Un cofondateur de Facebook appelle à démanteler le groupe

JUSTIN SULLIVAN L’un des cofondateurs de Facebook appelle dans une longue tribune au vitriol à démanteler le groupe

 

 

Une nouvelle voix s’est élevée jeudi contre Facebook et pas des moindres: l’un de ses cofondateurs, Chris Hughes, a appelé dans une longue tribune au vitriol à démanteler le groupe et à lui imposer un contrôle strict.

M. Hughes, qui a fondé le réseau social avec Mark Zuckerberg il y a quinze ans dans un dortoir de l’université de Harvard, le dit tout de go dans le New York Times: « Il est temps de démanteler Facebook » en séparant le réseau social, son activité originelle, des applications Instagram et WhatsApp.

Celui qui a depuis quitté l’entreprise et affirme avoir vendu ses parts en 2012 s’en prend même directement à l’actuel patron, Mark Zuckerberg, qu’il accuse d’avoir sacrifié la protection de la vie privée des utilisateurs au profit du « clic » et d’avoir éliminé la concurrence sans état d’âme.

Ce très long texte est accompagné d’une photo où l’on peut distinguer les deux hommes, visages juvéniles, sur le campus de la prestigieuse université en 2004.

« C’est un être humain. Mais c’est son humanité même qui rend son pouvoir, hors de contrôle, si problématique », écrit aujourd’hui Chris Hughes de son ancien condisciple.

Mark Zuckerberg « a créé un Léviathan qui élimine l’esprit d’entreprise et restreint le choix des consommateurs », affirme M. Hughes, désormais membre de l’Economic Security Project qui milite pour l’instauration d’un revenu minimum d’existence aux Etats-Unis, et du Roosevelt Institute.

Selon lui, M. Zuckerberg pourrait décider à lui seul de configurer les algorithmes de Facebook pour modifier ce que les abonnés voient sur leur fil d’actualité ou les paramètres de protection de la vie privée.

« Je suis en colère du fait que la priorité qu’il a accordée à la croissance l’ait amené à négliger la sécurité et la civilité pour la course aux clics », regrette-t-il, affirmant par ailleurs que « le gouvernement doit tenir Mark pour responsable » de cette situation.

« Facebook accepte le fait que son succès s’accompagne d’une responsabilité », a réagi Nick Clegg, responsable de la communication du groupe, auprès de l’AFP.

« Mais on ne peut pas faire appliquer cette responsabilité en appelant à démanteler une entreprise américaine à succès (mais uniquement) via l’introduction méticuleuse de nouvelles règles pour internet. C’est exactement ce à quoi a appelé Mark Zuckerberg », a-t-il ajouté, précisant que ce dernier rencontrait des responsables politiques cette semaine.

Le patron du réseau social doit notamment rencontrer le président français Emmanuel Macron vendredi à Paris.

– Monopole –

Facebook, qui a racheté Instagram (partage de photos) en 2012 puis WhatsApp (messagerie instantanée) en 2014, revendique 2,7 milliards d’utilisateurs mensuels sur l’ensemble de ses plateformes. Le groupe a dégagé un bénéfice de 2,43 milliards de dollars au premier trimestre cette année.

Mais il est empêtré dans une série de scandales autour des contenus motivés par la haine ou trompeurs qui circulent sur son réseau mais aussi autour de l’utilisation indue de données privées de ses abonnés. Le groupe pourrait notamment écoper d’une amende de plusieurs milliards de dollars de la part de l’agence fédérale de régulation du commerce.

Pour Chris Hughes, Facebook est devenu un monopole, qu’il convient de démanteler « dans un délai court »: régulateurs et élus doivent se saisir urgemment de ce dossier avec, le cas échéant, la menace d’un procès anti-monopole devant les tribunaux.

Et même, dit-il: « Juste démanteler Facebook n’est pas suffisant. Nous avons besoin d’une nouvelle agence, chargée par le Congrès de réguler les entreprises technologiques ».

Chris Hughes rejoint ainsi d’autres critiques virulents, comme le financier George Soros qui étrille régulièrement Facebook et d’autres géants d’internet, qu’il décrit lui aussi comme des « monopoles toujours plus puissants ».

M. Hughes rejoint aussi la sénatrice Elizabeth Warren, candidate démocrate à la présidentielle de 2020, qui a proposé récemment de « démanteler ces monopoles » et qui a d’ailleurs estimé jeudi sur Twitter que Chris Hughes avait « raison ».

Mais pour la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, pourtant grande pourfendeuse de la puissance des colosses américains, démanteler ces géants n’est pas la meilleure solution et ne devrait être envisagée qu’en dernier recours car « il y a un risque que, même si nous démantelons ces sociétés, elles redeviennent grosses très rapidement avec les effets de réseau ».

Déjà très critiqué pour ne pas avoir anticipé les manipulations politiques orchestrées via son réseau –en particulier lors de la campagne présidentielle américaine remportée par Donald Trump en 2016–, Facebook est aussi vilipendé pour la gestion des données personnelles de ses usagers, qui fondent son modèle économique, depuis le scandale Cambridge Analytica en 2018.

 

 

 

 

Facebook interdit officiellement le nationalisme blanc

Facebook commencera à interdire le contenu « nationaliste blanc ou séparatiste blanc » sur sa plate-forme à partir de la semaine prochaine, a annoncé mercredi le géant des médias sociaux.

 

 

Les responsables de Facebook ont ​​officiellement décidé d’interdire le « nationalisme blanc » et le « séparatisme blanc » sur la plate-forme appartenant à des Juifs lors d’une réunion de modération du contenu mardi, selon Motherboard.

La censure grandissante intervient un an après que Motherboard, un journal d’informations techniques, ait rapporté que l’idéologie de modération juive-libérale de Facebook avait permis le « nationalisme blanc et le séparatisme » sur la plate-forme, bien qu’elle interdisait une « suprématie blanche » explicite, alors qu’elle n’était jamais vraie.

Dans les documents de formation destinés aux modérateurs de l’année dernière, Facebook a écrit que le nationalisme blanc « ne semble pas toujours être associé au racisme (du moins de manière non explicite) », ce qui entraîne des réactions immédiates de la part de groupes de défense des droits civiques et d’experts alors nationalisme. 

Brian Fishman, directeur de la politique de lutte contre le terrorisme chez Facebook, a déclaré à la carte mère cette semaine qu’après avoir discuté avec de nombreux experts, Facebook avait conclu que « le chevauchement entre le nationalisme blanc, le séparatisme [blanc] et la suprématie blanche est si vaste que nous distinction entre eux. « 

« Notre propre analyse des personnalités et des organisations haineuses – telle que définie par notre politique sur les personnes et organisations dangereuses – a en outre révélé le chevauchement entre nationalisme blanc, séparatisme et suprématie blanche », a déclaré Facebook dans le blog annonçant le changement. « À l’avenir, même si les gens pourront toujours faire preuve de fierté vis-à-vis de leur héritage ethnique, nous ne tolérerons ni les louanges ni le soutien du nationalisme blanc et du séparatisme. »

Des « experts » ont déclaré au géant des médias sociaux que le nationalisme blanc et le séparatisme blanc étaient liés à la violence, a déclaré Facebook.

Facebook va maintenant interdire les contenus qui « louent ou soutiennent le nationalisme blanc et le séparatisme ». Et lorsque les utilisateurs tentent de publier ou de rechercher des contenus nationalistes ou séparatistes blancs explicites, ils sont redirigés vers le site Web de Life After Hate, une organisation de défense des droits et d’assistance qui s’efforce d’aider les personnes à sortir des « groupes haineux ». Le groupe Life After Hate, parrainé par des juifs, a été fondé par des nationalistes blancs traîtres.

«Si les gens explorent ce mouvement, nous voulons les mettre en contact avec des personnes capables de fournir une assistance hors ligne», a déclaré Fishman à Motherboard. «C’est le genre de travail qui, à notre avis, fait partie d’un programme complet visant à mener ce type de mouvement.»

Fishman a déclaré que l’interdiction ne s’étendrait pas au « nationalisme blanc implicite ou codé et au séparatisme blanc », soulignant que ces messages sont plus difficiles à identifier et à supprimer, selon Motherboard.

 

 

Facebook s’attend à une amende d’un maximum de 5 milliards $ US de la FTC

 

 

SAN FRANCISCO — Facebook a indiqué mercredi qu’il pourrait être condamné à une amende pouvant aller jusqu’à 5 milliards $ US à la suite d’une enquête de la Federal Trade Commission (FTC). L’agence a enquêté sur le réseau social pour d’éventuelles violations de la vie privée, mais n’a pas encore annoncé ses conclusions.

Dans son rapport sur ses résultats trimestriels, publié mercredi, la société a indiqué avoir mis de côté 3 milliards $ US en prévision de cette éventuelle pénalité.

La charge ponctuelle a considérablement réduit le bénéfice net de Facebook pour son premier trimestre, même si ses revenus ont augmenté de 25 pour cent au cours de la période. La FTC a cherché à savoir si Facebook avait rompu son propre accord de 2011, promettant de protéger la confidentialité de ses utilisateurs.

Les investisseurs ont ignoré cette accusation et faisaient grimper l’action de la société de plus de sept pour cent à environ 196 $ US dans les transactions d’après-séance. Les résultats de Facebook ont été dévoilés après la fermeture des marchés financiers.

 

Facebook a été dénoncé pour plusieurs manquements importants à la vie privée au cours des deux dernières années. La FTC étudie depuis mars dernier le rôle joué par Facebook dans le scandale de la société d’extraction de données Cambridge Analytica. Cette dernière a accédé aux données d’environ 87 millions d’utilisateurs du réseau social sans leur consentement.

Facebook a annoncé mercredi que son bénéfice net s’était chiffré à 2,43 milliards $ US, soit 85 cents US par action, pour le trimestre de janvier à mars. Cela représente une baisse de 51 pour cent par rapport à celui de 4,99 milliards $ US, ou 1,69 $ US par action, réalisé un an plus tôt. Cette baisse est principalement attribuable à la charge de 3 milliards $ US.

Les revenus ont augmenté de 26 pour cent pour atteindre 15,08 milliards $ US par rapport à l’année précédente. En excluant la charge non récurrente, Facebook a gagné 1,89 $ US par action.

Les analystes tablaient sur un bénéfice par action de 1,62 $ US et sur un chiffre d’affaires de 14,98 milliards $ US, selon les prévisions recueillies par FactSet.

Le nombre d’utilisateurs mensuels de Facebook a augmenté de huit pour cent pour atteindre 2,38 milliards. Les utilisateurs quotidiens ont aussi augmenté de huit pour cent, à 1,56 milliard.

 

 

 

Mark Zuckerberg a envisagé de vendre les données d’utilisateurs de Facebook

Le sioniste Mark Zuckerberg

 

Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a appuyé pendant plusieurs années l’idée de vendre les données d’utilisateurs au cours de réunions et de discussions à l’interne dont NBC News a obtenu des copies. Plusieurs autres haut-gradés soutenaient aussi cette façon de faire.

Le réseau d’information américain a obtenu un dossier de 4000 pages de documents déposés devant un tribunal américain par l’entreprise Six4Three dans le cadre d’un procès intenté contre Facebook. Les documents n’ont pas été rendus publics dans le cadre du procès, mais le parlement britannique en a saisi une copie de l’un des dirigeants de Six4Three en novembre 2018.

Ce dossier contient entre autres des transcriptions de réunions, des courriels et des conversations instantanées auxquelles des employés et des haut-gradés de Facebook ont participé. D’après NBC, Mark Zuckerberg y occupe sans surprise une place centrale, ce qui offre un rare aperçu de ses opinions personnelles, à l’abri des filtres appliqués à ses déclarations publiques.

Déterminer la valeur réelle des données

On y apprend notamment que dans les années qui ont suivi l’entrée en bourse de Facebook, l’entreprise a cherché par tous les moyens à pallier sa dévaluation boursière. Parmi les scénarios évoqués dans les nombreuses discussions, Mark Zuckerberg a notamment proposé d’entamer des négociations avec une centaine partenaires en vue de leur vendre des données d’utilisateurs. L’objectif de cette démarche était alors de déterminer la valeur que les entreprises accordent à ces données.

« Le but ici ne serait pas les ententes en elles-mêmes, mais plutôt d’apprendre, à travers le processus de négociation, le montant que les concepteurs seraient prêt à payer (qui pourrait être différent de ce qu’ils diraient si nous le leur avions juste demandé directement), et nous serions ainsi mieux informés sur notre chemin vers l’établissement d’un taux public », a écrit Mark Zuckerberg dans une conversation instantanée.

En public, M. Zuckerberg a pourtant toujours nié vouloir vendre les données des utilisateurs.

Dans les documents, le PDG de Facebook ne semble pas inquiet d’éventuelles fuites de données chez les entreprises qui feraient affaire avec le réseau social. « Je doute qu’il y ait autant de risques stratégiques de fuites de données que tu le penses », a-t-il écrit à son proche ami et ex-vice président des produits de Facebook Sam Lessin.

Facebook nuance les documents

Contacté par NBC News, Facebook a reconnu l’existence des documents, mais a tenu à nuancer leur contenu. L’entreprise a indiqué que le dossier avait été soigneusement assemblé par Six4Three pour faire mal paraître le réseau social et que de nombreux éléments avaient été omis.

Facebook a affirmé que les discussions sur la possibilité de vendre des données d’utilisateurs appartiennent désormais au passé. Le réseau social a indiqué qu’il cherchait alors des façons de bâtir une entreprise durable, mais qu’il a choisi de ne pas suivre la voie évoquée dans ces discussions.

 

Comment Facebook peut collecter certaines données même si vous n’êtes pas inscrit

Une étude de l’ONG de défense de la vie privée Privacy International révèle que de nombreuses applications pour mobile populaires envoient des données à Facebook quand bien même un utilisateur n’a pas de compte sur le réseau social.

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Ne pas être sur Facebook n’empêche pas le réseau social le plus puissant au monde de collecter des informations sensibles sur vous. L’ONG de défense de la vie privée Privacy International l’a prouvé une nouvelle fois en dévoilant le 29 décembre dernier qu’une dizaine d’applications populaires sur Android transmettaient des données à Facebook sans que l’utilisateur n’en soit informé et ce, même s’il n’était pas inscrit sur le réseau social.

Des applications comme SpotifyCandy CrushDuolingo ou encore Kayak ont en effet installé un outil informatique qui programme automatiquement le transfert de données vers le réseau social. Ces données dites «techniques» comportent par exemple le nom de l’application téléchargée, si elle a été ouverte, le modèle et le nom du téléphone, la langue sélectionnée… Associées à l’identifiant publicitaire de Google, dont chaque internaute est doté, elles permettent de dresser un profil relativement complet de la personne à qui l’on a affaire. Et de lui proposer de la publicité ciblée, y compris en fonction de critères ethniques ou religieux pourtant particulièrement encadrés en France.

«Par exemple, un individu qui a installé […] Qibla Connect [une application de prière pour musulmans], Period Tracker Clue [une application de suivi des règles], Indeed [une application de recherche d’emploi] et My Talking Tom [une application pour enfants] pourrait faire être profilé comme étant probablement une femme, probablement musulmane, probablement en recherche d’emploi, probablement mère de famille.» rapportent les auteurs de l’étude. D’après leurs conclusions, 61 % des 34 applications les plus populaires d’Android envoient des informations à Facebook dès leur première ouverture, mais il demeure impossible de savoir comment ces données sont utilisées par Facebook.

Dans les filets de Facebook

Facebook estime qu’il ne peut être tenu pour responsable de ce transfert de données que d’aucuns pourraient trouver indésirable. C’est selon lui aux développeurs d’applications d’informer de la collecte des données et de veiller à bien obtenir le consentement avant de les transférer à Facebook. Sauf que, comme le rappelle Libération, l’envoi de ces données s’est longtemps fait automatiquement, avant même d’obtenir ce précieux consentement pourtant exigé par le règlement européen sur la protection des données (RGPD). Après l’entrée en vigueur de ce texte en mai dernier, certains développeurs avaient alors signalé à Facebook que cette transmission s’opérait avant même que l’internaute n’ait pu donner son autorisation. «Ce n’est qu’un mois plus tard que le géant de Menlo Park a mis à jour son kit de développement logiciel, qui inclut désormais la possibilité de retarder la collecte de données jusqu’au recueil du consentement», rapporte le journal.

Au-delà du seul monde des applications, Facebook recueille un nombre considérable d’informations sur le web grâce à des cookies installés sur près de deux tiers des sites Internet au monde. Les petits boutons «j’aime», incontournables sur les sites Internet, servent aussi à collecter des informations. Enfin, nombre d’internautes pensent que supprimer son profil suffit pour échapper aux filets de Facebook, mais oublient parfois que l’entreprise possède aussi WhatsApp et Instagram, deux précieux outils pour collecter des informations.

Le pare-feu, unique protection à l’heure actuelle

Enfin, il n’est pas facile pour l’utilisateur d’échapper à ces transferts de données. Les applications ne le permettent pas. L’unique moyen à ce jour est d’utiliser des applications de filtrage de trafic comme NetGuardou AFWall+. Mais celles-ci ne sont pas simples à paramétrer et nécessitent parfois de rooter le smartphone.

Facebook n’est pas le seul à collecter des données par le biais d’un SDK. Le grand maître en la matière est Google. Une étude réalisée en octobre 2018 par des chercheurs d’Oxford a montré que les modules et trackers de ce géant du Web étaient inclus dans 88 % des applications Android, contre 42 % pour Facebook. Se ruer sur les smartphones d’Apple n’est pas forcément une solution non plus, car il est probable que cette collecte existe également sur iOS…  

 

 

 

Sur Android, Facebook vous surveille que vous ayez un compte ou non

 

 

 

Facebook permet aux entreprises partenaires d’avoir un accès intime aux données des utilisateurs pendant des années

Photo d’archives du 11 avril 2018, le président de Facebook, Mark Zuckerberg, témoigne devant une audience de la House Energy et du Commerce à Capitol Hill, à Washington, sur l’utilisation des données de Facebook pour cibler les électeurs américains lors de l’élection de 2016

 

Facebook a donné à ses partenaires corporatifs l’accès aux données personnelles des utilisateurs pendant des années à titre d’arrangements spéciaux, a rapporté le New York Times tard mardi soir.

Le journal a obtenu auprès de Facebook des centaines de documents détaillant les «partenariats de données» qu’il avait construits au fil des ans et le degré d’accès intime aux informations des utilisateurs sans leur consentement, qui avait été accordé par la société de médias sociaux.

De grandes entreprises telles que le moteur de recherche Bing de Microsoft, Amazon et Yahoo figuraient parmi celles qui disposaient d’un accès aux informations sensibles, permettant notamment à Amazon d’obtenir des informations de contact par le biais de connexions d’amis. Netflix et Spotify avaient même accès aux messages privés des utilisateurs.

Un porte-parole de Netflix a expliqué dans un communiqué que la société de divertissement avait lancé une fonctionnalité en 2014 permettant aux abonnés de recommander des émissions à leurs amis via Facebook Messenger, mais celle-ci a été fermée en 2015.

« Nous n’avons à aucun moment eu accès aux messages privés de Facebook ou demandé la possibilité de le faire », a déclaré le porte-parole.

Dans certains cas, tels que permettre aux entreprises extérieures de voir les informations de contact par le biais de connexions d’amis, Facebook prétendait précédemment s’être arrêté.

Au total, le Times a constaté que plus de 150 entreprises, principalement du secteur de la technologie mais comprenant des détaillants et des médias, avaient accès et demandaient des informations sur des centaines de millions d’utilisateurs chaque mois.

Certaines affaires remontent à 2010, a noté le Times, et toutes étaient actives en 2017.

Steve Satterfield, directeur de la protection de la vie privée et des politiques publiques de la société, a déclaré que Facebook, qui avait fait l’objet d’une enquête de la Federal Trade Commission en mars, ne violait pas l’accord FTC.

Il a expliqué que la société considérait les partenariats de données comme faisant partie de sa propre opération, en tant que fournisseurs permettant davantage d’engagements sur la plate-forme.

Toutes les entreprises ayant accès aux données doivent se conformer à la politique de Facebook et l’entreprise n’a vu aucune preuve de partenaires violant cet accord, a déclaré M. Satterfield.

 

 

Une coalition d’organisations veut démanteler Facebook

Une coalition d’organisations a annoncé lundi une campagne pour démanteler Facebook, qui possède Instagram, Messenger et WhatsApp, arguant que le réseau social tentaculaire « a trop de pouvoir sur nos vies et sur notre démocratie ».

Ces groupes ont créé un site internet et une page Facebook pour recueillir des soutiens à une pétition destinée à la Commission américaine du commerce, exigeant que le réseau social scinde ses services et « impose des règles strictes sur la vie privée ».

« Facebook et (son PDG) Mark Zuckerberg ont amassé une quantité effrayante de pouvoirs », souligne la coalition sur son site. Ses membres sont les mouvements Demand Progress, MoveOn, SumOfUs ou encore Citizens Against Monopoly, Jewish Voice for Peace et Muslim Grassroots Movement.

« Facebook décide de manière unilatérale des informations que des milliards de personnes à travers le monde voient chaque jour. Il achète ou provoque la faillite de concurrents potentiels pour préserver son monopole, tuant l’innovation et le choix », estiment ces militants.

« Il nous traque presque partout où nous allons sur internet, à travers nos téléphones portables, et même où nous nous rendons dans le monde réel », fustigent-ils.

Facebook reste sous le feu des critiques depuis l’éclatement mi-mars du scandale retentissant Cambridge Analytica, du nom de cette firme britannique liée à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 aux Etats-Unis, qui a mis la main sur les données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook à leur insu.

Facebook « évolue dans un environnement concurrentiel où les gens utilisent nos applications de même que les services gratuits offerts par bien d’autres » applications, a réagi un porte-parole du réseau social.

« En moyenne, une personne utilise huit applications différentes pour communiquer et rester connectée », a-t-il fait valoir dans une déclaration écrite.

Lors de son audition devant le Congrès américain en avril, Mark Zuckerberg avait déclaré ne pas avoir le sentiment que Facebook était en situation de monopole.

Le réseau social compte plus de deux milliards d’utilisateurs à travers la planète, contre plus d’un milliard pour chacune de ses applications Messenger et Whatsapp.

Cette initiative intervient alors que Mark Zuckerberg devait être auditionné mardi,le 22 mai 2018, devant le Parlement européen au sujet de Cambridge Analytica.

 

 

 

La NSA a infecté des milliers d’ordinateurs avec un fake de Facebook

Le PDG de Facebook se plaint des manipulations de l’agence de sécurité américaine, la NSA. Il aurait appelé directement le président Barack Obama.

Obama et Zuckerberg...
Obama et Zuckerberg…

Selon l’agence Reuters , Mark Zuckerberg,  le président du premier réseau social avec plus d’un 1,2 milliard d’abonnés aurait déclaré: « J’ai appelé jeudi le président Obama pour exprimer ma frustration quant aux dommages créés par le gouvernement pour notre avenir à tous. Malheureusement, on dirait qu’il va falloir beaucoup de temps pour une vraie réforme. Le gouvernement américain devrait être un champion pour Internet, pas une menace. Ils doivent être plus transparents sur ce qu’ils font, ou sinon les gens imagineront le pire ».

NSA et Facebook
NSA et Facebook

Internet fonctionne parce que la plupart des gens et des entreprises font la même chose. Nous coopérons pour créer un environnement sûr et rendre l’espace que nous partageons encore meilleur », ajoute Mark Zuckerberg.

« C’est pourquoi je suis si troublé et si frustré par les rapports répétés sur le comportement du gouvernement américain. Quand nos ingénieurs travaillent sans relâche pour améliorer la sécurité, nous pensons protéger contre des criminels, pas contre notre propre gouvernement« , poursuit-il

Cent trente mille lecteurs de cette page (sur les 26 millions d’abonnés à son compte) ont déjà approuvé son attitude.

Cette réaction, plus radicale que les précédentes suggère qu’il y a du y avoir du nouveau , de nouveaux éléments autour de l’espionnage via Facebook.

Un serveur Facebook bien particulier

Cette réaction, cette semaine, pourrait s’expliquer par les révélations des journalistes Glenn Greenwald et Ryan Gallagher du nouveau magasine web Intercept.

Dans cet article, ils dévoilent que des documents divulgués par le fameux employé de la NSA, Edward Snowden, stipulent que le gouvernement américain a infecté des millions d’ordinateurs personnels avec les logiciels espions en imitant les actions de pages Facebook. Le programme espion, dont le nom de code est QuantumHand, simule donc un serveur Facebook, et fait partie d’un vaste programme de la NSA pour distribuer des logiciels espions, selon le mode des botnets. La NSA utiliserait une grande variété de techniques, comme l’envoi d’emails de phishing à grande échelle. A noter que cette revue très bien documentée a été crée par le fondateur d’eBay, Pierre Omidyar, un brillant franco-iranien installé en Californie depuis son adolescence. S’il est toujours septique sur les méthodes commerciales de Facebook, il projette de révéler les travers du web et l’implication de la NSA (lire encadré à la fin) dans l’espionnage sur le Web.

 Mark Zuckerberg  n’aurait pas toujours été le défenseur des libertés

Ces révélations font écho à celles du site Business Insider début février qui publiait carrément les contenus de certains messages de Mark Zuckerberg encore étudiant. Ceux-ci provenaient des sa messagerie instantanée AOL. Ces documents envoyés en 2004 seraient authentifiés et dateraient des  débuts de Facebook.

A l’un de ses amis qui le questionnait sur le réseau social « Tu dois connaître tout le monde à Harvard désormais », il répondait « Demande moi ce que tu veux, j’ai 4000 emails, des photos, des SMS…» lorsque son ami lui demandait « Mais comment tu obtiens tout cela »Zuckerberg déclarait « Ils me les soumettent, ils me font confiance, les pauvres idiots ». Mais à sa décharge,  à l’époque, il ne savait pas jusqu’où irait l’aventure.

Qui manipule qui ?

Pour essayer de comprendre les motivations des uns et des autres,  il faut savoir qu’en marge de l’affaire Quantum hand, selon les informations financières analysées et publiées par le site web Pando Daily, Pierre Omidyar qui est donc l’éditeur du site Intercept de Glenn Greenwald aurait aussi participé avec le gouvernement des Etats-Unis, via USAID , au support financier de groupes locaux  révolutionnaires pour favoriser un changement de régime en Ukraine. Faut-il analyser cet investissement comme une méthode originale pour obtenir des informations de première main ?

Sources: Tribune Juive info