Les « drames humains » de l’embourgeoisement dans le sud-ouest de Montréal

 

 

 

Des organismes de défense des locataires dénoncent les effets « catastrophiques » de l’embourgeoisement sur les résidents du sud-ouest de Montréal.

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), le POPIR – Comité Logement et le Regroupement Information Logement (RIL) de Pointe-Saint-Charles estiment que l’embourgeoisement cause des « effets dévastateurs » sur les ménages locataires à faible et modeste revenu du Sud-Ouest.

Les trois organismes ont procédé lundi à la présentation des données locales du Dossier noir sur le logement et la pauvreté publié par le FRAPRU, dont les chiffres sont tirés de l’Enquête nationale auprès des ménages menée par Statistique Canada en 2016.

La tendance que l’on observe d’emblée, c’est l’augmentation effarante des loyers médians dans tous les quartiers du Sud-Ouest.

Céline Magontier, responsable des dossiers montréalais du FRAPRU

On note une augmentation de 12,4 % du prix des loyers médians de 2011 à 2016 en général à Montréal, selon le document rendu public. Or, on constate une hausse plus accélérée dans les secteurs de Ville-Émard (13,7 %), Pointe-Saint-Charles (15,9 %) et Saint-Henri (19,8 %).

Le taux d’inoccupation des logements locatifs dans le sud-ouest de Montréal et Verdun a chuté de 4,8 % à 1,1 % en seulement un an, selon les dernières données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Céline Magontier affirme que la hausse marquée du prix des logements dans le Sud-Ouest est liée à la construction de condominiums et de logements locatifs de luxe.

À Griffintown, par exemple, le nombre de logements a augmenté de plus de 60 % de 2011 à 2016 et le loyer médian est de 1347 $, précise le document.

Le FRAPRU souligne également que cette situation force 3685 ménages du secteur, et dont le revenu médian est de 12 353 $ par année, à dépenser plus de 50 % de leur budget pour le logement.

Des drames humains

Les organismes déplorent le fait que l’embourgeoisement constitue un « vecteur de drames humains auxquels nous faisons face au quotidien ».

« On est en train d’assister à la destruction du tissu social local de nos quartiers », s’indigne Hassan El Asri, organisateur au Regroupement Information Logement de Pointe-Saint-Charles.

Il dit être témoin d’un déplacement de la population traditionnelle qui est provoqué par la hausse des loyers, l’explosion des prix de l’immobilier, la prolifération des condos, l’augmentation du revenu médian et la diminution de la part de logements sociaux et abordables.

L’étude permet d’apprendre qu’il faudrait au minimum 1170 logements sociaux supplémentaires dans le Sud-Ouest pour répondre aux besoins des ménages en attente d’une habitation à loyer modique (HLM) dans l’arrondissement.

Des locataires subissent de la pression de promoteurs immobiliers pour quitter leur logement, mentionne le POPIR – Comité Logement.

« Rien qu’en ce moment, c’est une soixantaine de ménages locataires à Saint-Henri, dont plusieurs à très faible revenu, qui se font évincer de leur logement, par des promoteurs à la recherche de profit. Ils quittent parfois en échange de dédommagement aussi bas que 400 $ », précise Sandrine Belley, organisatrice au POPIR – Comité Logement.

Le FRAPRU réclame la construction de 50 000 logements sociaux en cinq ans pour répondre aux besoins.

Les personnes seules, les locataires âgés de plus de 65 ans, les jeunes et les ménages issus de l’immigration récente figurent parmi les ménages les plus à risque d’être mal logés, révèle l’étude.

De la panique

Carmen Prince

 

C’est le cas de Carmen Prince. Elle habite un logement depuis trois ans dans un bloc d’appartements dans le quartier Saint-Henri.

Elle paie un loyer de 765 $ par mois. Elle a choisi son logement parce qu’il est situé du métro, près des commerces de proximité, pour la vie de quartier et parce que son coût est raisonnable.

En septembre, elle a appris que le nouveau propriétaire voulait évincer les locataires pour construire des lofts ou des condos. Cette nouvelle a semé la panique chez les locataires, raconte-t-elle.

Carmen Prince refuse de partir. Elle veut rester chez elle.

Moi, je vais avoir 63 ans bientôt. Il me reste deux ans à travailler. Pour moi, les dépenses ne doivent pas aller en augmentant. Il faut qu’elles aient en diminuant.

Carmen Prince, une résidente de Saint-Henri

Si jamais elle devait partir, Mme Prince estime qu’elle ne parviendrait pas à trouver un logement équivalent dans le quartier.

Mme Prince qualifie l’approche du nouveau propriétaire de « sauvage » et considère qu’il se fout du monde.

« Je me sens traitée comme une minable. Moi, j’ai de l’argent et toi tu n’en as pas. Alors, décolle et arrange-toi avec tes troubles. Moi, je ne veux pas savoir si ça te fait de la peine », admet-elle.

Elle ajoute que le nouveau propriétaire s’est mis à poser des gestes d’intimidation à l’égard de certains locataires pour qu’ils partent.

« [Il a fait] des appels. Il y a des personnes qui se sont fait dire :  » Ton logement va augmenter de 1000 $ par mois, on va détruire ta cour, ton jardin, tu ne pourras plus revenir, il n’en est pas question  » », relate-t-elle.

Intimidation

Patricia Vianney

 

Patricia Vianney, organisatrice de POPIR-Comité Logement, indique que Carmen Prince n’est pas la seule dans cette situation.

Au total, 43 locataires sont concernés par le rachat de quatre lots d’immeubles différents dans le quartier Saint-Henri.

Elle explique que le nouveau propriétaire en question, l’entreprise Hillpark Capital, n’a pas encore émis un avis officiel d’éviction. Ainsi, les locataires sont encore chez eux.

« On trouve que la façon de faire est vraiment cavalière. Les propriétaires arrivent dans un quartier où il y a déjà un milieu de vie, il y a déjà des locataires. Ils font fi, en fait, de l’existant. Pour eux, c’est un investissement. Ils viennent et veulent rentabiliser leur investissement. Ils ne cherchent même pas à savoir quel impact cela va avoir sur les locataires qui l’entretiennent », déplore-t-elle.

Mme Vianney dénonce le fait que le nouveau propriétaire ait exercé de l’intimidation sur les locataires pour parvenir à ses fins.

« On voit qu’il a insisté particulièrement sur les locataires les plus vulnérables, les personnes très âgées entre autres, les personnes seules où les appels étaient très insistants. Il semble même faire un certain profilage à chercher qui est le plus vulnérable, qui va le plus facilement partir. Après, il se sert de ces premiers départs pour dire aux autres :  » Regardez, tout le monde est parti, donc vous n’avez pas le choix de partir « . Ils font des menaces et annoncent le pire à venir. C’est complètement immoral », s’insurge-t-elle.

Donc Montréal se transforme de plus en plus en une jungle néolibérale capitaliste!

 

 

 

Ce que les Africains «fuient»: leurs propres catastrophes

La «pauvreté» que les Africains «fuient» lors de leur invasion continue de l’Europe n’est pas quelque chose qui «se produit» en soi, mais une catastrophe auto-infligée causée spécifiquement par une combinaison de faible QI et de surpopulation – et ils l’apportent. le démon de la catastrophe avec eux dans les pays blancs.

La situation tragique de l’Afrique a récemment été révélée par inadvertance dans un reportage canadien de CBC sur un Nigérian qui avait tenté d’envahir l’Europe par la Libye et la Méditerranée.

L’Africain, âgé de 34 ans et nommé Oluwaseun Femi Ijitola, travaillait comme chauffeur de taxi dans son pays d’origine et a décidé de tenter sa chance dans l’invasion de l’Europe « à la recherche d’une vie meilleure ».

Cependant, ses plans ont été vains lorsqu’il a été capturé par des voyous arabes et retenu en otage. L’article de Radio-Canada tente de dépeindre avec sympathie l’invasion d’Ijitola et sa détention ultérieure, mais c’est la description de ce qu’il fuyait qui offre un aperçu spectaculaire des conditions auto-infligées en Afrique.

L’article décrit la ville natale d’Ijitola comme suit:

«Le sol est épais de boue et d’égouts. Des planches de bois et des pneus sont éparpillé autour du bidonville, créant ainsi un sentier précaire.

«Nous devons marcher», déclare Oluwaseun Femi Ijitola, chauffeur de taxi âgé de 34 ans, connu sous le nom de Seun. « Aucun véhicule ne peut passer à travers. »

Il observe un air de honte alors qu’il scrute ce coin oublié de Lagos.

Au bord de l’eau de la plus grande ville du Nigeria, dans le quartier d’Oworonshoki, les habitants vivent dans une pauvreté extrême, sans système d’assainissement, d’électricité ou autre, dans des baraquements délabrés recouverts d’une bâche sale et de carton qui empêche à peine les pluies saisonnières.

Des poules, des chèvres et des chiens ramassent des tas d’ordures. Des bouteilles en plastique vides flottent sur la marée du lagon de Lagos.

C’est ce que Ijitola a risqué sa vie pour s’échapper en devenant l’un des centaines de milliers de migrants clandestins qui tentaient de traverser le désert du Sahara pour se rendre en Europe et espérer une vie meilleure.

«Je rêve de faire des études à l’étranger et c’est pourquoi je suis allé en Libye», dit-il.

Ijitola dit que la région est «très très dure » et ouvre un minuscule cadenas à sa cabane en bois. Sa femme et sa fille de cinq ans ne sont pas là.

«Je les ai envoyés rejoindre la belle-mère», dit-il. « Je ne peux pas les nourrir. »

On appelle des «garçons de la région» locaux, comme les gangs criminels qui extorquent de l’argent et punissent par  la violence occasionnellement, flânant à l’extérieur, fumant de la marijuana et buvant de la bière. »

L’article de Radio-Canada n’ose pas expliquer pourquoi une si grande partie de l’Afrique est un taudis dégradant: à savoir le fait que le quotient intellectuel moyen sur ce continent varie entre 60 et 80 et que les personnes ayant une aussi faible intelligence sont tout à fait incapables de créer ou de maintenir une société à l’occidentale.

La «maison» d’Ijitola est donc typique de ce que les Africains «fuient» – et de ce qu’ils apporteront à l’Europe une fois qu’ils l’auront complètement envahie.

 

 

 

Immaturité et ignorance :Une famille de huit enfants à la recherche d’un logement abordable

M.Biutati et François Roy en conférence de presse.
M.Biutati et François Roy en conférence de presse.

 

Voici un article trouvé sur le net,ce matin.Il illustre fort bien ,combien une famille ignorante  de la vie sociale et économique du Québec ,peut se placer dans une situation infernale.

Comment peut-on prétendre faire des enfants de manière industrielle,sans s’intéresser à ce qui se passe au Québec,avant d’émigrer ici.

Nous sommes en 2014 et le coût de la vie augmente à vitesse Grand V.La vie humaine n’a plus d’importance au Québec,et encore moins au Canada anglais.Seul le profit capitaliste compte pour l’élite des politiciens corrompus alliés au crime organisé…que nous venons de ré-élire au Québec.

 

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PAUVRETÉ. Criblée de dettes, une famille de Gatineau avec huit enfants âgés entre 3 et 16 ans tente par tous les moyens de dénicher un logement abordable où se loger.

Établie au pays depuis quatre ans après avoir quitté le Congo, la famille Bitati habite une maison de quatre chambres dans le secteur d’Aylmer louée au prix mensuel de 1100$. En faisant abstraction des 2973$ touchés en prestations familiales, John Bitati et sa conjointe reçoivent un chèque d’aide sociale de 900 $.  Un montant nettement insuffisant, selon eux, pour défrayer tous les coûts liés au logement, incluant les frais de chauffage et d’électricité, et tout le reste. Depuis le 27 mai, la famille doit composer sans eau chaude en raison de dettes à Gazifère. De plus, le propriétaire de la résidence a récemment indiqué aux locataires qu’il avait l’intention d’en reprendre la possession pour la mettre en vente.Puisque les Bitati résident à Gatineau depuis moins d’un an (ils habitaient à Ottawa jusqu’en septembre dernier), ils sont inadmissibles à un logement à prix modique de l’Office municipal d’habitation (OMH).

«Et même si la famille se qualifiait demain matin, à ma connaissance, il n’y aurait pas de logement assez spacieux pour accueillir 10 personnes. Dans le passé, l’OMH a déjà fusionné deux logements en défonçant des murs. Est-ce qu’on en est là présentement? Je n’en sais rien, mais la situation est urgente», a raconté le coordonnateur de Logemen’occupe, François Roy.

L’organisme espère qu’un propriétaire entende ce cri du cœur et vienne en aide à la famille.

«Mais on sait que ce ne sera pas facile, concède M. Roy. C’est pour ça qu’on va s’adresser à la Société d’habitation du Québec (SHQ) afin qu’on puisse exceptionnellement offrir une aide humanitaire (financière) d’urgence à la famille comme c’est déjà arrivé par le passé.»

Voir la suite de cet article: Lien

 

Vidéo: 1929 : l’effondrement de Wall Street et la crise financière

http://www.youtube.com/watch?v=FR62KEBKB_A

 

Le 24 octobre 1929, les cours de la bourse de New York s’effondrent après des années de hausse continue. C’est le jeudi noir. L’action concertée des banquiers enraye le Krach en fin de séance mais la chute vertigineuse reprend la semaine suivante. En quelques jours, les gains de l’année sont effacés. L’effondrement ruine des centaines de miliers de ménage et marque le commencement de la Grande Dépression.

Nouvel Ordre Mondial -Brésil : « Nettoyage social » avant la Coupe du Monde… Não vai ter Copa !

Dans un peu plus de trois semaines sera donné le coup d’envoi du premier match de la Coupe du Monde 2014 de football au Brésil. Pendant que les merdias nous jouent leur traditionnel numéro de suspense sur l’air de « tout sera-t-il vraiment prêt ? » (alors que tout le monde sait pertinemment que ça le sera), des évènements beaucoup moins « montrables » se déroulent loin de l’œil des caméras. Car la réalité, c’est que cet évènement tant attendu dans le pays à la fois le plus titré de la compétition et « phare » du « Sud émergent » (bien qu’en sérieux ralentissement avec seulement 2,3% de croissance en 2013 et 1% en 2012 contre 7,5% en 2010) donne lieu depuis plus d’un an à une véritable GUERRE CONTRE LE PEUPLE.

 

Le nettoyage social :un crime égal au nettoyage ethnique.
Le nettoyage social :un crime égal au nettoyage ethnique.

 

Afin d’offrir un pays « présentable » aux millions de supporters qui afflueront du monde entier, l’État comme les forces du Capital privé (« armées » privées et groupes para-policiers frappant la nuit au service de qui les paye font partie du paysage là-bas) ont déchaîné une effroyable campagne de « nettoyage social » contre les classes populaires misérables (extrême pauvreté), qui représentent quelques 17 millions de personnes (8,5% de la population). Une campagne consistant notamment en des meurtres de SDF, dont la presse progressiste se faisait déjà l’écho il y a un an :

http://www.slate.fr/lien/54863/bresil-nettoyage-social-assassinat-sans-abri-mondial-2014 (link is external)

http://alencontre.org/ameriques/amelat/bresil/bresil-une-operation-de-nettoyage-social-des-sans-abri-pour-la-celebration-du-mondial-de-foot-2014.html (link is external)

On parlait alors déjà de plusieurs centaines de morts, souvent brûlés vifs (!) par des groupes « non-identifiés »… La politique de « nettoyage social » s’est évidemment poursuivie depuis, sauf que désormais… les miséreux se rebiffent (« cette grande humanité s’est levée et a dit ¡Basta! », proclamait le Che voilà déjà 50 ans à la tribune des Nations Unies) :

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/04/30/bresil-des-affrontements-entre-un-millier-de-sans-abri-et-la-police-a-sao-paulo_4409409_3222.html (link is external)

http://www.spacefoot.com/international/coupe-du-monde-2014/coupe-du-monde-affrontements-entre-sdf-et-policiers-lors-d-une-manifestation-a-sao-paulo-42531 (link is external)

http://news.icilome.com/?id=11&idnews=782367 (link is external)

http://www.lencrenoir.com/protestations-anti-coupe-fifa-2014/ (link is external)

 

Une cruauté qui touche particulièrement les enfants.
Une cruauté qui touche particulièrement les enfants.

Le gouvernement a aussi lancé une campagne de « pacification » des favelas, qui rencontre là aussi la résistance du Peuple :

http://www.rfi.fr/ameriques/20140512-quel-avenir-pacification-favelasbresil-coupe-monde-2014-football-police-pacificat/ (link is external)

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/886977-expulsions-destructions-stigmatisations-l-indigne-coupe-du-monde-2014-au-bresil.html (link is external)

http://www.lefigaro.fr/international/2014/04/23/01003-20140423ARTFIG00058-bresil-une-favela-de-rio-s-embrase-apres-la-mort-d-un-habitant.php (link is external)

http://alencontre.org/ameriques/amelat/bresil/bresil-la-coupe-du-monde-a-instaure-un-nouvel-etat-de-guerre.html (link is external)

Encore plus édifiant est cet article en Anglais, évoquant notamment l’implication de compagnies militaires privées comme la sinistre Blackwater (pour ceux et celles qui ne comprennent pas l’anglais, les nombreuses images sont déjà édifiantes) : http://revolution-news.com/blackwater-trains-killer-police-fifas-war-poor-brazil/ (link is external)

En substance : le gouvernement prévoit de déployer plus de 170.000 hommes pour écraser toute protestation pendant la Coupe, dont 57.000 militaires (la sinistre Policia Militar – PM), certains d’entre eux ayant reçu une formation par des compagnies militaires privées ; les assassinats policiers sont quasi-quotidiens dans les favelas (5 jeunes hommes et une femme qui tentait de protéger son fils de 10 ans rien que dans les 10 derniers jours d’avril…) et la résistance permanente et semi-insurrectionnelle ; une nouvelle loi permet de punir les protestataires de peines allant de 12 ans (en cas de dommages matériels) à 30 ans de prison (si quelqu’un est tué… peu importe par qui), etc. etc.

De véritables escadrons de la mort qui ciblent les citoyens.
De véritables escadrons de la mort qui ciblent les citoyens.

Des mobilisations a peu à peu émergé un slogan devenu récurrent : « Não vai ter Copa ! » ; « la Coupe du Monde n’aura pas lieu ! ».

Le Brésil est un pays semi-colonial (« dépendant », « soumis » au Capital impérialiste du « Nord ») et semi-féodal (« problème de la terre » dont nous avons parlé en fin d’année dernière (link is external)) dans lequel un phénomène « émergentiste » (depuis les années 1990) a amené au pouvoir en 2002 une aile « gauche » (social-libérale) modernisatrice de l’oligarchie bureaucratique-compradore (classe dominante dans ces pays-là), utilisant comme personnel politique le Parti des Travailleurs (PT) formé d’anciens syndicalistes réformistes (persécutés pendant la dictature militaire de 1964-85, mais il n’y avait pas besoin d’être particulièrement radical pour cela) voire, comme l’actuelle présidente Dilma Rousseff, d’anciens guérilleros révolutionnaires reconvertis avec l’âge dans la social-démocratie. Cette fraction modernisatrice s’est liée en particulier avec l’impérialisme européen, notamment français, afin de contrebalancer la « traditionnelle » domination US qui a succédé à la vieille prééminence britannique depuis la dictature, après les expériences nationalistes et (déjà) modernisatrices des années 1940-50 (Vargas, Kubitschek, Goulart). Elle a également développé au niveau continental une sorte de « sous-impérialisme » appuyé sur des « semi-monopoles », encourageant notamment (dans la limite de ses intérêts bien sûr) les expériences nationalistes et réformistes « radicales » de Chavez & co (link is external). Pour autant, la structure profonde de l’ordre social est restée absolument inchangée : des escadrons de la mort sévissent comme aux plus « beaux » jours de la dictature, et Dilma Rousseff promet… « des mesures » contre ces pratiques. Des camarades maoïstes luttent là-bas au quotidien, notamment au sein du CEBRASPO (Centre brésilien de Solidarité avec les Peuples). Voici leur analyse de la réalité semi-coloniale semi-féodale du Brésil actuel : http://www.signalfire.org/?p=27570 (link is external)

Être pauvre est devenu un crime au Brésil,pays contrôlé par les Illuminati.
Être pauvre est devenu un crime au Brésil,pays contrôlé par les Illuminati.

Les journaux, les magazines persistent à affirmer que le Brésil est la sixième économie mondiale, par exemple, mais la réalité dément ces analyses et parle d’elle-même.

Selon une étude réalisée par le Statistical Yearbook for Latin and Caribbean America en 2013, le taux de pauvreté en Amérique latine et dans la Caraïbe en 2012 était de 28,2% et l’indigence absolue de 11,3%. Au Brésil, 16,27 millions de personnes (8,5% de la population) vivent dans une extrême pauvreté tandis que 4,8 millions ont un revenu nominal mensuel égal à zéro ! Dans le même temps, l’OIT (Organisation internationale du Travail) a réalisé une projection du taux de chômage au Brésil, qui devrait rester au-dessus de la moyenne mondiale jusqu’en 2016. L’impérialisme, dans sa tentative de briser tous les obstacles à la maximisation de ses profits, attaque les nations et recherche la domination complète et l’anéantissement des forces qui combattent son système. Ce n’en est pas moins un système insoutenable, qui augmente chaque jour les actions violentes contre les classes populaires exploitées et opprimées, en particulier contre les masses en lutte et les révolutionnaires, sur tous les continents. Au Brésil, le système carcéral joue un rôle primordial dans la violence à grande échelle de l’État bourgeois et propriétaire foncier contre les pauvres en général.

Appuyons le peuple brésilien!
Appuyons le peuple brésilien!

Les prisons sont des camps de concentration surpeuplés, où les conditions de vie sont totalement inhumaines et beaucoup de prisonniers meurent sous les tortures et les violences policières quotidiennes. Il y a aujourd’hui plus de 560.000 prisonniers au Brésil, parmi lesquels des centaines de paysans emprisonnés pour leur lutte pour la terre, qui s’est considérablement développée dans le pays. L’État tente de dissimuler le caractère politique de leur lutte en les inculpant pour des délits de droit commun. Beaucoup de paysans ont tout simplement été traqués et abattus avant même d’être arrêtés. C’est le cas des paysans Gilson Goncalves, Elcio Machado, Luiz Lopez et Renato Nathan, parmi d’autres. Beaucoup de paysans ont des mandats d’arrêt sur leur tête. Depuis juin 2013, lorsqu’ont éclaté de gigantesques manifestations populaires à travers le pays, les forces de répression ont fait des centaines de prisonniers, des centaines de blessés et des dizaines de morts.

Plus d’une centaine de travailleurs des médias ont été blessés par la police, en particulier des journalistes indépendants. Les classes dominantes, avec l’aide des monopoles réactionnaires de l’information, tentent désormais de criminaliser les luttes populaires et de légitimer le traitement inhumain des protestataires et des prisonniers politiques. Plusieurs avocats défendant les inculpés politiques ont été menacés de mort ou de prison, sous l’accusation de complicité avec ces « criminels ». La juste révolte du Peuple brésilien se poursuit, si bien que de nouvelles mesures répressives ont été prises. Le gouvernement envoie maintenant l’armée dans les favelas de Rio.

Le plan consiste à étendre la répression contre le Peuple en déployant les Forces armées dans les rues des grandes villes brésiliennes, sous le prétexte de la Coupe du Monde qui doit commencer en juin. De nouvelles lois ont été promulguées comme la Loi anti-terroriste, la loi contre les troubles sur la voie publique, la Loi générale pour la Coupe du Monde et l’ordonnance du Ministère de la Défense pour assurer la Loi et l’Ordre. Toutes ces lois qualifient les mouvements sociaux de « forces d’opposition » et font tomber le masque de l’État démocratique et de droit brésilien, qui n’est rien de plus qu’un État policier. Dans le même temps, un terrible régime carcéral (comparable aux cellules de type F en Turquie) a été adopté, d’abord contre les chefs de gangs criminels, mais il devrait bientôt être étendu aux prisonniers politiques. Il s’agit du Régime disciplinaire différencié (RDD) : un isolement total du prisonnier, qui ne peut adresser la parole qu’aux gardiens et reste constamment observé par des caméras.

 

C’est déjà le cas d’un prisonnier politique étranger : Mauricio Norambuena, ancien dirigeant du Front patriotique Manuel Rodriguez (FPMR (link is external)) chilien. Il a été arrêté au Brésil en 2002 après avoir été condamné à 30 ans de prison pour l’enlèvement politique d’un homme d’affaire brésilien. Norambuena a été brutalement torturé et continue à l’être aujourd’hui. Il est soumis au (RDD) depuis plus de 10 ans, ce qui contrevient aux normes minimales de traitement des prisonniers établies par le 1er congrès des Nations Unies sur la prévention de la criminalité et le traitement des prisonniers.

Pour abattre cet ordre oligarchique impitoyable, il est inévitable que se lève très bientôt le vent furieux de la Guerre du Peuple !

No vai ter copa!
No vai ter copa!

Sources:MetaTv.org

 

 

Se soulever ou mourir

Combien d'enfants vivent ainsi?
Combien d’enfants vivent ainsi?

Les pauvres et la dictature des marchés

Les multinationales font les lois. Elles contrôlent nos médias. Elles gèrent le théâtre politique des élections et imposent les programmes éducatifs. Le système judiciaire est à leur service. Elles ont détruit les syndicats et les autres organisations indépendantes de masse, et elles ont acheté le Parti Démocrate qui défendait autrefois les droits des travailleurs.

Comme il n’y a plus de réformes au fur et à mesure des besoins – c’était le rôle principal des institutions libérales démocratiques – nous sommes laissés sans protection contre le pouvoir des multinationales.

La violente persécution de la presse par le gouvernement – menée par un grand nombre d’agences gouvernementales liguées contre WikiLeaks, Bradley Manning, Julian Assange et des militants comme Jeremy Hammond – se combine avec l’emploi de la loi de 2001 autorisant à se servir de l’armée pour assassiner des citoyens étasuniens ; et avec l’emploi du FISA Amendments Act, qui légalise après coup ce que notre Constitution ne permettait pas autrefois : la surveillance et la mise sur écoute sans mandat de dizaines de millions de citoyens étasuniens ; et avec l’emploi de la Section 1021 du National Defense Authorization Act qui permet au gouvernement de se saisir de citoyens étasuniens, de leur retirer tous leurs droits et de les maintenir indéfiniment en détention. Toutes ces mesures prises ensemble sonnent le glas de presque toutes nos libertés civiles.

Une poignée d’oligarques internationaux du monde des affaires concentre tout – la richesse, le pouvoir et les privilèges – et le reste d’entre nous doit lutter pour survivre à l’intérieur d’une vaste classe de sous-citoyens de plus en plus pauvres et réprimés. Il y a des lois pour nous ; et d’autres lois pour une puissante élite qui fonctionne comme une mafia sans frontières.

Nous assistons impuissants au désastre. Le droit de vote ne nous sert à rien contre la puissance des multinationales. Les citoyens n’ont pas les moyens d’attaquer en justice les banquiers et les financiers de Wall Street pour fraude, ni les officiels de l’armée et des services secrets pour torture et crimes de guerre, ni les officiers de surveillance et de sécurité pour atteinte aux droits de l’homme.

– CHRIS HEDGES

:: source ::
http://www.legrandsoir.info/se-soulever-ou-mourir.html

Article court: le 1% détient la moitié des richesses du monde

 

Un travailleur-esclave sur une mine de diamants en Afrique.
Un travailleur-esclave sur une mine de diamants en Afrique.

Les inégalités économiques se sont amplifiés rapidement dans la plupart des pays depuis le début de la crise, a dénoncé ce lundi l’ONG Oxfam dans un rapport publié à la veille de l’ouverture du Forum économique mondial de Davos.

Ainsi, près de la moitié des richesses mondiales sont aujourd’hui détenues par 1% de la population, selon l’ONG, qui rappelle que les 85 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population.

Ces 1% les plus riches ont augmenté leur part de revenu dans 24 des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles entre 1980 et 2012. Ce sont près de sept personnes sur dix qui vivent dans un pays où l’inégalité économique a augmenté au cours des 30 dernières années, rapporte Oxfam.

En route vers la « crise des crises »

L'augmentation du nombre d'itinérant à Montréal est tragique...et aucun politicien ne s'y intéresse vraiment!
L’augmentation du nombre d’itinérant à Montréal est tragique…et aucun politicien ne s’y intéresse vraiment!

Les médias et les politiques nous bercent de statistiques aussi rassurantes que biaisées, pour dissimuler la gravité de la crise créée par les 30 dernières années de néo-libéralisme et d’ultra-capitalisme. Pendant que les « 1% » continuent de s’empiffrer toujours plus, la misère est en train d’exploser en Europe, en particulier en Grèce, au Portugal, en Espagne ou en France. La situation est pire encore aux Etats-Unis qui ne sont ni en « croissance » ni même en récession, mais plutôt dans une grande dépression comparable à celle de 1929.

Depuis le début de la crise, plus de 8 millions de logements ont été saisis par les banques et leurs occupants jetés à la rue parce qu’ils étaient trop appauvris pour pouvoir rembourser leurs crédits. De millions d’Américains vivent désormais dans des villages de tentes improvisés ou bien dans leur voiture.

Voici quelques statistiques pour l’année 2011 qui concernent les USA:

– 48% des Américains sont considérés comme ayant de « faibles revenus » ou vivant dans la pauvreté

– environ 20% des adultes travaillent pour une rémunération au niveau du seuil de pauvreté

– plus de 40% des emplois sont à bas salaires.

– 19% des américains de 25 à 34 ans vivent chez leurs parents

– 1 personne âgée sur 6 vit sous le seuil de pauvreté

– 37% des ménages américains de moins de 35 ans ont un capital de 0$ ou moins

– 46% des travailleurs américains possèdent moins de 10.000$ d’épargne pour leur retraite et 29% ont moins de 1.000$

– le pourcentage d’américains vivant dans l’extrême pauvreté (6.7%) a atteint un nouveau record

– le nombre d’enfants sans-abris aux États-Unis est désormais 33% plus élevé que ce qu’il était en 2007

– 36.4% des enfants vivants à Philadelphie vivent dans la pauvreté, 40,1% à Atlanta, 52,6% à Cleveland et 53,6% à Detroit

– 47 millions d’Américains (1 américain sur 6, et 1 enfant sur 4) dépendent de l’aide alimentaire

mais dans le même temps…

– les revenus des PDG des plus grosses entreprises américaines ont augmenté de 36,5% en 2011

– un dirigeant américain gagne en moyenne 350 fois le salaire moyen américain

– les six héritiers du fondateur de Wall-Mart, Sam Walton, ont un capital net presque équivalent à celui des 30% des américains les plus pauvres

– les 1% les plus riches possèdent plus que les 90% les moins riches

– les 400 Américains les plus riches possèdent plus que les 150 millions d’Américains les moins riches