Preuve que La Sixième Extinction Massive des Espèces est bien commencée avec l’acidification des océans

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L’ACIDIFICATION DES OCÉANS À L’ORIGINE DE LA GRANDE MORT DES ESPÈCES

L’acidification des océans, le jumeau le  moins connu du changement climatique, menace de brouiller la vie marine sur une échelle presque trop grande pour comprendre.

  Qu’est-ce que l’humanité,le commun des mortels comprend  le choix qui reste ou elle est absolument inconsciente de la dévastation  grandissante  dans nos écosystèmes marins. Les modifications qui n’ont pas été prévus pour un autre 25 ans ont déjà eu lieu et ce n’est que le début. Il ne serait pas en dehors des prévisions si l’ensemble de la biosphère marine devait s’effondrer. Le changement dans la  chimie de la mer provoquée par l’acidification des océans est d’infliger la dévastation prévisible après (plus l’imprévisible):
1. Endommage les récifs vivent des poissons, ce qui  les rend la hostile de l’habitat pour les poissons. Palourdes coraux, langoustes, crevettes, crabes, balanes, dollars de sable, les concombres et oursin reposent toutes sur ce carbonate, et ils seraient probablement périr sous forme de carbonates sont en train de disparaître dans les eaux marines due aux changements de pH.
2. Réassignation de cerveau de poisson en les obligeant à se comporter bizarrement, plus il y a une atteinte grave à ce que les poissons mangent ,donc ils vont maintenant mourir de faim et  périr.
3. Perturbe les poissons et les animaux qui les mangent, y compris les requins, les baleines, les oiseaux de mer et, bien sûr, les plus gros poissons.
4. Les changements permettront d’accroître les organismes de l’océan, comme les méduses, et rendre le système plus vulnérable aux catastrophes et les maladies, et les mers d’acidification et le réchauffement des océans devraient réduire encore plus les plantes et les animaux dont nous dépendons pour l’alimentation et  sur le revenu
5. Ces changements posent des risques pour notre nourriture américanisée , aussi, des bâtonnets de poisson congelés tirés de la congélation de l’épicier pour les filets utilisés dans les sandwiches au poisson de McDonald, les pattes de crabe affichées au Pike Place Market, tous traduits dans le monde par un bateau de pêche du Nord-Ouest industrie que les filets comptent pour  plus  de la moitié des captures de la nation américaine.

Normanby Island
Normanby Island en Papouasie-Nouvelle Guinée.

NORMANBY ISLAND , Papouasie-Nouvelle-Guinée – Katharina Fabricius a plongé d’un bateau dans l’océan Pacifique …de demain.

Elle a débuté par l’eau bleue quand elle vit un carreau de céramique fixé au fond d’un récif.

Un an plus tôt, l’écologiste de l’Institut australien des sciences marines avait placé cette petite plaque près d’une fissure dans le fond de la mer où des bulles de gaz sortaient  de la terre du fond. Elle espère que la prochaine génération de  jeunes coraux viendrait s’installer sur elle et prendre racine.

Fabricius tira un couteau de l’étui de sa cheville pour  dévisser la plaque et la tira à proximité. Même sous l’eau le problème est clair. Les carreaux de récifs sains à proximité étaient couvertes de bourgeonnement colonies de coraux dans sursauts de rouge, jaune, rose et bleu. Cette plaque a été recouverte d’un film sale d’algues et bordée de branches poilues d’algues.

Au lieu d’une nouvelle barrière de corail brillant, ce qui a poussé ici ressemblait à un fond de lac visqueux.

Isoler la cause était facile. Une seule chose sépare ce lieu de les récifs tropicaux luxuriants quelques centaines de mètres de distance.

Le dioxyde de carbone.

 

Photo 1- Récif sain: Les débuts colorés d’une nouvelle pousse de récif sur un carreau de céramique qui a été placé près de corail en bonne santé en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les nouveaux coraux sur le carreau donnent un aperçu de la barrière de la prochaine génération.

 

Photo 2- UN RÉCIF MALSAIN : Les algues évincer la croissance des récifs sur une tuile placée à proximité de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. C’est un sombre portrait,une image- miroir de l’eau devenue plus corrosive de ce qui est attendu dans les océans du monde à la fin de ce siècle.La mort va donc se répandre dans tous les océans.

 

Dans cette région volcanique, pur CO 2 s’échappe naturellement par des fissures dans le plancher océanique. Les bulles de gaz modifient la chimie de l’eau de la même manière croissante que le  CO 2 des voitures et des centrales électriques est en train de changer rapidement le monde marin.

En fait, la chimie de l’eau, ici, est exactement ce que les scientifiques prédisent  pour la plupart des mers seront dans 60 à 80 ans.

Ce qui rend cette éclaboussure isolée,ce bout  de récif important,c’est que ce corail  représente une vision de l’avenir de nos océans. ..et si les océans meurent,nous,les Humains de la Terre ,sommes condamnés…à disparaître avec les autres espèces.

 

  Les taux élevés d’extinction  animale à venir

 

 Imaginez  que chaque Humain  sur la Terre , lance un morceau de CO 2 lourd comme une boule de bowling dans la mer. C’est ce que nous faisons dans les océans chaque jour.

La combustion des combustibles fossiles, comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel, rote dioxyde de carbone dans l’air. Mais un quart de ce CO 2 puis est absorbée par les mers – Huit livres par personne et par jour, soit environ  20000000000000 livres  par an.

 

 Récif sain: Les poissons nagent autour de coraux branchus au milieu d'un récif près de l'île vierge de Dobu, Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Récif sain: Les poissons nagent autour de coraux branchus au milieu d’un récif près de l’île vierge de Dobu, Papouasie-Nouvelle-Guinée.

 

 

 Récif malsain: Les données des dossiers Fabricius provenant d'instruments placés à côté des coraux dans les  larges évents de CO 2 près de l'île Dobu.

Récif malsain: Les données des dossiers Fabricius provenant d’instruments placés à côté des coraux dans les larges évents de CO 2 près de l’île Dobu.

 

Les scientifiques ont estimé que,pour  une fois entièrement,ce sont de  bonnes nouvelles, car il élimine  le CO 2 du ciel. Certains ont même proposé  d’ajouter plus de tuyauterie pour  plus d’émissions à la mer.

Mais tout ce CO 2 est en train de changer la chimie de l’océan plus rapidement qu’à tout autre moment dans l’histoire humaine. Maintenant le phénomène d’acidification des océans – le double le  moins connu du changement climatique – aide pousser les mers vers un grand dénouement qui menace de brouiller la vie marine sur une échelle presque trop grande  pour la sonder, et beaucoup plus rapide que le  premièr devrait donner.

Voici pourquoi: Lorsque le CO 2 se mélange avec l’eau, il prend un pouvoir corrosif énorme qui érode les coquilles ou squelettes de certains animaux. Il abaisse le pH, ce qui rend les océans plus acides et aigres, et prive l’eau des ingrédients  que les  animaux utilisent pour développer des coquilles en premier lieu.

 

Accélération du processus de mort

Au départ,l’acidification ne devait pas commencer à faire ses dégâts que beaucoup plus tard  dans ce siècle.

Au lieu de cela, la modification de la chimie de la mer a déjà tué des milliards d’huîtres le long de la côte de  l’état de Washington et à une écloserie qui puise l’eau du canal Hood. Elle aide à détruire les moules sur certains rivages du Nord-Ouest. Il s’agit d’un suspect dans le ramollissement des coquilles de palourdes et de la mort des petites coquilles  Saint-Jacques  . L’acide mortel  dissout  une minuscule espèce de plancton mangé par de nombreuses créatures de l’océan, de macareux et les macareux pour les poissons et les baleines – et qui n’avait pas été prévu pour un autre 25 ans encore.

Et ce n’est que le début de la Grande Mort.

L’acidification des océans peut également empoisonner les poissons et les animaux qui les mangent, y compris les requins, les baleines, les oiseaux de mer et, bien sûr, les plus gros poissons.Le changement de chimie de la mer peut paralyser les récifs où vivent des poissons, recâbler le cerveau des poissons et attaquer ce qui mange du poisson.

Ces changements posent des risques pour notre nourriture, aussi, des bâtonnets de poisson congelés tirés de la congélation de l’épicier pour les filets utilisés dans les sandwiches au poisson de McDonald, les pattes de crabe affichées au Pike Place Market, tous mis au monde par une industrie de la pêche du Nord-Ouest qui filets de la moitié des captures de la nation.

Et ce changement chimique ne se produit pas dans un vide.

Globalement, la surpêche reste un fléau. Mais mers d’acidification et le réchauffement des océans devraient permettre de réduire encore plus les plantes et les animaux dont nous dépendons pour l’alimentation et le revenu. Les changements permettront d’accroître les organismes de l’océan, comme les méduses, et rendre le système plus vulnérable aux catastrophes et les maladies. La transformation sera bien en cours au moment où les enfants d’âge préscolaire d’aujourd’hui atteignent l’âge mûr .

«  J’avais l’habitude de penser que c’était un peu difficile de faire des choses pour que l’océan  puisse s’éteindre », a déclaré James Barry de l’Institut Monterey Bay Aquarium Research en Californie. « Mais ce changement que nous voyons se passe si vite qu’il est presque instantanée. Je pense qu’il pourrait être si important que nous voyons de grands niveaux, des taux élevés, de l’extinction. « 

Globalement, nous pouvons arrêter la plupart des dommages si nous ramenons  le niveau de  CO 2  rapidement à un état antérieur. Mais si nous ne le faisons pas, les mauvaises nouvelles ne s’arrêteront  pas. Et plus nous attendons, plus le changement  devient permanent .

«  Il y a un accident de train à venir, et nous sommes en mesure de le ralentir  peu à peu  et sans  faire de  mal », a déclaré Stephen Palumbi, un professeur de biologie de l’évolution marine à l’Université de Stanford. « Mais si nous ne commençons pas maintenant l’épave sera énorme. »

Vous pourriez penser que de dire  cela,  ferait prêter attention à l’urgence de problème. Jusqu’à présent,  pas du tout.

Les dépenses à l’échelle nationale combinée à la recherche de l’acidification pendant huit organismes fédéraux, y compris les subventions à des chercheurs universitaires par la National Science Foundation, s’élève à environ 30 millions de dollars par an – soit moins que le budget annuel de la ville côtière  de Hoquiam, 10.000 habitants,dans l’état de Washington.

Le gouvernement fédéral a dépensé plus en  quelques années seulement sur  l’étude des lions de mer en Alaska.

Donc, pour comprendre comment l’acidification pourrait transformer la vie marine, de nombreux explorateurs  ont  sillonné le plus grand océan du monde, des récifs de soleil pommelé du Pacifique Sud à la surface de la glace incrustée de la mer de Béring.

L’acidification grève tous les océans, et personne ne peut prédire exactement comment les choses vont évoluer – les mers sont trop complexes pour cela.

Mais les récifs de la province de Milne Bay en Papouasie-Nouvelle-Guinée offrent une fenêtre sur notre avenir, alors que les ports de pêche en Alaska et le long de la côte de Washington montrent comment les  dommages causés aux  cerveaux des poissons  et la détérioration de la chaîne alimentaire peut frapper près de chez eux.

Un aperçu inquiétant de l’avenir

Près de la mer des îles Solomon , les bouches de l’île de Nouvelle-Guinée APUA sont remarquables parce que l’endroit où ils sont: dans les eaux peu profondes normalement bordées de récifs coralliens aussi frappante que les champs de fleurs sauvages.

Ces restes de tremblements de terre ou les éruptions sont de toutes les formes: mini-geysers, une fissure géante qui rote des bulles de gaz de la taille  d’un ballon de  basket-ball , des rangées de trous d’épingle dans le sable qui exhalent des rideaux de bulles de Champagne.

 

 Katharina Fabricius nage à travers des bulles de dioxyde de carbone large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les eaux offrent un aperçu de la façon dont l'acidification est susceptible de transformer les mers.

Katharina Fabricius nage à travers de larges  bulles de dioxyde de carbone  de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les eaux offrent un aperçu de la façon dont l’acidification est susceptible de transformer les mers.

 

 

Comme le disait Fabricius plus tôt cette année, un portrait sombre a émergé.

Au lieu de jungles à plusieurs niveaux de ramification, les récifs de feuilles ou un Eden aquatique de coraux délicats disposés en fans, elle a vu la boue, flèches tronquées et les coraux de blocs squat. Les escargots et les palourdes sont pour la plupart disparues, comme la plupart des habitants d’un récif habituels: les vers, colorés ascidies et les étoiles de mers.

 Au crépuscule, sur le pont supérieur du M / V Chertan, biologiste Anna Kluibenschedl, au microscope, les documents la vie marine qui poussent sur ​​une tuile retirée du récif au large de l'île Normanby.

Au crépuscule, sur le pont supérieur du M / V Chertan, biologiste Anna Kluibenschedl, au microscope, les documents la vie marine qui poussent sur ​​une tuile retirée du récif au large de l’île Normanby.

 

 

Le coupable: le dioxyde de carbone en excès. Lorsque le CO 2 frappe l’eau de mer, il devient de l’acide carbonique – le même acide faible trouvée dans le club soda – et libère des ions d’hydrogène, en réduisant le pH de l’eau. Cette modification chimique enlève de  l’eau ,beaucoup d’ions de carbonate, un bloc de construction critique pour de nombreux organismes marins. Les palourdes comptent sur ​​que le carbonate, comme le font les coraux, les homards, les crevettes, les crabes, les balanes, dollars de sable, les concombres et les oursins.

Dans Puget Sound, par exemple, 30 pour cent de la vie marine – quelque 600 espèces – s’appuient  sur des ions carbonatées  afin de croître.

La réaction à haute concentration de  CO 2 varie selon les espèces. L’acidification peut tuer l’ormeau de bébé et des crabes , déformer le calmar et affaiblir les ophiures , tout ce qui rend difficile pour les coraux de se développer. Il peut augmenter les herbes marines, qui peut être bon, et stimuler la toxicité des marées rouges , ce qui n’est pas. Il fait de nombreuses créatures moins résistant à la pollution par les métaux lourds .

 

 Les enfants aident biologiste Joy Smith baignoires panier en plastique de coraux et de sédiments à travers la jungle sur l'île Normanby, Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle cherche à savoir si le CO 2 pourrait nuire aux animaux minuscules au bas de la chaîne alimentaire marine.

Les enfants aident biologiste Joy Smith baignoires panier en plastique de coraux et de sédiments à travers la jungle sur l’île Normanby, Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle cherche à savoir si le CO 2 pourrait nuire aux animaux minuscules au bas de la chaîne alimentaire marine.

 

Environ un quart des organismes étudiés par les chercheurs effectivement faire mieux en haute CO 2 . Un autre quart semble pas affectée. Mais les systèmes marins entiers sont construits autour de la moitié restante des plantes et des animaux sensibles.

«  Qu’est-ce que dans des environnements perturbés sont généralistes envahissantes », a déclaré Ken Caldeira, un expert climatique au Carnegie Institution de Stanford pour la science, qui a contribué à populariser l’acidification des océans terme. « Ceux qui ne mal sont les spécialistes les plus évoluées. Oui, il y aura des gagnants et des perdants, mais les gagnants seront principalement les mauvaises herbes « .

Beaucoup d’espèces, de l’oursin à l’ormeau, ont une certaine capacité à s’adapter à la forte CO 2 . Mais il n’est pas clair si elles auront le temps.

«  C’est presque comme une course aux armements « , a déclaré Gretchen Hofmann, un biologiste marin à l’Université de Californie, Santa Barbara. « Nous pouvons voir que le potentiel d’évolution rapide est là. La question est, les changements si rapide et extrême qu’elle dépassera ce qu’ils sont capable de faire? « 

C’est le problème sous-jacent: Le rythme du changement a pris tout le monde par surprise.

Déjà, les océans ont augmenté de 30 pour cent plus acide depuis l’aube de la révolution industrielle – 15 pour cent seulement depuis les années 1990. À la fin de ce siècle, les scientifiques prédisent, mers peuvent être de 150 pour cent plus acide que ce qu’ils étaient dans le 18 ème  siècle.

Les océans se corrodent plus rapidement qu’ils ont fait pendant les périodes passées d’extinctions marines qui étaient liés aux mers d’acidification. Même il y a 55.000.000 années, le taux de changement était 10 fois plus lent qu’aujourd’hui . L’évolution actuelle est venu si rapidement que les scientifiques il y a cinq ans ont vu des changements chimiques au large de la côte ouest américaine qu’on  ne s’attendait pas à un demi-siècle.

Et les mers voient leur  acidification monter encore plus rapidement  dans certains endroits.

L’Arctique et l’Antarctique ont évolué plus rapidement que les autres eaux à travers le monde parce que plus  profondes, les mers froides absorbent plus de CO 2 . L’ US West Coast a tout simplement vu des conséquences plus tôt parce que les vents forts attirent son CO 2 de l’eau riche à la surface où les coquillages vulnérables vivent.

La chimie de la mer dans le Nord-Ouest est déjà si mauvais pendant certaines périodes de vent qu’il tue les jeunes huîtres dans la baie de Willapa de Washington. En moins de 40 ans, la moitié des eaux de surface de la côte Ouest devraient être  plus corrosive que tous les jours.

Qui menace de réduire la diversité de la vie dans la mer.

«  Cette perte de biodiversité devrait se préoccuper de gens comme un manque de diversité dans votre portefeuille d’actions et devrait déranger les gens », a déclaré Jeremy Mathis, océanographe à la National Oceanic and Atmospheric Administration. « Il fonctionne exactement de la même façon. Si vous allez tout-en sur un que d’accidents en stock et vous êtes coincé. « 

 Un travailleur récolte des huîtres de Goose Point Oyster Co. la famille Nisbet dans Willapa Bay. Après l'acidification des océans a commencé à tuer des milliards d'huîtres de bébé le long de la côte de Washington, à la fois dans la nature et dans les écloseries où les Nisbets acheté leurs naissains d'huîtres, la famille a pris une mesure radicale. Ils ont ouvert une écloserie à Hawaii.

Un travailleur récolte des huîtres de Goose Point Oyster Co.  de la famille Nisbet dans Willapa Bay. Après que l’acidification des océans a commencé à tuer des milliards d’huîtres de bébé le long de la côte de Washington, à la fois dans la nature et dans les écloseries où les Nisbets acheté leurs naissains d’huîtres, la famille a pris une mesure radicale. Ils ont ouvert une écloserie à Hawaii.

 

Katharina Fabricius voit beaucoup de raison de s’inquiéter.

En six voyages en  Papouasie-Nouvelle-Guinée, elle a trouvé des concombres de mer et des oursins vivant à proximité des bouches, mais elle ne vit pratiquement aucune crevette ,ni  crabe, qu’elle s’attendait à voir la place :leur présence était presque inexistante . Elle ne vit que 60 pour cent  de coraux durs, comme elle l’a fait sur ​​les récifs sains à proximité. Seulement 8 pour cent  des nombreux coraux mous ont survécu, et une espèce dominés. Les récifs qui restaient étaient moins complexes, offrant moins de places pour les animaux de se cacher. Dull, arrondi coraux rocher, qui semblaient prospérer, encore augmenté d’un tiers inférieure à la normale. et les herbes de mer ont prospéré mais elles étaient  moins diversifiées. Il y avait deux fois plus d’algues charnues.

«  Nous voyons des  lits d’herbes marines vertes comme les pelouses de golf », a déclaré Fabricius. « Mais les coraux souffrent, et ils sont très importants. »

Les coraux protègent le littoral de l’érosion et les phénomènes météorologiques violents et fournissent un dortoir où des variétés stupéfiantes de la vie marine  cherchent refuge. Ces plantes et de petits animaux deviennent alors la nourriture pour les autres créatures. Etude après étude montre la même chose – la plus récifs effondrement et les écarts d’algues charnues, moins nous voir de poisson tropical: labres, languettes, demoiselles, poissons perroquets.

 

Ces pertes reviennent à un prix.

Un sixième des protéines animales consommées par l’homme provient de poissons marins – et dans certaines cultures,à peu  près tout. La grande majorité des produits de la mer sauvage  proviennent du poisson, et le poisson représente les trois quarts de l’argent provenant des captures de l’océan.

Pourtant, les récifs ne sont que la première des nombreuses façons que les changements dans la chimie des océans , pourraient frapper les fruits de mer.

Les scientifiques pensaient autrefois que les poissons pourraient esquiver les pires effets directs de l’acidification. Maintenant, il semble que cela pourrait être très  mal ;c’est un fait les chercheurs ont appris presque par accident.

 

Perdre Nemo: Poissons lésés, avec des conséquences mortelles

En 2007, la biologiste américaine Danielle Dixson  est arrivé en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans l’espoir de découvrir comment Nemo rentré à la maison.

Les poissons clowns vivent en agitant les anémones près des récifs coralliens, souvent à proximité des îles. Les scientifiques soupçonnaient qu’ils remontent leur chemin à travers la mer en suivant leur flair. Mais comment?

Poisson clown nagent dans une anémone près de l'île Dobu, Papouasie-Nouvelle-Guinée. CO 2 peut modifier la façon dont clowns voir, entendre et sentir, ce qui augmente le risque de décès.
Des poissons  clown nagent dans une anémone près de l’île Dobu, Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le CO 2 peut modifier la façon dont  les poissons clowns  peuvent voir, entendre et sentir, ce qui augmente le risque de décès.

 

Résoudre cette énigme serait aider à découvrir l’un des problèmes les plus obsédants de l’acidification: sa capacité à brouiller le comportement des poissons.

Dixson, une étudiante  de troisième cycle à l’Université James Cook en Australie, voulait trouver le repère olfactif qui a attiré clowns vers le récif. Elle a testé les odeurs de l’eau différente. Elle a testé la saleté. Rien n’était tout à fait raison, jusqu’à ce qu’elle leva les yeux.

Depuis insulaires les forêts tropicales de Papouasie-Nouvelle-Guinée drapé sur la mer, Dixson a trouvé cinq plantes de l’île qui  répandent le parfum de leurs feuilles dans l’eau. Les jeunes  clowns ont  immédiatement nagé vers l’odeur naturellement.

De retour en Australie, elle se préparait à répéter l’expérience dans un laboratoire. Là, elle se heurta à Philip Munday.

Munday, un professeur de l’Université James Cook, avait essayé de voir si le dioxyde de carbone mettait à mal poissons. Il a vérifié tout: le poids, la survie, la reproduction. Pas de problèmes évidents sont apparus, qui ne furent pas une surprise.Les poissons sont excellents à modifier la chimie du sang à s’adapter à l’évolution des mers.

Mais il voulait faire plus de tests. Il a demandé si elle, Dixson avait pensé  soulever certaines questions supplémentaires sur les poissons clowns , pour lui.

Sur un coup de tête, ils ont décidé: Pourquoi ne pas voir si le CO 2 n’a pas modifié la façon dont les poissons utilisent leur sens de l’odorat?

«  Nous avons pensé ceci: «disons simplement combiner les deux expériences et voir comment ça se passe»,et…on  ne s’attendait pas à ce que nous verrions quelque chose « , a déclaré Munday.

Les surprises sont venus tout de suite. Exposé à une forte dose de  CO 2 , les  poissons ne pouvaient plus faire la distinction entre les odeurs et ont été aussi attiré à chaque parfum. Comme on le voyait ,l’utilisation de l’odeur pour se diriger ,permet aux   poissons-clowns  de se sentir  en sécurité.Le duo a ensuite exposé les bébés poissons ,dans une eau  à fort  pourcentage de  CO 2 ,ou nageaient des   dottybacks et des morue de roche – de gros poissons qui mangent les  jeunes poissons  clowns.

Les clowns normale ont  toujours tous évité le danger. Les poissons exposés  ont perdu toute crainte. Ils ont nagé droit vers  des prédateurs.

Au cours des prochaines années, les scientifiques ont appris que le  CO 2 a changé les sens et les comportements de nombreux poissons de récif sur : la vue, l’ouïe, la propension à tourner à gauche ou à droite. Les bébés poissons de récif exposés à une forte dose de  CO 2 et replacés à l’état sauvage sont morts cinq fois plus souvent . Même lorsque les poissons de récif bébé et les prédateurs ont tous deux été exposés à une  forte concentration de  CO 2 , les jeunes poissons sont plus audacieux, se sont aventurés plus loin de la maison – et sont morts deux fois plus souvent.

Seulement depuis  l’année dernière ( en 2013) que les  chercheurs  ont appris  pourquoi: une  plongée dans le CO 2 perturbe la signalisation du  cerveau d’une manière courante chez de nombreux poissons.

L’histoire de clowns, en d’autres termes, n’est plus seulement de poissons-clowns.

D’ici là, un autre Américain vivant en Australie, la scientifique marine Jodie Rummer, a apprise  que la haute  concentration de CO 2 a  renforcé la capacité aérobieque pour certains poissons tropicaux, les transformant en super athlètes. Pourtant, même certains de ces poissons ont montré des problèmes de comportement. Rummer  a appelé «syndrome de jock muets. »

«  Vous pouvez vous attendre que les poissons plus sportifs peuvent être meilleurs pour  chasser la nourriture, ou être meilleurs  à s’éloigner d’un prédateur, ou trouver un partenaire, « dit-elle. « Mais si leur fonction cognitive – ou leur cerveau – est compromise dans ces hauts niveaux de CO 2 , ils pourraient faire de mauvais choix. Ils pourraient transformer la mauvaise direction et finir droit dans la bouche d’un prédateur « .

La plupart de ces recherches ont été limitées à un petit nombre d’espèces tropicales. Mais les scientifiques savaient que cela ne prendra pas beaucoup de problèmes de comportement à l’impact consommateurs.

L’acidification peut  seulement nuire aux  mauvaix poissons.

 

Goberge de l'Alaska montrent des problèmes comportementaux similaires à ceux trouvés dans clowns lorsqu'ils sont exposés à des niveaux élevés de CO 2 . Qui soulève des préoccupations au sujet de la pêche à la goberge $ 1000000000-un ans du Pacifique Nord, qui représente la capture de la moitié des  poissons américains.
Goberge de l’Alaska montrent des problèmes comportementaux similaires à ceux trouvés dans clowns lorsqu’ils sont exposés à des niveaux élevés de CO 2 . Qui soulève des préoccupations au sujet de la pêche à la goberge $ 1000000000-un ans du Pacifique Nord, qui représente la capture de la moitié des poissons américains.

 

 

UN GRAND AVERTISSEMENT SUR LA PÊCHE ET SES ENJEUX ÉLEVÉS

Une croisière  dans l’océan Pacifique,venant  de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tom Enlow a grimpé un escalier dans le port de Dutch Harbor, Alaska, un millier de miles dans la chaîne des îles Aléoutiennes. Il est arrivé sur la ligne de tri d’une usine de transformation du poisson appartenant à Unisea de Redmond.

Derrière Enlow,des tuyaux d’aspiration géants crachent des milliers de grasse goberge de l’Alaska sur un convoyeur.

Pollock « est la pierre angulaire de notre économie locale, certes, et l’économie de l’État, et l’une des industries les plus importantes sur le nord-ouest et de la côte Ouest», a déclaré Enlow, le directeur de l’usine.

La goberge capture du Pacifique Nord est si grand qu’il semble presque absurde. Flottes de pêcheurs et chalutiers usines courriers en £ 3000000000 chaque année. Aucune autre pêche Amérique du Nord fonctionne sur cette échelle. entreprises de fruits de mer moulinet 1 milliard de dollars par an à partir de cette capture.

Pollock se découpé en bâtonnets de poisson surgelés, vendus à l’étranger comme les oeufs et simili-crabe, ou emballés dans des blocs. McDonald s’étend publicités télévisées vantant les pêcheurs mer de Béring qui fournissent la goberge de Filet-O-Fish sandwiches.

Donc, la goberge était parmi les premières espèces de la US gouvernement testé en haute CO 2 de l’eau. Résultats fin de l’année dernière ont apporté aucune surprise: l’acidification ne  nuirait ni  au corps du poisson et  de sa croissance. Les adultes et les jeunes semblaient indemnes physiquement.

Mais après le suivi de la recherche sur les poissons  clowns, les scientifiques du gouvernement de l’Oregon ont essayé de nouveaux tests.

Après l’odeur de proie, la goberge éclaireur et les pêches qui diminuent. Donc le  biologiste Thomas Hurst (NOAA) a exposé de jeunes  goberges à haute CO 2 et introduit le parfum de ce qu’ils mangent. Certains poissons ont lutté pour reconnaître leur nourriture.

«  Dans une partie ancienne du dossier, il semble que  le goberge peut montrer les mêmes types de déficits que l’on voit dans les poissons des récifs coralliens », a déclaré Hurst.

Il est trop tôt pour dire comment – ou même ce  qui affecterait la pêche du goberge. Certains poissons tropicaux gonflés  de CO 2 dans  l’eau,ce sont  ajusté à leur nouvel environnement. Pollock pourrait réagir de la même façon.

Mais le poisson ne pourrait  pas s’adapter  également,suivant les espèces. Et beaucoup de variations  montent dans  les résultats, en particulier dans le Nord-Ouest.

Dutch Port  pourrait aussi bien être aussi  une banlieue lointaine  de Seattle . Les entreprises ou les résidents de Washington sont souvent les propriétaires  pour opérer ces chalutiers, bateaux crabiers et les transformateurs . Les employés viennent généralement de la région de Puget Sound. Même l’ancien maire de cinq termes d’Unalaska, le gouvernement municipal de Dutch Harbor, l’a utilisé pour pêcher depuis Ballard.

«  Nous ne savons pas encore si ça va être un impact très grave ou un impact modeste », a déclaré Hurst. Mais « si le poisson est moins en mesure de reconnaître l’odeur de sa proie et donc trouver de la nourriture quand il est la recherche de nourriture dans la nature, bien sûr que ça va avoir des répercussions négatives sur la croissance et la survie à long terme. »

Et c’est seulement une espèce. Des essais similaires sont en cours pour le sébaste, la morue, plusieurs sortes de crabes et les requins.

Mais des lésions cérébrales ne sont  même pas la plus grande menace pour la pêche commerciale.

 

Cette ptéropode, aussi connu comme un papillon de mer, vient de Puget Sound. Les petites créatures à carapace sont une source de nourriture importante pour de nombreux poissons et oiseaux marins. Les coquilles de ptéropodes sont déjà s'érodent dans l'Antarctique, où la chimie de l'eau n'est pas aussi mauvaise qu'elle l'est dans certaines parties du nord-ouest Pacifique.
Cette ptéropode, aussi connu comme un papillon de mer, vient de Puget Sound. Les petites créatures à carapace sont une source de nourriture importante pour de nombreux poissons et oiseaux marins. Les coquilles de ptéropodes sont déjà s’érodent dans l’Antarctique, où la chimie de l’eau n’est pas aussi mauvaise qu’elle l’est dans certaines parties du nord-ouest Pacifique.

Lien essentiel dans la dissolution de la  chaîne alimentaire

Sur l’océan, généralement tout est  trop petit pour  être vu,on peut  presque voir à travers des créatures appelées les ptéropodes, aussi connu comme les papillons de la mer. Les scientifiques savent depuis des années que la chute des pH des océans les ferait éventuellement commencer à brûler à travers leurs coquilles.

Peu de gens trouveraient cela important d’économiser pour un fait: Beaucoup de choses mangent des ptéropodes.

Oiseaux, de poissons et de mammifères, de goberge à baleines, fête sur cette collation abondante  de l’océan abondante. Les ptéropodes font la moitié du régime des prtits   saumons roses et se faire manger par d’autres poissons, comme le hareng, qui alors se fait  avalé par de plus grands animaux.

Donc, les scientifiques se sont alarmés fin 2012 lorsque des chercheurs ont annoncé que les ptéropodes dans l’Antarctique se dissolvaient en ce moment dans les eaux moins corrosifs que ceux qui sont souvent découverts au large de Washington et de l’Oregon. Qu’est-ce que cela signifie pour le Nord-Ouest?

Les États-Unis le fait peu de suivi des systèmes marins que nous connaissons presque rien sur la santé des êtres qui forment la base de la chaîne alimentaire des océans – des choses comme les ptéropodes, krill ou autres espèces de zooplancton important appelé copépodes. Les animaux les plus étudiés restent ceux que nous attrapons. On sait peu sur les choses sur ce qu’ils mangent.

Rejouer un chat en direct

 

Les modélisateurs informatiques tels que Isaac Kaplan, à la NOAA à Seattle, se battent pour comprendre comment les changements de mer chimie pourraient se répercuter à travers l’océan.

Les premiers résultats sont inquiétants.

«  À l’heure actuelle, l’acidification en particulier », a déclaré Kaplan, » ou les risques semblent très importants. « 

Kaplan suit la côte du Pacifique – la température, les niveaux de pH, les courants, la salinité. Il intègre études détail comment CO 2 impacts créatures. Puis il extrapole comment toutes ces variables sont susceptibles d’affecter les personnes de poissons attrapent.

Alors que les modèles sont rugueux et l’incertitude est grande – trop d’éléments ne peuvent pas être contrôlés – la tendance est claire.

Les premiers travaux de Kaplan prédit des baisses importantes dans les populations de  requins, les raies, certains types de plie et de sole et le merlan du Pacifique, aussi connu comme le merlu, la pêche commerciale le plus souvent pris au large de la côte de Washington, de l’Oregon et de la Californie.

«  Certaines espèces vont augmenter, certaines espèces vont baisser « , a déclaré Phil Levin, chef des écosystèmes pour NOAA Northwest Fisheries Science Center de Seattle. « Dans l’ensemble, il nous apparaît que la plupart des espèces de poissons capturés dans le commerce vont baisser. »

Craignant «un gâchis pour cette petite ville »

T es conclusions confondent ceux qui comptent sur ​​la pêche commerciale.

Le capitaine Ben Downs a gravi la timonerie du F / V Pacifique Dove, à Westport, comté de Grays Harbor, un jour récente de l’été comme il a roulé sur une nouvelle couche de chaux. Downs passé des années à piloter un des plus grands bateaux de merlan de la côte. Ce jour, il a été préparant pour la pêche à la crevette.

«  Les premiers avertissements sont là. Nous avons vu la première vague qui a frappé les huîtres. Nous espérons simplement qu’elle ne vient pas de notre chemin de pêche ».

Dave Fraser

Qui dirige une coopérative de pêche du merlu

«  L’océan est toujours en train de changer », a déclaré Downs. À proximité d’un navire déchargé merlan au plus grand processeur de la ville. « Ce n’est rien d’autre. J’ai lutté contre la mer toute ma vie. « 

Pourtant, même un sceptique comme Downs voit les enjeux.

À Coastwide, les pêcheurs apportent des dizaines de millions de livres de merlan par an. C’est le plus grand produit à l’usine de poisson de Westport, qui parfois emploie un quart de la population active de la ville.

«  Si le merlu est parti, ce serait un gâchis de cette petite ville, « at-il dit. « Astoria, Oregon, même chose. Newport, Oregon, même chose. « 

Dave Fraser, qui dirige une coopérative de pêche du merlan, n’était pas sceptique, mais fatigué. Les pêcheurs sont déjà confrontés à des crises tangibles au quotidien: la valeur du dollar va  balancer sauvagement contre le yen; quotas en  chute basées sur les changements marins de routine.

« Être capable de se concentrer sur quelque chose de 10 ou 20 ans plus tard …  est très difficile, « a-t-il dit. « Les premiers avertissements sont là. Nous avons vu la première vague qui a frappé les huîtres. Nous espérons simplement qu’il ne vient pas de notre chemin ».

Il s’agit d’un problème qui  ne se limite pas aux flottes de pêche.

«  Si vous allez à 100 miles de la côte, la plupart des gens disent, ‘Pourquoi je me soucie de l’acidification des océans? « Mathis, à la NOAA , a déclaré. « Convaincre un fermier de l’Iowa ou un enseignant à Kansas se soucier de l’acidification des océans est notre défi. »

Il mesure les progrès accomplis par la baisse des e-mails de l’Alaska en colère pour  contester ses conclusions.

« L’acidification est bien réelle: Il ne fait aucun doute que ça se passe », a déclaré Clem Tillion, ancien président républicain de l’Alaska Sénat de l’État, même s’il nie encore la contribution humaine au réchauffement climatique. « C’ est évident. Et ça va être dévastateur « .

En jeu: la nourriture pour les populations rurales

Les pêcheurs indigènes peuvent se  réchauffer en Papouasie-Nouvelle-Guinée la nuit, un quart de mile de Fabricius et des évents  de CO 2 , Edwin Morioga et Ridley Guma assis dans l’obscurité dans un canot et prèts avec  leurs lances.

Les jungles pluie forêt de Milne Bay sont à la maison à des wallabies, des rongeurs de vol, des cacatoès et des papillons de la taille des assiettes. Les villageois élèvent le taro, l’igname et autres légumes. Beaucoup connaissent les tempêtes de plus en plus et la montée des eaux aura un jour les forcer à construire  leurs huttes d’arbres sagou un terrain plus élevé.

Mais avec un quart de million de personnes réparties sur 600 îles, la menace à la nourriture peut être plus importante.

La plupart de leurs protéines provient de la mer. Les pêcheurs décélérer lignes de la main pour recueillir sweetlips et perche de mer. Ils se rassemblent pour  les crevettes et crustacés. Et la nuit, ils esquivent les requins tigres et crocodiles d’eau salée pour  harponner les petits poissons de coraux sous abondantes.

Globalement, la mer fournit la principale source de protéines animales pour un milliard de personnes. Beaucoup, comme Morioga et Guma, ont peu d’alternatives.

La paire a glissé dans l’eau et flottait face vers le bas, des lampes de poche formé sur le récif. Ni savait beaucoup sur la recherche de l’acidification de Fabricius. Mais ils ont décidé qu’ils ne voulaient pas de CO 2 de l’Occident ou une Asie industrialisation transformer leurs récifs dans des lieux ressemblant à des sites de bulles à proximité désolées.

Loin des évents, au milieu des coraux, la vie de toutes sortes est encore abondante.

En un instant, Morioga vu un flash. Il prit une grande inspiration et plongea, poignarder sous un corail ramification. Après une pause, Morioga fait surface.

Sur la fin de sa lance se tordait un petit picot, sa première prise de la nuit à partir de ce qui reste de l’un des plus sains récifs de la planète.

Au moins pour l’instant.

 

 

 

Un calmar géant découvert sur une plage en Espagne

Un calmar de 400 livres.
Un calmar de 400 livres.

De plus en plus, de  mystérieux animaux des profondeurs marines s’échouent et meurent sur les plages  comme récemment ces deux bancs  de  poissons en Californie et un type étrange de baleine en eau profonde qui est rarement vue, pour ne pas mentionner les grandes  baleines blanches  qui ont été repérées près de la côte  plus souvent que la normale. C’est comme si elles tentent d’échapper à leur environnement!Normalement,nous trouverions cela  étonnant,mais depuis quelques années les morts massives d’animaux ont banalisé les désastres écologiques. Les océans sont en train de mourir et beaucoup d’animaux  sont déjà morts,mais la mort du monde animal n’est pas comptabilisée à Wall Street.Nous sommes responsables!Nous avons toléré trop longtemps le néolibéralisme sauvage inféodé au capitalisme et à l’impérialisme  triomphateur de notre époque. Nous avons totalement détruit leurs écosystèmes  , en considérant que tout ce qui bouge et respire  sur notre planète ,nous appartient et  peut être comptabilisé en terme de profits. C’est très triste ,l’état ​​du monde actuel fait pleurer ceux qui aiment la vie.

Sur ce fameux calmar.

 Octobre 2013-Les amateurs de plage errant le long de celle  de  La Arena en Espagne ont été traités à un spectacle très rare quand un calmar géant, de 400 livres calmar s’est échoué sur la plage . L’espèce, qui a une fois seulement  été filmé en vie, fait partie du genre Architeuthis , qui  regroupe  les plus grands invertébrés sur la terre.

Les calmars géants ont été autrefois considérées comme un mythe et la base pour les Scandinaves ,de la  légende de la créature mythologique surnommée  le Kraken. Malgré  que diverses créatures    s’échouèrent  sur les côtes au fil du temps (il y en a ‘un  qui est conservé à l’aquarium d’Osaka), la preuve définitive de leur existence a été confirmée quand un équipage japonais  a capturé  sur  le film d’une caméra ,les preuves vidéo en 2012.

Le calmar géant a été transporté au Musée maritime de Cantabrie, rapporte la publication  El Diario Montanes . Aucun mot encore été écrit si le calmar sera utilisé pour produire des anneaux de calamars d’une taille record pour que les personnes puissent les  tremper dans des seaux de fruits de mer en  sauce. Et pour être honnête, c’est probablement une mauvaise idée ,parce que cette belle bête  a été  trop longtemps au soleil.
 

Source: El Diario Montanes

 

 

Éruption imminente du supervolcan de Yellowstone

C'est de cet endroit que devrait nous  venir  les "Premiers Échos" !
C’est de cet endroit que devrait nous venir les « Premiers Échos » !

Jugez en par vous-mêmes: jusqu’au début de l’année 2013,il y eu une constante  augmentation des répliques sismiques dans la région de Yellowstone…puis une légère et relative accalmie suivie par…une augmentation du volcanisme partout sur terre.

24 novembre 2013 – ÉTATS-UNIS – Un  tremblement de terre est actuellement en cours au parc national de Yellowstone, Etats-Unis. Selon la liste des séismes de l’Université de l’Utah, une nouvelle série de tremblements de terre relativement fortes a débuté le 23 Novembre 2013. Presque tous sont situés à environ 19 km (12 miles) NNE de West Yellowstone, MT.

Les tremblements de terre les plus notables sont M 3,3 qui a frappé le 23 Novembre à 20:47 UTC (13:47 heure locale) et M 3.1 qui a frappé le 24 Novembre à 07h18 UTC (00h18 heure locale). Gardez à l’esprit que nous sommes encore 7 jours avant le nouveau rapport de mise à jour mensuelle de YVO lorsque plus de données seront disponibles.

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Voici la liste des séismes pf enregistrées par l’Université de l’Utah Stations sismologiques pour la dernière semaine (24 Novembre 2013, à 14:00 UTC – dernières 168 heures). Heure locale (MST ou MDT), pour l’heure UTC ajouter 7 heures. La plupart des tremblements de terre récents sont en haut de la liste. Cliquez sur le mot «carte» ou «MAP» pour voir une vue de carte. Cliquez sur un «DATE» pour obtenir des informations de texte supplémentaire. Magnitude 3 et plus les tremblements de terre sont imprimés en caractères gras.

Autre menaces: La menace des champs Phlégréens (Italie)Q

Les champs Phlégréens désignent un cratère de 13 kilomètres de large où se niche la ville de Naples. Depuis 1969, le sol dans cette région a enflé par endroits de 3,5 mètres, un signe inquiétant qui mobilise les chercheurs. S’agit-il d’une poche de gaz ou du réservoir de magma qui se remplit ? Lors des précédents pics d’activité volcanique à cet endroit, le sol s’était également élevé de plusieurs mètres. Par conséquent, les chercheurs anticipent un événement majeur, comme les deux derniers identifiés il y a 36 000 et 14 000 ans, sans pouvoir préciser si celui-ci se produira dans quelques décennies ou quelques siècles.

Pour mieux évaluer le risque, les volcanologues se préparent à sonder le cratère jusqu’à 3 kilomètres de profondeur, bien que certains redoutent que cela ne déclenche un tremblement de terre ou, pire, une éruption. L’objectif est d’atteindre le réservoir de magma sous le cratère : moins il est profond et plus il est liquide et plus les risques d’une éruption majeure sont élevés.
L’équipe des champs Phlégréens a terminé un premier test sur 500 mètres fin décembre 2012 sans incident. Et les séismologues ont fait de même dans la caldeira de Long Valley (Californie), un supervolcan actif il y a 760 000 ans et considéré comme potentiellement aussi dangereux que le Yellowstone.

Un modèle montre que d’ici 460 ans à 7 200 ans, une éruption majeure a un risque sur 100 de se produire.

Quoi penser?

Mais il existe aussi de nombreux contre-exemples, y compris dans le cas du supervolcan de Yellowstone, où le sol enfle sans que cela soit suivi par une éruption. Selon la théorie actuelle, le réservoir magmatique de Yellowstone est alimenté par un panache de roches chaudes provenant du manteau terrestre. Lorsque la quantité de magma qui afflue dans la chambre augmente, le réservoir se gonfle comme un poumon et la surface s’élève. Lors du soulèvement des dernières années, les modèles indiquent que le réservoir s’est rempli d’environ 1 million de mètres cube de magma par an. Lorsque cet afflux ralentit, en théorie, le magma se déplace horizontalement pour se solidifier en refroidissant, ce qui fait redescendre le niveau de la surface terrestre.

« Sur la base de preuves géologiques, Yellowstone a probablement vu un cycle continu d’élévation puis de régression au cours des 15 000 dernières années, et ce cycle continuera probablement« , a déclaré Bob Smith. Les enquêtes montrent, par exemple, que la caldeira a augmenté d’environ 18 centimètres entre 1976 et 1984 avant de redescendre d’environ 14 centimètres au cours de la décennie suivante. Il ajoute « ces caldeiras ont tendance à monter et descendre, mais de temps en temps, elles créent des explosions hydrothermales, des tremblements de terre, ou des éruptions volcaniques« .

Les chercheurs estiment que 10 à 30% du magma présent sous Yellowstone est à l’état liquide, c’est donc encore insuffisant pour déclencher une éruption majeure (il en faudrait au moins 50%). Mais des poches de magma en fusion dans la chambre pourraient quand même causer des éruptions plusieurs fois plus fortes que celle de 1980 au Mont St Helens (Etat de Washington), prévient Jacob Lowenstern, qui dirige l’Observatoire de Yellowstone pour le compte de l’USGS de Menlo Park, en Californie.

REGAIN D’ACTIVITÉS 

Or, la Terre vit un regain d’activité supervolcanique : depuis 13,5 millions d’années, pas moins de 19 méga-éruptions ont produit quelque 1 000 kilomètres cubes de roche : de quoi recouvrir de plusieurs centimètres de cendres un continent entier et plonger la planète dans un « hiver nucléaire ». L’une des éruptions les plus récentes (il y a 74 000 ans), celle du Toba en Indonésie, a été si catastrophique que certains scientifiques lui attribuent la responsabilité du dernier âge de glace qui a réduit la population humaine à quelque 10 000 individus.

Les quatre systèmes supervolcaniques actifs les plus jeunes de la Terre sont le Toba, les champs Phlégréens (campi Flegrei en italien), la calderia de Yellowstone au nord-ouest des Etats Unis et la région du lac Taupo en Nouvelle Zélande. Ils sont étroitement surveillés pour détecter tous signes avant-coureurs comme des renflements de l’écorce terrestre ou une multiplication de séismes mineurs, trahissant des flux de magma. Mais nul ne sait prédire si une éruption produira un panache de vapeur ou une énorme coulée de lave. « Si quelque chose se préparait, nous serions prévenus dans les heures (ou les jours voire les mois) qui précèdent, » déclare Shan de Silva, volcanologue de l’Oregon State University à Corvallis. « Rien en revanche ne nous permet de prévoir l’ampleur d’une éruption. » ajoute t-il.

Sources:  Fabian Gehrig,

    Autres sources:

 

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http://michelduchaine.com/2013/11/16/alerte-yellowstone-le-compte-a-rebours-de-lapocalypse-est-enclenche/

Notes et recherches sur les extinctions massives

Étant donné que nous sommes entré dans la Sixième Grande Extinction  Massive d’espèces,il est bon de se familiariser avec ce qui est arrivé jadis,car dans peu de temps,nous allons suivre le même chemin que les dinosaures.

 

L'impact de Chicxulub.
L’impact de Chicxulub.

L’extinction des dinosaures

Le tueur invisible 

Quel cataclysme mit donc fin au règne des dinosaures il y a 65 millions d’années, à la limite de l’ère du Crétacé et du Tertiaire (C/T) ?

L’extinction des grands sauriens, mais aussi des fougères géantes et des ammonites à la fin du Secondaire (limite C/T) fut provoquée par un phénomène à l’échelle astronomique qui modifia tout notre écosystème pendant plusieurs centaines ou milliers d’années, déversant d’énormes quantités de gaz carbonique dans l’atmosphère et ensevelissant les terres sont des millions de tonnes de cendres.

L'événement,il y a 65 millions d'années.
L’événement,il y a 65 millions d’années.

Il y a quelques années le paléontologue américain Peter D.Ward de l’Université de Washington a décrit les principales leçons que l’on peut tirer du débat sur l’extinction du C/T :

– Les modèles et les mécanismes qui ont conduit à cette hécatombe sont immatures et donc inadaptés pour expliquer les modes de comportements de la survie sélective et de l’extinction

– Les impacts peuvent provoquer une extinction

– D’ordinaire il y a plus d’un mécanisme tueur impliqué dans une extinction massive, même dans le cas C/T

– Les enregistrements fossiles interprétés littéralement aux époques frontières des extinctions peuvent être trompeurs

– Toutes les extinctions devraient être considérées comme des processus rapides, sauf preuve du contraire

– Une percée scientifique sera le résultat d’efforts pluridisciplinaires, impliquant la paléontologie, la sédimentologie, la géochimie et les sciences de l’atmosphère.

C’est en suivant ces conseils et en analysant notamment les résultats des recherches pluridisciplinaires que nous allons tenter d’exposer un scénario plausible de ce qui s’est passé il y a 65 millions d’années.

Trois grands axes de recherches ont été explorés depuis les années 1980 :

– Les mécanismes tueurs et les contraintes dans les modèles paléontologiques

– La calibration de la taille de « l’impacteur » et de l’extinction en elle-même

– Comment la sélectivité a préservé certaines espèces et pourquoi d’autres ont péri.

Plusieurs théories ont été invoquées pour expliquer l’extinction des reptiles géants. Celles que nous retiendrons font appel à des évènements extraterrestres, d’ordre astronomique, dont on peut retrouver une périodicité car le même phénomène s’est produit antérieurement à plusieurs reprises, ainsi que nous l’expliquerons dans l’article consacré aux extinctions de masse.

Les autres causes, biologiques (cycle interne, virus, etc) ou géologiques (mouvements du sol, volcanisme) n’ont aucune raison d’être périodiques, du moins de présenter des cycles dont la période dépasse plusieurs millions d’années (certains volcans peuvent en effet avoir des éruptions cycliques tous les 600000 ans comme le Yellowstone). Mais nous reviendrons sur la cause géologique pour expliquer d’autres extinctions massives.

Enquête sur l’extinction des dinosaures

L’explication la plus plausible concernant l’extinction des reptiles géants et de 75% des autres espèces à la limite C/T tient compte des preuves d’un impact météoritique et des traces d’incendies que l’on retrouve à travers le monde.

En effet, la théorie que nous allons décrire explique non seulement l’origine de la catastrophe mais également pourquoi des espèces dominantes ont disparu en quelques décennies et surtout pourquoi 25% des espèces ont survécu, y compris certains mammifères et des oiseaux.

Luis et son fils Walter Alvarez ainsi que des chercheurs de Caltech ont découvert en 1980 dans les states à la limite C/T un taux anormalement élevé d’iridium, d’osmium et de cristal de quartz au Canada, aux Etats-Unis, en Espagne, en France, dans les Balkans, en Chine et même en Nouvelle-Zélande. 

L’iridium est rare sur Terre, sa concentration est en moyenne de 0.05 mg/kg dans la croûte terrestre. Mais c’est un élément ordinaire dans le système solaire, qu’on retrouve principalement dans les astéroïdes et les comètes. Il peut être 10000 fois plus concentré dans les météorites.

De façon générale, toutes les données recueillies jusqu’à présent tendent à démontrer que seule une perturbation extraterrestre a pu conduire à l’extinction massive de l’ère Secondaire. Toutefois la répartition de l’iridium n’est pas régulière sur tout le globe et certains géologues et géochimistes considèrent que les taux d’iridium relevés aux époques des différentes extinctions pourrait très bien avoir une origine terrestre. Selon Stephen K.Donovan[6] de l’Université jamaïcaine des West Indies, “seule l’extinction massive du Crétacé-Tertiaire ne pourrait pas être attribuée à une cause terrestre”.

Ceci est le point de vue adopté par une majorité de chercheurs rassembés autour des Alvarez. Mais une minorité d’entre eux considèrent qu’il n’existe pas de lien entre les impacts majeurs et leur principale conséquence, l’extinction massive des espèces. Ou lorsqu’ils partagent l’opinon générale ils tempèrent leurs positions en précisant par exemple que l’extinction du C/T fut limitée aux Tropiques (Keller, 1994; Zinsmeister et Feldman, 1994) ce qui est totalement faux, ce qui fut démontré dès 1985 par différentes mesures géologiques effectuées aux quatre coins de la planète.

Voyons en détail la théorie de l’impact météoritique avant de décrire succintement les théories alternatives.

I. L’impact météoritique

J.Hess et M.Bender, océanologues à l’Université de Rhodes découvrirent en 1986 que l’eau de mer à l’époque de l’extinction des dinosaures avait une grande teneur en strontium. 

En 1991, une équipe américaine de l’Université Rhodes Island affirmait même avoir localisé le cratère d’impact à l’origine du bouleversement de notre biosphère. Ayant découvert de grande quantités de sphérules près de Haïti, ils considéraient que le lieu d’impact le plus vraisemblable était le cratère de Chicxulub, au Mexique, le plus grand cratère de la planète[7], avec un diamètre supérieur à 260 km. Le cratère d’impact est parfaitement conservé car il est enfoui sous une couches de sédiments d’environ 1000 m d’épaisseur. Vu de profil le cratère est formé de deux pics centraux tandis que les remparts partiellement effondrés sont entourés d’éjectas sur plusieurs dizaines de kilomètres en direction de Belize.

 Mais cette hypothèse n’a pas retenu l’attention d’une équipe française du Laboratoire des faibles radioactivités car ils considèrent après contre-analyse que ces sphérules avaient une origine volcanique locale et rien de plus. Le débat reste toutefois ouvert, en particulier dans l’esprit de J.Kasting déjà connu pour ses modèles climatiques, M.Rampino et R.Stothers, chercheurs à l’Institut des Etudes Spatiales de la NASA[8]

En 1993, les géochronologistes Peter Zeitler de l’Université de Bethlehem et Michael Kunk de l’US Geological Survey apportèrent à leur tour la preuve[9] que le cratère d’impact de Manson en Iowa – 35 km de diamètre – avait exactement le même âge que celui de Chicxulub. Cette découverte suggéra que la Terre fut frappée simultanément ou presque par au moins deux grands objets, phénomène qui se produit rarement avec les astéroïdes.

Le cratère de Chicxulub fit donc l’objet de deux nouvelles expéditions scientifiques en 1995 et 1996. Des géologues de la Planetary Society explorèrent la région de Belize en quête de signatures extraterrestres, de roches éjectées du cratère suite à la force de l’impact. Ces expéditions furent un succès et eurent une répercussion mondiale, tant dans la presse spécialisée que grand public. Les chercheurs découvrirent tout d’abord dans les pierres de dolomites (carbonate de calcium ou de magnésium naturel) des fossiles d’une nouvelle espèce de crabe Carcineretes planetarius qui s’est éteinte à la fin du Crétacé, ainsi que des fossiles de néréides. Ces créatures permirent aux scientifiques d’avoir une première idée de l’environnement de cette région à l’époque de l’impact et de confirmer que la surface fut exposée à des éjectas de Chicxulub à la fin du Crétacé.

De nouvelles tectites ont également été découvertes, dont la composition correspondait à celles retrouvées dans les roches du Yucatan. Les découvertes se sont ainsi succédées. D’autres dolomites, de 8 m de diamètre, avaient été striées par une force titanesque. Certaines sphérules de calcites semblaient à l’évidence avoir subi un traitement inhabituel pour leur donner cette forme atypique. Certaines avaient été vaporisées avant de se cristalliser.

Adriana Ocampo et Kevin Pope de la Planetary Society ont démontré qu’à plus de 500 km de l’épicentre, la force de l’impact fut vraiment diabolique. Des roches éclatées ont été découvertes, encroûtées et polies dans les éjectas. D’autres roches présentaient des signes de métamorphisme de choc : des débris avaient été vitrifiés sous la chaleur de l’onde de choc qui suivit l’explosion et d’autres roches présentaient des trous résultants d’impacts supersoniques.

Enfin, à Cristo Rey et Barton Creek des zones exposées aux intempéries ont permis aux géologues de découvrir le tracé de la limite C/T. Ainsi qu’on le distingue ci-dessus, au-dessus d’éboulis et de sédiments jaunâtres, ils découvrirent un fin lit brun-bordeau de 5 cm d’épaisseur constitué de petits rochers arrondis et de sphérules au-dessus duquel reposait la couche d’éjectas sur une dizaine de centimètre, elle-même recouverte de dolomites blanches. Cette limite C/T courait sur plusieurs dizaines de mètres de longueur au milieu des montagnes de Belize. A l’heure actuelle c’est la seule trace biostratigraphique connue présentant un indice clair traduisant l’influence d’un impact météoritique majeur.

Interpréter ce fait comme étant la cause de l’extinction des dinosaures est par contre une hypothèse plus incertaine qui n’a pas encore été démontrée, bien qu’une multitudes d’indices abondent dans ce sens, y compris la prolifération des formes vies après cet incident, évènement sur lequel nous reviendrons à la fin de l’article.

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La fragmentation de l’astéroïde Baptistina

Si la théorie météoritique est exacte, des chercheurs ont essayé de déterminer quelle sorte d’astéroïde avait pu être à l’origine du cratère de Chicxulub.

Les résultats des simulations numériques publiés en 2007 dans le magazine « Nature » par des chercheurs du Southwest Research Institute (SwRI) en Arizona et de la Charles University (Karlova) de Prague suggèrent que l’impact de Chicxulub et le cratère Tycho (85 km de diamètre et 4.8 km de profondeur) sur la Lune auraient la même origine.

Ainsi que le montre l’illustration présentée à droite, deux astéroïdes de la famille Baptistina, un groupe de corps formés suite à la fragmentation d’une chondrite carbonée mesurant quelque 170 km de longueur, seraient entrés en collision dans la partie intérieure de laCeinture des astéroïdes il y a environ 160 millions d’années.

Les chercheurs ont abouti à cette conclusion en analysant les données de plusieurs fragments de cet objet dont celui de l’astéroïde 298 Baptistina justement, un corps de 13 à 30 km de longueur découvert en 1890 (Cf. ce document de 1893) dans la Ceinture des astéroïdes. Ce petit corps qui brille à la magnitude 11 se déplace à environ 20 km/s sur une orbite inclinée à 6.28° sur le plan de l’écliptique.

A partir de ces données, ils ont modélisé l’évolution de leur trajectoire en remontant jusqu’à l’époque de la fragmentation du corps parent, en tenant compte des forces thermiques qui ont modifié leur trajectoire à mesure qu’ils absorbaient et réémettaient le rayonnement solaire. Ils ont découvert que cette fragmentation s’est produite il y a 160±20 millions d’années.

Les fragments auraient suivi une trajectoire les écartant de la Ceinture des astéroïdes et les rapprochant de celles de la Terre et de la Lune, provoquant une augmentation significative du nombre d’impacts météoritiques sur ces astres dont le pic d’activité est survenu il y a 100 millions d’années. Aux dernières estimations, Tycho aurait été formé il y a 108 millions d’années.

Les deux impacts de Chicxulub et Tycho correspondent aux tracés des fragments du corps parent de Baptistina, Chicxulub  correspondant à la composition d’une chondrite carbonée. En complément, le modèle indique une augmentation de la fréquence des impacts sur la Lune au cours des 150 derniers millions d’années.

Scénario d’une extinction

En supposant que nous connaissons à présent l’origine du cratère de Chicxulub et du corps qui lui a donné naissance, voyons comment le biologiste Michael Rampino de l’Université de New York reconstitua les évènements qui suivirent l’impact de Chicxulub.

 Il y a 65 millions d’années, un astéroïde de la famille Baptistina de 10 km de diamètre suivi une trajectoire de collision avec la Terre.

Il pénétra dans l’atmosphère terrestre à plus de 20 km/s et s’écrasa dans la péninsule du Yucatan, au Mexique.

Ce phénomène excessivement rare provoqua une catastrophe globale. Son intensité a été estimée à VEI 8 sur une échelle qui va de 0 à 8, chaque degré étant 10 fois plus intense que le précédent !

Rappelons qu’une île qui est détruite par l’explosion d’un volcan (île de Santorin) atteint une intensité VEI 6 et jamais aucun évènement n’a jusqu’à présent dépassé cette valeur. L’impact du C/T devait donc fatalement conduire à l’extinction de la plupart des espèces par les effets secondaires qui en découlèrent (incendies, tsunamis et refroidissement à l’échelle gobale).

La chaleur

L’énergie de l’impact, évaluée à 100 mille milliards de tonnes de TNT soit plus de 6 mille milliards de fois l’explosion d’Hiroshima (la bombe d’Hiroshima fut équivalente à 15 kt de TNT) fut convertie en onde de choc et en chaleur, formant un cratère d’impact de plus de 260 km de diamètre qui libéra dans l’atmosphère une quantité extraordinaire de poussières, de roches en fusion, de débris, de vapeur brûlantes et de gaz toxiques.

Sous l’impact, une boule de feu d’au moins 6000°C et de plusieurs centaines de kilomètres de diamètre se forma. Elle progressa à 75000 km/h dans toutes les directions et notamment vers l’Amérique du Nord qui abritait une grande population de dinosaures.

En quelques secondes, les éjectas en fusion libérés par l’impact ont porté l’atmosphère à haute température. En retombant, l’air devint si chaud que les végétaux et les animaux succombèrent sous les effets de la chaleur.

En quelques heures voire en quelques minutes, tous les organismes vivants à la surface de la terre existant en Amérique du Nord et Centrale ont été brûlés vifs par l’onde de chaleur. A plus de 500 km de l’impact, les animaux furent soufflés par l’onde choc ou blessés mortellement par des débris se déplaçant à des vitesses supersoniques. A plus grande distance, ils moururent intoxiqués par lez gaz ou étouffés par les cendres (résidus incombustibles) et la suie (un dépôt carboné formé lors de la combustion incomplète de la biomasse). Ailleurs sur la planète, les organismes vivants n’euront qu’un répit de quelques heures, le temps que l’onde de chaleur et les cendres les atteignent.

Seuls les petits animaux vivants dans des terriers, cavernicoles ou capables de s’abriter sous terre ou dans l’eau on pu échapper au déluge de feu. Parmi ces rescapés on retrouve une majorité de poissons, des reptiles (lézards, tortues, crocodiles, grenouilles, etc), des insectes, de petits mammifères (les ancêtres du chien de prairie notamment) et même les rares oiseaux vivant dans des terriers. Mais aucun gros reptile et encore moins le T.Rex ne pouvait s’abriter sous terre, ce qui explique la disparition quasi instantanée des grands dinosaures.

Les tsumanis

Avec ses quelque 260 km de diamètre (presque la taille de la Belgique), il fallut environ 10 heures pour que le cratère d’impact se remplisse d’eau. Sous la violence des flots, un méga tsunami de 300 mètres de haut se forma.

Les strates sédimentaires témoignent qu’au moins 6 vagues gigantesques successives ont déferlé sur les continents. En d’autres termes, si une créature avait survécu au premier tsunami, elle risquait fort de ne pas survivre aux suivants.

Les gaz et les poussières

L’impact de Chicxulub vaporisa toutes les roches et le substrat dans un rayon de 6 à 12 km. La plume de vapeur brûlante qui s’éleva au-dessus du Yucatan était composée de trillions de tonnes de dioxyde de soufre, de gaz carbonique et de vapeur d’eau, des éléments qui composent d’ordinaire toute météorite ou comète. Cette couche de carbonates et de sulfate devait avoir une épaisseur de 3 km et la température d’une lave très fluide soit plusieurs milliers de degrés. Les gaz et les poussières ont finalement être pris dans la circulation atmosphérique générale et encerclèrent la Terre avant de retomber très lentement au sol.

A titre de comparaison, si un volcan explose et libère un centimètre cube de poussière dans l’atmosphère, Chixculub libéra un mètre cube de poussière ! Ces débris furent portés à une température telle que la surface de la Terre devint une chaudière à la vitesse de l’éclair, les forêts se consumant dans le monde entier. Le ciel s’obscurcit tandis que la poussière retomba lentement sur un paysage brûlé vif. Dans le golfe du Mexique et la région des Caraïbes l’impact fut à ce point destructif qu’il provoqua des tremblements de terre et des tsunamis qui renversèrent complètement les barrières de coraux et balayèrent totalement les zones intertidales.

Un mois après l’impact toute la terre fut recouverte de boues et de cendres, transformant les prairies et les bois en désert minéral.

Selon Kevin Pope, des modèles informatiques suggèrent que parallèlement aux éjectas de poussière dans l’atmosphère, le dioxyde de soufre se transforma en acide sulfurique au contact des nuages. En bloquant la lumière du Soleil, ceux-ci ont empêché la photosynthèse végétale pendant plusieurs mois et refroidirent la surface de la Terre de 10°C durant près de 10 ans. S’ajoute à ce cataclysme le fait que l’acide sulfurique en suspension dans l’atmosphère créa une diminution de la quantité d’ozone et déversa sur le monde une pluie acide durant plusieurs années, acidifiant la surface des océans et tuant les derniers organismes restés à la surface, y compris les végétaux.

Outre la chaleur dégagée par les éjectas, il est également possible que le gaz carbonique libéré au cours de l’impact ait provoqué un réchauffement de l’atmosphère par effet de serre. Cette augmentation resterait néanmoins inférieure à 2°C. Cet évènement ne provoqua probablement pas l’extinction massive des espèces car cette vapeur dût rapidement se combiner avec les oxydes de calcium ou de magnésium et se précipita sous forme de carbonates. Mais “l’hiver de Chixculub” eut probablement lieu suite à la vaporisation des sulfates.

Dans ces conditions il n’est pas surprenant qu’une fois la couche de poussière dissipée et les pluies adoucies que 75% des espèces vivants sur la terre ferme et quelques unes dans l’océan (certaines espèces de requins et de raies notamment) se soient éteintes.

Si les végétaux se sont reconstitués quelques années après l’impact, les grands dinosaures n’y ont pas survécu. Selon leur habitat et leur localisation par rapport au point d’impact, ils seraient tous morts en quelques dizaines d’années.

La survie des mammifères

Quant aux mammifères, sans lesquels nous ne serions pas là, ils étaient très petits à l’époque, de la taille d’une souris ou d’un mulot. Ils ont survécu car ils bénéficiaient de plusieurs atouts. D’abord leur petite taille leur permit de se réfugier sous terre, ensuite le fait qu’ils se reproduisaient rapidement, tous les 2-3 ans, leur donnait un avantage sur les dinosaures qui ne se reproduisaient que tous les 20 ou 30 ans. Les petits mammifères ont donc eu plus d’occasions de subir des mutations et de s’adapter à tous les nouveaux environnements laissés en friche par les espèces disparues.

Un nouveau monde est né, sans dinosaure, où les mammifères allaient pouvoir s’épanouir.

Cette remarquable histoire est aujourd’hui empreinte dans les sédiments terrestres dont l’analyse directe et la modélisation informatique permettent de retracer les étapes. Grâce à tous ces indices, depuis les années 1980 une majorité de scientifiques se rallient à la thèse de l’équipe d’Alvarez et consorts.

En 1990, D.Raup publia une courbe d’extinction des espèces en fonction du diamètre du cratère d’impact. Mais il ne disposait virtuellement comme indice que d’un seul cratère associé à un tel phénomène, celui de Chixculub. Pour tester la validité de ce modèle quelques années plus tard M.Rampino et B.Haggerty complèteront le schéma en ajoutant plusieurs cratères d’impacts : Puchezh-Katunki (Russie), 80 km, Trias; Popigai (Russie), 100 km, Tertiaire; Manicouagan (Canada), 100 km, fin du Trias. Ces points semblent tomber dans la marge d’erreur proposée par D.Raup, un nouvel indice en faveur de cette théorie.

Mais tempérons nos découvertes. Les scientifiques ont encore beaucoup à apprendre sur le timing des évènements survenus à la limite C/T, des mécanismes impliqués dans la suite de catastrophes (gradient de latitude, sélectivité des victimes et des survivants, refuges d’altitude, etc), autant de détails qui nécessiteront des décennies de recherches pour en extraire l’essentiel et espérer affiner le scénario présenté ci-dessus afin qu’il réponde à toutes les questions.

Représentation de l'éruption de Toba.
Représentation de l’éruption de Toba.

II. Les éruptions volcaniques

Il existe une autre hypothèse suggérée par les Américains Charles Officer et Charles Drake du Dartmouth College ainsi que Vincent Courtillot de l’Institut de Physique de la Terre à Paris[10]. Ils évoquent l’éruption des volcans aux quatre coins du monde, phénomène plus incertain mais qui a pu conduire à une élévation de la concentration en iridium. Ils basent leur hypothèse sur les coulées basaltiques découvertes dans les trappes du Deccan[11] bien visibles dans les montagnes du sud de l’Inde. A la fin de l’ère Secondaire, cette région vit l’accumulation de cendres volcaniques sur une épaisseur de 250 mètres ! Par comparaison, l’éruption du volcan El Chiñon au Mexique recouvrit le sol de quelques dizaines de centimètres de poussière seulement.

On décompte aujourd’hui entre 50 et 60 éruptions volcaniques chaque année à travers le monde et 1500 volcans actifs. Si la thèse soutenue par les chercheurs de Dartmouth est correcte, il y a 65 millions d’années, une forte activité volcanique put entraîner une extinction massive des espèces. Nous pouvons imaginer les retombées d’un tel phénomène, en observant les volcans qui sont actifs de nos jours.

Par ses dimensions, l’explosion d’un volcan est souvent plus dévastatrice que celle d’une bombe. En 1980 aux Etats-Unis, le mont St Helens explosa sans grands préliminaires et libéra une énergie équivalent à 27000 fois l’explosion de la bombe d’Hiroshima ! 470 millions de tonnes de cendres volcaniques retombèrent dans un rayon de 30 km tandis que les projections atteignirent la stratosphère (> 20 km d’altitude). Le pays fut dévasté sur des centaines de kilomètres carrés. Il y eut 57 morts et pour 1 milliard de dollars de dégâts !

Mais l’évènement était très localisé et n’entraîna finalement que peu de perturbations. Certains volcans projettent une quantité phénoménale de lave pulvérisée dans l’atmosphère. L’explosion du volcan Philippin Pinatubo en 1991 est l’exemple typique. Il libéra une poussière très lourde jusqu’à 25 km d’altitude. Durant des jours, le ciel fut totalement obscurci et envahi de gaz irritants. Cette poussière agit comme un « écran total » devant le rayonnement du Soleil. D’une densité de 2.7, la poussière retomba rapidement sur le sol. Semblable au talc, elle obstrua les moindres orifices et le poids des cendres volcaniques fit s’écrouler les ponts et les habitations. Lorsque la pluie se mit à tomber, se condensant sur la poussière, l’eau était devenue acide. Des torrents de boues (lahars) dévalèrent dans toute la région, transportant avec eux la mort et la désolation.

Lorsque l’explosion se produit dans un site naturel, cette neige minérale entraîne l’exode massif des populations. Le cycle de la vie est interrompu brutalement; la région sur laquelle elle retombe devient un désert, le sol étant recouvert d’une épaisse couche de boue solidifiée.

D’autres volcans, telle la montagne Pelée ou le Vésuve ont dégagé un important souffle de chaleur, des nuées ardentes qui retombèrent sur les populations, tuant instantanément toute vie. Enfin, les volcans enneigés qui se réveillent produisent la fonte massive des neiges qui les recouvrent. Celle-ci s’écoule en avalanches vers les vallées en nivelant les reliefs sur plusieurs kilomètres carrés. Il en est de même pour les volcans de laves (dits hawaïens) qui éjectent une plus grande quantité de lave vive et de bombes.

A la fin du Secondaire, cette période volcanique dura au moins 500000 ans, au point de modifier la biosphère et de provoquer une extinction massive de 10% environ de toute les populations vivantes, végétales ou animales, du monde marin et terrestre. Mais selon les défenseurs de l’impact météoritique, cette explication n’explique pas la concentration des platines (iridium, etc) et la soudaineté de l’extinction massive des dinosaures.

Aujourd’hui la majorité des chercheurs pensent que la fin du règne des dinosaures coïncide avec l’explosion d’une météorite et non pas avec celle de l’éruption des volcans.

Enquête sur l’extinction massive du Permien

Si la théorie de l’impact météoritique explique parfaitement l’extinction des dinosaures par sa brieveté et les éléments chimiques que l’on a retrouvé, elle n’explique pas l’extinction massive du Permien qui se produisit voici 250 millions d’années et qui tua 95% des organismes vivants sur Terre ! Ouvrons donc une parenthèse pour étudier un instant cette hypothèse.

La catastrophe du Permien fut un événement majeur, la plus importante catastrophe qu’aie connu la Terre. Elle demandait une explication tout aussi colossale… Mais jusqu’aux années 1990 rien de vraiment tangible venait appuyer l’une ou l’autre théorie : impact météorite ou activité volcanique, toute deux étaient plausibles, mais les chercheurs n’avaient pas vraiment d’indices probants en faveur de l’une ou l’autre explication. 

Avec le recul des années, les chercheurs ont rassemblé de nouveaux indices. Accompagnons-les dans leurs recherches et essayons de savoir comment s’est produit l’extinction du Permien. Impact ou volcanisme ? 

Après avoir découvert le cratère de Chicxulub dont les effets étaient parfaitement en corrélation avec l’extinction des dinosaures voici 65 millions d’années, la plupart des chercheurs pensaient qu’un impact météoritique similaire avait pu se produire au Permien. L’extinction de masse se serait alors produite très rapidement, en l’espace de 10000 ans. Au début, l’atmosphère aurait été obscurcie en l’espace de quelques mois par la poussière soulevée par l’explosion mais c’est surtout l’hiver durable qui suivit ce sinistre événement qui aurait fini par exterminer les populations. Encore fallait-il le démontrer et localiser le cratère ou les autres effets secondaires de cet impact.

Dans les années ’70 et ’80 des chercheurs anglais dont le spécialiste en pétrologie Adrian Jones de l’University College de Londres (ES/UCL) étudièrent les trappes géologiques de Russie ou trappes de Sibérie, une couche de quelques centimètres d’épaisseur formée par l’éruption d’une plume tectonique remontant à 250 millions d’années.

Situées entre 50-75° N et 60-120° E, aujourd’hui les trappes de Sibérie recouvrent une superficie d’environ 2.5 millions de km2 et un volume qui pourrait atteindre 3 millions de km3. On estime que ces trappes s’étendaient à l’origine sur 7 millions de km2.

Les plumes tectoniques ne sont pas des événements rares. Depuis le Permien nous avons assisté à l’émission d’au moins 8 plumes tectoniques dont la dernière fut celle du Yellowstone il y a 17 millions d’années. Elle forma le plateau basaltique de Columbia situé dans les états d’Orégon et de Washington puis elle se déplaça vers l’ouest pour former la plaine de Snake River en Idaho et la fameuse Vallée de la Lune (Valley of the Moon dans le comté de Sonoma, à ne pas confondre avec la vallée du même nom située au Chili). Elle donna ensuite naissance à la grande éruption du Yellowstone il y a 650000 ans. C’est dire combien les retombées de ce type de volcanisme peuvent bouleverser une région et être catastrophiques pour toutes les espèces vivant dans un rayon pouvant aller jusqu’à 1000 km autour du volcan.

Par la même occasion les géologues recherchèrent le cratère d’impact éventuel qui aurait provoqué ces retombées. Mais bientôt on se rendit compte que pour anéantir autant d’êtres vivants, la météorite aurait dû être gigantesque afin de produire des effets persistants à l’échelle mondiale. En fait on estima qu’elle aurait dû être aussi grande que l’île de Manhattan, bref aussi grande qu’un petit astéroïde !

Selon des simulations informatiques, il put y avoir impact mais il aurait été si violent que la croûte terrestre aurait localement fondu et le cratère original aurait été noyé sous la lave. Restait alors à trouver ces traces de lave… Or à ce jour les indices sont fragmentaires. Même les quantités de cristaux de quartz choqués ou d’iridum relevés en Antarctique dans la couche du Permien sont insuffisantes pour expliquer l’ampleur de cette catastrophe. Il fallait encore chercher.

Dans les années ’90, Paul Wignall et son équipe de l’université anglaise de Leeds découvrirent au Groenland des sédiments remontant au Permien qui s’étalaient sur plusieurs mètres d’épaisseur et non plus sur quelques centimètres comme en Russie, ainsi que de très intéressants fossiles de toutes dimensions. Leur découverte fit la manchette des journaux et fut si sensationnelle qu’elle passionna les chercheurs. Elle apportait la preuve que l’extinction du Permien ne se déroula pas en un bref instant dans l’échelle du temps comme on l’imaginait, mais elle fut lente et dura bien plus que 10000 ans. 

En effet, on découvrit que les fossiles s’éteignirent progressivement en trois phases distinctes : d’abord les plantes et les animaux disparaissent durant 40000 ans, puis dans une seconde phase l’extinction s’étendit à la mer et brièvement, enfin, durant une troisième phase l’extinction repris sur la terre ferme : on perdit les espèces végétales et animales caractéristiques. Durée totale : au moins 80000 ans ! Du coup la théorie de l’impact météoritique devenait caduque et plus personne ne savait exactement ce qui s’était réllement produit au Permien. Il fallait continuer à analyser les sédiments.

On découvrit que le carbone-12 augmentait entre les phases 2 et 3. Le carbone-12 est connu pour se former lors de la décomposition des matières organiques animales ou végétales. Mais sa concentration était plus beaucoup plus élevée que prévu.

Un peu plus tard, un chercheur discuta de ses travaux en compagnie du géologue Gerald Dickens de l’Université de Rice au Texas. Dickens avait justement étudié l’hydrate de méthane et savait qu’il contenait beaucoup de carbone-12. D’origine organique on en retrouve un peu partout à travers le monde près des côtes.

Après enquête sur la transformation de l’hydrate de méthane en carbone-12, Dickens découvrit qu’un petit morceau de méthane gelé libérait énormément de carbone-12. La température de l’eau suffisait également à faire fondre le méthane, libérant le carbone-12. Après publication de ses résultats, Paul Wignall en eut connaissance et imagina quelle pouvait être l’influence du méthane sur le climat, sachant que cet élément était également un puissant gaz à effet de serre.

Wignall démontra que le dégagement de méthane suffisait pour réchauffer la planète de 4 à 5° mais était insuffisant pour tuer toutes les espèces vivantes. Il fallait alors trouver un événement antérieur qui aurait également réchauffer l’atmosphère de 4 à 5°. Ensemble, les 10° d’augmentation auraient alors tué toutes les formes de vie.

On finit par trouver un scénario tout à fait plausible et confirmé par les différents indices relevés sur le terrain. Sur des millers de kilomètres à travers toute la Russie, les volcans se sont réveillés voici 250 millions d’années, formant les fameuses trappes de Sibérie. La lave s’écoula et envahit les terres. C’était le premier tueur. Le réchauffement climatique était constant, jusqu’à 4-5°. Certaines espèces succombèrent. Puis la mer se réchauffa; les espèces marines succombèrent à leur tour. 

Puis un deuxième événement se produisit : les eaux devenues plus chaudes libérèrent le tueur venu des profondeurs océaniques, le méthane. La libération du gaz à effet de serre accrût encore le réchauffement du globe de 4-5° pour atteindre à présent 10° d’augmentation ! Mais était-ce suffisant pour tuer des organismes ? Si cela se produisait aujourd’hui, les climatologues nous disent que l’Europe deviendrait un désert. Ok, c’est plutôt convainquant.

Ainsi, après de longues années de recherche, la cause de l’extinction massive du Permien a peut-être été identifiée : une activité volcanique inimaginable suivie d’un réchauffement climatique fatal pour la plupart des espèces vivantes. Il a fallut ensuite 100000 ans pour que la vie repeuple la Terre; c’était le début de l’ère des dinosaures.

Mais les géologues découvrirent qu’un être vivant avait survécu à cet enfer ; l’herbisosaurus, un animal de la taille d’une vache et sans doute pas plus méchant, l’ancêtre de tous les mammifères, et donc de l’homme… Il réussit à s’accrocher à la vie lors de la plus grand catastrophe que la Terre ait jamais connu.

Si l’hypothèse du volcanisme ne semble pas s’appliquer à l’extinction des dinosaures, d’autres théories alternatives d’ampleur astronomique ont été proposées avec plus ou moins de succès.

Les théories alternatives (III)

Si l’impact d’une météorite explique plutôt bien l’extinction massive des dinosaures et de la majororté des espèces, on ne peut pas ignorer certains phénomènes naturels qui, venant s’ajouter à un premier cataclysme majeur, peuvent précipiter la disparition de la majorité des espèces vivantes.

III. L’explosion d’une supernova

supernova-dinosaures

Une autre explication de l’extinction des grands sauriens propose qu’une supernova explosa à courte distance, à environ 30 années-lumière du Soleil. Mille fois plus intense que le flux solaire, l’intense rayonnement serait parvenu sur Terre, détruisant la couche d’ozone, réduisant la lumière visible et irradiant la surface de rayons X.

Sensible à l’énergie de ce rayonnement, l’édifice du monde vivant se serait fissuré, les chaînes moléculaires se brisant sous l’attaque de l’énergie trop intense.

En quelques générations la quasi totalité des espèces auraient connu des mutations génétiques stériles et auraient disparu. Le rayonnement mortel aurait progressivement diminué, l’enveloppe de la supernova perdant son énergie en quelques milliers d’années.

Mais notre sous-sol manque de traces d’éléments lourds libérés dans l’explosion de la supernova pour confirmer cette hypothèse. De plus, les petits animaux et certaines espèces de la flore n’ont pas été touchés par cette extinction. S’ils ont occupé les niches écologiques des espèces disparues, le rayonnement n’était pas néfaste pour tous et il faut trouver l’origine de la disparition de leurs congénères ailleurs, sans toutefois rejeter l’idée que des supernovae ont pu exploser dans le voisinage de la Terre, mais dans un passé plus lointain.

IV. La poussière cosmique

Une autre cause possible se rapproche de la périodicité des glaciations et des cratères météoritiques. Tous les 28 à 32 millions d’années environ, le système solaire traverse le plan de la Galaxie, riche en poussières. Pendant ces traversées, des pluies de météorites ont pu bombarder la Terre à un rythme soutenu. Mais aujourd’hui, nous sommes presque dans le plan de la Voie Lactée. Selon les paléontologistes David Raup et John Sepkoski de l’Université de Chicago, nous sommes à mi-chemin entre deux extinctions massives, dont le cycle serait de 26 millions d’années. La position du système solaire ne semble donc pas jouer un rôle important.

Enfin, tous les 250 millions d’années, le Soleil traverse les bras de la Voie Lactée riches en poussière interstellaire. Ces particules auraient pu modifier le régime des climats sur Terre en absorbant la lumière solaire. L’énergie nécessaire à la photosynthèse aurait été bouleversé. Mais ce phénomène aurait duré 20 fois plus longtemps que l’extinction constatée au Tertiaire.

V. La planète X

Reste l’hypothétique Némésis, une étoile naine qui graviterait autour du Soleil en 26 millions d’années environ. Traversant le nuage de Oort, son passage aurait entraîné de graves perturbations orbitales durant un million d’années. Des comètes seraient rentrées dans le système solaire et certains satellites auraient quitté leur orbite. Les collisions avec la Terre auraient à chaque fois provoqué l’extinction massive des populations[12]. Malheureusement ce compagnon reste invisible malgré les efforts des astronomes. Du reste, en quelques centaines de millions d’années sa trajectoire aurait dû s’infléchir ou au contraire éjecter l’astre vagabond hors du système solaire.  

Modifications géomagnétiques et mutations

Quelle que soit l’exacte vérité, un impact est peut-être à l’origine de la prolifération de toutes les formes de vie qui sont apparues ou se sont développées après l’extinction du C/T. L’hypothèse étant rarement soulevée et confortant la théorie de l’impact, je la trouve séduisante et il est intéressant de la rappeler. Elle nous est rapportée par le physicien américain le Dr Edwards Teller du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL).

A la surface de la Terre la densité d’énergie par centimètre cube d’air (la quantité d’énergie pour dire simple) est de l’ordre de 103 ergs, des millions de fois plus élevée que la densité d’énergie magnétique de l’air. Si nous nous élevons de quelques centaines de kilomètres en altitude, la densité d’énergie magnétique tombe à une part par million tandis que la force du champ gémagnétique reste à peu près constante. A cette altitude les deux densités d’énergie sont comparables. Lorsqu’il y a un déplacement d’air et ionisation de l’air, provoquée par exemple par l’entrée d’un météore, en vertu de la rotation de la Terre sur elle-même, les forces du champ géomagnétique se déplacent avec l’atmosphère, entraînant localement une augmentation de la densité d’énergie magnétique.

Ce qui est plus intéressant c’est le fait que ce changement de densité d’énergie peut être permanent. D’ordinaire les régions ionisées se dissocient et si l’atmosphère se détend perpendiculairement aux lignes de forces du champ magnétique (en gros horizontalement), l’air entraîne ces perturbations qui finissent par disparaître. Mais si l’atmosphère se détend parallèlement aux champs de forces, l’énergie du champ magnétique n’est pas affecté et son intensification sera permanente.

Lorsqu’un astéroïde percute la Terre, sous l’impact, l’onde de choc rencontre des corps propices à sa propagation comme les océans ou le manteau (solide visqueux situé juste sous l’écorce) qui sont de bons conducteurs. Ces changements hydrodynamiques se produisent en l’espace de quelques heures et durant ce temps les masses d’eau se déplacent également. Le champ magnétique pénètre ensuite l’écorce terrestre jusqu’à quelques dizaines de kilomètres de profondeur.

En suivant ce raisonnement on peut imaginer que de tels événements se sont parfois produits, certains ont été violents, d’autres beaucoup moins intenses. Finalement ces perturbations ont stabilisé le champ magnétique terrestre dans la direction opposée, tout aussi stable que l’orientation originale.

C’est surtout en cours des variations que la situation est susceptible de nous intéresser. Pendant que le champ géomagnétique oscille entre deux extrêmes, on a observé qu’il devenait moins intense pendant quelques milliers d’années. Cet effet permet à une quantité plus importante de rayons cosmiques de pénétrer dans l’atmosphère et d’augmenter le taux de mutations sur la matière vivante, peut-être dans un rapport de 10:1.

Si un changement requiert de multiples mutations (modification d’un organe, etc), une réduction de l’intensité du champ magnétique terrestre durant quelques milliers d’années pourrait conduire à une explosion biologique et au développement extraordinaire de nombreuses facultés qui restaient latentes pendant des millénaires.

Pour ceux qui ont étudié en détail le Crétacé, il s’avère que cette période de la préhistoire dura 600 millions d’années et ne connut aucune inversion géomagnétique durant 40 millions d’années. Ce qui est plus étonnant et renforce l’hypothèse du Dr Teller c’est le fait qu’il y eut des impacts durant cette période, de fréquence tout à fait normale, mais surtout que les extinctions massives de moindre importance et l’apparition des nouvelles espèces coïncident plus d’une fois avec les inversions géomagnétiques. Ces périodes ont duré environ 5 millions d’années mais les espèces elles-mêmes ont proliféré beaucoup plus rapidement, en l’espace de quelques centaines de milliers d’années ou moins. La transition des espèces s’est faite à une vitesse plus lente, propre à leur rythme biologique.

Il y a en revanche au moins un contre-exemple. Si le champ de tectites Austro-Asiatique remonte à 780000 ans et est en corrélation avec une inversion géomagnétique, les tectites du cratère Gant qui remontent à un million d’années sont antérieures de quelque dix mille ans à une inversion géomagnétique.

Du reste ce scénario est viable. On peut alors penser que les extinctions massives provoquées par l’impact de météorites ont été accompagnées d’une période d’intenses mutations, conduisant à des changements radicaux, évolutions qui demeurent improbables dans le cas de mutations graduelles.

Une chose est sûre, tous les cataclysmes ayant conduit à des extinctions massives furent suivis d’une prolifération de nouvelles espèces, ce qui en soi est très encourageant pour l’évolution de la vie.

La sixième extinction

Pour reprendre le titre d’un ouvrage de Richard Leakey et Roger Lewin consacré à la biodiversité, certains vous diront que nous sommes actuellement dans une période d’extinction massive.

Selon une estimation de Peter Raven du Jardin Botanique du Missouri, il existerait aujourd’hui sur la Terre un minimum de 10 millions d’espèces, et selon E.O.Wilson peut-être 30 millions d’espèces. Mais il est impossible d’évaluer le pourcentage d’espèces qui disparaît chaque année pour la simple raison que l’arbre taxonomique est loin d’être complet, surtout dans le règne des insectes et des écosystèmes marins où l’on découvre des milliers de nouvelles espèces chaque année.

Voyant la façon dont la biodiversité s’appauvrit tant dans nos campagnes que dans les réserves naturelles, biologistes et géologues pensent que nous sommes dans une période d’extinction massive. Combien d’espèces disparaissent ? Ce taux est difficile à évaluer pour l’ensemble de la planète.

Pour vous donner un ordre de grandeur, les plus pessimistes estiment qu’à l’heure actuelle une espèce disparaît toutes les 15 minutes ! Sans mesure de protection 1 million d’espèces auront disparu d’ici 2050. Peter Raven estime que 60% de toutes les espèces vivant sur Terre seront éteintes vers 2300, dans 300 ans ! En moyenne 20000 espèces disparaitraient ainsi chaque année du fait d’un tueur en série, l’homme !

Si d’aucun considèrent que la période actuelle présente la plus grande diversité de tous les temps, si cette hypothèse se vérifie, la crise actuelle (en valeurs absolues du nombre d’espèces éteintes) sera la plus dévastatrice des extinctions de masse de tous les temps, hormis bien entendu l’explosion du super volcan de Yellowstone. Dès à présent les atteintes aux écosystèmes menacent déjà la santé de l’homme.

Aussi, nous devons relativiser les histoires d’impacts. La crise actuelle de la biodiversité entre en compétition avec les efforts mitigés de défense contre l’impact potentiel d’un astéroïde ou d’une comète. Car la question est autant politique que scientifique. Préférons-nous payer pour détecter un astéroïde sur une orbite de collision avec la Terre ou pour préserver nos forêts des pluies acides ? Faut-il nous protéger contre un objet potentiel qui tomberait ciel ou ne vaut-il pas mieux protéger les espèces en voie de disparition vivant près de chez nous ? Quels sont les risques de l’un et de l’autre pour notre avenir ? Voilà autant de questions qui nécessitent une prise de conscience globale et des actions coordonnées des pouvoirs publics.

Tous les faits  démontrant que nous devrions tous rapidement agir pour restaurer l’état de santé très préoccupant de notre planète. Il en va de la survie du vaisseau Terre et de notre espèce.

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