La dette fédérale dans une perspective historique Pierre Corbeil Ph.D. Drummondville Décembre 2000 1 L’arbitrage de 1870 1.1 Le partage de 1867
La proclamation royale de 1867…rien n’a été fait de façon démocratique,au Canada.
La British North America Act a réuni sous un seul gouvernement semi-autonome les provinces nord-américaines de l’empire britannique, ou du moins la majorité, d’entre elles, à partir de l’année fiscale 1867 (01/07/1867). Alors même que cet empire britannique s’efface, après avoir agonisé, les Québécois se préparent à décider s’ils veulent éliminer les derniers vestiges de la BAN, ou poursuivre leur membership dans l’entité alors créé, le Dominion of Canada. Dans la discussion entourant cette prise de décision, un aspect précis des suites concrètes d’une séparation entre le Dominion et le Québec prend une place surprenante, mais compréhensible: le poids relatif de la dette publique du Dominion, et la part que pourrait, ou ne pourrait pas, assumer un nouvel État québécois. Cette question resurgit régulièrement dans la presse. Un peu avant le référendum de 1995, une excellente analyse fouillée des chiffres impliqués publié par la revue AGORA en novembre 1994 [1] faisait état d’une dette purement québécoise de 79,5 milliards (pour tout le secteur publique et parapublique) en 1993 et calculait que la part relative de la dette du Dominion qui correspondait à la population du Québec serait de 108 milliards. Une analyse contemporaine parue dans LA PRESSE du 18 janvier 1995, dont l’auteur est carrément hostile au projet d’indépendance [2], proposait un chiffre de plus de 100 milliards comme dette purement québécoise et calculait la part québécoise de la dette du Dominion à 150 milliards Le pamphlet de l’Institut Fraser, lui aussi, faut-il le dire, partisan du statu quo, calculait que la dette
publique d’un Québec indépendant atteindrait quelque chose comme 239 milliards [3]. Dans la préparation du prochain débat référendaire, il est utile de remettre toutes ces questions de partage de dette dans une perspective historique La question du «partage de la dette» est en réalité, une question qui remonte, au moins, au début de l’existence légale du Dominion of Canada. Un siècle n’est qu’un moment dans la vie des peuples et des états, et une juste analyse des questions contemporaines de dettes dépend d’une perspective exacte sur les débuts et les éléments clés de ces dettes. Il faut donc qu’une analyse historique précède tout savant calcul sur les montants et les partages 1.2 La loi, les juges et les arguments Cachés aux yeux des Québécois actuels, préoccupés plutôt par les questions de partage des pouvoirs, deux articles de la British North America Act dorment comme des sortilèges non désarmés: l’article 112 et l’article 142. Nous reproduisons ici les textes officiels des articles en question, avec une traduction française en note pour alléger la lecture. L’article 112 dit ceci: Ontario and Québec conjointly shall be liable to Canada for the Amount (if any) by which the Debt of the Province of Canada exceeds at the Union Sixty-two million fïve hundred thousand Dollars, and shall be charged with Interest at the Rate of Five per Centum per Annum thereon.[4]
Timbre souvenir de 1917 commémorant les Discussions sur la naissance du Canada.
L’article 142 prescrit: The Division and Adjustments of the Debts, Crédits, Liabilities, Properties, and Assets of Upper Canada and Lower Canada shall be referred to the Arbitrament of Three Arbitrators, One chosen by the Government of Ontario, One by the Government of Québec, and One by the Government of Canada; and the Sélection shall not be made until the Parliament of Canada and the Législatures of Ontario and Québec hâve met; and the Arbitrator chosen by the Government of Canada shall not be a Résident either in Ontario or in Québec [5]. Selon la loi, les arbitres furent nommés: David Lewis Mapherson fut nomme représentant officiel de l’Ontario; John Hamilton Gray était l’arbitre du Canada; le juge Charles Dewey Day fut nommé pour le Québec. On peut se surprendre aujourd’hui que l’arbitre du Québec soit un Anglais. Ce serait oublier qu’à l’époque, il était entendu que le Trésorier provincial, ainsi qu’on nommait le Ministre des Finances, devait être un Anglais. Ce principe était si pesant que le refus des Anglais de se faire représenter au conseil des ministres bloqua la tentative du premier Premier ministre du Québec, Joseph Cauchon, de former un gouvernement [6] Il ne faut pas oublier non plus que les procès-verbaux du conseil des ministres se rédigeaient en anglais [7]. Les arbitres se réunirent à partir de septembre, 1869, pour entendre les arguments des avocats des deux provinces (leurs trésoriers respectifs étaient Edmond Burke Wood, de l’Ontario et Christopher Dunkin, du Québec) et étudier les nombreux documents et rapports. On imagine facilement la complexité, de la question si on se souvient que les
deux provinces avaient existé, séparément pendant cinquante ans (1791 à 1841) et avaient été plus ou moins réunies de 1841 à 1867.
Le Parlement du Canada lors de son inauguration.
Dès le départ, le juge Day, tout Anglais et loyaliste qu’il fut, souleva avec ses collègues une question fondamentale. En l’absence d’autres critères, dit-il, «the Union of Upper and Lower Canada [en 1841] must be regarded substantially as an association in the nature of a partnership» [8] Il faut noter, d’ailleurs, que l’article précise bien qu’il s’agit de diviser les dettes et les actifs du Haut et du Bas Canada. Par conséquent, en conclut le juge Day, il faut regarder la situation respective des deux provinces, au moment de la création de ce partenariat. Que montre les chiffres, selon les documents officiels de l’époque ? Le Haut Canada, le 10 février 1841, avait une dette de 5 925 779, 54 $. A la même date, le Bas-Canada possédait un crédit de 189 306,41 $ [9]. En additionnant les deux chiffres, nous en arrivons à la conclusion suivante: le Haut-Canada a apporté au partenariat une contribution négative de 6 115 085,95 $. Lors de la dissolution d’un partenariat, il faut soustraire la dette du partenaire déficitaire avant de faire le partage, car du fait du partenariat, le partenaire en déficit devient en fait le débiteur de son partenaire. Devant le refus des ses collègues de tenir compte de cette question préalable, l’arbitre du Québec n’eut d’autre choix que de remettre sa démission, le 9 juillet ï 870. Profitant de son absence, les deux arbitres fédéral et ontarien rendirent un jugement de partage de la dette [10].
Le port de Montréal en 1874.
1.3 Le résultat et la protestation Une des traditions les plus fondamentales de la vie politique canadienne est le cousinage entre les hommes d’affaires et les hommes politiques. L’État a été la nourrice des affaires. D’un côté, il finançait la création des grandes maisons qui dominent encore la vie économique canadienne, comme le Canadien Pacifique ou Molson; de l’autre, il achetait les produits de ses protégés et leur accordait sa clientèle à des conditions privilégiées Les chefs de parti et de gouvernement recevaient en retour les fonds nécessaires pour gagner leurs élections. Le scandale du Pacifique de 1873, abus éhonté même selon la morale élastique de l’époque, demeure l’épitomé des magouilles typiques de la politique canadienne. Pour celui qui connaît un tant soit peu les moeurs politiques de l’époque, les attributs des arbitres nommés par l’Ontario et le Dominion, pas plus que la manière de leur nomination, ne surprennent pas. En fait, il s’agissait de deux membres de la même famille politique et financière, représentant les mêmes intérêts. Il ne faut pas oublier, non plus, que le premier ministre du Dominion, John A. Macdonald, était lui-même un Ontarien, élevé à Kingston, bien qu’il soit né en Écosse, comme une grand nombre d’hommes politiques canadiens de l’époque. L’arbitre nomme, par l’Ontario s’appelait David Lewis Macpherson, né lui aussi en Écosse (en 1818). M. Macpherson avait fait fortune dans la construction de chemins de fer, en association, entre autres, avec le célèbre Casimir Gzowski, un des piliers du capitalisme ontarien. L’ampleur transcontinental de ses intérêts commerciaux se mesure par sa participation à un combinat pour la construction du chemin de fer transcontinental, tout en
étant vice-président du Montréal Board of Trade et membre du conseil de direction de la Molson’s Bank. Dès 1864, il siégeait à l’Assemblée Législative de la Province du Canada, comme fidèle soutien de John A. Macdonald. Sa fortune et ses services lui valurent d’être nommé, un des premiers sénateurs lorsque le Dominion of Canada fut mis en branle en 1867. Il deviendrait d’ailleurs Ministre de l’Intérieur de 1883 à 1885[11]. Le Dominion nomma comme arbitre John Hamilton Gray, député de Westmoreland (New Brunswick) à la Chambre des Communes à Ottawa, de 1867 à 1872. Gray n’était pas né en Écosse, mais aux Bermudes. En sa qualité, de petit-fils de Loyaliste, il faisait partie de «l’establishment traditionnel du Nouveau-Brunswick»[12]. Il devint membre de la famille politique du parrain Macdonald en s’associant aux partisans de la «Confédération» au Nouveau-Brunswick. Malgré leur défaite écrasante aux élections provinciales, en 1865, ces «confédérationnistes» furent élus à la Chambre des Communes à Ottawa en 1867. (Le gouvernement britannique avait imposé l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique au Nouveau Brunswick et à la Nouvelle Écosse, malgré, la défaite électorale de ses partisans dans ces deux provinces). John Hamilton Gray représentait le candidat parfait au poste d’arbitre fédéral: il remplissait le critère prévu par la loi, c’est-à-dire qu’il n’habitait pas légalement ni l’Ontario ni le Québec; il était philosophiquement un conservateur; il était un individu sans grande envergure et donc sensible aux suggestions de ses parrains politiques. Gray allait finir sa carrière comme juge de la cour supérieure de la Colombie-Britannique; malgré, le mauvais accueil fait à sa nomination, hautement partisane, dans cette province, il semble avoir bien accompli son travail déjuge. Il n’est pas surprenant que l’arbitre québécois, le juge Charles Dewey Day, se soit vite rendu compte que ce tribunal d’arbitrage penchait visiblement du côté de l’Ontario .C’est ainsi qu’il refusa de servir de caution à une décision rendue d’avance et démissionna. Peut-on prétendre que le juge Day était d’une mouture morale supérieure à celle de ses collègues ? Day est né au Vermont en 1806. Son père s’installa à Montréal en 1812. On ne peut certes accuser Day de grande affection pour les Québécois: il fut un des membres du tribunal militaire spécial chargé déjuger les Patriotes. Peut-être à cause de ses antécédents Tory évidents, il fut nomme, juge en 1842. Sa carrière comme juge fut toutefois marquée par des travaux intellectuels remarquables: démêler les revendications nées de l’abolition du régime seigneuriale en 1854, ou encore codifier (en commission) le nouveau code civil du Bas-Canada. Quoique il ne se priva pas de contrats plantureux (il fut l’avocat de la Hudson’s Bay Company, par exemple), sa réputation de rigueur et de force intellectuelle font de lui le seul des trois arbitres pouvant prétendre aux qualités morales et intellectuelles nécessaires à un arbitre dans une cause aussi grave [13].
John A.MacDonald que l’on peut voir sur les billets de $10.Il disait à l’époque que permettre au petit peuple de voter était une mauvaise affaire pour l’Emnpire Britannique et sa Monarchie.
Fidèles sans doute à leur mandat implicite, les arbitres fédéral et ontarien, s’empressèrent dès la démission de l’arbitre du Québec de rendre un jugement. Repoussant de la main la question fondamentale posée par le juge Day, ils procédèrent au partage du surplus de la
dette au-delà des 62 500 000 $. Ce surplus atteignait alors, avec les intérêts, la somme de 18 587 520,27 $. Elle fut partagée strictement sur la base de la population, donnant pour l’Ontario 9 808 728,02$ pour le Québec 8 778 792,55$ [14]. A notre époque de la valse des milliards, de telles sommes peuvent sembler presque ridicules. Remettons donc les montants en perspective en les comparant aux revenus et aux dépenses de l’état québécois à l’époque .Voici un résumé du budget du Québec pour l’année fiscale 1871 (1/07/1871 à 30/06/1872) soumis à l’Assemblée législative par le Trésorier Robertson (encore un Anglais, bien sûr) le 29 novembre, 1870 [15]. Les revenus sont les suivants: «Subside» du Dominion, a 0,S0$ par têts S1363S.00 Revenus des terres et forets 452 DS9.00 Permis légaux 111 700,00 Permis d’exploitation 125 000,00 Divers IIP 141,00 Total 1 691 574,00
Les dépenses sont, par poste: Législation 165 3S5J3G Gouvernement CIVIL 137 DS6,D0 Éducation 27S 350.DD Agriculture, etc. 296 000,00 Travaux publics 152 670.00 Hôpitaux 242 S00,00 Services 74 416,00 Perception S2 S44,00 Total 1 S41 031,00 Que le lecteur se rassure devant l’apparent déficit. Grâce à des dépenses prévues mais non encourues, le Trésorier prévoit en réalité, un surplus de 381 710,00$. Mais on aura compris que la dette que l’on veut alors faire assumer au Québec représente cinq fois son revenu total. Dans ces conditions, impossible de songer à des emprunts pour financer des projets clés, dont, à l’époque, les chemins de fer étaient les plus utiles et les plus urgents [16]. Robertson lui-même déclarait que les investissements nécessaires étaient à peu près du même ordre que la dette que l’on voulait faire assumer au Québec. Malgré leur dépendance évidente sur les «subsides» du Dominion, c’est-à-dire plus de la moitié, des revenus de la Province, le gouvernement du Québec a protesté vigoureusement contre le geste arbitraire et illégal des deux arbitres. Le 12 décembre, 1870, l’Assemblée législative adoptait six résolutions condamnant cette façon de procéder, parce que les arbitres n’avaient pas le droit de procéder en l’absence de l’arbitre du Québec et parce que les arbitres n’avaient pas tenu compte de la dette du Haut Canada dans son partage [17]. Lors du débat sur cette résolution, le chef de l’Opposition, Henri-Gustave Joly, souligna l’impuissance ou l’incompétence des représentants du Québec au conseil des ministres à Ottawa: Lors de mes remarques sur l’arbitrage, j’ai regretté, de ne pas voir un des
ministres fédéraux dans cette chambre. Aujourd’hui, comme je vois M. Cartier à son siège et deux de ses collègues, je dois les répéter. Je dis donc, en parlant à nos ministres fédéraux, lorsque le gouvernement local vous demandait d’intervenir l’été dernier, pourquoi n’avez-vous pas forcé le cabinet fédéral à intervenir ? A cette époque vous aviez quatre ministres de Québec contre [sic] quatre d’Ontario. Sir John était absent et les autres ministres étaient neutres. C’était le temps d’intervenir. Je dis que les membres du gouvernement fédéral n’ont pas fait leur devoir. Ce sont eux qui sont coupables. D’un seul mot, les ministres fédéraux de Québec pouvaient arrêter l’arbitrage et forcer leur arbitre à se démettre de ses fonctions. Je fais ces remarques en présence de Sir [George-Etienne] Cartier, le plus important des ministres fédéraux [18]. Les députés soulignèrent aussi que l’arbitre fédéral était depuis longtemps un résident effectif de l’Ontario, et que sa nomination violait au moins l’esprit de l’article 142. La protestation du Québec mit le premier ministre du Canada, John A. Macdonald, dans l’embarras .D’une part, il n’était pas souhaitable de provoquer l’ire des électeurs québécois, alors que les appartenances et les alliances politiques issues du nouveau régime manquaient de solidité. D’autre part, la base politique de Macdonald était en Ontario, et ses rivaux «Grits», dirigés par George Brown, ne demandaient pas mieux que de défendre les intérêts de l’Ontario .Le grand temporisateur qu’était Macdonald réussît à convaincre à la patience le gouvernement Chauveau, fragile à la fois par sa dépendance sur les «subsides» fédéraux et l’instabilité de ses appuis à l’Assemblée législative. Une fois les élections de 1872 passées, la crise connut une solution typiquement politique, si la politique est, comme on le dit, l’art du possible. Mettant de côté toutes les considérations juridiques et légales, Macdonald fit assumer par le Dominion la totalité de la dette de l’ancienne Province du Canada. La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, parties prenantes aux ententes créant le Dominion, reçurent une compensation [19]. Les nouvelles provinces de la Colombie britannique et du Manitoba furent confortées elles aussi, bien qu’elles n’aient pas été présentes lors des négociations originales en 1865 et 1866. Cette épisode représente, notons le, le début du processus sans fin des transferts de fonds, de points d’impôts, ou de budgets spéciaux qui est le caractère distinctif du fédéralisme canadien. [20] 2 Le dû du Québec 2.1 Le Québec sans ses écus Pour le Québec, et pour les Québécois, ce résultat politique représente une spoliation financière. De guerre lasse, et heureux de pouvoir enfin mettre en route leurs projets de colonisation et de chemins de fer, les gouvernements à Québec acceptèrent le compromis de Macdonald. La question du partage de l’actif occupa par contre longuement les gouvernements, et ce n’est qu’en 1910 que les derniers jugements seraient rendus par le Conseil privé à Londres[21]. Le Québec, il faut dire, n’a généralement pas eu de chance avec cette «Cour suprême» de l’empire britannique: qu’on se souvienne seulement du
désastre de la frontière avec le Labrador en 1927. Il faut bien admettre aussi que pour un Québec membre de la fédération, contester le refus de l’Ontario de payer sa dette acquise envers le Québec en 1841 est une affaire plus ou moins rentable. L’Ontario irait se plaindre à Ottawa, qui lui offrirait, à elle déjà boudeuse de ne recevoir aucune péréquation, une compensation. Ottawa se reprendrait ensuite par ses impôts, sur le dos des citoyens. Changer l’argent de la poche droite à la poche gauche n’a jamais été une opération financière très avantageuse. Mais alors que le Québec reprend sa liberté d’action et fait une vérification des comptes avec le Canada, la question du juge Day, en suspens depuis un siècle, reprend toute son importance. Qu’advient-il des $6 115 085,95, en dollars de 1841, que l’Ontario doit au Québec ? Le Québec en 1838, alors que l’Union de 1841 fut adoptée par le Parlement britannique, était sous occupation militaire et était impuissant à exprimer son avis. Le Québec de 1867 avait la laisse courte, étant donnée sa dépendance envers les subventions du Dominion, et on comprend que ses dirigeants aient choisi la discrétion plutôt que la lutte. Aujourd’hui, toutefois, le Québec n’a aucune raison d’abandonner son dû. La difficulté, toutefois, est d’établir le montant exact que doit rembourser l’Ontario. Rien n’est plus incertain que la valeur relative de l’argent, comme le dit John Burnett en introduction son histoire du coût de la vie [22]. Il est quand même possible de proposer quelques calculs pour établir à peu près le montant que devrait réclamer le Québec. Notre modèle et notre inspirateur sera John Kenneth Galbraith, qui nous dit que «l’argent n’est ni plus ni moins que ce que [le lecteur] a toujours cru: ce qui sert normalement au paiement des biens, des services ou de toute autre chose» [23]. 2.2 Équivalent du budget du Québec d’aujourd’hui Puisqu’il s’agit d’une dette entre États, et que ce sont les finances de l’État qui en sont directement touchées, une base de comparaison tout à fait sensée serait l’équivalence des dépenses de l’état moderne avec les postes budgétaires de l’époque du partage. Il est certain que les sommes enjeu ont des conséquences directes sur le PNB et même le niveau de vie des citoyens du Québec. Par exemple, le Québec en récupérant son argen 1867 n’aurait peut-être pas eu à faire d’emprunts pour financer son développement. Malheureusement, il nous semble presque impossible de calculer l’amélioration du niveau de vie dans une situation où tellement de variables sont enjeu. C’est pourquoi nous nous contenterons de limiter les calculs aux finances publiques. Comment établir la valeur actuelle de la dette ontarienne envers le Québec ? Nous ferons un premier calcul en cherchant à identifier les équivalents modernes des budgets québécois de l’époque, en éliminant les dépenses qui ne pouvaient avoir de signification en 1867. Un deuxième calcul tentera d’établir le montant en utilisant la méthode de John Burnett dans son histoire du coût de la vie. Finalement, nous suggérerons qu’il serait possible de calculer en modifiant le taux d’intérêt. Les deux premiers calculs, en somme, tiendront constant le taux d’intérêt, fixé à cinq pour cent par l’article 112 de la BNA, tandis que le troisième partira du montant en dollars de 1867, mais supposera des taux d’intérêt différents. Tentons donc d’établir l’équivalent moderne de la dette de l’Ontario .Nous allons examiner les grands postes des budgets québécois modernes, les «missions», pour ensuite retrouver
leurs équivalents dans le budget de 1871 résumé ci-haut. Nous prendrons ensuite le rapport entre ces postes en 1871 et en 1994, dernier exercice avant le référendum de 1995. Par une règle de trois, nous pourrons ainsi établir ce que représente en dollars de 1995 la dette de 1867. Ensuite, par la formule ordinaire pour calculer l’augmentation d’un montant à taux fixe sur un temps connu, il sera facile de calculer le montant que l’Ontario doit actuellement au Québec. Voici, rappelons le, les dépenses, par poste, prévues par le budget de 1871-1872: Législation 165 395,00 Gouvernement civil 137 086,00 Éducation 278 350,00 Agriculture, etc 296 000,00 Travaux publics 152 670,00 Hôpitaux 242 800,00 Services 74 416,00 Perception 82 844,00 Total 1 841 031,00 Les crédits adoptés par l’Assemblée nationale pour 1993-1994 se répartissaient, eux, selon les «missions» (en 000 $)[24] Mission gouvernementale Fonctions étatiques Assemblée nationale 130 345 Direction du gouvernement 42 527 Institutions judiciaires 310 102 Gestion municipale 412 082 Gestion administrative centrale 1 355 191 Protection de la personne et de la propriété 841 621 Protection de l’environnement 750 030 Mission économique Gestion des ressources 1 084 588 Développement économique 715 4 92 Formation de la main d’oeuvre 376 022 Transports 1 534 941
Mission sociale
Régime de sécurité de vieillesse 4 320 437 Habitation 305 522 Santé et services sociaux 12 753 728 Services de garde à l’enfance 173 649 Mission éducative et culturelle Éducation 10 011 326 Culture et langue française 440 332 Immigration 99 134 Loisirs et sports . 52 656 Tentons maintenant de regrouper les dépenses des deux époques, en tenant compte des préoccupations propres à chacune d’elles .On peut, par exemple, oublier les Régimes de sécurité du revenu, concept non seulement impossible à administrer en 1871, mais profondément étranger à une époque où seuls les propriétaires (environ 1/7 de la population) ont le droit de vote. De même, les Services de garde à l’enfance auraient été impensables dans une société rurale qui connaissait le travail des femmes uniquement, ou presque, dans le cadre des tâches agricoles typiquement confiées aux femmes (comme le jardin potager). Il reste quand même certaines concordances entre les postes, que nous pourrions regrouper comme suit 1S71 ($) 1994 (000$) Législation Gouvernement civil Services Perception 165 395 137 0S6 74416 S2S44 Assemblée nationale Direction du gouvernement Institutions judiciaires Gestion municipale Gestion administrative centrale 130 345 42 527 310 102 412 0S2 1 355 191 Total partiel 392 766 2 211977 Travaux Publics 152 670 Transports 1534941 Hôpitaux 242 S00 Santé et services sociaux 12 753 72S Agriculture 296000 Développement économique Immigration 715 492 99134 Éducation 27S 350 Éducation 10 011326 Grand total 1 362 586 Grand total 27 326 598 On peut donc se donner comme règle, en gros, qu’un dollar de 1867 achetait ce qu’on achète aujourd’hui avec 20 054, 95 dollars. Pour un individu, ce ne serait pas un calcul très sûr, car il faudrait tenir compte de facteurs comme l’impôt sur le revenu et les «paiements de transferts». Pour un État, toutefois, le calcul est plausible, car l’enrichissement des individus a augmenté le coût relatif des dépenses publiques. Un seul exemple suffira à faire
Médaille du Centenaire de la Confédération en 1967.
comprendre cette différence. Dans les comptes publics du Québec, pour l’année fiscale 1868-1869, nous retrouvons un petit item: paiement à l’hon. C.B. de Boucherville pour dépenses de voyages pour affaires publiques – 8, 00 $ [sic] [25]. De Boucherville est le futur Premier ministre du Québec. Si nous appliquons notre proportion, les dépenses de voyage de M. de Boucherville auraient été de 8 x 20 054,95 $, c’est-à-dire 160 439,62 $. Je ne serais pas surpris si même les très économes ministres péquistes ne dépensent pas ce montant en un an ! La dette de l’Ontario envers le Québec était de 6 115 085, 95 $ en 1867. En dollars de 1995, il s’agirait donc d’une dette de 122 637 742 972, 95 $. Si nous calculons le montant de la dette à 5% d’intérêt depuis 1867, la dette impayée de l’Ontario envers le Québec est de 63 219 991 062 847. 10 $. 2.3 Selon l’inflation de Burnett Sachant la difficulté que représente l’établissement de valeurs équivalentes, il est peut-être plus simple de calculer sur la base de l’inflation, ou du coût de la vie. Cette méthode à l’avantage de pouvoir se référer à une méthode neutre, celle du professeur E.H. Phelps Brown, qu’utilise John Burnett dans son histoire du coût de la vie. Le professeur Phelps Brown a établi un «panier» de commodités avec laquelle il a calculé l’augmentation des prix de 1264 à 1954. Selon le tableau du professeur Phelps Brown [26] les prix auraient augmenté de 1867 à 1995 par un facteur d’environ vingt. Évidemment, ce calcul compare les prix à chaque extrémité de la période en question, et ne reflète pas les immenses variations des années trente par exemple ou l’impact temporaire des guerres. Cette méthode a donc le défaut de ne pas montrer fidèlement l’évolution des dépenses de l’État, qui ne suivent pas exactement la courbe des prix à la consommation. Toutefois, cette façon de calculer à le mérite de ne refléter les intérêts d’aucune des parties et d’avoir été conçue sans aucune considération d’usage politique /sauf peut-être par leT parti Labour britannique !). Selon cette méthode, donc, on peut établir la dette de l’Ontario envers le Québec à 122 301 719, 00$ en dollars d’aujourd’hui. Au même taux de 5% d’intérêt qui nous a servi au calcul précédent, nous pouvons établir la valeur contemporaine de la dette à 63 046 770 062, 10$. Il y a quelque chose d’insatisfaisant dans les deux calculs, le calcul selon l’équivalence budgétaire semblant un peu trop élevé et celui selon l’inflation un peu trop bas. Le premier calcul permettrait de conclure que la richesse de l’Ontario est en fait volée au Québec, ce qui est une conclusion probablement trop simpliste étant donné la présence d’autres facteurs. Le deuxième signifie que la dette sur un siècle et plus ne représenterait qu’un peu plus que le budget d’un an pour le Québec. Même, ce montant ne serait que le budget d’un an d’un Québec souverain. Il est possible que ceci signifie que le Québec, malgré cette lourde perte en 1867, a réussi à combler par ses efforts le déficit qui le séparait de l’Ontario. On pourrait aussi suggérer une pondération au dernier montant. Sachant que la dette de 1867 représentait environ cinq fois le budget total du Québec, on pourrait multiplier par ce facteur le montant établi par le facteur d’inflation .Ceci donnerait une dette de 5 X 63 046 770 062,10$ = 315 233 850 310,51 $. Voici peut-être un chiffre raisonnable comme base d’éventuelles négociations.
Les premières cartes de citoyenneté canadienne apparurent lors de l’entrée des provinces de l’Ouest.
2.4 En modifiant le taux d’intérêt Les deux premiers calculs que nous avons fait pour établir la valeur actuelle de la dette de l’Ontario envers le Québec tiennent constant le taux d’intérêt, fixé au cinq pour cent prévu par l’article 112 de la British North America Act. Nous avons cherché à calculer la valeur constante de la dette originale telle qu’établie en 1867. Par contre, il pourrait être plus simple de calculer à partir du chiffre de l’époque et de modifier plutôt le taux d’intérêt. Ceci ne reflète peut-être pas l’évolution économique depuis 1867, et ne mesure non plus l’impact de la dette impayée sur l’enrichissement relatif du Québec et de l’Ontario. Par contre, il est possible d’établir un taux moyen d’intérêt pour les 128 ans d’existence de la dette. Serait-il possible de s’entendre sur un tel taux ? Contentons-nous de calculer la valeur selon différentes hypothèses. Supposons, par exemple, que la base du calcul serait dix pour cent. Ce chiffre est celui utilisé, pour beaucoup de contrats et permet de donner un retour réel dans des conditions d’inflation moyenne. Avec ce taux, la dette actuelle de l’Ontario serait de 6115 085,95 S multiplié par (1+.10)128 = 1 215 251 779 962,45 $. Une autre possibilité serait d’utiliser le taux d’escompte de la Banque du Canada, base. théorique de la monnaie au Canada. Avec un taux de huit pour cent, en gros celui de la fin de 1995, nous obtenons une dette de 6115 085.95 $ multiplié par (1+. 08)128 = 116 049 498 475J 31$. Il serait aussi possible de tenir compte de dommages dans le calcul de l’intérêt. Il est évident que l’Ontario a profité de pouvoir tranquillement oublier une dette d’un tel poids en 1867. N’oublions pas que le Trésorier du Québec affirmait en 1870 que la dette équivalait aux investissements en infrastructure nécessaires au Québec. Le désavantage pour le Québec pourrait être calculé dans le taux d’intérêt, comme «dommages punitifs», selon le mot des hommes de loi. Toutefois, le calcul selon un taux d’intérêt perdrait alors l’avantage de son objectivité. 3 L’intérêt du Québec Ce qui importe est de s’assurer que le Québec ne se fasse pas voler une troisième fois. Il est tout à fait légitime de supposer des négociations de partage de ressources, d’actifs et de passifs [27], lors du «divorce», pour rester dans l’image de la «séparation». Il faut cependant éviter à tout prix de subir une fraude comme le Québec en 1867. On peut comprendre la difficulté de nos ancêtres d’alors, enchaînés par les conditions de la British North America Act, mais nous n’avons pas de telles excuses. Il faut négocier tous les éléments de l’actif et du passif, y compris cette dette ontarienne en suspens depuis si longtemps. Il faut se méfier des analystes qui suivent les arbitres de 1870, en calculant le partage de la dette fédérale uniquement selon la population. A cent-vingt-huit ans d’intervalle, essaye-t-on de nous faire le même coup ? Non seulement faut-il mettre dans la balance la dette ontarienne envers le Québec, mais encore faut-il remarquer que dans la majorité des calculs proposés ici, cette dette annule complètement toute part de la dette fédérale pour le Québec. Plus encore, elle permettrait de réclamer une «indemnité de départ» pour le Québec. Une telle indemnité aurait une signification profonde, et réelle. Le Québec a été défavorisé dans son développement économique et culturel depuis, au moins, 1867 [27]. Mentionnons seulement le million de Québécois qui sont partis aux États-Unis entre 1850 et 1930, dont les descendants seraient des producteurs et des citoyens actifs. Si l’Ontario a réussi, pendant le même temps, à prendre une expansion économique le double ce celle du Québec, ne serait-ce pas justement parce qu’elle a pu profiter des six millions non remboursés de 1867 ? Au fond, qu’il s’agisse de billions ou de milliards, les montants que nous avons retrouvés ont un sens très précis: ils sont le coût du fédéralisme, pour utiliser un concept actuel. À tout le moins, le gouvernement du Québec ne devrait prendre aucun engagement, formel ou autre, quant au transfert d’une partie de la dette fédérale au Québec. Toute la question des dettes antérieures, comme celle que nous avons examinée ici, doit être analysée et soumise à un arbitrage international, intègre cette fois, avant que le Québec ne s’engage pour un seul sou de la dette fédérale. S’il est impossible de récupérer une partie de notre dû, alors, que le Canada et le Québec se quittent et se donne quittance.
Sources et références L Déficit et dette publique: le reflet d’une utopie. Agora 2:3, (novembre 1994) 2. Reuven Brenner, Dans les étreintes du tango financier, La Presse, 18 janvier 1995. 3. Claude Picher, Le dérapage de Fraser. La Presse, 25 août 1995. 4. Les provinces d’Ontario et Québec seront conjointement responsables envers le Canada de l’excédent (s’il en est) de la dette de la province du Canada, si, lors de l’union, elle dépasse soixante-et-deux millions cinq cent mille piastres et tenues de paiement de l’intérêt de cet excédent au taux de cinq pour sent par année. Revised Statutes of Canada, 1952, Queen’s Printer, Ottawa, 1953, Vol. VI, Appendeices ajnd jndex, 6208, the British North America Act, 30 Victoria C3. 5. Le partage et la répartition des dettes, crédits, obligations, propriétés et de l’actif du Haut et du Bas-Canada seront renvoyés à la décision de trois arbitres, dont l’un sera choisi par le gouvernement de l’Ontario, l’un par le gouvernement du Québec, et l’autre par le gouvernement du Canada; le choix des arbitres n’aura lieu qu’après que le parlement du Canada et les législatures d’Ontario et de [sic] Québec auront été réunis; l’arbitre choisi par le gouvernement du Canada ne devra être domicilié ni dans [sic] Ontario ni dans [sic] Québec. Ibid., 6214. 6. Voir, entre autres, M Hamelin, Les premières années du parlementarisme québécois, Université Laval, 1974 et P. Corbeil, L’influence des représentants anglophones sur la politique québécoise de 1864 à 1874: une réévaluation, Revista de Historia de America 102 (juillet- décembre 1986), 143-161. 7. On se souviendra peut-être de l’épisode de la mini-série Duplessis dans laquelle le drapeau du Québec flotte pour la première fois au mât de l’Assemblée législative, aujourd’hui nationale. Le messager de Duplessis, pour installer le nouveau drapeau du Québec, amène celui qui y était: le Union Jack 8. En l’absence d’autres critères, il faut traiter l’union des Haut et Bas Canada comme étant pour l’essentiel un partenariat. Sessional Papers no. 11, 34 Victoria (automne 1870), Arbitration between Ontario and Québec [sic] under the British North America Act, 1867, Québec, 1870, 55. 9. Ibid., 123. 10. Ibid., 66sset 106ss. 11 Article Macpherson, Davàd Lewis, dans A Cyclopedia of Canadian Biography, being chiefly Men of the time, Toronto, Rose Publishing Company, 1886, 49. Ce genre de recueil était créé en demandant
aux sujets de fournir une biographie d’eux-mêmes et de payer pour le privilège de se faire connaître de leurs concitoyens. La procédure existe encore aujourd’hui. 12. Article Gray, John Hamilton, dans le Dictionnaire biographique du Canada, Volume XI: de 1881 à 1890, Les presses de l’Université Laval, 1982, 408. 13. Article Day, Charles Dewey, dans Dictionnaire biographique du Canada, Volume XI: de 1881 à 1890, Les presses de l’Université Laval, 1982, 262. 14. Sessional Papers no. 11, 34 Victoria (automne 1870), Arbitration between Ontario and Québec [sic] under the British North America Act, 1867, Québec, 1870, 106ss. 15. Assemblée nationale du Québec, Débats de l’Assemblée législative, Première Législature, quatrième session, 1870, 64-70. Texte établi par Marcel Hamelin, Québec, Journal des Débats, 1974. 16. On peut comprendre l’importance des chemins de fer dans le développement économique à l’époque en constatant qu’un des articles de la British North America Act prévoit la construction d’un chemin de fer. Il s’agit de l’article 145, que nous reproduisons pour les curieux : Inasmuch as the Provinces of Canada, Nova Scotia, and New Brunswick hâve joined in a déclaration that the construction of the Intercolonial Railway is essential to the Consolidation of the Union of British North America, and to the assent thereto of Nova Scotia and New Brunswick, and hâve consequently agreed that Provision should be made for its immédiate Construction by the Government of Canada; Therefore, in order to give effect to that Agreement, it shall be the duty of the Governement and Parliament of Canada to provide for the Commencement, within Six Months after the Union, of a Railway Connecting the River St. Lawrence with the city of Halifax in Nova Scotia, and for the Construction thereof without Intermission, and the Completion thereof with ail practical Speed. Revised Statutes of Canada, 1952, 91. 17. 18. Assemblée nationale du Québec, Débats de l’Assemblée législative, Première Législature, quatrième session, 1870. Texte établi par Marcel Hamelin, Québec, Journal des Débats, 1974, 120 19. Ibid. Notons que jusqu’en 1874, on pouvait être député à la fois à Ottawa et à Québec. Cela permettait aux chefs comme George-Etienne Cartier d’avoir un oeil sur ce qui se passait à Québec et cela obligeait l’Assemblée législative de siéger à la convenance des ministres fédéraux. Par contre, comme dans ce cas, cela permettait parfois de les mettre en cause. 20 Hamelin, Les premières années du parlementarisme québécois, 159 21. Le gouvernement du Québec verrait probablement son avantage à faire traduire et à distribuer à tous les citoyens le livre de J.R Maxwell, Fédéral Subsidies to the Provincial Governments in Canada, Harvard University Press, 1937 22. Hamelin, op.cit., 161, a 15 23. John Burnett, A History of the Cost of Living, Penguin Books, 1969. 24. J.K. Galbraith, Money: Whence it came, where it went, Boston, Houghton Mifflin, 1975, 5. 25. Gouvernement du Québec, Conseil du Trésor, Budget 1994-1995, Crédits pour l’année financière se terminant le 31 mars 1995, Tableau Budgétisation par mission, domaine et secteur, C-21 àC-25 26. Etat des Comptes Publics de la Province de Québec pour l’année fiscale expirée le 30 juin 1868. Documents de la Session no. 3, 32 Victoria (automne 1869). Québec, A. Côté, 1869, 37. 27. John Burnett, op.cit., 328 28. Avouons cependant que ce genre de calcul ou d’analyse est très stimulant pour l’intellect, pour ne pas dire amusant ! 29. C’est ce que démontre J McCallum dans Unequal Beginnings: Agriculture and Economie Development in Québec and Ontario until 1870, University of Toronto Press, 1980
Au nom des Défenseurs de la Terre,voici la communication télépathique établie il y a quelques années par M.V. Summers,un homme qui a la vision spirituelle avec un groupe d’extraterrestres se faisant appeler « Les Alliés de l’Humanité ».
J’estime qu’il s’agit d’un événement fondamental pour la race humaine,puisqu’ON nous surveille et qu’ON nous protège.J’ai traduit l’essentiel pour vous mes ami(e)s!
Michel Duchaine
*Les Alliés de l’Humanité
Les Alliés servent l’humanité parce qu’ils servent la réclamation et l’expression de la Connaissance
partout dans la plus Grande Communauté. Ils représentent les Sages de multiples mondes qui
poursuivent un plus grand but dans la vie. Ensemble, ils partagent une plus grande connaissance et
une sagesse étendue qu’ils peuvent transmettre sur de vastes distances à travers l’espace ; ces
transmissions peuvent franchir toutes les frontières entre races, cultures, tempéraments et
environnements. Leur sagesse est contagieuse. Leur compétence est grande. Leur présence est
cachée. Ils vous reconnaissent comme étant une race en train d’émerger dans l’environnement très
difficile et compétitif d’une Communauté plus vaste.
M.V. Summers
…Il y a quelques années, un groupe d’individus venus de plusieurs mondes différents
s’assemblèrent en un endroit discret de notre système solaire, près de la Terre,
dans le but d’observer les visites que nous font certains extraterrestres.
De leur poste d’observation secret, ils furent en mesure de déterminer l’identité,
l’organisation et les intentions de ceux qui visitent notre monde et de surveiller leurs activités.
Ce groupe d’observateurs s’identifient comme étant les ”Alliés de l’humanité”.
Voici leur rapport:
PREMIER EXPOSÉ
La présence extraterrestre dans le monde aujourd’hui
C’est pour nous un grand honneur que de pouvoir vous présenter cette information, à vous tous qui
avez la chance d’entendre ce message. Nous sommes les Alliés de l’humanité. Cette transmission est
rendue possible grâce à la présence des Invisibles, les conseillers spirituels qui surveillent le
développement de la vie intelligente chez vous et partout dans la plus Grande Communauté des
Mondes.
Nous ne communiquons pas à l’aide d’un appareil mécanique, mais à travers un canal spirituel
libre de toute interférence. Bien que nous vivions comme vous dans le monde physique, nous
jouissons du privilège de communiquer de cette manière afin de pouvoir livrer l’information que nous
devons partager avec vous.
Nous sommes un petit groupe d’observateurs et nous observons ce qui se passe chez vous. Nous
venons de la plus Grande Communauté, la *& comme nous l’appellerons plus loin. Nous ne nous
mêlons pas des affaires des hommes et nous ne possédons aucune installation ici. Nous avons été
envoyés dans un but très précis : observer les événements qui se produisent dans votre monde et, si
l’occasion se présente de le faire, vous communiquer ce que nous voyons et ce que nous savons. Car
vous vivez à la surface de votre planète et vous ne pouvez pas distinguer ce qui l’entoure. Vous ne
pouvez pas voir clairement non plus que des visiteurs fréquentent votre planète en ce moment et
qu’un tel événement a un impact sur votre avenir.
Nous aimerions vous apporter notre témoignage en la matière. Nous le faisons à la demande des
Invisibles qui nous ont envoyés ici dans ce but. L’information que nous allons vous transmettre peut
paraître très difficile à avaler et vous faire sursauter. Peut-être que plusieurs lecteurs seront pris par
surprise. Nous comprenons cette difficulté car nous avons dû y faire face également dans nos propres
cultures.
Vous trouverez peut être cette information difficile à accepter de prime abord, mais elle est vitale
pour tous ceux qui entendent apporter leur contribution au monde.
Depuis de nombreuses années, nous observons ce qui se passe chez vous. Nous ne cherchons
pas à établir de relations avec l’humanité. Nous ne sommes pas ici en mission diplomatique. Les
Invisibles nous ont demandé de venir vivre à proximité de votre planète afin d’observer les
événements que nous allons décrire.
Nos noms ne sont pas importants. Ils ne signifieraient rien pour vous. Et nous n’allons pas vous les
révéler ; c’est une question de sécurité pour nous, car nous devons rester cachés afin de pouvoir
servir.
Pour commencer, vous devez comprendre que l’humanité est en train d’émerger dans une
communauté plus étendue de vie intelligente. Plusieurs races extraterrestres et plusieurs
organisations formées de diverses races vous ”visitent”. Leur va-et-vient est devenu constant depuis
quelque temps. Il y a toujours eu de ces visites au cours de votre histoire, mais rien de cette
envergure. C’est la création d’armes nucléaires et la destruction de votre monde naturel qui ont attiré
ces forces vers vos rivages.
Nous savons que beaucoup de gens chez vous commencent à se rendre compte que cela se
produit. Et nous savons également que ces visites sont sujettes à bien des interprétations – ce
qu’elles signifient et ce qu’elles pourraient vous apporter. En outre, bien des gens qui sont informés de
la situation sont tout pleins d’espoir et ils anticipent que l’humanité pourrait en tirer un grand avantage.
Nous comprenons. Il est naturel d’espérer un tel bénéfice. Il est naturel d’être plein d’espoir.
Les visites chez vous sont maintenant très courantes, à tel point que vous trouverez partout des
gens qui en ont été témoins et qui en éprouvent directement les effets. Ces “visiteurs” de la Grande
Communauté, ces organisations diverses, ne sont pas là pour encourager le progrès de l’humanité ou
son éducation spirituelle ; leurs intentions sont tout autres. Ils viennent mettre la main sur les
ressources naturelles de votre planète ; c’est cela qui les attire en si grand nombre vers vos rivages.
Nous comprenons que cela soit difficile à accepter de prime abord parce que vous ne pouvez pas
encore apprécier à quel point votre planète est magnifique, combien elle est riche et quel rare joyau
elle constitue dans une communauté plus vaste de mondes stériles et d’espace vide. Des mondes tels
que le vôtre sont très rares. La plupart des endroits de la plus Grande Communauté actuellement
habités ont été colonisés grâce à la technologie. Mais des mondes tels que le vôtre où la vie a évolué
naturellement, sans l’aide de la technologie, sont beaucoup plus rares que vous ne pouvez le réaliser.
Et bien sûr, d’autres êtres vous remarquent en raison des ressources biologiques que vous
représentez ; plusieurs races les ont utilisées depuis des millénaires. Certains considèrent donc la
Terre comme une sorte d’entrepôt. Mais, c’est le développement de la culture humaine et des armes
dangereuses et la détérioration des ressources naturelles qui ont causé l’intervention étrangère.
Peut-être vous demanderez-vous pourquoi des efforts diplomatiques n’ont pas été entrepris pour
contacter les leaders de l’humanité. C’est une question raisonnable, mais la difficulté repose sur le fait
qu’il n’y a personne pour représenter l’humanité, car vos citoyens sont divisés, et vos nations
s’opposent l’une à l’autre. Les visiteurs dont nous parlons supposent également que vous êtes de
nature guerrière et agressive et que vous apporteriez le malheur et l’hostilité dans l’univers qui vous
entoure en dépit de vos bonnes qualités.
Par conséquent, nos messages visent à vous faire part de ce qui se produit, de ce que cela signifie
pour l’humanité et comment tout cela joue sur votre développement spirituel, votre développement
social et votre avenir dans le monde et dans la plus Grande Communauté des Mondes elle-même.
Les gens sont ignorants de la présence de forces étrangères, ignorants de la présence de
prospecteurs de ressources, de ceux qui chercheraient à créer une alliance avec l’humanité pour leurs
bénéfices personnels. Peut-être devrions-nous commencer ici en vous donnant un aperçu de ce
qu’est la vie au-delà de vos rivages, car n’ayant pas voyagé très loin, vous ne pouvez connaître ces
choses.
Vous vivez dans une partie de la galaxie qui est passablement habitée. Ce ne sont pas toutes les
parties qui sont ainsi habitées. Il y a de grandes régions inexplorées et beaucoup de races qui vivent
cachées. Les échanges et le commerce entre les mondes se font dans certaines régions seulement.
L’environnement dans lequel vous émergerez est très compétitif. Le besoin en ressources est
répandu. De nombreuses sociétés technologiques ont utilisées les ressources naturelles de leur
planète au complet ; elles doivent donc faire du commerce, échanger et voyager pour obtenir ce dont
elles ont besoin. C’est une situation très compliquée. De nombreuses alliances se forment et les
conflits se produisent.
Peut-être avez-vous besoin de réaliser à ce point-ci que la GC dans laquelle vous émergez est un
environnement difficile qui constituera un défi, mais il présente tout de même une grande occasion et
de grandes possibilités pour l’humanité. Cependant, l’humanité doit se préparer et en venir à
apprendre ce qu’est la vie dans l’univers, si ces possibilités et ces avantages doivent lui servir. Et elle
doit également en venir à comprendre ce que signifie la spiritualité dans une plus Grande
Communauté de vie intelligente.
Notre propre histoire nous révèle que c’est là le plus important seuil qu’un monde devra jamais
traverser. Cependant, ce n’est pas quelque chose que vous pouvez prévoir. Ce n’est pas quelque
chose que vous pouvez inclure au programme de votre propre avenir, puisque les forces mêmes qui
vous éveilleraient à la réalité de la GC sont déjà présentes chez vous. Les circonstances les ont
amenées ici. Elles sont ici.
Peut-être cela vous montre-t-il un peu ce qu’est la vie au-delà de vos frontières ? Nous ne voulons
pas créer une idée qui instille la peur, mais il est nécessaire pour votre propre bien-être et pour votre
avenir que vous receviez une estimation honnête et que vous puissiez en arriver à voir ces choses
clairement.
Nous sentons que votre plus grand besoin est celui de vous préparer à la vie dans la GC. Et
pourtant, selon nos observations, les gens sont préoccupés par leurs propres affaires et leurs propres
problèmes de vie quotidienne, et ils restent ignorants des plus grandes forces qui changeront leur
destin et affecteront leur avenir.
Les forces et les groupes qui sont ici aujourd’hui représentent plusieurs alliances ; ces dernières
sont formées de divers groupes raciaux qui collaborent afin de gagner accès aux ressources de votre
monde et de maintenir cet accès. Toutefois, leurs efforts ne sont pas unifiés. Ces différentes alliances,
en essence, rivalisent les unes avec les autres, mais elles ne sont pas en guerre l’une contre l’autre.
Elles perçoivent votre monde comme un trophée qu’elles veulent décrocher pour elles-mêmes.
Les forces qui vous visitent possèdent non seulement une technologie de pointe, mais elles
jouissent aussi d’une forte cohésion sociale et elles sont capables d’influencer la pensée dans un
environnement mental. Cela crée donc un très grand défi pour vos gens. Vous voyez, dans la GC, la
technologie s’acquiert facilement ; le grand avantage entre ces sociétés qui se font concurrence tient
donc à leur capacité d’influencer la pensée. Nous en avons maintenant des démonstrations très
sophistiquées. Ce talent se bâtit à partir d’un ensemble de compétences que l’humanité commence à
peine à découvrir.
En conséquence, vos visiteurs ne se présentent pas avec des armes puissantes à leur disposition
ni accompagnés de leurs armées ou de leurs armadas de vaisseaux spatiaux. Ils viennent en groupes
relativement petits, mais dotés d’une capacité considérable d’influencer les gens. Cela représente un
usage du pouvoir plus sophistiqué et plus mature dans la GC. C’est cette capacité que l’humanité
devra cultiver dans le futur si elle doit se mesurer avec succès à d’autres races.
Les visiteurs sont ici pour gagner l’allégeance des êtres humains. Ils ne veulent pas détruire vos
structures ni vous annihiler. Ils souhaitent plutôt en faire usage pour en tirer profit. Leur intention est
l’emploi, non la destruction. Ils se sentent justifiés d’agir ainsi parce qu’ils croient qu’ils sauvent la
Terre. Certains croient même qu’ils sont en train de sauver l’humanité d’elle-même. Mais cette
perspective ne sert pas vos plus grands intérêts, ni ne cultive en vous la sagesse ou
l’autodétermination.
Mais, étant donné que des forces bénéfiques habitent également la GC des Mondes, vous avez
des alliés. Nous représentons la voix de vos alliés, les Alliés de l’humanité. Nous ne sommes pas ici
pour utiliser vos ressources ou pour vous prendre ce que vous possédez. Nous ne cherchons pas à
faire de votre monde un état client ou une colonie dont nous ferions usage. Nous souhaitons plutôt
affermir votre force et votre sagesse parce c’est ce que nous supportons partout dans la plus Grande
Communauté.
Notre rôle est donc essentiel, et notre information est très pertinente parce qu’à ce point-ci, même
les gens qui sont informés de la présence des visiteurs ne sont pas encore conscients de leurs
intentions. Ils ne comprennent pas les méthodes des visiteurs ni leur sens de l’éthique ou de la
moralité. Ils les perçoivent soit comme des anges, soit comme des monstres. Mais en réalité, vos
visiteurs vous ressemblent beaucoup au niveau des besoins. Si vous pouviez voir le monde au travers
de leurs yeux, vous comprendriez leur conscience et leur motivation. Mais pour cela, vous auriez
besoin de vous aventurer hors de votre sphère.
Les visiteurs sont engagés dans quatre domaines d’activités fondamentales visant à influencer vos
sociétés. Chaque domaine est unique, mais leurs activités spécifiques sont coordonnées. Elles ont été
mises sur pied suite à une étude exhaustive de l’être humain. La pensée humaine, le comportement
humain, la physiologie humaine et la religion humaine sont étudiés depuis quelque temps déjà. Vos
visiteurs comprennent bien ces aspects de votre vie et ils les utiliseront à leurs propres fins.
La première phase d’activité des visiteurs consiste à influencer les individus qui occupent les
sièges du pouvoir et de l’autorité. Comme ils ne veulent pas détruire quoi que ce soit de votre monde
ni même abîmer les ressources naturelles, ils cherchent à influencer ceux qui, à leur sens, occupent
les positions de pouvoir, principalement au sein des gouvernements et des religions. Ils cherchent à
prendre contact, mais avec certains individus seulement. Ils ont le pouvoir d’établir ce contact, et ils
ont le pouvoir de persuader. Tous ceux qui auront été contactés ne se laisseront pas persuader, mais
plusieurs le seront. La promesse d’un plus grand pouvoir, d’une plus grande technologie et de la
domination mondiale intrigueront et inciteront nombre d’individus. Et c’est avec ces individus que les
visiteurs chercheront à établir une liaison.
Il y a très peu de citoyens en poste dans les gouvernements du monde qui sont ainsi affectés, mais
leur nombre va en grandissant. Les visiteurs comprennent la hiérarchie de pouvoir parce qu’ils vivent
eux aussi dans un tel cadre, en suivant leurs propres échelons de hiérarchie pour ainsi dire. Ils sont
bien organisés et très concentrés dans leurs efforts, et l’idée d’avoir des cultures composées
d’individus libres penseurs leur est très étrangère. Ils ne comprennent pas ou n’embrassent pas la
liberté individuelle. Ils sont comme bien des sociétés avancées au plan technologique dans la GC ; ils
fonctionnent dans le cadre de leur monde respectif et dans leurs établissements situés au loin, dans le
vaste espace, en utilisant une forme de gouvernement et d’organisation rigide et très bien établie. Ils
croient que l’humanité est chaotique et indisciplinée, et ils pensent qu’ils viennent mettre de l’ordre
dans une situation qu’ils ne peuvent pas comprendre eux-mêmes. La liberté individuelle leur est
inconnue, et ils n’en voient pas la valeur. Par conséquent, ce qu’ils cherchent à établir en ce monde
n’honorera pas cette liberté.
Leur première phase de travail consiste donc à établir une liaison avec les individus en position de
pouvoir et à les influencer en vue de gagner leur allégeance et de les persuader des aspects
profitables d’une association couplée d’un objectif commun.
La deuxième avenue d’activité, celle qui est peut-être la plus difficile à considérer de votre
perspective, c’est la manipulation des valeurs religieuses et des impulsions. Les visiteurs
comprennent que c’est au coeur des plus grandes capacités de la race humaine que réside leur
vulnérabilité. Les Terriens désirent ardemment la rédemption individuelle et cela représente un des
plus grands atouts que la famille humaine a à offrir, même à la GC. Mais c’est aussi sa faiblesse. Et
les visiteurs utiliseront ces impulsions et ces valeurs.
Plusieurs groupes de visiteurs souhaitent se poser en agents spirituels parce qu’ils savent
comment s’exprimer dans l’environnement mental. Ils peuvent communiquer directement avec les
gens, et malheureusement, parce qu’il y a très peu de gens dans le monde qui peuvent faire la
différence entre une voix spirituelle et celle des visiteurs, la situation devient très difficile.
Par conséquent, la deuxième avenue d’activité consiste à gagner l’allégeance des gens via leurs
motivations religieuses et spirituelles. En fait, cela peut se faire très facilement parce que l’humanité
n’est pas encore forte ou développée au plan mental. Il est difficile pour les gens de discerner d’où
viennent ces impulsions. Ils sont nombreux à vouloir se donner à n’importe quoi qui leur semble
posséder une voix plus forte et un pouvoir plus grand. Vos visiteurs peuvent projeter des images –
images de vos saints, de vos maîtres, des anges – images que votre monde tient pour sacrées et
chères. Ils ont cultivé cette capacité en se pratiquant à s’influencer l’un l’autre depuis des siècles et
des siècles et en apprenant les techniques de persuasion pratiquées en beaucoup d’endroits dans la
GC. Ils vous considèrent primitifs ; ils sentent donc qu’ils peuvent exercer cette influence sur vous et
utiliser ces méthodes.
Ils tentent actuellement de contacter les individus qui sont considérés sensibles, réceptifs et qui
tendent naturellement vers la coopération. Beaucoup de gens seront sélectionnés, mais peu d’entre
eux seront choisis et ils le seront pour ces qualités particulières. Vos visiteurs chercheront à gagner
l’allégeance de ces personnes, leur confiance et leur dévouement ; ils leur diront qu’ils sont là pour
élever l’humanité spirituellement, lui donner un nouvel espoir, de nouvelles bénédictions et de
nouveaux pouvoirs – ils promettent en effet les choses que les gens désirent ardemment mais qu’ils
n’ont pas réussi à trouver par eux-mêmes. Peut-être vous demandez-vous : “Comment une telle
chose peut-elle se produire ?” Mais nous pouvons vous assurer que ce n’est pas difficile, une fois que
vous apprenez ces techniques et acquérez ces capacités.
L’effort ici consiste à pacifier et à rééduquer les gens par la persuasion spirituelle. Ce “programme
de pacification” est adapté aux groupes religieux visés ; cela dépend de leurs idéaux et de leur
tempérament. Il cible toujours les individus réceptifs. Les visiteurs espèrent dans ce cas-là que les
gens perdront leur sens du discernement et qu’ils feront tout à fait confiance au plus grand pouvoir
qu’ils sentent que les visiteurs leur offrent. Une fois cette allégeance établie, il devient de plus en plus
difficile pour les gens de discerner entre ce qu’ils savent en eux-mêmes et ce qu’on leur a dit. C’est
une forme de persuasion et de manipulation très subtile mais très envahissante. Nous en reparlerons
plus loin au cours de nos entretiens.
Nous vous présentons maintenant leur troisième domaine d’activité qui consiste à s’implanter
physiquement sur votre planète afin que les gens s’habituent à leur présence. Ils veulent que
l’humanité devienne acclimatée à ce très grand changement qui se produit chez elle. Ils veulent que
vous deveniez acclimatés à leur présence physique et à son effet sur votre propre environnement
mental. À cet effet, ils s’établiront ici, mais loin des regards. Ces établissements seront dissimulés,
mais ils seront très puissants à diffuser leur influence sur les populations humaines vivant à proximité.
Les visiteurs mettront beaucoup de temps et de soin pour s’assurer que ces établissements sont
efficaces et que suffisamment de citoyens leur auront prêté allégeance. Ce sont ces citoyens qui
maintiendront cachée la présence des visiteurs et qui la protégeront.
C’est exactement ce qui se produit chez vous à l’heure actuelle. Cela représente un grand défi et
malheureusement un grand risque. Cette même situation que nous décrivons s’est présentée tant de
fois en tant d’endroits dans la GC. Et les races émergeantes, telles que la vôtre, sont toujours les plus
vulnérables. Quelques-unes sont capables de se rendre compte par elles-mêmes de ce qui se passe,
d’unir leurs capacités et de coopérer à un point tel qu’elles peuvent repousser les influences comme
celles qui nous occupent présentement et établir leur présence et leur place dans la GC. Mais bien
des races, avant même qu’elles aient atteint cette liberté, tombent sous le contrôle et l’influence de
pouvoirs étrangers.
Nous comprenons que cette information puisse déclencher une peur considérable et peut-être la
dénégation ou la confusion. Mais à mesure que nous observons les événements, nous nous rendons
compte que très peu de gens sont informés de la situation actuelle. Même ceux qui en sont informés
ne sont pas en position et n’ont pas le point de vue privilégié d’où ils peuvent définir clairement la
situation. Et étant toujours plein d’espoir et d’optimisme, ils cherchent à donner à ce grand
phénomène autant de signification positive que possible.
Cependant, la GC est un environnement compétitif, un environnement difficile. Ceux qui s’adonnent
au voyage spatial ne représentent pas les civilisations spirituellement avancées puisque ces dernières
cherchent à s’isoler de la GC. Elles ne cherchent pas à commercer. Elles ne cherchent pas à
influencer d’autres races ou à prendre part à l’établissement de rapports complexes en vue de
commercer et de tirer des bénéfices. Au lieu de cela, les nations qui sont plus avancées au plan
spirituel cherchent à rester cachées. C’est une notion très différente des choses, peut-être, mais vous
devez en prendre connaissance si vous voulez comprendre la situation dangereuse à laquelle
l’humanité fait face. Pourtant, cette situation corsée présente de grandes possibilités.
En dépit de la gravité de la situation que nous décrivons, nous ne sentons pas que ces
circonstances représentent une tragédie pour l’humanité. En effet, si elles peuvent être admises et
comprises, et si la méthode de préparation à la vie dans la GC qui est maintenant enseignée chez
vous peut être utilisée, étudiée et appliquée, alors les gens de bonne conscience auront tous la
capacité d’absorber la connaissance de la plus Grande Communauté et sa sagesse. Les gens de
partout seront capables de découvrir la base de la coopération afin que la famille humaine puisse
finalement établir une unité qui n’a jamais existé auparavant sur votre planète. Mais l’humanité aura
besoin des nuages venant de la GC pour s’unir. Et les nuages en question vous font déjà de l’ombre à
l’heure actuelle.
Votre sentier d’évolution mène vers votre émergence dans une plus Grande Communauté de vie
intelligente. Cela se produira, que vous y soyez préparés ou pas. Cela doit se produire. La préparation
devient alors la clef. Compréhension et clarté : voilà les outils dont votre monde a besoin en ce
moment.
Tous les gens possèdent de grands talents spirituels pouvant leur permettre de percevoir avec
acuité et de bien comprendre. Il leur faut s’en servir dès maintenant. Les gens doivent reconnaître ces
talents, les utiliser et les partager librement. Il n’appartient pas uniquement au grand maître ou au
grand saint de les développer. Beaucoup plus de gens doivent maintenant les cultiver, étant donné
que la situation en cours en fait ressortir la nécessité ; et s’il répondent à cette nécessité, ils se verront
placés devant une grande opportunité.
Cependant, l’apprentissage de la réalité de la plus Grande Communauté et l’expérience de sa
spiritualité exigent énormément d’efforts. Jamais des êtres humains n’ont dû apprendre de telles
choses en si peu de temps. En effet, les citoyens de votre monde qui ont pu apprendre ces choses
auparavant sont très rares. Mais à l’heure actuelle, le besoin est différent, et les circonstances le sont
également. Votre société est maintenant infiltrée de nouvelles influences que vous pouvez sentir et
identifier.
Les visiteurs cherchent à empêcher les gens d’avoir cette vision et cette connaissance intérieures,
à mettre ces capacités hors fonction, car ils ne les possèdent pas en eux-mêmes. Ils n’en perçoivent
pas la valeur. Ils n’en comprennent pas la réalité. Sous cet aspect, l’humanité dans son ensemble est
plus avancée qu’ils ne le sont. Mais c’est seulement à l’état potentiel, un potentiel qui doit maintenant
être cultivé.
La présence étrangère dans le monde s’accentue. Elle grandit chaque jour, chaque année.
Beaucoup plus de gens tombent sous sa persuasion, perdant ainsi leur capacité de savoir, devenant
confus et affolés, croyant en des choses qui ne peuvent que les affaiblir et les rendre impotents face à
ceux qui chercheraient à les utiliser à leurs propres fins.
L’humanité est une race émergeante. Elle est vulnérable. Elle fait maintenant face à un ensemble
de circonstances et d’influences auxquelles elle n’a jamais dû faire face auparavant. Vous avez évolué
pour rivaliser uniquement les uns avec les autres. Vous n’avez jamais dû rivaliser avec d’autres
formes de vie intelligente. Pourtant, c’est cette compétition qui vous fortifiera et vous forcera à utiliser
vos plus grands attributs si vous pouvez arriver à percevoir la situation clairement et à la comprendre.
Il appartient aux Invisibles de stimuler cette force. Les Invisibles, que vous appelleriez correctement
les anges, ne s’adressent pas seulement aux coeurs des êtres humains mais aux coeurs de tous les
êtres vivants capables d’écouter, aux coeurs qui ont acquis la liberté d’écouter, partout dans l’univers.
C’est un dur message que nous venons livrer, mais un message de promesse et d’espoir. Peutêtre
que ce n’est pas le message que les gens veulent entendre ? Ce n’est certainement pas un
message dont les visiteurs feraient la promotion. C’est un message qui peut être transmis d’une
personne à l’autre, et il sera partagé parce qu’il est naturel de le faire. Pourtant, les visiteurs et leurs
collaborateurs terriens s’opposeront à un tel éveil. Ils ne veulent pas voir une humanité indépendante.
Ce n’est pas leur but. Ils ne croient même pas que cela soit salutaire. Par conséquent, nous désirons
sincèrement que vous réfléchissiez à ces idées, sans trépidation, mais avec un sérieux et une gravité
bien justifiés dans les circonstances.
Il paraît qu’il y a beaucoup de gens dans le monde aujourd’hui qui sentent venir un grand
changement. Les Invisibles nous l’ont dit. Ce sens du changement tient à plusieurs raisons. Et bien
des résultats sont prédits. Pourtant, à moins que vous ne puissiez commencer à intégrer le fait que
l’humanité émerge dans une plus Grande Communauté de vie intelligente, vous n’aurez pas encore le
bon contexte pour comprendre le destin de l’humanité ou le grand changement qui se produit
actuellement dans le monde.
Selon nous, les gens naissent à une certaine époque pour servir cette époque-là. C’est un
enseignement que l’on retrouve dans la spiritualité de la GC, un enseignement que nous étudions
également. Il supporte la liberté et le pouvoir lié à un objectif commun. Il accorde l’autorité à l’individu
et à l’individu qui peut se joindre aux autres – concepts qui sont rarement acceptés ou adoptés dans la
GC, car cette dernière n’est pas le paradis. C’est une réalité physique avec ses rigueurs de survie et
tout ce que cela entraîne. Tous les êtres à l’intérieur de cette réalité doivent composer avec ces
besoins et ces questions. Et dans cette perspective, vos visiteurs vous ressemblent plus que vous ne
le voyez. Ils ne sont pas impossibles à comprendre bien qu’ils tentent de se faire indéchiffrables. Vous
avez le pouvoir de les comprendre, mais vous devez voir clair. Il vous faut une meilleure vision et une
intelligence plus fine ; ce sont là des talents que vous avez la possibilité de cultiver à l’intérieur de
vous-mêmes.
Nous devons maintenant vous parler davantage du deuxième volet d’influence et de persuasion
parce que c’est un sujet très important et que nous désirons sincèrement que vous compreniez ces
choses et que vous y réfléchissiez par vous-mêmes.
Les religions du monde, plus que les gouvernements, plus que toute autre institution, détiennent la
clef de la dévotion et de l’allégeance humaine. Cela parle en bien de l’humanité parce que de telles
religions sont souvent difficiles à trouver dans la GC. Votre monde est riche à cet égard, mais cette
force est également votre point faible, votre zone de vulnérabilité. Bien des gens veulent être
divinement guidés et désignés, pour pouvoir céder les rênes de leur propre vie à un plus grand
pouvoir spirituel qui les dirigerait, les conseillerait et les protégerait. C’est un désir authentique, mais
dans le contexte de la GC, une sagesse considérable doit être cultivée pour que ce désir trouve son
accomplissement. Il est triste de constater à quel point les gens cèdent leur pouvoir facilement – ils
cèdent volontiers à de parfaits inconnus quelque chose qu’ils n’ont même jamais possédé en entier.
Ce message est destiné à rejoindre des gens qui ont une plus grande affinité avec l’aspect
spirituel. Par conséquent, il est nécessaire que nous élaborions sur ce sujet. Nous préconisons une
spiritualité telle qu’enseignée dans la plus Grande Communauté ; pas le genre de spiritualité
gouvernée par des nations, des gouvernements ou des alliances politiques, mais une spiritualité
naturelle – la capacité de savoir, de voir et d’agir. Par contre, vos visiteurs ne mettent pas l’accent làdessus.
Ils cherchent à faire croire aux gens qu’ils sont leur famille, leur maison, qu’ils sont leurs
frères et leurs soeurs, leurs mères et leurs pères. Beaucoup de gens veulent y croire, et donc ils y
croient. Les gens veulent céder leur pouvoir personnel, et c’est ce qui arrive. Les gens veulent voir en
eux des amis et une chance de salut, et c’est ce que les visiteurs leur montrent.
Vous aurez besoin d’une grande mesure et d’une grande objectivité pour arriver à percevoir les
tromperies et les pièges. Les gens devront le faire si l’humanité doit émerger avec succès dans la
vaste communauté galactique et maintenir sa liberté et son autodétermination dans un environnement
d’influences plus prononcées et de forces plus grandes. À titre d’exemple : les visiteurs ont la capacité
de s’emparer de votre monde sans tirer un coup de feu ; la violence étant considérée primitive et
brutale, elle est rarement employée dans de pareils cas.
Peut-être demanderez-vous : “Cela signifie-t-il que notre monde soit envahi ?” Nous devons
admettre que “oui,” une invasion du genre le plus subtil. Si vous pouvez jongler avec ces idées et y
réfléchir sérieusement, vous serez capables de voir ces choses par vous-mêmes. L’évidence de cette
invasion est partout. Vous pouvez voir comment la capacité humaine est reléguée à l’arrière-plan pour
faire place au désir de bonheur, de paix et de sécurité, comment la vision des gens et leur capacité de
savoir sont gênées par des influences venant même de leurs propres cultures. Ces influences seront
tellement plus fortes dans l’environnement de la plus Grande Communauté.
Voilà le difficile message que nous devons présenter, le message qu’il faut passer, la vérité qu’il
faut dire, une vérité vitale qui ne peut pas attendre. Il est tellement important en ce moment que les
gens acquièrent une plus grande connaissance, une plus grande sagesse et une plus grande
spiritualité afin qu’ils puissent découvrir leurs vraies capacités et qu’ils soient capables de les utiliser
efficacement.
Votre liberté est en jeu. L’avenir de votre monde est en jeu. C’est pourquoi on nous envoie ici pour
parler au nom des Alliés de l’humanité. Il y a des êtres dans l’univers qui gardent la connaissance et la
sagesse vivantes et qui pratiquent la spiritualité universelle. Ils ne voyagent pas partout, projetant leur
influence sur différents mondes. Ils ne kidnappent pas les gens. Ils ne volent pas vos animaux et vos
plantes. Ils n’influencent pas vos gouvernements. Ils ne cherchent pas à se croiser génétiquement
avec les humains dans le but de créer chez vous un nouveau type de leadership. Vos Alliés ne
cherchent pas à s’immiscer dans vos affaires. Ils ne cherchent pas à manipuler le destin de la race
humaine. Ils observent de loin et ils envoient des émissaires tels que nous-mêmes – et nous prenons
de grands risques – pour prodiguer conseils et encouragements et clarifier certaines choses quand
cela devient nécessaire. Par conséquent, nous venons en paix, porteurs d’un message vital.
Maintenant, nous devons parler du quatrième élément de programme par lequel vos visiteurs
cherchent à s’établir : l’hybridation. Ils ne sont pas capables de vivre dans votre environnement. Ils ont
besoin de votre vigueur physique. Ils ont besoin de votre affinité naturelle avec votre planète. Ils ont
besoin de vos capacités reproductrices. Ils veulent aussi vous lier à eux de cette manière parce qu’ils
comprennent que cela assure la fidélité. Cela établit leur présence chez vous d’une certaine manière
car si la progéniture d’un tel programme aura avec vous des liens de sang, elle portera tout de même
Les visiteurs ne sont pas ici pour vous priver de vos capacités reproductrices. Ils sont ici pour
s’établir. Ils veulent que l’humanité croit en eux et qu’elle les serve. Ils veulent que l’humanité travaille
pour eux. Ils promettront n’importe quoi, offriront n’importe quoi et feront n’importe quoi pour y arriver.
Mais, même s’ils possèdent un fort pouvoir de persuasion, ils sont tout de même peu nombreux.
Toutefois, leur influence grandit et leur programme de croisement, en application depuis plusieurs
générations déjà, sera éventuellement efficace. Il y aura des êtres humains d’intelligence supérieure
mais qui ne représenteront pas la famille humaine. De telles situations sont possibles et elles se sont
très souvent produites ailleurs. Vous n’avez qu’à consulter votre propre histoire pour constater l’impact
des cultures et des races les unes sur les autres et jusqu’à quel point ces interactions peuvent
influencer et dominer.
Nous apportons donc avec nous des nouvelles importantes, des nouvelles sérieuses. Mais, soyez
courageux, car ce n’est pas le temps d’être ambivalents. Ce n’est pas le temps d’essayer de fuir. Ce
n’est pas le temps de vous préoccuper de votre propre bonheur. C’est le temps d’offrir votre
contribution au monde, de fortifier la famille humaine et de faire surgir les capacités naturelles qui
existent chez les gens – celles de voir, de savoir, d’agir en harmonie les uns avec les autres. Ces
capacités ont le pouvoir de contrecarrer l’influence qui vient placer son ombrage sur l’humanité à cette
époque-ci ; elles doivent donc être cultivées et partagées. Cela est crucial.
Voilà notre recommandation. Nos intentions sont bonnes. Réjouissez-vous d’avoir des alliés dans
la GC, car vous en aurez besoin. Vous entrez dans un vaste univers, rempli de forces et d’influences
que vous n’avez pas encore appris à contrecarrer. Vous pénétrez dans un champ plus étendu de
l’expression de la vie. Et vous devez vous y préparer. Nos messages font partie de la préparation.
Une autre partie de la préparation vous parvient en ce moment. Elle ne vient pas de nous ; elle vient
du Créateur de toutes vies. Elle arrive à point car le moment est venu pour l’humanité de devenir forte
et sage. Vous en avez la capacité. Et les événements et circonstances de votre vie créent un
immense besoin de développer ces qualités.
DEUXIÈME EXPOSÉ
Dessin représentant la vision des gens de Dulali au Nigéria.
Un défi à la liberté humaine
Vous vous apprêtez à entamer une période très dangereuse et très importante de votre
développement collectif. Vous êtes à la veille d’émerger dans une plus Grande Communauté de vie
intelligente. Vous rencontrerez d’autres êtres qui viennent chez vous pour protéger leurs intérêts et
découvrir quelles occasions s’offrent à eux. Ils ne sont ni des anges ni des êtres angéliques. Ils ne
sont pas des entités spirituelles. Ils viennent s’approprier vos ressources naturelles, créer des
alliances et gagner un avantage sur un monde en émergence. Ils ne sont pas diaboliques. Ils ne sont
pas des saints. En ce sens, ils vous ressemblent beaucoup. Ils sont simplement menés par leurs
besoins, leurs associations, leurs croyances et leurs buts collectifs.
C’est une époque très importante pour l’humanité, mais cette dernière n’est pas préparée. De notre
poste d’observation, nous pouvons constater cela sur une vaste échelle. Nous ne nous impliquons
pas dans la vie journalière des citoyens du monde. Nous n’essayons pas de persuader des
gouvernements ou de mettre la main sur certaines parties du monde ou sur certaines ressources
naturelles. Mais nous observons, et nous souhaitons rapporter ce que nous observons, car c’est là la
raison de notre présence, c’est notre mission.
Les Invisibles nous ont dit que beaucoup de gens chez vous ressentent ces temps-ci un inconfort
étrange, un sentiment d’urgence vague, une sensation que quelque chose va se passer et que
quelque chose doit être fait. Il n’existe peut-être rien dans leur sphère d’expérience journalière qui
justifie ces sensations plus profondes, qui justifie l’importance de ces sensations, ou qui donne de la
substance à leur expression. Nous pouvons comprendre cela parce que nous avons nous-mêmes
traversé de telles périodes au cours de notre histoire. Nous représentons plusieurs races qui se sont
alliées pour supporter l’émergence de la connaissance et de la sagesse dans l’univers, en particulier
chez les races qui sont sur le point d’émerger dans la GC. Ces dernières sont particulièrement
vulnérables à l’influence étrangère et à la manipulation. Elles peuvent facilement se méprendre sur
leur situation – cela va sans dire – car, comment pourraient-elles comprendre la signification et la
complexité de la vie dans l’univers ? C’est pourquoi nous souhaitons ajouter notre petite contribution
pour préparer et instruire l’humanité.
Dans le cadre de notre première présentation, nous vous avons offert une description générale du
plan d’Intervention que vos visiteurs développent sous quatre aspects. Le premier domaine
d’influence a trait aux gens importants, occupant des positions significatives dans les gouvernements
et à la tête des institutions religieuses. Le deuxième domaine d’influence touche les gens qui ont une
inclination spirituelle et qui souhaitent s’ouvrir aux plus grands pouvoirs qui existent dans l’univers. Le
troisième domaine de participation se rapporte aux établissements que les visiteurs construisent chez
vous, dans des endroits stratégiques, près des centres populeux où leur capacité d’influencer
l’environnement mental peut être mise à profit. Et pour finir, nous avons parlé de leur programme de
croisement génétique avec les êtres humains, un programme qui fonctionne depuis pas mal de temps.
Nous comprenons combien ces nouvelles peuvent être inquiétantes et peut-être combien
décevantes pour beaucoup de gens qui espéraient bien davantage et qui s’attendaient à ce que les
visiteurs venant de l’espace apportent des bénédictions et de grands bienfaits à l’humanité. Il est
naturel peut-être de supposer ces choses et de les espérer, mais la communauté plus vaste dans
laquelle l’humanité émerge est un environnement difficile et compétitif, en particulier dans ces régions
de l’univers où de nombreuses races différentes rivalisent entre elles et entrent en interaction pour
échanger et commercer. Votre planète est située dans une région comme celle-là. Cela peut vous
paraître incroyable parce qu’il vous a toujours semblé que vous viviez dans l’isolement, seuls dans le
vaste vide spatial. Mais en fait, vous vivez dans une partie habitée de l’univers où les échanges et le
commerce sont établis et où les traditions, les interactions et les associations sont toutes anciennes.
Et par surcroît, vous habitez un endroit magnifique – un monde présentant une grande diversité
biologique, une planète splendide dont la beauté contraste avec l’austérité de tant d’autres mondes.
Cependant, cela ajoute également à l’urgence de votre situation et pose un risque authentique, car
vous possédez ce que beaucoup d’autres voudraient avoir pour eux-mêmes. Ils ne cherchent pas à
vous détruire mais à gagner votre allégeance et à vous rallier à leur vision afin de pouvoir tirer profit
de votre existence sur terre et de vos activités. Vous émergez dans un ensemble de circonstances
bien assises et compliquées. Ici, vous ne pouvez pas vous comporter comme des petits enfants et
croire en la bonté et aux bénédictions de tous ceux que vous croisez en chemin. Vous devez grandir
en sagesse et devenir capables de discerner, comme nous sommes devenus sages et clairvoyants à
travers nos histoires difficiles. Maintenant, l’humanité devra apprendre la façon d’être de la plus
Grande Communauté, relativement aux complexités d’interaction entre les races, aux complexités du
commerce et aux manipulations subtiles d’associations et d’alliances qui sont établies entre les
mondes. C’est une période difficile mais importante pour l’humanité, une période grandement
prometteuse à condition que les gens s’engagent dans une préparation sérieuse.
Maintenant, dans cette deuxième présentation, nous aimerions élaborer sur l’intervention dans les
affaires humaines que se permettent plusieurs groupes de visiteurs, sur ce que cela peut vouloir dire
pour vous et sur ce que cela exigera. Nous ne voulons pas vous inciter à la peur, mais nous voulons
réveiller votre sens de la responsabilité, faire naître une plus grande conscience et vous encourager à
vous préparer à la vie à laquelle vous participerez, une vie plus élargie mais également une vie
présentant des problèmes et des défis plus grands.
Nous avons été envoyés ici par le pouvoir spirituel et la présence des Invisibles. Peut-être
penserez-vous à eux de manière amicale comme étant des anges, mais dans la GC, leur rôle est plus
grand et leur participation et leurs alliances sont profondes et pénétrantes. Leur pouvoir spirituel existe
pour bénir les êtres sensibles de tous les mondes et en tous lieux et pour encourager le
développement d’une connaissance et d’une sagesse plus profondes qui rendront possible la douce
apparition de relations entre les mondes et à l’intérieur des mondes. Nous sommes ici en leur nom. Ils
nous ont demandé de venir. Et c’est eux qui nous ont fourni en grande partie l’information que nous
possédons, information que nous ne pouvions pas rassembler nous-mêmes. Avec eux, nous avons
beaucoup appris sur votre nature, sur vos capacités, vos forces, vos faiblesses et votre grande
vulnérabilité. Nous pouvons comprendre ces choses parce que les mondes d’où nous venons ont
passé ce grand seuil d’émergence dans la GC. Nous avons beaucoup appris. Nous avons également
beaucoup souffert à cause de nos erreurs, mais nous espérons que l’humanité, elle, pourra les éviter.
Nous venons donc non seulement outillés de notre propre expérience, mais avec une conscience
et une direction plus profondes que les Invisibles nous ont communiquées. Nous observons votre
monde d’un emplacement proche, et nous surveillons les communications de ceux qui vous visitent.
Nous connaissons leur identité. Nous savons d’où ils viennent et pourquoi ils sont ici. Nous ne
rivalisons pas avec eux, car nous ne sommes pas ici pour exploiter votre monde. Nous nous
considérons les Alliés de l’humanité, et nous espérons que vous en viendrez à nous considérer
comme tel, car c’est ce que nous sommes. Et quoique nous ne puissions pas vous le prouver, nous
espérons le démontrer à travers nos paroles et à travers la sagesse de notre conseil. Nous espérons
vous préparer à ce qui vous attend. Nous accomplissons notre mission avec un sentiment d’urgence,
car l’humanité est très en retard dans ses préparatifs pour se joindre à la GC. Il y a de cela des
décennies, de nombreuses tentatives ont été faites pour prendre contact avec les êtres humains et les
préparer à leur avenir, mais elles n’ont pas réussies. Quelques personnes seulement avaient pu être
rejointes, et selon ce qu’on nous en a dit, beaucoup de ces contacts ont été mal interprétés et ont été
utilisés par d’autres pour des buts différents.
Par conséquent, nous avons été envoyés à la place de ceux qui sont venus avant nous pour offrir
notre aide à l’humanité. Nous travaillons ensemble à cette cause que nous partageons. Nous ne
représentons pas un puissant pouvoir militaire mais plutôt une alliance secrète et sacrée. Nous ne
voulons pas voir perpétrer sur Terre le genre d’affaires qui se passe dans la GC. Nous ne voulons pas
voir l’humanité perdre sa liberté et son autodétermination. Ce sont de vrais risques. Pour cette raison,
nous vous encourageons à réfléchir sérieusement à nos paroles, sans frayeur si c’est possible, et
avec le genre de conviction et de détermination qui résident, nous le savons, au coeur de tous les
humains.
Aujourd’hui et demain et le jour suivant, vos visiteurs animés de motifs intéressés s’activent et
s’activeront pour établir un réseau d’influence auprès de la race humaine. Ils sentent qu’ils viennent ici
pour sauver la Terre de la bêtise humaine. Quelques-uns croient même qu’ils sont ici pour sauver
l’humanité d’elle-même. Ils sentent qu’ils sont dans leur droit et ils ne considèrent pas leurs actions
inappropriées ou immorales. D’après leur système d’éthique, ils considèrent ce qu’ils font comme
étant raisonnable et important. Cependant, une telle approche n’est pas justifiable aux yeux des
amants de la liberté.
Nous observons les activités grandissantes des visiteurs. Ces derniers sont de plus en plus
nombreux d’une année à l’autre. Ils viennent de loin. Ils apportent des provisions. Ils solidifient leur
engagement et approfondissent leur participation. Ils établissent des postes de communication en de
nombreux endroits de votre système solaire. Ils ont observé toutes vos incursions initiales dans
l’espace et ils vont contrecarrer et faire échouer tout ce qu’ils jugeront perturbateur de leurs activités.
Ils cherchent à établir leur contrôle non seulement sur votre planète mais sur la région qui l’entoure.
C’est qu’il y a ici des forces en compétition. Chacune d’elles représente une alliance de plusieurs
races.
Maintenant, parlons du dernier des quatre domaines que nous avons mentionnés dans notre
premier exposé : leur programme d’hybridation entre eux et les êtres humains. Laissez-nous d’abord
vous fournir quelques informations relativement à cet aspect de votre histoire. Il y a des milliers
d’années terrestres, plusieurs races vinrent se croiser avec les êtres humains pour injecter une plus
grande intelligence et une meilleure faculté d’adaptation dans vos gènes. Cela mena à l’apparition
plutôt soudaine de celui que vous appelez “l’homme moderne”. Ce dernier développa du même coup
la capacité de dominer son environnement et d’y exercer un certain pouvoir. C’était il y a longtemps.
Cependant, le programme de croisement qui a cours en ce moment n’est pas du tout le même. Il
est conduit et appliqué par des êtres différents et diverses alliances. Ces êtres cherchent à créer un
être humain qui fera partie de leur association par hybridation mais qui aura la capacité de survivre
dans votre monde et qui possédera une affinité naturelle avec lui. Vos visiteurs ne peuvent pas vivre à
la surface de la Terre. Ils doivent, soit chercher à s’abriter sous terre – et c’est ce qu’ils font pour le
moment, soit vivre à bord de leurs vaisseaux spatiaux qu’ils gardent souvent cachés dans les
profondeurs sous-marines. Ils veulent se croiser avec l’humanité pour protéger leurs intérêts ici,
principalement les ressources naturelles. Ils veulent s’assurer de l’allégeance des êtres humains ;
donc, depuis plusieurs générations, ils appliquent un programme de croisement qui s’est
passablement développé au cours des vingt dernières années.
Ils visent deux objectifs. Tel que mentionné auparavant, les visiteurs veulent d’abord créer un être
d’apparence humaine capable de vivre parmi vous mais qui sera aussi un des leurs et qui possèdera
de meilleurs atouts et capacités. Le deuxième objectif de ce programme est d’influencer tous ceux
qu’ils rencontrent et d’encourager les gens à les aider dans leur entreprise. Les visiteurs veulent
l’assistance humaine, ils en ont besoin. Cela fait avancer leur programme sous tous ses aspects. Ils
vous considèrent précieux. Cependant, ils ne vous considèrent pas comme leurs pairs ou leurs égaux.
Utiles : c’est comme cela que vous êtes perçus. Donc, chez tous ceux qu’ils rencontreront, chez tous
ceux qu’ils kidnapperont, les visiteurs chercheront à faire naître ce sens de leur supériorité, de leur
valeur et de la valeur et la signification de leurs efforts sur la Terre. Ils diront à tous ceux qu’ils
contacteront qu’ils sont ici pour accomplir de bonnes choses, et ils assureront ceux qu’ils ont capturés
qu’ils n’ont pas besoin d’avoir peur. Et avec ceux qui paraissent particulièrement réceptifs, ils
essaieront d’établir des alliances – un sens partagé de l’objectif, même un sens partagé d’identité et
de famille, d’héritage et de destin.
Dans le cadre de leur programme d’implantation, les visiteurs ont étudié votre physiologie et votre
psychologie en profondeur, et ils tireront parti des désirs des gens, en particulier ces choses que les
gens veulent mais qu’ils n’ont pas été capables d’obtenir par eux-mêmes, telles que la paix et l’ordre,
la beauté et la tranquillité. Ces choses seront offertes et certains y croiront. D’autres aspirations seront
simplement utilisées au besoin.
Vous devez comprendre à ce point-ci que les visiteurs croient que tout cela est entièrement
approprié pour préserver la Terre. Ils sentent qu’ils rendent un fier service à l’humanité ; ils y vont
donc à fond dans la persuasion. Malheureusement, cela démontre une grande vérité qui a cours dans
la GC – que la vraie sagesse et la vraie connaissance sont aussi rares dans l’univers qu’elles ne
doivent vous le paraître dans votre monde. Il est naturel pour vous d’espérer et de vous attendre à ce
que les autres races aient dépassé la malhonnêteté, les poursuites égoïstes, la compétition et le
conflit. Mais, hélas, ce n’est pas le cas. Une technologie supérieure n’élève pas la force mentale et
spirituelle des individus.
Aujourd’hui, bien des gens sont kidnappés à répétition. Vu que l’humanité est très superstitieuse et
qu’elle cherche à nier les choses qu’elle ne peut pas comprendre, cette malheureuse activité se
poursuit avec un succès considérable. Il y a en ce moment des individus hybrides, en partie humain,
en partie extraterrestre, qui vivent parmi vous. Il n’y en a pas beaucoup, mais leur nombre grandira.
Peut-être qu’un jour vous en rencontrerez. Ils vous ressembleront mais ils seront différents. Vous
penserez qu’ils sont des êtres humains, mais quelque chose d’essentiel paraîtra manquer chez eux,
quelque chose qui a de la valeur dans votre monde. Il est possible de pouvoir les reconnaître et de les
identifier, mais pour pouvoir le faire, vous auriez besoin de développer vos talents relatifs à
l’environnement mental et d’apprendre ce que connaissance et sagesse signifient dans la plus Grande
Communauté.
Nous sentons que cet apprentissage est d’une importance capitale, car nous sommes témoins de
tout ce qui se passe chez vous à partir de notre poste d’observation, et les Invisibles nous informent
de ce que nous ne pouvons pas voir ou de ce qui nous est inaccessible. Nous comprenons ces
événements, car ils se sont déroulés maintes fois dans la GC, alors que l’influence et la persuasion se
trouvent dirigées vers des races qui sont trop faibles ou trop vulnérables pour y répondre
efficacement.
Nous espérons et nous sommes confiants que vous, lecteurs, ne penserez pas que ces intrusions
dans la vie humaine sont bénéfiques. Ceux qui sont affectés seront influencés à penser que ces
rencontres sont salutaires, pour eux-mêmes et pour le monde. Les aspirations spirituelles des gens,
leur désir de paix et d’harmonie, de famille et d’inclusion… tous ces points seront couverts par les
visiteurs. Sans une sagesse aiguisée de votre part et sans une certaine préparation, ces thèmes qui
représentent quelque chose de si spécial pour la famille humaine vous rendent très vulnérables. Seuls
ces individus qui sont forts en connaissance et en sagesse peuvent percevoir la tromperie derrière
ces persuasions. Ils sont les seuls à pouvoir constater la déception perpétrée contre la famille
humaine. Ils sont les seuls à pouvoir protéger leur esprit contre l’influence qui empoisonne
l’environnement mental en tant d’endroits dans le monde aujourd’hui. Ils seront les seuls à voir et à
savoir.
Nos paroles ne suffiront pas. Tous les humains doivent apprendre à distinguer et à savoir. Nous
pouvons seulement vous y encourager. Notre venue chez vous s’est produite parallèlement à la
présentation de l’enseignement de la spiritualité telle qu’elle se pratique dans la plus Grande
Communauté. Oui, l’enseignement qui constitue la préparation est offert sur Terre, en ce moment.
C’est pourquoi nous pouvons être une source d’encouragement. Si ce n’était pas le cas, nous
saurions que nos avertissements et notre encouragement ne seraient pas adéquats et
n’accompliraient rien. Le Créateur et les Invisibles veulent préparer l’humanité pour la plus Grande
Communauté. En fait, c’est le besoin le plus pressant de l’humanité en ce moment.
Par conséquent, nous vous encourageons à ne pas croire que le fait que des étrangers
s’approprient des êtres humains, leurs enfants et leurs familles, présente un quelconque avantage
pour l’humanité. Nous devons insister sur ce point. Votre liberté est précieuse. Votre liberté
individuelle et votre liberté en tant que race sont précieuses. Cela nous a pris tellement de temps à
regagner notre liberté. Nous ne voulons pas vous voir perdre la vôtre.
Le programme d’hybridation actuellement en cours se poursuivra. La seule manière de le bloquer
est que les gens embrassent une plus grande conscience et un sens de la souveraineté intérieure.
Seuls ces changements mettront fin à ces intrusions. Seuls ces changements exposeront la tromperie
qui s’y cache. Il est difficile pour nous d’imaginer combien tout cela doit être affreux pour les gens, ces
hommes, ces femmes, les petits, qui subissent ce traitement, cette rééducation, cette pacification.
Selon nos valeurs, cela paraît odieux, et pourtant nous savons que ces choses se produisent dans la
GC et qu’elles se produisaient déjà d’aussi loin qu’on s’en souvienne.
Peut-être que nos exposés engendreront de plus en plus de questions. Cela est sain et naturel,
mais nous ne pouvons pas répondre à toutes vos questions. Vous devez prendre les moyens de
trouver les réponses pour vous-mêmes. Mais vous ne pouvez le faire sans une préparation, et vous
ne pouvez le faire sans une orientation. À ce point-ci, il nous semble que l’humanité dans son
ensemble soit incapable de différencier entre une véritable manifestation spirituelle et une
présentation émanant de membres de la GC qui ont certains pouvoirs. C’est une situation vraiment
difficile parce que vos visiteurs peuvent projeter des images, ils peuvent parler aux citoyens à travers
l’environnement mental et leurs paroles peuvent être entendues et retransmises par ces citoyens. Ils
peuvent ainsi vous mystifier parce que vous ne possédez pas encore ce genre de talent ou le
discernement pour l’identifier.
L’humanité n’est pas unie. Elle est fracturée. Elle est en lutte contre elle-même. Cela vous rend
extrêmement vulnérables à l’intervention extérieure et à la manipulation. Vos visiteurs comprennent
que vos désirs spirituels et vos inclinations vous rendent particulièrement vulnérables et bons sujets
d’utilisation. Il est tellement difficile d’acquérir une véritable objectivité par rapport à ces choses. Ce fut
un grand défi également pour nous. Mais, ceux qui souhaitent rester libres et exercer leur
autodétermination au sein de la GC doivent développer ces compétences, et ils doivent conserver
leurs propres ressources naturelles pour éviter d’avoir à les obtenir des autres. Si votre monde perd
son autosuffisance, il perdra beaucoup de sa liberté. Si vous devez voyager au loin, dans l’espace,
pour y chercher les ressources dont vous avez besoin pour vivre, alors vous cédez beaucoup de votre
pouvoir aux autres. Les ressources de votre monde diminuent rapidement et cela cause une
inquiétude profonde chez ceux qui vous observent de loin. Cela inquiète également vos visiteurs, car
ils veulent prévenir la destruction de votre environnement, pas pour votre bien mais pour le leur.
Le programme d’hybridation n’a qu’un but, et c’est de permettre aux visiteurs d’établir une présence
et une influence dominante sur la Terre. Ne pensez pas qu’il leur manque quelque chose d’autre que
vos ressources ; de leur point de vue, c’est la seule chose dont ils ont besoin. Ne pensez pas qu’ils
ont besoin de votre humanité. Ils ne veulent votre humanité que pour s’assurer d’une emprise sur
votre monde. N’en soyez pas flattés. Ne vous prélassez pas dans de telles pensées. Elles sont
injustifiées. Si vous pouvez arriver à voir la situation clairement telle qu’elle se présente en réalité,
vous verrez et vous discernerez ces choses par vous-mêmes. Vous comprendrez pourquoi nous
sommes ici et pourquoi l’humanité a besoin d’alliés dans une communauté plus vaste de vie
intelligente. Et vous verrez l’importance d’acquérir une plus grande connaissance et une plus grande
sagesse et d’approfondir la spiritualité présente dans la vaste communauté qui vous entoure.
Étant donné que vous émergez dans un environnement où la connaissance et la sagesse sont
vitales pour garantir le succès, pour rester libres, pour assurer bonheur et force, vous devez faire
croître ces qualités en vous si vous voulez vous établir en tant que race indépendante dans la GC.
Cependant, à l’heure actuelle, votre indépendance diminue de jour en jour. Et il se peut que vous ne
puissiez pas vous rendre compte de la perte de votre liberté, quoique vous puissiez en avoir une
certaine impression. Comment le pourriez-vous ? Vous ne pouvez pas quitter votre sphère et être
témoins des événements qui l’entourent. Vous n’avez pas accès aux engagements politiques et
commerciaux des forces extraterrestres qui opèrent chez vous, en ce moment, pour comprendre leur
complexité, leur morale ou leurs valeurs.
N’allez jamais croire qu’une race qui voyage dans l’espace pour des fins commerciales est
spirituellement avancée. Ceux qui cherchent le commerce, cherchent l’avantage. Ceux qui voyagent
d’un monde à l’autre, ceux qui sont prospecteurs de ressources, ceux qui cherchent à planter leurs
propres drapeaux, ne sont pas ceux que vous considéreriez être des âmes spirituellement avancées.
Nous ne les considérons pas spirituellement avancés. Il y a le pouvoir matériel, et il y a le pouvoir
spirituel. Vous pouvez faire la différence entre ces concepts ; mais maintenant, il est nécessaire de
faire cette différence dans le contexte d’un plus grand environnement.
Nous vous suggérons donc de cultiver un sens de l’engagement ; nous vous encourageons de tout
coeur à maintenir votre liberté, à devenir forts et habiles à discerner, et à de ne pas accepter les
persuasions ou les promesses de paix, de pouvoir et d’inclusion venant de ceux que vous ne
connaissez pas. Et ne vous consolez pas en pensant que tout cela se terminera pour le mieux pour
l’humanité, ou même pour vous personnellement, car cela n’est pas sage. Le Sage, où qu’il vive, doit
apprendre à voir la réalité de la vie autour de lui et il doit apprendre également à négocier cette vie de
manière profitable.
Par conséquent, acceptez notre encouragement. Nous reparlerons de tout cela et nous illustrerons
l’importance d’acquérir du discernement et de la discrétion. Et nous parlerons davantage des
domaines dans lesquels vos visiteurs s’impliquent et qu’il est très important que vous connaissiez.
Nous espérons que vous pourrez recevoir ce que nous avons à dire.
LE TROISIÈME EXPOSÉ
Un grand avertissement
Nous étions anxieux de vous apporter davantage d’informations sur les affaires de votre monde et de
vous aider à percevoir, si possible, ce que notre point d’observation privilégié nous permet de
constater. Nous nous rendons compte que cela sera difficile à recevoir et causera une bonne dose
d’inquiétude et de malaise, mais vous devez être informés.
Selon nous, la situation est très grave et nous pensons que ce serait terrible si les gens n’étaient
pas informés correctement. Il y a tant de tromperie dans le monde dans lequel vous habitez – et dans
beaucoup d’autres mondes également – que la vérité, pourtant apparente et évidente, n’est pas
reconnue pour ce qu’elle est, et ses signes et messages passent sans être détectés. Nous espérons
donc que notre présence aidera à éclaircir la situation et à identifier ce qui se passe vraiment. Nous
présentons ce que nous percevons, sans faire de compromis, car c’est là la raison de notre présence
ici : témoigner de ce qui se passe.
Avec le temps, vous en seriez peut-être venus à apprendre ces choses par vous-mêmes. Mais,
vous n’avez pas ce genre de temps ; il en reste très peu. L’humanité est très en retard dans sa
préparation pour accueillir chez elle les forces de la GC. Beaucoup de gens importants n’ont pas
répondu. Et l’intrusion chez vous s’est accélérée beaucoup plus vite que nous ne l’aurions pensé
possible au départ.
Il n’y a pas de temps à perdre ; nous vous encourageons vivement à partager cette information.
Comme nous l’avons indiqué dans nos messages antérieurs, le monde est infiltré et l’environnement
mental est conditionné et préparé. L’intention des visiteurs n’est pas d’exterminer les êtres humains
mais de les utiliser, d’en faire des ouvriers au service d’un collectif plus grand. Les institutions ont de
la valeur pour eux, et l’environnement naturel encore plus ; ils préfèrent les préserver et en faire
usage. Ils ne peuvent pas vivre ici ; donc, pour gagner votre allégeance et vous contrôler à distance,
ils emploient plusieurs des techniques décrites aux chapitres précédents. Nous continuerons à clarifier
ces choses à mesure que nous vous informons.
Notre arrivée ici fut contrecarrée par plusieurs facteurs, et le manque d’empressement de ceux que
nous devons atteindre directement n’est pas le moindre. Notre porte-parole, l’auteur de ce livre, est le
seul avec qui nous ayons pu établir un contact solide. Il y en a quelques autres qui se montrent
prometteurs, mais nous devons transmettre l’information fondamentale à notre porte-parole.
D’après nos informations, vos visiteurs considèrent les États-Unis comme le leader mondial ; le
plus grand déploiement d’énergie se manifestera donc là. Mais d’autres nations importantes seront
elles aussi contactées, car vos visiteurs reconnaissent qu’elles ont du pouvoir ; et le pouvoir est un
élément qu’ils comprennent, car ils suivent les ordres émanant de leur propre structure hiérarchique
sans poser de question et à un degré beaucoup plus grand que chez vous.
Ils tenteront de persuader les chefs des plus fortes nations de devenir réceptifs à leur présence et
d’accepter des cadeaux et des avantages en échange de leur coopération, avec la promesse de
bénéfices mutuels, allant même jusqu’à la promesse de la domination mondiale pour quelques-uns.
Certains autres qui arpentent les couloirs du pouvoir répondront à ces incitations, car ils penseront
qu’on leur présente une grande occasion d’éloigner de l’humanité le spectre d’une guerre nucléaire et
de la mener vers une nouvelle forme de communauté, une communauté qu’ils dirigeront suivant leurs
intérêts personnels. Pourtant, ces chefs se font avoir car ils ne recevront pas les clefs de ce domaine.
Ils seront simplement utilisés comme médiateurs durant la période de transition du pouvoir.
Vous devez comprendre cela. Ce n’est pas si complexe. Et c’est tellement évident pour nous qui
observons à partir d’un poste privilégié. Nous avons vu cela se produire ailleurs. C’est une des
manières dont les organisations de races établies qui possèdent leur propre collectif recrutent des
mondes en émergence tels que le vôtre. Ils croient fermement que leur ordre du jour est vertueux et
profitable pour vous, car l’humanité n’est pas très bien vue, et quoique vous soyez vertueux sous
certains aspects, de leur point de vue, vos fautes l’emportent sur votre potentiel. Nous ne sommes
pas de cette opinion ou nous ne serions pas ici, et nous ne vous offririons pas nos services en tant
qu’Alliés de l’humanité.
Par conséquent, vous faites face à l’heure actuelle à une grande difficulté, un grand défi : vous
devez comprendre qui sont vraiment vos alliés et vous devez être capables de les distinguer de vos
adversaires potentiels. C’est une question de discernement. Il n’y a pas de partis neutres qui soient
impliqués dans les affaires humaines. La Terre est bien trop précieuse, ses ressources sont
reconnues comme étant uniques et de valeur considérable. La vraie nature de l’intervention
extraterrestre est d’exercer son influence et son contrôle et finalement, d’établir ici sa domination.
Nous ne sommes pas les visiteurs. Nous sommes des observateurs. Nous ne réclamons aucuns
droits sur votre monde, et nous ne projetons pas de nous établir ici. Pour cette raison, nous restons
dans l’anonymat, car nous ne poursuivons pas de relations avec vous au-delà de notre capacité de
vous offrir notre conseil de cette manière. Nous ne pouvons pas contrôler le résultat. Nous pouvons
seulement vous conseiller sur les choix et décisions que vos gens doivent prendre à la lumière de ces
événements très importants.
L’humanité est très prometteuse et elle a cultivé un riche héritage spirituel, mais elle n’est pas
éduquée à la réalité de la vaste communauté dans laquelle elle est en train d’émerger. L’humanité est
divisée en elle-même et portée à la controverse, ce qui la rend donc vulnérable à la manipulation et à
l’intrusion venant d’au-delà de ses frontières. Les humains sont préoccupés par le quotidien, mais ils
ne font aucune place à la réalité de demain. Quel profit pourriez-vous possiblement retirer à rester
aveugles au plus grand mouvement social et à assumer que l’intervention qui se produit aujourd’hui
vous est bénéfique ? Sûrement, il n’y en a pas un parmi vous qui penserait ainsi si vous pouviez voir
la situation pour ce qu’elle est réellement.
Dans un sens, c’est une question de perspective. Nous pouvons voir et vous ne le pouvez pas, car
vous ne pouvez pas regarder par le bon bout de la lorgnette. Il vous faudrait vous éloigner de votre
planète, sortir de la sphère d’influence de votre Terre, pour voir ce que nous voyons. Et pourtant, si
nous voulons poursuivre notre observation, nous devons rester cachés car nous péririons sûrement
s’il nous arrivait d’être découverts. C’est que vos visiteurs considèrent leur mission ici comme revêtant
la plus haute importance, et ils considèrent la Terre comme étant leur plus grande promesse parmi
bien d’autres. Ils n’arrêteront pas à cause de nous. Donc, c’est votre propre liberté que vous devez
chérir et que vous devez défendre. Nous ne pouvons pas le faire pour vous.
Tout groupe planétaire qui cherche à établir sa propre unité, sa liberté et son autodétermination
dans la GC, doit établir lui-même cette liberté, et la défendre si nécessaire. Sinon, la domination se
produira certainement et elle sera complète.
Pourquoi vos visiteurs veulent-ils votre monde ? C’est tellement évident. Ce n’est pas YRXV qui les
intéressez tout particulièrement. Ce sont les ressources biologiques de votre planète et également la
place stratégique qu’occupe votre système solaire. Vous ne leur êtes utiles que dans la mesure où
ces éléments ont une valeur et qu’ils sont utilisables. Ils vous offriront ce que vous désirez et ils diront
ce que vous voulez entendre. Ils vous offriront des récompenses ; ils utiliseront vos religions et vos
idéaux religieux pour gagner votre confiance et vous faire croire qu’ils comprennent mieux que vous
les besoins de votre société et qu’ils seront capables de combler ces besoins d’instaurer une plus
grande sérénité chez vous. Étant donné que l’humanité paraît incapable d’établir elle-même l’unité et
l’ordre, beaucoup de gens ouvriront leur esprit et leur coeur à ceux qu’ils croient capables d’accomplir
ces objectifs pour eux.
Dans le deuxième exposé, nous avons parlé brièvement du programme de croisement. Quelquesuns
ont entendu parler de ce phénomène, et nous savons qu’il y a eu quelques discussions portant
sur le sujet. Les Invisibles nous ont dit que l’idée de l’existence d’un tel programme fait son chemin,
mais aussi incroyable que cela paraisse, les gens ne peuvent pas percevoir les implications
évidentes, étant donné leurs préférences en la matière et le fait qu’ils soient si mal équipés pour faire
face à ce qu’une telle intervention pourrait signifier. Concrètement, ce programme de croisement est
une tentative de fondre ensemble la faculté d’adaptation de l’humanité à son monde physique avec la
conscience collective des visiteurs et leurs esprits interconnectés. Une telle progéniture serait en
position parfaite pour fournir le nouveau leadership de l’humanité, un leadership né des intentions des
visiteurs et de leur campagne. Ces individus auraient des liens de sang chez vous ; les humains qui
leur seraient apparentés accepteraient leur présence. Pourtant, l’esprit et le coeur de ces hybrides ne
seraient pas avec vous. Et s’ils venaient à ressentir de la sympathie pour vous, en raison de votre
condition actuelle et future, ils n’auraient pas l’autorité personnelle pour vous assister ou pour résister
à la conscience collective qui les a pris en charge et qui leur a donné la vie, étant donné qu’ils ne
seraient pas eux-mêmes entraînés à la Voie de la connaissance et de la perception .
Vous voyez, les visiteurs n’accordent aucune valeur à la liberté individuelle. Ils la considèrent
imprudente et étourdie. Ils ne comprennent que leur propre conscience collective qu’ils considèrent
privilégiée et bénie. Et pourtant, ils ne peuvent pas accéder à la vraie spiritualité, appelée la
Connaissance dans l’univers, car la connaissance naît d’une découverte individuelle de soi et de
relations de haut calibre. Ni l’un ni l’autre de ces phénomènes ne sont présents dans la constitution
sociale des visiteurs. Ils ne peuvent pas penser par eux-mêmes. Leur volonté ne leur appartient pas
en propre. Par conséquent, ils ne peuvent pas respecter le projet de développer ces deux grands
phénomènes chez vous, et ils ne sont certainement pas en position de prendre en charge de telles
choses. Ils ne recherchent que la conformité et l’allégeance. Et les enseignements spirituels qu’ils
vous offriront ne serviront qu’à rendre les êtres humains obéissants, ouverts et naïfs, afin de se voir
offrir une confiance qu’ils n’ont jamais gagnée.
Nous avons vu ces choses auparavant, en d’autres endroits. Nous avons vu des mondes entiers
tomber sous le contrôle de collectifs semblables, car ils sont nombreux dans l’univers. Ils font du
commerce à l’échelle interplanétaire, sillonnant ainsi de vastes régions ; pour ces raisons, ils adhèrent
à une conformité stricte et sans déviation. Il n’y a aucune individualité parmi eux, au moins aucune
que vous puissiez reconnaître.
Nous ne sommes pas sûrs que nous puissions vous donner un exemple concret, tiré de votre
propre expérience, mais on nous a dit que certaines multinationales traversent les barrières culturelles
chez vous, qu’elles sont terriblement puissantes et qu’elles sont dirigées par une poignée d’individus
seulement. C’est peut-être une bonne analogie. Cependant, ce que nous décrivons est tellement plus
puissant, envahissant et bien établi que n’importe quoi d’autre que vous pourriez offrir en exemple à
partir de vos sociétés.
La peur peut être une force destructrice chez toute vie intelligente, c’est vrai. Pourtant, elle sert
bien un but, un seul et unique but, lorsque son message est perçu correctement. Elle informe celui qui
la ressent de la présence d’un danger. Nous comprenons le risque que vous courez ; c’est la raison
de notre inquiétude et la nature de notre peur. La vôtre vient du fait que vous ne savez pas ce qui se
produit ; donc, c’est une peur destructrice. C’est une peur qui ne peut pas alimenter votre pouvoir
personnel ou qui ne vous laisse pas savoir qu’il est impératif que vous compreniez ce qui se passe
chez vous. Lorsque vous devenez des citoyens informés, la peur se transforme alors en inquiétude et
l’inquiétude se transforme en action constructive. Nous ne connaissons pas d’autre façon de décrire
cela.
Le programme d’hybridation chemine vers la réussite. Des êtres hybrides, nés de la conscience
des visiteurs et de leur effort collectif, circulent déjà parmi vous. Pour l’instant, ils ne sont pas
capables de résider à la surface de la planète pour de longues périodes de temps ; mais dans
quelques années seulement, ils pourront le faire en permanence. Telle sera la perfection de leur génie
génétique qu’ils paraîtront seulement légèrement différents de vous, plus dans leur manière d’être et
dans leur présence que dans leur apparence physique, à un point tel qu’ils passeront
vraisemblablement inaperçus et qu’ils ne seront pas reconnus. Cependant, ils posséderont des
facultés mentales plus grandes. Et cela leur donnera un avantage que vous ne pourrez égaler à moins
que vous ne soyez formés à certaines techniques de perception.
Telle est la plus grande réalité dans laquelle l’humanité est en train d’émerger – un univers rempli
de merveilles et d’horreurs, un univers d’influence, un univers de compétition, mais également un
univers rempli de grâce, tout comme l’est votre propre monde mais sur une échelle infiniment plus
grande. Le paradis que vous cherchez n’est pas ici. Par contre, les forces avec lesquelles vous devez
vous mesurer sont ici. C’est le plus grand portail que votre race aura jamais à traverser. Chaque
membre de notre groupe a fait face à une pareille situation chez lui ; il y a eu bien des échecs et
seulement quelques succès. Les races d’êtres qui peuvent maintenir leur liberté et leur isolement
doivent devenir fortes et unies ; et pour vraisemblablement protéger cette liberté, elles finissent tôt ou
tard par se dégager à un très grand degré des relations interactives qu’elles entretenaient avec les
autres membres de la plus Grande Communauté.
Si vous réfléchissez à tout ceci, peut-être y verrez-vous des corollaires dans votre société. Les
Invisibles nous ont amplement parlé de votre développement spirituel et à quel point il est prometteur,
mais ils nous ont aussi informés que vos prédispositions spirituelles et idéaux sont grandement
manipulés en ce moment. Il y a des enseignements complets qui sont actuellement introduits dans le
monde et qui professent l’obéissance et la suspension des capacités de discernerpour ne valoriser
que ce qui est très agréable et confortable. Ces enseignements sont donnés afin de mettre hors
fonction la capacité des gens d’accéder à la connaissance à l’intérieur d’eux-mêmes jusqu’à ce que
les gens en arrivent à se sentir complètement dépendants de forces plus grandes qu’ils ne peuvent
pas identifier. À ce point-là, ils suivront n’importe quelle voie qui leur est indiquée, et même s’ils
sentent qu’il y a là quelque chose qui cloche, ils n’auront plus le pouvoir de résister.
L’humanité vit depuis longtemps dans l’isolement. Peut-être croit-on qu’une telle intervention ne
peut pas avoir lieu et que chaque individu est le seul maître de sa propre conscience et de son esprit.
Ce ne sont là que des hypothèses. Par contre, on nous a dit que vos Sages ont appris à dépasser ces
concepts hypothétiques et qu’ils ont trouvé la force d’établir leur propre environnement mental.
Nous craignons que nos paroles ne vous rejoignent trop tard et qu’elles aient trop peu d’impact et
que celui que nous avons choisi pour nous recevoir ait trop peu d’assistance et de support pour
rendre cette information disponible. Il rencontrera l’incrédulité et la ridiculisation, car on ne le croira
pas, et ce dont il parlera contredira ce que plusieurs acceptent comme étant la vérité. Ceux qui sont
tombés sous la persuasion des étrangers lui feront tout particulièrement opposition, car ils n’ont aucun
choix en la matière.
Pour faire face à cette difficile situation, le Créateur de toute vie a fourni une méthode de
préparation, un enseignement qui cultive la capacité spirituelle et le discernement, le pouvoir et la
réalisation. Nous sommes étudiants d’un tel enseignement, comme beaucoup d’autres partout dans
l’univers. Cet enseignement est une forme d’intervention divine. Il n’appartient à aucun monde en
particulier. Il n’est la propriété d’aucune race. Il n’est pas centré autour d’un héros, d’une héroïne ou
d’un individu. Une telle préparation est maintenant disponible. Vous en aurez besoin. Selon nous,
c’est actuellement le seul élément qui puisse offrir à l’humanité une occasion de devenir sage et
perspicace dans l’expression de sa nouvelle vie dans la plus Grande Communauté.
Comme vous pouvez le constater en révisant votre propre histoire, les premiers individus à arriver
en terres nouvelles sont les explorateurs et les conquérants. Ils ne viennent pas pour des raisons
altruistes. Ils viennent chercher le pouvoir, les ressources et la domination. C’est la nature de la vie. Si
vous étiez bien versés dans les affaires de la GC, vous résisteriez à toute visite de votre monde à
moins qu’un accord mutuel n’ait été préalablement établi. Vous en sauriez assez pour ne pas
permettre à votre monde d’être si vulnérable.
À ce point-ci, il y a plus d’un collectif qui rivalise pour tirer profit de cet endroit. Cela place
l’humanité au milieu d’un ensemble de circonstances très exceptionnelles et pourtant très révélatrices.
C’est pourquoi les messages des visiteurs paraîtront souvent contradictoires. Il y a eu désaccord
parmi les groupes. Mais s’ils considèrent qu’il est dans leur intérêt de négocier, ils négocieront entre
eux. Toutefois, négocier est la limite car la compétition se poursuit toujours. Pour eux, votre valeur ne
tient qu’à votre utilité. Si vous n’êtes plus reconnus comme étant utiles, vous serez simplement
abandonnés.
Cela représente tout un défi pour les gens de votre monde – et en particulier pour ceux qui
occupent des positions de pouvoir et de responsabilité – de différencier une présence spirituelle d’une
visite d’un membre de la GC. Mais, comment pouvez-vous avoir le contexte nécessaire qui vous
permette de faire cette distinction ? Où pouvez-vous apprendre de pareilles choses ? Qui dans votre
monde peut vous apprendre ce qu’est la réalité de la plus Grande Communauté ? Seulement un
enseignement venant d’au-delà de votre monde peut vous préparer à la vie qui se vit au-delà de ce
monde, et la vie au-delà du monde est maintenant GDQV votre monde, cherchant à s’établir ici,
cherchant à étendre son influence, cherchant à gagner les esprits, les coeurs, les âmes des gens de
partout. C’est si simple… et tellement dévastateur.
Par conséquent, notre mission consiste à vous transmettre un signal d’alarme via ces messages,
mais cela ne suffit pas. Il doit y avoir une admission de votre part. Il doit y avoir une compréhension de
la réalité actuelle, au moins de la part d’un certain nombre de personnes. C’est le plus grand
événement de l’histoire – la plus grande menace à la liberté humaine et la plus grande occasion de
créer chez vous l’unité et la coopération. Nous reconnaissons ces grands avantages et ces
possibilités, mais avec chaque jour qui passe, ils disparaissent un peu plus, alors que de plus en plus
de gens sont capturés et que leur conscience est reprogrammée et reconstituée, alors que de plus en
plus de gens s’adonnent aux enseignements spirituels que les visiteurs encouragent et alors que de
plus en plus de gens deviennent plus consentants et moins capables de discerner.
Nous sommes venus à la demande des Invisibles en tant qu’observateurs. Advenant notre
réussite, nous resterons à proximité de votre monde le temps qu’il faut pour continuer à vous donner
cette information. Au-delà de cela, nous retournerons chez nous. Si nous devions rater notre mission
et que la vague se retourne contre l’humanité et si la grande noirceur devait couvrir le monde, la
noirceur de la domination, alors nous repartirions, notre mission infructueuse. D’une manière ou d’une
autre, nous ne pouvons pas rester avec vous ; toutefois, si votre situation semble tourner vers une
promesse de succès, nous resterons jusqu’à ce que vous soyez protégés, jusqu’à ce que vous
puissiez vous suffire à vous-mêmes. Cela inclut le pré-requis de l’autosuffisance. Si vous deviez
devenir dépendants d’un commerce avec les autres races, cela créerait un très grand risque de
manipulation venant d’ailleurs, car l’humanité n’est pas encore suffisamment forte pour résister au
pouvoir qui peut être exercé et qui est actuellement exercé dans l’environnement mental.
Les visiteurs essaieront de créer l’impression qu’ils sont “les Alliés de l’humanité.” Ils diront qu’ils
sont ici pour sauver l’humanité d’elle-même, qu’LOV sont les seuls à pouvoir offrir le grand espoir dont
l’humanité ne peut pas se prévaloir par elle-même, qu’ils sont les seuls à pouvoir établir un ordre
véritable et l’harmonie en ce monde. Mais cet ordre et cette harmonie seront les leurs, et non les
vôtres. Et vous ne pourrez jamais jouir du genre de liberté qu’ils promettent.
QUATRIÈME EXPOSÉ
Manipulation des traditions religieuses et des croyances
Pour vous permettre de comprendre les activités des visiteurs dans le monde aujourd’hui, nous
devons présenter de plus amples informations quant à l’influence qu’ils exercent sur les institutions
religieuses mondiales et les valeurs ainsi que sur les impulsions spirituelles fondamentales qui sont
communes à votre nature et qui sont, à bien des égards, communes à la vie intelligente dans bien des
parties de la plus Grande Communauté.
Nous devrions commencer en disant que les activités que les visiteurs conduisent sur Terre en ce
moment se sont déroulées bien des fois auparavant, dans beaucoup d’endroits différents, au sein de
nombreuses cultures différentes dans la GC. Vos visiteurs ne sont pas les initiateurs de ces activités
mais ils les mettent en oeuvre simplement à leur propre discrétion, étant donné qu’ils les connaissent
déjà et qu’ils l’ont fait auparavant.
Il est important pour vous de comprendre que des compétences dans les domaines de l’influence
et de la manipulation ont été développées à un très haut degré de fonctionnalité dans la GC. À
mesure que les races deviennent plus habiles et plus capables au plan technologique, elles exercent
des genres d’influences plus subtiles et plus envahissantes les unes sur les autres. Les êtres humains
n’ont pas encore cet avantage adaptatif puisqu’ils n’ont rivalisé qu’entre eux jusqu’à maintenant. C’est
une des raisons pour lesquelles nous vous présentons cette matière. Vous entrez dans un tout nouvel
ensemble de circonstances qui exige non seulement la culture de vos capacités inhérentes mais
également l’apprentissage de nouvelles compétences.
Bien que la situation de l’humanité soit unique, l’entrée d’une race dans la communauté plus vaste
est un événement qui s’est produit d’innombrables fois auparavant. Par conséquent, ce qui est
actuellement perpétré contre vous s’est également produit auparavant. La technique a été bien
développée et à notre avis, les visiteurs l’ont adaptée à votre nature avec une relative facilité.
Le Programme de pacification que les visiteurs appliquent rend en partie ce fait possible.
L’inclination naturelle vers les relations paisibles et le désir d’éviter la guerre et les conflits sont
admirables mais ces tendances peuvent être utilisées contre vous et elles le sont actuellement. Même
vos impulsions les plus nobles peuvent être utilisées à d’autres desseins. Vous avez constaté cela au
cours de votre propre histoire, dans vos propres sociétés et à l’intérieur de vous-mêmes. La paix ne
peut être établie que sur une fondation ferme de sagesse, de coopération et de véritable pouvoir.
L’humanité s’est naturellement efforcée d’établir des relations paisibles entre ses propres tribus et
nations. Cependant, elle fait maintenant face à un plus grand ensemble de problèmes et de défis.
Nous les envisageons comme des occasions de développement, car le défi d’émerger dans la GC
contient en lui-même le pouvoir de vous unir et de poser les fondations d’une unité authentique,
résistante et efficace.
Par conséquent, nous venons non pas pour critiquer vos institutions religieuses ou vos impulsions
et valeurs les plus fondamentales, mais pour illustrer comment elles sont actuellement utilisées contre
vous par ces races étrangères qui s’ingèrent dans votre monde. Et, si cela est possible, nous
souhaitons également encourager le bon emploi de vos talents et de vos réalisations en vue de
préserver votre monde, votre liberté et votre intégrité en tant que race dans le contexte de la plus
Grande Communauté.
Les visiteurs sont fondamentalement pratiques dans leur approche. C’est une force et une
faiblesse chez eux. Nos observations, ici et ailleurs, nous ont permis de conclure qu’il leur est difficile
de dévier de leurs plans. Ils ne sont pas bien adaptés au changement ; ils ne peuvent pas non plus
traiter très efficacement avec la complexité. Par conséquent, ils exécutent leur plan de manière
presque insouciante, car ils sentent qu’ils ont raison et qu’ils ont l’avantage. Ils ne croient pas que
l’humanité leur opposera de la résistance – en tout cas pas une résistance qui les affectera
grandement. Et ils sentent que leurs secrets et leur plan sont bien camouflés et qu’ils se situent audelà
de la compréhension humaine.
Vu sous cet angle, le fait de vous présenter ce matériel fait de nous leurs ennemis, au moins de
leur point de vue. Du nôtre cependant, nous essayons simplement de contrecarrer leur influence, de
vous offrir la compréhension dont vous avez besoin et de vous présenter la perspective sur laquelle
vous devez vous baser pour conserver votre liberté en tant que race et négocier avec les réalités de la
plus Grande Communauté.
Étant donné la nature pratique de leur approche, ils souhaitent accomplir leurs buts le plus
efficacement possible. Ils souhaitent unir l’humanité en autant que cela serve leurs objectifs et leurs
activités dans le monde. Pour eux, unir les êtres humains est un souci d’ordre pratique. Ils n’accordent
pas de valeur à la diversité culturelle ; ils ne lui en accordent certainement pas dans leurs propres
cultures. Par conséquent, ils essaieront si possible de l’extirper ou de la minimiser partout où ils
exerceront leur influence.
Dans notre message précédent, nous avons parlé de l’influence des visiteurs sur les nouvelles
formes de spiritualité – sur les nouvelles idées et les nouvelles expressions de divinité humaine et de
nature humaine véhiculées dans votre monde en ce moment. Maintenant, nous aimerions nous
concentrer sur les valeurs traditionnelles et les institutions que vos visiteurs cherchent à influencer et
qu’ils influencent aujourd’hui.
Étant donné qu’ils recherchent l’uniformité et la conformité, les visiteurs compteront sur les
institutions et les valeurs qu’ils considèrent les plus stables et les plus pratiques à utiliser. Ils ne
s’intéressent pas à vos idées, et ils ne s’intéressent pas à vos valeurs, excepté dans la mesure où ces
choses peuvent faire progresser leur plan. Ne croyez pas qu’ils soient attirés par votre spiritualité vu
qu’une telle expression leur manque. Ce serait une grosse erreur et elle pourrait être fatale. Ne
pensez pas qu’ils se sont amourachés de votre vie et de ces choses que vous trouvez intrigantes.
Vous ne pourrez les influencer que dans des cas très rares. Toute curiosité naturelle a disparu chez
eux. En fait, il leur reste très peu de ce que vous appelleriez « l’Esprit », ou que nous appellerions
la Voie de la perception. Ils sont contrôlés et ils contrôlent, et ils
suivent des modèles de penser et de comportement qui sont fermement établis et strictement
renforcés. Ils peuvent paraître s’identifier avec vos idées, mais c’est seulement pour gagner votre
allégeance.
Ils chercheront à utiliser les valeurs et les croyances fondamentales véhiculées dans les institutions
religieuses traditionnelles de chez vous pour s’assurer de votre allégeance dans les temps à venir.
Laissez-nous vous donner des exemples, nés de nos propres observations ainsi que de la
perspicacité que les Invisibles nous ont communiquée avec le temps.
Beaucoup de gens chez vous ont adopté la foi chrétienne. Nous pensons que c’est admirable,
quoique ce ne soit certainement pas la seule approche aux questions fondamentales de l’identité
spirituelle et du but de la vie. Les visiteurs utiliseront l’idée fondamentale d’allégeance à un chef
unique pour générer l’allégeance à leur cause. Dans le contexte de cette religion, l’identification avec
Jésus-Christ sera grandement utilisée. L’espoir de le voir revenir et sa promesse de le faire offrent à
vos visiteurs une parfaite occasion, en particulier à ce tournant décisif du millénaire.
Le véritable Jésus ne reviendra pas chez vous selon ce que nous en savons, car il travaille de
concert avec les Invisibles et il ne sert pas uniquement l’humanité mais d’autres races également.
Celui qui viendra, en se réclamant de son nom, viendra de la GC. Il est né et a été formé dans ce but
par les collectifs présents chez vous en ce moment. Il paraîtra humain et il aura des facultés
surprenantes, comparé à ce que vous pouvez accomplir à l’heure actuelle. Il semblera complètement
altruiste. Il sera capable de poser des gestes qui feront naître ou la peur ou une grande vénération. Il
sera capable de projeter des images d’anges, de démons ou tout ce que ses supérieurs désirent vous
montrer. Il paraîtra avoir des pouvoirs spirituels. Pourtant, il sera issu d’un collectif de la GC. Et il fera
naître l’allégeance ; on le suivra. Pour finir, il poussera ceux qui ne peuvent pas le suivre à l’aliénation
ou à leur destruction.
Les visiteurs ne se soucient pas du nombre de gens annihilés en autant qu’ils reçoivent
l’allégeance de la majorité. Par conséquent, ils se concentreront sur ces idées fondamentales qui leur
permettront d’exercer leur autorité et d’influencer.
Vos visiteurs vous préparent donc un « Retour du Christ ». Nous en trouvons déjà l’évidence dans
votre monde. Les gens ne se rendent pas compte de la présence des visiteurs ou de la nature de la
réalité dans la GC ; ils accepteront donc naturellement la manifestation de leurs croyances antérieures
sans discuter, sentant que le temps est venu pour le grand retour de leur Sauveur et Maître. Mais
celui qui viendra ne sera pas envoyé par l’Esprit Saint, il ne représentera pas la Connaissance ou les
Invisibles, et il ne représentera pas le Créateur ou la volonté du Créateur. Nous avons perçu que ce
plan est en cours d’exécution chez vous. Nous avons aussi vu des plans semblables exécutés
ailleurs, dans d’autres mondes.
Pour ce qui est des autres traditions religieuses auxquelles vos gens adhèrent, les visiteurs
encourageront l’uniformité – ce que vous pourriez considérer un genre de religion fondamentale basée
sur le passé, basée sur la fidélité à l’autorité et basée sur la conformité à l’institution. Cela sert leurs
objectifs. Ils ne s’intéressent pas à l’idéologie et aux valeurs de vos traditions religieuses, seulement à
leur utilité. Plus les gens peuvent penser pareil, agir pareil et répondre de manière prévisible, plus ils
sont utiles aux collectifs. Cette conformité est déjà encouragée dans beaucoup de traditions
différentes, mais là tout de même, l’intention diffère : ce n’est pas pour rendre tous les gens pareils
mais pour qu’ils restent simples en eux-mêmes.
Dans une partie du monde, une idéologie religieuse particulière prédominera ; dans une autre
partie, une autre idéologie religieuse différente prédominera. Cela leur est absolument utile. De plus,
cela ne les inquiète pas qu’il y ait plus d’une religion, tant et aussi longtemps qu’il y a ordre, conformité
et allégeance. Comme ils ne peuvent vous présenter de religion de leur cru à laquelle vous pourriez
vous identifier et que vous pourriez suivre, ils utiliseront donc la vôtre pour véhiculer leurs propres
valeurs. Car seule l’allégeance totale à leur cause et aux collectifs a de la valeur à leurs yeux et ils
voudront votre allégeance totale pour participer avec eux, selon leurs prescriptions. Ils vous
assureront que cela créera la paix et la rédemption dans le monde et ils considèrent que le retour
d’images ou de personnages religieux est très utile dans la situation actuelle.
Nous ne proposons pas l’idée que les religions fondamentales sont gouvernées par des forces
extraterrestres, car nous comprenons qu’elles existent depuis longtemps chez vous. Ce que nous
disons ici, c’est que les impulsions et les mécanismes qui ont permis que de telles religions
s’enracinent seront cultivés par les visiteurs et utilisés à leurs propres fins. Par conséquent, tous ceux
qui sont de vrais croyants en leurs traditions devront être très prudents et savoir discerner ces
influences et les contrecarrer si possible. Ici, ce n’est pas le citoyen moyen que les visiteurs cherchent
à convaincre; c’est le leadership.
Les visiteurs croient fermement que s’ils n’interviennent pas à temps, l’humanité se détruira ellemême
et qu’elle détruira la Terre. Cela n’est pas un fait ; c’est seulement une supposition. Bien que
l’humanité risque de s’autodétruire, ce n’est pas nécessairement sa destinée. Mais les collectifs
croient que ça l’est ; ils doivent donc agir avec hâte et procéder avec élan à la mise en place de leurs
programmes de persuasion. Ceux qu’ils réussissent à convaincre seront considérés utiles ; ceux qui
leur résistent seront mis de côté et aliénés. Si les visiteurs devaient devenir assez forts pour prendre
le contrôle total du monde, ceux qui ne peuvent pas se conformer seront simplement éliminés. Par
contre, les visiteurs ne feront pas eux-mêmes ce travail. Ce sont ceux qui sont tombés complètement
sous leur persuasion qui le feront.
D’accord, c’est un scénario terrible, mais il ne doit y avoir aucune confusion si vous devez
comprendre et intégrer ce que nous vous exprimons dans nos messages. Ce n’est pas l’annihilation
de l’humanité que les visiteurs cherchent à accomplir mais son assimilation. Ils se croiseront avec
vous dans ce but. Ils essaieront de rediriger vos impulsions religieuses et vos institutions dans ce but.
Ils s’établiront chez vous dans la clandestinité dans ce but. Ils influenceront des gouvernements et des
chefs de gouvernement dans ce but. Ils influenceront des pouvoirs militaires dans ce but. Les visiteurs
sont confiants qu’ils peuvent réussir, car à ce point-ci, l’humanité ne leur a pas encore manifesté une
résistance suffisante pour contrecarrer leurs mesures ou déranger leurs plans.
Vous devez donc étudier la Voie de la connaissance de la plus Grande Communauté si vous
voulez arriver à renverser la vapeur. Toute race libre dans l’univers doit apprendre la Voie de la
connaissance ; cependant, cet enseignement peut être adapté aux cultures propres à chaque race. La
connaissance est la source de la liberté individuelle. Elle est ce qui permet aux individus et aux
sociétés de jouir d’une véritable intégrité et de posséder la sagesse nécessaire pour faire face aux
influences qui entravent cette connaissance, chez eux et dans la GC. Par conséquent, il est
nécessaire d’apprendre de nouvelles méthodes, car vous vous embarquez dans une nouvelle
situation, avec de nouvelles forces et de nouvelles influences. En effet, cela n’est pas une quelconque
possibilité appartenant à un futur lointain mais c’est un défi immédiat. La vie dans l’univers n’attend
pas votre bon vouloir. Les événements se produiront, que vous y soyez préparés ou non. Des
étrangers vous visitent actuellement, sans votre accord et sans votre autorisation. Et vos droits
fondamentaux sont violés à un bien plus grand degré que vous ne le réalisez présentement.
Considérant ces faits, on nous a envoyés non seulement pour présenter notre perspective et offrir
notre encouragement mais aussi pour lancer un appel, pour sonner l’alarme, pour inspirer un éveil et
un engagement. Nous avons dit auparavant que nous ne pouvions pas sauver votre race par
intervention militaire. Ce n’est pas notre rôle. Et même si nous essayions de le faire et que nous
rassemblions la force nécessaire pour accomplir un tel exploit, votre monde serait détruit. Nous
pouvons seulement vous conseiller.
Vous verrez dans le futur une férocité de croyance religieuse exprimée de manières violentes,
organisée contre des gens qui sont en désaccord, contre des nations moins fortes et utilisée comme
arme d’attaque et de destruction. Les visiteurs n’aimeraient rien de mieux que de voir vos institutions
religieuses gouverner les nations. Vous devez résister à cela. Les visiteurs n’aimeraient rien de mieux
que de voir les mêmes valeurs religieuses partagées par toute la société, car cela ajoute à leur force
de frappe et leur facilite la tâche. Une pareille influence réduit fondamentalement les êtres sous sa
coupe à l’assentiment et à la soumission dans toutes ses manifestations – soumission de leur volonté,
soumission de leur objectif, soumission de leur vie et de leurs talents. Pourtant, tout cela sera
proclamé comme étant un grand exploit que l’humanité aura accompli, un grand avancement social,
une nouvelle unification pour la race humaine, un nouvel espoir pour la paix et la sérénité, un triomphe
de l’esprit humain sur les instincts humains.
Par conséquent, nous venons avec nos recommandations et nous vous encourageons à vous
abstenir de prendre des décisions imprudentes et de donner votre vie à des choses que vous ne
comprenez pas, et de ne pas abandonner votre sens du discernement et de la retenue en échange de
récompense promise. Et nous devons vous encourager à ne pas trahir la connaissance que vous
portez en vous, l’intelligence spirituelle avec laquelle vous êtes nés et qui maintenant devient votre
seule et plus grande assurance.
Peut-être qu’en entendant cela, vous aurez l’impression que l’univers est une place dépourvue de
grâce. Peut-être deviendrez-vous cyniques et craintifs, en pensant que l’avarice est universelle. Mais
ce n’est pas le cas. Vous avez maintenant besoin de devenir forts, plus forts que vous ne l’êtes, plus
forts que vous ne l’avez été. N’acceptez pas de communiquer avec les étrangers qui interviennent
chez vous jusqu’à ce que vous ayez cette force. N’ouvrez pas vos esprits et vos coeurs aux visiteurs
d’au-delà de ce monde, car ils viennent ici servir leurs propres intérêts. Ne pensez pas qu’ils
accompliront vos prophéties religieuses ou vos plus grands idéaux ; c’est un leurre.
Il y a de grandes forces spirituelles dans la plus Grande Communauté – des individus et même des
nations qui ont accompli de très hauts états de réalisation, bien au-delà de ce que l’humanité a
démontré jusqu’à maintenant. Mais ils ne viennent pas saisir le contrôle d’autres mondes. Ils ne
représentent pas de forces politiques et économiques dans l’univers. Ils ne sont pas impliqués dans le
commerce, au-delà de la satisfaction de leurs propres besoins fondamentaux. Ils voyagent rarement,
sauf dans des situations d’urgence.
Des émissaires viennent pour aider ceux qui émergent dans la plus Grande Communauté, des
émissaires tels que nous-mêmes. Et il y a également des émissaires spirituels – le pouvoir des
Invisibles, et ils peuvent parler à ceux qui sont prêts à recevoir, qui ont bon coeur et qui sont
prometteurs. C’est comme ça que Dieu travaille dans l’univers.
Vous entrez dans un nouvel environnement difficile. Votre monde représente une richesse pour
d’autres races. Vous aurez besoin de le protéger. Vous aurez besoin de conserver vos ressources
afin que vous n’ayez pas à commercer ou que vous ne dépendiez pas du commerce avec les autres
nations pour les nécessités fondamentales de votre vie. Si vous ne conservez pas vos ressources,
vous devrez abandonner une grande part de votre liberté et de votre indépendance.
Votre spiritualité doit être saine. Elle doit être basée sur une expérience vraie, car les valeurs et les
croyances, les rituels et les traditions peuvent être utilisés, et sont utilisés, par vos visiteurs pour
réaliser leur propre dessein.
Ici, vous pouvez commencer à percevoir que vos visiteurs sont très vulnérables dans certains
domaines. Approfondissons ensemble ces aspects. Au plan individuel, ils ont très peu de volonté
personnelle et ils ont de la difficulté à composer avec les complexités. Ils ne comprennent pas votre
nature spirituelle ni les impulsions qui naissent de l’intérieur de vous-mêmes. Plus vous êtes
connectés à votre voix intérieure, plus vous devenez une énigme, plus vous êtes difficiles à contrôler
et moins vous leur êtes utiles, à eux et à leur programme d’intégration. Plus vous êtes
personnellement instruits de la connaissance, plus vous constituez un grand défi à leurs yeux. Plus il y
a d’individus qui deviennent forts au plan spirituel, plus il est difficile pour les visiteurs de les isoler.
Les visiteurs n’ont pas de force physique. Leur pouvoir se situe au niveau de l’environnement
mental et dans l’usage de leurs technologies. Ils sont peu nombreux, comparés à vous. Ils comptent
entièrement sur votre consentement, et ils sont trop confiants qu’ils peuvent réussir. Selon leur
expérience, l’humanité n’a présenté jusqu’à maintenant aucune résistance qui vaille. Tout de même,
plus vous êtes forts intérieurement, plus vous formez une force qui s’oppose à l’intervention et à la
manipulation, et plus vous devenez une force qui sert la liberté et l’intégrité de votre race.
Votre réponse à nos messages est très importante même si peu de gens les liront. Peut-être est-ce
facile de refuser de croire à notre présence et à notre réalité et de réagir négativement à nos
déclarations ? Cependant nous parlons conformément à la connaissance universelle. Par conséquent,
ce que nous disons peut résonner à l’intérieur de vous et vous pouvez en mesurer l’exactitude, si vous
avez encore la liberté de penser.
Nous comprenons que nous défions beaucoup de croyances et de conventions dans notre
présentation. Même notre présence ici paraîtra inexplicable et bien des gens en repousseront l’idée.
Pourtant, nos paroles et notre message peuvent résonner à l’intérieur de vous puisque nous nous
exprimons à partir de notre connexion intérieure avec l’intelligence suprême. Le pouvoir de la vérité
est le plus grand pouvoir de l’univers. La vérité a le pouvoir d’illuminer. Elle a le pouvoir d’éclairer. Et
elle a le pouvoir de prêter force et confiance à ceux qui en ont besoin.
On nous a dit que la conscience humaine possède une grande valeur mais que cette dernière est
rarement mise en pratique chez vous. C’est de cela que nous parlons quand nous mentionnons la
Voie de la connaissance. Elle est fondamentale à toutes vos vraies impulsions spirituelles. Vos
religions la contiennent déjà. Ce n’est rien de neuf. Mais sa valeur doit être reconnue ou nos efforts et
les efforts des Invisibles pour préparer l’humanité à son entrée dans la GC resteront vains. Trop peu
de gens y répondront et la vérité sera un fardeau pour ces derniers, car ils ne seront pas capables de
la partager efficacement.
Par conséquent, nous ne venons pas pour critiquer vos institutions religieuses ou vos conventions,
mais seulement pour illustrer comment elles peuvent être utilisées contre vous. Nous ne sommes pas
ici pour les remplacer ou les nier, mais pour montrer comment la vraie intégrité doit envahir ces
institutions et ces conventions si elles doivent vraiment vous servir.
Dans la GC, la spiritualité est contenue dans ce que nous appelons la « Connaissance », mot qui
signifie « l’intelligence de l’Esprit et le mouvement de l’Esprit à l’intérieur de chacun ». Elle vous
permet de savoir plutôt que de simplement croire. Elle vous immunise contre la persuasion et la
manipulation, car la connaissance ne peut être manipulée par aucun pouvoir du monde ni aucune
force. Elle injecte de la vie à vos religions et elle vous redonne de l’espoir face à votre destin.
Nous nous en tenons à ces principes car ils sont fondamentaux. Ils sont cependant absents chez
les collectifs. Vous seriez en mesure de constater cela par vous-mêmes s’il vous arrivait de rencontrer
des membres de collectifs, ou même de vous tenir en leur présence, à condition que vous soyez en
mesure de maintenir votre propre intégrité mentale.
On nous a dit que bien des individus chez vous désirent céder les rênes de leur vie et se soumettre
à un plus grand pouvoir de vie. Ils ne sont pas les seuls dans l’univers à avoir une telle attitude mais
dans la GC, cela mène à l’esclavage. Votre histoire nous rapporte qu’une telle approche vous a
également souvent menés à l’esclavage et c’était avant même que les visiteurs ne viennent ici en
grand nombre. Dans la communauté plus vaste, vous êtes encore plus vulnérables ; vous devez donc
être plus circonspects, plus prudents et plus indépendants. Ici, la témérité est très coûteuse et elle
s’accompagne d’une grande calamité.
Si vous pouvez vous syntoniser avec votre intelligence spirituelle innée et en faire usage, vous
serez capables de percevoir ces choses par vous-mêmes. Alors, vous serez en mesure de confirmer
l’exactitude de nos messages plutôt que d’y croire seulement ou pire, de les dénier. Le Créateur rend
cela possible, car Il désire (c’est là Sa volonté) que l’humanité se prépare à son avenir. C’est pourquoi
nous sommes venus, que nous observons et que l’occasion de rapporter ce que nous voyons nous
est maintenant offerte.
Les traditions religieuses que vous honorez parlent en bien de vous dans leurs enseignements
essentiels. Nous avons eu l’occasion d’apprendre ce qu’elles véhiculaient par l’entremise des
Invisibles. Mais elles présentent aussi une faiblesse potentielle. Si l’humanité était plus vigilante et
qu’elle comprenait les réalités de la vie dans la GC et la signification d’une visite prématurée, elle ne
courrait pas de si grands risques comme c’est le cas aujourd’hui. Vous espérez et vous vous attendez
à ce que ces visites vous apportent de belles récompenses et une grande satisfaction. Mais vous
n’avez pas été capables de vous instruire sur la réalité de la GC ou des puissantes forces qui
s’installent chez vous en ce moment. Votre manque de compréhension et votre confiance prématurée
en vos visiteurs ne vous servent pas.
C’est pour cette raison que les Sages qui vivent un peu partout dans l’univers restent cachés. Ils ne
cherchent pas à commercer. Ils ne cherchent pas à faire partie d’associations ou de coopératives
d’échanges. Ils ne cherchent pas à établir des relations diplomatiques avec de nombreux mondes.
Leur réseau d’allégeance est plus mystérieux, de nature plus spirituelle. Ils comprennent les risques et
les difficultés d’exposition aux réalités de la vie dans l’univers physique. Ils maintiennent leur
isolement, et ils restent vigilants à leurs frontières. Ils utilisent des moyens qui sont de nature moins
physique pour étendre leur sagesse.
Peut-être pouvez-vous voir cette attitude s’exprimer chez les êtres les plus sages et les plus doués
de votre planète ? Ils ne cherchent pas à tirer des bénéfices personnels au travers d’avenues
commerciales et ils ne s’adonnent pas à la conquête et à la manipulation. Votre propre monde vous
informe tellement bien, ainsi que votre propre histoire ; cette dernière illustre sur une plus petite
échelle tout ce que nous vous avons présenté dans ces messages.
Il est donc de notre intention non seulement de vous prévenir de la gravité de votre situation mais
également de vous fournir, si nous le pouvons, une perception plus profonde et une compréhension
plus grande de la vie, car vous en aurez besoin. Et nous sommes confiants que suffisamment de gens
pourront entendre ces messages et s’ouvrir à la magnificence de la connaissance. Nous espérons
que certains pourront reconnaître que nos messages ne sont pas offerts pour évoquer la peur et
déclencher la panique mais pour faire naître la responsabilité et l’engagement à la conservation de la
liberté et de la bonté sur Terre.
Permettez-nous maintenant de vous peindre le tableau des conséquences que vous auriez devant
vous, advenant le cas où l’humanité faillirait à s’opposer à l’Intervention. Nous en avons été témoins
ailleurs, car chacun de nous a frôlé l’échec sur sa propre planète. Advenant qu’elle tombe aux mains
d’un collectif, la Terre sera vidée de ses ressources, ses citoyens seront rassemblés comme des
troupeaux et mis au travail, et ses rebelles et ses hérétiques seront aliénés ou éliminés. La Terre sera
préservée pour son agriculture et ses intéressantes ressources naturelles. Les sociétés humaines
existeront, mais seulement subordonnées à des pouvoirs siégeant en dehors de votre sphère. Et si la
Terre en venait à ne plus rien avoir à offrir, si ses ressources venaient à s’épuiser complètement, alors
vous seriez abandonnés à votre sort, à la dérive. La vie qui vous supporte sur Terre vous aura été
dérobée ; les moyens mêmes de survie vous auront été volés. Cela s’est passé auparavant en
beaucoup d’autres endroits.
Dans le cas de votre planète, les collectifs peuvent choisir de la conserver pour en faire un usage
progressif, en tant que poste stratégique et entrepôt biologique. Mais la population humaine souffrirait
terriblement sous un tel règne oppressif. Elle serait réduite. Sa gestion serait confiée aux hybrides qui
ont été génétiquement créés pour mener la race humaine vers un nouvel ordre. La liberté humaine
telle que vous la connaissez n’existerait plus, et vous souffririez sous le poids d’un règne étranger, un
règne qui serait sévère et exigeant.
Il y a beaucoup de collectifs dans la plus Grande Communauté, des grands et des petits.
Quelques-uns ont plus d’éthique dans leurs tactiques; beaucoup n’en ont pas. Dans la mesure où ils
rivalisent entre eux pour mettre la main sur des occasions, tel que le contrôle de votre monde, ils
peuvent s’adonner à de dangereuses activités. Nous devons illustrer cette assertion afin que ce que
nous disons ne laisse aucun doute. Les choix que vous avez devant vous sont très limités, mais très
fondamentaux.
Par conséquent, comprenez qu’aux yeux de vos visiteurs, vous appartenez tous à des tribus qui
ont besoin d’être dirigées et contrôlées pour servir leurs intérêts. Pour ce faire, vos religions et une
certaine partie de votre réalité sociale seront conservées. Mais vous perdrez beaucoup… avant même
que vous ne vous rendiez compte de ce qu’on vous a pris. Par conséquent, nous pouvons seulement
préconiser la vigilance, la responsabilité et un engagement à apprendre – apprendre qu’il y a de la vie
dans la GC, apprendre comment conserver votre propre culture et votre propre réalité dans un plus
grand environnement, apprendre comment reconnaître ceux qui sont ici pour vous servir et les
distinguer de ceux qui ne le sont pas. Si un discernement mieux aiguisé est très important pour
résoudre vos propres difficultés, il devient absolument fondamental lorsqu’il s’agit d’assurer votre
survie et votre bien-être dans la plus Grande Communauté.
Par conséquent, nous vous encourageons à prendre les choses au sérieux. Nous en avons
davantage à vous révéler.
LE CINQUIÈME EXPOSÉ
Le seuil:une nouvelle promesse pour l’humanité
Si vous devez vous préparer à la présence étrangère qui foule déjà votre sol, il vous faut en
apprendre davantage sur la vie au-delà de votre sphère, une vie qui va vous envelopper dans un
proche avenir, une vie dont vous ferez partie.
Le destin de l’humanité a toujours été d’émerger dans une plus Grande Communauté de vie
intelligente. Cela est inévitable et se produit pour toute planète où la vie intelligente s’est développée,
après avoir été ensemencée. Vous en seriez éventuellement venus à vous rendre compte que vous
habitiez une région peuplée de la galaxie. Et finalement, vous auriez découverts que vous n’étiez pas
seuls chez vous, qu’on vous visitait et qu’il vous fallait apprendre à faire face à d’autres races
divergentes, d’autres forces, croyances et attitudes qui prévalent en ce moment dans la GC dans
laquelle vous habitez.
Votre destin vous mène vers votre émergence dans la GC. Votre période d’isolement est
maintenant révolue. Votre monde fut visité bien des fois dans le passé sans que cela ne brise votre
isolement mais maintenant, cet état de chose tire à sa fin. Il est nécessaire de vous ouvrir les yeux et
de réaliser que vous n’êtes plus les seuls dans l’univers ou même sur votre propre planète. Cette
réalité est présentée plus en détails dans l’enseignement qui vous est offert aujourd’hui sur la
spiritualité qu’on retrouve au sein de la GC. Notre rôle ici est de décrire la vie telle qu’elle existe dans
l’univers qui vous entoure afin que vous puissiez avoir une compréhension plus profonde du vaste
panorama dans lequel vous émergez. Cela est nécessaire afin que vous soyez en mesure
d’approcher cette nouvelle réalité avec une objectivité, une compréhension et une sagesse plus
grandes. Vous avez vécu dans un isolement relatif depuis si longtemps qu’il est naturel pour vous de
considérer que le reste de l’univers fonctionne d’après les idées, les principes et la science que vous
tenez sacrés et sur lesquels vous basez vos activités et vos perceptions du monde.
La Grande Communauté est vaste. Ses régions les plus éloignées n’ont jamais été explorées. Elle
est plus étendue que ce que n’importe quelle race peut en comprendre. Dans cette création
magnifique, la vie intelligente existe à tous les niveaux d’évolution et elle se revêt d’innombrables
expressions. Votre planète se situe dans une partie assez bien peuplée de cet univers. Il y a bien des
régions qui n’ont jamais été explorées et d’autres où des races vivent en secret. On y trouve de tout
en terme de manifestations de vie. Et quoique la vie telle que nous l’avons décrite paraît difficile et
provocatrice, le Créateur travaille partout, ramenant vers Lui au moyen de la connexion individuelle
intérieure les éléments de Sa création qui sont séparés.
Dans la plus Grande Communauté, il n’existe aucune religion, idéologie ou forme de gouvernement
qui puisse s’adapter à toutes les races et tous les peuples. Par conséquent, quand nous parlons de
religion, nous parlons de la spiritualité de la connaissance, ce pouvoir et cette présence qui réside à
l’intérieur de toute vie intelligente – à l’intérieur de vous, à l’intérieur de vos visiteurs et à l’intérieur
d’autres races que vous rencontrerez dans le futur.
Ainsi, la spiritualité universelle devient un grand point focal. Elle réunit les points de vue divergents
et les idées qui prévalent actuellement chez vous et elle procure une fondation commune à vos
réalités spirituelles individuelles. Toutefois, l’étude d’une telle spiritualité n’est pas seulement édifiante,
elle est essentielle à la survie et à l’avancement dans la GC. Un nombre suffisamment élevé de gens
sur votre planète doivent donc développer la capacité d’établir et de préserver votre liberté et votre
indépendance au sein de la GC, si vous voulez que cette réalité prenne forme. La connaissance est la
seule partie de vous qui ne puisse être manipulée ou influencée. C’est la source de toute
compréhension véritable et de toute action empreinte de sagesse. Son apprentissage devient une
nécessité dans l’environnement galactique si la liberté vous est chère et si vous souhaitez tracer votre
propre destin, plutôt que de vous retrouver intégrés dans un collectif ou une autre société.
Ainsi, si nous vous informons d’une situation grave qui sévit actuellement chez vous, nous vous
apportons par la même occasion un grand cadeau et une grande promesse. Le Créateur ne vous
laisserait pas sans préparation à votre émergence dans la GC, ce qui représente le plus grand de tous
les seuils que vous aurez à traverser en tant que race. Cette bénédiction nous a été offerte
également. Ce cadeau est en notre possession depuis des siècles de votre temps. L’apprentissage de
cet enseignement était non seulement un choix mais une nécessité.
En effet, c’est la connaissance – sa réalité, son pouvoir – qui nous permet de vous parler en tant
qu’Alliés et de vous fournir l’information présentée dans ces exposés. Si nous n’avions pas découvert
cette grande révélation, nous serions demeurés isolés chez nous, incapables de comprendre les plus
grandes forces de l’univers qui allaient façonner notre futur et notre destin. Car le cadeau qui vous est
offert aujourd’hui nous a été offert ainsi qu’à bien d’autres races qui démontraient du potentiel. Ce
cadeau est particulièrement important pour les races émergeantes comme la vôtre qui démontrent un
tel potentiel et qui pourtant sont si vulnérables dans la plus Grande Communauté.
Par conséquent, s’il ne peut y avoir une religion ou idéologie spécifique qui prévale dans l’univers, il
y a par contre un principe universel, une compréhension et une réalité spirituelle qui sont disponibles
pour tous. C’est tellement complet que nous pouvons nous entendre avec des êtres qui sont très
différents de nous. Cet enseignement parle à la diversité de la vie dans toutes ses manifestations.
Vous, les Terriens, avez maintenant l’occasion d’apprendre l’existence d’une telle grande réalité, et de
faire pour vous-mêmes l’expérience de son pouvoir et de sa grâce. En effet, c’est le cadeau que nous
souhaitons finalement consolider, car il protégera votre liberté et votre autodétermination et il ouvrira
la porte à une promesse encore plus grande dans tout l’univers.
Cependant, vous avez de l’opposition au départ et un grand défi à surmonter. Cela exige que vous
vous ouvriez à une spiritualité plus profonde et à une plus grande conscience. Si vous acceptez ce
défi, vous en bénéficierez vous-mêmes d’abord, mais une race entière également : la vôtre.
L’enseignement de la spiritualité qui a cours dans la GC est actuellement offert sur Terre. Il ne l’a
jamais été auparavant. Il est offert par l’entremise d’une personne qui fait office d’intermédiaire et
d’orateur pour cette tradition. Il vous parvient à cette époque critique, alors que vous devez tous vous
ouvrir au fait que vous vivez au sein d’un univers habité et qu’il existe des forces plus grandes qui
façonnent le monde aujourd’hui. Seul un enseignement et une compréhension venant d’au-delà de
votre sphère peuvent vous donner cet avantage et cette préparation.
Vous n’êtes pas seuls à assumer un tel défi en ce moment, car il y en a d’autres dans l’univers qui
font de même et ils sont au même stade de développement que vous. Vous êtes une race parmi tant
d’autres à émerger dans la GC à cette époque-ci. Chacune est prometteuse et pourtant, chacune est
vulnérable aux difficultés, aux défis et aux influences qui existent dans ce plus grand environnement.
En effet, bien des races ont perdu leur liberté avant même de la posséder complètement, pour se
retrouver à faire partie de collectifs ou d’associations commerciales ou d’états clients possédant de
grands pouvoirs.
Nous ne souhaitons pas voir cela vous arriver, car ce serait une grande perte. C’est pourquoi nous
sommes ici. C’est pour cette raison que le Créateur focalise actuellement sur votre monde, lui
apportant une nouvelle compréhension. Il est temps pour l’humanité de mettre fin à ses conflits
incessants avec elle-même et de se préparer à la vie dans la plus Grande Communauté.
De nombreuses activités se déroulent au-delà du minuscule système solaire que vous habitez.
Dans cette espace, le commerce se fait le long de certaines avenues. Les mondes interagissent,
rivalisent, et quelquefois ils entrent en conflit. Tous ceux qui s’intéressent au commerce sont à la
recherche d’occasions. Ils cherchent non seulement des ressources mais également l’allégeance de
mondes tels que le vôtre. Quelques-uns font partie des plus grands collectifs. D’autres maintiennent
leurs propres alliances sur une beaucoup plus petite échelle. Les mondes qui ont réussi à émerger
dans la GC ont dû maintenir leur autonomie et leur indépendance à grand renfort de détermination.
Cela les libère de se retrouver exposés à d’autres forces qui viseraient seulement à les exploiter et à
les manipuler.
Votre indépendance et le développement de votre compréhension et d’un esprit d’union deviennent
donc absolument essentiels à votre bien-être futur. Et ce futur n’est pas loin, car déjà l’influence des
visiteurs se fait de plus en plus sentir sur votre planète. Bien des individus ont déjà acquiescé à
l’invitation des visiteurs et ils leur servent maintenant d’émissaires et d’intermédiaires. Plusieurs autres
servent simplement de ressources génétiques pour le programme d’hybridation. Comme nous l’avons
mentionné précédemment, cela s’est passé bien des fois et en beaucoup d’endroits. Si cela vous
semble incompréhensible, pour nous, ce n’est pas un mystère.
L’Intervention est un malheur mais c’est également une occasion vitale. Si vous êtes capables d’y
répondre, si vous êtes capables de vous y préparer, si vous êtes capables d’acquérir la connaissance
et la sagesse nécessaires, alors vous serez capables de repousser les forces qui perturbent votre
monde et de couler les bases d’une union plus forte de vos peuples et tribus. Nous encourageons
cela, bien sûr, car cela fortifie le lien de la connaissance partout où il existe.
La guerre se produit rarement sur une vaste échelle dans l’univers car il existe des éléments
contraignants. D’abord, la guerre dérange le commerce et le développement des ressources. En
conséquence, de grandes nations n’ont pas la permission d’agir imprudemment, car cela fait obstacle
ou compromet les objectifs d’autres partis, d’autres nations et d’autres intérêts. La guerre civile se
produit périodiquement au sein de sociétés, mais la guerre à grande échelle entre les sociétés et les
mondes est tout de même rare. C’est en partie pour cette raison que des méthodes pour influencer
l’environnement mental ont été mises au point, car plutôt que de se faire la guerre avec des armes
destructrices, les nations rivalisent et tentent de s’influencer mutuellement. Puisque personne ne veut
détruire les ressources et les occasions, de nombreuses sociétés cultivent ces plus grandes
compétences et capacités à des degrés variables de succès. Par conséquent, le besoin d’une
connexion intérieure solide devient encore plus marqué chez les individus qui sont mis en présence
de ces types d’influence.
L’humanité est mal préparée en ce sens. Pourtant, à cause de votre riche héritage spirituel et du
degré de liberté personnelle qui existe chez vous à l’heure actuelle, il est possible que vous puissiez
arriver à progresser dans cette plus grande compréhension et donc, à assurer votre liberté et à la
conserver.
Il y a d’autres éléments qui retiennent les habitants de la vaste communauté de se faire la guerre.
La plupart des sociétés qui s’adonnent au commerce appartiennent à de grandes associations qui ont
établi des lois et des codes de conduite pour leurs membres afin de restreindre les activités de ceux
qui chercheraient à utiliser la force pour gagner l’accès à d’autres mondes et à leurs ressources. Pour
qu’une guerre éclate sur une vaste échelle, il faudrait que plusieurs races participent au conflit, et cela
n’arrive pas souvent. Nous savons que les Terriens sont très guerriers de nature et qu’ils conçoivent
les conflits dans le reste de l’univers en terme de guerre, mais en réalité vous découvrirez que cela
n’est pas bien toléré et que d’autres avenues de persuasion sont employées au lieu de la force.
Donc, vos visiteurs n’arrivent pas chez vous bien armés. Ils ne viennent pas accompagnés de
grandes forces militaires, puisqu’ils utilisent d’autres moyens qui les ont servis bien souvent et de
d’autres manières. Ils sont experts dans la manipulation des pensées, des impulsions et des
sensations de ceux qu’ils rencontrent. L’humanité est très vulnérable à de telles persuasions, étant
donné la superstition, le conflit et la méfiance qui prévalent à un tel degré sur Terre en ce moment.
Par conséquent, vous devez établir une approche plus mûre de l’usage du pouvoir et de l’influence
pour comprendre vos visiteurs et comprendre les autres êtres que vous rencontrerez dans le futur.
C’est une partie vitale de votre éducation portant sur l’univers qui vous entoure. Une partie de cette
préparation sera donnée au chapitre de l’Enseignement de la spiritualité dans la plus Grande
Communauté, mais vous devez également l’apprendre par expérience directe.
Nous sommes conscients que bien des gens chez vous, en ce moment, ont une perception très
fantaisiste de la GC. Vous croyez que ceux qui sont avancés au plan technologique sont également
avancés au plan spirituel ; nous pouvons cependant vous assurer que ce n’est pas le cas. Vousmêmes,
vous n’avez pas progressé spirituellement à un très haut degré même si vous avez progressé
au plan technologique. Vous avez plus de pouvoir, mais avec le pouvoir vient le besoin d’une plus
grande retenue.
Ailleurs, il y a des êtres qui ont beaucoup plus de pouvoir que vous au plan technologique et même
au niveau de la pensée. Vous évoluerez pour composer avec eux, mais l’armement ne sera pas votre
point focal. Car la guerre à l’échelle interplanétaire est si destructrice que tout le monde y perd. Quel
butin peut-on retirer d’un tel conflit ? Quels avantages peuvent être assurés ? En effet, quand un tel
conflit se déroule, cela se passe dans le vaste espace même et rarement dans des environnements
planétaires. Les nations fourbes et celles qui sont destructrices et agressives sont vite repoussées, en
particulier si elles existent dans des régions bien peuplées où le commerce va bon train.
Par conséquent, il est nécessaire que vous compreniez la nature des conflits dans l’univers parce
que cela vous permettra de saisir les intentions de vos visiteurs et leurs besoins – pourquoi ils
fonctionnent de telle façon, pourquoi la liberté individuelle leur est inconnue et pourquoi ils comptent
sur leur collectifs. Cela leur donne la stabilité et le pouvoir, mais cela les rend également vulnérables à
ceux qui sont instruits de la connaissance.
La connaissance vous permet de penser de diverses façons, d’agir spontanément, de percevoir la
réalité au-delà de l’évidence et de faire l’expérience du futur et du passé. De telles capacités sont audelà
de la portée de ceux qui ne peuvent suivre que les réglementations et les ordres de leurs
cultures. Vous êtes loin derrière la technologie des visiteurs, mais vous avez l’assurance de pouvoir
développer des expertises sur la Voie de la connaissance, expertises dont vous aurez besoin et sur
lesquelles vous devrez apprendre à compter de plus en plus.
Nous ne serions pas les Alliés de l’Humanité si nous ne vous avions pas parlé de la vie dans la
GC. Nous avons été témoins de bien des choses. Nous avons fait l’expérience de bien des situations.
Nos mondes ont été vaincus et nous avons dû regagner notre liberté. Suite à nos erreurs et nos
expériences, nous connaissons la nature du conflit et le défi auquel vous faites face aujourd’hui. C’est
pourquoi cette mission est à la mesure de nos capacités de vous servir. Cependant, vous ne nous
rencontrerez pas, et nous ne viendrons pas rencontrer les chefs de vos nations. Ce n’est pas notre
but.
En effet, si vous avez besoin d’aussi peu d’intervention que possible, par contre, vous avez besoin
d’une grande assistance. Vous devez développer de nouvelles compétences et acquérir une nouvelle
compréhension. Même si c’était une société bienveillante qui débarquait chez vous, elle aurait une
telle influence et un tel impact que vous deviendriez dépendants d’elle et que cela vous empêcherait
d’établir votre propre force, votre propre pouvoir et votre propre indépendance. Vous seriez si
dépendants de la technologie et de la compréhension de ces êtres que ces derniers ne seraient pas
capables de vous laisser. Ainsi, leur arrivée sur Terre vous rendrait encore plus vulnérable à toute
Intervention future. Vous voudriez avoir leur technologie et voyager le long des routes de commerce
dans la GC, mais vous ne seriez pas préparés et vous ne seriez pas avisés.
C’est pourquoi vos futurs amis ne sont pas ici. C’est pourquoi ils ne viennent pas vous aider. Parce
que vous ne cultiveriez pas votre force s’ils le faisaient. Vous voudriez vous associer à eux, vous
voudriez créer des alliances avec eux, mais vous seriez si faibles que vous ne pourriez pas vous
protéger vous-mêmes. En essence, vous en arriveriez à faire partie de leur culture et ils ne veulent
pas cela.
Peut-être que beaucoup de gens ne seront pas capables de comprendre ce que nous disons ici,
mais avec le temps vous comprendrez, et vous percevrez la sagesse d’une telle attitude et sa
nécessité. En ce moment, vous êtes bien trop fragiles, trop distraits et aussi trop en conflit pour former
des alliances fortes, même avec ceux qui pourraient être vos futurs amis. L’humanité ne peut pas
encore s’exprimer d’une seule voix ; vous êtes donc susceptibles à l’intervention et aux manipulations
venant de l’au-delà.
À mesure que la réalité de l’univers qui vous entoure devient mieux connue sur Terre, et si notre
message peut rejoindre suffisamment de gens, il se formera un consensus croissant autour du fait
que les êtres humains font face à un plus grand problème. Cela pourrait créer une nouvelle base de
coopération et d’accord. Car quels avantages une nation peut-elle bien avoir sur une autre quand la
planète entière est menacée par l’Intervention ? Et qui serait à la recherche de son pouvoir individuel
dans un environnement occupé par des forces étrangères ? Ce sont tous les membres de votre
société qui doivent être libres pour que la liberté soit une réalité établie chez vous. Elle doit être
reconnue et connue. Elle ne peut rester le privilège de quelques-uns seulement, si c’est d’une force
véritable dont vous voulez vous prémunir.
Les Invisibles nous ont indiqué qu’il y a déjà des gens qui cherchent la domination mondiale parce
qu’ils croient qu’ils ont le support et les bénédictions des visiteurs extraterrestres. Ils ont l’assurance
des visiteurs qu’ils seront assistés dans leur quête depouvoir. Et pourtant, qu’est-ce qu’ils cèdent
sinon les clés de leur propre liberté et celle de toute la Terre ? Ils sont ignorants et imprudents. Ils ne
peuvent pas voir leur erreur.
Nous savons également que certains croient que les visiteurs représentent une renaissance
spirituelle et un nouvel espoir pour l’humanité ; mais comment ces Terriens peuvent-ils vraiment
comprendre ce qui se passe chez eux s’ils ne savent rien de la vie intelligente dans l’univers qui les
entoure ? C’est le mirage de leur espoir et de leur désir qu’ils projettent sur la situation et bien sûr, les
visiteurs sont fin prêts à accommoder de tels désirs, pour des raisons qui parlent d’elles-mêmes.
Ce que nous disons ici, c’est qu’il ne peut y avoir rien de moins qu’une véritable liberté en ce
monde, un vrai pouvoir, une vraie unité. Notre message est accessible à tous, et nous avons
confiance que vous le recevrez et que vous y réfléchirez sérieusement. Pourtant, nous n’avons aucun
contrôle sur votre réponse. Et les superstitions et les peurs peuvent faire en sorte que notre message
reste hors de la portée de bien des gens. Mais la promesse est toujours là. Pour vous offrir
davantage, nous aurions à conquérir votre monde et cela, nous ne voulons pas le faire. Par
conséquent, nous donnons tout ce que nous pouvons donner sans interférer dans vos affaires. Mais, il
y en a beaucoup qui veulent l’interférence. Ils veulent être secourus ou sauvés par quelqu’un d’autre.
Ils n’ont pas confiance aux possibilités qui s’offrent aux humains. Ils ne croient pas aux forces
inhérentes à l’humanité ni à ses capacités. Ils sacrifieront volontiers leur liberté. Ils croiront ce que les
visiteurs leur diront. Et ils serviront leurs nouveaux maîtres, en pensant que ces derniers leur
apportent la libération qu’ils recherchaient.
La liberté est une chose précieuse dans l’univers. N’oubliez jamais cela. Votre liberté, notre liberté.
Et qu’est-ce que la liberté sinon le pouvoir d’embrasser la connaissance, cette intelligence spirituelle à
laquelle le Créateur vous donne accès, de l’exprimer et d’y contribuer dans toutes ses
manifestations ?
Vos visiteurs n’ont pas cette liberté. Elle leur est inconnue. Ils regardent le chaos qui sévit chez
vous, et ils croient que l’ordre qu’ils imposeront vous rachètera et vous sauvera de votre propre
autodestruction. C’est tout ce qu’ils peuvent donner, car c’est tout ce qu’ils ont. Et ils vous utiliseront,
mais ils ne considèrent pas cela inapproprié, car ils sont eux-mêmes utilisés et ils ne connaissent
aucune alternative à cette manière de vivre. Leur programmation, leur conditionnement est si complet
qu’il est à peu près impossible de les rejoindre au niveau d’une spiritualité plus profonde. Vous n’avez
pas la force de le faire. Vous auriez besoin de tellement plus de force que celle que vous avez
aujourd’hui pour avoir une influence rédemptrice sur vos visiteurs. Et pourtant, leur conformité n’est
pas si exceptionnelle. C’est un trait bien commun chez les grand collectifs où l’uniformité et
l’acquiescement sont essentiels à un fonctionnement efficace, en particulier lorsqu’ils sillonnent de
vastes régions de l’espace.
Par conséquent, ne regardez pas la plus Grande Communauté au travers du filtre de la peur, mais
avec objectivité. Les conditions que nous décrivons existent déjà chez vous. Vous pouvez
comprendre ces choses. Vous connaissez la manipulation. Vous savez ce qu’est l’influence. Mais
vous ne les avez encore jamais rencontrées sur une échelle si grande, et vous n’avez jamais dû
rivaliser avec d’autres formes de vie intelligente non plus. En conséquence, vous n’avez pas les
compétences pour le faire.
Nous parlons de la connaissance parce que c’est là votre plus grande capacité. Peu importe la
technologie que vous pouvez développer avec le temps, elle est votre plus grande promesse. Vous
avez des siècles de retard sur les visiteurs au niveau du développement technologique, donc vous
devez compter sur la connaissance. C’est la plus grande force dans l’univers, et vos visiteurs ne
l’utilisent pas. C’est votre seul espoir. C’est pourquoi l’enseignement de la spiritualité dans la GC
comprend l’apprentissage de la Voie de la connaissance, les étapes qui y conduisent et
l’enseignement de la sagesse et de la perception. Sans cette préparation, vous n’auriez pas la
compétence ou la perspective voulue pour comprendre votre dilemme ou pour y répondre avec
efficacité. C’est trop grand. C’est trop nouveau. Et vous n’êtes pas adaptés à ces nouvelles
circonstances.
L’influence des visiteurs grandit avec chaque jour qui passe. Chaque personne qui peut entendre
ce message, le sentir et reconnaître sa validité, doit s’engager sur la Voie de la connaissance telle
qu’elle s’enseigne dans la GC. C’est un appel. C’est un cadeau. C’est un défi.
Évidemment, le besoin pourrait sembler moins grand dans des circonstances plus agréables. Mais
le besoin actuel est monumental, car il n’existe pas de garantie, il n’y a aucun endroit pour se cacher,
il n’y a aucune retraite dans le monde qui soit à l’abri de la présence étrangère à l’oeuvre chez vous.
C’est pourquoi il n’y a que deux choix qui s’offrent à vous : vous soumettre ou défendre votre liberté.
Chaque personne se retrouve devant cette importante décision. C’est le grand moment charnière.
Vous ne pouvez pas vivre en écervelés dans la vaste communauté. C’est un environnement trop
exigeant. Il requiert l’excellence, l’engagement. Votre monde est trop précieux. D’autres êtres
convoitent vos ressources. La position stratégique de la Terre est hautement prisée. Même si vous
aviez occupé une quelconque planète reculée, loin de toute route commerciale, loin de toutes
relations commerciales, vous auriez éventuellement été découverts par une autre race. Cette
éventualité est maintenant arrivée à vos portes. Et elle est bien installée.
Alors, prenez cela au sérieux. C’est le temps de montrer votre courage, et non votre ambivalence.
La gravité de la situation que vous avez devant vous confirme d’autant plus l’importance de votre vie
et de votre réponse et l’importance de la préparation que nous vous apportons. Ce n’est pas
seulement pour votre instruction et votre évolution, c’est également pour votre protection et votre
survie.
SIXIÈME EXPOSÉ
Questions et réponses
Étant donné le contenu de l’information que nous avons fournie jusqu’à maintenant, nous sentons qu’il
est important de répondre aux questions que notre réalité a sûrement dû soulever et celles qui se
rapportent à la signification des messages que nous sommes venus apporter.
Question:Vu le manque d’évidence sans réciproque relativement à cette intervention,pourquoi les gens devraient-ils croire ce que vous leur dite?
Premièrement, les preuves que des êtres venus d’ailleurs vous visitent existent et elles sont
nombreuses. On nous a dit que c’était le cas. Les Invisibles nous ont également dit que les gens ne
comprennent pas les données qui leur sont présentées et qu’ils les interprètent à leur façon, pour la
plupart selon leurs préférences, selon ce qui leur procure confort et réconfort. Nous sommes certains
qu’il y a suffisamment de preuves qui démontrent que l’Intervention se produit véritablement chez
vous, en ce moment, mais une personne doit prendre le temps de regarder et d’enquêter sur la
question. Le fait que vos gouvernements ou vos chefs religieux ne révèlent pas de telles choses ne
signifie pas qu’un événement pareil ne se produit pas chez vous.
Question:comment les gens peuvent savoir que vous existez vraiment?
Pour ce qui est de notre réalité, nous ne pouvons pas faire la preuve de notre présence physique ;
vous devez donc discerner la signification et l’importance de nos messages. Ce n’est pas juste une
question de croyance. Cela exige une plus grande reconnaissance, un savoir, une résonance. Selon
nous, nos messages reflètent la vérité mais cela ne veut pas dire qu’ils sont perçus comme tel. Nous
ne pouvons pas contrôler la réponse à notre message. Il y a des gens qui exigent plus de preuves que
celles qui peuvent leur être fournies. Pour les autres, de telles preuves ne seront pas nécessaires, car
ils sentiront une confirmation à l’intérieur d’eux-mêmes.
Entre-temps, nous demeurons peut-être une controverse. Pourtant, nous espérons et nous
sommes confiants que nos révélations provoqueront une réflexion sérieuse et que ceux qui sont
disposés à faire un effort et à se concentrer sur la question assembleront les preuves existantes déjà
substantielles et les comprendront. Selon nous, il n’existe en ce moment aucun problème plus grand,
aucun défi ni aucune occasion qui méritent autant de recevoir votre attention.
Vous avez devant vous une nouvelle réalité qu’il vous faut comprendre. Cela exige foi et
indépendance. Bien des gens rejetteront nos messages simplement parce qu’ils ne croient pas que
nous puissions possiblement exister. D’autres penseront peut-être que nous faisons partie d’une
manipulation quelconque visant la population. Nous ne pouvons pas contrôler ces réponses. Nous ne
pouvons que révéler ce que nous savons et vous dire que nous sommes là, même si cette présence
est très diffuse. Ce n’est pas notre présence ici qui est d’importance capitale, mais le message que
nous sommes venus vous apporter et la perspective plus grande et la compréhension plus profonde
que nous pouvons vous offrir. Votre éducation doit commencer quelque part. Toute éducation
commence avec le désir de savoir.
Nous espérons pouvoir gagner votre confiance au moins partiellement par le biais de nos exposés
afin de commencer à révéler ce que nous sommes venus offrir.
Question:qu’avez-vous à dire à ceux qui envisagent l’intervention comme une chose positive?
D’abord, nous comprenons que votre compréhension spirituelle, vos traditions et vos croyances
fondamentales tendent à vous laisser croire que toutes forces venues « d’en haut » seraient
bienveillantes ; ce sont là vos attentes. Le concept d’une vie ordinaire évoluant dans l’univers défie
ces suppositions fondamentales. De notre perspective et selon l’expérience vécue au sein de nos
propres cultures, nous comprenons de pareilles attentes. Il n’y a pas si longtemps, nous les
entretenions également. Mais nous avons dû les abandonner pour faire face aux visiteurs et aux
réalités de la plus Grande Communauté.
Vous vivez dans un grand univers physique. Il est plein de vie. Cette vie se manifeste
d’innombrables façons ; elle est également la représentation de l’évolution de l’intelligence et de la
conscience spirituelle à chaque niveau. Cela veut dire que vous rencontrerez l’expression de presque
toutes les possibilités dans le vaste univers.
Pour l’instant, vous êtes isolés et vous ne voyagez pas encore dans l’espace. Et même si vous
étiez capables de voyage interplanétaire, l’univers est vaste. Personne n’a pu visiter la galaxie d’un
bout à l’autre, peu importe la vitesse des vaisseaux. Par conséquent, l’univers physique reste énorme
et incompréhensible. Personne n’a maîtrisé ses lois. Personne n’a conquis ses territoires. Personne
ne peut clamer la suprématie complète ou le contrôle. La vie a cette façon de nous ramener à la
modestie et cela reste vrai même bien au-delà de vos frontières.
Vous devriez donc vous attendre à rencontrer des intelligences qui représentent les forces du bien,
les forces de l’ignorance et celles qui sont plus neutres face à vous. Mais, pour ce qui est des voyages
et de l’exploration, les races émergeantes telles que la vôtre verront presque sans exception
débarquer chez elles des explorateurs à la recherche de ressources, des membres de collectifs et des
êtres qui cherchent des occasions de s’enrichir. Tels seront leurs premiers contacts avec la vie hors
de leur planète.
Pour ce qui est de l’interprétation positive des visites, d’une part c’est le souhait humain et le désir
naturel d’y voir un résultat favorable et de chercher de l’aide auprès de la GC pour résoudre les
problèmes auxquels l’humanité n’a pas encore trouvé de solutions par elle-même. C’est normal
d’espérer de telles choses, en particulier quand vous pensez que vos visiteurs ont de plus grandes
capacités que vous. Cependant, une grande partie du problème d’interprétation des visites tient à la
volonté des visiteurs eux-mêmes et à leur objectif. C’est qu’ils encouragent les gens de partout à
envisager leur présence ici comme étant tout à fait bénéfique à l’humanité et une réponse à leurs
besoins.
Question:si cette intervention est en cours de réalisation,pourquoi n’êtes vous pas venu plus tôt?
Il y a plusieurs années de cela, plusieurs groupes de vos alliés sont venus chez vous pour vous
visiter ; ils tentaient de vous apporter un message d’espoir, et de vous préparer. Mais hélas, leurs
messages ne furent pas compris et ils furent mal employés par les quelques individus qui étaient en
mesure de les recevoir. Par la suite, des visiteurs membres de collectifs se sont rassemblés ici. Nous
savions que cela allait se produire car votre planète est bien trop précieuse pour passer inaperçue, et
comme nous l’avons dit, elle n’est pas située dans une partie reculée et distante de l’univers. Ceux qui
chercheraient à l’utiliser pour leur propre profit l’observent depuis longtemps.
Question:pourquoi est-ce que nos Alliés ne peuvent pas arrêter l’intervention?
Nous sommes ici pour observer et conseiller seulement. Les grandes décisions qui vont déterminer le
destin de l’humanité sont entre vos mains. Personne d’autre ne peut prendre ces décisions pour vous.
Même vos grands amis qui résident au loin n’interviendraient pas, car s’ils le faisaient, cela causerait
la guerre, et votre planète deviendrait un champ de bataille entre les forces qui s’opposent. Et si vos
amis devaient être victorieux, vous deviendriez complètement dépendants d’eux, incapables de
pourvoir à vos besoins ou de maintenir votre propre sécurité dans l’univers. Nous ne connaissons
aucune race bienveillante qui soit consentante à porter ce fardeau. Et en vérité, cela ne vous serait
d’aucune utilité non plus. Car cela ferait de vous un état client d’un autre pouvoir siégeant au loin, qui
vous gouvernerait de là-bas. Ce n’est en aucune façon salutaire pour vous, et c’est pour cette raison
que cela n’a pas lieu. Pourtant, les visiteurs se présenteront comme les sauveurs et les libérateurs de
l’humanité. Ils utiliseront votre naïveté. Ils capitaliseront sur vos attentes, et ils chercheront à profiter
au maximum de votre confiance.
Par conséquent, nous désirons sincèrement que nos messages servent d’antidote à leur présence,
leurs manipulations et leurs abus. Car ils violent vos droits. Ils infiltrent votre territoire. Ils persuadent
vos gouvernements. Et ils réorientent vos idéologies religieuses et vos impulsions.
Une voix doit s’élever pour présenter la vérité sur la situation. Et tout ce que nous pouvons faire
c’est espérer que vous entendrez cette voix de la vérité et que leur persuasion ne sera pas encore
rendue trop loin.
Question:quels buts réalistes pouvons-nous envisager et qu’en est-il d’empêcher que l’humanité ne perde son autodétermination?
D’abord, il faut que cela se sache. Beaucoup de gens doivent être informés de la présence de
pouvoirs étrangers sur votre planète, de leurs opérations clandestines, de leurs objectifs et de leurs
efforts dissimulés. Vous devez êtes très clairs sur le fait que leur présence met en jeu la liberté
humaine et l’autodétermination. Le plan qu’ils exécutent en ce moment et le programme de
pacification qu’ils parrainent doivent être contrecarrés avec sobriété et sagesse. Il faut qu’il y ait une
neutralisation de leur influence. Il y a bien des gens dans le monde d’aujourd’hui qui sont capables de
comprendre cela. Par conséquent, la première étape, c’est l’éveil.
L’étape suivante, c’est l’éducation. Il est nécessaire que beaucoup de gens de cultures différentes
et de nationalités différentes soient informés de la vie dans la GC. Vous devez commencer à
comprendre à quoi vous faites face en ce moment même et à quoi vous devrez faire face dans
l’avenir.
Par conséquent, les buts réalistes sont l’éveil et l’éducation. Cela suffirait à obstruer le plan des
visiteurs. Ils rencontrent actuellement très peu de résistance et d’obstacles à leurs opérations. Tous
les Terriens qui cherchent à les considérer des Alliés de l’humanité doivent comprendre que ce n’est
pas le cas. Peut-être que nos messages ne suffiront pas, mais c’est un commencement.
Question:où pouvons-nous trouver cette éducation:
L’éducation se trouve dans un enseignement qui vous est actuellement offert chez vous : la Voie de la
connaissance de la plus Grande Communauté. Bien que cet enseignement présente une nouvelle
compréhension de la vie et de la spiritualité dans l’univers, il est connecté à tous les sentiers spirituels
authentiques qui existent déjà chez vous – des sentiers spirituels qui valorisent la liberté humaine et la
signification de la vraie spiritualité et également la coopération, la paix et l’harmonie dans la famille
humaine. Par conséquent, l’enseignement de la Voie de la connaissance proclame toutes les vérités
qui existent déjà dans votre monde et leur donne un plus grand contexte et une plus vaste arène
d’expression. De cette manière, la Voie de la connaissance ne remplace pas les religions du monde,
mais elle fournit un contexte plus grand à l’intérieur duquel ces dernières peuvent être plus
significatives et pertinentes à votre époque.
Question: comment ferons-nous pour passer votre message à d’autres?
La vérité flambe à l’intérieur de chaque personne en ce moment. Si vous pouvez vous adresser à
cette vérité, elle deviendra plus forte et commencera à résonner. Notre grand espoir, l’espoir des
Invisibles, ces forces spirituelles qui servent votre monde, et l’espoir de ceux qui valorisent la liberté
humaine et qui souhaitent vous voir émerger avec succès dans la GC, repose sur cette vérité
intérieure que chaque personne porte en elle. Nous ne pouvons pas vous forcer à vous ouvrir les
yeux. Nous pouvons seulement vous révéler ce qui se passe et faire confiance à cette grande
intelligence spirituelle que le Créateur vous a donnée et qui vous permet ainsi qu’aux autres de
répondre.
Question:sur quoi repose la force de l’humanité pour s’opposer à l’intervention?
Premièrement, suite à nos observations personnelles et suite aux informations que nous ont fournies
les Invisibles, il semblerait que vous jouissiez encore d’un degré de liberté suffisant pour arriver à
vous opposer à l’Intervention, même s’il existe actuellement de grands problèmes dans le monde.
Votre situation est différente de celle de bien des sociétés où la liberté individuelle n’a jamais existé.
Alors, lorsque ces sociétés font face à des forces étrangères sur leur territoire et qu’elles découvrent
que la vie existe en dehors de leur planète, la possibilité qu’elles arrivent à se donner la liberté et
l’indépendance est très mince.
Par conséquent, votre force repose sur le fait que vous connaissez déjà ce qu’est la liberté et
qu’elle est partie intégrante de la vie de bien des citoyens, même si ce n’est peut-être pas tout le
monde. Vous savez que vous avez quelque chose à perdre, quelque chose qui a une valeur à vos
yeux, selon le degré auquel vous possédez cette chose. Vous ne voulez pas être gouvernés par des
pouvoirs étrangers. Vous n’acceptez même pas d’être gouvernés rudement par vos propres autorités.
Par conséquent, c’est un point de départ.
Ensuite, parce que vous avez des traditions spirituelles riches qui ont fait germer chez l’individu la
connexion avec une voix intérieure et qui ont engendré la coopération et la compréhension dans vos
sociétés, la réalité de la connaissance telle qu’elle est vécue dans l’univers est ainsi déjà établie.
Encore une fois, sur les planètes où la connaissance n’a jamais été implantée, la possibilité reste très
mince de l’établir avec succès au moment décisif d’émerger dans la GC. La connaissance est assez
forte chez suffisamment de gens ici pour que ces derniers arrivent à comprendre ce qui se produit
dans leur milieu en ce moment s’ils sont proprement informés de la réalité de la vie hors de leur
sphère. C’est pour cette raison que nous sommes pleins d’espoir ; nous faisons confiance à votre
sagesse. Nous sommes confiants que les gens sont capables de s’élever au-dessus de leur égoïsme,
qu’ils peuvent dépasser leurs propres préoccupations et leur désir de protection personnelle, pour
s’ouvrir à une perception plus grande de la vie et pour sentir la profonde responsabilité qui leur revient
de servir l’humanité.
Peut-être que notre foi n’est pas fondée, mais nous sommes confiants que les Invisibles nous ont
conseillés sagement en la matière. En conséquence, nous nous sommes placés en situation de risque
en nous installant à proximité de votre planète pour témoigner des événements qui se déroulent audelà
de vos frontières spatiales et qui affectent directement votre avenir et votre destin.
L’humanité est très prometteuse. Vous devenez de plus en plus conscients des problèmes qui se
présentent à l’échelle planétaire – le manque de coopération entre les nations, la dégradation de votre
environnement naturel, vos ressources naturelles qui diminuent, ainsi de suite. Si ces problèmes vous
étaient inconnus, si ces réalités vous avaient été cachées à un point tel que les gens ignoreraient tout
de ce qui se passe, alors nous ne serions pas très positifs sur le dénouement. Cependant, il reste que
l’humanité a le pouvoir et la capacité de contrecarrer toute intervention sur la Terre.
Question:est-ce que cette intervention va devenir une invasion militaire?
Comme nous l’avons dit, votre monde est trop précieux ; une invasion militaire est hors de question.
Aucun des groupes qui le visitent ne veut détruire son infrastructure ni ses ressources naturelles.
C’est pourquoi les visiteurs ne cherchent pas à détruire l’humanité, ils tentent plutôt de l’enrôler au
service de leur collectif.
Vous n’êtes pas menacés par une invasion militaire mais par un pouvoir qui utilise l’incitation et la
persuasion. Ce pouvoir se basera sur votre propre faiblesse, sur votre égoïsme, votre ignorance de la
vie dans l’univers, votre optimisme aveugle face à votre avenir et votre confiance naïve envers
d’autres formes de vie intelligente qui viennent d’ailleurs.
Pour contrecarrer ce plan, nous offrons l’éducation et nous vous informons également des moyens
de préparation qui vous sont envoyés en ce moment. Si vous ne connaissiez pas déjà ce qu’est la
liberté, si vous n’étiez pas déjà informés des problèmes endémiques à votre monde, alors nous ne
pourrions pas vous charger d’une telle préparation. Et nous ne serions pas confiants que nos paroles
feront écho à la vérité que vous détenez.
Question:est-ce que vous pouvez influencer les gens avec autant de force que les Visiteurs,mais pour leur bien?
Notre intention n’est pas d’influencer les individus mais seulement de présenter le problème et la
réalité dans laquelle vous émergez. Les Invisibles fournissent les moyens de préparation nécessaires,
car cela vient de Dieu. En ce sens, ils influencent les individus vers leur mieux-être. Mais leur action
est soumise à des restrictions. Comme nous l’avons dit, c’est vous-mêmes qui devez fortifier votre
autodétermination, faire croître votre pouvoir et cultiver la coopération au sein de la famille humaine.
Il y a des limites à la quantité d’aide que nous pouvons fournir. Notre groupe est restreint et nous
ne vivons pas chez vous. Par conséquent, c’est vous qui devez transmettre aux autres la grande
compréhension de votre nouvelle réalité. Elle ne peut vous être imposée par un pouvoir étranger,
même pour votre bien. Quelle qualité de support accorderions-nous à votre liberté et votre
autodétermination si nous tentions de vous persuader ? Vous ne pouvez pas demeurer insouciants
comme des enfants dans ces circonstances. Vous devez devenir matures et responsables. C’est votre
liberté qui est en jeu. C’est votre monde qui est en jeu. Cela exige l’entière coopération de chacun de
vous.
Vous avez maintenant entre les mains une grande cause qui a le potentiel de vous unir, car aucun
groupe de Terriens ne bénéficiera de la victoire sans l’autre. Aucune nation n’en bénéficiera si toute
autre nation tombe sous le contrôle étranger. La liberté humaine doit être le privilège de chaque
individu. La coopération doit s’étendre au monde entier. Car vous êtes tous dans le même panier
maintenant. Les visiteurs ne favorisent pas un groupe plus qu’un autre, une race plus qu’une autre,
une nation plus qu’une autre. Ils ne cherchent que l’avenue de la moindre résistance pour établir leur
présence et leur domination chez vous.
Question:ou en sont-ils dans leur programme d’infiltration sur Terre?
Les visiteurs ont une présence considérable parmi vos nations les plus avancées, en particulier les
pays d’Europe, la Russie, le Japon et l’Amérique. Ils considèrent ces nations comme étant les plus
fortes, celles qui ont le plus de pouvoir et d’influence. C’est là que les visiteurs vont se concentrer.
Cependant, ils prennent des gens de partout et ils appliquent leur programme de pacification avec
tous ceux qu’ils capturent, si ces individus se montrent sensibles à leur influence. Par conséquent,
leur présence se fait sentir partout, mais ils se concentrent sur ceux qu’ils espèrent voir devenir leurs
alliés, c’est-à-dire les nations, les gouvernements et les chefs religieux qui détiennent le plus grand
pouvoir et la plus forte influence sur la pensée humaine et ses convictions.
Question:Combien de temps avons-nous?
Vous avez du temps. Mais combien ? Nous ne pouvons pas dire. Ce qui est certain, c’est que le
temps presse. Ce n’est pas un problème qui peut être simplement évité ou nié. Selon nous, c’est le
défi le plus important auquel l’humanité doive faire face, c’est la situation la plus inquiétante, la priorité
absolue. Vous êtes en retard au plan de la préparation. Bien des facteurs au-delà de notre contrôle
ont causé ce manque de préparation. Mais vous avez le temps si vous vous y mettez. Le résultat est
incertain mais il reste encore de l’espoir que vous remportiez la manche.
Question:comment pouvons-nous nous concentrer sur cette question ,étant donné l’immensité des problèmes globaux qui nous occupent en ce moment?
Disons d’abord que nous sentons qu’il n’y a pas d’autres problèmes dans le monde qui soient aussi
importants que celui-là. Nous sommes d’avis que, quoi que vous puissiez résoudre par vous-mêmes,
cela aura peu de signification dans le futur si vous perdez votre liberté. Que pouvez-vous espérer
gagner ? Que pouvez-vous espérer accomplir ou vous procurer si vous n’êtes pas libres dans la plus
Grande Communauté ? Vos nouveaux gouverneurs s’empareraient de toutes vos réalisations, de
toute votre richesse. Et quoique vos visiteurs ne soient pas cruels, ce qu’ils visent c’est l’exécution de
leur plan. Vous n’avez de valeur à leurs yeux que dans la mesure où vous êtes utiles à leur cause.
C’est pour cette raison que nous ne sentons pas qu’il y ait d’autres problèmes qui soient aussi
importants que celui-là chez vous.
Question:quels individus seront en mesure de répondre à la situation?
Qui peut répondre ? Il y a bien des gens dans le monde d’aujourd’hui qui ont une connaissance
inhérente de la GC et qui lui sont sensibles. Il y en a beaucoup d’autres qui ont déjà été capturés par
les visiteurs mais qui n’ont pas cédé à leur persuasion. Et d’autres encore qui s’inquiètent du futur de
l’humanité et qui sont conscients des dangers que vous courez, même sur votre propre terrain. Les
gens appartenant à une de ces trois catégories peuvent être parmi les premiers à répondre à la réalité
de la GC et à la préparation qu’elle nécessite. Ils peuvent provenir de n’importe quel secteur, de
n’importe quelle nation, de n’importe quel groupe religieux ou économique. Ils sont littéralement
partout dans le monde entier. C’est sur eux et sur leur réponse que comptent les grands Pouvoirs
spirituels qui protègent et surveillent le bien-être humain.
Question:vous mentionnez que des individus du monde entier se font kidnapper .Comment les gens peuvent-ils se protéger eux-mêmes et protéger les autres?
Plus vous pouvez vous connecter à votre moi intérieur, mieux vous êtes informés de la présence des
visiteurs, et moins vous êtes un sujet désirable pour fins d’étude et de manipulation. Plus vous utilisez
vos rencontres avec eux pour mieux saisir ce qu’ils sont, plus vous devenez une source de tracas
pour eux. Tel que nous l’avons mentionné précédemment, ils cherchent la voie de la moindre
résistance. Ils veulent des individus qui soient obéissants et faciles. Ils veulent ceux qui ne causeront
pas de problèmes et d’inquiétude.
À mesure que votre force intérieure se nourrit de la connaissance, vous vous placez au-delà de
leur contrôle parce qu’à ce moment-là, ils ne peuvent plus capturer votre esprit ou votre coeur. Et
avec le temps, vous développerez un pouvoir qui vous permettra de lire leurs pensées, ce qu’ils ne
souhaitent pas. Vous deviendrez alors un danger pour eux, un défi, et ils vous éviteront s’ils le
peuvent.
Les visiteurs ne cherchent pas à être découverts. Ils ne souhaitent pas le conflit. Et ils sont trop
confiants qu’ils peuvent atteindre leurs buts sans même que la famille humaine ne leur oppose une
résistance sérieuse. Mais une fois que la résistance s’organise et une fois que le pouvoir intérieur
s’éveille chez l’individu, alors les visiteurs font face à un obstacle beaucoup plus redoutable. Leur
intervention se trouve contrecarrée et le plan est plus difficile à accomplir. De plus, il devient plus
difficile de persuader ceux qui sont au pouvoir. Par conséquent, la réponse de l’individu et son
engagement envers la vérité sont des éléments essentiels pour assurer la protection.
Devenez conscients de la présence des visiteurs. Ne cédez pas à la persuasion que leur présence
ici est d’une nature spirituelle ou qu’elle offre un grand avantage ou le salut pour l’humanité. Résistez
à la persuasion. Reprenez votre propre autorité intérieure, le grand cadeau que le Créateur vous a
donné. Devenez une force qui compte, qui ne se laisse pas marcher dessus ou qui ne tolère pas
qu’on nie ses droits fondamentaux.
C’est le pouvoir spirituel à l’oeuvre. La volonté du Créateur est que l’humanité émerge dans la plus
Grande Communauté, unifiée et libre d’intervention étrangère et de domination. C’est également sa
volonté que vous vous prépariez pour un avenir qui ne ressemblera nullement à votre passé. Nous
sommes ici à son service ; notre présence et nos messages servent donc ce but.
Question:si les visiteurs rencontrent de la résistance venant de l’humanité,viendront-ils plus nombreux?Partiront-ils?
Ils ne sont pas nombreux. S’ils devaient rencontrer une résistance considérable, ils devraient se
replier et faire de nouveaux plans. Ils sont complètement confiants qu’ils peuvent accomplir leur
mission sans rencontrer d’obstacles sérieux. Mais si de tels obstacles devaient survenir, leur
programme d’intervention et de persuasion serait bloqué, et ils devraient trouver d’autres moyens
d’assurer leur emprise sur l’humanité.
Nous misons sur la capacité de la famille humaine à manifester une résistance suffisante et à
former le consensus nécessaire qui lui permettra de compenser ces influences étrangères. C’est sur
ces points que nous basons notre espoir et nos efforts.
Question:quelles sont les questions les plus importantes que nous devons nous poser à nous-mêmes et aux autres ,en ce qui a trait au problème d’infiltration étrangère?
Peut-être les questions les plus critiques à vous poser sont celles-ci : “Sommes-nous les seuls êtres
humains à habiter l’univers ou même notre propre planète ? Est-ce que d’autres êtres viennent
actuellement chez nous ? Est-ce que ces visites nous sont salutaires ? Avons-nous besoin de nous
préparer à de telles possibilités ?”
Ce sont des questions absolument fondamentales, et vous devez vous les poser. Cependant, il y a
bien des questions qui resteront sans réponse car vous n’en savez pas suffisamment sur la vie audelà
de vos frontières spatiales et vous n’êtes pas confiants en votre capacité de contrecarrer ces
influences venues d’ailleurs. Il y a beaucoup d’éléments qui manquent dans l’éducation humaine car
elle est centrée principalement sur le passé. L’humanité émerge d’un état d’isolement relatif qui dure
depuis longtemps. Son éducation, ses valeurs et ses institutions furent toutes établies dans cet état
d’isolement. Mais, votre isolement est maintenant terminé, à jamais. Cela devait arriver un jour ; c’était
inévitable. Par conséquent, votre éducation et vos valeurs doivent être adaptées à ce nouveau
contexte. Et cette adaptation doit se faire rapidement à cause de la nature de l’Intervention qui se
déroule actuellement chez vous.
Il y aura bien des questions qui resteront sans réponse. Vous devez vivre avec cela. Votre
éducation à la réalité de la vie au-delà de votre sphère ne fait que commencer. Vous devez
l’approcher soigneusement, et avec une grande sobriété. Vous devez maîtriser vos propres tendances
à vouloir rendre la situation agréable ou rassurante. Vous devez développer une objectivité par
rapport à la vie, et votre regard doit dépasser votre propre sphère d’intérêts personnels de manière à
vous permettre de répondre aux plus grandes forces et événements qui façonnent votre monde et
votre avenir.
Question:qu’arrive-t-il si les gens ne répondent pas en nombre suffisant à cette information?
Nous sommes confiants qu’un nombre suffisant de gens pourront y répondre et qu’ils commenceront
à s’éduquer sur la réalité de la vie dans l’univers afin de fournir à la grande famille humaine une
promesse et un espoir. Si ce but ne peut être atteint, alors ceux qui accordent de la valeur à leur
liberté et qui sont informés de la situation devront battre en retraite. Ils devront garder la connaissance
vivante dans le monde alors que ce dernier tombe sous le contrôle total des étrangers. C’est une
alternative très grave, et pourtant, cela s’est produit ailleurs. Le voyage de retour vers la liberté à partir
d’une telle position est très ardu. Nous espérons que vous ne rencontrerez pas un destin pareil ; c’est
pourquoi nous sommes ici pour vous transmettre cette information. Comme nous l’avons déjà dit, il y a
suffisamment de gens sur Terre qui peuvent contrer les intentions des visiteurs et leur influence sur
les affaires et les valeurs humaines.
Question: vous parlez de d’autres mondes qui émergent dans la grande Communauté .Pouvez-vous élaborer sur certains succès et échecs à partir d’une situation semblable à la nôtre?
Il est évident que certaines sociétés ont réussi ; sinon, nous ne serions pas ici. Dans mon cas, en tant
qu’interlocuteur du groupe, notre monde avait déjà été grandement infiltré avant même que nous nous
en rendions compte. Notre éducation fut amorcée par l’arrivée d’un groupe tel que le nôtre, qui nous
fournissait perspective et information sur notre situation. Des négociants étrangers étaient en contact
avec notre gouvernement ; ils visaient nos ressources. Ceux qui étaient au pouvoir à cette époque-là
furent persuadés que le commerce et les échanges nous seraient salutaires à tous, car nos
ressources commençaient à s’épuiser. Bien que notre race ait été unie, ce qui n’est pas votre cas,
nous avons commencé à dépendre complètement de la nouvelle technologie et des occasions qui
nous étaient présentées. De plus, au fur et à mesure des événements, un changement se produisait
au niveau du pouvoir. Nous devenions les clients. Les visiteurs devenaient les fournisseurs. Avec le
temps et subtilement d’abord, des termes et des restrictions apparurent en notre défaveur.
Notre expression religieuse et nos croyances furent également influencées par les visiteurs qui
montraient de l’intérêt pour nos valeurs spirituelles mais qui souhaitaient tout de même nous offrir une
nouvelle compréhension, une compréhension basée sur le collectif, basée sur la coopération d’esprits
qui pensent de la même manière et à l’unisson les uns avec les autres. Ils nous présentèrent cela
comme étant une expression de spiritualité et un accomplissement. Quelques-uns se laissèrent
persuader. Mais, nous étions bien conseillés par des alliés résidant au-delà de notre sphère, des alliés
tels que nous en ce moment. Nous avons donc démarré un mouvement de résistance et, avec le
temps, nous avons pu forcer les visiteurs étrangers à quitter notre planète.
Depuis ce temps, nous avons beaucoup appris sur la GC. Le commerce que nous maintenons est
très sélectif ; nous entretenons des relations commerciales avec quelques autres nations seulement.
Nous avons été capables d’éviter les collectifs, et cela a préservé notre liberté. Et pourtant, notre
succès nous a coûté cher car beaucoup de nos concitoyens ont dû donner leur vie pour mettre un
terme au conflit. Notre histoire en est une de réussite, mais non sans coût. Il y en a d’autres dans
notre groupe qui ont éprouvé de semblables difficultés dans leur interaction avec certains pouvoirs
venus de l’extérieur. Mais finalement, nous avons appris à voyager au-delà de nos frontières et nous
avons créé nos propres alliances. Nous avons pu apprendre ce que veut dire le mot VSLULWXDOLWp dans
la GC. Et les Invisibles qui servent également notre monde nous ont aidés à faire la grande transition
qui consiste à sortir de l’isolement pour s’éveiller à la réalité de la vie intelligente dans l’univers.
Toutefois, nous savons qu’il y a eu bien des échecs. Des peuples indigènes qui n’avaient pas établi
de liberté personnelle ou n’avaient pas goûté aux fruits de la coopération, se retrouvaient sans
fondation sur laquelle établir leur propre indépendance dans l’univers, bien qu’ils aient été avancés au
niveau de la technologie. Leur capacité de résister aux collectifs était très limitée. Séduits par les
promesses d’un pouvoir à grande portée, d’une technologie plus poussée et d’une plus grande
richesse, et séduits également par les supposés bénéfices à retirer du commerce avec la GC, leur
gouvernement central quitta la planète. À la fin, ils devinrent complètement dépendants de ceux qui
les fournissaient et qui avaient acquis le contrôle de leurs ressources et de leurs infrastructures.
Vous pouvez sûrement imaginer comment cela peut se produire. Votre propre histoire vous
rapporte les cas où de plus petites nations sont tombées sous la domination de plus grandes. Vous
pouvez voir cela se passer encore aujourd’hui. Par conséquent, ces idées ne vous sont pas
complètement étrangères. L’environnement galactique ressemble à votre environnement planétaire :
les forts dominent les faibles, s’ils le peuvent. C’est une réalité de vie générale. Et c’est pour cette
raison que nous encourageons votre éveil et votre préparation, afin que vous puissiez devenir forts et
que votre autodétermination puisse grandir.
Ce peut être une grave déception pour plusieurs que de découvrir que la liberté est rare dans
l’univers. À mesure que les nations deviennent plus fortes et plus développées au niveau
technologique, elles exigent l’obéissance et une uniformité de plus en plus grande chez leurs citoyens.
Comme elles prennent contact avec la GC et qu’elles participent aux affaires interplanétaires, la
tolérance pour l’expression individuelle diminue au point où de grandes nations qui sont riches et qui
ont du pouvoir sont gouvernées avec une sévérité et une exigence que vous trouveriez odieuses.
Comprenez que l’avancement technologique ne signifie pas l’avancement spirituel – une leçon qu’il
vous reste à apprendre et que vous devez apprendre si vous devez exercer votre sagesse naturelle
en la matière.
La Terre est grandement prisée. Sa biologie est riche. Vous possédez un joyau que vous devez
protéger si vous voulez en rester les gérants et les bénéficiaires. Pensez aux peuples chez vous qui
ont perdu leur liberté parce qu’ils habitaient une région ou un continent que les autres considéraient
précieux. C’est maintenant la famille humaine entière qui est menacée.
Question:vu que les visiteurs sont si habiles à projeter des pensées et à influencer l’environnement mental des humains,comment pouvons-nous être certains que ce que nous voyons est réel?
L’application de la connaissance est votre seule assurance de pouvoir percevoir correctement. Si
vous ne croyez que ce que vous voyez, alors vous croirez ce qu’on veut bien vous montrer. Bien des
gens ont cette attitude. Pourtant, nous avons appris que le Sage partout où il vit doit acquérir une plus
grande vision et un plus grand discernement. Oui, vos visiteurs peuvent projeter des images
holographiques de vos saints et de vos personnages religieux. Bien que ce moyen ne soit pas
souvent utilisé, il peut certainement l’être pour inciter ceux qui s’adonnent déjà à de telles croyances à
l’engagement et à la dévotion. Ici, cet aspect de votre spiritualité vous rend vulnérables et vous devez
utiliser le discernement.
Le Créateur vous a donné la connaissance sur laquelle vous fonder pour discerner correctement.
Vous pouvez savoir si ce que vous voyez est réel en vous posant la question à vous-mêmes. Mais,
pour utiliser cette technique, vous devez avoir la fondation requise, et c’est pourquoi l’enseignement
de la Voie de la connaissance est si fondamental dans l’apprentissage de la spiritualité universelle.
Sans cela, les gens croiront ce qu’ils veulent croire, ce qui fait leur affaire, et ils tableront sur ce qu’ils
voient et sur ce qu’on leur montre. Ainsi, la possibilité de vivre en toute liberté disparaîtra sans jamais
avoir eu la moindre chance de se développer.
Question:vous parlez de garder la Connaissance vivante,combien de gens faudra-t-il pour la garder vivante dans le monde?
Nous ne pouvons pas vous donner de chiffre, mais il faut qu’il y ait suffisamment de gens pour arriver
à générer une voix dans vos propres cultures. Si le nombre d’individus qui sont ouverts à ce message
est trop bas, le groupe n’aura pas la voix ou la force qu’il faut. Le noyau actuel est bien trop petit. Les
lecteurs doivent donc partager leur sagesse. Ce message ne doit pas servir uniquement à leur propre
édification. Beaucoup plus d’individus doivent être informés ; le groupe doit s’élargir.
Question:la diffusion de ce message comporte-t-elle un danger?
Il y a toujours un danger à présenter la vérité, pas seulement sur Terre, mais ailleurs aussi. Certaines
personnes retirent des bénéfices des circonstances actuelles. Les visiteurs offrent des avantages aux
collaborateurs potentiels qui sont au pouvoir et qui ne sont pas très développés au niveau spirituel.
Ces collaborateurs deviennent habitués à ces avantages et ils construisent leur vie dessus. Cela les
rend résistants ou même hostiles à la présentation de la vérité qui demande d’abord qu’ils soient
responsables puisqu’ils sont au service des autres ; de plus, cette vérité est une menace pour la
source de leur richesse et de leur réussite.
C’est pourquoi nous sommes cachés et nous ne venons pas chez vous. Les visiteurs nous
détruiraient certainement s’ils pouvaient nous trouver. Mais l’humanité pourrait également chercher à
nous détruire en raison de ce que nous représentons, à cause du défi et de la nouvelle réalité que
nous démontrons. Tous ne sont pas prêts à recevoir la vérité même si vous en avez grandement
besoin.
Question:les individus mentalement forts peuvent-ils influencer les visiteurs?
Les chances de succès sont ici très minces. Vous négociez avec des êtres qui ont été formés à
l’obéissance et dont la vie entière et l’expérience ont été encadrées et engendrées par une mentalité
de collectif. Ils ne pensent pas pour eux-mêmes. C’est pourquoi nous sentons que vous ne pouvez
pas les influencer. Peu de gens parmi vous auraient la force de le faire, et même là, la possibilité de
succès serait très limitée. Donc, la réponse doit être “NON ” Pratiquement parlant, vous ne pouvez pas
gagner avec eux et les faire changer de camp.
Question:quelle est la différence entre un collectif et une humanité unie?
Les collectifs sont constitués de différentes races et des hybrides qui les servent. Bien des êtres que
l’on rencontre sont hybridés par les collectifs pour ensuite leur servir de domestiques. Ces êtres ont
perdu leur héritage génétique il y a longtemps déjà. Ils sont élevés pour servir, comme vous élevez
des animaux pour vous servir. Par contre, la coopération humaine que nous encourageons est une
coopération qui préserve l’autodétermination des individus et qui établit une position de force à partir
de laquelle l’humanité peut entrer en interaction, non seulement avec les collectifs mais avec d’autres
étrangers qui apparaîtront un jour sur vos rivages.
Un collectif est basé sur une croyance, un ensemble de principes et une autorité. Son accent porte
sur une fidélité totale à une idée ou un idéal. Cela n’est pas seulement l’élément central de leur
système d’éducation, mais c’est également inscrit dans leur code génétique. C’est pourquoi ils se
comportent de cette manière. C’est à la fois leur force et leur faiblesse. Ils sont très forts dans le
domaine de l’environnement mental parce que leurs esprits sont unis. Mais ils sont faibles parce qu’ils
ne peuvent pas penser pour eux-mêmes. Ils traitent mal avec les complexités ou l’adversité. Ils ne
peuvent absolument pas comprendre un homme ou une femme qui présente un sens développé du
soi.
L’unité que l’humanité doit établir pour conserver sa liberté ne se compare pas à l’établissement
d’un collectif. Nous les appelons “collectifs” parce qu’ils sont des assemblages de races et de
nationalités différentes. Les collectifs ne sont pas composés d’une seule race. Bien qu’il y ait de
nombreuses races dans la GC qui soient gouvernées par une autorité dominante, un collectif est une
organisation qui dépasse l’allégeance d’une race à son propre monde.
Les collectifs peuvent être très puissants et ils sont nombreux. Mais ils ont tendance à rivaliser
entre eux ; par conséquent, aucun d’eux ne peut arriver à prendre le pouvoir sur les autres. Pour ce
qui est des nations, plusieurs entretiennent de vieilles disputes entre elles, et ces dernières sont
difficiles à régler. Peut-être ont-elles rivalisées pour les mêmes ressources sur une longue période de
temps ? Peut-être sont-elles en compétition pour vendre leurs ressources ? Mais un collectif, c’est
autre chose. Comme nous l’avons déjà mentionné, il ne comprend pas seulement une race et une
planète. Les collectifs résultent de conquêtes et de domination. C’est pourquoi vous trouverez chez
vos visiteurs un échantillonnage d’êtres de races différentes, placés à des niveaux différents d’autorité
et de commandement.
Question:les sociétés qui se sont unifié.es avec succès,ont-elles maintenu la liberté de pensée individuelle?
À des degrés variables. Quelques-unes à un très haut degré, d’autres moins, selon leur histoire, leur
bagage psychologique et les besoins relatifs à leur propre survie. Votre vie sur Terre a été
relativement facile comparée à d’autres endroits où la vie s’est développée. La plupart des endroits où
la vie intelligente existe ont été colonisés, car il n’y a pas beaucoup de planètes de type terrestre,
telles que la vôtre, qui fournissent une telle abondance de ressources biologiques. Leur liberté, en
grande partie, dépendait de la richesse de leur environnement. Mais elles ont toutes réussies à
contrecarrer l’infiltration étrangère et elles ont établi leurs propres lignes d’échanges, de commerce et
de communication, basées sur leur propre autodétermination. C’est un rare accomplissement qu’il faut
protéger une fois qu’il est achevé.
Question:comment accomplirons-nous l’unité sur Terre?
L’humanité est très vulnérable dans la vaste communauté. Avec le temps, cette vulnérabilité peut
engendrer une coopération fondamentale entre les membres de la famille humaine, car vous devez
vous joindre et vous unir pour survivre et avancer. Cela fait partie de l’éveil à la réalité de la vie dans
le vaste espace. Si l’unité est basée sur les principes de la contribution humaine, de la liberté et de la
libre expression, alors votre autosuffisance peut devenir très solide et très riche. Mais vous devez
coopérer davantage sur Terre. Les gens ne peuvent pas vivre pour eux-mêmes seulement ou placer
leurs propres objectifs personnels au-delà des besoins de tous les autres. Certains peuvent envisager
cela comme une perte de liberté personnelle. Nous le voyons comme une garantie de liberté future.
Car, si nous considérons les attitudes courantes qui prévalent actuellement chez vous, il vous sera
très difficile de préserver ou de maintenir votre liberté future. Faites attention : ceux qui sont emportés
par leur propre égoïsme sont de parfaits candidats pour l’influence étrangère et la manipulation. S’ils
occupent des positions de pouvoir, ils cèderont les richesses de leur nation, la liberté de leur nation et
les ressources de leur nation pour se mériter des bénéfices personnels.
Par conséquent, la situation exige la plus grande coopération. Vous pouvez sûrement voir cela.
C’est très apparent chez vous. Mais c’est très différent de la vie dans un collectif où les races sont
dominées et contrôlées, où ceux qui sont obéissants sont admis dans le collectif et ceux qui ne le sont
pas sont aliénés ou éliminés. Un tel establishment ne peut être salutaire pour ses membres même si
son pouvoir peut être considérable. Et pourtant, c’est la voie que bien des nations ont suivie. Nous ne
souhaitons pas voir l’humanité tomber aux mains de pareilles organisations. Ce serait une grande
tragédie et une grande perte.
Question:en quoi la perspective humaine diffère-t-elle de la nôtre?
Nous avons élargi notre perspective sur la vie dans l’univers ; donc, notre perception du monde est
moins égocentrique. C’est un point de vue qui donne une grande clarté et de l’assurance pour régler
les plus petits problèmes auxquels un individu fait face dans ses affaires journalières. Si vous pouvez
résoudre un grand problème, vous pouvez en résoudre de plus petits. Vous avez actuellement un
grand problème et chaque être humain sur Terre y fait face. Il peut vous unir et vous permettre de
vaincre vos différences et vos conflits de longue date. C’est à ce point-là merveilleux et puissant. C’est
pourquoi nous disons qu’il y a une possibilité de rédemption au coeur même des circonstances qui
menacent votre bien-être et votre avenir.
Nous savons que le pouvoir de la connexion divine à l’intérieur de l’individu peut restaurer cet
individu et toutes ses relations à un plus haut degré de réalisation, de reconnaissance et de capacité.
Vous devez découvrir cela pour vous-mêmes.
Nos vies sont très différentes. Une des différences est que nos vies sont dédiées au service, un
service que nous avons choisi. Nous avons la liberté de choisir et donc notre choix est vrai, significatif
et il est basé sur notre propre compréhension. Notre groupe est composé de représentants venus de
plusieurs mondes différents. Nous sommes réunis pour servir l’humanité. Nous représentons une plus
grande alliance encore qui est de nature plus spirituelle.
Question:ce message est adressé à un seul homme,pourquoi ne contactez -vous pas tout le monde si c’est si important?
C’est simplement une question d’efficacité. Nous ne contrôlons pas qui est sélectionné pour nous
recevoir. C’est le choix des Invisibles, ceux que vous pourriez appeler correctement “les Anges”. C’est
ainsi que nous les percevons. Ils ont sélectionné cette personne, une personne qui n’occupe aucune
position dans le monde, une personne qui n’est pas connue, une personne qui a été choisie à cause
de ses qualités et à cause de son héritage dans la GC. Nous sommes heureux d’en avoir un à qui
parler. Si nous parlions au travers de plusieurs, ils seraient peut-être en désaccord l’un avec l’autre, le
message deviendrait embrouillé et il se perdrait.
En nous basant sur notre propre expérience en tant qu’étudiants, nous savons que la transmission
de la sagesse spirituelle se fait généralement au travers d’une personne, avec le support de quelques
autres. Cet individu doit porter le poids, le fardeau et le risque d’être ainsi choisi. Nous le respectons
dans son choix, et nous comprenons quel fardeau cela peut être. Cela sera peut-être mal interprété et
c’est pourquoi le Sage doit rester caché. Nous devons rester cachés. Il doit rester caché. De cette
manière, le message peut être livré et le messager peut être protégé. Car ce message déclenchera de
l’hostilité. Les visiteurs s’y opposeront et s’y opposent déjà. Leur opposition peut être considérable
mais elle visera surtout le messager lui-même. C’est pour cette raison que le messager doit être
protégé.
Nous savons que les réponses à ces questions produiront plus de questions. Et beaucoup de ces
questions ne trouveront pas leurs réponses avant bien longtemps. Le Sage d’où qu’il soit doit vivre
avec des questions pour lesquelles il n’a pas encore de réponse. Les vraies réponses émergeront de
sa patience et de sa persévérance et c’est ainsi que le Sage sera capable d’en faire l’expérience et de
les personnifier.
LE MOT DE LA FIN
L’humanité est à l’aube d’une nouvelle ère. Elle fait face à une grave situation. Il est extrêmement
important qu’une éducation et une compréhension supérieures apparaissent. Nous sommes ici pour
remplir ce besoin à la demande des Invisibles. Ils comptent sur nous pour partager notre sagesse, car
nous vivons dans l’univers physique, comme vous. Nous ne sommes pas des êtres angéliques. Nous
ne sommes pas parfaits. Nous n’avons pas atteints les hauts domaines de l’éveil spirituel et de la
réalisation. Et par conséquent, nous espérons que notre message relatif à la plus Grande
Communauté sera plus pertinent et plus facilement reçu. Les Invisibles en savent beaucoup plus que
nous au sujet de la vie dans l’univers et des niveaux d’avancement et de réalisation qui sont
disponibles et pratiqués dans bien des endroits. Toutefois, ils nous ont demandé de vous parler de la
réalité de la vie physique parce que nous sommes complètement engagés dans cette avenue. Et nos
propres essais et erreurs nous ont fait comprendre l’importance et la signification de ce que nous
partageons avec vous.
Donc, nous venons en tant qu’Alliés de l’humanité, car c’est ce que nous sommes. Soyez
reconnaissants d’avoir des alliés qui puissent vous aider et vous éduquer, qui puissent ajouter à votre
force, et vous assister pour garantir votre liberté et votre réalisation. Car sans cette assistance, la
perspective de votre survie au genre d’infiltration étrangère dont vous faites actuellement l’expérience
serait très limitée. Oui, il y aurait bien quelques individus qui en viendraient à constater la situation qui
a cours en ce moment, mais leur nombre ne serait pas assez élevé, et leurs voix se perdraient dans la
brume.
À cet égard, nous ne pouvons que demander de nous faire confiance. Nous espérons qu’à travers
la sagesse de nos messages et à travers les occasions que vous avez de saisir leur signification et
leur pertinence, nous pourrons gagner cette confiance avec le temps, car vous avez des alliés dans la
GC. Vous avez de grands amis au-delà de ce monde, des amis qui ont souffert, qui ont fait face au
même genre de défi et qui ont réussi. Et comme nous avons reçu de l’assistance, nous nous devons
d’en assister d’autres. C’est notre convention sacrée. C’est à cela que nous nous sommes fermement
engagés.
UN NOUVEL ESPOIR BRILLE SUR LE MONDE
L’espoir dans le monde est ravivé par ceux qui deviennent forts de la connaissance. L’espoir peut
s’éteindre et il peut être rallumé. Il peut sembler aller et venir, selon le côté où penchent les gens et ce
qu’ils choisissent pour eux-mêmes. Il repose maintenant sur vous. Ce n’est pas parce que les
Invisibles sont ici que l’espoir vit. Sans vous, ce serait sans espoir. Car vous, et d’autres comme vous,
apportez un nouvel espoir dans le monde parce que vous apprenez à recevoir le cadeau de la
connaissance. Cela apporte un nouvel espoir au monde. Peut-être que vous ne pouvez pas le voir
clairement en ce moment. Peut-être que cela se situe au-delà de votre compréhension. Mais vu de
plus loin, c’est tellement vrai et tellement important.
L’émergence du monde dans la GC en témoigne. Si personne ne se préparait à cette aventure, si
personne n’apprenait la Voie de la connaissance ou la spiritualité de la plus Grande Communauté,
alors l’espoir paraîtrait se faner. Et le destin de l’humanité deviendrait tout à fait prévisible. Mais parce
qu’il y a de l’espoir dans le monde, espoir qui se fonde sur vous et sur d’autres comme vous qui
répondez à un plus grand appel, le destin de l’humanité est plus prometteur et la liberté des êtres
humains peut encore être assurée.
DÉFINITION DES TERMES
LES ALLIÉS DE L’HUMANITÉ : Un petit groupe d’êtres physiques venus de la plus Grande
Communauté qui sont cachés non loin de la Terre, dans notre système solaire. Leur mission est
d’observer et de faire un rapport sur les activités des visiteurs venus de l’espace et de leur
intervention dans notre monde d’aujourd’hui. Ils représentent les Sages au sein de bien des mondes.
LES VISITEURS : Plusieurs autres races étrangères venues de la plus Grande Communauté pour
“visiter” notre monde sans notre autorisation ; ils s’ingèrent activement dans les affaires humaines. Ils
sont impliqués dans un long processus en vue de s’intégrer dans notre tissu social et notre esprit ;
leur objectif est de prendre le contrôle des ressources de la Terre et d’utiliser ses habitants.
L’INTERVENTION : La présence des visiteurs étrangers, leur objectif et leurs activités chez nous.
LE PROGRAMME DE PACIFICATION : Le programme de persuasion et d’influence des visiteurs
visant à désarmer la conscience des gens et leur capacité de discernement face à l’Intervention afin
de les rendre passifs et obéissants.
LA PLUS GRANDE COMMUNAUTÉ : L’espace. Le vaste univers physique et spirituel dans lequel
l’humanité émerge et qui contient une vie intelligente sous d’innombrables manifestations.
LES INVISIBLES : Les Anges du Créateur qui surveillent le développement spirituel des êtres
conscients partout dans la plus Grande Communauté. Les Alliés les appellent les « Invisibles ».
LE DESTIN HUMAIN : L’humanité est destinée à émerger dans la plus Grande Communauté. C’est
notre évolution.
LES COLLECTIFS : Des organisations hiérarchiques complexes composées de plusieurs races
extraterrestres qui sont liées ensemble par leur allégeance commune. Les visiteurs extraterrestres
présentement chez vous appartiennent à plus d’un collectif. Ces collectifs ont des objectifs en
compétition les uns avec les autres.
L’ENVIRONNEMENT MENTAL : L’environnement d’influence de la pensée et du mental.
LA CONNAISSANCE : L’intelligence spirituelle qui vit en chaque personne. La source de tout ce que
nous connaissons. La compréhension intrinsèque. La sagesse éternelle. La partie éternelle de nous
qui ne peut pas être influencée, manipulée ou corrompue. Un potentiel offert à chaque vie intelligente.
La connaissance est Dieu en vous et Dieu est toute connaissance dans l’univers.
LES VOIES DE LA PERCEPTION : Plusieurs enseignements de la Voie de la connaissance qui sont
offerts sur bien des mondes dans la plus Grande Communauté.
LA VOIE DE LA CONNAISSANCE DANS LA PLUS GRANDE COMMUNAUTÉ : Un enseignement
spirituel du Créateur qui est pratiqué en beaucoup d’endroits dans la GC. Il enseigne comment faire
l’expérience de la connaissance, comment l’exprimer et comment préserver sa liberté individuelle
dans l’univers. Cet enseignement vous a été envoyé pour vous préparer aux réalités de la vie dans la
plus Grande Communauté.
MESSAGE DE M.V.SUMMERS:POURQUOI CE LIVRE A ÉTÉ ÉCRIT
Plus de 42 races extraterrestres nous visitent,dont les pléadiens.
Pendant presque vingt-cinq ans, j’ai été le destinataire d’un corps remarquable de connaissance, une
transmission, si vous voulez, émanant d’une présence angélique à laquelle j’ai souvent fait référence
dans mes écrits et que j’appelle “les Invisibles”. Cette expérience continue m’a mené à devenir le
fondateur de La Voie de la connaissance de la plus Grande Communauté, un enseignement spirituel qui présente une nouvelle compréhension de la vie,
de la liberté et de la spiritualité dans le plus grand univers physique dans lequel nous vivons. Cet
enseignement est relativement conservateur dans son contenu social et behavioriste mais
révolutionnaire dans ses dimensions spirituelles et intellectuelles.
Au début de 1997, la présence angélique me demanda de recevoir une série de messages d’une
source appelée “Les Alliés de l’humanité.” En premier, j’étais très hésitant. Mais je venais de
m’immerger dans la rédaction de mon livre « La Spiritualité de la Grande Communauté, et cela me communiquait
un sens de l’importance d’une telle interaction. Peu de temps après, de brefs contacts espacés
commencèrent à se produire avec les Alliés. À la suite de cette introduction, en novembre 1997, la
transmission du matériel en provenance des Alliés de l’humanité commença.
Depuis ce temps, j’ai contemplé cette matière, j’ai lutté contre elle et elle m’a finalement éclairé. Ma
lutte portait sur la validité des Alliés eux-mêmes, les implications incroyables de leur message et enfin,
sur ce que cela signifierait pour moi d’être le porteur d’une telle information. Je savais que certains
individus, même des gens que j’admirais, pourraient bien résister ou manifester de l’hostilité envers le
message présenté dans ce livre et même envers moi pour l’avoir présenté. Oui, j’ai considéré de telles
possibilités dans mes moments de sombre réflexion.
Mais, je pensais également aux innombrables personnes qui savent que notre monde est visité et
qui ont été ridiculisées pour ce qu’elles voient et savent. Et je pensais au nombre croissant de gens à
travers le monde qui sont affectés directement, qui sont influencés et/ou enlevés contre leur volonté
par les forces étrangères dont parlent les Alliés. Je pensais à l’avenir et à la situation critique de
l’humanité face à cette “Intervention,” et je savais que je devais aller jusqu’au bout en dépit des
risques ou de la dissension encourus.
J’ai choisi de répondre à la demande qu’on m’a faite de présenter ce message. Mais avant de le
faire, j’ai pris un temps considérable pour examiner pour moi-même le matériel des Alliés. Durant
cette période, j’ai voyagé à travers le pays, j’ai parlé avec beaucoup de gens et j’ai visité bien des
endroits. Je me demandais continuellement : “Se pourrait-il que le message des Alliés dise vrai ?”
Dans de nombreuses villes, petites et grandes, et même en pleine campagne, je pouvais sentir la
présence des visiteurs dont les Alliés parlent, une présence présentement sur Terre. Je pouvais voir
les effets de leur influence dans la passivité croissante et le manque de discernement critique chez
des gens autrement intelligents et énergiques. Je pouvais voir leur influence jouer dans plusieurs des
livres populaires sur les contacts extraterrestres, passant des messages qui encouragent la
coopération avec les visiteurs. Dans les groupes et les conférences sur le sujet où j’ai été invité à
parler, j’ai souvent trouvé que les gens manifestaient un espoir aveugle en nos visiteurs et une
confiance imméritée, attitudes qui sont encouragées au nom de la pensée positive ou de l’ouverture
d’esprit. Souvent, la prémisse acceptée était que les étrangers étaient sages et bien intentionnés et
que l’erreur humaine et la manipulation du gouvernement secret étaient la source du problème. Le
matériel des Alliés ne nie pas que ce sont de vrais problèmes mais il pointe que le plus grand
problème, le problème que nous ne voyons pas et que nous ne pouvons pas complètement saisir à
partir de notre point d’observation, tient à la vérité sur les intentions des visiteurs et la réalité de leur
organisation et de leurs méthodes.
Cependant, il y a plusieurs problèmes que je dois continuellement affronter en tant que porteur de
ce message : les hypothèses préférées des gens portant sur la réalité des contacts avec des
extraterrestres, la ridiculisation par les médias, l’indifférence des scientifiques, et la dénégation du
phénomène dans son ensemble parmi la population en général. Je me demande souvent quelle part
de ces réactions tient simplement à la nature humaine et laquelle résulte des effets du programme de
pacification.
Vers la fin, j’ai commencé à sentir que la vérité sur la question extraterrestre n’était pas
complètement explorée. Je savais que le message des Alliés devait être partagé et que quelque
chose devait être fait.
Les gens ont besoin de savoir que nous avons des Alliés en dehors de notre sphère, et surtout,
pourquoi nous avons besoin d’eux. Il se trouve que ce que les Alliés eux-mêmes ont à nous dire au
sujet de la vie dans l’univers, des interactions entre sociétés et des visites d’étrangers sur notre sol
diffère passablement de ce que beaucoup d’autres sources nous en ont dit et peut-être même est-ce
différent de ce que nous nous sommes dit à nous-mêmes. Le matériel présenté par les Alliés révèle la
nature du grand seuil sur lequel nous nous tenons.
Pour mieux saisir la signification et les implications de ce livre, je recommande de lire les Alliés de l’Humanité ,plusieurs fois et d’y réfléchir avec soin. Je vous conseille vivement de trouver d’autres
personnes avec qui partager votre lecture. C’est au sein de groupes de support que les gens peuvent
découvrir et partager leurs expériences les plus profondes et leur sagacité. Nous devons activer
réciproquement nos connaissances en la matière pour aller au-delà des partis pris culturels et des
limitations que posent nos propres peurs et nos suppositions. Cela est nécessaire pour commencer à
briser le sortilège de notre propre conditionnement social et religieux et pour neutraliser le programme
de pacification dont les Alliés nous parlent. Étant donné tout cela, la pleine compréhension du
message des Alliés peut prendre un certain temps.
En nous communiquant cette information, les Alliés veulent sonner l’alarme. Il n’est pas nécessaire
que tous les citoyens du monde répondent à cet appel ; mais, nous aurons besoin de gens de partout
pour commencer à renverser la vapeur, à réveiller les consciences et à compenser les effets
envahissants de l’Intervention.
Si l’information relative à l’Intervention est importante, c’est au coeur de notre sagesse spirituelle
inhérente et de notre intelligence, et non pas dans la technologie, que se cache la clef de notre
capacité à comprendre le grand changement qui se produit dans notre monde et dans nos vies et à y
faire face. Le contact avec la vie intelligente dans l’univers est O¶pYpQHPHQW de notre époque. Mais en
dépit de la gravité de la situation, l’Intervention offre une grande occasion à l’humanité. Si nous
pouvons traverser ce seuil avec succès, nous aurons la force et l’objectif commun nécessaires pour
nous élever, pour nous unir, pour restaurer notre environnement et s’exprimer d’une seule voix dans
la plus Grande Communauté.
—M.V. Summers
AU SUJET DE L’AUTEUR
Marshall Vian Summers est le fondateur de la Société de la Voie de la Connaissance de la Grande Communauté et il est le représentant principal de la spiritualité de la plus Grande Communauté dans le
monde d’aujourd’hui. Après avoir abandonné sa carrière comme éducateur spécialisé auprès des non
voyants, il mit sur pied des cours sur les relations humaines, le guide intérieur et la voie spirituelle. Il
enseigna durant plusieurs années jusqu’à ce qu’il fasse l’expérience d’une initiation spirituelle qui
changea sa vie en1982. Cela prépara le terrain pour que La Voie de la connaissance dans la plus
Grande Communauté soit révélée par une présence
angélique surnommée “les Invisibles“, tel que le rapporte le livre les Alliés de l’Humanité/. Maintenant,
presque deux décennies plus tard, le produit de cette relation est offert aux gens de partout pour la
première fois dans une série de livres que vous pouvez trouver à la librairie.
Marshall Vian Summers vit dans la solitude avec sa femme et sa famille et il continue à recevoir les
écrits sacrés regroupés sous le titre de la Voie de la Connaissance de la Grande Communauté. Par le biais de ses
écrits, ses enregistrements et ses présentations, Marshall éveille la conscience du monde à la réalité
de la vie dans l’univers et il diffuse le message que nous sommes sur le point d’émerger dans un
univers plein de vie intelligente et que nous devons nous y préparer.
Photo du Reichführer Heinrich Himmler donnant la main au Führer Adolph Hitler lors d’une rencontre au « Nid d’Aigle »,en 1941.
Notre but n’est pas de fonder une association d’hommes qui s’effondrerait tôt ou tard comme toutes les associations d’hommes ou de soldats : notre but est de constituer progressivement un Ordre véritable. A mon avis, on emploie trop souvent le mot d’ordre. Ce n’est pas un ordre parce que nous l’appelons ainsi. J’espère que dans dix ans nous formerons un ordre, et pas seulement un ordre d’hommes, mais un ordre constitué de clans réunis en communautés. Un ordre auquel les femmes seront aussi nécessaires que les hommes. Comprenons bien qu’il serait insensé d’aller chercher le sang noble à travers toute l’Allemagne et de le placer très sagement sous le signe de cette idée, tout en lui permettant de s’allier comme il lui plaira à n’importe quelle famille. Nous voulons créer pour les siècles à venir une nouvelle classe supérieure, une nouvelle noblesse allemande qui sera sans cesse sélectionnée et se composera exclusivement des meilleurs fils et des meilleures filles de notre peuple, une noblesse qui ne vieillira jamais, qui se rattachera à la tradition et au passé dans la mesure où il aura de la valeur — jusqu’aux siècles les plus reculés — et qui représentera toujours la jeunesse aux yeux de notre peuple.
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Nous sommes soumis à la loi de l’élite. Nous avons établi des
critères rigoureux pour le corps, le caractère et l’esprit. Nous avons
toujours sélectionné et abandonné ce qui n’était pas supérieur. Tant
que nous aurons la force nécessaire au maintient de ce principe, cet
Ordre restera sain. Le jour où nous aurons oublié les principes sacrés
de sélection et d’austérité, ce jour là, le germe de la mort sera en
nous. C’est pourquoi nous devons en toutes circonstances et partout
nous rappeler nos principes : sang, sélection, austérité. Chacun de
nous sélectionnera parmi tous les hommes qu’il connaît ceux qui
sont de race pure et dont on peut dire au premier coup d’oeil que se
sont des chefs nés ; il suffira de leur donner l’occasion d’en faire la
preuve. Vous devez amener à nous ce jeune garçon, passer des heures
à vous occuper de lui et veiller à toujours être pour lui un oncle et un
protecteur pendant toutes les années qu’il passera chez nous, jusqu’à
qu’il devienne sous-lieutenant. De cette manière nous aurons réellement
le meilleur de l’Allemagne dans nos rangs, et qu’importe qu’il
s’agisse du fils d’un receveur d’autobus ou du fils d’un comte. Jamais
la route qui mène à nous ne doit être barrée pour ceux qui ont le
sang pur, quelle que soit leur origine. Mais seul le sang véritablement
pur doit accéder aux postes de commandement : nous aurons
ainsi une élite du sang qui deviendra la nouvelle noblesse du peuple
allemand.
Le SS-Obergruppenführer Darré m’a récemment fait une proposition
d’importance. Il m’a conseillé — ce que je considère comme
absolument juste — de vous donner la mission d’incorporer l’année
prochaine dans les SS trois cents fils de paysans qui hériteront un
jour du domaine familial : nous pourrons ainsi établir peu à peu une
structure solide dans les villages. Les meilleurs fils du village et plus
tard les meilleurs paysans doivent appartenir à cette communauté de
sang et de vie qu’est la SS.
La Allgemeine SS, qui compte actuellement cent régiments à
pied, est le fondement de notre organisation, le fondement aussi
de tout notre patrimoine intellectuel. C’est l’organisation à laquelle
incombe la tâche de reconnaître le sang allemand véritablement pur,
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de l’amener dans nos rangs et de l’éduquer par mis nous, non pas
de l’enlever au peuple allemand, mais de l’éduquer et de lui insuffler
un esprit de corps, un sens du devoir et sentiment du sacrifice tels
qu’alors nous pourrons prendre la responsabilité de constituer une
organisation réunissant les meilleurs. Nous devons cependant veiller,
sans jamais relâcher notre effort ni notre esprit, à ce que toutes
ces ramifications que nous avons instituées sentent qu’elles ne sont
jamais qu’une partie d’un tout, de la même manière, il faut que la SS
sente qu’elle n’est qu’une composante du Parti :
J’estime que là réside mon devoir et ma plus haute mission.
Nous sommes d’abord des nationaux-socialistes, ensuite seulement
nous sommes des SS ; chaque homme est d’abord un SS ; il fait
ensuite partie de la Allgemeine SS, de la Verfügungs truppe, des unités
Têtes de Mort ou du service de sécurité.
Autant chacun de vous et chacun de vos officiers aime et doit
aimer exercer son activité créatrice dans son propre domaine — et
vous y avez la plus grande liberté — autant je vous demande de
toujours persuader vos hommes et votre état-major qu’ils ne sont
qu’une partie à l’intérieur d’un tout et qu’ils ne peuvent représenter
quelque chose que si le tout représente lui-même quelque chose.
Administrer signifie ne pas laisser s’effondrer ce que d’autres
ont créer.
Diriger au contraire signifie former le caractère de l’être humain
dans l’intérêt du peuple, faire apparaître ce que chaque homme
a de meilleur en lui, apporter des idées nouvelles et donner de nouvelles
impulsions.
Je veux que jamais ne se propage dans la SS l’idée que les chefs
qui la commandent ne sont que les administrateurs d’une organisation
existante.
Nous devons bien comprendre que dans dix ans nous exigerons
de la SS plus qu’aujourd’hui.
A ce moment (1933), nous nous sommes trouvés devant le problème
le plus difficile. Nous avions à choisir entre : fermer le Parti
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et ses organismes, rester un organe de très haute qualité avec très
peu d’adhérents et une base restreinte, ou bien ouvrir largement les
organismes afin d’élargir la base. Cette dernière solution a fait entrer
au Parti un grand nombre de gens qui n’étaient ni absolument
enthousiastes, ni idéalistes ; tous ces gens nous ont mis en danger
par leur nombre, et c’est pour cette raison qu’en 1933, alors que les
autres organismes du Parti grandissaient, j’ai fermé la SS entre 1933
et 1935, j’ai balayé tout ce qui n’avait pas de valeur. J’ai mis à la porte
environs 60 000 personnes, alors que le chiffre actuel de la SS est de
210 000. Cette purge a fait du bien à l’Ordre. La qualité est devenue
meilleure au détriment de la quantité.
Un homme qui n’est bon que pour le sport ne m’intéresse
guère ; un homme doit avoir une valeur humaine, être un sujet
convenable, aboutir à quelque chose dans son domaine, dans son
métier. De même, un homme qui change sans raison de métier pour
la troisième fois ne nous intéresse plus ; nous le mettons à la porte.
Je le dis franchement : dans ce domaine (sport) comme dans tous les
autres, je suis fier de constater que nous sommes les meilleurs, même
s’il ne s’agit pas de notre principale activité. Voyez-vous , s’il y avait
un domaine où ne nous soyons pas les meilleurs d’Allemagne, ou
bien nous serions paresseux ou bien notre sélection serait mal faite.
Lorsqu’on a le meilleur sang, on peut aboutir partout aux meilleurs
résultats, il s’agit seulement de faire ce qu’il faut.
Il y a toujours eu des faiblesses, dans toutes les organisations
humaines.
Des fautes seront toujours commises. Il arrivera toujours que
quelqu’un commette une erreur. Mais les organisations se différencient
dans la mesure où les unes éliminent ceux qui sont indignes
d’elles, alors que les autres couvrent cette indignité en invoquant
de ces excuses inconsidérées pour lesquelles l’homme a un tel penchant,
en disant par exemple :
‘‘ On ne peut mettre ce porc à la porte, ce serait porter atteinte à
notre uniforme ’’. Donc ce porc devrait être couvert par cet uniforme
honorable dans lequel sont tombés des dizaines de généraux, des
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centaines de colonels, des centaines de commandants de régiment,
des dizaines de milliers d’officiers qui ont versé leur sang, cet uniforme
devrait servir de couverture à un porc ? Non, l’uniforme exige
que tous ceux qui sont indignes de lui en soient dépouillés, de façon
rigoureuse et impitoyable.
Deux camarades doivent s’éduquer mutuellement, et si l’un
d’eux se conduit de manière indigne, il faut qu’il soit exclu de cette
camaraderie.
Et quand un homme se conduit de manière tout à fait indigne,
le devoir de ses camarades est de lui dire : ‘‘ Voilà un pistolet, tu n’as
plus qu’à tirer ’’, ainsi que cela a toujours été l’usage parmi les officiers
Allemands convenables.
Aujourd’hui encore, il se présente tous les mois un cas d’homosexualité
dans la SS. Nous avons de huit à dix cas par an. J’ai donc
décidé la chose suivante : dans tous les cas ces individus seront officiellement
dégradés, exclus de la SS et traduis devant un tribunal.
Après avoir expié la peine infligée par le tribunal, ils seront internés
sur mon ordre dans un camp de concentration. Dans chaque cas,
le corps d’origine sera informé de la chose par mon ordre. J’espère
ainsi extirper ces gens de la SS, jusqu’au dernier : je veux préserver
le sang noble que nous recevons dans notre organisation et l’oeuvre
d’assainissement racial que nous poursuivons en Allemagne.
Les insuffisances et les indignités humaines existeront toujours,
même dans le meilleur corps, même dans la meilleure communauté.
La seule différence réside dans la façon dont réagirons ces
organisations : les unes dissimuleront les faits en disant qu’elles se
discréditeraient en excluant le coupable. L’autre sorte de communauté
dira : c’est terrible pour nous, mais il faut qu’il s’en aille. Vous
voudrez bien agir selon cette dernière ligne de conduite. Je souhaite
que ces choses ne soient pas étouffées : ni dans la SS, ni même dans
une partie de la SS, ni même dans un bataillon. Aussi longtemps que
nous proscrirons une telle manière d’agir et que nous serons sévères
avec un homme, même en considérant tous ses mérites passés, nous
demeurerons une organisation saine.
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Si nous ne mettons pas en pratique dans chacune de nos actions
ce commandement du Führer : ‘‘ Le Parti doit être un modèle ’’,
si nous n’avons pas toujours le courage d’agir vis-à-vis de nos camarades
du Parti avec brutalité et sans pitié, nous perdons le droit
moral de diriger et d’édicter des lois. Je ne me permettrais pas de
dire cela si je ne pouvais vraiment prouver que j’agis de la sorte à
l’intérieur de la SS.
Mon point de vue a toujours été le suivant : si nous voulons
gagner la guerre, nous avons vis-à-vis de notre peuple et de notre
race, vis-à-vis de notre Führer qui nous a enfin été accordé au bout
de deux milles ans, l’obligation de ne pas être mesquins et d’être
conséquents.
Nous n’avons pas le droit de prendre un seul pfennig sur les
biens confisqués aux Juifs. J’ai arrêté dès le départ que le SS qui
prendrait ne serait-ce qu’un seul mark serait condamné à mort. Ces
derniers jours, je peux le dire franchement, j’ai signé pour cette raison
une douzaine d’arrêts de mort. Il faut se montrer dur pour que
l’ensemble n’en souffre pas. Lorsqu’un homme perd son honneur,
c’est le bataillon tout entier qui le perd avec lui. Lorsque le bataillon
perd son honneur c’est chaque homme du bataillon qui perd son
honneur avec lui.
Croyez-vous qu’un homme entrera encore dans un tel
bataillon ?
S’éduquer mutuellement est une des tâches les plus lourdes de
la camaraderie. Il est bien sûr plus agréable et plus sympathique de
pouvoir raconter quelque chose plutôt que de devoir dire ‘‘ Mon cher
ce que tu as fait n’est pas correct ’’. Mon intention n’est pas de faire
naître une association de tartufes moralisateurs, la SS n’a jamais rien
connu de tel. J’exige que les divertissements soient aussi honorables
que tout le reste. Beaucoup de choses qui passent pour honorables
dans les conceptions libérales et bourgeoises ne sont pas admissibles
chez un SS. Beaucoup se conforment à la lettre aux articles du code,
ce qui ne les empêche pas d’être des canailles et de voler l’argent des
autres. Lorsqu’un SS suit cette route la camaraderie doit cesser.
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Nous en avons fini avec le passé, il est maintenant nécessaire
que je vous dise en quelques mots ce que j’attends de vous. Je
m’adresse à vous comme je me suis déjà adressé à mes SS en 1933 et
en 1934. Voici ce que j’exige :
1. Fidélité : fidélité inconditionnelle au Führer. La devise
qu’il nous a donnée pour vous reconnaître en elle : ‘‘ Mon
honneur est la fidélité ’’, doit vous servir de fil directeur. Vous
devez la vivre non en parole, mais en acte. La prononcer
est très facile, l’appliquer pendant toute une vie, que cela se
voie ou non, est assez difficile. Votre fidélité doit venir du
coeur et non de l’esprit, car ce dernier est souvent mauvais
conseiller. Lorsqu’on a juré fidélité, on doit rester fidèle,
que cela tourne à notre avantage ou à notre désavantage.
2. Obéissance : obéir sans réfléchir, sans hésiter, sans rien
soupeser, sans rien demander, obéir de toutes ses forces.
C’est nécessaire aucun ordre ne vous est donné sans que
celui qui le donne en prenne la responsabilité
3. Camaraderie : ici encore, dans un sens différent du sens
courant. Il va de soit que vous devez être bons camarades,
que vous devez donner à celui qui a faim, aider celui qui
est dans la peine, que vous entreteniez des relations de camaraderie
est une chose qui va de soi pour tous ceux qui
font partie de la nation allemande. Accorder sa protection
à celui qui est sans défense, avoir une attitude correcte et
chevaleresque vis-à-vis des femmes et des jeunes filles sont
autant de choses qui vont de soi pour un SS. J’exige plus
encore, et c’est cela qui est difficile. J’exige que vous fassiez
mutuellement votre éducation à l’intérieur du bataillon.
En premier lieu, j’exige de vous et de tous les soldats la fidélité.
La fidélité au chef suprême et donc au Reich, au peuple. Il ne suffit
pas de dire ‘‘ Je suis fidèle à la foi jurée, je suis fonctionnaire, officier, et
je ne peux pas faire autrement ’’. Car la fidélité forme un tout. Il n’y a
pas de si ni de mais dans la fidélité, pas de réserve intérieure, pas de
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droit réservé. Soyez également convaincus d’une chose : les hommes
feront toujours des fautes. Chacun de nous. Il existe certaines fautes
qui sont humaines, que l’on peut pardonner et qui sont pardonnées.
L’infidélité est au premier rang des fautes qui ne pourront jamais
êtres pardonnées. L’infidélité détruit l’ordre de l’État, l’infidélité détruit
les troupes et les armées. Les peuples disparaissent à cause de
l’infidélité. Vous devez avoir bien conscience d’une chose : lorsque
l’un de vous trahit la foi jurée, il montre à ses hommes qu’ils peuvent
en faire autant.
Voici ce que j’exige de vous, officiers et hommes de troupe SS :
que vous vous conduisiez avec vos camarades comme si vous étiez
tous nés ensemble, que vous appreniez à vos camarades et à vos subordonnés
— qui sont aussi vos Camarades — tout ce que vous
savez et tout ce que vous avez apprit en Allemagne. Voici ce que
j’exige de vous, officiers et hommes de troupe : que vous transportiez
hors de la zone de combat votre camarade ukrainienou galicien
blessé, exactement comme s’il était votre frère. Et voici ce que j’exige
de vous, officiers et hommes de troupe ukrainiens qui faites partie
de cette division, et de vous, allemands : que vous rivalisiez de camaraderie.
Ce que j’exige de vous est ce que je porte en moi-même :
une foi que rien ne peut ébranler, la foi dans le Führer, la foi dans
l’avenir de ce Reich grand allemand, non : grand germanique, la foi
en notre valeur personnelle et la foi en nous-mêmes. C’est quelque
chose que je dois exiger, et que je voudrais sans faire de phrases
faire jaillir en vous, comme une flamme sacrée. Vous qui exercez un
commandement , il est de votre devoir de ne jamais perdre votre foi
dans la victoire finale, votre foi dans la mission du peuple germanique,
et cela à aucune seconde, à aucun moment, aussi désespéré
qu’il paraisse. Jamais vous ne devez laisser parler au fond de vous
l’esprit menteur, ni les calculs menteurs. Car dans la vie des peuples
les impondérables sont plus importants que tous les chiffres et que
tout les calculs conformes à la raison. les tristes événements de ces
derniers jours en sont pour moi la preuve la plus vivante. L’attentat
contre le Führer était le calcul intellectuel le plus abominable. Les
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conjurés comptaient qu’un instrument dénué d’âme exploserait dès
qu’ils appuieraient sur le bouton, une foi l’appareil mis en place.
Ils se sont complètement trompés parce qu’ils n’ont pu faire entrer
dans leurs calculs cette chose impondérable : la foi de cette jeunesse
dans le Führer, la fidélité de cette jeunesse au Führer. La foi dit :
‘‘ Vous pouvez me démontrer ce que vous voulez, nous vaincrons ’’. Ce
fut plus fort que ce travail d’état-major, que cette apparente finesse
d’état-major, fausse et perverse.
En Allemagne, beaucoup de gens croient devoir nous qualifier,
nous SS, de ‘‘ sans Dieu et sans religion ’’. Il est juste de dire qu’en
tant que Groupe de Protection, nous nous préoccupons moins que
quiconque de la confession des autres ou de l’Église à laquelle ils
appartiennent. Notre croyance en un Dieu tout-puissant est extrêmement
profonde et nous refusons d’admettre dans nos rangs ces
gens prétentieux, arrogants et déraisonnables que sont les athées. Ce
serait gravement méconnaître nos méthodes que de croire que sans
cette foi, nous nous hasarderions à exécuter les tâches que le Führer
nous a imposées et à appliquer les lois que nous sommes données. Si
nous ne croyons pas en toute humilité à une autorité divine placée
au-dessus de nous et à un ordre instauré par Dieu, soyez sûrs que
nous ne trouverons pas notre place entre nos ancêtres et nos descendants,
entre un passé infini à l’échelle humaine et un avenir éternel.
Celui qui prête serment sur la croix gammée doit renier et haïr
toutes les autres croix.
Réflexions Idéologiques
La loi de la nature est ainsi : ce qui est dur est bon, ce qui est
fort est bon, ce qui procède de la lutte pour l’existence, au plan du
corps, du caractère et de l’esprit, est bon du point de vue de la durée.
Nous resterons sains et résistants, aussi longtemps que nous
ne tomberons pas dans la démocratie, ou dans l’empire héréditaire
ou légitime, qui ne provient pas du peuple lui-même. Voyons clair :
nous n’existerons pendant des dizaines d’années à venir que si nous
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restons un peuple profondément convaincu d’avoir à s’en tenir à lui-même,
à croire à sa propre force, et à la maintenir.
Si dans l’ensemble nous avons surmonté cet hiver de manière
très honorable, c’est à mon avis parce que nos hommes, et surtout
nos chefs, croient en notre conception du monde. Exactement
comme l’autre est un bolcheviste convaincu, nous sommes des nationaux-
socialistes convaincus, des Germains convaincus. C’est de cela
qu’il s’agit. C’est un combat idéologique comme l’était le combat
contre les Huns au moment des Grandes Invasions, comme l’était
le combat contre l’Islam pendant tout le Moyen-Age : ce n’était pas
un combat religieux, mais un combat racial. Le combat est exactement
le même aujourd’hui. C’est aujourd’hui un combat racial,
exactement comme le combat contre les Huns et le combat contre
les tatares, comme on disait alors. Mais il est important que nous sachions
et que notre corps d’officiers — que nous envoyons toujours
en mission — en soit convaincu jusqu’au fond du coeur. Car le coeur
seul peut donner la force de maîtriser des situations impossibles.
La force de nos soldats allemands et du peuple allemand dans
son ensemble réside dans la foi et la conviction que nous avons plus
de valeurs que les autres, conformément à notre sang et à notre race.
C’est là, messieurs, le fondement, le postulat de notre existence historique.
Un peuple situé au milieu de l’Europe, entouré de toute
part d’ennemis, un peuple qui a survécu à une guerre de Trente
ans, qui en est sorti avec trois millions et demi à quatre millions
d’habitants et qui parvient ensuite à la grandeur historique d’une
Grande Allemagne (qui se transforme en un Reich germanique),
un tel peuple n’existe que grâce à sa qualité, à sa valeur raciale. A
partir du moment où nous commençons à douter de notre propre
foi, de notre valeur raciale, l’homme germanique est perdu. Car les
autres sont plus nombreux que nous. Mais nous avons plus de valeur
qu’eux. Notre devoir est de faire en sorte que dans les prochaines
générations, dans les siècles à venir, cet homme germanique constitue
à nouveau la classe dirigeante de vastes parties de la terre, et
gouverne ainsi le monde, comme autrefois dans la nuit des temps.
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De l’autre côté il y a un peuple de cent quatre-vingts millions
d’hommes, un mélange de races et de peuples dont les noms sont
parfaitement imprononçables et qui ont une telle allure qu’ont peut
tous les abattre sans merci, sans aucune pitié. Ces bêtes qui, à chaque
fois qu’elles trouvent un prisonnier allemand blessé, le bafouent et le
torturent au lieu de le traiter comme un soldat loyal.
Quel est le sens de cette guerre ?
Le sens de cette guerre est la confirmation historique du Reich
grand allemand face au monde entier. C’est un acte en soi, un acte
suffisamment important pour mener une guerre de six ans, quand
on pense qu’un Frédéric le Grand a combattu pendant sept ans,
dans une situation beaucoup plus difficile, pour confirmer un Etat
de deux millions et demi d’habitants. C’est aussi le commencement
et la fondation du Reich grand germanique, l’extension de notre base
ethnique par la réintégration de trente millions d’hommes de notre
Le but de cette guerre est en troisième lieu la domination et
l’organisation du continent appelé Europe, auquel nous avons apporté
culture, vie et sécurité au prix de nos vies et en versant le sang
des innombrables soldats qui nous ont précédés ; en prévision des
années de paix, nous devons organiser l’économie de ce continent ;
en prévision des guerres et des conflits futurs, nous devons organiser
son armée. A ce sujet notre intelligence des problèmes militaires
et nos connaissances technique nous disent que si les frontières
actuelles sont maintenues, toute guerre à venir sera perdue dès le
départ, un peuple a déjà perdu la prochaine guerre, si ses postes de
détection aérienne ne sont pas placés deux mille kilomètres en avant
de ses frontières.
Le but de cette guerre est en quatrième lieu de repousser les
frontières de la nation allemande de cinq cents kilomètres vers l’Est
au minimum, à partir des frontières de 1939. Il s’agit de peupler
Heinrich Himmler en compagnie de Sepp Dietrich.
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cet espace en fils de sang germanique, en familles germaniques, en
fils allemands et en familles allemandes, pour former comme une
pépinière de sang germanique : il faut en effet que nous continuions
à être un peuple de paysans alors que nous avons presque cessé de
l’être : la population rurale n’a cessé de diminuer. J’estime nécessaire
que nous nous fixions dès aujourd’hui en pensée un but à long
terme : ce but est le suivant — je l’ai déjà évoqué : constitution d’un
peuple de Germains de cent vingt millions d’hommes, déplacement
des frontières de la nation allemande de cinq cents kilomètres à l’Est,
poursuite inlassable du peuplement pendant les vingt années qui
suivront la guerre, puis création de points de protection — protection
de notre puissance aussi bien que de notre nationalité — grâce
à des îlots de peuplement aussi loin que s’étende la domination allemande
en Europe, au Sud-est à l’Est et à l’Ouest, préparation intérieure
et extérieure — mais surtout par le sang, par sa qualité et
sa quantité — de notre peuple aux conflits qui viendrons après cette
guerre pour nos descendants et les générations futures : car alors ce
ne seront pas des peuples, mais des races entières qui s’organiseront
et des continents entiers qui marcheront les uns sur les autres et qui
s’affronteront.
C’est à notre génération, à elle surtout, qu’incombe la tâche
d’assurer à notre peuple l’éternité. Et si vous considérez cet espace
de temps, cette éternité, je crois que chacun, à l’heure de la détresse
et du danger, comprendra que la vie de notre génération ne représente
qu’une seconde dans la vie de la terre et dans la vie de notre
peuple. Et c’est pendant cette petite seconde que celui qui vit à ce
moment-là doit faire son devoir. Beaucoup, beaucoup d’entre nous
ne verrons pas la victoire, mais le destin en épargnera aussi un grand
nombre. Après la guerre nous travaillerons pour gagner la paix, ce
qui sera peut-être plus difficile que de gagner la guerre. Nous vivrons
cette époque de paix, et puis un jour notre existence se terminera,
nous devons donc agir dès aujourd’hui de telle sorte que nos enfants
et nos petits-enfants puissent dire de nous : ‘‘ Nos pères, nos ancêtres, se
sont montrés dignes d’être les officiers d’Adolf Hitler, le Führer envoyé par
Heinrich Himmler à Malthusen,en 1941.
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le Seigneur, en un temps qui fut le plus dur de toute l’histoire du peuple
germanique. ’’
Nous devons remarquer la chose suivante : dans l’histoire, sur
ce globe, sur cette terre, seul notre propre sang peut représenter un
danger pour la nation. C’est pourquoi, en cette époque qui est pour
nous une époque de force, nous devons veiller à ramener tous ceux
de notre sang, ce qui est assurément en notre pouvoir, et également
veiller à ce que jamais notre sang ne nous soit retiré et perdu pour
nous.
Et vous pouvez être certains que nous donnerons à tous les
gens de notre sang véritablement noble la possibilité d’une ascension
en leur permettant de s’incorporer à ce puissant Reich et de
grandir au milieu du peuple allemand. Il y a eu autrefois bien des
frottements — disons les choses comme elles sont — dus à l’ignorance,
à l’injustice et, dans les cercles de conjurés, à la mauvaise volonté
qui opposait l’armée et la SS. Je ne suis pas ici en tant que
Reichsführer SS et, disons, en tant que commandant en chef d’une
partie de la Wehrmacht qui ferait concurrence aux autres, je suis
ici en tant que partisan fidèle au Führer, en tant que soldat, national-
socialiste, en tant qu’allemand et Germain. Pour moi, ma tâche
est d’être votre camarade et votre ami en même temps que votre
commandant suprême, comme je le suis pour mes hommes. Je ne
fais aucune différence, j’accorde mon entière confiance à ce corps
d’officiers et à l’armée allemande, et je sais que la loyauté et l’esprit
chevaleresque sont encore très forts chez l’Allemand de sang germanique.
Et je voudrais vous donner à vous, officiers, un mot d’ordre
qui est un mot d’ordre allemand très ancien. Il y avait au Moyen-
Age une inscription placée au-dessus du comptoir des maisons du
commerce, qui signifie en allemand moderne : ‘‘ L’honneur est une
contrainte suffisante ! ’’ C’est ainsi que nous agirons !
Il faut que vous exerciez votre action sur le coeur de vos officiers,
sur le coeur de vos hommes. Mettez dans ces coeurs le feu
sacré de l’honneur militaire, de la vraie tradition militaire allemande,
emplissez-les de foi et de reconnaissance envers le destin qui nous
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a accordé le Führer, et répétez chaque jour à vos hommes pourquoi
ils combattent, pourquoi ils doivent donner leur sang, souffrir et se
priver. Dites-leur chaque jour de penser à leur enfant, à leur petite
soeur ou à leurs parents, à leur femme, dites-leur qu’ils les protègent,
qu’ils défendent la pureté de notre sang et la beauté de notre pays,
que l’avenir de la nation repose entre les mains de cette division et
de tous ces soldats, entre vos mains à vous.
Ce qui est en jeu dans notre lutte, c’est le national-socialisme,
une idéologie fondée sur la valeur de notre sang germanique, de
notre race nordique.
Ce qui est en jeu, c’est un monde tels que nous l’avons conçu,
beau, honnête, fait d’égalité sociale, un monde riche en joies et en
culture.
Malheur à nous si le peuple germanique ne peut gagner ce
combat ! Ce sera la fin de la beauté, de la culture et de la force
créatrice sur cette terre. Nous luttons pour cet avenir et nous maintenons
l’héritage de nos aïeux. Nous connaissons le visage que nous
donnerons à cet avenir. C’est pour cette raison que nous sommes
plus fanatiques que jamais, plus croyants que jamais, plus obéissants
et plus probes que jamais, car tel est notre devoir.
Justice
Tout peuple, aussi bon qu’il soit, possède sa boue, sa lie. Après
la guerre de Trente ans, il restait quatre millions de personnes en
Allemagne, notre peuple s’est formé à partir de cela en trois siècles,
et lui aussi possède sa boue. Elle n’est certainement pas plus importante
que chez les autres peuples. Elle est parfois très dangereuse
pour un peuple aussi haut placé que nous le sommes parce qu’elle
détonne particulièrement. On comprend son existence et on peut
l’expliquer. Au cours des siècles, toutes sortes de peuples et de races
venus d’Asie, de l’Est et de l’Ouest, ont traversé ce merveilleux pays
avec ses extraordinaires paysages, ce pays si beau, mais si mal placé
géographiquement, avec ses frontières ouvertes à l’Est et à l’Ouest.
L’énigme que sont l’hérédité et le jeu de l’amour provoquerons tou
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jours au sein de notre peuple l’apparition de germes douteux qui
deviendront des hommes. Il ne faut pas que cela nous attriste. Les
lois d’hygiène raciale qui ont été édictées par l’État national-socialiste
amèneront un changement inouï dans l’avenir. Une grande
partie du sang douteux — la plupart du temps donc enclin à faire
des criminels et des êtres asociaux — n’aura plus la possibilité de se
perpétuer : il ne sera plus mis au monde. Nous devons cependant
bien voir que, de la boue de notre peuple et de la rencontre de ces
germes — ce à quoi la loi ne peut remédier — , certains spécimens
de sous-hommes continueront à voir le jour, aussi belles et aussi
riches d’avenir que soient les lois d’hygiène raciale national-socialiste,
et ce dans les siècles et les générations à venir.
Nous devons découvrir ceux qui auront manqué à leur devoir
et les exclure sans pitié, les remettre aux mains des juges et les dénoncer
publiquement. Toute organisation humaine a ses faiblesses
et ses imperfections. Il en sera toujours ainsi. Les organisations ne
se différencient les unes des autres que par leur attitude. L’armée
prussienne jusqu’à l’époque de l’empereur Guillaume Ier en est un
exemple frappant. C’était une grande armée dont le corps des officiers
avait une tenue admirable parce qu’il avait le fanatisme de la
propreté morale et de l’auto-épuration et parce qu’il chassait sans
merci tous ceux qui allaient à l’encontre de son code d’honneur.
Un peuple doit être capable d’exclure de la communauté et sans
aucune charité chrétienne les individus qui nuisent à cette communauté,
mais en même temps il doit respecter les convenances et ne
jamais torturer un homme. Il faut simplement arrêter ces individus
et les tenir à l’écart de tous.
A cette occasion, je me permets de dire en toute sincérité un
mot sur les camps de concentration. Je suis au courant de tous les
mensonges et de toutes les extravagances que l’étranger peut écrire,
raconter et colporter à ce sujet. Comme toute privation de liberté,
le camp de concentration présente assurément une peine dure et sévère.
Un travail rude qui fait surgir de nouvelles valeurs, un mode de
vie réglé, une constante propreté matérielle et corporelle, une nour
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riture irréprochable, un traitement strict mais juste, le réapprentissage
du travail dont le détenu retire des capacités professionnelles :
telles sont les méthodes d’éducation. La devise placée au-dessus des
camps est la suivante : ‘‘ Il y a un chemin qui conduit à la liberté. Ses
étapes sont : obéissance, assiduité, honnêteté, ordre, propreté, lucidité, sens
du sacrifice et amour de la patrie ’’. Je trouve bizarre que ce soit surtout
les démocraties occidentales qui se préoccupent du problème des
camps allemands, alors que chez elles les camps de concentration
sont presque devenus une institution vénérable, avec comme seule
différence que l’on interne dans ces camps — contrairement à ce
qui se passe en Allemagne — des nationalistes épris de liberté. On
peut sans aucun doute affirmer au surplus que, dans beaucoup de
ces pays où les richesses naturelles sont aussi abondantes que les
chômeurs, ces derniers et un grand nombre de travailleurs n’ont pas
autant à manger que les criminels dans les camps de concentration
allemands.
La question juive a complètement changé en Europe. Le Führer
a dit dans un de ses discours au Reichstag : ‘‘ Si les juifs devaient machiner
une guerre visant à exterminer les peuples aryens, ce sont les juifs
qui seraient exterminés, pas les Aryens ’’. Le juif a émigré hors d’Allemagne,
il vit aujourd’hui dans l’Est et travaille à nos routes, à nos
lignes de chemin de fer etc. Ce processus a été mis en place de manière
logique, mais sans cruauté. Nous ne torturons personne, mais
nous savons que nous combattons pour notre existence même et
pour la survie de notre sang : le sang nordique. Aux termes de la loi
(avant 1933), il était impossible de s’emparer d’un sadique ou d’un
débauché qui violentait les enfants, s’il ne venait pas précisément
d’accomplir un tel crime. Quand les premiers cas se sont présentés
à moi, j’avais trente-quatre ans, j’étais alors chef de la Gestapo, un
tout jeune chef : je me suis mis à la place des parents et je me suis
dit : ‘‘ Que dirais-je si mon enfant, si ma fille avait été violentée par un
tel sous-homme, par un criminel de ce genre, si un tel malheur m’arrivait
?…. ’’ Dans la police, nous savions que dans les prisons et les
pénitenciers, tout les criminels discutaient entre eux ou projetaient
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les crimes qu’ils accompliraient après leur libération — car ils ne
vivent que de leurs crimes — et je me suis dit : ‘‘ Ce n’est pas possible,
c’est insensé, et de toute façon je ne peux prendre la responsabilité de telles
choses. Un seul de ces précieux enfants allemands, un enfant pur, a plus de
valeur que vingt criminels. A partir du moment où je sais qu’un homme
est une fripouille, je dois l’incarcérer avant que l’enfant ne soit en danger,
avant qu’il ne devienne un grand ou un petit citoyen, un Allemand loyal,
et que sa vie ou ses biens ne soient menacés par un sadique ’’.
Je savais qu’il y avait dans la police beaucoup de gens déplaisants.
Je savais que jamais un homme d’honneur n’entrerait dans la
police si on ne lui redonnait pas son sens, si on ne lui rendait pas son
honneur. Dans ce cas, la police n’avait plus qu’à disparaître. Il en va
de même dans tous les domaines.
Société
A mon avis il y a une trop grande masculinisation de notre
vie : nous allons jusqu’à militariser des choses inimaginables : je le
dis très franchement, rien n’est aussi parfait que notre manière de
faire avancer les hommes en rang et de faire des paquetages. Mais
je trouve catastrophique de voir les filles et les femmes — les jeunes
filles surtout — circuler à travers le pays avec des paquetages parfaits.
Cela donne envie de vomir. Je trouve catastrophique de voir
les organisations féminines, les associations féminines, les communautés
féminines, s’occuper de choses qui détruisent le charme, la
dignité et la grâce de la femme. Nous autres hommes — je parle de
manière générale, cela ne nous concerne pas directement — nous
voulons, dans notre folie, faire de la femme un instrument de pensée
logique, nous lui apprenons tout ce qui est possible, je trouve cela
catastrophique, nous masculinisons les femmes de telle sorte qu’à
la longue la différence sexuelle, la polarité disparaissent. Dès lors, le
chemin qui mène à l’homosexualité n’est pas loin.
Je suis néanmoins convaincu que s’il s’agit de peser lequel est
le plus dangereux, de laisser ce vice se développer dans notre peuple
sans sévir en attendant que les homosexuels aient corrompu des
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couches entières de notre jeunesse, ou de voir surgir des espions
ou des saboteurs dans ces milieux homosexuels, je considérerai le
premier péril comme le pire et je continuerai de traquer l’homosexualité.
Le flirt, que vous l’appeliez amitié ou liaison, est admis par la
société, l’enfant illégitime, et sa mère par conséquent, ne sont pas
reconnus par la société, je m’élève contre ce système et je crois que
nous nous élevons tous contre lui. Nous n’enterrons pas le mariage,
nous ne pensons pas à le faire : nous sommes suffisamment intelligents
pour savoir que la cellule de base d’un peuple n’est pas le
mariage en lui-même, mais le mariage dans la mesure où il produit
des enfants — je voulais le dire très nettement et corriger les idées
que l’on a à ce sujet. Qu’un couple vive avec l’accord des autorités
civiles et religieuses, ou non, ne changera rien à la perpétuation d’un
peuple. Cela ne représente pour ce couple qu’un avantage social,
dans la mesure où il est alors dans la légalité et mieux considéré
au point de vue social. Un mariage fécond est la cellule de base de
l’État. Nous le savons nous-mêmes et nous l’exigeons. Je crois qu’il
n’y a pas à s’étendre là-dessus : nous devons encourager les mariages
féconds, qui représentent la cellule de base de l’État et qui sont une
chose saine : personne ne doit y toucher, personne ne doit les mètres
en danger, personne ne doit y porter atteinte.
Nous avons d’autre part une certaine tendance à exclure autant
que possible les femmes des fêtes et des cérémonies. Les mêmes
viennent ensuite se plaindre de ce que les femmes restent parfois
fidèles à l’Église, ou bien de ce qu’elles ne sont pas gagnées à cent
pour cent à la cause nationale-socialiste. Ils n’ont pourtant pas à se
plaindre : ils traitent les femmes comme des êtres de second ordre et
les tiennent à l’écart de toute notre vie intérieure. Il ne faut donc pas
s’étonner qu’elles ne soient pas encore tout à fait gagnées à cette vie.
Nous devons bien voir que le mouvement, la conception du monde
national-socialiste, ne peuvent subsister que s’ils sont portés par les
femmes : car les hommes saisissent les choses avec leur entendement,
alors que la femme le saisit avec son cœur.
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Depuis que notre Reich existe, son histoire et celle des peuples
allemands, avec l’éternel mouvement ascendant et descendant de
la vie, constituent un triste enseignement : grandeur et décadence,
force et puissance, faiblesse et déclin. C’est pourquoi nous ne pouvons
attendre, nous ne pouvons avoir la témérité de penser que dans
les siècles ou les millénaires à venir un autre Adolf Hitler surgira,
qui possédera la même grandeur, la même force et le même coeur
que lui. Et nous n’avons pas le droit de nous soustraire à la difficulté
et à la dureté de ce qui peut être fait aujourd’hui en disant :
‘‘ Ceux qui viendront après le feront ’’. C’est à nous de le faire, c’est à
nous que la victoire a été arrachée, c’est nous qui sommes responsables
de 1918, nous tous, jeunes ou vieux à l’époque, c’est nous
que les comités de soldats ont piétinés, c’est nos drapeaux qu’ils
ont déchirés, et c’est à nous de réparer les tort que nous avons subi.
Autrefois, l’étendard de la victoire nous a été arraché sans pitié, nous
menons aujourd’hui notre combat avec la même absence de pitié.
C’est dur et terriblement difficile pour les troupes qui doivent le
faire, mais elles doivent le faire et elles l’ont fait. Et je peux vous dire
une chose : moi, Reichsführer SS et fondateur de la SS, j’estime que
le fait qu’elles l’aient supporté sans que leur moralité ou leur âme en
soit atteinte a été la chose la plus dure, celle qui pèse le plus lourd
dans la balance.
Traditions
Le fait que la famille et le clan répondent de chacun de leurs
membres est une coutume allemande très ancienne. De la même
manière il est évident que le clan tout entier est honoré quand un de
ses membres s’est particulièrement distingué. Lorsqu’à la fin de la
guerre un soldat entrera en possession de son domaine héréditaire, ce
n’est pas seulement lui qui en bénéficiera, mais également sa femme,
ses enfants, et indirectement ses parents, et à travers les générations
tous ses descendants, aussi longtemps que la famille se perpétuera.
Un grand soldat méritant, décoré de la Croix de Chevalier, a la certitude
qu’après la guerre il recevra de l’État des honneurs particuliers
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ainsi qu’une dotation : il a la certitude que s’il tombe, le Führer et
chef suprême accordera à sa veuve et à ses enfants la bienveillance
et la faveur particulière de l’État, bien au-delà de toute pension de
guerre. Inversement, il va de soit que si l’un d’eux est infidèle et que
le clan ne peut prouver qu’il l’a rejeté, on demandera des comptes à
ce même clan.
Nous voyons combien un peuple qui ne croit qu’en ses ancêtres
peut se montrer courageux : le Japon. Il est difficile de vaincre un tel
peuple. Il faut que dans les décennies que nous avons encore devant
nous, nous insufflions cette foi et cette force à notre peuple. C’est
pourquoi justement cette foi doit devenir un élément de vie de la SS.
Il est tout à fait indifférent à l’homme qui vit par hasard en
1936 d’avoir des enfants ou non. C’est une question de préférence
personnelle. L’un a un chien, l’autre a un enfant. Ou bien on a un
enfant pour pouvoir léguer à quelqu’un ce qu’on possède, ou bien
pour être soigné quand on sera vieux. Ce sont autant de motifs
égoïstes. Car il en sera toujours ainsi chez l’homme atomisé, chez
l’individu isolé. L’homme libéral est bien le péché mortel du libéralisme
et du christianisme. Ils ont exactement su comment détruire
le passé. Comment était l’homme du passé ? Il était inséré horizontalement
dans un ensemble naturellement constitué de clans, de
communautés villageoises, de régions ; verticalement, il était inséré
dans une longue chaîne dont-il représentait un maillon, soutenu par
la croyance que le clan le remettrait sans cesse au monde — vous
constaterez que chez nos ancêtres, le petit-fils recevait souvent le
nom de son grand-père — et c’est pourquoi l’on priait toujours le
ciel d’avoir un fils, pour ne pas renaître dans un clan étranger, sous
un autre nom.
On peut philosopher pendant des heures pour savoir si l’on renaît
ou pas. C’est un sujet dont on peut discuter pendant des heures.
Je dois dire qu’il y a autant d’arguments en faveur de cette croyance
qu’en faveur d’une autre. Elle est aussi difficile à démonter scientifiquement
que le christianisme, que la doctrine de Zarathoustra, que
celle de Confucius, etc.
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Mais elle présente un grand avantage : un peuple qui croit à la
renaissance et qui honore ses ancêtres — et s’honore donc lui-même
— a toujours des enfants et vit donc éternellement.
Je ne peux en aucun cas admettre l’opinion du Prof. Dr. B. K.
Schultz. À mes yeux, elle est scientifiquement insoutenable. En effet,
si l’on suit son raisonnement qui consiste à dire qu’à la troisième
génération on ne peut plus compter qu’il reste un seul des chromosomes
provenant du Juif, on arriverait à prétendre que ceux des
autres ancêtres ont également disparu. Alors, je pose la question :
d’où l’homme tient-il son patrimoine génétique si à partir de la troisième
génération aucun chromosome de ses ancêtres ne subsiste ?
Je vous ai dit souvent déjà que les généalogies sont des paperasses
insensées si l’on n’en fait pas quelque chose de vivant : nous
devons inculquer à nos hommes et plus tard à nos enfants le respect
des ancêtres, du passé, et donc de la continuité vers le futur. De cette
manière seulement la généalogie acquiert son sens, elle nous fait
comprendre que nous avons chacun des ancêtres à qui nous devons
manifester notre respect. Elle nous fait également comprendre ceci :
aussi fiers que nous soyons, nous sommes insignifiants, car nous ne
sommes qu’un anneau, qu’un maillon d’une longue chaîne. Et elle
nous fait en même temps comprendre que nous sommes importants
et nécessaires, car si nous disparaissons, tout ce que nos ancêtres ont
fait devient inutile. Telle est la signification que j’attribue au culte
des ancêtres. Et je crois fermement qu’à partir du moment où il
vénérera ses ancêtres, un peuple résoudra le problème de savoir s’il a
suffisamment d’enfants ou non, sans qu’il soit besoin de prendre des
mesures sociales particulières.
Je ne me mêle pas de religion, je laisse à chacun le soin de résoudre
ce problème. Mais je n’ai jamais supporté aucun athée dans
les rangs de la SS. Chacun croit au fond de lui-même au Destin, au
Seigneur, à ce que nos ancêtres appelaient dans leur langue Waralda,
le Très Ancien, à quelque chose de plus fort que nous. Nous savons
très bien que les proverbes qui disent que l’homme domine la nature
ne sont que des proverbes prétentieux et stupides.
S’il venait à la nature l’idée de faire pleuvoir pendant huit ou
dix semaines, ou, disons, de faire neiger jusqu’à fin Juin de cette
année au lieu de Mars à Avril, nous ne parviendrions pas à nous
tirer d’une telle situation. Alors ce serait la fin de ce que dans notre
mégalomanie nous appelons culture, civilisation et niveau de vie :
‘‘L’Humanité affamée devrait lutter
purement et simplement pour survivre et
elle choisirait sans doute le moyen le plus simple ’’
AVIS AUX HONORABLES CENSEURS SIONISTES QUI LIRONT CE LIVRE
Apprenez que nous ne nous adressons qu’à la plèbe, les sans-voix, la masse puante des goym en puissance, qui ne croient plus en rien de ce que peut leur dire les diverses idoles politiques, toutes soumises à Mamon.
Réjouis-toi Juif, tu sembles avoir gagné ton pari de vouer la Nation Blanche à la disparition de sa race, de ses connaissances, de ses religions et de sa volonté à survivre en tuant le premier à naître dans le ventre de sa mère. Réjouis-toi, tu vas pouvoir devenir le Maître du monde ordonné selon les préceptes de ta folie thalmudique. Allumons les cierges et lâchons les démons. Que le sang des enfants innocents coule et abreuve l’azim !
Au fait qui après cela te faudra-t-il réduire en esclavage ? Qui ? Que feras-tu de ton tas d’or ? Saura-t-il te nourrir convenablement, toi qui rechigne à travailler la Terre pour en obtenir courageusement le lait et le miel, au lieu de le voler à l’Akum ?
(REMARQUE: Le mot péjoratif « Goïm » * (utilisé -ci-dessous- dans Les Protocoles) est le pluriel du mot juif-yiddish « goï« qui veut dire: bestial, animal, non-juif. Selon le judaïsme, seuls les juifs, « peuple élu », sont des êtres humains, fils d´Adam (« Ben Adam »). Les non-juifs sont des animaux. Certains non-juifs ayant montré une servilité remarquable au pouvoir juif sont exceptionnellement promus au rang d´ »êtres humains »honoraires, « Ben Adam ». Ainsi l´ancien vice-premier ministre suédois, Per Ahlmark, a été officiellement et juivement nommé « Ben Adam », par la Synagogue de Copenhague.)
Le « fabricant des Protocoles » Mathieu Golovinski, à Paris, en 1907
PREMIER PROTOCOL Laissant de coté toute phrasiologie. Nous parlerons bien franchement et discuterons le sens de chaque réflexion, faisant ressortir, par des comparaisons et des déductions, des explications complètes. Nous exposerons, par ce moyen, la conception de notre politique, ainsi que celle des Goïm*. Il faut remarquer que le nombre des hommes aux instincts corrompus est plus grand que celui des gens aux instincts nobles. C’est pourquoi les meilleurs résultats s’obtiennent, dans le gouvernement du monde, en employant la violence et l’intimidation plutôt que les discussions académiques. Tout homme a soif du pouvoir: chacun aimerait à être un dictateur si seulement il le pouvait, et bien rares sont ceux qui ne consentiraient pas à sacrifier le bien-être d’autrui pour atteindre leurs buts personnels.
Le droit réside dans la force
Qu’est-ce qui a contenu les sauvages bêtes de proie, que nous appelons hommes ? Par quoi ont-ils été gouvernés jusqu’à ce jour ? Aux premières époques de la vie sociale, ils étaient soumis à la force brutale et aveugle, puis il se soumirent à la loi, qui n’est, en réalité, que la même force masquée. Cette constatation me mène à déduire que, de par la loi naturelle, le droit réside dans la force.
Ce qui tue la vraie liberté
La liberté politique n’est pas un fait, mais une idée. Cette idée, il faut savoir comment l’appliquer quand il est nécessaire, afin de la faire servir d’appât pour attirer les forces de la foule à son parti, si ce parti a décidé d’usurper celles d’un rival. Le problème est simplifié si ledit rival s’infecte d’idées de liberté, de prétendu libéralisme et si, pour l’amour de telles idées, il cède une partie de son pouvoir.
Notre idée va triompher de façon évidente en ceci : les rênes du Gouvernement étant abandonnées, il s’ensuivra, de la loi de la vie, qu’elles seront immédiatement saisies par une nouvelle main, parce que la force aveugle de la foule ne peut exister un seul jour sans chef. Le nouveau Gouvernement ne fait que remplir la place de l’ancien que son libéralisme a affaibli.
L’or a détruit la religion
L’anarchie nous livre les peuples
De nos jours, la puissance de l’or a supprimé celle des autorités libérales. Il fut un temps où la religion gouvernait. L’idée de liberté est irréalisable, parce que personne ne sait en user avec discrétion.
Il suffit de donner un instant à la foule le pouvoir de se gouverner elle-même pour qu’elle devienne, aussitôt, une cohue désorganisée. Dès ce moment naissent des dissensions qui ne tardent pas à devenir des conflits sociaux ; les États sont mis en flammes et toute leur importance disparaît. Q’un État soit épuisé par ses propres convulsions intérieures, ou qu’il soit livré, par les guerres civiles, à un ennemi étranger, il peut, dans l’un et l’autre cas, être considéré comme définitivement détruit, – il est en notre pouvoir.
L’or est entre nos mains
Le despotisme du capital, qui est entièrement entre nos mains, tendra à cet État un brin de paille auquel il sera inévitablement forcé de s’accrocher sous peine de tomber dans l’abîme.
Pas de moralité dans la lutte
Si, pour des motifs de libéralisme, quelqu’un était tenté de me faire remarquer que de semblables discussions sont immorales, je poserais cette question : – Pourquoi n’est-il pas immoral qu’un État qui a deux ennemis, l’un au dehors, l’autre au dedans, emploie, pour les combattre, des moyens différents : plans secrets de défense, attaques nocturnes ou avec des forces supérieures ? Pourquoi, en effet, serait-il immoral que l’État employât de tels moyens contre celui qui ruine ses fondements et sa prospérité ?
Il faut semer l’anarchie dans les masses
Un esprit logique et sensé peut-il espérer réussir à gouverner les foules par des arguments et des raisonnements, alors qu’il est possible que ces arguments et ces raisonnements soient contredits par d’autres arguments ? Si ridicules qu’ils puissent être, ils sont faits pour séduire cette partie du peuple qui ne peut pas penser très profondément, étant entièrement guidée par des raisons mesquines, des habitudes, des conventions et des théories sentimentales. La population ignorante et non initiée, ainsi que tous ceux qui se sont élevés de son sein, s’embarrasse dans les dissensions de partis qui entravent toute possibilité d’entente, même sur une base d’arguments solides. Toute décision des masses dépend d’une majorité de hasard, préparée d’avance, qui, dans son ignorance des secrets de la politique, prend des décisions absurdes, semant ainsi dans le Gouvernement les germes de l’anarchie.
Pas de morale en politique
La politique n’a rien de commun avec la morale. Un souverain gouverné par la morale n’est pas un habile politique ; il n’est donc pas d’aplomb sur un trône. Celui qui veut gouverner doit recourir à la ruse et à l’hypocrisie. En politique, les grandes qualités humaines d’honnêteté et de sincérité deviennent des vices et détrônent un souverain plus immanquablement que son plus cruel ennemi. Ces qualités doivent être les attributs des pays non juifs, mais nous ne sommes aucunement obligés d’en faire nos guides.
Le droit et la force
Notre droit réside dans la force. Le mot « droit » est une idée abstraite qui ne repose sur rien. Il ne signifie pas autre chose que ceci : « Donnez-moi ce dont j’ai besoin pour prouver que je suis plus fort que vous ».
Où commence le « droit » ? Où finit-il ? Dans un État où le pouvoir est mal organisé, où les lois et la personne du souverain sont annihilées dans un continuel empiétement du libéralisme, j’adopte un nouveau système d’attaque, me servant du droit de la force pour détruire les ordonnances et réglements existants, me saisir des lois, réorganiser les institutions et devenir ainsi le dictateur de ceux qui, de leur propre volonté, ont libéralement renoncé à leur puissance et nous l’ont conférée.
L’invincibilité de la judéo-maçonnerie
Notre force, étant donné la situation branlante des pouvoirs, sera plus grande qu’aucune autre, parce qu’elle sera invisible jusqu’au jour où elle sera telle qu’aucune ruse ne la saurait miner.
Libéralisme destructeur
Du mal temporaire, auquel nous sommes actuellement obligés d’avoir recours, sortira le bienfait d’un gouvernement inébranlable qui rétablira le cours du mécanisme de l’existence normale détruit par le libéralisme. La fin justifie les moyens. Il faut, en dressant nos plans, que nous fassions plus attention à ce qui est nécessaire et profitable qu’à ce qui est bon et moral.
Nous avons devant nous un plan sur lequel est tirée une ligne stratégique dont nous ne pouvons nous écarter sans détruire l’uvre de siècles entiers.
La foule est aveugle
Pour élaborer un plan d’action convenable, il faut se mettre en l’esprit la veulerie, l’instabilité et le manque de pondération de la foule incapable de comprendre et de respecter les conditions de sa propre existence et de son bien-être. Il faut se rendre compte que la force de la foule est aveugle, dépourvue de raison dans le discernement et qu’elle prête l’oreille tantôt à la droite, tantôt à la gauche. Si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans le fossé. En conséquence, les parvenus, sortis des rangs du peuple, fussent-ils des génies, ne peuvent pas se poser en chefs des masses sans ruiner la nation.
L’impuissance des partis
Seul un personnage élevé pour exercer la souveraineté autocratique peut lire les mots formés par les lettres de l’alphabet politique. Le peuple livré à lui-même, c’est-à-dire à des chefs sortis des rangs, est ruiné par les querelles de partis qui naissent de la soif du pouvoir et des honneurs et qui créent les troubles et le désordre.
Est-il possible à la masse de juger avec calme et d’administrer sans jalousie les affaires de l’État qu’il ne lui faudra pas confondre avec ses propres intérêts ? Peut-elle servir de défense contre un ennemi étranger ? C’est impossible, car un plan, divisé en autant de parties qu’il y a de cerveaux dans la masse, perd sa valeur et devient inintelligible et inexécutable.
Seul gouvernement possible : l’autocratie
Seul un autocrate peut concevoir de vastes projets et assigner à toute chose son rôle particulier dans le mécanisme de la machine gouvernementale. C’est pourquoi nous concluons qu’il est utile au bien-être du pays que son gouvernement soit entre les mains d’une seule personne responsable. Sans le despotisme absolu, pas de civilisation possible, car la civilisation ne peut avancer que sous la protection d’un chef, quel qu’il soit, pourvu qu’il ne soit pas entre les mains de la masse.
La foule est barbare et le prouve en toute occasion. Dès que le peuple s’est asuré la liberté, il se hâte de la transformer en anarchie qui, par elle-même, est le comble de la barbarie.
Alcoolisme et corruption
Considérez ces brutes alcoolisées stupéfiées par la boisson, dont la liberté tolère un usage illimité ! Allons-nous nous permettre et permettre à nos semblables de les imiter ? Chez les chrétiens, le peuple est abruti par l’alcool, la jeunesse est détraquée par les classiques et la débauche prématurée à laquelle l’ont incitée nos agents : précepteurs, domestiques, institutrices dans les maisons riches, employés, etc., nos femmes dans les lieux de plaisir ; j’ajoute à ces dernières les soi-disant « femmes du monde », – leurs imitatrices volontaires en matière de luxe et de corruption.
La force et l’hypocrisieNotre devise doit être : « Tous les moyens de la force et de l’hypocrisie ».
Seule la force pure est victorieuse et politique, surtout quand elle se cache dans le talent indispensable aux hommes d’État. La violence doit être le principe, la ruse et l’hypocrisie la règle de ces gouvernements qui ne veulent pas déposer leur couronne aux pieds des agents d’un nouveau pouvoir quelconque. Ce mal est le seul moyen d’arriver au bien. Ne nous laissons donc pas arrêter par l’achat des consciences, l’imposture et la trahison, si par eux nous servons notre cause.
En politique, n’hésitons pas à confisquer la propriété, si nous pouvons ainsi acquérir soumission et pouvoir.
La terreur
Notre État, suivant la voie des conquêtes pacifiques, a le droit de substituer aux horreurs de la guerre des exécutions moins apparentes et plus expéditives qui sont nécessaires pour maintenir la terreur et produire une soumission aveugle. Une sévérité juste et implacable est le principal facteur de la puissance d’un État. Ce n’est pas simplement pour l’avantage qu’on peut en tirer, mais encore par l’amour du devoir et de la victoire que nous devons nous en tenir au programme de violence et d’hypocrisie. Nos principes sont aussi puissants que les moyens que nous employons pour les mettre à exécution. C’est pourquoi nous triompherons certainement, non seulement par ces moyens mêmes, mais par la sévérité de nos doctrines, et nous rendrons tous les Gouvernements esclaves de notre Super-Gouvernement. Il suffira que l’on sache que nous sommes implacables quand il s’agit de briser la résistance.
« Liberté-Égalité-Fraternité »
Nous fûmes les premiers, jadis, à crier au peuple : « Liberté, Égalité, Fraternité », ces mots si souvent répétés, depuis lors, par d’ignorants perroquets, venus en foule de tous les points du globe autour de cette enseigne. A force de les répéter, ils ont privé le monde de sa prospérité et les individus de leur vraie liberté personnelle si bien protégée naguère contre la populace qui voulait l’étouffer.
Les Gentils, soi-disant sages et intelligents, ne discernèrent pas combien étaient abstraits ces mots qu’ils prononçaient et ne remarquèrent point combien ils s’accordaient peu les uns avec les autres et même se contredisaient.
Ils ne virent pas qu’il n’est aucune égalité dans la Nature qui créa elle-même des types divers et inégaux d’intelligence, de caractère et de capacité. De même en est-il pour la soumission aux lois de la Nature. Ces prétendus sages n’ont pas deviné que la foule est une puissance aveugle et que les parvenus sortis de son sein pour gouverner sont également aveugles en politique ; ils n’ont pas compris davantage qu’un homme destiné à régner, fût-il un imbécile, peut gouverner, tandis qu’un autre qui n’a pas reçu l’éducation voulue, fût-il un génie, n’entendra rien à la politique.
Tout ceci a échappé aux Gentils.
Contre les régimes dynastiques
Ce fut sur cette base, cependant, que fut fondé le régime dynastique. Le père enseignait au fils le sens et le cours des évolutions politiques de telle manière que, sauf les seuls membres de la dynastie, personne n’en eût connaissance et n’en pût dévoiler les secrets au peuple gouverné. Avec le temps, le sens des vrais enseignements, tels qu’ils avaient été transmis dans les dynasties, de génération en génération, se perdit, et cette perte contribua au succès de notre cause.
L’abolition des privilèges
Notre appel « Liberté, Égalité, Fraternité » amena dans nos rangs, des quatre coins du monde, grâce à nos agents inconscients, des légions entières qui portèrent nos bannières avec extase. Pendant ce temps, ces mots, tels autant de vers rongeurs, dévoraient la prospérité des chrétiens, détruisaient leur paix, leur fermeté et leur union, ruinant ainsi les fondements des États. Comme nous le verrons plus loin, ce fut cette action qui amena notre triomphe. Elle nous donna, entre autres choses, la possibilité de jouer notre as d’atout : l’abolition des privilèges, en d’autres termes, l’existence de l’aristocratie des Gentils, seule protection qu’avaient contre nous les nations et les pays.
L’aristocratie ploutocratique
Sur les ruines de l’aristocratie naturelle et héréditaire, nous élevâmes, en lui donnant des bases ploutocratiques, une aristocratie à nous. Nous l’établîmes sur la richesse tenue sous notre contrôle et sur la science promue par nos savants.
Flatter les faiblesses et les passions
Notre triomphe fut facilité par le fait que, grâce à nos relations avec des gens qui nous étaient indispensables, nous avons toujours appuyé sur les cordes les plus sensibles de l’esprit humain, exploitant le faible de nos victimes pour les bénéfices, leurs convoitises, leur insatiabilité, les besoins matériels de l’homme. Chacune de ces faiblesses, prise à part, est capable de détruire toute initiative ; en les flattant, nous mettons la force de volonté du peuple à la merci de ceux qui voulaient le priver de cette initiative.
La liberté nous livre le pouvoir
Le caractère abstrait du mot « Liberté » a permis de convaincre la populace que le Gouvernement n’est qu’un gérant représentant le propriétaire, c’est-à-dire la nation, et qu’on peut s’en débarrasser comme d’une paire de gants usés.
Le seul fait que les représentants de la nation peuvent être déposés les livra à notre pouvoir et mit pratiquement leur choix entre nos mains.
DEUXIÈME PROTOCOLE
Nécessité des guerres économiques Il est indispensable à nos desseins que les guerres n’amènent aucune altération territoriale. Dans ces conditions, toute guerre serait transférée sur le terrain économique. Alors les nations reconnaîtront notre supériorité en voyant les services que nous rendons ; cet état de choses mettra les deux adversaires, tout spécialement formés dès la plus tendre enfance pour disposer de ressources absolument illimitées. Alors nos droits internationaux balayeront les lois du monde entier et gouverneront les pays comme les gouvernements individuels leurs sujets.
Fonctionnaires serviles
Nous choisirons parmi le public des administrateurs aux tendances serviles. Ils seront inexpérimentés dans l’art de gouverner. Nous les transformerons facilement en pions sur notre échiquier où ils seront mus par nos savants et sages conseillers, tout spécialement formés dès la plus tendre enfance pour le gouvernement du monde. Ainsi que vous le savez déjà, ces hommes ont étudié cette science de gouverner d’après nos plans politiques, l’expérience de l’Histoire et l’observation des événements actuels. Les Gentils ne profitent pas des observations continuellement fournies par l’Histoire, mais ils s’en tiennent à une routine de théorie, sans se préoccuper des résultats qu’elle ne peut donner. Nous n’accorderons donc aucune importance aux Gentils. Qu’ils s’amusent jusqu’à ce que les temps soient accomplis ; qu’ils vivent dans l’espérance de nouveaux plaisirs, ou dans le souvenir des joies passées. Qu’ils croient que ces lois théoriques que nous leur avons inspirées sont d’une suprême importance. Avec cette idée en perspective et le concours de notre presse, nous augmenterons sans cesse leur confiance aveugle en ces lois. L’élite intellectuelle des Gentils s’enorgueillira de sa science et, sans la vérifier, la mettra en pratique telle que la lui auront présentée nos agents, pour former leurs esprits dans le sens voulu par nous.
Darwin, Marx, Nietzsche exploités par les Juifs
Ne croyez pas que nos assertions sont des mots en l’air. Considérez le succès de Darwin, Marx et Nietzsche, préparé par nous. L’effet démoralisant des tendances de ces doctrines sur l’esprit des Gentils ne devrait certes pas nous échapper.
Pouvoir d’adaptation
Pour ne pas risquer de commettre des fautes dans notre politique ou dans notre administration, il nous est essentiel d’étudier et d’avoir bien présents à l’esprit le courant actuel de la pensée, le caractère et les tendances des nations.
Le triomphe de notre théorie est son adaptabilité au tempérament des nations avec lesquelles nous prenons contact. Elle ne peut réussir que si son application pratique repose sur l’expérience du passé, jointe à l’observation du présent.
La presse
La presse est, entre les mains des Gouvernements existants, une grande puissance par laquelle ils dominent l’esprit public. La presse révèle les réclamations vitales de la populace, informe de ses sujets de plainte, et, parfois, crée le mécontentement. La libre parole est née de la presse. Mais les Gouvernements n’ont pas su tirer parti de cette force et elle tomba entre nos mains. Par la presse, nous acquîmes l’influence, tout en restant dans la coulisse.
L’or et notre sang
Grâce à la presse, nous accumulâmes l’or, bien qu’il nous en coûtât des flots de sang ; il nous en coûta le sacrifice de bien des nôtres, mais chacun de nos sacrifices vaut, devant Dieu, des milliers de Gentils.
TROISIÈME PROTOCOLE
Le cercle du Serpent symbolique
Aujourd’hui, je puis vous assurer que nous ne sommes plus qu’à quelques pas de notre but. Encore une courte distance à franchir, et le cercle du Serpent symbolique – le signe de notre peuple – sera complet. Quand ce cercle sera fermé, il entourera tous les États de l’Europe comme de chaînes indestructibles.
Pour atteindre les chefs d’État
Bientôt s’écrouleront les échafaudages qui existent actuellement, parce que nous leur faisons continuellement perdre l’équilibre pour les user plus rapidement et les mettre hors de service. Les Gentils s’imaginaient qu’ils étaient suffisamment solides et que leur équilibre serait durable. Mais les supports des échafaudages – c’est-à-dire les chefs d’État – sont gênés par leurs serviteurs inutiles, entraînés qu’ils sont par cette force illimitée de l’intrigue qui leur est propre et grâce à la terreur qui règne dans les palais.
N’ayant aucun moyen d’accès au cur de son peuple, le souverain ne peut se défendre des intrigants avides de pouvoir. Comme le pouvoir vigilant a été séparé par nous de la force aveugle de la populace, tous deux ont perdu leur signification, parce qu’une fois séparés ils sont aussi impuissants qu’un aveugle sans son bâton.
Opposer les partis
Afin d’inciter les amateurs de pouvoir à faire mauvais usage de leurs droits, nous avons dressé tous les pouvoirs les uns contre les autres en encourageant leurs tendances libérales vers l’indépendance. Nous avons favorisé toute entreprise dans ce sens ; nous avons mis des armes formidables aux mains de tous les partis et nous avons fait du pouvoir le but de toute notre ambition. Nous avons transformé les Gouvernements en arènes pour les guerres de partis.
Pour ruiner le pouvoir
Bientôt le désordre flagrant et la banqueroute apparaîtront partout. D’incorrigibles bavards ont converti en parlottes les assemblées parlementaires et administratives. D’audacieux journalistes et des pamphlétaires impudents attaquent continuellement les pouvoirs administratifs. Les abus de pouvoir prépareront définitivement l’effondrement de toutes les institutions, et tout tombera en ruines sous les coups de la populace en fureur.
Des droits fictifs pour les masses
Les gens sont asservis, à la sueur de leur front, dans la pauvreté, d’une manière plus formidable qu’au temps des lois du servage. De celui-ci, ils pouvaient se libérer d’une manière ou de l’autre, tandis que rien ne les affranchira de la tyrannie du besoin absolu. Nous avons eu soin d’insérer, dans les Constitutions, des droits qui sont pour la masse purement fictifs. Tous les soi-disant « droits du peuple » ne peuvent exister que sous forme d’idées inapplicables en pratique.
Le pouvoir contre le peuple
Qu’importe à un ouvrier prolétaire, courbé en deux par un dur labeur et opprimé par son sort, qu’un bavard obtienne le droit de parler, ou un journaliste celui de publier une sottise quelconque ? A quoi sert une Constitution au prolétariat s’il n’en retire d’autre avantage que les miettes que nous lui jetons de notre table, en échange de ses votes pour l’élection de nos agents ? Les droits républicains sont une ironie pour le pauvre, car la nécessité du travail quotidien l’empêche d’en retirer aucun avantage, et ils ne font que lui enlever la garantie de salaire fixe et assuré, le rendant dépendant des grèves des patrons et des camarades.
Noblesse et profiteurs
Sous nos auspices, la populace extermina l’aristocratie qui, dans son intérêt propre, avait pourvu aux besoins du peuple et l’avait défendu, car son intérêt est inséparale du bien-être de la populace. De nos jours, ayant détruit les privilèges de la noblesse, le peuple tombe sous le joug de profiteurs rusés et de parvenus.
Protection aux communistes
Nous tenons à passer pour les libérateurs du travailleur, venus pour le délivrer de cette oppression en lui suggérant d’entrer dans les rangs de nos armées de socialistes, d’anarchistes et de communistes. Nous protégerons toujours ces derniers, feignant de les aider par principe de fraternité et d’intérêt général pour l’humanité, évoqué par notre Maçonnerie socialiste. La noblesse qui, de droit, partageait le travail des classes laborieuses, avait tout intérêt à ce qu’elles fussent bien nourries, saines et fortes.
Brimer le travailleur
Notre intérêt veut, au contraire, la dégénérescence des Gentils. Notre force consiste à maintenir le travailleur dans un état constant de besoin et d’impuissance, parce qu’ainsi nous l’assujétissons à notre volonté ; et dans son entourage, il ne trouvera jamais ni pouvoir ni énergie pour se dresser contre nous.
Le droit de l’or
La faim conférera au Capital des droits plus puissants sur le travailleur que jamais le pouvoir légal du souverain n’en conféra à l’aristocratie.
Nous gouvernerons les masses en tirant parti des sentiments de jalousie et de haine allumés par l’oppression et le besoin. Et, au moyen de ces sentiments, nous nous débarrassons de ceux qui entravent notre marche.
Détruire les obstacles
Quand viendra pour nous le moment de couronner notre « Maître du Monde », nous veillerons à ce que, par les mêmes moyens – c’est-à-dire en nous servant de la populace – nous détruisions tout ce qui serait un obstacle sur notre route.
L’enseignement. La science de la vie
Les Gentils ne sont plus longtemps capables de penser sans notre aide en matière de science. C’est pourquoi ils ne se rendent pas compte de la nécessité vitale de certaines choses que nous aurons soin de réserver pour le moment où notre heure sera venue, à savoir que, dans les écoles, doit être enseignée la seule vraie et la plus importante de toutes les sciences : la science de la vie de l’homme et celle des conditions sociales ; toutes deux exigent une division du travail et, par suite, la classification des gens en castes et en classes. Il est indispensable que chacun sache que la véritable égalité ne peut exister, étant donné la différence de nature des diverses sortes de travail, et que ceux qui agissent au détriment de toute une caste, ont, devant la loi, une autre responsabilité que ceux qui commettent un crime ne compromettant que leur honneur personnel.
L’organisation secrète
La vraie science des conditions sociales, aux secrets de laquelle nous n’admettons pas les Gentils, convaincrait le monde que les métiers et le travail devraient être réservés à des castes spéciales, afin de ne pas causer la souffrance humaine provenant d’une éducation qui ne correspond pas au travail que les individus sont appelés à accomplir. S’il étudiait cette science, le peuple, de sa propre et libre volonté, se soumettrait aux pouvoirs régnants et aux classes gouvernementales classées par eux. Étant donné les conditions présentes de la science et la ligne que nous lui avons permis de suivre, la populace, dans son ignorance, croit aveuglément tout ce qui est imprimé et les fallacieuses illusions dûment inspirées par nous, et elle est hostile à toutes les classes qu’elle croit au-dessus d’elle, car elle ne comprend pas l’importance de chaque caste.
Les crises économiques
Cette haine sera encore accrue par l’effet que produiront les crises économiques qui arrrêteront les marchés et la production. Nous créerons une crise économique universelle par tous les moyens détournés possibles et à l’aide de l’or qui est entièrement entre nos mains. Simultanément, nous jetterons à la rue, dans toute l’Europe, des foules énormes d’ouvriers. Ces masses seront alors heureuses de se précipiter sur ceux que, dans leur ignorance, elles ont jalousés dès l’enfance : elles répandront leur sang et pourront ensuite s’emparer de leurs biens.
Protéger les Juifs
On ne nous fera pas de mal, parce que le moment de l’attaque nous sera connu et que nous prendrons des mesures pour protéger nos intérêts.
Le libéralisme doit disparaître
Nous avons persuadé les Gentils que le libéralisme les conduirait au règne de la raison. Notre despotisme sera de cette nature, car il sera en situation d’abattre toute rébellion et de supprimer, par une juste rigueur, toute idée libérale dans toutes les Institutions.
La « grande » révolution
Quand la populace s’aperçut qu’au nom de la liberté on lui accordait toute espèce de droits, elle s’imagina être la maîtresse et essaya de s’emparer du pouvoir. Naturellement, comme tout autre aveugle, la masse se heurta à d’innombrables obstacles. Alors, ne voulant pas retourner à l’ancien régime, elle déposa sa puissance à nos pieds. Souvenez-vous de la Révolution française, que nous appelons « la Grande » ; les secrets de sa préparation, étant l’uvre de nos mains, nous sont bien connus.
Le Roi-Despote
A partir de ce moment, nous avons conduit les nations de déception en déception, de sorte qu’elles en viennent à nous désavouer en faveur du Roi-Despote issu du sang de Sion que nous préparons au monde.
Force internationale de la Juiverie
Actuellement, en tant que force internationale, nous sommes invulnérables, parce que si un gouvernement des Gentils nous attaque, d’autres nous soutiennent. L’intense abjection des peuples chrétiens favorise notre indépendance – soit qu’à genoux ils rampent devant le pouvoir, ou qu’ils soient sans pitié pour le faible, sans miséricorde pour les fautes et cléments pour les crimes ; soit qu’ils refusent de reconnaître les contradictions de la liberté ; soit enfin qu’ils se montrent patients jusqu’au martyre dans leur indulgence pour la violence d’un audacieux despotisme.
De la part de leurs dictateurs actuels, Présidents du Conseil et Ministres, ils supportent des abus pour le moindre desquels ils auraient assassiné vingt Rois.
Éducation faussée du peuple
Comment expliquer un tel état de choses ? Pourquoi les masses sont-elles si logiques dans leur conception des événements ? Parce que les despotes persuadent le peuple, par l’intermédiaire de leurs agents, que, même s’ils faisaient un mauvais usage du pouvoir et portaient préjudice à l’État, ce serait dans un but élevé, c’est-à-dire en vue de la prospérité du peuple pour la cause de la fraternité, de l’union et de l’égalité internationales.
Certes, ils ne leur disent pas qu’une telle unification ne peut être obtenue que sous notre domination. Aussi, voyons-nous la populace condamner l’innocent et acquitter le coupable, convaincue qu’elle peut toujours faire ce qui lui plaît. En raison de cet état d’esprit, la foule détruit tout équilibre et crée partout le désordre.
La « liberté «
Le mot « liberté » met la société en conflit avec toutes les puissances, même avec celle de la Nature et avec celle de Dieu. C’est pourquoi, lorsque nous arriverons au pouvoir, ils nous faudra effacer le mot « liberté » du dictionnaire humain, comme étant le symbole du pouvoir bestial qui transforme les hommes en animaux sanguinaires. Mais rappelons-nous que ces animaux s’endorment dès qu’ils sont rassasiés de sang et qu’il est facile alors de les charmer et de les asservir. Si on ne leur donne pas de sang, ils ne dormiront pas et se battront entre eux.
QUATRIÈME PROTOCOLE
L’évolution de la république
Toute république passe par diverses phases. La première ressemble aux premiers jours de fureur d’un homme frappé de cécité, qui balaye et détruit tout à droite et à gauche. La seconde, c’est le règne du démagogue faisant naître l’anarchie pour lui substituer le espotisme. Ce despotisme n’est pas officiellement légal et, partant, irresponsable ; il est caché et invisible, tout en se laissant sentir ! Il est gnéralement sous le contrôle de uelque organisation secrète, qui agit derrière un gent, ce quila rend d’autant plus audacieuse et sans scrupule. Ce pouvoir secret n’hésitera pas à changer ses agents qui le masquent. Ces changements seront profitables à l’organisation qui pourra ainsi se débarrasser de vieux serviteurs auxquels il auraitfallu donner de plus importantes fratifictions pourleur long service.
L’action occulte des LogesPar quiou par quoi pourrait être détrôné un pouvoir invisile ? Or, c’est là justement ce qu’est notre Gouvernement. La Loge maçonnique joue, inconsciemment, dans le monde entier, le rôle d’un masque qui cache notre but. Mais l’usage que nous allons faire de ce pouvoir dans notre plan d’action, et jusque dans nos quartiers généraux, reste à jamais ignoré du monde en général.
Détruire la foi en Dieu
La liberté pourrait être inoffensive et exister dans les gouvernements et les pays sans être préjudiciable à la prospérité du peuple, si elle reposait sur la religion et sur la crainte de Dieu, sur la fraternité humaine, exempte d’idées d’égalité qui sont en opposition directe aux lois de la création lesquelle ont prescrit la soumission.
Gouverné par une telle foi, le peuple serait sous la tutelle des paroisses et vivrait paisiblement et humblement sous la direction des pasteurs spirituels et soumis à la Providence divine sur cette terre. C’est pourquoi nous devons arracher de l’esprit des chrétiens jusqu’à la conception même de Dieu et la remplacer ar des calculs arithmétiques et des besoins matériels.
Pour ruiner les Gentils – La spéculation
Pour détourner l’ttention des Chrétiens de notre politique, il est essentiel que nous l’arritions du côté du commerce et de l’industrie ; en sorte que toutes les nations luttant pour leurs intérêts propres ne s’occuperont pas, dans cette agitation universelle, de leur commun ennemi. Mais, pour que la liberté puisse disloquer et ruiner la vie sociale des Gentils, il faut que nous établissions le commerce sur une base spéculative, ce qui aura pour résultat d’empêcher les Gentils de retenir entre leurs mains les richesses tirées de la production du sol ; par la spéculation, elles passeront dans nos coffres.
La soif de l’or
La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cur. Cette société deviendra compètement indifférente à la religion et à la politique dont elle aura même le dégoût. La pssion de l’or sera son seul guide et elle fera tous ses efforts pour se procurer cet or qui, seul, peut lui assurer les plaisirs matériels dont elle a fait son véritable culte. Alors les classes inférieures se joindront à nous contre nos compétiteurs – les Gentils privilégiés – sans alléguer aucun but élevé, ou même l’amour des richesses, mais par pure haine des classes supérieures.
CINQUIÈME PROTOCOLE
Gouvernement despotique
Quelle sorte de gouvernement peut-on donner à des sociétés où la concussion et la corruption ont pénétré partout, où les richesses ne peuvent s’acquérir que par d’astucieuses surprises ou par des moyens frauduleux, où les querelles dominent continuellement, où la morale doit être soutenue par le châtiment et par de sévères lois et non par des principes volontairement acceptés ; où les sentiments patriotiques et religieux se noient dans des convictions cosmopolites ?
Quelle autre forme de gouvernement peut-on donner à ces sociétés, si ce n’est la forme despotique que je vais vous décrire ?
Nous voulons organiser un gouvernement central et fort, de façon à obtenir pour nous-mêmes les pouvoirs sociaux. Par de nouvelles lois, nous réglerons la vie politique de nos sujets, comme s’ils étaient autant de rouages d’une machine. De telles lois restreindront graduellement la liberté et tous les provilèges accordés par les Gentils. Notre règne se développera ainsi en un despotisme si puissant qu’il pourra à tout moment et en tout lieu écraser les Gentils mécontents ou récalcitrants.
On nous dira que la sorte de despotisme que je suggère ne s’accordera pas avec le progrès actuel de la civilisation, mais je vais vous prouver le contraire.
Le pouvoir basé sur la ruine de la religion
Au temps où le peuple croyait au droit divin de ses souverains, il se soumettait paisiblement au despotisme de ses monarques. Mais, du jour où nous inspirâmes à la populace la notion de ses propres droits, elle regarda les rois comme de simples mortels ; l’onction sacrée disparut à ses yeux, et lorsque nous lui eûmes enlevé sa religion, le pouvoir fut jeté dans les rues comme propriété publique, et nous nous en emparâmes. De plus, parmi nos talents administratifs, nous comptons également celui de régir les masses et les individus au moyen d’une phraséologie et de théories habilement construites, de règles de vie et de toutes sortes de stratagèmes. Toutes ces théories, auxquelles les Gentils ne comprennent rien, sont fondées sur l’analyse et sur l’observation, combinées avec un raisonnement si habile qu’il ne peut être égalé par nos rivaux, pas plus que ceux-ci ne peuvent entrer en compétition avec nous dans la construction de plans d’action politique et de solidarité. A notre connaissance, la seule société capable de lutter avec nous dans cette science serait celle des Jésuites. Mais nous sommes parvenus à la discréditer aux yeux de la foule stupide, comme étant une organisation apparente, tandis que nous sommes restés dans la coulisse, tenant occulte notre organisation.
En outre, qu’est-ce que cela pourra bien faire au monde que celui qui doit devenir son maître soit le chef de l’Église catholique ou un despote du sang de Sion ? Mais à nous, le « peuple choisi », la chose ne peut être indifférente.
Désunion des peuples chrétiens
Pendant un certain temps, les Gentils pourraient peut-être bien composer avec nous. Mais, sur ce point, nous ne courons aucun danger, étant sauvegardés par les profondes racines de leur haine mutuelle qui ne peuvent être extirpées. Nous avons mis en désaccord les uns avec les autres tous les intérêts personnels et nationaux des Gentils pendant près de vingt siècles, en y mêlant des préjugés de religion et de tribu. De tout cela, il résulte que pas un seul gouvernement ne trouvera d’appui chez ses voisins lorsqu’il fera contre nous appel à leur aide, parce que chacun d’eux pensera qu’une action intentée contre nous pourrait être désastreuse pour son existence individuelle. Nous sommes trop puissants – le monde doit compter avec nous. Les gouvernements ne peuvent même pas faire un traité de peu d’importance sans que nous y soyons secrètement impliqués.
Le « génie » du peuple élu
« Per me reges regunt » (Que les rois règnent par moi).
Nous lisons, dans la « Loi des Prophètes », que nous avons été choisis pour gouverner la terre. Dieu nous donna le génie pour que nous puissions accomplir cette uvre. S’il se trouvait un génie dans le camp ennemi, il pourrait, cependant, nous combattre, mais un nouveau venu ne pourrait se mesurer à de vieux lutteurs de notre espèce, et le combat serait entre nous d’une nature si désespérée que le monde n’en a encore jamais vu de semblable. Il est déjà trop tard pour leur génie.
L’or, seule puissance gouvernementale
Tous les rouages du mécanisme de l’État sont mus par une force qui est entre nos mains, à savoir : l’or.
La science de l’économie politique, élaborée par nos savants, a déjà prouvé que la puissance du capital surpasse le prestige de la couronne.
Le monopole des affaires
Le capital, pour avoir le champ libre, doit obtenir le monopole de l’industrie et du commerce. Ceci est en voie d’être réalisé, dans toutes les parties du monde, par une main invisible. Un tel privilège donnera un pouvoir politique aux industriels qui, s’enrichissant de profits excessifs, opprimeront le peuple.
De nos jours, il est plus important de désarmer le peuple que de le mener à la guerre. Il est plus important d’utiliser pour notre cause les passions brûlantes que de les éteindre, d’encourager les idées des nôtres et de s’en servir pour nos desseins que de les écarter.
Le rôle de notre presse
Le problème essentiel de notre gouvernement est celui-ci : comment affaiblir la pensée publique par la critique, comment lui faire perdre sa puissance de raisonnement, celle qui engendre l’opposition, et comment distraire l’esprit public par une phraséologie dépourvue de sens ?
« Discours éloquents »
De tout temps, les nations, comme les individus, ont pris les mots pour des actes. Satisfaits de ce qu’ils entendent, ils remarquent rarement si la promesse a vraiment été tenue. C’est pourquoi, dans le seul but de parader, nous organiserons des institutions dont les membres, par des discours éloquents, prouveront et glorifieront leur contribution au « progrès ».
Nous nous donnerons une attitude libérale vis-à-vis de tous les partis et de toutes les tendances, et nous la communiquerons à tous nos orateurs. Ces orateurs seront si loquaces qu’ils fatigueront le peuple de leurs discours, à ce point qu’ils lui rendront tout genre d’éloquence insupportable.
et corruption de l’opinion publique
Pour s’assurer l’opinion publique, il faut, tout d’abord, l’embrouiller complètement en lui faisant entendre de tous côtés et de toutes manières des opinions contradictoires, jusqu’à ce que les Gentils soient perdus dans leur labyrinthe. Ils comprendront alors que le meilleur parti à prendre est de n’avoir aucune opinion en matière politique ; matière qui n’a pas été comprise du public, mais qui doit être exclusivement réservée à ceux qui dirigent les affaires. Ceci est le premier secret.
Le second secret, nécessaire au succès de notre gouvernement, consiste à multiplier à un tel degré les fautes, les habitudes, les passions et les lois conventionnelles du pays que personne ne soit plus capable de penser clairement dans ce chaos ; les hommes cesseront ainsi de se comprendre les uns les autres.
Cette politique nous aidera également à semer des dissensions parmi tous les partis, à dissoudre toutes les puissantes collectivités et à décourager toute initiative individuelle pouvant gêner nos projets.
Contre toute initiative personnelle
Il n’est rien de plus dangereux que l’initiative personnelle : s’il y avait un cerveau par derrière, elle pourrait nous faire plus de mal que les millions d’individus que nous avons mis aux prises.
Il nous faut diriger l’éducation des sociétés chrétiennes, de telle façon que, chaque fois que l’initiative est requise pour une entreprise, elles s’avouent désespérément vaincues. La tension produite par la liberté d’action perd de sa force dès qu’elle se heurte à la liberté d’autrui ; de là, les chocs moraux, les déceptions et les échecs.
Le Supergouvernement juif
Par tous ces moyens nous opprimerons tant les Chrétiens qu’ils seront contraints de nous demander de les gouverner internationalement. Dès que nous aurons atteint une telle position, nous pourrons aussitôt absorber toutes les puissances gouvernementales du monde entier et former un supergouvernement universel. Nous remplacerons les gouvernements existants par un monstre que nous appellerons l’Administration du Supergouvernement. Ses mains s’étendront au loin comme de longues tenailles et il aura à sa disposition une organisation telle qu’il ne pourra manquer de soumettre toutes les nations.
SIXIÈME PROTOCOLE
L’absorption des fortunes
Bientôt nous nous mettrons à organiser de grands monopoles – réservoirs de richesses colossales dans lesquels entreront précisément les grosses fortunes des Gentils, en sorte qu’elles sombreront ensemble, avec le crédit de leur gouvernement, le lendemain de la crise politique.
Que les économistes présents parmi vous aujourd’hui mesurent seulement l’importance de ce dessein !
Nous devons employer toute espèce de moyens possibles pour développer la popularité de notre Supergouvernement, le présentant comme le protecteur et le rémunérateur de tous ceux qui, volontairement, se soumettent à nous.
Ruiner l’aristocratie par les impôts
L’aristocratie des Gentils, comme puissance politique, n’est plus. Il est donc inutile de nous en occuper désormais à ce point de vue ; mais, comme propriétaires fonciers, les aristocrates sont encore dangereux pour nous, parce que leur indépendance est assurée par leurs ressources. Il nous est donc indispensable de dépouiller à tout prix l’aristocratie de ses terres. Pour arriver à ce but, la meilleu-re méthode est d’élever les impôts et les taxes. Cette méthode maintiendra les revenus des biens fonciers au minimum. Les aristocrates Gentils qui, par les goûts dont ils ont hérité, sont incapables de se contenter de peu, seront bientôt ruinés.
Pour drainer toutes les richesses
Il faut qu’en même temps nous protégions le plus possible le commerce et l’industrie, et tout particulièrement la spéculation, dont le principal rôle est de servir de contrepoids à l’industrie.
Sans la spéculation, l’industrie accroîtrait les capitaux privés et tendrait à relever l’agriculture en affranchissant la terre de dettes et d’hypothèques avancées par les banques agricoles. Il est essentiel que l’industrie draine toutes les richesses de la terre et que la spéculation verse entre nos mains ces mêmes richesses ainsi captées. Par ce moyen, tous les Gentils seront jetés dans les rangs du prolétariat. Alors, les Gentils se courberont devant nous pour obtenir le droit d’exister.
Encourager le luxe
Afin de ruiner l’industrie des Gentils et d’activer la spéculation, nous encouragerons l’amour du luxe effréné que nous avons déjà développé.
Salaires et « vie chère »
Nous augmenterons les salaires, ce qui ne soulagera pas les ouvriers, car, en même temps, nous élèverons le prix des objets de première nécessité, sous prétexte de mauvaises récoltes.
L’alcoolisme
Nous voulons aussi miner la production dans sa base en semant des germes d’anarchie parmi les ouvriers et en flattant leur goût pour l’alcool. Nous emploierons, en même temps, tous les moyens possibles pour chasser de la terre toute l’intelligence des Gentils.
Fausses doctrines économiques
Pour que les Gentils ne se rendent pas prématurément compte de la véritable situation des affaires, nous la dissimulerons sous un désir apparent d’aider les classes ouvrières dans la solution des grands problèmes économiques, dont nos théories économiques facilitent la propagande de toutes les manières possibles.
SEPTIÈME PROTOCOLE
Les armements
L’intensification du service militaire et l’augmentation des forces de police sont essentielles à la réalisation des plans ci-dessus mentionnés. Il faut que nous arrangions les choses de façon qu’en dehors de nous il n’y ait dans tous les pays qu’un immense prolétariat dont tous les individus seront autant de soldats et d’agents de police dévoués à notre cause.
Fomenter la lutte entre Nations
Dans toute l’Europe, et avec l’aide de l’Europe, sur les autres continents, nous devons exciter la
sédition, les dissensions et l’hostilité mutuelle. Il y a à cela double avantage : d’abord nous commandons par ces moyens le respect de tous les pays qui savent bien que nous avons le pouvoir de créer les soulèvements à volonté ou de restaurer l’ordre. Tous les pays sont accoutumés à recourir à nous quand la répression devient nécessaire. En second lieu, nous embrouillerons, par des intrigues, tous les fils ourdis par nous dans les ministères de tous les gouvernements, non seulement au moyen de notre politique, mais par des conventions commerciales et des obligations financières.
Pour atteindre ces fins, il nous faudra recourir à beaucoup de ruse et d’artifice pendant les négociations et les débats ; mais dans ce qui s’appelle le « langage officiel », nous semblerons adopter la tactique opposée et paraîtrons honnêtes et conciliants. Ainsi, les gouvernements des Gentils, à qui nous avons appris à ne regarder que le côté brillant des affaires, telles que nous les leur présentons, nous considéreront même comme les bienfaiteurs et les sauveurs de l’humanité.
Buts des guerres
Nous devons être à même de répondre à toute opposition par une déclaration de guerre du pays voisin de l’État qui ose se mettre en travers de notre route ; mais si ces voisins, à leur tour, devaient se décider à s’unir contre nous, il faudrait leur répondre en déchaînant une guerre mondiale.
L’art politique
En politique, le succès capital consiste dans le degré de secret qu’on a su garder pour y atteindre. Les actes d’un diplomate ne doivent pas correspondre à ses paroles.
L’opinion publique
Pour favoriser notre plan mondial, qui est près d’aboutir à ses fins désirées, il nous faut influencer les gouvernements des Gentils par ce que l’on nomme l’opinion publique, prédisposée par nous au moyen de la plus grande de toutes les puissances : la presse, qui, à part quelques insignifiantes exceptions, auxquelles il ne vaut pas la peine de s’arrêter, est tout entière entre nos mains.
Bref, afin de démontrer que tous les gouvernements des Gentils d’Europe nous sont asservis, nous manifesterons notre pouvoir à l’un d’eux, au moyen de crimes, de violences, c’est-à-dire par un règne de terreur, et, au cas où ils se révolteraient tous contre nous, nous répondrions avec les fusils américains, chinois ou japonais.
HUITIÈME PROTOCOLE
Une fausse justice
Nous devons nous assurer tous les moyens dont nos ennemis pourraient se servir contre nous. Nous aurons recours aux expressions les plus obscures et les plus compliquées du dictionnaire de la loi, afin de nous justifier dans le cas où nous serions obligés de prendre des décisions qui pourraient sembler trop hardies ou injustes. Car il sera important d’exprimer de telles décisions d’une manière si énergique, qu’aux yeux du peuple elles puissent paraître de nature excessivement morale, équitable et juste.
Les auxiliaires du Juif
Notre gouvernement devra s’entourer de toutes les puissances de la civilisation au sein de laquelle il aura à agir. Il attirera à lui les publicistes, les avocats, les praticiens, les administrateurs, les diplomates, et, enfin, tous ceux que nous aurons formés dans nos écoles spéciales modernistes.
But des écoles spéciales
Ces gens connaîtront les secrets de la vie sociale, ils seront maîtres de toutes les langues rassemblées dans le vocabulaire politique ; ils connaîtront à fond le côté intérieur de la nature humaine avec toutes ses cordes les plus sensibles, sur lesquelles ils auront à jouer. Ces cordes constituent le cerveau des Gentils, leurs bonnes et leurs mauvaises qualités, leurs tendances et leurs vices, les particularités des castes et des classes. Il va sans dire que ces sages conseillers de notre puissance auxquels je fais allusion ne seront pas choisis parmi les Gentils, qui ont coutume de poursuivre leur travail administratif sans garder en vue les résultats qu’ils doivent obtenir et sans savoir pour quelle fin ces résultats sont requis. Les administrateurs des Gentils signent des papiers qu’ils ne lisent pas et servent pour l’amour de l’argent ou par ambition.
Professeurs d’économie
Nous entourerons notre gouvernement de toute une armée d’économistes. C’est la raison pour laquelle la science de l’économie est le principal sujet enseigné aux Juifs. Nous aurons autour de nous des milliers de banquiers, de négociants et, ce qui est plus important encore, de millionnaires, parce qu’en réalité l’argent décidera de tout.
Exploitation des gens tarés
Cependant, tant qu’il ne sera pas sûr de remplir les postes de gouvernement par nos frères juifs, nous confierons ces postes importants à des gens dont les antécédents et la réputation sont si mauvais, qu’ils forment un abîme entre eux et la nation, et à des hommes tels, qu’au cas où ils enfreindraient nos ordres, ils pourraient s’attendre à être jugés et emprisonnés. Et tout ceci dans le but de les obliger à défendre nos intérêts jusqu’à leur dernier souffle.
NEUVIÈME PROTOCOLE
Pour la rééducation des peuples
En appliquant nos principes, faites surtout attention au caractère de la nation particulière au sein de laquelle vous vivez et devez travailler. Il ne faut pas vous attendre à réussir en appliquant partout nos doctrines, jusqu’à ce que la nation en question ait été rééduquée par nos principes ; mais, en procédant avec précaution dans leur application, vous découvrirez qu’avant dix ans le caractère le plus obstiné aura changé, et nous aurons ajouté une nation de plus à celles qui nous ont déjà fait leur soumission.
Destruction des pouvoirs
A la formule libérale de notre devise maçonnique : « Liberté. Égalité. Fraternité » nous substituerons non pas les mots de notre devise, mais des mots exprimant simplement une idée, et nous dirons : « le droit de la Liberté, le devoir de l’Égalité et l’idée de Fraternité », tenant ainsi le taureau par les cornes. En fait, nous avons déjà détruit tous les pouvoirs régnants, excepté le nôtre ; mais, en théorie, ils existent encore.
L’antisémitisme de certains nous favorise
Actuellement, si quelques gouvernements se rendent répréhensibles à notre égard, ce n’est que pure formalité, et tout se passe avec notre connaissance et notre plein consentement, car nous avons besoin de leurs débordements antisémites pour maintenir dans l’ordre nos frères inférieurs. Je ne m’étendrai pas sur ce point qui a déjà fait le sujet de nombreuses discussions.
La dictature juive
Somme toute, nous ne rencontrerons aucune opposition. Notre gouvernement est dans une situation si extraordinairement forte devant la loi que nous pouvons presque le définir par l’énergique expression de dictature. Je peux honnêtement dire que, pour le temps présent, nous sommes des législateurs ; nous tenons des assises et infligeons des peines : nous mettons à mort ou faisons grâce ; nous sommes, pour ainsi dire, le commandant en chef chevauchant à la tête de toutes les armées. Nous gouvernerons par la force puissante parce que les restes d’un parti, puissant jadis, sont entre nos mains ; ce parti nous est aujourd’hui assujetti. Nous avons des ambitions illimitées, une convoitise dévorante, une vengeance impitoyable et une haine intense.
La source de la terreurNous sommes la source d’une terreur s’étendant au loin.
Nos serviteurs
Nous avons à notre service des gens de toute opinion et de tous les partis : des hommes désireux de rétablir les monarchies, des socialistes, des communistes et des partisans de toutes sortes d’utopies. Nous les avons tous mis sous le harnais ; chacun, à sa manière, mine le reste du pouvoir et essaye de détruire les lois existantes. Par ce procédé, tous les gouvernements sont torturés ; ils hurlent pour réclamer le repos ; et, pour l’amour de la paix, ils sont prêts à tous les sacrifices. Mais nous ne leur laisserons aucune paix jusqu’à ce qu’ils aient reconnu notre Supergouvernement international.
Le peuple réclama, en gémissant, la solution indispensable des problèmes sociaux par des moyens internationaux. Les dissensions de partis mirent ceux-ci entre nos mains, parce que, pour conduire l’opposition, il faut de l’argent, et l’argent est sous notre contrôle.
Conflit entre le pouvoir et le peuple
Nous avons redouté l’alliance de la puissance souveraine et expérimentée du Gentil avec la puissance aveugle de la foule, mais nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour supprimer la possibilité d’une telle éventualité. Entre ces deux puissances nous avons élevé un mur, sous la forme de la terreur qu’elles éprouvent l’une pour l’autre. Ainsi la puissance aveugle de la populace reste pour nous un appui. Nous seuls serons ses chefs et la guiderons vers notre but.
Le contact avec les masses
Afin que la main de l’aveugle ne puisse se libérer de notre étreinte, nous devons être en contact permanent avec les masses, sinon personnellement, du moins par l’intermédiaire de nos frères les plus fidèles. Lorsque nous serons devenus un pouvoir reconnu, nous nous adresserons personnellement au peuple, sur les places publiques, et nous ferons son éducation politique dans le sens qui nous conviendra.
Comment pourrons-nous contrôler ce qui est enseigné au peuple dans les écoles de campagne ? En tout cas, il est certain que ce qui est dit par le délégué du gouvernement ou par le souverain lui-même ne peut manquer d’être connu de toute la nation, la voix du peuple le répandant aussitôt.
L’organisme libéral est entre nos mains
Afin de ne pas détruire prématurément les institutions des Gentils, nous les avons touchées de notre main expérimentée et nous avons saisi l’extrémité des ressorts de leur mécanisme. Ceux-ci fonctionnaient autrefois suivant un ordre sévère, mais juste ; nous y avons substitué un organisme libéral déréglé. Nous avons mis la main sur la juridiction, sur les manuvres électorales, sur la direction de la presse, sur le développement de la liberté individuelle, et, ce qui est plus important encore, sur l’éducation, principal appui de l’existence libre.
Corrompre les Goïm et contourner leurs lois
Nous avons abêti et corrompu la génération actuelle des Gentils en lui enseignant des principes et des théories que nous savions entièrement faux mais que nous lui avons nous-mêmes inculqués. Sans amender, en réalité, les lois déjà en vigueur, mais simplement en les contournant et en les interprétant ainsi que ne l’avaient pas prévu ceux qui les ont conçues, nous avons obtenu un résultat extraordinairement utile.
Savoir interpréter les lois
On put, tout d’abord, constater les résultats dans le fait que notre interprétation cacha le sens réel des lois, et les rendit, par suite, si inintelligibles qu’il fut impossible au gouvernement de démêler un Code aussi confus.
De là est sortie la théorie de ne pas s’attacher à la lettre de la loi, mais de juger d’après sa conscience.
De l’utilité des voies souterraines
On nous objectera que les nations pourraient prendre les armes contre nous si nos plans étaient prématurément découverts ; mais, en vue de cette possibilité, nous pouvons nous reposer sur la mise en action d’une force si formidable qu’elle ferait frémir les hommes les plus braves. D’ici là, des chemins de fer métropolitains et des passages souterrains seront construits dans toutes les villes. De ces lieux souterrains, nous ferons sauter toutes les cités du monde, avec leurs institutions et leurs documents.
DIXIÈME PROTOCOLE
Nécessité du camouflage
Aujourd’hui, je commencerai par répéter ce qui a été dit précédemment, et je vous prie tous de vous souvenir qu’en politique les gouvernements et les nations sont satisfaits par le côté apparent de toute chose. Et comment auraient-ils le temps d’en examiner le côté intérieur, alors que leurs représentants ne songent qu’aux plaisirs ?
Il est de la plus haute importance pour notre politique de ne pas perdre de vue le détail ci-dessus mentionné qui nous sera d’un grand secours lorsque nous discuterons des questions telles que la répartition des pouvoirs, la liberté de la parole, la liberté de la presse et de la religion, le droit d’association, l’égalité devant la loi, l’inviolabilité de la propriété et du domicile, la question de l’impôt (l’idée d’un impôt secret) et la force rétroactive des lois. Toutes les questions analogues sont d’une nature telle qu’il ne serait pas prudent de les discuter ouvertement devant le peuple ; cependant, au cas où il deviendrait nécessaire d’en parler à la foule, il ne faut pas les énumérer, mais faire, sans entrer dans le détail, des exposés concernant les principes de droit moderne, comme étant reconnus par nous.
L’importance des réticences réside dans le fait qu’un principe non ouvertement proclamé nous laisse la liberté d’action, tandis que ce même principe, une fois déclaré, peut être considéré comme établi.
La fortune sourit aux audacieux
La nation tient en grand respect la puissance d’un génie politique ; elle supporte ses actes les plus hardis et les commente ainsi : « Quelle escroquerie, mais qu’elle a été bien faite, et avec quel courage ! »
Nous comptons, en attirant toutes les nations, travailler à construire les fondations d’un nouvel édifice dont nous avons fait les plans. Pour cela, il nous faut acquérir le concours d’agents hardis et audacieux, capables de surmonter tous les obstacles qui entraveraient notre marche.
Importance du mensonge et du vote
Quand nous ferons notre « coup d’État », nous dirons au peuple : « tout a très mal marché jusqu’ici, vous avez tous souffert ; nous détruisons, maintenant, la cause de vos souffrances, à savoir : les patries, les frontières et les valeurs financières nationales. Certes, vous serez libres de nous condamner, mais votre jugement sera-t-il juste, si vous le prononcez sans avoir expérimenté ce que nous pouvons faire pour votre bien ? »
Alors, dans un élan d’espoir et d’exultation, ils nous porteront en triomphe sur leurs épaules. La puissance du vote – dont nous avons investi les membres les plus insignifiants de l’humanité en organisant des réunions et des conventions réglées d’avance – jouera alors son dernier rôle ; cette puissance, au moyen de laquelle « nous sommes montés sur le trône », s’acquittera de sa dernière dette envers nous en témoignant de son anxiété de voir le résultat de notre proposition avant de prononcer son jugement.
Le suffrage universel, arme de choc
Pour obtenir la majorité absolue, il faudra que nous amenions tout le monde à voter, sans distinction de classes. On n’obtiendrait pas cette majorité par les seules classes instruites ou par une société divisée en castes.
La famille doit disparaître
Après avoir ainsi rempli l’esprit de l’homme de sa propre importance, nous détruirons la vie de famille des Gentils et son influence éducatrice ; nous empêcherons les hommes de valeur de percer, et, sous notre direction, la populace les tiendra sous le joug et ne leur permettra pas même d’exposer leurs plans.
La foule a l’habitude de nous écouter, nous qui payons son attention et son obéissance. Nous créerons, par ces moyens, une force si aveugle qu’elle ne sera jamais capable de prendre aucune décision sans l’avis de nos agents, placés par nous pour la guider.
La foule se soumettra donc à ce système, parce qu’elle saura que ses gages, ses gains et tous autres bénéfices lui viendront par ces guides.
L’unité de commandement est nécessaire
Le système de gouvernement doit être l’uvre d’une seule tête, parce qu’il serait impossible de le consolider s’il était l’uvre combinée de nombreuses intelligences. C’est pourquoi il ne nous est permis de connaître que le plan d’action, mais nous ne devons, en aucune façon, le discuter, sous peine d’en détruire l’efficacité, les fonctions de ses différentes parties et le sens pratique de chacun de ses points. Si de tels plans étaient mis en discussion et altérés par des passages répétés au scrutin de vote, ils seraient déformés par suite des conceptions erronées des électeurs qui n’auraient pas approfondi leur signification. Il est donc nécessaire que nos plans soient décisifs et logiquement conçus. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas lancer à la foule, ni même à une petite coterie, pour qu’elle soit mise en pièces, la grande uvre de notre chef. Ces plans ne bouleverseront pas pour l’instant les institutions existantes. Ils ne changeront que leur théorie économique, et, partant, toute la marche de leurs procédures qui suivront alors inévitablement le chemin prescrit par nos plans.
Saper les institutions de l’État
Les mêmes institutions existent dans tous les pays ; leurs noms seuls diffèrent : les Chambres, les Ministères, le Sénat, un Conseil privé, des Départements législatif et administratif.
Je n’ai pas à vous expliquer le mécanisme qui relie ces diverses institutions, il vous est déjà bien connu. Retenez seulement que chacune des institutions susnommées correspond à quelque fonction importante du gouvernement. (J’applique le mot « importante » non pas aux institutions, mais à leurs fonctions.)
Toutes ces institutions se sont partagé toutes les fonctions du gouvernement, c’est-à-dire le pouvoir administratif, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Et leurs fonctions sont devenues semblables à celles des différents organes du corps humain.
Si nous portons atteinte à quelque partie que ce soit de la machine gouverne-mentale, l’État tombera malade, comme le ferait un corps humain, et il mourra.
Le libéralisme, ce poison mortel
Lorsque nous eûmes injecté le poison du libéralisme dans l’organisation de l’État, sa complexion politique changea ; les États furent infectés d’une maladie mortelle : la décomposition du sang. Il ne reste plus qu’à attendre la fin de leur agonie.
Les tares des états constitutionnels
Le libéralisme donna naissance aux gouvernements constitutionnels qui prirent la place de l’autocrate – la seule forme de gouvernement saine pour les Gentils. Toute constitution, comme vous le savez par vous-mêmes, n’est autre chose qu’une école de dissensions, de mauvaise entente, de querelles et d’agitations inutiles de partis ; en résumé, c’est l’école de tout ce qui affaiblit la force du gouvernement. La tribune comme la presse tendirent à rendre les gouvernants inactifs et faibles, et, par conséquent, inutiles et superflus ; c’est pourquoi ils furent déposés dans bien des pays.
L’institution d’une ère républicaine devint alors possible, et nous remplaçâmes le souverain par sa caricature en la personne d’un président tiré par nous de la foule et choisi parmi nos créatures et nos esclaves.
C’est de cette manière que nous avons posé la mine sous les Gentils, ou, mieux, sous les nations des Gentils.
Des présidents responsables
Dans un avenir prochain, nous rendrons le président responsable.
Nous appliquerons hardiment alors, et sans scrupule, les plans dont notre « dummy » (celui qui fait « le mort » au whist) sera responsable. Que nous importe si les rangs des coureurs de places s’éclaircissent, s’il s’élève des troubles parce qu’on ne peut trouver de président – troubles qui finiront par désorganiser le pays ?
réduits au rôle de pantins
Pour arriver à de tels résultats, nous prendrons nos mesures, afin qu’on nomme des présidents ayant à leur passif un scandale comme le « Panama< », ou quelque autre affaire louche du même genre. Un président de cet acabit sera le fidèle exécuteur de nos plans, parce qu’il craindra d’être découvert, et sera dominé par cette peur qui s’empare toujours d’un homme parvenu au pouvoir et qui désire vivement conserver les privilèges et les honneurs que lui confère sa haute charge. La Maison des Représentants élira, protégera et masquera le président ; mais nous retirerons à cette chambre son pouvoir d’introduire et de modifier les lois.
Nous donnerons ce pouvoir au président responsable, qui sera comme une marionnette entre nos mains. Le pouvoir du président deviendra, en pareil cas, une cible exposée à toutes sortes d’attaques, mais nous lui donnerons un moyen de défense dans son droit d’appel au peuple par-dessus la tête des députés de la nation, c’est-à-dire qu’il en appellera directement au peuple composé de nos esclaves aveugles – la majorité de la populace.
De plus, nous conférerons au président le pouvoir de proclamer la loi martiale. Nous expliquerons cette prérogative par le fait que le président, étant le chef de l’armée, doit la tenir sous son autorité pour protéger la nouvelle Constitution républicaine ; il doit sa protection à cette Constitution dont il est le représentant responsable.
Contrôle de la législation
Il est clair que, dans de telles conditions, la clef de la situation intérieure sera entre nos mains, et nul autre que nous ne contrôlera la législation.
Pour une nouvelle Constitution démocratique
De plus, quand nous instaurerons la nouvelle Constitution républicaine, sous prétexte de secret d’État, nous priverons la Chambre de son droit de discuter l’opportunité des mesures prises par le gouvernement. Par cette nouvelle Constitution, nous réduirons également au minimum le nombre des représentants de la nation, diminuant ainsi du même coup, d’un nombre équivalent, les passions politiques, et la passion de la politique. Si, en dépit de tout, ils se montraient récalcitrants, nous supprimerions les derniers représentants en faisant appel à la nation. Le président aura la prérogative de nommer le président et le vice-président de la Chambre des députés et du Sénat. Nous substituerons aux sessions permanentes des Parlements des sessions de quelques mois seulement. En outre, le président, comme chef du pouvoir exécutif, aura le droit de convoquer et de dissoudre le Parlement, et, en cas de dissolution, de différer la convocation d’un nouveau Parlement. Mais, afin que le président ne soit pas tenu pour responsable des conséquences de ces actes, à proprement parler illégaux, avant que nos plans soient parvenus à maturité, nous convaincrons les ministres et les autres hauts personnages officiels qui entourent le président, de dénaturer ses ordres en lançant des instructions à leur guise, ce qui les obligera à assumer une responsabilité qui incombait au président. Nous recommanderions, tout particulièrement, de confier cette fonction au Sénat, au Conseil d’État ou au Conseil des Ministres, mais non à des individus. Sous notre direction, le président interprétera les lois qui pourraient être comprises de plusieurs manières.
De plus, il annulera les lois au cas où cela nous paraîtrait opportun. Il aura également le droit de proposer de nouvelles lois temporaires et même des modifications dans l’uvre constitutionnelle du gouvernement, invoquant pour cela les exigences de la prospérité du pays.
L’autocratie juive
De telles mesures nous permettront de retirer graduellement tous les droits et toutes les concessions que nous aurions pu être tout d’abord contraints d’accorder en nous arrogeant le pouvoir. Nous aurons été obligés de les introduire dans la Constitution des gouvernements pour dissimuler l’abolition progressive de tous les droits constitutionnels, lorsque l’heure viendra de substituer notre autocratie à tous les gouvernements existants.
Vers le règne d’un souverain juif
Il est possible que notre autocrate soit reconnu avant l’abolition de Constitutions, autrement dit, la reconnaissance de notre gouvernement partira du moment où le peuple, déchiré par les discordes et souffrant de la faillite de ses dirigeants (faillite préparée par nous), vociférera : « Déposez-les, et donnez-nous un chef mondial qui puisse nous unir et détruire toutes les causes de dissensions, c’est-à-dire les frontières, les nationalités, les religions, les dettes d’État, etc., un chef qui puisse nous donner la paix et le repos que nous ne pouvons trouver sous le gouvernement de nos souverains et de nos représentants ».
Les Loges, instrument de contagion
Mais vous le savez parfaitement bien vous-mêmes, pour que la multitude en arrive à hurler cette requête, il faut que dans tous les pays on trouble continuellement les relations qui existent entre le peuple et les gouvernements, – les hostilités, les guerres, les haines, et même le martyre de la faim et du besoin, des maladies inoculées, et cela à un tel degré que les Gentils ne voient d’autre issue à leurs malheurs qu’un appel à notre argent et à notre complète souveraineté.
Mais si nous donnons à la nation le temps de se ressaisir, il est peu probable que pareille opportunité se représente.
ONZIÈME PROTOCOLE
Fondements de la nouvelle Constitution
Le Conseil d’État sanctionnera la puissance du souverain. En tant que corps législatif officiel, il sera, pour ainsi dire, un Comité destiné à lancer les ordres des gouvernants.
Voici donc un programme de la Constitution nouvelle que nous préparons au monde. Nous ferons les lois, définirons les droits constitutionnels et administratifs : 1° au moyen d’édits de la Chambre législative, proposés par le président ; 2° au moyen d’ordres généraux et d’ordres du Sénat et du Conseil d’État, et au moyen des décisions du Cabinet, et, 3° lorsque le moment opportun se présentera, au moyen d’un coup d’État.
Notre révolution
Ayant ainsi déterminé les grands traits de notre plan d’action, nous allons discuter les détails qui peuvent nous être nécessaires pour accomplir la révolution dans tous les rouages de la machine de l’État, suivant le sens que j’ai déjà indiqué. Par ces détails, j’entends la liberté de religion, l’élection des représentants du peuple, et bien d’autres droits qui auront à disparaître de la vie courante des hommes. S’ils ne disparaissent pas tous entièrement, ils devront être radicalement transformés dès le lendemain du jour où sera proclamée la Constitution nouvelle. Ce serait seulement à ce moment précis qu’il n’y aurait plus aucun danger pour nous à faire connaître toutes les innovations, et cela pour la raison suivante : tout changement apparent, en un autre temps, pourrait être dangereux, parce que s’il était introduit par la force, et mis en vigueur strictement et sans discernement, il tendrait à exaspérer le peuple qui redouterait de nouveaux changements dans des conditions semblables. D’autre part, si ces changements devaient nous obliger à accorder plus de concessions encore, le peuple dirait que nous reconnaissons nos erreurs, et cela pourrait ternir la gloire de l’infaillibilité du nouveau pouvoir. Il pourrait également dire que nous avons été effrayés et contraints de céder. Et si tel était le cas, le monde ne nous remercierait jamais, parce qu’il considère comme son droit d’obtenir toujours des concessions. Si l’une ou l’autre de ces impressions agissait sur l’esprit du public, ce serait un immense danger pour le prestige de la Constitution nouvelle.
Il est essentiel pour nous que, dès cette proclamation, tant que le peuple souffrira encore du brusque changement et sera dans un état de terreur et d’indécision, il se rende compte que nous sommes si puissants, si invulnérables, si pleins de force, qu’en aucun cas nous ne prendrons ses intérêts en considération. Nous tiendrons à ce qu’il soit convaincu que non seulement nous ignorons ses opinions et ses désirs, mais que nous serons prêts à tout moment et en tous lieux à réprimer énergiquement toute manifestation ou toute velléité d’opposition. Nous ferons entendre au peuple que nous avons pris tout ce que nous désirions et que nous ne lui permettrons jamais de partager le pouvoir avec nous. Alors, la crainte lui fermera les yeux, et il attendra patiemment la suite des événements.
Loups et moutons
Les Gentils sont comme un troupeau de moutons – nous sommes les loups. Et savez-vous ce que font les moutons lorsque les loups pénètrent dans la bergerie ? Ils ferment les yeux. Nous les amènerons à faire de même, car nous leur promettrons de leur rendre toutes leurs libertés après avoir asservi tous les ennemis du monde et obtenu la soumission de tous les partis. J’ai à peine besoin de vous dire combien de temps ils auront à attendre le retour de leurs libertés.
Ce que cachent les Loges
Pour quelle raison avons-nous été conduits à imaginer notre politique et à l’implanter chez les Gentils ? Nous la leur avons inculquée sans leur en laisser comprendre le sens intime. Qu’est-ce qui nous a poussés à adopter une telle ligne de conduite, sinon ce fait que, race disséminée, nous ne pouvions atteindre notre objet par des moyens directs, mais seulement par des moyens détournés ? Telle fut la cause réelle de notre organisation de la Maçonnerie, dont ces pourceaux de Gentils n’ont pas approfondi le sens, ni même soupçonné le but. Ils sont attirés par nous dans la multitude de nos Loges, qui paraissent être uniquement maçonniques pour jeter de la poudre aux yeux de leurs camarades.
Par la miséricorde de Dieu, son peuple élu fut dispersé, et cette dispersion, qui parut au monde comme notre faiblesse, a constitué toute notre puissance, laquelle nous a conduits au seuil de la souveraineté universelle.
Il nous reste peu de chose à ajouter à ces fondations pour atteindre notre but.
DOUZIÈME PROTOCOLE
La liberté
Le mot « liberté », qui peut être interprété de diverses manières, nous le définirons ainsi : « La liberté est le droit de faire ce qui est permis par la loi ». Une telle définition nous sera utile en ce sens qu’elle nous réserve de déterminer où il y a et où il n’y aura pas de liberté, pour la simple raison que la loi permettra seulement ce qui peut satisfaire nos désirs.
La presse
Envers la presse, nous nous conduirons de la manière suivante : – Quel est actuellement le rôle joué par la presse ? Elle sert à déchaîner sur les peuples les plus violentes passions, ou, quelquefois, des luttes égoïstes de partis qui peuvent être nécessaires à nos desseins. Elle est souvent creuse, injuste, fausse, et la plupart ne comprennent en rien ses intentions véritables. Nous la mettrons sous le joug et la conduirons avec des rênes solides ; nous devrons également nous assurer le contrôle de toutes les formes de publications. Il ne serait d’aucune utilité pour nous de contrôler les journaux, si nous restions exposés aux attaques des brochures et des livres. Nous ferons du produit de la publicité, actuellement si coûteuse, une ressource avantageuse pour notre gouvernement, en introduisant un droit de timbre spécial et en contraignant les éditeurs et les imprimeurs à nous verser une caution afin de garantir notre gouvernement contre toutes espèces d’attaques de la part de la presse. En cas d’attaque, nous répondrions de tous côtés par des amendes. Ces mesures, timbres, cautions, amendes, seront une importante source de revenus pour le gouvernement. Certainement, des organes de partis ne regarderont pas à payer de fortes amendes, mais, après une seconde attaque sérieuse contre nous, nous les supprimerons totalement. Nul ne pourra impunément toucher au prestige de notre infaillibilité politique. Pour interdire une publication, nous trouverons le prétexte suivant : – la publication qui vient d’être supprimée excitait, dirons-nous, l’opinion publique, sans aucune raison ou aucun fondement. Je vous prie de bien remarquer que, parmi les publications agressives, se trouveront celles qui auront été créées par nous dans ce dessein ; mais ces dernières n’attaqueront notre politique que sur les points où nous nous serons proposé un changement.
La censure
Aucune information n’atteindra la société sans passer par notre contrôle. Ceci est déjà pour nous un point acquis par le fait que toutes les nouvelles sont reçues de toutes les parties du monde par un petit nombre d’agences qui les centralisent. Lorsque nous serons arrivés au pouvoir, ces agences nous appartiendront entièrement et ne publieront que les nouvelles qu’il nous plaira de laisser paraître.
Si, dans les conditions actuelles, nous avons réussi à obtenir, sur la société des Gentils, un contrôle tel qu’elle n’entrevoie les affaires du monde qu’à travers des lunettes colorées que nous lui avons mises devant les yeux ; si, dès maintenant, aucune barrière ne peut nous empêcher de pénétrer les secrets d’État, ainsi que les nomme la stupidité des Gentils, quelle ne sera pas notre situation, lorsque nous serons officiellement reconnus comme les dirigeants du monde, dans la personne de notre Empereur mondial ?
Revenons à l’avenir de la presse. Celui qui voudra devenir éditeur, libraire ou imprimeur, devra obtenir un certificat et une licence qui, en cas de désobéissance, lui seraient retirés. Les canaux par lesquels la pensée humaine trouve son expression seront mis entre les mains de notre gouvernement, qui les utilisera comme organe éducateur et qui empêchera ainsi le public d’être dérouté par le « progrès » idéalisateur et par le libéralisme.
Le progrès
Qui d’entre nous ne sait que cet insigne bienfait mène tout droit à l’utopie d’où naquirent l’anarchie et la haine de l’autorité ? Et cela pour la simple raison que le « progrès », ou plutôt l’idée d’un progrès libéral, donne aux hommes des pensées différentes d’émancipation, sans leur assigner aucune limite. Tous les soi-disant libéraux sont des anarchistes, sinon dans leurs actes, du moins dans leurs idées. Chacun d’eux court après le fantôme de la liberté, pensant qu’il peut faire tout ce qui lui plaît, c’est-à-dire tombant dans un état d’anarchie pour autant qu’il fait de l’opposition par pur amour de l’opposition.
Littérature et journalisme
Discutons maintenant sur la publication des livres. Nous les taxerons de la même manière que les quotidiens – autrement dit par le moyen de timbres de régie et de cautions. Mais, sur les livres de moins de 300 pages, nous doublerons l’impôt. Nous rangerons cette sorte de livre parmi les brochures, de manière à restreindre la publication des périodiques qui constituent la forme la plus virulente du poison imprimé. Ces mesures obligeront également les écrivains à publier de si longs ouvrages qu’ils seront peu lus du public, surtout en raison de leur prix élevé. Nous-mêmes publierons des livres bon marché, afin d’instruire et de fixer l’esprit public dans le sens qui nous convient. L’impôt réduira la production de la littérature sans sujet spécial, purement récréative ; et le fait qu’ils seront responsables devant la loi mettra les auteurs entre nos mains. Celui qui voudrait nous attaquer avec sa plume ne trouverait pas d’éditeur.
Avant d’imprimer un ouvrage quelconque, l’éditeur ou l’imprimeur devra obtenir des autorités un permis de publier ledit ouvrage. Ainsi nous connaîtrons d’avance toute conspiration contre nous, et nous pourrons la frapper à la tête en prévenant le complot et en publiant une explication.
La littérature et le journalisme sont les deux puissances d’éducation les plus importantes ; pour cette raison, notre gouvernement achètera le plus grand nombre de périodiques. Nous neutraliserons ainsi la mauvaise influence de la presse indépendante, et nous acquerrons un empire énorme sur l’esprit humain. Si nous permettons dix périodiques privés, nous en lancerons trente nous-mêmes, et ainsi de suite.
Mais le public ne doit pas avoir de ces mesures le plus léger soupçon ; aussi, les périodiques par nous publiés devront paraître de vues et d’opinions contradictoires, inspirant ainsi confiance et présentant une forme attrayante à nos ennemis sans défiance, qui tomberont de la sorte dans notre piège et seront désarmés.
Au premier rang, nous placerons la presse officielle. Elle veillera constamment à la défense de nos intérêts, et, par suite, son influence sur le public sera relativement insignifiante. Au second rang, nous placerons la presse semi-officielle, dont le devoir sera d’attirer les tièdes et les indifférents. Au troisième rang, nous placerons la presse qui se donnera l’air de nous faire opposition et qui, dans l’une de ses publications, semblera notre adversaire. Nos véritables ennemis croiront à la sincérité de cette opposition et nous laisseront voir leurs cartes.
Tous les journaux défendront des partis différents – aristocratique, républicain, révolutionnaire et même anarchiste – mais, bien entendu, aussi longtemps seulement que dureront les Constitutions. Ces journaux, comme le dieu indien Vichnou, auront des centaines de mains dont chacune tâtera le pouls de la changeante opinion publique.
Quand le pouls s’accélérera, ces mains inclineront l’opinion publique vers notre cause, car un sujet nerveux est facilement conduit et subit aisément toutes sortes d’influences.
Si quelques bavards s’imaginent qu’ils répètent l’opinion de l’organe de leur parti, ils ne répètent, en réalité, que notre propre opinion ou celle que nous désirons. En pensant qu’ils suivent leur journal, ils suivront, en réalité, le drapeau que nous ferons flotter devant eux. Pour que notre armée de journaux puisse exécuter ce programme dans son esprit, à savoir soutenir les différents partis, il nous faudra organiser notre presse avec grand soin.
Sous le nom de « Commission centrale de la Presse », nous organiserons des meetings littéraires où nos agents, inaperçus, donneront le mot d’ordre et le mot de passe. En discutant et en contredisant notre politique, toujours superficiellement, bien entendu, sans toucher effectivement à aucune de ses parties essentielles, nos organes mèneront des débats simulés avec les journaux officiels, afin de nous donner un motif de définir nos plans avec plus d’exactitude que nous ne le pouvions faire dans nos programmes préliminaires. Mais ceci uniquement lorsqu’il y aura profit pour nous. Cette opposition de la presse nous servira également à faire croire au peuple que la liberté de la parole existe encore. A nos agents, elle donnera l’opportunité de montrer que nos adversaires portent contre nous des accusations dénuées de sens, puisqu’ils seront incapables de découvrir une base réelle pour réfuter notre politique.
De telles mesures, échappant à l’attention publique, seront les plus sûrs moyens de guider l’esprit du peuple et d’inspirer confiance en notre gouvernement.
Grâce à ces mesures, nous pourrons exciter ou calmer l’esprit public sur les questions politiques, lorsque cela nous deviendra nécessaire ; nous pourrons le persuader ou le dérouter en imprimant de vraies ou de fausses nouvelles, des événements exacts ou contradictoires, suivant la convenance de nos desseins. Les informations que nous publierons dépendront de la disposition actuelle du peuple à accepter telle sorte de nouvelles, et nous examinerons toujours soigneusement le terrain avant d’y mettre le pied.
Les restrictions que nous imposerons – comme je l’ai dit – aux publications privées nous permettront de rendre certaine la défaite de nos ennemis, parce qu’ils n’auront aucun organe de presse à leur disposition au moyen duquel ils pourraient donner libre cours à leurs opinions. Nous n’aurons même pas à faire une réfutation totale de leurs affirmations.
Les ballons d’essai que nous lancerons dans le troisième rang de notre presse seront, s’il est nécessaire, réfutés par nous d’une manière semi-officielle.
La franc-maçonnerie et la presse
Déjà il existe dans le journalisme français un système d’entente maçonnique pour donner les mots d’ordre. Tous les organes de la presse sont liés par des secrets professionnels mutuels, à la manière des anciens augures. Aucun de ses membres ne dévoilera sa connaissance du secret, si l’ordre n’a pas été donné de le rendre public. Pas un seul éditeur n’aura le courage de trahir le secret qui lui a été confié, car nul n’est admis dans le monde littéraire s’il ne porte la marque de quelque acte ténébreux dans son passé. Au moindre signe d’insoumission, la tache serait aussitôt révélée. Tant que ces marques restent connues du petit nombre seulement, le prestige du journaliste attire l’opinion publique à travers le pays tout entier. Le peuple le suit et l’admire.
Les provinces
Nos plans doivent principalement s’étendre à la province. Il nous est indispensable d’y créer des idées et des opinions telles qu’à un moment donné nous les puissions lancer contre la capitale, en les présentant comme les vues neutres des provinces.
Évidemment, la source et l’origine de ces idées ne seraient pas changées – elles seraient nôtres.
Il est pour nous de toute nécessité qu’avant notre prise de possession du pouvoir les grandes villes soient, pendant quelque temps, sous l’influence de l’opinion des provinces, c’est-à-dire qu’elles connaissent l’opinion de la majorité, opinion par nous préparée. Il nous est nécessaire que les capitales, au moment critique et psychologique, n’aient pas le temps de discuter un fait accompli, mais qu’elles l’acceptent simplement parce qu’il a été approuvé par une majorité dans les provinces.
Un régime infaillible
Lorsque nous arriverons à la période du nouveau régime – c’est-à-dire pendant la période transitoire qui précédera notre souveraineté -, nous ne permettrons à la presse de publier aucun compte rendu d’affaires criminelles ; il faut que le peuple pense que le nouveau régime est si satisfaisant que le crime même n’existe plus.
Là où le crime sera commis, il ne devra être connu que de la victime et de ceux qui, par hasard, en auront été les témoins, mais de ceux-là seuls.
TREIZIÈME PROTOCOLE
Nos serviteurs
Le besoin du pain quotidien obligera les Gentils à tenir leurs langues et à rester nos humbles serviteurs. Ceux des Gentils que nous pourrions occuper dans notre presse discuteront, sous nos ordres, les faits que nous ne jugerions pas à propos de discuter dans notre gazette officielle. Et, tandis que tous les genres de discussion et de débats auront lieu de la sorte, nous ferons passer les lois dont nous aurons besoin, puis nous les présenterons au public comme un fait accompli.
Nul n’osera demander que ce qui a été décidé soit abrogé, tout spécialement parce que nous aurons tout coloré de notre intention d’aider au progrès. Alors, la presse détournera l’attention du public par de nouvelles propositions. Vous savez vous-mêmes que nous avons toujours appris au peuple à rechercher de nouvelles émotions.
L’opinion publique
Des aventuriers politiques, sans cervelle, précipiteront la discussion de nouveaux problèmes, semblables à ceux qui, même de nos jours, ignorent ce dont ils parlent. Les problèmes politiques ne sont pas destinés à être connus du commun des mortels ; ils ne peuvent être compris, comme je l’ai dit plus haut, que des gouvernements qui ont, depuis des siècles, dirigé les affaires. De tout ceci, vous pouvez conclure que nous n’en déférerons à l’opinion publique que pour faciliter le travail de notre machinerie. Vous pouvez également remarquer que nous cherchons l’approbation sur les diverses questions non par des actes, mais par des paroles. Nous affirmons continuellement que, dans toute la mesure possible, nous sommes guidés par l’espoir et la certitude de servir le bien public.
Commerce et industrie
Afin de détourner les gens agités des questions politiques, nous leur fournirons de nouveaux problèmes, concernant le commerce et l’industrie, par exemple. Qu’ils s’excitent sur ces questions tant qu’ils voudront. Les masses ne consentent à s’abstenir et à se détacher de ce qu’elles croient être l’action politique que si nous leur procurons de nouveaux amusements : le commerce, par exemple, que nous essayons de leur faire passer comme question politique. Nous-mêmes avons amené les masses à prendre part à la politique pour nous assurer leur appui dans notre campagne contre les gouvernements des Gentils.
Distraire pour mieux tromper
Pour les empêcher de se découvrir une nouvelle ligne de conduite en politique, nous les distrairons également par toutes sortes de divertissements : jeux, passe-temps, passions, maisons publiques.
Nous allons bientôt lancer des annonces dans les journaux, invitant le peuple à prendre part à des concours de tout genre : artistiques, sportifs, etc. Ces nouveaux divertissements distrairont définitivement l’esprit public des questions qui pourraient nous mettre en conflit avec la populace. Comme le peuple perdra graduellement le don de penser par lui-même, il hurlera avec nous, pour cette raison bien simple que nous serons les seuls membres de la société à même d’avancer des idées nouvelles ; ces voies inconnues seront ouvertes à la pensée par des intermédiaires qu’on ne pourra soupçonner être des nôtres.
Crédulité des Goïm
Le rôle des idéalistes libéraux sera définitivement terminé quand notre gouvernement sera reconnu. Jusque-là, ils nous rendront grand service, et c’est pourquoi nous essayerons d’incliner l’esprit public vers toutes sortes de théories fantastiques qui pourraient être avancées ou libérales. C’est nous qui avons, avec un succès complet, tourné les têtes sans cervelle des Gentils vers le socialisme, par nos théories progressistes ; on ne trouverait pas parmi les Gentils un seul homme capable de s’apercevoir que, hors les cas où il s’agit de découvertes matérielles ou scientifiques, il y a toujours derrière le mot « progrès » un leurre quelconque. Car il n’existe qu’un seul enseignement vrai dans lequel le « progrès » n’a point de place. Le progrès, comme toute idée fausse, sert à cacher la vérité pour que personne ne la sache que nous, le Peuple élu de Dieu, pour en être le gardien.
Le monde aux mains des Juifs
Lorsque nous aurons le pouvoir, nos orateurs discuteront les grands problèmes qui ont bouleversé l’humanité que nous amènerons, enfin, sous notre joug béni.
Qui se doutera alors que tous ces problèmes furent lancés à notre instigation, pour servir un plan politique que nul n’aura saisi durant tant de siècles ?
QUATORZIÈME PROTOCOLE
La religion juive seule tolérée
Quand nous serons les maîtres de la terre, nous ne tolérerons aucune religion que la nôtre, c’est-à-dire une religion n’admettant qu’un seul Dieu à qui notre destin est lié par l’élection qu’il fit de nous, et par qui est également déterminé le destin du monde.
Il faut, pour cette raison, que nous abolissions toutes les professions de foi. Si, momentanément, le résultat obtenu est de faire des athées, notre but n’en sera pas contrarié, mais cela servira d’exemple aux générations futures qui écouteront notre enseignement sur la religion de Moïse, religion dont la doctrine ferme et bien réfléchie nous imposa le devoir de mettre toutes les nations sous nos pieds.
En agissant ainsi, nous insisterons également sur les vérités mystiques de l’enseignement mosaïque, desquelles dépend, dirons-nous, toute valeur éducative.
La paix dans l’esclavage
Puis, nous publierons, en toute occasion, des articles dans lesquels nous comparerons notre avantageuse autorité à celle du passé. L’état de bénédiction et de paix qui existera alors, bien qu’il sera le fruit de longs siècles de perturbation, mettra encore en relief le bienfait de notre nouveau gouvernement. Nous exposerons, sous les couleurs les plus vives, les erreurs commises par les Gentils dans leur administration. Nous soulèverons un tel dégoût pour l’ancien régime que les nations préféreront la paix dans l’esclavage aux droits que lui donnerait la liberté si haut exaltée, mais qui les a si cruellement torturés, qui a épuisé les sources de l’existence humaine et vers lesquels poussait seule, à vrai dire, une troupe d’aventuriers qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient.
Les inutiles changements de gouvernement auxquels nous aurons poussé les Gentils, pour ruiner leur édifice gouvernemental, auront tellement fatigué les peuples, qu’ils préféreront tout endurer de nous dans la crainte d’avoir à souffrir, de nouveau, les tourments et les malheurs qu’ils auront subis. Nous attirerons une attention spéciale sur les erreurs historiques des gouvernements des Gentils, erreurs qui les conduisirent à martyriser l’humanité durant tant de siècles, parce qu’ils n’entendaient rien à ce qui concerne le vrai bonheur de la vie humaine, étant constamment à la recherche de plans fantastiques de bien-être social. Car les Gentils ne se sont pas aperçus que leurs plans, au lieu d’améliorer les rapports des hommes entre eux, n’ont servi qu’à les rendre de plus en plus mauvais. Cependant, ces rapports mutuels sont la base même de l’existence humaine. Toute la force de nos principes et des mesures que nous prendrons pour les appliquer consistera en ce que nous les interpréterons en les mettant en contraste lumineux avec le régime tombé des anciennes conditions sociales.
Notre religion et ses mystères
Nos philosophes exposeront tous les désavantages des religions des Gentils, mais personne ne jugera jamais notre religion de son vrai point de vue, parce que personne n’en aura jamais une connaissance complète, à part les nôtres, qui ne se hasarderont, dans aucun cas, à en dévoiler les mystères.
Littérature malsaine et littérature de l’avenir
Dans les pays soi-disant dirigeants, nous avons fait circuler une littérature malsaine, ordurière et dégoûtante. Nous continuerons à laisser prévaloir cette littérature pendant un court espace de temps, après l’établissement de notre gouvernement, afin qu’elle fasse ressortir d’une manière plus frappante le contraste des enseignements que nous donnerons du pinacle où nous serons élevés. Nos savants, instruits tout exprès pour diriger les Gentils, feront des discours, tireront des plans, ébaucheront des mots et écriront des articles au moyen desquels nous influencerons les esprits, les inclinant vers la science et les idées qui nous conviendront.
QUINZIÈME PROTOCOLE
Organiser la révolution mondiale
Quand nous aurons obtenu le pouvoir, par des coups d’État préparés par nous, de façon à ce qu’ils se produisent simultanément dans tous les pays, et aussitôt après que les gouvernements respectifs de ces derniers auront été officiellement proclamés incapables de gouverner le peuple – il pourra s’écouler un temps considérable, tout un siècle peut-être – nous ferons tous nos efforts pour empêcher les conspirations de se tramer contre nous.
La terreur n’épargnera pas les sociétés secrètes
Pour atteindre ce but, nous emploierons l’impitoyable moyen des exécutions contre tous ceux qui pourraient prendre les armes contre l’établissement de notre pouvoir.
L’institution d’une nouvelle société secrète quelconque tombera aussi sous le coup de la peine de mort ; quant aux sociétés secrètes qui existent actuellement et qui nous sont connues, celles qui servent et ont servi notre cause, nous les dissoudrons et enverrons leurs membres en exil au bout du monde.
Ce qui attend les francs-maçons non juifs
C’est de cette manière que nous agirons avec les francs-maçons Gentils qui pourraient en savoir plus long qu’il ne nous convient. Nous tiendrons dans une perpétuelle crainte de l’exil tels francs-maçons auxquels, pour une raison quelconque, nous ferions miséricorde. Nous ferons passer une loi qui condamnera tous les anciens membres des sociétés secrètes à être exilés d’Europe, où sera le centre de notre gouvernement.
Les décisions de notre gouvernement seront irrévocables et nul n’aura le droit d’en appeler.
Terreur et autocratie
Pour mettre sous la botte la société des Gentils, dans laquelle nous avons si profondément enraciné la discorde et les dogmes de la religion protestante, des mesures impitoyables devront être introduites. De telles mesures montreront aux nations que notre puissance ne peut être bravée. Nous ne devons tenir aucun compte des nombreuses victimes qui devront être sacrifiées afin d’obtenir la prospérité future.
Obtenir la prospérité, même au moyen de nombreux sacrifices, est le devoir d’un gouvernement qui comprend que les conditions de son existence ne consistent pas seulement dans les privilèges dont il jouit, mais aussi dans la pratique de son devoir.
Fortifier le prestige de son pouvoir est la condition principale de sa stabilité, et ce prestige ne peut s’obtenir que par une puissance majestueuse et inébranlable qui se montrerait inviolable et entourée d’un pouvoir mystique, par exemple, le pouvoir décrété par Dieu.
Telle fut, jusqu’à nos jours, l’autocratie russe, notre seule ennemie dangereuse, si nous ne comptons pas le Saint-Siège. Rappelez-vous le temps où l’Italie était inondée de sang ; elle ne toucha pas un cheveu de la tête de Sylla, bien que ce fût lui qui fit couler son sang.
Grâce à sa force de caractère, Sylla devint un dieu aux yeux du peuple, et son audacieux retour en Italie le rendit inviolable. La populace ne touchera pas celui qui l’hypnotise par son courage et sa force d’âme.
De l’utilisé des Loges
Tant que nous n’aurons pas atteint le pouvoir, nous tâcherons de créer et de multiplier les Loges de francs-maçons dans toutes les parties du monde. Nous attirerons dans ces Loges tous ceux qui peuvent revêtir la mentalité publique ou qui en sont déjà revêtus, car ces Loges seront les principaux lieux où nous recueillerons nos renseignements en même temps qu’elles seront des centres de propagande.
La direction des Loges aux mains des Juifs
Nous centraliserons toutes ces Loges sous une direction unique, connue de nous seuls et constituée par nos Sages. Ces Loges auront également leurs propres représentants, afin de masquer les véritables dirigeants. Et ces dirigeants auront seuls le droit de désigner les orateurs et de tracer l’ordre du jour. Dans ces Loges, nous resserrerons les liens de toutes les classes socialistes et révolutionnaires de la société. Les plans politiques les plus secrets nous seront connus, et, dès qu’ils seront formés, nous en dirigerons l’exécution.
L’espionnage, arme juive
Presque tous les agents de la police internationale et secrète seront des membres de nos Loges.
Les services de la police sont d’une extrême importance pour nous, car ils peuvent masquer nos entreprises, inventer des explications plausibles du mécontentement des masses, aussi bien que punir ceux qui refusent de se soumettre.
Les Juifs, seuls maîtres des sociétés secrètes
La plupart de ceux qui entrent dans les sociétés secrètes sont des aventuriers qui, pour une raison ou pour une autre, veulent se frayer un chemin dans la vie et qui ne sont point d’esprit sérieux.
Avec de tels hommes, il nous sera facile de poursuivre notre but et nous leur ferons mettre notre machine en mouvement.
Si le monde entier en est bouleversé, c’est qu’il nous était nécessaire de le bouleverser ainsi, afin de détruire sa trop grande solidité. Si, au milieu de ce bouleversement, éclatent des conspirations, cela voudra dire que l’un de nos plus fidèles agents est à la tête desdites conspirations. Il est bien naturel que nous soyons le seul peuple à diriger les entreprises maçonniques. Nous sommes le seul peuple qui sache les conduire. Nous connaissons le but final de toute action, tandis que les Gentils ignorent la plupart des choses concernant la maçonnerie et ne peuvent même pas voir les résultats immédiats de ce qu’ils font. Généralement, ils ne pensent qu’aux avantages immédiats du moment et sont contents si leur orgueil est satisfait par l’accomplissement de leurs intentions, et ils ne perçoivent pas que l’idée originale ne leur revient pas, mais fut inspirée par nous.
L’arrivisme des Goïm
Les Gentils fréquentent les Loges maçonniques par pure curiosité, ou dans l’espoir de recevoir leur part des avantages qu’elles procurent ; et quelques-uns d’entre eux, afin de pouvoir discuter leurs idées idiotes devant un auditoire. Les Gentils sont à l’affût des émotions que donnent le succès et les applaudissements ; nous les leur distribuons sans compter. C’est pourquoi nous les laissons remporter leurs succès et tournons à notre avantage les hommes possédés par la vanité et qui s’assimilent inconsciemment nos idées, convaincus de leur propre infaillibilité et persuadés qu’eux seuls ont des idées et ne sont pas soumis à l’influence d’autrui.
Vous ne vous doutez pas combien il est facile d’amener le plus intelligent des Gentils à un degré ridicule de naïveté, en flattant sa vanité, et, d’autre part, combien il est facile de le décourager par le plus petit échec, ou simplement en cessant de l’applaudir ; on le réduit ainsi à un état de sujétion servile par la perspective de quelque nouveau succès. Autant les nôtres méprisent le succès et sont seulement anxieux de voir leurs plans réussir, autant les Gentils aiment le succès et, pour son amour, sont prêts à lui sacrifier la réussite de tous leurs plans. Ce trait caractéristique des Gentils nous permet de faire aisément d’eux ce que nous voulons. Ceux qui paraissent être des tigres sont aussi stupides que des moutons et leurs têtes sont pleines de vide.
Nous les laisserons donc chevaucher, dans leurs rêves, sur le coursier des vains espoirs de détruire l’individualité humaine par des idées symboliques de collectivisme.
Ineptie du collectivisme
Ils n’ont pas encore compris et ne comprendront jamais que ce rêve fou est contraire à la loi fondamentale de la nature, qui, depuis le commencement du monde, créa les êtres différents les uns des autres, afin de donner à chacun son individualité.
Le fait que nous avons été capables d’amener les Gentils à une idée aussi erronée ne prouve-t-il pas, avec une clarté frappante, quelle conception étroite, en comparaison de la nôtre, ils se font de la vie humaine ? Là réside notre plus grand espoir de succès.
Massacres pour la cause
Combien clairvoyants étaient nos anciens Sages lorsqu’ils nous disaient que, pour atteindre un but réellement grand, nous ne devions pas nous arrêter devant les moyens, ni compter le nombre des victimes devant être sacrifiées à la réalisation de la cause ! Nous n’avons jamais compté les victimes de la race de ces brutes de Gentils, et, bien que nous ayons dû sacrifier un assez grand nombre des nôtres, nous avons déjà donné à notre peuple une situation dans le monde telle qu’il ne l’eût jamais rêvée. Un nombre relativement restreint de victimes de notre côté a sauvé notre nation de la destruction.
Les francs-maçons doivent payer
Tout homme doit inévitablement finir par la mort. Il vaut mieux hâter cette fin pour ceux qui entravent le progrès de notre cause, plutôt que pour ceux qui la font avancer. Nous mettons à mort les francs-maçons de telle manière que nul, en dehors de la Fraternité, n’en peut avoir le moindre soupçon. Les victimes elles-mêmes ne peuvent s’en douter à l’avance. Toutes meurent, quand il est nécessaire, d’une mort apparemment naturelle. Connaissant ces faits, la Fraternité n’ose protester contre ces exécutions.
Par ces moyens, nous avons coupé à sa racine même toute protestation contre nos ordres pour autant que les francs-maçons eux-mêmes sont en jeu. Nous prêchons le libéralisme aux Gentils, mais, d’autre part, nous tenons notre propre nation dans une entière sujétion.
La vérité sur les lois et la puissance des Gentils
Sous notre influence, les lois des Gentils furent obéies aussi peu que possible. Le prestige de leurs lois a été miné par nos idées libérales que nous avons introduites parmi eux. Les questions les plus importantes, aussi bien politiques que morales, sont résolues, par les Cours de Justice, de la manière que nous leur prescrivons. L’administrateur de la Justice des Gentils envisage ces questions à la lumière qu’il nous plaît de les lui présenter. Nous y parviendrons grâce à nos agents et à des hommes avec lesquels nous paraissons n’avoir aucune relation : opinions de la presse et autres moyens ; même des sénateurs, et d’autres personnages officiels, suivent aveuglément nos avis.
Le cerveau du Gentil, étant d’un caractère purement bestial, est incapable d’analyser et d’observer quoi que ce soit, et, plus encore, de prévoir les conséquences que peut avoir un cas présenté sous un certain jour.
Notre mission
C’est, précisément, dans cette différence de mentalité entre les Gentils et nous-mêmes que nous pouvons aisément voir le signe de notre élection par Dieu et de notre nature surhumaine ; il nous suffit de la comparer au cerveau instinctivement bestial des Gentils. Ils ne font que voir les faits, mais ne les prévoient pas, et sont incapables d’inventer quoi que ce soit, à l’exception, peut-être, de choses matérielles. De tout cela, il ressort clairement que la nature elle-même nous a destinés à conduire et à gouverner le monde.
Nos lois seront courtes et claires
Quand l’heure viendra pour nous de gouverner ouvertement, le moment sera venu aussi de montrer la douceur de notre régime et d’amender toutes les lois. Nos lois seront brèves et concises, ne demandant aucune interprétation ; tout le monde pourra les connaître dans leurs moindres détails.
Obéissance absolue
Leur trait essentiel sera d’exiger l’obéissance absolue à l’autorité, et ce respect de l’autorité sera porté à ses limites extrêmes. Alors cessera tout abus de pouvoir.
Châtiments impitoyables contre les abus de pouvoir
Chacun sera responsable devant l’unique pouvoir suprême, nommément celui du souverain.
L’abus de pouvoir, de la part de qui que ce soit, exception faite pour le souverain, sera si sévèrement puni qu’on perdra l’envie d’essayer sa force à cet égard.
Nous surveillerons attentivement chacune des décisions prises par notre Corps administratif, d’où dépendra le travail de la machine départementale, parce que si l’administration se relâche le désordre surgira partout. Pas un seul acte illégal, pas un seul abus de pouvoir ne restera impuni.
Tous les actes de dissimulation ou de négligence volontaire de la part des agents de l’administration disparaîtront dès qu’on aura vu les premiers exemples de châtiment.
Le prestige de notre puissance exigera que des châtiments convenables soient infligés, c’est-à-dire qu’ils soient durs, même dans le cas de la plus insignifiante atteinte portée à ce prestige, en vue d’un gain personnel. L’homme qui, par une peine même trop sévère, expie son crime sera comme le soldat mourant sur le champ de bataille de l’administration pour la cause de l’autorité, des principes et de la loi ; cause qui n’admet aucune déviation de la voie commune en faveur d’intérêts personnels, même pour ceux qui conduisent le char de l’État. Ainsi, nos juges sauront que, en essayant de montrer leur indulgence, ils violent la loi de la justice faite pour imposer un châtiment exemplaire, en raison des fautes commises, et non pour permettre au juge de montrer sa clémence. Cette heureuse qualité ne devra s’exercer que dans la vie privée et non dans l’exercice officiel des fonctions de juge, sans quoi la portée éducatrice de la vie politique perd toute son efficacité.
S’assurer la docilité des juges
Les magistrats, à cinquante-cinq ans, cesseront toutes fonctions pour les raisons suivantes :
1° Parce que des hommes âgés s’attachent plus fortement à des idées préconçues et sont moins capables d’obéir à des ordres nouveaux ;
2° Parce qu’une telle mesure nous permettra d’opérer de fréquents changements dans la magistrature qui, ainsi, sera docilement soumise à toute pression de notre part. Tout homme désirant conserver son poste devra, pour se l’assurer, nous obéir aveuglément.
Pas de juges et de fonctionnaires libéraux
En général, nos juges seront choisis parmi ceux qui comprennent que leur devoir est de punir et d’appliquer les lois et non de s’attarder à des rêves de libéralisme qui pourraient porter atteinte à notre plan d’éducation, comme c’est le cas pour les juges Gentils actuels. Notre système de renouveler les magistrats nous aidera, en outre, à détruire toutes les combinaisons qu’ils pourraient former entre eux ; aussi travailleront-ils uniquement dans l’intérêt du gouvernement dont leur sort dépendra. La génération future des juges sera formée de manière à empêcher, instinctivement, toute action qui pourrait entamer les relations existantes de nos sujets entre eux.
Actuellement, les juges des Gentils sont indulgents pour tous les genres de crimes, car ils ne se font pas une idée exacte de leur devoir, pour cette simple raison que les gouvernants, lorsqu’ils nomment les juges, ne leur inculquent pas cette idée.
Les gouvernants des Gentils, lorsqu’ils nomment leurs sujets à des postes élevés, ne se soucient pas de leur en expliquer l’importance et de leur faire comprendre dans quel but les postes en question ont été créés ; ils agissent comme les animaux lorsque ceux-ci envoient leurs petits à la recherche d’une proie. Ainsi les gouvernements des Gentils sont ruinés par leurs propres serviteurs. Nous tirerons une morale de plus des résultats du système adopté par les Gentils ; elle nous servira à édifier notre gouvernement.
Nous déracinerons toute tendance libérale de chacune des institutions de propagande importantes dans notre gouvernement, institutions dont peut dépendre la formation de tous ceux qui seront nos sujets. Ces postes importants seront exclusivement réservés à ceux qui furent spécialement formés par nous pour l’administration.
Tout l’or du monde entre nos mains
Observera-t-on que de retraiter prématurément nos fonctionnaires serait trop dispendieux pour notre gouvernement, je répondrai alors que, tout d’abord, nous essayerons de découvrir pour de tels fonctionnaires une occupation privée propre à compenser pour eux la perte de leur emploi, ou que, d’ailleurs, notre gouvernement étant alors en possession de tout l’argent du monde, les dépenses ne seront pas à considérer.
Notre autocratie sera logique dans tous ses actes ; aussi toute décision prise par le bon plaisir de notre gouvernement sera toujours traitée avec respect et obéie sans condition.
Despotisme absolu
Nous ne tiendrons aucun compte des murmures et des mécontentements, et nous punirons tout indice de mauvaise humeur si sévèrement, que chacun tirera de là un exemple applicable à soi-même.
Suppression du droit d’appel
Nous supprimerons le droit d’appel et le réserverons à notre seul usage, parce que nous ne devons pas laisser se développer parmi le peuple l’idée que nos juges sont capables de se tromper dans leurs décisions.
Au cas où un jugement exigerait la révision, nous déposerions immédiatement le juge en question, et le châtierions publiquement, afin qu’une telle erreur ne se reproduisît pas.
Je répète ce que j’ai déjà dit : l’un de nos principes les plus importants sera de surveiller nos fonctionnaires administratifs, et ceci dans le but exprès de satisfaire la nation, parce qu’elle peut, de plein droit, exiger qu’un gouvernement ait de bons fonctionnaires.
Sous des apparences patriarcales
Notre gouvernement aura l’apparence d’une mission patriarcale dévolue à la personne de notre souverain. Notre nation et nos sujets le regarderont comme un père qui prend soin de satisfaire tous leurs besoins, de surveiller tous leurs actes et de régler les relations de ses sujets les uns avec les autres, aussi bien que leurs relations avec le gouvernement.
Le roi juif du monde
Ainsi le sentiment de respect envers le souverain pénétrera si profondément dans la nation qu’elle ne pourra plus se passer de sa sollicitude et de sa direction. Elle ne pourra vivre en paix sans lui et, finalement, le reconnaître comme son maître absolu.
Le peuple aura pour lui un sentiment de respect si profond qu’il sera proche de l’adoration, spécialement lorsqu’il se convaincra que ses fonctionnaires exécutent aveuglément ses ordres et que, seul, il règne sur eux. Ils se réjouiront de nous voir organiser leurs vies comme si nous étions des parents désireux d’inculquer à leurs enfants un vif sentiment du devoir et de l’obéissance.
Sacrifier les individus
En ce qui concerne notre politique secrète, toutes les nations sont des enfants comme le sont leurs gouvernements. Ainsi que vous pouvez le voir vous-mêmes, je fonde notre despotisme sur le Droit et le Devoir. Le droit du gouvernement d’exiger que le peuple remplisse son devoir est, en lui-même, une obligation du souverain qui est le père de ses sujets. Le droit de la force lui est accordé, afin qu’il conduise l’humanité dans la direction voulue par les lois de la nature, c’est-à-dire vers l’obéissance.
Toute créature en ce monde est en sujétion, soumise tantôt à un homme, tantôt aux circonstances, tantôt à sa propre nature, en tous les cas à quelque chose de plus puissant qu’elle-même. Soyons donc les plus puissants dans l’intérêt de la cause commune.
Nous devons, sans hésitation, sacrifier les individus qui auraient violé l’ordre existant, parce qu’un châtiment exemplaire est la solution du grand problème de l’éducation.
Notre roi, patriarche du monde
Le jour où le roi d’Israël posera sur sa tête sacrée la couronne que lui offrira l’Europe entière, il deviendra le Patriarche du monde.
Le nombre des victimes qui devront être sacrifiées par notre roi n’excédera jamais le nombre de celles qui ont été immolées par les souverains Gentils dans leur poursuite de la grandeur et dans leurs rivalités.
Notre souverain sera en communication constante avec le peuple ; il lui adressera, du haut des tribunes, des discours qui seront immédiatement transmis au monde entier.
SEIZIÈME PROTOCOLE
L’enseignementEn vue de détruire toute espèce d’entreprise collective autre que la nôtre, nous annihilerons toute uvre collective dès sa naissance ; en d’autres termes, nous transformerons les universités et les reconstruirons sur de nouveaux plans.
Les chefs et les professeurs des universités seront spécialement préparés au moyen de programmes d’action perfectionnés et secrets, dont ils seront instruits et ne pourront s’écarter sans châtiment. Ils seront désignés avec soin et dépendront entièrement du gouvernement. De notre programme, nous exclurons tout l’enseignement de la loi civile, comme celui de tout autre sujet politique. A un petit nombre d’hommes, choisis parmi les initiés pour leurs capacités évidentes, seront dévoilées ces sciences. Les universités n’auront pas le droit de lancer dans le monde des blancs-becs regardant les nouvelles réformes constitutionnelles comme si elles étaient des comédies ou des tragédies, ou se préoccupant de la question politique que leurs pères eux-mêmes ne comprennent pas.
Une mauvaise connaissance de la politique pour une foule de gens est la source d’idées utopiques, et en fait de mauvais citoyens. Vous pouvez vous en rendre compte vous-mêmes d’après le système d’éducation des Gentils. Nous y avions introduit tous ces principes afin de pouvoir, avec succès, détruire leur structure sociale, ainsi que nous y sommes parvenus. Lorsque nous serons au pouvoir, nous supprimerons des programmes d’éducation tous les sujets qui pourraient troubler le cerveau de la jeunesse ; nous en ferons des enfants désobéissants, aimant leur maître et reconnaissant dans sa personne le pilier principal de la paix et du bien public.
Aux classiques et à l’étude de l’histoire ancienne, qui contiennent plus de mauvais exemples que de bons, nous substituerons l’étude des problèmes de l’avenir. Nous effacerons de la mémoire humaine le passé qui pourrait nous être défavorable, ne laissant subsister que les faits où s’affirment indubitablement les erreurs des gouvernements Gentils. Les sujets traitant des questions de la vie pratique, de l’organisation sociale et des relations des hommes entre eux, comme aussi des conférences contre les exemples mauvais et égoïstes, qui sont corrupteurs et font du mal, et d’autres questions semblables où le raisonnement n’intervient pas, seront au premier plan de notre système d’éducation. Ces programmes seront spécialement tracés pour les classes et les castes différentes, dont l’éducation sera tenue strictement séparée.
Il est de la plus haute importance d’insister sur ce système spécial.
Des écoles pour chaque caste
Chaque classe ou caste sera instruite séparément, suivant sa situation particulière et son travail. Un génie a toujours su et saura toujours comment pénétrer dans une caste plus élevée, mais à part ce cas tout à fait exceptionnel, il n’est pas utile de mélanger l’éducation des différentes castes et d’admettre à des rangs supérieurs des hommes qui prendraient la place de ceux qui sont nés pour les occuper. Vous savez vous-mêmes combien il fut désastreux pour les Gentils d’émettre l’idée absolument idiote que nulle différence ne doit être faite envers les classes sociales.
L’école au service de notre souverain
Afin que le souverain s’assure une place solide dans le cur de ses sujets, il est nécessaire que, durant son règne, on enseigne à la nation, aussi bien dans les écoles que dans les lieux publics, l’importance de son activité et les bonnes intentions de ses entreprises.
Plus de liberté d’enseignement
Nous abolirons toute espèce d’éducation privée. Les jours de congé, les étudiants et leurs parents auront le droit de se réunir dans leurs collèges, comme si ceux-ci étaient des clubs. A ces réunions, les professeurs prononceront des discours, qui passeront pour des conférences libres, sur des sujets tels que les rapports des hommes entre eux, les lois et les malentendus qui sont généralement le résultat d’une fausse conception de la situation sociale des hommes, et, finalement, ils exposeront les nouvelles théories philosophiques qui n’ont pas encore été révélées au monde.
Nos théories seront des dogmes de foi
De ces théories, nous ferons des dogmes de foi, nous en servant comme d’un marche-pied pour notre foi.
Quand j’aurai fini de vous exposer tout mon programme et quand nous aurons discuté tous nos plans pour le présent et pour l’avenir, je vous lirai le plan de cette nouvelle doctrine philosophique.
Liberté de pensée
Nous savons, par l’expérience de plusieurs siècles, que les hommes vivent et sont guidés par des idées, et qu’ils sont influencés par ces idées grâce à l’éducation ; celle-ci peut leur être donnée à tout âge avec le même résultat, mais naturellement, par des moyens différents.
Par une éducation systématique, nous nous chargerons de faire disparaître tout ce qui pourrait rester de cette indépendance de la pensée, dont nous nous sommes si largement servis, depuis un certain temps, pour aboutir à nos fins.
L’enseignement intuitif
Nous avons déjà établi un plan pour subjuguer les esprits, au moyen de l’enseignement intuitif (l’enseignement par les yeux), auquel on attribue la propriété de rendre les Gentils incapables de penser par eux-mêmes ; en sorte que, tels des animaux obéissants, ils attendent la démonstration d’une idée avant de chercher à la saisir. L’un de nos meilleurs agents, en France, est Bouroy [Les traductions allemande, américaine et polonaise donnent : Bourgeois.] ; il a déjà introduit dans ce pays le nouveau système de l’éducation intuitive.
DIX-SEPTIÈME PROTOCOLE
Enchaîner les avocats
La profession de légiste rend ceux qui l’exercent froids, cruels et obstinés ; elle leur enlève tout principe et les oblige à voir la vie sous un aspect inhumain, mais purement légal. Ils ont pris l’habitude de considérer les événements au seul point de vue de savoir ce qu’il y a à gagner en les défendant, au lieu de considérer quel serait l’effet de cette défense sur le bien-être général.
Un praticien ne refuse jamais de défendre un cas, quel qu’il soit. Il s’efforcera d’obtenir l’acquittement, à n’importe quel prix, en s’attachant à de petits détours de la jurisprudence, pour démoraliser la Cour.
Nous limiterons donc le champ d’action de cette profession en mettant les avocats sur le même pied que les magistrats chargés de faire exécuter la loi. Les avocats, comme les juges, n’auront pas le droit d’interviewer leurs clients et ne recevront leurs dossiers que lorsque lesdits clients leur auront été assignés par le tribunal ; ils n’étudieront ces dossiers que sur des rapports et des documents, et ils ne défendront leurs clients qu’après qu’ils auront été examinés par le tribunal, appuyant leur défense sur ce premier examen. Leurs honoraires seront fixes, sans égard au succès ou à l’insuccès de leur défense. Ils deviendront ainsi de simples rapporteurs au service de la défense, faisant contrepoids au plaignant qui sera un rapporteur pour le compte de l’accusation.
La procédure légale se trouvera ainsi considérablement abrégée. Par ce moyen nous obtiendrons aussi une défense honnête et impartiale, que ne guideront pas les intérêts matériels, mais l’intime conviction de l’avocat. Ceci aura encore l’avantage d’empêcher tout pot-de-vin ou corruption qui peuvent actuellement se glisser dans les tribunaux de quelques pays.
Le clergé non juif
Nous avons pris grand soin de discréditer le clergé des Gentils aux yeux du peuple, et nous avons ainsi réussi à nuire à sa mission qui aurait pu contrarier gravement nos desseins. L’influence du clergé sur le peuple diminue chaque jour.
La liberté de conscience
Aujourd’hui, la liberté religieuse est reconnue partout, et nous ne sommes éloignés que de quelques années du temps où le christianisme s’effondrera de toutes pièces. Il sera plus facile encore d’en finir avec les autres religions, mais il est trop tôt pour discuter sur ce point.
Nous réduirons le clergé et ses enseignements à un rôle si infime, et nous rendrons son influence si antipathique au peuple, que ses enseignements auront un effet contraire à celui qu’ils avaient jadis.
Contre le Vatican
Quand le moment sera venu pour nous de détruire complètement la Cour pontificale, une main inconnue indiquant le Vatican donnera le signal de l’assaut.
Lorsque, dans sa fureur, le peuple se jettera sur le Vatican, nous apparaîtrons comme des protecteurs pour arrêter l’effusion du sang. Par cet acte, nous pénétrerons jusqu’au cur même de cette Cour pontificale, d’où rien au monde ne pourra nous chasser, jusqu’à ce que nous ayons détruit la puissance du Pape.
Le roi des Juifs, pape de l’Église universelle
Le roi d’Israël deviendra le vrai Pape de l’univers, le Patriarche de l’Église internationale.
Mais, jusqu’à ce que nous ayons réussi à faire la rééducation de la jeunesse, au moyen de nouvelles religions transitoires, pour aboutir à la nôtre propre, nous n’attaquerons pas ouvertement les églises existantes, mais nous les combattrons par la critique qui a déjà répandu des dissensions parmi elles et qui continuera à le faire.
Les buts de la presse juive
D’une manière générale, notre presse dénoncera les gouvernements, les institutions des Gentils, religieuses ou autres, par toutes sortes d’articles peu scrupuleux, écrits dans l’intention de les discréditer à un point tel que, seule, notre sage nation est capable d’atteindre.
La police
Notre gouvernement ressemblera au dieu hindou Vichnou. Chacune de nos cent mains détiendra un ressort du mécanisme social de l’État.
Nous saurons tout sans avoir recours à l’aide de la police officielle, que nous avons tellement corrompue pour nuire aux Gentils, qu’elle ne sert qu’à empêcher le gouvernement de voir les faits clairement. D’après notre programme, un tiers de la population sera amené à surveiller le reste, par pur sentiment du devoir, et pour obéir au principe du service volontaire rendu au gouvernement.
Il n’y aura rien de déshonorant alors d’être un espion ; au contraire, ce sera regardé comme honorable. D’autre part, les porteurs de fausses nouvelles seront sévèrement punis, pour empêcher l’abus du privilège de l’espionnage.
Nous choisirons nos agents dans les hautes et dans les basses classes de la société ; nous en prendrons parmi les administrations, les éditeurs, les imprimeurs, les libraires, les employés, les ouvriers, les cochers, les valets de pied, etc. Cette force policière n’aura aucune puissance d’action indépendante et n’aura le droit de prendre aucune mesure de son propre chef ; par conséquent, le devoir de cette impuissante police consistera uniquement à servir de témoin et à faire des rapports. La vérification de ces rapports et de ces arrestations éventuelles sera l’affaire d’un groupe d’inspecteurs de police responsables ; les arrestations seront effectuées par des gendarmes et par la police municipale. Si un délit ou un crime politique ne sont pas rapportés, celui qui aurait dû les signaler sera puni pour avoir volontairement caché ce crime ou ce délit, si l’on peut prouver la dissimulation.
Le Kahal
Nos frères sont tenus d’agir de la même manière, c’est-à-dire devront, de leur propre initiative, dénoncer à l’autorité compétente tous les apostats et tous les faits qui seraient contraires à notre loi. Dans notre gouvernement universel, ce sera donc un devoir, pour tous les sujets, de servir leur souverain en agissant comme je viens de le dire.
Pour corrompre les institutions des Gentils
Une organisation comme la nôtre déracinera tous les abus de pouvoir et tous les genres si variés de vénalité et de corruption ; elle détruira, en réalité, toutes les idées dont nous avons contaminé la vie des Gentils par nos théories sur les droits surhumains.
Comment pourrions-nous atteindre notre but de créer le désordre dans les institutions administratives des Gentils sinon par de tels moyens ?
Parmi les plus importants de ces moyens de corrompre leurs institutions, il faut compter l’emploi des agents qui sont susceptibles, étant donné leur activité destructive, de contaminer les autres en leur révélant et leur développant leurs tendances corrompues, comme l’abus de pouvoir ou l’achat sans pudeur des consciences.
DIX-HUITIÈME PROTOCOLE
Mise en vigueur du système soviétique
Quand viendra pour nous le moment de prendre des mesures spéciales en mettant en vigueur le système russe actuel de l’ « Okhrana » (le poison le plus dangereux qui puisse attaquer le prestige de l’État), nous soulèverons, grâce au concours de bons orateurs, des désordres fictifs parmi le peuple, ou nous l’exciterons à manifester un mécontentement prolongé. Ces orateurs rencontreront beaucoup de sympathies, et, grâce à eux encore, on nous excusera de perquisitionner chez les gens et de les soumettre à certaines restrictions, employant pour cela les serviteurs que nous avons dans la police des Gentils.
Mesures à prendre contre les conspirateurs
Comme la plupart des conspirateurs le sont par amour de l’art, ou par celui de bavarder, nous n’y toucherons pas, jusqu’au moment où nous verrons qu’ils sont prêts d’agir, et nous nous bornerons à introduire parmi eux ce que nous appellerons un élément de délation. Il faut se rappeler qu’une puissance perd de son prestige cheque fois qu’elle découvre une conspiration publique dirigée contre elle-même. Il y a dans une telle révélation un aveu de faiblesse, et, ce qui est plus dangereux encore, l’aveu de ses propres erreurs. Il faut qu’on sache que nous avons détruit le prestige des Gentils régnants au moyen d’un nombre considérable de meurtres secrets préparés par nos agents, moutons aveugles de notre bergerie, qu’on persuade facilement de commettre un crime, si ce crime revêt un caractère politique.
Nous obligerons les gouvernements à convenir de leurs propres faiblesses en employant ouvertement des mesures de police spéciales, comme l’ « Okhrana », et nous ébranlerons ainsi le prestige de leur puissance.
Surveillance du roi des Juifs
Notre souverain sera protégé par des gardes absolument secrètes, car jamais nous ne permettrons qu’on puisse penser qu’il est incapable de détruire à lui tout seul une conspiration quelconque ourdie contre lui et qui l’oblige à se cacher. Si nous laissions prévaloir une telle idée, comme elle prévaut parmi les Gentils, nous signerions, par le fait même, l’arrêt de mort de notre souverain, ou du moins celui de sa dynastie.
A s’en tenir aux seules apparences, notre chef n’emploiera sa puissance que dans l’intérêt de ses sujets et jamais pour son propre bien ou celui de sa dynastie.
En adoptant scrupuleusement cette mise en scène, ses sujets eux-mêmes honoreront et protégeront son pouvoir qu’ils vénéreront, sachant que le salut de l’État est attaché à l’existence d’un tel pouvoir dont dépendra l’ordre public.
Garder le roi ouvertement serait admettre la faiblesse de son pouvoir.
Notre chef sera toujours au milieu de son peuple ; on le verra entouré d’une foule curieuse d’hommes et de femmes qui occuperont toujours, comme par hasard, les rangs les plus rapprochés de lui et qui tiendront à distance la populace sans autre but apparent que celui de maintenir l’ordre pour l’amour de l’ordre. Cette attitude apprendra aux autres à savoir se posséder. Lorsqu’un pétitionnaire essayera de se frayer un passage à travers la foule pour présenter sa demande, les gens des premiers rangs prendront la pétition et la remettront au souverain, en présence du pétitionnaire. Chacun saura ainsi que toutes les pétitions lui parviennent et qu’il s’occupe lui-même de toutes les affaires.
Un pouvoir n’a de prestige que si les sujets peuvent se dire entre eux : « Si seulement le roi savait cela ! » ou : « Quand le roi le saura ».
Le mystère qui entoure la personne du souverain s’évanouit aussitôt qu’on voit une garde de police autour de lui. Devant une telle garde, un assassin n’a besoin que d’un peu d’audace pour se croire plus fort qu’elle ; il prend ainsi conscience de sa force et n’a plus qu’à guetter le moment favorable pour se lancer contre le roi.
Nous ne prêchons pas cette doctrine aux Gentils, et vous pouvez voir vous-mêmes les résultats qu’ils ont obtenus avec les gardes officielles.
Un simple soupçon doit suffire
Notre gouvernement arrêtera ceux qu’à tort ou à raison il soupçonnera coupables de crimes politiques. Il serait regrettable que, dans la crainte de commettre une erreur judiciaire, on donnât à de tels criminels l’occasion d’échapper. Nous ne leur témoignerons, certes, aucune pitié. Il sera peut-être possible, dans certains cas exceptionnels, d’admettre des circonstances atténuantes, lorsqu’il s’agira de crimes de droit commun ; mais il n’y aura pas d’excuse pour le crime politique, c’est-à-dire pour des gens mêlés à la politique que, seuls, les gouvernants ont le droit de comprendre. Et, à dire vrai, tous les souverains ne sont pas aptes à comprendre la vraie politique.
DIX-NEUVIÈME PROTOCOLE
Pétitions et propositions
Nous interdirons aux individus de se mêler de politique ; mais, d’autre part, nous encouragerons toute espèce de rapport ou de pétition concernant l’amélioration de la vie sociale et nationale, soumis à l’approbation du gouvernement. Car, par ce moyen nous serions tenus au courant des erreurs de notre gouvernement, d’une part, et des idéals de nos sujets, de l’autre. Aux demandes qui seraient ainsi présentées, nous répondrions, soit en les acceptant, soit en faisant valoir contre elles un argument frappant, pour bien prouver que leur réalisation est impossible, parce qu’elles reposent sur une mesquine conception des affaires.
Répression des troubles et des émeutes
On pourrait comparer les effets de la sédition à ceux que produisent, sur l’éléphant, les aboiements d’un roquet. Si le gouvernement est bien organisé, non pas au point de vue de sa police, mais à un point de vue social, le chien aboie sans se rendre compte de la force de l’éléphant ; mais que celui-ci montre une bonne fois sa force, et le chien se taira sur l’heure et il agitera sa queue dès qu’il apercevra l’éléphant.
Déshonorer les criminels politiques
Pour enlever au crime politique son auréole de bravoure nous placerons ceux qui l’auront commis au rang des autres criminels ; ils iront de pair avec les voleurs, les assassins et autres malfaiteurs du même genre odieux. L’opinion publique ne fera plus alors de différence entre les crimes politiques et les crimes vulgaires et les chargera d’égal opprobre.
Nous avons fait tous nos efforts pour empêcher les Gentils d’adopter cette méthode particulière de traiter les crimes politiques. Nous avons employé pour cela la presse, le public, la parole et des manuels classiques d’histoire habilement conçus. Nous avons inspiré l’idée qu’un condamné pour crime politique était un martyr, puisqu’il mourait pour l’idée du bien commun. Une telle réclame a multiplié le nombre des libéraux et grossi les rangs de nos agents de milliers de Gentils.
VINGTIÈME PROTOCOLE
La science financière et les impôts
Je vais traiter aujourd’hui de notre programme financier que j’ai gardé pour la fin de mon rapport parce que c’est la question la plus difficile, celle qui sera la dernière clause de nos plans. Avant de discuter ce point, je veux vous rappeler ce que j’ai déjà dit plus haut, à savoir que toute notre politique repose sur ces chiffres.
Quand nous arriverons au pouvoir, notre gouvernement autocratique évitera, dans son propre intérêt, de faire peser de trop lourds impôts sur le peuple et ne perdra jamais de vue le rôle qu’il doit jouer : celui de père protecteur.
L’impôt sur les fortunes
Mais, comme l’organisation du gouvernement absorbera des sommes d’argent considérables, il est de toute nécessité de se procurer les fonds indispensables pour y subvenir. Il nous faudra donc employer de grandes précautions en élaborant cette question et voir que la charge des impôts soit justement répartie.
Notre souverain sera, grâce à une fiction légale, propriétaire de tous les biens, ce qui est facilement réalisable. Il pourra lever les sommes nécessaires pour régulariser la circulation de l’argent dans le pays.
Dès lors, le meilleur moyen de faire face aux dépenses du gouvernement sera l’établissement d’un impôt progressif sur la propriété. Ainsi les impôts seront couverts sans opprimer ni ruiner le peuple, et la charge qui incombera à chacun sera proportionnée à ce qu’il possédera.
Il faudra que les riches comprennent qu’il est de leur devoir de céder au gouvernement une part du surplus de leurs richesses, puisque le gouvernement leur garantit la possession paisible du reste de leurs biens et leur donne le droit de s’enrichir par des moyens honnêtes. Je dis « honnêtes » parce que le contrôle de la propriété rendra le vol impossible au point de vue légal.
Comme cette réforme sociale est la principale garantie de la paix et qu’elle ne souffre aucun délai, nous devons la mettre au premier plan de notre programme.
Chaque fois que les impôts ont pesé sur les pauvres, la révolution s’en est suivie, au grand préjudice du gouvernement qui, en essayant de tirer de l’argent des pauvres, risque fort de n’en pas obtenir des riches.
L’impôt sur le capital diminuera l’accroissement de la fortune privée à laquelle, jusqu’ici, nous avons, à dessein, permis d’augmenter, pour qu’elle soit un contrepoids au gouvernement des Gentils et à leurs finances.
Un impôt progressif, réparti suivant la fortune de chacun, produira un revenu beaucoup plus important que ne le fait le système actuel de répartition égale pour tous. Ce système nous est, en ce moment, des plus favorables ; il engendre le mécontentement parmi les Gentils (Remarquer que cette conférence eut lieu en 1901.) (Note du texte.)
La puissance de notre souverain reposera principalement sur ce fait qu’il sera la garantie de l’équilibre du pouvoir et de la paix perpétuelle du monde. Pour obtenir une telle paix, il est naturel que les capitalistes cèdent une partie de leurs revenus pour sauvegarder le gouvernement dans son action.
Les dépenses du gouvernement doivent être fournies par ceux qui peuvent le mieux les supporter et dont on peut tirer de l’argent.
Cette mesure éteindra la haine des pauvres pour les riches en qui ils reconnaîtront les auxiliaires financiers indispensables de l’État et les soutiens de la paix et du bien public ; car les classes pauvres comprendront que les riches fournissent les moyens de leur procurer les avantages sociaux.
Pour que les classes intelligentes qui, seules, payeront l’impôt, n’aient pas lieu de se plaindre outre mesure du nouveau système de répartition, nous leur soumettrons des comptes détaillés, dans lesquels nous indiquerons de quelle manière on emploie leur argent, sans qu’il soit fait mention, cela va sans dire, de ce qui sera attribué aux besoins particuliers du souverain et aux nécessités de l’administration.
Le souverain n’aura aucune propriété personnelle, puisque tout lui appartiendra dans l’État, car si l’on admettait que le souverain pût posséder une propriété privée, il semblerait que tout dans l’État ne fût pas sa propriété.
Les parents du souverain – sauf son héritier qui sera entretenu par l’État – devront servir l’État, soit comme fonctionnaires, soit dans un emploi quelconque, afin de conserver le droit de posséder ; le privilège d’être de sang royal ne leur vaudrait pas celui de vivre aux frais de l’État.
Principe de l’impôt progressif du timbre
Il y aura un droit de timbre progressif sur toutes les ventes, les achats et les successions. Toute transaction qui ne porterait pas le timbre requis sera considérée comme illégale, et le premier propriétaire aura à payer à l’État un pourcentage sur ledit droit à compter du jour de la vente.
Toutes les reconnaissances de transactions devront être remises, chaque semaine, au contrôleur local des contributions, avec les noms et prénoms du nouveau et de l’ancien propriétaires, ainsi que leurs adresses permanentes.
Il sera nécessaire d’employer la même méthode pour toute transaction dépassant un certain chiffre, c’est-à-dire dépassant le chiffre moyen des dépenses quotidiennes. La vente des objets de première nécessité ne sera timbrée qu’avec un timbre ordinaire de valeur fixe.
Comptez seulement combien de fois le montant de cette taxe dépassera le revenu des gouvernements des Gentils.
L’argent doit circuler
L’État devra avoir en réserve un capital donné et, au cas où le produit des impôts excéderait cette somme, le surplus des rentrées serait mis en circulation. Ce reliquat sera employé à toutes sortes de travaux publics.
La direction de tels travaux serait confiée à un ministre d’État : les intérêts des classes ouvrières seraient ainsi intimement liés à ceux de l’État et du souverain. Une partie du reliquat servirait encore à distribuer des primes aux inventeurs et aux producteurs.
Il est absolument essentiel de ne pas laisser dormir l’argent dans les banques de l’État, du moins au-delà de la somme nécessaire pour faire face à une dépense spéciale. L’argent est fait pour circuler, et toute congestion monétaire est fatale à la marche des affaires publiques ; l’argent est, en effet, comme l’huile, dans les rouages de l’État ; si l’huile devient trop épaisse, le mécanisme s’encrasse et la machine s’arrête.
Le fait d’avoir substitué, pour une large part, le papier à la monnaie courante vient de créer le malaise dont nous parlons et dont il est facile de saisir les conséquences.
Rôle de la Cour des Comptes
Nous instituerons aussi une Cour des Comptes qui permettra au souverain de connaître exactement les dépenses et les revenus du gouvernement. Toute la comptabilité sera scrupuleusement tenue à jour – excepté pour le mois courant et celui qui précède.
La seule personne qui ne saurait avoir d’intérêt à voler l’État est le souverain, puisqu’il en est le propriétaire. C’est pourquoi son contrôle coupera court à toute possibilité de coulage et de gaspillage.
Suppression des réceptions protocolaires
Toutes réceptions purement protocolaires, qui sont pour le souverain une telle perte de temps si précieux, seront supprimées, afin de lui laisser davantage de loisirs pour s’occuper des affaires de l’État. Dans notre gouvernement, le souverain ne sera pas entouré de courtisans, qui, en général, font la cour au monarque par amour du faste, mais qui n’ont, au fond du cur, que leur intérêt propre et non le désir du bien public.
L’origine des crises économiques
Nous n’avons réussi à faire éclore toutes les crises économiques, si habilement préparées par nous dans les pays des Gentils, qu’en retirant l’argent de la circulation. L’État se trouve obligé, pour ses emprunts, de faire appel aux grosses fortunes, qui sont congestionnées par le fait que l’argent a été retiré au gouvernement. Ces emprunts constituent une lourde charge pour les États qui sont obligés de payer des intérêts et qui se trouvent ainsi obérés.
La concentration de la production par le capitalisme a sucé jusqu’à la dernière goutte toute la force productrice, et, avec elle, toute la richesse de l’État.
La circulation de l’argent, problème vital
L’argent ne peut, actuellement, satisfaire tous les besoins des classes ouvrières, parce qu’il n’y en a pas assez pour circuler partout.
Il faut que l’émission de la monnaie courante corresponde à l’importance de la population : et, du premier jour de leur naissance, les enfants doivent être comptés comme des unités de plus à satisfaire. La révision de la quantité de monnaie mise en circulation doit être faite de temps à autre : c’est une question vitale pour le monde entier.
Condamnation de l’étalon-or
Vous savez, je pense, que l’étalon-or a été la perte de tous les États qui l’ont adopté, parce qu’il ne peut satisfaire tous les besoins des populations, d’autant plus que nous avons fait tous nos efforts pour obtenir son accaparement et le faire retirer de la circulation.
La monnaie future
Notre gouvernement mettra en circulation la quantité de monnaie en proportion avec la force ouvrière du pays, et cette monnaie sera en papier ou même en bois.
Nous émettrons une quantité de monnaie suffisante pour que chacun de nos sujets puisse en avoir suffisamment, ajoutant à chaque naissance et diminuant à chaque décès la somme correspondante.
Les comptes du gouvernement seront tenus par des gouvernements locaux séparés et par des bureaux provinciaux.
Faites ce que je dis
Pour qu’il ne puisse y avoir de retards dans le paiement des dépenses de l’État, le souverain lui-même donnera des ordres fixant les dates des paiements. Ainsi disparaîtra le favoritisme qui existe, dans certains ministères des finances, à l’égard d’autres ministères.
Les comptes des revenus et des dépenses seront tenus ensemble pour qu’ils puissent toujours être comparés.
Les plans que nous ferons pour réformer les institutions financières des Gentils seront présentés de telle manière qu’ils n’attireront jamais leur attention. Nous indiquerons la nécessité de réformes comme provenant de l’état de désordre auquel ont atteint les finances des Gentils. Nous montrerons que la première raison de ce mauvais état des finances provient de ce qu’au début de l’année financière on commence par faire une évaluation approximative du budget dont l’importance augmente chaque année, parce que, tel qu’il est, il suffit à peine pour aller jusqu’à la fin du premier semestre ; on propose une révision, on ouvre de nouveaux crédits, qui, généralement, sont absorbés au bout de trois mois ; on vote alors un budget supplémentaire, et, pour boucler le budget, il faut encore voter des crédits pour sa liquidation. Le budget de l’année est basé sur le chiffre des dépenses de l’année précédente ; or, il y a, chaque année, un écart de 50 % entre la somme nominale et la somme perçue, ce qui fait qu’au bout de dix ans le budget annuel a triplé. C’est à cette façon de procéder, tolérée par les gouvernements insouciants des Gentils, que leurs réserves ont été taries. Aussi, lorsque sont venus les emprunts, leurs caisses se sont vidées et ils ont été sur le point de faire banqueroute.
Vous comprendrez aisément que nous n’adopterons pas cette manière de conduire les affaires financières que nous avons conseillée aux Gentils.
Les emprunts, faiblesse de l’État
Chaque emprunt prouve la faiblesse du gouvernement et son incapacité de comprendre ses propres droits. Tout emprunt, comme l’épée de Damoclès, est suspendu sur la tête des gouvernants, qui, au lieu de lever directement l’argent dont ils ont besoin en établissant des impôts spéciaux, s’en vont, chapeau bas, chez nos banquiers.
Les emprunts étrangers sont comme des sangsues : on ne peut les détacher du corps de l’État, il faut qu’elles tombent d’elles-mêmes, ou bien que le gouvernement réussisse à s’en débarrasser. Mais les gouvernements des Gentils n’ont aucun désir de secouer ces sangsues ; bien au contraire, ils en accroissent le nombre, se condamnant ainsi à mort par la perte de sang qu’ils s’infligent. A tout prendre, un emprunt étranger est-il autre chose qu’une sangsue ? Un emprunt est une émission de valeurs d’État qui comporte l’obligation de payer les intérêts de la somme empruntée suivant un taux donné. Si l’emprunt est émis à 5 %, au bout de vingt ans l’État aura déboursé, sans aucune nécessité, une somme égale au montant de l’emprunt, et cela pour le simple paiement des intérêts. Au bout de quarante ans, cette somme aura été déboursée deux fois, et trois fois au bout de soixante ans, l’emprunt lui-même demeurant impayé.
D’après ce calcul, il est évident que de tels emprunts, sous le régime actuel des impôts (1901), arrache ses derniers centimes au pauvre contribuable, et cela pour payer les intérêts aux capitalistes étrangers, auxquels l’État emprunte l’argent. L’État ferait bien mieux de recueillir les sommes nécessaires en levant un impôt qui ne le grèverait pas d’intérêt à payer.
Tant que les emprunts furent nationaux, les Gentils faisaient tout simplement passer l’argent des pauvres dans la poche des riches ; mais, lorsque, à force de corruption, nous eûmes acheté les agents nécessaires, les emprunts étrangers furent substitués aux emprunts nationaux, et toute la richesse des États se rua dans nos coffres, si bien que les Gentils en vinrent à nous payer une sorte de tribut.
Par leur négligence dans la conduite des affaires de l’État, ou par la vénalité de leurs ministres, ou par leur ignorance des choses financières, les souverains des Gentils ont rendu leurs pays à tel point débiteurs de nos banques qu’ils ne pourront jamais payer leurs dettes. Vous devez comprendre quelles peines nous a coûté l’établissement d’un tel état de choses.
Les futurs emprunts d’État
Dans notre gouvernement, nous aurons grand soin qu’il ne puisse se produire d’arrêt dans la circulation de l’argent ; nous n’aurons donc pas de ces emprunts d’État, sauf un seul consistant en bons du Trésor, émis à 1 % ; ce faible pourcentage n’exposant pas l’État à être saigné par les sangsues.
Le droit d’émettre des valeurs appartiendra exclusivement aux sociétés commerciales. Celles-ci n’auront aucune difficulté à payer les intérêts sur leurs bénéfices parce qu’elles empruntent de l’argent pour leurs entreprises commerciales, tandis que l’État ne peut tirer aucun bénéfice de ses emprunts, puisqu’il ne les fait que pour dépenser l’argent qu’il en reçoit.
L’État deviendra créancier
L’État achètera, lui aussi, des valeurs commerciales ; il deviendra, à son tour, un créancier au lieu d’être débiteur et de payer tribut comme il le fait de nos jours. Ceci mettra fin à l’indolence et à la paresse qui nous rendaient service tant que les Gentils étaient indépendants, mais qui seraient honnies dans notre gouvernement.
La faillite, seule issue pour les non-juifs
Le vide qui existe dans le cerveau purement bestial des Gentils est suffisamment prouvé par le fait qu’ils ne comprennent pas qu’en nous empruntant de l’argent ils auront, un jour ou l’autre, à soustraire des ressources du pays le capital emprunté avec ses intérêts. Il aurait été plus simple de prendre, tout de suite, l’argent des leurs, auxquels ils n’auraient pas eu à payer d’intérêts. Voilà qui prouve notre génie et le fait que notre peuple a été choisi par Dieu. Nous avons si bien présenté les choses que les Gentils ont cru qu’il y avait pour eux un bénéfice à tirer des emprunts.
Nos calculs, que nous exposerons en temps voulu et qui ont été élaborés au cours des siècles, tandis que les Gentils gouvernaient, différeront des leurs par leur extrême clarté et convaincront le monde des avantages de nos plans nouveaux. Ces plans mettront fin aux abus qui nous ont permis de nous rendre maîtres des Gentils et que nous ne tolérerons pas sous notre règne. Notre budget sera compris de telle façon qu’il sera impossible au souverain, comme au plus petit employé, de distraire la moindre somme d’argent sans être vu, ou de lui donner un tout autre emploi que celui qui a été prévu.
Il est impossible de gouverner avec succès si l’on n’a pas un plan fixe bien défini. Les chevaliers et les héros eux-mêmes périssent s’ils s’aventurent dans un chemin sans savoir où il conduit et s’ils partent en voyage sans s’être convenablement approvisionnés.
Les souverains des Gentils, encouragés par nous à abandonner leurs devoirs, pour ne penser qu’à paraître, à recevoir fastueusement et à se divertir de toute manière, nous ont servi d’écran pour dissimuler nos intrigues.
Les rapports de leurs partisans, envoyés pour représenter le souverain en public, étaient faits, en réalité, par nos agents. Ces rapports étaient toujours rédigés de façon à plaire aux souverains à l’esprit borné.
On ne manquait pas de les assaisonner de projets variés d’économie future. Ils auraient pu demander : « Comment pourrait-on économiser ? Serait-ce par de nouveaux impôts ? » Mais ils ne posaient aucune question semblable aux lecteurs de nos rapports.
Vous savez vous-mêmes à quel chaos financier ils ont abouti, par leur propre négligence ; ils ont fait banqueroute, en dépit de tous les durs efforts de leurs sujets.
VINGT ET UNIÈME PROTOCOLE
Mécanisme des emprunts nationaux
Je veux maintenant reprendre le sujet de notre dernier entretien et vous donner une explication détaillée sur les emprunts nationaux. Je ne parlerai plus des emprunts étrangers, parce qu’ils ont rempli nos coffres de l’argent des Gentils, et encore parce que notre gouvernement universel n’aura pas de voisins à qui emprunter d’argent.
Nous avons employé la corruption des hauts fonctionnaires et la négligence des souverains des Gentils pour faire verser à l’État deux et trois fois l’argent par nous avancé, et dont, en réalité, il n’avait pas besoin. Qui pourrait en faire autant à notre égard ? Je passe donc aux détails sur les emprunts nationaux.
En annonçant l’émission d’un emprunt national, le gouvernement ouvre une souscription. Pour que les valeurs émises soient à la portée de tous, elles sont à très bas prix. Les premiers souscripteurs peuvent acheter au-dessous du pair. Le second jour, le prix augmente, pour donner l’impression que tout le monde se les arrache.
Quelques jours plus tard, les coffres du Trésor sont pleins de l’argent souscrit surabondamment. (Pourquoi continue-t-on de prendre l’argent lorsque l’emprunt est couvert et au-delà ?) La souscription est, évidemment, bien supérieure à la somme inscrite pour l’emprunt ; c’est là qu’est tout le succès : le public a toute confiance dans le gouvernement !
Les dettes d’État et les impôts
Mais, quand la farce est jouée, il ne reste plus que le fait d’une énorme dette à payer. Et, pour en servir les intérêts, il faut que le gouvernement ait recours à un nouvel emprunt qui n’annule pas la dette de l’État mais qui l’augmente, tout au contraire. Lorsqu’il ne lui est plus possible d’emprunter, l’État lève de nouveaux impôts pour arriver à payer les intérêts de ses emprunts. Ces impôts ne sont pas autre chose que des dettes qui couvrent d’autres dettes.
Les conversions d’emprunts
Nous arrivons alors aux conversions d’emprunts, mais ces conversions ne font que diminuer la somme d’intérêts à payer, sans éteindre la dette. De plus, on ne peut les faire qu’avec le consentement des créanciers. Lorsqu’on annonce ces conversions, on laisse le droit aux créanciers de les accepter ou non, et, dans ce dernier cas, ils peuvent retirer leur argent. Si tout le monde retirait son argent, l’État se trouverait pris dans ses propres filets et ne pourrait satisfaire toutes les demandes. Par bonheur pour les gouvernements, les Gentils n’entendent pas grand’chose aux questions financières, et ils ont toujours préféré consentir à une diminution de leurs valeurs et à une réduction des intérêts, plutôt que de risquer de nouveaux placements : c’est ainsi qu’ils ont souvent aidé l’État à se libérer de ses dettes s’élevant, dans certains cas, à plusieurs millions.
Les Gentils n’oseraient pas opérer de même pour les emprunts étrangers, sachant très bien que nous exigerions alors tous nos capitaux.
Ne pas éveiller la méfiance du peuple
En agissant de la sorte, le gouvernement admettrait ouvertement son insolvabilité, ce qui montrerait au peuple que ses intérêts n’ont rien de commun avec ceux de l’État. J’attire tout particulièrement votre attention sur ce point, comme sur le suivant.
La consolidation des emprunts nationaux
Tous les emprunts nationaux sont, actuellement, consolidés par ce qu’on appelle des emprunts provisoires, dont l’échéance est de courte durée. Ces emprunts sont couverts au moyen de dépôts dans les banques d’État ou à la Caisse d’épargne. Cet argent étant à la disposition de l’État pendant un temps considérable, il est employé à payer les intérêts des emprunts étrangers, et le gouvernement remplace l’argent qu’il prend dans ces banques par des valeurs d’État. Ce sont ces valeurs qui couvrent tous les déficits dans les coffres des gouvernements des Gentils.
Détruire le marché des valeurs
Toutes ces opérations frauduleuses disparaîtront lorsque notre souverain montera sur le trône universel. Nous détruirons également le marché des valeurs, parce que nous ne permettrons pas que notre prestige puisse être ébranlé par la hausse ou la baisse de nos fonds, dont la valeur nominale sera fixée par la loi, sans possibilité de fluctuation. La hausse est la cause de la baisse, et c’est par les hausses que nous sommes arrivés à discréditer les fonds publics des Gentils.
Monopoliser les affaires commerciales
Nous substituerons aux marchés des valeurs d’énormes administrations d’État, dont le service consistera à taxer, suivant les ordres reçus, les entreprises commerciales. Ces administrations seront à même de lancer sur le marché des millions d’actions commerciales ou de les acheter en un seul jour. Toutes les affaires commerciales seront ainsi entre nos mains.
Vous pouvez imaginer quelle force sera la nôtre !
VINGT-DEUXIÈME PROTOCOLE
Nos plans secrets
Dans tout ce que je vous ai dit jusqu’ici, j’ai cherché à vous faire un tableau exact du mystère des événements actuels et de ceux du passé ; tous voguent au gré des flots du Destin, et nous en verrons le résultat dans un avenir prochain. Je vous ai montré nos plans secrets mis à exécution dans nos rapports avec les Gentils, puis notre politique financière. Je n’ai plus que quelques mots à ajouter.
L’or est entre nos mains
La plus grande force des temps présents est concentrée entre nos mains : c’est l’or. En deux jours, nous pouvons en faire sortir de nos trésors secrets n’importe quelle somme.
Est-il nécessaire, après cela, de prouver que notre gouvernement est voulu par Dieu ? Est-il admissible qu’avec d’aussi vastes richesses nous ne soyons pas capables de prouver que tout l’or accumulé pendant tant de siècles ne nous soit une aide pour faire triompher notre vraie cause pour le bien, c’est-à-dire pour la restauration de l’ordre sous notre gouvernement ?
Peut-être faudra-t-il employer la violence, mais cet ordre sera définitivement établi. Nous prouverons que nous sommes les bienfaiteurs qui avons rendu au monde torturé la paix et la liberté perdues. Nous donnerons au monde l’occasion de ressaisir cette paix et cette liberté, mais à une condition expresse : celle d’adhérer strictement à nos lois. De plus, nous rendrons évident à tous que la liberté ne consiste pas dans la dissolution, ni dans le droit de faire tout ce qui plaît ; que la position de la puissance d’un homme ne lui confère pas le droit de proclamer des principes destructeurs comme la liberté de religion, l’égalité ou autres idées analogues. Nous démontrerons clairement que la liberté individuelle ne donne pas le droit de s’agiter ou d’exciter les autres par des discours ridicules adressés aux masses en délire. Nous enseignerons au monde que la vraie liberté consiste seulement dans l’inviolabilité de la personne et de la propriété de ceux qui adhèrent à toutes les lois de la vie sociale, que la position d’un homme dépendra de sa conception des droits d’autrui et que sa dignité lui défend d’avoir sur lui-même des idées fantastiques.
Ne céder devant aucun droit
Notre domination sera glorieuse parce qu’elle sera forte et qu’elle gouvernera et guidera, sans se mettre à la remorque des chefs de la populace ou d’orateurs, quels qu’ils soient, clamant des paroles insensées qu’ils appellent de grands principes et qui ne sont, en réalité, que des utopies. Notre puissance sera l’organisatrice de l’ordre, principe du bonheur public. Le prestige de cette puissance lui attirera une adoration mystique, en même temps que l’assujettissement de toutes les nations. Une vraie puissance ne doit céder devant aucun droit, pas même devant celui de Dieu. Personne n’osera s’en approcher avec l’intention de la diminuer, ne fût-ce que d’un fil.
VINGT-TROISIÈME PROTOCOLE
Combattre le luxe
Pour que les hommes s’habituent à nous obéir, il faut qu’ils soient élevés dans la simplicité ; c’est pourquoi nous réduirons la production des objets de luxe. De cette façon, nous imposerons aussi les bonnes murs que viennent corrompre les rivalités engendrées par le luxe.
Encourager le travail
Nous encouragerons le travail manuel pour faire du tort aux manufactures privées.
La nécessité de telles réformes se manifeste dans ce fait que les grands usiniers incitent souvent leurs ouvriers contre le gouvernement, peut-être même sans s’en douter.
Le problème du chômage
Le peuple employé dans les industries locales ne sait pas ce que c’est que le « chômage » ; c’est ce qui l’attache à l’ordre existant et lui fait soutenir le gouvernement ; mais il n’y a pas de plus grand danger pour le gouvernement que le chômage.
Pour nous, le chômage aura terminé son uvre lorsque, par lui, nous aurons obtenu le pouvoir.
L’ivrognerie sera également prohibée comme un crime de lèse-humanité et punie comme tel, car l’alcool ravale l’homme au niveau de la bête.
Les nations ne se soumettent aveuglément qu’à un pouvoir fort, absolument indépendant, ayant en main une épée pour se défendre contre toute insurrection sociale. Pourquoi exigeraient-elles que leur souverain soit un ange ? Il faut qu’il soit la personnification de la force et de la puissance.
Le monde actuel sombrera dans l’anarchie
Un chef doit surgir : il supprimera les gouvernements existants que faisait vivre une foule dont nous avons amené la démoralisation en la jetant dans les flammes de l’anarchie. Le chef en question commencera par éteindre ces flammes qui jaillissent sans cesse de tous côtés.
Pour obtenir un tel résultat, il devra détruire toutes les sociétés capables d’allumer l’incendie, même s’il doit pour cela répandre son propre sang. Il devra former une armée bien organisée qui combattra, sans trêve, l’infection de l’anarchie, véritable poison pour un gouvernement.
Notre roi sera l’élu de Dieu
Notre souverain sera l’élu de Dieu, avec la mission de détruire toutes les idées provenant de l’instinct et non de la raison, de la brutalité et non de l’humanité. Ces idées sont à l’ordre du jour, couvrant de la bannière du droit et de la liberté leurs rapines et leurs violences.
De telles idées ont détruit toutes les organisations sociales, préparant ainsi le règne du roi d’Israël.
Mais leur rôle sera fini lorsque commencera le règne de notre souverain. C’est alors qu’il faudra les balayer pour purifier de toute souillure le chemin de notre roi.
Nous pourrons alors dire aux nations : « Priez Dieu et courbez-vous devant Celui qui est marqué du sceau des prédestinés et dont Dieu Lui-même guide l’étoile, afin que nul autre que Lui ne puisse libérer l’humanité de tout péché. »
VINGT-QUATRIÈME PROTOCOLE Comment affermir la domination de la dynastie de David
Nous allons parler, maintenant, de la manière dont nous affermirons la dynastie de David pour qu’elle puisse durer jusqu’à la fin des temps.
Notre procédé consistera particulièrement dans les mêmes principes qui valurent à nos Sages le gouvernement des affaires du monde, c’est-à-dire la direction de l’éducation de toute la race humaine.
Plusieurs membres de la famille de David prépareront des rois et leurs successeurs, qui seront élus non par droit d’hérédité, mais d’après leur valeur. Ces successeurs seront initiés à nos mystères politiques secrets et à nos plans de gouvernement, en prenant toute précaution pour que nul autre ne puisse les connaître.
De telles mesures seront nécessaires, afin que tout le monde sache que seuls sont capables de gouverner ceux qui ont été initiés aux mystère de l’art politique. Ce n’est qu’à ces hommes seuls qu’on apprendra comment il faut appliquer nos plans dans la pratique, en se servant de l’expérience des siècles passés. On les initiera aux conclusions à déduire de toutes les observations qu’ils pourront faire sur notre système politique et économique et à toutes les sciences sociales. En un mot, on leur dira le véritable esprit des lois qui ont été établies par la nature elle-même pour gouverner l’humanité.
Plus d’hérédité naturelle
Les successeurs directs du souverain sont écartés si, pendant leur éducation, on s’aperçoit qu’ils sont frivoles ou trop sensibles, ou s’ils montrent quelque autre tendance susceptible de nuire à leur puissance ou de les rendre incapables de gouverner et d’être même un danger pour le prestige de la couronne.
Nos Sages ne confieront les rênes du gouvernement qu’à des hommes capables de régner avec fermeté, au risque peut-être d’être cruels.
En cas de maladie ou de perte d’énergie, notre souverain sera obligé de passer les rênes du gouvernement à tel membre de sa famille qui se serait montré plus capable que lui.
Les plans du roi pour le présent et, plus encore, pour l’avenir ne seront même pas connus de ceux que l’on appellera ses conseillers les plus intimes.
Notre roi et ses trois conseillersSeul notre souverain et ses trois initiateurs connaîtront l’avenir.
Notre roi, incarnation du Destin
Le peuple croira reconnaître le Destin lui-même et toutes ses voies humaines dans la personne du souverain qui gouvernera avec une fermeté inébranlable, exerçant son contrôle sur lui-même et sur l’humanité. Personne ne connaîtra les intentions du souverain quand il donnera ses ordres ; nul n’osera donc entraver sa course mystérieuse.
Il faut, naturellement, que notre souverain ait un cerveau capable d’exécuter nos plans. Il ne montera donc sur le trône que lorsque ses facultés intellectuelles auront été vérifiées par nos Sages.
Pour s’assurer l’amour et la vénération de tous ses sujets, notre souverain devra souvent leur adresser la parole en public. Les deux puissances, celle du peuple et celle du souverain, s’harmoniseront au contact, au lieu de rester séparées, comme chez les Gentils, où l’une regardait l’autre avec terreur.
Il nous fallait maintenir ainsi ces deux puissances dans cet état de terreur mutuelle, pour qu’une fois séparées elles tombassent dans nos mains.
Notre souverain doit être irréprochable
Le roi d’Israël ne devra pas être dominé par ses passions, particulièrement par la sensualité. Il ne laissera pas dominer les instincts animaux qui affaibliraient ses facultés mentales. La sensualité, plus que toute autre passion, détruit, fatalement, toutes les facultés de l’intelligence et de la prévoyance ; elle dirige la pensée des hommes vers le plus mauvais côté de la nature humaine.
La Colonne de l’Univers, en la personne du Gouverneur du Monde, issu de la Sainte Race de David, doit renoncer à toutes passions pour le bien de son peuple.
Comment écrit-on l’histoire ? Les historiens contemporains,plus que leurs prédécesseurs, ont sur leur travail une attitude réflexive. Ils observent,mettent en question et étudient leurs méthodes et leurs finalités presque autant qu’ils observent, mettent en question et étudient la matière et la forme de cette histoire qu’ils se donnent pour tâche de connaître et de faire connaître. L’histoire, celle qui est « histoire de… » en effet n’existe pas en elle même ; elle est le produit d’une activité humaine, en l’occurrence d’historiens qu’ils soient des historiens officiels et conscients ou des historiens tels que peuvent l’être les hommes qui dans leur vie sociale pensent et parlent de leur passé et de leur présent.
Dans le monde historique, tout se donne comme histoire et rien ne se donne comme histoire : des choix, des constructions et reconstructions, des points de vue, des questionnements restent toujours à faire pour donner forme à ce qui est en soi chaos informel. Pour autant l’histoire est-elle subjective et arbitraire, foncièrement relativiste ? L’historien Paul Veyne, dans l’extrait suivant, réfléchissant sur son métier, dégage les principaux principes de sa méthode, autour de la « construction d’intrigues ».
Étant donné les proximités et les affinités pour certains, les rivalités et les concurrences pour d’autres, entre histoire et sociologie, le sociologue aura profit à voir en quoi sa propre méthode est en homologie et/ou en divergence avec celle de l’historien; mais, sachant cependant que l’un et l’autre travaillent sur les mêmes objets, les faits sociaux humains, il faudra aussi méditer sur la complémentarité méthodologique entre la sociologie et l’histoire. (Dans ce cadre, on rapprochera notamment ce texte et celui de Jean-Claude Passeron intitulé « Les limites de la généralisation sociologique ou la sociologie entre histoire et expérimentation. »).
Si tout ce qui est arrivé est également digne de l’histoire, celle-ci ne devient-elle pas un chaos ?
Comment un fait y serait-il plus important qu’un autre? Comment tout ne se réduit-il pas à une grisaille d’événements singuliers? La vie d’un paysan nivernais vaudrait celle de Louis XIV; ce bruit de klaxons qui monte en ce moment de l’avenue vaudrait une guerre mondiale… Peut-on échapper à l’interrogation historiste ? Il faut qu’il y ait un choix en histoire, pour échapper à l’éparpillement en singularités et à une indifférence où tout se vaut.
La réponse est double. D’abord l’histoire ne s’intéresse pas à la singularité des événements individuels,mais à leur spécificité (…) ; ensuite les faits,
comme on va voir, n’existent pas comme autant de grains de sable. L’histoire n’est pas un déterminisme atomique: elle se déroule dans notre monde, où effectivement une guerre mondiale a plus d’importance qu’un concert de klaxons; à moins que – tout est possible – ce concert ne déclenche lui-même une guerre mondiale; car les « faits » n’existent pas à l’état isolé: l’historien les trouve tout organisés en ensembles où ils jouent le rôle de causes, fins, occasions,hasards, prétextes, etc. Notre propre existence, après tout, ne nous apparaît pas comme une grisaille d’incidents atomiques; elle a d’emblée un sens, nous la comprenons ; pourquoi la situation de l’historien serait-elle plus kafkaïenne ? L’histoire est faite de la même substance que la vie de chacun de nous.
L’Archiduc François-Ferdinand d’Autriche-Hongrie est ici re¸u par le premier-ministre Bismark ,en Allemagne…un peu avant son voyage < Sarajevo ,en Serbie. L’assassinat de l’archiduc par la société secrète de la Main Noire va provoquer l’étincelle de la Première Guerre Mondiale.
Les faits ont donc une organisation naturelle, que l’historien trouve toute faite, une fois qu’il a choisi son sujet, et qui est inchangeable : l’effort du travail historique consiste justement à retrouver cette organisation: causes de la guerre de 1914, buts de guerre des belligérants, incident de Sarajevo; les limites de l’objectivité des explications historiques se ramènent en partie au fait que chaque historien parvient à pousser plus ou moins loin l’explication. À l’intérieur du sujet choisi, cette organisation des faits leur confère une importance relative: dans une histoire militaire de la guerre de 1914, un coup de main aux avant-postes importe moins qu’une offensive qui occupa à juste raison les grands titres des journaux; dans la même histoire militaire, Verdun compte davantage que la grippe espagnole. Bien entendu, dans une histoire démographique, ce sera l’inverse. Les difficultés ne commenceraient que si l’on s’avisait de demander lequel, de Verdun et de la grippe, compte le plus absolument, du point de vue de l’Histoire. Ainsi donc: les faits n’existent pas isolément,mais ont des liaisons objectives; le choix d’un sujet d’histoire est libre, mais, à l’intérieur du sujet choisi, les faits et leurs liaisons sont ce qu’ils sont et nul n’y pourra rien changer; la vérité historique n’est ni relative, ni inaccessible comme unineffable au-delà de tous les points de vue, comme un « géométral ».
La notion d’intrigue
Les faits n’existent pas isolément, en ce sens que le tissu de l’histoire est ce que nous appellerons une intrigue, un mélange très humain et très peu « scientifique» de causes matérielles, de fins et de hasards; une tranche de vie, en un mot, que l’historien découpe à son gré et où les faits ont leurs liaisons objectives et leur importance relative: la genèse de la société féodale, la politique méditerranéenne de Philippe II ou un épisode seulement de cette politique, la révolution galiléenne.
Le mot d’intrigue a l’avantage de rappeler que ce qu’étudie l’historien est aussi humain qu’un drame ou un roman, Guerre et Paix ou Antoine et Cléopâtre. Cette intrigue ne s’ordonne pas nécessairement selon une suite chronologique: comme un drame intérieur, elle peut se dérouler d’un plan à l’autre; l’intrigue de la révolution galiléenne mettra Galilée aux prises avec les cadres de pensée de la physique au début du XVIIe siècle, avec les aspirations qu’il sentait vaguement en lui-même, avec les problèmes et références à la mode, platonisme et aristotélisme, etc. L’intrigue peut donc être coupe transversale des différents rythmes temporels, analyse spectrale: elle sera toujours intrigue parce qu’elle sera humaine, sublunaire, parce qu’elle ne sera pas un morceau de déterminisme.
Une intrigue n’est pas un déterminisme où des atomes appelés armée prussienne culbuteraient des atomes appelés armée autrichienne; les détails y prennent donc l’importance relative qu’exige la bonne marche de l’intrigue. Si les intrigues étaient de petits déterminismes, alors, quand Bismarck expédie la dépêche d’Ems, le fonctionnement du télégraphe serait détaillé avec la même objectivité que la décision du chancelier et l’historien aurait commencé par nous expliquer quels processus biologiques avaient amené la venue au monde du même Bismarck. Si les détails ne prenaient pas une importance relative, alors, quand Napoléon donne un ordre à ses troupes, l’historien expliquerait chaque fois pourquoi les soldats lui obéissaient (on se souvient
que Tolstoï pose le problème de l’histoire à peu près en ces termes dans Guerre et Paix).
Il est vrai que, si une fois les soldats avaient désobéi, cet événement aurait été pertinent, car le cours du drame aurait été changé. Quels sont donc les faits qui sont dignes de susciter l’intérêt de l’historien?
Tout dépend de l’intrigue choisie; en lui-même, un fait n’est ni intéressant, ni le contraire. Est-il intéressant pour un archéologue d’aller compter le nombre de plumes qu’il y a sur les ailes de la Victoire de Samothrace? Fera-t-il preuve, ce faisant, d’une louable rigueur ou d’une superfétatoire acribie ? Impossible de répondre, car le fait n’est rien sans son intrigue; il devient quelque chose si l’on en fait le héros ou le figurant d’un drame d’histoire de l’art où l’on fera se succéder la tendance classique à ne pas mettre trop de plumes et à ne pas fignoler le rendu,la tendance baroque à surcharger et à fouiller le détail et le goût qu’ont les arts barbares de remplir le champ avec des éléments décoratifs.
L’empereur Napoléon Bonaparte pardonnant aux rebelles du Caire. Ce dessin exprime bien la magnanimité d’un grand homme d’état. Dans quel livre d’histoire retrouverez vous ce détail du respect de la vie humaine dans les coutumes de l’empereur après une victoire? …Dans aucun écrit par les vainqueurs de Waterloo!
Remarquons que, si notre intrigue de tout à l’heure n’avait pas été la politique internationale de Napoléon, mais la Grande Armée, son moral et ses
attitudes, l’ordinaire obéissance des grognards aurait été événement pertinent et nous aurions eu à en dire le pourquoi. Seulement il est difficile d’additionner les intrigues et de totaliser: ou bien Néron est notre héros et il lui suffira de dire «Gardes, qu’on m’obéisse », ou bien les gardes sont nos héros et nous écrirons une autre tragédie; en histoire comme au théâtre, tout montrer est impossible, non pas parce qu’il faudrait trop de pages, mais parce qu’il n’existe pas de fait historique élémentaire, d’atome événementiel. Si on cesse de voir les événements dans leurs intrigues, on est aspiré par le gouffre de l’infinitésimal. Les archéologues le savent bien: vous découvrez un bas-relief un peu fruste qui représente une scène dont la signification vous échappe; comme la meilleure photographie ne peut pas remplacer une bonne description, vous entreprenez de le décrire. Mais quels détails faut-il mentionner,quels autres passer sous silence? Vous ne pouvez le dire, puisque vous ne comprenez pas ce que font les figures de la scène. Et pourtant vous prévoyez que tel détail, insignifiant à vos yeux, fournira la clé de la scène à un confrère plus ingénieux que vous: cette légère inflexion à l’extrémité d’une sorte de cylindre que vous prenez pour un bâton le fera penser à un serpent; c’est bien un serpent que tient la figure, laquelle est donc un génie…Alors, dans l’intérêt de la science, tout décrire? Essayez (…)
Structure du champ événementiel
Les historiens racontent des intrigues, qui sont comme autant d’itinéraires qu’ils tracent à leur guise à travers le très objectif champ événementiel (lequel est divisible à l’infini et n’est pas composé d’atomes événementiels) ; aucun historien ne décrit la totalité de ce champ, car un itinéraire doit choisir et ne peut passer partout; aucun de ces itinéraires n’est le vrai, n’est l’Histoire. Enfin, le champ événementiel ne comprend pas des sites qu’on irait visiter et qui s’appelleraient événements: un événement n’est pas un être, mais un croisement d’itinéraires possibles.
Considérons l’événement appelé guerre de 1914, ou plutôt situons-nous avec plus de précision: les opérations militaires et l’activitédiplomatique; c’est un itinéraire qui en vaut bien un autre. Nous pouvons aussi voir plus largement et déborder sur les zones avoisinantes: les nécessités militaires ont entraîné une intervention de l’État dans la vie économique, suscité des problèmes politiques et constitutionnels, modifié les moeurs, multiplié le nombre des infirmières et des ouvrières et bouleversé la condition de la femme… Nous voilà sur l’itinéraire du féminisme, que nous pouvons suivre plus ou moins loin. Certains itinéraires tournent court (la guerre a eu peu d’influence sur l’évolution de la peinture, sauf erreur) ; le même « fait », qui est cause profonde sur un itinéraire donné, sera incident ou détail sur un autre. Toutes ces liaisons dans le champ événementiel sont parfaitement objectives. Alors, quel sera l’événement appelé guerre de 1914 ? Il sera ce que vous en ferez par l’étendue que vous donnerez librement au concept de guerre: les opérations diplomatiques ou militaires, ou une partie plus ou moins grande des itinéraires qui recoupent celui-ci. Si vous voyez assez grand, votre guerre sera même un « fait social total ».
Les événements ne sont pas des choses, des objets consistants, des substances; ils sont un découpage que nous opérons librement dans la réalité, un
agrégat de processus où agissent et pâtissent des substances en interaction, hommes et choses. Les événements n’ont pas d’unité naturelle; on ne peut, comme le bon cuisinier du Phèdre, les découper selon leurs articulations véritables, car ils n’en ont pas.
Toute simple qu’elle soit, cette vérité n’est cependant pas devenue familière avant la fin du siècle dernier et sa découverte a produit un certain choc;
on a parlé de subjectivisme, de décomposition de l’objet historique. Ce qui ne peut guère s’expliquer que par le caractère très événementiel de l’historiographie jusqu’au XIX » siècle et par l’étroitesse de sa vision; il y avait une grande histoire, surtout politique, qui était consacrée, il y avait des événements « reçus ». L’histoire non-événementielle a été une sorte de télescope qui, en faisant apercevoir dans le ciel des millions d’étoiles autres que celles que connaissaient les astronomes antiques, nous ferait comprendre que notre découpage du ciel étoilé en constellations était subjectif.
Les événements n’existent donc pas avec la consistance d’une guitare ou d’une soupière. Il faut alors ajouter que, quoi qu’on dise, ils n’existent pas non plus à la manière d’un « géométral » ; on aime à affirmer qu’ils existent en eux-mêmes à la manière d’un cube ou d’une pyramide: nous ne voyons jamais un cube sous toutes ses faces en même temps, nous n’avons jamais de lui qu’un point de vue partiel; en revanche, nous pouvons multiplier ces
points de vue. Il en serait de même des événements: leur inaccessible vérité intégrerait les innombrables points de vue que nous prendrions sur eux et qui auraient tous leur vérité partielle. Il n’en est rien; l’assimilation d’un événement à un géométral est trompeuse et plus dangereuse que commode (…)
Définition de la connaissance historique
Nous parvenons ainsi à une définition de l’histoire. De tout temps, les historiens ont senti que l’histoire se rapportait à l’homme en groupe plutôt qu’à l’individu, qu’elle était histoire des sociétés, des nations, des civilisations, voire de l’humanité, de ce qui est collectif, au sens le plus vague du mot; qu’elle ne s’occupait pas de l’individu comme tel ; que, si la vie de Louis XIV était de l’histoire, celle d’un paysan nivernais sous son règne n’en était pas ou n’était que du matériau pour l’histoire. Mais le difficile est d’arriver à une définition précise; l’histoire est-elle la science des faits collectifs, qui ne se ramèneraient pas à une poussière de faits individuels? La science des sociétés humaines? De l’homme en société?
Mais quel historien, ou quel sociologue, est capable de séparer ce qui est individuel de ce qui est collectif, ou même d’attacher un sens à ces mots? La distinction de ce qui est historique et de ce qui ne l’est pas ne s’en fait pas moins immédiatement et comme d’instinct. Pour voir combien sont approximatifs ces essais de définition de l’histoire qu’on multiplie et rature successivement, sans avoir jamais l’impression qu’on est « tombé juste », il suffit de chercher à les préciser. Science de quel genre de sociétés? La nation tout entière, voire l’humanité? Un village?Au moins toute une province? Un groupe de bridgeurs? Étude de ce qui est collectif : l’héroïsme l’est-il?
Le fait de se tailler les ongles? L’argument du sorite trouve ici son véritable emploi, qui est de dénoncer comme mal posé tout problème où il peut
être employé. En fait, la question ne se pose jamais ainsi; quand nous sommes en présence d’une singularité venue du passé et que tout à coup nous la
comprenons, il se produit dans notre esprit un déclic qui est d’ordre logique (ou plutôt ontologique) et non sociologique: nous n’avons pas trouvé du collectif ou du social, mais bien du spécifique, de l’individualité compréhensible. L’histoire est la description de ce qui est spécifique, c’est-à-dire compréhensible, dans les événements humains.
Dès qu’elle n’est plus valorisée, la singularité s’efface, parce qu’elle est incompréhensible. Parmi les quatre-vingt-dix mille épitaphes d’illustres inconnus que contient le corpus des inscriptions latines, voici celle d’un nommé Publicius Eros, qui naquit, mourut et épousa entre-temps une de ses affranchies; paix à ses cendres et qu’il retombe au néant de l’oubli: nous ne sommes pas des romanciers et notre métier n’est pas de nous pencher sur Dupont pour l’amour de Dupont et pour attacher le lecteur à Dupont.
Seulement il se trouve que nous pouvons sans trop de peine comprendre pourquoi Publicius avait épousé une de ses affranchies; ancien esclave public
lui-même (nous dirions employé municipal), comme le révèle son nom, il s’est marié dans son milieu; son affranchie devait être depuis longtemps
sa concubine et il ne l’a affranchie que pour avoir une compagne digne de lui. II a pu aussi avoir les mobiles les plus personnels de le faire: elle était
peut-être la femme de sa vie ou la beauté locale la plus renommée… Aucun de ces mobiles ne serait singulier, tous s’inscrivent dans l’histoire sociale, sexuelle et conjugale de Rome: le seul fait indifférent
pour nous – mais capital pour son entourage – est que Publicius était lui-même et pas un autre; au lieu d’être centré sur l’attachante personnalité de ce Dupont romain, notre roman vrai éclate en une série d’intrigues anonymes: esclavage, concubinat, intermariages, motivations sexuelles dans le choix d’une épouse; tout Publicius s’y retrouvera, mais mis en pièces: il n’y aura perdu que sa singularité, dont il n’y a justement rien à dire. Aussi les événements historiques ne se confondent-ils jamais avec le cogito d’un individu et c’est pourquoi l’histoire est connaissance par traces (…). II faut seulement ajouter que, dépeçant Publicius en intrigues, nous écarterons les vérités universelles (l’homme est sexué, le ciel est bleu), car l’événement est différence. Est historique ce qui n’est pas universel et ce qui n’est pas singulier. Pour que ce ne soit pas universel, il faut qu’il y ait différence ; pour que ce ne soit pas singulier, il faut que ce soit spécifique, que ce soit compris, que cela renvoie à une intrigue. L’historien est le naturaliste des événements; il veut connaître pour connaître, or il n’y a pas de science de la singularité.
Savoir qu’il a existé un être singulier dénommé Georges Pompidou n’est pas de l’histoire, tant qu’on ne peut pas dire, selon les mots d’Aristote, «
ce qu’il a fait et ce qui lui est arrivé », et, si on peut le dire, on s’élève par là même à la spécificité (…)
Nelson Mandela est un franc maçon bien connu…et illuminati.Quel livre d’histoire d’Afrique du Sud va oser publier cette vérité?
L’histoire n’est pas individualisante
L’histoire n’est pas rapport aux valeurs; par ailleurs, elle s’intéresse à la spécificité des événements individuels plutôt qu’à leur singularité. Si donc elle est idiographique, si elle raconte les événements dans leur individualité, la guerre de 1914 ou celle du Péloponnèse, et non le phénomène-guerre, ce n’est pas par goût esthétique de l’individualité ou par fidélité au souvenir: c’est faute de pouvoir faire mieux; elle ne demanderait qu’à devenir nomographique, si la diversité des événements ne rendait impossible cette mutation. Nous avons vu au premier chapitre que la singularité n’est pas un privilège que les faits historiques auraient sur les faits physiques: ces derniers ne sont pas moins singuliers. Or la dialectique de la connaissance est sous-tendue par une mystérieuse loi d’économie de l’effort. En vertu de cette loi, si les révolutions des peuples étaient aussi entièrement
réductibles à des explications générales que les phénomènes physiques, nous ne nous intéresserions plus guère à leur histoire: seules nous importeraient les lois qui régissent le devenir humain; satisfaits de savoir par elles ce qu’est l’homme, nous laisserions tomber les anecdotes historiques; ou bien nous ne nous intéresserions à elles que pour des raisons sentimentales, comparables à celles qui nous font cultiver,à côté de la grande histoire, celle de notre village ou des rues de notre ville. Malheureusement, les événements historiques ne sont pas comprimables en généralités; ils ne se ramènent que très partiellement à des types et leur succession n’est pas davantage orientée vers quelque fin ou dirigée par
des lois de nous connues; tout est différence et il faut tout dire. L’historien ne peut imiter le naturaliste, qui ne s’occupe que du type et ne se soucie pas de décrire singulièrement les représentants d’une même espèce animale. L’histoire est une science idiographique, non de notre fait et pour le goût que nous aurions pour le détail des événements humains, mais du fait de ces événements eux-mêmes,qui persistent à garder leur individualité.
À tous ceux qui m’ont aidé et qui se reconnaîtront. Il est évident que la carrière de polémiste est infiniment moins capitonnée que celle de poète élégiaque ou de romancier mondain.
Le pamphlet conduit rarement à la fortune, encore moins aux honneurs. Son plus clair bénéfice est une longue suite de démêlés avec La Justice et l’opinion. De manière invariable, l’écrivain de combat doit subir les reniements, les coups de ceux-là qu’il croit défendre, et qu’en fait iL défend. Quels que soient son temps, son parti, qu’iL s’appelle Marat, Courier, Carrel, Veuillot, Vallès, Rochefort, Dumont, Bloy, Tailhade, Zola, Cassagnac, JouveneL, Daudet, Maurras, son sort est régLé, pLus ou moins tragiquement, égaLement ingrat. D’où vient donc que toujours, en dépit de tout et de tous, il se trouvera des homrnes qui, dédaigneux des facilités de la vie, se consacreront en connaissance de cause à La plus redoutable des tâches humaines, qui est de jeter l’aLarme aux jours de grand périL, et, s’iL le faut, de crier malheur sur Les contemporains? C’est que le monde littéraire n’est pas entièrement composé de littérateurs. Il se trouve des hommes qui ne se réfugient pas dans leur oeuvre… Ces hommes se
battent. Ils se battent parce que s’ils ne se battaient pas, nul ne se battrait à leur place. Et pourquoi se battent-ils? Par devoir civique, assurément, mais encore et surtout pour l’honneur de leur profession. Seuls et désarmés, ils vont au coeur de la bataille parce qu’ils obéissent à leur mission. Ils se mentiraient à eux-mêmes, s’ils renonçaient au combat. Henri Béraud
* * *
Alain Soral…
Hier, à travers la foule du boulevard, je me sentis frôlé par un Etre mystérieux que j’avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l’eusse jamais vu. Ii y avait sans doute chez lui, relativement à moi, un désir analogue, car il me fit, en passant, un clignement d’oeil significatif auquel je me hâtai d’obéir. Je le suivis attentivement, et bientôt je descendis derrière lui dans une demeure souterraine, éblouissante, ou éclatait un luxe dont aucune des habitations supérieures de Paris ne pourrait fournir un exemple approchant. Il me parut singulier que j’eusse pu passer si souvent à côté de ce prestigieux repaire sans en deviner l’entrée. Là régnait une atmosphère exquise, quoique capiteuse, qui faisait oublier presque instantanément toutes les fastidieuses horreurs de la vie; on y respirait une béatitude sombre, analogue à celle que durent éprouver les mangeurs de lotus quand, débarquant dans une île enchantée, éclairée des lueurs d’une éternelle après-midi, ils sentirent naître en eux, aux sons assoupissants des mélodieuses cascades, le désir de ne jamais revoir leurs pénates, leurs femmes, leurs
enfants, et de ne jamais remonter sur les hautes lames de la mer. Il y avait là des visages étranges d’hommes et de femmes, marqués d’une beauté fatale, qu’il me semblait avoir vus déjà à des époques et dans des pays dont il m’était impossible de me souvenir exactement, et qui m’inspiraient plutôt une sympathie fraternelle que cette crainte qui naît ordinairement à l’aspect de l’inconnu. Si je voulais essayer de définir d’une manière quelconque l’expression singulière de leurs regards, je dirais que jamais je ne vis d’yeux brillant plus énergiquement de l’horreur de l’ennui et du désir immortel de se sentir vivre. Mon hôte et moi, nous étions déjà, en nous asseyant, de vieux et parfaits amis. Nous mangeâmes, nous bûmes outre mesure de toutes sortes de vins extraordinaires, et, chose non moins extraordinaire, il me semblait, après plusieurs heures, que je n’étais pas plus ivre que lui. Cependant le jeu, ce plaisir surhumain, avait coupé à divers intervalles nos fréquentes libations, et je dois dire que j’avais joué et perdu mon âme, en partie liée, avec une insouciance et une légèreté héroïques. L’âme est une chose si impalpable, si souvent inutile et quelquefois si gênante, que je n’ éprouvai, quant a cette perte, qu un peu moins d’émotion que si j’avais égaré, dans une promenade, ma carte de visite. Nous fumâmes longuement quelques cigares dont la saveur et le parfum incomparables donnaient à l’âme la nostalgie de pays et de bonheurs inconnus, et, enivré de toutes ces délices, j’osai, dans un accès de familiarité qui ne parut pas lui déplaire, m’écriet; en m’emparant d’une coupe pleine j usqu’au bord: «À votre immortelle santé, vieux Bouc 1» Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction; de la grande idée du siècle,
c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. Sur ce sujet-là, Son Altesse ne tarissait pas en plaisanteries légères et irréfutables, et elle s’exprimait avec une suavité de diction et une tranquillité dans la drôlerie que je n’ai trouvées dans aucun des plus célèbres causeurs de l’humanité. Elle m’expliqtta l’absurdité des différentes philosophies qui avaient jusqu’à présent pris possession du ce1veau humain, et daigna même me faire confidence de quelques principes fondamentaux dont il ne me convient pas de partager les bénéfices et la propriété avec qui que ce soit. Elle ne se plaignit en aucune façon de la mauvaise réputation dont elle jouit dans toutes les parties du monde, m’assura qu’elle était, elle-même, la personne la plus intéressée à la destruction de la superstition, et m’avoua qu’elle n’avait eu pew; relativement à son propre pouvoir, qu’une seule fois, c’était le jour où elle avait entendu tm prédicateur, plus subtil que ses confrères, s’écrier en chaire: «Mes chers frères, n’oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas!» Le souvenir de ce célèbre orateur nous conduisit naturellement vers le sujet des académies, et mon étrange convive m’affirma qu’il ne dédaignait pas, en beaucoup de cas, d’inspirer la plume, la parole et la conscience des pédagogues, et qu’il assistait presque toujours en personne, quoique invisible, à toutes les séances académiques. Encouragé par tant de bontés, je lui demandai des nouvelles de Dieu, et s’il L’avait vu récemment. Il me répondit, avec une insouciance nuancée d’une certaine tristesse: «Nous nous saluons quand nous nous rencontrons, mais comme deux vieux gentilshommes, en qui une politesse innée ne saurait éteindre tout à fait le souvenir d’anciennes rancunes. » Il est douteux que Son Altesse ait jamais donné une si longue audience à un simple mortel, et je craignais d’abuser: Enfin, comme l’aube frissonnante blanchissait les vitres, ce célèbre personnage, chanté par tant de poètes et servi par tant de philosophes qui travaillent à sa gloire sans le savoir me dit: «Je veux que vous gardiez de moi un bon souvenir et vous prouver que Moi, dont on dit tant de mal, je suis quelquefois bon diable, pour me servir d’une de vos locutions vulgaires. Afin de compenser la perte irrémédiable que vous avez faite de votre âme, je vous donne l’enjeu que vous auriez gagné si le sort avait été pour vous, c’est-à-dire la possibilité de soulager et de . vaincre, pendant toute votre vie, cette bizarre affection de l’Ennui~ qui est la source de toutes vos maladies et de tous vos misérables progrès. jamais un désir ne sera formé par votiS, que je ne votiS aide à le réaliser; vous régnerez sur vos vulgaires semblables; vous serez fou mi de flatteries et même d’adorations; l’argent, l’or, les diamants, les palais féériques, viendront vous chercher et vous prieront de les accepter sans que vous ayez fait un effort pour les gagner.
Vous changerez de patrie et de contrée aussi souvent que votre fantaisie vous l’ordonnera; vous vous soûlerez de voluptés, sans lassitude, dans des pays charmants où il fait toujours chaud et où les femmes sentent aussi bon que les fleurs, – et caetera, et caetera … », ajouta-t-il en se levant et en me congédiant avec un bon sourire. Si ce n’eût été la crainte de m’humilier devant une aussi grande assemblée, je serais volontiers tombé aux pieds de ce joueur généreux, pour le remercier de son inouïe mut1ijicence. Mais peu à peu, après que je l’eus quitté, l’incurable défiance rentra dans mon sein; je n’osais plus croire à un si pmdigieux bonheur, et, en me couchant, faisant encore ma prière par un reste d’habitude imbécile, je répétais dans un demi-sommeil «Mon Dieu/ Seigneur, mon Dieu/ faites que le diable me tienne sa parole/» Charles Baudelaire Spleen de Paris, Le joueur généreux * * * Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin; Ton feutre humble et troué s’ouvre à l’air qui le mouille; Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille; Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau; Ton vieux corps grelottant tremble sous ton san·au; Ta cahute, au niveau du fossé de la route, Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute; Tu gagnes dans ton jom-juste assez de pain noir Pour manger le matin et pour jeûner le soir; Et, fantôme suspect devant qui l’on recule, Regardé de tt·avers quand vient le crépuscule, Pauvre au point d’alarmer les allants et venants, Frère sombre et pensif des arbres frissonnants, Tu laisses choir tes ans ainsi qu’eux leur feuillage; Autrefois, homme alm’S dans la force de l’âge, Quand tu vis que l’Europe implacable venait, Et menaçait Paris et notre aube qui naît, Et, mer d’hommes, roulait vers la France effarée, Et le Russe et le Hun sur la terre sacrée Se ruer, et le nord revomir Attila, Tu te levas, tu pris ta fourche; en ces temps-là, Tu fus, devant les t·ois qui tenaient la campagne, JO Un des grands paysans de la grande Champagne. C’est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon, Une calèche an·ive, et, comme un tourbillon, Dans la poudre du soÙ’ qu’à ton front tu secoues, Mêle l’éclaù· du fouet au tonnerre des roues. Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas 1 Ce passant Fit sa fortune à l’heure où tu versais ton sang; Il jouait à la baisse, et montait à mesut·e Que notre chute était plus profonde et plus sûre; Il fallait un vautour à nos morts; ille fut; Il fit, travailleur âpre et toujours à l’affût, Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes; Moscou remplit ses prés de meules odorantes; Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets, . Et la Bérésina charriait ton palais; Pour luz~ pour que cet homme ait des fleurs, des chatmilles, Des parcs dans Paris même ouvrant leurs la1ges grilles, Des jardins où l’on voit le cygne errer sur l’eau, Un million joyeux sortit de Waterloo; Si bien que du désastre il a fait sa victoire, Et que, pour la mange1; et la tordre, et la boire, Ce Shaylock, avec le sabre de Bluche1; A coupé sur la France une livre de chaù: 01; de vous deux, c’est toi qu’on hait, lui qu’on vénère; Vieillard, tu n’es qu’un gueux, et ce millionnaire, C’est l’honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas! Victor Hugo Le travailleur et le joueur en Bourse
‘ INTRODUCTION : COMPRENDRE L’EMPIRE Déjà comprendre le titre. Composé, comme Sociologie du dragueur, de textes courts s’enchaînant logiquement pour raconter ce combat d’idées qu’est l’Histoire, sans omettre de resituer ces idées dans l’Histoire qui les a vu naître, Comprendre l’Empire aurait tout aussi bien pu s’intituler : Sociologie de la domination ou Sociologie du mensonge, tant Empire et domination par le mensonge sont liés. Peu universitaire dans sa forme, par respect pour le lecteur, mais fruit de cinq uante années d’expériences combinant lectures et engagement sans lequel il n’est point de compréhension véritable, cet essai pédagogique récapitule le parcours complet allant de la Tradition au marxisme et du marxisme à la Tradition – qui seul permet la mise à jour du processus de domination oligarchique engagé depuis plus de deux siècles en Occident.
Quant à la motivation de l’auteur, le pourquoi d’une telle prise de risques pour si peu d’adhésion – domination impériale oblige – peut-être une e nvie d’entrer dans la légende plus forte que celle d’entrer dans la carrière ? I..:ivresse de la vérité qui finit par s’imposer comme une religion ? Cet ennui mortel aussi qu’on ressent à force de ne côtoyer dans l’Olympe que des salauds, des soumis et des cons. En résumé, une tournure d’esprit qui me dépasse, mais qui fait q ue je ne parviens pas, malgré les leçons de la vie et les déceptio ns, à me résoudre comme tant d ‘autres laissés sur le bord de la route, à ce cynisme d’élite qui conduit au mépris du peuple et du bien commun. 1. DIEU ET LA RAISON La République française est invincible comme la Raison, elle est immortelle comme la vérité. Quand la liberté a fait une conquête telle que la France, nulle puissance humaine ne peut l’en chasser. Maximilien de Robespierre Partout où la bourgeoisie est parvenue à dominer, elle a détntit toutes les conditions féodales, patriarcales, idylliques. Impitoyable, elle a déchiré les liens multicolores de la féodalité qui attachaient l’homme à son supén.eur naturel, pour ne laisser subsister d ‘autre lien entre l’homme et l’homme que l’intérêt tout nu, l’inexorable « paiement comptant ». Fnssons sacrés et pieuses ferveurs, enthousiasme chevaleresque, mélancolie béotienne, elle a noyé tout cela dans l’eau glaciale du calcul égoïste. Karl Marx
LA RÉVOLUTION FRANÇAJSE Il faut bien commencer par un commencement, or l’Histoire n’a ni début ni fin. C’est d’ailleurs l’espoir, le seul, en période d’accumulation des défaites: liquidation du ga ullisme, d isparition du PCF, victoire du «oui » à Maastricht, élection de N icolas le perir, montée en puissance du CRIF … O n peut être mené 15 à 0, personne jamais ne siffie la fin du match ct l’écrasant gagnant du moment peut devenir le perdant de demain; un jour élu, l’autre martyr … C’est sans doute ce q ue Nietzsche, raillant les tenants naïfs et brutaux d ‘un «sens de l’Histoire» jalonné de Raison (bouche ries napoléoniennes), de Lumières (hécatombe industrielle de Verdun) et de Progrès (atomisation tech nicienne d’Hiroshima) appelait «l’éternel retour» . .. .Léternel retour qui ‘ . . . . n est pas un concept ma1s une mtultlon, un constat. Mais si l’Histoire ne finit jamais, comme la succession des buts dans un match sans fin, il y a des «moments», des bornes, des sauts qu alitatifs (Soljenitsyne parle de «noeuds»), des temps où, si tour ne change pas, contrairement à ce que 16 p claironnent les vainqueurs du moment, tout se poursuit d’une a utre façon. Er comme nous sommes en France ct français, cette histoire ne commence pas par l’ Italie des Borgia, l’Angleterre de Cromwell, même si quelque chose de notre modernité se joue déjà ici et là, mais par cet autre grand moment qu’est la Révolution frança ise. Pas la mythologie révolutionnaire, ce début du roman national qui, nécessairement, comme chaque fois qu’il s’agir d’ instiller dans l’esprit du peuple sa soumission à un ordre nouveau, en fair une lutte du bien, lumineux, progressiste contre le mal, obscurantiste, absolutiste; soit la Révolution française dans le «sens de l’histoi re» vue par Jules Michelet, mais pour le dire encore plus simplement : quand Dieu fut politiquement vaincu par la Raison. CATHOLICISME, IDEOLOGIE DE LA NOBLESSE ET RAISON, RELIGION DE LA BOURGEOISIE Par Raison, il ne faut pas entendre le rationalisme qui prévautdans lessciencesexactes (mathématiques, physique) ce qui reviendrait à dire que, par la Révolution française, le vieux monde des vieilles croyances religieuses fur logiquement va incu, dépassé par Je monde nouveau de la vérité des sciences. Une vision q ui renvoie au positivisme d’Auguste Comte et à laquelle la boucherie de la Première G uerre mondiale mit un terme par le désenchantement existentialiste.
L’Histoire nous démontrant que derrière la préte ntion à la scientificité des sciences humai nes, sociologie, économie … se cache toujours l’idéologie
des vainqueurs. Et que plus cette idéologie se pare de scientificité – le «socialisme scientifique» rayonnant sous Staline en fut le plus bel exemple – plus cette raison scientifique ct son «Sens de l’Histoire» génèrent de fo lies dans les actes : du génocide vendéen à la Révolution culturelle chinoise. Par victoire politique de la Raison politique entendons : quand une idéologie de domination, la Raison bourgeoise commerça nte et rationaliste, soit la nouvelle rel igion toute neuve et fervente de la classe montante, vainquit le catholicisme, cette idéologie de la roya uté usée par mille ans de pouvoir, à laquelle la noblesse elle-même ne croyait plus . vra1ment. Personne, à par le postillonnant Mélenchon peut-être, n’a urait l’arrogance aujourd’hui, avec le recul, de prétendre qu’il s’agissa it de la lumière face aux ténèbres, mais c’est pourtant ce qu’il fa llait croire à l’époque pour tenter cette grande aventure et entreprendre ce grand bouleversement. Puiser dans cene croya nce la conviction, et la violence nécessaire, pour mettre à bas, dans le meurtre et le sang, le monde ancien, usé et finalement si faible du roi catholique … LE MYTHE DE I’ABSOLUTISME ROYAL A’ ceux qui croient encore à !’«absolutisme royal », nous rappelons l’existence des «corps intermédiaires». Comme nous le elit I’Enl.)rclopédie Universalis : ~ L’ancienne France était, depuis le Moyen Age, composée de groupes d’individus appelés corps : collèges, communautés, associations de gens ayant même métier
ou même fonction dans La nation, et réunis à la fois pour la préservation de leurs intérêts particuliers et celle du bien commun. Ces corps existaient avec la permission du souverain et lui étaient subordonnés, bien que leur existence fût souvent antérieure à l’instauration de son pouvoir; c’étaient les parlements, cours et conseils souverains, corps de médecins ou d’avocats, corporations et métiers, compagnies de commerce ou d’industn·e. Ils possédaient leurs propres lois et statuts, ce qui ne les dispensait pas d’obéir aux lois générales, et des Libertés et pn.vilèges qui les garantissaient contre tarbitraire et le despotisme. En tant que personne morale, un c01ps pouvait posséder des biens ou intenter un procès pour faire respecter ses coutumes; il avait un rang dans la société, auquel étaient attachés honneurs et dignités … ‘ LE MYfHE DE l:UNAl\lJMITÉ DU PEUPLE RÉVOLUTIONNAIRE A ceux qui croient encore au discrédit et à la réprobation populaire unanime, nous rappelons les «Chouans». Soit tous ces paysans de Bretagne, du Maine, de Normandie, de l’Anjou, de l’Aveyron, de la Lozère, de Vendée et du Poitou qui, pour s’opposer au nouvel ordre révolutionnaire et républicain, rejoignirent l’armée catholique et royale parce que de l’ancien ordre, bien que du petit peuple, ils se trouvaient fort bien …
MYfHE DE I’ÉGALITÉ FRATERNELLE Enfin, à ceux qui verraient encore dans la Révolution et la naissance de l’égalité et de la fraternité réelles, no us rappelons la « loi Le Chapelier ». Soit l’avènement aussi, dans le dos des «droits de l’homme» mais sur le dos du petit peuple du travail, du plus brutal libéralisme économique l La loi Le Chapelier, promulguée en France deux ans seulement a près la prise de la Bastille, proscrivant les organisatio ns ouvrières et les rassemblements de paysans. Interdisant, de fait, les grèves et la constitution des syndicats, ainsi que les entreprises non lucratives comme les mutuelles. Ne visant ni les clubs patronaux, ni les trusts, ni les ententes monopolistiques qui ne furent jamais inquiétés, elle provoque, dès 1800 chez les ouvriers charpentiers, la formation de ligues privées de défense et de grèves sauvages, qu’elle permet de réprimer jusqu’à Napoléon III.. LE CATHOLICISME D’ÉTAT OU NOS ANCIENS DROITS DE L’HOMME: TRÈVE DE DIEU, DÉFENSE DE LA VEUVE ET DE I’ORPHELI N, GUERRE JUSTE De plus, contrairement à ce qu’i l est aussi d’usage de croire dans nos milieux du conformisme libre penseur, la religion catholique, certes idéologie du pouvoir royal, ne fut pas seulement mensonge, tartuferie ct pure trahison du Christ dans sa collusion avec l’autorité . .LÉglisc était aussi atténuation de la violence consubstantielle au pouvoir, comme aujourd’hui
nos «droits de l’homme»- religion de la bourgeoisie – s’efforcent d’atténuer les violences du libéralisme bourgeois sa ns jamais, non plus, le remettre . en questton. Cet e ffort d’ado ucissemen,t de la viole nce intrinsèque au pouvoir par l’Eglise, au côté du pouvoir roya l, ce fut, par exemple, à partir du xe siècle, « la paix et la trêve de Dieu ». Un mouvement spirituel et moral qui s’effo rçait de limiter dans le temps et dans ses conséquences, les activités guerrières. Son but étant de mettre un terme aux guerres privées entre seigneurs dont les pauvres – ainsi sont désig nés ceux qui ne peuvent pas se défendre – étaient les premiè res victimes. Un . mouvement de paci fication initié par l’E’ glise qui reçoit fin a lement l’appui du po uvoir royal et de la haute noblesse pour devenir, dans to ute la chevalerie, la fameuse morale chrétienne de la «défense de la veuve et de l’orphelin ». Dans un même esprit, mais à un niveau social supérieur, la volonté des papes fut également de limiter les affrontements e ntre princes chrétie ns, s’efforçant d’orienter leur fe rveur gue rrière à l’extérieur de l’espace euro péen, notamment vers le soutien à l’Empire romain d’Orient par les croisades. Un autre exemple encore du , rôle authentiquement pacificateur et chrétien de l’Eglise est la théorie de la «guerre juste» élaborée par Saint Thomas d’Aquin. En, gros une guerre était considé rée comme juste par l’Eglise, si et seulement si : – tous les moyens pour l’éviter ont été entrepris; – si le résultat qu’on peut en attendre sur le plan du bien est meilleur que la situation initiale;
-si son but est donc le bien commun et non pas un quelconque but caché; – et e nfin , et surtout, si cette guerre reste limitée. En effet, et comme nous le rappellera plus tard Carl Schmitt, pas de «guerre totale» sous l’Ancien régime des rois t rès catholiques. Souvenons-nous d’ailleurs, plus près de no us, d u rôle joué encore par l’Eglise dans ses tentatives de médiation pour éviter la Premiè re Guerre mondiale. Tentative notamment de paix séparée avec l’Autriche qui fut rejetée par les alliés, Cléme nceau en tête, qui voulaiem tous la destruction complète des E mpires centraux .. . FIN DE I’OMNIPOTENCE CATHOLIQUE ET GUERRES DE RELIGIONS Un double mouvement de pacification, des nobles envers les pauvres et des nobles e ntre eux, sans lequel on peut estimer que l’Occident du Moyen Age, rongé par la multitude des guerres minuscules et imestines, n’aurait pas connu l’essor qui fut le sien. C’est d ‘ailleurs la Guerre de Cent ans, et surtout les gu erres de religions -soit la fin de l’omnipotence catholique- q ui mettra un terme à cette période de p, aix dont le modèle de gouvernement, selon l’Eglise, fut le règne de Saint Louis.
LA RIVALITÉ CROISSANTE DU ROI ET DE LA NOBLESSE En fa it, il ressort de mille ans de règne et de collaboration du po uvoir royal et de l’Ég lise, un rôle global de pacification et d·administration de la France. Un partage des pouvoirs où le roi ct l’Église fu rent souvent les deux recours des pauvres face aux abus de la noblesse. Les rois de France ayant d’a illeurs progressivemem affirmés et renforcés leur pouvoir, auprès de le urs sujets, en prenant la défense des petits contre les grands. Ce qui explique notamment la précocité de l’abolition du servage en FraHce, le roi ayant tout intérêt, face à la noblesse terrienne ct ses serfs, à être le suzerain du plus grand nombre d’hommes libres. Une histoire inté ri eure de la mo na rchie fra nça ise qui, contrairement à la mythologie révolutionna ire et républica ine, se résuma souvent à un affrontement du pouvoi r royal contre la noblesse qui tentait elle ‘ ‘ soit de restaurer, soit d’augmenter ses privilèges. Et l’on peut même dire que c’est cene incapacité de la monarchie à éliminer cette noblesse parasitaire, plus le choix, à partir du règne de Louis XIV, de s·appuyer sur la bourgeoisie pour atteindre ce but (de Colbe rt à Turgot) plutôt que de la réformer à l’anglaise, qui abou tira à la Révolution. JAMAIS LE CHANGEMENT NE FUT VOULU PAR LE PEUPLE Pour continuer de détricoter le roman national, ajoutons que jamais changement ne fur désiré par Je
peuple, et que rie n n’est plus mensonger que la scène finale du film de Tavernier, Que La fête commence, où l’on veut nous fai re croi re, en faisant passer des paysans devant un carrosse en flammes, à une haine du petit peuple paysan pour le pouvoir royal. Car dans une France agricole à plus de 80% (elle le restera jusqu’au milieu du xxe siècle), le peuple c’est la paysannerie et la paysannerie est tout sau f révolutionnaire. Plutôt e ncline à respecter l’autorité sacrée, donc le catholicisme et le roi, le peuple paysa n, au gré des plus ou moins mauvaises récoltes, a tout au plus des colères, des jacq ucries sporadiques souvent tou rnées vers le parasitisme local, mais sa ns projet révolutionnaire pensé et théorisé. Face aux abus de la noblesse, sa phrase n’est pas : «Mort au tyran », mais au contraire: «Si le bon roi savait». Da ns les faits, comme avec Tavernier – typique de cette bourgeoisie de gauche de culture trotskiste qui travestit chaque fois la voix du peuple sa ns en être – tout sc joue dans les villes, dans les salons, dans les clubs, à Paris … LE PEUPLE C’EST LE TIERS-ÉTAT MAIS LE TIERS-ETAT C’EST LA BOURGEOISIE A’ Paris où les théoriciens de la révolution peuvent dire, en to ute Raison, q ue le peuple c’est le Tiers-E’ tat, c’est-à-dire ni la noblesse ni le clergé, effectivement deux classes non productives, donc parastta tres. Seulement, si du Tiers-État on retranche la paysannerie fidèle au roi, soumise à Dieu et en
rien révolutionnaire, alors de ce peuple ne reste, par ce tour de passe-passe, que la bourgeoisie. Soit cene fraction de classe minuscule, pas plus nombreuse que la noblesse qui pèse, comme tout po uvoir, un pour cent de la population globale, mais qui parle au nom du peuple: juges, avocats, clercs, riches non- terriens dans la coulisse. Une fraction de classe qui n ‘est plus du peuple depuis longtemps, mais qui possède toute les ca rtes et une partie des clefs, dé jà, pour exercer les pleins pouvoirs …
COMMENT I’ARISTOCRATIE S’EST TUÉE ELLE-MÊME
Mais si la bourgeoisie révolutionnaire pu tuer Dieu, la noblesse et le roi si faci lement, c’est que ce trava il de destruction ava it été fait de l’intérieur et que l’aristocratie s’était déjà tuée e lle-même. D’abord par l’E’ dit de la Pa ulette, qui fa it entrer le ver bourgeois, sous le nom de noblesse de robe, dans le fruit aristocratique par la vénalité des charges. Décision qui marque le début de la prise du pouvoir de l’argent et des ser vices sur celui de la grande propriété foncière et de la fonction militaire; soit le début de la remise en cause du pouvoir de l’aristocratie. Ensuite sous Lo uis XIV, par la logique et la stratégie politique de Versailles, où le pouvoir royal, marqué par la Fronde des princes et pour juguler l’opposition de la noblesse, choisit, plutôt que de tenter de la réformer, de la po usser dans sa fo nction parasita ire, au risque de s’en remettre exclusivement désormais à la bourgeoisie d’affaires (de Colbert à
Necker), tout en délégitimant auprès du peuple l’ordre aristocratiq ue. Un double suicide pratique auquel il faut ajouter le suicide idéologique qu’est l’adhésion, par toute la h aute noblesse cultivée, roi y compris, aux idées de l’Encyclopédie. Autant d’ idées nouvelles qui transforment en profondeur la vieille noblesse française en une intelligentsia très bien décrite par Georges Sorel dans Les Illusions du Progrès. Une aristocratie de salon de plus en plus détachée de la mécanique concrète d’un pouvoir depuis trop longtemps héréditaire, et qui ne comprend plus – comme plus tard l’intelligentsia russe pré-révolution naire, elle aussi souvent issue de la noblesse – q u’en préférant le charme de la dialectique pour esprits fin à l’obscure scolastiq ue, elle ne fait pas qu ‘un choix intellectuel et esthétiq ue, elle scie aussi la branche sur laquelle elle est assise. Car, quand le catholicisme n’est plus compris par la noblesse comme idéologie de domination et ordre du monde, mais comme sujet de débat philosophique (débat certes passionnant, mais ô combien dangereux, amené tout en douceur par le génie de nos philosophes chrétiens du xvnc et du XVIIIe siècle, de Pascal à Rousseau en passant par Voltaire, génies de plus en plus philosophes mais de moins en moins catholiq ues); quand une idéologie d’ordre et de domination tombe dans le piège de la question de la vérité, au fi nal, c’est la classe dominante q u ‘elle soutend et qu’elle légitime, qu’elle remet toute entière en ca use pour la laisser nue, face aux forces productives, dans la frivolité de son parastttsme … 26 LES TROIS MORTS DE !.:ÉGLISE CATHOLIQUE Ainsi la bourgeoisie révolutionnaire tue Dieu et avec elle une aristocratie qui, sans en prendre conscience, a déjà renoncé à elle-même. A’ ce stade, on aurait pu penser que l’E’ glise, libérée du pouvoir royal puisse redevenir la religion des pauvres et des premiers chrétiens. Mais pour sauver ses privilèges terrestres, et parce que la bourgeoisie, après la radicalité robespierriste de
«l’Etre suprême», se rend compte aussi qu’ il valait mieux, pour un temps, compter encore avec elle, le clergé entra dans un lent processus de soumission et de collaboration avec l’ordre bourgeois. Progressive soumission et collaboration qui tueront le catholicisme une deuxième foi s, de l’intérieur cette fois, pour fai re de lui – et malg ré une opposition inte rne exprimée par la très respectable «doctrine sociale de 1 ‘église» – un moralisme bourgeois de d roite, finalement complémentaire, dans la mascarade démocratique bipartite, du moralisme bourgeois de gauche incarné, lui, par la pensée maçonnique. C’est ce catholicisme de la bigoterie de province, devenu idéologie de droite de la Troisième République qui faisait, à juste titre, hurler de colère et crier à la trahison ce grand catholique du Moyen A » ge et des catacombes qu’était Léon Bloy. Abandonné par le pouvoir, détruit de l’ intérieur, la troisième mort du catholicisme, surviendra enfin lors du concile Vati can Il. Une soumission cene fois non plus seulement pratique et politique mais théologique (dans l’Histoire la théorie suit toujours la pratique) au moralisme syncrétiste de gauche, dans le droit fil de la Déclaration uni verselle des droits de l’Homme portée par l’ONU . Nouvelle Église de la soumission et du reno ncement dont la revue Golias, des prélats du calibre du cardinal Lustiger ou monseigneur Gaillot sont la conséque nce et l’ illustration .. . VATICAN II OU LAPPEL A’ LA FRATERNITE’ UNIVERSELLE Initié par le Pape Jean XXIII et se voulant une ouverture au monde moderne, de fait de plus en plus antire ligieux, on peut comparer Vatican Il – 2 pour faire moderne, comme à la même époque Parly 2 ou Vélizy 2 -à la Perestroïka de Gorbatchev. Une profonde remise en question de soi-même et . . , , une concessiOn aux autres, Inte rpretees non pas comme génére use o uverture, mais comme un aveu de faiblesse qui prélude à l’effondrement. Domination du mondialisme capitaliste américano-protestant, culpabilité envers les jui fs pe rsécutés par le régime National-socialiste allemand, Vatican II, au delà de l’alibi pastoral et doctrinal, doit se comprend;e très littéralement comme la soumissio n de l’Eglise catholiq ue au nouveau rapport de force issu de la Deuxième G uerre mondiale, à l’intérieur du camp occidenta l. Au-delà d’une main tendue aux bouddhistes et aux hindous sans conséquence, puisque que hors de la sphère monothéiste méditerranéenne ; à côté d’une déclaration fraternelle, déjà plus politique, adressée aux musulma ns en pleine décolonisation (ceci expliquant en partie cela) pour leur croyance 28 au même Dieu abrahamiq ue et pour leur dévotion mariale, ct ce malgré leur non reconnaissance de la d ivinité du C hrist ; le g ros morceau de Vatican II est sans conteste la déclaration selon laquelle «avec ceux qui, baptisés, s’honorent du nom de chrétiens, mais ne professent pas intégralement la foi ou ne conservent pas l’unité de la communion avec le successeur de Pierre, L’E’ glise se sait unie par de multiples rapports». Décla ration qui revient explicitement à renoncer, sur le plan théologique, à s’opposer à la Réforme protestante. P ire encore, dans cet esprit de cohabitation frate rnelle masq ua nt, en réalité, une pure reddition théologique, est la déclaration selon laquelle, au nom des pe rsécutions subies par les jui fs à travers l’Histoire, l’E’ glise renonce par son actio n à opposer la Nouvelle Alliance à l’Ancienne. Une Nouvelle Alliance accomplie pourtant explicitement par la Passion du C hrist po ur la dépasser et l’abolir. Un renoncement doctrinal pour raisons politiques qui revient en fait, par une théologie de contrebande, à admettre leur coexistence. Et comme les juifs, dans le même temps, ne reconnaissent pas, eux, la Nouvelle Alliance qui no us ferait tous juifs, cette déclaration de <<fraternité universelle» aux relents maçonnique revie nt, en bonne logique, à fa ire purement et simplement du catholicisme, un sousproduit du judaïsme en plus non reconnu par lui ! Ainsi, par Vatican II, les catholiques sont- ils tenus de reconnaître les juifs comme leurs «frères ainés» dans l’Eglise, tandis que les juifs, eux, continuent de considérer le Christ, au mieux comme un rabbi apostat ayant abjuré sur la Croix («Eli, EIL~ Lama sabachthani » : «Dieu , Dieu, pourquoi m’a s-tu
abandonné?»), ce qui revient purement et simplement à nier l’Église et à professer son mé pris. Ainsi, par Vatican II, Mo nseigneur Lust iger, converti au catholicisme en 1940 (pé riode de conversion pour le moins ambiguë) sera porté, pour son de rnier repos da ns la cathédrale Notre-Dame de Paris, non plus par la lecture du Notre Père, mais par celle du Kaddish. La messe est dite . . . , LES SOUFFRANCES ET LE DECLIN DE LA BOURGEOISIE CATHOLIQUE Comme en témoigne l’oeuvre de Bernanos devenue parfaitement incompréhensible aux gé nérations issues du libertarisme post-soixante-huitard ; comme l’expriment ses romans mettant inlassablement en scène la collision du catholicisme et de la pensée bourgeoise dans un tourment moral insoluble, cette religion passionnée, sacrificielle- non pas du livre et de la lettre, mais de l’esprit et de l’incarnation – est incompatible avec l’esprit bourgeois, lui, parfaitement judéo-protestant. Par sa foi de l’humilité et du don, le catholique bourgeois, à moins qu’ il ne se convertisse à la «modernité», sera toujours un bourgeois mal à l’aise, luttant contre lui-même et dont la soumission au monde marchand de l’égoïsme et du calcul ne peut me ner qu’au renoncement à sa foi, ou à son inadaptation. Voilà pourquoi le catholicisme a uthentiq ue, résiduel, n’est plus a ujourd’hui qu’une pratique marginale de déclassés nommés «intégristes» par le nouveau pouvoir, tout simplement parce qu’ ils 30 s’efforcent de rester des catholiques intègres da ns un mo nde ayant programmé sa désintégratio n. O n peut bien ûr se perdre en conjectures sur cc qu’aurait pu devenir ou redevenir l’Église si elle ava it choisi a près le roi la rupture totale avec un monde bourgeois si é loigné d’elle. Ma is, face au poids d u réel, que po uvait fa ire cette institution forcément usée et compromise par mille a ns de partage du pouvoir royal, face à l’ idéologie toute neuve de la Raison et des Lumières qui, elle, pouvait tout promettre pour ne l’avoir jamais exercé? Que pouvait faire, da ns un monde de plus en plus ma té ri aliste et technicien, une religion qui n’ava it que le ciel pour promesse et l’humilité pou r vecteur, quand la no uvelle religion de la fraternité universelle et de l’élection en douce promettait elle ‘ ‘ au nom de la ra ison même, le pa radis sur terre par la démocratie de la liberté et de l’égalité? .. , LAICITE = FRA NC-MAÇONNERIE En bonne logiq ue. le contraire de la rel igion c’est la laïcité. Mais da ns la réalité historique, politique, le combat a nticlérical, me né excl usivement contre la religion catholiq ue, fut le fait d’une autre église: celle du «grand a rchitecte de l’univers ,, et de la franc-maçon ncrie. Apparue en Grande-Bretagne au XVI Ie siècle ct introduite en Fra nce au siècle de la Révolution la ‘ fra nc-maçonnerie française, a u-delà de la di ve rsité de ses chapelles (G rand Orient de France, Grande Loge de France, Grande Loge nationale française,
la Fédération française du Droit Humain … ) aime à se décrire comme une association essentieLlement philosophique et philanthropique et comme un système de morale propagé de façon initiatique et par • coopta tt on. Dans les fa, its, elle est une contre-Église, alternative à l’Eglise catholique. Menace très tôt identifiée par le pape Clément XII qui, dés 1738, la condamne pa r la bulle In eminenti apostolatus specula. Une action sans effet, puisq ue aucune bulle ne pouvait avoir valeur de loi dans le royaume de France sans être enregistrée par le Parlement ; ce que le dit pa rlement, déjà largement maçon à l’époque, se garda bien de fai re. Et même si la maçonnerie prérévolutionnaire put compte,r au dépa rt de nombreux aristocrates – Philippe Egalité qui vota la mort du roi (et q ui était fort probablement l’homme des Anglais) fut un des premiers grand maître du Grand Orient. Même si la maçonnerie prérévolutionnaire comptait aussi de nombreux prêtres, son humanisme sociéta l, inspirateur de notre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, en attendant la « D éclaration universelle des droits de l’H omme», était directement en concurrence avec l’o rdre catholique et la mona rchie … MAÇONNERIE D’HIER ET D’AUJOURD’H UI Quoi que l’on pense de la maçonnerie, il est évident que si être maçon sous Louis XV, comme Casanova ou Mozart, était la marque d’un esprit libre ou idéaliste qui che rchait à s’affranchir du pou- 32 , voir en place (celui de l’Eglise ct du roi), être maçon à partir de la République c’est être du pouvoir. Un pouvoir qui culminera sous la Troisième Répu,b lique par la loi de, 1905 – loi dite de« séparation des Eglises et de l’Etat» – mais, en réalité, la dépossession du dernier bastion spirituel et politique , resté aux mains de l’Eglise catholique qu’était l’éducation des enfants. Une charge de formater les esprits et les âmes, cruciale pour la domination, dorénavant confiée aux instituteurs laïquards de culture ou d’obédience largement maçonnique. Ajoutons, pour nous faire une idée encore plus précise de cet humanisme maçonnique f ait d’occultisme et de cooptation initiatique, que .l’Inte rnationale communiste inte rdit, dès 1922, la double appartenance loge et Parti. I.:appartenance à la franc-maçonnerie étant considérée alors par les communistes comme une trahison de classe. Une in terdiction qui vaudra à tous ces maçons, privés de communisme, de finir socialistes au Grand Orient de France. Ajoutons enfin que la maçonne rie européenne est à l’origine, à la même époque, de la Société des Nations, comme après guerre de 1’0 TU, elle même prodrome du futur gouvernement mondial. ..
LA MAÇONNERIE, CLERGÉ OCCULTE DE LA RÉPUBLIQUE
Comme !e pouvoir royal, militaire et économique, confiait à l’Eglise les domaines complémentaires du spirituel et de l’idée, le pouvoir bourgeois a donc aussi son clergé, chargé d’appliquer lui aussi, avec
plus ou moins de bonheur, le cautère humaniste sur la botte de l’oppression économique dont chacun sa it qu’elle est plus de fer que de bois. Une maçonnerie , élevée sur les cendres de l’ancien pouvoir de l’Eglise devenue, de fa it, la nouvelle religion du pouvoir, le clergé de la République bourgeoise et, au plan international, le nouvel ord re des jésuites de la République mondiale. Un ordre occulte passé peu à peu, du xvme au xxe siècle, de la maçonnerie symboliste et grandiose d’un Rudyard Kipling (exprimée dans son poème Si … , s’achevant par le fameux vers Tu seras un homme mon fils/) à celle bien peu philosophique et encore moins laïque d’un AJain Ba uer, ancien grand maître du Grand Orient, aujourd’hui en charge des questions de sécurité au côté de Nicolas Sarko, zy. Mais à la différence du pouvoir de l’Eglise, officielle au côté du roi, ce pouvoir maçonnique dans la Républiqu e a toujours été nié, caché, honteux. On doit se demander pourquoi. Sans doute parce que la démocratie d’Agora, la Ré publiq ue d’égalité citoyenne est, à l’évidence, aux antipodes d’une philosophie philanthropique occulte propagée de façon initiatique et par cooptation, qui plus est à travers les frontières et par dessus les classes. Et ce n’est peut-être pas un hasard si le symbole de ces farouches bâtisseu rs de démocratie laïque et républicaine n’est pas, comme on serait en droit de s’y attendre, le panthéon des Grecs, mais plus étrangement, le temple de Salomon … 34 MAÇONNERIE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI : , CFR, TRILATERALE, BILDERBERG … Aujourd’hui, à l’heure du mondialisme, la maçonnerie française traditionnelle, à l’affairisme provincial et moyen-bourgeois, est sans doute en déclin, non pas quant aux nombres de ses initiés, mais quant à son influence sur la marche de la République. Et c’est sans doute parce que, désormais, les décisions qui concernent notre Nation se décident au niveau mondial dans ces nouvelles maçonneries pour l’hyperclasse que sont les think tanks style Bilderberg, CFR et Trilatérale, que la plupart de nos grands médias respectables- et plus seulement le Crapouillot -sortent de plus en plus souvent des dossiers sur le scandale que constitue effectivement le pouvoir occulte de la franc-maçonnerie régnant en douce sur la démocratie française. Courageux médias osant enfin s’attaquer au pouvoir qui les paie maintenant qu’il est ailleurs … , , DIEU OU UNE SOCIETE DE CLASSES SANS LUITE DES CLASSES Avec la mort de Dieu, pour la bourgeoisie de l’égalitarisme abstrait et formel, vint le début des problèmes. Car dans ce monde sans paradis et sans ciel de l’immanence absolue surgit inéluctablement ce que Charles Péguy appelait le « lu ttisme de classe». Soit la fin de la croyance populaire en un ordre divin ; la fin de l’équilibre aussi des corps intermédiaires et de la solidarité verticale des corporatismes. La stratégie du pouvoir bourgeois étant alors, appuyée à la fois sur le me nsonge progressiste et la stupidité réactionnaire, de nous présenter un monde fait de deux camps: à gauche, le bien, le Progrès; à droite le mal, la Réactio n, ancêtre de tous les fascismes. Le s esprits libres pa rvenant, au mieux, à saisir que, le pouvoir produisant mythification du vainqueur et diabolisation du vaincu, le plus méchant des deux n’est pas forcément celui qu’on croit. Mais qu’on choisisse de se soumettre à l’ordre nouveau ou qu’on lui oppose une virile critique à la Louis de Bonald ou Joseph de Maistre, l’essentiel pour la domination bourgeoise est que tous continuent de pense r, comme en sport, qu’il n’y a que deux camps, deux équipes : ga uche et droite, progressistes du côté des pauvres, des petits; réact ionnaires du côté des riches et des gros. Soit, comme le dit Arlette qui a bien mérité du Système du haut de son utile naïveté : «des patrons et des travailleurs>), Même si, à y regarder de plus près avec les lunette de Marx, ces patro ns sont parfois des travailleurs et ces travailleurs des petits rentiers … RÉACTIONNAJRES, CONSERVATEURS, PROGRESSISTES ET LOEÉRAUX Une mythologie du combat progressistes 1 réactionnaires – pitch de tout le roman national – qui cache la complexité des luttes et à qui e lle profite. Car, chez les progressistes, il existe en réalité deux camps opposés : – les progressistes de gauche, populaires et sociaux, inspirés par Ro usseau; 36 – les progressistes de droite, bourgeois ct libéraux, inspirés par Voltaire. Progressistes qui croient et espèrent en la modernité, mais pour des raisons diamétralement opposées: – les premiers en attendant l’égalité et la fraternité citoyennes effectives par le plus juste partage du travail et des richesses; – les seconds, l’égalité en droit et la liberté d’entreprendre; soit le droit d’exploiter sa ns entraves, libérés des interdits moraux de l’Ancien régime portant sur l’argent. ~..:égoïsme des uns, selon le credo libé ral rarement démontré, fai sant la prospérité des a utres. De même, chez les réactionnaires deux camps égaleme nt : – ceux qui veulent conserver leurs privilèges d’arrogance et de parasitisme au nom du droit divin ; -ceux qui, face à la déferlante libé rale et à sa violence sociale (inaugurée dès le lendema in de la Révolution par la loi Le Chapelier) veulent conserver ce qu’il y avait de bo n, de mesuré et d’humain dans la tradition. Conservatisme de gauche qui donnera la révolte des Luddites en Angleterre, celle des Canuts en Fra nce et qui fut la cause, pour partie, de l’insurrection vendéenne. Une droite anri-libérale rejoignant la gauche radica le da ns sa critique d’un certain progrès, et qu’on retro uvera un demi siècle plus tard dans le syndicalisme révolutionnaire, les pensées de Pierre-Joseph Proudhon et de Georges Sorel. Et e ncore moi ns d ‘un siècle plus tard en Allemagne dans la Révolution conservatrice d’un Ernst Niekisch, trop souvent confondue avec le National-socialisme . ..
LA MÉCANIQUE RÉVOLUTIONNAIRE
Derrière la mythologie révolutionnaire du bien triomphant du mal, se déploie la mécanique beaucoup moins binaire mais récurrente de la Révolution. Mécanique très bien décrite par le Soljenitsyne de la deuxième période (celle du retour d’exil et de Deux Siècles ensemble) à propos de la Révolution russe. Une mécanique faite de manipulation, de liquidation et de récupération que nous reverrons encore à l’oeuvre en Afrique au moment de la décolonisation. Soit, pour revenir à la matricielle Révolution française, non plus telle que la présente le roman national, mais vue de la coulisse : Faire faire le sale boulot par les progressistes de gauche (Robespierre et Saint Just) afin de liquider les réactionnaires de droite: la noblesse terrienne puis le pouvoir royal accrochés à leurs privilèges héréditaires. Afin que les progressistes de droite – en réalité la bourgeoisie d’argent déjà aux affaires-, une fois débarrassé des progressistes de gauche (liquidation de Robespierre et Saint Just) puissent enfin niquer tout le monde: spolier la noblesse et mettre les anciens serfs, futurs prolétaires, au boulot! Les premiers, idéal istes montagnards, qui croyaient aux idées, découvrant un peu tard, en montant à l’échafaud, que leurs compagnons de route, Girondins et autres affairistes tapis dans l’ombre, ne croyaient qu’au pognon. Ou, dit plus simplement encore : découvrant, mais un peu tard, derrière la mythologie bipartite du bien de gauche luttant contre le mal de droite, la sournoise victoire de la Banque … 2. DIEU, LA RAISON ET LA BANQUE 1/ est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin. Henry Ford Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu. Lloyd Blankfein PDG de la banque Goldman Sachs
PETITE GÉNÉALOGIE DE LA BANQUE: AU DÉBUT ÉTAIT LE DON
D’abord tout commence par la société du don. Du don et du contre-don, de l’échange, où la notion de prêt intéressé – à l’opposé du prêt pour le prestige : «je donne donc je suis» -est inconcevable. Ce sont les sociétés dites « primitives», avec leur fo nctionnement découvert par Robert H arry Lowie (le potlatch, l’échange symboliq ue non utilita ire) étudiées par Marcel Mauss, et qui re nd to ute logiq ue libéra le impensable. Des sociétés qui o n t fo nctionné partout, pendant des millénaires, dont Pie rre C lastres nous fait l’éloge à travers son observation des indiens d’Amériq ue, «ces perdants magnifiques» qui viva ient encore su r ce principe il y un siècle et demi. Sociétés dont Jea n-Claude Michéa fa it remarquer q u’elles sont les seules durables, quand la société dite <d ibérale », fondée sur le principe inverse – le prêtà intérêtdel’ individ uégoïste- n ‘existe, au mie ux, que depuis deux siècles et a généré, fort logiqueme nt, plus de viole nce et d ‘in stabilité qu’aucune autre organisation sociale avant elle .. . 40 DE LA SOCIÉTÉ DU DON ‘ , , A LA SOCIETE DE I’ARGEN T Il faut ensuite comprendre comment les sociétés humaines ont pu passer du don pour le prestige au prêt pour l’ inté rêt. De l’éléga nce à la laideur, de la noblesse à l’usure. Sans doute le développement inéluctable des forces producti ves, dû à l’homo sapie ns e t à l’homo faber – au génie inven t if et technicien de l’homme- a- t- il pe rmis à l’huma nité de passer progress ivement d’ une société de la stricte survie- o n ma nge tout ce qu’on produit – à la société de producti o n d’excédents. Excéden ts d’a rte facts: agriculture (et non plus cueillette) objets manufacturés (outils, pote ries . . . ) q ue l’on peut dès lo rs écha nger sur un marché, pour ra isons utilita ires, soit le début du comme rce. Des écha nges qui s’amplifient et se généralisent et qui, après la phase première du troc, amè nent nécessairement l’ idée pratique d’un moyen abstra it et polyva lent d’échange géné ralisé: la monna ie. Et q ui dit monna ie dit argent : idée d’accumulation de richesses pour la richesse. Une accumulation qui pe ut, dès lors, sur un champ social lui-même modifié et déspiritualisé par cc processus, venir concurrencer le prestige du don et finir, fata lement, par le remplacer. Une prise de pouvoir par l’argent contre le prestige de l’autorité fort bien mo ntrée, par exemple, dans le très beau film sur la fin d’une certaine aristocratie indienne- d’ Inde cette fois: Le Salon du musique de Satyajit Ray. DE L’ARGEN’T À LIDÉE DU PRÊT I.:argent accumulé, né de l’échange marchand, amène nécessairement à son tour l’idée du prêt. Et dans une société marchande d’accumulation, plus du prêt gratuit pour le prestige et le plaisir de l’écha nge, o ù la domination symboliq ue provient de l’élégance et de la magnanimité du prêteur (mécanisme toujours vivace dans la sphè re intime et privé, q uand deux mâles s’affrontent pou r le prestige de payer l’addition a u restaurant), mais du prêt pour la dominatio n matérielle par l’a rgent ; soit le pouvoir vil au-dessus du prestige … LE PRÊT À INTÉRÊT INTERDIT , ‘ MAIS AUTORISE A LA MARGE Encore un pied dans les sociétés traditionnelles de la noblesse et du don, les sociétés à la fois marchandes, mais toujo urs religieuses- soit, par exemple, nos monarchies chrétiennes du Moyen Âge- ont encore la conscience que le prestige social, pour que la société demeure à l’image de Dieu, doit venir de la noblesse d’attitude et d’âme. Ainsi inte rdisent-elles, pour raison religieuse, c’est-à-dire spirituelle et mora le, le prêt à intérêt … Mais comme le développement du commerce et des écha nges à cette même période – disons à partir du xme siècle – rend aussi le prêt nécessaire à son développement, et qu’ il ne peut plus y avoir, dans une société de commerce et d’argent, de prêt sans intérêt – le prêt d ‘argent sa ns ,i ntérêt n’ayant littéralement «aucun intérêt » – l’Eglise, à la fois spirituelle et pratique, c’est à dire sociale, autorise ce prêt, mais à la marge. E lle confie donc cette pratique à la fois ignoble ct nécessaire – tout à la fo is sociale matériellement et antisociale spirituellement – à une caste maudite, ma intenue hors de la société de Dieu, par qui circulera l’argent, mais à qui ont se gardera bien, pour qu’elle ne vienne pas menacer, avec son accumulation de profit, l’ordre social fondé sur le prestige et la dépe nse, de lui octroyer aucun droit politique. Ainsi existera-t-il, pendant quelques siècles, une société double, l’une officielle, prestigieuse et somptuaire, ayant le pouvoir par la noblesse et la te rre, mais s’appuyant en douce sur une caste cachée, offi cieuse et maudite, accumulant progressivement dans l’humiliation la richesse de l’usure; é norme moyen par ailleurs de corruption et de domination. Et c’est par cet acide maté riel de la tentatio n, rongeant de plus en plus la société spirituelle, qu’arrivera fa talement le moment de la destruction du Prince, pa r l’abolitio n des privil,è ges héréditaires de la noblesse et l’égalité citoyenne. Egalité citoyenne ratifiant dans les faits le pouvoir exclusif de l’argent, et par laque lle la Banque, peu à peu, pre ndra les pleins pouvoirs. Ce moment étant précisément celui de la Révolution française où Robespierre tue le roi, puis la Banque tue Robespierre. Soit une révolution, au -delà de l’ habillage formel égalitaire, aux motivations cachées parfaitement a ntisociales et antipopulaires …
• , LE PRÊT AUTORISÉ CHEZ LES CHRETIENS
Mais les choses ne sont évidemment pas si linéaires. Parallèlement à ce système d’ interdit autorisé à la marge par les sociétés très chrétiennes, se développent d’autres métastases et d’autres logiques de la Banque. Ce sera par exemple la Renaissance italienne avec ses papes banquiers, oxymore théologiquement hérétique qui, notamment avec les Borgia, portera durablement atteinte à la respectabilité de la catholicité et entraîne ra, en partie, la Réforme. Soit le protestantisme sous sa forme spiritualiste et populaire de retour à la pureté origin elle chrétienne. Jésus étant par excellence l’inca rnation occidentale du don et de l’ordre social par l’écha nge désintéressé. Ce sera, a utre réponse mais inverse, la modification théologique de la Réforme, comprise cette fois comme adaptation des valeurs chrétiennes à la société du comme rce et de l’inté rêt. Soit le protestantisme, non pas comme refus du papisme décadent et ostentatoire – ce qu’ il fut aussi – mais le protestantisme tel que le définit Max Webe r, comme éthique du capitalisme naissant où le bourgeois, encore religie ux, accumule la richesse ct ne s’enrichit pas e ncore pour lui-même, mais pour la plus grande gloire de Dieu. 44 LA LOGIQUE VICTOIRE DE LA RÉFORME PROTESTANTE SUR LA TRA SGRESSION CATH OLIQUE, OU DE VENISE A’ LA CITY La solution protestante, adaptant la théologie à la pratique plutôt que de la bafouer outrageusement comme les papes banquiers catholiques, triomphera logiquement dans le temps. Ainsi, la banque chrétienne, initialement catholique ct italienne, sombre ra dans le crime familial et l’épopée tragique, tandis que l’industrieuse prati que protestante ct bourgeoise triomphera pour devenir monde, d’abord dans le monde ré formé a llemand, puis dans le monde occidental tout e ntier, . via le puritanisme anglo-saxon. Nous en sommes d ‘ailleu rs to ujo u rs là aujourd’ hui, où deux principes bancaires coexistent en Occide nt, l’un protestant et de forme plutôt ascétique et entrepreneurial ; l’autre plus difficilement nommable et plus spéculatif. Principes tantôt alliés, A tantot concurre nts … JONCTION DE LA BA QUE ET DE LA COURONNE D’ANGLETERRE: .:-.IAJSSA CE DE CEMPIRE Deux principes contraires qui, alliés, produisent d’évidence un é norme saut qualitatif. Cc sera l’alliance de la noblesse et de la banque historiquement effectu ée, cette fois, par la couronne d’Angleterre. Alliance et saut qualitatif que nous pouvons poser, au sens où nous l’entendons, comme acte de naissance de l’Empire. Alliance de la Couronne et de la Banque qui pro- duira un pouvoir de domination sur le monde sans commune mesure avec les expériences précédentes, italiennes ou germaniques. La force de modification sur la marche du monde de la Compagnie des Indes orientales allant très au-delà de la théologie réformée et de l’épopée familiale des Borgia … Un pouvoir impérial qui s’amplifiera encore, nous le verrons, en passant de la Couronne et de la City, à Wall Street et aux E’ tats-Unis d’Amérique comme l’évoque souvent, de façon obscure et contradictoire, le populiste américain Lyndon LaRouche … BANQUE ET POUVOIR POLITIQUE, LA PROGRESSIVE INVERSON DU RAPPORT DE FORCE Dans le système monarchique catholique, la banque se trouve donc à côté du pouvoir, tenue en respect. Brutalement remise à sa place pa rfois, comme sous le règne de Saint Louis, mais le déstabilisant parfois aussi, comme à la fin du règne de Louis XVI. Avec le système monarchique puritain a nglais, au contraire, la banque partage le pouvoir, donnant à cette alliance a priori contre nature, une stabilité et une puissance inégalées. Un pouvoir décuplé pour le Prince, mais aussi un risque de voir s’inverser le rapport de force. Un rapport de force établit par le pouvoir régalien – d’abord aux mains du Prince – de battre monnaie. Le contrôle de la monnaie étant, dans un monde de moins en moins terrien et de plus en plus capitaliste, la clef de la domination économique et politique à travers la politique des banques centrales. 46 Dès lors le travail de la Banque, à l’intérieur de ce po uvoir partagé et non visible au commun des mortels, sera d’ inverser le rapport de force, notamment en s’efforçant de prendre le contrôle de la monnaie. Une prise de pouvoir historiquement ratifiée par la privatisatio n des banques centrales. Une prise de pouvoir nommée par les médias complices «indépendance», pour signifier qu’elles sont parvenues à échapper, en fin de course, au pouvoir régalien du Prince; soit à tout pouvoir et à tout contrôle politique … ABSTRACTION ET LOGIQUE ASOCIALE DE LA BANQUE La Banque s’éma ncipant progressivement de tout pouvoir politique pour devenir, en réalité, le po uvoir politique caché s’exerçant à travers la politique des banques centrales (masse monétaire, taux d’inté rêt … ), la Banque se libère aussi logiquement de tout frein social. La responsabilité de tenir compte des effets sociaux et humains des politiques bancaires (spéculation, désindustrialisatio n, délocalisation, chômage … ) incombant toujours, officiellement et médiatiquement, au Prince et aux représenta nts politiques. Un processus de domination des banques, de leur vision abstra ite et asociale du monde de l’échange qui explique, à lui seul, la violence sociale et l’inégalité sociale aggravée qui accompagne paradoxalement l’accroissement des richesses, ainsi que l’impuissance croissante des politiques, en réalité sans pouvoir, à résoudre la Crise. Les politiques, dans cette logique, devenant de plus en plus le personnel communiquant payé par le pouvoir occulte banca ire (soit Ben Bernanke de rrière et au-dessus de Barack Obama) pour prendre les coups à sa place et mentir au peuple en ne parlant jamais des causes réelles et bancaires de la Crise. Une remarque valable en France aussi bien pour I’UMP que pour le NPA. La Banque, intrinsèquement fondée sur l’abstraction du chiffre au détriment de l’humain (spéculation), libérée de tout frein politique et social (indépendance des banques centrales) et protégée de surcroît par son invisibilité politique et médiatique (domination de l’a rgent sur le politique et les médias) devenant progressivement – compte tenu de sa logique même – pure prédation et pure violence. Une violence assumée et encore accrue par l’ idéologie de ses dirigeants et cadres, majoritairement formés à l’inégalitarisme méprisant de l’An-
cien testament. .. PETITE GÉNÉALOGIE DE LA BANQUE, SUITE: DU PRÊT PRODUCTIF AU RACKET PUR ET SIMPLE La Banque comme force et principe impérial n ‘a donc ri en à voir, au final, avec la banque de dépôt et de prêt du coin de la rue, son ancêtre et son orig ine dévoyée. Un dévoiement dont on peut marquer les étapes successives comme au tant de sauts …
D’ABORD PRÊTER DE LARGEN T QU’ON A
L’argen t prêté aux uns par la banque d ‘investissement et de dépôt correspond à de l’argent déposé par d’autres, et le taux d’intérêt remboursé en plus du capital – soit de la masse monétaire créée en plus que celle déjà en circulation – correspond également à la création de richesse réelle d’une entreprise aidée par cet investissement productif. .. ENSUITE PRÊTER DE LAGEN T QU’O A .. . EN PARTIE I..:argent réellement présent en banque ne risquant pas d’être retiré en même temps par tous les déposants, la tentation devient rapidement grande de prêter plus que les sommes effectivement en dépôt. Naît alors le« multiplicateur », soit une fabrication d ‘argent scriptural mais toujo urs dévolu à l’investissement productif. Argent temporairement ficti f, mais devenant réel au final par la création de richesses (valeur ajoutée) due à l’investissement productif. Un méca nisme de fu ite en avant peu dangereux à deux conditions. Un. Que l’économie se trouve dans une phase de développement et de croissance illimitées, comme c’était le cas au moment de l’invention de cette pratique à la Renaissance. Deux. Qu’une autorité politique au-dessus de la Banque régule et limite cette pratiq ue au regard de la croissance et du développement économique réel, et pas seulement scriptural et spéculatif … • PRÊTER DE LARGENT QU’ON A DE MOINS EN MOINS
Un contrôle et une modération de la fuite en avant de prêts bancaires, sans commune mesure avec les dépôts, appelés « réserve fractionnaire». Une réserve fractionnaire imposée aux banques par le politique, mais q ui , par la force des choses et compte tenu de l’évolution du rapport de force e ntre le politique et l’argent, aura tenda nce au cours du temps à tendre progressivement vers zéro … PRÊTER DE I.:ARGENT QUI N’EXISTE PAS, ‘ . MAIS TOUJOURS CO TRE T TERET Suite à ce lent processus de dégéné rescence et de prise de pouvoir – l’un étant permis par l’autre – la Ba nq ue devient donc progressivement une pure e ntre prise de racket et de dépossession. En effet, la masse mo nétaire mise en circulation par les banques étant toujours su périeure à la croissa nce possible (création de va leur ajoutée) et le ta ux d’inté rêt, lui, méca niquement impossible à rembourser. Ce prêt d’argent, ficti f, mais que seules les banques ont le pouvoir de prêter, équivaut donc, à t ravers la gara ntie hypothécaire sur l’outil de travail ct les biens, à une lente captation de to utes les richesses privées par la Banque. La Banque devenant a insi progressivement propriétaire de to ut, sa ns jamais rien produire, et avec de la fa usse monnaie pour seule mise de fonds! Nous toucho ns là à ce que nous pouvo ns appeler à la fois le génie et le vrai secret bancaire …
PRÊTER DE LARGENT QUI N’EXISTE PAS, MAlS TOUJOURS CONTRE INTÉRÊT ET QU’ON EST LE SEUL À POUVOIR PRÊTER, Y COMPRIS AUX ÉTATS
Ce processus d’endettement voulu, fatal et généralisé, d’abord appliqué au monde de l’entreprise privée, connaîtra encore un saut qualitatif avec la privatisation des banques centrales dans tout l’Occident. Privatisation des banques centrales correspondant à l’ultime dépossession du Prince et du politique d ‘un po uvoir régalien fondamental. Un pouvoir qui était celui de fa ire ,é mettre par la banque nation ale, sous contrôle de l’Etat, une masse d’argent pour les . grands investissements publics (Plan, développement de s infrastructures, politiques sociales … ) prêtée à l’Etat à taux zéro. Cette masse ,d ‘argent créée de toutes pièces, mais garantie par l’Etat en bons du Trésor devenant, comme à la période vertueuse de la banque de dépôt et d’investissement, richesse réelle à terme, absorbant cette masse monétaire supplémentaire, par la production de richesses effectivement permises et produites par ces investissements publics; soit du développement, et non de l’inflation. Pure inflation en effet si le pouvoir politique1 par démagogie é lectorale, se met à abuser de la planche à billets. Raison invoquée pour privatiser le système sa ns rien y changer, sinon réserver ce droit d’abuser aux seules banques privées …
DE I.A BANQUE ACCÉLÉRATEUR DE DÉVELOPPEMENT À lA BANQUE PARASITE: FIN DES POLITIQUES SOCIALES, INTÉRÊT DE lA DEITE, RACKET DES BANQUES ET TRAHISON DES POLITIQUES
Or, avec la privatisation des banques centrales, imposée à l’insu des peuples maintenus dans l’ ignorance complète des processus bancaires, les E’ tats se voient tous désormais dans l’obligation d’emprunter l’argent nécessaire à leur développement sur le marché privé, avec intérêt. Pour la France ce sera: , La fin du droit de prêt à l’Etat à taux zéro par la Banque de France. Décision prise le 3 janvier 1973 sous la présidence de Georges Pompidou {ancien directeur de la banque Rothschild). Une décision et une dépossession du pouvoir régalien de l’État qui ava ient nécessité, au préalable, l’éviction du Général de Gaulle. Pour l’Europe: La création de la Banque centrale européenne (volet bancaire de I’UE), imposant en douce – par l’article 104 des accords de Maastrich, rebaptisé article 123 dans le Traité de Lisbonne- cette même interd iction à toutes les anciennes banques nationales des membres de l’Union européenne. Et ce au nom, bien sûr, de la rigueur économique et de la fraternité des peuples. Un taux d ‘intérêt, payé désormais pour les investissements publics nécessaires au développement, qui est le vrai nom de la dette et de la politique de la dette. Un racket privé imposé aux Etats sur le dos des peuples avec la complicité silencieuse des politiques; y compris du bouillonnant Besa ncenot qui sa it fort bien qu’il ne doit jamais aborder ce sujet s’il veut continuer à passer chez Drucker. Un racket bancaire à l’échelle des E’ tats, et sur le dos des peuples, qui est la première raison de la fin , de l’Etat providence au tournant des années 1970. La raison majeu re de la fin de toutes les politiques sociales de développement qu’on appelle la Crise. Le paiement de l’intérêt de la dette – en réalité pur racket de la Banque absorbant désormais tout l’a rgent normalement dévolu au développement et au social – étant exactement égal, en France, à la totalité de l’impôt sur le revenu du travail. Une équiva lence que l’on doit comprendre, au-delà du symbole, comme une pure équation …
LA DETTE, SOIT LA CAPTATION PROGRESSIVE DE TOUTE LA RICHESSE DE [ÉTAT PAR LA BANQUE , Cette obligation pour les Etats d’emprunter de l’a rgent sur le marché privé, avec taux d’intérêt contre gara ntie en bons du Trésor, produit au niveau des Nations occidentales la même conséquence que la garantie hypothécaire pour le monde privé des affaires. Soit, à travers une dette toujours grandissa nte et structurellement in remboursable, et par ce même processus de racket et de dépossession, le transfert progressif (notamment par les privatisa- , tions) de toute la richesse de l’Etat dans les mains de la Banque, pourtant pur parasite … LE SECOND SAUT DE I’EMPIRE: DE LA CITY À WALL STREET ET DE I.:EMPIRE ANGLAIS À I.:IMPÉRIALISME US, SOIT I’ESCROQUERIE DU DOLLAR
Ainsi, de l’Italie des Borgia à une certaine Amérique de Wall Street, en passant par la City de Londres, la Banque, comprise comme processus de concentration et vision du monde, a-t-elle pris progressivement les pleins pouvoirs sur les nations d’Occident. , Pouvoir occulte mais bien réel piloté des Etats- Unis par Wall , Street, et qui seul peut expliquer la réponse des Etats occidentaux au dernier crack financier. Soit, plutôt que la liquidation de ces prédateurs ct parasites bancaires en fai ll ite, le transfert de leur dette aux peuples et leur renflouement par des masses encore accrues de fausse monnaie toujours dévolue à la spéculation, quand cette masse de fausse monnaie à usage spéculatif, destructrice d’économie, est la raison même de la Crise … LE PROGRESSIF DÉCOUPLAGE DU DOLLAR DE TOUT CONTRÔLE POLITIQUE ET DE TOUTE RÉALITE ÉCONOMIQUE, ET SES CONSÉQUENCES Une prise de pouvoir total de la Banque sur le politique et les peuples d ‘Occident, fondée sur un découplage total de la finance et du dollar d’avec toute réalité économique, effectuée en plusieurs étapes, et aux multiples conséquences .. . 54 1913, CREATION DE LA RESERVE FEDERALE AMERICAINE , En 19 10, le Congrès des Etats-Unis pour en finir avec le pouvoir financier qui, déjà, déstabilise l’économie du pays (panique bancaire de 1907), organise une réunion secrète des grands banq uiers améri cains et occidentaux (Rockefeller, J.P. Morgan, Vanderl ip… mais aussi l’Eu ropéen Rothschild à travers Paul Warburg … ) afin de mettre les banques sous contrôle. Démarche qui revient, selon la célèbre formule ini tialement due à Karl Marx, à confier au renard la garde du poulailler ! Le résultat ne se fait pas attendre, c’est le 22 décembre 1913, soit un an à peine avant la Première Guerre mondiale et sous la présidence de Woodrow Wilson – falote créature financée par la Banque- la création de la Réserve fédéra le américaine. Une Banque des banques qui, contrairement à cc q ue son nom indiq ue de façon parfa itement mensongère, n’est ni une réserve, ni fédérale, ni même spécialement américa ine (l’Europe: la City, l’Allemagne et la France y étant représentées), mais un ca rtel mondial des douze plus grandes banques privées (Barings, Hambros, Lazard, Erlanger, Schroder, Seligman, Speyer, Mallet, Rothschild, Morgan, Rockefeller … ) travaillant de concert et aya nt désormais la haute main sur le dollar, devenu monnaie mondiale …
1913, CREATION DE LA RESERVE FEDERALE AMÉRICAINE … ET DE I’IMPÔT SUR LE REVENU DU TRAVAIL
Coup de force et magistrale arnaque accompagnés, et ce n’est pas un hasard, de la création dans le même temps de l’impôt sur le revenu du travail. Le paiement de l’intérêt de la dette par les Etats, désormais interdit d’emprunt à taux zéro pour leurs investissements productifs, étant la cause mécanique, dans le même temps, de la mise en place par l’Etat de cet impôt sur le travail. Un impôt sur le revenu du travail – déguisé en impôt social par sa progressivité- qui sert purement et simplement à payer l’intérêt de la Banque. Soit, par la médiation du Trésor public et de l’Etat, le racket de la Banque prédatrice sur le produit du travail citoyen .. .
L’Archiduc François-Ferdinand d’Autriche-Hongrie est ici re¸u par le premier-ministre Bismark ,en Allemagne…un peu avant son voyage < Sarajevo ,en Serbie. L’assassinat de l’archiduc par la société secrète de la Main Noire va provoquer l’étincelle de la Première Guerre Mondiale.
1914-1918, CREDIT ILLIMITE … POUR LA PREMIÈRE GUERRE MO DIALE Une prise de pouvoir par la Banque régnant désormais librement sur le dollar, responsable entre autres des cinq années que va durer la Première Guerre mondiale, puisque sans cette offre massive defausse monnaie – remboursableavecintérêts -les belligé rants {France, Allemagne, Angleterre … ) dans l’impossibilité d’emprunter du vrai argent selon le système antérieur, se seraient retrouvés, de 1 ‘avis de tous les experts, en cessation de paiement et obligés de déposer les armes au moins deux années plus tôt . .. 1920-1929, DE LA FAUSSE PROSPÉRITÉ À CRÉDIT À LA GRANDE DÉPRESSION Une prise de pouvoir par la Banque régnant désormais librement sur le dollar, également responsable de la fausse prospérité des an nées 1920 et de la crise qui en résulta logiquement en 1929. Soit la mise en place, par le crédit et l’endettement de masse, de la stratégie bancaire de la «bulle». Une stratégie d’enrichissement et de captation des richesses par la Crise provoquée qui entraînera la Grande Dépression. Soit la faillite de millions de petits propriétaires et de petits entrepreneurs poussés à la spéculation, entraînant le chômage de dizaines pc mill ions de salariés jetés sur les routes, et cc au seul profit de la Banque qui orga nisa la crise et ramassa la mise … 1933- 1938, DE LA FAUSSE SOLUTION DU NEW-DEAL À LA VRAIE SOLUTION PAR LA DEUXIE’ ME GUERRE MONDIALE Une logique perverse d’un coût social terrible dont le Président Roosevelt- lui-même sous contrôle de la Banque comme son prédécesseur, notamment via son financier et conseiller, le spéculateur Bernard Baruch – s’efforcera, dans les limites de son faible pouvoir, de limiter les effets néfastes par le «New Deal». Une grande dépression qui sera, en réalité, solutionnée par la nouvelle guerre à crédit d’un montant encore plus faramineux que la précédente – que sera la Deuxième Guerre mondiale, si
l’on sait que le nombre de chômeurs en Amérique, malgré un «New Deal» qui aura surtout considérablement aggravé les déficits publics- toujours au profit de la Banque – était encore de onze millions en 1938 … 1945, LE BRlCOLAGE DE BRETION WOODS En 1945, la fiction de l’étalon-or, garantissant en théorie la valeur du doll ar papier, est tellement intenable, compte tenu de la fausse monnaie légalement mise en circulation par la FED, que John Maynard Keynes – également homme de l’oligarchie mais brillant économiste – se voit sollicité pour remettre un peu d’ordre dans le système et lui redonner un semblant de crédibilité. Ce seront les accords de Brenon Woods, par lesquels Keynes tentera de limiter la fuite en avant de la planche à billets par le « Bankor», soit l’idée d’un étalon mobi le. Tentative à mi-chemin du strict étalon-or et de la fausse monnaie papier, inscrite dans la logique de la FED, qui sera un échec, mais qui permettra aux accords de Breton Woods, sous couvert de remise en ordre du système monétai re international dépendant du dollar, d’étendre en réalité le règne de la finance américaine sur le reste du monde, à travers la création de la Banque mondiale et du Fond monétaire international .. .
1971 -1973, FIN DE TOUTE RÉFÉRENCE À I’OR ET MISE EN PLACE DU PÉTRODOLLAR En 1971, le décrochage entre les stocks d’or américain et la masse monétaire est devenu tel q ue les USA, forts désormais de leur seule crédibilité militaire (que l’on peut aussi appeler menace) annoncent au reste du monde, cene fois par la voix de leur président Nixon, que le dollar, jusqu’alors convertible en or pour les nations étrangères, sera dorénavant non convertible et adossé à … rien ! Et en 1973, pour contraindre les autres nations à utiliser quand même cette fausse monnaie comme monnaie de réserve, un système de changes flottants ~st mis en place, étalonné cette foi s sur le pétrole. Dans les fa its, ce sera – par un accord de protection militaire avec l’Arabie saoudite (accord liant désormais la Banque au waabisme du futur Ben Laden … ) – l’instauration du « pétrodollar». Soit un système imposant désormais aux nations du monde, via l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de payer leur commande de pétrole en dollars. Une méthode efficace pour contraindre les nations à garder, et même à augmenter leur stock de billets verts, pourtant étalonnés sur rien et convertibles en rien, sinon en pétrole … 2010, LA FED, DE TRÈS LOIN LA PLUS GRANDE FORTUNE PRIVÉE ET CACHÉE DU MONDE, NET D’IMPÔT ET SANS RlEN PRODUIRE Pour donner au lecteur un ordre de grandeur: d’après le magazine Forbes, l’homme le plus riche du monde serait Bill Gates crédité- grâce à sa société Microsoft, géant mondial de l’informatique – d’une fortune de 50 milliards de dollars. Or il faut savoir que les seuls intérêts perçus par la FED s’élèvent, annuellement, à 2 500 milliards de dollars. Soit 50 fois la fortune de Bill Gates chaque année, et ce net d’impôts et sans rien créer ni produire, si ce n’est de la fa usse monnaie! Une super fortune que se partage le cartel des douze banquiers internationaux cachés derrière la FED, et qui laisse loin derrière tous les autres compétiteurs, Sultan du Bahreïn, Reine d’Angleterre … ce que se garde bien de révéler le magazine Forbes ! LA FED, SOIT LA BONNE FORTUNE DE I’OLIGARCHIE BANCAlRE MONDIALE, MAIS LA PERTE DU POUVOIR D’ACHAT POUR TOUS LES AUTRES, Y COMPRIS LE PEUPLE AMÉRICAIN Pour qui a bien compris la mécanique: plus la Réserve fédérale prête d’argent, plus elle fait de profits et plus elle creuse les déficits publics,, à commencer par son premier emprunteur, l’Etat américain. Ainsi la dette américaine, déjà de 1 000 milliards de dollars en 1971 est-elle passée, via cette fuite en avant voulue et encouragée, à plus de 50000 milliards de dollars en 2010. Et les deux causes majeures d’emprunts publics étant les crises et les guerres, on devine le rôle qu’a aussi joué la FED, depuis 1913, dans la survenue de ces événements. 60 Pendant ce temps, cette création de fa usse monnaie entraînant une dévaluation constante de la valeur de l’argent, les détenteurs de dollars, à commencer par le peuple américain, ont vu depuis l’année 1913 leur argent perdre 90% de sa va leur et leur pouvoir d’achat baisser d’autant. Une baisse constante compensée par la hausse vertigineuse de leur consommation à crédit auprès des banques … LES RÉSISTANCES À LA BANQUE A I’INTERIEUR DE I’EMPIRE Mais partout, cette lente et d iscrète prise de pouvoir de la Banque ne s’est pas fa ite sans résistance. Y compris en Amérique où s’affrontent dès le départ deux conceptions opposées de la démocratie ame’ n.c am. e. D’un côté l’Empire du libre échange à la conquête du monde, de l’a utre une nation libre de petits producteurs … LE COMBAT PERDU DES POPULISTES AMÉRICAINS CONTRE LA BANQUE Ainsi peut-on opérer, selon les périodes et les présidents au pouvoir, une double lecture de l’Amérique des pères fondateurs. D’un côté sa conception populiste – réhabilitée à gauche par Christopher Lasch, dans les années 1960, et saluée récemment par Jean-Claude Michéa en France – qui fait de la démocratie américaine
une association de petits propriétaires et de petits p roducteu rs libérés du joug des mo narchies inégalitaires d’Eu ro pe, et particulièrement de la Couronne d ‘Angleterre et de sa City. Une Nation de citoyens e ntrepreneurs financés par la mutualisation de leur fo nds propres, et appuyés sur une solide éthique protestante issue du réformisme origina ire petit bourgeois allemand. C ‘est la démocratie amé ricaine à laquelle se réfè re notamment aujourd’hui le publiciste dissident Alex Jo nes. Cette Amérique idéale des cow-boys ct des westerns de John Ford, fina ncés cyniquement par H ollywood et la Banque pour cacher l’autre Amérique. Celle de la continuation du processus impérial anglais à une échelle supé rieure. Soit l’Amérique du messianisme conquérant a ng lo-saxon puritai n , appuyé cette fois sur le message sanguinaire et méprisant de l’Ancien testament du De utéronome, afin d’étendre cette domination à la totalité du monde par la puissance de la Banque et l’idéologie du libre échange. Deux Amé rique en fait. L.Amérique po puliste et isolationniste du Middle West et des natifs, luttant contre l’Amérique impériale mondialiste des élites des côtes Est et Ouest, du New York de Wall Street et du Los Angeles d’H ollywood. Deux Amériques se revendiquant, en apparence, du même libéra lisme et de la même Bible, mais sa ns y voir du tout la même chose. Le libéralisme populiste de l’une étant, dans les idées et dans les faits, l’exact contraire du libéralisme impérial de l’autre …
Timbre de 1862 à l’effigie du président Andrew Jackson.
1832-1835, LE COMBAT ENTRE LA DÉMOCRATIE ET LA BANQUE OU l’EMBLÉMATIQUE PRESIDENT JACKSON
Ce combat interne, sou vent secre t c t bien évidemment caché entre la Banque et l’Amérique citoyenne, jalonne toute l’histoire politique des Etats-Unis dès son combat pour l’indépendance. Il explique aussi la plupart des tentatives de déstabilisation et d’assassinat des présidents en exercice – à commencer par celui du président Lincoln – selon qu’ ils se sont soumis ou ont tenté de rés ister à la puissance de la Banq uc. Pour exemple, un président typique du courant I?Opulistc américain (pour renforcer son assise polit ique cont re les puissances d’a rgent, il multiplie ra par sept le nombre des électeurs citoyens américa ins), le président Andrew Jackson opposera par deux fois son veto, en 1832 puis e n 1835, à la recon duction de la Banque centrale, ancêtre de la FED, créée dès 1781 par son prédécesseur pro-Banque, Alexander H amilto n. Une opposition acharnée à la prise de contrôle de la démocratie américai ne par la Banque qui valut très certainement à Jackson la te ntative d ‘assassinat à laquelle il réchappa de justesse le 30 janvier 1835, mais un combat qui était pour lui si crucial qu’ il fera graver comme épitaphe: «}’ai vaincu la Banque» sur sa pierre tombale! Une résista nce aux puissances d’argent, de la part de présidents souvent issus de milieux modestes , devenue quasi impossible – pour ne pas dire impensable – depuis la création de la FED en 1913 , l avec la complicité du Congrès. Les présidents amé ricain depuis cette date devant tous être considérés, de Woodrow Wilson jusqu’à Barack Obama, en passant par les très surévalués Roosevelt et Eisenhower, comme de purs «obligés» de la Banque. , Le pouvoir du président des Etats-U nis, q uant à cette institution, se limitant au droit de choisir le président de la FED parmi six noms soumis par le ca rtel! Un pouvoir dont le de rnier président Obama n’osera même pas user puisque, malgré son bi lan catastrophiq ue au regard de l’économie américa ine, il reconduira purement et simplement le président sortant, précédemment nommé par Georges Bush, Ben Bcrn anke, lui-même successeur d’Alan G reenspan. 1920-1922, LE CRI D.ALARME D’HENRY FORD Une fois gagné ce combat contre l’Amérique des petits propriétaires, la Banque, poussée par sa logique, va devoir mener un autre combat, cette fois à un niveau supérieur. Ce sera le combat du capitalisme bancaire, purement spéculatif, inca rné désormais par la FED et Wall Street, contre le capitalisme entrepreneurial et industriel anglo-saxon, incarné notamment par H enri Ford. Une lutte pour la domination capitaliste q ui atteindra son apogée au lendemain de la Première Guerre mondiale opposant, selon H enri Ford, le plus grand entrepreneur industriel américain de l’époque, l’éthique protestante du capitalisme d’entreprise anglo-saxon, décrit par Max Weber, au 64 ca pi tali sme de pure spéculation, abstrait et cosmopolite, décrit par Karl Marx. Ce combat frontal , typique du climat de l’entreDeux- guerre, s’exprimera notamment à travers la publication d’un livre constitué d’articles parus entre 1920 et 1922 dans le journal d’H enri Ford, The Dearbom lndependent, au titre évocateur : Le juif international. Un combat entre deux conceptions de 1′ Amérique et du capitalisme- selon H enri Ford – qui se soldera par la défaite de ce dernier, sa rétractation et ses excuses publiques. Le grand entrepreneur anglosaxon s’abstena nt, à partir de 1927, de tout commentaire politique et s’affi liant même, pour .fa ire amende honorable, à une loge maçonnique répondant au doux nom de « Palestinia » … 1924, LE REPENTIR TARDIF DE WOODROW WILSON Celui qui, plus qu’aucun autre, dut son élection à sa soumission à la Banque, le Président Woodrow Wilson, fe ra, au seuil de sa vie, ce commentaire sans équivoque à propos de la création dont il savait porter une responsabilité écrasa nte devant l’Histoi re et le peuple américain. je suis un homme des plus malheureux. j’ai inconsciemment ruiné mon pays. Notre grande nation industrielle, déclare-t-il à propos de la FED, est désormais contrôlée par leur système de crédit. Notre système de crédit est pn·vatisé, c’est pourquoi la croissance du pays ainsi que toutes nos activités sont entre les maim d’une poignée d’hommes qui, si nécessaire, pour des
raisons qui leur incombent, peuvent geler et détruire l’authenticité de la liberté économique. Ainsi sommes nous devenus un des plus mal gouvernés, des plus contrôlés et des plus soumis des gouvernements du monde civilisé. IL ne s’agit plus d’un gouvernement d’opinion libre ni d’tm gouvernement de conviction élu à la majorité, mais d’un gouvernement soumis à La volonté et à la fenneté d’un petit groupe d’hommes dominants. Difficile d’être plus explicite sur le jugement que portait cet homme au seuil de sa vie sur son oeuvre … 1963-1969, L:ASSASSINAT DU PRÉSIDENT KENNEDY ET LA LIQUIDATION DU GÉNÉRAL DE GAULLE A’ ce jour seul président américain de religion catholique, John-Fitzgerald Kennedy, conscient lui aussi du pouvoir antidémocratique et antisocial de la Banque (et qui, contrairement à ses prédécesseurs, était né suffisamment riche pour ne pas lui devoir son élection), tentera, comme Lincoln et Jackson, de mettre un terme à ses privilèges indus. Ainsi, en juin 1963, signe-t-il l’Executive Order 11110, décret présidentiel qui, pour se débarrasser de la FED, impose un nouveau système adossant le dollar à l’argent métal. Aussitôt sont mis en circulation pour plus de 4 milliards de dollars en billets de 2 et 5 dollars, et autant de billets de 10 et 20 dollars sont imprimés. Le 22 novembre de la même année, Kennedy est assassiné, le décret EO 11110 aussitôt annulé par son successeur et les billets de 2 et 5 dollars retirés de la circulation. 66 Un lien évident entre la mort du président Kennedy et sa tentative de reprendre le pouvoir sur la Banque, qui fait si peur aux élites américaines que même Oliver Stone, dans son film JFK, se garde bien de seulement l’évoquer! C’est cene même opposition à la Banque qui vaudra aussi, sans doute, au général de Gaulle son éviction du pouvoir en 1969. Lui qui, voyant le coup de 1971 venir, avait pris la tête des nona 1 ignés pour exiger de 1 ‘Amérique qu’elle rembourse en or, comme les accords internationaux le prévoyaient encore, leurs stocks de dolla rs … LES RÉSISTANCES À lA BANQUE À L:EXTÉRIEUR DE I.:EMPIRE Ce rapide panorama effectué du combat à mort livré par la Banque contre la démocratie au coeur même de l’Empire, il nous faut évoquer maintenant les tentatives de lui opposer un modèle alternatif de gestion ct de société, à l’extérieur de celui-ci …
LA TENTATIVE SOVIÉTIQUE DE RETOUR AU PRINCIPE CHRÉTIEN DU DON ET DE L’ÉCHANGE
I’étudc critique du Capital proposée par Karl Marx, au sommet duquel trône la domination bancaire, va servir de base théorique et politique majeure aux tentatives d’échapper, au tournant du xxe siècle, à ce que nous pouvons appeler le règne de la Banque. Le communisme soviétique étant, en théorie, la tentative de mettre hors d’état de nuire la domination oligarchique et privée de l’argent, par la socialisation intégrale des moyens , de productions sous contrôle public de l’Etat. Ainsi le communisme, qui fait primer le collectif et l’écha nge non marchand sur l’ intérêt égoïste au coeur de la logique libérale, est-il un retour, malgré son ami- relig iosité affirmée, à la mentalité chrétienne. Une pare nté évidente du communisme et du message du C hrist – souvent mal identifiée par les spiritua listes à cause de leur mauva ise compréhension de ce que Marx e ntendait par matérialisme et qui n’a rien à voir avec le matéri alisme bourgeoi s – qui est l’explicat ion majeure de la grande séduction qu’opéra le communisme sur les peuples d’Europe, y compris le peuple russe orthodoxe, notamment Tolstoï. Peuples d’Europe soumis en moins d’un siècle- le XIXe- à l’individualisme maté rialiste et marchand par la révolution industrielle, mais restés attachés à plus de quinze siècles de règne des valeurs chrétiennes, sous les mo narchies théocratiques. Fina lité chrétienne du communisme, pa r la société de l’échange désintéressé et du partage; menta lité éminemment chrétienne des masses communistes militantes, pour lesquelles l’idéal communiste devint la no uvelle re ligion face à l’égoïsme bourgeois. Une do uble aspiration qui doit être nuancée dans les fa its par deux autres facteurs, contradictoires et concomitants, évoqués notamment par Soljenitsyne dans Deux Siècles ensemble. Un. Le fin a ncement assez peu chrétien de la révolution bolchevique russe, moteur de tout le processus du socia lisme réel, par des banquiers 68 new-yo rkais souvent issus de la communa uté ashkénaze émigrée d’Europe de l’Est. Deux. I..:encadrement, à travers l’appa reil des Partis de toutes les révolutions communistes en actio n dans l’Europe chrétienne, d’élites juives pour leur très gra nde majorité, et souvent animées d’un messianisme vengeur – parfaitement exprimé par Léon Trotski dans Leur morale et la nôtre – typique des valeurs de la Thora et du Talmud, mais aux antipodes des valeurs chrétiennes . . . LE COMMUNISME, AUTHENTIQUE , , , IDEOLOGIE JUDEO-CHRETIE NE Maintenant que la messe du socialisme réel est dite, avec le recul du temps et l’accès aux archives autorisé par l’écroulement de l’URSS, on peut objectivement qualifier l’épopée communiste euro péenne au XXième siècle de « judéo-chrétienne » : juive en haut pour la volo nté de domination, chrétienne en bas pour l’espoir du partage …
DERNIER BASTION DE RÉSISTANCE DANS LE MONDE MON0THÉISTE POST-MÉDITÉRRANÉEN : LA FINANCE ISLAMIQUE
Suite à l’écroulement de l’URSS ct à la fa illite du communisme, l’Occident s’est donc retrouvé à nouveau, au tournant des années 1990, sous la domination totale de la Banque et du Marché. Le seul bémol dans ce monde monothéiste postméditerranéen étant désormais la finance islamique. En accord avec le droit musulman, la finance islamique, qui se chiffre à 700 milliards de dollars sur le marché mondial, est basée sur deux principes: – l’interdiction de l’usure (prêt à intérêt hors investissement productif) ; – et la responsabilité sociale de l’investissement (développement). Une finance éthique qui soumet donc la rentabilité d’un investissement à la valeur morale et sociale du projet concret qui lui est associé. Ainsi l’islam interdit-il les transactions fondées sur la pure spéculation (gharar), soit le principe inverse de la finance désormais pratiquée à Wall Street.. Une finance islamique dont les limitations imposées au crédit comme au profit ne sont pas sans rappeler les interdits moraux qui avaient cours, il y a quelques siècles encore, dans l’Europe monarchique et chrétienne guidée par les principes de Saint Thomas d’Aquin et les enseignements d’Aristote. Une finance islamique qui représente donc une résistance spirituelle à la toute puissance de l’argent, et qui justifie à elle seule le sourd combat que livre actuellement la Banque au monde musulman afin de le soumettre- comme avant lui les mondes catholiques et soviétiq ues- à la toute puissance de sa domination …
CONCLUSION UN:
lA RÉVOLTE CONTRE lA BANQUE C’EST lA MORT Que ce soit à l’intérieur de l’Empire : Lincoln, Jackson, Kennedy … ou à l’extérieur: de Gaule, Saddam Hussein et demain, qui sait, Ahmadinejad
ou Chavez? . . . l’Histoire nous apprend que quiconque veut défier la Banque doit s’attendre à le payer cher. Le payer de sa propre vie, s’il est américain et, s’il ne fa it pas partie de la coalitio n, à voir en prime son pays rattaché à l’axe du ma l ! En 1942, quand les états-majors US, britanniques et soviétiques décidèrent de se réunir en secret pou r coordonner leur gu erre contre Hitler, ils le firent dans les locaux de la Federal Reserve Bank de New York, et il n’est pas exagéré de résumer la politiq ue mondiale du xxe siècle à une perpétuelle diabolisation des opposant à la Banque, elle-même ga ra ntie en dern ière instance par la puissance milita ire américaine. Ainsi, quand Saddam Hussein e nvisagea, en 2003, de libeller ses ventes de pétrole en euro- cc q ui équivalait à remettre en cause le statut du doll ar à travers le pétrodollar – l’armée américa ine, sous le faux prétexte des fameuses «armes de destruction massive », écrasa son pays sous les bombes, et l’OPEP, comprenant aussitôt le message, retira l’« c uro pétrole » de son ordre du jour. Quant à Saddam H ussein, il finira pendu comme les dignitaires nazis. Protéger le statut du dollar et, derrière lui, le privilège de la FED, telle est en dernière instance la mission ultime de l’armée impériale américaine …
CONCLUSION DEUX: lA BANQUE PUR PRIVILÈGE ET POUVOIR ABSOLU
La Banque ainsi analysée et définie doit donc se comprendre comme une nouvelle aristocratie tenant son pouvoir du droit de prêt à intérêt, lui-même garanti par le mensonge ct la violence. Une oligarchie n’ayant même plus à son actif le développement de l’économie, comme durant la Renaissance, mais devenu frein à toute création de richesse sous le règne de la FED et de Goldman Sachs. Un pur parasitisme et un pur privilège autooctroyé, non plus au nom de Dieu, mais de la pseudo- rationalité économique et de la magie des chiffres qui font de cette oligarchie financière et mondiale de la rente sur le travail humain généralisé, l’exact équivale nt, par l’argent et la possession exclusive du crédit, de ce q ue furent les nobles vivant sur le travail agricole des serfs par la possession de la terre, a u nom du privi lège de droit divin. Pilotés de New York, habités d’u ne idéologie faite de volonté de puissa nce, de violence destructrice et de mépris social puisé à l’Ancien testament, c’est cette vision du monde et ce process us que nous appe lons: Empire.
CONCLUSION TROIS: LEMPIRE N’A PAS DE LIEU
Hier Italie, Angleterre… aujourd’hui USA, demain Jérusalem ou Pékin? I’oligarchie mondialiste, pas plus que le principe bancaire dont elle tire sa dynamique et son pouvoir, n ‘a de territoire ou de lieu. Comme le bernard l’he rmite, le coucou ou l’asticot dans son fromage, cette aristocratie nomade et sa ns noblesse se niche partout où il y a de la richesse à capter et du profit à faire …
CONCLUSION QUAT RE: LA BANQUE D’ABORD DESTRUCTRICE DU DIEU CATHOLIQUE PUIS DE LA RAISON HUMANISTE
D’abord ami-catholique et s’appuyant sur la Raison pour triompher des monarchies théocratiques européennes, la Banque, poursuivant sa fu ite en avant prédatrice, est vouée à se montrer de plus en plusanti- humaniste à mesure de son développement : l’égalité citoyenne étant au fond aussi contraire à ses principes que la charité chrétienne. Tournant progressivement le dos à la Ra ison ct aux Lumières qui n’avaient été, en fait, que les prétextes tra nsitoires à sa domination, la Banque en est aujourd’hui explicitement au stade de liquidation des démocraties bourgeoises libéra les, qui lui ava ient permis de triompher de la société précédente du roi et du Dieu chrétien … CO NCLUSION CINQ: LA BANQUE COMM E FATALE FUITE EN AVANT
Contrainte, par sa logique même de déséquilibre, à rechercher de no uveaux espaces de prédation, la Banque est désormais vouée à la conquête du monde non monothéiste et non chrétien, tels que l’Inde ou la Chine. Une fuite en avant obligeant ce système de domination, mûri en Occide nt, à se confronter désormais à l’espace eurasiatique, soit pour le dominer, comme l’Amérique le Japon après 1945, soit pour se soumettre à lui, comme ça pourrait devenir le cas avec la Chine.
I..:alternative dans un monde clos et saturé étant soit la banqueroute, soit le rejet inéluctable d’un système de plus en plus identifié par les peuples occidentaux, comme parasitaire et absurde. Dans un cas donc, la disparition de l’oligarchie avec l’écroulement de son système de domination. Dans l’autre son salut, mais au prix d’une modification notoire de sa composition ethnicoculturelle. Deux issus possibles qui ne sont pas sans rappeler la fin de la noblesse d’Ancien régime. Ou alors pourquoi pas? Dans un élan spiritualiste, la sortie finale du capitalisme par la prise de ~ conscience de l’Age sombre et du Kali Yuga … 3. LES IDÉES, LES GRANDS HOMMES, LES RÉSEAUX Le monde est dirigé par des persotmages très différents de ce que peuvent imaginer ceux qui ne sont pas dans les coulisses. Benjamin Disraeli Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Henri Queuille
LES IDÉES Contrairement à l’animal qui s’en remet à la nature, l’homme a des idées. Doué d’imagination par la fonction symbolique, il a besoin de se représenter le monde. De plus, sauf exceptio nnelle robinsonnade, l’homme est contraint de cohabiter avec ses semblables, cc qui implique a ussi un ordre social … D’ABORD LA TRANSCE ‘DANCE Pour ça: vision d u monde, ordre social, l’homme s’en remet d’abord à Dieu. D’abord à une nature déifiée, puis à un Dieu commandant à la nature ; soit à un ordre cosmique qui lui est d’abord transmis par le chamane. Ordre cosmique, incluant l’ordre social dicté par la pa role de Dieu, via la transe de ce médiateur qui dit l’ordre du monde et la Loi. Ainsi, aux o rig ines de l’homme, Dieu, la révélation et la Loi ne font qu’un. 76 LE SOUVERAI BIEN ET CORDRE JUSTE Par la voix du chamane, la loi divine dit l’ordre et le bien. !.:ordre et le bien, car dans la loi le pouvoir et le bien sont toujours associés, sur la terre comme au ciel, avec le paradis pour les justes, les soumis à la loi, et l’enfer pour les autres, insoumis, maudits, déchus, hérétiques. Ainsi l’ordre est-il to ujours l’ordre juste, car rien ni personne ne règne jamais au nom du ma l, du moins officiellement … LE PRÊTRE, LIMPÔT ET LE TEMPLE Mais l’homme étant imparfait, il produit du mal. Des fautes envers Dieu qu’ il doit racheter par des sacrifices et des oblations. D’abord sa ns doute par des châtime nts directs, puis des châtiments dérivés sur des animaux, puis le rachat de ses fautes par des offrandes … Ainsi, à mesure que le progrès technique permet le surproduit – soit ce que l’homme peut produire en plus de la reproduction de sa force de travail – se met en place une économie du don qui vient se surajouter, dans l’ordre symbolique, à l’économie • pratique. Une économie du don générant la caste des prêtres entretenus par ces dons, et qui deviennent, de fait dans l’Histoire, les premiers collecteurs d’impôts. Dons à Dieu, mais aussi impôts perçus par la caste des prêtres, qu’il faut entreposer dans le
premier monument public construit à cet effet qu’est Je Temple, à la fois lieu de culte et Trésor public. Un Temple, à la fois monument religieux et pratique, qui devient le centre de l’organisation sociale de la première révolution urbaine au sortir du néolithique, comme nous 1′ enseigne l’archéologue Vere Gordon Childe …
LES PRÊTRES, LES GUERRIERS, LES TRAVAILLEURS
Ce trésor, extorqué par les prêtres au nom de Dieu et du bien aux travailleurs et entreposé dans le temple, pose évidemment le problème de sa sécurité. Une sécurité d’abord assurée par des prêtres en armes, gardiens du trésor, puis, par une fatale spécialisation des tâches, par la caste des guerriers tout court. Ainsi, le symbolique et le fonctionnel s’entremêlant, se met en place un système où le travailleur produit, le prêtre collecte et gère, et le 0 ‘ 0 guerner secunse. Un système, à la fois sacré et pratique, fait de hiérarchie et de réciprocité où le guerrier sécurise le prêtre et le travailleur ; le travailleur nourrit les deux en échange de sa sécurité; tandis que le prêtre, peu à peu obligé de partager le trésor avec la caste des guerriers (permanente rivalité de la Couronne et de l’E’ glise) est spécifiquement en charge du trésor spirituel. Ce qui implique, outre les rites et la théologie codifiant la révé lation, la conservation du savoir, les soins aux malades, la charge des faibles et des indige nts, soit – et c’est là 78 que se situe le retour du don – l’éducation, la médecine et la charité. Une organisation tripartite, décrite par Georges Duméz il, présente depuis la nuit des temps historiques dans toutes nos sociétés indoeuropéennes, jusqu’à ce que la révolution de 1789 mette fin à cet Ancien régime constitué justement du Clergé, de la Noblesse et du Tiers-Etat …
I.:ORDRE EST FONCTIONNEL OU IL N’EST PAS
Ainsi, tout système de domination possède sa justification transcendante dans l’ordre symbolique .-révélation disant l’ordre et le bien, entraînant extorsion et punitions- mais aussi sa justification fonctionnelle dans l’ordre de la production – qui en constitue la morale pratique- faite de cohérence et de réciprocité (cohésion). Ainsi, quel que soit l’inexpliqué originaire qui le sous-tend (révélation), aucun ordre durable ne peut être absurde sur le plan pratique et, réciproquement, aucun ordre absurde ne sa urait être durable. Absurde, au regard de l’ordre social, signifiant da ns les fa its: purement parasitaire, sans réciprocité. Ainsi, quand l’ex-noblesse d’épée, devenue noblesse de cour, n’assuma plus aucune des trois fonctions: ni production, ni savoir, ni sécurité, sa fin était scellée en tant que classe purement parasitaire, bientôt liquidée par une noblesse de robe entre temps devenue bourgeoisie entrepreneuriale et gestionnaire par la vénalité des charges. De même, cette fonctionnalité inéluctable de tout changement d’ordre durable peut aussi expliquer, a contrario, la conversion de l’Empire romain à la religion chrétienne sous Consta ntin . .Luniversalisme pacificateur chrétien devenant la réponse fo nctionnelle au déclin des légions, par trop métissées, pour assurer dorénava nt, par l’E’ glise plutôt que pa r l’armée, la cohésion et la paix de l’Empire. Ainsi, toute organisation symbolique et sociale absurde, que ce soit l’hérésie morbide des C athares, la burea ucratie stalini enne ou le ca pitalisme fin a ncier purement parasita ire de Wall Street, estelle vouée, par un châtiment du sens à la disparition. C ‘est juste une q uestion de temps … DE LA TRANSCENDANCE VERS I.:IMMAI ENCE: LE RÈGNE DE DIEU ET LA ÉCESSITÉ DU LOGOS Les hommes ont des idées et ils sont obligés de vivre e nsemble. Do ués d’imagination par la fonction symbolique, mais a ussi d’expression par le langage, ils sont portés par leur nature à discuter la Loi. Et si les grandes idées qui mènent le monde sont les religions qui disent le ciel et la terre, la révélation du cha mane, la lumière du pro phète, ont rapidement besoin, pour gérer les confl its, de produire une théologie. Soit un discours sur ce qui est po urtant censé être a u-delà du discours. Ainsi, que lle que soit la puissance de la révélation, to ute religio n, à la fois transcendante et politique, est-elle contrainte, face à la controverse, de justi fier la Loi par cette autre puissance du verbe, mais d’essence opposée, qu’est la logique. Introduisant de fait, comme le ver dans le fr uit, la raison dans la foi … 80 LA DÉMOCRAT IE GRECQUE OU LE DOUTE PLUS FORT QUE LA FOI C’est ce moment de basculement, da ns ce rapport de force e ntre ces deux puissances du verbe, qui se traduit historiquement par la naissance à Athènes, au \.C siècle avant J.-C., de la démocratie grecque. Une démocratie qui n’est pas le po uvoir au peuple- la Cité-E’ tat athé nienne éta it une oligarchie de 40 000 propriéta ires soldats servis par 200 000 esclaves sans droit, dont l’équi valent moderne ‘ serait plutôt les Etats confédérés d’Amérique ou le régime Afrikaner, et qui vaudrait aujourd’hui à Athènes d’être traitée de fasciste! – mais le po uvoir du logos sur la fo i. Le passage historiquement avéré d’un Dieu avec logos (théologie, scolastique) à la possibilité d’un Logos sans dieu (règne de la Raison, rhétorique) …
LES PHILOSOPHES EUROPÉENS OU LA PENSEE HELENO-CHRETIENNE
C’est cette même défaite de la scolastiq ue face à la philosophie- soit la fragilité d’une foi étayée par la raison, quand la raison prétend être étayée par ellemême- q ui se reproduira en Europe à la sortie du
Moyen Age, et ce malgré la tentative de Saint Thomas d’Aquin de faire servir la foi chrétienne par la relec[Ure d’Aristote. Une lente défaite de la foi, rongée par la raison qui, dès La Boétie ( 1 546) sa pera progressivement les fondements de la mo narchie. Une remise en cause du pouvoir du roi, fondé sur le divin, qui ne sera pas un retour aux Grecs,
mais, du fa it des clercs catholiques qui la produisirent, une synthèse nouvelle, helléno-chrétienne, appelée «humanisme», faite de doute et de charité. Une pensée spécifiqu emem européenne, profondément soucieuse d’égalité, cheminant de Montaigne à Pascal et de Pascal à Rousseau, pour accoucher l’idée d’un nouvel ordre social qui mènera fort logiquement à la Révolution française; l’esprit fra nçais en ayant produ it la plus grande part … LA MODERNITÉ OU LA VlCTOIRE DE CIMMANENCE: LE RÈGNE DES IDÉES Ainsi, la raison immanente, portée par la Révolution frança ise, met-elle fin à l’ère de la tran scendance pour inaugurer l’ère politique de l’idée; ouvrant, après les guerres de religions, l’ère de la concurrence des idéologies. Une victoire de la Raison, qui est aussi la mise à bas de l’ancien ordre divin tr,i partite par le groupe social q ui l’ inca rne: le T iers-Etat; soit la classe sans privilèges liquidant le privilèges divins du Clergé et de la Noblesse au profit de l’Égalité, c’est-à-dire d’elle-même … VERS LE NOUVEAU PARADIS DE CÉGALITÉ Rappel : personne ne règne jamais au nom du mal, et l’ordre juste prétend toujours mener, malgré les pesa nteurs terrestres, au souverain bien. Ainsi dorénavant, le souverain bien n’étant plus, da ns le monde de l’immanence, le ciel de la religion
catholique, ce nouveau paradis terrestre à atteindre est d, ésormais l’égalité. Egalité qui prend la place du Salut comme but suprême et emblème de toute politique humaniste: laïque (immanente) et moderne. Une première égalité réalisée, en principe, par l’abolition des privilèges de la Noblesse hérédita,i re et du Clergé, et par la prise de ,p ouvoir du Tiers-Etat. Un Tiers-Etat chargé, devant l’H istoire, de produire le système politique menant du projet de l’égalité formelle à l’égalité réelle; comme plus tard le prolétariat des marxistes au nom de la même idée trahie …
DE LA LIBRE CONCURRENCE DES IDÉES, POUR MENER A CEGALITE PRATIQUE SOUS LE EUTRE ARBITRAGE DU LOGOS, SOIT LE MENSONGE ET LE POUVOIR SUBTILS DU LIBÉRALISME BOURGEOIS
Prenant la place de la controverse théologique, le jeu politique sera dorénavam la libre discussion politique, selon le seul critère de la cohérence l,o gique (rhétorique) menée par et dans le Tiers- Etat par les clercs : philosophes, inte, llectuels, maîtres à penser et tribuns issus du Tiers-Etat. Cancienne hiérarchie sociale, fondée sur la lignée (privilèges héréditaires, primogéniture), remplacée par la liberté d’entreprendre menant par ailleurs au pouvoir de l’argent. Soit, une fois posé le schème abstrait du projet humaniste : arriver à la fratern ité universelle via la liberté et l’égalité guidées par la Raison, la double
domination de la bourgeoisie dans les faits; le libéralismed’idées politiq ue (Voltaire) accompagnant le libéralisme économique (la loi Le Chapelie r) … LA DESTRUCTION DU MONDE Al »‘CIEN OU LE lOUVEAU POUVOIR DES MARCHAl »\roS Une destruction de l’ancien monde tripartite constitué, comme nous l’a appris Georges Dumézil, de ceux q ui prient (oratores), de ceux q ui combattent (bellatores) et de ceux qui trava illent (laboratores) – soit le clergé, la noblesse et le Tiers-état – qui ne débouchera pas, dans les fa its, sur l’éga lité du tout Tiers-état (soit le pouvoir au peuple du trava il), mais sur le nouveau pouvoir d’une quatrième fonction, issue du Tiers-état, celle des intermédiaires. Un pouvoir des marchands ne venant ni de la religion, ni de la gu erre, ni de la production mais commandant à tous, dorénavant, par le pouvoir de l’argent … POUVOIR DU CAPITAL, MISE’ RE OUVRIE’ RE ET CONCURRENCE MARXISTE Une inégalité de fait, au sein du Tiers-état, entre peu ple du travail et nouveau monde de l’argent qui, passé les premiers moments euphoriq ues de l’égalité formelle issue de la Révolution, verra l’ancien ordre tripartite remplacé par un nouveau monde binaire. Celui d’une bourgeoisie du Capital, maîtresse du Marché, exploitant les nouveaux esclaves du travail salarié: le proléta riat. 84 Une lutte des classes nouvelle, à l’intérieur du camp progressiste issu du Tie rs-état, dont la conséquence, sur le plan du logos (rhétoriq ue), sera la fu ture concurrence marxiste, prospérant sur les contradictions et les mensonges de l’humanisme bourgeois . .. LES IDÉES EN PRÉSE 1CE : LIBÉRALISME, SOCIALISME, RESTAURATION, FASCISME Ce qui donne comme idées en présence da ns ce monde moderne de l’immanence : A’ droite, le libéralisme. Fait d’éga lité formelle et de liberté d’entreprendre. Idéologie de ga uche sous l’Ancien régime (Voltaire inspiré de l’école anglaise: Locke, Hume .. . ) mais nouvelle idéologie dominante dès 1830. A’ gauche, le socialisme. Dans le même camp progressiste de l’immanence, mais proposant le passage de l’égalité formel le (appelée dès lors «équité ») à l’égalité réelle (soit celle de Jean-Jacques Rousseau contre cel le de Volta ire) en continuant le processus révolutionnaire initié par la Révolution française, par la prise du pouvoir du nouveau Tiers-état à l’intérieur du Tiers-état: le prolétariat! En marge de ce combat interne aux idées modernes, et abusivement classées à droite de la droite, soit à l’extrême-droite, c’est-à-d ire hors de l’a rc républicain pour les discréditer, se trouvant : La réaction. Soit la restauration de l’ordre ancien comme réponse au mensonge bourgeois de l’égalité formelle débouchant sur une plus grande violence sociale. Pensée initiée dès la Révolution française par Louis de Bonald et Joseph de Maistre, et pl us tard modernisée par Charles Maurras. Et à l’intérieur de la bourgeoisie libérale: Le fascisme. Quand plus tard (à l’orée du xxe siècle) la bourgeoisie entrepreneuriale nationale, un pied dans le travail, l’autre dans l’exploitation, tentera de résister à la domination de la bourgeoisie financière internationale, elle purement parasitaire, par des alliances inédites … LE COMBAT DROITE / GAUCHE À I.:EXCLUSlON DE TOUS LES AUTRES Mais tout retour en a rriè re étant considéré comme utopiste, et la pensée fascis te ayant été discréditée par le n ational-socialisme allemand (soit le racialisme justifié par la question de l’espace vital), le combat d’idées autorisé dans l’ère moderne, et plus particulièrement depuis 1945, se résume en fait à la concurrence entre les deux idéologies du progrès: libéralisme ou socialisme; soit le combat droite 1 gauche … LES GRANDS HOMMES Dans le monde ancien, et jusqu’à la Révolution française, les grands hommes sont donc les prophètes et les rois (Luther, Louis XIV, pour choisir deux grandes figures postérieures à la Renaissance). I.:un 86 théologien, l’autre guerrier, mais tous deux messagers de Dieu et prétendument choisis par Dieu; ce qui limitait vocations et concurrence … , ‘ , DE LA RARETE A LA PROLIFERATION : L’ACCÉLÉRATIO ‘DE I.:H ISTOIRE Mais avec l’avènement du règne de l’immanence, se produit une fa tale démocratisation du gra nd homme (dont la plus belle figure historique est Napoléon 1er) désormais soumis au seul régime de la libre concurrence. Une démocratisation de la course au pouvoir . dont la première conséquence est la multiplication des vocations; la seconde, par cette accélération du turnover, une notable accélération de l’H istoire … LES NOUVELLES QUALITÉS REQUISES Une multiplication des prétendants qui génère aussi de nouveaux profi ls types. Du côté du pouvoir symboliq ue (oratores): la transformation du messager de Dieu en cc nouveau clerc qu’est l’homme à idées ne s’appuyant plus sur la scolastique mais sur la rhétorique: philosophe, intellectuel, maître à penser … doublement issu, comme nous l’avons vu, sur le plan épistémologique et socia l, de la bourgeoisie. Du côté du pouvoir effectif (bellatores): avec la fin du pouvoir politique hé rité ct transmis (noblesse héréditaire), l’avènement du professionnel de la politiq ue: tribun à fort cha risme, militaire … égale- ment issus de la bourgeoisie et dont se pose inéluctablement la question des moyens de subsistance … LE NOUVEAU TA OEM CLERC-POLITICIE l Un nouveau monde politique où le binôme de l’Ancien régime: Cle rgé 1 Noblesse- soit la constance de la lignée soutenue par la permanence de l’E’ glise – , se voit remplacé par la foire d’empoigne et le verbiage. Soit le nouveau pouvoir, en régime démocratique, du tandem de l’intellectuel et du politicien (Zola 1 Clemenceau, Keynes 1 Roosevelt, Malraux 1 de Gaulle… ou, pour achever la dégringolade : Max Gallo/Nicolas Sarkozy) dans un combat droite 1 gauche fermement circonscrit. Un combat imposé, à l’intérieur du cadre humaniste (immanence, domination au nom de l’éga lité) q ui produit, compte tenu de la réalité économique (pouvoir de l’a rgent, inégalités sociales) : – A’ gauche: des maîtres de la promesse; demain l’égalité. – A’ droite: des maîtres du mensonge. I.:équité (égalité en droit) servant cyniquement de masque à l’ inégalité de fait ; soit, pour citer Anatole France, cette loi qui, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous Les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain 1 88 CIOE’ E ET LARGE T Autant de débateurs, professionnels de la politique qui joutent offi ciellement dans un pur et libre débat d’idées, mais aussi soutenus par leur camp respecti f: – le Capital pour le libéral conservateur, soit la bourgeoisie d’argent ; – le Travail pour le progressiste, via le Parti ou le syndicat. Une disproportion, sur le plan de la puissance d’argent entre les deux camps q ui, fo rcément, notamment sur la question de la tentation et de la corruption, ne peut pas être sans conséquences … LE GRAND HOMME: DU COMBAITANT À CEMPLOYÉ DE BANQUE Dans notre monde moderne démocratique, le leader politique est donc soit un combattant de l’idée (Robespie rre), soit un combattant militaire (Napoléon ter), soit une émanation du monde de l’a rgent (Thiers). Et s’il est certain que le prestige historique va toujours aux deux premiers, qu’ils soient considérés comme bon (Jaurès, Clemenceau} ou mauvais (Staline, Hitler}, la loi tendancielle dans notre société marchande est, fata lement, la lente soumission, chez les professionnels de la politique, du monde des combattants- héritiers des oratores ct des bellatores – au monde de l’argent – le nouveau pouvoir des intermédiaires. Soit, formulé autrement, la lente disparition du
grand homme, grand penseur ou grand combattant, au profit de l’employé de banque. !.:exemple le plus proche de nous éta nt, en 1969, le passage à la fonction de président de la République française, du général Gaulle, héros de la Résistance, à Georges Pompidou, ancien directeur de la banque Rothsch i Id … LE GRAND HOMME: LIMITE ET MENSONGE DE ~1 DIVIDU Mais même en admettant que le grand homme combattant soit parvenu à juguler la puissance de l’argent pour lui imposer sa vision politique, se pose encore pour lui la question de la durée : pour combien de temps? Le monde de l’immanence fondé, du moins en appa rence, sur l’égalité et l’individuali sme, interdisant cette transmission héréditaire du pouvoir qui assurait sous l’Ancien , . , . , reg1me sa permanence ct sa perennite. Cette évidente solitude et brièveté de la carrière politique, quels que soient le génie du grand homme ct sa force vitale, imposent nécessairement qu’il s’appuie, soit pour accéder au pouvoir, soit pour le conserver ct pérenniser son oeuvre, sur une force collective allant au-delà de lui-même, et qui , ne pouvant plus être la lignée ou l’Eglise dans le monde moderne, ne peut être que le« réseau ». Et si l’histoire grand public ne retient, pour des raisons de charme romanesque, que les noms des grands hommes, forces de la nature, monstres d’arri visme, il est évident que seuls ils ne peuvent rien. Leur triomphe, quel que soit leur génie 90 individuel, passant toujours et nécessairement par l’appui, la constitution de réseaux. Réseaux de soutien mais aussi d’allégeance, d’obligations, de réciprocité qui sont, dans le monde démocratique de l’individu et de l’égalité des chances, la face cachée du politique, la matière délaissée des intellectuels et des idéologues, autant que la condition sine qua non de toute prise de • pOUVOir. .. LES RÉSEAUX Contrairement à la démocratie où, l’individualisme égalitai re étant la règle officielle, les réseaux sc doivent d’être niés ou cachés, sous l’Ancien régime, et plus généralement dans le monde ancien, les réseaux sont la norme . .. D’ABORD LA FA.!\4 ILLE Premier réseau qu’est bien sûr la fa mille, la solidarité et l’entraide fondées sur le lien du sang. Pouvoir tiré notamment du lien et de la solidarité père-fils (encore visible sur certains fronti spices d’entreprises: «Entreprise x & fils» et q ui fit notamment la puissance de l’entreprise Michelin). Pouvoir et puissance tirée aussi de la fratrie (comme chez les frères Dalton, Zemmour ou Hornec) qui donne, face aux individus, la supériorité de l’être collectif …
LA FAMILLE, LE CLAN, LA TRIBU Un premier réseau de solida rité ct d’entraide q ui, élargi, donnera le clan , la tribu. Soit une fa mille de familles fondée encore sur l’ascendance d’un ancêtre commun. Ancêtre commun pouvant même, à partir d’une certaine échelle, devenir fictif et purement symbolique (mythique) pour prendre alors la forme d’un totem (à l’origine notamment du blason dans la noblesse) commun à tout le clan, la tribu. Une appartenance au clan, à la tribu qui, outre la solidarité et l’entraide, implique aussi la responsabi lité collective et transmissible; soit le devoir de vengeance entraînant vendetta et razzia, propres aux sociétés claniques … SOLITUDE DE CINDlVIDU CITOYEN Famille, clan, tribu, soit la soumission de l’ individu à un tout orga n.tq ue, une communaute’ charnelle qui protège et oblige; ta ndis qu’au delà, à une échelle collective supérieure : peuple, nation, l’individu n’est plus relié aux autres que par les froides abstractions du contrat. Libéré des liens prégnants de la famille, mais aussi seul et livré à lui même … DÉCLIN DU CLAN, MENSONGE CITOYEN ET PROLIFÉRATION DES NOUVEAUX RÉSEAUX OCCULTES (MAÇONNERIE) Et c’ est pour compenser cette solitude débouchant 92 sur l’impuissance que proli fè rent, dans ce nouveau monde du peuple ct de la nation d’individus citoyens abstraits, ces nouveaux réseaux d’entraides et d’obligations q ue sont les maçonneries. ‘ Réseaux de pouvoir, intercalés entre le citoyen et l’Etat, forcément occultes en ces temps officiels de transparence démocratique, d’individu alisme et d’égalité citoyenne … • • LES RESEAUX D’ANCrENS REGIMES: NOBLESSE, ÉGLISE, CORPORATIONS Autant de nouveaux réseaux d’entraides et de domination qui, pour prendre leur place et leur pouvoir après la Révolution française, ont dû mettre à bas les réseaux qui les précédaient sous l’Ancien re »‘ gi. me, a… savo1. r : – le réseau de la noblesse- issu du clan – fondé sur le lien du sang et tirant originairement son pouvoir de la maîtrise des armes (bc/latorcs); • – le résea u de l’Eglise- fondé sur la foi – soumission à un ordre, une initiation et des rites (oratorcs) et dont le plus beau fleuron fut la Compagnie de Jésus (les jésuites); – résea u auss i dans le Tie rs-E’ tat avec les corporations, fondées sur la communauté des savoirfaire (/aboratorcs) avec à la tête de ses solidarités de métiers, une authentiq ue aristocratie ouvrière. Autant de réseaux formant un subtil jeu d’équilibre et de rapports de forces entre ces anciens ordres, finalement assez équi va lent à cette «sépa ration des pouvoirs» prése ntée par les mode rnes (Locke, Montesquieu … ) comme le pa rangon de la démocratie. Une multiplicité de contre-pouvoirs empêchant en tous cas cet «absolutisme royal» tant décrié par les historiens républicains pour discréd iter l’Ancie n régime … LA PROGRESSIVE MISE AU PAS DES RE’ SEAUX D’ANCIEN RÉGIME PAR LES 1 CUVEAUX RÉSEAUX
AU SERVICE DES MARCHANDS Mais la victoire de ces nouveaux réseaux, issus de la démocratie bourgeoise, sur les anciens, ne sera pas immédiate et totale. Après le premier acte décisif que sera la nuit du 4 août 1789 (abolition du système féodal et du pouvoir des anciens ordres), cette réduction de l’en nemi, réseaux contre réseaux, se fera par une série de coups, toujours présentés par l’h istoire officielle – dans la lignée d’un Jules Michelet – sous le prisme du pur combat d’ idées portées par de grands hommes (Danton, Zola, Ferry … ) afin d ‘en masquer les enjeux et la portée réelle aux individus citoyens. U ne liq uidation prog ressive de ces anciens réseaux de pouvoir, devenus réseaux de résistance, pa r les nouveaux réseaux dominants, dont les deux grands moments déte rminants seront, après la nuit du 4 août, l’affai re Dreyfu s et la loi de 1905 … LAFFAIRE DREYFUS (1894- 1906) OU LA VICTOIRE DES MÉDIAS ET DE l:ARGENT SUR l:ARMÉE, REFUGE DE LA OBLESSE Au-delà du drame individuel lui-même : u ne 94 banale affaire d’espionnage dont l’Histoire n’aurait rie n retenu si l’accusé n’avait pas été juif (comme le faisa it déjà remarquer à l’époque Jea n Jaurès avec agacement, malgré son dreyfu sisme), cene « affaire» est la première du genre. Montée à grand renfort de publicité pour sa puissance symbolique (le j’accuse 1 de Zola dans I.:Aurore de Clémenceau), elle marque la prise de pouvoir du puissant réseau des médias sous contrôle de l’argent et s’appuyant sur les clercs – soit les nouvelles figures de « l’i ntellectuel» et du (( politicien », nouveaux oratores:…. sur celui du corps des officie rs et de l’armée. Une a rmée fra nçaise, dernier refuge et dernier l.icu de pouvoir de la noblesse et de l’esprit aristocratiq ue (bellatores), discréditée par cette affaire aux yeux du «grand public)); autre nouvelle figu re consubstantielle à cel le des médi as, de l’ intellectuel et d u politicien professionnel. Une présence de l’aristocratie da ns une a rmée matée, encore résiduelle aujourd ‘hui dans la Marine, appelée avec nostalgie la «Royale» .. . LA LOI DE SE’ PARAT ION DES E’ GLISES ET DE I.:E’ TAT (1905) OU LA DE’ POSSESSIO r DES PRÊTRES CATHOLIQUES DE LEUR FONCTIOt D’E’ DUCAT EUR AU PROFIT DES INSTITUTEURS LAÏQUES Depu is l’ordonn ance du 13 décembre 1688, promu lguée par Louis XTV et qui s’inscri t dans le lent processus d’alphabétisation du peuple, tous les parents de France avaient l’obligation d ‘envoyer
leurs enfa nts à la «petite école » paroissiale., Une éducation prise en charge gratuitement par l’Eglise catholique (fonction classique de la classe des oratores), dont les prêtres inculquaient aux enfants un savoir pratique et la moral,e chrétienne. Un rôle dominant de l’Eglise sur les esprits attaqué dès la révolution de 1789, mais qui ne sera pas foncièrement remis en cause par le compromis napoléonien qu’est le Concordat de 18,0 1, ni par les loi Guizot (1833) et Falloux (1850), l’Etat França is, pour des raisons de coûts et de moyens (lo,c aux, formation des maîtres) laissant encore à une Eglise de France fid èle à la Nation (tradition gallicane), la plus grande part da ns l’organisation et la diffusion de l’enseignement. Ce n’est qu’à partir de 1879, avec Jules Ferry, que l’anticléricalisme prendra franche, ment son essor. Un acharnement tardif contre une ,E glise catholique, partenaire de longue date de l’Etat fran çais, qui s’explique surtout par les évènements de 1848 et de 187 1. I.:anticlérical isme devenant, après la défi nitive trahison du Tiers-État prolétaire par le T iers-État bourgeois (le vers Il y a ensuite la définition de gauche qui nous vient du marxisme et de la Révolution d’octobre, pour qui ce qui définit la ga uche et la droite est le rapport Capital 1 Travail. Est de gauche ce qui favorise le Travail. Est de droite ce qui favorise le Capital. Selon cene définition bien comprise, un patron de PME est aillais Thiers matant dans le sang la Commune de Paris}, le nouveau combat d’une bourgeoisie de gauche qui, ayant trahi le peuple du tra va il, a besoin d’ un combat progressiste de substitution, mais ne portant pas atteinte au pouvoir de l’argent. Pour le rad ical socialiste maître de la Troisième République, <<de gauche» signifiant dorénavant non plus: pour les trava illeurs, mais : contre les catholiq ues, fussent-ils des catholiques sociaux. C’est ce faux combat de gauche- ou ce combat de la fausse gauche, ancêtre de la gauche sociétale 96 dite aujourd’hui gauche bobo – qui ser vira de prétexte au maçon Jules Ferry – éminent membre du Grand Orient de France- pour capter le rôle éducatif de l’Église au profit de la « laïcité ». , La lo, i de 1905, dite «loi de séparation des Eglises et, de l’Etat» marquant, en réa lité, la dépossession de l’Eglise catholique de sa fonction t,r aditionnelle et populaire d’éducatrice, au profit de l’Eglise des droits de l’homme. Lécole <<gratuite, laïque et obligatoire» tant vantée par Ferry étant, en réa lité, l’école «obligatoirement laïque» – c’est-à-dire francmaçonne – puisq ue gratuite, la petite école paroissiale l’était déjà en France depuis Louis XIV … LAÏCITÉ ET ATHÉÏSME Ainsi, la belle idée de «liberté de conscience ct de culte» cache-t-elle, derrière la lo, i écrite, la lutte pour l,e pouvoir politique d’une Eglise contre une autre Eglise. Et ce qu’on nous présente comme un pur débat philosophique: le triomphe du droit à l’athéïsme face à la religion en général et à son pouvoir d’oppression, n’étant, en vérité, qu’une lutte tou rnée exclusivement contre l’ancienne puissance catholique; jamais contre l’église protestante, encore moins judaïque. Raison pour laquelle, selon les codes et les mots de la liturgie républicaine, il est toujours question du combat de la « laïcité» et jamais d’athéisme; l’athéisme renvoyant à tout autre chose qu’à la franc-maçonnerie. Il suffi t d’ai lleurs d ‘écouter Jean-Luc Mélenchon, sénateur socialiste ou pire, Caroline Fourest, la gauchiste hystérique, nous
parler d’Ancien régime ou d’ islam, pour sentir à quel point la laïcité est une religion, et que c’est même, en cene période de troubles et de questionnements spirituels, la plus fanatique de toute! PROLÉTARIAT CONTRE AJUSTOCRATIE OUVRIÈRE Quant aux corporations, interdites par la République comme «corps intermédiaires >> – rien ne devant s’interposer, en théorie, entre le citoyen et la Nation -ces anciennes solidarités verticales abolies seront officiellement remplacées, dans le nouveau monde bourgeois du XIXe siècle, par les solidari tés de classes. Un combat politique pris en main, à gauche, par des professionnels du socialisme, souvent cosmopolites, rarement issus du prolétariat, qui lurteront aussi contre toute tentative, issues des trava illeurs eux-mêmes, de recourir à d’autres solidarités, anciennes ou inédites: combat des luddites, révolte des canuts, insurgés de Kronstadt. .. immédiatement taxées de déviationnisme petit bourgeois et de populisme. Une lutte classe contre classe, en partie imposée, dont le résultat pratique sera de maintenir le monde ouvrier dans le cadre bourgeois du salariat, et de fa ire de ces travailleurs, par la condition sociale, mais aussi par la praxis (la mentalité induite par la pratique), ce que Marx appelle des prolétaires. Pas seulement des travailleurs exploités par l’extorsion de la plus-value, mais aussi des êtres aliénés par leur travail même : travail à la chaine, taylorisme, ford isme .. . 98 LA MODERNITÉ OU LES CLASSES SOCIALES COMME SEULS RÉSEAUX OFFICIELLEMENT RECON US AU-DELÀ DES INDM DUS Du fait du mensonge bourgeois, mais aussi du dogmatisme des leaders ouvriers, le seul combat reconnu en régime démocratique, au-delà des conflits d’individus, est donc le combat classe contre classe; soit le combat gauche / droite. Les seules solidarités admises étant : -d’un côté: la solidarité de classe d’une bourgeoisie libérale défendant la liberté d’entreprendre par l’entremise d’intellectuels désertant de plus en plus la philosophie pour l’économie, érigée en science; _ – de l’autre: un prolétariat ouvrier combattant pour l’éga lité via ses leaders socialistes- intellectuels et syndicalistes- passés peu à peu, au cours de la seconde moitié du XIXC siècle, sous la domination exclusive de la gauche révolutionnaire marxiste internationaliste (ancêtre du PC) et de la gauche réformiste maçonniq ue (ancêtre du PS). Une présentation ga uche 1 droite, val idée par la naïveté, la lâcheté ou la soumission des clercs q ui occulte ses nouveaux «corps intermédia ires» pourtant interdit par la République- rien ne devant s’ interposer en théorie entre le citoyen et la Nation – que sont les réseaux transversaux: maçonnerie du Grand Orient, Club des Cordelières, Le Siècle… et autres solidarités occultes où fraternisent en douce patronat, représentants de gauche et syndicalistes, quine à aller s’affronter ensuite pour la galerie sur les plateaux télés .. .
LES LOBBlES ET LES COMMUNAUTÉS Du fait de la domination anglo-saxonne venue d’Amérique, et bien que la Constitution française ne reconnaisse pas les groupes de pression -toujours interdits à la Chambre – les médias, chargés depuis l’affaire Dreyfus de donner le la, admettent aujourd’ hui timidement l’existence de lobbies, à condition qu’ils soient économiques: lobby pharmaceutique, lobby agro-a limentaire, lobby des chasseurs .. . De même, avec le relâchement des moeurs, conséquence du processus de destruction libérale, la légitime revendication de non pe rsécution des minorités sexuelles, s’est muée en agressivité antihétérosexuclle et anti-fa mille, sous forme d ‘un «lobby gay» se réclamant du progressisme, selon le même glissement sociétal initialement opéré à gauche par l’anticléricalisme. Un premie r lobby sexuel créé en France par Jack Lang, sous l’impulsion de François Mitterrand au moment du lâchage de la gauche ouvrière par le parti Socialiste, et depuis éla rgi au lesbia nisme par Caroline Fourest, au .\OEDEF puis à I’UMP par Philippe Val. Une existence admise de lobbies économiques et de lobbies sexuels, beaucoup plus gênante lorsqu’ il s’agit de lobbies eth no-confessionnels, la République ne reconnaissant toujours pas les communautés venant s’inte rposer entre l’indi vidu citoyen et l’ inté rêt général ; sauf récemment quand il s’agit de musulmans … 100 MAJORITÉ DOMII ÉE, MINORITÉS AGISSANTES, INEXISTENCE DE LA COMMUNAUTE’ ATIONALE ET IMPUISSANCE DE .cl DIVIDU CITOYEN Réseaux, lobbies, groupes de pression … Pour sortir du mensonge dominant, servi par la naïveté universitaire et la servilité des clercs, e n République, non seulement il n’existe que des communautés, mais la seule officiellement admise: la communauté nationale, pour n’être qu’une pure abstraction, est la seule qui n’existe pas. Plus on gagne en extension, en effet, plus on perd en compréhension, ou exprimé a utrement par l’adage populaire: qui trop embrasse maL étreint. Ainsi, et contrairement aux idées reçues, en politique le plus grand nombre est un handicap, et si tous les pouvoirs se réclament du peuple, jamais de mémoire d’homme, aucun pouvoir ne lui échut. Implacable constat, dont il découle que les organisations autoproclamées prétendant défendre des minorités contre l’oppression de la majorité abstraite – en réalité impuissante et inexistante ne sont que des officines émanant de minorités agissantes, travaillant, elles, à la domination. Une mise au pas de la majorité silencieuse par la persécution médiatique, judiciai re, pécuniai re et pénale des rares individus ne se soumettant pas à leur volonté de domination. Les deux plus beaux exemples démontrant cette réalité étant aujourd’hui la LICRA ct le CRIF. Le CRIF, où le gouvernement français tout entier, président de la République en tête, va prendre ses ordres, lors d’un dîner an nuel, auprès d’u ne communauté re présentant moins de 1% de la popula-
• tion française et défen, dant ouvertement, qui plus est, les intérêts d’un Etat étranger contrevenant à rous les droits de l’homme. La LICRA, q ui prétend lutter contre le racisme, sauf quand il s’agit de racisme anti-français, et qui fut crée, comme nous l’apprend l’excellent essai d’Anne Kling, La France licratisée, pour couvrir à l’origine l’assass inat politique d ‘un leader nationaliste sur notre territoire; ce qui, au fond, n’a guère changé depuis … LE POUVOIR OU LA MINORITÉ DOMINANTE De la fam ille trop petite à la communauté nationale abstra ite, toutes deux également sans pouvoir, se pose la question – à laquelle il ne peut être répondu que pratiquement – de la taille que doit et peut atteindre un réseau pour être effectivement une communauté puissante. Et en guise d’élément de réponse, il est intéressant de remarq, uer que de tous temps, sous tous les régimes: Egypte pharaonique, démocratie grecque, brahmanisme hindou, monarchie catholique … une oligarchie d’à peine 1 % de la population a roujours commandé à la masse des 99% restant ; comme une meute de loups dominant un troupeau de moutons. Ainsi, la noblesse française, dernière oligarchie reconnue sous nos cieux, dicta-t-elle aux destinées de la France avec ce même pourcentage pendant plus de mille ans. Et il serait intéressant de rechercher – à moins que le monde ait changé depuis du tout au tout – quelle nouvelle aristocratie, oligarchie ou 102 minorité dominante ordonne aujourd’hui, avec ce même pourcentage, au reste du pays? Une question qui, en régime officiellement démocratique, est bien sûr la question qui tue … LES MAFIAS DE CINÉMA Les réseaux mafieux qui font frissonner le chaland sont connus du grand public essentiellement par le cinéma; notamment la mafia italo-américa ine à travers l’excellente épopée du Pan-ain (le clan newyorkais Corleone). Or, ce réseau de pouvoir et de solidarité – la .mafia – combinant lien du sang (clan sicilien) et in itiation (maçonnerie) n’est jamais que l’imitation, par des membres de la communauté au plus bas de l’échelle sociale, des autres réseaux de pouvoir et de solidarité – notamment WASP – qui constituent le moyen le plus sûr et le plus rapide de s’élever collectivement en régime démocratique. Pas ou peu de mafia en effet dans l’URSS de Staline, l’Allemagne d’Hitler, l’ Italie fasciste, la Chine populaire ou l’ Irak de Saddam Hussein ; les régimes autoritaires étant peu propices à leur développement. Comparés aux autres réseaux de pouvoir plus huppés (Skull & Bones, Bohemian Club, CFR … ) la spécificité des réseaux mafieux tient surtout dans leurs moyens plus violents et primaires de domination. Moyens nécessités par leur peu de capital pécuniaire et social de départ: le vol (racket, braquages), le commerce des êtres humains et du vice (prostitution, alcool, drogue) étant les moyens d’enrichissement rapides et classiques ne nécessitant rien d’autre, comme mise de départ, que le courage et la brutalité physiques. Méthodes et moyens expéditifs qui rendent ces mafias spectaculaires – donc cinématographiques – mais qui ne sont pourtant que l’éta pe du décollage vers le stade supérieur de la légalité : immobilier, finance, politique … Là où règnent les mafias plus puissantes de la violence et du racket légalisés. Des mafias aux noms plus policés : Grand 1 Patronat, Complexe milita ro-industriel, Banque … où les avocats et les agents officiels ont remplacé les encaisseurs et les coupeurs d’oreilles, mais qui n’en constituent pas moins des réseaux de pouvoir n’hésitant pas à éliminer quiconque vient s’opposer à leur commerce – fut-il président des / Etats-Unis-comme John-Fitzgerald Kennedy l’a découvert à ses dépend à Dallas, un certain 22 novembre 1963. Ainsi les mafias de cinéma sont en fait celles, primaires et folkloriques, que l’ont peut dénoncer sans da nger, parce qu’au bas de l’échelle hiérarchique des réseaux de puissance et de domination, comme la mafia calabraise au regard de la loge P2. Ou encore parce qu’inopérantes chez nous, comme les fameux Yakuzas japonais. Ou encore en déclin, comme une certaine maçonnerie provinciale issue de la Troisième République (GLF). Le vrai pouvoir étant, par définition, ce à quoi il est réellement dangereux de s’attaquer, et la mafia des mafias, conséquemment, celle qu’on ne peut nommer sans trembler … 104 LES RÉSEAUX E TERME D’ÉCHELLE : ORDRE DES JÉSUITES, TRIADES CHINOISES, B’NAI B’RlTH .. . Enfin, pour comparer di verses organisations de solidarité et de domination, qu’on les appelle mafia, maçonnerie ou résea u : – les jésuites, dont on dit qu’il régnèrent plusieurs siècles sur le monde catholique en formant ses élites, revendiq uent a ujourd’hui 19 200 membres; – la plus importante triade de H ong-Kong, la Sun Yee On, compte environs 40 000 mem, bres, sévissant principalement sur le territoire des Etats-Unis; – le B’naï B’ rith, la plus vieille organisation maçonnique juive, revendique, elle, plus de 500 000 membres à travers le monde. Et parmi eux, pas des pizzaiolos véreux, des judokas tatoués ou des clercs puisant leur force dans leur seul savoir, mais des personnalités éminentes issues des plus hautes sphères de la politique, des arts, des sciences du monde occidental, parmi lesquelles Sigmund Freud, Martin Sheen et H enri Kissinger. Une puissance de réseau à côté de laquelle la mafia calabraise, dont on nous fa it un épouva ntail, est un tout petJt JOueur … MAÇO ,. ,; , ERIE, IDEAL AFFICHE, BUT CACHE ET NIVEAUX D’INITIATION Officiellement, personne ne fait jamais rien pour de mauvaises idées, le mal ava nce toujours masqué. Et la fin réelle étant souvent très éloignée du but annoncé, l’ initiation progressive, par degrés –
trente-trois dans la fran c-maçonnerie- outre le parrainage, est la règle de fonctionnement de tout . reseau maçonmq ue. Une initiation par l’hermétisme au sens le plus trivial du terme: les degrés de la révélation étanr aut,ant de sas hermétiquement clos répondant, derrière les simagrées ésotériq ues, à une règle simple pour le frère initié passé d’apprenti à compagnon puis maître: «plus ru montes, plus tu sais mais plus tu touches !» Le renoncemenr à l’ idéal: droits de l’homme, paix universelle, antiracisme … étant compensé – outre la désillusion muée en cynisme – par un plus grand accès au pouvoir et aux prérogatives mondaines qui vont avec; toujours les mêmes : l’argent et les honneurs qui vous amènent les femmes ou les petits garçons, c’est selon. Cette solidarité de l’ intérêt bien compris – là où ne joue plus la foi et où n’existe pas les solidarités de sang des deux ordres anciens de la dominations: oratores et bel/atores – étant alors renforcée par la complicité comprise au sens délictueux du terme: «Si le réseau tombe, mouillé comme ru es, ru tombes avec lui» … LE RÉSEAU MAÇONNIQUE, MENSONGE DÉMOCRATIQUE Ni sang, ni foi, ni classe, la franc-maçonnerie constitue donc le réseau de pouvoir typique de la modernité issue des Lumières. Une solidarité horizontale fondée sur la complicité, doublée d’une soumission verticale fondée sur le mensonge qui reconstitue, de fait, ce «corps 106 , intermédiaire» entre le citoyen et l’Etat qui valut aux corporations d’être dissoutes par ceux-là même qui en ont pris leur place dans la République! Qu’on parle du Grand Orient (50000 frè res environ), omniprésent dans la politique, ou de la GLNF {43 000 frè res annoncés) omniprésente dans les affaires – soit la réalité du partage du pouvoir gauche 1 droite: la gestion du social pour les uns, celle du capital pour les autres- ou qu’on parle du plus moderne «Le Siècle» qui, avec 630 membres dont 150 invités, a la haute main sur la ma rche du pays, tous ces réseaux incarnent le mensonge démocratique par excellence. Mensonge d’une République prétendant travailler à la démocratie par des moyens contraires : à l’égalité par la domination, à la transparence par l’hermétisme; l’ancien Grand maître du co, Alain Baue r,conseillerpolyvalentde Nicolas Sarkozy – rôle que tente de lui contester son rival François Stifani, l’a utre Grand maître de la GLt F – reconnaissant lui-même que dans notre système politique, dit démocratique, ce ne sont pas quarante millions de citoyens qui font les lois, mais 150 000 frè res. Nombre qui correspond sans doute dans l’esprit de cet initié à la quantité de maçons spéculati fs, routes obédiences confondues, présents sur notre territoire. Une omniprésence avérée des réseaux maçonniques dans presque toutes les grandes affaires de corruption politique et financière: influences sur l’institution judiciaire et liens maçonnico-mafieux. Une vaste organisation de domination régnant sur toute l’ère démocratique occidentale, mais aussi sur ses dominions comme I’Mrique, où tous les potenrats sont maçons {Bongo, Sassou-Nguesso, Biya … ) à
l’exception notable des marxistes (Lumumba, Sankara … ) qui eux finissent plutôt assassinés … OM IPRÉSE CE DE LA FRA C-MAÇONNERIE, SAUF DANS LES ÉTUDES UNIVERSITAIRES Un pouvoir politique qui fait régner, aussi une terreur épistémologiq ue (comme l’Eglise sur l’Unive rsité de l’Ancien régime avant l’Encyclopédie). Toute étude sociologique des ré eaux maçonniques et de leur pouvoir sur la République étant immédiatement taxée, ma lg ré l’évidence, de complotiste et d’extrême droite. Un désaveu dissuasif qui vaut immédiatement di sgrâce et déshon neur pour le chercheur. Ce qui expliq,u e qu’aucun de ces fonctionnaires appointés par l’Etat ne s’y risque, su rtout depuis 1945. Pas même feu Pie rre Bourdieu – pourtant médaille d’or du CNRS (sic) – et qui malgré des milliers de pages d’enfonçage de portes ouvertes sur la« domination », n’a jamais pondu une ligne sur le sujet ; raison pour laquelle, sa ns doute, ma lgré l’indigence de son oeuvre, il finit professeur titulaire de la chaire de Sociologie au Collège de France … SANG ET DIEU: PERSISTA CE ET SOLIDITÉ DES SOLIDARITÉS ETHNIQUES ET RELIGIEUSES DANS , , LA MODERNITE (LES COMMUNAUTES) Une fois admis le mensonge de la communauté nationale et du règne du plus grand nombre. Une foi s admis, au-delà de l’individu et des classes, 108 la réalité des minorités agissantes et des réseaux de domination, transversaux, verticaux. On est bien obligé d’admettre, en ces oemps de dégradation des solidarités sociales et d ‘apologie médiatique du moi … pour les autres, la résurgence des communautés classiques fondées sur le sang et la foi. Une situation admise, paradoxalement, suite à la mise en scène médiatique, et à la mise sur la sellette po litique, du «communautarisme arabomusulman >>. La Oum ma, sans clergé et tiraillée entre mille influences étatiq ues, étant pourtant, parmi les communautés effectivement agissantes, la plus dénuée en France de pouvoir politique. Raison pour laquelle, à l’évidence, elle subit tant . d’attaques. Les communautés puissantes éta nt, par définition, celles auxquelles on ose peu s’a ttaquer. Une dénonciation de la montée d’un certain communautarisme ethno-confessionnel qui a révélé surtout, par effet retour, l’incroyable pouvoir sur le débat d’idées, les lois disant le droit ct la République, de cet a utre communauté ethno-confessionnelle à l’origine de la diabolisation de la précédente. Soit, face à une Oumma di visée, manipulée, humiliée et finalement fictive, la toute-puissa nce du CRIF. Un pouvoir logique, si l’on songe à la puissance que procure l’addition, au sei n d ‘une même , . , communa ute orga n1see: – des lie ns du sang {la qualité de juif se transmettant hé réditairement par la mère); – d’une foi plurimillénaire fondée sur le projet clairement établi de la domination (destin historique promis par Dieu au peuple élu); – du cosmopolitisme (cette communauté organisée étant présente au sein de la plupart des nations, et particulièrement des nations développées, pour fa ire d’elle la «communauté internatio nale» par excellence) ; -et de la ple ine maîtrise de la modernité: finance, médias et sciences. U ne combinaison de solida rités ethniques, religieuses et de classes qui en fait logiquement le réseau des réseaux. Un résea u d’une puissance telle qu’a ucun cinéaste ne se risquerait à produire sur lui une fi ction comparable à celles qui pullulent pourtant sur la mafia sicilienne. Un réseau d ‘une puissa nce telle que, ma lg ré son omni présence et son omnipote nce avérées dans tous les secteurs clefs de la fina nce, de la po lit iq ue, des médias et des scie nces, rien que l’idée d’évoquer publiquement son nom provoque, chez l’i nd ividu conscient de la fiction q u ‘est en réalité notre démocratie de la libe rté et de l’égalité, «stupeur et tremblement », comme le pauvre burakumin soudain mis en p résence de l’empereur du Japon ancien … CINE’ MA ET APOLOGIE MENSONGE’ RE DU HÉROS SOLITAIRE Face à cette réalité qu’est la supério rité des réseaux su r l’ individu, le cinéma de masse produit par Hollywood no us vend, inlassablement, la fi ction contraire du héros solitaire triomphant des réseaux du mal. Et a lo rs qu’Edmond Rostand ava it l’honnêteté d’achever sa pièce par la défaite de Cyrano, vaincu 110 par les cote ries, le héros de cinéma, lui, gagne toujo urs à la fin. U n me nsonge du héros solitaire triomphant toujours du mal communautaire, dont on peut soupçonner le rôle d’éd ucation à la naïveté sur le gentil spectateur occidental. .. ÊTRE COLLECTIF ET RIVALITÉ MIMÉTIQUE Ma is comprendre la force du réseau c’est aussi comprend re, sur le plan psycho logique, la construct ion par ce laborieux travai l d’initiation et de rites, d’un véritable« être collectif». Un être collectif où le succès de l’autre, considéré comme succès de soi, permet de surmo nter la « ri valité mimétique». Cette rivalité inter-i nd ividuelle dont René G irard no us apprend par toute son oeuvre qu’elle est un des moteurs du rapport à l’autre, et q u’elle constitue- en de ho rs des rival ités de classes – l’obstacle psychologique majeur à la solidarité collective … ACTION TNDMDUELLE, UTILITÉ COLLECTIVE : LES DEUX NIVEAUX D’EXISTENCE ~ DE t:.:ETRE COMMUNAUTAIRE Comprendre la logique du réseau c’est enfin comprendre la do u ble réalité, chez l’ individu communauta ire, de sa conviction individue lle et de son utilité collective. Comment son action, a u-delà de l’expression d ‘une conviction perso nne lle, prend ple inement son sens, non pas au regard de sa valeur en soi, mais de l’inté rêt qu’elle représente pour le réseau qui l’a promeut. Une existence à deux niveaux, générant aussi une double éthiq ue. I..:individu pouvant être votre ami, tandis que son appartenance communautaire commande de vous trahir. Une duplicité, typique de la me ntalité communautaire, si choquante et si difficile à admettre pour le simple individu … LAÏCITÉ, SATANISME Sur le plan moral, les réseaux de la domination par le mensonge et la dissimulation sont déjà le mal. Ma is ce mal peut a ller bea ucoup plus loin quand ceux qui s’appellent eux-mêmes << les fi ls de la lumière»- sans doute en référence à l’idéologie des Lumières qui les a portés – y voit un autre sens, plus noi r, plus trouble et plus ésotériq ue. Lucifer signifiant aussi «porteur de lumiè re», soit dans le livre d’ Isaïe, ce roi babylonien ra illé pour avoir voulu s’élever au-dessus de sa condition d ‘homme et dépasser Dieu. Une figure prométhéenne associée à l’orgueil et progressivement deven ue, dans la tradition chrétienne, le symbole du mal et un des noms du Diable. Personnage que l’Apocalypse selon Saint Jean identifie à Satan le tentateur, Satan le menteur, Satan le diviseur, et désigné aussi par Jésus, dans l’E’ vangile de Jean, comme<< meurtrier » et<< Seigneur de la Terre» … Dès lors, l’ex istence, au plus haut niveau 112 d ‘init iation, de maçonneries sata niques type: Illuminati, Skull and Bones et autres sectes vouant un culte aux dieux anti-chrétiens, babyloniens ou égyptiens, tel Moloch, avec cérémonies simulant des me urtres d’en fants comme dans The Cremation of care du Bohemian Club, n’est pas si délirante. Pas si délirante, puisque pour assumer la cruauté qu’impliquent les décisions prises au plus haut n iveau par ces réseaux de domination occultes sur l’huma nité souffra nte-décisions géné rant : chômage, famines et guerres – il faut avoir renoncé aux commandeme nts chrétiens d’h umilité et de charité et avoir, littéra lement, voué son âme au diable! C’est d’aille urs ce constat terrifié que faisai t le producteur hollywoodien Aaron Russo, sui te aux propos que lui aurait tenus le gra nd in itié N ick Rocke fe lle r. Propos révélant les dessei ns maléfiques de l’oligarchie mondialiste et qu’Aaron Russo osa dénoncer dans une confession vidéo cé lèbre, quelques mois avant sa mort, parce qu’ il se savait condam né … MAÇONNERIES ET 10UVEL ORDRE MONDIAL Articulés autour du noyau onusien – 0 ‘U q ui reprena it, après la Deuxième Guerre mondia le, le principe mondialiste de la Société des NaLions initiée en 19 18 par notre compatriote, au service du pouvoir bancaire anglo-saxon, Jean Monnet – le CFR, la commission Trilatérale et le groupe Bilde rberg, mais encore le FMI (de notre futur président Strauss-Kahn), l’OMC (de Pascal Lamy, autre agent français au service des intérêts anglo-
saxons), l’OCDE, les lobbies militaro-industriels, énergétiques, agro-alimentaires et pharmacochimiques (servi par l’OMS), ainsi que des clubs plus ésotériques tels que Skull and Bones et Bohemian Club, auxquels il faut encore ajouter d ‘autres relais français tels que Le Siècle et le Club des Cordelières … Tous ces réseaux de pouvoir, travaillant la main dans la main pour des raisons d’intérêts financiers et de solidarité de caste, constituent ce réseau des réseaux qui est, de fait, la structure combattante de l’Empire. Un Empire travaillant au Nouvel ordre mondial, soit à l’abolition de la démocratie et au pouvoir bancaire intégral – forme achevée du Capital -sur le dos du travai l, des nations et des peuples . .. 4. DES CLASSES ET DES LUTTES I.:État n’est pas La patn·e. C’est L’abstraction, la fiction métaphysique, mystique, politique, jun.’dique de la patrie. Les masses populaires de tous les pays aiment profondément leur patrie; mais c’est un amour réel, naturel. Pas une idée: un fait … Et c’est pour cela que je me sens franchement et toujours le patriote de toutes les patries oppn.mées. Mikhaïl Bakounine j’travaille comme un chien toute la semaine j’vous jure que l’patron il est content. Mes amies se sont mises en colère: « C’est pas bien malin c’que tu Jais là, Faut c’qu’y faut mais toi tu exagères, ‘T. , . l’ , 1U verras qu un ;out· tu regretteras … j’m’en fous pas mal. Y peut m’arriver n’importe quoi, J’m’en fous pas mal. j’ai mon dimanche qui est à moi. C’est p’t’être banal, Mais ce que les gens pensent de vous, Ça m’est égal! J’m’en fous! 116 Édith Piaf LES CLASSES SOCIALES ONT TOUJOURS EXISTÉ Déterminées par l’évolution des forces productives – soit l’histoi re du progrès technique – et les rapports de productions qui découlent de cette ·évolution (pas de rapports bourgeoisie 1 proléta ria t sans invention, aussi, de la machine à va peur nécessa ire à la révolution industrielle), les classes sociales ont toujours existé. Toujours existé ou, p lus exactement, existé depuis que l’homo faber, sortant d’un mythique ••communisme primitif», s’engagea sur la voie nécessaire et fata le de la spécialisation des tâches, pour générer, par la division du travail, les premières divisions sociales. Une division sociale en classes qui remonte à la nuit des temps historiques … CLASSE PAR LA PRATIQUE ET ME TALITÉ DE CLASSE Des classes sociales définies par leu r praxis: les laboratores par l’agriculture, l’artisanat puis le commerce; les bella tores par le métier des armes; les oratores par l’apprentissage et la transmission du savoir da ns l’ancien monde tripartite. Une praxis qui génère aussi une culture et une mentalité de classe: mentalité comme rça nte aujourd’hui dominante, mentalité populaire majoritaire mais toujours méprisée et menta lité aristocratique logiquement en voie de disparition. Une culture et une mentalité de classe qui n’épuisent, par ailleurs, ni la question du groupe ethno-cul turel entra înant un a utre ordre de conscience et de solidarité; ni la persistance de l’animal e n l’homme et les comportements réflexes qui vont avec: in stinct de survie individuelle soucis de sa progéniture … ‘ ANTAGONISMES DE CLASSES, COLlABORATION DE CLASSES ET «LUTIISME DE CLASSE,. Mais du temps du pouvoir royal, notamment sous la monarchie théocratique qui précéda notre démocratie maçonnique et marchande, les antagonismes de classes éta ien t jugulés ou transcendés – selon q u’on y voit un mal ou un bien – par la soumission générale à l’ordre divin. La solidarité eth no-culturelle, celle par exemple de tous les sujets de sa majesté dans le royaume de France, primant, en dernière instance et malgré les tensions, sur les antagonismes de classes comme sur la solidarité de classe. Une acceptation de la loi de Dieu – et du fatum – qui empêchait ce « luttisme de classe », IJ8 dénoncé par Charles Péguy comme le mal moderne, et qui caractérise fa talement le monde de l’immanence q ui lui a succédé. Un « luttisme de classe» ne pouvant être contré, dans notre ociété bourgeoise de l’immanence er du profit, que par la solidarité nationale en remplacement de l’ordre divin ; ou, dans le sens opposé, par la promotion d’un individualisme exacerbé détruisant alors toute solidarité .. . LA CLASSE OUVRIE’ RE, INCARNATION DU ME SO GE ET DE LA TRAJ-IISO BOURGEOISE Dans le monde de l’immanence ayant succédé à la Révolution française, la lutte des classes devient donc effectivement le no uveau moteur de l’Histoire. Une lutte résultant d’abord de la fin de la solidarité trans-classes existant précédemment dans la monarchie de droit divin ; mais une lutte résultant ensuite, et surtout, de la promesse non tenue de Lumières. , La prise du pouvoir par le Tie rs-Etat, une fois évincés la oblesse et le Clergé, n’ayant pas débouché sur l’égalité sociale de tous les citoyens et la fraternité nation, ale, mais sur l’exploitation, à l’intérieur du Tiers-Etat, d’un prolétariat industriel par une nouvelle bourgeoisie capitaliste entrepreneuriale, encore plus dure envers ses sala riés que ne l’était la noblesse avec ses paysans. Le proléta riat et sa misère étant, littéralement, l’incarnation du mensonge de la bourgeoisie et de ses soi-disant Lumières.
Une situa tion nouvelle de violence et de mensonge à l’intérieur du camp progressiste qui fera le lit, à partir de 1830, de la pensée et de J’épopée socialiste . ..
LE RÊVE D’UN MESSlANISME PROLÉTARIEN
Une fois gommées, par les ratés de l’Histoire, les prétentions du marxisme à la scientificité, la grande idée du socialisme peut se résumer ainsi: Le prolétariat créé, telle golem, par la bourgeoisie elle-même – et qui est le fruit de ses contradictions -sera, de par sa conscience puisée à sa souffrance, et les qualités morales q ui sont censées en résulter: respect et solidarité envers les travai lleurs, la classe chargée, par l’Histoire, de punir la bourgeoisie capitaliste exploiteuse et menteuse, par une prise de pouvoir dépossédant cene même classe bourgeoise de son pouvoir sur cene fausse démocratie qu’est la démocratie libérale. Une prise du pouvoir par le prolétariat qui achèvera, du même coup, le travail politique progressiste entrepris par la Révolution frança iseet trahi par la bourgeoisie – pour produire enfin réellement, ct plus seulement formellement, cene société fraternelle et sans classes promise par l’égalité citoyenne des Lumières. Un espoir et une vision du monde qui fait du marxisme, quoi qu’il en dise, un moralisme et un idéalisme. Un projet s’efforçant de renouer avec 1’e schatologie chrétienne du partage et de l’amour, dans le monde matérialiste généré par l’immanentisme marchand, 120 en s’appuyant sur un messianisme prophétique, puisé lui même au judaïsme. Projet socialiste prétendant s’appuyer sur le logos grec pour réaliser le projet juif messianique ct missionnaire chrétien réconciliés, et résultant sans doute de la triple culture juive, chrétienne et grecque du philosophe Karl Marx, principal théoricien du socialisme dit scientifique … , LE MESSIANISME PROLETARIEN, PROJET DES INTELLECTUELS
Un projet de révolution socialiste, par et pour les prolétaires, pensé et voulu non par des prolétaires- les prolétaires, pour des raisons de praxis ayant rarement le bagage conceptuel nécessaire – mais par des intellectuels issus de deux franges de la bourgeoisie : – la petite bourgeoisie nation ale, pour les socialistes libertaires et autres syndicalistes révolutionnaires, tels que Pierre-Joseph Proudhon et Georges Sorel. Penseurs souvent autodidactes et profondément liés au monde du travail ; – la moyenne et grande bourgeoisie ashkénaze, pour les socialistes internationalistes tels que Karl Marx et Ferdinand Lasalle. Théoriciens totalement étrangers aux classes laborieuses, et opposant à l’empirisme petit bourgeois des premiers, l’arrogance d’une abstraction conceptuelle puisée à la philosophie helléno-européenne ; une philosophe fiévreusement embrassée depuis leur récente émancipation de la pensée talmudique et du ghetto. Le plus bel exemple de cet écart absolu entre le sujet pensant et l’objet pensé étant sans doute
Histoire et conscience de classe, de Georg Lukacs. ; Enorme pavé historico-philosophique où ce fils de banquier de la grande bourgeoisie juive hongroise tente de démontrer, par une élucubration conceptuelle virtuose, le destin messianique et ami-bourgeois d’un prolétariat idéalisé q u’ il n’a jamais côtoyé. Un engagement théorique qui le conduira, lui le fin lettré, à participer au gouvernement sanguinaire de l’aventurier Béla Kun, puis à soutenir jusqu’à son dernier souffle l’oeuvre de Joseph Staline. Un prolétariat idéal sorti de la tête de l’intellectuel, utilisé comme arme contre sa propre classe chez le cadet de la bourgeoisie empli de culpabilité pour la trahison des Lumières perpétrée par ses pai rs. Prolétariat supposé révolutionnaire, utilisé aussi comme arme de la revanche et de la conquête, par le déclassé et le cosmopolite, contre les élites possédantes: cette bourgeoisie nationale et chrétienne dont on veut prendre la place au nom du proléta riat .. . PAS D’AUTONOMIE DE CLASSE SANS CULTURE DE CLASSE Théâtre antique, geste chevaleresque, roman bourgeois … la conscience et l’autonomie d’un groupe social se démontre d’abord par sa production culturelle. Une culture spécifique où ce collectif exprime devant l’Histoire ce qu’ il sa it être et ce qu’ il veut. ; Or, comme Edith Piaf, interprète magnifiqu e, mais interprétant des textes écrits pas d ‘autres, le prolétariat révolutionnaire n’a jamais fait que sui vre 122 des meneurs non issus de ses rangs, et jouer devant l’Histoire une partition qui n’est pas de sa main … Lucide sur ce poi nt, Louis-Ferdinand Céline, petit bourgeois lettré qui a le mieux exprimé la souffrance et l’âme populaire, tirait une fierté ironique de ce compliment de Jospeh Staline – autre déclassé cynique – qui considérait Le Voyage au bout de la nuit {traduit en russe par une Elsa Triolet elle aussi parfa itement étrangère au monde ouvrier) comme le seul roman prolétarien jamais écrit. Ironie, partagée par ces deux esprits d’un réa lisme amer, de constater que l’individu prolétaire, dont le xi :xe siècle intellectuel avait fait le héros de l’Histoire, était en fait un héros muet ; la fameuse classe messianique, une classe n’ayant jamais produit la moindre culture spécifique où exprimer sa conscience et son projet – le « réalisme socialiste» imposé par le Parti en étant la démonstration même- sauf à confondre un peu vite culture prolétarienne et culture populaire … PEUPLE OU PROLÉTARIAT ? De François Villon à Dieudonné en passant par Loui s-Ferdinand Céline, Michel Audiard et Coluche, la culture populaire perpétue, à travers les siècles, un génie débonnai re aux antipodes d’un « réalisme social iste» exprimant par décret l’art prolétarien. Une cultu re du peuple et pour le peuple qui nous oblige, pour définir le groupe humain dont elle est l’expression, à préciser d’abord ce que le peuple n’est pas.
Peuple qui n’est d’abord ni la noblesse ni le clergé, mais ce «tiers exclu » constitué des non privilégiés sous l’Ancie, n régime, et qui accède en théorie, comme Tiers-Etat, au plein pouvoir par la Révolution française. Peuple que l’on doit définir encore, face à l’exploitation ct au parasitisme des classes supérieures – noblesse puis bourgeoisie à l’intérieur du Tiers-État – comme le monde du travail et de la production ; soit cette classe des /aboratores assumant et assurant – selon la terminologie freudienne – le « principe de réalité »:paysans, artisans, commerçants, fautouvriers, petits entrepreneurs. .. auxquels il faut agréger encore les petits fonctionnaires utiles et les artistes exprimant cette sensibilité. Peuple que l’on peut définir en terme de classes, comme l’addition du prolétariat et de la classe moyenne. Un peuple constitué de la petite bourgeoisie et du prolétariat qui se côtoient d’ailleurs dans la vie réelle, comme le patron de bistrot, propriétaire de son moyen de production, et son client, l’ouvrier salarié. Deux groupes sociaux mitoyens et mêlés que le socialisme scientifique, au nom d’abstractions intellectuelles démenties par la réalité – à commencer par la réalité socia le et urbaine du quartier et du bistro – s’est toujours évertué à séparer et à opposer …
MENSONGE DE I.:INTERl ATIONALISME PROLÉTARIEN: LE PEUPLE EST TOUJOURS PATRIOTE
Prolétariat fantasmé et manipulé abstractions d’agitateurs cosmopolites,
par les presentes comme internationaliste, alors, qu’autre constat pratique historiquement démontré, le peuple est . . toujours patriote. Patriote comme le peuple de la Commune refusant, au nom de la fierté française, la défaite de Sedan et une soumission de Paris à l’occupant prussien, acceptée par la bourgeoisie versa illaise … Peuple acclamant toujours ses équipes sportives nationales, face au mépris ou à la manipulation – quand le sport devient un marché – des élites d’argent dédaigneuses de ces engouements simples et collectifs (cf. Bernard-Henri Levy). Peuple fidèle à sa nation face à la trahison de ses élites cosmopolites; que ce soit celle de Louis XV sacrifiant les intérêts de la France à ceux de son cousin le roi de Prusse, ou celle de Sarkozy l’américa in liquidateur actuel de l’indépendance fran çaise …
IL N’Y A D’INTERNATIONAL QUE LE CAPITAL
Des familles régnantes, menant le cousinage européen au-dessus de l’intérêt national (d’où la fuite à Varenne de Louis XVI), à la bourgeoise soumise à l’intérêt d’un capital lui aussi sans frontières, la mentalité internationaliste – en réalité cosmopolite- est parfaitement étrangère au peuple. Un internationalisme qui est, en revanche, le propre des élites voyageuses, et des manipulateurs nomades, faisant leurs affaires au-dessus de la tête de peuples, de par leur praxis, peu mobiles et . , enracmes. Ainsi, l’ami-nationalisme proféré par un Georges Sorel à la veille de 1914, ne doit pas se comprendre
comme un mépris élitiste de la solidarité nationale, mais comme le refus d ‘une manipulation bourgeoise poussant les peuples, français et allemands, au bain de sang pour le plus g rand intérêt du Capital. .. CINTERNATIONALISME OUVRIER BIEN COMPRIS, CONTRAIRE DE CANTINATIONALISME TROTSKISTE Refus d’un nationalisme belliqueux instrumentalisé- dès Napoléon – par les forces d’argent et conduisant toujours à la souffrance des peuples, qui doit nous fai re comprendre l’internationalisme ouvrier, non pas comme l’expression d’un antipatriotisme instinctif, mais comme la solidarité des peuples du travail, dans un souci d’efficacité politique, face aux manipulations du Capital apatride. Un internatio nalisme partant du national pour revenir à lui, comme celui du PCF anti-immigrationiste de Georges Marchais, exprimé par son fameux discours de Montigny-lèsCormeilles. Discours populaire et patriote, aux antipodes de l’internationalisme trotskiste exprimant une haine quasi-religieuse de la Nation. Un mépris de la frontière et des peuples enracinés professé par des agitateurs professionnels, rarement issus du peuple du travail, et partagé par la grande bourgeoise d’argent. D’où l’intérêt, pour le grand Capital, de favori ser discrètement ces agitateurs anti-nationaux au détriment des représentants légitimes du peuple ouvrier solidai re et patriote. 126 Une collu sion entre mondialistes de droite et internationalistes de gauche -en réalité tous cosmopolites- rendue d’autant plus facile qu’ ils sont souvent issus, comme le démontre l’Histoire, de la même communauté … PHILOSOPHIE DE LA MISÈRE CONTRE MISE’ RE PAR LA PHILOSOPHE Mais pour revenir au combat théorique anticapitaliste mené durant toute la seconde moitié du XIXC siècle au sein même de la famille socialiste, deux camps vont s’affronter prétendant tout deux apporter la. bonne réponse à cette même question centrale: «Dans le monde de l’immanence où tout provient de la praxis, quelles sont les conditions matérielles, sociales et politiques propres à libérer l’homme? , Une question mais deux réponses et deux groupes principaux pour mener à bien la lutte amibourgeoise : – d’un côté, le socialisme libertaire des Bakounine ct Proudhonméprisantes; – de l’autre, le socialisme dit «scientifique» du tandem Marx – Engels. Les premiers s’efforçant de répondre à cette question immense par le bon sens et l’e mpirisme. Les seconds opposant aux tâtonnements et aux approximations des premiers, un système philosophique totalisant se réclamant d’un «sens de l’Histoire», repris de Hegel, et qui traitera, du haut de sa prétendue scientificité, la tentative de penser les remèdes pratiques à la misère des premiers, de «misère de la philosophie». Une vi rtu osité conceptuelle dite «matérialiste historique et dialectique» qui, malheureusement pour eux et pour le prolétariat, se révélera avec le recul du temps, qui dit le vrai sens de l’Histoire, les élucubrations prétendument scientifiques de bourgeois arroga nts comme des nouveaux riches, usa nt, en apprentis sorciers, d’une philosophie très éloignée de leur culture héritée prophético-messianique, pour se moquer de penseurs autodidactes mais issus du monde du travail, dont toutes les intuitions anti-marxistes-léninistes se sont révélées . JUStes … SE MÉFIER DU PROGRÈS Le Prog rès, promu au nom du «sens de l’Histoire» par Marx, contre les intuitions et les remarques de bons sens de Proudhon puis Sorel – qui eux prenaient humblement acte du refus du machinisme exprimé par les luddites en Angleterre, les canuts en France, et d’une façon généra le par les corporations représentant l’a ristocratie ouvrière – débouchant sur l’abrutissement du travail parcellaire, l’aliénation suprême du taylorisme et du ford isme … VERS LE SALAIUAT GÉNÉRALISÉ Cc progrès machiniste aliénant – de surcroît exigeant en ca pital – passant nécessairement par la concentration ct la grande unité de production. Soit par la généralisation d’un salariat générateur de 128 soumtsston, de passivité et d’infantilisme, comme Proudhon puis Sorel l’avaient également pensé contre Marx et Engels … LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT C’EST LA DICTATURE DU PARTI La dictature du prolétariat, théorisée par Marx puis accomplie par les bolcheviks – Lénine constatant l’amorphie des masses prolétaires livrées à elles-mêmes et à leur conscience, préférant tabler, pour prendre le pouvoir, sur une «avant-garde révolutionnaire », soit sur des professionnels non prolétaires mais formés à l’action révolutionnaire, plutôt que sur un «spontanéisme>> des masses accomplissant un «sens de l’Histoire>> qui conduira l’universita ire virtuose, mais la politique naïve, Rosa Luxembourg, à l’échec et à la mort. Bref, la soi-disant «dictature du prolétariat• qui n’a rien demandé ni projeté, conduisant, dans les faits à la dictature inéluctable du Parti-Etat. Soit, dès Lénine, à la bureaucratie et à la Nomenklatura stalin ienne … SOCIALISME OU POPULISME: LES CONDITlONS DE LA CONSCIENCE ET DE LA LIBERTÉ Face à ce régime fondé sur la division du trava il et le salariat généralisé sous l’autorité exclusive du Parti-État – soit la dictature machiniste et pol icière d’un «socialisme réel » justifié et maquillé par l’arrogance d’une science philosophique rabâchée
et crue comme une religion- les penseurs populistes: Bakounine, Proudhon puis Sorel, plus réal istes q ue matérialistes, plus intuitifs que conceptuels, opposèrent dès le début une autre piste de salut pour le peuple du travail. Prônant, pour accoucher d ‘un monde de conscience et de liberté, une société de petit patrons, petits propriétaires, issus de l’aristocratie ouvrière et travaillant main dans la main dans le respect de l’échelle humaine. Soit la conscience fac ilitée, non pas par le catéchisme du Parti sur des salariés infantilisés, mais par la res po nsabilité économique et sociale- donc politique – résultant de la propriété de ses moyens de production. Soit encore la liberté, non pas distribuée par un État-gendarme centralisateur, mais concrètement permise par l’indépendance économique et sociale- donc aussi politique- conférée aussi par la propriété, pour le plus grand nombre, de ses moyens de vie et de production. Une société mutualiste de petits producteurs citoyens, exprimant non pas le désir de pouvoir et de domination d ‘un petit groupe manipulant un prolétariat , exploité et sans objecti f à travers l’appareil d’Etat, mais une société de liberté, d’égalité et de fraternité concrètes, renvoyant plus à la démocratie grecque qu’au socialisme soviétique, mais cette fois sans esclaves ! Une société aux antipodes aussi bien du socialisme marxiste-lénin iste que du capita lisme bourgeois, tous deux fondés sur la fu ite en avant technicienne, l’extrême division du travail et le salariat généralisé au service d ‘un État-patron (pour 130 , le socialisme) ou d’un Patron-Etat (pour le capitalisme), ce qui revient au même … Proximité de deux systèmes, fondés tous deux sur le seul progrès matériel, qui explique parfaitement le passage sans heurt, et sans contestations, de l’URSS de Mikhaïl Gorbatchev à la Fédération de Russie de Boris Eltsine ; la vitesse à laquelle le soidisant « homme nouveau », fo rgé par soixantedix ans de socialisme, se convertit à l’abrutissement consumériste occidental, puisqu’il a suffi pour ça de remplacer, à la tête d’un édifice parfaitement vertical, l’Étoile rouge par Coca-Cola. Un «socialisme scientifique» arrogant, ultra conceptuel, en réalité psalmodique et fina lement grossier (dont l’oeuvre absconse de Louis Althusser sera l’ultime caricature) masquant l’ irresponsabilité sa lariale et fo rdiste, guidée pa r le parasitisme de la Nomenklatura, derrière une dictature burea u- • cratlque. Socialisme réel qui se révèlera non pas, au final, la volonté d’émancipation du monde ouvrier, mais la volonté de domination de cosmopolites et de déclassés manipulant la légitime souffrance ouvrière contre la fautive bourgeoisie chrétienne … NI CAPITAL NI DICTATURE DU PROLÉTARIAT : LA SOLITUDE DE GEORGE ORWELL Un vaste mensonge politique rejoignant l’autre dans un même totalitarisme qu’avait pu constater l’Anglais George Orwell dès les années 1940, suite à ses pérégrinations en France puis en Espagne. Mascarade du «socialisme réel » dénoncée par le Russe Alexa ndre Solje nitsyne dans les années 1950, mais cette fois du point de vue de la réact ion. Réhabilitation d’un populisme renvoyant dos à dos capitalisme et socialisme, défendu aujou rd’hui en France par le subtil Jean-Claude Michéa, à la suite des travaux de l’américain Christopher Lasch … LA LUITE POUR LA BONNE LUITE DES CLASSES Recherche du salut pour Orwe ll et Michéa, non pas par le prolétariat et l’opposition abstraite prolétariat / bourgeoisie, mais dans l’union du prolétariat et de la classe moyenne vers la classe moyenne géné ra lisée. Dans cette union du peuple : ouvriers, artisa ns, se levant lors de la Commune de Paris contre un Capital « versa illais» dont les intérêts lui demeurent étrange rs. Un populisme taxé par ses ennemis bourgeois- comme révolutionnaires cosmopolites – de « petit bourgeois» et assez é loigné, c’est vrai, de la verbeuse et emphatique démocratie pa rlementaire frança ise issue de la Révolutio n. Un populisme frondeur et libertaire tout aussi éloigné du socia lisme soviétiq ue, continuateur sur bie n des plans- n’en dépla ise à Soljenitsyne- du despotisme tsariste. Un populisme renvoyant finalement bien plus à l’idéal pionnier américain lu ttant à la fois contre la Banque et l’E’ tat – incarné alors par la City et la monarchie anglaise – pour une démocratie mutualiste de petits propriétaires producteurs, incarnée encore dans l’Amérique profonde par un certain esprit républicain …
LA DISCRÈTE STRATÉGIE DE I.:EMPIRE, OU LA BANQUE EMPÊCHANT, AU NOM DU SOCIALISME, LA jONCTION POPULISTE DU PROLÉTARIAT ET DE LA CLASSE MOYENNE (MARX CO 1T RE PROUDHON) Dès lors, le combat socialiste – à comme ncer par l’opposition Ba kounine-Proudhon contre MarxEngels – peut et doit se comprendre, no n pas comme l’opposition binaire du socialisme du travail contre la bourgeoisie du capital, ma is plutôt, de façon plus perverse et triangulaire, comme la lutte du grand capital mondia liste, manipulant et finançant des révolutionnaires professionnels, le plus souvent iss us de la bourgeoisie cosmopolite : agitateurs stipendiés, dialecticiens fumeux mettant en scène un soi-disant combat unitaire du travailleur contre le bo urgeois, ou grand bourgeois spéculateur apatride et petit bourgeois e ntrepreneur enraciné sont systématiquement confondus – comme dans le catéchisme d’Arlette Laguiller – pour empêcher la jonction populaire, elle authentiquement révolutionnaire au regard du pouvoir du Capital, de la petite bourgeoisie et du prolétariat national. .L:histoire de cette manipulation et de cette collusio n, où un socialisme cosmopolite manipule un prolétariat fantasmé contre une classe moyenne enracinée systématiqueme nt diffamée, étant l’h istoire cachée du mouvement ouvrier. Un mensonge et une manipulation historiquement révélés, à partir des années 1970, par le ralliement final de ces soi-disant révolutionnaires cosmopolites au libéralisme mondialisé. Ralliement effectué sous la férule des trotskistes,
en Europe sous , le nom de « libéralisme libertaire» et aux Etats-Unis sous l’appell ation « néoconservateurs ». Une flopée de sociaux-traîtres dont énumérer les noms évoquerait immédiatement la liste de Schindler … lA DISCRÈTE STRATÉGIE DE I.:EMPIRE, OU lA BANQUE FAVORISANT lA GAUCHE PARLEMENTAIRE CONTRE LE SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE {JAURÈS CONTRE SOREL) Une fois assurée la victoire des socialistes «scientjfiques» sur les socialistes libertaires, après un combat inégal (au regard des sponsors) qui durera toute la seconde moitié du xrxe siècle, un second combat de liq uidation du peuple révolutionnaire s’accompli ra à l’intérieur du prolétariat salarié. Ce sera, au tournant du siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale, le combat du syndicalisme révolution naire, adepte de la grève générale et de l’action directe, contre le socialisme parlementaire sous influence maçonnique; soit la deuxième défaite populiste de Georges Sorel face à Jean Jaurès … lA LUTTE RÉDUITE À lA LUTTE POUR LE POUVOIR D’ACHAT OU LE COMBAT PERDU DES REPRÉSENTANTS DU PEUPLE UNIS CONTRE LES MANIPULATEURS DU PROLÉTARIAT Ainsi, de 1830 à 1970, tout le combat mené à l’intérieur de la gauche doit se comprendre comme 134 la lente défaite des fo rces populaires face aux professionnels du socialisme. La tran sformation progressive et subtile, par les forces de ga uche stipendiées par le Capital et sous l’influence des Loges, d’un combat ami-bourgeois pour changer la vie en combat pour le pouvoir d’achat. Soit au final, la démocratie, qu’elle soit libérale ou socialiste, limitée au Marché … COMPLEXIFICATION ULTÉRIEURE DES RAPPORTS DE CLASSES Avec la défaite de l’alliance du travai l: prolétariatclasse moyenne, nous avons donc, de la fi n de Première Guerre mondiale jusqu’à l’oréedes années 1960, une histoire officielle gauche 1 droite partagée par les deux camps- communiste comme libéral – et occultant derrière ses «patrons» et ses «travailleurs», si chers à Arlette Laguiller, l’opposition petite et grande bourgeoisie à d roite, aussi bien qu’à gauche la proximité petite bourgeoisie et prolétariat … LES ANNÉES 1960 OU lA MONTÉE DU SECTEUR TERT IAIRE Mensonge et culture imposés d’une société classe contre classe: prolétariat 1 bourgeoisie qui, malgré la défaite théoriq ue de l’adversaire populiste – défi niti vement diabolisé en « fasciste » après 1945 – deviendra une fiction intenable à partir des années 1960. Sociologiquement inte nable à cause de l’exte nsion, à l’intérieur du salariat, d’un secteur tertia ire de cols blancs issus des métiers de service, suppla ntant bientôt les cols ble us. Nouvelle caste des employés de bureau, devenant majoritaire à partir des années 1960, et dont la mentalité ct la culture, toujours puisées à la praxis, inclinent beaucoup plus vers la société de consommation et de compromis que vers le combat de classe … « CLASSE MOYENNE ET COUCHES MOYENNES SALARlÉES Emergence d ‘une nou velle classe de petits bourgeois salariés, à la fois éloignée de la culture communiste des ouvriers, mais aussi de la culture populiste de la classe moyenne, et qui constitue ces nouvelles «couches moyennes salariées», allant du petit col blanc au cadre. Couches moyennes salariées dont la mentalité fait désormais le tampon politique e ntre monde du trava il et Capital, à ne surtout pas confondre -comme le fa it systématiquement la sociologie journalistique – avec la «classe moyenne» constituée, elle, des artisans, commerçants et petits patrons, propriétaires de le urs moyens de production, et qui font au contraire la jonction entre Travail et Capital, puisque ils sont à la fois petits capitalistes et travailleurs à risques . . . 136 MENTALITÉ DE CADRE CONTRE MENTALIT É DE PETIT PATRON: NOUVELLE BOURGEOISIE DE GAUCHE C01\: »TRE DROITE POPULAIRE Une nouvelle menta lité de cadre, lit sociologique de la «gauche sociétale », parfaitement décrite dans le roman Les Choses de Georges Perec, puis illustrée à son insu par les films de François Truffaut. Me ntalité féminisée- à la fois petite bourgeoise et antipopulaire- aux antipodes de la mentalité (( petit patron», en recul à partir des années 1960, exprimée, elle, par les chroniques d ‘Antoi ne Blondin et les dialogues de Michel Audiard … LIQUIDATlO À GAUCHE DE LA SOLIDARITE’ SALARIALE Ainsi, à l’opposition forcée du proléta riat sala rié et de la petite bourgeoisie entrepreneuriale – qui constituaient le Trava il – par le dé nig rement «socialiste» de cette dernière, succédera, à partir des années 1960, la nouvelle opposition à l’intérieur du sa lariat, des ouvriers et des employés de bureau. Cette nouvelle bourgeoisie de ga uche de la consommation sans l’avoir, séduite par la nouvelle stratégie du standing mise en place par le Capital via la « Société de consommation » (verroterie à forte valeur ajoutée culturelle telle que mode ct déco, fl atte ries du Nouvel Obs, de Z.:Express puis de Libération) méprisant dorénavant ces autres sa lariés que sont les ouvriers, désormais considé rés et traités comme des beaufs à tendance fasciste .. . ILLUSION A’ DROITE DE LA SOLIDARITÉ PATRONALE Nouvelle division du camp du Travail, à l’ intérieur du salariat, par la séduction du standing culturel, qui sera complétée, du côté du Capital, par cette autre flatterie médiatique- véhiculée elle par le CNPF- et consistant à faire semblant de considérer le petit patron comme fa isant partie de la classe patronale, alors que son destin est d’être liquidé par elle … LES ANNÉES 1970 OU LA • NOUVELLE SOCIÉTÉ» Ainsi, grâce a ux médias et à la propagande, le petit cadre se prend pour un bourgeois, tandis que le petit patron se sent solidaire du MEDEF. Une mise à contribution du crétin de gauche et du connard de droite vers cette social-démocratie à la fra nçaise qu’on appellera, à partir de ChabanDelmas, puis sous le septennat de Giscard d’Estaing: la «nouvelle société fra nçaise» .. . VERS LA MONDlALISATION: LES ANNE’ ES 1990 Cette fin myth ologique et sociale du face à face salariat uni, bo urgeoisie patronale indifférenciée, au profit d’ une socia l-démocratie centrée sur les couches moyennes sala riées (période t rès honnêtement décrite dans les films de Claude Sautet sur la France des cadres des années 1970) sera suivie par un deuxième saut, imposé celui- là par la mondialisation ultralibérale des années 1990 . . . 138