Le 11 mars 2011, un tremblement de terre suivi d’un tsunami ravageait la côte est du Japon, provoquant la mort de milliers de personnes et l’accident nucléaire de Fukushima. L’arrêt de trois réacteurs du site provoqua une réaction en chaîne et le rejet d’une importante quantité de produits radioactifs. L’inertie des autorités japonaises et de l’opérateur du site, la Tepco, eut également de nombreuses conséquences sanitaires. Parmi celles-ci, l’évacuation forcée et parfois arbitraire de la population qui vivait à proximité de la centrale, dans un rayon de vingt kilomètres. Dans sa grande générosité, la Tepco a indemnisé les foyers concernés à hauteur de 8 000 euros…
Le 5 septembre dernier, la commune japonaise de Naraha, qui se trouvait à la limite de la zone des vingt kilomètres, est officiellement redevenue habitable. Les anciens habitants (2.694 foyers, 7.368 personnes) avaient jusqu’à présent le droit de revenir pour préparer leur retour, mais pas de se réinstaller totalement. Le cinéaste japonais Sono Sion a montré la vie de ces exilés forcés dans le très beau documentaire «Land of Hope».
Le photographe et cinéaste Arkadiusz Podniesinski s’est rendu dans la zone interdite pour une série extraordinaire. Jeudi, une étude menée par le professeur Toshihide Tsuda démontrait que le nombre de cas de cancer de la thyroïde affectant la population soumise à la radioactivité était 50 fois supérieur à la normale.
Comme vous le voyez,c’est à Fukushima qu’a vraiment commencé la Grande Mort du Monde…Mort de Civilisation et de Vie!