Donald Trump a proclamé une «urgence nationale» pour la construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Voici en images à quoi ressemblent les 3100 kilomètres de cette frontière qui accapare le débat politique américain depuis trois ans.

C’EST ICI QUE COMMENCE LA FRONTIÈRE ENTRE LE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS, OÙ LE RIO GRANDE SE JETTE DANS LE GOLFE DU MEXIQUE. A CET ENDROIT, AUCUN MUR : CÔTÉ ÉTATS-UNIEN, LE LIEU EST UNE RÉSERVE NATURELLE. LA PHOTOGRAPHIE A ÉTÉ PRISE EN MAI 2013. LES PHOTOGRAPHIES SUIVANTES SUIVRONT UNE PROGRESSION D’EST EN OUEST.

A ROMA, DANS L’EST DU TEXAS, UN PONT TRAVERSE LE RIO GRANDE ET RELIE LE MEXIQUE AUX ETATS-UNIS, ICI EN AVRIL 2018.

A 160 KM AU NORD-OUEST DE LAREDO, AU TEXAS, DES MIGRANTS TENTENT DE FRANCHIR LE RIO BRAVO POUR REJOINDRE EAGLE PASS, DU CÔTÉ DES ETATS-UNIS.

LE 17 JANVIER 2019, LE BROUILLARD A ENVAHI LA VALLÉE DU RIO GRANDE, LA FRONTIÈRE NATURELLE ENTRE LES ETATS-UNIS ET LE MEXIQUE, DANS LE PARC DE BIG BEND RANCH, DANS L’OUEST DU TEXAS.

CONSTRUCTION D’UNE SECTION DE CLÔTURE À EL PASO, AU TEXAS, LE 5 FÉVRIER DERNIER.

ALORS QUE DES OUVRIERS INSTALLENT UNE CLÔTURE À EL PASO, AU TEXAS, DES MIGRANTS FRANCHISSENT LA FRONTIÈRE, LE 5 FÉVRIER DERNIER.

A SUNLAND PARK, AU NOUVEAU-MEXIQUE, DES AGENTS DE LA BORDER PATROL, LA POLICE DES FRONTIÈRES, TRAQUENT À CHEVAL UN HOMME QUI VIENT D’ENTRER ILLÉGALEMENT AUX ETATS-UNIS, EN JUIN 2018.

VUE AÉRIENNE DE LA FRONTIÈRE À TIJUANA, EN JUILLET DERNIER. LE CÔTÉ MEXICAIN EST À DROITE.

VUS DEPUIS LE MEXIQUE À TIJUANA, DES PROTOTYPES DU MUR VOULU PAR DONALD TRUMP, CONSIDÉRABLEMENT PLUS HAUTS QUE L’ACTUELLE CLÔTURE, VISIBLE AU PREMIER PLAN.

UNE GRUE INSTALLÉE LE LONG D’UNE SECTION RÉCEMMENT CONSTRUITE DE LA CLÔTURE FRONTALIÈRE, LE 17 NOVEMBRE DERNIER À SAN DIEGO, EN CALIFORNIE.

A TIJUANA, AU MEXIQUE, FILES DE VOITURES EN ATTENTE POUR REJOINDRE SAN YSIDRO, AUX ETATS-UNIS, LE 19 NOVEMBRE DERNIER.

UN PETIT GARÇON JOUE PRÈS DE LA FRONTIÈRE, DANS LA LUMIÈRE DES PROJECTEURS INSTALLÉS CÔTÉ ÉTATS-UNIEN, À TIJUANA AU MEXIQUE, LE 11 JANVIER DERNIER.

UN HOMME FAIT SON JOGGING LE LONG DU MUR QUI PLONGE DANS L’OCÉAN PACIFIQUE À TIJUANA, AU MEXIQUE, LE 10 DÉCEMBRE DERNIER.

VUS DU CÔTÉ MEXICAIN, DES MIGRANTS FRANCHISSENT LA FRONTIÈRE À TIJUANA, LE 26 DÉCEMBRE DERNIER.
Les partisans de Donald Trump ont déjà changé de slogan : ils ne scandent plus «Build the wall» («construisez le mur») mais «Finish the wall» («achevez le mur»). C’est le président américain lui-même qui a encouragé cette évolution ces dernières semaines, après avoir essuyé une défaite face aux démocrates qui n’ont pas cédé à son chantage au «shutdown». Après 35 jours de fermeture de certains services gouvernementaux, Trump n’a pas obtenu un penny des 5,7 milliards de dollars qu’il réclamait pour la construction d’un gigantesque mur le long de la frontière des Etats-Unis avec le Mexique.
Cet échec n’a pas empêché un changement de rhétorique étourdissant : à en croire Donald Trump, le chantier serait bel et bien lancé et l’enjeu des prochains mois, avant sa campagne de réélection, serait simplement de le mener à bien.
Pourtant, ainsi que le notait la semaine dernière le «New York Times», l’administration Trump n’a rien construit des 1600 kilomètres de mur promis, qui devaient s’ajouter à 1000 kilomètres déjà bâtis par les prédécesseurs du milliardaire. Les récentes négociations au Congrès entre les Républicains et les Démocrates n’ont pas donné satisfaction au président : moins de 90 kilomètres ont été financés.
« Les murs ça marche à 100% »
Donald Trump, qui a fait du mur la promesse centrale de sa campagne électorale, n’a pas pour autant abandonné ce projet pharaonique. La semaine dernière, il a même déclenché une procédure d’«urgence nationale», affirmant : «Ils disent que les murs ça marche pas. Les murs ça marche à 100%.» En vertu de ce pouvoir très particulier, le président pourrait rediriger à sa guise des fonds pour les consacrer à son mur… si toutefois sa proclamation survit aux multiples contestations judiciaires qui s’annoncent.
La frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, qui s’étire sur plus de 3100 kilomètres, est une zone de contrastes violents, du Golfe du Mexique au Pacifique, traversant des zones désertiques mais délimitée en certains points par des fortifications censées repousser les migrants. Pourtant, alors même que les engins de chantier s’affairent à réparer les clôtures existantes, ceux que Trump veut exclure du rêve américain tentent toujours leur chance.
Depuis que la star de «The Apprentice» a fait de la frontière le nœud gordien de la vie politique américaine, les photographes des plus grandes agences de presse ont abondamment documenté ce qui s’y passait. Leurs clichés montrent comment se déroule la vie de part et d’autre de cette limite, qu’elle soit marquée par un mur ou simplement protégée par des patrouilles qui traquent les clandestins jusqu’au cœur de la nuit.
le monde est une prison à ciel ouvert… Nos appartements et maisons sont nos cellules et dans les rues les policiers nos matons. Ainsi que les caméras de surveillances dans les rues, rues qui ne sont plus que des couloirs de prison, avec un maton armé à chaque coins de rue… Avec la biométrie, les Satelites GPS et l’intelligence artificielle, notre prison numérique à ciel ouvert va etre de plus en plus carcéral.
Excellente déduction mon ami.