
Pour la enième fois:
Abou Bakr Al-Baghdadi a été tué au cours d’une opération menée dans la province d’Idlib, en Syrie.
Il est mort comme un chien. Il est mort comme un lâche, a lancé Donald Trump, lors de son allocution depuis la Maison-Blanche dimanche matin, avant de préciser qu’un « grand nombre de combattants djihadistes » ont péri au cours de l’attaque.
Traqué par les forces spéciales aidées de chiens, Abou Bakr Al-Baghdadi s’est réfugié dans un tunnel avec trois de ses enfants et a déclenché sa veste d’explosifs, se tuant ainsi que [ses] trois enfants, a précisé le président américain. L’identité d’Al-Baghdadi a pu être confirmée par un test d’ADN réalisé sur place.
Il est mort après avoir couru dans un tunnel sans issue, gémissant, pleurant et criant, a affirmé le président républicain. Son corps a été mutilé par l’explosion, a-t-il précisé.
L’homme le plus recherché du monde, considéré comme responsable de multiples exactions et atrocités en Irak et en Syrie et d’attentats sanglants dans plusieurs pays, avait été plusieurs fois annoncé mort ces dernières années.
Donald Trump, qui a assisté à l’assaut en direct de la Maison-Blanche, a insisté sur le « succès incroyable » de cette mission, qui constituait la priorité de son administration en matière de sécurité nationale. Il a également avancé qu’il s’agissait d’une nouvelle de « plus grande envergure » que la mort d’Oussama ben Laden en 2011 sous l’administration de Barack Obama.
Aucun militaire américain n’aurait perdu la vie dans le cadre de l’opération, a précisé M. Trump.
La planification du raid a débuté il y a deux semaines, a ajouté le président, après l’obtention d’informations sur la localisation du chef terroriste. Le président américain a expliqué avoir approuvé cette attaque presque une semaine avant qu’elle n’ait lieu.
Huit hélicoptères militaires ont survolé pendant plus d’une heure la zone contrôlée par les forces russes et syriennes avant de se poser au sol, en essuyant des tirs. Lors de son allocution télévisée, il a notamment remercié la Russie, la Turquie, la Syrie, l’Irak et les Kurdes.
Tout d’abord lancée par Newsweek, la nouvelle avait été rapportée samedi soir par plusieurs médias américains, dont CNN, ABC News et NBC News. Samedi soir, le président avait d’ailleurs tweeté que quelque chose de majeur venait de se passer sans toutefois donner plus de détails.

Par ailleurs, bien que les principaux élus démocrates n’aient pas été informés de la tenue de cette opération par Donald Trump, la présidente de la Chambre des représentants et figure de proue du Parti démocrate, Nancy Pelosi, a tenu à saluer dimanche « l’héroïsme, le dévouement et les compétences » des militaires et professionnels du renseignement américain.
Le bureau de Nancy Pelosi avait notamment confirmé à CNN qu’« aucun avis n’avait été donné avant l’attaque ».
L’annonce de la mort d’Abou Bakr Al-Baghdadi pourrait bien donner un nouvel élan à la popularité de Donald Trump, embourbé dans des procédures de destitution. Sa décision de retirer les troupes américaines du nord-est de la Syrie avait été critiquée tant par des démocrates que des républicains, craignant que le groupe armé État islamique ne regagne du terrain.
Un travail conjoint avec le renseignement américain
Les autorités irakiennes ont confirmé dimanche avoir fourni la localisation du chef du groupe djihadiste aux troupes américaines.
Une section spécialisée a travaillé pendant un an et le renseignement national a pu localiser le repaire d’Al-Baghdadi, indique un communiqué du commandement militaire irakien.
Samedi soir, une vidéo de l’opération a été diffusée sur la chaîne de télévision d’État irakienne.
Le président turc Tayyip Ergodan a également réagi dimanche à la mort du chef de l’El, en indiquant qu’elle marquait un tournant décisif dans la lutte conjointe contre le terrorisme.
Du côté des forces kurdes, partenaires de Washington dans la lutte contre l’EI, le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, a salué sur Twitter une « opération historique réussie », résultant d’un travail conjoint avec les services d’intelligence américains. Mais il a toutefois mentionné redouter des représailles de la part du groupe armé État islamique.
Les cellules dormantes vont venger Al-Baghdadi. Donc, on s’attend à tout, y compris des attaques contre les prisons gérées par les forces kurdes, où sont détenus des milliers de djihadistes, a-t-il illustré.
Des réactions internationales unanimes, sauf du côté russe
Les réactions à l’international ne se sont pas fait attendre, notamment en Israël, où le premier ministre Benyamin Nétanyahou a félicité un allié clé du pays.

«Je veux féliciter le président Trump pour cet accomplissement impressionnant ayant mené à la mort du chef de l’EI. Cette réussite est une étape importante, mais la bataille continue», a-t-il déclaré, alors qu’il était en visite dans une base militaire israélienne.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a quant à lui souligné qu’il s’agissait d’un moment important dans le combat contre la terreur, mais que la guerre contre le groupe armé État islamique n’est pas encore terminée. «Nous travaillerons avec nos partenaires de la coalition pour mettre un terme aux activités meurtrières, barbares de Daech (El) une bonne fois pour toute»s, a-t-il mentionné.
Le président français Emmanuel Macron a joint sa voix aux autres dirigeants en déclarant que la mort d’Al-Baghdadi était « un coup dur porté contre Daech (El) ».
«Le combat continue avec nos partenaires de la coalition internationale pour que l’organisation terroriste soit définitivement défaite. C’est notre priorité au Levant», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Mais tandis que les réactions se multiplient pour saluer l’opération américaine, Moscou reste quant à elle sur sa réserve et met en doute l’annonce présidentielle.
Le porte-parole du ministère de la Défense russe, Igor Konachenkov, a notamment déclaré dimanche ne pas avoir « d’informations fiables » sur une énième mort d’Abou Bakr Al-Baghdadi, faisant par ailleurs état de détails contradictoires qui soulèvent des doutes sur la réalité et, surtout, le succès de l’opération américaine.
Une première apparition en cinq ans
Fin avril, l’EI a diffusé une première vidéo en cinq ans d’Abou Bakr Al-Baghdadi, un peu plus d’un mois après la chute de son « califat » autoproclamé.
La vidéo n’était pas datée et le lieu de tournage était inconnu, mais Al-Baghdadi y évoquait les attentats de la Pâque catholique contre des églises et des hôtels au Sri Lanka, survenus un peu plus tôt en avril.
Al-Baghdadi, de nationalité irakienne, était un ultraconservateur devenu actif dans l’insurrection islamiste contre les forces américaines à la suite de l’intervention en 2003 qui a renversé le président Saddam Hussein.
Il a notamment été détenu par les forces américaines à la prison irakienne d’Abou Graïb, qui a été connue en raison des abus commis par des soldats américains à l’égard de ses prisonniers.
Par la suite, Al-Baghdadi a joint les rangs d’Al-Qaïda, où il a pris du galon. Ce groupe a fini par rejoindre l’organisation armée État islamique et Al-Baghdadi en est devenu le chef en 2010, à la suite de l’assassinat de son prédécesseur lors d’une opération militaire conjointe américano-irakienne.
L’EI a rapidement pris de l’expansion et, en 2014, Abou Bakr Al-Baghdadi a autoproclamé son « califat » sur de vastes territoires en Irak et en Syrie, au terme d’une offensive de combattants arabes et kurdes soutenus par la coalition internationale.
Déclenchée en 2011, la guerre civile en Syrie a fait plus de 370 000 morts, selon l’ONU.
Raid contre al-Baghdadi : Donald Trump était dans la Situation Room…Une belle mise en scène

«C’était comme de regarder un film», a assuré dimanche Donald Trump. Le président américain a confirmé qu’Abou Bakr al-Baghdadi, le fondateur et dirigeant du groupe terroriste Etat islamique, était décédé lors d’un raid mené par les forces américaines dans la nuit de samedi à dimanche. Il a suivi l’opération des militaires depuis la Situation Room de la Maison-Blanche. Sur l’image publiée dans un premier temps par le directeur des réseaux sociaux de la Maison-Blanche Dan Scavino, on voit le milliardaire entouré, de gauche à droite, du Conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien, du vice-président Mike Pence, du secrétaire à la Défense Mark Esper, du président du Comité des chefs d’état-major interarmées le général Mark Milley et du directeur adjoint des opérations spéciales le brigadier général Marcus Evans.
«C’est un coup dévastateur» porté au groupe terroriste, a assuré Mark Esper à l’antenne de CNN peu après l’intervention de Donald Trump. «Ce n’est pas seulement leur dirigeant, c’est leur fondateur. C’était un dirigeant qui les inspirait de bien des façons. Il a formé l’EI en 2014, il a mené à la création du califat physique à travers la région, donc c’est un coup majeur contre eux.» Il a donné quelques informations sur les heures précédant le raid et insisté sur le rôle de Donald Trump : «Le président a approuvé un raid contre la cible, Abou Bakr al-Baghdadi, et si nous ne le capturions pas, bien sûr, nous allions le tuer. Il a étudié, a posé quelques questions géniales, a choisi l’option qui nous donnait les plus grandes chances de réussir et la confirmation que la tête de l’EI serait là et soit capturé ou tué, puis nous avons agi à partir de là. Le président a eu une action décisive et nos troupes et nos partenaires inter-agences l’ont mise en oeuvre brillamment.»
“Il est mort comme un lâche”
Lors d’une allocution suivie d’une conférence de presse, Donald Trump est entré dans les détails des derniers instants d’Abou Bakr al-Baghdadi, qu’il a suivis en direct : «Il n’est pas mort comme un héros, il est mort comme un lâche», a-t-il assuré, décrivant un homme «gémissant et pleurant et criant tout du long» en tentant d’échapper aux militaires américains qui le traquaient dans le bâtiment où il se trouvait. Abou Bakr al-Baghdadi a, a précisé le président américain, emmené avec lui dans un tunnel qu’il savait sans issue trois de ses jeunes enfants, avant de déclencher une ceinture explosive qui l’a tué, ainsi que les trois enfants. «Beaucoup de morts» ont été causés par le raid dont au moins deux épouses du calife autoproclamé, mais le président américain n’a pas voulu préciser combien de personnes avaient été interpellées. Aucun militaire américain n’a été blessé ou tué, a insisté Donald Trump, précisant qu’un chien avait été blessé : «Un “canin”, comme ils les appellent. J’appelle ça un chien. Un beau chien, un chien talentueux a été blessé et ramené.»
Avant de répondre aux questions des journalistes, Donald Trump a conclu ainsi sa prise parole : «La nuit dernière a été une grande nuit pour les Etats-Unis et pour le monde. Un tueur brutal, qui a causé tant de douleur et de morts, a été violemment éliminé -il ne fera plus de mal à un enfant, une femme ou un homme innocent. Il est mort comme un chien. Il est mort comme un lâche. Le monde est maintenant un endroit plus sûr.»
Mais qui était Abou Bakr al-Baghdadi, le calife autoproclamé de l’État Islamique, supposément tué dimanche,le 27 octobre 2019, par l’armée américaine?

Voici tout d’abord les “fausses informations” comprenant quelques vérités…véhiculées par les médias “officiels”:
Le chef autoproclamé de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi,supposément tué dimanche dans une opération américaine en Syrie (selon Donald Trump), aura toujours vécu terré dans l’ombre, même lorsque, autoproclamé “calife”, il présidait aux destinées de sept millions de personnes en Syrie et en Irak.
Surnommé le “fantôme”, il a d’abord été un étudiant en religion timide puis un combattant jihadiste de second rang. Mais cet Irakien de 48 ans est parvenu à réaliser l’alliance entre jihadistes convaincus venus du monde entier et anciens militaires de l’armée de Saddam Hussein, laïque et socialiste, atout clé pour conquérir en 2014 un territoire grand comme la Grande-Bretagne.
Voir notre article de l’époque de juillet 2014: Les djihadistes…
S’il a été le premier chef jihadiste à instaurer un proto-Etat, son “califat” autoproclamé a aujourd’hui fait long feu. Le dernier réduit de Daesh est tombé en mars à Baghouz, en Syrie, et des dizaines de milliers de ses jihadistes sont désormais dans les prisons des Kurdes de Syrie ou de l’Etat irakien.
25 millions de dollars pour le trouver
Depuis des mois, l’homme dont la mort avait été évoquée à plusieurs reprises ne dirigeait plus que des troupes disloquées, même si dans ses vidéos de propagande soigneusement réalisées, Daesh continuait de revendiquer, plus ou moins opportunément, des attentats à travers le monde.
Diabétique et blessé au moins une fois, Ibrahim Awad al-Badri de son vrai nom, montrait rarement son visage. Du temps du “califat”, il n’a fait qu’une seule apparition publique, en juin 2014. Du haut de la chaire de la célèbre mosquée al-Nouri de Mossoul, la “capitale” de Daesh en Irak reprise à l’été 2017, il avait prononcé un sermon devant ses partisans. Son visage à la barbe poivre et sel teintée de henné rouge n’est reparu qu’une autre fois, sur une vidéo diffusée en avril. Il s’est par ailleurs exprimé via des enregistrements sonores.
Les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour la capture de cet homme, le plus recherché du monde, né dans une famille pauvre de Samarra, au nord de Bagdad.
L’antithèse d’Oussama Ben Laden
Sa discrétion en a fait pour officiels et militaires occidentaux l’antithèse d’Oussama Ben Laden, qui diffusait régulièrement des cassettes vidéos avec mise en scène au combat ou à la mosquée. Le chef d’Al-Qaïda avait été traqué des années et tué en 2011 par les forces spéciales américaines au Pakistan.
Préférant l’ombre et les avancées à petits pas, Baghdadi, un passionné de football au destin d’avocat ou de militaire contrarié par des résultats scolaires insuffisants et une mauvaise vue, a, lui, longtemps attendu son heure. Prêchant dans une mosquée peu fréquentée de l’Irak alors sous la dictature de Saddam Hussein, il a développé “une vision assez claire de là où il voulait aller et de l’organisation qu’il voulait créer”, explique la journaliste Sofia Amara.
“C’est un planificateur secret”, explique celle qui a réalisé un documentaire sur Baghdadi. Et, s’il “donne l’impression d’un homme pas brillant”, il est “patient et bosseur”.
Après avoir créé lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003 un groupuscule jihadiste sans grand rayonnement, ce père de cinq enfants issus de deux mariages, est arrêté en février 2004 et emprisonné au camp Bucca. Cette immense prison installée par les Américains à l’extrême sud de l’Irak, où se côtoient dignitaires déchus du régime de Saddam Hussein et nébuleuse jihadiste, sera surnommée “l’université du jihad”.
Là, peu à peu, “tout le monde s’est rendu compte que ce type timide était un fin stratège”, affirme Sofia Amara.
Traversée du désert
D’ailleurs, dix ans plus tard, lors de la percée fulgurante de Daesh, l’armée irakienne comprendra qu’elle a face à elle ses ex-commandants, de l’époque de l’ancien régime, passés dans le groupe islamiste.
Libéré faute de preuves de Bucca après 10 mois, Baghdadi prête allégeance à Abou Moussaab al-Zarqaoui, sous tutelle d’Al-Qaïda, puis devient l’homme de confiance de son successeur Abou Omar al-Baghdadi. Il prendra sa relève à sa mort en 2010 sous le nom d’Abou Bakr al-Baghdadi, en référence au premier calife successeur du prophète Mahomet.
Rebaptisée Daesh, son organisation supplante ensuite Al-Qaïda. Mais Baghdadi, lui, est rapidement forcé à la retraite au désert. Il aurait d’abord trouvé refuge dans la zone désertique allant du centre de la Syrie à l’Irak, selon les experts. C’est là que son fils Houdhayfah al-Badri a été tué en juillet 2018, fauché dans une grotte par trois missiles russes téléguidés. Lui-même a survécu à plusieurs attaques avant celle de dimanche et il avait au fil du temps drastiquement réduit son entourage.
Celui qui s’était un temps posé en chef suprême des musulmans du monde, réactivant le “califat” des premiers siècles de l’islam, aura finalement trouvé la mort à Idleb, dernier carré jihadiste de Syrie. Là, il avait dû trouver refuge parmi les groupuscules liés à al-Qaïda, le groupe de ses débuts.
Maintenant pour avoir la “vraie vérité” sur le calife autoproclamé” de l’État Islamique,voici le lien vers mon article antérieur écrit sur ce sujet:
Abou Bakr al-Bagdady serait un audacieux agent du Mossad
DÉSINFORMATION DE LA MATRICE:

*Voir l’article en anglais s’y rapportant :
SKETCHY REPORTS: Iraq Media Report ISIS Leader Abu Bakr Al-Baghdadi Killed In U.S. Airstrike
AUTRE DÉSINFORMATION:
Le 16 juin 2017,la Russie annonçait avoir tué ,”elle aussi”,le calife Al-Bagdady:
ISIS leader Abu Bakr al-Baghdadi ‘LIQUIDATED in Russian airstrike’
LES ENFANTS DE L’ÉTAT ISLAMIQUE ONT DU GRANDIR (photos)
Voici des images horribles qui nous montrent que les forces armées de nombreux pays pourraient se battre pendant des décennies pour éliminer la menace des enfants-soldats endoctrinés par le faux calife al-Baghdady et l’État Islamique:
Nota Bene
L’État Islamique n’a jamais tiré une seule balle de pistolet contre Israël …coïncidence vous direz?
*Voir aussi cet autre article sur l’État Islamique ou comment on enseigne aux enfants à décapiter un homme dans une mosquée
