel 

 

 

 

 

 

 

2 commentaires sur “DOSSIER ESCROCS POLITIQUES:ANTICOSTI ,LE VOL DU SIÈCLE

  1. L’ile d’Anticosti nous a toujours été refusée nous n’avions pas le droit d’y aller, ni pêcher, ni chasser. il y avait les américains qui étaient là. Cette ile nous appartient à tous et moi je refuse qu’on y touche tout simplement. Une ile de beauté on ne touche pas à cela J’ai rêver pendant des années de pouvoir y aller, c’était un rêve d’aller la pêcher maintenant à 69 ans c’est peut-être fini pour moi mais je vais quand même la défendre. Les besoins en pétrole mon oeil, c’est pour mettre les profits dans leur poche voilà l’intérêt qu’ils ont pas autre chose de plus cet argent ira rejoindre les comptes en Suisse et dans toutes les iles ou il n’y a pas de questions d’ou provient cet argent, nous nous allons pas payer pour cet gang de rapace. IL ne faut pas nous prendre pour des idiots, ne nous prenez pas pour des cons les rapaces avec vos histoires de développements on connait la magouille.

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