Alerte Fukushima: les vidanges d’eau radioactive devenues incontrôlables (561 tonnes en 1 jour)

 

 

 

C'est ainsi qu'on vidange l'eau radioactive à Fukushima...incognito!
C’est ainsi qu’on vidange l’eau radioactive à Fukushima…incognito!

 

 

 

 

 

Le 21 mai 2014, Tepco a au final déversé dans le Pacifique 561 tonnes d’eaux souterraines de la dérivation.
Selon leurs dernières analyses, 1 100 000 Bq/m³ (1,1 million) de tritium ont été relevés dans l’échantillon d’eaux souterrains pris le 19 mai 2014. Tepco affirme que les eaux des autres puits de dérivation sont moins radioactives, qu’ils peuvent diluer cette radioactivité en la mélangeant avec des eaux moins contaminées.
Ils ne recherchent pas le plutonium-238/239/240 et l’uranium-235/238 dans les eaux qu’ils rejettent. De plus, ce rejet ne fait diminuer que de 10 à 25% le flot des eaux souterraines qui s’écoulent dans les bâtiments de la centrale.

 

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La radioactivité en tritium dépasse déjà leur limite de sécurité désirée même dès avant de commencer à les déverser en mer.
C’est à l’un des 12 puits de dérivation. Dans un échantillon du 15 avril 2014, Tepco a relevé 1,6 millions de Bq/m³ de tritium. La limite de sécurité désirée par Tepco est de 1,5 millions de Bq/m³.
Le niveau de la radioactivité la dépasse déjà avant même qu’ils aient fini l’analyse détaillée d’avant les déversements.
Le puits en question est le plus proche de la citerne qui a connu la fuite des 300 m³ l’été dernier. Ce relevé dépasse la pire hypothèse de Tepco sur les eaux de la dérivation à déverser en mer. Tepco tablait sur des eaux qui ne seraient pas radioactives.
Au cours de la conférence de presse du 17 avril 2014, Tepco a affirmé qu’ils continueraient d’utiliser ce puits. La radioactivité en tritium devrait descendre sous leur limite de sécurité en mélangeant cette eau avec celle des autres puits de dérivation.

 

 

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 Ils déclarent que les eaux déversées sont assez sûres mais l’équipe à la manœuvre reste en combinaison intégrale devant les caméras. On y lit “METI” dans le dos : Ministry of Economy, Trade and Industry = Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.

 Dans ces conditions, comment faire confiance ? c’est impossible et c’est pareil chez nous.

Les liens de Tepco : carte des pompages
toutes les photos

 

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LA MOBILISATION CITOYENNE AU JAPON ET EN FRANCE

 

 

Comme pour tout accident nucléaire, il est difficile d’avoir des données sur les conséquences de la catastrophe de Fukushima. Pourtant elles sont durables pour toute la région pacifique et… consultables sur un site mis en place par des geeks, hackers et citoyens japonais.

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Un mini compteur connecté en kit

À l’origine de la constitution de Safecast sur Internet, on trouve un groupe de personnes qui souhaitait obtenir des informations sur les radiations. Regroupant des Américains, des Japonais, des Philippins, des Singapouriens, il est constitué principalement de hackers, de fous d’électronique, de scientifiques. Ensemble, ils ont défini des plans pour créer un compteur Geiger (plus exactement, un dosimètre) facile à réaliser et relié au réseau pour récupérer des données en temps réel. Une campagne sur le site de participation kickstarter a ensuite été lancée pour financer le projet. Résultat : cet objet connecté (voir le visuel ci-contre).

À partir des données récoltées, il a été possible de constituer une cartographie en temps réel, consultable sur le site maps.safecast.org. Le relevé ci-dessous date du lundi 13 janvier 2014. Il révèle de fait des niveaux élevés de radiations. Ici mesurés en cpm, ces chiffres sont des instantanés alors que les degrés de radiations reçues sont souvent publiés annuellement. En pratique, 100 cpm est un seuil anormal qui correspond à un peu moins de 1 microsievert par heure, soit 72 millisieverts par an ou 5 fois le seuil à partir duquel les cancers connaissent une notable augmentation (il s’agit ici des zones en mauve-violet).

 

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À noter, ce n’est pas un simple périmètre circulaire qui se retrouve contaminé près de 2 ans et demi après la catastrophe, mais tout un territoire au tracé aléatoire (dû aux vents, nappes phréatiques, etc. Et, à l’heure où l’on s’inquiète pour la fragilité du réacteur numéro 3 et l’étanchéité des réservoirs d’eau contaminée, les informations sur les rejets dans l’océan pacifique sont méconnues. C’est pourquoi le projet Safecast a réalisé une simulation de la propagation de Cesium 137 dans l’océan (voir ci-dessous).

 

L'impact du caesium 137 .
L’impact du caesium 137 .

 

On constate que les particules contaminées sont disséminées sur une zone impossible à maîtriser. Des capteurs sont aussi présents en Californie pour mesurer l’impact de la catastrophe. Il faut toutefois prendre garde de ne pas s’alarmer trop vite au vu d’une valeur immédiate de radioactivité. Ainsi, en Bretagne, il est notoire que la radioactivité naturelle est plus élevée que dans d’autres régions, notamment pour des raisons géologiques (jusqu’à 200 CPM). C’est en observant l’évolution desdites valeurs qu’il convient d’anticiper les dangers potentiels.

Safecast fournit une nouvelle preuve, si besoin en était, de l’importante de la mobilisation de citoyens dans la récolte d’informations. Quelles auraient pu être les réponses si un tel projet avec ses mesures avait existé juste après Tchernobyl ? Au demeurant, des Français utilisent désormais un programme similaire pour mesurer la radioactivité, notamment sur l’agglomération de Rennes. À suivre sur api.safecast.org. On n’est jamais trop prudent…

 

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EN CONCLUSION :FUKUSHIMA VA DEMEURER UN DANGER MORTEL POUR TOUTE L’HUMANITÉ

Des rejets massifs de radioéléments

 

Même arrêtée, une centrale nucléaire est menaçante : la forte chaleur dégagée par la radioactivité du combustible doit être évacuée dans le cœur du réacteur puis pendant des années en piscine. Sans électricité et eau, pas de refroidissement et la pression monte. Il faut donc dépressuriser les réacteurs pour éviter qu’ils n’explosent. C’est ce qui s’est passé dans les réacteurs 1 à 3 de la centrale de Fukushima frappée par un puissant séisme et un tsunami, entraînant des rejets radioactifs massifs. Comme le combustible a fondu, il n’est plus protégé par sa gaine, et les éléments très radioactifs sont en contact direct avec l’eau et l’air. Les explosions d’hydrogène qui ont eu lieu dans trois des six réacteurs de la centrale et au niveau de la piscine d’un quatrième ont aussi provoqué de forts dégagements de gaz radioactifs.

 

 

Tout un cocktail de radioéléments a été rejeté. La quantité estimée a posteriori a changé au cours du temps et dépend de l’organisme qui a fait les calculs. Une chose est sûre, c’est que l’on n’est pas loin des quantités rejetées par Tchernobyl. Les niveaux de contamination relevés jusqu’à des dizaines de kilomètres de la centrale sont aussi similaires à ceux relevés dans les territoires contaminés de Biélorussie. Avec cependant quelques petites différences : contrairement à Tchernobyl, où un incendie a entraîné une forte contamination de la Scandinavie par exemple, les vents dominants ont emporté la majorité de la radioactivité émise par la centrale de Fukushima vers l’Océan Pacifique. Les relevés effectués autour de la centrale ont aussi montré que très peu de plutonium est sorti, alors qu’en Biélorussie, la contamination en plutonium, très toxique, doit être prise en compte dans la délimitation des zones à évacuer. La contamination en strontium est aussi relativement plus faible qu’autour de Tchernobyl.

L’évacuation, seul recours pour protéger les populations

 

Les habitants ont été rapidement évacués, parfois dans des conditions chaotiques, dans un rayon de 20 km autour de la centrale et confinés jusqu’à 30 km pour éviter l’exposition au panache radioactif. Le confinement a duré des semaines avant que les habitants soient invités à partir. Comme la centrale est encore menaçante et que l’on ne peut pas exclure de nouveaux rejets une distance de sécurité de 30 km est maintenue. En effet, la centrale est fragilisée et les séismes continuent. À cela s’ajoute la contamination de vastes territoires qui fait qu’une grande partie de ces gens ne pourront pas rentrer chez eux. Ce sont près de 80 000 personnes jusqu’à une quarantaine de kilomètres de la centrale qui ont finalement été évacuées. Et ce n’est sûrement pas suffisant…en fait,il faudrait rapidement évacuer plus de 40 millions de personnes et le capitalisme japonais ne l’acceptera jamais.

Évacuer est une décision terrible, car on perd tout, maison, emploi… C’est aussi le démantèlement des communautés et du lien social très fort au Japon. Les agriculteurs sont les plus pénalisés car ils n’ont presque aucun espoir de retrouver des terres. Nombreux ont refusé de partir et sont restés avec leurs bêtes. Quand les autorités ont bouclé la zone des 20 km autour de la centrale, fin avril 2011, 45 irréductibles ont refusé de partir.En fait,il a été prouvé qu’il aurait fallu délimiter plus de 75 kilomètres de rayon.

Un checkpoint
Un checkpoint

 

checkpoint à la limite de la zone interdite

Pourtant, les conséquences de la radioactivité sont pires que l’évacuation et personne n’a réclamé une zone d’évacuation plus étroite. En revanche, les appels à l’élargissement de la zone sont nombreux. Les autorités japonaises ont fixé à 20 millisieverts par an la limite de risque acceptable pour la population, comme pour les travailleurs du nucléaire. C’est 20 fois plus qu’en temps normal et c’est inacceptable [2]. Car, contrairement aux travailleurs du nucléaire qui sont sélectionnés et suivis médicalement, il y a des personnes fragiles et vulnérables parmi la population qui doivent être mieux protégées. C’est le cas des enfants particulièrement sensibles aux radiations. Où mettre la limite ? Jusqu’où évacuer ? Ce n’est pas une décision facile. Interrogée par l’ACRO, l’IRSN a déclaré qu’elle recommanderait de mettre la limite à 10 millisieverts par an en cas de situation similaire en France. Et d’ajouter que cela impliquerait d’évacuer 70 000 personnes supplémentaires au Japon [3]. De fait, les familles qui peuvent se le permettre sont parties, ou se sont séparées, la mère et les enfants, ou les enfants seuls envoyés plus loin. Sans aide gouvernementale, d’autres n’ont pas le choix et doivent rester.

La délimitation des zones d’évacuation est seulement définie à partir de l’irradiation externe due aux retombées sur le sol. Mais, les personnes ne partent pas de zéro puisqu’elles ont été exposées aux retombées radioactives : le logiciel SPEEDI développé après Tchernobyl pour calculer l’impact des panaches radioactifs en cas d’accident n’a servi à rien, ou presque. Les prévisions n’étaient pas publiées et pas utilisées par les autorités. Des personnes ont été évacuées dans un abri situé sous les vents dominants où les enfants ont joué dehors. Et la contamination interne risque de continuer via l’alimentation, l’inhalation de poussières…

De la radioactivité détectée à travers tout le pays

 

L’ACRO a détecté du césium 134 et 137 dans toutes les urines des enfants de la ville de Fukushima qu’elle a contrôlés [4]. Les prélèvements ont été faits par des associations locales avec lesquelles nous sommes en contact. Les niveaux étaient faibles, mais montrent que la contamination interne existe et doit être prise en compte. Les données officielles [5] font état de cas avec de plus fortes contaminations. En revanche, la limite de détection des autorités est trop élevée pour pouvoir se faire une idée du nombre de personnes contaminées. Il est important que le suivi officiel soit plus rigoureux.

Des retombées radioactives ont été retrouvées très loin en quantité significative. Du thé radioactif au-delà des normes a été détecté jusqu’à Shizuoka, à environ 300 km de la centrale. De la paille de riz, qui sert à alimenter le bétail, a aussi été retrouvée jusqu’à Iwaté, plus au Nord. L’eau a concentré cette pollution dans les cours d’eau et les stations d’épuration dont les boues sont radioactives. Le pays ne sait pas comment faire face à tous ces déchets radioactifs nouveaux.

Certaines de ces boues ont été incinérées, entraînant une contamination locale importante. L’ACRO a mesuré une contamination en césium dans un sol de l’arrondissement de Kôtô-ku de Tôkyô qui nécessite une surveillance radiologique. De la paille de riz contaminée a été vendue jusqu’à Mié, à 600 km de la centrale, rendant la viande de bœuf radioactive. Le fumier a servi à faire du compost à Shimané à l’autre bout du pays.

La chaîne alimentaire est contaminée

La chaîne alimentaire est donc touchée et la crise provoquée par la découverte de viande de bœuf radioactive au-delà des normes sur les étals a montré que les contrôles officiels n’étaient pas suffisants. Le pays importe près de 60% de sa nourriture, mais est autosuffisant en riz. L’agriculture dans les zones évacuées est suspendue. Au-delà, elle est fortement perturbée, de nombreux aliments ne pouvant pas être mis sur le marché [6]. Heureusement, la plupart des aliments vendus en supermarché sont peu ou pas contaminés. Les aliments qui ne passent pas par les circuits commerciaux échappent aux contrôles.

Les végétaux peuvent être contaminés de deux façons. D’abord par les feuilles directement exposées aux retombées. Le transfert est élevé, mais cela ne dure que le temps d’une récolte. Si l’accident de Tchernobyl avait eu lieu en juin, une grande partie de la production de blé en France n’aurait pas pu être consommée. L’autre mode de contamination est via les racines. Le taux de transfert est généralement faible, mais dans les zones très contaminées, cela rend la production d’aliments impossible pendant des décennies à cause du césium 137 qui a une demi-vie de 30 ans. Le thé de Shizuoka devrait pouvoir être consommé sans problème dans l’avenir.

La culture du riz est plus problématique : une étude de l’université de Tokyo, en collaboration avec la province de Fukushima, a montré que le césium s’enfoncerait plus vite dans le sol que ce qui était généralement admis, rendant une décontamination des terrains quasiment impossible. De plus, les fortes pluies de juin et les typhons ont lessivé les sols et concentré la radioactivité dans les rivières. Celle-ci risque ensuite de diffuser lentement dans les rizières où elle va rester piégée. Une surveillance accrue s’impose pendant de longues années.

Le milieu marin est aussi très touché

À toute cette contamination terrestre, s’ajoute une forte pollution radioactive en mer. Outre les rejets aériens qui ont aussi contaminé l’océan sur une grande surface, TEPCO a dû faire face à une forte fuite d’eau très radioactive qui a contaminé durablement la côte. Au même moment, la compagnie a rejeté volontairement de l’eau moyennement radioactive, ce qui a provoqué une confusion et un tollé.

Les sous-sols inondés des réacteurs débordaient dans la mer et il fallait pouvoir pomper cette eau fortement contaminée. TEPCO a donc vidé des cuves pour faire de la place. Pour l’iode, ces rejets volontaires étaient dix fois plus faibles qu’une année de rejets de l’usine Areva de La Hague. En revanche, TEPCO a annoncé que la fuite d’eau du réacteur n°2 a entraîné un rejet estimé à 520 m3 d’eau très radioactive, soit 4 700 térabecquerels (1 térabecquerel représente un million de millions de becquerels) ou 20 000 fois l’autorisation de rejet annuel. Ce seul rejet mériterait d’être classé au niveau 5 ou 6 de l’échelle internationale INES.

La centrale de Fukushima étant proche du point de rencontre de deux courants marins, cette pollution devait être rapidement emportée au large et les autorités se voulaient rassurantes. Mais il n’en est rien. Des mois plus tard, les analyses faites par l’ACRO pour Greenpeace sur des poissons et algues prélevés à des dizaines de kilomètres de la centrale montrent une contamination persistante. Certains de ces échantillons dépassent la limite fixée en urgence par les autorités japonaises pour les produits de la mer. Les fonds marins sont aussi contaminés.

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Simulation de la dispersion des rejets de Fukushima dans l’océan au 15 juillet 2011

Si les algues et les poissons sont contaminés, l’eau de mer doit l’être aussi. Mais les analyses effectuées par les autorités japonaises ne sont pas assez précises : en dessous de la limite de détection de quelques becquerels par litre, il est annoncé « non détectable ». Or il est nécessaire d’avoir des limites plus basses, car la vie marine a tendance à concentrer cette pollution. La pollution en iode peut être 1 000 fois plus forte dans une algue que dans l’eau. La société d’océanographie du Japon a aussi réclamé des mesures plus précises sur l’eau de mer. Les données sur le strontium sont trop rares.

Un impératif : multiplier les mesures indépendantes

Les rejets continuent. Actuellement, suite à la fusion des trois cœurs de réacteurs qui ont percé les cuves, TEPCO refroidit le magma en injectant de l’eau par le haut et qui ressort via les fuites dans les sous-sols après avoir été fortement contaminée. Il y en a 120 000 m3 dans des structures qui n’ont pas été prévues pour stocker l’eau. TEPCO tente, tant bien que mal, de décontaminer cette eau avant de la réinjecter dans les réacteurs et ose parler de « circuit fermé ». Une partie s’évapore car les réacteurs sont encore très chauds, une autre s’infiltre partout.

Fin avril, TEPCO estimait à 1 térabecquerel par heure (1 million de millions de becquerels par heure) les rejets de la centrale. Ils seraient en baisse. Les rejets étaient estimés à 6,4 fois plus début avril. Fin juillet, TEPCO estime à environ 1 milliard de becquerels par heure les rejets aériens actuels des 3 réacteurs accidentés. Ce chiffre est estimé à partir des mesures faites à l’extérieur à partir de balises. TEPCO est en train de construire comme une tente par-dessus le réacteur n°1 pour contenir les effluents gazeux. Les autres suivront. Elle prévoit aussi d’installer une barrière souterraine pour retenir les fuites vers la mer.

Face à une telle situation, malheureusement durable, l’accès à la mesure de la radioactivité est primordial. On ne compte plus les initiatives en ce sens. Des universitaires sont en train de finaliser une cartographie dans un rayon de 80 km autour de la centrale. Un groupe Facebook a fait analyser de nombreux échantillons de sol de Tokyo… On trouve sur Internet de nombreux relevés de débit de dose ambiant fait par les autorités ou des amateurs. L’ACRO est en contact avec plusieurs projets de vrais laboratoires pouvant distinguer la pollution radioactive de la radioactivité naturelle. Dans certains cas, nous avons juste fourni du conseil technique. Dans d’autres nous avons installé le laboratoire, testé et qualifié les détecteurs, formé les utilisateurs. Afin de favoriser l’entraide technique et la coopération nous avons aussi initié un réseau. Et pour que ces projets soient pérennes, nous avons lancé une souscription pour ouvrir un laboratoire aussi sophistiqué que le nôtre sur place qui prendrait le relais du soutien technique que nous fournissons actuellement. Cela en collaboration étroite avec les associations avec lesquelles nous sommes en contact depuis de très nombreuses années.

Un projet aussi ambitieux prend du temps à se mettre en place. En attendant, l’association a analysé gracieusement de nombreux échantillons dans son laboratoire en France. Pour nous permettre de continuer, l’ACRO a besoin de votre soutien financier.

 

Les retombées de Fukushima en Europe

 

 

Annoncé plusieurs jours à l’avance, un « nuage » radioactif a survolé et contaminé l’Europe suite aux rejets massifs des premiers jours. L’ACRO et Greenpeace ont œuvré ensemble pour faire une surveillance indépendante : le couvert végétal a été prélevé en plusieurs points de la métropole, en Suisse et au Luxembourg. De l’iode 131 a été trouvé quasiment partout, avec un record de 14 becquerels par kilogramme dans le massif central. Les césiums 134 et 137 ont été détectés en plusieurs points [7]. Avec les niveaux constatés, les mesures préventives habituelles comme rester confiné plusieurs jours ou se restreindre de manger des légumes ne se justifiaient pas. La seule chose à faire était de bien laver les végétaux.

 

Les retombées de Fukushima en Amérique du Nord

 

Au Canada,les retombées  frappent le pays en suivant  le courant aérien ,en haute altitude.Des taux anormalement enregistrés ont été découverts au Manitoba.

Aux États-Unis d’Amérique,c’est un couloir qui suit  le même type de courant qu’au Manitoba qui frappe un arc de cercle qui  recoupe étrangement les états américains autour du grand fleuve Mississipi.

De plus,la complaisance aveugle des autorités politiques à l’égard des produits importés du Japon et de l’Asie,combinée à la négligence et au manque d’effectifs dans les unités de surveillance des aliments ,au Canada,ont fait découvrir des fruits de mer et des poissons hautement radioactifs  dans des épiceries et des supermarchés ,dans l’Ouest du Canada.

Bien sur,ces gens bien rénumérés pour la  piètre qualité de leur travail vous diront que c’est impossible au Canada.

 

 

 

 

 

 

 

Vidéo: Into eternity (sur l’héritage de nos déchets nucléaires)

Reportage (VO) « Dans l’Éternité » sur les déchets nucléaires abandonnés aux générations futures.

« Et qu’adviendra-t-il de nos descendants ?

En Finlande, un groupe de chercheurs s’est interrogé sur le devenir des déchets radioactifs. Un complexe appelé « Onkalo » (cachette en finnois) doit stocker des résidus nucléaires à plus de 5km sous terre. Le chantier durera au total 150 ans. Le réalisateur danois Michael Madsen s’interroge sur l’avenir de nos génération futur. Les déchets radioactifs mettent 100 000 ans à se désintégrer. Si on les enfouis, comment empêcher les générations suivantes de creuser pour découvrir ce qui se cache dans « Onkalo » ? Combien de trous faudra-t-il creuser pour enterrer l’ensemble de nos déchets ? Le documentaire laisse transparaître une certaine absurdité à nos modes de vies, une impuissance des scientifiques. Les ouvriers sur le chantier ne verront jamais leur œuvre terminée, il n’existe pas de solution pour faire comprendre aux populations qui nous succèderont dans 100 000 ans qu’Onkalo est un lieu de perdition. Le nucléaire est un suicide collectif. »

Alerte Planétaire: LES GLACIERS du NORD-Est DU GROENLAND SONT MAINTENANT EN TRAIN DE FONDRE RAPIDEMENT

Carte de la fonte des glaciers au Groenland...Le système s'est emballé.
Carte de la fonte des glaciers au Groenland…Le système s’est emballé.

Les glaciers du nord-est du Groenland,dont on  a longtemps cru être la partie la plus stable du massif glaciaire du Groenland, sont en train de fondre à un rythme accéléré, perdant environ 10 milliards de tonnes de glace par an pour la dernière décennie, ce que  les scientifiques  des États-Unis et du  Danemark expliquent. La conclusion fera probablement stimuler les estimations de l’élévation du niveau de la mer, qui n’avait déjà pas pris en compte la perte massive de glace de cette région, disent les scientifiques. Le flux de glace dans le nord du Groenland (le glacier Zachariae), qui draine 16 pour cent de la calotte glaciaire, a reculé d’environ 12.4 miles au cours de la dernière décennie, dépassant le glacier Jakobshavn,par son  évolution rapide, qui a reculé 21.7 miles au cours des 150 dernières années.De plus, la perte de glace de la région est susceptible d’accélérer, disent les chercheurs, car les barrages de glace dans les baies voisines qui jadis  bloquaient les chemins des glaciers, sont maintenant en train de fondre, libérant le chemin  pour se déverser directement  dans l’océan. «Le Nord-Est du Groenland est très froid – il était autrefois considéré comme la dernière partie stable de la calotte glaciaire du Groenland», a expliqué le chercheur principal du rapport, qui a été publiée dans Nature Climate Change . « Cette étude montre que la perte de glace dans le nord-est s’accélère. Donc, maintenant il semble que toutes les marges de la calotte glaciaire du Groenland sont instables. » D’autres études récentes ont estimé comme  plus modérée la perte de glace du nord-est du Groenland.

Dans peu de temps à compter de maintenant,les effets dévastateurs d’une crue accélérée des eaux dans l’Atlantique-Nord,va directement menacer l’équilibre de la civilisation occidentale qui est déjà atteinte dans ses fondements.

Le glacier Jakobshavn au Groenland.
Le glacier Jakobshavn au Groenland.

Il y a  un mois, le grand Glacier Jakobshavn du Groenland se déverse dans l’océan à un rythme record de plus de 17 kilomètres par an, selon une étude  menée par des scientifiques américains et allemands. Le glacier, qui draine 6 pour cent de la feuille massif glaciaire du Groenland, se déplaçait à une vitesse de 46 mètres par jour à l’été 2012 ,soit  quatre fois 1990 le rythme normal de l’été du glacier. La vitesse sans précédente semble être la  plus rapide jamais enregistrée pour tout glacier ou un flux de glace au Groenland ou de l’Antarctique, ce que les chercheurs ont  rapporté dans la revue La cryosphère . Les scientifiques estiment que le glacier a ajouté environ 1 millimètre au niveau global de la mer de 2000 à 2010; son écoulement plus rapide dans l’océan signifie que Jakobshavn va ajouter encore plus d’eau au cours de la décennie actuelle. Largement pensé pour être la source de l’iceberg qui a coulé le Titanic en 1912, les chercheurs disent Jakobshavn circule à des vitesses record parce que son bord avant, appelé le front de vêlage, recouvre aujourd’hui un endroit particulièrement profond sur le fond de l’océan. « Comme le vêlage, le front du glacier se retire dans les régions les plus profondes, il perd … la glace en face qui freine l’écoulement, l’amenant à accélérer»,a expliqué l’auteur principal de l’étude .

Fukushima : L’IAEA recommande de décharger l’eau radioactive directement dans l’océan

 

Juan Carlos Lentijo, directeur de IAEA suivi de membres de sa mission d'inspection.Notez la vapeur d'eau radioactive au-dessus des batiments.
Juan Carlos Lentijo, directeur de IAEA suivi de membres de sa mission d’inspection.Notez la vapeur d’eau radioactive au-dessus des bâtiments.

 

« Le chien de garde nucléaire de l’ONU » a informé la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi d’envisager de décharger directement  l’eau toxique dans l’océan après l’abaissement du niveau des matières radioactives au-dessous de la limite légale .

 » En ce qui concerne les quantités croissantes d’eau contaminée sur le site , TEPCO devrait … examiner toutes les options pour la poursuite de sa gestion , y compris la possibilité de reprendre les décharges contrôlées ( dans la mer ) dans le respect des limites autorisées ,  » l’Agence internationale de l’énergie atomique ( AIEA) a déclaré dans un communiqué.

 » Pour poursuivre cette option , TEPCO devrait préparer des évaluations de sécurité et d’impact environnemental appropriées . « 

Le conseil de l’AIEA reflète la liaison Tokyo Electric Power Co s’est trouvée dans car il tente de gérer les risques entre la tenue de plus grandes quantités d’eau contaminée dans les réservoirs de stockage contre le dumping eau partiellement décontaminé dans l’océan . Les résidents locaux et les intérêts de la pêche commerciale ont fortement résisté aux efforts pour drainer l’eau dans la mer .

Juan Carlos Lentijo , qui a dirigé une équipe de 19 experts qui sont arrivés le 25 Novembre pour vérifier les efforts de démantèlement , lors d’une conférence de nouvelles à Tokyo que l’approbation du public était «nécessaire» avant d’aller de l’avant , rapporte Japan Times .

Lentijo , directeur de la Division de l’AIEA du cycle du combustible nucléaire et de la technologie des déchets , a ajouté que la surveillance stricte de l’impact de la décharge serait nécessaire .

Malgré l’opposition locale au plan , Lentijo a ajouté que « la décharge contrôlée est une pratique régulière dans toutes les installations nucléaires dans le monde . « 

L’eau radioactive  en  fuite des réacteurs endommagés et le mélange avec les eaux souterraines depuis un tremblement de terre et le tsunami en 2011,a  détruit les systèmes d’ alimentation et de refroidissement de la centrale , provoquant trois réacteurs à fondre et endommager un quatrième bâtiment du réacteur . Jusqu’à présent , près de 400 000 tonnes d’eau hautement contaminée est stocké dans environ 1000 chars sur le site . Les fuites et autres défauts trouvés dans plusieurs réservoirs plus tôt cette année ont soulevé des préoccupations au sujet de plus d’échecs , surtout si un autre tremblement de terre ou un typhon avait frappé à la région.

Détection d'une fuite importante le 7 novembre 2013.
Détection d’une fuite importante le 7 novembre 2013.

 

L’examen de l’AIEA , qui a évalué la gestion de l’eau contaminée qui a été utilisée pour refroidir les cœurs des réacteurs , ainsi que le travail sur l’élimination des assemblages de combustible de la piscine de combustible usé dans le réacteur n ° 4 , affirme que des progrès ont été  constatés  depuis leur dernière visite de ce passé printemps .

 » L’équipe estime que depuis notre précédente mission en Avril de cette année , le Japon a réalisé de bons progrès dans l’amélioration de sa stratégie et dans l’allocation des ressources nécessaires pour mener un déclassement sûr du Dai -ichi ,la centrale nucléaire de Fukushima « , a déclaré Lentijo , après la conclusion de l’ inspection mercredi.

Il a ajouté que « la situation reste très complexe et qu’il ya encore des questions très difficiles qui doivent être résolus pour la stabilité à long terme de l’usine . « 
  
La suggestion de l’AIEA vient un jour après que des responsables sur le panneau de l’eau contaminée par le ministère de l’industrie japonais a publié un projet de rapport avertissant que l’usine Dai -ichi de Fukushima pourrait manquer d’ espace de stockage pour l’eau contaminée dans les deux ans si les projets actuels ne sont pas entièrement réalisable .

Le rapport , en s’appuyant sur quelques-uns des 780 séries de propositions envoyées de partout dans le monde , a suggéré de couvrir la terre avec de l’asphalte pour réduire les pluies afflux , la construction de réservoirs géants avec plus de capacité et l’installation de filtres de sous-marins à réduire la radioactivité de l’eau qui fuit dans la mer . Experts sur le panel a également proposé de mettre en place une équipe spéciale de se concentrer sur la façon d’aborder le problème du tritium – le seul isotope qui ne peuvent être enlevés chimiquement par la technologie existante .

Actuellement , 400 tonnes d’eau hautement contaminée est en cours de production sur le site sur une base quotidienne . En réponse , TEPCO a mené une opération de test d’une machine de traitement de l’eau de haute technologie appelé ALPES , qui peut enlever toutes les matières radioactives de l’ eau contaminée à l’exception du tritium .

Conformément aux recommandations de l’AIEA , l’utilitaire espère évacuer l’eau traitée après dilution du  niveau de tritium à des limites juridiquement acceptables .

Le fût contenant 22 barres de combustible dans le bâtiment n ° 4 du réacteur sur une remorque, est déplacé de la construction du réacteur à un autre bâtiment où une piscine de combustible commune se trouve, à la Fukushima Daiichi centrale nucléaire de tsunami paralysé de TEPCO dans la préfecture de Fukushima, dans cette photo prise par Kyodo Novembre 21 2013. (Reuters / Kyodo)
Le fût contenant 22 barres de combustible dans le bâtiment n ° 4 du réacteur sur une remorque, est déplacé de la construction du réacteur à un autre bâtiment où une piscine de combustible commune se trouve, à la Fukushima Daiichi centrale nucléaire de tsunami paralysé de TEPCO dans la préfecture de Fukushima, dans cette photo prise par Kyodo Novembre 21 2013. (Reuters / Kyodo)

 

 

Un Tonneau de barres de combustible nucléaire en cours de transfert à partir d'une piscine de combustible usé de l'unité bâtiment de quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi de TEPCO à la ville Okuma dans la préfecture de Fukushima, le 21 Novembre 2013. (AFP Photo / TEPCO)
Un Tonneau de barres de combustible nucléaire en cours de transfert à partir d’une piscine de combustible usé de l’unité bâtiment de quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi de TEPCO à la ville Okuma dans la préfecture de Fukushima, le 21 Novembre 2013. (AFP Photo / TEPCO)

 

 

 

 

 

 

Fukushima Alerte majeure Niveau record de rayonnement extérieur qui «peut tuer en 20 minutes» détectée

Ouvriers vérifient un conteneur de transport et une grue en vue de l'élimination du combustible nucléaire irradié de la piscine de combustible usé à l'intérieur du bâtiment du réacteur n ° 4 à (TEPCO) Fukushima Daiichi centrale nucléaire de tsunami paralysé de la Tokyo Electric Power Corp, à Fukushima
Ouvriers vérifient un conteneur de transport et une grue en vue de l’élimination du combustible nucléaire irradié de la piscine de combustible usé à l’intérieur du bâtiment du réacteur n ° 4 à (TEPCO) Fukushima Daiichi centrale nucléaire de tsunami paralysé de la Tokyo Electric Power Corp, à Fukushima.

Les niveaux de rayonnement extérieur ont atteint leur plus haut sommet , à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon , met en garde le responsable de l’administration,depuis vendredi ,7 décembre 2013 .La Radiation  trouvée dans une zone à proximité d’un tuyau en acier qui relie les bâtiments des réacteurs pourrait tuer une personne exposée à l’intérieur de  20 minutes, selon les médias locaux .

L’opérateur de l’ usine et l’utilitaire responsable de l’assainissement de Tokyo Electric Power Company (TEPCO )  ont détectés  des niveaux de radiation d’enregistrement sur ​​un conduit qui relie les bâtiments des réacteurs et le tuyau de ventilation d’une  hauteur  de 120 mètres situé à l’extérieur ce vendredi,7 décembre 2013 . TEPCO  a mesuré à huit endroits autour de la conduite avec le niveau le  plus estimé à deux endroits – 25 sieverts par heure et environ 15 sieverts par heure , a indiqué la compagnie .

C’est le plus haut niveau jamais détecté à l’extérieur des bâtiments des réacteurs , selon radiodiffuseur local NHK . Plus tôt TEPCO avait  déclaré que  des niveaux d’au moins 10 sieverts par heure de rayonnement ont été trouvés sur le tuyau .

Il semble que les médias  nourris par les informations provenant de « l’intérieur » (les fameuses fuites internes)  précèdent toujours  les mises à jours de TEPCO.

Le tuyau de ventilation utilisé pour effectuer des gaz radioactifs après la catastrophe nucléaire peut encore contenir une masse importante,voire critique de substances radioactives , a ajouté  TEPCO  .

Le tremblement de terre en Mars 2011 avaient  déclenché un tsunami qui a frappé la côte du Japon , endommageant la centrale de Fukushima Daiichi et provoquant l’effondrement de trois réacteurs nucléaires . Les réacteurs  endommagés et hors de contrôle ont  brûlés le béton,créant des fissures importantes, tandis que l’eau utilisée pour les refroidir est devenue  une gigantesque  fuite dans le sol qui  contamine  les eaux souterraines  sous  les locaux de l’installation nucléaire . L’ eau radioactive stockée sur le site  s’infiltre  et se jette directement dans l’océan Pacifique  (à un niveau évalué entre 300 et 400 tonnes d’eau irradiée par jour).

La fuite d’eau a soulevé des problèmes de santé chez les voisins du Japon . Par exemple , la Corée du Sud a testé les poissons capturés au large des côtes du pays , selon le ministère de la pêche du pays .

Pendant ce temps , la présidente de la US Nuclear Regulatory Commission a assuré que l’ eau radioactive atteindra la côte Ouest des États-Unis à des niveaux sécuritaires (j’en doute fort tous les thons  pêchés près des eaux côtières ont été  trouvé radioactifs…méfions-nous du gouvernement US menteur) .

 » La plus grande quantité de rayonnement qui atteindra les États-Unis est de deux ordres de grandeur – 100 fois – moins que la norme de l’eau potable », a déclaré Allison Macfarlane à Tokyo vendredi , cité par Bloomberg .  » Donc, si vous pouvez boire de l’eau salée , que vous ne serez pas en mesure de le faire , il est encore assez faible . « 

Actuellement 400 tonnes d’eau contaminée est en cours de production sur le site sur une base quotidienne . Dans une tentative pour résoudre le problème de stockage de l’Agence internationale d’énergie atomique (AIEA ) a proposé mercredi envisager de dumping eau toxique dans l’océan après l’abaissement du niveau des matières radioactives .

 » En ce qui concerne les quantités croissantes d’eau contaminée sur le site , TEPCO devrait … examiner toutes les options pour la poursuite de sa gestion , y compris la possibilité de reprendre les décharges contrôlées ( dans la mer ) dans le respect des limites autorisées « , a déclaré l’AIEA dans un communiqué .

TEPCO a testé une machine de traitement de l’eau de haute technologie appelé ALPES , qui peut enlever toutes les matières radioactives de l’eau à l’exception du tritium (actuellement,la plus nocive de toutes). Toutefois , l’isotope de faible énergie est considéré comme  moins dangereux que d’autres isotopes radioactifs tels que le césium et le strontium , également contenus dans l’eau contaminé.

Ma  constatation et mon évaluation : on cherche à nous calmer,vu le dégré  très élevé de l’irradiation qui s’aggrave de jours en jours …face aux tentatives manquées de désinformation de la part de la compagnie TEPCO ,depuis 2 mois.

Sans les fuites d’informations en provenance des travailleurs sur place,TEPCO  nous maintiendrait totalement dans l’ignorance.

AUSTRALIE : DÉVERSEMENT D’UN MILLION DE LITRES D’UN LIQUIDE RADIOACTIF DANS UN PARC NATIONAL

Déversement radioactif

 

 

Un million de litres d’un liquide radioactif issu d’une mine d’uranium a été déversé dans le nord de l’Australie, les populations autochtones dénoncent un drame écologique sans précédent. Il s’agit d’une substance « composée de poussières d’uranium et d’acide» a expliqué le porte-parole de la société propriétaire de la mine, l’Energy Resources of Australia (ERA). La substance a été déversée depuis une cuve de traitement située à environ 230 km de la ville de Darwin. L’ accident a été découvert tôt ce samedi matin et le personnel a commencé à être évacué. La communauté autochtone, propriétaire traditionnelle de la région qui depuis des années proteste contre l’exploitation minière de l’uranium a déclaré qu’il s’agit du plus grave accident nucléaire de l’histoire du pays et craint des dommages possibles sur Parc national de Kakadu qui entoure la mine. Ce Parc héberge une multitude d’espèces animales typiques. Classé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981, il a été habité en continu depuis plus de 40 000 ans contient des vestiges des chasseurs et pêcheurs du Néolithique jusqu’aux aborigènes actuels. Cependant, l’ERA déclare que le déversement a été contenu et ne pose pas de danger pour le milieu.

 

Source:http://actualidad.rt.com/actualidad/view/113467-australia-accidente-ambiente-nuclear-derrame

Il y a une catastrophe climatique majeure en route et rien n’est dit : lien entre les taches solaires et le refroidissement global actuel

Photo du soleil ...5 novembre 2013
Photo du soleil …5 novembre 2013

 

 

David Hathaway, directeur de recherche en physique solaire au centre Marshall Space Flight de la NASA à Huntsville en Alabama, a parlé dans le Wall Street Journal de la faiblesse du cycle solaire 24.

Je dirais qu’il sera le plus faible en 200 ans.

Hathaway est l’un des nombreux scientifiques qui se demandent pourquoi ce cycle est aussi faible et pourquoi la polarité des champs magnétiques solaires est désynchronisée. Normalement les champs magnétiques solaires s’inversent au maximum du cycle. Dans le cycle 24 cela n’est pas arrivé. Le pôle nord magnétique s’est inversé l’année dernière, donc actuellement il y a techniquement deux pôles sud sur le soleil car le pôle sud ne s’est pas encore inversé. (lien explicatif : http://www.astrosurf.com/luxorion/sysol-soleil-magnetique2.htm)

Hathaway et son équipe prédisent que le nombre de taches solaires pendant le maximum du cycle 24 sera d’environ 65 ce qui en fait le cycle le plus faible depuis 1906. S’il tombe juste un petit peu en dessous du niveau prédit, il pourrait alors être le plus faible en 200 ans.
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Pourquoi cela a-t-il de l’importance ?

Hé bien un nombre croissant de scientifiques de différents domaines ont rassemblé assez de preuves démontrant que l’état du soleil affecte le climat ici sur Terre et que plus le cycle solaire est faible et long, plus il fera froid sur Terre dans les dix années à venir ou même pendant plusieurs dizaines d’années.

Il y a une preuve qui confirme la théorie. Les cycles solaires ont une durée moyenne de 22 ans ; 11 ans qui amènent au maximum et 11 autres années ramenant au minimum après quoi un nouveau cycle démarre. Il est courant cependant de se référer à une durée moyenne de 11 ans du cycle solaire, exprimant le temps qu’il faut depuis le début du cycle jusqu’à son maximum.

Des données historiques vérifiées montrent que lorsque il y a eu un cycle solaire faible, du temps froid s’ensuit. On parle de ces périodes de froid comme des minimums. Il y en a eu plusieurs. Les scientifiques les connaissent grâce à l’analyse des anneaux des arbres, qui correspondent étroitement à l’activité solaire et à une analyse de carottes de glace qui enregistrent correctement des températures remontant à plusieurs milliers d’années. Ces données, couplées avec des observations directes autorisent à dessiner une image relativement précise.

Le minimum le plus connu est le minimum de Maunder, période entre 1645 et 1715 où une bonne partie de l’hémisphère nord a expérimenté des hivers glacials et des étés beaucoup plus frais que la normale. Juste avant le Maunder et pendant l’événement lui-même, les taches solaires étaient extrêmement rares et à une période ont disparu entièrement pendant une durée prolongée. Les cycles solaires sont restés modestes et 60 ans après le Minimum de Maunder s’est produit le minimum de Dalton.

Il faisait si froid que cette période, entre 1560 et 1850, devint connue comme le Petit Âge Glaciaire. Bien qu’on montre toujours la gentille image d’enfants patinant sur la Tamise quand on mentionne le Petit Âge glaciaire, le gel des rivières a entraîné et entraîne toujours de très sérieuses complications.

Le commerce était affecté car les bateaux et barges ne pouvaient entrer dans les ports, les cultures gelaient sur pied…ou étaient lessivées par les pluies torrentielles estivales et les gens mouraient de froid dans leurs maisons incapables de fournir une chaleur suffisante.

Tout ceci à la fois quand les gens savaient bel et bien comment vivre sans électricité.Imaginez cette situation aujourd’hui, des tempêtes de glace et des chutes de neige faisant tomber les lignes électriques semaine après semaine pendant l’hiver, et ceci se passant pendant des années et des années. Notre chaîne d’approvisionnement à flux tendu cesserait de fonctionner parce que les ordinateurs seraient hors service.

Plusieurs millions de personnes mouraient tellement de faim pendant la Grande Famine des années 1300 que les européens recoururent au cannibalisme pour nourrir leurs familles.

La planète ne s’est pas réchauffée depuis 1998. Les cycles solaires 21, 22 et 23 n’ont pas été particulièrement actifs – avec le cycle 23 qui a été le plus faible des trois. Avec le cycle 24 qui arrive encore plus faible, juste un peu au-dessus du cycle 23, il y a des raisons de s’inquiéter pour l’avenir.

Le cycle solaire 25, qui atteindra son pic entre 2022 et 2025 pourrait être selon Hathaway « le plus faible depuis des siècles ». Ce qui ne promet rien de bon. La NASA a publié cette information en 2006, pourtant le public n’a été averti en aucune façon de la nette possibilité d’un refroidissement. Il n’y a eu aucun conseil de la part des gouvernements pour faire une isolation de nos maisons contre le froid. Aucun conseil pour stocker de la nourriture au cas où la saison de pousse est touchée, rien. Ils continuent de promouvoir leur agenda du réchauffement, déterminés à soutirer leur dollars verts jusqu’au bout.

Les taches solaires ont besoin d’une certaine quantité d’énergie magnétique pour se former ; elle est déterminée en Gauss et les taches demandent environ 1500 Gauss pour se former correctement. Il y a des indications que le cycle 25 pourrait n’avoir aucune tache solaire, ce qui augmente la possibilité d’un froid intense pour encore vingt ans de plus.

Livingston et Penn ont étudié ce phénomène en profondeur.

Livingston et Penn ont observé le champ magnétique au point le plus sombre de toutes les taches solaires [au cours de leur fenêtre temporelle d’observation] et ont découvert que le champ moyen a diminué de 20 %en même temps que les autres effets décrits. Le « fond » d’alimentation semble s’interrompre à 1500 Gauss, seuil en dessous duquel les taches solaires semblent ne pas se former.

Il n’y a pas que Livington et Penn qui pensent de cette manière. Clette et Lefèvre ont écrit leur article pour le Journal of Space Weather et Space Climate début 2012 et le Pr Don Easterbrooke, professeur émérite à l’université de Washington, pense aussi qu’un rapide refroidissement est en marche.
Il y a une catastrophe climatique majeure en route et rien n’est dit.Aucun avertissement n’est donné par AUCUN gouvernement des pays de l’hémisphère nord.Ils savent tous que la possibilité est très réelle. Que les indicateurs d’une période prolongée de refroidissement sont forts, ils restent pourtant sans rien faire, récupérant leurs taxes carbone des entreprises, et les surtaxes écologiques sur les factures du fuel domestique. Ils s’obstinent sur l’agenda du réchauffement pour soutirer jusqu’au dernier dollar possible des citoyens qu’ils veulent laisser mourir et ils ne disent absolument rien. 

Le GIEC sert loyalement ses maîtres des Nations Unies. Les Nations Unies et le GIEC savent tous deux qu’il va y avoir des morts massives par l’apparition d’un refroidissement prolongé. Ils restent sans rien faire, laissant s’accomplir leurs cibles de l’Agenda 21 avec le climat.

L’élite a commencé à prendre ses dispositions il y a quelque temps. Ce n’est pas par hasard

si des gens comme Bill Gates sont des contributeurs majeurs de la banque de semences de Svalbard en Norvègeou que des groupes comme les Bilderberg se réunissent chaque année pour discuter de l’avenir, notre avenir, sans bien sûr aucune déclaration publique comme l’exige la règle de Chatham House (règle utilisée pour réglementer la confidentialité des informations échangées lors d’une réunion, NdT).Quand le temps viendra où quelque chose devra être dit, ce sera minimisé à un tel degré, sans mauvais jeu de mots, qu’une majorité de gens ne comprendra pas. 

Ils ne verront pas que « un ou deux degrés de refroidissement » dont parlera le gouvernement seront suffisants pour déséquilibrer l’ensemble. Ils n’imagineront pas que les gouvernements qui ont piqué une crise pour une température qui serait remontée de deux degrés, mais qu’une chute de deux degrés semblera ne présenter aucun problème.

Il n’y a rien que nous puissions faire avec un refroidissement climatique. Comme je l’ai déjà dit : c’est un cycle. Il y en a eu avant l’apparition de l’homme sur Terre et il y en aura d’autres. Tout ce que nous pouvons faire est de nous y préparer. Tout ce que vous avez pu mettre en stock ne sera pas suffisant. Récupérer chaque morceau de bois, c’est peut être ces morceaux qui vous empêcheront de mourir de froid.

Ceux qui sont dans la force de l’âge devraient penser à leur aptitude physique. Serons-nous capables de couper du bois et de le fendre dans dix ou même vingt ans ?

C’est quelque chose qui va impacter au moins la moitié de la planète et qui va durer pendant des semaines ou des mois, voire même des années ou des dizaines d’années.

C’est une chose à laquelle nous devons penser très sérieusement et pendant ce temps les élites qui restent sans rien faire à se frotter les mains jubilent à la pensée de deux milliards de moins de bouches inutiles à nourrir sur une planète qu’ils pensent être la leur et seulement la leur.

.(Chris Carrington est un écrivain, chercheur et conférencier avec une formation scientifique, technologique et écologique. Chris est éditeur de The Daily Sheeple, où cet article est publié à l’origine. Réveillez-vous, troupeaux !).
(Sources : Etat du Monde,Les Publications Biosphères )

Il manque un échelon dans la classification des cyclones

Cyclone Haiyan

 

 

Faut-il changer la classification des cyclones tropicaux ? Avec des vents soutenus à 315 kilomètres par heure (km/h) et des rafales mesurées à près de 380 km/h, le super-typhon Haiyan qui a frappé les côtes philippines, vendredi 8 novembre, a été le plus puissant cyclone tropical à toucher terre de l’histoire récente. Au point que, sur des listes de diffusions professionnelles, certains climatologues suggèrent l’ajout d’un sixième échelon à l’échelle de Saffir-Simpson, qui permet de classerles cyclones tropicaux en fonction de leur potentiel destructeur.

L’argument est simple. L’échelle de Saffir-Simpson est indexée sur la vitesse du vent, une augmentation d’une trentaine de km/h faisant passer un cyclone à la catégorie supérieure. Or le sommet de l’échelle – la catégorie 5 – est atteint àpartir de vents soutenus mesurés à 252 km/h. Haiyan pulvérise ce seuil de plus de soixante kilomètres par heure : n’est-il pas légitime d’ajouter un sixième échelon ?

La question revient de plus en plus fréquemment. Après le passage de l’ouragan Sandy, fin octobre 2012, sur la côte est américaine, l’ancien vice-président américain Al Gore avait déjà suggéré qu’il fallait une sixième catégorie de cyclones. « Beaucoup de météorologues tropicaux pensent que l’échelle de Saffir-Simpson est obsolète et qu’elle devrait être remplacée, confie Kerry Emanuel, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), l’une des figures de la recherche sur les cyclones tropicaux. Mais je pense pour ma part que toute échelle peut être trompeuse. Le problème est qu’aucun chiffre simple ne peutrendre la nature particulière de la menace présentée par un cyclone. Pour certains, la destruction peut être surtout provoquée par le vent, par la marée de tempête pour un autre, par les inondations pour un autre encore. »

 

Guyan,au centre du pays.
Guyan,au centre du pays.

UNE NOUVELLE COULEUR SUR LES CARTES DE TEMPÉRATURES 

Pour les avocats de la catégorie 6, la décision serait comparable à celle, prise par le Bureau météorologique australien en janvier, consistant à ajouter une nouvelle couleur – le violet – sur les cartes de températures pour rendre compte des dernières mesures à plus de 50 ºC. Cette nouvelle convention avait aussi valeur d’avertissement : avec le réchauffement en cours, de tels records sont voués à s’installer.

 

L’ajout d’un sixième niveau à l’échelle officielle procéderait de la même mise en garde. A ceci près que la question des liens entre réchauffement et fréquence ou intensité des cyclones tropicaux est délicate. Y aura-t-il à l’avenir plus de cyclones tropicaux très puissants ? Le lien semble logique : ces derniers ne se forment que lorsque les eaux de surface des océans excèdent 26 ºC. Or avec le réchauffement en cours, l’augmentation de la température des océans est certaine. Et c’est précisément parce que les eaux du Pacifique nord étaient particulièrement chaudes que la puissance de Haiyan a été hors du commun.

Cependant, dans son dernier rapport, rendu en septembre, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime qu’il n’y a guère plus d’une chance sur deux pour que ce soit le cas. Il juge aussi que les incertitudes de mesure et le manque de recul sont trop importants pour pouvoir attribuer au changement climatique la tendance de l’histoire récente… Une estimation que M. Emanuel juge « trop conservatrice », de même que de nombreux spécialistes qui s’attendent sans trop de doutes à une recrudescence des cyclones de catégories 4 et 5 dans le siècle en cours.

 

Si la question des liens entre réchauffement et cyclones est toujours en relatif suspens, d’autres effets du changement climatique renforceront leur potentiel destructeur sans l’ombre d’un doute. L’arrivée d’un cyclone sur les côtes s’accompagne toujours d’une « onde de tempête » – ou « marée de tempête » – qui voit la mer s’élever en raison des basses pressions qui règnent au cœur du système cyclonique.

Or ces brusques marées – plus de quatre mètres dans le cas de l’ouragan Sandy – sont aggravées par l’élévation du niveau des mers, une des conséquences majeures du réchauffement. Aux Philippines, Haiyan a, par endroits, fait entrer la mer de plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres, causant des dommages considérables. Depuis 1960, selon le réseau Global Sea Level Observing System, la mer s’est déjà élevée de plus de 20 cm le long de l’archipel philippin, fragilisant encore ses côtes face à ce type de phénomène.

 

La ville de Tacloban,complètement détruite par Haiyan.
La ville de Tacloban,complètement détruite par Haiyan.

 

L’héritage mortel du nucléaire en Polynésie Française

 

Test nucléaire ouvert en 1971...Remarquez la puissance de l'explosion!
Test nucléaire ouvert en 1971…Remarquez la puissance de l’explosion!

Polynésie : l’épée de Damoclès du nucléaire

Officiellement, la France a stoppé son programme d’essais nucléaires depuis 1998, quelques années seulement après la ratification du TICEN (Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, 1996). Même si l’arrêt de ce programme est une chose positive, les conséquences de ces tests sur l’environnement ont été manifestement sous-estimés. En outre, et comme le soulignera un élu polynésien, personne n’a trouvé utile d’interroger la population locale sur sa volonté d’accueillir ces essais nucléaires.

Sous l’égide du général de Gaulle, la Polynésie avait été désignée comme le terrain de prédilection idéal pour ces batteries de tests. Il faut dire que la Polynésie réunissait deux atouts de taille pour ces expérimentations : le territoire était étendu, peu peuplé, et il était situé suffisamment loin de la métropole.

Une sécurité militaire  accrue a été développée afin de tout tenir sous surveillance.
Une sécurité militaire accrue a été développée afin de tout tenir sous surveillance.

Sur décision gouvernementale, les atolls de Mururoa et Fangataufa devinrent des zones militaires,alors que la France se tarque d’être une nation  démocratique et respectueuse des droits des peuples. Les retombées économiques ne se firent pas attendre pour la Polynésie (besoin de main d’oeuvre, essor du commerce maritime et routier) au nez et à la barbe des nationalistes indépendantistes qui ne voyaient pas d’un bon œil les chamboulements que cela allait entrainer dans la société traditionnelle polynésienne. Aujourd’hui, il ne reste plus grand chose de ces complexes militaires, si ce n’est que quelques vestiges vieillissants dont certains sont démantelés pour calmer la colère des populations locales.

Une écologie durement frappée...des risques fort élevés de mutations.
Une écologie durement frappée…des risques fort élevés de mutations.

En tout, ce sont pas moins de 193 tirs nucléaires qui ont été effectués dans l’archipel polynésien. A l’époque, les scientifiques ont apparemment mal jugé les trajectoires du vent après certains de ces fameux essais, et des nuages radioactifs se seraient ainsi déplacés d’îles en îles.

Depuis la fin de ce programme, l’armée française mène un autre chantier, celui de la réhabilitation des sites concernés. Cette tâche est immense, mais comme le dira le colonel Baillat, il s’agit de « tourner la page » définitivement sur cet épisode de l’histoire de France,un épisode peux glorieux. Ces efforts suffiront-ils ?

Si l’on en croit Patrick Bouisset (laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement), les écosystèmes polynésiens n’ont pas souffert et les traces de radioactivité ont disparu… Si l’on écoute également les propos de hauts gradés de l’armée françaises, les mesures régulières effectuées au niveau des sols polynésiens n’ont rien révélé de particulièrement inquiétant.

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Malgré ces propos rassurants, la population locale continue de se méfier. A-t-elle raison ? 570 tonnes de déchets contaminés sommeillent encore au fond des lagons polynésiens. Un document du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) pointe du doigt les risques de tsunamis qui ne sont de lointaines conséquences de ces essais militaires, les sous-sols étant ébranlés.

Un  bunker d'observation .
Un bunker d’observation .

Les autochtones apprennent donc à vivre avec cette épée de Damoclès d’un tsunami dévastateur au dessus de leurs têtes. Certains, amers, parlent d’expatriations. D’autres ont décidé de rester sur les terres de leurs ancêtres coûte que coûte. A titre exceptionnel, des journalistes  ont obtenu une autorisation spéciale du ministère de la défense pour visiter l’atoll du « grand secret » (atoll de Mururoa).

Sans commentaire.
Sans commentaire.

Sur cet atoll, l’on constatera les effets directs et indirects de ces essais nucléaires. Pour faire bonne mine, un poste de surveillance radiologique et géomécanique permanent (‘Telsit’) a été installé sur place mais plusieurs de ses organes sont défaillants, souvent par manque d’entretien (une dégradation des installations qui saute aux yeux). Mais le paramètre le plus négligé d’entre tous reste sans doute la destination du plutonium présent dans les sédiments de l’atoll. (Que deviendrait ce plutonium en cas de catastrophe ?). Le secret défense n’est pas encore levé non plus sur bon nombre d’informations confidentielles concernant ces essais, des informations qui pourraient pourtant s’avérer capitales, autant pour la santé des écosystèmes que pour celle des habitants. 

De nombreux exercises militaires ont eu lieu sur Mururoa,sans  tenir compte des coûts élevés à fare payer aux payeurs de taxes.Même le Concorde  a été utilisé pour des exercise de crash d'avion.Bref,rien de trop beaux,rien de trop coûteux pour la "Classe Militaire".Continuez de payer,bandes de caves (ils ont du se dire entre eux).
De nombreux exercises militaires ont eu lieu sur Mururoa,sans tenir compte des coûts élevés à fare payer aux payeurs de taxes.Même le Concorde a été utilisé pour des exercise de crash d’avion.Bref,rien de trop beaux,rien de trop coûteux pour la « Classe Militaire ».Continuez de payer,bandes de caves (ils ont du se dire entre eux).

DES COÛTS FARAMINEUX

L’atoll de Mururoa, dans l’archipel des Tuamotu, où la France a procédé entre 1966 et 1996 à 179 expérimentations nucléaires, dont 127 souterraines (photo AFP de 1971), va faire l’objet d’une modernisation complète de ses infrastructures de surveillance. A Fangataufa ont lieu 24 tests.

Selon le délégué à la sûreté nucléaire, Bernard Dupraz, ces travaux qui dureront quatre ans et sont estimés à près de 50 millions d’euros (la facture sera payée par le ministère de la Défense). Quelque 200 personnes pourraient être alors déployées sur le site. Des appels d’offres sont annoncés pour janvier 2014.

L’atoll, où une partie des installations datant du Centre d’expérimentations du Pacifique (CEP) ont été détruites et rasées après le dernier essai, en 1996, abrite toujours une piste d’aviation et une trentaine de militaires en charge de la sécurité de ce périmètre. Mururoa reste un espace militaire interdit.

L’atoll fait l’objet d’une surveillance permanente via le système Telsite, mais ce système est vieillissant et il va donc être totalement modernisé entre 2014 et 2018. La surveillance est d’abord radiologique mais aussi géo-mécanique car les expérimentations nucléaires souterraines ont en effet provoqué des fissures dans le substrat corallien formant la couronne de l’atoll.

Durant les quatre années de travaux visant à rénover complètement les installations de surveillance de Mururoa, l’actuel système Telsite continuera d’effectuer normalement son travail de surveillance.

UNE INDEMNISATION AU COMPTE-GOUTTES

Localisation des tests nucléaires sur l'Atoll...un peu tassés!
Localisation des tests nucléaires sur l’Atoll:chaque endroit de test reçoit un nom de femme !…un peu tassés!
10 millions d’euros par an sont prévus pour indemniser les victimes des 210 essais nucléaires français de 1960 à 1996. «Environ 150.000 travailleurs civils et militaires sont théoriquement concernés», précise le ministre de la Défense, Hervé Morin.

Le ministre de la Défense Hervé Morin dévoile aujourd’hui un projet de loi d’indemnisation des victimes des 210 essais nucléaires menés par la France de 1960 à 1996 dans le Sahara et en Polynésie, texte très attendu des associations de vétérans.
L’objectif est de déposer ce texte sur le bureau du Parlement d’ici à la fin du premier semestre, 10 millions d’euros de provision annuelle étant prévus dans un premier temps, précise-t-on au ministère de la Défense.
«Environ 150.000 travailleurs civils et militaires sont théoriquement concernés, sans compter les populations qui vivaient au Sahara et en Polynésie à l’époque des essais», a précisé le ministre dans un entretien publié sur le site Internet du «Figaro».
Il s’agira donc de civils et militaires, employés par la défense ou par des entreprises comme le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ou leurs sous-traitants, mais aussi des populations algériennes ou polynésiennes présentes à proximité.
Les essais avaient mobilisé 150.000 travailleurs, dont près de 20.000 au Sahara et les autres en Polynésie. Quant aux populations polynésiennes, elles représentaient 2.000 personnes dont 600 enfants de moins de 15 ans.
Pour toutes les victimes, qui relevaient jusqu’à présent de régimes divers, les décrets d’application fixeront une liste de 18 maladies (leucémie, cancers du sein, de la thyroïde…).
La liste sera calquée sur celle établie par un organisme de l’ONU, le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCAER). Elle pourra toutefois être étendue au gré de l’évolution des connaissances médicales, précise-t-on de même source.
De la même manière, les zones géographiques seront très précisément déterminées par décret, la loi prévoyant les périodes concernées, qui s’étendront jusqu’au démantèlement des installations d’essais.
Les dossiers d’indemnisation seront confiés à un comité de neuf membres, principalement des médecins, présidé soit par un conseiller soit d’Etat soit de la cour de cassation, le ministre de la Défense ayant le dernier mot.
Les indemnités, dont le montant sera laissé à l’appréciation de ce comité qui disposera de six mois pour émettre une proposition, seront versées sous forme de capital, ajoute-t-on au ministère de la Défense. De la même manière, aucun seuil d’exposition aux radiations ne sera fixé.
La création d’une commission nationale de suivi, réclamée par les associations de vétérans, n’a en revanche pas été retenu, indique-t-on encore.
Le ministère de la Défense reconnaît plusieurs incidents dont quatre lors d’essais conduits dans des galeries au Sahara qui n’ont pas été totalement confinés, en particulier le 1er mai 1962 lorsque des retombées radioactives importantes ont été relevées dans une bande de plus de 150 km.
En Polynésie, indique-t-on de même source, sur les 41 essais aériens, une dizaines de retombées radioactives ont été notées sur les atolls environnants dont 6 ont eu un impact radiologique.

VOICI UN TÉMOIGNAGE D’UN ANCIEN MILITAIRE FRANÇAIS :
Bonjour,
J’ai pris le temps il y a quelques mois de lire un résumé (334 pages)du rapport d’experts sur les risques encourus, par les vétérans du nucléaire.
N’oublions pas cependant que les populations civiles et les travailleurs Polynésiens étaient eux aussi exposées aux effets des expérimentations nucléaires.
Nombres d’entre nous ne sont plus de ce monde pour voir enfin se profiler un début de reconnaissance.
C’est un bien? Je ne sais pas!! Car l’argent, même s’il va aider nombre d’entre eux, ne fera pas revenir les morts et ne guériras pas les maladies incurable liées à des effets que même les scientifiques, sont incapables de définir. 
Nous avons tous passés des moments agréables et inoubliables, sur ces atolls.
Pour ma part j’y serais allé, même en connaissant les risques.
Ah oui, j’oubliais de dire, le résultat de mon analyse concernant ce rapport: il n’y avait aucun risque majeur avec les connaissances de l’époque…………..
Donc la France possède des bombes H et des bombes A très propres????
Amicalement
Francis
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AUTRE TÉMOIGNAGE ÉLOQUENT D’UN ANCIEN MILITAIRE  FRANÇAIS:
Bonjour,

de toute manière, nous étions fatalistes. 

Je ne sais si la Légion a travaillé dans la région de Reggane en Algérie où ont été effectués 17 essais nucléaires (4 en atmosphère et 13 souterrains) mais en Polynésie, nous allions comme toujours là où on nous envoyait.

Le fait d’être à Mururoa ou Fangataufa n’enchantait personne car nous étions perdus au milieu du Pacifique après avoir goûté aux douces et folles nuits à Tahiti dont nous étions éloignés de 1.200 kms !!!

C’était des bases militaires, donc pas de village tahitien comme à Hao. Les seuls civils étaient le personnel du CEA – Commissariat à l’Energie Atomique, les entreprises civiles qui bossaient pour le CEP – Centre d’Expérimentations du Pacifique – et les tahitiens qui travaillaient avec le régiment. A Mururoa, 3.000 hommes et 4 femmes mieux gardées que la bombe.

Je n’ai pas connu les tirs en atmosphère qui se sont achevés en 1974, puisque j’ai été affecté au 5° RMP / Papeete en septembre 1975 et à Mururoa début janvier 1976.

J’ai donc connu les campagnes de tirs souterrains jusqu’à novembre 1977 qui allaient de la petite secousse qu’on sentait à peine à tout l’atoll qui bougeait comme en 1976 où la secousse a duré 43 secondes.

Seule protection, un masque à gaz ! Pas de dosimètre ! Les plate-formes surélevées que j’ai vu depuis n’existaient pas alors pour éviter les mini raz-de-marées provoqués par l’explosion.

Après le tir, j’étais allé à une conférence du CEA pour les officiers et les sous-officiers du régiment où on nous avait montré des croquis, projeté des films et répondu à nos questions.

Aucun risque nous avait-on dit et quand bien même une fissure se serait produite, on tirait quand il y avait du vent de manière à ce que l’éventuel nuage radioactif parte ailleurs.

Je crois que c’est pour cela que la Nouvelle-Zélande et l’Australie râlaient à l’époque car si ça c’était produit, c’est eux qui ramassaient !!!

Enfin, n’étant pas des spécialistes, on faisait comme si tout allait bien ! Pas le choix, surtout quand on y était affecté pour deux ans.

On allait se balader le week-end vers l’endroit de l’atoll où avaient eu lieu les essais en atmosphère, on ramassait les coquillages, on mangeait même les langoustes et les poissons.

On a même entendu parler d’essais de la bombe à neutrons. Vrai ou faux, on ne le saura sans doute jamais !

J’ai passé un petit examen avant de rentrer en Métropole. Pendant 20 minutes on m’a enfermé dans un coffre relié à plein d’appareils et on m’a dit que tout était ok.

Donc, bête et discipliné, j’ai écouté et cru ce que l’on m’a dit !!!

A ce jour je ne brille toujours pas la nuit mais ça ne veut rien dire !

Amicalement
Simon

source : Libération.fr
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Situation du CEP et de Mururoa en particulier : il est à 1200 km de Tahiti , 4750 de la Nouvelle Zélande , 6600 de Lima (Pérou) , 6720 de Santiago (Chili) 6900 km de Sydney (Australie) , avec 2300 habitants
Situation du CEP et de Mururoa en particulier : il est à 1200 km de Tahiti , 4750 de la Nouvelle Zélande , 6600 de Lima (Pérou) , 6720 de Santiago (Chili) 6900 km de Sydney (Australie) , avec 2300 habitants

LES VICTIMES CIVILES DE POLYNÉSIE

Test nucléaire puissant en 1970.Remarquez  la proximité des gens à l'avant-plan
Test nucléaire puissant en 1970.Remarquez la proximité des gens à l’avant-plan

Agriculteur sur l’île de Tahaa, dans l’archipel des îles sous le vent en Polynésie française, Lucien Faara s’était exilé en 1968 sur l’atoll de Mururoa. Il espérait ytrouver des revenus plus stables que ceux que lui procurait son champ de taro. Pendant huit ans, il a travaillé comme manœuvre sur les sites où le centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) et le centre à l’énergie atomique (CEA) réalisaient les essais nucléaires.

En 2004, Lucien Faara est mort d’un cancer broncho-pulmonaire. Sa veuve demande, depuis 2005, que la maladie et le décès de son époux soient reconnus comme liés à la contamination radioactive. Elle espérait obtenir gain de cause auprès du comité d’indemnisation (Civen) créé par la loi sur la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires de janvier 2010, dite loi Morin. En vain.

Le 29 mai, le tribunal administratif de Papeete se penchera sur son recours et celui de six anciens travailleurs et de leurs ayants droit contre la décision du Civen de rejeter leur demande d’indemnisation. Ce sera le troisième et dernier rendez-vous judiciaire sur cette question depuis le 21 mai au palais de justice de Papeete. Tribunal du travail et cour d’appel ont examiné les actions des anciens travailleurs contre le CEA, accusé de ne pas avoir pris les mesures de sécurité suffisantes pour éviter qu’ils soient contaminés.

« JE VEUX OUBLIER »

« Je veux oublier. Mais ça me fait mal au cœur quand je vois mes collègues partir », murmure Robert Voirin, ancien manœuvre à Mururoa. « On nous disait de nousmettre les mains sur les yeux et de tourner le dos au champignon », raconte-t-il. En 1998, il se plaint de ganglions aux jambes et les médecins diagnostiquent un lymphome.

Le 21 mai, le tribunal du travail a entendu les plaidoiries de son avocat sur l’expertise médicale ordonnée en juin 2009. Il rendra une décision le 16 juillet. « Je n’attends plus grand-chose, avoue M. Voirin. Je veux juste savoir si cette maladie risque d’être transmise à mes enfants. »

Le CEA a été condamné en première instance au civil pour le décès de Lucien Faara. Plaidant l’absence de lien entre la maladie et les essais, l’avocat du CEA, Me Franck Dremaux, a estimé devant la cour d’appel, le 24 mai, que « les essais, l’atome, le nucléaire militaire font peur, mais la polémique ne doit pas entrer dans la salle d’audience ». Il a demandé une expertise médicale.

La loi Morin devait, selon les termes de l’ancien ministre de la défenseéviter de telles « procédures judiciaires longues et aléatoires ». La déception est à la hauteur de l’espoir suscité par le texte, présenté comme un aveu de « la responsabilité de l’Etat dans les souffrances que supportent aujourd’hui ceux qui l’ont servi hier ».

TOUS LES CAS POLYNÉSIENS ÉCARTÉS

Sur les 720 dossiers, civils et militaires, reçus par le Civen, quatre ont obtenu une indemnisation, située entre 16 000 et 60 000 euros. Tous les cas polynésiens ont été écartés. « Ils attendent que l’on meurent les uns après les autres pour qu’il y ait moins de personnes à indemniser », lâche, désabusé, Robert Voirin« C’est une humiliation, » tonne Roland Oldham, de l’association de défense des anciens travailleurs Mururoa e Tatou.

 Le Civen justifie les rejets en considérant comme « négligeable » le risque que lespathologies soient imputables aux essais nucléaires. « La loi a été vidée de son sens. La méthode de calcul du Civen réintroduit une logique de seuils de radiation exclue par le législateur », condamne Me Cécile Labrunie, avocate des anciens militaires.

Les associations des anciens travailleurs souhaitent la refonte complète du dispositif et le gouvernement polynésien a demandé un rendez-vous au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour évoquer ces demandes. Le délégué au suivi des conséquences des essais nucléaires de Polynésie française, Bruno Barrillot, note que Christiane Taubira avait porté, en 2009, une proposition de loi sur ce sujet, tout comme l’avait fait, sept ans auparavant, Marie-Hélène Aubert, aujourd’hui conseillère de François Hollande.

On aime aussi rappeler, à Mururoa e Tatou, que la banderole de l’association est un cadeau du conseil municipal de la ville de Nantes dirigée par M. Ayrault. Toute la semaine, elle a été déployée, lors de chaque audience, devant le palais de justice de Papeete.

 

Christine Chaumeau ((Papeete, correspondante))

 

Toute la ville de Milford, Texas, évacué après l’explosion du gazoduc feu

Évacuation complete de la ville de Milford,Texas.
Évacuation complete de la ville de Milford,Texas.

 

 

Une petite ville à environ 50 miles au sud de Dallas a été évacuée par précaution jeudi,14 novembre 2013, après que des responsables d’un pipeline  en ont fait écho.Le pipeline de 10 pouces a explosé et a envoyé des flammes et un panache de fumée dans l’air visible pour plusieurs  miles autour.

Aucun blessé n’a été signalé,a déclaré au Los Angeles Times dans un entretien téléphonique,Mark Jackson du service des Incendies de Milford.

Jackson dit que les fonctionnaires attendaient que le feu s’éteingne de lui-même  au lieu de le  combattre activement…et inutilement. Un lieutenant avec le bureau du shérif du comté de Ellis, affilié  à celui de Dallas , a dit à la CBS qu’ils s’attendaient que cela prendra 24 heures pour que le feu arrête de  brûler.

Milford a une population de 728 personnes.

Les images d’hélicoptère de la scène montrait une montagne de feu émergeant de ce qui semblait être une sorte de petit site industriel entouré de grands champs, loin des autres structures, mais il y avait au moins une maison à quelques centaines de mètres de l’incendie.

Les médias locaux ont rapporté qu’il s’agissait d’une conduite de gaz naturel. ARE-TV a rapporté qu’un appareil de forage était sur les lieux, et la filiale locale Fox a indiqué que le pipeline  était la propriété  de Chevron.

Plusieurs camions abandonnés encerclent  le brasier, certains d’entre eux  ont brûlés. Le panache de fumée était assez grand, il est apparu sur le radar météo de service national, le service l’a  signalé.