L’ex-organisateur du Parti libéral du Québec Pierre Bibeau nie avoir jamais demandé et encore moins reçu 30 000 $ en argent comptant de Lino Zambito, en lien à une activité de financement au profit de sa conjointe de l’époque, l’ex-ministre Line Beauchamp.

Pierre Bibeau, qui a été organisateur en chef du PLQ de 2001 à 2003 et occupe depuis un poste de vice-président à Loto-Québec, admet l’avoir croisé lors d’un déjeuner au profit de Mme Beauchamp le 6 avril 2009 à Laval. Mais il précise qu’il ne s’occupait aucunement du financement de l’événement, qui a incidemment rapporté 61 500 $ à l’ex-ministre.
Devant la commission Charbonneau, Lino Zambito avait affirmé lui avoir remis cette somme dans la foulée de ce déjeuner de financement lors d’une rencontre à son bureau de Loto-Québec.
M. Bibeau admet que l’ex-propriétaire d’Infrabec est bel et bien venu à son bureau, mais pour lui parler d’une histoire de dézonage à Boisbriand concernant les terrains de GM. M. Zambito, a-t-il dit, souhaitait profiter de l’influence politique présumée de M. Bibeau pour qu’il intervienne en sa faveur auprès de la commission de la protection du territoire.
Il dément que la rencontre ait plutôt porté sur une usine d’épuration à Boisbriand, comme le suggère plutôt le procureur Crépeau.
Pierre Bibeau a par ailleurs reconnu qu’il connaissait déjà à l’époque Lino Zambito, puisqu’il était déjà intervenu en sa faveur deux ans plus tôt, à la demande de l’oncle de Lino Zambito, Jean Rizzuto (aucun lien avec le clan mafieux Rizzuto).
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HORS TEXTE
Le témoignage historique de Lino Zambito à la Commission Charbonneau

Octobre 2012-Le témoignage choc de Zambito (Dossiers personnels)
Dès les premières minutes de son témoignage, Lino Zambito a déclaré sous serment à la commission Charbonneau, avoir donné une enveloppe contenant 30 000 $ comptant au vice-président de Loto-Québec, Pierre Bibeau, afin de financer le Parti libéral du Québec.
M. Zambito affirme qu’il a remis cette somme en se rendant aux bureaux de M. Bibeau, à la société d’État. La rencontre n’aurait duré qu’une dizaine de minutes. L’argent lui avait été réclamé par M. Bibeau lui-même pour une activité de financement du PLQ organisée par la firme Génivar et s’étant déroulée quelques jours plus tôt.

Cet événement de financement s’est tenu le 6 avril 2009 sous la présidence d’honneur de l’ex-ministre de l’Environnement, Line Beauchamp, qui était alors la conjointe de Pierre Bibeau. Ce dernier, ancien organisateur en chef des libéraux, n’occupait alors aucune fonction officielle au sein du PLQ.
Le déjeuner de financement réunissait une vingtaine de personnes, dont Paolo Catania, de la firme Catcan, le controversé homme d’affaires Domenico Arcuri, qui est associé à la mafia montréalaise, et M. Zambito, qui était accompagné de son oncle, Jean Rizzuto.
Selon M. Zambito, il en coûtait 1000 $ par personne pour participer à l’activité. Sa contribution s’est toutefois élevée à 30 000 $. Selon les documents du PLQ, cette activité a permis d’amasser 61 000 $.
Ce n’est pas la première fois que M. Zambito cible Pierre Bibeau. L’ex-entrepreneur a raconté devant la commission Charbonneau avoir rencontré M. Bibeau alors qu’il avait été sollicité par un collecteur de fonds qu’il ne connaissait pas. Christian Côté, employé d’une filiale de la firme Dessau, travaillait à amasser des fonds pour le ministre David Whissel. Il aurait réclamé 50 000 $ comptant de la part de M. Zambito.
Mal à l’aise, Lino Zambito a fait appel à son oncle Jean Rizzuto, un libéral notoire, pour qu’il intervienne auprès de Pierre Bibeau. Ce dernier a stoppé les élans de M. Côté en téléphonant à son fils, Alexandre Bibeau, alors chef de cabinet du ministre Whissel.
Outre cet événement, Lino Zambito a raconté que le PLQ lui avait réclamé quelques mois plus tard une autre contribution de 30 000 $ comptant. La demande était alors venue de Bruno Lortie, alors chef de cabinet de la ministre des Affaires municipales Nathalie Normandeau. M. Zambito a raconté n’avoir jamais versé la somme puisque, la veille de l’activité de financement, il a reçu un appel du PLQ (comme le démontre une facture téléphonique déposée en preuve). Cela correspondait à la diffusion d’un reportage de l’émission Enquête l’impliquant dans des tractations douteuses à Boisbriand.
PQ et ADQ sous pression
Lino Zambito n’a pas seulement égratigné le PLQ. Ce spécialiste des égouts a affirmé avoir fait des dons tant au Parti québécois qu’à l’Action démocratique (maintenant la Coalition avenir Québec) notamment par le biais de prête-noms ou en argent comptant. Il répondait à des « commandes », a-t-il soutenu. « Ç’a pas été des montants qu’on a versés par conviction. C’était des montants qui ont été versés par obligation, des ententes, des demandes qui m’ont été faites », a expliqué M. Zambito.
Des factures de Bell ont été déposées à la commission confirmant que M. Zambito a été en contact téléphonique avec notamment la responsable du financement au PLQ, Violette Trépanier, et Alexandre Bibeau, alors directeur de cabinet du ministre David Whissell.
De plus, il y aurait « une filiation » entre firmes de génie, cabinets d’avocats et entrepreneurs qui ne trompent pas sur l’organisation des marchés. Ainsi, M. Zambito a déclaré que le PLQ est surtout associé aux firmes Roche, Génivar et Dessau alors que le PQ est lié au Groupe Séguin (aujourd’hui Génius), BPR-Triax. M. Zambito établit des liens entre l’ADQ et la firme Projeco de Saint-Eustache.
Lino Zambito a précisé que c’était toujours le même cercle d’affaires qui se retrouvait semaine après semaine dans les cocktails de financement des différents partis.
La situation lui a fait dire que les chefs de cabinets des politiciens jouent « un double rôle » qui peut être dangereux pour mener les affaires de l’État. Plusieurs sont honnêtes, mais ils sont sous pression, croit-il. M. Zambito a même affirmé que des changements des règles de financement politique étaient devenus nécessaires.
Ministère des Transports
En après-midi, Lino Zambito a témoigné sur les contrats pour lesquels il a soumissionné au ministère des Transports (MTQ). Une liste de 50 contrats a été décortiquée.
Ici, il a dit avoir présenté une soumission de complaisance pour permettre à l’entreprise de Tony Accurso de gagner l’appel d’offres. Là, il a affirmé que les firmes de génie qui autorisent les extras conservaient 25 % du paiement pour elles. Et il a nommé les entreprises, toujours les mêmes, qui se partageaient la manne, dont Simard-Beaudry, Asphalte Desjardins, Sintra et autres Construction DJL.
M. Zambito a raconté avoir été obligé de verser 150 000 $ à Claude Chagnon, associé de l’ex-ministre David Whissel dans ABC Rive-Nord, pour obtenir un contrat. Cela remonterait à 2004.
Selon M. Zambito, ce sont les firmes de génie-conseil qui agiraient comme pivot du grand jeu de la collusion et du financement des partis politiques. À plus d’une reprise, le témoin a invité la commission à se questionner sur ceux qui orchestrent les appels d’offres et les exécutent.
L’ex-entrepreneur a été appelé à témoigner concernant l’important projet de reconstruction du rond-point de l’Acadie. Déjà, il avait affirmé que le parrain de la mafia, Vito Rizzuto avait agi comme médiateur entre lui et Tony Accurso. Lundi, il a affirmé avoir indisposé le bras droit de M. Accurso, Frank Minicucci, dans un autre contrat. « C’était son rond-point à lui ! », a-t-il laissé tomber.
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M. Zambito était alors aux prises avec Christian Côté de Dessau, un proche du ministre David Whissell, qui lui demandait une grosse somme d’argent pour faire débloquer une demande de subvention gouvernementale pour le projet d’usine d’épuration à Boisbriand. M. Zambito souhaitait en fait savoir si M. Côté était assez influent pour obtenir un tel résultat. Il s’agit d’un contrat éventuellement obtenu par M. Zambito dans des circonstances troubles : il doit subir un procès en 2015.
Le procureur Crépeau a par la suite souligné que le 26 octobre 2012, soit deux semaines après le passage de Lino Zambito à la commission, M. Bibeau a été vider et fermer ses deux coffrets de sûreté et fermé sa marge de crédit à la Caisse Populaire à St-Bruno.
Pierre Bibeau a expliqué ce geste par l’état mental dans lequel l’avait plongé le témoignage de M. Zambito et affirme avoir vécu un long épisode dépressif, traversé par des pensées suicidaires. Il soutient que ces coffrets ne comprenaient rien que des documents personnels et qu’il « n’y avait rien à cacher ». Il a finalement pris un autre coffret dans une autre institution en décembre 2012.
Le vice-président corporatif de Loto-Québec nie aussi avoir fait un quelconque trafic des billets d’événements divers commandités par la société d’État qu’il obtenait en raison des fonctions, suivait l’hypothèse émise lundi par le procureur Crépeau dans le cadre du témoignage de son ex-secrétaire à Loto-Québec, Jocelyne Truchon.
Il admet cependant qu’il avait d’innombrables billets à sa disposition pour lesquels il s’efforçait de trouver preneur. Et s’il en donnait à des élus libéraux, reconnaît-il, biens d’autres en on bénéficié, notamment les grands médias pour le Grand Prix.
Lumières sur le 357C
M. Bibeau devrait par la suite être interrogé sur sa présence à deux rencontres tenues en 2009 au club privé 357C, aux côtés d’ingénieurs, d’entrepreneurs et de sa conjointe de l’époque, l’ex-ministre Line Beauchamp.
La commission a déjà révélé il y a plus d’un an que Pierre Bibeau s’est rendu à deux reprises au 357C à l’invitation de Rosaire Sauriol de Dessau. La première rencontre a eu lieu le 26 février 2009, soit cinq jours après le déclenchement de la campagne électorale en 2007, la seconde ayant lieu le 18 mai. Mme Beauchamp était présente à chaque fois. Elle était ministre de la Culture et des Communications lors de la première rencontre, et ministre de l’Environnement lors de la seconde.
Les autres invités à ces rencontres étaient Paolo Catania de Constructions Frank Catania, Frank Minicucci, bras droit de l’entrepreneur Tony Accurso et trois dirigeants de firmes de génie-conseil, Michel Lalonde (Genius), Pierre Lavallée (BPR) et Yves Théberge (CIMA+).
L’ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino était également présent, tout comme Bernard Trépanier, ex-argentier d’Union Montréal, qui aurait aussi amassé de l’argent pour le Parti libéral, selon un témoignage livré la semaine dernière par l’enquêteur de la commission Guy Desrosiers.
Line Beauchamp avait déjà affirmé que ces deux rencontres avaient été tenues à sa demande, à titre de ministre, pour des discussions de nature générale.
Trafic de billets au bureau de Bibeau à Loto-Québec
Jocelyne Truchon, qui a été la secrétaire de Pierre Bibeau après qu’il fut devenu vice-président de Loto-Québec, en 2003, a expliqué lundi que des ministres du gouvernement de Jean Charest appelaient régulièrement à son bureau afin d’obtenir des billets pour des événements que commanditait la société d’État.
Le procureur Crépeau a affirmé qu’il y avait un lien entre ce trafic de billets en tout genre – Grand Prix de Montréal, Festival de jazz de Montréal, Francofolies, Festival de St-Tite, les feux d’artifice organisés à Montréal, Québec et Gatineau, etc. – et le financement du Parti libéral du Québec.
Interrogée sur les politiciens qui étaient en contact avec Pierre Bibeau lorsque ce dernier était à Loto-Québec, Mme Truchon a évoqué pêle-mêle le bureau du premier ministre Jean Charest, ainsi que les ex-ministres Jacques Dupuis, David Whissell, Norman MacMillan. Elle a aussi évoqué l’actuelle vice-première ministre Lise Thériault, autrefois ministre du Travail, et l’actuel ministre du Travail, Sam Hamad.
Mme Truchon a aussi nommé l’ex-directeur général du PLQ, Karl Blackburn, la responsable officielle du financement au PLQ de 2001 à septembre 2013, Violette Trépanier et l’entrepreneur de Schokbéton Marc Bibeau, responsable du financement sectoriel au parti, selon le président de CIMA+, Kazimir Olechnowicz.
Bernard Trépanier appelait aussi Pierre Bibeau pour obtenir des billets. « M. Bibeau me disait : “Mettez tant de billets dans une enveloppe pour Bernard Trépanier”. Ça pouvait être des billets de feux [d’artifice], ça pouvait être des billets de festivals, des billets de boxe” », a-t-elle affirmé.
Plusieurs responsables de firmes de génie étaient aussi en lien avec M. Bibeau, a précisé Mme Truchon. Elle a nommé Rosaire et Jean-Pierre Sauriol, de Dessau, Kazimir Olechnowicz de CIMA+, Bernard Poulin de SM et Sylvain Lacasse de Claulac.
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HORS TEXTE NO 2
Déjeuner de financement de la ministre
du Développement durable, de l’environnement et des parcs,Line Beauchamps

En 2009, alors conjoint de la ministre Line Beauchamp, Pierre Bibeau participe avec elle à un controversé déjeuner de financement organisé par deux vice-présidents de Genivar. Parmi les 15 à 20 invités figurent Domenico Arcuri, membre de la mafia, Lino Zambito et Paolo Catania, accusé depuis de fraude. M. Bibeau a déjà dit à La Presse qu’il ne savait pas que M. Arcuri était membre de la mafia.

Un membre important de la mafia, Domenico Arcuri, était l’un des 15 à 20 participants à une activité de financement du Parti libéral du Québec, le matin du 6 avril 2009, dont l’invitée-vedette était Line Beauchamp , alors ministre de l’Environnement. Le petit-déjeuner s’est déroulé au restaurant Piccolo Mondo, à Laval, entre 8h30 et 9h30.
Il était organisé par des cadres de la firme d’ingénieurs Genivar pour l’association libérale de Bourassa-Sauvé (à Montréal-Nord), une circonscription que représente Mme Beauchamp depuis 12 ans.
Elle se souvient de cette activité, mais elle assure qu’elle ne connaissait pas M. Arcuri et qu’elle ne le connaît toujours pas.
«Elle tient à vous dire qu’elle va s’assurer que cette personne-là ne va plus se représenter à ses activités», a ajouté Mme Sauvageau.
Le petit-déjeuner a rapporté 61 500$ au Parti libéral du Québec (PLQ). Dans son rapport financier, le parti affirme que le prix d’entrée était de 1 000$. Certains participants ont donné beaucoup plus, d’autres, rien du tout.
Domenico Arcuri a donné 2 995$ au PLQ en 2009, soit 5$ de moins que la limite permise à cette époque. Son frère Antonino a donné presque autant, soit 2 990$. Domenico Arcuri, 52 ans, est l’un des cinq chefs mafieux qui, l’année suivante, ont pris la relève du clan Rizzuto, décimé par l’opération Colisée de la GRC.
Bonifier un certificat d’autorisation
Arcuri participait au petit-déjeuner en tant que représentant de la société Énergie Carboneutre ( 09 ), spécialisée dans la décontamination des sols. Il contrôlait l’entreprise avec son frère Antonino. Ce matin-là, il était accompagné de son bras droit, Giuseppe Bertolo, frère de Johnny Bertolo, trafiquant de drogue assassiné en 2005.
L’entreprise faisait alors des démarches auprès du ministère de l’Environnement pour que son certificat d’autorisation soit bonifié. L’entreprise a obtenu les autorisations demandées un an plus tard. La ministre Beauchamp a pris soin de préciser que ce n’était pas elle qui avait donné cette autorisation à Énergie Carboneutre, mais bien une direction régionale de son ministère.
Arcuri avait été identifié par l’opération Colisée
En avril 2009, le nom de Domenico Arcuri avait déjà été publiquement associé à la mafia. Son nom figurait une vingtaine de fois au registre des écoutes électroniques de l’enquête antimafia Colisée, qui s’est terminée en 2006.
Le père de Domenico et d’Antonino Arcuri s’appelle lui-même Domenico Arcuri. Membre connu de la mafia sicilienne, il avait hérité de la crémerie Ital-Gelati lorsque le clan sicilien des Rizzuto avait éliminé le clan calabrais de Paolo Violi.
;”>En 2010, Domenico Arcuri fils s’est joint à d’autres caïds pour prendre la relève du clan Rizzuto, dont Salvatore Montagna, Raynald Desjardins et Vittorio Mirarchi. Desjardins a été associé un temps à la société de décontamination Carboneutre, tout comme son ami Jocelyn Dupuis, ex-directeur général de la FTQ-Construction.
Depuis, l’alliance mafieuse a éclaté. Domenico Arcuri s’est rangé du côté de Salvatore Montagna contre Raynald Desjardins et Vittorio Mirarchi. Ces deux caïds sont accusés du meurtre de Montagna.
André-Martin Bouchard, ingénieur de Genivar qui préparait des études techniques pour Carboneutre, a aussi participé à cette activité de financement, mais il n’a remis aucun chèque à cette occasion. M. Bouchard est aujourd’hui vice-président environnement de GenivarCarboneutre cherchait alors à convaincre le ministère de l’Environnement de bonifier son certificat d’autorisation. L’entreprise, qui a son centre de traitement à Montréal-Est, sollicitait l’autorisation de traiter des sols contaminés par des métaux lourds, et pas seulement par des hydrocarbures pétroliers.
L’entreprise a fini par obtenir cette autorisation un an plus tard, en mai 2010. Cela lui a ouvert un nouveau marché. La Presse a tenté à de multiples reprises de parler à un responsable du ministère de l’Environnement à ce sujet, mais sans succès.

À l’Assemblée nationale du Québec, le député de Chambly, Bertrand St-Arnaud , a poussé la ministre dans ses retranchements en lui rappelant qu’à l’époque, son attaché politique était Gilles Deguire, un policier à la retraite ayant cumulé une trentaine d’années d’expérience.
Comment la ministre a-t-elle pu alors ne pas être au courant que l’une des personnes avec qui elle déjeunait était un membre présumé du crime organisé montréalais?», a demandé le député de Chambly.

En effet Gilles Deguire a participé au petit-déjeuner du 6 avril 2009 avec Line Beauchamp; il était son attaché politique dans la circonscription de Bourassa-Sauvé. Maintenant maire de Montréal-Nord et membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, il a dit qu’il se souvenait de cette rencontre au Piccolo Mondo. Il a confirmé qu’il y avait entre 15 et 20 participants, mais il a dit qu’il ne connaissait presque personne. Il a ajouté que cette activité de financement n’avait pas été organisée par l’association libérale de Bourassa-Sauvé, mais par le «sectoriel» au PLQ.
Il n’a pas pu donner de nom. Cependant, il s’est souvenu de la présence de Pierre Bibeau, longtemps organisateur politique pour le PLQ. Pierre Bibeau a confirmé qu’il était présent, mais pas à titre d’organisateur: à l’époque, il était le conjoint de Mme Beauchamp. Il a dit lui aussi qu’il ne connaissait pas les invités réunis autour de la table, dans une petite salle de réception. «Domenico Arcuri, c’est un gars de la mafia?», a-t-il demandé. En défense: dorénavant, la ministre prendra
« toutes les précautions » pour ne pas se retrouver avec un membre de la mafia dans les activités de financement .
Des rencontres louches pour un financement louche du Parti Libéral du Québec
27 novembre 2012: la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction s’est récemment intéressée au club privé 357c, où des entrepreneurs, ingénieurs, élus et fonctionnaires municipaux ont tenu depuis 2005 de nombreuses rencontres à l’abri des regards.
Le 26 octobre 2012, cinq enquêteurs ont inspecté le chic établissement du Vieux-Montréal et mis la main sur la liste des visiteurs.

En début de témoignage, le procureur en chef adjoint, Denis Gallant, a précisé que les activités au 357c touchaient le financement des partis politiques. «Vous avez entendu depuis le début de l’automne des témoins parler des liens entre entrepreneurs en construction, firmes de génie-conseil et financement des partis politiques, et c’est en lien.
Nos sources indiquent que les deux libéraux visés sont Line Beauchamp et Tony Tomassi qui ont participé à des rencontres séparées. Line Beauchamp, qui a été tour à tour ministre de la Culture, de l’Environnement puis de l’Éducation et finalement Vice-première ministre, était notamment accompagnée de Pierre Bibeau, important organisateur libéral à l’époque.

Line Beauchamp a déjeuné à deux reprises en 2007 avec une brochette de présumés collusionnaires réunis dans un club privé par son conjoint de l’époque, Pierre Bibeau, ancien organisateur libéral et aujourd’hui vice-président de Loto-Québec. Une fois en février 2007, à leurs côtés se trouvaient notamment Paolo Catania, Bernard Trépanier et Frank Zampino, tous accusés au criminel dans l’affaire du Faubourg Contrecoeur.
Dans le cas de la rencontre au club 357c, c’était mon conjoint Pierre Bibeau» qui avait pris l’organisation en main, se souvient l’ex-vice première ministre du Québec, Line Beauchamp. «Je lui avais dit [à M. Bibeau] qu’à titre de ministre responsable de Montréal, je voulais rencontrer des acteurs économiques de la région», ajoute-t-elle. Aujourd’hui, celle qui a démissionné pendant la crise étudiante du printemps érable convient que la perception «ne peut être que négative».
Même son ex-conjoint a été mis sur la sellette lorsque Lino Zambito, un entrepreneur «repenti», a juré à la commission Charbonneau avoir remis 30 000 $ comptants à M. Bibeau dans les locaux de Loto-Québec pour financer le Parti libéral du Québec (PLQ).

EN CONCLUSION
En ce 10 juin 2014,j’ai bien rigolé tout l’avant-midi après avoir écouté cet homme,Pierre Bibeau qui tremblait,buvait continuellement de l’eau,bafouillait,se trompait,oubliait,etc.Il se rappelait des nombreuses parties de cartes avec ses petits amis mafieux en 2007,mais avait oublié des rencontres importantes,mélangeait Pâques avec le lendemain de la St-Jean-Baptiste en 2009.etc…Un vrai bouffon,vous direz,mais un bouffon d’une grande adresse et d’une grande intelligence qui cherche à se faire passer pour un cinglé!
Ce type de criminel répond fort bien à la culpabilité de “Haute Trahison contre le Peuple,contre les intérêts financiers du Peuple Souverain.”
Dans une réforme du code criminel,à peu près tous les hauts dirigeants du Parti libéral du Québec pourraient être déclaré coupables de haute trahison sous plusieurs formes différentes que l’on pourraient définir à ce crime.
Dans de nombreux pays souverains et indépendants,le crime de haute trahison et d’appartenance au crime organisé est passible de la peine capitale.
La peine capitale pourrait aussi être réformée au Québec: moi,j’ai déjà proposé de rétablir la peine de mort contre certains types de crimes comme celui-là.