Décomposition impériale

Moins spectaculaire que les guerres américaines ratées, moins médiatique que les tentatives de putsch qui ne prennent plus, le mouvement tectonique du reflux de l’empire suit son cours, inexorable. Le schéma est classique, presque mécanique…

Années 90 : après l’éclatement de l’URSS, le système impérial est à son apogée. Il est alors pris d’une véritable folie des grandeurs qui finira par causer sa perte.

Années 2000 (ère Bush) : victime d’hybris, il s’engage dans un certain nombre de fiascos coûteux et retentissants (Irak, Afghanistan), et provoque la résurgence de ses rivaux (Russie, Chine, OCS).

Années 2000-2010 (ère Obama) : sentant le vent tourner, ils s’arc-boute sur ses fondamentaux (Europe totalement vassalisée, presstituée noyautée comme jamais) pour tenter de durer, au risque d’imploser.

 

 

A bien des égards, la géopolitique ressemble à la physique pure. Plus un corps, soumis à une pression intense, se comprime, plus il est instable et susceptible de provoquer des réactions en chaîne. C’est ce qui finit par arriver

Qui aurait imaginé, même dans ses rêves les plus fous, voir le système impérial US se décomposer aussi rapidement ? Certes, il y avait eu des signes avant-coureurs : crise grecque, montée des «  »populismes » » (entre huit guillemets) en Europe, multiplication des voix discordantes concernant la politique anti-russe (Hongrie d’Orban, Italie, Slovaquie, République tchèque, Grèce, industriels allemands etc.), record d’impopularité des hommes de paille de Washington (Flamby Ier rejoignant les rois fainéants mérovingiens dans le palmarès des dirigeants les plus détestés de l’histoire de France)…

Mais l’année 2016 restera comme l’apothéose de ce détricotage. En mai dernier, avant le sommet du G7 à Tokyo, un eurocrate envisageait le « scénario de l’horreur » :

Imaginez si, au lieu de Barack Obama, François Hollande, David Cameron et Matteo Renzi, nous avons Donald Trump, Marine Le Pen, Boris Johnson et Beppe Grillo.

Un mois plus tard, le scénario tant honni commençait à se mettre en place, au grand dam de Washington, Bruxelles et de leurs relais médiatiques. Le Brexit envoya des ondes de choc (…) Ce n’était pourtant rien en comparaison de ce qui allait se passer trois mois plus tard, au cœur même de l’empire, la deuxième étape du « scénario de l’horreur », le changement tectonique représenté l’élection du Donald.

2016 fut en effet le début de la fin : Brexit, Trump, guerre pétrolière américano-saoudienne, perte ou trahison des alliés, dédollarisation, fiasco ukrainien, dégringolade de la branche médiatique… Ce qui avait été patiemment bâti au cours de longues décennies se défaisait à vue d’œil. Et si le Deep State réussissait à sauver quelques meubles, par exemple en récupérant partiellement le Donald, plus rien ne serait comme avant. Comme la marée basse laisse sur le sable les traces de son passage, le reflux de l’empire mettait à jour ses contradictions criantes et ses dysfonctionnements inhérents.

Les éléments, auparavant maintenus sous la chape (de plomb) du manteau américain, étaient désormais livrés à eux-mêmes. Certains comme les euronouilles, complètement perdus, couraient dans tous les sens comme des poulets sans tête. D’autres, tel le sultan, jouaient les électrons libres et se rapprochaient dangereusement de l’autre camp. Partout, l’unité faisait place à la dissension. Sur le Vieux continent :

L’Europe américaine sera-t-elle mise à mort par ceux-là même qui étaient censés la régénérer ? L’on peut sérieusement se poser la question quand on voit le divorce grandissant entre l’UE et les pays d’Europe centrale et orientale, fers de lance de la « Nouvelle Europe » si chère aux néo-cons. Le pied droit de Washington donne des coups au pied gauche et c’est tout le système vassalique européen qui risque de tomber.

Rappelons d’abord que la construction européenne fut, dès le départ, un projet américain. Des archives déclassifiées montrent que les soi-disant « pères de l’Europe » – Schuman, Spaak ou le bien-nommé Monet – travaillaient en réalité pour les États-Unis. Pour Washington, il était en effet plus aisé de mettre la main sur le Vieux continent par le biais d’une structure globale noyautée de l’intérieur que de négocier pays par pays avec des dirigeants indépendants.

La chute du Mur et l’intégration à l’UE des anciennes démocraties populaires n’étaient que le cache-sexe de l’avancée de l’OTAN vers la Russie. Mieux encore, ces pays nouvellement libérés de la tutelle soviétique et férocement anti-russes pour des raisons historiques compréhensibles étaient susceptibles d’établir un nouveau rapport de force très favorable aux États-Unis au sein de l’UE face à certaines poussées de fièvre frondeuse toujours possibles de la « vieille Europe » (De Gaulle, Chirac et Schroeder…)

Or, au moment où les institutions européennes sont noyautées et soumises comme jamais aux désidératas US, le château de cartes est en train de s’écrouler… Ce sont d’abord les sanctions anti-russes qui ont créé une brèche. Si elles furent accueillies avec des transports de joie par la Pologne et les pays Baltes, leur réception en Hongrie, en Slovaquie et même en République tchèque fut bien plus mesurée, c’est le moins qu’on puisse dire. Première cassure au sein de la « nouvelle Europe ».

Et maintenant, la question des réfugiés pourrait bien sonner l’hallali. La Pologne, pays ô combien pro-US, refuse tout à fait d’obéir aux injonctions des institutions elles aussi ô combien pro-US de Bruxelles. Diantre, Brzezinski n’avait pas prévu ça…

Il n’avait pas non plus prévu ce qui allait se passer dans le Golfe en juin 2017 :

La grande affaire très commentée de ces derniers jours est la mise au ban du Qatar par l’Arabie saoudite et ses quelques affidés de circonstance. Si c’était dans les tuyaux depuis une bonne semaine, c’est un véritable séisme dans la région, les précédentes querelles n’ayant jamais conduit à une rupture des relations diplomatiques (…)

Le Conseil de Coopération du Golfe est la pierre angulaire de l’empire américain dans la région – un peu comme l’UE en Europe – et il est aujourd’hui au bord du gouffre. Après le Brexit, le Qatarxit ? A Washington, les stratèges impériaux ne doivent pas être aux anges… Le Koweït et Oman ont en tout cas refusé de suivre leurs collègues et de rompre leurs relations avec Doha, ce qui fissure encore un peu plus l’organisation  (…)

Deux piliers du pétrodollar et soutiens du djihadisme en conflit, CCG en crise, Turquie ballotée, Etat profond US divisé… Il faut prendre la rupture saoudo-qatarie pour ce qu’elle est : une énième convulsion du « camp du Bien », un émiettement supplémentaire de l’empire.

Il n’en fallait pas plus à CNN pour accuser… les hackers russes ! Audiard nous avait prévenu : les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. Derrière cette nouvelle dégénérescence de la presstituée se cache tout de même une réalité : c’est Noël au Kremlin, qui se garde toutefois de tout triomphalisme.

Les groupies de l’hégémonie américaine ne peuvent maintenant que constater les dégâts :

Un mélancolique article du Jerusalem Post intitulé « Les sommets d’Asie centrale qui montrent que Washington perd prise » nous rappelle une nouvelle fois, si l’en était besoin, que derrière les strass et paillettes de l’événementiel, l’empire américain est inexorablement engagé sur la pente descendante.

A Bichkek, au Kirghizstan, a eu lieu la grand-messe annuelle de l’Organisation de Coopération de Shanghai, incluant désormais l’Inde et le Pakistan. On y a vu Modi et Khan échanger des blagues, Xi et Rouhani renforcer leur coopération, Poutine rencontrer ses homologues chinois, iranien, indien ou pakistanais. Si le président iranien, Etat observateur, s’est fait remarquer en critiquant vertement l’unilatéralisme US et en offrant des privilèges économiques aux membres de l’OCS qui investiraient en Iran, il n’a pas été le seul. A Bichkek, on a parlé multipolarité, Routes de la Soie et intégration de l’Eurasie, pour le plus grand malheur de qui vous savez…

Le jour suivant, au Tadjikistan voisin, le sommet CICA (Conférence pour l’Interaction et la Confiance en Asie) a réuni du beau monde. Les représentants d’une trentaine de pays y participaient dont Poutine, Xi (qui a fêté son 66ème anniversaire avec le président russe), Rouhani, Erdogan ou encore Al Thani, l’émir du Qatar. On sait que ce dernier, depuis la rupture avec l’Arabie saoudite, a une furieuse tendance à se rapprocher de Téhéran et des géants de l’Eurasie. Ses multiples rencontres bilatérales d’hier sont là pour le prouver, notamment avec la Chine et l’Iran, qui a par ailleurs également reçu le soutien turc face au harcèlement américain.

L’hybris impériale – sanctions contre la Russie et l’Iran, guerre économique contre la Chine, menaces contre la Turquie, sanctions saoudiennes contre le Qatar – tend naturellement à rapprocher ces pays et accélère l’inévitable mouvement d’intégration du grand continent, bientôt irrigué par le gaz russe et les Routes de la Soie chinoises. Le monde multipolaire du XXIème émerge sous nos yeux…

Trump et Trudeau:les deux politiciens marquant la chute de l’empire américain et le néolibéralisme décadent.

Ce qui nous amène aux délectables nouvelles de ces derniers jours, qui remuent encore un peu plus le couteau dans le cœur des petits génies de Washington. Au Royaume-Uni, l’énième report du Brexit par les manigances des députés a poussé le Premier ministre Johnson à organiser des élections générales, prévues dans cinq semaines. Sans surprise, elles mettront aux prises les conservateurs de ce même Johnson et le Labour de Jeremy Corbyn. Si certains articles versent allègrement dans l’hyperbole, parlant de « lutte pour l’âme britannique », un aspect fondamental n’est pourtant jamais abordé : l’accélération du détricotage de l’empire.

Johnson est en effet favorable à l’OTAN mais ne peut, on le sait, voir en peinture l’Union européenne et fut l’un des principaux leaders de la campagne du Leave. A l’opposé, Corbyn est un de ces européistes indécrottables mais a toujours été très critique vis-à-vis de l’impérialisme américain et favorable à un rapprochement avec la Russie. S’il ne réclame plus l’abolition de l’Alliance atlantique, comme c’était encore le cas en 2012, nul doute que la politique étrangère de Londres prendrait un tour nouveau s’il était élu.

OTAN contre UE, alors que ces deux piliers de l’hégémonie américaine en Europe étaient auparavant synonymes, Brexit ou OTANxit (ou du moins une sérieuse prise de distance). Heureusement que McCain n’est plus là pour voir ça…

Et puisqu’on parle d’elle, les déclarations tonitruantes de Macron affirmant que l’OTAN est « en état de mort cérébrale » ont jeté un énorme pavé dans la mare, provoquant les cris d’orfraie de Berlin et de Bruxelles, la fébrilité dans les salles de rédaction et l’amusement de Moscou, qui a d’ailleurs tout lieu de se réjouir des appels du même à « rouvrir un dialogue stratégique avec la Russie ».

Ce n’est pas la première fois que l’actuel président français s’écarte de la ligne vassale de son prédécesseur. S’il n’a pu s’empêcher d’y retomber en certaines occasions, par exemple lors du false flag chimique n°3, l’occupant de l’Élysée est capable de faire montre d’une relative indépendance, comme nous le relations il y a plus de deux ans :

Alerte dans les officines du système impérial, la plaque européenne commence à dangereusement se rapprocher de sa consœur russe et nos hypothèses se voient une nouvelle fois confirmées. Après la réception de Poutine par Macron à Versailles, nous écrivions :

D’abord, pourquoi inviter Poutine, dans les fastes de Versailles qui plus est ? Notons que, mis à part le traditionnel voyage du 15 mai à Berlin pour retrouver Merkel, c’est le premier dirigeant étranger que rencontre Macron dans un format bilatéral (les discussions avec Trump, Trudeau, Erdogan & Co ayant eu lieu en marge des sommets de l’OTAN et du G7). Relevons également que la somptueuse réception du « tsar de toutes les Russie » au château du roi-soleil n’a pas été du goût des habituels thuriféraires du système impérial.

Ainsi, le président français était demandeur, ce que l’enguirlandement médiatique fanfaron tente d’occulter (…)

Un reset franco-russe, qu’évoque également le peu russophile Financial Times, serait donc dans les tuyaux à la demande de Paris. Ceci pourrait expliquer pourquoi, au-delà des pathétiques flonflons médiatiques et du sauvetage de face macronien sur des questions aussi existentielles que les LGBT de Tchétchénie ou les méchants médias russes, on a furieusement l’impression que Bobobankster s’est aligné sur Poutine.

Sur la Syrie, « l’objectif absolu est la lutte contre le terrorisme, l’éradication des groupes terroristes, en particulier Daech ». Tiens, il y aurait des modérés pas si modérés que ça finalement et Assad ne doit plus partir… Plus intéressant encore, la fameuse phrase sur les armes chimiques que toute la MSN saoudisée a rapportée, persuadée qu’elle est dirigée contre Damas, mais que personne n’a pris la peine de décrypter :

« J’ai indiqué qu’une ligne rouge très claire existe de notre côté : l’utilisation d’une arme chimique par qui que ce soit fera l’objet de représailles et d’une riposte immédiate. »

Les mots importants sont en gras. Ainsi, Assad ne serait pas le seul à disposer et à être susceptible d’utiliser des armes chimiques… Est-ce une reconnaissance en creux du false flag de Khan Cheikhoun ? A noter que le soir même, Vladimirovitch a répété dans une interview destinée au public français qu’il n’y avait aucune preuve de l’implication du gouvernement syrien dans cette attaque. Pour mieux appuyer ce qu’il a dit, voire prouvé, quelques heures plus tôt à Macron sous les lambris versaillais ?

Concernant l’Ukraine, Poutine a pris le bâton, déclarant que c’était une affaire intérieure à ce pays et qu’il fallait tenir Kiev pour responsable des atteintes aux accords de Minsk, le tout sans être contredit par son hôte. Et je ne mentionne pas les formules répétées sur « le rôle indispensable de la Russie »…

Assiste-t-on à un changement de direction de l’euronouillerie, désormais orpheline de son maître américain ? Si Macron dit tout haut ce que Merkel pense tout bas – et il y a de bonnes raisons de croire que le premier est le porte-parole de la seconde -, on est peut-être en train d’assister à un rééquilibrage du Vieux continent. L’avenir nous le dira… Mais on comprendrait mieux alors la flagornerie de la caste médiatique, cachant sous les épithètes dithyrambiques une redirection peu glorieuse pour elle.

On en prend le chemin… Dans la foulée de la visite du réaliste Le Drian à Moscou, c’est en effet une véritable bombe qu’a lancé Macron dans un entretien à huit quotidiens européens paru aujourd’hui. Dans le texte :

Le vrai aggiornamento que j’ai fait sur ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout. Personne ne m’a présenté son successeur légitime. Assad est un ennemi de son peuple [tous les éléments de langage n’ont pas disparu du jour au lendemain, ndlr] mais pas de la France. Mes lignes sont claires. Un : la lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis. Deux : la Syrie ne doit pas devenir un Etat failli [failed State]. Nous avons besoin de la coopération de tous pour éradiquer les terroristes, en particulier de la Russie.

Dios mio, McCain, Barack à frites, Flamby, l’hilarante, le Seoud et autres joyeux lurons de la clique impériale doivent s’arracher les cheveux. L’imMonde est vert de rage et la presse israélienne rapporte l’info pour le moins fraîchement.

Le président Macron semble en passe de devenir nettement plus sage que le candidat Macron. Un Trump inversé en quelque sorte… Si le Donald a tout le mal du monde à contrer le Deep State, c’est néanmoins son élection qui a permis le détricotage de l’empire dont les composantes s’égaillent maintenant dans la nature.

En plein dans le mille. Le reflux américain a laissé sur la grève les composantes du système impérial qui, nouvellement autonomes, s’éparpillent et prennent des directions inimaginables il y a peu encore.

Pire ! les propres pions de Washington arrivés fraîchement au pouvoir se mettent eux aussi à tourner casaque, notamment en Amérique latine. Au Brésil, Bolsonaro a fait un flip flop digne d’une grande patineuse en allant courtiser les investissements chinois. Ce n’est pas une surprise pour le fidèle lecteur de nos Chroniques, car certains signes étaient annonciateurs :

Un mot encore sur le traditionnel sommet des BRICS en marge du G20. Il était intéressant de voir le comportement de l’américanolâtre néo-président brésilien dans cette structure de facto opposée à Washington. Les bruits alarmistes et peut-être inventés sur une possible exclusion du Brésil ne se sont pas traduits dans les faits et les oreilles de Bolsonaro ont dû quelque peu sursauter en entendant Poutine appeler à la dédollarisation ou défendre le Venezuela, point sur lequel le leader brésilien a préféré éviter de polémiquer avec son homologue russe. Bolsonaro, que d’aucuns pensaient il y a quelques mois qu’il mettrait des bâtons dans les roues des BRICS, a même partiellement épousé les discours sur le multilatéralisme en critiquant le protectionnisme unilatéral d’un certain pays…

Entre un Bolsonaro qui met de l’eau dans son maté et un Lula qui vient de sortir de prison et pourrait reprendre le chemin du pouvoir, l’expérience « américaine » du Brésil a peut-être tourné (très) court. L’occasion de redonner un regain d’énergie aux BRICS, d’autant que le grand voisin argentin pourrait à nouveau être de la partie. Nous l’expliquions en août :

En Argentine, le président Mauricio Macri, gentil toutou des USA, vient de se prendre une volée aux élections primaires, répétition générale de l’élection présidentielle du mois d’octobre. Pour Washington, c’est une bien mauvaise nouvelle, d’autant que le grand vainqueur est le parti de l’ancienne présidente Cristina Kirchner, elle aussi bien connue des lecteurs. Nous en parlions entre autres dans un billet consacré à l’établissement d’une base radar chinoise dans la pampa :

L’accord sino-argentin avait été signé en 2015, du temps de Cristina Kirchner, égérie de la multipolarité. Ironie du sort, l’objet de l’accord se réalise sous son successeur et adversaire, pion de l’empire comme nous l’expliquions il y a deux ans :

Macri, dans la plus pure tradition des leaders latino-américains dévoyés, est l’homme de paille des Etats-Unis en Argentine, permettant l’installation de deux bases US dans son pays, plaçant sa fortune chez son maître, s’attirant les louanges de son suzerain.

… et acceptant avec gloutonnerie tout accord avec le FMI visant à esclavagiser un peu plus son pays. Sans surprise, la Cristina, maintenant sénatrice, s’y oppose résolument et préfère les prêts de la banque des BRICS ou de la Chine. D’où la base radar, facilité donnée au dragon contre des espèces sonnantes et trébuchantes à un moment où l’Argentine était étranglée financièrement. Le combat continue entre la pasionaria et le vassal. Macri est largement devancé par C.K dans les projections du premier tour (39%-30%). Quel que soit le résultat, la base chinoise est là pour rester, l’accord ayant été signé pour 50 ans.

C’était l’année dernière et les sondages étaient en deçà de la réalité. Si Cristina ne s’est pas présentée elle-même, son parti a gagné par 47% contre 32%. Un retour du clan Kirchner à la Casa Rosada apporterait à coup sûr un regain d’activité au processus de multipolarité en Amérique du Sud, un temps mis à mal par la destitution de Dilma au Brésil et l’élection de Macri. On se rappelle que l’Argentine de Cristina, bien que ne faisant pas officiellement partie des BRICS, y faisait souvent figure de membre associé, ce qui sera sans doute à nouveau le cas dans deux petits mois…

Bingo. Le 27 octobre, Alberto Fernández, protégé de Cristina, a gagné dès le premier tour, renvoyant Macri à ses chères études. Si sa prise de fonction se fera en décembre, les stratèges américains commencent déjà à se ronger les ongles. Dans un geste ô combien symbolique, Fernández a accordé sa première interview internationale à Correa, l’ancien président équatorien et bête noire de l’imperium US, sur la chaîne russe RT.

Le renouveau de la multipolarité qui se prépare en Amérique du Sud va de pair avec le rôle jamais vu qu’y joue Moscou, au grand dam du Deep State dont les think tanks sonnent le tocsin :

« Il est clair que la Russie est en Amérique latine pour y rester et qu’elle étend son influence – notamment en essayant d’assurer les moyens de menacer les USA au sein même de l’hémisphère occidental. Le désarroi de la politique étrangère américaine a clairement facilité cette évolution. Étant donné l’actuel chaos à Washington [ ! ], il faudra un temps considérable avant que les États-Unis ne puissent établir une stratégie coordonnée visant à contrer ou, au moins, atténuer ces menaces. L’Amérique latine est devenue un théâtre d’opérations réel pour les Russes à cause de la négligence des Etats-Unis et de leurs politiques erronées. »

Au-delà de l’alarmisme peut-être exagéré de l’establishment impérial, trop longtemps habitué à l’hégémonie et qui voit surgir avec horreur son rival là où il ne l’attendait pas, une chose est sûre : en Amérique, comme en Europe ou au Moyen-Orient, l’empire US recule terriblement…

Source : Chroniques du Grand Jeu

 

 

Chute de l’Empire : Londres, Washington et Paris au bord de l’effondrement

Malgré les gesticulations hystériques de l’appareil de désinformation de l’OTAN, le cœur de l’empire a démarré l’année 2019 dans un état de chaos intégral.

 

Washington, Londres et Paris — les trois capitales de l’Empire — sont aujourd’hui effectivement en panne de gouvernance, paralysées, au bord de l’effondrement ou assiégées par leur propre peuple.

 

Les Némésis qu’elles se sont elles-mêmes choisies —Moscou et Pékin — ont entre-temps porté un toast à la nouvelle année dans un état d’optimisme et de confiance en soi considérables. Ce sont les faits, ce sont les informations.
Commençons par le sommet de l’Empire. Le gouvernement des États-Unis a fermé ses services fédéraux dans un contexte de paralysie politique et de tirs de barrage intergouvernementaux.[1]
Le secrétaire à la défense, « Mad Dog » (« chien fou ») Mattis, a démissionné, tout comme d’autres subalternes en uniforme en colère contre la détermination retrouvée du président à se retirer de guerres étrangères coûteuses et perdantes. Le véritable « chien fou » — John Bolton — défie ouvertement le président Trump sur la Syrie, Mueller se rapproche de son but[2] et la nouvelle majorité démocrate à la Chambre se prépare à « destituer ce fils de p**e ».
Personne ne sait si le président Trump sera encore là longtemps, mais un simple regard sur son successeur possible — le vice-président Mike Pence — rappelle la célèbre image du président Nixon avec son vice-président, Spiro Agnew, debout derrière lui. La légende de l’image montrait Nixon qui pointait par-dessus son épaule et disait : « Personne ne va me tirer dessus avec ce type comme successeur. »
Theresa May
À Londres, la Première ministre britannique Theresa May est un cadavre ambulant ; la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne est encore dans un flou total, à 80 jours à peine de son entrée en vigueur. Des violences ont commencé à éclater à l’extérieur du Parlement, aucune faction n’a de majorité, aucune élection ne peut avoir lieu parce que son résultat le plus probable serait l’élection de Jeremy Corbyn, un anti-impérialiste chevronné que « l’État profond » préférerait arrêter (ainsi que votre serviteur, selon l’appareil à coups d’État appelé « Integrity Initiative » [3]).
Un Brexit sans accord paralyserait le sud de l’Angleterre, faute de préparation. Une fois à l’arrêt, les camions en provenance et à destination du continent transformeraient le Kent, le « Jardin de l’Angleterre », en parking géant.
Le « Brexit » purement cosmétique concocté par Theresa Mayne pourra pas être adopté par la Chambre des communes, la semaine prochaine, étant donnée l’opposition des travaillistes, d’au moins cinquante députés du gouvernement et des dix membres des partenaires de la coalition des Tories, le DUP.
La troisième option, un nouveau référendum, risque de déclencher le même scénario que dans les rues de Paris et les autres villes françaises (qui est au passage presque entièrement occulté par la presse britannique). Défier le résultat du premier référendum, déposséder 17,4 millions de personnes des résultats de leur vote, c’est mettre en danger la paix sociale en Angleterre. Des millions d’électeurs du Brexit comptent parmi ceux qui, en Grande-Bretagne, n’ont plus rien à perdre.
En France, l’Élysée est devenue la Bastille de Macron et il n’est pas du tout inconcevable qu’elle soit prise.
Le week-end dernier, son propre porte-parole a dû être évacué en catastrophe par une porte arrière après qu’un véhicule de chantier détourné par des manifestants ait défoncé la porte cochère de son immeuble gouvernemental. Les conditions mêmes que Macron s’était tant acharné à créer à Damas et que la France avait aidées à créer à Kiev font maintenant trembler les fondations de la République française .
Aucun « œil de Nelson » – dans un célèbre épisode de la Bataille de Trafalgar, quand l’amiral anglais Nelson avait appris que la marine française avançait à sa rencontre, il avait collé son télescope au bandeau noir qui cachait son œil manquant et avait dit « Je ne vois aucun bateau » – ne changera le fait que, pendant huit semaines, des centaines de milliers de Français de toutes allégeances politiques se sont retrouvés dans les rues des villes du pays pour exiger à cor et à cri la démission de leur président. Et le fait que Macron fasse pleuvoir des euros sur les Champs-Élysées – en contravention absolue des règles fiscales de l’UE — n’a fait qu’encourager « les autres » à continuer à manifester.
Gilets jaunes italiens.
Cette semaine, le gouvernement italien, membre de l’UE (et de l’OTAN) s’est joint aux Gilets jaunes, avec l’Italien Salvini dénonçant personnellement le président français qui « gouverne contre son peuple. »
Ce samedi, une manifestation gigantesque est prévue à Londres pour porter sur la place publique les mêmes exigences anti-austérité contre le gouvernement britannique que celles des Gilets jaunes contre Macron.
Le centre de l’Empire ne peut pas tenir.
L’ancien ordre se meurt, le nouvel ordre n’arrive pas à naître. Si nous ne faisons pas attention, nous serons bientôt au temps des monstres. [4]
Un article de George Galloway
(Il a été membre du Parlement britannique pendant presque trente ans. Il présente des émissions de radio et de télévision (y compris sur RT). C’est un célèbre réalisateur, écrivain et tribun.)

Notes de la traduction :

[1] Un « partial government shutdown », une fermeture partielle des services fédéraux des USA, a été décrétée pour une durée de 19 jours en réponse à l’opposition du Parti démocrate à la construction du mur de Trump.

[2] L’enquête de Mueller, dite « Russiagate » et menée depuis le 17 mai 2017, cherche à établir la preuve d’une collusion entre la Russie et Trump dans le but de le faire élire. En l’absence de preuves formelles, elle a élargi le champ de ses investigations etinculpé plusieurs personnes de l’entourage de Trump sous divers chefs d’accusation, dont des fraudes fiscales et bancaires, des mensonges sous serment, du blanchiment d’argent, de la subornation de témoins, du détournement de fonds, des financements étrangers illégaux, etc. Il semble que ces derniers jours, l’enquête ait révélé l’existence d’un milliardaire russe devenu informateur du FBI sous Obama, et qui serait lié à Trump. A suivre.

[3] « Integrity Initiative » : A la suite de fuites, les Britanniques ont eu la surprise de découvrir, il y a quelques semaines, que les méga-campagnes de diabolisation contre Jeremy Corbyn, RT, la Russie, etc, qui faisaient les Unes de leurs médias avaient été organisées par le gouvernement britannique… sur l’argent des contribuables.

[4] Allusion à la célébrissime citation d’Antonio Gramsci, « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».

Source: RT sous le titre Fall of Empires: London, Washington & Paris on brink of collapse (by George Galloway)

Detroit: La mort de la civilisation occidentale

 

Avis aux Justin Trudeau et autres néolibéraux  corrompus de part ce vaste monde:

Quiconque doute de l’effet à long terme de l’inondation du Premier Monde par le Troisième, n’a pas besoin de chercher plus loin que Detroit, où un nouveau rapport a révélé que près de la moitié des adultes de la ville sont «analphabètes fonctionnels» et essentiellement incapables de opérer dans une société normale.

 Le rapport, publié par le « Detroit Regional Workforce Fund » (un partenariat gouvernement-secteur privé mis en place par des libéraux aveugles), a déclaré que « l’Institut national pour l’alphabétisation estime que 47% des adultes à Detroit sont fonctionnellement analphabètes, se référant à l’incapacité d’un individu à utiliser la lecture, la parole, l’écriture et les compétences informatiques dans des situations de la vie quotidienne.

«Généralement, les adultes qui obtiennent un score de niveau 1 (sur une échelle de 1 à 5, du plus bas au plus élevé) ont des difficultés à accomplir des tâches quotidiennes telles que repérer une intersection sur une carte, lire un article sur un bon de commande, « continua-t-il.

Le rapport a admis que les niveaux choquants d’analphabétisme ne pouvaient pas être expliqués uniquement par un manque d’éducation secondaire.

« Nous savons également que sur les 200 000 adultes analphabètes fonctionnels, environ la moitié ont un diplôme d’études secondaires ou GED, ce problème ne peut pas être résolu uniquement par l’achèvement des études secondaires adultes », ont déclaré les libéraux déconcertés.

En outre, selon le rapport, ces chiffres sont des «agrégats et communiquent un problème à l’échelle de la ville. Nous savons également que certains quartiers et secteurs de recensement de la ville comptent des concentrations plus importantes d’adultes analphabètes fonctionnels et / ou qui n’ont pas de titres de compétences en éducation.

Le rapport ignore l’évidence: Detroit est maintenant une ville «noire», et a été complètement détruite après que les blancs aient été chassés par une combinaison d’horribles niveaux de criminalité noire, de normes effondrées et d’une bureaucratie inefficace. En un mot, les Blancs ont trouvé qu’il était impossible de vivre dans une région où il n’y a plus aucun semblant de fonctionnement de la société occidentale moderne occidentale.

* Le taux de criminalité violente de Detroit est l’un des plus élevés des États-Unis. Le taux de criminalité officiel est de 62,18 pour 1000 habitants pour les crimes contre les biens, et de 16,73 pour 1000 pour les crimes violents (contre 32 pour 1000 pour les crimes contre les biens et 5 pour 1000 pour les crimes violents). Les registres officiels montrent également que jusqu’à 70% des homicides sont liés à la drogue.

* Le crime noir a couru toutes les dernières grandes épiceries de Detroit. Le vol à l’étalage, le vol de stocks et les conditions inopérables du tiers-monde ont vu le dernier grand magasin, Farmer Jack, partir en 2007. Depuis lors, Detroit, l’une des plus grandes villes américaines, n’a pas de magasin d’épicerie dans les limites de la ville.

* De vastes zones de la ville sont complètement détruites et se trouvent dans des ruines, faisant de cette industrie prospère de l’industrie automobile américaine, une friche qui ressemble à une zone de guerre.

Et la raison de tout cela?

Selon le recensement de 2010 du Census Bureau américain, 1,23% de la population de Detroit est asiatique, 81,84% est noire, 10,42% est blanche et 6,51% est «autre». Fait intéressant, la population «hispanique», qui pourrait être de n’importe quelle race, est compté comme 6.56%, quoi que cela puisse signifier.

Le changement de la mer raciale à Detroit fournit la clé pour comprendre l’effondrement dans cette ville.

En 1930, 92,3% de la population de Detroit était blanche.

En 1940, 90,8% de la population de Detroit était blanche.

En 1950, 83,63% de la population de Detroit était blanche.

En 1960, 70,8% de la population de Detroit était blanche.

En 1970, 56,0% de la population de Detroit était blanche.

En 1980, 35,7% de la population de Detroit était blanche.

En 1990, 22,2% de la population de Detroit était blanche.

En 2000, 12,3% de la population de Detroit était blanche.

Et en 2010, la population blanche a chuté à environ 10%, bien que ce chiffre inclura sans doute aussi les «Hispaniques» et les Moyen-Orientaux.

La destruction de la ville autrefois grande de Detroit dans un trou du Tiers Monde est l’un des aperçus les plus évidents dans l’avenir de la civilisation occidentale si les tendances démographiques raciales actuelles se poursuivent.

Seuls les aveugles volontiers ne verront pas…et encore moins ceux qui ne voient que des Licornes et des arc-en-ciel partout!

 

United Artists Theater

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les dossiers de Michel; Duchaine: Facebook live- viol en direct d’une ado de 15 ans, personne ne réagit

Facebook Live est décidément l’outil de toutes les dérives. Dimanche dernier, le viol collectif d’une adolescente de 15 ans a été diffusé en direct sur le service de streaming vidéo du réseau social. Une quarantaine de personnes ont pu assister à cette scène d’horreur avant que le flux ne soit coupé mais aucune d’entre elles n’a eu la présence d’esprit d’alerter les autorités.

 

Facebook Live diffuse en direct le viol collectif d’une ado de 15 ans

Début janvier, Facebook Live diffusait la mort d’une utilisatrice en direct. Aujourd’hui, voilà qu’on apprend que le réseau social a été le théâtre d’un viol collectif. Dimanche après-midi, dans la ville de Chicago, une jeune adolescente âgée de 15 ans quittait son domicile. Quelques heures plus tard, inquiète de ne pas avoir de nouvelles, sa mère tentait de la joindre au téléphone, sans succès. Elle se rendait alors au commissariat de police.

Une fois de retour chez elle, elle eut ensuite l’idée de faire un tour sur les réseaux sociaux pour tenter de localiser sa fille. C’est alors qu’elle a été témoin du cauchemar que celle-ci était en train de vivre. La jeune fille de 15 ans était en train se faire violer par six agresseurs tandis que 40 personnes visionnaient la scène sur Facebook, sans pour autant réagir. Elle a aussitôt prévenu les autorités qui se sont connectées à leur tour.

Les forces de l’ordre sont rapidement parvenues à localiser la jeune fille et ont envoyé des agents sur place. Malheureusement, à leur arrivée, le mal était fait et les agresseurs avaient déjà disparu. La victime a été rapidement transférée à l’hôpital. L’enquête est désormais en cours mais amène tout de même à se poser une question : pourquoi personne n’a réagi ou pris la peine d’alerter les autorités mis à part la mère de la victime ?

Ce n’est pas la première fois qu’une scène d’horreur est diffusée sur la plateforme. En décembre dernier, unautomobiliste se crashait sur l’autoroute en direct sur Facebook Live. De son côté, Facebook développe une intelligence artificielle dans le but d’éviter la diffusion de suicides en direct.

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HORS TEXTE

Facebook Live : mort en direct d’une utilisatrice, la polémique enfle

Après plusieurs épisodes controversés, Facebook Live se retrouve au coeur d’une nouvelle polémique. Très critiqué pour son caractère voyeur, Facebook Live a suscité une vive polémique suite à la mort en direct de l’une de ses utilisatrices. Le service doit-il encore exister pour le grand public ?

 

Ce qui devait arriver arriva. Facebook Live est au coeur de plusieurs histoires assez polémiques. Les dérives de certains utilisateurs ont conduit à des situations souvent ridicules, parfois tristes, et occasionnellement qui auraient pu conduire à un drame. Mais cette fois, le drame a bien eu lieu : une utilisatrice est morte en direct.

Keiana Herndon, une jeune maman de 25 ans originaire de l’Arkansas avait l’habitude de partager en direct via Facebook Live des moments de sa vie, des opinions sur l’actualité et d’autres contenus plus ou moins pertinents. Mais le 28 Décembre dernier, sa session Facebook Live a pris un tournant dramatique.

Ce jour-là, la jeune femme choisit de chanter un petit peu en direct sur Facebook. Rapidement, elle s’effondre au sol, victime d’un malaise, alors que ses deux enfants sont en sa compagnie. En direct, la jeune femme agonise.

Mais visiblement, les spectateurs de ce live n’ont pas pris la chose au sérieux. La jeune femme a dû attendre plus de trente minutes avant que quelqu’un n’arrive chez elle pour lui porter secours. Transportée à l’hôpital, elle décède d’un arrêt cardiaque provoqué par une défaillance de la thyroïde.

Evidemment, ce qui est inquiétant dans cette affaire, c’est la réaction des spectateurs de la session Facebook Live. Personne n’a prévenu les secours, personne n’a jugé bon d’intervenir avant 30 minutes, une éternité pour une personne à l’agonie.

Ce voyeurisme exacerbé a évidemment créé une polémique sans précédent, toutes les limites du tolérable étant dépassées. Facebook a très rapidement supprimé la vidéo du réseau social. Mais pour le moment l’entreprises est restée silencieuse quant à cette affaire. N’avons-nous pas atteint un point de non-retour ? Facebook devrait-il remettre en question ce service ?

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Il fait un Facebook Live à 185 km/h et se crashe à l’arrivée

 

L’option Facebook Live qui permet de diffuser ses vidéos en direct sur le réseau social a beaucoup de succès auprès des internautes. Et qui dit succès dit aussi dérive comme le prouve un grave accident survenu dans la ville de Rhode Island, aux Etats-Unis, mercredi dernier après qu’un homme ait tenté de se filmer en train de rouler à 185 km/h.

Un jeune homme de 20 ans du nom de Onasi Olio Rojas est actuellement hospitalisé après avoir tenté de se filmer en direct en train de conduire à toute vitesse au volant de sa Honda. Quand on y pense, c’est un miracle qu’il soit encore en vie et qu’il n’y ait pas d’autres victimes, compte tenu des risques qu’il a pris. Voici ce qu’a déclaré le capitaine John Allen de la police de l’État de Rhode Island à WPRI-TV :

« Il a sa caméra dans la main droite, se filme en cours de route alors qu’il n’a pas de ceinture de sécurité et commence à atteindre une vitesse de 145 km/h qui augmente rapidement à 160 km/h »

La police a ensuite précisé que le jeune homme avait atteint une vitesse maximale de 185 km/h. Comme vous pouvez l’imaginer, l’histoire s’est mal terminée puisqu’il s’est ensuite crashé contre un camion poubelles à une vitesse d’environ 145 km/h. Une fois rétabli, il ne fait nul doute que le jeune-homme sera traduit devant la justice. La police a d’ailleurs ajouté avoir demandé au réseau social de conserver la vidéo comme preuve.

De son côté, Facebook n’a pas souhaité faire de commentaires sur cet affaire. L’un des porte-paroles du réseau social a néanmoins précisé que les internautes qui regardent les vidéos diffusées en live avaient toujours la possibilité de signaler certains contenus et que tout contenu violent serait ensuite supprimé aussi rapidement que possible.

Une affaire non sans précédent puisque fin avril, toujours aux USA, une jeune fille âgée de 18 ans s’était filmée à 180km/h sur l’autoroute en compagnie de ses amis pour tester les nouveaux effets de Snapchat. En France, depuis 2010, le nombre d’accidents mortels sur la route s’est multiplié par quatre à cause du smartphone.

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HORS TEXTE 2

Facebook Live : trois adolescents font scandale en diffusant en direct leur relation sexuelle

Juste avant son suicide,cette jeune femme s’était exhibé pour mnontrer ses tatouages.

Le 16 mai 2016,Facebook Live venait de vivre son plus gros scandale depuis son lancement. Trois adolescents de 15 ans y ont diffusé en direct leur relation sexuelle. La question du contrôle revient au coeur des débats.

 

Les problèmes liés aux nouveaux réseaux de diffusion de vidéos en direct commencent à se multiplier. La semaine dernière, une jeune fille se filmait lors de son suicide, un épisode qui a ému les internautes français mais qui a aussi provoqué de vives réactions sur les dérives des réseaux sociaux.

Aux Etats-Unis, c’est une affaire moins dramatique qui a fait scandale, mais qui n’en demeure pas moins inquiétante. Trois adolescents ont séché les cours pour aller filmer leur relation sexuelle, sur Facebook Live.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le service, Facebook Live permet, comme Periscope, de diffuser des vidéos en direct. Réservée aux personnalités connues dans un premier temps, la fonctionnalité est désormais disponible pour tous. Et comme pour Periscope, les dérives commencent à naître.

L’histoire de ces trois adolescents a fait le tour du pays. Les élèves d’une école très réputée, la Barack Obama School, dans le Milwaukee, ont promis une « expérience pas comme les autres » sur le réseau social Facebook.

Grâce (ou plutôt à cause) de Facebook Live, deux jeunes filles âgées de 14 et 15 ans, et un garçon de 15 ans, sont rentrés au domicile de l’un d’entre eux. Et « l’expérience pas comme les autres » promise par les trois élèves à leurs amis, toujours en cours, s’est avérée être une retransmission en direct de leur relation amoureuse à trois. Visiblement, leurs camarades de classe ont manqué de discrétion puisqu’un professeur s’est rendu compte de la chose. Les trois élèves ont alors été renvoyés.

Selon les journaux de Wilwaukee, ce n’est pas la première fois que de telles retransmissions en direct ont lieu. Les adolescents américains en seraient même dingues et s’amuseraient à diffuser ce genre d’ébats assez régulièrement.

De son côté, Facebook a expliqué que Facebook Live répondait à des « normes communautaires à respecter »et que les « actes obscènes étaient normalement bannis » de son site. Visiblement, il y a eu comme un problème dans la modération chez Facebook comme l’ont signalé deux associations françaises qui ont attaqué Facebook en justice.

 

 

 

 

 

 

 

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HORS TEXTE 3

Cette jeune fille utilisa Instagram pour se suicider en direct.

Facebook Live : faut-il supprimer ce service au grand public ?

Facebook doit-il supprimer son service de vidéo en direct ? La question mérite d’être posée. Car depuis son ouverture au grand public, les dérives se multiplient. Il y a quelques jours, quatre adolescents ont par exemple diffusé sur Facebook Live des actes de violence sur un jeune homme handicapé.

Certains affirment que Facebook Live n’est qu’une vitrine des dérives de l’Humanité et de sa perversion, et que le service n’y est donc pour rien. Mais l’entreprise n’a-t-elle pas une responsabilité à tenir tout de même ? Dans le cas de la mort de cette utilisatrice, le voyeurisme a pris le pas sur l’urgence de la situation, et c’est ce qui est grave.

D’autant qu’en soi, à quoi sert Facebook Live pour le grand public ? Clairement, à pas grand chose, si ce n’est à se mettre en scène et du coup toujours chercher à faire des contenus plus extrêmes pour récolter des vues et des « J’aime ». A l’origine, Facebook Live était réservé aux professionnels, aux médias et aux stars. Et ce n’était finalement pas plus mal.

Les professionnels ont un usage bien différent de l’outil, c’est un réel plus pour le développement de leur image. Mais qui a besoin, en tant que particulier, de développer son image sur le web si ce n’est pour flatter son ego ? Personne. Facebook Live a été et aurait dû rester un service pour les professionnels. L’entreprise, face aux nombreuses dérives, pourrait peut-être y songer. Pour le bien de tous.