Checkpoint Charlie au temps de la Guerre froide. Berlin était partagée en plusieurs secteurs.
Le «Cityhostel» de Berlin offrait des chambres pas chères aux jeunes touristes qui visitent en masse Berlin… Mais cet hôtel avait la particularité d’appartenir discrètement à la Corée du… Nord. Confortable, central et bon marché, le «Cityhostel» va pourtant devoir fermer. Une décision qui fait suite au renforcement des sanctions internationales contre Pyongyang.
«Bienvenue à l’Hôtel, Un endroit charmant, Une jolie façade. Beaucoup de place à l’hôtel» Cityhostel. On trouve le Cityhostel de Berlin sur tous les sites de réservation en ligne. Avec d’excellents commentaires laissés par les clients. Son site internet vante ses qualités. Il est vrai que l’établissement affiche des prix intéressants pour les jeunes voyageurs. Il propose ainsi des chambres simples et doubles mais aussi des dortoirs pour quatre ou huit personnes. Les prix vont de 17 € le lit à 59 € pour une chambre simple.
Page d’accueil du site internet du Cityhostel de Berlin
Certes, le bâtiment fleure bon l’architecture un peu rude de l’Allemagne de l’Est et dans le bâtiment mitoyen, on trouve l’ambassade de…Corée du Nord. Mais les jeunes qui fréquentent le Cityhostel sont loin de se douter que l’argent qu’ils versent pour le prix d’une chambre, du petit-déjeuner ou des boissons file dans les caisses de Pyongyang.
Berlin nid d’espions On est plus là dans une affaire d’argent que dans le fantasmagorique Berlin nid d’espions. L’auberge, située dans l’ancien quartier diplomatique, aurait rapporté au gouvernement nord-coréen plusieurs millions d’euros par mois au cours de la dernière décennie. C’est après la chute du Mur que la Corée du Nord s’est mise, de façon très capitaliste, à rentabiliser ce bâtiment autrefois destiné aux diplomates devenus trop nombreux.
Rien n’indique que l’hôtel appartient à la Corée du Nord. Le Cityhostel fonctionnait discrètement derrière un gérant allemand ou turc qui tenait l’hôtel depuis 2004 et le louait 40.000 euros par mois aux Coréens. Mais le secret semblait pourtant bien connu dans Berlin.
Hélas pour les Coréens, il leur est désormais impossible d’exploiter commercialement des locaux à l’étranger. Pour se mettre en conformité avec les sanctions décidées par l’ONU, le gouvernement allemand a confirmé qu’il agissait «aussi rapidement que possible» pour mettre fin à cette situation.
Le Cityhostel de Berlin est donc en vente.
Selon la journaliste du New York Times qui relaye cette étrange histoire révélée par la presse allemande, un détail pouvait interpeller le visiteur. On peut voir dans l’hôtel les restes d’une fresque murale sur laquelle on peut lire «Construction du Mur, 1961. Chute du Mur, 1989»… Il est vrai que le Cityhostel n’est qu’à quelques pas du fameux CheckPoint Charlie, l’un des principaux points de passage du temps de la RDA et du sinistre ouvrage de maçonnerie qui divisiat alors Berlin.
Le rêve de voyager dans le temps fait partie des derniers que l’homme n’est pas parvenu à réaliser, pourtant des chercheurs ont réussi à concevoir un modèle mathématique de machine à voyager dans le temps. David Tsang, astrophysicien à l’Université du Maryland (Etats-Unis) et Ben Tippet, un éminent spécialiste de la théorie de la relativité […]
Les drones continuent de devenir plus petits et moins chers, avec des équipements de haute technologie à bord. Le Pentagone travaille maintenant avec sa propre organisation d’innovation de style à Silicon Valley, l’Unité d’innovation de la défense expérimentale, pour construire des flottes de micro-drones- source : minds.com vidéo youtube Source- US army qui couvre les événements et les […]
Il y a 1 an,en effet,un réseau de grand banditisme a réussi le casse du siècle : en seulement 3 heures, ils ont réussi à voler pour plus de 11 millions d’euros en utilisant des cartes bancaires clonées. Preuve s’il en est que la sécurité des données bancaires doit rester une priorité absolue.
Les pirates malintentionnés passent leurs vies à profiter des nombreuses failles des systèmes informatiques afin de trouver quoi que ce soit dont ils puissent profiter : les données privées des utilisateurs, les mots de passe de leurs comptes en banques, et tout type d’informations monnayables…
Ce qui ne veut pas nécessairement dire que les systèmes les plus classiques sont épargnés. Nous apprenions par exemple récemment qu’un nouveau malware permettait de prendre le contrôle des distributeurs de billets et commençait à sévir en Russie et en Europe.
Cette fois-ci, il s’agit pour autant d’une arnaque bien plus simple : en ayant réussi à prendre possession des données bancaires d’une société basée en Afrique du Sud, des centaines de membres d’un syndicat du crime international ont réussi à retirer, entre 5 et 8 heures du matin le 15 mai, pour plus de 11 millions d’euros via pas moins de 14 000 retraits au Japon.
Très organisé, le syndicat a depuis disparu du pays avec cette somme. Aucun individu n’a en effet été interpellé, le crime aura été parfait. De quoi rappeler à tous l’importance de bien protéger non seulement ses comptes en ligne, mais aussi sa simple carte qui pourrait être utilisée à des fins malicieuses.
La lutte contre ce genre de pratique a toutefois désormais deux fronts : les arnaques « classiques », comme celle présentée ci-dessus, et les grandes attaques à base de malware qui ont déjà permis de voler jusqu’à un milliard de dollars aux banques début 2015.
Depuis cette affaire,le travail de sécurisation des systèmes bancaires n’en finit plus de se complexifier pour réussir à tenir la cadence des voleurs, à tel point qu’en tant que consommateur on serait tenté de revenir à l’ancien temps : sous le matelas, bien au chaud.
Petites filles issues des minorités vendues ou échangées comme esclaves sexuelles, petits garçons embrigadés de force pour devenir d’impitoyables soldats mis en scène dans des vidéos de propagande… Daech instrumentalise systématiquement les enfants. Qu’adviendra-t-il d’eux ?
Petites filles issues des minorités vendues ou échangées comme esclaves sexuelles, petits garçons embrigadés de force pour devenir d’impitoyables soldats mis en scène dans des vidéos de propagande… Daech instrumentalise systématiquement les enfants. Qu’adviendra-t-il d’eux ? Un reportage d' »Envoyé spécial ».
Depuis l’instauration de ce que le groupe terroriste appelle son « califat » en juin 2014, Daech mène une politique systématique d’embrigadement d’enfants soldats. Les « Lionceaux du califat », parfois de très jeunes enfants, sont contraints de rejoindre ses rangs, formant une nouvelle génération de jihadistes mis en scène dans les vidéos de propagande. En Irak, Sofia Amara, journaliste à l’agence Capa, en a rencontré certains, sortis de l’enfer de l’embrigadement. Ils racontent leur vie de jeunes combattants enrôlés de force, traumatisés par la violence des actes qu’ils ont commis.
Des réseaux s’organisent pour sauver ces petits prisonniers
Ce reportage réunit des témoignages bouleversants montrant comment l’organisation terroriste traite les enfants issus des minorités, entre asservissement et exploitation sexuelle. Vendues ou échangées, des petites filles alimentent un marché aux esclaves au cœur de Daech. Des réseaux de résistants s’organisent et tentent de sauver ces enfants prisonniers. Sofia Amara les a rencontrés et a suivi leurs opérations d’exfiltration. Qu’adviendra-t-il de cette génération perdue ? Doit-on traiter les enfants soldats comme des victimes ou des bourreaux ? Comment ramener ces enfants meurtris à la vie ?
En utilisant le moteur de recherche Shodan, l’expert en cybersécurité Bob Diachenko de Kromtech Security Research Center a découvert qu’il existe une base de données MongoDB regroupant plus de 560 millions d’adresses mail et de mots de passe volés lors d’anciennes fuites de données, compilés par un mystérieux individu.
Qu’advient-il des identifiants (adresses mail et mots de passe) dérobés lors des cyberattaques mondiales comme Wannacry ? Où vont ces coordonnées subtilisées par des hackers malveillants ? Bob Diachenko de Kromtech a découvert un début de réponse à ces questions.
L’expert en cybersécurité a découvert qu’une base de données compilée par un anonyme regroupe plus de 560 millions d’adresses mail et de mots de passe volés. Cette base de données MongoDB de 75Go, structurée au format JSON, hébergée sur une adresse IP virtuelle par service cloud, a été alimentée au fil des précédentes fuites de données.
Cybersécurité : 75 Go d’identifiants volés lors des piratages de LinkedIn, Myspace, Tumblr, Badoo…
Les identifiants proviennent de célèbres fuites historiques de services comme LinkedIn, Dropbox, Lastfm, MySpace, Adobe, Tumblr, ou encore le site de rencontre Badoo. Autant dire que cette liste ne date pas d’hier. C’est la preuve que les mots de passe dérobés restent à tout jamais accessibles.
Parmi les 560 millions d’identifiants qui constituent cette base de données, environ 243,7 millions d’adresses mail sont répertoriées sur le service de recherche Have I Been Pwned? créé par l’expert en sécurité Troy Hunt de Microsoft. Toutefois, contrairement à la liste découverte par Diachenko, HIBP ne divulgue pas les mots de passe associés aux adresses mail, et ne présente donc pas de danger.
Selon Diachenko, il s’agit de « la mère de toutes les fuites de données ». À elle seule, l’existence de cette base de données démontre qu’il est indispensable de changer tous ses mots de passe à chaque cyberattaque. Les personnes malfaisantes peuvent très bien retrouver vos identifiants des années après une attaque et s’en servir pour pirater votre compte. Vous voilà prévenus.
Il y a 2 ans seulement,le reportage Cash Investigation, diffusé sur France 2 et ayant pour sujet les dessous les plus choquants de l’industrie smartphone, a fait beaucoup de bruit, levant le voile sur une réalité qui, parfois soupçonnée, est désormais indéniable.
Ces nouvelles technologies étant au cœur de la vie de notre site, il n’était pas possible d’ignorer ces informations, c’est pourquoi nous vous avons préparé un dossier faisant le point sur la réalité cachée de nos téléphones portables.
La pollution des smartphone.
Le décor
Le marché du smartphone a complètement transformé nos vies. Ces appareils ont atteint un tel niveau d’ergonomie, épousent tellement le quotidien pour simplifier la communication, l’accès à l’information, les déplacements et la productivité en générale, qu’on oublie presque leur présence, entrée dans les fibres de nos comportements.
Il n’y a pourtant pas si longtemps, rien de tout cela n’existait, et nos téléphones portables, appelés aujourd’hui les « feature » phones, ne nous permettaient que de téléphoner, ce qui était déjà fascinant à l’époque.
En remontant un peu plus dans le temps, ces mêmes portables n’existaient pas, et nous oublions aujourd’hui qu’il ne fallait pas oublier le code d’un ami pour pouvoir accéder à son immeuble, que nos rendez-vous devaient être calés avec soins pour ne pas se rater, qu’il fallait savoir lire une carte pour se déplacer, et les exemples sont nombreux.
Ce nouveau marché est ainsi devenu une des clefs de l’économie moderne, de nouveaux métiers ont été créés, des empires se sont montés, et la compétition s’est mise à faire rage.
Cette dernière amène les fabricants à vouloir toujours augmenter leurs marges, et certains d’entre eux tentent de parvenir à cela tout en pratiquant des tarifs low cost. C’est ainsi que la course à la production peu onéreuse, quel que soit son prix moral, se développe.
Le reportage Cash Investigation : les secrets inavouables de nos téléphones portables, parle de ce coût réel, humain et écologique, en enquêtant sur la réalité se cachant derrière la fabrication de nos appareils, l’extraction des matières premières, et les économies faites dans la chaine de production en s’appuyant sur des entreprises n’hésitant pas à faire travailler des enfants.
Quoique nos smartphones soient des objets fascinants, une réalité doit aujourd’hui être connue de tous les consommateurs. Si les soupçons concernant l’origine de ces appareils existaient déjà, que d’autres industries nous avaient déjà offert la preuve de ce que les fabricants sont capables de faire pour diminuer les coûts, et que la provenance de certains composants impliquait logiquement des drames humains cachés, les choses n’étaient pas concrètes.
Aujourd’hui, l’enquête délivrée par France 2 fait passer le statut de cette question de simple spéculation à pure réalité.
1 – De quoi sont faits nos portables
Avant que nos smartphones ne soient ces objets artificiels et finalisés que nous connaissons si bien, il y a évidemment des ressources naturelles.
Les chiffres concernant la surconsommation humaine, et plus particulièrement occidentale, se multiplient ces dernières années, mais alors que l’information est déjà assez connue du grand public concernant des ressources telles que les les terres cultivables, la question des minerais et autres matériaux l’est moins.
De quoi est composé votre smartphone
Pourtant, l’explosion de marché des smartphones a boosté l’exploitation d’une quarantaine de matériaux, générant à la fois l’appauvrissement des sols, le traumatisme des écosystèmes alentours, la pollution, et mettant en péril la vie des hommes travaillant dans ces gisements avec des conditions ne respectant souvent aucun standard de sécurité, fréquemment pour le compte de chefs de guerre pour qui la vente des minerais extraits permet l’armement.
Ainsi, l’histoire de la quasi-totalité des smartphones circulant sur le marché est teintée par différents drames humains et environnementaux, impliquant également le travail d’enfants à différentes étapes de la chaîne.
Nous découvrons alors non seulement que derrière le low cost se cachent des économies faites au prix des droits de l’homme, mais que même les produits les plus chers participent à ce système macabre.
Enfin, ces matériaux utilisés sont non-renouvelables, c’est-à-dire que nos civilisations ont un stock déterminé de ces différentes ressources, et qu’il n’y en aura pas plus (techniquement, ses ressources se renouvellent aussi, mais leur genèse se fait à une échelle de temps géologique et donc négligeable à l’échelle de la civilisation).
Ainsi, la production frénétique, que le simple coût humain décrit plus haut serait amplement suffisant à remettre en question, est également problématique en ceci qu’elle se dirige dans un cul-de-sac matériel que l’homme moderne néglige.
2 – Le travail des enfants
Le reportage de France 2, lors de son enquête, se rend à l’usine LCE, l’un des fournisseurs d’écrans de plusieurs grands fabricants de smartphones.
Au-delà du fait que les employés doivent avoir une productivité qu’on imagine à peine exécutable, que ces derniers soient numérotés au sens le plus littéral du terme, que les méthodes managériales consistent notamment à leur faire afficher aux murs de l’usine des lettres dans lesquels ils s’excusent pour leurs fautes, au-delà du fait que ces employés vivent dans des dortoirs déplorables, enfin, au moins la moitié d’entre eux sont des enfants.
Employer des enfants plutôt que des adultes offre quelques avantages non négligeables. Cela permet en premier lieu d’avoir une main d’oeuvre à bon prix, dans des pays où cette dernière n’est déjà pas onéreuse à la base. De plus, les enfants sont plus faciles à contrôler.
Ainsi, ce sont des personnes ayant parfois moins de 13 ans que l’on découvre, travaillent 13 heures par jours, avec un jour de congé toutes les deux semaines et deux jours fériés par ans, pour un salaire de 160 euros par mois. Peu d’entreprises échappent au scandale, et Huawei en a fait les frais lors d’une interview musclée de la journaliste de Cash Investigation.
Ce simple fait à lui seul devrait suffire à condamner l’industrie tout entière, assez désolant pour que nos comportements en tant que consommateurs puissent changer, pourtant, il ne s’agit pas du seul secret que renferment nos smartphones.
3 – La pollution
Nous avons vu plus haut la diversité des matériaux composant nos téléphones portables. Comme souvent dans le cas des matières premières. Bien entendu, celles-ci doivent être transformées pour obtenir les composants que nous connaissons.
Le reportage fait un zoom sur les aimants de nos smartphones. Il y en a une dizaine par appareil, et ils sont faits en néodyme, l’élément chimique le plus magnétique du tableau périodique. 97% de la production mondiale est localisée au même endroit, à Baotou, en Chine.
La production de néodyme génère de grandes quantités de déchets, ce qui est d’autant plus dramatique que ces derniers sont particulièrement nocifs. Ainsi, chaque tonne de du matériau fabriquée produit une tonne de déchets et 75 000 litres d’eau polluée.
L’intégralité de cette eau nocive est simplement déversée dans ce qui est littéralement un lac de rejets, recevant 600 000 tonnes annuelles de résidus. Les conséquences sont une radioactivité très élevée dans les environs et une contamination des sols.
Le bilan chimique et humain dépasse l’entendement, des villages se vident, l’eau et les récoltes n’étant plus comestibles, l’essentiel des personnes étant restées meurt avant 40 ans, les cancers se développent et le bétail montre des mutations dont l’origine est connue, celles-ci étant caractéristiques de l’empoisonnement au fluoride, un des nombreux produits retrouvés dans le lac.
Une analyse de l’eau extraite dans ces sols dévoile un mélange toxique d’Arsenic, Lithium, Manganèse, Strontium et Sodium, de taux d’Uranium 6 fois au-dessus de la norme, et les sulfates 10 fois supérieurs à ce qu’impose la réglementation européenne.
La conséquence, c’est que les hôpitaux locaux ne désemplissent pas de victimes de cancer. Du personnel médical interviewé explique qu’ils traitent plus de 700 patients dans une structure de 200 lits, et que 98 % d’entre eux sont présents pour des cancers. Pour les médecins, la ville de Baotou est en train de mourir, avec des centaines de décès conséquents à l’infiltration dans les sols de ce lac de déchets.
Le groupe exploitant la mine et à l’origine de ce bassin chimique s’appelle Baogang, et fournit une grande partie de l’industrie smartphone dont Sony, et a même un partenariat avec LG.
Il n’est pas évident de savoir qui travaille exactement avec Baogang, notamment en raison de sociétés-écrans dont nous parlerons un peu plus bas, mais au regard du quasi-monopole que le groupe affiche dans le domaine, il est fort probable qu’une majorité écrasante des smartphones que nous avons dans les mains quotidiennement participent en partie au scandale de Baotou.
4 – Le Congo exploité
Plus l’on dissèque un smartphone, plus vient la sensation désagréable que chaque pièce le composant est la conclusion d’une histoire terrible, inconnue, et se répétant en permanence, dès qu’un marché représente des milliards.
Parmi ces histoires, celles du tantale et de l’étain, des composants essentiels en électronique mobile, le premier permettant de conserver l’énergie et donc de faire des condensateurs et le second servant aux soudures.
L’extraction des ressources congolaises est problématique en trois grands points ; les conditions de travail des mineurs, la présence d’enfants parmi eux, et ce que l’argent gagné par la production finance. Un des nœuds du problème se trouve encore dans la centralisation de la production en un point donné. C’est au Congo que se trouve 80 % du tantale produit, et le travail dans les mines se fait dans des conditions déplorables.
Dans ces dernières, la sécurité est quasi inexistante et les éboulements sont fréquents. Lorsque cela arrive, les victimes sont laissées sous les gravats et la mine bifurque simplement pour poursuivre le travail.
Au-delà de ces conditions déjà déplorables, il faut considérer la présence d’enfants parmi les mineurs. Ces derniers sont un avantage pour le système, de par le contrôle plus aisé que l’on peut avoir sur eux, comme nous l’avons vu dans le cas de l’usine LCE, mais aussi parce que les enfants n’ayant pas la même notion du danger et de leur vulnérabilité, ils prennent plus de risques que les adultes, optimisant la productivité des exploitants.
Tout ceci est d’autant pus problématique que ces richesses ne profitent pas aux locaux. La ville adjacente à ce lieu majeur d’extraction est une des zones les plus pauvres du monde. Par ailleurs, une grande partie des mines de tantale et d’étain sont aux mains de guerriers rebelles, finançant leur conflit avec l’argent produit sur le dos de ces esclaves modernes. Le phénomène est connu sous le nom des minerais de sang, celui des victimes du conflit sévissant au Congo, et celui des mineurs.
Ainsi, d’une manière très concrète, les smartphones que nous utilisons quotidiennement sont fabriqués sur le malheur d’autres êtres humains. Il ne s’agit pas de faire dans le sensationnalisme ou l’excès d’emphase. Il n’y a que la réalité ici, le marché doit changer, car les composants de nos appareils nourrissent le conflit armé ayant fait le plus de morts depuis la Seconde Guerre mondiale.
On aimerait penser que la chose reste anecdotique, mais comme précédemment, la proportion de tantale et d’étain venant du Congo est telle qu’il est peu probable que nos machines y échappent. Ici encore, il n’est pas évident de savoir qui exactement profite de ces minerais, mais les noms de RIM (BlackBerry), Nokia et Motorola sont connus, présents dans les clients d’AVX, un acheteur se fournissant auprès de MHI, une entreprise possédant une grande partie des mines.
Imaginer que ces entreprises sont les seules, dans un secteur actuellement aussi concurrentiel que celui des smartphones, serait une erreur. Il faut donc qu’un changement collectif ait lieu, qui ne pourra venir que de la loi, d’une part, et du réveil des consommateurs, d’autre part, qui peuvent, en nombre, imposer de nouvelles exigences à leurs marques fétiches. Encore faudra-t-il qu’ils soient prêts à acheter « idéologique ».
5 – La façade
Face à un tel déluge d’informations désolantes, on se retrouve sidérés et curieux. Comment de tels comportements ont pu échapper au monde ? Comment des villes peuvent-elles être décimées par la pollution, des enfants peuvent-ils travailler 28 jours par mois, d’autres être abandonnés dans des mines et comment des euros que nous dépensons dans nos appareils peuvent-ils à terme financer les balles qui tueront des innocents sans qu’on ne l’ait jamais su ?
Le premier constat, peut-être le plus terrible, est qu’on le savait. Le travail des enfants, les minerais de sang, et la pollution provoquée par la production de matières premières pour l’électronique sont connus depuis longtemps, mais l’information fonctionnant par vague de prise de conscience, phénomène de mode, et concurrence sordide entre un drame et un autre, personne ne s’y est vraiment intéressé.
Par ailleurs, la question de l’identité des coupables est importante. Savoir que l’extraction des ressources, leur transformation et leur assemblage produisent ces scandales en série est une chose. Mais pour être choqué, pour se soulever et pour que les choses changent, parfois, il faut que l’information devienne « nominative », et que les coupables aient un visage, ou tout du moins un nom.
Cette dernière condition n’est pas évidente à remplir, car des structures se sont montées pour protéger les sociétés. Un principe vieux comme l’économie est celui des sociétés-écrans. Ainsi, il faut suivre les matières premières à la trace pour savoir à qui profite le crime.
La chose étant d’une part internationale, les intermédiaires étant nombreux, et les sociétés-écrans faisant leur travail de façade, la tâche est difficile. C’est ainsi que, toujours dans le cadre du reportage de France 2, les journalistes ont pris sept mois à remonter la filière des minerais de sang.
Les reporters ont en effet ciblé leurs efforts sur une société étant l’un des plus gros acheteurs des minerais de sang, King Wood. En se rendant au siège social officiel de la société, les journalistes se sont retrouvés face à un simple bureau fournissant des sociétés-écrans à la pelle.
Le cœur du problème est là, dans des petites entreprises produisant des centaines de sociétés fantômes chaque année, derrière lesquelles se cachent les entreprises participant au commerce des terres rares, l’autre nom donné aux différentes ressources utilisées en électronique.
Pourtant, en poussant l’enquête, les journalistes ont réussi à remonter la filière des minerais de sang jusqu’à Apple, et la société n’est certainement pas la seule.
La façade tient également bon grâce aux lobbies. Les plus grands fabricants du monde se réunissent, mettant de côté leur concurrence sauvage, autour d’intérêts communs. C’est ainsi qu’ils peuvent par exemple accorder leurs violons quant à la posture à adopter lorsqu’on les questionne sur des fournisseurs suspects, délivrant alors des réponses identiques à la virgule.
Par ailleurs, ces lobbies forment également une entité derrière laquelle les entreprises se retranchent, agissant alors comme un tout, diluant leur responsabilité individuelle dans un ensemble plus grand.
Le dernier rouage du mécanisme protégeant les entreprises est la communication de marque. Ainsi, beaucoup d’évènements organisés par des fabricants tels que Samsung sont extrêmement consensuels, la majorité des journalistes sur place ayant été invitée aux frais de la marque, et régulièrement équipée de ses derniers produits.
Ces gestes, simples pour des géants de cette ampleur, évident la plupart des questions de fond. L’ensemble du système, des journalistes aux consommateurs, se satisfait de cette situation.
Lorsque nous attendons le dernier modèle de notre marque préféré, nous ne voulons pas que notre fascination pour la technologie soit dérangée par des pensées venant gêner notre plaisir. Il est très facile de se sentir déresponsabilisé lorsqu’on sait que le changement de notre seul comportement ne changerait rien.
C’est souvent sur la base de ce mécanisme que tous les dérapages de la société de consommation peuvent avoir lieu, des conditions de vie de la viande finissant dans nos assiettes aux textiles utilisés pour nos vêtements en passant, bien sûr, par les smartphones circulant dans nos vies.
Pourtant, si l’on se tourne vers les chiffres, une réalité indéniable apparaît. Le site de l’association Ethical Consumer fournit un utilitaire très intéressant notant les entreprises à partir de paramètres tirés dans une base de données colossale d’informations régulièrement mise à jour par l’association. Vous pouvez ainsi faire varier l’importance des paramètres pour voir où se situent les entreprises par rapport au critère observé.
Conclusion : Ce qui change, ce qu’on peut espérer
Quant à la perspective de changement, notre premier réflexe est de se dire que les jeux sont faits, que le monde est un ensemble d’interactions complexes, d’enjeux financiers nous dépassant, de juridictions ne coopérant pas toujours, et que les autres consommateurs, eux, de toute manière, ne seront pas prêts à faire les mêmes efforts que soi.
La vérité est que tout ceci est assez juste. Pourtant, les choses changent parfois. Comme le commerce équitable s’est mis à cibler une population désirant des produits dont la vente profite plus aux agriculteurs, le marché du smartphone pourrait afficher ce genre de tendance, pour peu que le consommateur exprime se désire, voir même cette condition.
Nous vous présentions, il y a quelques jours, le smartphone équitable Fairphone, un appareil ayant obtenu la note maximum sur le classement d’Ethical Consummer, et surveillant notamment la provenance des matériaux qu’il utilise. Si nous nous tournions vers ce genre de produit, la démarche équitable deviendrait un avantage concurrentiel pour les entreprises, qui s’y adapteraient, si ce n’est par esprit moral, par démarche tactique.
En tout cas, l’espoir existe, et si le Fairphone n’a pas encore été un succès foudroyant, le successeur est déjà prévu pour l’année prochaine. Il n’y a « plus » qu’à faire de cette action la nouvelle norme.
Aujourd’hui, les lois évoluent, les fabricants vont devoir peu à peu se manifester avec plus de transparence quant à la provenance de leurs composants et peut-être même aux conditions de travail aux différents points de la chaine. Il ne sera plus alors possible de nier que nous savons.
Internet est un outil redoutable dans les mains des consommateurs, et ces derniers savent s’organiser, faire monter des buzz, agir collectivement. Le reportage à l’origine de cet article a fait l’effet d’une petite bombe sur le web, et c’est à nous de tout faire pour que la chose ne soit pas qu’une mode, un sujet du moment qui sera bientôt remplacé par un autre.
Nous aimons nos smartphones, nous sommes passionnés par ces technologies qui ont apporté des avantages formidables, qui peuvent même à terme amener une égalité dans l’accès au savoir, avec des projets comme Android One et la distribution d’internet à travers le monde avec les satellites d’Elon Musk.
Il ne s’agit pas aujourd’hui de tourner le dos à tous ces avantages et de jeter en bloc cette révolution à laquelle nous assistons depuis dix ans, mais d’augmenter notre niveau d’exigence éthique pour que notre plaisir ne soit plus la cause des pires pratiques que la société de consommation puisse produire.
Chacun de nos clics sur une page Internet, de nos mails envoyés, de nos vidéos regardées, possède une face cachée. Ces gestes sont devenus si mécaniques que l’on est aujourd’hui incapables de penser à autre chose qu’au geste suivant. Pourtant, l’un après l’autre, ils alourdissent l’impact environnemental d’Internet. Vous pensez n’avoir aucune responsabilité ? Il s’agit pourtant d’une thématique cruciale et sur laquelle chacun d’entre nous peut agir.
Chacun de nos clics a un impact environnemental
Internet est trompeur. Nouvelles technologies et numériques bénéficient d’une image verte. La dématérialisation pour l’utilisateur, rend difficile l’association d’idées. Comment naviguer sur Internet pourrait-il avoir un impact environnemental ?
A force de répéter l’expression de « cloud », on en viendrait presque à oublier que ce sont des infrastructures physiques qui permettent notre usage quotidien du web. Loin d’être anecdotique, celui-ci est quantifiable. Les internautes sont pourtant directement responsables de 50% des émissions de gaz à effet de serre liées à Internet.
Un mail avec une pièce jointe représente 24 W/h de consommation. Or, 2672 milliards d’emails sont envoyés chaque jour, un milliard d’heures de vidéos sont regardées sur Youtube…
Le Conseil Economique Social et Environnemental a bien compris l’intérêt de sensibiliser le public. Il a proposé, début février, l’application d’une étiquette énergétique aux réseaux sociaux. Lors de chacune de vos actions sur Facebook, la plateforme vous indiquerait ainsi l’impact environnemental de votre action.
Internet, troisième consommateur énergétique mondial
Vous trouvez que la France consomme beaucoup d’énergie ? Une goutte d’eau comparée à Internet. Si on le comparait à un pays, la consommation énergétique agglomérée des utilisateurs d’Internet serait au troisième rang mondial. Seulement deux pays font « mieux » : les Etats-Unis et la Chine. Mais cela pourrait vite changer. Selon les experts, le trafic internet mondial pourrait tripler d’ici 2020.
Le nombre d’utilisateurs estimé à 3 milliards aujourd’hui, devrait monter à 4 milliards à la fin de la décennie. Cette croissance des usages fera augmenter mécaniquement l’impact environnemental d’Internet, la mutation doit donc se réaliser maintenant avant d’atteindre une masse critique rendant plus difficile le changement.
Les géants du web se transforment peu à peu
Tout n’est pas noir pour autant. La mutation a déjà commencé depuis plusieurs années. Les géants du numérique (Apple, Google, Facebook, Alibaba, IBM, Microsoft…), de par leur poids, représentent un facteur de changement important. Pour eux, le principal enjeu réside du côté des data centers. Gigantesques antichambres de l’Internet, ces espaces nécessitent un refroidissement constant. Chacun d’entre eux consomme autant d’énergie chaque jour qu’une ville de 30.000 habitants.
Faire le choix des énergies renouvelables pour les alimenter est donc devenu une priorité pour les entreprises écoresponsables. Les différents classements réalisés chaque année permettent de suivre le chemin parcouru. 20 grandes entreprises se sont engagées dans la course pour un Internet alimenté à 100% par les énergies renouvelables. Les plus avancées dans la lutte contre l’impact environnemental d’Internet sont Apple (83%), Facebook (67%) et Google (56%).
Deux défis à dimension internationale
Le rapport de Greenpeace intitulé « Impact environnemental du numérique : il est temps de renouveler Internet », publié en début d’année, pointait les deux grandes problématiques à venir.
Tout d’abord, l’émergence des géants asiatiques du numérique. Baidu et Alibaba par exemple, souffrent de deux maux. Le premier est le manque de réelles régulations environnementales dans leurs pays d’origine. Face à l’absence de contraintes, les usages sont moins vertueux. Ensuite, les fournisseurs d’énergies de leur pays ne proposent encore que très peu d’énergies renouvelables.
Le second défi est celui du streaming vidéo. Netflix, le géant du secteur, fait partie des mauvais élèves. La plus grande partie de son service est basé sur les énergies fossiles, faisant fi du chemin pris par les autres géants du web. Alors que le streaming pourrait représenter 80% du trafic web mondial en 2020, difficile de ne pas voir la nécessité d’agir pour réduire l’impact environnemental d’Internet.
L’urgence de lutter contre l’obsolescence
Pour autant, il serait trompeur de réduire l’impact environnemental d’Internet aux seuls data centers. L’obsolescence programmée et plus généralement le manque de recyclage de nos accessoires technologiques joue aussi un rôle important.
Ce que le Centre Européen de la Consommation qualifie de « dérive de la société de consommation » a un impact au-delà du portefeuille des usagers. La part la plus importante d’émission de gaz à effets de serre a lieu pendant la construction d’u matériel. Ainsi, un ordinateur portable de 14 pouces fabriqué en Asie, en génère 200 kgs. En comparaison, son utilisation en émet 2 à 4kgs par an.
Faire durer le matériel, le réparer, le donner ensuite à des associations… Autant d’actions individuelles qui ont un effet accumulé non négligeable. En effet, trop souvent, les grandes entreprises n’ont pas encore la culture du recyclage.
Si Apple a compris son intérêt économique à le faire, d’autres entreprises ont besoin d’être rappelées à l’ordre. Des militants Greenpeace ont en donné la preuve lors du MWC 2017. Ils sont montés sur scène pourinciter Samsung à reconditionner les Galaxy Note 7 afin d’éviter un désastre écologique.
Lutter contre l’obsolescence programmée passe aussi par des démarches comme celles du Fairphone. Ce smartphone équitable et durable dont le deuxième modèle a été lancé en 2016. Composants remplaçables, chaîne de production contrôlée… Il s’agit d’un véritable pas dans la bonne direction même s’il peine à convaincre en raison de performances limitées.
Orange a accepté le pari. L’opérateur va bientôt le proposer dans ses boutiques. Une nouveauté qui est accompagnée d’une prime à la casse. Si ses abonnés déposent leurs smartphones pour qu’il soient recyclés,ils bénéficieront d’un bon d’achat. Un pas dans le bon sens même si c’est encore une goutte d’eau dans un océan de pollution…
C’est à l’aide de Google Earth qu’un russe du nom de Valentin Degteryov a fait une découverte incroyable : il aurait trouvé un OVNI vieux de plusieurs millions d’années enfoui en Antarctique. Pour appuyer ses propos, il a décidé d’uploader une vidéo et de partager quelques-unes de ses théories.
Valentin Degteryov, est comme quelques autres ce que l’on appelle un chasseur d’OVNI. Passionné de la vie extra-terrestre, il s’aide de Google Earth dans ses recherches et pense avoir trouvé des traces de la présence d’aliens en Antarctique. Connaissant la suspicion que chacun peut avoir concernant ce sujet, il a décidé de prouver ses dires en vidéo.
Un OVNI en Antarctique : Google Earth montre une forme dépassant de la neige
Il y a quelques mois déjà, des internautes pensaient avoir trouvé une soucoupe volante en Antarctique. Il serait davantage question ici d’une structure étendue sous la surface, et dont un « bout » dépasserait. Pour expliquer le fait que personne n’ait décelé ceci avant lui, Valentin Degteryov évoque la fonte des neiges.
Le potentiel vaisseau, situé à cet endroit, reste difficile à identifier et il pourrait ne s’agir que d’un amas rocheux ou de toute autre structure similaire. Valentin Degteryov n’est bien sûr pas du tout de cet avis et semble au contraire persuadé qu’il s’agit là d’un vaisseau spatial présent depuis des millions d’années, qui s ‘étendrait sur plusieurs centaines de mètres sous la surface…
Pour se défendre face aux sceptiques, le russe a tenu à partager sur Youtube une vidéo « explicative ». Elle est en fait constituée d’une suite de screenshots Google Earth et des coordonnées du site mystérieux censés prouver ses dires, afin que tout le monde puisse aller voir par lui-même de quoi il en retourne. Mais il est peu probable que ces images convaincront les sceptiques.
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