En hommage et en appui aux Gilets Jaunes de France …et de partout dans le monde

 

Une trop belle histoire (c’est aussi une histoire de la Lorraine) pour que je ne puisse pas la partager avec vous. La voici, c’est celle d’Edouard Louis‏ : 

 » Depuis quelques jours j’essaye d’écrire un texte sur et pour les gilets jaunes, mais je n’y arrive pas. Quelque chose dans l’extrême violence et le mépris de classe qui s’abattent sur ce mouvement me paralyse, parce que, d’une certaine façon, je me sens personnellement visé.

Au Canada,Justin Trudeau,tout comme Emmanuel Macron ,en France,a trahi le peuple pour se faire élire.
Ici en prière avec ses amis islamiques!

Quand j’ai vu apparaitre les premières images des gilets jaunes. Je voyais sur les photos qui accompagnaient les articles des corps qui n’apparaissent presque jamais dans l’espace public et médiatique

Des corps souffrants, ravagés par le travail, par la fatigue, par la faim, par l’humiliation permanente des dominants envers les dominés, par l’exclusion sociale et géographique, je voyais des corps fatigués, des mains fatiguées, des dos broyés, des regards épuisés.

Le président Macron des Rotschild et le Premier ministre canadien de l’Agha Khan ,le franc maçon Justin Trudeau.

La raison de mon bouleversement, c’était bien-sûr ma détestation de la violence du monde social et des inégalités, mais aussi, et peut-être avant tout, parce que ces corps que je voyais sur les photos ressemblaient au corps de mon père, de mon frère, de ma tante.

Ils ressemblaient aux corps de ma famille, des habitants du village où j’ai vécu pendant mon enfance, de ces gens à la santé dévastée par la misère et la pauvreté, et qui justement répétaient toujours  » nous on ne compte pour personne, personne parle de nous ».

Gilets jaunes italiens.

– d’où le fait que je me sentais personnellement visé par le mépris et l’extrême violence de la bourgeoisie qui s’est immédiatement abattue sur ce mouvement. Parce que, en moi, pour moi, chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père.

Tout de suite, dès la naissance de ce mouvement, nous avons vu dans les médias des « experts » et des « politiques » se moquer, diminuer, condamner les gilets jaunes et la révolte qu’ils incarnent.

Je voyais défiler sur les réseaux sociaux les mots « barbares », « abrutis », « ploucs », « irresponsables ». Les médias parlaient de la « grogne » des gilets jaunes : les classes populaires ne se révoltent pas, non, elles grognent, comme des bêtes.

J’entendais parler de la « violence de ce mouvement » quand une voiture était brulée ou une vitrine cassée, une statue dégradée.

Phénomène habituel de perception différentielle de la violence : une grande partie du monde politique et médiatique voudrait nous faire croire que la violence, ce n’est pas les milliers de vie détruites et réduites à la misère par la politique, mais quelques voitures brûlées

Il faut vraiment n’avoir jamais connu la misère pour pouvoir penser qu’un tag sur un mouvement historique est plus grave que l’impossibilité de se soigner, de vivre, de se nourrir ou de nourrir sa famille

Les gilets jaunes parlent de faim, de précarité, de vie et de mort. Les « politiques » et une partie des journalistes répondent : « des symboles de notre République ont été dégradés ». Mais de quoi parlent ces gens ?? Comment osent ils ?? d’où viennent ils ??

PARIS, FRANCE – 15 DECEMBRE 2018 devant la place de l’Opéra: les Gilets Jaunes face aux CRS.

Des médias parlent aussi du racisme et de l’homophobie chez les gilets jaunes. De qui se moquent-ils ? Je ne veux pas parler de mes livres, mais il est intéressant de noter que chaque fois que j’ai publié un roman, j’ai été accusé de stigmatiser la France pauvre et rurale.

justement parce que j’évoquais l’homophobie et le racisme présents dans le village de enfance. Des journalistes qui n’avaient jamais rien fait pour les classes populaires s’indignaient et se mettaient tout à coup à jouer les défenseurs des classes populaires.

Pour les dominants, les classes populaires représentent la classe-objet par excellence, pour reprendre l’expression de Pierre Bourdieu ; objet du discours manipulable : de bons pauvres authentiques un jour, des racistes et des homophobes le lendemain.

PARIS, FRANCE – 8 DECEMBRE 2018 :Les Gilets Jaunes sont au poste et se battent toujours dans la rue!


Dans les deux cas, la volonté sous-jacente est la même : empêcher l’emergence d’une parole des classes populaires, sur les classes populaires. Tant pis s’il faut se contredire du jour au lendemain, pourvu qu’ils se taisent.

Bien-sûr qu’il y a pu avoir des gestes homophobes et racistes au sein des gilets jaunes, mais depuis quand est-ce que ces médias et ces « politiques » se soucient du racisme et de l’homophobie ? depuis quand ?

Qu’est ce qu’il ont fait contre le racisme ? Est ce qu’ils utilisent le pouvoir qu’ils ont pour parler d’Adama Traoré et du comité Adama ? est ce qu’ils parlent des violences policières qui s’abattent tous les jours sur les Noirs et les Arabes en France ?

Est ce qu’ils n’ont pas donné une tribune à Frigide Barjot et à Monseigneur je-ne-sais-plus-combien au moment du mariage pour tous, et en faisant ça, est ce qu’ils n’ont pas rendu l’homophobie possible et normale sur les plateaux de télé ?

Quand les classes dominantes et certains médias parlent d’homophobie et de racisme dans le mouvement des gilets jaunes, ils ne parlent ni d’homophobie ni de racisme. Elles disent : « Pauvres, taisez-vous !  »

Par ailleurs le mouvement des gilets jaunes est encore un mouvement à construire, son langage n’est pas encore fixé : s’il existe de l’homophobie ou du racisme parmi les gilets jaunes, c’est notre responsabilité à toutes et à tous de transformer ce langage.

Il y a différentes manières de dire « Je souffre » : un mouvement social, c’est précisément ce moment où s’ouvre la possibilité que ceux qui souffrent ne disent plus : » Je souffre à cause de l’immigration et de ma voisine qui touche les aides sociales »,

Mais : « Je souffre à cause de celles et ceux qui gouvernent. Je souffre à cause du système de classe, je souffre à cause d’Emmanuel Macron et Edouard Philippe. » Le mouvement social, c’est un moment de subversion du langage, un moment où les vieux langages peuvent vaciller.

C’est ce qui se passe aujourd’hui : on assiste depuis quelques jours à une reformulation du vocabulaire des gilets jaunes. On entendait uniquement parler de l’essence au début, parfois des « assistés ». On entend désormais les mots inégalités, augmentation des salaires, injustices.

Ce mouvement doit continuer, parce qu’il incarne quelque chose de juste, d’urgent, de profondément radical, parce que des visages et des voix qui sont d’habitude astreints à l’invisibilité sont enfin visibles et audibles. « 

(Mes remerciements à Jean-Louis Helstroffer pour  ce texte remarquable)

 

Aussi adaptons notre langage à notre révolution nationale,car chaque nation,chaque peuple a droit à sa liberté!

Longue vie à la Révolution Mondiale des Nations et des Peuples!

Longue Vie au Mouvement Mondial de Désobéissance Civile!

Puisse le Peuple…la Nation Québécoise Toute-Entière rejoindre cette vision,ce mouvement d’ensemble avec le Mouvement Québécois de Désobéissance Civile!

Réveillons-nous enfin et frappons le Nouvel Ordre Mondial au coeur!

Partageons le coeur jaune sur nos profils en guise d’appui!

*Répandez l’idée révolutionnaire en partageant l’article.Entraidons-nous!

 

9 commentaires sur “En hommage et en appui aux Gilets Jaunes de France …et de partout dans le monde

  1. A reblogué ceci sur L'actualité de Lunesoleilet a ajouté:
    Mouvement des Gilets Jaunes qui a vu son premier souffle d’inspiration le 25 octobre par une vidéo envoyé par ghislain coutard invitant les internautes de poser leur gilets jaunes sur le tableau de bord de voiture.
    C’était le jour d’une Pleine lune d’automne le Soleil conjonction Vénus rétro et la Lune conjonction Uranus marquant l’événement inédit sortant des clichés sociaux conventionnels dont l’effet ne créant aucun effets dans la politique de Macron poursuivant successivement ces réformes à répétition.
    Autre aspect de ce jour la conjonction de Jupiter et Mercure avant sa phase rétro au carré de Mars le poids des revendications des Gilets Jaunes et aussi la colère qui comme un feu de braise ne s’éteint pas malgré ce que les médias voudraient nous faire entendre.
    ■ (acte 1) 17 novembre
    ■ (acte 2) 24 novembre
    ■ (acte 3) 1er décembre
    ■ (acte 4) 8 décembre
    ■ (acte 5) 15 décembre
    ■ (acte 6) 22 décembre
    ■ (acte 7) 29 décembre
    ■ (acte 8) reste a définir …


    Il est évident qu’avec un acte 1 au moment d’une Pleine lune et apres un Mars rétro dont la nécessité de révolte pouvait se sentir bloqué, que Vénus rétro communiquait une désaffection, Mercure rétro dans le mouvement cette longue liste de revendications interminables suivant le témoignage de chacun des Gilets Jaunes en détresse, Uranus rétro une révolte sociale ayant un profond malaise dont les origines karmique avait un besoin irrépressible d’évacuer ces ressentiments psychologiques. Neptune rétro la dimension collective et planétaire d’un mal d’être social exprimé d’abord par les réseaux sociaux et ensuite par des rassemblements populaires qui sont devenus aujourd’hui une force d’opinion ….

  2. je sens que le mouvement est mort; il n’y a pas eu de structuration, de stratégie et avec les fêtes, les barrages de police dans les gares, le silence de manu et les fêtes, ça s’essouffle et malheureusement il faudrait plus qu’une marche pacifique à chaque samedi pour changer les choses

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