Lettre au premier ministre du Québec, Philippe Couillard

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Lettre au premier ministre du Québec, Philippe Couillard.

Monsieur,

Depuis votre entrée en poste, je ne cesse, comme la majorité de mes concitoyens, de me questionner sur les motifs qui vous servent. De moins en moins d’emplois, de plus en plus de coupes. Je suis à même de constater, depuis quelques semaines, votre soif de pouvoir, celle qui semble vous nourrir.

Les décisions de votre gouvernement sont de plus en plus loufoques. Est-ce que vous avez la moindre idée de la difficulté à se trouver un emploi, depuis votre élection?

J’ai honte à mon pays, honte à mon gouvernement. Je dis mon, mais je n’ai pas contribué à vous installer sur votre siège, veuillez le croire.

Est-ce que vous m’avez demandé mon avis avant de disposer de MON argent pour rafistoler ou tenter de rafistoler Bombardier? Car il s’agit bien de MON argent, gagné à la sueur de mon front. Aujourd’hui, elle se démène, seule en pays lointain, afin de tenter de vendre ce que je devrai payer si elle ne réussit pas. À cause de vous.

M’avez-vous également consultée pour savoir ce que je pensais du «don» que les ours polaires du Zoo de Saint-Félicien viennent de recevoir?

Êtes-vous passé par La Tuque dernièrement, en allant vous balader dans votre comté? Non? Vous auriez dû.

Vous y verriez un appauvrissement, parce que les gens perdent leur emploi au profit d’animaux de zoo. Savez-vous ce que ça peut faire à une ville, éloignée, de voir 150 de ses hommes et femmes perdre leur emploi, sans espoir d’en obtenir un autre? Probablement pas. Parce que vous avez décidé qu’il en serait ainsi.

Qui êtes-vous donc pour décider de nous tourner en ridicule? Car il s’agit bien de ce que vous et vos élus sont en train de faire.

Est-ce que vous m’avez demandé mon avis pour ainsi vous lever et parler en mon nom dans le dossier Anticosti?

Non. Non, non et non.

Vous vous êtes fait le porte-parole du payeur de taxes, du travailleur, de l’aîné, sans même leur demander s’ils avaient envie que vous deveniez celui par qui le mal arrive. Car il est en route.

Qu’est-ce que nous ferons de nos jeunes, de nos aînés que nous ne pourrons plus garder dans leur maison? Avez-vous une réponse sensée à me donner, ou bien vous lèverez-vous et me répondrez-vous que je devrai faire ce que vous me direz de faire?

Je refuse. J’ai été trop longtemps à votre service. Maintenant, c’est à vous d’être au mien.

C’est pourquoi le bon peuple, le pauvre peuple devrais-je dire, vous paie. Pour être à leur service, et non le contraire.

Vous avez remanié «votre» gouvernement sur la base d’une parité. Laissez-moi rire. Vous avez mis de côté l’expérience, tout ça parce que vous avez pensé, à ma place encore une fois, que je préférerais voir plus de femmes en position de pouvoir.

C’est là que vous errez, gravement. Je suis pourtant une femme et je me bats depuis des années pour que l’égalité m’atteigne.

Or, je ne revendiquerais jamais un siège, une position pour lesquels je n’aurais aucune compétence. C’est ce que vous avez fait. Et vous avez erré.

Qu’est-ce que je dois maintenant penser de mon gouvernement? Qu’il se moque de moi?

Aidez-moi à comprendre comment moi j’erre dans ma manière de vous juger. Car je vous juge. Parce que mon salaire vous sert. Et j’en ai marre.

Levez-vous, Monsieur, et demandez pardon à tous ceux et toutes celles qui, comme moi, ont honte et n’en peuvent plus de subir votre dictature. Je le répète, je n’ai pas contribué à vous installer sur votre trône, mais veuillez croire que je ferai tout ce qui est humainement possible pour aider à vous en faire tomber. Tout simplement parce que votre suffisance, votre arrogance, votre droit de gérance me sont devenus intolérables.

Tomber est humain, se relever est divin. C’est la grâce que je nous souhaite.

Claudette Claveau

La Tuque

 

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