Réalisme fantastique:Un immense géoglyphe en forme d’orque redécouvert au Pérou

Sur une colline désert du sud du Pérou, des archéologues allemands et péruviens ont redécouvert un immense géoglyphe en forme d’orque. Vieux d’au moins 2.000 ans, il pourrait être encore plus vieux que les symboles découverts dans la région de Nazca. 

Les lignes de Nazca figurent parmi les plus grands mystères archéologiques connus à ce jour. Près de 100 ans après leur découverte au Pérou, l’existence de ces géoglyphes reste l’objet de nombreuses interrogations qui reviennent régulièrement sur le devant de la scène. C’est le cas aujourd’hui avec l’annonce par des scientifiques de la découverte d’un tracé très particulier.  

Le géoglyphe en question se trouve sur une colline déserte de la région reculée de Palpa, voisine de la désormais célèbre province de Nazca, dans le sud du Pérou. Long de 70 mètres et large de 25 mètres, le symbole représente un cétacé, plus précisément une orque, selon les conclusions des archéologues. Une représentation qui ne manque pas d’intriguer.

Pourquoi un mammifère marin a-t-il été dessiné en plein désert ? Les spécialistes l’ignorent mais l’orque était semble-t-il considérée comme une créature semi-mythique puissante dans les antiques traditions péruviennes. L’énigme est renforcée par les mystérieux symboles et le trophée représenté aux côtés de l’animal.   

Un géoglyphe redécouvert

En réalité, la découverte du géoglyphe ne date pas d’hier. C’est en consultant un catalogue de géoglyphes imprimé dans les années 1970 après une expédition menée au Pérou que les archéologues sont tombés sur la photographie de l’orque. Toutefois, la localisation et sa taille n’étaient pas clairement décrites et le motif semblait avoir été oublié de tous.

L’équipe allemande et péruvienne a alors décidé de retrouver sa trace, d’abord en utilisant Google Earth puis en se rendant directement sur place. « Le trouver n’a pas été facile, parce que [la localisation et la description] étaient incorrectes, j’avais presque perdu espoir« , a confié à LiveScience, Johny Isla, à la tête du ministère de la Culture dans la région d’Ica. 

« Mais j’ai étendu la zone de recherche et j’ai fini par le trouver quelques mois plus tard » en 2015, a-t-il poursuivi. Après avoir documenté la découverte, une équipe de spécialistes a été dépêchée sur place pour nettoyer et restaurer le géoglyphe ancien victime de l’érosion et du temps qui passe. 

L’un des plus vieux jamais identifiés

Après des mois d’analyses, les archéologues ont confirmé qu’il s’agissait bien d’une orque. Mieux, ils ont pu estimer son âge. Le géoglyphe remonterait à au moins 2.000 ans, ce qui fait de lui l’un des plus vieux découverts dans la province de Palpa où plus de 1.000 tracés ont été identifiés. Il serait même plus ancien que les tracés mis au jour à Nazca.

La manière dont il a été confectionné fournit également de nombreuses informations aux spécialistes. Les contours de l’orque ont été tracés sur le flanc de la colline selon un relief négatif, en retirant une fine couche de pierres. Cette technique est similaire à celle utilisée par le peuple de la culture Nazca pour façonner des géoglyphes.

Néanmoins, les créateurs de l’orque ont également utilisé le relief positif, par exemple pour les yeux, en ajoutant des piles de pierres. D’après les spécialistes, cette technique correspondrait à celle employée par le peuple de la culture Paracas qui a occupé la région de 800 à 200 avant notre ère, soit bien avant la culture Nazca apparue autour de -200.

« C’est peut-être le géoglyphe le plus ancien Nazca« , a expliqué au journal allemand Welt, Markus Reindel, archéologue de la Commission pour l’archéologie des cultures non-européennes (KAAK) et en charge du projet Nazca Palpa. Au total, les géoglyphes de Palpa et Nazca couvrent une surface de 450 kilomètres carrés mais leur but exact demeure un mystère.

Des symboles religieux ?

Les archéologues pensent que ces tracés figuraient essentiellement des symboles religieux et étaient utilisés par de multiples cultures. D’où la variété observée dans les très nombreux géoglyphes découverts, mesurant parfois plusieurs centaines de mètres de long et représentant aussi bien des silhouettes zoomorphiques, anthropomorphiques que des formes géométriques. 

Pour en savoir plus, les spécialistes espèrent poursuivre leurs études tout en préservant ces témoignages du passé. Outre l’érosion, les géoglyphes sont en effet sous la menace d’autres facteurs qui pourraient les endommager voire les faire disparaitre. « A Nazca comme à Palpa, l’héritage archéologique et en particulier les géoglyphes, sont menacés par l’urbanisation et le développement de l’agriculture« , a conclu Johny Isla. 

Les mystérieux canaux souterrains de Nazca

Un système unique pour l’exploitation des sources d’eau souterraine a été développé dans le bassin du Rio Grande de Nasca dans l’époque précolombienne. Cette technique implique l’excavation de tranchées et tunnels horizontaux pour atteindre les aquifères souterrains qui retiennent l’eau en profondeur sous le sol. Encore en usage aujourd’hui par les habitants de la vallée, ces tunnels, puits et tranchées sont connus collectivement comme étant les  puquios.

L'incroyable aqueduc de Cumbermayo ,à Nazca.
L’incroyable aqueduc de Cumbermayo ,à Nazca.

 Les anciens du Pérou construisirent un extraordinaire système d’irrigation qui assurait une mobilité de l’eau  et les technologies la préservant comme les  aqueducs  de  Cumbe Mayo ( c.  1500 BCE) ou de la  Nazca …des aqueducs souterrains appelés  Puquios  (date incertaine de fabrication selon la science officielle), ou sur les jardins en terrasses de la  Huari . Des aqueducs ont également été utilisés par le peuple  Moche .

Une autre technique utilisée pour adapter le terrain escarpé de la Cordillère des Andes à l’agriculture est par le moyen des terrasses. Les peuples  Chavin, Moche, et celui des Incas ont construit des terrasses ou des zones aplaties de terres, sur  les côtés des collines. Les terrasses réduisent l’érosion des sols qui seraient normalement en haut d’une colline escarpée. Ces terrasses sont encore utilisés au Pérou. Les Incas ont également leurs champs irrigués avec un système de réservoirs et des citernes pour recueillir l’eau, qui a été ensuite distribuée par des canaux et des fossés.

La nécessité d’une source supplémentaire d’eau peut être clairement vu dans les statistiques nationales du Pérou concernant les ressources en eau disponibles aujourd’hui. Les observations modernes indiquent que dans les parties médianes des affluents du Rio Grande de Nasca, les rivières transportent de l’eau de surface seulement deux ans sur sept (Schreiber et Lancho 1995: 231) Lorsque l’eau ne s’écoule pas , le volume est bien inférieur à celui des autres systèmes  des vallées plus au nord. Dans le drainage du plateau de Nasca, les affluents du sud de l’Aja, Tierras Blancas, Nasca, Taruga et Las Trancas  reçoivent  le moins d’eau.

« Le fleuve Aja … .a un flux annuel moyen de seulement 30,27 millions de m3 d’eau, par rapport à 198 050 000 m3 d’eau qui se jettent sur le Rio Grande (ONERN 1971). La quantité d’eau n’est tout simplement pas suffisante pour les habitants, passés et présents, en particulier pendant les périodes de sécheresse…donc de là ,l’importance de ces canaux dont la technologie   qui a permis leur existance,à une lointaine période,nous étonne.

Voir notre vidéo sur Rutube …Vous allez visiter  ce site directement: Lien vidéo sur le site

*Photos de la technologie inca:

 

L'aqueduc de Sayamarca  est en  pierres taillées sans joints de ciment  ou mortier.
L’aqueduc de Sayamarca est en pierres taillées sans joints de ciment ou mortier.
Près de Machu Pichu,on peu admirer cette fontaine.
Près de Machu Pichu,on peu admirer cette fontaine.

 

 

 

Aqueduc inca:même sans habitant,l'eau continue de couler depuis plus de 1,000 ans.
Aqueduc inca:même sans habitant,l’eau continue de couler depuis plus de 1,000 ans.

 

aqueduc inca 002
Autre aqueduc inca près de Nazca:les dessins gravés avec un angle de 90 dégrés …nécessiteraient une foreuse à diamant pour effectuer le machinage de précision que l’on peut facilement voir.

 

Photo d'une canalisation en cercle...savamment conçue pour recueillir l'eau.
Photo d’une canalisation en cercle…savamment conçue pour recueillir l’eau.

 

Forteresse de Sacsayhuanam ,Pérou. Les pierres  taillées sont ajustées avec une précision défiant l'imagination. La science actuelle  est embarrassée par son existence qui prouve une civilisation très avancée.
Forteresse de Sacsayhuanam ,Pérou.
Les pierres taillées sont ajustées avec une précision défiant l’imagination.
La science actuelle est embarrassée par son existence qui prouve une civilisation très avancée.