Naissance et mort des Empires

Dans ce qui suit, nous présentons deux visions, distantes de plus de six siècles, sur la naissance, l’expansion et la mort des Empires.
D’abord, celle de John Bagot Glubb  qui publia 17 livres parmi lesquels un livre sobrement intitulé « le sort des empires à la recherche de leur survie ». Écrit en 1977, il est passé à la postérité pour la profondeur de son analyse historique malgré sa concision. 
Ensuite, celle d’Ibn Khaldoun, présentée par Martinez-Gros dans un essai intitulé : Brève histoire des Empires, comment ils surgissent, comment ils s’effondrent. Ce dernier se propose  d’analyser la pertinence à une échelle universelle de l’analyse de la notion d’empire développée par Ibn Khaldoun au sujet du monde arabe. 

 

 

Dans ce livre, John Glubb analyse les conditions de naissance, d’expansion puis de déclin des grands empires qui ont façonné l’Histoire. Il constate un phénomène étonnant : la durée de vie des empires est relativement constante, de 250 ans environ.

Au sein d’une même civilisation, on peut assister à des « passages de relais » qui remettent le compteur à zéro : par exemple le passage de la République romaine qui dura de -260 à -27 (233 ans) à l’Empire romain (de -27 à +180 soit 207 ans).
Sur la base de cette durée relativement constante, John Glubb estime que l’empire américain, qui a débuté en 1846 devrait se terminer au cours de la seconde moitié du 21e siècle.
Si on transpose cette analyse à la civilisation européenne moderne qui débute à la fin du XVIIIe siècle avec les bouleversements de la Révolution française, on arrive à un clap de fin aux alentours de 2050.
D’après l’analyse de John Glubb, plusieurs options sont alors possibles : soit une révolution profonde et douloureuse qui transformera profondément l’ordre existant vers 2050 et permettra de repartir sur un cycle de 250 ans ; soit un effondrement lent ; soit un passage sous domination d’une autre civilisation plus dynamique.
Le cycle de vie des empires
John Glubb identifie 5 phases dans le cycle de vie d’un empire : l’âge des pionniers, l’âge des conquêtes, l’âge du commerce, l’âge de l’abondance, l’âge de l’intellect et enfin l’âge de la décadence.
Il est intéressant de noter que l’âge de l’intellect précède l’âge de la décadence alors qu’il constitue a priori un élément positif. John Glubb note en effet qu’à la suite de l’âge de l’abondance, l’élite civile et politique est en plein zénith et s’enorgueillit de financer artistes, œuvres d’art, musées, écoles et universités. Cet âge s’accompagne de progrès scientifiques importants.
John Glubb note ainsi que « la diffusion des connaissances semble être la plus bénéfique des activités humaines, et pourtant chaque période de déclin est caractérisée par cette expansion de l’activité intellectuelle.  »
Comment expliquer cela ? John Glubb analyse que « l’intellectualisme et la perte du sens du devoir apparaissent simultanément dans l’histoire de la vie de la nation. […] L’intellectuel brillant, mais cynique apparaît à l’extrémité opposée du sacrifice émotionnel du héros ou du martyr. »

 

Ce constat rejoint celui d’un autre auteur intéressant : dans son livre « Metahistory », Hayden White analyse le rapport entre l’imaginaire historique d’une civilisation et la phase dans laquelle elle se situe. Il note ainsi que, selon les périodes, les gens se représentent leur Histoire comme un récit épique, comme une comédie, comme une tragédie ou comme une satire.
Cette dernière représentation correspond à une lecture critique et déconstructiviste de l’Histoire qui se traduit en particulier par la destruction forcenée des symboles historiques. Ça ne vous rappelle rien ? Sur le sujet particulier de la satire comme modèle de représentation historique, je vous recommande l’excellente vidéo « l’art de la riposte : la rhétorique de l’ironie » de la chaine YouTube Victor Ferry.
Les 8 critères du déclin
Pour en revenir à John Glubb, il identifie 8 critères qui traduisent un passage vers « l’âge de la décadence » et qui reviennent avec constance dans l’histoire des grands empires :
  • Passage en mode défensif
  • Pessimisme
  • Matérialisme
  • Frivolité
  • Dissensions civiles
  • Un afflux d’étrangers
  • Un affaiblissement de la religion
  • Un état providence
Le passage en mode défensif est un signe avant-coureur qui intervient tôt dès la phase d’abondance et qui se traduit par l’arrêt de l’effort d’expansion de l’empire et son repli sur ses frontières naturelles : « La nation, immensément riche, ne s’intéresse plus à la gloire ni au devoir, mais veut simplement conserver sa richesse et son luxe. ».
On constate sans difficulté que tous les critères de Glubb sont remplis concernant notre civilisation occidentale. …
Sur le critère de frivolité, John Glubb note que : « La frivolité est la compagne fréquente du pessimisme. Mangeons, buvons et réjouissons-nous, car demain nous mourrons. La ressemblance entre diverses nations en déclin à cet égard est vraiment surprenante. ».
Les historiens contemporains de l’Empire arabe de Bagdad soulignent ainsi avec amertume l’indifférence, le matérialisme croissant et le laxisme des mœurs sexuelles dans la Bagdad du début du Xème siècle. Ils commentent l’influence extraordinaire de chanteurs de luths devenus très populaires auprès des jeunes…
« L’histoire, cependant, semble suggérer que l’âge du déclin d’une grande nation est souvent une période qui montre une tendance à la philanthropie et à la sympathie pour les autres races. ».
Rappelant les dernières années de l’Empire romain, John Glubb note que « L’augmentation de la confusion et de la violence qui en résulta [de l’entrée des envahisseurs étrangers dans le pays] fit qu’il n’était plus sûr pour les femmes de circuler sans escorte dans les rues, ce qui entraina l’effondrement du mouvement féministe  ». Tiens donc. 
Enfin, le dernier critère « État providence » peut surprendre. John Glubb le resitue dans un contexte plus général de philanthropie et de xénophilie : « L’histoire, cependant, semble suggérer que l’âge du déclin d’une grande nation est souvent une période qui montre une tendance à la philanthropie et à la sympathie pour les autres races. ».
L’empire dominant est heureux d’être généreux, certain de rester pour toujours au sommet de sa puissance : « Les droits de citoyenneté sont généreusement accordés à toutes les races, même celles qui étaient autrefois assujetties, et l’égalité de l’Humanité est proclamée ». 
L’Empire romain et plus encore, l’empire arabe de Bagdad firent montre d’une générosité somptuaire dans les derniers instants de leur Âge de l’intellect (qui, rappelons-le, est encore un âge prospère) en fournissant citoyenneté, subventions, nourritures, jeux et soins gratuits.
Comme le note John Glubb, « il est peut-être incorrect d’imaginer l’État-providence comme la marque supérieure des réalisations humaines. Cela peut simplement s’avérer être une étape assez normale dans la vie d’un empire vieillissant et décrépit. »
Existe-t-il une solution ? 
Dans son livre, John Glubb ne prétend pas à l’exhaustivité ni même à pouvoir expliquer certaines des corrélations qu’il constate dans son analyse historique.
Il souligne que la cause finale qui provoque la chute d’un empire peut-être très variable. En cela, il rejoint la théorie systémique du « manteau de neige » qui veut qu’un empire ne s’effondre jamais pour une cause précise, mais en raison d’une accumulation de crises qui finit par avoir raison de lui. Il s’effondre comme un vieil arbre sans sève ou comme un manteau de neige qui a reçu un flocon de trop. La nature de ce flocon importe peu finalement.

 

En écho au célèbre livre de Douglas Murray « L’étrange suicide de l’Europe », John Glubb écrit : « La décadence est une maladie morale et spirituelle, résultant d’une trop longue période de richesse et de pouvoir, produisant le cynisme, le déclin de la religion, le pessimisme et la frivolité. Les citoyens d’une telle nation ne feront plus d’effort pour se sauver eux-mêmes, parce qu’ils ne sont pas convaincus que quelque chose dans leur vie mérite d’être sauvé.  »

Pourrait-on faire quelque chose pour éviter cette chute ? John Glubb pense que non : « Les faiblesses de la nature humaine, cependant, sont si évidentes, que nous ne pouvons pas être trop confiants dans le succès de cette entreprise. Les hommes débordants de courage, d’énergie et de confiance en eux ne peuvent être facilement empêchés de soumettre leurs voisins, et les hommes qui voient s’ouvrir des perspectives de richesse seront difficilement arrêtables ».

John Glubb souligne que la décadence des empires est avant tout celle d’un système avant d’être celle des hommes.

Source :  www.projet-resilience.com.


 

Brève histoire des Empires, comment ils surgissent, comment ils s’effondrent

 

Martinez-Gros, se propose, dans son essai Brève histoire des Empires, comment ils surgissent, comment ils s’effondrent, d’analyser la pertinence à une échelle universelle de l’analyse de la notion d’empire développée par Ibn Khaldûn au sujet du monde arabe. c’est une lecture très intéressante dans cette perspective, pour deux raisons. Tout d’abord, elle a l’avantage de présenter de manière claire et synthétisée la pensée politique d’Ibn Khaldûn, grand penseur arabe du XIVème siècle (1332-1406), considéré comme le précurseur de l’historiographie du monde arabe et musulman, mais aussi comme le premier géographe, le premier sociologue, et comme un des plus grands penseurs politiques des temps anciens [2]. Cela permet ainsi d’avoir une perspective interne et contemporaine sur le pouvoir en islam médiéval. Par ailleurs, cette analyse de la notion d’empire est immédiatement appliquée à l’histoire arabe, par Ibn Khaldûn et Martinez-Gros à sa suite, donnant ainsi des pistes d’interprétation aux formes d’exercice du pouvoir, mutations et successions politiques à l’œuvre dans le monde arabo-musulman médiéval ; si l’auteur ne développe que peu les analyses, il fournit un cadre interprétatif fort et cohérent qu’on pourra utiliser avec profit.
La notion d’empire, telle que développée par Ibn Khaldûn, comprend l’idée d’une apogée, suivie d’un relatif déclin et d’un dépérissement.  
Il analyse ainsi comment certaines populations sont, à un moment donné, assez riches et puissantes pour établir un pouvoir central, concentrant les richesses d’un immense territoire en un même centre, à la fois géographique (la capitale) et social (puisque ces richesses sont contrôlées et gérées par une élite). Ce développement requiert une phase de désarmement, condition de la mise en place d’un impôt à même d’effectuer une telle concentration des richesses. L’empire est ainsi un système politique créé par la violence mais cherchant ensuite à l’abolir, pour construire un espace pacifié, où peuvent se développer l’économie et la civilisation. Ibn Khaldûn montre comment, de cette volonté de pacification et de contrôle de la violence naît le déclin même des empires, en un cycle qui paraît inexorable. En effet, le désarmement des populations de l’empire impose de recourir à des peuples situés aux marges du territoire pour assurer la sécurité et l’ordre. Par nécessité, l’empire confie ainsi le pouvoir militaire à des populations marginales, minoritaires, des populations tribales, des « barbares », qui finissent ensuite par prendre le pouvoir pour elles-mêmes, jusqu’à ce qu’elles se fassent détrôner par les nouveaux guerriers auxquels elles ont recouru.
La pensée d’Ibn Khaldûn permet de mettre en perspective et de comprendre au sein d’un système global une multitude d’expressions du pouvoir politique. La première de ces expressions est militaire, autour du concept de ‘asabiya qui permet d’analyser les liens entre pouvoir étatique et pouvoir militaire. Difficilement traduisible, et pour cette raison employé en arabe par Martinez-Gros, le terme signifie un certain esprit de corps, une violence solidaire, celle des sociétés tribales. En effet, ces sociétés s’organisent seules pour leur défense, l’exercice de la justice, ou encore pour subvenir aux besoins des veuves et des orphelins, et cette organisation requiert un tel « esprit de corps », qui fonctionne comme une solidarité appuyée sur une force militaire. A l’inverse, dans l’empire, l’instauration d’un État de droit supprime la nécessité d’une telle solidarité, puisque l’État prend en charge la défense, la justice, les veuves et orphelins. La ‘asabiyat devient ainsi le propre des sociétés tribales. De ce fait, l’empire est contraint de recourir aux services de ces populations marginales, quitte à se mettre en danger : ce sont les seules à même d’assurer la sécurité, puisque les populations de l’empire sont, elles, démilitarisées. C’est donc toute une analyse de la relation entre pouvoir étatique et pouvoir militaire qui est rendue possible ici, fournissant un cadre théorique global pour l’étude, au cas par cas, des structures militaires organisées dans les différents centres de pouvoir des espaces islamiques médiévaux, et des jeux de pouvoir et balance du pouvoir entre État et armée.
Malgré ce focus très important sur le rôle de l’armée et de l’intégration des populations marginales au sein de l’empire, la théorie de l’empire forgée par Ibn Khaldûn intègre aussi bien d’autres dimensions. Ainsi, elle permet de revisiter la question du lien entre pouvoir et civilisation, présentant l’empire comme une condition au développement d’une civilisation riche et brillante. Toute la production artistique, qui est une source pour l’historien, ne serait pas à considérer uniquement comme une manifestation du pouvoir étatique : dans ce cadre interprétatif plus large, on peut la percevoir comme la marque même de la création d’un empire, comme le symbole de l’établissement effectif d’un espace politique pacifié. Ce n’est donc pas seulement un produit du pouvoir politique, c’est le produit d’une forme politique particulière, l’empire, qui aurait cette spécificité de permettre, grâce à la pacification qu’il instaure, le développement économique, financier, culturel et scientifique. Enfin, la théorie d’Ibn Khaldûn a aussi une dimension économico-financière, du fait de l’importance donnée à l’impôt [Voir : La pensée économique d’IBN KHALDOUN ]. En effet, il est présenté comme le pivot de tout le système politique : c’est lui qui permet l’enrichissement de l’empire, mais lui aussi qui, par le désarmement qu’il nécessite, entraîne son déclin et sa chute.
Au-delà de ce cadre théorique, l’ouvrage de Gabriel Martinez-Gros permet de mettre en perspective la succession de différentes dynasties dans l’espace arabe au Moyen Âge, ainsi que les processus de fortification et d’affaiblissement de chacune d’entre elles. Tout d’abord, l’auteur souligne la force du modèle impérial pour l’Islam, puisque contrairement aux deux autres grands empires que sont Rome et la Chine, l’empire islamique ne se construit pas sur un passé monarchique ou républicain : l’État nait immédiatement comme empire lors de sa construction au VIIème siècle. L’expansion arabe du VIIème siècle, en effet, correspond exactement à la théorie de l’empire telle qu’elle est exposée par Ibn Khaldûn, puisqu’une infime minorité de guerriers arabes soumet une population de plusieurs dizaines de millions de personnes, construisant un État centralisant les ressources d’un territoire immense. Les siècles suivants, eux, se comprennent à l’aide de la phase de déclin impérial décrite par l’auteur arabe, qui se décline selon différentes chronologies. Ainsi, il y a une première évolution qui se déroule sur le temps long : il s’agit du remplacement progressif des Arabes par les Turcs et les Berbères aux positions de pouvoir. Si dès le XIIIème siècle, ceux-ci ont le pouvoir militaire, ce n’est qu’à partir de l’an mil que les premières dynasties berbères et turques proclament leur souveraineté. Parallèlement, les Arabes, qui ont établi leur domination en tant que peuple guerrier, se désarment et se sédentarisent. Ils se fondent dans la population locale dont ils deviennent les représentants, tandis qu’ils en étaient extérieurs, et ils développent une culture et une littérature hostiles aux pouvoirs militaires. Cela fonde la distinction entre calife et sultan : le premier est arabe et représente l’Islam des origines, tandis que le second est turc ou kurde et représente l’Islam nouveau. Il y a ainsi un glissement de sens du terme « musulmans », significatif du processus de sédentarisation et démilitarisation à l’œuvre sur ces quelques siècles : s’il désignait exclusivement les Arabes conquérants ou leurs clients guerriers dans le premier siècle de l’Islam, à partir de la période abbasside, le nom s’applique aux populations sédentaires et aux hommes de religion d’un empire qui est, lui, défendu par des populations provenant des marges, et à peine islamisées.
Au-delà de ces mutations sur plusieurs siècles, on peut aussi trouver, dans l’histoire islamique médiévale, une multiplicité de chronologies à une échelle plus fine. Dans tous les espaces de l’empire, on peut ainsi noter des processus de renversements dynastiques opérés par des marges barbares : ainsi les Seldjoukides puis les Mongols établissent des bouleversements dynastiques au cœur même de l’empire. A l’Ouest, le pouvoir andalou des Omeyyades de Cordoue apparaît comme le fruit d’une dissidence, puis il se fait lui-même renverser par les Francs qu’il employait comme combattants. Au Maghreb, la ‘asabiya est représentée par les Berbères et le pouvoir fatimide ; à l’Est de l’empire, ce sont les Turcs qui jouent ce rôle clé dans le renouvellement dynastique. Dans chaque territoire, on peut trouver des renversements d’une telle nature à un rythme parfois très rapide : ainsi, le sultan seldjoukide est renversé en Syrie en 1100, le pouvoir revenant aux atabeg, eux-mêmes partiellement remplacés au somment de l’État en 1174 par leur général kurde Saladin, avant qu’il prétende directement au sultanat après sa victoire sur les Croisés de Jérusalem en 1187. Enfin, la dynastie ayyoubide de Saladin est renversée par les Mamelouks au Caire au milieu du XIIIème siècle.
Pièce d’argent émise après la mort du grand Saladin.
Ce qui nous donne une image réelle du grand sultan.

Ces différents exemples ne sont pas exhaustifs ; ils suffisent cependant à montrer comment la théorie d’Ibn Khaldûn s’applique aux évolutions politiques dans le monde islamique médiéval. Celui-ci peut donc se comprendre comme la succession au pouvoir de groupes militaires venus des marges de l’empire et qui, s’établissant au pouvoir, perdent de leur force militaire et préparent eux-mêmes, bien qu’involontairement, leur renversement. Une telle lecture permet ainsi de renouveler l’approche de certaines questions, telles que celle de la Reconquista ou des Croisades, qui ne sont plus interprétées comme des conflits religieux, mais comme des conflits entre populations sédentaires et productives (les Arabes et les Berbères) contre des populations nomades et militarisées (les Francs). La dynamique des relations entre ces deux types de population est ainsi proposée comme matrice première de l’évolution politique.
La portée du travail de Gabriel Martinez-Gros est bien plus importante que ce que l’on a montré ici, puisque l’originalité même de sa démarche consiste à tester la pertinence de la théorie khaldûnienne pour l’ensemble de l’histoire eurasiatique, quand Ibn Khaldûn s’est attaché uniquement à l’histoire arabe. Il montre ainsi que s’il y a une certaine exception européenne, l’Europe se trouvant, pendant de nombreux siècles, en dehors d’un cadre impérial fondé sur l’impôt, le schéma s’applique bien à de nombreux espaces politiques, à travers le temps (l’empire perse du Vème siècle avant JC, l’empire romain, les différents empires chinois, ou encore l’empire britannique au XIXème par exemple). Ainsi, l’ensemble de l’ouvrage de Gabriel Martinez-Gros, malgré son aspect nécessairement schématique étant donné l’étendue de la chronologie parcourue, montre la pertinence des analyses proposées par Ibn Khaldûn. Utiliser ces analyses, c’est donc non seulement se placer dans la compréhension interne que l’historien médiéval avait de systèmes politiques qui l’entouraient, mais aussi s’interroger sur la signification universelle des formes politiques développées dans les contextes étudiés.
Gabriel Martinez-Gros, Brève histoire des Empires, comment ils surgissent, comment ils s’effondrent, Paris, Seuil, mars 2014.

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Élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, diplômée en master d’histoire à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Anne Walpurger se passionne pour le Proche-Orient et s’occupe de la rubrique de l’agrégation et du Capes 2015 des Clés du Moyen-Orient.

Représentation du sac de Rome par Alaric en 410

PS

2 erreurs (ou oublies)  ont été noté dans les ouvreages de Grubb:

1-Il y a eu l’Empire Amazigh, Turc et Musulman, mais jamais un empire arabe

2-L’Egypte pharaonique manque à la liste de GLUBB, et elle a cumulé plus de 4’000 ans d’histoire.

 

Décès de Stephen Hawking : quelle était sa vision de la mort? (et des Aliens…) par Olivier de Sedona

Décès de Stephen Hawking : quelle était sa vision de la mort? (et des Aliens...)

Stephen William Hawking vient de quitter ce monde à l’age de 76 ans à son domicile de Cambridge. Il meurt ainsi durant la journée de pi (jour qui célèbre la constante mathématique) et le jour anniversaire de la naissance d’Albert Einstein.

Né le 8 janvier 1942 à Oxford, Hawking était un physicien théoricien et cosmologiste britannique.

Professeur de mathématiques à l’université de Cambridge de 1980 à 2009, il était connu pour ses contributions dans les domaines de la cosmologie et de la gravité quantique, en particulier dans le cadre des trous noirs. Son succès est également lié à ses ouvrages de vulgarisation scientifique dans lesquels il parle de ses propres théories, comme le best-seller « Une brève histoire du temps » (titre original : A Brief History of Time), qui est resté sur la liste des records des best-sellers du Sunday Times pendant 237 semaines consécutives. Hawking souffrait d’une forme rare, de début précoce et d’évolution lente, de sclérose latérale amyotrophique. Sa maladie avait progressé au fil des ans et l’a laissé presque complètement paralysé.

Lors d’une interview à la BBC en 2014, au sujet de l’intelligence artificielle, Hawking déclara : « Les formes d’intelligences que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à la race humaine. Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés. »

Vie Extraterrestre:

En juillet 2015, Stephen Hawking apporta son soutien aux Breakthrough Initiatives qui est un programme de recherche de vie extraterrestre financé par Iouri Milner et soutenu par certains scientifiques. D’ailleurs concernant la vie extraterrestres, malgré sa contradiction qu’il avait pour cette initiative de recherche, Hawking ne cachait pas depuis des années qu’il était absolument contre l’idée d’entrer en communication avec une civilisation Aliens avancée, craignant que
le scénario d’Independence Day devienne bien réalité, ou plus exactement que le débarquement d’extraterrestres ait le même effet sur l’humanité que l’arrivée des Européens sur les Indiens d’Amérique. Le scientifique suggérait que la planète Gliese 832c pourrait abriter une espèce inconnue et disait la chose suivante : «Un jour, nous pourrions recevoir un signal d’une planète comme celle-ci [Gliese 832c], mais nous devrions nous méfier d’y répondre. Une rencontre avec une civilisation avancée pourrait être comme celle des Amérindiens avec Colomb et vraiment mal terminer», avait souligné Hawking, dans son nouveau documentaire « Stephen Hawking’s Favorite Places » (Les lieux préférés de Stephen Hawking).

Le 15 août 2017, les équipes du projet scientifique Breakthrough Listen de Stephen Hawking ont détecté des signes provenant d’une galaxie (très) lointaine.

Décès de Stephen Hawking : quelle était sa vision de la mort? (et des Aliens...)

En juillet 2016, dans le journal The Guardian, Hawking expliquait que pour espérer survivre aux importants défis à venir — le réchauffement climatique, la production alimentaire, la surpopulation, etc. — il fallait résister à l’individualisme et l’isolationnisme qui nourrissent les mouvements politiques : « Nous allons devoir nous adapter, repenser, recentrer et modifier certaines de nos hypothèses fondamentales sur ce que nous entendons par la richesse, les biens, par les miens, par les vôtres. Comme les enfants, nous allons devoir apprendre à partager. Si nous échouons, alors les forces qui ont contribué au Brexit, la progression de l’isolationnisme, pas seulement au Royaume-Uni mais partout dans le monde, qui naît du manque de partage, d’une définition biaisée de la richesse et de l’incapacité de la partager plus équitablement, à la fois dans les États mais aussi entre eux, se renforceront. Si cela arrivait, je ne serais pas optimiste pour le futur de notre espèce » Le 14 novembre 2016, Stephen Hawking invité à un débat organisé par l’Oxford Union Society y estimait que l’Homme risque de ne pas survivre plus de 1 000 ans sur Terre et il invita à considérer le voyage dans l’espace comme l’une des solutions de survie de l’humanité.

Ses théorie sur les trous noirs:

Stephen Hawking a présentait en 2004 une nouvelle théorie sur les trous noirs qui va à l’encontre de son ancienne théorie. Classiquement, on peut montrer que l’information qui passe par l’horizon d’un trou noir est perdue pour notre univers. Ce fait est connu sous le nom de « théorème de calvitie ». Le problème avec ce théorème est qu’il implique que le trou noir émet les mêmes radiations quel que soit ce qui y rentre. Ainsi, si un état pur quantique est jeté dans un trou noir, un état mélangé en ressortira. Ceci va à l’encontre des règles de la mécanique quantique et est connu sous le nom de paradoxe de l’information perdue des trous noirs.

Hawking avait auparavant spéculé que la singularité au centre du trou noir pouvait former un pont vers un « bébé univers » dans lequel l’information perdue pouvait passer ; de telles théories sont très populaires dans la science-fiction. Mais d’après la nouvelle idée de Hawking, présentée à la 17e Conférence internationale sur la relativité générale et la gravitation, le 21 juillet 2004 à Dublin, les trous noirs finissent par transmettre, de manière désordonnée, l’information de toute la matière qu’ils avalent. En juillet 2005, l’annonce de Hawking avait donné lieu à une publication dans la revue Physical Review et largement débattue dans la communauté scientifique.

En 2014 Stephen Hawking déclare à la revue Nature, après sa conférence à l’Institut Kavli pour la physique théorique à Santa Barbara en Californie :

« Il n’y a pas de trou noir… le concept de trou noir est incompatible avec la physique quantique. »

« On ne peut rendre compte parfaitement de ces astres curieux tant que nous n’avons pas élaboré une théorie de la gravité unifiée, capable de concilier les lois de la physique quantique des échelles subatomiques avec la relativité générale qui rend compte de l’astronomie. »

Actuellement, deux théories sont en confrontation : la théorie des cordes et celle des boucles.

La vie après la mort:

« Je vois le cerveau comme un ordinateur qui cessera de fonctionner quand ses composants tomberont en panne. Il n’y a pas de paradis ou de vie après la mort pour les ordinateurs cassés; c’est un conte de fées pour les gens qui ont peur du noir », affirmait-il au Guardian il y a sept ans.

Le quotidien lui avait aussi demandé ce pour quoi il voulait être retenu: « J’espère que l’on se souviendra de mon travail sur les trous noirs et l’origine de l’univers. Mais, par-dessus tout, j’aimerais que mes enfants et petits-enfants se souviennent de moi comme de leur père et grand-père. »

Bien que nous devons admettre qu’il était un homme très brillant dont on entendra parler de lui encore longtemps, personnellement je n’ai absolument jamais partagé son avis quant à la vie extraterrestre et encore moins sa vision de la mort. Cependant et maintenant qu’il est de l’autre coté pour constater qu’une forme de vie continue je lui souhaite vraiment de reposer en paix après avoir résisté à sa longue maladie.

Un article remarquable d’Olivier de Sedona que vous pourrez voir sur son site UFO Conscience

Étrange mais vrai:David Bowie connaissait la date et les circonstances de sa mort

Pendant des années, Mike Garson a été le claviériste de David Bowie, participant ainsi à pas moins de neuf de ses albums ainsi que de nombreuses tournées. Pour raconter son expérience, aux côtés de Ziggy Stardust, il avait d’ailleurs publié une biographie, en 2015, intitulée Bowie’s Piano Man: The Life of Mike Garson. Cette année, il a décidé de ressortir son ouvrage en mai prochain, mis à jour avec de nouvelles anecdotes. L

 

L’une d’elles revient sur la fois où Bowie s’est rendu chez un voyant, et en est ressorti avec l’une des informations les plus cruciales de sa vie. « Le voyant avait prédit exactement le moment où il allait mourir », a confié Mike Garson dans une interview accordée à Billboards« Il y a beaucoup de voyants qui perdent complètement la boule, mais celui-ci avait les pieds sur Terre. David le savait et lui faisait complètement confiance. Il m’a raconté son expérience, avait accepté la nouvelle et organisé tout son futur en fonction. »

Des chercheurs travaillent sur une intelligence artificielle pouvant prédire la mort

 

 

Parfois, les médecins annoncent à leurs patients le temps qu’il leur reste à vivre. Ces “prédictions” ne sont pas toujours très précises. D’aucuns vivent plus longtemps quand d’autres, malheureusement, meurent plus tôt que prévu. Des chercheurs travaillent sur une intelligence artificielle qui serait plus précise.

À Stanford, des scientifiques ont conçu un système basé sur l’intelligence artificielle pour prédire assez précision le temps qu’il reste à vivre à un patient très gravement malade. Le papier, intitulé “Palliative Care with Deep Learning“, est disponible en ligne pour les plus curieux. On peut notamment y lire : “améliorer la qualité des soins de fin de vie pour les patients hospitalisés est une priorité pour les organisations de santé. Des études ont montré que les médecins ont tendance à surestimer leurs pronostics, ce qui, en combinaison avec l’inertie du traitement, induit un décalage entre le souhait des patients et les soins effectivement prodigués en toute fin de vie.

 

Cette intelligence artificielle a été créée et entraînée en utilisant plus de deux millions de dossiers, permettant notamment de découvrir des schémas récurrents là où les médecins en sont incapables. Cela étant dit, le système n’est évidemment pas précis à 100% mais les chercheurs affirment avoir un modèle à 90%. Impressionnant.

VIDEO. Les terribles images d’un ours polaire affamé, victime du réchauffement climatique

« Je veux que les gens réalisent ce que cela veut vraiment dire lorsque les scientifiques disent que les ours polaires sont en voie d’extinction. » Ces mots du photographe Paul Nicklen accompagnent des images terribles tournées à la fin de l’été. Celles d’un ours polaire complètement affamé sur l’île de Baffin, située dans l’archipel arctique canadien. Sur la vidéo publiée par National Geographic on peut voir la bête, décharnée, avancer péniblement dans une plaine à la recherche de nourriture. Il fouille dans un dernier effort une poubelle, mais n’y trouve rien et finit par s’effondrer sur le sol.

Cela fait mal au coeur..pauvre ours!

 

Le photographe en expédition avec l’association Sea Legacy explique dans une interview au journal que son équipe et lui étaient en pleurs devant cet ours en train d’agoniser. Impuissant, Paul Nicklen dit avoir filmé cette mort lente pour que celle-ci ne soit pas arrivée en vain. « Les ours vont mourir de faim », rapporte celui qui espère sensibiliser le monde aux conséquences du réchauffement climatique.

Voir le lien vidéo plus bas:

video.nationalgeographic.com/video/news/171207-polar-bear-starving-iceless-land-vin-spd

 

Astronomie:La NASA a découvert la planète la plus épouvantable de l’univers

Wasp-18b,la planète la plus hostile jamais découverte!

Surpopulation, dérèglement climatique ou encore épuisement des ressources naturelles: autant de facteurs qui nourrissent en nous l’espoir de pouvoir vivre, un jour, sur une autre planète. Mais à l’heure actuelle, une chose est sûre: ce ne sera pas sur WASP-18b!

Récemment découverte par la NASA, cette exoplanète au nom barbare aurait des caractéristiques si épouvantables que les scientifiques ont du mal à comprendre son existence-même. 

Immense et brûlante, WASP-18b aurait une masse 10 fois supérieure à celle de Jupiter —qui est, pour rappel, la plus grande planète de notre système solaire. Les données récoltées par les astrophysiciens révèlent également que son atmosphère est emplie d’un monoxyde de carbone hautement toxique. Un phénomène jamais observé auparavant. 

«La composition de WASP-18b défie toutes nos attentes», affirme Kyle Sheppard, du  Goddard Space Flight Center de la NASA. «Nous n’avons connaissance d’aucune planète extra-solaire où le monoxyde de carbone domine complètement l’atmosphère.» À cela vient s’ajouter, d’après l’étudepubliée dans l’Astrophysical Journal Letters, l’absence totale d’eau —et par conséquent, d’oxygène. Autrement dit, WASP-18b coche tous les critères d’un environnement meurtrier. Pour les chercheurs, toute forme de vie y est donc absolument inenvisageable. Et ça tombe bien, ironise Metro, puisqu’il faudrait près de 67.500.000 ans pour que les êtres humains puissent atteindre l’exoplanète infernale. 

Si la découverte de WASP-18b fait froid dans le dos, elle s’avère en tout cas extrêmement instructive pour le personnel de la NASA, qui va ainsi devoir remettre en question ce qui constituait alors, pour eux, des certitudes. 

Vie humaine:Les 7 choses qui se passent dans le corps lorsqu’on meurt

Le corps fonctionne grâce à un équilibre précis. Quand le cœur s’arrête, tout cesse de fonctionner progressivement. Avec le Dr Michel Sapanet, médecin légiste, Medisite part à la découverte de la dégradation du corps humain.

Quand est-on mort ?

La mort n’est pas un mécanisme immédiat, la durée du processus varie de quelques secondes à plusieurs heures. Dans le sens commun, la mort arrive quand le cœur arrête de battre. La réalité peut être toute autre. Par exemple, en réanimation, la mort du cerveau peut être constatée alors que le cœur et les poumons peuvent continuer de fonctionner plusieurs jours. Le prélèvement d’organe, à part celui de la cornée, se réalise d’ailleurs avant la mort totale. Une fois que le cœur cesse de fonctionner, beaucoup de phénomènes se produisent dans le corps.

Ce qu’il se passe dans le corps après la mort

Le corps change de température

 

Dans son fonctionnement normal, la température corporelle s’équilibre. Mais, quand le cœur s’arrête, des phénomènes cadavériques interviennent. « Plusieurs phénomènes de régulation permettent à la température du corps de se maintenir à 37 degrés. Une fois mort, la température baisse progressivement et tend à rejoindre celle de l’environnement. En moyenne, le corps perd un degré par heure », décrit le Dr Michel Sapanet, médecin légiste et directeur de l’Institut médico-légal de la région Poitou-Charentes. C’est d’ailleurs cette évolution de la température qui permet au médecin légiste de dater la mort.

 

Le corps se rigidifie

 

Toutes les cellules du corps s’oxygènent grâce à la respiration et à la circulation sanguine. Quand le cœur cesse de battre, les cellules ne sont plus alimentées en oxygène et s’autodétruisent. Ce phénomène cause une rigidité cadavérique et débute environ deux heures après le décès. « Le corps devient acide à l’intérieur, toutes les fibres musculaires se contractent, à commencer par la nuque et les muscles masticateurs », souligne le Dr Sapanet, auteur des « Chroniques d’un médecin légiste ».

 

Le corps se colore

Le sang se compose de sérum et de globules rouges. Après l’arrêt cardiaque, les globules rouges se déposent sur les parties basses du corps entrainant une coloration lie de vin. « Ces lividités cadavériques n’existent pas là où il y a des points de pression comme celle du soutien-gorge. Elles permettent au médecin légiste de définir la position du corps lors de la mort », détaille le Dr Sapanet.

 

Le corps se déshydrate

Rapidement après la mort, le corps se déshydrate. Premier marqueur de ce phénomène, la cornée qui se dessèche et devient trouble. Les doigts et les orteils sont également rapidement touchés par la déshydratation.

 

L’odeur se modifie

24 heures après la mort, une tache verte apparaît sur l’abdomen, dans la région de l’appendice. « Cette tache résulte des pigments de la matière fécale. Ces pigments migrent à travers la paroi et sont le premier signe de la putréfaction abdominale », illustre le médecin légiste. De plus, l’odeur du corps se modifie. Avec les heures, l’odeur tend vers celle de la viande froide. « Lors de la putréfaction, le corps émet des odeurs, en particulier de certains fromages ».

Le corps gonfle

Au fil des jours, le corps se dilate sous l’effet des gaz de putréfaction et gonfle. Il devient noir, des bulles apparaissent sur la peau. Elles se remplissent d’un liquide jaune résultant de la fonte de la graisse. Puis la dégradation tend vers une liquéfaction progressive.

Le squelette se désunit

La peau se met à suinter, les cheveux tombent, les parties molles et le corps s’affaissent. Ensuite, arrive le moment de la désunion. Cette étape n’est pas immédiate et prend du temps. Peu à peu, le corps se désunit jusqu’à former un squelette disloqué. Ce sont les doigts qui tombent les premiers alors que les grosses articulations restent connectées plus longtemps.

 

L’esprit  se tiendrait pendant trois jours et plus …près du corps,mais ceci les médecins n’osent pas en parler.Nous vivons une période axée sur le matérialisme.

 

 

 

 

Chine : « accro » à Internet, il meurt après 48h dans un centre de rééducation

En Chine les parents peuvent envoyer leurs enfants accro à internet dans des centres de rééducation assez particuliers. L’addiction à internet y est considérée comme un trouble clinique, et ces centres remettent les enfants sur le droit chemin à coups de méthodes militaires. Et il y a des dérives : un ado en a fait les frais – il y est mort 48 heures après avoir été interné. Son corps était recouvert de cicatrices. 

 

On vous dit souvent que déconnecter est bon pour la santé surtout si vous êtes accro à internet. En Chine, les familles et les autorités prennent la question vraiment très au sérieux. Au point que « l’addiction à internet » y soit considérée comme un trouble d’ordre clinique. Et comme toute maladie, il faut la guérir. C’est pour cela qu’existent depuis 2004, 250 centres à travers tout le pays, où les parents paient très cher une rééducation de leurs enfants qui peut prendre de 4 à 8 mois.

Un marché juteux et en pleine expansion, puisque 24 millions de personnes seraient concernées par ce « mal » des temps modernes. Mais comment dissuade-t-on, en Chine, les ados de vivre hyperconnectés ? À vrai dire, il semble difficile d’avoir envie d’y aller de son gré. Dans leur brochure, ces centres annoncent un mix de cours, de suivi psychologique, de sport, de corvées ménagères…

Les « accros à internet » sont « soignés » via des méthodes inquiétantes

Mais la réalité est toute autre : la preuve, c’est l’histoire de Li Ao, mort à 18 ans, 48 heures seulement après avoir été interné dans l’un de ces centres de rééducation « fermé et isolé » de la province de l’Anhui. La cause du décès n’est pas connue, mais on apprend de l’AFP que son corps été recouvert de cicatrices. La télévision publique CCTV rapporte que le centre « n’avait pas l’autorisation » d’être ouvert.

Et que ses responsables ont été arrêtés. Ses parents s’interrogent désormais : « Les éducateurs du centre nous ont pourtant assurés qu’ils ne frappaient jamais les enfants ni n’utilisaient de châtiments corporels ». Le problème c’est que ce cas n’est pas isolé : il y a par exemple le cas de Guo Lingling, morte selon Chinanews en 2014 des suites d’une commotion cérébrale.

Le jour ou la mère de Guo est venue récupérer le corps de son fils, des élèves lui ont lancé des bouts de papiers avec un appel au secours et le numéro de téléphone de leur famille. Un article du Mouv rapporte également que par le passé, les étudiants pouvaient y subir des méthodes charmantes, comme les chocs électriques. Il y aurait déjà eu une douzaine de décès connus. Et combien d’autres dans les prochaines années ?

 

 

 

 

 

Des chercheurs vont tenter de ramener des morts à la vie

Des chercheurs américains vont tenter de ramener des morts à la vie. Ira Pastor, PDG de BioQuark, a indiqué vouloir faire des tests en Amérique latine, afin de « réveiller » des patients en état de mort cérébrale. Le but de la manœuvre est de les faire passer à un état « de conscience minimale ». Un projet qui soulève de nombreuses questions éthiques.

 

La science continue encore et toujours de progresser. Des projets sérieux de greffe de têtesont à l’étude et nous sommes déjà parvenus à reconnecter la moelle épinière de rats. Et il est même possible de modifier le code génétique d’enfants pas encore nés… Ici, l’idée deschercheurs de BioQuark serait de ramener des personnes en état de mort cérébrale à la vie, dans un état de « conscience minimale ».

Les chercheur de la société BioQuark vont essayer de ramener des morts à la vie

C’est le patron de cette société américaine, Ira Pastor, qui a indiqué dans une interview de la revue STAT que des essais seront effectués dans « un pays d’Amérique latine ». Pour parvenir au résultat escompté qu’est l’ « état de conscience minimale », plusieurs techniques seront utilisées en simultané :

  • Une stimulation du nerf médian situé le long du bras (méthode permettant déjà de faire sortir les gens du coma).
  • L’introduction de cellules souches (issues de la graisse du patient) dans le cerveau.
  • L’injection dans la moelle épinière de protéines chimiques créées en laboratoire.
  • Un traitement au laser transcranien (qui en temps normal a des effets neuroprotecteurs sur les personnes ayant fait un AVC)

Ira souligne :

Si une récupération complète des patients en état de mort cérébrale est bien l’objectif à long terme, ce n’est pas l’objectif principal de ce premier protocole.

Un projet qui semble fou, et, qui l’est vraiment ? Ce n’est pas pour rien si les tests seront effectués en Amérique latine : les faire aux USA est interdit. Des questions éthiques sont donc à soulever : les personnes en état de mort cérébrale ne peuvent donner leur consentement, et risqueraient bien de se retrouver dans un état végétatif…

De plus, comment justifier à ces personnes leur « retour » ? La morale risque bien d’en prendre un coup avec ce genre d’expériences, qui, même si elles apportent des résultats, semblent aller au-delà de ce que l’Homme devrait être capable de faire…


DÉVELOPPEMENT:

Greffe de la tête

 

Valery Spiridonovce, jeune milliardaire va se faire greffer la tête sur un autre corps. Le tout grâce aux efforts et aux recherches de Sergio Canavero, un neurochirurgien italien qui depuis des années est un spécialiste du sujet. Le destin de ces deux hommes était fait pour se croiser.

Rappelez vous, l’année dernière, nous avions déjà parlé de Valery Spiridonovce, un richissime russe âgé de 31 ans qui voulait se faire greffer la tête. Car souffrant d’une maladie rare, la maladie de Werdnig-Hoffman, très proche de celle qui touche malheureusement aussi le célèbre astrophysicien Stephen Hawking. Cette maladie dégénérative atrophie tous les muscles au fur et à mesure du temps, au point de devenir complétement paralysé.

Un milliardaire russe va se faire greffer la tête sur un autre corps en 2017

Puisqu’aucun remède n’existe à ce jour, et désespéré de se voir mourir ainsi,  il avait émis le souhait de se proposer comme cobaye afin d’utiliser sa propre tête sur un autre corps. Comme l’on greffe aujourd’hui certaines parties du corps comme un cœur, un poumon, un rein, etc.

Et il est persuadé que la technologie d’aujourd’hui permettrait ce genre de greffe impossible digne du roman fantastique Frankenstein. Le tout en se basant sur les recherches Docteur Canavero ainsi que sur ses multiples expérimentations déjà pratiquées sur des animaux.

Cette fameuse opération longuement préparée depuis des mois aura finalement bien lieu cette année, en décembre. Elle réunira pas moins de 150 spécialistes du monde médical.

Cet exploit incroyable devrait être réalisé dès 2017. Il soulève beaucoup de questions quant aux conséquences néfastes sur la santé des futurs patients. Mais cette opération chirurgicale d’un nouveau genre soulève également des questions d’ordre éthique que les monde médical devra peut être répondre dans un futur proche.

 

 


DÉVELOPPEMENT:

Deux chirurgiens parviennent à reconnecter la moelle épinière de rats

 

Pourra-t-on bientôt faire greffer la tête sur un autre corps ? Le chirurgien italien Sergio Canavero, y croit. Il se prépare à une opération sur un patient russe qui sera, si elle réussit, une première mondiale. Et une première étape décisive vient d’être franchie : Sergio Canavero et Xiao-Ping Ren, son homologue chinois, sont parvenu à reconnecter la moelle épinière de rats. 

 

Cela fait plusieurs mois que l’on vous parle de Valery Spiridonov, un russe de 31 ans qui souffre d’une grave maladie génétique qui se caractérise par une dégénérescence des neurones moteur. Une affection qui le condamne à plus ou moins long terme, et qui l’a motivé à envisager une solution radicale : faire greffer sa tête sur un autre corps.

Greffe de la tête : la moelle épinière de rats reconnectée par des chirurgiens

C’est justement le projet fou de deux chirurgiens Italien et Chinois, Sergio Canavero et Xiao-Ping Ren. Pour cette opération hors-normes d’un coût de 10 millions de dollars, il prévoit une équipe de 80 chirurgiens. Reste que ce la greffe de la tête représente un problème majeur : comment reconnecter la moelle épinière permettant la communication des signaux nerveux entre la tête et le reste du corps ?

Xiao-Ping Ren et Sergio Canavero viennent de publier une étude dans CNS Neuroscience dans laquelle ils décrivent une procédure qui les rapproche de la fameuse opération. Ils seraient déjà parvenu à reconnecter la moelle épinière sur des rats. Ils utilisent pour cela du polyéthylène glycol, une substance qui fait fusionné la membrane des cellules. Et selon leurs conclusions le résultat est impressionnant.

Au bout de 4 semaines, les rats dont la moelle épinière avait été sectionnée puis reconnectée avec du polyéthylène glycol, ont retrouvé leurs fonctions motrices. Les chercheurs en concluent que la paralysie résultant d’une section de la moelle épinière est bel et bien réversible.

Au-delà de la greffe d’une tête sur le corps d’un autre, cette découverte est en-effet un espoir formidable pour tous ceux qui sont paralysés à cause d’une moelle épinière endommagée.

 


…à suivre mes ami(e)s!

 

 

 

Qu’est-ce qu’il y a au bout du tunnel lumineux?

La conscience humaine est-elle de nature immortelle ou est-elle réductible aux processus neurologiques du cerveau? En d’autres mots, ceux qui affirment être revenus à la vie après s’être retrouvés dans un tunnel lumineux ont-ils expérimenté la première phase d’une nouvelle étape de la conscience, ou simplement la fin d’un processus biologique?

L’étudiant au doctorat en sociologie Jacques Morin et auteur de L’expérience de mort imminente (EMI) et la survie de l’âme : un conflit entre scientifiques participait au 85e congrès de l’Afcas pour présenter le fruit de ses recherches au colloque « Enjeux fondamentaux et finalités de la vie humaine ».

La question de la survie de la conscience après la mort hante l’humanité depuis la nuit des temps. Les premières références au phénomène dans la littérature datent de 1895, lorsque le psychologue Victor Egger écrit Le moi des mourants. Ce n’est toutefois qu’en 1975 que le psychiatre américain Raymond Moody le popularise en décrivant les premières expériences de mort imminente (near-death experiences) répertoriées dans son livre La Vie après la vie.

Le saviez-vous?

Les termes « expérience de mort-retour » (EMR), « expérience de mort approchée » (EMA), « expérience aux frontières de la mort » (EFM) et « expérience de mort imminente » (EMI) sont également utilisés pour décrire le phénomène.

Une réalité universelle

De nombreuses personnes affirment avoir vécu une EMI. Les phases événementielles rapportées par ceux qui ont vécu cette expérience se ressemblent peu importe leur pays, leur culture, leur âge, leur sexe, leur niveau d’éducation, leur statut social, leur langue et leur croyance ou non en la survie de l’âme.

L’EMI renvoie aux personnes qui, après avoir été déclarées cliniquement mortes, rapportent avoir vécu une expérience de désincarnation de la conscience et une expérience transcendantale significative dans laquelle elles :

– ont vu leur corps;

– étaient entourées d’une grande lumière;

– ont vu un tunnel;

– avaient l’impression d’un amour infini.

Jacques Morin présente son livre « L’expérience de mort imminente (EMI) et la survie de l’âme : un conflit entre scientifiques.

Au cours des dernières décennies, la discipline de la neuroscience a entrepris de résoudre cette anomalie à partir de son savoir scientifique.

Le chercheur Morin décrit dans ses travaux la lutte dans le domaine des neurosciences entre deux grandes conceptions du monde, c’est-à-dire le matérialisme dominant et le dualisme émergent.

L’auteur présente les différentes recherches qui ont été réalisées par les deux camps sur les états de conscience modifiés et sur les personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente, et il les a soumises à une analyse sociologique.

« Ces recherches sont instrumentalisées par les deux camps dans le but de valider et d’asseoir leur position paradigmatique respective. » – Jacques Morin

Selon M. Morin, les neuroscientifiques dualistes possèdent des croyances d’ordre mystique, religieux ou spirituel qui orientent leur position. Ils s’appuient sur les découvertes de la physique quantique qui formulent des théories telles que les multivers (univers infinis), l’existence de mondes parallèles dans d’autres dimensions, l’intrication des particules et la non-localité des particules.

Les matérialistes postulent que la nature et la réalité dans leur globalité, y compris la pensée et la conscience humaine, relèvent de la matière.

Le sociologue explique que les matérialistes luttent pour conserver leur position de domination dans ce champ scientifique, tandis que les dualistes cherchent à les supplanter et à imposer un nouveau paradigme qui révolutionnerait, rien de moins, la science moderne ainsi que la conceptualisation de la nature et de la conscience humaine. En effet, confirmer la survie de l’âme viendrait certainement chambouler la condition humaine. Elle reste cependant encore à être démontrée.