
L’actrice Marlene Dietrich apparait dans son premier film, «The Blue Angel», en Allemagne.
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Plus d’un siècle après que l’Allemagne a mis Lénine et sa clique dans « le train scellé », les élites occidentales [qui ne savent rien du fonctionnement réel de la Fédération de Russie] pensent que tout remplacement du gouvernement de Poutine leur appartient (A) et (B) sera moins antagoniste que Poutine.L’histoire se répète!
OFFRE DU JOUR
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Vlan ! Chez Feydeau, les comédiens doivent faire du bruit ! Disparu il y a tout juste un siècle, le maître du « théâtre des portes qui claquent » n’a cessé de séduire avec ses histoires d’amants dans le placard, donnant au vaudeville ses lettres de noblesse.
Allons à la rencontre de ce maître du rire qui vécut entouré de dizaines de personnages en pleine scène de ménage.
Le 8 décembre 1862 nait à Paris un petit Georges, chez Ernest et Léocadie Feydeau. Une belle histoire d’amour… sauf que tout semble indiquer que le cher enfant n’est en rien le fils de son père officiel.
Les mauvaises langues vont même jusqu’à désigner un géniteur, et pas n’importe lequel : le duc de Morny, voire son demi-frère, l’empereur Napoléon III lui-même…
Qu’importe ! « Bébé » grandit au milieu du milieu intellectuel de l’époque et c’est donc tout naturellement qu’à neuf ans seulement il écrit sa première pièce. Mais l’époque dorée de l’enfance s’arrête en 1869 lorsque son père est victime d’une hémiplégie avant de mourir, en 1873.
Plongé dans des études médiocres, le jeune garçon n’a qu’une passion : le théâtre. Après quelques monologues, il crée en 1882 sa première pièce en un acte et deux personnages, Par la fenêtre.
Il faut maintenant élargir le public : ce sera fait en janvier 1883 avec Amour et piano, un vaudeville, bien sûr. Mais l’administration ne l’entendait pas de cette oreille : en novembre 1874, Feydeau tire un « mauvais numéro » et se voit incorporé dans l’infanterie, à Rouen. Sa nouvelle mission de « technicien des brancards » lui laissant beaucoup de loisir, il en profite pour s’encanailler à Paris avant de devenir secrétaire du théâtre de la Renaissance.
On commence à parler des bons mots de ce jeune homme qui écrit pièce sur pièce. La période est cependant difficile puisqu’il peine à maintenir un niveau de vie bourgeois pour sa femme et sa petite fille.
En cette année 1892, la situation est grave pour Feydeau : 11 de ses comédies sur 12 ont échoué, et il vient d’avoir un second enfant. C’est donc son va-tout qu’il joue avec Monsieur chasse ! Bingo ! Dans les années suivantes, il enchaîne joyeusement les comédies à succès : Le Système Ribadier en 1892, L’Hôtel du Libre Échange et Un Fil à la patte en 1894, Le Dindon en 1896.
Il y gagne une Légion d’honneur, quelques maîtresses supplémentaires et de nouveaux amis qui sont là pour applaudir le triomphe, en 1899, de La Dame de chez Maxim’s. La Puce à l’oreille, créée en 1907, ne pourra faire mieux, victime de la mort d’un de ses comédiens.
« Une pièce ne se fait pas comme une paire de souliers » aimait à répéter le maître. Pour trouver des sources d’inspiration, il aimait s’asseoir dans un coin de restaurant ou à une table de la bonne société. Puis il laissait vagabonder son imagination pendant des semaines, voire des années, se refusant jusqu’au dernier moment à élaborer un scénario. Aidé à l’occasion par un peu de cocaïne, il parvenait à créer des œuvres au cordeau, poussant la minutie à détailler les décors au centimètre près. Ainsi sont nés des chefs-d’œuvre de la comédie sous la plume d’un homme qui disait pourtant faire partie des rabat-joie : « Ne vous étonnez pas si je suis triste. Telle est, en effet, ma disposition habituelle. Je ne ressemble point à mes pièces, que l’on s’accorde à trouver réjouissantes. Je suis mauvais juge en ces matières, je ne ris jamais au théâtre » (interview au Figaro, 1900) !
Si Occupe-toi d’Amélie en 1908 et On purge bébé en 1910 finissent de prouver, s’il en est besoin, le talent d’écrivain de Feydeau, on ne peut pas dire que l’auteur en retire une véritable tranquillité d’esprit.
Amoureux des belles choses, il est obligé en 1901 de mettre aux enchères une partie de sa magnifique collection de peintures, et ne supporte plus la vie de famille… Direction l’hôtel Terminus ! S’inspirant d’une drôle de manie de son ex-épouse, il y rédige Mais n’te promène donc pas toute nue (1911).
Mais il n’aura pas le temps de relancer sa carrière puisque la syphilis commence à provoquer chez lui des troubles psychiatriques qui obligent ses enfants à l’interner à Rueil-Maison. C’est là qu’il meurt, deux ans plus tard, le 5 juin 1921.
Retrouvez à travers ces quelques répliques le fameux sens de la formule de Feydeau…
– « Je ne te connaissais pas ; et crac, du jour au lendemain, parce qu’il y avait un gros monsieur en ceinture tricolore devant nous à qui on avait dit “oui“, c’était admis ! Tu me voyais toute nue. Eh ! Bien, ça, c’est indécent » (Mais n’te promène donc pas toute nue !).
– « Dans n’importe quel ménage, quand il y a deux hommes, c’est toujours le mari qui est le plus laid » (Un Fil à la patte).
– « Je suis très embêtée, je crois que je suis grosse… Comme tu es imprudent ! Je vais être obligée de te tromper avec mon mari ! » (Je ne Trompe pas mon mari).
– « Si les maris pouvaient laisser leurs femmes avoir un ou deux amants pour leur permettre de comparer, il y aurait plus de femmes fidèles ! » (La Main passe).
– « Les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles ! » (Le Dindon).
– « Qu’est-ce que ça prouve, le mari ! Tout le monde peut être mari ! Il suffit d’être agréé par la famille… et d’avoir été admis au conseil de révision ! On ne demande que des aptitudes comme pour être employé de ministère, chef de contentieux. Tandis que pour l’amant, il faut l’au-delà. Il faut la flamme ! C’est l’artiste de l’amour. Le mari n’en est que le rond-de-cuir » (Le Dindon).
– « Quel dommage qu’on ne puisse pas avoir un amant sans tromper son mari ! » (La Main passe).
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La crise des missiles cubains a duré du 16 au 28 octobre 1962. L’Union soviétique en effet stationne des missiles nucléaires à Cuba, menaçant ainsi les États-Unis et le Canada et plongeant toute la planète à l’orée d’une guerre nucléaire. Même si le premier ministreJohn Diefenbaker finit par mettre les forces armées canadiennes en état d’alerte, son hésitation à agir envenime les relations déjà tendues entre le Canada et les États et mène à la chute de son gouvernement en 1963.
La crise des missiles de Cuba a lieu au plus fort de la guerre froide. Le 14octobre 1962, un avion-espion américain photographie des missiles balistiques soviétiques en pleine installation à Cuba. Conçus pour lancer des têtes nucléaires, ces missiles sont capables de toucher n’importe quelle cible aux É-U et au Canada.
Le président américain John F. Kennedy est informé de la situation le 16 octobre. Ses conseillers et lui passent la semaine à étudier en secret leurs options d’action. L’armée lui conseille d’entamer des frappes aériennes sur les bases de missiles, mais il met plutôt en place un embargo naval de Cuba. C’est par le biais d’un message télédiffusé le 22octobre qu’il fait part de la crise et de l’embargo au public américain et qu’il menace l’Union soviétique de prendre des mesures additionnelles si les bases ne sont pas démantelées.
En tant qu’un des dirigeants de l’OTAN, le premier ministre John Diefenbaker est informé par John F. Kennedy du plan de son administration, peu de temps avant l’annonce publique. Au téléphone, John Diefenbaker émet des doutes quant aux intentions des Soviétiques, et demande à voir plus de preuves de ce qui se déroule à Cuba. Il exhorte John F. Kennedy à envoyer une délégation d’inspecteurs des Nations-Unies à Cuba pour vérifier l’état de la situation.
Le gouvernement canadien se demande s’il faut effectivement, comme l’exigent les É-U, faire passer les forces canadiennes à un niveau d’alerte élevé appelé «DEFCON-3». John Diefenbaker, qui n’aime pas particulièrement John F. Kennedy, hésite. Il est en effet outré que les États-Unis n’aient pas consulté le Canada plus tôt. Pour ces raisons, Howard Green, secrétaire d’État aux Affaires extérieures, et John Diefenbaker décident de se montrer prudents lorsqu’il s’agit d’exaucer les demandes des États-Uniens.
De plus, ils craignent que le fait de placer l’armée canadienne en état d’alerte ne provoque l’Union soviétique inutilement.
Malgré les inquiétudes et les retards, le ministre de la Défense nationale Douglas Harkness demande aux unités canadiennes de hausser leur niveau d’alerte à «DEFCON-3». L’autorisation formelle, toutefois, tarde à venir tandis que le Cabinet débat sur la question pendant deux jours. Douglas Harkness argue que la nature de la crise et les traités sur la défense internationale rendent un tel état d’alerte nécessaire (le Canada étant membre, tout comme les É-U, de l’OTAN et du NORAD).
Près de la moitié des ministres du Canada restent indécis sur la question. Lorsque les navires soviétiques approchent la zone de quarantaine plus tard la même semaine et que d’autres membres de l’OTAN annoncent leur soutien à l’embargo, toutefois, la position de Harkness finit par faire consensus. Le 24octobre, le gouvernement de Diefenbaker autorise l’alerte«DEFCON-3» et le déploiement de navires et d’avions de patrouille canadiens pour localiser les sous-marins soviétiques dans l’Atlantique du Nord.
La réponse hésitante du Canada reflète le désir du gouvernement de préserver son indépendance en matière de politique étrangère et de maintenir une position mesurée en situation de crise. Les délais, toutefois, sont fortement critiqués à l’international. Ils contribuent à la réputation d’indécision qu’on attribue au gouvernement Diefenbaker.
L’hésitation canadienne exacerbe également les relations déjà tendues entre le Canada et l’administration Kennedy, en plus d’attiser la controverse et la confusion du Canada à l’égard de sa position sur les armes nucléaires, un débat faisant rage depuis la crise des missiles Bomarc en 1960.
La crise des missiles de Cuba se poursuit durant 13 jours de fortes tensions. Les deux superpuissances atomiques mondiales frôlent de plus près que jamais une guerre nucléaire. La confrontation prend fin le 28octobre grâce à l’aide de diplomates des Nations-Unies. Le premier ministre soviétique Nikita Khrushchev accepte de démanteler et de retirer les missiles soviétiques, en échange d’une promesse des É.-U. selon laquelle ils n’envahiraient pas Cuba.
John Diefenbaker a remporté les élections de 1958, célébrant ainsi la victoire la plus écrasante de l’histoire du Canada. Sa réaction hésitante face à la crise des missiles cubains, toutefois, entraîne la chute de son régime. Au lendemain de la crise, les États-Unis accusent le gouvernement Diefenbaker de mentir et d’éviter ses devoirs militaires. Douglas Harkness démissionne alors de son poste de ministre de la Défense. Aux élections du 5 février 1963, les progressistes-conservateurs de Diefenbaker perdent contre Lester B. Pearson et le Parti libéral.
Le 22 octobre 1962, dans un discours mémorable prononcé d’une voix grave, le président américain John Fitzgerald Kennedy lance un ultimatum à peine voilé aux Soviétiques et à leur chef, Nikita Khrouchtchev, secrétaire général du Parti et président du Conseil des ministres.
Il conclut son discours sur une note très grave : « Le prix de la liberté est élevé. Mais l’Amérique l’a toujours payé ». Le monde tremble dans la crainte d’une guerre nucléaire entre les deux superpuissances.
Une semaine plus tôt, des photos aériennes prises par un avion-espion U2 ont révélé au président américain que les Soviétiques étaient en train d’installer des bases de lancement de fusées à tête nucléaire sur l’île de Cuba, à 200 kilomètres de la Floride et à portée immédiate des métropoles américaines.
Il s’agit pour les Soviétiques de répliquer à l’installation en novembre 1961 par le président Kennedy de quinze fusées Jupiter en Turquie et de trente en Italie, destinées à frapper l’URSS en cas de guerre nucléaire.
Pour les Soviétiques, cette épée de Damoclès est inadmissible… tout comme pour les Américains l’installation de fusées similaires à Cuba.
Le président Kennedy confie la gestion de la crise à un Conseil de sécurité nationale placé sous l’autorité de son frère Bob et du Secrétaire à la Défense McNamara. Le vice-président Lyndon Johnson y participe exceptionnellement.
Pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, dans le secret, ce conseil élabore tous les scénarios possibles face à ce casus belli, y compris le pire, à savoir un bombardement de Cuba avec le risque d’un engrenage nucléaire.
Le 19 octobre, dans le salon ovale de la Maison Blanche, le général en chef de l’aviation (US Air Force) Curtis Le May tente encore de convaincre le président d’employer la manière forte.
Américains et Soviétiques négocient pendant ce temps dans les coulisses (« On a heureusement affaire à cette époque-là à deux acteurs rationnels qui pèsent le pour et le contre », note l’historien André Kaspi, auteur d’une remarquable biographie de Kennedy).
La tension est à son comble. Le président choisit en définitive le bluff et, dans son discours du 22 octobre, annonce une « quarantaine » autour de Cuba pour empêcher les navires communistes de livrer le matériel destiné aux bases de missiles.
C’est un jeu extrêmement périlleux : avec ce blocus (un acte de guerre qui ne dit pas son nom), on frôle à tout moment l’incident qui pourrait dégénérer en troisième guerre mondiale.
Dès le 24 octobre, des cargos soviétiques renoncent à poursuivre leur route vers l’île. Le 26 octobre, Nikita Khrouchtchev propose des négociations mais Kennedy ne veut rien d’officiel qui rappellerait les tristement célèbres accords de Munich (1938).
Le lendemain, un avion-espion U2 est abattu au-dessus de Cuba et son pilote tué. Kennedy prévient les Soviétiques que la prochaine agression de ce type serait suivie d’un bombardement des sites de missiles.
Mais finalement, du bout des lèvres, il accepte le principe des négociations et prend par écrit l’engagement de ne jamais tenter d’envahir Cuba. Par une clause secrète, il s’engage aussi à démanteler ses missiles en Turquie, aux frontières de l’URSS.
Le 28 octobre, Khrouchtchev, l’honneur sauf, s’incline et accepte de démonter les sites de missiles.
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Le 9 octobre 1944, Churchill arrivait à Moscou afin d’avoir avec Staline l’entrevue qu’il réclamait depuis la fin septembre, le projet de conférence à trois avec Roosevelt ayant été provisoirement repoussé par ce dernier en raison de la proximité de l’élection présidentielle américaine. On connaît la version donnée par Churchill dans ses Mémoires du premier entretien que les deux dirigeants eurent le jour même, dont le résultat est connu sous le nom d’ « accord des pourcentages ». Ils auraient, d’un trait de plume, réglé en quelques minutes le sort des pays balkaniques, Churchill s’adjugeant la Grèce à 90 % et concédant à la « Russie » la Bulgarie à 75 % et la Roumanie à 90 % – tout en prévoyant un partage 50-50 en Yougoslavie et en Hongrie.
Des discussions complexes
Outre que cette formulation en pourcentages apparaît pour le moins curieuse, il est peu probable que les choses se soient ainsi passées à l’emporte-pièce. L’historien américain Lloyd C. Gardner (dans Spheres of Influence. The Great Powers Partition from Munich to Yalta) donne de cette soirée du 9 octobre un aperçu beaucoup plus complexe : la première question traitée a été celle des frontières futures de la Pologne et les deux dirigeants sont revenus à plusieurs reprises sur la question des Balkans sans aboutir en fait à un accord formel. Pas plus de résultat d’ailleurs le lendemain malgré les tentatives de marchandage entre Anthony Eden, également présent à Moscou, et Viatcheslav Molotov, très perplexes devant ces bases de discussion assez énigmatiques. Il est clair que Churchill a donné à ces entretiens une importance qu’ils ne méritent pas, vu entre autres l’absence de Roosevelt qui ne considérait cette rencontre que comme un préliminaire à la conférence à trois prévue ultérieurement, et au refus de Staline de s’engager formellement pour cette raison.
« On donne une importance démesurée – pour ne pas dire presque une coresponsabilité – à Staline dans le massacre des résistants grecs, tout en en exonérant un Roosevelt qui ne s’y est pas plus opposé et a même aidé à sa réalisation.»
Or, c’est cet accord qui est très souvent mis en avant pour expliquer l’abstention de Staline lors du massacre des résistants grecs perpétré par Churchill à Athènes en décembre 1944. On suggère ainsi un partage de ses responsabilités avec le dirigeant soviétique, imputant à ce dernier le même cynisme et laissant au contraire dans l’ombre le rôle non négligeable de Roosevelt dans ces événements : c’est sur des bateaux américains qu’ont été acheminées du front italien les troupes britanniques qui ont écrasé la Résistance grecque.
En réalité ces discussions de Moscou ne font, concernant les Balkans, que prendre acte d’une situation déjà établie. « Concéder » le 9 octobre la Roumanie et la Bulgarie à l’URSS n’a guère de sens : l’Armée rouge est présente dans ces deux pays depuis déjà un mois. La Bulgarie est dorénavant alliée de l’URSS et cette dernière domine la commission de contrôle alliée qui administre provisoirement la Roumanie. Les Anglo-Saxons ont protesté contre cette situation, mais les Soviétiques leur ont rappelé le précédent italien : la Commission de contrôle « alliée » y a été dès les débarquements de l’été 1943 entièrement contrôlée par les officiers américains et britanniques et ce sont les États-Unis et la Grande-Bretagne qui ont pris toutes les décisions politiques concernant l’Italie, y laissant d’ailleurs en place la plupart des cadres du régime fasciste.
De même, il est clair que Staline a déjà accepté tacitement la mainmise de Churchill sur la Grèce. À la mi-septembre l’Armée rouge, arrivée de Bulgarie à la frontière grecque, s’en est détournée et a poursuivi sa route vers la Yougoslavie où elle a fait sa jonction avec les partisans de Tito. À la grande déception d’ailleurs de nombreux résistants grecs, qui attendaient l’aide soviétique pour venir à bout des Allemands encore présents sur leur territoire. C’est au même moment qu’arrivent les premiers détachements britanniques dans le Péloponnèse, sans justification militaire : les Anglais n’ont aucunement cherché à gêner le retrait des Allemands et le but de ces premiers débarquements est clairement d’occuper le terrain pour ne pas laisser le champ libre aux partisans. Et cela sans réaction aucune des Soviétiques.
Staline n’avait évidemment pas attendu octobre 1944 pour se rendre compte de la véritable obsession de Churchill concernant la Grèce, point stratégique et zone d’influence de première importance pour l’Empire britannique depuis le XIXe siècle. Le Premier ministre britannique a pendant toute la guerre, on le sait, insisté pour des débarquements en Méditerranée et plus particulièrement dans les Balkans. Devant l’échec définitif de ses plans, il a entamé dès mai 1944 de grandes manœuvres diplomatiques afin d’obtenir de ses alliés qu’ils lui laissent « les mains libres » en Grèce – plus précisément qu’il puisse y débarquer un contingent lors du retrait des Allemands, comme il en avait esquissé le plan dès septembre 1943. Ce qui a donné lieu à un chassé-croisé de lettres entre les trois Grands pendant plus de deux mois, dont ne sort pas plus d’accord formel qu’il n’en sortira en octobre à Moscou, mais que Churchill interprète à juste titre comme une acceptation tacite.
La position fragile de Staline
Staline, en effet, a bien compris que Churchill ne renoncera pas à la Grèce. Or, en cet automne 1944, la guerre est loin d’être terminée, malgré l’avance rapide de l’Armée rouge et le débarquement de Normandie, et Staline a besoin pour y mettre fin de maintenir coûte que coûte la « grande alliance » avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. Or cette alliance commence à être remise en question dans certains cercles anglo-saxons, où l’on envisage de signer avec l’Allemagne ou ses satellites une paix séparée qui leur laisserait toute latitude pour en finir avec une Union soviétique dont les succès inquiètent certains bien plus qu’ils ne les encouragent… Une entrée dans la « chasse gardée » des Britanniques serait évidemment de nature à précipiter la réalisation de ces plans et Staline n’avait guère de choix.
De plus, il attendait certainement de ses alliés la même « compréhension » pour ses projets concernant un pays qui présentait pour lui la même importance que la Grèce pour Churchill, pour des raisons différentes tenant à la sécurité de l’URSS : la Pologne. Et c’est bien ce qui peut se lire dans le compte rendu complet de la rencontre d’octobre 1944 : on le dit peu – ou pas du tout – lorsqu’on met cette dernière en avant pour expliquer l’abstention de Staline dans l’affaire grecque, mais en fait il a été ces jours-là surtout question de la Pologne. Churchill a convoqué d’urgence à Moscou le Premier ministre polonais, Mikolajczyk, en exil à Londres, et l’a copieusement insulté devant son refus obstiné d’accepter la révision des frontières de son pays au profit de l’URSS (et au détriment de l’Allemagne) – question sur laquelle Churchill comme Roosevelt étaient prêts à faire des concessions à Staline (G.Kolko, The Politics of War. The World and United States Foreign Policy. 1943-1945). Mais là encore la conférence n’a été suivie d’aucun résultat et c’est à Yalta que cette question sera tranchée.
La rencontre de Moscou n’a donc qu’une importance très relative, malgré les allégations de Churchill. Les jeux sont déjà faits, en octobre 1944, concernant la Grèce et c’est dès 1943 que Churchill s’est montré prêt à utiliser tous les moyens pour conserver la Grèce dans sa sphère d’influence et donc empêcher la Résistance de participer à la vie politique du pays à la Libération. Pourquoi alors cette référence systématique à la conférence de Moscou pour « expliquer » la cynique et meurtrière expédition britannique de décembre 1944 à Athènes ? On donne ainsi une importance démesurée – pour ne pas dire presque une coresponsabilité – à Staline dans le massacre des résistants grecs, tout en en exonérant un Roosevelt qui ne s’y est pas plus opposé et a même aidé à sa réalisation. Et cela n’éclaire guère la question des raisons de la défaite de la Résistance grecque.
APRÈS-COUP:LES NOTES DE CHURCHILL PARLENT
Le 10 octobre 1944, à Moscou, Churchill et Staline scellent en tête-à-tête le sort des pays balkaniques après la chute du IIIe Reich allemand.
Leurs ministres des affaires étrangères Anthony Eden et Viatcheslav Molotov avaient déjà dû en parler lors de la signature du traité anglo-soviétique de Londres, le 26 mai 1942…
Mal inspiré et sans doute usé par l’âge et les déceptions, le Premier ministre britannique croit possible de s’accorder avec le dictateur sur un partage d’influence dans cette région sensible d’Europe centrale.
Churchill tient surtout à maintenir la Grèce dans la sphère occidentale, en dépit de l’influence qu’y joue le parti communiste.
Aussi griffonne-t-il sur un papier :
1) Roumanie : Russie 90%, les autres 10%,
2) Grèce : Grande-Bretagne (en accord avec les États-Unis) 90%, Russie 10%,
3) Yougoslavie : 50/50%,
4) Hongrie : 50/50%,
6) Bulgarie : Russie 75%, les autres 25%.
Signifiant son accord d’un trait de crayon bleu, Staline paraphe le document.
Le lendemain, Eden et Molotov, ministres des affaires étrangères britannique et soviétique, affinent les pourcentages… Mais l’évolution des rapports de force sur le terrain va rendre caduc l’« accord des pourcentages ».
Le 3 décembre 1944, le Parti communiste grec (EAM-ELAS) tente de s’emparer d’Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C’est le début d’une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Cessez-le-feu le 14 janvier 1945. Lâchés par l’URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.
En Yougoslavie, par contre, c’est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir la totalité du pouvoir, Churchill ayant commis l’erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocratiques, au moins aussi efficaces contre les Allemands.
La Hongrie et la Roumanie vont tomber tout entières sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux « libérateurs » soviétiques.
Lorsque s’ouvrira la conférence de Yalta, le 4 février 1945, peu avant l’effondrement du IIIe Reich, Staline aura déjà l’Europe centrale à sa botte.
Josip Broz « Tito »
Sous le surnom de Tito, Josip Broz milite dans le parti communiste clandestin en Croatie, à partir de 1923. Secrétaire général du parti communiste yougoslave en 1937, il participe à la guerre contre l’occupant nazi après que Hitler ait envahi l’URSS (22 juin 1941). Cela lui vaut d’être proclamé Maréchal ! À la Libération, il renverse la monarchie et établit un régime communiste, sans que les Soviétiques aient eu à occuper le pays comme en Europe centrale.
Le 29 juin 1948, au terme d’une longue période de tension, le chef charismatique de la République populaire fédérale de Yougoslavie, est exclu du Kominform, le mouvement communiste international, à l’instigation de Staline, qui voit en lui un rival encombrant. La Yougoslavie va dès lors faire bande à part et Tito s’ériger en promoteur du mouvement des non-alignés (ni l’Est pro-soviétique, ni l’Ouest pro-américain).
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Voici un discours historique traduit récemment prononcé le 6 octobre 1939 par le Führer Adolph Hitler:
Délégués ! Hommes du Reichstag allemand ! À un moment fatidique, vous, mes délégués, vous êtes réunis ici en tant que représentants du peuple allemand le 1er septembre de cette année.
À l’époque, je devais vous informer des décisions difficiles qui nous avaient été imposées par l’attitude intransigeante et provocatrice d’un État. Depuis, cinq semaines se sont maintenant écoulées. Si je vous faisais à nouveau convoquer ici, alors c’est pour pouvoir vous rendre compte du passé et vous donner l’aperçu nécessaire du présent et, dans la mesure du possible, de l’avenir.
Pendant deux jours, nos villes, marchés et villages ont été décorés des drapeaux et symboles du nouveau Reich. Au milieu du carillon de cloche, le peuple allemand célèbre une grande victoire, par sa nature historiquement unique. Un état d’encore 36 millions d’habitants, une armée d’environ 50 divisions d’infanterie et de cavalerie, s’étaient rassemblés contre nous. Leurs intentions étaient vastes, la confiance dans l’anéantissement de notre Reich allemand était considérée comme une évidence.
Huit jours après le déclenchement de cette lutte, cependant, les dés de la guerre étaient tombés. Partout où les troupes polonaises sont entrées en collision avec des formations allemandes, elles ont été rejetées ou écrasées. La structure audacieuse de l’offensive stratégique de la Pologne s’est effondrée dès les premières 48 heures de cette campagne. La mort défiant à l’attaque et avec des performances de marche incomparables, nos divisions allemandes, l’air et le panzer arm ainsi que les unités de la marine, arrachèrent la loi de l’initiative ; elle ne pouvait plus leur être arrachée à aucun moment.
Après 14 jours, la plus grande partie de l’armée polonaise a été soit dispersée, capturée ou encerclée. Les armées allemandes, cependant, avaient au cours de cette période parcouru des distances et occupé des espaces pour surmonter plus de 14 mois il y a 25 ans. Même si un certain nombre de stratèges de journaux particulièrement inventifs de l’autre monde ont néanmoins cherché à dépeindre le rythme de cette campagne comme décevant pour l’Allemagne, nous savons tous, après tout, qu’il n’y a pratiquement jamais eu de plus grand accomplissement de soldat dans l’histoire militaire. . Que les derniers restes des armées polonaises aient réussi à tenir à Varsovie, à Modi et à Hela jusqu’au 1er octobre, ce n’était pas le résultat de leur capacité, c’est plutôt dû à notre sang-froid et à notre conscience des responsabilités. J’ai interdit de sacrifier plus de personnes qu’il n’était inconditionnellement nécessaire, cela signifie que j’ai intentionnellement libéré la direction militaire allemande de l’opinion qui prévalait encore pendant la guerre mondiale selon laquelle, pour des raisons de prestige, elle devait résoudre certaines tâches en toutes circonstances et dans une période déterminée. Ce qui est inconditionnellement nécessaire de faire, arrive sans égard au sacrifice. Mais ce qui peut être évité, c’est perdu. Cela ne nous aurait posé aucun problème de briser la résistance de Varsovie du 10 au 12 comme nous l’avons brisée du 25 au 27 septembre. Je voulais juste, premièrement, épargner des vies allemandes et, deuxièmement, m’abandonner à l’espoir – même trompeur – que du côté polonais, pour au moins une fois, la raison consciente de la responsabilité au lieu de la folie irresponsable puisse triompher. J’ai volontairement libéré la direction militaire allemande de l’opinion qui prévalait encore pendant la guerre mondiale selon laquelle, pour des raisons de prestige, elle devait résoudre certaines tâches en toutes circonstances et dans un délai déterminé. Ce qui est inconditionnellement nécessaire de faire, arrive sans égard au sacrifice. Mais ce qui peut être évité, c’est perdu. Cela ne nous aurait posé aucun problème de briser la résistance de Varsovie du 10 au 12 comme nous l’avons brisée du 25 au 27 septembre. Je voulais juste, premièrement, épargner des vies allemandes et, deuxièmement, m’abandonner à l’espoir – même trompeur – que du côté polonais, pour au moins une fois, la raison consciente de la responsabilité au lieu de la folie irresponsable puisse triompher. J’ai volontairement libéré la direction militaire allemande de l’opinion qui prévalait encore pendant la guerre mondiale selon laquelle, pour des raisons de prestige, elle devait résoudre certaines tâches en toutes circonstances et dans un délai déterminé. Ce qui est inconditionnellement nécessaire de faire, arrive sans égard au sacrifice. Mais ce qui peut être évité, c’est perdu. Cela ne nous aurait posé aucun problème de briser la résistance de Varsovie du 10 au 12 comme nous l’avons brisée du 25 au 27 septembre. Je voulais juste, premièrement, épargner des vies allemandes et, deuxièmement, m’abandonner à l’espoir – même trompeur – que du côté polonais, pour au moins une fois, la raison consciente de la responsabilité au lieu de la folie irresponsable puisse triompher.
Mais ici, dans un cadre plus petit, c’est précisément la même pièce de théâtre qui s’est répétée, que nous devions auparavant expérimenter à plus grande échelle. La tentative de convaincre la direction militaire polonaise responsable, dans la mesure où une telle chose existait, de l’absurdité, oui, de la folie d’une résistance précisément dans une ville d’un million d’habitants, a échoué. Un généralissime, qui prit lui-même la fuite d’une manière peu glorieuse, imposa à la capitale de son pays une résistance qui, au mieux, devait conduire à sa destruction. Sachant que la fortification de la forteresse de Varsovie ne pouvait à elle seule résister à l’attaque allemande, on transforma la ville en tant que telle en forteresse, la traversa de barricades, érigea des positions de batteries sur toutes les places, dans les rues et les cours,
Simplement par pitié pour les femmes et les enfants, j’ai alors proposé aux dirigeants de Varsovie de laisser au moins la population civile évacuer. J’ai laissé opérer un armistice, assuré les voies d’évacuation nécessaires, et nous avons tous attendu aussi vainement un émissaire qu’à la fin août un négociateur polonais. Le fier commandant polonais de la ville ne nous a même pas honoré d’une réponse. Je fis en tout cas allonger les délais, ordonnai aux bombardiers et à l’artillerie lourde de n’attaquer que des objets clairement militaires, et réitérai mes exigences : cela resta de nouveau en vain. J’ai alors proposé de ne pas bombarder du tout tout le quartier de la ville de Praga, mais plutôt de le réserver à la population civile afin de lui donner la possibilité de s’y replier. Même cette proposition a été punie par le mépris polonais. Je m’efforçai une seconde fois d’enlever alors au moins les colonies étrangères de la ville. Cela a finalement réussi avec beaucoup de difficultés, avec le Russe seulement à la dernière minute.
J’ai maintenant ordonné pour le 25 septembre le début de l’attaque. Cette même défense, qui a d’abord trouvé indigne de sa dignité d’entrer ne serait-ce que dans les propositions humanitaires, a cependant changé d’orientation extrêmement vite. Le 25, l’attaque allemande commence et le 27, elle capitule ! Il n’a pas osé avec 120 000 hommes, comme autrefois notre général allemand Litzmann avec des forces bien inférieures à Brzeciny, faire une sortie audacieuse, il a plutôt préféré maintenant déposer les armes.
Il ne faut donc pas faire ici de comparaison avec Alkazar. Les héros espagnols là-bas ont héroïquement défié les attaques les plus lourdes pendant des semaines et se sont ainsi vraiment immortalisés à juste titre. Mais ici, on soumet une grande ville à la destruction sans scrupules puis, au bout de 48 heures, on capitule. Le soldat polonais s’est battu individuellement avec bravoure à de nombreux endroits. Son leadership, cependant, en commençant par le sommet, ne peut être qualifié que d’irresponsable, sans scrupules et incapable.
Devant Hela également, j’avais ordonné de ne sacrifier aucun homme avant la préparation la plus minutieuse. Là aussi, la capitulation intervient au moment où l’attaque allemande est enfin annoncée et prend son envol.
Je fais ces déclarations, délégués, afin d’anticiper la formation historique des légendes. Car si une légende peut se former autour de n’importe qui dans cette campagne, alors seulement autour du mousquetaire allemand, qui, attaquant et marchant, a ajouté une nouvelle page à son histoire immorale et glorieuse. Il peut se former autour des armes lourdes qui se sont précipitées au secours de cette infanterie au milieu d’efforts indicibles. Les hommes noirs de notre branche blindée sont dignes de cette légende, qui, avec une détermination audacieuse, sans égard pour les forces supérieures et la résistance, maintes et maintes fois porté l’attaque en avant, et, enfin, la légende peut glorifier ces pilotes défiant la mort qui , sachant que tout être abattu qui les a tués dans les airs devait signifier leur terrible massacre sur terre après leur parachutage, observé avec une persévérance inébranlable et attaqué avec des bombes et des mitrailleuses partout où l’attaque était ordonnée ou une cible se présentait. Il en va de même pour les héros de notre branche U-boot.
Si un état de 36 millions d’habitants et cette force militaire sont totalement détruits en quatre semaines, et si dans cette période aucun revers n’est venu pour le vainqueur, alors on peut y voir non pas la grâce d’une chance spéciale, mais plutôt la preuve de la formation la plus élevée, du meilleur leadership et de la bravoure la plus provocante.
Les soldats allemands ont à nouveau fermement mis sur leur tête les lauriers qui leur avaient été traîtreusement volés en 1918. Nous nous tenons tous avec une profonde gratitude devant les nombreux hommes vaillants inconnus et sans nom de notre peuple. Ils se sont maintenant rassemblés pour la première fois de toutes les provinces de la Grande Allemagne ; le sang répandu, cependant, les liera les uns aux autres encore plus fortement que n’importe quelle construction légale de l’État.
La conscience de cette force de notre Wehrmacht nous remplit tous d’un calme confiant, car elle a prouvé sa force non seulement à l’attaque, mais aussi dans la tenue de l’acquis. La formation exemplaire de l’officier individuel et du soldat a fait ses preuves à l’extrême. C’est à cela qu’il faut attribuer ce nombre de pertes beaucoup plus faible, qui, même s’il est individuellement douloureux, n’en restent pas moins globalement bien en deçà de ce que l’on croyait devoir espérer. Cependant, la somme totale de ces pertes ne fournit aucune image de la gravité des batailles individuelles ; car il y avait des régiments et des divisions qui, attaqués par une force suprême de formations polonaises ou eux-mêmes à l’attaque se heurtant à elles, devaient faire de très lourds sacrifices de sang.
Je crois ne pouvoir vous citer que deux épisodes de la grande série des batailles et combats qui se succèdent si rapidement comme exemple pour beaucoup. Lorsque, pour couvrir l’armée du général von Reichenau avançant vers la Vistule, sur son flanc gauche, les divisions de l’armée du général Blaskowitz avançaient contre Varsovie avec pour mission de repousser l’attaque de l’armée centrale polonaise contre le flanc du général von L’armée de Reichenau, se produisit soudain, au moment où l’on présumait que les armées polonaises étaient généralement déjà en retraite vers la Vistule, leur poussée dans l’armée en marche du général Blaskowitz. C’était une tentative désespérée des Polonais pour faire éclater l’anneau qui les entourait. Quatre divisions polonaises et quelques formations de cavalerie se jetèrent sur une seule division active allemande, qui, elle-même étalée, devait parcourir une ligne de près de 30 kilomètres. Malgré la supériorité ennemie quintuple et sextuple et malgré l’épuisement de ses propres troupes, combattant et marchant pendant des jours, cette division a paré l’attaque et l’a en partie rejetée dans le corps à corps le plus sanglant et ne s’est pas pliée ni abandonnée. jusqu’à ce que les renforts nécessaires puissent être apportés. Et tandis que la radio ennemie répandait déjà triomphalement la nouvelle de la percée à Lodz, le général de division, le bras levé en attelle, me rapporta le déroulement de l’attaque, l’empêchement de la percée, la conduite vaillante de ses soldats. Ici, les pertes étaient certes importantes. cette division a paré l’attaque et l’a en partie rejetée dans le corps à corps le plus sanglant et n’a pas plié ni abandonné jusqu’à ce que les renforts nécessaires puissent être amenés. Et tandis que la radio ennemie répandait déjà triomphalement la nouvelle de la percée à Lodz, le général de division, le bras levé en attelle, me rapporta le déroulement de l’attaque, l’empêchement de la percée, la conduite vaillante de ses soldats. Ici, les pertes étaient certes importantes. cette division a paré l’attaque et l’a en partie rejetée dans le corps à corps le plus sanglant et n’a pas plié ni abandonné jusqu’à ce que les renforts nécessaires puissent être amenés. Et tandis que la radio ennemie répandait déjà triomphalement la nouvelle de la percée à Lodz, le général de division, le bras levé en attelle, me rapporta le déroulement de l’attaque, l’empêchement de la percée, la conduite vaillante de ses soldats. Ici, les pertes étaient certes importantes.
Une division de milice allemande, avec d’autres petites formations, avait pour mission de pousser les Polonais dans le couloir nord, de prendre Gdingen et d’avancer en direction de la péninsule de Hela. Cette division de milice était opposée par des formations d’élite polonaises, des troupes navales, des écoles d’enseignes et de sous-officiers, de l’artillerie navale et de la cavalerie. Avec une certitude tranquille, cette division de milice allemande est allée à la solution de sa mission, qui a pour ennemi un adversaire numériquement aussi bien supérieur. En quelques jours, cependant, le pôle a été rejeté de position en position, 12 600 prisonniers ont été faits, Gdingen libéré, Oxhoeft a pris d’assaut et 4 700 autres hommes ont été repoussés et isolés sur la péninsule de Hela. Lorsque les prisonniers s’éloignèrent, une image émouvante se présenta : les vainqueurs, pour la plupart des hommes plus âgés,
Puisque je vais maintenant vous annoncer le nombre de nos morts et blessés, je vous demande de vous lever.
Même si ce nombre, grâce à l’entraînement de nos troupes, grâce à l’effet de nos armes et au leadership de nos formations, constitue à peine le vingtième de ce que nous croyions avoir à craindre au début de cette campagne, nous ne Je veux oublier que chaque individu qui a donné sa vie ici a fait pour son peuple et notre Reich le plus grand sacrifice qu’un homme puisse faire pour son peuple.
Selon les chiffres du 30 septembre 1939, qui ne connaîtront plus de changements significatifs, dans l’armée, la marine et la Luftwaffe, officiers compris, il y a eu 10 572 hommes tués, 30 322 blessés et 3 404 disparus. Parmi ces disparus, une partie tombée aux mains des Polonais doit malheureusement également être considérée comme massacrée et tuée. A ces victimes de la campagne polonaise appartient notre gratitude, aux blessés nos soins, aux membres de la famille sont notre empathie et notre aide.
Avec la chute de la forteresse de Varsovie, Modlin et la reddition de Hela, la campagne de Pologne est terminée. La sécurisation des terres contre les maraudeurs errants, les bandes de voleurs et les terroristes individuels est menée avec détermination. Le résultat du conflit est l’anéantissement de toutes les armées polonaises. La dissolution de cet État en fut la conséquence. 694,00 prisonniers ont commencé la « marche vers Berlin » jusqu’à présent. Le butin en matériel est encore totalement incalculable.
Depuis le début de la guerre, la Wehrmacht allemande se tient simultanément à l’ouest dans une préparation calme et attend l’ennemi. La marine du Reich a rempli son devoir dans les combats pour la Westerplatte, Gdingen, Oxhoeft et Hela, dans la sécurisation de la mer Baltique et de la baie de Helgoland, notre branche U-boot, cependant, combat digne des anciens héros inoubliables.
Face à cet effondrement historiquement unique d’une soi-disant structure étatique, se pose pour chacun la question de la cause d’un tel processus. Le berceau de l’État polonais se trouvait à Versailles. De sacrifices sanglants incommensurables – non seulement des Polonais, mais aussi des Allemands et des Russes – est née cette structure. Ce qui avait déjà prouvé pendant des siècles son incapacité à vivre, n’a été conçu artificiellement qu’en 1916 par une direction de l’État allemande également incapable de vivre et étrangère à la réalité et en 1920 est né non moins artificiellement. Au mépris de près d’un demi-millénaire d’expérience, au mépris d’un développement historique de plusieurs siècles, au mépris des conditions ethnographiques et au mépris de toutes les pratiques économiques, un État s’est construit à Versailles, qui, selon toute sa nature, devait tôt ou tard devenir la cause des pires crises. Un homme, qui est malheureusement encore aujourd’hui l’un de nos adversaires les plus farouches, l’avait clairement prévu à l’époque, Lloyd George, et comme beaucoup d’autres, lui aussi a mis en garde non seulement lors de l’émergence de cette structure, mais aussi à l’époque de la expansion ultérieure, qui fut entreprise contre toute raison et contre tout droit. À l’époque, il s’inquiétait du fait que dans cet État, toute une série de matériaux de conflit ont été créés, qui pourraient tôt ou tard fournir les raisons de graves conflits européens. trop averti non seulement lors de l’émergence de cette structure, mais aussi lors de l’expansion ultérieure, qui a été entreprise contre toute raison et contre tout droit. À l’époque, il s’inquiétait du fait que dans cet État, toute une série de matériaux de conflit ont été créés, qui pourraient tôt ou tard fournir les raisons de graves conflits européens. trop averti non seulement lors de l’émergence de cette structure, mais aussi lors de l’expansion ultérieure, qui a été entreprise contre toute raison et contre tout droit. À l’époque, il s’inquiétait du fait que dans cet État, toute une série de matériaux de conflit ont été créés, qui pourraient tôt ou tard fournir les raisons de graves conflits européens.
Le fait est que ce nouveau soi-disant État ne pouvait pas être clarifié jusqu’à nos jours dans la structure de ses nationalités. Il faut connaître les méthodes de recensement polonaises pour savoir à quel point les statistiques sur la composition ethnique de cette région étaient et sont totalement étrangères à la réalité et donc dénuées de sens. En 1919, des régions ont été revendiquées par les Polonais dans lesquelles ils prétendaient détenir une majorité de 95%, par exemple, en Prusse orientale, tandis que les plébiscites qui ont eu lieu plus tard ont donné 2% pour la Pologne. Dans l’État alors finalement créé aux dépens de l’ancienne Russie, de l’Autriche et de l’Allemagne, les non-polonais ont été traités et réprimés, tyrannisés et torturés de manière si barbare que tout vote dépendait désormais de la faveur des Woiwoden respectifs et donnait donc le résultat souhaité. ou exigé un résultat falsifié. Juste que l’élément sans doute polonais lui-même n’a guère été mieux traité. Si cette structure était encore considérée comme une démocratie par les hommes d’État de notre hémisphère occidental, alors c’était une parodie des fondements de leurs propres systèmes. Car dans ce pays régnait une minorité de grands propriétaires aristocratiques ou non aristocratiques et de riches intellectuels, pour lesquels leur propre peuple polonais représentait, dans le cas le plus favorable, une masse de force de travail. Derrière ce régime, il n’y a donc jamais eu plus de 15 % de la population totale. A cela correspond l’état d’urgence économique et le nadir culturel. Dans le 1919, cet état a succédé à la Prusse et aussi à l’Autriche des provinces laborieusement développées à travers des siècles de travail, oui, en partie carrément épanouies. Aujourd’hui, 20 ans plus tard, elles sont sur le point de redevenir steppiques. La Vistule, le fleuve dont l’embouchure maritime a toujours été d’une si grande importance pour le gouvernement polonais, est déjà aujourd’hui, faute d’entretien, impropre à tout commerce réel et selon la saison soit un fleuve sauvage, soit un ruisseau asséché. Les villes et les villages sont devenus désolés, les rues, à de très rares exceptions près, se sont délabrées et délabrées. Quiconque regarde cette terre pour la première fois pendant deux ou trois semaines se fait d’abord une idée du sens de l’expression : « économie polonaise ! »
Malgré les conditions insupportables de cette terre, l’Allemagne a essayé d’établir une relation supportable avec elle. J’ai moi-même essayé dans les années 1933 et 1934 de trouver une sorte d’arrangement juste et raisonnable entre nos intérêts nationaux et le souhait de préserver la paix avec cette terre. Il fut un temps, où vivait encore le maréchal Pilsudski, où il semblait réussir, de pouvoir réaliser cet espoir – même si à un degré modeste. Une patience sans précédent et encore plus de maîtrise de soi allaient avec cela. Parce que pour de nombreux Woiwoden polonais, l’accord gouvernemental entre l’Allemagne et la Pologne semblait n’être qu’une licence pour la seule persécution et l’anéantissement de la domination allemande désormais vraiment sûres. Dans les quelques années qui ont précédé 1922, plus d’un million et demi d’Allemands ont dû quitter leur ancienne patrie. Ils ont été chassés, souvent même sans pouvoir emporter les vêtements les plus essentiels. Lorsque, en 1918, la région d’Olsa tomba aux mains de la Pologne, ils procédèrent avec les mêmes méthodes contre les Tchèques qui y vivaient. Plusieurs milliers d’entre eux, souvent en quelques heures, ont dû quitter leurs lieux de travail, leurs résidences, leurs appartements, leurs villages, à peine autorisés à apporter ne serait-ce qu’une valise ou une boîte avec des vêtements. C’est ainsi que les choses se sont passées dans cet État pendant des années, et pendant des années nous avons regardé, en s’efforçant toujours de pouvoir peut-être, par une restriction de nos conditions politiques d’État, parvenir à une amélioration du sort des malheureux Allemands qui y vivent. Seulement, on ne pouvait pas surveiller que chaque tentative allemande d’éliminer les mauvaises conditions le long de cette voie était interprétée par les dirigeants polonais comme une faiblesse,
Etant donné que le gouvernement polonais s’employait maintenant à soumettre progressivement Dantzig aussi par mille voies, j’ai essayé d’obtenir une solution par des propositions appropriées, qui pourraient, sur le plan national et politique, intégrer Dantzig à l’Allemagne selon la volonté de sa population sans nuire aux exigences économiques de la Pologne et ainsi -appelés droits. Si quelqu’un prétend aujourd’hui qu’il s’agissait ici d’exigences d’ultimatum, alors c’est un mensonge. Car les propositions de solution transmises au gouvernement polonais en mars 1939 n’étaient rien d’autre que les suggestions et les idées déjà discutées longtemps à l’avance par moi personnellement avec le ministre des Affaires étrangères Beck. Seulement que je croyais, au printemps 1939,
Si le gouvernement polonais de l’époque refusait maintenant d’accepter une discussion sur ces propositions, il y avait alors deux raisons à cela.
Premièrement : les forces motrices chauvines rebelles qui l’ont soutenu ne pensaient pas du tout à résoudre le problème de Dantzig, bien au contraire, elles vivaient déjà dans l’espoir, présenté plus tard dans le texte et le discours, d’acquérir le territoire du Reich bien au-delà de Dantzig, cela signifiait donc pouvoir attaquer et vaincre. Et en effet, ces souhaits ne se sont pas arrêtés à la Prusse orientale, non, dans un flot de publications et dans une série continue d’adresses et de discours, de résolutions etc., au-delà de l’annexion de la Prusse orientale, l’annexion de la Poméranie, de la Silésie, a été exigée. , l’Oder comme frontière minimale, oui, finalement, même l’Elbe désigné comme la ligne de démarcation naturelle entre l’Allemagne et la Pologne.
Ces demandes, peut-être aujourd’hui perçues comme folles, mais présentées à l’époque avec un sérieux fanatique, étaient motivées d’une manière carrément ridicule par la revendication d’une « mission civilisatrice polonaise » et présentées comme justifiées, car réalisables, avec la référence à la force de la armée polonaise. Alors que j’envoyais au ministre polonais des Affaires étrangères de l’époque l’invitation à discuter de nos propositions, les revues militaires polonaises écrivaient déjà sur l’inutilité de l’armée allemande, la lâcheté du soldat allemand, l’infériorité des armes allemandes, la supériorité évidente de l’armée polonaise et la certitude, en cas de guerre, de battre les Allemands devant Berlin et de détruire le Reich. Mais l’homme qui voulait « hacher » l’armée allemande devant Berlin, n’était pas n’importe quel petit illettré polonais,
Les blessures et les insultes que l’Allemagne et la Wehrmacht allemande ont dû subir de la part de ces dilettantes militaires n’auraient été tolérées par aucun autre État, cependant, elles ne devaient pas non plus être attendues de la part de tout autre peuple. Aucun français et probablement aussi aucun général anglais ne se serait jamais permis un verdict similaire sur la Wehrmacht allemande et à l’inverse aucun allemand sur les soldats anglais, français ou italiens, comme nous l’avons entendu et lu depuis des années, et depuis mars 1939, encore et encore du côté polonais. Il a fallu beaucoup de sang-froid pour être calme face à cette diffamation fraîche et impertinente malgré la conscience que la Wehrmacht allemande allait en quelques semaines briser tout cet état ridicule avec son armée et le balayer du monde. Juste que ce roulement mental,
La seconde raison, cependant, résidait dans la misérable promesse de garantie que l’on faisait à l’État qui n’était nullement menacée, mais qui, désormais couverte par deux puissances mondiales, s’habituait très vite à la conviction de pouvoir provoquer une grande puissance sans être dérangée. et impuni, oui, peut-être même espéré pouvoir ainsi dégager le préalable à la réalisation de ses propres ambitions folles. Car dès que la Pologne se savait en possession de cette garantie, commença pour les minorités qui y vivaient un véritable régime de terreur. Je n’ai pas la tâche de parler du sort des éléments folkloriques ukrainiens ou russes blancs ; leurs intérêts reposent aujourd’hui sur la Russie. Mais j’ai le devoir de parler du sort de ces centaines de milliers d’Allemands, qui pendant des centaines d’années ont d’abord apporté la culture à cette terre, qu’on a maintenant commencé à chasser, à réprimer et à ravir, mais qui, depuis mars 1939, se sont livrés à un régime de terreur véritablement satanique. Combien d’entre eux ont été traînés, où ils se trouvent, ne peut être déterminé même aujourd’hui. Les villes de centaines d’habitants allemands n’ont plus d’hommes. Ils ont été complètement exterminés. Dans d’autres, on a violé et assassiné les femmes. Filles et garçons, ravagés et tués.
En 1598, l’Anglais Sir George Carew écrivit dans ses rapports diplomatiques au gouvernement britannique que les traits de caractère les plus marquants des Polonais étaient la cruauté et le laxisme moral. Cette cruauté n’a pas changé au cours des siècles passés depuis lors. De même qu’on a d’abord massacré des dizaines et des dizaines de milliers d’Allemands et les a torturés à mort d’une manière sadique, de même, pendant les combats, on a torturé et massacré des soldats allemands capturés. Cet enfant des démocraties d’Europe occidentale n’appartient pas du tout aux nations cultivées. Pendant plus de quatre ans, j’ai participé à la grande guerre de l’ouest. Sur aucun des camps de combat, rien de semblable n’a jamais été fait à l’époque. Mais ce qui s’est joué sur cette terre au cours des derniers mois et s’est produit au cours des quatre dernières semaines, c’est un seul acte d’accusation contre les auteurs responsables d’une soi-disant structure étatique, qui manquait de tout prérequis éthique, historique, culturel et moral. Si même un pour cent de ces atrocités devaient être commises n’importe où dans le monde contre des Anglais, alors j’aimerais voir les philistins indignés qui aujourd’hui, dans une indignation hypocrite, condamnent l’action allemande ou russe.
Non! Donner à cet État et à cette direction de l’État une garantie, telle que celle-ci s’est produite, ne pouvait que conduire au malheur le plus grave. Ni le gouvernement polonais, ni la petite clique qui le porte, ni le peuple polonais en tant que tel n’étaient capables de mesurer la responsabilité que la moitié de l’Europe imposait à une telle obligation en leur faveur.
De cette passion suscitée d’une part, ainsi que du sentiment de sécurité, qui, après tout, la Pologne avait été garantie en toutes circonstances, est né le comportement du gouvernement polonais dans la période comprise entre les mois d’avril et août de cette année. . Cela conditionne aussi la position vis-à-vis de mes propositions de pacification. Le gouvernement a rejeté ces propositions, parce qu’il se sentait couvert ou même poussé par l’opinion publique, et l’opinion publique l’a couvert et l’a entraîné dans cette voie, parce qu’il n’avait pas été mieux enseigné par le gouvernement et, surtout, parce qu’il se sentait suffisamment sécurisé dans chaque acte vers l’extérieur. Il fallait donc en venir à l’augmentation des terribles actes de terreur contre la nationalité allemande, au rejet de toutes les propositions de solution et, enfin, à des violations toujours plus grandes du territoire du Reich lui-même. Étant donné une telle mentalité, cependant, il était probablement aussi compréhensible que l’on considérait alors la patience allemande uniquement comme une faiblesse, cela signifie que chaque concession allemande n’était considérée que comme une preuve de la possibilité d’une action ultérieure. L’avertissement au gouvernement polonais de ne plus embêter Dantzig avec des ultimatums et, surtout, de ne pas étrangler définitivement la ville économiquement, n’a pas conduit à un assouplissement de la situation, bien au contraire, à la coupure technique des transports de la ville. L’avertissement de cesser enfin les fusillades éternelles, les mauvais traitements et la torture des Allemands de souche et de prendre des mesures contre ces actes a conduit à une augmentation de ces actes cruels et à une escalade des proclamations et des discours d’agitation des Woiwoden polonais et des dirigeants militaires. Les propositions allemandes, même à la dernière minute pour parvenir à un accord raisonnable et rationnel, ont été répondues par la mobilisation générale. La demande allemande, correspondant à la suggestion faite par l’Angleterre elle-même d’envoyer un émissaire, n’a pas été suivie et le deuxième jour a répondu par une déclaration carrément ridicule.
Dans ces circonstances, il était clair que, compte tenu de nouvelles attaques contre le territoire du Reich, la patience allemande trouverait maintenant sa fin. Ce que les Polonais avaient interprété à tort comme une faiblesse, c’était en réalité notre conscience de responsabilité et ma volonté, si possible, de parvenir encore à un accord. Mais comme ils croyaient que cette patience et cette indulgence, comme faiblesse, leur permettraient tout, il n’y avait plus qu’à les éclairer sur cette erreur et enfin riposter avec les moyens dont eux-mêmes s’étaient servis pendant des années.
Sous ces coups, cet État s’est maintenant, en quelques semaines, effondré et balayé. L’un des actes les plus insensés de Versailles a ainsi été éliminé.
Si maintenant, dans cette avancée allemande, une communauté d’intérêts avec la Russie s’est formée, cela repose non seulement sur la similitude des problèmes qui touchent les deux États, mais aussi sur la similitude de la prise de conscience qui s’est développée dans les deux États au sujet de la formation de relations les uns avec les autres.
J’ai déjà déclaré dans mon discours de Dantzig que la Russie est organisée selon des principes différents des nôtres. Juste que depuis qu’il a été démontré que Staline ne voyait aucun obstacle dans ces principes russo-soviétiques à l’entretien de relations amicales avec des États ayant des vues différentes, l’Allemagne nationale-socialiste ne voit plus aucune raison de son côté, disons, d’appliquer un critère différent. .
La Russie soviétique est la Russie soviétique ; L’Allemagne nationale-socialiste est l’Allemagne nationale-socialiste. Mais une chose est sûre : au même moment où les deux États respectent réciproquement leurs divers régimes et principes, la raison de toute attitude mutuellement hostile s’évanouit.
Il a été prouvé dans des cadres historiques de longue date que les habitants de ces deux plus grands États d’Europe étaient les plus heureux lorsqu’ils vivaient en amitié les uns avec les autres. La grande guerre que l’Allemagne et la Russie se sont autrefois livrées est devenue le malheur des deux pays. Il est compréhensible que surtout les terres capitalistes de l’ouest aient aujourd’hui intérêt, si possible, à jouer les deux États et leurs principes l’un contre l’autre. À cette fin et à ce degré, ils considéreraient la Russie soviétique comme suffisamment apte à une bonne société pour conclure avec elle des alliances militaires utiles. Mais ils considèrent comme une perfidie, si cette approche honorable est rejetée et, au lieu de cela, une approche surgit entre ces deux puissances qui ont toutes les raisons de rechercher une coopération pacifique mutuelle, dans l’expansion de leurs relations économiques, le bonheur de leur peuple. J’ai déjà déclaré il y a un mois au Reichstag que la conclusion du pacte de non-agression germano-russe signifiait un changement dans l’ensemble de la politique étrangère allemande.
Le nouveau pacte d’amitié et d’intérêt entre l’Allemagne et la Russie soviétique, conclu entre-temps, permettra aux deux États non seulement la paix, mais aussi une heureuse coopération permanente. L’Allemagne et la Russie élimineront ensemble son caractère menaçant de l’un des endroits les plus dangereux d’Europe et contribueront au bien-être des personnes qui y vivent et donc à la paix européenne.
Si aujourd’hui certains milieux, chacun par exigence, veulent bientôt voir la défaite de la Russie ou la défaite de l’Allemagne, alors je souhaite leur donner la réponse suivante : on a pendant de nombreuses années attribué à la politique allemande des objectifs qui pourraient tout au plus provenir de l’imagination d’un haut étudiant. Au moment où l’Allemagne lutte pour la consolidation d’un espace de vie qui n’englobe que quelques 100 000 kilomètres carrés, des journalistes sans vergogne déclarent dans des États qui contrôlent eux-mêmes 40 millions de kilomètres carrés que l’Allemagne, pour sa part, aspire à la domination mondiale. Les accords germano-russes devraient représenter un formidable apaisement pour ces défenseurs inquiets de la paix mondiale, car ils leur montrent, d’une manière vraisemblablement authentique, que toutes ces revendications de la lutte de l’Allemagne pour l’Oural, l’Ukraine, la Roumanie, etc.
Sur une chose, cependant, la décision de l’Allemagne est inaltérable, à savoir : dans l’est de notre Reich aussi, créer des conditions pacifiques, stables et donc tenables. Et précisément ici, les intérêts et les souhaits allemands coïncident avec ceux de la Russie soviétique. Les deux États sont déterminés à ne pas permettre que surgissent entre eux des conditions problématiques qui contiennent en elles-mêmes le germe des troubles intérieurs et donc également des perturbations externes qui pourraient peut-être affecter défavorablement les relations des deux grandes puissances entre elles. L’Allemagne et la Russie ont ainsi tracé une ligne claire des sphères d’intérêts réciproques avec la décision de se soucier chacun pour sa part de la paix et de l’ordre et d’empêcher tout ce qui pourrait porter préjudice à l’autre partenaire.
Les objectifs et les tâches qui résultent de la chute de l’État polonais, en ce qui concerne la sphère d’intérêt allemande, sont à peu près les suivants :
Premièrement, l’établissement d’une frontière du Reich qui rende justice aux faits historiques, ethnographiques et économiques.
Deuxièmement, la pacification de toute la région dans le sens de l’instauration d’une paix et d’un ordre tenables.
Troisièmement, la garantie absolue de la sécurité non seulement du territoire du Reich, mais de toute la zone d’intérêt.
Quatrièmement, le nouvel ordre, la nouvelle construction de la vie économique, du commerce et donc aussi du développement culturel et civilisateur.
Cinquièmement, comme la tâche la plus importante, cependant : un nouvel ordre des conditions ethnographiques, cela signifie une réinstallation des nationalités de sorte qu’à la fin du développement, il en résulte de meilleures lignes de séparation que ce n’est le cas aujourd’hui.
En ce sens, cependant, il ne s’agit pas seulement d’un problème limité à ce domaine, mais plutôt d’une tâche qui s’étend beaucoup plus loin. Car tout l’est et le sud-est de l’Europe sont en partie remplis d’éclats intenables de la nationalité allemande. C’est précisément en eux que réside une raison et une cause de troubles intra-étatiques continus. À l’ère du principe de nationalité et de l’idée de race, il est utopique de croire que ces membres d’un peuple de grande valeur pourraient simplement s’assimiler. Mais il appartient aussi aux tâches d’une organisation prévoyante de la vie européenne de procéder ici à des réinstallations, afin d’éliminer de cette manière au moins une partie des enjeux de conflits européens.
L’Allemagne et l’Union des Républiques soviétiques ont convenu de se soutenir mutuellement ici. Le gouvernement du Reich allemand ne permettra jamais au cours du processus que l’État polonais résiduel qui en résulterait puisse devenir un élément perturbateur pour le Reich lui-même ou même une source de troubles entre le Reich allemand et la Russie soviétique. Si l’Allemagne et la Russie soviétique entreprennent ce travail de réorganisation, alors les deux États peuvent à juste titre souligner que la tentative de résoudre ce problème avec les méthodes de Versailles a totalement échoué. Et cela a dû échouer, car cette tâche ne pouvait pas du tout être résolue sur une base théorique ou par de simples décrets. La plupart des hommes d’État qui ont eu à juger ces affaires compliquées à Versailles n’avaient pas la moindre éducation historique, oui,
Mais ils ne portaient également aucune responsabilité d’aucune sorte pour les conséquences de leur action. La prise de conscience que leur travail n’était peut-être pas juste après tout était sans importance, car, dans la pratique, la voie d’une véritable révision n’existait pas. Car dans le traité de Versailles, il était bien prévu que la possibilité de telles révisions devait rester ouverte ; juste qu’en réalité, toutes les tentatives pour parvenir à une telle révision ont échoué, et elles ont dû échouer d’autant plus qu’après tout, la Société des Nations, en tant que tribunal autorisé, a cessé de pouvoir revendiquer la justification intérieure pour l’exécution d’une telle procédure.
Après que l’Amérique ait d’abord refusé de sanctionner le traité de paix de Versailles ou même d’adhérer à la Société des Nations, mais plus tard d’autres ont également cru qu’ils ne pouvaient plus concilier leur présence dans cette organisation avec les intérêts de leurs terres, cette organisation s’enfonça de plus en plus dans le cercle des intéressés du diktat de Versailles. C’est un fait, en tout cas, qu’aucune des révisions reconnues d’emblée comme nécessaires n’a été effectuée par la Société des Nations.
Puisque, à l’heure actuelle, s’est enracinée la pratique selon laquelle un gouvernement en fuite est toujours considéré comme existant, même s’il ne comprend que trois membres, dans la mesure où ils viennent d’apporter tellement d’or qu’ils ne deviennent pas un fardeau économique pour leurs terres d’accueil démocratiques, il est à présumer, après tout, que la Société des Nations continuera aussi vaillamment à exister, même si seulement deux nations y siègent, oui, à la fin, peut-être même une seule le fait-elle ! D’après la loi de la Ligue, cependant, toute révision des clauses de Versailles serait encore exclusivement soumise à cette illustre association, cela signifie, en d’autres termes, pratiquement impossible.
Or la Société des Nations n’est pas une chose vivante, mais déjà aujourd’hui quelque chose de mort. Mais les personnes affectées ne sont pas mortes, elles vivent plutôt, et elles réaliseront leurs intérêts de vie même si la Société des Nations est incapable de les voir, de les comprendre ou de les considérer.
Le national-socialisme n’est donc pas non plus une manifestation qui s’est développée en Allemagne avec l’intention malveillante d’empêcher les efforts de révision de la Société des Nations, mais plutôt un mouvement qui est venu parce que, pendant 15 ans, on a empêché la révision de la suppression des droits humains et folkloriques naturels. droits d’une grande nation. Et je souhaite personnellement l’interdire, si un homme d’État étranger se lève maintenant et déclare que j’ai manqué à ma parole, parce que j’ai maintenant effectué ces révisions. Bien au contraire, j’ai donné au peuple allemand ma parole sacrée pour éliminer le traité de Versailles et lui rendre la vie naturelle en tant que grande nation. La mesure dans laquelle j’assure ce droit à la vie est modeste. Si 46 millions d’Anglais de la mère patrie revendiquent le droit de régner sur 40 millions de kilomètres carrés de la terre, alors ce n’est probablement pas une injustice, si 82 millions d’Allemands revendiquent le droit d’habiter sur 800 000 kilomètres carrés, d’y cultiver leurs terres et d’y exercer leur métier. Et s’ils exigent en outre qu’on leur rende cette possession coloniale qui leur appartenait autrefois, qu’ils n’ont prise à personne par le vol ou la guerre, qu’ils ont plutôt acquis honnêtement par l’achat, l’échange et les traités.
J’ai en outre essayé, avec toutes les exigences que j’ai formulées, d’obtenir toujours d’abord les révisions le long du chemin des négociations. Mais je refuse de présenter le droit à la vie allemand à un consortium international non autorisé comme une demande des plus serviles. Autant je présume que la Grande-Bretagne demande le respect de ses intérêts vitaux, autant on doit attendre la même chose de l’Allemagne nationale-socialiste. Mais j’ai – je dois le déclarer ici d’une manière solennelle – extraordinairement limité l’étendue de ces révisions du traité de paix de Versailles. Partout surtout où je n’ai pas vu les intérêts de vie les plus naturels de mon peuple menacés, j’ai moi-même conseillé au peuple allemand d’être modeste ou de renoncer. Mais ces 80 millions doivent vivre quelque part. Car même le traité de Versailles n’a pas pu ôter au monde un fait : il l’a fait, en effet de manière déraisonnable, dissoudre des États, déchirer des régions économiques, des lignes de transport sévères, etc. ; mais les gens, c’est-à-dire la substance vivante de chair et de sang, sont restés, et ils resteront aussi dans le futur.
Or, il est incontestable que, depuis que le peuple allemand a reçu et trouvé sa résurrection dans le national-socialisme, une clarification de la relation allemande avec le monde environnant s’est en grande partie installée. L’incertitude qui pèse aujourd’hui sur la coexistence des peuples ne provient pas des revendications allemandes, mais plutôt des accusations médiatisées des soi-disant démocraties. Les revendications allemandes elles-mêmes ont été présentées de manière très claire et précise. Mais ils n’ont pas trouvé leur épanouissement grâce à la perspicacité de la Société des Nations de Genève, plutôt grâce à la dynamique du développement naturel. Cependant, le but de la politique étrangère du Reich que j’ai menée n’était en aucun cas différent de celui d’assurer l’existence et donc la vie du peuple allemand, d’éliminer les injustices et les folies d’un traité qui, après tout,
De plus, cependant, tout le travail de reconstruction du Reich était tourné vers l’intérieur. Dans aucun autre pays du monde, le désir de paix n’était aussi plus grand que dans le peuple allemand. C’est une bonne fortune pour l’humanité et non un malheur que j’aie réussi, sans alourdir la politique intérieure des hommes d’État étrangers, à éliminer pacifiquement les impossibilités les plus folles du traité de Versailles. Que cette élimination puisse dans les détails être pénible pour certains intéressés, c’est compréhensible. Juste que d’autant plus grand est probablement le mérite que le nouveau règlement dans tous les cas, à l’exception du dernier, a eu lieu sans effusion de sang. La dernière révision de ce traité, cependant, aurait pu se dérouler exactement de la même manière sur une voie pacifique, si les deux circonstances que j’ai mentionnées n’avaient pas fonctionné en sens inverse.
J’ai mentionné que c’était un objectif du gouvernement du Reich d’éclaircir les relations entre nous et nos voisins. Et je peux ici maintenant faire référence à des faits qui ne peuvent pas être supprimés du monde par les écrits des menteurs de la presse internationale :
Premièrement, l’Allemagne a conclu des pactes de non-agression avec les pays baltes. Ses intérêts y sont de nature purement économique.
Deuxièmement, déjà auparavant, l’Allemagne n’a pas eu de conflits d’intérêts ni même de points de litige avec les États nordiques, et aujourd’hui elle en a tout aussi peu. La Suède et la Norvège se sont toutes deux vu proposer des pactes de non-agression par l’Allemagne et ne les ont rejetés que parce qu’elles-mêmes ne se sentaient en aucun cas menacées.
Troisièmement, l’Allemagne n’a tiré aucune conséquence envers le Danemark en ce qui concerne la séparation du territoire allemand entreprise dans le traité de Versailles, au contraire, a établi une relation loyale et amicale avec le Danemark. Nous n’avons soulevé aucune sorte de demandes de révision, nous avons plutôt conclu un pacte de non-agression avec le Danemark. La relation avec cet État est donc orientée vers une coopération loyale et amicale inaltérable.
Quatrièmement, la Hollande : le nouveau Reich a cherché à poursuivre l’amitié traditionnelle avec la Hollande, il n’a adopté aucune différence entre les deux États et n’a créé aucune nouvelle différence.
Cinquièmement, la Belgique : j’ai essayé immédiatement après la prise en charge des affaires d’État de façonner la relation avec la Belgique de manière plus amicale. J’ai renoncé à toute révision, à tout souhait de révision. Le Reich n’a émis aucune exigence qui aurait été d’une manière ou d’une autre appropriée pour être ressentie comme une menace en Belgique.
Sixièmement, la Suisse : l’Allemagne adopte la même position envers la Suisse. Le gouvernement du Reich n’a jamais donné la moindre raison de douter de son souhait d’une formation loyale des relations entre les deux pays. De plus, elle n’a jamais elle-même porté plainte sur les relations entre les deux terres.
Septièmement, j’ai informé la Yougoslavie immédiatement après l’annexion accomplie que la frontière avec cet État aussi est désormais inaltérable pour l’Allemagne et que nous souhaitons seulement vivre en paix et en amitié avec elle.
Huitièmement, une longue tradition d’amitié étroite et chaleureuse nous relie à la Hongrie. Ici aussi, les frontières sont inaltérables.
Neuvièmement, la Slovaquie elle-même a adressé le souhait d’aide à l’Allemagne à l’occasion de son émergence. Son indépendance est reconnue par le Reich et non contestée.
Mais ce n’est pas seulement avec ces États que l’Allemagne a clarifié et réglé les relations, encore en partie grevées par le traité de Versailles, mais aussi avec les grandes puissances.
En union avec le Duce, j’ai produit un changement dans les relations du Reich avec l’Italie. Les frontières existant entre les deux États ont été solennellement reconnues par les deux empires comme inaltérables. Toute possibilité d’opposition d’intérêts de nature territoriale a été éliminée. Les anciens opposants à la guerre mondiale sont entre-temps devenus des amis sincères.
Cela ne s’est pas arrêté à une normalisation des relations, mais cela a conduit dans la période suivante à la conclusion d’un pacte étroit à base idéologique et politique, qui a eu pour effet un élément fort de coopération européenne.
Mais j’ai surtout entrepris de décontaminer la relation avec la France et de la rendre supportable pour les deux nations. J’ai présenté ici avec la plus grande clarté les revendications allemandes, et je ne me suis jamais écarté de ces revendications. Le retour de la Sarre était la seule exigence que je considérais comme le préalable inconditionnel d’une réconciliation franco-allemande. Après que la France elle-même ait loyalement résolu ce problème, toute autre demande allemande envers la France a été abandonnée ; une telle demande n’existe toujours pas, et une telle demande ne sera jamais non plus soulevée. Cela signifie : j’ai rejeté même la simple discussion du problème de l’Alsace-Lorraine – non pas parce que j’y aurais été contraint, mais plutôt parce que cette question n’est pas du tout un problème qui pourrait jamais se poser entre les relations franco-allemandes. J’ai accepté la décision de l’année 1919 et j’ai rejeté tôt ou tard une guerre sanglante pour une question qui n’a rien à voir avec les nécessités de la vie allemande, mais qui est en effet propre à plonger une génération sur deux dans un conflit misérable. La France le sait. Il est impossible que quelque homme d’État français se lève et déclare que j’aie jamais adressé à la France une demande dont l’accomplissement eût été incompatible avec l’honneur français ou avec les intérêts français.
Mais j’ai bien posé à la France, au lieu d’une exigence, toujours juste un souhait, d’enterrer à jamais l’ancienne hostilité et de laisser les deux nations avec leur grand passé historique trouver le chemin l’une à l’autre. J’ai tout fait pour exterminer dans le peuple allemand l’idée d’une hostilité traditionnelle inaltérable et à sa place implanter le respect des grandes réalisations du peuple français, de son histoire, tout comme tout soldat allemand a le plus grand respect pour le réalisations des forces armées françaises.
Mes efforts n’étaient pas moindres pour une réconciliation germano-anglaise, oui, au-delà, pour une amitié germano-anglaise. Jamais et à aucun moment je ne me suis vraiment opposé aux intérêts britanniques. Malheureusement, je n’ai eu que trop souvent à me défendre contre des inventions anglaises dans des intérêts allemands, même là où elles ne touchaient pas le moins du monde à l’Angleterre. J’ai carrément estimé que le but de ma vie était de rapprocher les deux personnes, non seulement rationnellement, mais aussi émotionnellement. Si mon effort a échoué, alors seulement parce qu’il existait une hostilité carrément choquante envers moi personnellement chez une partie des hommes d’État et des journalistes britanniques, qui ne cachaient pas que c’était leur seul objectif, pour des raisons qui nous sont inexplicables, de recommencer engager le combat contre l’Allemagne à la première occasion qui se présente. Moins ces hommes ont de raisons objectives pour leur plan, plus ils essaient de simuler la motivation de leur action avec des slogans et des revendications vides de sens. Mais je crois encore aujourd’hui qu’une véritable pacification en Europe et dans le monde ne peut exister que si l’Allemagne et l’Angleterre se réconcilient. De cette conviction, j’ai très souvent pris le chemin de la réconciliation. Si cela n’a finalement pas conduit au résultat souhaité, alors ce n’était vraiment pas de ma faute.
Pour finir, j’ai maintenant essayé de normaliser les relations du Reich avec la Russie soviétique et de les mettre enfin sur une base amicale. Grâce à la même pensée de Staline, cela a maintenant également réussi. Avec cet état également, une relation amicale permanente a maintenant été établie, dont l’effet sera bénéfique pour les deux personnes.
Donc globalement, la révision du traité de Versailles que j’ai effectuée n’a pas créé le chaos en Europe, bien au contraire, le préalable à des conditions claires, stables et surtout supportables. Et seule la personne qui déteste cet ordre de conditions européennes et désire le désordre, peut être un ennemi de ces actions.
Mais si l’on croit, avec hypocrisie, devoir rejeter les méthodes par lesquelles un ordre supportable est né dans la région d’Europe centrale, alors je ne peux que répondre qu’en dernière analyse, ce n’est pas tant la méthode qui est décisive que la pratique Succès.
Avant mon accession au pouvoir, l’Europe sombrait, et en fait, non seulement l’Allemagne, mais aussi les États environnants, dans la détresse d’un chômage morne. La production a chuté et, par conséquent, la consommation des gens a invariablement diminué également. Le niveau de vie a baissé, la détresse et la misère en ont été les résultats. Aucun des hommes d’État étrangers critiques ne peut contester que, non seulement dans l’ancien Reich, mais aussi dans toutes les régions qui lui sont liées, il a été possible d’éliminer ces symptômes de décadence, et même dans les circonstances les plus difficiles. Il est ainsi prouvé que cette région d’Europe centrale n’est capable de vivre que si elle est unie et que celui qui la divise commet un crime contre des millions de personnes. Avoir maintenant éliminé ce crime n’est pas un manquement à la foi, mais plutôt mon honneur, ma fierté et une grande réussite historique. Ni le peuple allemand ni moi n’avons prêté serment au traité de Versailles, mais j’ai seulement prêté serment au bien-être de mon peuple, dont je suis l’agent, et au bien-être de ceux que le destin a mis dans notre vie. l’espace et ainsi indissolublement lié à notre propre bien-être. Assurer à tous l’existence et donc la vie, est mon seul souci. La tentative de critiquer, de juger ou de rejeter mon action à la tribune d’un obstination internationale, n’est pas historique et me laisse personnellement glacial. Le peuple allemand m’a convoqué par sa confiance et n’est renforcé dans cette position à mon égard que par une telle tentative de critique ou d’intervention étrangère. et au bien-être de ceux que le destin a mis dans notre espace de vie et ainsi indissolublement liés à notre propre bien-être. Assurer à tous l’existence et donc la vie, est mon seul souci. La tentative de critiquer, de juger ou de rejeter mon action à la tribune d’un obstination internationale, n’est pas historique et me laisse personnellement glacial. Le peuple allemand m’a convoqué par sa confiance et n’est renforcé dans cette position à mon égard que par une telle tentative de critique ou d’intervention étrangère. et au bien-être de ceux que le destin a mis dans notre espace de vie et ainsi indissolublement liés à notre propre bien-être. Assurer à tous l’existence et donc la vie, est mon seul souci. La tentative de critiquer, de juger ou de rejeter mon action à la tribune d’un obstination internationale, n’est pas historique et me laisse personnellement glacial. Le peuple allemand m’a convoqué par sa confiance et n’est renforcé dans cette position à mon égard que par une telle tentative de critique ou d’intervention étrangère.
De plus, j’ai d’abord diffusé des propositions avant chaque révision individuelle. J’ai essayé, sur la voie des négociations, d’obtenir et d’obtenir l’inconditionnellement nécessaire. J’y ai également réussi dans une série de cas. Dans d’autres cas, cependant, ma volonté de négociation, et souvent aussi le peu d’étendue de mes demandes, la modestie de mes propositions, ont été malheureusement interprétées comme de la faiblesse et donc rejetées. Cela ne pourrait blesser personne plus que moi-même. Juste qu’il existe dans la vie des gens des nécessités qui, s’ils ne trouvent pas leur solution par une voie pacifique, doivent alors se réaliser par la force. Cela peut être regrettable; mais cela est vrai aussi bien pour la vie des citoyens individuels que pour la vie de la communauté.
Le principe selon lequel le plus grand intérêt commun à tous ne peut être lésé par l’obstination, ou même la volonté malveillante, d’individus et de communautés individuelles, est irréfutablement correct.
J’ai également présenté les propositions les plus modérées à la Pologne. Ils ne sont pas tombés dans un simple rejet, bien au contraire, ils ont conduit à la mobilisation générale de cet État avec une justification qui fait parfaitement comprendre qu’on croyait voir précisément dans la modestie de mes propositions la confirmation de ma faiblesse, oui, à la fin, même pour ma peur.
En réalité, cette expérience devrait faire hésiter à présenter encore à toutes propositions raisonnables et modérées. Ces jours-ci aussi, j’ai déjà lu dans certains journaux que toute tentative d’arrangement pacifique des relations entre l’Allemagne d’un côté et l’Angleterre et la France de l’autre est hors de question, et que toute proposition en ce sens ne fait que prouver que , rempli de peur, je vois devant moi l’effondrement de l’Allemagne, d’où que je ne le fais que par peur ou par mauvaise conscience.
Si maintenant j’annonce quand même mes réflexions sur ce problème, alors je prends sur moi d’être perçu aux yeux de ces gens comme lâche ou comme désespéré. Je peux aussi le faire, parce que le verdict sur moi dans l’histoire, Dieu merci, ne sera pas un jour écrit par ces pitoyables gribouillis, mais tient plutôt à l’œuvre de ma vie et parce qu’il m’est plutôt indifférent, quel jugement je reçois maintenant à le moment de ces personnes. Mon prestige est assez grand pour me permettre une telle chose. Car si j’annonce maintenant mes pensées suivantes vraiment par peur ou par désespoir, cela, après tout, le cours ultérieur des choses le prouvera de toute façon. Aujourd’hui, je peux tout au plus regretter que les gens qui, dans leur soif de sang, ne voient pas assez la guerre, ne soient malheureusement pas là où la guerre se livre vraiment, et même déjà plus tôt n’étaient pas là où il y avait des tirs. Je comprends très bien qu’il y a des intéressés qui gagnent plus de la guerre que de la paix, et je comprends en outre que, pour une certaine espèce de journalistes internationaux, il est plus intéressant de rendre compte de la guerre que des actions ou même des créations culturelles de la paix, qu’ils ne peuvent ni mesurer ni comprendre ; et, enfin, il est clair pour moi qu’un certain capitalisme et journalisme juifs internationaux ne sympathisent pas du tout avec les gens dont ils prétendent représenter les intérêts, plutôt comme Herostratus de la société humaine voit le plus grand succès de leur vie dans l’incendie criminel. il est plus intéressant de rendre compte de la guerre que des actions ou même des créations culturelles de la paix, qu’ils ne peuvent ni mesurer ni comprendre ; et, enfin, il est clair pour moi qu’un certain capitalisme et journalisme juifs internationaux ne sympathisent pas du tout avec les gens dont ils prétendent représenter les intérêts, plutôt comme Herostratus de la société humaine voit le plus grand succès de leur vie dans l’incendie criminel. il est plus intéressant de rendre compte de la guerre que des actions ou même des créations culturelles de la paix, qu’ils ne peuvent ni mesurer ni comprendre ; et, enfin, il est clair pour moi qu’un certain capitalisme et journalisme juifs internationaux ne sympathisent pas du tout avec les gens dont ils prétendent représenter les intérêts, plutôt comme Herostratus de la société humaine voit le plus grand succès de leur vie dans l’incendie criminel.
Mais je crois aussi, pour une autre raison encore, devoir élever la voix ici. Si je lis aujourd’hui certains organes de presse internationaux ou entends les discours de divers glorifiants de guerre fougueux, alors je crois parler et répondre au nom de ceux qui doivent fournir la substance vivante à l’activité intellectuelle de ces buteurs de guerre – que vivre substance à laquelle, en tant que soldat inconnu, j’ai également appartenu pendant quatre ans pendant la Grande Guerre. L’effet est splendide, si un homme d’État ou un journaliste se lève et proclame avec des mots élogieux la nécessité de l’élimination du régime dans un autre pays au nom de la démocratie ou de quelque chose de similaire. L’exécution de ce slogan glorieux, cependant, semble alors tout à fait différente. Aujourd’hui, des articles de journaux sont écrits qui peuvent être sûrs de l’accord enthousiaste d’un public de lecteurs distingués. La réalisation des exigences qui y sont contenues a cependant un effet beaucoup moins enthousiaste. Je ne veux rien dire ici sur le jugement ou la capacité de ces personnes. Mais quoi qu’ils écrivent : la nature réelle d’un tel conflit n’en est pas touchée. Avant la campagne de Pologne, ces écrivains écrivaient que l’infanterie allemande n’était peut-être pas mauvaise, seule la branche blindée – les formations motorisées avant tout – était inférieure et échouerait tout simplement dans n’importe quelle action. – Or, après la destruction de la Pologne, les mêmes écrivent sans sourciller que les armées polonaises ne se sont effondrées qu’à cause des panzers allemands et du reste de la motorisation du Reich, mais que, en comparaison, l’infanterie allemande, d’une manière tout à fait étonnante, avait s’est détériorée et a échoué même dans l’affrontement avec les Polonais.
Je le crois aussi, dans la mesure où il y fait vraiment face et peut encore s’en souvenir plus tard. Il prendra alors vraisemblablement ce devin militaire par les oreilles. Mais, malheureusement, cela sera à nouveau impossible, car ces personnes, après tout, ne testent jamais personnellement la compétence ou l’infériorité de l’infanterie allemande sur le champ de bataille, mais ne la décrivent que dans leurs bureaux de rédaction. Six semaines – quoi alors ! – quatorze jours de tambours, et les messieurs propagandistes de guerre en viendraient rapidement à une autre vision. Ils parlent aussi des événements politiques mondiaux nécessaires, mais ils ne connaissent pas le cours militaire des choses. Juste que je le sais d’autant mieux, et c’est pourquoi je considère aussi qu’il est de mon devoir de parler ici,
Pourquoi alors cette guerre devrait-elle avoir lieu ? Pour la restauration de la Pologne ? La Pologne du traité de Versailles ne se relèvera plus jamais ! Les deux plus grands États du monde le garantissent. La formation finale de cette région, la question de la restauration d’un État polonais, sont des problèmes qui ne sont pas résolus par la guerre à l’ouest, plutôt exclusivement par la Russie dans un cas et par l’Allemagne dans l’autre. De plus, toute élimination de ces deux pouvoirs dans les régions en question ne produirait pas un nouvel État, mais plutôt un chaos total. Les problèmes qui doivent y être résolus ne le seront ni à la table de conférence ni dans les rédactions, mais au cours de plusieurs décennies de travail. Il ne suffit tout simplement pas que quelques hommes d’État, qui, en dernière analyse, se désintéressent du sort des personnes touchées, se réunissent et promulguent des décrets, il faut plutôt que quelqu’un qui soit lui-même impliqué dans la vie de ces régions prenne en charge le travail pour la restauration d’un état vraiment permanent. La capacité des démocraties occidentales à créer de telles conditions ordonnées, du moins dans la période récente, n’a été prouvée par rien. L’exemple de la Palestine montre qu’il vaudrait mieux s’occuper des problèmes existants et les résoudre rationnellement que de s’occuper de problèmes qui relèvent de la vie et des intérêts d’autrui et peuvent être mieux maîtrisés par eux. En tout cas, l’Allemagne n’a pas seulement assuré la paix et l’ordre dans son protectorat de Bohême et de Moravie, mais a surtout jeté les bases d’un nouvel épanouissement économique et d’un accord toujours plus étroit entre les deux nations.
On sait d’ailleurs très précisément que ce serait une absurdité de détruire des millions de vies humaines et de ruiner des centaines de milliards d’avoirs pour, disons, remettre en place une structure qui, déjà à sa première émergence, était qualifiée de fausse couche par tous les non -Pôles. Alors, quelle autre devrait être la raison? L’Allemagne a-t-elle adressé à l’Angleterre une demande qui, par exemple, menace l’Empire britannique ou remette son existence en question ? Non, bien au contraire ! Ni la France ni l’Angleterre n’ont adressé une telle demande à l’Allemagne. Mais si cette guerre ne devait vraiment être menée que pour donner à l’Allemagne un nouveau régime, c’est-à-dire, pour briser à nouveau l’actuel Reich et par conséquent créer un nouveau Versailles, alors des millions de personnes seront inutilement sacrifiées, car les Allemands non plus Le Reich se brisera et un deuxième Versailles n’émergera pas !
Mais même si, après une guerre de trois ou cinq ou huit ans, cela devait réussir, alors ce second Versailles redeviendrait déjà pour la période suivante une source de nouveaux conflits. Quoi qu’il en soit, cependant, une régulation des problèmes du monde sans tenir compte des intérêts de la vie de ses plus forts ne se terminerait, dans cinq ou dix ans, pas différemment de cette tentative terminée il y a 20 ans aujourd’hui. Non, cette guerre à l’ouest ne règle aucun problème, que ce soit les finances ruinées de quelques industriels de l’armement et propriétaires de journaux ou d’autres profiteurs de guerre internationaux.
Deux problèmes sont aujourd’hui en discussion :
Premièrement, le règlement des questions découlant de la désintégration de la Pologne et deuxièmement, le problème de l’élimination de ces préoccupations internationales qui entravent politiquement et économiquement la vie des gens.
Quels sont alors les objectifs du gouvernement du Reich en ce qui concerne l’ordonnancement des conditions dans cette région, qui à l’ouest de la ligne de démarcation germano-soviétique russe est reconnue comme une sphère d’influence allemande ?
Premièrement, la création d’une frontière du Reich, qui – comme déjà souligné – correspond aux faits historiques, ethnographiques et économiques, deuxièmement, l’aménagement de l’ensemble de l’espace de vie selon les nationalités, cela signifie une solution de ces questions minoritaires qui touchent non seulement cette région, plutôt, au-delà, affecte presque tous les États du sud et du sud-est de l’Europe, troisièmement, dans le cadre, la tentative d’arrangement et de régulation du problème juif, quatrièmement, la reconstruction de la vie commerciale et économique au profit de tous les peuples vivant dans cette région, cinquièmement, la garantie de la sécurité de toute cette région et sixièmement, la création d’un État polonais qui, dans sa construction et sa direction, offre une garantie qu’aucun nouveau feu contre le Reich allemand ne surgit ni une intrigue centrale contre l’Allemagne et la Russie est formée.
Au-delà, il faut immédiatement tenter d’éliminer les effets de la guerre, ou du moins de les atténuer, c’est-à-dire d’apaiser les souffrances excessives présentes par une activité d’aide pratique.
Ces tâches – comme déjà souligné – peuvent en effet être discutées à une table de conférence, mais jamais résolues. Si l’Europe est le moindrement préoccupée par le calme et la paix, alors les États européens devraient être reconnaissants que la Russie et l’Allemagne soient prêtes à transformer maintenant ce point chaud en une zone de développement pacifique, que les deux pays assument leurs responsabilités et fassent donc également des sacrifices. Pour le Reich allemand, cette tâche, puisqu’elle ne peut être prise de manière impérialiste, signifie une activité pendant 50 ou 100 ans. La justification de ce travail allemand réside dans l’organisation politique de la région ainsi que dans le désenclavement économique. En dernière analyse, cependant, les deux profitent à toute l’Europe.
La deuxième tâche, et, à mes yeux, bien plus importante, cependant, est la création non seulement de la conviction, mais aussi des sentiments, d’une sécurité européenne. Pour cela, il faut d’abord une clarté inconditionnelle sur les objectifs de la politique étrangère dans les États européens. En ce qui concerne l’Allemagne, le gouvernement du Reich est prêt à fournir une clarté complète et totale sur ses intentions en matière de politique étrangère. Dans le processus, il met en tête de cette déclaration la déclaration selon laquelle le traité de Versailles est considéré par lui comme n’existant plus, cela signifie que le gouvernement du Reich allemand, et avec lui l’ensemble du peuple allemand, ne voit aucune raison pour une nouvelle révision. en dehors de la demande de possession coloniale due et correspondant au Reich, d’où surtout le retour des colonies allemandes.
Cette demande de colonies se justifie non seulement par la revendication légale historique, mais surtout par la revendication légale élémentaire d’une participation aux sources de matières premières de la terre. Cette exigence n’est pas un ultimatum, et ce n’est pas une exigence derrière laquelle se tient la force, mais plutôt une exigence de justice politique et de bon sens économique.
Deuxièmement, la demande d’un véritable épanouissement de l’économie internationale, en lien avec l’augmentation des échanges et du commerce, est préconditionnée par la réparation des économies domestiques, ce moyen de production à l’intérieur des États individuels. Pour faciliter l’échange de cette production, il faut cependant parvenir à un nouvel arrangement des marchés et à une régulation permanente des monnaies afin de lever progressivement les obstacles au libre-échange.
Troisièmement, la condition préalable la plus importante, cependant, pour un épanouissement économique de l’économie européenne et extra-européenne est la création d’une paix inconditionnellement garantie et d’un sentiment de sécurité pour les individus. Cette sécurité sera rendue possible non seulement par la sanction définitive du statut européen, mais surtout par la réduction des armements à une ampleur raisonnable, et aussi économiquement supportable. A ce sentiment nécessaire de sécurité appartient cependant avant tout une clarification de l’utilisation et de la gamme d’utilisation de certaines armes modernes, qui, dans leur effet, sont aptes à frapper à tout moment le cœur de chaque individu, et qui laissera ainsi un sentiment d’insécurité persistant. J’ai déjà, dans mes précédents discours du Reichstag, fait des propositions dans ce sens. À l’époque – probablement déjà parce qu’ils venaient de moi -, ils tombaient dans le rejet. Mais je crois que le sentiment d’une sécurité nationale en Europe n’arrivera que si dans ce domaine, à travers des obligations internationales claires et contraignantes, une fixation approfondie du concept d’utilisation d’armes autorisée et non autorisée a lieu.
De même que la Convention de Genève a réussi autrefois, le moins sage parmi les États civilisés, à interdire la mise à mort des blessés, les mauvais traitements des prisonniers, le combat contre les non-belligérants, etc., et de même qu’elle a réussi à aider cette interdiction, au fil du temps, à l’adhésion générale, doit-elle donc parvenir à imposer ainsi l’usage de l’aviation, l’usage du gaz etc., du sous-marin, mais aussi la notion de contrebande, pour que la guerre perde le caractère terrible d’un combat contre les femmes et enfants et contre les non-belligérants en général. L’horreur de certaines actions conduira alors, à elle seule, à l’élimination des armes alors devenues superflues. Je me suis efforcé, déjà dans cette guerre avec la Pologne, de laisser la Luftwaffe n’être utilisée que contre des objets dits militaires, c’est-à-dire faire seulement une apparition, si une résistance active est offerte à un point.
Mais il doit être possible, en référence à la Croix-Rouge, de trouver une réglementation internationale fondamentale et communément valable. Ce n’est que dans de telles conditions, en particulier dans notre continent densément peuplé, qu’une paix arrivera, qui alors, libérée de la méfiance et de la peur, pourra également constituer la condition préalable d’un véritable épanouissement de la vie économique. Je crois qu’il n’y a pas d’homme d’État européen responsable qui ne souhaite, au fond du cœur, l’épanouissement de son peuple. Une réalisation de ce rêve n’est cependant concevable que dans le cadre d’une coopération générale des nations de ce continent. Assurer cette coopération ne peut donc être que le but de tout homme qui lutte vraiment pour l’avenir de son propre peuple aussi.
Pour atteindre ce grand objectif, les grandes nations de ce continent devront s’unir afin d’élaborer, d’accepter et de garantir dans un règlement étendu un statut qui leur donne à tous le sentiment de sécurité, de calme et donc de paix. . Il est impossible qu’une telle conférence se réunisse sans le travail préliminaire le plus approfondi, c’est-à-dire sans la clarification des points individuels et, surtout, sans travail préparatoire. Mais il est tout aussi impossible qu’une telle conférence, censée décider du sort de ce continent précisément pendant des décennies, soit active sous le rugissement des canons ou encore juste sous la pression des armées mobilisées. Mais si, tôt ou tard, ce problème doit quand même être résolu,
La préservation de l’état actuel à l’ouest est impensable. Chaque jour exigera bientôt des sacrifices croissants. Peut-être que la France bombardera alors un jour, pour la première fois, Sarrebruck. L’artillerie allemande, de son côté, écrasera Mülhausen pour se venger. La France va alors elle-même à nouveau, pour se venger, mettre Karlsruhe sous le feu des canons, et l’Allemagne à nouveau Strasbourg. Ensuite, l’artillerie française tirera sur Fribourg et l’artillerie allemande sur Kolmar ou Schlettstadt. On déploiera alors des canons de plus grande portée, et ce qui ne peut finalement pas être atteint par les canons à longue portée, les pilotes le détruiront. Et ce sera très intéressant pour un certain journalisme international et très utile pour les constructeurs d’avions, d’armes, de munitions etc., mais horrible pour les victimes.
Et cette guerre d’anéantissement ne se limitera pas qu’au continent. Non, il s’étendra loin au-dessus de la mer. Aujourd’hui, il n’y a plus d’îles.
Et la fortune nationale européenne éclatera en obus et l’énergie populaire saignera à mort sur les champs de bataille. Un jour, pourtant, il y aura à nouveau une frontière entre l’Allemagne et la France. Seulement que là-dessus, alors, au lieu de cités fleuries, s’étendront des champs de décombres et des cimetières sans fin.
M. Churchill et ses camarades peuvent maintenant interpréter calmement cette opinion comme de la faiblesse ou de la lâcheté. Je n’ai pas à m’occuper de leurs opinions. Je ne fais que donner cette explication, car je souhaite naturellement épargner aussi à mon peuple cette souffrance. Mais si le point de vue de M. Churchill et de son entourage devait rester fructueux, alors cette explication aura simplement été ma dernière. Nous nous battrons alors !
Ni la force des armes ni le temps ne soumettront l’Allemagne. Un novembre 1918 ne se répétera plus jamais dans l’histoire allemande. L’espoir d’une désintégration de notre peuple est cependant puéril. M. Churchill peut être convaincu que la Grande-Bretagne triomphera. Pas une seconde je ne doute que l’Allemagne triomphe !
Le destin décidera qui a raison. Une seule chose est sûre : jamais encore dans l’histoire du monde ils n’ont été deux vainqueurs, mais souvent seulement vaincus. Déjà dans la dernière guerre, cela me semble avoir été le cas.
Que ces gens et leurs dirigeants parlent maintenant, qui sont du même point de vue, et que ceux-ci repoussent ma main, qui croient qu’ils doivent voir la guerre comme la meilleure solution. En tant que Führer du peuple allemand et chancelier du Reich, je ne peux que remercier le Seigneur en ce moment de nous avoir si merveilleusement bénis dans le premier combat difficile pour notre droit, et lui demander de nous laisser, ainsi que tous les autres, trouver le droit chemin pour que non seulement le peuple allemand, mais toute l’Europe, se voit attribuer une nouvelle chance de paix.
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Le 27 septembre 1822, à Paris, Jean-François Champollion (32 ans) expose devant l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ses découvertes relatives aux hiéroglyphes. Deux semaines plus tôt, au terme de recherches harassantes qui ont beaucoup affecté sa santé, il est arrivé en effet à déchiffrer l’écriture des anciens Égyptiens.
Né à Figeac, dans le département du Lot, ce surdoué apprend très tôt de nombreuses langues anciennes et, poussé par la nécessité, devient professeur d’histoire.
Il se passionne bientôt pour la civilisation des pharaons, mise à la mode par l’expédition en Égypte de Bonaparte, en 1798-1799.
En 1798, des soldats français découvrent à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre noire gravée de trois textes dont l’un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et le troisième en hiéroglyphes.
La pierre est embarquée sur un navire à destination de la France mais les Anglais l’interceptent et la transportent à Londres, au British Museum.
Elle va dès lors exciter la curiosité des savants, en particulier du jeune Champollion et d’un Anglais de quinze ans son aîné, Thomas Young. Young déchiffre la version démotique et découvre que les cartouches en hiéroglyphes contiennent les noms de divers pharaons.
Jean-François va plus loin. Il observe que le texte hiéroglyphique contient trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots. Il en déduit que les hiéroglyphes (on en recense environ 5 000) ne sont pas seulement des idéogrammes, contrairement aux préjugés ambiants. Ils peuvent aussi dans un même texte servir de signe phonétique comme nos lettres de l’alphabet.
C’est ainsi qu’il déchiffre les noms de Cléopâtre, Ramsès et Thoutmosis le 14 septembre 1822. L’émotion le fait alors sombrer dans un état d’inconscience. Il révèle un peu plus tard sa découverte dans une lettre à l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres.
Jean-François Champollion meurt de surmenage à 42 ans, au milieu des honneurs, après avoir enfin visité l’Égypte, le pays de ses rêves.
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Decius est devenu empereur romain en 249 à la suite de victoires militaires. Il a fait des efforts pour faire revivre «l’âge d’or» de Rome, en ajoutant le nom de l’un de ses prédécesseurs les plus admirés, Trajan, au sien, a ravivé l’ancien bureau de censure et restauré le Colisée. La restauration de la piété romaine traditionnelle était un autre de ses objectifs, et après avoir effectué le sacrifice annuel à Jupiter le 3 janvier 250, il a publié un édit, dont le texte est perdu, ordonnant que des sacrifices aux dieux soient faits dans tout l’Empire. Les Juifs étaient spécifiquement exemptés de cette exigence. Il n’y a aucune preuve que cet édit était destiné à cibler les chrétiens ou que la persécution des chrétiens était même considérée comme l’un des effets de ce décret; il était plutôt perçu comme un moyen d’unifier un vaste Empire et comme une sorte de serment de fidélité. Cependant,
L’édit a ordonné que tout le monde dans l’Empire, à l’exception des Juifs, doit sacrifier et brûler de l’encens aux dieux et au bien-être de l’empereur en présence d’un magistrat romain, et obtenir un certificat écrit, appelé libellus, que cela avait été fait, signé par le magistrat et les témoins. De nombreux exemples de ces libelli survivent d’Égypte, par exemple:
À la commission choisie pour superviser les sacrifices. De Aurelia Ammonous, fille de Mystus, du quartier Moeris, prêtresse du dieu Petesouchos, la grande, la puissante, l’immortelle et la prêtresse des dieux du quartier Moeris. J’ai sacrifié aux dieux toute ma vie, et maintenant encore, conformément au décret et en votre présence, j’ai fait des sacrifices, et j’ai versé une libation et pris part aux victimes sacrées. Je vous demande de certifier cela ci-dessous.
Il n’y a rien dans ces libelles existants sur la nécessité de nier être chrétien, contrairement à la lettre que le gouverneur de la province romaine Pline le Jeune avait écrite à l’empereur Trajan en 112, dans laquelle il rapportait que les chrétiens soupçonnés d’avoir maudit le Christ avaient été libérés, une indication que cibler ou persécuter les chrétiens n’était pas un objectif de l’édit de Decius.
Jules César avait formulé une politique autorisant les Juifs à suivre leurs pratiques religieuses traditionnelles, politique qui a été suivie et étendue par Auguste. Cela a donné au judaïsme le statut de religio licita(religion autorisée) dans tout l’Empire. Les autorités romaines respectaient la tradition religieuse et les Juifs suivaient les croyances et les pratiques de leurs ancêtres. Il était bien entendu que les Juifs ne feraient pas de sacrifices aux dieux romains ni brûleraient de l’encens devant une image de l’empereur. En revanche, les chrétiens étaient un phénomène nouveau, et qui ne ressemblait pas du tout à une religion pour les autorités romaines; les deux premières références romaines existantes au christianisme, Pline le Jeune et Tacite dans ses Annales vers 116, font référence au christianisme comme superstitio, une religiosité excessive et non traditionnelle qui était socialement perturbatrice. Les chrétiens avaient abandonné la religion de leurs ancêtres et cherchaient à en convertir d’autres, ce qui semblait dangereux aux Romains; le refus de se sacrifier pour le bien-être de l’empereur paraissait séditieux.
Il était interdit aux chrétiens, par leur foi, d’adorer les dieux romains ou de brûler de l’encens devant une image de l’empereur. Le refus a entraîné la mort de certains chrétiens notables, dont le pape Fabien, les Babylas d’Antioche et Alexandre de Jérusalem. On ne sait pas combien d’efforts ont été déployés par les autorités pour vérifier que tout le monde dans l’Empire avait un libellus certifiant qu’ils ont sacrifié, mais on sait que de nombreux chrétiens, dont Cyprien, évêque de Carthage, se sont cachés. Le nombre de personnes mises à mort pour avoir refusé d’obtenir un certificat est inconnu. Un grand nombre de chrétiens ont effectué les sacrifices requis, à tel point que les autorités de Carthage ont été submergées par le nombre de personnes souhaitant obtenir un certificat et ont été forcées d’émettre un avis demandant aux gens de revenir le lendemain.
Les effets de l’édit sur les communautés chrétiennes, dont beaucoup avaient jusque-là vécu en paix et sans être dérangés, étaient traumatisants. Beaucoup ont perdu leur foi, et leur réadmission dans la communauté chrétienne a été contrée par le schismatique novatien. Dans la plupart des églises, ceux qui étaient morts ont été acceptés dans la communion. Certains diocèses africains ont cependant refusé de les réadmettre.
Indirectement, la persécution décienne a conduit au schisme donatiste, parce que les donatistes ont refusé d’embrasser ceux qui avaient obtenu les certificats. mémoire collective de l’église un épisode de tyrannie monstrueuse.
Des pièces de monnaies de l’époque de Decius (ou Dèce,en français)
Nous sommes le 29 août 1533, deux heures après le coucher du soleil, l’empereur inca Atahualpa est tiré de sa prison de Cajarmaca pour être brûlé sur un bûcher. Depuis sa condamnation, les prêtres espagnols tentent de lui arracher sa conversion, mais il résiste obstinément. Il n’est pas question pour lui d’abandonner son dieu Soleil pour un gringalet qui s’est laissé crucifier comme un agneau. Il avance difficilement, les jambes et les bras entravés par des chaînes.
Le 29 août 1533, l’empereur inca Atahualpa prisonnier de Pizarro accepte finit par accepter le baptême. Le voilà catholique malgré lui. Gloria ! Aux anges, Nadine Morano lui envoie un baiser. L’Inca n’aura l’occasion d’en profiter car à peine baptisé, le voilà garrotté à mort par les Espagnols.
À vrai dire, la conversion n’a pas été aussi rapide que prévue. Durant des jours et des jours, les conquistador ont tanné leur prisonnier qui ne voulait pas en entendre parler. Même lorsqu’il s’est entendu, le matin même, condamné à périr sur le bûcher. Non et non, il ne veut pas adorer ce grand dadais qui s’est laissé crucifier comme un agneau… Toute la journée, il campe sur ses positions… Deux heures après le coucher du soleil, on vient chercher Atahualpa pour le conduire sur le lieu de son supplice, la place de Cajamarca. Il avance difficilement, les jambes et les bras entravés par des chaînes. Le frère dominicain Vicente de Valverde le suit comme une ombre en ne cessant de le tanner afin qu’il embrasse la vraie foi. Celle de Jésus le rédempteur. Tu parles, Charles, si l’Inca est sensible au baratin du religieux. … Mais frère Valverde ne se laisse pas démonter. Il insiste, soûle l’Inca avec des citations de la Bible.
L’autre l’envoie au diable jusqu’au moment où il comprend qu’on s’apprête à le brûler vif. Bon Dieu, il aurait préféré finir entre les mains de l’état islamique… L’Inca comprend enfin que son corps sera réduit en cendres, ce qui empêchera son âme d’aller dans l’au-delà selon sa croyance. Cette perspective lui est insupportable. Du coup, Atahualpa se met à écouter Valverde qui lui promet qu’en cas de conversion il ne sera plus brûlé, mais garrotté. Pizarro confirme le deal. Aussi sec, Atahualpa accepte le baptême. Jamais conversion ne fut aussi rapidement expédiée. L’Inca reçoit le nom de Jean de Atahualpa. Il peut maintenant mourir en paix. C’est donc en chrétien qu’il est miséricordieusement étranglé dans sa cellule.
Des milliers d’hommes harnachés d’or
Pour comprendre comment l’Inca à la tête d’un empire est tombé entre les mains d’une minuscule bande d’aventuriers, il faut remonter à janvier 1531. Pour sa troisième expédition en Amérique, Pizarro se lance à la conquête de l’Empire inca. Il est accompagné par ses trois frères, Hernando, Gonzalo et Juan, et par un lointain parent moine, Valverde. Il peut compter sur une armée – le mot commando serait plus juste – de cent quatre-vingts hommes et trente-sept chevaux… L’immense chance de Pizarro, c’est de débarquer en pleine guerre fratricide entre Atahualpa et son demi-frère Huascar, après la mort de leur père l’Inca Huayna Capac, deux ans plus tôt. Le conquistador parvient jusqu’à la cité de Cajamarca vers laquelle Atahualpa et son armée de plusieurs dizaines de milliers d’hommes se dirigent, à la fois curieux et décidés à éliminer ces envahisseurs. Une formalité, pense l’Inca.
Comprenant qu’un affrontement lui serait fatal, Pizarro conçoit un piège grossier, mais efficace. Le samedi 16 novembre 1532, il envoie des émissaires pour inviter Atahualpa à partager une paella entre amis sur la place de Cajamarca. Entre amis, c’est-à-dire non armés. Dans l’esprit du conquistador, le « non armé » ne s’applique qu’aux Indiens. Lui planque ses hommes armés jusqu’aux dents dans les bâtiments entourant la place où doit se dérouler le festin. Valverde bénit les combattants qui entonnent des chants religieux. C’est émouvant.
Ayant imprudemment accepté l’invitation, Atahualpa prend la route de Cajamarca suivi de quelques milliers d’hommes chamarrés, ornés d’or et de plumes. À six cents mètres de la cité, l’Inca ordonne à son armée de faire halte pour la nuit. Consternation de Pizarro qui voit son plan remis en cause. Alors, il s’empresse de promettre à son hôte une fête du tonnerre de Dieu avec tequila à volonté et l’ange Nabilla pour l’inciter à reprendre la route. Comment résister ? Au coucher du soleil, entouré de milliers de serviteurs et de guerriers désarmés qui chantent, l’Inca arrive sur la place vide de Cajamarca. Étonné, il cherche du regard les étrangers, quand il voit s’avancer vers lui un petit bonhomme en robe. Il pense reconnaître Jean Paul Gaultier en kilt, mais non, il s’agit du père Valverde qui tient un bréviaire d’une main et une croix de l’autre. Aidé par un interprète, il explique à Atahualpa que, sur l’ordre de son chef, il doit lui exposer la doctrine de la vraie foi, celle qui a conduit les Espagnols à venir jusqu’ici. Pas moyen d’y échapper. Atahualpa doit se taper la création de l’homme, puis sa chute, la rédemption par la mort de Jésus, la résurrection et tout le tintouin. C’est interminable. L’estomac de l’Inca crie famine. Enfin, le petit homme achève sa péroraison en expliquant que l’empereur espagnol, le plus grand monarque sur terre, a reçu mandat du pape pour vaincre et convertir les indigènes du Nouveau Monde et que son chef Francisco Pizarro est chargé de cette mission. Bref, il supplie l’Inca d’abjurer ses erreurs, d’embrasser la foi chrétienne et de se soumettre à l’empereur d’Espagne.
Extermination
Devant tant d’impudence, le regard d’Atahualpa lance des flammes. Il répond : « Je ne serai le vassal de personne. Je suis plus grand que tous les autres princes sur terre. Votre empereur est peut-être grand, je lui concède alors le privilège d’être mon frère. Mais ce pape dont vous me parlez doit être fou pour distribuer des pays qui ne lui appartiennent pas. […] Votre propre Dieu, comme vous dites, a été tué par les hommes qu’il a créés. Mon Dieu est toujours vivant dans les cieux et regarde ses enfants. » L’Inca saisit alors le bréviaire de Valverde, en tourne quelques pages avant de le jeter avec véhémence au sol en s’exclamant : « Dites à vos camarades qu’ils doivent me rendre compte de leurs faits et gestes sur ma terre. Je ne partirai pas d’ici tant qu’ils ne m’auront pas rendu satisfaction de tout le mal qu’ils ont commis. »
Scandalisé par une telle ingratitude, le moine ramasse son bréviaire avant de retourner auprès de Pizarro à qui il dit : « Ne voyez-vous pas que nous gaspillons notre souffle en parlant avec ce chien rempli de morgue ? » Le conquistador donne alors le signal de l’attaque. Ses hommes cuirassés jaillissent des maisons, semant la terreur avec leurs armes à feu. Les chevaux ont été équipés de grelots pour ajouter à l’effroi des Indiens qui n’en avaient jamais vu jusqu’ici. Désarmés, ils sont livrés à l’ire guerrière des conquistadors. Les morts s’abattent par centaines. Des ruisseaux de sang s’écoulent dans les rues. Autour d’Atahualpa, les nobles Incas tentent de faire rempart avec leur corps. Pris de court, le roi assiste à l’extermination de ses hommes sans bien comprendre la situation. La nuit commence à tomber. Las de la boucherie, les Espagnols veulent y mettre fin en tuant Atahualpa, mais Pizarro s’interpose, ce qui lui vaut d’être blessé à la main, l’unique blessure reçue ce jour-là par un Espagnol ! L’Inca est fait prisonnier. Aussitôt, toute résistance indienne s’évapore. Cette nuit-là, à peine plus d’une centaine d’Espagnols ont massacré entre quatre et cinq mille Indiens.
Mais une promesse est une promesse. Quelques heures plus tard, Pizarro offre un banquet à son ennemi qu’il fait asseoir à ses côtés. Lequel, un peu perdu, ne trouve à dire que : « C’est la fortune de la guerre. » Et de manifester son admiration devant la ruse des Espagnols. Après quelques semaines d’emprisonnement, Atahualpa craint que son frère Huascar ne profite de sa triste situation pour s’emparer du pouvoir. Aussi, il supplie son geôlier de lui accorder la liberté et lui promet en échange de remplir d’or une pièce jusqu’à trois mètres de hauteur. Les Espagnols pensent que l’Inca est devenu fou : une telle quantité d’or est impossible à rassembler. Sauf Pizarro, qui, lui, croit l’Inca, qui d’ailleurs en rajoute en s’engageant également à remplir une pièce plus petite de deux fois son volume en argent. Méticuleux, Pizarro fait enregistrer l’accord par un notaire. Son prisonnier a deux mois pour faire collecter l’or sous forme de bijoux, de vaisselle, d’objets de culte, de plaques décoratives…
1 550 milliards d’euros
Au fil des jours, de tout le pays arrivent des convois d’or. Peu à peu, la pièce se remplit. Quant au moine Valverde, il ne rend pas les armes, persistant à vouloir convertir l’Inca. Comment le dieu d’Atahualpa pourrait-il être le vrai dieu, puisqu’il l’a laissé tomber dans la main de ses ennemis ? Piètre argumentation qui fait rigoler le principal intéressé. En fait, celui-ci a une préoccupation bien plus importante que celle de la religion : son frère ! Il promet à Pizarro de lui donner encore plus d’or que prévu s’il consent à le libérer immédiatement. Mais l’Espagnol n’est pas idiot. Au contraire même, son esprit machiavélique envisage de faire venir auprès de lui ce fameux Huascar pour voir s’il ne pourrait pas constituer un allié plus solide qu’Atahualpa. Pressentant le coup fourré, l’Inca donne l’ordre, depuis sa prison, d’assassiner son frère, lequel est aussitôt noyé.
Pendant ce temps, l’or continue d’affluer à Cajamarca, mais plus lentement que prévu. L’empire est vaste et les routes escarpées. Les Espagnols s’impatientent. Certains réclament un partage immédiat pour rentrer en Espagne. Mais la majorité des conquistadors préféreraient marcher sur la capitale, Cuzco, où ils pensent découvrir encore plus d’or. Pizarro, lui aussi, commence à trouver le temps long, il veut s’emparer de la capitale inca, sans laquelle il ne peut devenir maître de l’empire. Finalement, le partage est décidé : chaque homme aura sa part, mais pour qu’il n’y ait pas d’embrouille, on décide de fondre tous les objets en lingots identiques. La valeur de la rançon dépasse certainement 1 550 milliards d’euros actuels. C’est le plus gros butin de tous les temps tombé entre les mains d’une minuscule bande d’aventuriers. Un cinquième est mis de côté pour l’empereur d’Espagne, le reste est réparti selon un savant calcul entre Pizarro et ses hommes.
Condamné à être brûlé vif
Rien n’empêche plus, désormais, de marcher sur Cuzco, sinon le prisonnier Atahualpa. Qu’en faire ? Le libérer ? Pas question. Il risquerait de vite reprendre les armes. Le garder prisonnier ? Voilà qui immobiliserait une bonne partie des forces espagnoles. S’en débarrasser définitivement ? Il faut trouver un motif. Justement, des rumeurs alarmantes parlent du rassemblement de milliers d’Indiens sur le pied de guerre. Voilà le prétexte attendu : les conquistadors accusent Atahualpa de manigancer une insurrection. Il faut l’exécuter sur-le-champ. Mais Pizarro préfère y mettre les formes. Il organise un procès avec des juges, un procureur, et même un avocat pour l’accusé qui doit répondre de douze chefs d’inculpation. Du grand n’importe quoi : usurpation de la couronne, assassinat de l’héritier officiel Huascar, détournement des revenus du pays, idolâtrie, adultère en raison de ses nombreuses femmes, incitation à une insurrection. Et d’avoir violé la bonne, non ?… Jacques Vergès accourt pour prendre sa défense… Le verdict est sans surprise : Atahualpa est jugé coupable de tout et condamné à être brûlé vif sur la place principale de Cajamarca. Ainsi disparaît le dernier Inca, entraînant une civilisation de trois siècles dans sa tombe. Quant au moine Valverde, quelques années plus tard, il est capturé par des Indiens d’Équateur, qui, pour le punir de sa rapacité, lui versent de l’or fondu dans la bouche. Les ingrats…
Il semble certainement plus amusant que la plupart des diapositives modernes, probablement parce qu’il était beaucoup moins sûr. Entre les échelles branlantes conduisant les enfants vers le haut, et, toboggan en bois blister criblé non lissée lui-même, cela aurait été tout à fait une expérience.
À SUIVRE MES AMI(E)S!