Par François Harvey.
Le président des États-Unis, Barak Obama, vient hier de fermer la porte au projet de pipeline de Keystone XL. Pa…r ce projet, les pétrolières qui sont en train de ravager le nord de l’Alberta pour en extraire les sables bitumineux se voient fermer la porte des États-Unis. Elles avaient le projet d’acheminer vers les raffineries du Texas des millions de barils de pétrole sale par semaine. L’Alberta est maintenant coincée avec son pétrole et les dégâts environnementaux énormes que l’exploitation des sables bitumineux a causés. La route vers l’ouest est bloquée en raison de l’opposition des tribus autochtones, celle du sud aussi, il ne reste au pétroliàre comme possibilité que la route vers l’est à travers la Saskatchewan, le Manitoba, l’Ontario, le Québec, et le Nouveau-Brunswick.
L’opposition au projet Énergie Est de TransCanada pour faire transiter le pipeline vers l’est rencontre énormément d’opposition au Québec. De nombreux mouvements sociaux, de municipalités aussi importante que celles de Montréal et de Laval, et de municipalités régionales de comtés ont entérinés des résolutions pour contrer le pipeline. Le projet a l’appui du gouvernement néo-libéral de Philippe Couillard qui, à Québec, ouvre le territoire québécois au projet de construction du pipeline. Les travaux préliminaires ont débuté même si le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement n’a pas encore eu l’opportunité de se pencher sur le projet. L’oléoduc, dont on prévoit qu’il charriera 1 million 100 mille barils de pétrole sous pression par jour, doit franchir 750 kilomètres de territoire québécois.
Il doit passer au travers de quatre-vingt rivières et franchir le fleuve Saint-Laurent du nord au sud à la hauteur de Saint-Augustin-de-Desmaures, en banlieue de Québec, à quelques mètres d’une réserve naturelle protégée pour sa biodiversité. Tout le Québec est menacé. Les pipeline connaissent tous des accidents, des fuites, des explosions. La traversée d’ÉnergieEst au travers des terres agricoles de la vallée du Saint-Laurent menace non seulement l’environnement, mais aussi les activités agricoles.
Des groupes, des individus se mobilisent. Les Québécois(e)s ne veulent pas de ce projet qui ne leur apportera absolument rien sur le plan économique et menace l’environnement de la province. Le pétrole sale de l’Alberta est un produit dangereux et désuet au vu des technologies modernes qu’offrent l’hydrogène, les moteurs électriques, et les générateurs par magnétisme. Le projet va aussi à l’encontre des prises de position du gouvernement Couillard en regard de la réduction des gaz à effet de serre. Des dizaines de lobbyistes de TransCanada s’acharnent sur le gouvernement québécois et les députés pour faire passer le projet. De grosses sommes d’argent sont investies par la pétrolière pour acheter l’approbation du gouvernement et convaincre les députés.
Des projets bien concrets sont sur la table à dessin, au moment où j’écris ces lignes, pour bloquer le passage à ÉnergieEst. Des coalitions se sont formées, des activistes se réunissent autour de l’opposition à ce projet, et on doit s’attendre à ce que des actions soient prises pour fermer la porte du Québec à ÉnergieEst. Nous allons concentrer tous nos efforts pour faire avorter ce projet insensé. Nous recevons des appuis bien concrets à travers le Québec et même de l’étranger car le fleuve Saint-Laurent est un bien international, lui qui charrie le quart de l’eau potable de la planète. Donc, ÉnergieEst, vous allez vous attaquer à bien du monde, nous sommes résolus à nous attaquer à votre projet jusqu’à la victoire finale. No passaran!
Sources: L’Étincelle
Auteur:François Harvey