Fukushima: l’équivalent de la Bretagne devenue radioactive

 

cesium_fukushima_3-ed610

 

Les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima sur la population commencent à montrer leur étendue. Pneumonies, leucémies ou problèmes hormonaux semblent se multiplier chez les deux millions d’habitants de la région. Les enfants sont en première ligne, alors que les terres, les eaux et certains aliments sont fortement contaminés. De son côté, Tepco, l’exploitant de la centrale, sombre dans le cynisme : les éléments radioactifs qui se sont échappés des réacteurs ne lui appartiennent plus…

« La santé de nos enfants est maintenant en danger. Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme… » C’est l’appel lancé par un groupe de femmes de la région de Fukushima. Depuis mars, ils sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour alerter sur les dangers sanitaires de la radioactivité, dans la zone concernée par la catastrophe nucléaire, comme ailleurs dans le pays. Des graphiques mis en ligne par Centre de surveillance des maladies infectieuses font apparaître d’inquiétants pics pour certaines maladies au Japon, comme les pneumonies, ou les conjonctivites aiguës hémorragiques.

 

Des écoliers plus irradiés que les travailleurs du nucléaire

 

Des prélèvements d’urine effectués par un laboratoire indépendant français (l’Acro, agréé par l’Autorité de sûreté du nucléaire), auprès d’une vingtaine d’enfants de la région de Fukushima ont montré que 100 % d’entre eux sont contaminés par du césium radioactif. Dans cette région, un enfant examiné sur 13 aurait des problèmes hormonaux et un dysfonctionnement de la thyroïde, selon une étude japonaise. Face à l’angoisse des parents, la préfecture de Fukushima a lancé en octobre une grande étude médicale auprès de 360 000 enfants.

Les habitants de la région de Fukushima restent soumis à un important taux de radiation. En avril, le gouvernement japonais a relevé la norme de radioprotection de la préfecture de Fukushima de 1 millisievert/an à 20 millisieverts/an. Ce taux est le seuil maximal d’irradiation en France pour les travailleurs du nucléaire. Alors que la sensibilité des enfants aux radiations est plus importante que celle des adultes, le ministère de l’Éducation considère pourtant comme « sans danger » les écoles où le taux de radiation approche les 20 millisieverts/an. 20 % des écoles de la préfecture de Fukushima dépasseraient ce taux. Dans ces établissements, les activités de plein air sont limitées : les enfants ne sont pas autorisés à rester plus d’une heure dans les cours de récréation et les parcs, ni à jouer dans les bacs à sable. Parallèlement, du césium a même été détecté dans du lait en poudre destiné aux enfants.

 

Les autorités confirment la vente de riz contaminé

 

Cette situation est « extrêmement dangereuse », s’indigne le réseau Sortir du nucléaire, qui rappelle qu’« aucune dose de radioactivité n’est inoffensive » : « Les normes d’exposition ne correspondent en aucun cas à des seuils d’innocuité scientifiquement fondés ; elles définissent seulement des niveaux de “risque admissible”. » Dans la ville de Fukushima, située à 60 km de la centrale, la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) a mesuré une contamination de 370 000 Bq/kg de la terre prélevée sous les balançoires d’une école primaire. Une radioactivité énorme. « Ce sol est devenu un déchet radioactif qui devrait être stocké dans les meilleurs délais sur un site approprié », déclarait alors l’organisation.

La nourriture est aussi un vecteur de contamination radioactive. Les autorités japonaises ont étendu le 29 novembre l’interdiction de vente de riz, notamment dans la région de Date, où des milliers d’agriculteurs ont dû suspendre leurs livraisons. Les dernières mesures effectuées montraient une teneur supérieure à la limite légale provisoire, fixée par le gouvernement à 500 becquerels/kg. Neuf kg de riz « excédant les standards de sécurité internationaux » ont par ailleurs été vendus à des consommateurs, ont déclaré les autorités de la préfecture de Fukushima, qui se sont excusées pour « les désagréments causés aux personnes qui ont acheté ce riz » (sic). C’est la première fois depuis la catastrophe que les autorités confirment la vente de riz contaminé. Le présentateur de télévision Norikazu Otsuka, qui consommait en direct des produits de la région de Fukushima pour en montrer l’innocuité, a récemment été hospitalisé pour une leucémie aigüe. Ce qui n’a pas rassuré les deux millions d’habitants de la zone.

 

L’équivalent de la Bretagne contaminé au Césium

 

Autre sujet d’inquiétude : le taux de contamination en césium des rivières de la région de Fukushima. Une étude universitaire évalue le niveau de contamination à l’embouchure de l’Abukumagawa à environ 50 milliards de becquerels répandus dans la mer chaque jour. L’équivalent, au quotidien, du césium déversé dans la mer pour tout le mois d’avril, par les eaux « faiblement contaminées » relâchées par Tepco depuis les réacteurs.

Un rapport publié fin novembre par les autorités japonaises souligne que 8 % du territoire du Japon est fortement contaminé par du césium radioactif. Soit 30 000 km². L’équivalent de la superficie de la Bretagne ou de la région Paca. Le césium s’est diffusé à plus de 250 km vers l’ouest, et jusqu’à la préfecture d’Okinawa, à 1 700 km de la centrale, selon le ministère des Sciences [1]. Une zone de 20 km autour de la centrale a été évacuée en mars, et à 30 km les habitants avaient pour consigne de se calfeutrer chez eux, prêts pour une évacuation. Les dernières cartes publiées par le ministère montrent que la zone à risque est beaucoup plus étendue. 300 000 personnes vivent dans la ville de Fukushima, où la radioactivité cumulée atteignait en mai plus de 20 fois la limite légale.

 

À qui appartient la radioactivité ?

 

À Hitachinaka, à une centaine de km de la centrale, le taux de radiation est de 40 000 becquerels/m², près d’un million de fois supérieur à la radioactivité naturelle locale, avant la catastrophe [2]. Après l’accident de Tchernobyl, les zones où les niveaux de radioactivité dépassaient 37 000 becquerels/m² étaient considérées comme « contaminées », rappelle le journal Asahi, principal quotidien du Japon. Dans le quartier Shinjuku de Tokyo, le taux est toujours de 17 000 becquerels/m² [3]. Dans certaines régions montagneuses, à 180 km de Fukushima, laradioactivité se situe entre 100 000 et 300 000 becquerels/m². Une contamination qui aura des conséquences durables, car la demie-vie du césium 137 est de 30 ans.

Le gouvernement se veut pourtant rassurant. Beaucoup d’habitants n’ont de toute façon pas les moyens de quitter les zones contaminées. La plupart des 160 000 Japonais évacués après la catastrophe attendent toujours des indemnités de la part de Tepco. Le propriétaire de la centrale est de plus en plus critiqué pour sa gestion de l’après-catastrophe. Lors d’un procès concernant la décontamination d’un terrain de golf au Japon, Tepco a sidéré les avocats en se dédouanant de ses responsabilités, affirmant que « les matériaux radioactifs (comme le césium) qui ont été disséminés par le réacteur n° 1 de la centrale de Fukushima et sont retombés appartiennent aux propriétaires des terres et non plus à Tepco » !

 

Cynisme et manque de transparence

 

Un argument rejeté par le tribunal, qui a cependant décidé de confier les opérations de décontamination aux autorités locales et nationales. Tepco va jusqu’à contester la fiabilité des mesures effectuées et affirme qu’un taux de 10 millisieverts/heure n’était après tout pas un problème et ne justifiait pas de maintenir des terrains de golf fermés. Les mesures effectuées sur ces terrains mi-novembre ont pourtant détecté un taux de césium de 235 000 becquerels par kg d’herbe : à ce niveau, la zone devrait être classée comme interdite selon les standards mis en place après l’accident de Tchernobyl, souligne Tomohiro Iwata, journaliste du Asahi Shimbun.

Au cynisme de Tepco s’ajoute le manque de transparence. Le 28 novembre, l’entreprise a annoncé que Masao Yoshida, 56 ans, directeur de la centrale de Fukushima au moment de la catastrophe, a dû quitter son poste pour des raisons de santé. Il a été hospitalisé en urgence. Tepco refuse de donner davantage de précisions. Par ailleurs, un projet du gouvernement d’organiser un monitoring en temps réel des radiations dans 600 lieux publics de la préfecture de Fukushima, notamment les écoles, devait démarrer en octobre. Il a été reporté à février 2012. Argument évoqué : l’entreprise qui devait fournir les équipements n’a pas pu tenir les délais.

 

Le béton des réacteurs rongé par le combustible

 

Les experts estiment que les efforts de décontamination devraient coûter au Japon 130 milliards de dollars. À cela risquent de s’ajouter des coûts sanitaires et environnementaux encore difficiles à comptabiliser, tant le risque sanitaire semble être aujourd’hui minimisé. D’après Tepco, la situation de la centrale est aujourd’hui stabilisée [4]. La température des réacteurs 1, 2 et 3 – qui ont subi une perte totale du système de refroidissement en mars – serait maintenue en dessous de 100 degrés. Le risque sismique n’est pourtant pas écarté, qui pourrait de nouveau aggraver la situation. Dans un rapport rendu public le 30 novembre, Tepco explique que le combustible du réacteur 1 aurait entièrement fondu, percé la cuve et rongé une partie du béton de l’enceinte de confinement, sur 65 cm de profondeur. Le combustible fondu serait à 37 cm de la coque en acier. Mais ces analyses reposent sur des estimations et simulations informatiques. Impossible d’avoir des informations plus précises.

Pendant ce temps, la vie continue dans les régions contaminées. Le 13 novembre, dans la ville de Fukushima, était organisé le marathon annuel, Ekiden. Des jeunes femmes ont couru 40 km, sans aucune protection, dans une des zones les plus contaminées du Japon. Un journaliste japonais y a relevé des taux de 1,4 microsieverts/h (soit plus de 12 fois la limite d’exposition aux rayonnements autorisée pour la population civile en temps normal). L’organisateur de la course a fait signer aux participants un formulaire stipulant qu’ils ne pourraient le poursuivre en justice s’ils avaient des problèmes de santé. À Fukushima, la vie ressemble à un jeu de roulette russe où les victimes ne sont pas ceux qui appuient sur la gâchette. Eux jouissent, pour le moment, d’une impunité totale.

 

Agnès Rousseaux

 

Photo : Home of chaos

A lire sur Basta ! :
Catastrophe nucléaire : et si elle se produisait près de chez vous ?
Japon : 85% des réacteurs ont été stoppés

 

Notes

[1] La présence de césium 134, à la durée de mi-vie de 2 ans, est la preuve que la source de cette radioactivité est bien l’explosion de la centrale de Fukushima.

[2] 970 000 fois le niveau de 2009, qui était de 0,042 becquerels/m² de « densité cumulée de césium 134 et 137 », d’après The Asahi Shimbun

[3] De grandes quantités de poussières radioactives sont tombées sur Tokyo, mais une autre étude montre une faible accumulation de césium dans le sol. L’explication ? « Tokyo a de plus petites surfaces de sol que les autres préfectures, mais les routes et les surfaces en béton ont moins tendance à fixer le dépôt de césium, qui a probablement été lessivé par le vent et la pluie », affirme un membre du ministère.

[445 tonnes d’eau radioactive se sont pourtant de nouveau échappées du réacteur n°1 début décembre.

 

Source:
Basta Mag

Alerte majeure sur Fukushima: extrème remontée du niveau de radioactivité

une catastrophe est en cours actuellement: les médias restent muets!
une catastrophe est en cours actuellement: les médias restent muets!

Catastrophique. Les dernières nouvelles provenant de Fukushima sont très alarmantes… Lisez plutôt…

Les niveaux de radioactivité multipliés par 6 500 en 24 heures à Fukushima
Nullement l’on ne parle du typhon qui vient de frapper la centrale de plein fouet, pourtant…
Les niveaux de radioactivité dans un puits à proximité d’un réservoir de stockage de la centrale nucléaire de Fukushima ont énormément augmenté ce jeudi, suivant ce qui a été signalé par Tepco. Les fonctionnaires de la Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a déclaré vendredi qu’ils ont détecté 400.000 becquerels par litre de substances radioactives émettrices de rayons bêta – y compris du strontium – sur le site, un niveau 6.500 fois plus élevé que les lectures prises le mercredi, a rapporté NHK World. Une fuite du réservoir de stockage a libéré plus de 300 tonnes d’eau contaminée, en Août, dont une partie est soupçonnée d’avoir atteint la mer via un fossé. Le puits en question se trouve à environ 10 mètres de la cuve et a été creusé afin d’évaluer les fuites. TEPCO a déclaré que les résultats montrent que des substances radioactives comme le strontium ont atteint la nappe phréatique. Des niveaux élevés de tritium qui se répand beaucoup plus facilement dans l’eau que le strontium, avaient déjà été détectés. Les responsables de TEPCO ont expliqué qu’ils vont retirer la terre contaminée autour de la cuve de stockage pour contrôler les niveaux de radioactivité de l’eau autour du puits.
Fukushima: Le gouvernement appelle à l’aide internationale
bigstockHelpL’enjeu: rassembler les techniques les plus adéquates pour le retrait du combustible fondu…Le gouvernement japonais va lancer un appel international à propositions afin de rassembler les techniques les plus adéquates pour le retrait du combustible fondu de trois réacteurs de la centrale accidentée de Fukushima, a indiqué jeudi un responsable à l’AFP. En août a été créée une structure dédiée au développement des moyens techniques nécessaires pour démanteler quatre des six réacteurs de ce complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.
Placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, l’Institut international de recherche et développement pour le démantèlement (Irid) doit émettre l’appel à propositions «le plus vite possible», vraisemblablement vers la mi/fin novembre, et devenir le guichet pour les interlocuteurs étrangers. Récupération du combustible «Il s’agit cette fois de trouver des techniques de récupération du combustible fondu autres que celle qui est actuellement envisagée avec une grue dans les réacteurs emplis d’eau», a précisé ce responsable.La durée de l’appel n’est pas encore définie, selon la même source. Cette même organisation a déjà lancé en septembre une autre consultation internationale pour des moyens divers afin de venir à bout des différents problèmes d’eau radioactive rencontrés à Fukushima Daiichi et que la compagnieTokyo Electric Power (Tepco) ne parvient pas à résoudre, même avec l’aide du gouvernement. La date-limite pour les réponses est fixée au 23 octobre. Des dizaines de propositions auraient déjà été rassemblées. «Nous avons des missions de prospection notamment dans trois pays, la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne», a aussi détaillé le responsable. Les autorités japonaises ont déjà à plusieurs reprises indiqué qu’elles entendaient impliquer les industriels internationaux dans le chantier d’assainissement qui doit durer environ quatre décennies.

D’autres parts:

La radioactivité β des eaux souterraines multipliée par 6 557 après le passage du typhon : 400 000 000 Bq/m³ – record absolu

 

La radioactivité β et celle du tritium des eaux souterraines proches de la citerne des 300 m³ a franchi un palier après le passage du typhon.

Le 17 octobre 2013, la radioactivité β était à 400 000 000 Bq/m³ (400 millions).
Le 15, elle était à 90 000 Bq/m³ et le 16 elle était à 61 000 Bq/m³ (moins de 100 000).

En outre, ce même 17 octobre, la radioactivité en tritium est à 790 000 000 Bq/m³ (790 millions).
Le 15, elle était de 260 000 000 Bq/m³ (260 millions).
Les deux relevés sont des records absolus.

Voir les sources et traduire du japonais (utiliser Google translate)

http://www.tepco.co.jp/cc/press/2013/1231533_5117.html

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/f1/smp/2013/images/around_h4_13101803-j.pdf

Autres sources: Fukushima Diary ,Cèdre Thugscave,divers  médias alternatifs.

AUTRES ARTICLES RELATIFS AU MÊME SUJET:

Dernier article sur le sujet: http://atomic-temporary-14961841.wpcomstaging.com/2013/10/24/troisieme-alerte-majeure-fukushimail-y-a-eu-effondrement-et-affaissement-du-au-dernier-typhoon-aucun-communique-de-presse/

http://atomic-temporary-14961841.wpcomstaging.com/2013/10/12/alerte-fukushima-mise-a-jour-importante-lhumanite-en-danger-de-mort-imminente/

http://atomic-temporary-14961841.wpcomstaging.com/2013/10/17/alerte-fukushima-no-2sous-la-centrale-se-forme-un-marecage-radioactif/

http://atomic-temporary-14961841.wpcomstaging.com/2013/10/14/alerte-fukushima-rien-nempeche-la-fuite-radioactive-dempoisonner-locean-pacifique/

http://atomic-temporary-14961841.wpcomstaging.com/2013/10/14/fukushima-des-tonnes-deau-radioactive-se-deversent-dans-locean-pacifique-malgre-les-revendications-gouvernement-japonais/

Alerte Fukushima: rien n’empêche la fuite radioactive d’empoisonner l’océan Pacifique

La radioactivité  suit les courants marins vers...l'Amérique du Nord.
La radioactivité suit les courants marins vers…l’Amérique du Nord.

La vitesse à laquelle l’eau contaminée a coulée dans l’océan Pacifique à partir de la centrale nucléaire de Fukushima  est pire qu’on ne le pensait auparavant , un responsable du ministère de l’Industrie a déclaré mercredi que le Premier Ministre  Shinzo Abe a promis d’intensifier les efforts pour mettre fin à la crise.

La Voix de la Russie a  contacté Arnold Gundersen , fondateur et président de Fairewinds Associates, pour discuter de la crise et ses solutions possibles. L’expert affirme que les  matières radioactives continueront  à s’infiltrer dans les mers mondiales à moins que la centrale soit  entourée d’ une tranchée remplie de zéolite. Même dans ce cas cependant , des matières toxiques couleront  toujours dans le Pacifique par les voies sous-marines.
Transcription de l’interview

Evgeny Sukhoi : Est-il possible de faire en quelque sorte que  les bassins de stockage des eaux usées soient  imperméable et ainsi  pouvoir éliminer les fuites ?

Arnie Gundersen : Le cheval est déjà hors de la grange ici . Cette centrale fuit depuis deux ans. Et enfin, maintenant , l’eau radioactive se propage  à tout l’océan. Mais mon expérience avec de l’eau souterraine est que – si elle est grave  pour  l’océan , il est plus grave que vous vous éloignez de l’océan. Ainsi, le pic  élevé  de rayonnement continue à se déplacer vers l’océan.

Les Japonais proposent de mettre  une barrière pour empêcher l’ eau de pénétrer dans l’océan. Qui est de deux ans trop tard et sera trop tard quand ils  finiront de construire  cette barrière. Mais la barrière entraîne également un autre problème. Si l’eau ne peut pas aller n’importe où dans l’océan Pacifique , il va s’accumuler sur place, ce qui signifie que les réacteurs nucléaires eux-mêmes vont devenir instables. L’eau peut fuir  sous les bâtiments nucléaires et s’il y a un tremblement de terre , en fait, les bâtiments nucléaires pourraient se  renverser . Ainsi, en résolvant un problème, ils créent un autre problème.

ES: Est-il possible d’éviter en quelque sorte ce scénario ?

AG: La solution que j’ai proposé il y a deux ans était d’ entourer la centrale  avec une tranchée remplie de matériau appelé zéolite. C’est juste de  la cendre volcanique. La cendre volcanique est très bon pour  absorber le rayonnement . Mais la solution n’est pas d’ empêcher l’eau de sortir . La solution est d’empêcher l’eau de pénétrer dans le sol. Donc , en dehors de la tranchée qu’ils entourent l’usine , s’ils contrôlent la fuite d’eau, le niveau d’eau baisse ( de l’eau propre en dehors de la tranchée ) ce qui empêche encore de l’eau irradiée de s’infiltrer dans le site Daiichi .

Les Japonais n’ont pas été disposés à dépenser de l’argent . Je me suis approché il y a deux ans avec cela et on m’a dit que Tokyo Electric n’a pas d’ argent à dépenser. Mais bien sûr , le problème est maintenant que nous sommes en train  de contaminer tout l’ océan Pacifique  ce qui est extrêmement grave .

ES: Est- ce que quelque chose peut être fait avec cela, je veux dire avec l’océan?

AG : Franchement, je ne le crois pas . Je pense que nous allons continuer à libérer des matières radioactives dans l’océan pendant 20 ou 30 ans au moins. Ils vont  devoir  pomper l’eau hors des zones entourant le réacteur nucléaire . Mais franchement, cette eau est  l’eau la plus radioactive que j’ai jamais connu dans ma vie . Je travaille directement sur un des cœurs de réacteurs nucléaires au cours des arrêts pour rechargement . Et l’eau  est projetée directement sur un coeur de réacteur nucléaire et  lorsque la centrale  est en marche ,c’est mille fois moins radioactif que cette eau . Donc, il y a une quantité extraordinaire d’eau et même si ils construisent le mur, les eaux souterraines entrent dans le Pacifique par des sources sous-marines. On n’a pas besoin d’ exécuter des travaux  pour contrôler les fuites  du haut de la surface dans le Pacifique. Il peut pénétrer dans les sources sous-marines ainsi .

ES: Sur le plan intérieur , pensez-vous que les dernières révélations sur Fukushima  vont  retarder les décisions sur la réactivation des centrales nucléaires japonaises?

AG: Je pense qu’il devrait . Je pense que le grand problème, c’est que le gouvernement japonais n’a pas été honnête avec son peuple sur le coût de nettoyer Daiichi . Je pense que le coût de nettoyer tout le site va être  de plus 100 milliards de dollars . Et le coût pour nettoyer la préfecture de Fukushima va être un autre 400 milliards de dollars .

Le gouvernement japonais n’a pas dit aux gens qu’ils sont sur le crochet pour une demi-billion de dollars. Et je pense que si les gens  au japon ont  compris l’ ampleur des dégâts qu’une centrale nucléaire peut créer , ils devraient  réfléchir  en gardant les yeux fixés sur  les centrales nucléaires restantes , car cela  pourrait se produire ailleurs . C’est l’endroit le plus sismique de la planète et de construire une centrale nucléaire est plutôt stupide.

Alerte Nucléaire: de dangereuses épaves abandonnées.partie 1

La carte  des dangers grandissants du à la pollution environnementale en Russie et en Asie Centrale:un véritable baril de poudre.
La carte des dangers grandissants dus à la pollution environnementale en Russie et en Asie Centrale:un véritable baril de poudre.

La course aux armements qui a caractérisé la Guerre froide a occulté toute préoccupation environnementale (et pas seulement en Union soviétique comme en témoignent les essais nucléaires américains sur l’atoll de Bikini). Moscou a développé et produit en un demi-siècle une quantité considérable d’armes nucléaires, chimiques et bactériologiques. Or, la chute de l’URSS en 1991 et la désorganisation qui s’en est suivie a laissé un grand nombre d’unités de production et de dépôts à l’abandon, sans protection ni décontamination, notamment hors des frontières russes. Ceci par manque de moyens financiers mais également par pénurie de compétences techniques, les experts russes ayant rejoint la mère-patrie.

La politique de « glasnost » (transparence) lancée par le président soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, à la fin des années 1980 a révélé des informations inquiétantes sur les pratiques russes, notamment dans le domaine nucléaire, et sur leurs conséquences sur l’environnement : graves accidents dans des centrales et à bord de vaisseaux nucléaires, réseau de villes secrètes dédiées à la fabrication d’armes, immersion ou enfouissement de déchets sans contrôle… C’est sur ce secteur de l’héritage environnemental soviétique que la communauté internationale, qui se sentait directement menacée par les risques de contamination nucléaire à ses frontières, s’est le plus mobilisée au cours des années 1990. Dans les premières années qui ont suivi la fin de l’Union soviétique, elle a en particulier consacré ses efforts à aider les Nouveaux Etats indépendants à se «dénucléariser».

Le cimetière des sous-marins  soviétiques négligés de Mourmanks.
Le cimetière des sous-marins soviétiques négligés de Mourmanks.

Cimetières de sous-marins nucléaires en Russie

L’Union soviétique avait construit au total 247 sous-marins nucléaires et cinq navires de guerre à propulsion nucléaire. Les deux tiers étaient affectés à la Flotte du Nord, devenue ainsi du temps de l’Union soviétique la plus grosse flotte nucléaire du monde, et un tiers à la Flotte du Pacifique.

192 sous-marins ont été désarmés (dont 116 pour la Flotte du Nord et 76 pour la Flotte du Pacifique), mais seulement 91 d’entre eux ont été démantelés (c’est à dire notamment délestés de leur moteur, et parfois de leur combustible nucléaire).

Les autres, soit 71 unités, attendent leur démantèlement, conservant à bord propulseurs et résidus de combustible nucléaires (chiffres 2004). Ils contiendraient 30 fois la quantité de combustible nucléaire du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl lorsqu’il a explosé en 1986.

Ce que vous voyez est tout simplement le plus grand sous-marin nucléaire du monde. Il est russe, construit à six exemplaires du temps de la Guerre froide, dont quatre pourrissent dans le cimetière hyper pollué de Mourmansk. Son nom de code est Typhoon (nom russe : Requin). • C’est un énorme bâtiment de 172 m de long, 19 de haut, 24 de large, d’un poids moyen supérieur à 25 000 tonnes en plongée. Précision technique, sa vitesse ne dépasserait pas 20 nœuds en plongée (pas très rapide), mais il serait totalement silencieux… La première image (l’arrière du monstre durant sa construction) montre le gouvernail de direction et les hélices, mais surtout les minuscules soldats qui doivent bien dépasser 1,80 m ! Ils donnent l’échelle… Hallucinant ! La seconde image confirme ce gigantisme inégalé à ma connaissance. • Autre détail valant son pesant d’uranium, la propulsion est évidemment nucléaire ; sa force de frappe (également nucléaire) de 20 missiles de dix têtes chacun (donc 200 objectifs possibles) représenterait au total 1 400 fois Hiroshima ! Vous avez bien lu : 1400… (J’ai peine à le croire). Bref, cette ultra-bombe, qui fait honneur au génie humain, croise peut-être au large de nos plages vacancières. Mais rassurez-vous, il voyage sous l’eau, vous ne le verrez pas
Ce que vous voyez est tout simplement le plus grand sous-marin nucléaire du monde. Il est russe, construit à six exemplaires du temps de la Guerre froide, dont quatre pourrissent dans le cimetière hyper pollué de Mourmansk. Son nom de code est Typhoon (nom russe : Requin).
• C’est un énorme bâtiment de 172 m de long, 19 de haut, 24 de large, d’un poids moyen supérieur à 25 000 tonnes en plongée. Précision technique, sa vitesse ne dépasserait pas 20 nœuds en plongée (pas très rapide), mais il serait totalement silencieux… La première image (l’arrière du monstre durant sa construction) montre le gouvernail de direction et les hélices, mais surtout les minuscules soldats qui doivent bien dépasser 1,80 m ! Ils donnent l’échelle… Hallucinant ! La seconde image confirme ce gigantisme inégalé à ma connaissance.
• Autre détail valant son pesant d’uranium, la propulsion est évidemment nucléaire ; sa force de frappe (également nucléaire) de 20 missiles de dix têtes chacun (donc 200 objectifs possibles) représenterait au total 1 400 fois Hiroshima ! Vous avez bien lu : 1400!
Bref, cette ultra-bombe, qui fait honneur au génie humain, croise peut-être au large de nos plages vacancières. Mais rassurez-vous, il voyage sous l’eau, vous ne le verrez pas
  • Mourmansk

La Flotte du Nord est répartie sur cinq bases navales dans la péninsule de Kola (située entre le mer de Barents et la mer Blanche). La plus importante, Mourmansk, est également un centre de production de sous-marins nucléaires. En dépit d’une aide étrangère importante, notamment américaine et norvégienne, les infrastructures pour démanteler les navires et surtout stocker leurs déchets restent insuffisantes. La construction d’une unité régionale de démantèlement est en cours dans la baie de Saïda (projet russo-allemand pour le stockage à long terme de 120 réacteurs). Elle sera opérationnelle en décembre 2008 mais ne résoudra pas la question du stockage du combustible, qui demeure la plus épineuse à résoudre, surtout lorsqu’il s’agit de combustible liquide.

En juin 2007, la fondation norvégienne pour la protection de l’environnement Bellona a lancé un appel au président russe, Vladimir Poutine, à propos des risques d’explosion nucléaire spontanée sur le plus grand site d’Europe pour le stockage de déchets radioactifs et de combustible radioactif usagé, situé à 100 km de Mourmansk et à seulement 45 km de la frontière russo-norvégienne, dans la baie d’Andreïeva. Selon un rapport d’experts et de scientifiques russes, un accident de ce type pourrait répandre dans l’atmosphère pas moins de 20 millions de curies.

  • Océan Pacifique

La Flotte du Pacifique, quant à elle, se trouve dans une situation encore plus défavorable : les sous-marins désaffectés sont disséminés le long de la côte, parfois à plus de 1 000 km de la plus proche installation de démantèlement. Le principal problème réside dans le remorquage de ces navires vers les chantiers, car ils sont généralement en très mauvais état. Le Japon, directement concerné par les risques de pollution dans cette zone, est le principal bailleur de fonds de ces opérations.

  • Océan Arctique

Autre risque de contamination, les vingt réacteurs de sous-marins nucléaires et le réacteur de brise-glace qui auraient été immergés depuis 1965 dans l’océan Arctique, au Nord de la Sibérie orientale. Selon certaines estimations, les déchets de la mer de Kara représenteraient les deux tiers de tous les matériaux nucléaires immergés dans le monde.

Le polygone d’essais nucléaires de Semipalatinsk au Kazakhstan

Le polygone de Semipalatinsk est le premier et l’un des principaux sites atomiques soviétiques. Entre 1949 et 1989, l’Union soviétique y fit exploser un total de 468 bombes atomiques dont 125 dans l’atmosphère et 343 sous-terre. Le site, qui s’étend sur 18 540 km2, a été fermé en 1991 par les autorités kazakhes, mais il n’est pas clos et les habitants des villages voisins y envoient paître leurs troupeaux. En 1997, l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) a confirmé que le site présentait de graves risques pour la santé publique. En effet, et selon plusieurs études concordantes, la proportion de personnes atteintes, notamment de cancers et de maladies mentales, dans les zones proches du polygone serait de 35 % supérieure à la moyenne du Kazakhstan.

Dans le cadre d’un programme d’assainissement de Semipalatinsk, coordonné par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’OTAN a lancé en 2000 le projet SEMIRAD destiné à évaluer le niveau de contamination aux abords de la zone d’essais.

D’autres risques de contamination radioactive…

La production d’uranium et le stockage de déchets nucléaires ont engendré d’importants risques de contamination radioactive. Celle-ci touche plusieurs régions de Russie et d’Asie centrale. Par exemple, le lac Karatchaï qui borde le complexe industriel Mayak près de Tcheliabinsk dans l’Oural témoigne de la négligence passée de l’industrie nucléaire. Il est considéré actuellement comme l’un des endroits les plus pollués au monde. Les déchets nucléaires immergés dans le plan d’eau totaliserait 120 millions de curies, avec des quantités de strontium-90 et de cesium-137 sept fois supérieures à celles relâchées par l’explosion de Tchernobyl. Les déchets de 50 années de production, de traitement et de stockage d’uranium s’y trouvent en effet entreposés.

Un sous-marin nucléaire dans le port de Roslyakovo près de Mourmansk dans la péninsule de Kola
Un sous-marin nucléaire dans le port de Roslyakovo près de Mourmansk dans la péninsule de Kola.

Que fait la communauté internationale ?

C’est dans le domaine du nucléaire militaire que la communauté internationale s’est le plus mobilisée. La Russie a d’ailleurs fait appel à elle, du moins pour l’aider à décontaminer la région Nord-Ouest. Toutefois, les sommes en jeu sont tellement importantes qu’il faudra attendre encore de longues années avant d’espérer aboutir à un résultat satisfaisant.

A titre d’exemple, la fondation Bellona a évalué le coût du démantèlement, de la sécurisation des dépôts et de la réhabilitation complète des sites à 1,6 milliard de dollars pour la région de Mourmansk et 845 millions pour celle de Tchéliabinsk.

  • En 2002, les pays du G8 (Groupe des huit principaux pays industrialisés) ont lancé le Programme de partenariat global contre la prolifération des armes de destruction massive et se sont engagés sur une somme totale de 20 milliards de dollars. Ce programme s’est élargi depuis à l’Union européenne et à treize autres pays. Cependant, malgré ces efforts, on considère que dans les pays de la CEI, seuls la moitié environ des bâtiments contenant des matériaux radioactifs sont dotés d’équipements de sécurité (clôtures, caméras de surveillance et instruments pour surveiller la radioactivité).
  • L’Union européenne agit pour sa part au sein du Partenariat pour l’environnement dans le cadre de la dimension septentrionale (NDEP) qui s’inscrit dans la Dimension septentrionale, initiative lancée par l’UE en 1999. Le NDEP qui réunit la Commission européenne, la Russie, la BERD, la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque nordique d’investissement (NIB) et la Banque mondiale, est largement soutenu, par les États membres de l’UE et la Norvège. Il est alimenté par un Fonds de soutien géré par la BERD.
  • Pour coordonner la multiplicité des projets d’aide, l’Agence fédérale pour l’énergie atomique russe (Rosatom) a élaboré un Plan stratégique pour la Russie du Nord-Ouest, dont la seconde phase  s’est  achèvé en août 2007. Cependant on lui reproche de peu se soucier des intérêts des populations. Par ailleurs, certaines ONG dénoncent un effet pervers de l’aide qui permettrait à la Russie de maintenir une industrie nucléaire obsolète, notamment grâce au retraitement du combustible à usage militaire en combustible pour les centrales.

LaMontagne_25_11_92

……………………………………………………………………………………………………

Un sous-marin soviétique échoué  tout près de la rive ,en mer Baltique.
Un sous-marin soviétique échoué tout près de la rive ,en mer Baltique.

Les accidents de sous-marins nucléaires soviétiques:

– 30 août 2003: K159 – 9 morts – Naufrage à 5,5 km de l’île Kildine (nord-ouest) en mer de Barents alors que le sous-marin retiré du service en 1989 était remorqué vers un port où l’y attendait sa destruction.

– 12 août 2000: K141 Koursk – 118 morts – A coulé en mer de Barents par une profondeur de 150 mètres à une centaine de kilomètres des côtes de la péninsule de Kola, à proximité de Mourmansk. Renfloué en juin 2001.

– 29 janvier 2000: Un sous-marin nucléaire refait surface en pleine tempête dans la mer de Barentz en raison de l’ouverture accidentelle d’un sas à cordages. 2 morts.

– 29 mai 92: Explosion (?) à bord d’un sous-marin russe de la flotte du Nord. 1 morts et 4 blessés.

– 7 avril 1989: K278 Komsomolets de classe Mike – 42 morts – Incendie à bord à la suite d’une explosion – Coule dans les eaux internationales à 500 km de la Norvège.

– 6 octobre 1986: K219 Yankee 1 – 4 morts – Explosion dans un tube de lancement (Incendie) coule à 600 miles au nord-est des bermudes à près de 5000 mètres.

– 10 août 1985 : K- 314, project 671, Explosion du réacteur nucléaire lors de sa recharge dans la baie de Chazhma, région de Primorye près de Vladivostok. Dix hommes d’équipage meurent sur le coup. Pendant l’accident, puis la liquidation 260 à 290 personnes sont irradiées, irradiation aiguë pour 39 personnes, la maladie du rayonnement est développée par 10 personnes. Plus de 100 000 curies de radioactivité furent mesurés alentour et il fallut plus de deux heures pour éteindre l’incendie. Un vaste secteur reste non dépollué et est toujours ouvert aux activités humaines. Les 2 000 habitants de la baie n’ont jamais été évacués. Le sous-marin et ses matériaux radioactifs reposent toujours au fond de la baie, sous plusieurs mètres de sédiments.

– 18 juin 1984: Echo 1 – 13 morts – Incencie lors d’une patrouille.

– 24 Juin 1983: K429 Charlie 2 – De 2 à 17 morts – Explosion et incendie, a coulé dans la baie de Kracheninnikov lors d’une opération d’équilibrage. Le navire est récupéré quelques semaines plus tard.

– 8 avril 1982: K123 – Pas de victimes – Destruction du circuit primaire – Les réparations ont durée 9 ans.

– 24 octobre 1981: S-178 classe Whisky – 32 morts – Collision près de Vladivostok.

– 30 novembre 1980: K222 – Pas de victimes – Mise en route incontrôlée d’un réacteur, destruction du circuit primaire.

– 28 décembre 1978: K171 Delta – 3 morts – Panne d’un réacteur et comportement inadéquat de l’équipage.

– 2 septembre 1978: K451 Yankee 1 – Pas de victimes – Incendie dans le bloc des turbogénératrices.

– 10 septembre 1977: K403 Yankee 1 – Plusieurs blessés – Explosion d’un batterie en plongée –

– 7 décembre 1975: K36 Echo 2 – 2 blessés – Explosion d’une batterie.

– 28 juin 1975: K447 Delta 1 – 2 blessés – Explosion d’une batterie à quai.

– 6 avril 1974: K420 Yankee 1 – Pas de victimes – Incendie dans le 10ème compartiment

– 23 septembre 1972: K19 Hotel – Incendie lors d’une patrouille en Atlantique Nord – 28 victimes

– 11 avril 1970: K8 November – 52 morts – Coule avec ses deux réacteurs nucléaires à environ 800 km au large des côtes bretonnes (golfe de Gascogne), après un accident survenu au système de propulsion. Le sous-marin transportait probablement deux torpilles nucléaires, qui seraient à 4680 mètres de fond.

– 23 août 68: K140 Yankee 2 – Pas de victime – Mise en route incontrôlée d’un des deux réacteurs.

– 24 mai 68: K27 de la flotte du Nord: 5 morts, 12 gravement irradiés – Panne d’un réacteur en mer.

– 8 mars 68: K129 Gulf 2 – 97 morts – Le sous-marin est armé de trois missiles SS-N5 et de ses torpilles nucléaires, il coule à 750 miles au nord-est de l’île de Oahu, à Hawaï. Des éléments sont récupérés secrètement par la CIA le 4 juillet 1974 au cours de l’opération Jennifer.

– 8 septembre 67: K3 November – 39 morts – Incendie dans le 1er et le 2e compartiment en patrouille.

– 20 novembre 65: K74 Echo 1 – Pas de victime – Destruction de la turbine tribord suite à une panne d’un dispositif automatique.

– 12 février 1965: K11 November – Une partie du personnel irradié – Mise en route incontrôlée d’un réacteur lors du déchargement due à l’incurie du personnel.

– 4 juillet 1961 : K19 Hotel Hiroshima – 7 victimes – Panne d’un réacteur.

– 13 octobre 1960: K8 Flotte du Nord – 13 irradiés – Panne d’un générateur de vapeur lors d’un exercice en mer.

…………………………………………………………………………………………………..

Capture d'écran de la chaîne russe NTV lors des obsèques des morts du sous-marin Nerpa, le 11 novembre 2008 à Vladivostok Image: afp
Capture d’écran de la chaîne russe NTV lors des obsèques des morts du sous-marin Nerpa, le 11 novembre 2008 à Vladivostok
Image: afp
Danger,Icebergs radioactifs en mer
Danger,Icebergs radioactifs en mer

………………………………………………………………………………………………………………………………………..

LES DÉCHETS NUCLÉAIRES

Près des côtes d’Europe reposent plus de 100 000 tonnes de déchets radioactifs oubliés, et au fond de l’Arctique, des épaves coulées ou abandonnées renferment  de fortes doses de radioactivité.

Immerger des fûts de matières irradiées en pleine mer semble aujourd’hui scandaleux, mais cette technique a été par le passé considérée comme une forme de stockage scientifiquement justifiée : la radioactivité des déchets déposés à plus de 4 500 mètres de profondeur était censée s’éliminer par dilution. Il est désormais admis qu’elle ne fait que se répandre de manière incontrôlée. Dans quel état sont aujourd’hui ces barils, dont même les autorités ne connaissent pas la localisation exacte ? Thomas Reutter et Manfred Ladwig, guidés par un ancien militant écologiste qui, à l’époque, a tenté de barrer la route en Zodiac aux bateaux chargés de fûts, partent à la recherche de ces déchets engloutis dans le reportage « Océans poubelles » prochainement diffusé sur la chaîne Arte. Ils rencontrent des responsables politiques, des membres de Greenpeace et des scientifiques, à qui ils soumettent les échantillons prélevés. Ils mettent ainsi au jour un phénomène nié ou dissimulé, dont les conséquences nous échappent largement. Une problématique d’autant plus actuelle qu’alors même que le stockage en mer est interdit depuis 1993, il est toujours légal d’y rejeter des eaux contenant des radionucléides.

Transport d'une épave  au moyen de caissons flottants.
Transport d’une épave au moyen de caissons flottants.

Au fond de l’Arctique, des épaves coulées ou abandonnées par la marine russe menacent aujourd’hui de libérer de fortes doses de radioactivité. Pourtant, l’omerta est de mise.

Des milliers de caissons métalliques, dix-neuf navires chargés de déchets radioactifs, quatorze réacteurs, et, surtout, trois sous-marins nucléaires… : tous reposent au fond de l’océan Arctique – première zone de pêche au cabillaud du globe. Les parties métalliques rouillent, l’eau salée ronge le béton et des particules radioactives s’échappent des épaves. Pourtant, l’omerta est de mise. Pour avoir dénoncé l’état déplorable de la flotte russe et le risque d’accident nucléaire, un ingénieur et inspecteur de sous-marins a été emprisonné ; un autre militaire n’accepte de témoigner qu’anonymement. Un rapport remis en 2011 au Kremlin par le ministère russe de l’Environnement appelait à couler des sarcophages de béton autour de deux des trois sous-marins d’ici 2014 au plus tard – mais la recommandation est restée à ce jour lettre morte.

Fut  rejeté par la mer  sur une plage  russe.Il était éventré:de rapides expertises ont montré le niveau élevé de radiations à l'intérieur.
Fut rejeté par la mer sur une plage russe.Il était éventré:de rapides expertises ont montré le niveau élevé de radiations à l’intérieur.

Fukushima menace le monde

À Fukushima,un niveau record  de radiation a été découvert dans la laine isolante d'un toit.
À Fukushima,un niveau record de radiation a été découvert dans la laine isolante d’un toit.

Les niveaux de rayonnement continuent d’augmenter dans et autour de la centrale de Fukushima Daiichi,et les informations critiques  qui pourraient affolées la foule,ne sortent pas dans les médias. Les organismes environnementaux du Japon,de l’Union Européenne et des États-Unis ont tous soulevé des niveaux de radiations  acceptables, ce qui prouve que cette catastrophe dans le monde entier est totalement « filtrée » et qu’un « cover up » est en cours.

Les radiations s'étendent maintenant à tout le Pacifique.
Les radiations s’étendent maintenant à tout le Pacifique.

FUKUSHIMA,6 juillet 2013  -Après plus de deux ans , les niveaux de césium radioactif présent dans la mousse sur un toit dans le centre de Fukushima ont dépassé 1,7 million de becquerels, les plus fortes concentrations détectées en un an, selon les chercheurs et .

Ryoji Enomoto, professeur agrégé à l’Institut universitaire de Tokyo pour Cosmic Ray Research, qui a dirigé l’équipe, a déclaré que les niveaux de césium radioactif ont été exceptionnellement élevée dans les échantillons prélevés.

Afin d'étudier les effets de la fonte des réacteurs nucléaires,on perce afin de recueuillir des échantillons.
Afin d’étudier les effets de la fonte des réacteurs nucléaires,on perce afin de recueuillir des échantillons.

 

Voici  des échantillons pris à la base des murs de rétentions.Il y a eu une  forte infiltration  de métal en fusion ,particulièrement  de l'uranium 237 provenant des barres de fusion des réacteurs.Il semble  que le combustible a fondu à plusieurs milliers de dégrés puis a coulé comme  une mer de lave ver les murs...et vers la mer.Tout le sol auour des centrales ,serait à décontaminer.
Voici des échantillons pris à la base des murs de rétentions.Il y a eu une forte infiltration de métal en fusion ,particulièrement de l’uranium 237 provenant des barres de fusion des réacteurs.Il semble que le combustible a fondu à plusieurs milliers de dégrés puis a coulé comme une mer de lave ver les murs…et vers la mer.Tout le sol autour des centrales ,serait à décontaminer.

La ville est située à plus de 50 kilomètres de la centrale de Fukushima n ° 1 ,la centrale nucléaire paralysée.

La zone évacuée est insuffisante:il faudrait 75 kilomètres au moins,alors que seulement  40 kilomètres environ ont été évacués.C'est  environ 25 millions de personnes qu'il faudrait relocaliser.
La zone évacuée est insuffisante:il faudrait 75 kilomètres au moins,alors que seulement 40 kilomètres environ ont été évacués.C’est environ 25 millions de personnes qu’il faudrait relocaliser.

 

Une vaste zone a été évacuée,mais elle reste totalement insuffisante.
Une vaste zone a été évacuée,mais elle reste totalement insuffisante.


« Les travaux de décontamination englobant de vastes domaines sont importants, mais il est également important de trouver des endroits les niveaux de radiation sont élevés localement à l’aide d’outils de mesure simplifiés et de décontaminer les lieux« , a déclaré Enomoto. »Ceci aidera à rassurer les gens« , at-il dit.

Une nouvelle variété de champignon ...en mutation.
Une nouvelle variété de champignon …en mutation.

 

Les champignons en mutations dévorent les racines des arbres dans le sol...et ceux-ci s'abatrtent au sol.
Les champignons en mutations dévorent les racines des arbres dans le sol…et ceux-ci s’abattent au sol.

Enomoto a mesuré les niveaux de radioactivité ,à cet endroit infernal, le 8 Juin. Les chercheurs ont utilisé une caméra gamma simplifiée pour détecter le rayonnement.

Un groupe à but non lucratif basée dans la ville a confirmé les résultats initiaux; leurs tests ont détectés 1,78 million de becquerels de césium.

Les niveaux de rayonnement d’environ 0,5 microsieverts par heure ont également été mesurées d’un mètre au-dessus de la mousse.

Le gouvernement de la ville de Fukushima prévoit de décontaminer le bâtiment,ont dit les responsables contactés au téléphone.Si l’on comprend bien,ces gens ne font plus de déclarations officielles.

Un niveau de radioactivité si élevé que certains poissons  dégagent une lumière dans la nuit.
Un niveau de radioactivité si élevé que certains poissons dégagent une lumière dans la nuit.

TOKYO Des niveaux élevés de césium jamais encore détecté  auparavant viennent d’être découvers dans les poissons au large des côtes de Fukushima ,au Japon.Ces taux  suggèrent que les particules radioactives de la catastrophe nucléaire de 2011, se sont accumulés sur le fond et peuvent contaminer la vie marine pendant  des décennies, selon une nouvelle étude. Parce que le césium tend à  ne pas rester très longtemps dans les tissus des poissons de mer et parce que les niveaux de radiation élevés ont été détectés le plus souvent sur les poissons de fond .Il est aussi  probable que ce soient des poissons  nouvellement contaminés par le césium sur les fonds marinsécrit M. Buesseler dans  un article scientifique . Autant que les quatre cinquièmes des substances radioactives libérées de la Daiichi centrale nucléaire de Fukushima sont censés avoir retombé en  mer, que ce soit soufflées ou libérées directement dans l’océan par de l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs du site à la suite de l’accident. Les courants marins  avaient dispersés rapidement  la radioactivité, et les lectures prises sur  de l’eau de mer au large de la côte de Fukushima étaient revenues à des niveaux proches de la normale,l’an passé. Mais les poissons  capturés  dans la zone continuent de montrer des lectures élevées pour le césium radioactif, qui est associée à un risque accru de cancer, chez les humains.

De nouvelles mutations apparaissent continuellement...et ceci donne naissance à de nouvelles espèces...de la  mauvaise vie!
De nouvelles mutations apparaissent continuellement…et ceci donne naissance à de nouvelles espèces…de la mauvaise vie!

Comment cela nous affecte vous vous  demandez peut-être? Si vous mangez du poisson , vous pourriez être touchés. Nous recevons une grande quantité de nos fruits de mer en provenance du Japon et  nous savons qu’il n’y a pas de niveaux de radiation qui est sans danger pour les humains. Puisque vous ne pouvez pas être sûr à 100%, la meilleure attitude  serait de limiter considérablement votre consommation de poisson.

Les enfants,les chats et tout ce qui est vivant est menacé par les radiations.
Les enfants,les chats et tout ce qui est vivant est menacé par les radiations.

 

 

De Fukushima …à votre assiette

Des poissons pris dans l'environnement de Fukushima ,montrent un niveau très élevé de radioactivité.
Des poissons pris dans l’environnement de Fukushima ,montrent un niveau très élevé de radioactivité.

De l’eau contaminée provenant de la centrale nucléaire de Fukushima s’échappe probablement dans la mer, a déclaré mercredi l’agence japonaise de surveillance du nucléaire. Les responsables de la centrale ont jusqu’à maintenant nié ce problème, que les experts redoutent depuis longtemps.

L’Autorité de réglementation du nucléaire suspecte fortement une fuite et a pressé l’entreprise Tokyo Electric Power Co. (TEPCO) de déterminer d’où elle pourrait provenir et de limiter les risques, notamment pour l’environnement et la chaîne alimentaire.

L’agence de surveillance réunira un comité d’experts qui se penchera sur les moyens de limiter les dégâts.

La TEPCO a de nouveau mis en doute l’existence d’une fuite mercredi. Son porte-parole, Noriyuki Imaizumi, a défendu l’entreprise en affirmant que l’augmentation du niveau de césium dans les échantillons récoltés dans des puits ne signifie pas nécessairement que l’eau contaminée de la centrale coule dans l’océan.

L’entreprise analyse d’autres échantillons d’eau et suspecte que les hausses précédentes du niveau de césium aient été causées par des poussières contaminées qui auraient glissé dans les échantillons.

M. Imaizumi ajoute toutefois que la TEPCO est ouverte aux mesures de prévention proposées par l’agence de surveillance.

La centrale nucléaire Dai-ichi de Fukushima a été ravagée en mars 2011 par un tremblement de terre et un tsunami. Elle éprouve depuis des problèmes de fuite de l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs, ralentissant les efforts de décontamination.

Des biologistes marins ont soulevé la possibilité que de l’eau radioactive s’écoule de façon continue dans les eaux souterraines. Des analyses sur des poissons prélevés près de la centrale ont démontré un haut niveau de radioactivité.

Bien que la TEPCO ait enregistré des hausses du niveau césium et de strontium dans les eaux avoisinantes, elle affirme que la plupart de la contamination s’est faite au moment de l’accident. Elle soutient ne pas avoir détecté d’«impact significatif» sur l’environnement.

Selon l’Autorité de réglementation du nucléaire, les eaux souterraines contaminées ont vraisemblablement atteint l’océan.