Un ado devient millionnaire grâce au bitcoin. Mais au fait, c’est quoi le bitcoin ?

Numéro un des monnaies virtuelles qui a atteint 8 000 dollars en novembre, son usage est pourtant controversé à travers le monde. Explications sur ce qu’est le bitcoin.

 

Apparue en 2009 à la suite de la crise financière, le bitcoin est une monnaie numérique. Son origine, néanmoins, reste mystérieuse. Des anonymes se faisant appeler « Satoshi Nakamoto » l’auraient créé.

Numéro un parmi la centaine de crypto-monnaies qui existe aujourd’hui, le bitcoin permet de réaliser via Internet des paiements sécurisés sous pseudonyme. Il est toutefois limité par son programme à 21 millions d’unités. Il n’est régi par aucune banque centrale, ni aucun État souverain.

Un usage controversé

Au début, le bitcoin était utilisé majoritairement comme moyen d’échange par des réseaux criminels pour des jeux d’argent ou l’achat de substances illicites. Mais en quelques années, son usage s’est largement démocratisé. Désormais, cette crypto-monnaie est autorisée comme moyen de paiement par Microsoft et acceptée comme don par la Croix Rouge.

Pourtant, son usage reste contesté dans le monde. La Bolivie, l’Équateur ou encore le Maroc par exemple l’ont interdit sur leur territoire. Le Japon ou les Pays-Bas facilitent au contraire son utilisation en instaurant un cadre réglementaire souple.

Une monnaie très volatile

Cette monnaie virtuelle a permis à l’adolescent Erik Finman de devenir millionnaire. A l’époque, en 2011, le bitcoin ne vaut que 12$. Puis son cours explose. Cette monnaie finit par lui rapporter 100 000 $, ce qui lui permet de lancer sa start-up et de faire fortune. Aujourd’hui, il est PDG de Botangle.

Ceci témoigne bien de la volatilité particulière du bitcoin. Il valait 3 000 dollars en juin dernier, puis a subitement chuté de 40% mi-septembre. En novembre cependant, il a atteint pour la première fois les 8 000 dollars.

 


Comment la valeur du bitcoin a atteint plus de 10 000 dollars

L’évolution du bitcoin.

 

La célèbre monnaie virtuelle a franchi, mercredi,29 novembre 2017, pour la première fois, le seuil de 10 000 dollars après avoir vu sa valeur multipliée par dix en moins d’un an. Ce montant suscite un intérêt des investisseurs mais aussi un risque de bulle croissant.

 

Le bitcoin continue sa folle ascension. La monnaie virtuelle a atteint, mercredi 29 novembre, la valeur de 10 000 dollars (environ 8 400 euros), un seuil jamais atteint depuis sa création en 2009. En moins d’un an, la valeur du bitcoin a été multipliée par dix. En janvier, la monnaie s’échangeait autour de 1 000 dollars avant d’atteindre 5 000 dollars mi-octobre et dépasser la barre symbolique de 10 000 dollars.

Sans existence physique, le bitcoin s’appuie sur un système de paiement de pair à pair basé sur la technologie dite « blockchain » ou « chaîne de blocs ». Il s’échange sur des plateformes spécifiques sur internet et n’a pas de cours légal. Il n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes. Il est accepté dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier, etc.).

Si cette monnaie cryptographique provoque de nombreuses critiques, notamment d’institutions financières telles les banques ou de gouvernements qui ne peuvent la contrôler, ses défenseurs assurent qu’elle offre une alternative sécurisée aux devises traditionnelles, euro ou dollar. Comment comprendre cet engouement ? Éléments de réponse.

La demande est plus grande que l’offre

Contrairement aux devises traditionnelles, la technologie du bitcoin ne permet pas la création infinie de monnaie. Une fraction de bitcoin est créée lorsqu’une transaction est validée. « En gros, à chaque transaction, ‘la banque des bitcoins’ doit rajouter cette transaction à la ‘blockchain’, créer un nouveau bloc, mais cette opération est complexe et difficile », explique Victoria Castro, journaliste pour Numérama, spécialiste des crypto-monnaies à franceinfo. Les personnes qui enregistrent ces transactions sont appelées des « mineurs » et se payent en bitcoins crées ex nihilo. Grâce à ce système, de nouveaux bitcoins sont émis de façon régulière mais leur nombre est limité.

Lors de sa création en 2009, le bitcoin a été programmé pour qu’il n’y ait jamais plus de 21 millions de bitcoins en circulation. Ce seuil devrait être atteint théoriquement en 2141.

Victoria Castro

Pour le moment, « 12 millions de bitcoins sont circulation » et nul ne peut dire quelle valeur atteindra le bitcoin lorsque cette limite sera atteinte, précise la BBC (en anglais). « Le bitcoin valait un dollar à sa création, lorsqu’il a atteint 100 dollars, on s’était déjà dit que ça serait le maximum. Puis il est passé à 500 dollars, 4 000 dollars et aujourd’hui 10 000, sans que personne n’ait pu le prévoir », témoigne la journaliste

 

Par le mécanisme classique de l’offre et de la demande, le bitcoin a suscité par sa rareté, et sa valeur montante, une forte demande. « Le bitcoin a été médiatisé et a suscité les curiosités comme une marque, il fallait l’avoir de peur de passer à côté de quelque chose« , ajoute Victoria Castro.

Selon un référendum du site Bitcoin.fr, cité par Les Echos, 46,8% des sondés – 618 personnes – estiment que le principal intérêt de cette monnaie est la nouveauté et seul un quart y voit un intérêt financier. En moyenne, les sondés ont investi 4 530 euros. Selon les données du site coinmarketcap.com, la capitalisation totale de la crypto-monnaie s’élève à 186 milliards de dollars mercredi 29 novembre. A titre indicatif, le groupe Coca-Cola est valorisé à 195 milliards de dollars, note l’AFP.

Des investisseurs s’y intéressent

Le bitcoin est passée en moins de dix ans de monnaie secrète à monnaie « classique », utilisée dans le secteur traditionnel de l’économie. « Le bitcoin a émergé dans des domaines fermés, plutôt anarchistes. Si l’on veut caricaturer, celui des hackers, décrit Victoria Castro. Ces personnes voulaient tester un ‘monde parallèle’ se défaire de la monnaie physique, c’était vu comme un engagement. »

Puis, les utilisateurs ont progressivement vu que la structure du bitcoin permettait de faire des montages financiers et certains l’ont utilisé pour effectuer des transactions peu légales. « L’anonymat des devises a attiré des personnes qui souhaitaient acheter de la drogues, des armes, tout ce qu’on trouve dans le ‘Dark Net’… C’était marginal, mais ça a joué dans la médiatisation de la monnaie », rappelle la journaliste.

Un nombre restreint mais croissant d’entreprises se sont ensuite emparées du bitcoin pour des transactions classiques. Des multinationales comme Microsoft ou Expedia et des petites entreprises ont commencé à l’utiliser. En avril, entre trois et six millions de personnes dans le monde utilisaient le bitcoin. « Aujourd’hui, ils sont probablement entre 10 et 20 millions, c’est une base d’utilisateurs qui se développe très rapidement », informe Garrick Hileman, professeur d’économie à l’université de Cambridge, cité par la BBC. Soit autant que la population des Pays-Bas ou du Chili.

Le cours du bitcoin a également grimpé en octobre, après que l’Américain CME (Chicago Mercantile Exchange) Group, l’un des plus importants opérateurs boursiers mondiaux, a annoncé le lancement prochain de contrats à terme dans cette monnaie. Beaucoup de ces nouveaux propriétaires de bitcoin ne l’utilisent pas pour acheter des choses. « La grande majorité des utilisateurs – je dirai entre 80% ou 90% – l’utilisent pour des raisons d’investissement », explique Garrick Hileman. D’où l’usage de plus en plus répandu de « crypto-asset » (actif crypté) plutôt que « crypto-monnaie ».

C’est la plus connue des monnaies virtuelles

Depuis 2009, « plus d’un millier de crypto-monnaies » ont été créées, explique Victoria Castro. « Chaque monnaie possède ses propres intérêts technologiques, mais le bitcoin reste toujours la devise la plus connue. » En 2015, la création de la monnaie Ethereum a suscité un véritable engouement. « Elle permet entre autres de gérer complètement ses transactions. Par exemple, si je veux commander un VTC via Uber, je peux m’assurer que seul le conducteur récolte la commission et non la plateforme. »

La multiplication de ces monnaies virtuelles a ravivé l’intérêt du bitcoin. « Début 2017, le bitcoin représentait 80% du marché des crypto-monnaies, il est tombé à moins de 50% lorsque Ethereum a été médiatisé puis il est remonté », détaille Victoria Castro. Plus connu des investisseurs et du grand public, le bitcoin est remonté en flèche et représente aujourd’hui 60% du marché.

Cet engouement peut-il conduire à une bulle spéculative telle que la bulle Internet en 2000 ou plus loin, la bulle des jeux vidéos en 1983 ? « Ce n’est pas faux de parler bulle financière mais puisqu’il s’agit de monnaie virtuelle, ça me paraît peu crédible de la comparer à une bulle financière mondiale comme en 2007 », assure Victoria Castro. Dans ces conditions, qui pourrait arrêter le bitcoin ? « Le vol par subtilisation de mots de passe » pourrait être fatal, envisage Eric Pichet, professeur d’économie sur le site The Conversation.

Une effraction dans le système de ‘blockchain’ entraînerait une inondation de faux bitcoins et donc un effondrement des cours.

Eric Pichet

sur le site The Conversation

Si certains analystes s’attendent à un retournement du cours de cette crypto-monnaie, ses partisans disent faire un pari sur le long terme et considèrent le lancement de contrats à terme en bitcoins par le Chicago Mercantile Exchange comme le prochain grand test.


EN CONCLUSION

 

Bitcoin et bulle sont devenus pratiquement synonymes dans l’esprit de beaucoup de sceptiques au cours du rallye à couper le souffle de cette année. Alors que la devise numérique a défié les prophéties de la fin du monde, il y a un certain nombre de façons que cette partie pourrait mal finir pour les rangs gonflés des taureaux. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Corée du Nord s’intéresse au Bitcoin et ce n’est pas rassurant pour le reste du monde

Au cours de l’année passée, des rumeurs ont circulé, selon lesquelles la Corée du Nord volerait des bitcoins, les thésauriserait, mais aussi qu’elle serait capable d’en miner. Le site Vice news rapporte maintenant que des étudiants de l’Université de Pyongyang ont suivi un cours accéléré sur les cryptomonnaies, ce qui ne s’était jamais produit auparavant. L’intérêt de la Corée du Nord pour le bitcoin suscite les plus grandes inquiétudes.

Federico Tenga, un Italien qui a fondé Chainside, une start-up qui évolue dans le domaine du bitcoin, devait initialement participer à une conférence en Corée du Nord. Celle-ci était organisée par l’Université de Sciences et de Technologie de Pyongyang, la seule école nord-coréenne financée par l’étranger. Mais à la suite des sanctions, cette conférence a été annulée. L’Université a alors recontacté Tenga pour lui demander de donner un cours sur le bitcoin a une quarantaine d’étudiants.

Selon Tenga, les étudiants, qui parlaient parfaitement l’anglais, n’avaient aucune connaissance du fonctionnement du bitcoin, et de la manière dont il pouvait être miné. Il doute que la pratique du minage des cryptomonnaies soit monnaie courante (si on peut dire) en Corée du Nord. En effet, elle suppose la mise en œuvre de nombreux ordinateurs sophistiqués et spécialisés. Il pense plutôt que le trafic détecté provenant de Corée du Nord entourant les bitcoins pourrait provenir de tests.

Des pirates qui minent et dérobent des bitcoins

Récemment, la Corée du Nord a été accusée d’utiliser des hackers afin de dérober des milliers de bictoins pour contrer les sanctions économiques de l’ONU. Un rapport de Recorded Future, une société de sécurité de l’information, a affirmé qu’il était fort probable que le régime de Kim Jong-un employait des logiciels malveillants afin de miner des bictoins sur les ordinateurs de tiers.

Dans le courant de cette année, la firme américaine de cybersécurité FireEye a aussi accusé la Corée du Nord d’attaquer des transactions de Corée du Sud et de tenter de profiter de l’anonymat conféré par le bitcoin pour contourner les sanctions financières imposées par les Nations-Unies.

Les sanctions économiques

Selon les experts de FireEye, les dernières salves de sanctions économiques, qui ont quasiment supprimé toutes les exportations de textes du pays, ont durement affecté la capacité de la Corée du Nord à se constituer des réserves en devises. Les banques chinoises ont également cessé d’encaisser de l’argent provenant du régime de Pyongyang. Ces contraintes pourraient largement inciter le pays à se tourner vers les cryptomonnaies, affirme Luke McNamara, chercheur chez FireEye. « La Corée du Nord le considère probablement [le bitcoin] comme une solution peu coûteuse pour faire rentrer des liquidités », a-t-il expliqué à Bloomberg.

Pour beaucoup de critiques, les enseignements de l’Université de Sciences et de Technologie de Pyongyang ne sont donc pas anodins. Ils affirment qu’ils visent à rien de moins qu’à donner aux étudiants les compétences nécessaires pour devenir des hackers.

Deux Prix Nobel d’économie alertent sur les dangers du bitcoin

Alors que la devise numérique, après avoir atteint un pic à 11 000 dollars mercredi, accusait une baisse de 14,98% jeudi après-midi sous les 9 500 dollars, le français Jean Tirole et l’américain Joseph Stiglitz jugent la crypto-monnaie socialement inutile et nuisible.

Eric Piermont

À 24 heures d’écart, deux Prix Nobel d’économie mettent en garde contre le bitcoin et la folle hausse du cours de ces derniers jours. En milieu d’après-midi, la devise numérique en nette baisse valait 9 438,41 dollars (7 926 euros), en recul de 14,98% sur les dernières 24 heures après avoir dépassé pendant deux heures les 11 000 dollars mercredi en début de soirée.

Dans une tribune publiée jeudi par le Financial Times de Londres, le français Jean Tirole, économiste à l’École d’économie de Toulouse et Prix Nobel 2014, juge ainsi que le bitcoin est «un actif sans valeur intrinsèque»«sans réalité économique». Alors que la plupart des analystes s’accordent sur la nature totalement irrationnelle du mouvement actuel, Jean Tirole estime que «son prix pourrait carrément tomber à zéro si la confiance dans le système venait à disparaître».

L’économiste rappelle que l’histoire est jalonnée de bulles : celle des bulbes de tulipes aux Pays-Bas au XVIIsiècle, la bulle des mers du Sud un siècle plus tard qui explosa en Grande-Bretagne en 1720, les bulles immobilières, etc. Il estime ironiquement que le bitcoin pourrait devenir «le nouvel or», une matière première à laquelle la communauté qui gravite autour de la crypto-monnaie le compare souvent en y ajoutant le terme «numérique» mais pour ajouter qu’il ne mettra pas pour autant ses «économies» dedans et qu’il ne souhaite pas que les «banques régulées parient sur sa valeur».

Une allusion possible à l’information du Wall Street Journal selon laquelle la banque d’affaires new-yorkaise Goldman Sachs aurait décidé de lui consacrer une petite cellule afin de servir ses clients insititutionnels qui souhaiteraient en acheter. L’information n’a jamais été confirmée par la banque d’affaires, et son PDG, Lloyd Blankfein, a déclaré sur Bloomberg ce jeudi que «le bitcoin, ce n’est pas pour lui».

 

Pour Tirole, économiste d’obédience libérale, le bitcoin est peut-être «un rêve libertarien mais c’est un vraie migraine pour quiconque voit la politique publique comme un nécessaire complément à l’économie de marché». Jean Tirole note que le bitcoin est encore trop souvent utilisé pour l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent plutôt que pour des achats classiques. Il pose la question qui fâche justement les libertariens attachés à une forme de «neutralité» technique de la monnaie : comment les banques centrales pourront-elles mettre en place des politiques contracyliques dans un monde de crypto-monnaies privées ? Autrement dit, quid de l’avenir des politiques monétaires ?

La blockchain bienvenue, pas les crypto-monnaies

Jean Tirole précise que son «scepticisme» ne concerne pas la blockchain ou «chaîne de blocs», la technologie réputée infalsifiable sur laquelle repose le réseau pair-à-pair totalement décentralisé qu’est le bitcoin. Ce type de bases de données décentralisées est une «innovation bienvenue» dit-il, avec «des applications utiles» incluant des exécutions rapides de «contrats intelligents»comme le permet par exemple l’ether, une autre crypto-monnaie basée sur la blockchain Etherum. Mais les crypto-monnaies ne contribuent pas au «bien commun» dit-il, à l’image de la «folie» des ICO, ces levées de fonds en bitcoin et ether qui battent actuellement tous les records.

Ce mode de financement présenté comme le graal de la désintermédiation des acteurs traditionnels du secteur aurait atteint les trois milliards de dollars sur les dix premiers mois de 2017. Selon Jean Tirole, les ICO négligent les «fondamentaux» de la finance à savoir «l’utilisation d’intermédiaires fiables et bien capitalisés pour suivre les projets». L’économiste conclut que les avancées technologiques ne doivent servir à se déconnecter des fondamentaux économiques et que les gouvernements qui accordent leurs sympathies au bitcoin et aux ICO seraient bien inspirés de «protéger leurs citoyens et leurs institutions financières contre un phénomène risqué et socialement nuisible».

Le Japon vient par exemple de reconnaître les monnaies virtuelles comme des moyens de paiement légaux. Et Gibraltar annonce à partir de janvier l’installation sur son sol surtout virtuel on imagine «le premier marché de levées de fonds ICO régulé».

Stiglitz favorable à une interdiction

Autre Prix Nobel à mettre en garde contre la fièvre autour du bitcoin, l’américain Joseph Stiglitz estime lui que le bitcoin devrait être interdit. Sur l’antenne de la chaîne financière new yorkaise de Bloomberg, le Prix Nobel 2001 d’économie a estimé que «le bitcoin ne sert aucune fonction socialement utile» et ne réussit «qu’en raison de son potentiel de contournement, du déficit de surveillance».

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Et de prédire que «c’est une bulle qui va donner à beaucoup de monde beaucoup de moments très excitants tant qu’elle monte puis elle va redescendre. Il me semble que le bitcoin devrait être interdit», a-t-il conclu.

 

 

 

 

 

 

https://www.bloomberg.com/news/videos/2017-11-30/goldman-ceo-if-bitcoin-works-we-ll-get-to-it-video

Ethereum : des pirates volent l’équivalent de 32 millions de dollars grâce à une énorme faille de sécurité

Des hackers ont réussi à subtiliser l’équivalent de 32 millions de dollars d’ethers, l’unité de la crypto-monnaie Ethereum. Ils ont exploité une importante faille dans une version du client Parity, une plateforme de gestion de portefeuilles Ethereum signatures. C’est la troisième opération de ce genre organisée en quelques jours. 

 

 

Malgré la chute du cours de l’Ethereum qui pourrait faire baisser les prix de certaines cartes graphiques en occasion, la crypto-monnaie n’a jamais été aussi populaire. Du moins, auprès des hackers. Quelques jours après le vol de l’équivalent de 7 millions de dollars d’Ethereum, un autre pirate vient de s’arroger la bagatelle somme de 32 millions de dollars, sans arme, ni violence. Un record.

Ethereum : nouvelle opération de siphonnage par des pirates

C’est la 3e attaque qui implique la monnaie cryptographique ces dernière semaines. Fin juin, Bithumb, l’une des plus importantes plate-formes d’échange de crypto-monnaies au monde avait elle aussi été piratée. Plus d’un million de dollars ont été frauduleusement  extirpés des comptes de plusieurs usagers de la plateforme. Ce n’était que la première étape d’une série d’opérations organisées par des malandrins encore non identifiés.

Cette fois-ci, c’est la société britannique Parity Technologies qui affirme avoir été victime d’un vol de 32 millions de dollars sur sa plateforme Parity, dans un communiqué publié cette semaine. Parity est un client permettant à ses utilisateurs de gérer leurs portefeuilles Ethereum. Comme l’explique la société dans son communiqué, certaines versions du client présentent des vulnérabilités dont se sont servis un ou des pirates pour subtiliser l’équivalent de 32 millions de dollars d’ethers sur les comptes de 3 grosses entreprises.

Au final, l’aspect positif de cette histoire est que lorsque la vulnérabilité a été signalée, des hackers « White Hat », c’est à dire ceux situés du côté lumineux de la force ont pu sauver l’équivalent de près de 87 millions de dollars d’ethers (377.000) en les transférant des portefeuilles  affectés par la faille.

 


Voilà comment tout a coomencé vers le 16 juillet 2017:

Un hacker a dérobé 7 millions de dollars lors d’une levée de fonds

 

Un hacker a dérobé l’équivalent de 7 millions de dollars d’Ether, l’unité de compte de la crypto-monnaie Ethereum. Cette opération éclair s’est déroulée en 3 minutes au cours d’une campagne de levée de fonds sur la plateforme Coindash. Pour le moment, impossible de retrouver les traces du pirate qui se trouve derrière ce forfait.

Le fondateur d’Ethereum

 

Nous assistons à la montée fulgurante de l’Etherum, qui est solidement installé à la deuxième place du marché des monnaies cryptographiques, derrière le Bitcoin. Très énergivore, le minage de crypto-monnaies comme le Bitcoin et l’Ethereum consomme énormément d’électricité. Mais une autre pratique qui devient populaire est celle des levées de fonds en monnaie crypto-graphique. Une campagne qui s’est déroulée récemment a permis à un hacker de s’en tirer avec un gros paquet.

Le centre névralgique d’Ethereum…on dirait un bric-à-brac qui n’a rien à voir avec Microsoft!!!

De plus en plus d’entreprises se financent par le biais de levées de fonds en crypto-monnaie. La plateforme Coindash qui est consacrée à ce type d’opération, a été victime du vol de près de 7 millions de dollars par un pirate non identifié. Ce braquage incognito s’est déroulé en à peine 3 minutes lors d’une campagne de financement. Comment cela a pu se faire aussi facilement ?

La courbe d’enrichissement de l’ethereum:on dirait la courbe de la dette américaine!

Comme l’explique l’entreprise à travers un communiqué,  le hacker a réussi à modifier un petit détail sur le site CoinDash alors que commençait une levée de fonds en crypto-monnaie. En effet, le pirate a changé l’adresse du portefeuille Ethereum du destinataire pour la remplacer par la sienne. C’est comme si on remplaçait vos coordonnées bancaires par celles d’une autre personne lors d’un virement.

Résultat, plutôt que les fonds aillent sur le compte de l’entreprise financée, ils sont directement allés dans les poches du hacker. Trois minutes, c’est le temps qu’il a fallu pour que les responsables de CoinDash découvrent et mettent fin à la duperie. Entre temps, un nombre important de contributeurs avaient déjà investi près de 7 millions de dollars.

Le pire pour ces derniers, c’est que l’adresse Ethereum utilisée par le hacker est intraçable. Impossible donc d’identifier le malandrin. De nombreux commentaires sont apparus  sur les réseaux sociaux, accusant Coindash d’être derrière ce coup, une allégation que l’entreprise réfute catégoriquement, bien entendu.

Voici ce qu’il est convenu d’appeler un « ethereum rig clone » permettant de faire des transactions dans ce milieu…donc pour faire cette arnaque,il faut connaître et posséder cette grosse bébelle!
Autre détail de la bébelle: 4 cartes graphiques!

 

La guerre semble enclenchée!
N’oubliez pas qu’Ethereum est associé à de grandes banques capitalistes comme JP Morgan…ce qui n’est pas un gage d’honnêteté!