Intervention militaire en Haïti : La stratégie Canada/US des petits pas

Intervention militaire en Haïti : La stratégie Canada/US des petits pas

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Avec l’annonce récente du Canada de l’envoi d’un avion militaire de surveillance dans l’espace aérien d’Haïti suivie de l’annonce le 16 février dernier de Justin Trudeau de l’envoi de deux navires militaires avec 90 marins pour patrouiller les eaux haïtiennes, le Canada met en œuvre la stratégie de petits pas vers une vraie intervention militaire déjà proposée par Washington, selon Kim Ives, rédacteur de la version anglaise de Haïti Liberté.

Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU le 21 décembre 2022, Kim Ives avait déjà cité l’ancienne ambassadrice des États-Unis en Haïti, Pamela White. Cette dernière a proposé que l’administration Biden déploie « 2000 forces de l’ordre armées » en Haïti, mais « en envoie quelques centaines à la fois, sur six mois, SANS FANFARE. »

Et voilà que le Canada, fidèle serviteur, exécute.

Kim Ives note aussi que, contrairement à l’attitude belliqueuse qui, à la fin de 2022, a caractérisé le comportement en particulier de Bob Rae, ambassadeur canadien à l’ONU, les pays du Core Group, surtout le Canada et les États-Unis, y vont d’un pas feutré. Notamment parce qu’ils n’arrivent pas à rallier d’autres pays à leur projet d’intervenir militairement en Haïti. Mais cela ne change rien à l’objectif principal : empêcher les Haïtiens de décider librement de leur avenir.

Kim Ives parle également d’autre méthodes utilisées pour fabriquer un consensus en faveur d’une intervention militaire.

Parmi celles-ci la visite en Haïti du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, et la créations d’une bande de trolls sur Internet favorable à une telle intervention par l’entreprise torontoise INKAS.

INKAS est un fournisseur militaire, notamment de véhicules blindés, dont les clients comprennent l’OTAN, le Pentagon et le ministère de la Défense canadien.

Kim Ives déplore aussi à quel point le Canada est devenu une marionnette des États-Unis.

source : Le Pied à Papineau

Le peuple haItien a vécu trop d’interventions politiques étrangéres depuis 1985.

 

 

Réécrire l’histoire vraie d’Haïti – et le meurtre de masse des Blancs après la révolte des esclaves

L’État caribéen d’Haïti rappelle de manière frappante à quel point la pratique de l’esclavage pourrait être mortelle. En 1804, l’effet combiné de treize ans de soulèvements, de meurtres et de terrorisme avait détruit la population blanche d’Haïti, ainsi que toute la production agricole et l’économie de ce qui était autrefois la colonie la plus prospère de l’hémisphère occidental.

La description présumée d’Haïti comme un «trou de merde» par le président sortant des États-Unis, Donald Trump, rend instructif de revoir l’histoire de cette nation insulaire des Caraïbes – et comment sa naissance a été baignée de sang alors que tous les Blancs et les métis ont été massacrés pendant la série tumultueuse des événements qui ont donné naissance à cet état défaillant.

Haïti et le massacre des blancs

L’État caribéen d’Haïti rappelle de manière frappante à quel point la pratique de l’esclavage pourrait être mortelle. En 1804, l’effet combiné de treize ans de soulèvements, de meurtres et de terrorisme avait détruit la population blanche d’Haïti, ainsi que toute la production agricole et l’économie de ce qui était autrefois la colonie la plus prospère de l’hémisphère occidental.

L’île, à l’origine nommée San Domingo, était devenue un centre d’activité espagnole à l’époque du conquistador Hernando Cortes. Les Espagnols ont conservé une petite présence sur le côté est de l’île, aujourd’hui connue sous le nom de République dominicaine. La partie occidentale de l’île a été colonisée par les commerçants français en 1697 et rebaptisée Saint-Domingue, et c’est ici que s’est déroulée la féroce guerre raciale.

Les Amérindiens locaux, appelés Canibales par les Espagnols en raison de leurs habitudes cannibales, avaient été réduits à l’insignifiance par une combinaison de la force espagnole des armes, de l’esclavage et des maladies européennes contre lesquelles ils n’avaient aucune immunité. En conséquence, les Français ont commencé à importer des esclaves africains pour travailler dans la colonie.

«Le joyau de la couronne» – répond à la moitié des besoins en sucre de l’Europe

En 1789, San Domingue était le joyau de la couronne coloniale française. Son climat idéal et son sol naturellement riche produisaient plus de sucre, de café et de coton que toutes les colonies alors existantes en Amérique du Nord réunies. La production de sucre de San Domingue a fourni non seulement l’ensemble des besoins de la France, mais également la moitié des besoins du continent européen.

La richesse de San Domingue était légendaire et au moment de la Révolution française, quelque 40 000 Blancs s’étaient installés dans la colonie. Cependant, à ce stade, il y avait au moins 450 000 esclaves noirs travaillant dans les champs pour maintenir la production agricole prodigieuse de l’île, et en plus il y avait environ 27 000 mulâtres. Cette énorme population non blanche, principalement maintenue dans des conditions d’esclavage, a fourni la bombe à retardement démographique qui a complètement détruit la colonie blanche.

Révolution française – Passez à donner la franchise aux non-blancs

La Révolution française de 1789 a servi d’étincelle qui a enflammé les pressions raciales qui mijotaient depuis longtemps à San Domingue. Un décret de l’Assemblée nationale française du 15 mai 1791 donna le droit de vote à la population blanche et métisse de l’île.

Les colons blancs de l’île ont immédiatement protesté. Le bien nommé gouverneur général de l’île, Blanchelande, a envoyé un message à Paris avertissant que la mise en place d’une telle forme de gouvernement entraînerait «une terrible guerre civile» et la perte de la colonie pour la France.

L’Assemblée nationale française a ensuite annulé le décret précédent et en a publié un nouveau disant que les colons eux-mêmes pouvaient décider de la forme de gouvernement la mieux adaptée à leur situation particulière. Lorsque cette nouvelle a été portée à la connaissance de San Domingue, elle a accru les tensions. La population métisse en particulier était dans un tollé après avoir été informée qu’elle avait le droit de vote, puis seulement quelques mois plus tard, a dit le contraire.

«Amis des Noirs» – Révolutionnaires français

Un puissant lobby anti-esclavagiste, les Amis des Noirs , s’est développé en France et s’est développé de plus en plus au cours de la révolution. Ce groupe abolitionniste s’est constamment battu pour l’émancipation et les pleins droits politiques des mulâtres et des noirs à San Domingue, et a réagi avec indignation au deuxième décret qui lui enlevait le droit de vote pour l’élément métis.

À la suite des efforts des Amis des Noirs , l’assemblée nationale française a publié un troisième décret qui redonnait le droit de vote aux mulâtres et aux «noirs libres», c’est-à-dire à ces Noirs qui ne sont soumis à aucune forme de travail sous contrat.

Lorsque cette nouvelle a été reçue à San Domingue, la population noire désormais armée a lancé une violente rébellion. Les Blancs ont été attaqués au hasard, les plantations brûlées et l’île plongée dans le chaos. La population métisse s’est d’abord rangée du côté des Blancs, mais a ensuite changé d’allégeance aux Noirs.

Les Noirs éliminent tous les Blancs en Haïti

À la fin du soulèvement en Haïti, tous les hommes, femmes et enfants blancs avaient été assassinés. Une fois les Blancs exterminés, la population noire s’est retournée contre la population métisse et l’a également anéantie.

Le chaos règne pendant dix ans

Le chaos se prolongea jusqu’en 1802, lorsqu’un détachement de vingt mille soldats français fut envoyé par Napoléon Bonaparte pour rétablir l’ordre sur l’île. Les forces françaises, sous le commandement du beau-frère de Napoléon, le général Leclerc, écrasent la rébellion. Les insurgés ont été impitoyablement pourchassés et les principaux chefs rebelles ont été contraints de prêter allégeance au nouveau gouvernement français.

 

Juste au moment où la situation semblait s’être stabilisée, deux événements désastreux se sont produits. Le premier était la nouvelle que le gouvernement napoléonien avait donné l’autorisation de rétablir l’esclavage, et le second était une épidémie de fièvre jaune à San Domingue. La possibilité que l’institution de l’esclavage puisse renvoyer des troubles noirs a ravivé sur l’île. Pendant ce temps, les forces françaises déjà peu sollicitées ont été décimées par la maladie, qui a tué jusqu’à 160 soldats par jour. En août 1802, quatre cinquièmes des troupes françaises arrivées plus tôt dans l’année étaient décédées.

Napoléon a envoyé dix mille troupes fraîches pour soutenir la garnison française assiégée. Les nouvelles troupes ont également été étouffées par la fièvre jaune, et les noirs rebelles, largement immunisés contre la maladie, ont intensifié leurs attaques. La situation sécuritaire sur l’île s’est à nouveau détériorée.

Le conflit a alors pris une tournure encore plus désagréable. Les autorités françaises ont décidé que le seul moyen de mettre fin à la guerre raciale vieille de douze ans était de tuer tous les habitants noirs de plus de douze ans. Le raisonnement en était que tout Noir adulte qui avait, au moins au cours de la décennie précédente, mené une guerre raciale contre les Blancs, ne retournerait jamais docilement travailler dans les champs. La même chose s’appliquait aux femmes noires, décident les Français, car les femmes de cette race s’étaient révélées encore plus vicieuses et cruelles envers les Blancs capturés que leurs hommes. Avec une énergie impitoyable, les troupes françaises survivantes ont poursuivi leurs nouveaux ordres et de nombreux Noirs ont été tués de cette manière arbitraire. Les deux camps étaient plongés dans une spirale d’atrocités qui semblaient sans fin.

Retrait français et règle des noirs

Le déclenchement des guerres napoléoniennes est intervenu dans les développements sur l’île. La France est devenue impliquée dans une guerre avec la Grande-Bretagne en mer, et la possession coloniale française de San Domingue a été attaquée. La marine britannique a bloqué l’île, a coupé les approvisionnements à la garnison française et a fourni aux rebelles noirs des fusils et des munitions.

Le plus important des chefs rebelles noirs, Dessalines, a lancé un certain nombre d’attaques contre les garnisons françaises de plus en plus isolées dans les villes côtières. Dessalines prit ville après ville des forces françaises affaiblies et extermina systématiquement tous les Blancs faits prisonniers. Le 10 novembre 1803, les Français ne pouvaient plus tenir et se rendirent à la flotte britannique au large des côtes. Sur les cinquante mille soldats français envoyés sur l’île, seuls quelques milliers sont revenus en France.

Le massacre des derniers blancs

Avec le départ des Français, le chef noir Dessalines avait les mains libres pour instituer son propre règne de terreur contre tous les Blancs encore assez malheureux pour être sur l’île. San Domingue a été rebaptisé Haïti en décembre 1803 et déclaré indépendant.

Le pays parce que la deuxième nation indépendante de l’hémisphère occidental (après les États-Unis d’Amérique) et la première nation indépendante dirigée par des Noirs dans les Caraïbes.

Après avoir éliminé les Blancs, les Noirs et la population métisse se sont retournés les uns contre les autres dans une autre guerre raciale. Cela se termina par l’anéantissement presque complet de la population mulâtre et, en octobre 1804, Dessalines déclara son peuple vainqueur. Pour marquer l’occasion, il s’est déclaré «empereur à vie» d’Haïti.

La même année, Dessalines a demandé à ces Blancs qui avaient fui, de revenir et de contribuer à la reconstruction de l’économie. Un nombre étonnamment élevé de colons ont accepté son offre, mais ont rapidement découvert la nature de leur erreur.

Au début de 1805, la population noire s’est à nouveau soulevée contre les colons blancs revenus. Dessalines était impuissant à contrôler les foules, malgré les appels des colons blancs. Les Européens ont été traqués et, le 18 mars 1805, le tout dernier Blanc d’Haïti a été tué.

«Armée» haïtienne comique 1899. L’armée haïtienne en parade en 1899: une collection comique de «généraux» sans presque aucun soldat, comme le montre le livre Where Black Rules White (HH Prichard).

 

San Domingue, qui sous la domination française était autrefois la terre la plus riche de toutes les Caraïbes, est aujourd’hui une pagaille de pauvreté, d’anarchie et de chaos du tiers monde. Cet état de fait est encore plus significatif quand on considère que l’État indépendant d’Haïti n’a que trente-cinq ans de moins que les États-Unis d’Amérique.

C’est un contre-argument dévastateur à la théorie «environnementale» du développement – parce que si le temps et l’environnement étaient les seuls facteurs influençant la civilisation, Haïti, en théorie, devrait être aussi avancée que l’Amérique.

Haïti – Une nation du tiers monde. Une scène de rue en Haïti, 2009. Bien qu’elle n’ait que quelques années de moins que les États-Unis, Haïti est une nation du tiers monde. C’est parce que sa population est d’origine du tiers monde.

 

 

 

 

 

 

Haïti : 1987-2016,29 ième anniversaire du massacre des petits paysans de Jean-Rabel et de Beauchamps

Photo du massacre des petits paysans .
Photo du massacre des petits paysans .

 

23 Juillet 1987- 23 juillet 2016 : 29 ans déjà depuis le déclenchement du Massacre des Petits Paysans de Jean-Rabel et de Beauchamps (7e section de Port-de-Paix / Nord-ouest) par le CNG des généraux Namphy et Regala des FADH et la collation des grands dons de la zone (familles Lucas et Poitevien) et leurs alliés sur le terrain (syndicat jaune/ Cath-Clat, ONG CARE et leurs animateurs macoutes et anciens SD, divers prédicateurs de l’Eglise Baptiste Conservatrice exécutant les directives du Pasteur Américain WT, mercenaires au service de grands dons venus de l’Artibonite) ; toute cette macabre opération criminelle étant coordonnée par des agents de l’ambassade a… de Port-au-Prince.

 

Résultats : 139 petits paysans membres des Groupement « Tèt Ansanm » sont massacrés et la plupart de ceux-ci sont laissés en pâture aux chiens dans la localité de La Montagne et dans les environs du bourg de Jean Rabel. Des centaines de blessés graves (surtout à la machette) arrivent à s’échapper et une cinquantaine de blessés réussiront à atteindre l’hôpital de Jean Rabel. Sur ordre du Jude de Paix d’alors, des dizaines d’autres seront achevés et enterrés dans des fosses communes a l’entrée du bourg, les autorités locales et les grands dons ne voulant plus recevoir de blessés à l’Hôpital.

La chasse aux petits paysans des Groupements « Tèt Ansanm » se poursuivra jusqu’au 28 juillet 1987. Des milliers de petits paysans traumatisés doivent abandonner maisons, jardins et animaux pour échapper à la mort. Leurs maisons seront brûlées et/ou saccagées par la coalition des grands dons au service de l’impérialisme américain ; les jardins seront détruits et la horde sanguinaire n’épargnera même pas les animaux domestiques !

 

Le 29 juillet 1987, les macoutes et grands dons de Jean Rabel fêtent leur « victoire » : ils ont fait couler à flots le sang des petits paysans revendicatifs qui réclamaient la fin des privilèges des nantis sur les terres de l’Etat, la fin des abus des chefs de sections et des percepteurs de marché (Contributions) , demandaient du crédit pour les paysans, la restitution du cheptel porcin créole (« Kochon Planch ») éradiqué par le PEPPADEP sous JC Duvalier et l’arrêt de l’invasion du marché national par le riz américain et les « manje sinistre »(pseudo aide alimentaire).

massacrejeanrabel2-bis
Massacre de Jean Rabel et des petits paysans,en Haïti…il y a 29 ans.

Devant la presse nationale et internationale et en particulier sous les caméras de la Télévision Nationale d’Haïti les 2 représentants des grands dons : Remy LUCAS et Nikol POITEVIEN, font un premier bilan de cette opération criminelle et sanguinaire. Selon Nikol Poitevien : « Nous dans le camp des américains, nous avons perdu 7 hommes et nous avons tué 1042 communistes » !!! En fait, il n’y a jamais eu d’affrontement véritable, ni de « bataille entre paysans » comme a voulu le faire croire la propagande officielle d’Etat : il y a eu massacre et seuls les petits paysans des groupements « Tèt Ansanm » affiliés à l’organisation nationale : « Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen » alors fraichement créée ont été Victimes !!! Cette Interview passera en boucle sur la TNH dans le cadre de l’opération de terreur enclenchée par les militaires macoutes du CNG pour tenter de briser la résistance et la mobilisation populaire contre l’ordre ancien et son puissant allié de toujours : l’impérialisme américain ! D’autres épisodes douloureux suivront dont le plus médiatisé est le massacre de la ruelle Vaillant lors des Elections avortées du 29 novembre 1987.

 

Sources:Alterpresse.org

 

 

 

 

Des enfants haïtiens de 4 à 10 ans vendus comme esclaves sexuels

Au moment où il est question des viols présumés des soldats de l’ONU français en République de Centre Afrique, ce témoignage d’une femme cadre d’une ONG.

Les jeunes filles sont tr`s en demande.
Les jeunes filles sont tr`s en demande.

A 0:19, elle parle du cas d’Haïti
Elle dit qu’on lui avait demandé (à son organisation) de se rendre dans le pays pour ouvrir un centre d’acceuil pour les enfants entre 4 et 10 ans, des enfants qui sont soit kidnappés, soit faussement adoptés pour servir d’esclaves sexuels.
Elle déclare :  » …Et beaucoup d’utilisateurs sont des membres de l’ONU…Moi je le sais et l’ONU le sait aussi.  »

En regardant cette vidéo assez atroce, je comprends maintenant à quel point mes dénonciations des photos à caractère pédo-pornographiques de M. Abassi de très jeunes enfants haïtiens et parfois des bébés nus ou dans des tenues dénudées, étaient dérisoires.

Dérisoires parce que le trafic est connu et même, comme dit l’interlocutrice dans la vidéo couvert par l’ONU.

D'après les rapports reçus,les jeunes garçons sont "essayés" avant d'être achetés.
D’après les rapports reçus,les jeunes garçons sont « essayés » avant d’être achetés.

De plus, comme on le voit dans le cas du Kossovo, les personnes qui dénoncent ces crimes, dans ce cas deux policières de l’ONU, ont été assassinées.

Ce qu’il faut voir dans ce silence de l’ONU et de la société haïtienne, c’est qu’il est du domaine du possible qu’en dehors des petits proxénètes, des personnages importants de la vie politique, intellectuelle et économique locale, peuvent être impliquées soit comme trafiquants, soit comme utilisateurs.

Combien de bordels d’enfants à Port-au-Prince ?

esclaves sexuels 003

C’est toute cette tambouille nauséabonde et criminelle mise en place en 2004 par l’intermédiaire de Latortue et consorts, qui compose le soubassement du gouvernement Tèt Kale et qui l’autorise à déstabilliser Haïti.

Le réseau de corruption est si important et comprend tant de gens qu’on ne peut toucher à aucun maillon de la chaîne, aussi petit qu’il soit (Abassi et ses photos); et qu’il faut abattre ceux qui risqueraient de mettre un grain de sable dans la machine de corruption.

C’est ainsi que l’enquête sur la mort du juge Joseph a été entérrée au Canada- après un simulacre d’autopsie.

C’est ainsi que M. Boulos a pu déclarer qu’un audit sur la gestion de Lamothe risquerait de faire éclater le pays.

Et le pire c’est qu’il dit sans doute vrai. Il sait exactement de quoi il parle.

http://www.youtube.com/watch?v=Htp3u0fihOA

C’est ainsi que s’explique le procès baclé de Sonson La Familia et de son associé. Sonson La Familia n’était pas autorisé à parler, sinon il risquait en balançant des noms, de faire comme dit M. Boulos éclater la société haïtienne.

Et aussi, se place dans cette même réalité la ruée actuelle vers l’immunité- et donc l’impunité.

Le nombre exorbitant de candidats n’est qu’un leurre, un moulin à vent, pour permettre l’élection de ceux qui doivent l’être obligatoirement, non seulement pour se garer de la justice mais pour assurer la continuité du banditisme légal qui fait des millionaires dans un secteur de la population.

Bie n que ces gens-là soient assurés de l’impunité au regard de leurs liens collés/serrés avec les réseaux de corruption locaux et même mondiaux (niches fiscales, blanchiment d’argent), il n’empêche qu’on n’est jamais assuré d’un mauvais coup du sort -comme vu avec C. Brandt. D’où l’importance de se placer sous le parapluie des Chambres.

Ce qui ne veut dire que le système n’hésiterait pas, pour sa survie, à se trouver quelques têtes de lampistes à sacrifier si nécéssaire.

La vente avérée d’enfants haïtiens âgés de 4 à 10 ans comme esclaves sexuels est l’une des composantes de ce système organisé en Haïti pour protéger les prédateurs.

Source

 

 

 

 

 

Comment vaincre le terrorisme du Nouvel Ordre Mondial dans le monde entier

Bonjour  à tous et à toutes!

Je m’adresse autant aux québécois,qu’aux français,qu’aux Européens qu’aux africains qu’aux haïtiens,etc…

Vendeurs d'armes

Prenons le temps de parler un peu de la lutte contre le terrorisme dans le monde.

Pour lutter contre le terrorisme a t-on besoin d’organiser des conférences?

A-t-on besoin de se mentir collectivement comme le Canada de Stephen Harper et de Justin Trudeau qui parle de multiculturalisme et de paix…Le Canada qui  prépare des lois contre l’islamophobie  en se servant de l’espion canado-saoudien,Philippe Couillard à Québec,mais qui vend des chars d’assaut à l’Arabie Saoudite ,le principal banquier du terrorisme islamique dans le monde?

capitalism culture bbbb

Poser la question,c’est y répondre!

Pourquoi ne pas s’attaquer aux sources de financement? Que deviendra le commerce des armes si le terrorisme venait à être détruit? Quand on observe ce qui se passe on a comme l’impression que le terrorisme ne finira jamais si certaines choses ne sont pas faites. Ils ne faut plus que les africains se laissent trompé par des histoires. Pourquoi on ne dit jamais les vraies origines et le pourquoi du terrorisme? Comme on dit en Afrique que « pour détruire un arbre on s’attaque à ses racines  » ,il faut bien comprendre que LE CAPITALISME NE PEUT PAS DÉTRUIRE LE TERRORISME, CAR LES DEUX VONT DE PAIRES. Donc les québécois,les européens,les haïtiens et les  africains qui rêvent voir la fin du terrorisme avec le système capitaliste peuvent arrêter de rêver.
IL FAUT UN AUTRE SYSTÈME POUR SAUVER LE MONDE. et surtout « LE QUÉBEC,LA FRANCE,LE CANADA,L’EUROPE,HAÏTI ET L’AFRIQUE DOIVENT SE RÉVEILLER « .

Je milite depuis des années  en faisant la promotion d’un vaste Mouvement Mondial de Désobéissance Civile et regardez ce qui arrive partout dans le monde depuis 2011!

Le Québec s’est aperçu trop tard qu’il n’a jamais été en démocratie ,surtout depuis l’élection  de Philippe Couillard..pardon:la prise de pouvoir,car tout le monde sait que ces élections du 7 avril 2014,ont été organisées de mains de maîtres.

Ce qui manque au Québec,ce sont des gens pour enseigner le courage et la détermination à plein temps!

QUÉBÉCOIS,QUÉBÉCOISES  DEBOUT NOUS SOMMES EN ÉTAT DE LÉGITIME DÉFENSE !

De plus en plus,on nous parle de fin de civilisations et de fin du monde!

Citoyen,si tu comprends la thermodynamique, tu aurais compris que la fin du monde à laquelle tu crois n’est qu’une grosse escroquerie mondiale car l’univers est énergie et elle ne se détruit jamais mais change tout simplement de forme. Ce n’est pas un dieu miraculeux qui changera le monde. Lorsque les bêtes animales que nous sommes redeviendront des humains dans toutes ses dimensions alors la paix sera une réalité.

Un prix  horrible à payer pour les descendants de la Dernière Colonie Survivante de l'Empire Britannique.
Un prix horrible à payer pour les descendants de la Dernière Colonie Survivante de l’Empire Britannique.

En plus quand ils parlent de fin du monde. C’est la fin de leur domination multidimensionnelle sur le monde qu’ils parlent. Le « ils » est mis pour les mentors du christianisme et l’islamisme.

Le crépuscule précède l’aube..Un jour le stylo va changer d’écrivains…et les lecteurs ne trembleront plus en lisant!

 

Michel Duchaine…inspiré de mes amis de partout dans le monde!

 

Le défi haïtien…souhaité par tous et pour tous

Faites  partie du défi haïtien actuel:joingnez-vous  à notre groupe d'études su Facebook!
Faites partie du défi haïtien actuel:joingnez-vous à notre groupe d’études su Facebook!

 

L’histoire constitutionnelle et politique de la République d’Haïti depuis 1804 apparaît à l’observateur comme une course éperdue vers la recherche d’une identité étatique. Celle-ci se comprend comme l’effort d’adaptation d’un cadre juridique moderne aux conditions particulières d’une société surgie brutalement de la colonisation où la cohésion nationale s’est heurtée en permanence aux appétits de pouvoir et à une tribalisation du champ politique.

Les jugements et les analyses n’ont pas manqué sur les caractères de la société haïtienne depuis l’indépendance. Haïti reste à bien des égards une énigme pour les juristes et les politologues.

Issue de la Révolution française, sœur révolutionnaire des Etats Unis d’Amérique, mère protectrice des mouvements d’émancipation d’Amérique Centrale et du Sud, Haïti empruntera à chacune de ces sphères politiques des plans entiers de leur architecture politique sans pour autant parvenir à une construction durable.

De la Révolution française et de l’esprit des Lumières, les Haïtiens hériteront un certain goût pour le rationalisme juridique sans prendre en considération les rapports de force sociaux. Les propos suivants du doyen Hauriou sont d’une pénétrante vérité et peuvent sans trop de risque être transposés dans l’ancienne colonie de Saint-Domingue: “ Cette instabilité constitutionnelle de la France qui tranche avec la stabilité de certains autres pays… s’explique par ses remous d’une révolution violente qui ayant renouvelé à la fois toutes les institutions politiques et sociales, n’a pas pu du premier coup trouver l’équilibre véritable des forces nouvelles qu’elle avait déchaînées aux prises avec les forces anciennes inhérentes à toutordre social”.

La comparaison entre la France et Haïti ne manque pas d’intérêt. Les deux sociétés connaissent des transformations radicales de l’ordre économique, sociale et politique au nom des idéaux de liberté, bien que l’une se fasse contre l’autre. Elles subissent la même instabilité au sortir de la Révolution même si en France, en raison de la plus longue fermentation historique et du développement effectif du capitalisme, les excès ont vite été jugulés et les compromis se sont imposés plus rapidement. Il n’empêche que toute cette période d’instabilité est marquée dans un cas comme dans l’autre du mythe constitutionaliste consistant à conférer à un simple acte juridique (la Constitution) des vertus fondatrices alors qu’il ne fait que traduire la réalité des rapports de force. En outre, il importe de préciser que les forces anciennes dont parle Hauriou, n’existent que virtuellement en Haïti, après la déroute de l’armée de Leclerc, ce qui n’est pas le cas en France.

Des Etats-Unis, si proches et si suspects, les constitutionalistes haïtiens adopteront la grande ligne du système présidentiel, rejetant par la même occasion le parlementarisme. La Constitution des Etats Unis, pourtant fondée sur la séparation des pouvoirs et la surveillance de chacun par les autres, confère une prééminence au législatif, mais au moment où la charte entre dans le troisième siècle de son existence, l’exécutif occupe le devant de la scène en profitant des prérogatives que lui délègue le Congrès ou dont celui-ci n’use pas.”

Cette appréciation sur le système politique américain explique à merveille le glissement qui s’opère du régime présidentiel vers le présidentialisme. Celui-ci sévira en Amérique du Sud en général et en Haïti en particulier. Le rôle du pouvoir législatif et la réelle séparation des pouvoirs conditionnent le fonctionnement démocratique à Washington et les limites opposées au locataire de la Maison Blanche, tandis que les importateurs de ce système n’en auront retenu que l’importance et le prestige de la fonction présidentielle. Cette tendance que l’on retrouve sur tout le continent sud américain prendra une forme spécifique en Haïti où les nouvelles élites seront projetées brutalement dans l’arène enivrante du pouvoir sans vision globale de la société nouvelle à édifier. On passa alors très vite à une forme patrimoniale de la détention et de l’exercice du pouvoir qui va faire de la République d’Haïti le champ de bataille des appétits et des revanches.

Bien qu’ayant précédé le train des indépendances d’Amérique centrale et du sud, Haïti n’en reste pas moins identifiable à cette région sur certains aspects. L’analyse en termes géostratégique révèle, s’il en était besoin, qu’elle fait partie au même titre que le Salvador ou le Honduras de “ l’arrière-cour ” des Etats-Unis, baignant en plein dans “ la Méditerranée américaine ”. Ainsi comprend-on les motifs véritables de l’occupation américaine de 1915 à 1943. Mais par delà cette emprise directe, il est une constante que l’on retrouve dans toute l’Amérique “ sub-étasunienne ”, c’est le militarisme.

Haïti n’y échappera pas et on peut mieux le comprendre à partir de cette approche faite par Alain Destexhe : “ L’histoire mouvementée de l’Amérique centrale a engendré le militarisme. La construction de l’État au Guatemala et au Salvador est inséparable de la création d’armées modernes. Très tôt, l’armée s’est vue confier des fonctions qui ne la prédisposaient pas à la neutralité dans la conduite des affaires: centraliser le pouvoir, contrôler l’ensemble du territoire et intégrer les différentes composantes ethniques et sociales dans l’ensemble national”. Formée à l’école américaine pendant l’occupation, l’armée haïtienne deviendra très vite un régulateur politique et un bras séculier du pouvoir dont le rôle a été décrit par Kern Delince dans son ouvrage Armée et politique en Haïti. Il met notamment en évidence une différence essentielle avec les régimes d’Amérique centrale, l’absence de projet politique autonome. Le militarisme haïtien prend avant tout une forme prétorienne en ce sens que l’armée se veut le garant d’une élite au pouvoir. Kern Delince peut noter à ce propos “ Les ferments d’instabilité inhérents au fonctionnement du système suscitent des crises récurrentes qui risquent d’entraîner une situation anarchique ou chaotique. Pour suppléer à la carence du pouvoir, largement débordé, l’armée intervient presque à son corps défendant et impose son arbitrage aux multiples factions antagonistes. Elle le fait parce qu’elle est consciente de l’efficacité des moyens coercitifs à sa disposition, pénétrée de sa vocation de maintien de l’ordre et résolue à empêcher une évolution qu’elle considère néfaste pour le pays”.

Les trois aspects évoqués ci dessus expliquent en grande partie le mal être de la République haïtienne d’aujourd’hui et le souci des constituants de 1987 de mettre en place les instruments institutionnels permettant de corriger la malformation congénitale de l’Etat haïtien et d’endiguer toutes tendances à la “ macoutisation ” qui pourrait se faire jour. Le système politique haïtien s’est constitué depuis l’indépendance autour d’un mimétisme constitutionnel d’inspiration multiple (France, Etats-Unis), ayant pour vocation de fonder l’Etat sans y parvenir complètement en raison de l’instabilité générée par la “ patrimonialisation ” du pouvoir s’appuyant sur une armée prétorienne. Ce système a existé sous différentes formes depuis 1804 et a façonné l’espace politique haïtien de façon perceptible.

Le “ déchoukaj ” de 1986 a constitué de ce point de vue une révolution en ce sens que les événements qui ont conduit au 7 février 1986 tranche d’avec les habituels processus de changement “ dynastiques ” qui avaient jalonné l’histoire haïtienne.

Par Eddy  Africah Dorsainville

Haïti:le crime organisé finance le capitalisme partie 1

Michel Martelly,un politicien soutenu par le crime organisé. Ou se trouve la démocratie là-dedans?
Michel Martelly,un politicien soutenu par le crime organisé.
Ou se trouve la démocratie là-dedans?

 

En septembre 2013, Joris Mergelus, chef de l’Unité anti-drogue en Haïti, écrivait :« 114 dealers de drogue présumés et leurs complices ont été arrêtés, 1.554 kilos de cocaïne et de marijuana ainsi que plus de 1 million de dollars saisis entre Janvier et mi-Septembre 2013, comparativement à 124 arrestations, plus de 634 kg de stupéfiants et environ US$ 93.000 confisqués de Janvier à Décembre 2012 [1]. » En réalité, il s’agit de la continuation de la route prise par la société haïtienne depuis le gouvernement des Duvalier. Un combat prétendument engagé pour le meilleur, mais passant par la route du pire. Un projet réactionnaire et servile en soi qui a investi le champ politique en force. En effet, c’est à coup de dollars que les élections sont organisées chaque fois en Haïti. Il n’y a même pas besoin de simulacres. Deux mois avant les élections de novembre 2010, les Nations Unies exprimaient ouvertement leurs craintes en disant : « il existe un risque que la campagne pour les prochaines élections – en particulier les législatives – peut être contaminée par le financement provenant d’activités illégales, y compris le trafic de drogue qui continue d’être un facteur de déstabilisation en Haïti [2]. »

Mario Andresol,un officier de police qui aurait reçu des menaces de mort  sérieuses,en provenance du crime organisé,en Haiti.
Mario Andresol,un officier de police qui aurait reçu des menaces de mort sérieuses,en provenance du crime organisé,en Haiti.

Depuis 2004 et même avant, Haïti est reconnue comme une plaque tournante de la cocaïne dans les Caraïbes. Selon Joe Mozingo du Miami Herald [3], « la connexion de la cocaïne en Haïti » est une vérité de La Palice. Au cours de la décennie 1994-2004, la condamnation pour trafic de cocaïne et l’emprisonnement de militaires et d’officiels du gouvernement Lavalas accusés et poursuivis par la Drug Enforcement Agency (DEA) indiquent clairement que la profondeur du mal dépasse de loin les frontières idéologiques. Les dernières révélations le 6 janvier 2014 parues dans le journal mexicain El Universal [4] au sujet de la DEA au Mexique indiquent que « l’agence antidrogue américaine (DEA) et des membres du ministère de la justice américain auraient collaboré pendant des années avec le cartel mexicain de Sinaloa en échange d’informations sur les cartels rivaux. Entre 2000 et 2012, les agents américains auraient ainsi organisé une cinquantaine de rencontres avec les mafieux, sans en informer les autorités mexicaines [5]. »

En Haiti,ce sont toujours des sommes  d'argent moyennes  qui sont saisies.Le gros de l'argent circule par transfert inter-banques...via souvent les  paradis fiscaux.
En Haiti,ce sont toujours des sommes d’argent moyennes qui sont saisies.Le gros de l’argent circule par transfert inter-banques…via souvent les paradis fiscaux.

Les autorités américaines de la DEA et de la CIA ont laissé le cartel de Sinaloa envahir le marché américain avec des milliards de dollars de cocaïne en échange d’informations sur les cartels concurrents des Arellano Felix, Beltran Leyva, Los Zetas, Carillo Fuentes, Gulf et La Familia. Le marché de la cocaïne représente annuellement 45 milliards de dollars et 90% de la cocaïne consommée aux États-Unis passe par le Mexique. Les relations occultes des autorités américaines avec les mauvais garçons mexicains ne sont pas nouvelles. Pour s’en rendre compte, on peut consulter les articles de Gary Webb publiés en 1996 dans le San Jose Mercury News référant à l’alliance ténébreuse de 1982 à 1994 entre la CIA et les Contras.

Le nombre élevé de gangs de rues  les oblige à s'armer lourdement. Ici  une saisie d'armes dans l'un des groupes  criminalisés vendant la drogue.
Le nombre élevé de gangs de rues les oblige à s’armer lourdement.
Ici une saisie d’armes dans l’un des groupes criminalisés vendant la drogue.

Ces informations, bien que rejetées dans les deux volumineux rapports produits en 1998 par l’Inspection Générale de la CIA (Inspector General’s Report on CIA- Contra Drug Trafficking), indiquent qu’il était impératif pour les autorités compétentes de fermer les yeux ou de regarder ailleurs. C’est précisément le cas quand le blanchiment d’argent a explosé pour sauver le dollar et éviter qu’il ne vole en éclats lors de la crise de 2008, la plus grande crise financière depuis celle de 1929. Pour ne pas profaner le Dieu de l’argent en donnant le blues à la Réserve Fédérale, il a fallu occulter certaines réalités.

Le financement du capitalisme par l’argent de la drogue

En effet, les rapports de corruption entre les autorités américaines et les cartels de la drogue ont été remarqués particulièrement à l’occasion de la crise financière mondiale de 2008. Dans le désespoir et pour sortir du véritable carnage des 200 plus grandes banques en faillite, annonçant alors la fin du système capitaliste, les autorités américaines ont accepté la fausse bonne idée de se faire financer par les cartels de la drogue. Et depuis lors, le système est incapable de leur tourner le dos. De manière ouverte ou clandestine, ce passé rattrape le système. La révélation de ces rapports mafieux est faite, entre autres, par Antonio Maria Costa, directeur de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODOC) [6]. Dans son entendement, c’est grâce aux profits générés par le crime organisé que le pire a été évité.

Les destructions occasionnées par le séisme de 2011.
Les destructions occasionnées par le séisme de 2011.

« Dans de nombreux cas, l’argent de la drogue a été la seule source de liquidités disponibles. Dans la seconde moitié de 2008, le manque de liquidités a été le principal problème du système bancaire » a-t-il dit [7]. Des 1 000 milliards de dollars par an blanchis dans le système financier mondial, 400 milliards viennent du commerce de la drogue (marijuana, cocaïne, héroïne, etc.) [8]. Dans l’optique de la loi du plus fort, ces malversations n’ont provoqué aucun tollé ni scandale. Dans le tourbillon de la vie quotidienne, les agissements scandaleux ont été accueillis avec indifférence et certains de ces banquiers corrompus engagés, entre autres dans les manipulations du taux du LIBOR, ont même eu droit à une certaine reconnaissance [9]. Sur cette lancée, on notera aussi que la production d’opium en provenance d’Afghanistan a augmenté de plus de 900% depuis l’invasion américaine en 2001. Cette augmentation a contribué à financer les pertes de plus de 1 000 milliards de US$ de produits dérivés toxiques enregistrées par le système financier international lors de la crise de 2008.

Pendant que les barons haïtiens de la drogue  empochent des millions de dollars et que la famille Marlelly détourne  l'argent public,le peuple commence à crier son désarroi.
Pendant que les barons haïtiens de la drogue empochent des millions de dollars et que la famille Marlelly détourne l’argent public,le peuple commence à crier son désarroi.

Selon Peter Dale Scott, « la banque HSBC pourrait avoir blanchi environ 7 milliards de dollars de revenus narcotiques grâce à sa filiale mexicaine sans que personne n’aille en prison [10]. » Le blanchiment d’argent de la drogue par les grandes banques a été sanctionné par les institutions de régulation, mais les pénalités ont rarement dépassé 2% des profits. Un cas édifiant est celui de la banque Wells Fargo qui a racheté la banque Wachovia au cœur du blanchiment de 378 milliards de dollars en provenance des cartels de cocaïne du Mexique [11] au cours des années 2002-2008. L’égoïsme des uns s’affiche d’un côté dans toute sa pétulance tandis que de l’autre, la misère des autres est exposée dans toute sa laideur.

Les rapports du système financier international avec les barons de la drogue font penser aux rapports entre l’Angleterre et la Chine conduisant aux guerres de l’opium du 19e siècle au cours desquelles l’évangélisme n’a pas été absent. C’est bien au nom de la liberté religieuse que l’Angleterre oblige les Chinois à consommer de l’opium. Pour conquérir le pouvoir et le garder, tous les moyens sont bons selon certains. Même si cela doit inclure l’alliance avec le diable comme c’est le cas avec les alliances tacites de certains évêques avec les cartels de drogue au Mexique, pendant que près de 300 prêtres sont obligés de fuir pour échapper à la mort dans leur paroisse.

Quatre tonnes de cocaïne par mois

En Haïti aussi, de telles alliances sont courantes. La religion catholique a été présente dès l’arrivée des premiers esclaves débarqués des cales des négriers. Elle a traversé le temps en menant un combat contre le vaudou classé parmi les superstitions africaines. Syncrétisme aidant, la mentalité de l’Haïtien moyen convaincu de la capacité destructrice des « messes noires » a subi une mutation devant la continuation du pouvoir maléfique des Duvalier, malgré les persécutions dont le clergé catholique fait les frais.

Dans un style qui semble être à la fois celui de la fiction et du reportage journalistique, Nicolas Jallot reconstitue une tranche assez cocasse de l’histoire du trafic de la cocaïne en Haïti. En levant les bras vers le ciel à la recherche d’une solution divine à ses tourments, un paysan sans terre voit un jour tomber du ciel des sacs d’une poudre blanche qu’il assimile dans un premier temps à de la farine. Une manne dont il ne tardera pas à découvrir la vraie nature… et la valeur. L’heureux paysan vend sa « farine » au boulanger du coin qui « porte plainte contre (lui), car sa pâte ne prend pas » [12].

On apprendra plus tard que le largage à tout vent de milliers de petits sacs de cocaïne était à la fois plus efficace et moins coûteux que la formule traditionnelle d’import-export avec l’aide d’intermédiaires de plus en plus gourmands. L’opération eut tant de succès qu’à l’approche du nouvel an, les Haïtiens en général, et surtout ceux, des régions côtières se souhaitaient mutuellement de faire une petite « trouvaille », nom donné par la malice populaire au précieux paquet tombé du ciel ou emporté sur le rivage par les vagues !

Ainsi quatre tonnes de cocaïne par mois sont larguées par les petits avions des trafiquants colombiens et récupérés par leurs associés haïtiens qui les acheminent ensuite au Mexique et en Floride. Mark Fineman en discute à Aquin dans le Sud [13], et Joe Mozingo en parle aux Gonaïves. Vingt sept clans colombiens se font concurrence sur le territoire haïtien. Ils sont autour des hautes sphères du pouvoir depuis le régime de Jean-Claude Duvalier quand « les fructueuses affaires de Frantz Bennett, frère de Michèle Bennett-Duvalier, sont mises en évidence [14] » avec son arrestation par la DEA. Depuis lors, la cocaïne est au cœur de l’activité politique en Haïti. Selon Gérard Pierre-Charles en 1999, « l’État ne fonctionne pas et les barons de la drogue pourraient devenir les maîtres du pays [15]. »

En réalité, considérant que 70 tonnes de cocaïne, ont transité par Haïti en 1999, d’après le Département d’État, les trafiquants sont déjà les maîtres. Le journaliste Christophe Wargny dira en juin 2001 qu’on peut considérer « en Haïti, la drogue comme substitut au développement » [16]. L’influence de la drogue dans la politique en Haïti est telle que Bruce Bagley, professeur à l’Université de Miami, qualifie le renversement du président Aristide le 29 février 2004 de « coup d’État des narcos » [17]. Depuis, la dérive n’a pas cessé. La dégradation continue, et le sujet de la cocaïne est devenu habituel. Selon Hillary Clinton, Secrétaire d’État américain, en 2010, la drogue transitant par Haïti serait d’un montant équivalent à 500 millions US [18]. Un montant sous-estimé car, déjà en 1993, les recherches du député démocrate John Conyers indiquaient un trafic d’une valeur double, soit d’un milliard de dollars US$ sur le marché américain [19].

Le mauvais pli s’affirme à nouveau comme au temps des militaires avec les colonels Jean-Claude Paul et Michel François. Depuis l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly, surnommé également « Sweet Micky » comme le fameux colonel, les clans de la drogue voient arriver l’heure du recyclage de leur produit. Nombre d’anciens militaires se sont reconvertis dans le secteur privé et dirigent ou travaillent dans des compagnies de sécurité. Qui les payent mieux que l’armée d’Haïti. D’autres ont carrément viré dans la mafia, un peu comme les anciens du KGB ont fait leur reconversion dans la Russie des hommes à la gâchette facile. La prise du pouvoir par le chanteur-président, symbolisant l’absence de tout repère éthique, représente une occasion idéale pour cette engeance de redémarrer le juteux trafic. Le 23 février 2012, « 300 kilos de cocaïne estimés à 2,5 millions de dollars américains sur le marché haïtien ont été saisis lors d’une opération conjointe du Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS) et de l’Agence américaine antidrogue (DEA) [20]. »

Ces mouvements des cargaisons de cocaïne se répètent à l’infini, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, comme dans les potpourris du musicien Sweet Micky ! Ce dernier, il faut le reconnaître, n’a jamais caché d’y avoir goûté et pris son pied. Sans faux puritanisme. Il dit s’en être démarqué comme un apprenti sorcier qui maudit sa première cuite. Sans donner des détails sur sa désintoxication. Il n’empêche que la cocaïne a planté ses racines assassines au cœur du terroir. Selon le Département d’État américain, les Rapports de Transactions Suspectes [Suspicious Transaction Reports (STR)] n’étaient que 49 en 2011 et 43 en 2012, tandis que les Rapports de Transaction en Espèces (Cash Transaction Reports)] étaient de 244 297 en 2011 et de 264 099 en 2012 [21]. Avec une magie inépuisable, de nouvelles procédures sont constamment inventées pour blanchir l’argent sale. Dans un temps qui semble rester en suspens, les autorités monétaires haïtiennes n’ont pas vu les traits, pourtant d’une grande netteté, des 100 millions de US$ en espèces allant au Panama annuellement [22]. D’ailleurs, les autorités américaines ont détecté ce dangereux entre-deux entre Haïti et le Panama en 2012.

HSBC est présente partout ou il y a traffic de drogues et corruption politique. Elle est présente aussi en Haïti.
HSBC est présente partout ou il y a traffic de drogues et corruption politique.
Elle est présente aussi en Haïti.

On ne peut rien laisser en désordre pour faire fonctionner un réseau de passagers voyageant avec 25 000 dollars chacun dans des vols totalisant 1 million de US$ au décollage [23]. Une bonne trousse de suggestions est nécessaire. Loin des clichés éculés d’une modernité démodée, la récidive des bandits légaux est ambitieuse. Partisans et adversaires des clans mafieux au sein du gouvernement n’ont pas seulement le goût du travestissement des carnavals. Ils peuvent aussi avancer sans bruit dans la démesure et l’horreur. Surtout quand ils ne se déchirent pas dans de sombres fresques politiques autour d’intrigues alambiquées de cargaisons de cocaïne recueillies par exemple à l’Anse-d’Hainault au cours du week-end du 18 mars 2012 [24] ou encore à Port-Salut le 12 septembre 2013. Un combat sans merci dans lequel Haïti agonise.

Dans le cas de l’affaire de drogue à Port-Salut, Jean Renel Sanon, ministre de la Justice, est intervenu en personne pour libérer les deux trafiquants Woodly Ethéard, alias Sonson, et Evinx Daniel. Avec la superficialité de celui qui revendique la liberté de choisir ses amis comme bon lui semble, le président Martelly s’est associé au présumé trafiquant Evinx Daniel en s’exhibant avec lui au Dan’s Creek hotel de Port-Salut. Dans le collimateur du FBI pour trafic de drogues et blanchiment d’argent, ce dernier serait devenu, semble-t-il, une menace pour le pouvoir. Arrêté par le Commissaire du Gouvernement des Cayes Jean-Marie Salomon [25] en septembre 2013, il est libéré sous les pressions du président Martelly qui en profite pour révoquer le magistrat. Cet acte irréfléchi a provoqué l’ire du FBI qui l’aurait amené aux Etats-Unis pour enquête. De retour au pays, il a disparu de la carte depuis le 5 janvier 2014.

(à suivre)

Sources:Leslie Péan,Alter Presse

Article original:Haiti,des élections à saveur de cocaïne (partie 1)

 

 

[1] Joe Colas, 
« Plus de 238 arrêtés, 2.200 kg saisis en Haïti dans le cadre de la lutte anti-drogue », Haïti en marche, 23 septembre 2013.

[2] Report of the Secretary-General on the United Nations Stabilization Mission in Haiti, United Nations Security Council, New York, September 1, 2010, p. 3.

[3] Joe Mozingo, « Haïti cocaïne connexion », Miami Herald, June 3, 2004.

[4] Doris Gómora, « La guerra secreta de la DEA en México », El Universal, 6 de Janeiro de 2014. Lire aussi Per Liljas, « U.S. Government Helped Rise of Mexican Drug Cartel », Time, January 14, 2014. Lire enfin Tracy Wilkinson and Ken Ellingwood, « International banks have aided Mexican drug gangs », Los Angeles Times, November 27, 2011.

[5] « Feu à la poudre – Les relations troubles entre les Etats-Unis et un cartel mexicain », Blog Le Monde, 14 janvier 2014.

[6] Rajeev Syal, « Drug money saved banks in global crisis », claims UN advisor, The Observer, London, 12 December 2009. Lire aussi « La criminalité organisée, une menace mondiale pour la sécurité », United Nations Information Service, Vienna, UNIS/CP/618, 3 juin 2010.

[7] « Le trafic de drogue a sauvé l’économie mondiale, selon l’ONU », – LMOUS, 5 janvier 2010.

[8] Thierry Francq et Alain Damais, Problèmes économiques, n° 2674, 19 juillet 2000, p. 2.

[9] Leslie Péan, « La corruption du LIBOR et par le LIBOR », Le Nouvelliste, Port-au-Prince, 10 et 11 août 2012. Voir aussiAlterPresse, Port-au-Prince, 13 et 15 août 2012.

[10] Maxime Chaix, « Les drogues et la machine de guerre des Etats-Unis », Réseau Voltaire, 18 juillet 2013.

[11] Ed Vulliamy, « How a big US bank laundered billions from Mexico’s murderous drug gangs », The Guardian, April 2, 2011.

[12] Nicolas Jallot et Laurent Lesage, Haïti – Dix ans d’histoire secrète, Paris, Éditions du Félin, 1995, p. 153. Lire aussi, Nicolas Jallot, Haïti – la plaque tournante de la drogue », Le Point, no. 1132, 28 mai 1994, p. 70.

[13] Mark Fineman, « Drug Cartels Set Back Efforts to Bring Democracy to Haiti », Los Angeles Times, October 30, 1998.

[14] Nicolas Jallot et Laurent Lesage, Haïti – Dix ans d’histoire secrète, op. cit., p. 154.

[15] « Haiti : a shabby epilogue », Newsweek, November 27, 2000.

[16] Christophe Wargny, « En Haïti, la drogue comme substitut au développement », Le Monde diplomatique, Paris, juin 2001.

[17] Lydia Polgreen and Tim Weiner, « Drug Traffickers Find Haiti a Hospitable Port of Call », New York Times, May 16, 2004

[18] Hillary Rodham Clinton, “International Donors Conference : Towards a New Future for Haiti,” US State Department, March 31, 2010.

[19] Dennis Bernstein and Howard Levine, « The CIA’s Haitian Connection », San Francisco Bay Guardian, 11/3/93.

[20] « 300 kilos de cocaïne saisis et deux arrestations à Port-au-Prince », Radio Kiskeya, 24 février 2012 ?

[21] United States Department of State, Bureau for International Narcotics and Law Enforcement Affairs, Money Laundering and Financial Crimes, Country Database, March 7, 2012 and June 2013.

[22] United States Department of State, 2012 International Narcotics Control Strategy Report II (INCSR), Volume II : Money Laundering and Financial Crimes, March 7, 2012.

[23] Ibid, p. 105.

[24] Jackson Joseph, « Une autre affaire de drogue », Le Matin, 9 avril 2012.

[25] RNDDH, Trafic illicite de drogues : Le Gouvernement MARTELLY / LAMOTHE met tout en œuvre pour protéger les narcotrafiquants proches du Pouvoir, P-au-P, 19 septembre 2013.