La Sixième Extinction Massive passe par la mort massive des insectes

Insectes sur un pare-brise
Selon une étude récente publiée dans la revue Nature, le nombre d’insectes dans le monde a chuté de moitié au cours des 30 dernières années et il y a désormais 27 % moins d’espèces. Des chiffres alarmants, considérant le fait que le sort des humains est lié à celui des insectes.
Un texte d’Alexandre Sirois – Journal La Presse
« UN CAFÉ AVEC MAXIM LARRIVÉE
C’est l’hécatombe et il est aux premières loges !
Si certains prétendent voir notre avenir dans les feuilles de thé, Maxim Larrivée, lui, est bel et bien en mesure de voir celui de la planète en étudiant les insectes.
Et les nouvelles ne sont pas très bonnes, vous vous en doutez. Les insectes disparaissent à une vitesse préoccupante. Test simple pour le constater : cet été, observez à quel point le pare-brise de votre véhicule est propre, même si vous avez roulé pendant quelques heures. Il y a 30 ans, il aurait été recouvert d’insectes.
« Le test du pare-brise est aussi anodin et simpliste qu’il est vrai », lance Maxim Larrivée lorsqu’on lui demande son avis sur ce phénomène.
Mais nous y reviendrons plus loin. Chaque chose en son temps. Permettez-nous d’abord de faire les présentations, parce que vous n’avez peut-être jamais entendu parler de ce quadragénaire charismatique au physique d’athlète. Et c’est bien dommage, car ce chercheur et vulgarisateur scientifique chevronné à l’enthousiasme contagieux gagne à être connu.
Il nous donne rendez-vous sur la terrasse du restaurant du Jardin botanique parce qu’il adore cet endroit, mais aussi parce que c’est, en quelque sorte, son arrière-cour. Il occupe le poste de directeur de l’Insectarium de Montréal depuis maintenant trois ans.
Rien de plus facile que d’expliquer son parcours : ce titulaire d’un doctorat en entomologie – l’étude des insectes – de l’Université McGill est tombé dans la marmite quand il était tout petit.
Il a littéralement grandi avec un filet à papillons dans les mains.
Son père était un naturaliste passionné d’ornithologie (qui a créé la banque de données Étude des populations d’oiseaux du Québec, dans les années 1970), tout comme son oncle Michel. Ce dernier étudiait aussi les papillons. Et les deux hommes avaient comme mentor un naturaliste reconnu et éminent collectionneur de papillons du Bas-Saint-Laurent, Rosaire Pelletier.
La passion de ces trois hommes était contagieuse. Maxim Larrivée se souvient que tous ses voisins de la rue Ouellet collectionnaient les papillons. « Ma mère m’a déjà rappelé qu’à 3 ans, je connaissais 32 espèces de papillons en anglais, en français et en latin », raconte-t-il.
Au cégep (de Limoilou) et à l’université (Laval), il s’est laissé tenter par le sport. Ce grand gaillard de 6 pieds 6 pouces avait à la fois le talent et le physique de l’emploi. Il jouait alors au volleyball. Mais intérieurement, il savait que ça n’allait pas durer. « Je ressentais toujours quelque chose de plus fort quand j’étais dehors, dans la nature, que dans un gymnase. »
Le voici donc aujourd’hui à la tête d’un Insectarium qui vient de rouvrir, métamorphosé, et dont l’existence semble plus fondamentale que jamais auparavant. Maxim Larrivée, comme tous ceux qui ont participé à la conception du nouvel établissement et contribuent à son développement, en est bien conscient.
Parce que le fameux test du pare-brise est emblématique : les insectes sont victimes d’une hécatombe. Et leur sort, inéluctablement, est lié au nôtre.
« Je pense qu’on peut voir une bonne partie du futur de la planète à partir de la façon dont les insectes arrivent à s’adapter ou non aux pressions environnementales qu’on leur impose actuellement. »
— Maxim Larrivée
« Mon directeur de labo au postdoctorat à l’Université d’Ottawa utilisait une belle métaphore : les insectes sont les canaris dans la mine de charbon. »
C’est que le cycle de vie d’un insecte est très court. ll y en a, même au Québec, qui peuvent former jusqu’à trois ou quatre générations par année. Alors forcément, leur capacité d’adaptation est plus grande.
« On est capable, en mesurant leur capacité d’adaptation, de suivre le rythme des changements. De vérifier si le reste des êtres vivants, qui ont un cycle de vie plus lent, vont aussi être capables de s’adapter. Et il y a fort à parier que non », lance-t-il.
Pour nous donner une idée de l’urgence de la situation, Maxim Larrivée évoque le sort du superbe papillon monarque, qui est en voie de disparition. « La femelle monarque pond 200 œufs. Ça en prend un seul qui survit jusqu’à l’état adulte pour que la population soit stable. Mais il n’y en a même pas 1 sur 200 ! C’est fou ! »
Et d’ajouter : « Imagine un humain qui a 200 enfants et n’arrive même pas à avoir une population stable… Ce serait une catastrophe innommable. »
Selon une étude récente publiée dans la revue Nature, le nombre d’insectes dans le monde a chuté de moitié au cours des 30 dernières années et il y a désormais 27 % moins d’espèces.
Des chiffres alarmants, considérant le fait que le sort des humains est lié à celui des insectes.
Lorsqu’il aborde ce sujet, le visage de Maxim Larrivée s’éclaire de nouveau. Il nous parle, par-dessus tout, de pollinisation. Il évoque aussi le fait que les insectes « vont s’autoréguler, la plupart du temps, pour éviter les épidémies, de façon naturelle, sans produits chimiques ». Il nous renseigne sur l’importance des larves d’insectes aquatiques, qui servent de nourriture aux poissons, mais sont également essentielles pour les milieux humides, notamment parce qu’elles filtrent l’eau.
Sans compter le fait que les insectes représentent la protéine animale qui a l’empreinte écologique la plus faible. « Et c’est un super aliment, au même titre que le kale, le brocoli… », précise-t-il, même s’il sait très bien qu’il reste encore du chemin à faire pour qu’on les intègre à notre alimentation quotidienne.
Entomologiste et directeur de l’Insectarium, Maxim Larrivée se retrouve donc au cœur de la catastrophe en cours. Pourtant, il est résolument optimiste. C’est certainement, en grande partie, parce qu’il est convaincu que le nouvel Insectarium peut être un redoutable agent de changement.
Le musée, son directeur et « l’ensemble de l’équipe » veulent faire naître une société entomophile, c’est-à-dire qu’elle saura valoriser les insectes. Le nouvel établissement, ouvert depuis avril dernier, a d’ailleurs été conçu pour « mettre les gens dans une posture d’ouverture et de respect pour les insectes ».
C’est une mission fondamentale, insiste Maxim Larrivée. Afin de prendre les mesures qui s’imposent dans le but de protéger à la fois les insectes et la planète au grand complet, ça prend « un recadrage de la relation avec la nature qu’ont les humains ».
Il sait bien que « ce n’est pas tout le monde qui va tomber en amour avec les insectes ou les trouver beaux ». Il est convaincu, par contre, que « tous les gens sont capables de les valoriser et de comprendre le rôle essentiel qu’ils ont dans les écosystèmes et les services qu’ils rendent à tout le monde ».
QUESTIONNAIRE SANS FILTRE
Ton rapport au café ? Je bois deux espressos doubles après mon premier grand verre d’eau le matin, noirs ou avec une larme de crème.
Ton insecte préféré ? Le lutin mystérieux. Le seul papillon de jour au Québec qui est vert iridescent. Il a vraiment l’air d’un lutin !
Tes héros ? Mes parents.
Des livres à recommander sur l’avenir de la planète ? Biophilie, d’Edward O. Wilson, et De l’inégalité parmi les sociétés : Essai sur l’homme et l’environnement dans l’histoire, de Jared Diamond.
Le don que tu aimerais posséder ? La capacité de retourner dans le temps pour voir le Québec précolonisation.
Ton rêve de bonheur ? Mon rêve de bonheur ? Je suis en train de le vivre !
• Naissance à Québec en 1976, sa famille déménage à Rimouski lorsqu’il a 6 mois.
• Il a obtenu un baccalauréat en biologie à l’Université Laval, une maîtrise en écologie à l’Université Carleton et un doctorat en entomologie à l’Université McGill.
• Il a créé le projet iPapillon (eButterfly), un projet de science participative qui se veut une base de données mondiale sur les papillons, en 2012.
• Il est devenu directeur de l’Insectarium de Montréal en 2019. »
Article de Jean-Louis Helstroffer ,un grand ami.

Une abeille sur une fleur de thym.Face à un taux de mortalité huit fois plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux ou des reptiles, les chercheurs appellent à repenser les pratiques agricoles actuelles pour espérer inverser la tendance.

Le rapport, publié dans la revue Biological Conservation, est une méta-analyse de 73 études différentes portant sur l’état de la faune entomologique. Les résultats qui en ressortent sont alarmants. Selon les experts ayant travaillé sur ce rapport, nous faisons face « au plus massif épisode d’extinction » depuis la disparition des dinosaures. Les 73 études concernent surtout les espèces d’insectes européennes et nord-américaines. Jérôme Murienne, biologiste et chercheur au CNRS interrogé par National Geographic, réagit aux résultats de ce rapport. Si pour lui, « il est difficile d’extrapoler à une échelle mondiale sur la base de seulement 2 études très locales, les tendances sont claires et semblent généralisées. »

 

ÉTAT DES LIEUX

« Les auteurs avancent un chiffre de 41 % d’espèces en déclin (diminution d’abondance ou diminution d’aire de répartition) pour 73 études ce qui est deux fois plus que pour les vertébrés » commente Jérôme Murienne.

Les papillons, les mites, les abeilles et les fourmis subissent de plein fouet cette extinction de ...

Chez les animaux, si certaines espèces comme les pigeons et les rats remplacent peu à peu les espèces endémiques notamment en France, chez les insectes, l’ampleur est toute autre. Les auteurs de l’étude écrivent en effet qu’il ne s’agit « pas seulement d’espèces spécialisées occupant des niches écologiques. De nombreuses espèces peu spécialisées, très communes, sont également touchées. » Les hyménoptères, comme les abeilles ou les fourmis, voient leurs populations menacées de disparition de plus de 50 %. Si des espèces envahissantes en profitent pour prendre leur place, comme le bourdon fébrile ou la fourmi de feu qui supportent mieux les pesticides que leurs congénères, leur accroissement n’est pas assez rapide pour compenser la disparition des autres espèces.

« Cela se passe à une vitesse incroyable. Dans 100 ans, tous les insectes pourraient avoir disparu de la surface de notre planète » s’inquiète Francisco Sanchez-Bayo, biologiste à l’Université de Sydney, l’un des auteurs de l’étude.

 

QUELLES CAUSES, QUELLES CONSÉQUENCES ?

Si l’on parle souvent des menaces d’extinction qui pèsent sur les animaux, la situation des insectes trouve un écho moindre dans le débat public. Pourtant, leur utilité est toute aussi importante pour notre survie. « Le premier impact sera un impact direct sur les animaux qui consomment des insectes (oiseaux, amphibiens, poissons ou chauves-souris). Certaines études ont déjà montré un lien direct entre le déclin de certains vertébrés et la diminution des insectes comme source de nourriture. D’autres impacts sont à prévoir notamment vis-à-vis de la pollinisation. De nombreuses plantes dont beaucoup de plantes cultivées ont besoin d’insectes pour se reproduire. Un déclin des insectes aura donc des conséquences néfastes sur notre agriculture » avance Jérôme Murienne. « Si ce déclin ne peut pas être enrayé, cela aura des conséquences catastrophiques pour les écosystèmes de la planète et pour la survie de l’humanité » conclut Francisco Sanchez-Bayo.

Mais la faute à qui ? L’étude de Bayo et Wyckhuys « pointe du doigt l’agriculture, soit par la transformation des terres soit par l’utilisation de pesticides » indique Jérôme Murienne. En clair, la principale cause de ce déclin est la destruction des habitats due à l’agriculture intensive et à l’urbanisation, ainsi que la pollution aux pesticides et aux engrais.

Premières causes de cette extinction de masse : l'urbanisation, l'agriculture intensive et l'utilisation de pesticides.
Premières causes de cette extinction de masse : l’urbanisation, l’agriculture intensive et l’utilisation de pesticides.

Extinction des insectes : « On parle sérieusement de fin du monde »

Les papillons sont en forte baisse.Papillons, coccinelles, fourmis et scarabées… « A moins que nous ne changions notre façon de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies » souligne une étude australienne parue fin janvier.

La planète n’a rien connu de tel depuis la disparition des dinosaures. Près de la moitié des espèces d’insectes sont en déclin dans le monde entier. Mathieu de Flores, entomologiste à l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), décrypte pour TV5MONDE un rapport effrayant.

Une étude australienne parue dans la revue scientifique Biological Conservation alerte sur une extinction mondiale des insectes : près de la moitié des espèces sont en déclin rapide. Un tiers sont menacées d’extinction et « chaque année environ 1% supplémentaire s’ajoute à la liste » expliquent ses auteurs Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland. Que faut-il en penser?

Mathieu de Flores : La méthode scientifique de cette nouvelle étude est robuste. Il s’agit d’une synthèse de 73 études réalisées dans le monde entier. Et il apparaît que les résultats observés au niveau local partout dans le monde concordent tous et aboutissent à la même conclusion, à l’instar de cette autre étude internationale parue en 2017 qui alertait sur la disparition de près de 80% des insectes depuis 30 ans en Europe.

Quand on observe la nature, les trois quarts des espèces connues sont des insectes. La science en a répertorié plus d’un million mais on estime qu’il en existe au moins dix fois plus. 

Comment expliquer ce déclin ?

Il y a plusieurs facteurs. Le premier, c’est la destruction des habitats, qui est essentiellement due à l’intensification de l’agriculture. Quand un paysage bocager perd toutes ses haies pour favoriser la monoculture, les insectes n’ont plus d’endroit où nicher. Même chose pour les forêts du Brésil et d’Indonésie qui disparaissent au profit de plantations agricoles.

Le corollaire de cette agriculture intensive, c’est l’utilisation massive des pesticides. L’objectif des insecticides est bien de tuer des insectes, donc il n’y a rien de surprenant à ce que les insectes meurent !

On met aussi en cause l’urbanisation grandissante, sans oublier le changement climatique. Une étude réalisée à Porto Rico a démontré qu’au sein d’une forêt protégée, les températures avaient augmenté de 2 degrés au cours des 30 dernières années, et pendant le même temps ​98% de la faune du sol avait disparu et 90% au niveau de la canopée.
 

Quelles sont les conséquences possibles d’une extinction des insectes ?

La vie sur Terre est impossible sans les insectes, ils sont à la base de tous les écosystèmes. Même si on vit dans un espace où ils sont peu présents, cela ne veut pas dire qu’on n’en a pas besoin.

On connaît bien leur rôle dans la pollinisation des plantes à fleurs qui développent ensuite des fruits. Les trois quarts de la diversité de notre alimentation est le résultat de la pollinisation par les insectes. Sans eux, notre alimentation sera moins variée.

On connaît moins leur action dans le recyclage des déchets, des cadavres et des déjections d’animaux. Ainsi en Australie, après une introduction de bovins pour l’élevage, on s’est aperçu que les bouses restaient sur place car les insectes locaux ne mangeaient pas ce type de déjections. On a donc dû importer des scarabées bousiers pour qu’ils fassent le travail. 

On peut aussi imaginer que des plantes qui sont mangées par les insectes pourraient ne plus être limitées dans leur croissance et devenir envahissantes.
 

On n’est pas à l’abri que tout s’effondre.
Mathieu de Flores, entomologiste à l’OPIE

Doit-on craindre un monde sans insecte ?

Je ne crois pas à une extinction totale des insectes car ils ont une grande capacité d’adaptation. En revanche, il est probable qu’il ne restera que quelques espèces du type moustiques ou blattes qui, elles, pulluleront car l’absence de diversité empêchera la régulation naturelle.

Mais surtout on n’est pas à l’abri que tout s’effondre. Si 99% des insectes disparaissent, tout peut s’effondrer. Les conséquences sur la chaîne alimentaire peuvent être dévastatrices. De quoi vont se nourrir les bestioles qui mangent les insectes, et celles plus grosses qui mangent les premières ?

On parle sérieusement de fin du monde. On n’a jamais connu une crise comme celle-ci, la dernière a eu lieu il y a 65 millions d’années et a provoqué l’extinction des dinosaures. La nature est faite d’équilibres, que se passera-t-il si on les rompt ? On ne sait pas, on n’a aucune idée des conséquences réelles.

Que peut-on faire pour endiguer le phénomène ?

Chacun peut agir à son échelle, ne serait-ce qu’en repensant sa façon de jardiner, en essayant de laisser des espaces sauvages avec un tas de bois, une zone qu’on ne tond pas, etc. Il s’agit de recréer des équilibres dans les jardins.

En France, les produits phytosanitaires sont désormais interdits à l’usage pour les particuliers depuis le 1er janvier 2019, et c’est une bonne chose. Mais parfois les jardiniers sont désemparés. Comment alors se débarrasser des pucerons de son rosier? En les tolérant ! Car si on les laisse vivre dans un écosystème raisonné, sans pesticides, leurs prédateurs naturels comme les coccinelles viendront les manger.
 

Qu’est-ce que la croissance sinon un indicateur de destruction de notre planète ?Mathieu de Flores, entomologiste à l’OPIE

Il faut également accepter l’idée que certaines espèces ne peuvent être cultivées partout. Utiliser des produits pour faire pousser des tomates à tout prix, au risque de polluer son écosystème et d’empoisonner ses enfants n’a pas de sens. 

Quand on n’a pas de jardin, il faut opter pour une alimentation locale et biologique, si les moyens financiers le permettent et, quoi qu’il arrive, consommer moins de viande pour ne pas favoriser l’agriculture intensive nécessaire aux grands élevages.

Mais il faut souligner que les individus ne peuvent pas tout, une grande part du problème ne pourra être réglée qu’avec des choix politiques drastiques. Cela fait des années que nous alertons sur ces questions, le modèle agricole productiviste est remis en question, mais rien ne se passe concrètement. Le grand public commence seulement à en prendre conscience. J’entends parler sans cesse à la télévision de croissance, mais qu’est-ce que la croissance sinon un indicateur de destruction de notre planète ?


UNE INVITATION À VISITER NOS BOUTIQUES EN LIGNE

VIDEO. Les terribles images d’un ours polaire affamé, victime du réchauffement climatique

« Je veux que les gens réalisent ce que cela veut vraiment dire lorsque les scientifiques disent que les ours polaires sont en voie d’extinction. » Ces mots du photographe Paul Nicklen accompagnent des images terribles tournées à la fin de l’été. Celles d’un ours polaire complètement affamé sur l’île de Baffin, située dans l’archipel arctique canadien. Sur la vidéo publiée par National Geographic on peut voir la bête, décharnée, avancer péniblement dans une plaine à la recherche de nourriture. Il fouille dans un dernier effort une poubelle, mais n’y trouve rien et finit par s’effondrer sur le sol.

Cela fait mal au coeur..pauvre ours!

 

Le photographe en expédition avec l’association Sea Legacy explique dans une interview au journal que son équipe et lui étaient en pleurs devant cet ours en train d’agoniser. Impuissant, Paul Nicklen dit avoir filmé cette mort lente pour que celle-ci ne soit pas arrivée en vain. « Les ours vont mourir de faim », rapporte celui qui espère sensibiliser le monde aux conséquences du réchauffement climatique.

Voir le lien vidéo plus bas:

video.nationalgeographic.com/video/news/171207-polar-bear-starving-iceless-land-vin-spd

 

Plusieurs milliers d’oies ont trouvé la mort en se posant sur un lac acide

Une grosse tempête de neige les avait forcés à se poser sur les eaux toxiques d’une ancienne mine de cuivre à ciel ouvert située dans le Montana, aux États-Unis.

oies-neiges

 

La semaine dernière, des milliers d’oies des neiges avaient trouvé la mort après avoir été contraintes de se poser d’urgence sur des eaux toxiques. Elles avaient été prises de court par une violente tempête hivernale près de la ville de Butte (Montana), dans le nord-ouest des États-Unis.

Il s’agit d’un désastre écologique dont le dernier cas similaire remonte à une vingtaine d’années. Hasard ou non, cela c’était produit à l’époque au même endroit. En effet, en 1995, 342 oies étaient mortes après avoir ingéré l’eau de cette fosse qui contient de l’acide sulfurique. Les autopsies avaient montré que les oiseaux présentaient des niveaux élevés de métaux lourds dans leurs reins.

Cette fois-ci, l’étendue des dégâts est bien plus impressionnante. D’après Mark Thompson l’un des responsables de la société minière Montana Resources (MR), le nombre exact d’oies qui ont péri dans le lac est pour le moment inconnu, mais il est estimé à plus de 10 000. L’espace délimité par la fosse représente quant à lui près de3 km² recouverts de ces milliers d’oiseaux blancs sans vie.

Cette catastrophe est « au-delà de tout ce que nous avons connu en 21 ans de surveillance », a souligné le responsable en précisant qu’« habituellement, seulement 2 000 à 5 000 oiseaux survolent Butte toute l’année ».

Et si le réchauffement climatique avait quelque chose à y voir ?

Interrogé par le journal The Montana Standard, le spécialiste d’ornithologie Jack Kirkley a estimé que le réchauffement climatique n’était pas étranger à ce drame. Il n’a pas pointé du doigt la tempête de neige, mais plutôt la migration tardive de ces oies vers le sud des États-Unis où elles hivernent.

En effet, les hivers plutôt doux connus ces dernières années auraient incité les oiseaux à rester plus longtemps dans des zones habituellement froides plutôt que de migrer progressivement vers le sud, d’où le fait qu’ils aient été surpris en si grand nombre par cette tempête.

Alerte mort massive d’animaux:au Pérou: 10.000 grenouilles géantes retrouvées mortes, la pollution visée

Les autorités péruviennes ont lancé une enquête après la mort de 10.000 grenouilles géantes, peut-être en raison de la pollution d’un fleuve alimentant le lac Titicaca.

« Sur la base des déclarations des habitants et des échantillons trouvés dans les jours suivant l’incident, on estime que plus de 10.000 grenouilles ont été affectées, dans un rayon de 50 kilomètres », a expliqué dans un communiqué le Service national des forêts et la faune sylvestre (Serfor).

grenouilles-mortes

Selon le Serfor, des spécialistes ont étudié les spécimens retrouvés morts le long du fleuve Coata, dans une région du sud du Pérou frontalière avec la Bolivie. En danger d’extinction, cette espèce de grenouille à la peau vert tacheté, dont le nom scientifique est Telmatobius spp., est plus connue comme la grenouille géante du lac Titicaca.

Une association dénonce l’inaction des autorités locales

C’est une association locale, le Comité de lutte contre la pollution du fleuve Coata, qui avait lancé l’alerte, apportant une centaine de dépouilles de grenouilles à la place principale de Puno, capitale de la région, et accusant les autorités de ne rien faire face à la pollution du fleuve.

« J’ai été obligée d’apporter les grenouilles mortes parce que les autorités ne se rendent pas compte, elles n’ont pas idée de l’ampleur de la pollution. La situation est désespérante », a expliqué Maruja Inquilla, représentante de ce Comité. « Où sont les écologistes? Pourquoi l’Etat n’agit pas? Nous avons besoin au plus vite d’une usine de traitement des eaux usées », s’est-elle indignée.

Lors d’une première visite de terrain, des experts ont trouvé 500 cadavres de grenouilles sur un tronçon de 200 mètres, qu’ils vont désormais analyser pour déterminer les causes de leur mort.

La Sixième extinction massive en marche: des millions de poissons trouvés morts le mois passé

Des millions de poissons morts...
Des millions de poissons morts…

Des millions de poissons  subitement meurent de  partout sur ​​la planète. En fait, il y a eu des dizaines de manifestations de mortalité massive de poissons  signalées dans le seul dernier mois de mai 2014 . Alors pourquoi et qu’est-ce qui se passe? Pourquoi les poissons meurent en nombre sans précédent partout dans le monde? Lorsque plus de six tonnes de poissons morts  ont été retrouvé  à Marina Del Ray le week-end passé:cela  a fait les manchettes partout aux  États-Unis. Mais la vérité est que ce qui vient de se passer au large de la côte sud de la Californie n’est que la pointe de l’iceberg. En 2014, les poissons qui  meurent  en masse sont en train de devenir un événement quotidien à l’échelle mondiale. Individuellement, chaque événement pourrait peut-être être rejeté comme étant une anomalie, mais comme vous le verrez ci-dessous quand ils sont tous réunis dans une seule liste, cela devient  vraiment plutôt étonnant,voire inquiétant. Donc, il y a une raison pour laquelle tant de poissons meurent? Y a-t-il quelque chose qui relie ces événements de  mort massive de poissons autour de la planète? Quelque chose lié à notre environnement aurait  changé? Ce qui suit sont quelques exemples des rapports de la mort des poissons de masse qui ont été à venir dans jour après jour de partout dans le monde …

* En Avril, 500 000 carpes ont été trouvées  » flottant ventre en l’air dans la rivière Cumberland Kentucky « .

* Au cours du week-end, des milliers et des milliers de poissons sont morts  au large de la côte sud de la Californie

Les travailleurs  dans le secteur des poissons  et de la faune en Californie, sont encore  à ramasser  tout ce que  la mer rejette … mort et sans  vie de la surface du port , après des milliers d’anchois morts, des raies et même un poulpe est mort et flottaient au-dessus de la fin de semaine.

Jusqu’à présent, les fonctionnaires ont nettoyé  6 tonnes de poissons morts , et ils ont encore un long chemin à parcourir.

* La mort d’environ 35 000 poissons dans le Minnesota est attribué à un  » manque d’oxygène « .

* La filière récente hors de milliers de poissons dans la rivière  près de Belmar, New Jersey est également attribué à « l’épuisement de l’oxygène « .

* Les fonctionnaires de Menifee, Californie sont encore à essayer de comprendre ce qui a causé la mort de  milliers de poissons  dans le lac Menifee il y a quelques semaines …

Les autorités ont continué de tester l’eau dans le lac Menifee ,vendredi après des milliers de poissons morts ont été vus flottant depuis le dernier week-end.

Fonctionnaires menifee de la ville d’abord entendu les rapports samedi de poissons flottant sur le lac, qui est situé sur une propriété privée d’environ un demi-mile de l’autoroute 215.

* Dans le golfe du Mexique, les dauphins et les tortues de mer meurent  » en nombre record « .

* Fonctionnaires du Maryland sont toujours intrigués par la mort de  7.000 aloses de l’ Atlantique le mois dernier …

État spécialistes de l’environnement enquêtent sur les causes de mortalité massive de poissons qui a laissé environ 7.000 morts alose de l’Atlantique dans les eaux qui incluent l’Inner Harbor et Fells Point.

Jay Apperson, porte-parole du ministère de l’Environnement du Maryland, a déclaré que les biologistes ont en bateau le mardi dans la région de poissons kill de lundi. Il dit que la zone étendue de l’embouchure de la rivière Patapsco, le port de Baltimore à Fells Point et Fort McHenry.

* Des masses de poissons morts sont continuellement  retrouvées  dans le lac Champlain ,dans le Vermont ,et sont maintenant  appelés  » la nouvelle normalité « par des responsables gouvernementaux.

* Le long de la côte nord de la Californie, les phoques et les jeunes lions de mer  viennent  mourir  » en nombre record « .

il y a * Trois mois, les aquaculteurs de Singapour ont perdu  160 tonnes de poissons  , un événement de mort massive inexpliqué jusqu’à maintenant.

* Retour en Septembre, à environ 40 kilomètres de la rivière Fuhe en Chine,tout le secteur   » a été couvert avec des poissons morts « .

* Également au cours de Septembre dernier, près de dix tonnes de poissons morts ont été retrouvés flottant sur ​​un lac  près de la ville de Komotini, Grèce .

Ce qui suit  ne sont que quelques autres exemples de manifestations de  mort  massive de poissons  en  seulement quelques  semaines qui viennent sur ​​une liste établie  sur un autre site

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17 mai 2014 – Des masses de poissons sont retrouvé morts dans un port de plaisance dans Pultneyville, New York,  Amérique .  Lien

16 mai 2014 – Des masses de poissons retrouvés morts  dans une rivière à Aragatsotn,  Arménie .  Lien

15 mai 2014 – Des centaines de poissons en train de mourir »en raison de la pollution» dans les zones humides de Rewalsar,  Inde .  Lien

14 mai 2014 – Des milliers de poissons  morts près de  Cootes Paradise, Hamilton,  Canada .  Lien

13 mai 2014 –  Des dizaines de milliers  de poissons morts s’échouent sur ​​la côte de Tasmanie,  Australie .  Lien

12 mai 2014 – Des  masses de poissons morts (un mystère )dans la rivière Eden  dans Cumbria, Angleterre .  Lien

11 mai 2014 – Des milliers de poisson-globes morts , également des tortues mortes viennent  s’échouer sur les différentes plages de  la Colombie et du Costa Rica .  Lien  et  ici

11 mai 2014 – Des centaines de poissons morts trouvés dans un étang(c’ est un «mystère» irrésolu) à Southborough,  en Angleterre .  Lien

10 mai 2014 – Des milliers de poissons morts à cause de la pollution au printemps au Sikkim, en Inde .  Lien

9 mai 2014 – Des milliers de poissons morts ‘provoquent  la panique »dans la rivière Luda Yana en  Bulgarie . Lien

8 mai 2014 – Des milliers de poissons morts apparaissent dans un  lac de Mangalore,  Inde .  Lien

8 mai 2014 – 12 tonnes de poissons morts retirés de lacs dans le comté de Chisago, Minnesota,  Amérique .  Lien

7 mai 2014 –  Masse importante    de poissons morts dans les réservoirs à Quanzhou,  Chine .  Lien

7 mai 2014 – Des milliers de poissons retrouvés morts sur les rives de Roatan, Honduras .  Lien

5 mai 2014 – Des centaines de poissons morts s’échouent sur ​​une plage «un mystère» à San Antonio Oeste,  Argentine .  Lien

5 mai 2014 -Une  mort  massive  de poissons dans les lacs en Almindingen,  Danemark . Lien

4 mai 2014 – Des masses importantes   de poissons morts dans une rivière dans le Fujian,  Chine .  Lien

3 mai 2014 -Plus de  1000 poissons morts le long d’un lac en Ontario,  Canada . Lien

2 mai 2014 –  40 000  poissons meurent soudainement dans un barrage en Piaui,  Brésil .  Lien

30th Avril 2014 – la pire  masse de  « poissons morts  que j’ai vu en 26 ans de travail ici» dans l’Iowa,  l’Amérique .  Lien

30th Avril 2014 – Une grande  quantité de poissons morts retrouvés flottant le long d’une rivière dans Xiasha District,  Chine .  Lien

29th Avril 2014 – Des dizaines de tortues de mer sont  mortes dans le sud du Mississippi, l’Amérique .  Lien

29th Avril 2014 – Des milliers de  poissons morts  le long des rives des lacs dans le Wisconsin,  l’Amérique .  Lien

28th Avril 2014 – Des  tortues de mer  et autres animaux marins continuent de  mourir en masse  à Bari, Italie .  Lien

28th Avril 2014 – Une grande  hécatombe de poissons morts  trouvés dans la rivière Mogi en  Brésil .  Lien

25th Avril 2014 – Une grande  hécatombe de poissons morts  trouvés dans un réservoir à Nanchong,  Chine .  Lien

24th Avril 2014 – Une grande  quantité de poissons morts s’échouent sur ​​une rivière à La Chorrera,  Panama .  Lien

23 avril 2014 –  2 millions de  poissons trouvés morts dans un barrage à Téhéran,  Iran .  Lien

23rd Avril 2014 – Des masses importantes de poissons  meurent  dans le lac Island, en Ontario,  Canada .  Lien

23rd Avril 2014 – Des milliers de poissons morts apparaissent dans un lac à Mudanjiang,  Chine . Lien

22nd Avril 2014 – Plus de 1000 poissons trouvés morts dans Oona River, comté de Tyrone, en Irlande du Nord .  Lien

21st Avril 2014 – De grandes quantités de poissons  morts le long de la rivière Panchganga en  Inde .  Lien

19th Avril 2014 – Des   MILLIONS  de poissons morts trouvés flottant dans Thondamanaru Lagoon,  Sri Lanka .  Lien

Mars 2014- Des milliers de  poissons meurent à l’Île de la Réunion .Lien

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Et rappelez-vous, cette liste représente les événements qui ont eu lieu dans un peu plus d’un mois.

Alors quelle est l’origine de tous ces événements de  mort  massive de poissons ?

S’il vous plaît, n’hésitez pas à partager 

votre avis en postant un commentaire ci-dessous …

Source:endoftheamericandream.com

 

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Un calmar géant découvert sur une plage en Espagne

Un calmar de 400 livres.
Un calmar de 400 livres.

De plus en plus, de  mystérieux animaux des profondeurs marines s’échouent et meurent sur les plages  comme récemment ces deux bancs  de  poissons en Californie et un type étrange de baleine en eau profonde qui est rarement vue, pour ne pas mentionner les grandes  baleines blanches  qui ont été repérées près de la côte  plus souvent que la normale. C’est comme si elles tentent d’échapper à leur environnement!Normalement,nous trouverions cela  étonnant,mais depuis quelques années les morts massives d’animaux ont banalisé les désastres écologiques. Les océans sont en train de mourir et beaucoup d’animaux  sont déjà morts,mais la mort du monde animal n’est pas comptabilisée à Wall Street.Nous sommes responsables!Nous avons toléré trop longtemps le néolibéralisme sauvage inféodé au capitalisme et à l’impérialisme  triomphateur de notre époque. Nous avons totalement détruit leurs écosystèmes  , en considérant que tout ce qui bouge et respire  sur notre planète ,nous appartient et  peut être comptabilisé en terme de profits. C’est très triste ,l’état ​​du monde actuel fait pleurer ceux qui aiment la vie.

Sur ce fameux calmar.

 Octobre 2013-Les amateurs de plage errant le long de celle  de  La Arena en Espagne ont été traités à un spectacle très rare quand un calmar géant, de 400 livres calmar s’est échoué sur la plage . L’espèce, qui a une fois seulement  été filmé en vie, fait partie du genre Architeuthis , qui  regroupe  les plus grands invertébrés sur la terre.

Les calmars géants ont été autrefois considérées comme un mythe et la base pour les Scandinaves ,de la  légende de la créature mythologique surnommée  le Kraken. Malgré  que diverses créatures    s’échouèrent  sur les côtes au fil du temps (il y en a ‘un  qui est conservé à l’aquarium d’Osaka), la preuve définitive de leur existence a été confirmée quand un équipage japonais  a capturé  sur  le film d’une caméra ,les preuves vidéo en 2012.

Le calmar géant a été transporté au Musée maritime de Cantabrie, rapporte la publication  El Diario Montanes . Aucun mot encore été écrit si le calmar sera utilisé pour produire des anneaux de calamars d’une taille record pour que les personnes puissent les  tremper dans des seaux de fruits de mer en  sauce. Et pour être honnête, c’est probablement une mauvaise idée ,parce que cette belle bête  a été  trop longtemps au soleil.
 

Source: El Diario Montanes