Le 25/03/2015, Tepco signalait à la NRA (Commission de réglementation de l’énergie nucléaire) que 2.200.000.000.000 Bq tous des nucléides β (y compris le strontium-90) avaient fuite de la surface de l’usine vers le port et l’océan Pacifique dans les derniers 314 jours.
La période s’étend du 16/04/2014 au 23/02/2015.
En ce qui concerne le tritium, 4.800.000.000.000 Bq auraient fuit , a signalé TEPCO.
Ces nucléides sont contenus dans les eaux souterraines de la zone de l’usine. Tepco ne peut pas terminer la construction du mur souterrain afin de séparer la terre et le port parce que le mur provoquerait un débordement des eaux souterraines dans la zone de l’usine.
Ils ont annoncé qu’environ 10% des mêmes quantités s’écoule directement vers le Pacifique, à l’extérieur de l’orifice d’installation.
*Je remercie mon correspondant au Japon pour les nombreuses informations envoyées..
Le champigon atomique de Nagasaki.Dans l’atomisation du Japon,les américains font figure de juges,assassins et exécuteurs.
Après le désastre causé par un tremblement de terre suivi d’un raz-de-marée au Japon le 11 mars 2011, la fusion du réacteur nucléaire de Fukushima continue à inquiéter les gens dans le monde entier. Le monde a vu pratiquement en direct les explosions successives d’un bâtiment de réacteur après l’autre et l’un des pays les plus évolués techniquement tenter de contrer les 770 000 terabecquerels [1] de radioactivité relâchés par la fusion avec des sceaux et des tuyaux d’arrosage. Le Japon a tenté sans y parvenir de convaincre le monde que tout était sous contrôle.
Ayant vu les reportages sur le Japon, beaucoup de gens se demandent pourquoi les gouvernements successifs ont choisi de miser sur l’énergie nucléaire dans un pays aussi propice aux tremblements de terre – après les États-Unis et la France, le Japon est le troisième pays le plus nucléarisé du monde – et pourquoi le peuple de ce pays semblait si indifférent aux dangers de l’énergie nucléaire.
Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre.
Le changement d’orientation d’Eisenhower
La propagation de la technologie nucléaire au Japon a été une conséquence directe des tentatives militaires américaines de gagner de l’influence sur le développement de ce pays immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. Peu après la fin de la guerre, les États-Unis ont commencé à transformer le Japon en un rempart face à l’Union soviétique. Cette politique a été intensifiée après la prise de pouvoir par les régimes staliniens en Chine et en Corée du Nord. Ayant perdu le monopole des armes nucléaires, les États-Unis ont dû rendre le Japon réceptif à l’énergie nucléaire.
Le 20 avril 2011, le journal japonais Mainichi Shimbu a écrit : « au cours de la huitième assemblée générale des Nations unies de décembre 1954, l’ex-président Eisenhower a donné un discours intitulé « Atomes pour la paix. » Sa stratégie a été d’assigner des technologies importantes à d’autres pays pour les intégrer dans le bloc américain, assurant ainsi son hégémonie dans la guerre froide contre l’Union soviétique. Que le Japon, le seul pays à avoir souffert de toute la puissance d’armes nucléaires, accepte d’accueillir la technologie nucléaire était d’une énorme importance stratégique. »
L’agent de la CIA « Podam »
Ce même article de journal cite Tetsuo Arima, chercheur en sciences de la communication et professeur de sciences sociales à l’université de Waseda, au sujet du politicien pro-nucléaire japonais Matsutaro Shoriki, qui est aussi un grand patron du secteur médiatique : « Après la guerre mondiale, la CIA a travaillé en étroite collaboration avec M. Shoriki pour faire progresser la campagne en faveur de l’introduction de l’énergie nucléaire au Japon. Elle l’a fait parce que cet homme disposait non seulement des relations nécessaires dans la politique et l’économie, mais également du pouvoir de mobiliser son empire de presse et de télévision. » Durant des années de recherches aux Archives nationales des États-Unis, Arima a découvert 474 pages de dossiers de la CIA, documentant en détail les progrès de l’introduction de la technologie nucléaire au Japon. Il en cite le passage suivant : « Les relations avec Podam ont maintenant atteint le point où une coopération complète peut être initiée. »
Matsutaro Shoriki…travaillait pour la CIA.
« Podam » était le nom de code d’un membre du Parlement et informateur de la CIA, Matsutaro Shoriki, qui allait devenir plus tard président de l’Autorité de l’énergie atomique qu’il avait fondé lui-même, et aussi ministre des sciences et de la technologie. Shoriki est aujourd’hui considéré comme le père de l’énergie nucléaire japonaise.
Le Goebbels japonais
La carrière de Shoriki aurait été impensable sans ses relations étroites avec la CIA et le Pentagone. En tant que chef de la police politique durant la guerre, il était directement responsable de la chasse et de l’écrasement des syndicats, des communistes, socialistes et tous opposants à la guerre. Plus tard, il est devenu membre de la chambre haute du Parlement [Sénat] et chef du service de renseignement du ministère de l’intérieur, qui était en charge de la guerre idéologique et de la propagande. Il avait acheté le journal Yomiuri Shimbun dès 1924. Ce journal allait devenir le principal porte-parole des va-t-en-guerre et de la dictature militaire dans les années 1930 et 1940. C’est aujourd’hui le journal le plus lu au Japon, avec près de dix millions de lecteurs. On peut dire que Shoriki était le Joseph Goebbels du Japon.
Après la Guerre, il a été emprisonné en tant que criminel de guerre majeur durant trois ans. Cependant, son cas n’a jamais été poursuivi. En fait il a été relâché sans procès. La CIA et le ministère de la défense américain avaient besoin de ses talents et de son influence pour appliquer la politique d’Eisenhower au Japon. Des fichiers secrets du gouvernement américain montrent que la CIA et le Pentagone ont fourni des fonds, des dizaines de millions de dollars, pour la construction de l’empire médiatique de Shoriki – il était également le fondateur de la première chaîne de télévision privée au Japon, Japan TV, ainsi que de la fédération professionnelle de Baseball japonaise. [2]
Shoriki que l’on voit à gauche de cette photo de 1934,aurait même pu s’entretenir avec l’illustre Babe Ruth.
À cette époque, le peuple japonais était toujours traumatisé par la destruction de Hiroshima et Nagasaki, et réagissait avec horreur à toute mention de l’énergie atomique, que ce soit pour un usage pacifique ou comme arme. En mars 1954, un autre événement a secoué le public japonais. Un chalutier japonais a été tellement contaminé par les radiations au cours d’un test d’une bombe à hydrogène sur l’atoll de Bikini qu’un membre d’équipage est mort et beaucoup d’autres ont été sérieusement blessés, alors que le bateau était dans une zone déclarée sans dangers par les autorités américaines. Le sentiment anti-nucléaire s’est alors développé en un large mouvement populaire contre les États-Unis. Pour pouvoir appliquer la politique d’Eisenhower au Japon, la CIA avait besoin de ce criminel de guerre, Shoriki, pour créer un climat favorable à l’énergie nucléaire et distraire l’attention de la population des questions politiques en général. [3]
La remilitarisation du Japon
Cela correspondait aux intérêts de Shoriki, bien qu’il ait des intentions quelque peu différentes de celles de la CIA. Le 20 avril 1952, son journal, le Yomiuri Shimbu publiait un article intitulé : « Le gouvernement commande un plan concret pour l’établissement d’un ministère des sciences et de la technologie en préparation du réarmement et de la production d’armes. » L’article se poursuivait en citant Kantaro Suzuki, le dernier amiral de la flotte impériale et Premier ministre lors de la capitulation du Japon : « Nous avons perdu cette guerre à cause de notre manque de science. Par conséquent, il est de notre devoir de promouvoir la science afin de reconstruire le Japon. » Pour Suzuki, cependant, « reconstruire le Japon » signifiait restaurer l’empire japonais.
Shoriki, ardent nationaliste, était réticent à n’être qu’un pion de la CIA pour sa propagande. Au contraire, il voulait utiliser la CIA et le pentagone pour ses propres fins. Son plan était d’exploiter ses relations avec eux pour devenir chef du gouvernement, et refaire du japon une superpuissance militaire. Le ministère de la science et de la technologie – prédécesseur du ministère de l’éducation et de la science – a été créé par Shoriki lui-même. Avec pour slogan de campagne, « une nouvelle révolution industrielle grâce à l’énergie nucléaire, » il est devenu député, puis président de sa propre création, l’Autorité de l’énergie atomique, qui est devenue par la suite le ministère des sciences et de la technologie. Masao Maeda, l’un des collègues de Shoriki au Parti libéral démocrate (PLD), a rédigé le projet de loi de création de ce ministère. Il définissait la tâche d’un des services de ce ministère, l’Institut central pour la science et la technologie dans ces termes : « la recherche sur les technologies d’armement, y compris les armes nucléaires. » [4]
Karl Mundt, un sénateur républicain de droite qui avait rédigé la loi créant la Voice of America (VOA, la radio de propagande anti-communiste pour les forces armées américaines en Asie), avait envoyé un de ses assistants, Henry Holthusen, au Japon rencontrer Shoriki pour y monter une version télévisée de VOA. Il y coopérait avec la compagnie Unitel pour diriger une station de télévision pour l’armée américaine qui diffusait dans tout l’Extrême-Orient. [5]
Shoriki collaborait avec Holthusen. Il usa de ses relations avec le Pentagone – par l’intermédiaire du cabinet d’avocats Murphy, Duiker, Smith et Burwell à Washington – pour passer un accord avec le ministère de la défense américain concernant l’argent dont il aurait besoin pour monter la station de télévision. [6]
Shoriki et Nakasone,les pères de l’énergie nucléaire au Japon. Deux grands amis de la CIA.
Nakasone, le bras droit de Shoriki
Il devenait de plus en plus difficile à la CIA et au Pentagone de contrôler Shoriki. Les États-Unis n’avaient aucune intention d’équiper leur ex-ennemi de la seconde Guerre mondiale en technologies d’armes nucléaires. La politique d’Eisenhower était plutôt de rendre la société japonaise bienveillante envers l’énergie nucléaire pour que, d’une part, les armes atomiques américaines puissent être stockées partout où on en avaient besoin, et en second lieu qu’un grand marché s’ouvre au Japon pour l’industrie nucléaire civile américaine.
C’est la raison pour laquelle le savoir-faire technologique nucléaire n’a été communiqué que sous la stricte supervision du gouvernement américain et seulement sur le sol américain. Ainsi, la plupart des ingénieurs nucléaires de la Compagnie d’électricité de Tokyo ont été « formés » dans une école établie en Illinois, l’International School of Nuclear Engineering, qui était gérée par la Commission de l’énergie atomique. Cependant, le savoir-faire transmit était insuffisant pour développer des réacteurs au Japon, et ne permettait que de faire fonctionner les centrales clefs en main que les États-Unis leur vendaient. [7]
Mais Shoriki s’intéressait d’abord à la technologie militaire. Les premiers réacteurs qu’il a construits en tant que chef de l’Agence de l’énergie atomique au Japon étaient d’un autre type : les réacteurs Calder Hall anglais, développés au départ pour la production de plutonium militaire. L’utilisation de leur chaleur résiduelle pour la production d’électricité n’était qu’un sous-produit.
Les États-Unis ont été atterrés par la machination de Shoriki, et celui-ci a eu de plus en plus de mal d’obtenir un soutien de la part de la CIA ou du Pentagone. Son objectif de s’emparer du gouvernement au Japon ne pouvait plus se réaliser.
Voici la conclusion d’un article en deux parties sur les antécédents historiques sur le désastre nucléaire de Fukushima. La première partie a été publiée le 30 juin 2011.
Si Matsutaro Shoriki, ex-criminel de guerre, magnat des médias et chef de l’agence nucléaire japonaise, avait perdu le soutien des Américains, et perdu tout espoir de prendre le contrôle du gouvernement japonais, son élève et bras droit, Yushiro Nakasone, est parvenu à donner une suite à ses plans.
Nakasone a succédé à Shoriki au poste de chef du ministère des sciences et techniques, puis il fut ministre de la défense et finalement Premier ministre de 1982 à 1987. Nakasone écrivit ses mémoires en 1996, dans lesquelles il dit : « J’ai travaillé comme assistant de M. Matsutaro Shoriki, qui avait été président du département des sciences et technologies. J’ai écrit toute la législation sur l’énergie nucléaire, par exemple, la loi de création de l’Autorité de l’énergie nucléaire, la loi pour le développement des matières premières nucléaires, la loi de création de l’Institut de recherche nucléaire, celle de l’Institut du combustible nucléaire… » [8]
Quand il était un jeune officier de la marine, Nakasone avait vu le largage de la bombe atomique sur Hiroshima. Il écrit dans son autobiographie : « j’ai vu le champignon nucléaire depuis ma base d’opérations navales à Takamatsu. Intuitivement j’ai senti que le futur de l’ère nucléaire avait commencé. » [9] Ce n’étaient pas les 200.000 personnes tuées d’une manière aussi horrible, ni l’agonie ou la mort lente des victimes survivantes dues aux radiations qui l’intéressaient. Sa réaction n’a été que d’anticiper l’ère à venir où le Japon aurait la puissance nucléaire.
Yuko Fujita, professeur de physiques à l’université Keio, a décrit ainsi le rôle de Nakasone dans un article présenté lors d’une réunion annuelle de la Société japonaise de physique :
« En 1953, il a été approché par un certain Mr. Coulton, officier du contre-espionnage au Quartier général du Général Douglas McArthur, et invité à un séminaire à l’Université d’Harvard organisé par [Henry] Kissinger. Après ce séminaire, Nakasone a rencontré Hideo Yamamoto, homme d’affaires de l’entreprise Asahi Glass devenu étudiant à l’Université de Columbia, pour recevoir plus d’informations sur l’énergie nucléaire. Yamamoto lui a dit qu’il : « était intéressé en particulier par les armes nucléaires. Puisqu’il était partisan du réarmement japonais, je suppose qu’il voyait les armes nucléaires comme un impératif pour le Japon. »
La propagande américaine se fit entendre ,sur le plan international par le slogan de « Atoms for Peace ».
Le début du programme nucléaire
Dès son retour, Nakasone a commencé à préparer un budget spécifique pour la recherche nucléaire, un budget supplémentaire. Après avoir mené une rapide procédure de négociations parlementaires durant trois jours, il est parvenu à faire passer le projet de loi, finalement adopté par les deux chambres du Parlement le 4 mars 1954. Ainsi, le premier programme nucléaire du Japon a été créé avec un budget de 235 millions de yens. (Cette somme particulière était l’idée de Nakasone lui-même, il a dit plus tard que le nombre de millions était inspiré de l’élément Uranium 235).
Cette rapidité était nécessaire en raison du récent incident du chalutier japonais au cours du test de la bombe à hydrogène dans l’atoll de Bikini en mars 1954, le navire allait rentrer au Japon 14 jours après. Cet accident allait obséder le public japonais des années durant.
Nakasone est devenu chef du ministère des sciences et de la technologie dans le gouvernement Kishi à la fin des années 1950. Comme Shoriki, Shinsuke Kishi avait été emprisonné pour son rôle durant la guerre, mais il avait été libéré par la CIA puis était devenu Premier ministre. Sous Kishi, Nakasone est devenu le maître d’oeuvre du programme nucléaire japonais.
Dans son autobiographie, Kishi écrit sur l’importance du programme nucléaire : « la technologie nucléaire peut être utilisée à des fins pacifiques ou militaires. […] le Japon n’a peut-être pas d’armes nucléaires, mais il peut augmenter son influence dans l’arène internationale en augmentant sa capacité potentielle à en avoir. »
Nakasone était président de l’Autorité de l’énergie atomique quand il a publié le premier « Programme pour le développement long terme et l’utilisation de l’énergie nucléaire » en 1961. C’est ce programme qui a lancé la création des centrales nucléaires telles que celle de Fukushima. Leurs réacteurs étaient fournis par la compagnie américaine General Electric, c’était des installations clefs en main conformes aux plans originaux de la CIA. Les contrats de construction de la plupart des centrales japonaises sont allés à la même compagnie : le groupe Kajima, dont le chef faisait partie de la famille de Nakasone.
Durant la construction de la plupart des centrales nucléaires au début des années 1970, Nakasone occupa deux postes ministériels : ministre du commerce et de l’industrie et ministre des sciences et de la technologie. Il était par conséquent à même d’user de tout son pouvoir dans la politique énergétique et dans le programme nucléaire.
Le mouvement d’opposition à l’ANPO
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’introduction de l’énergie nucléaire a été très généralement mal reçue dans la population japonaise.Les expériences de Hiroshima et Nagasaki à la fin de la deuxième Guerre mondiale l’expliquant en grande partie. Durant les années 1950 et 1960, le mouvement anti-nucléaire s’est développé en un mouvement de masse contre la présence militaire américaine, atteignant son apogée avec les légendaires luttes anti-ANPO (l’acronyme du Traité de défense mutuelle américano-japonais). Ce mouvement a organisé de véritables grèves générales contre la prolongation de l’accord de défense avec les États-Unis. L’Etat a réagi par des violences policières brutales.
En fin de compte, toutes ces manifestations et ces mouvements d’opposition – y compris les grandes manifestations étudiantes de 1968-69 – ont été battues, parce que l’Etat et le lobby nucléaire ont été en mesure de s’appuyer sur le Parti communiste japonais et la direction des syndicats pour tenir cette opposition sous leur contrôle, puis la trahir. Le Parti communiste japonais, qui n’avait rien à voir avec un programme authentiquement socialiste, avait au début soutenu ouvertement la politique nucléaire de l’Etat. Il jouissait d’une grande influence, en particulier dans les services publics, jouant par exemple le premier rôle dans le syndicat des enseignants.
L’Etat s’est alors orienté vers un alignement systématique de sa politique éducative sur le programme nucléaire. Ainsi, des chapitres sur l’énergie nucléaire ont été inclus dans les livres obligatoires de toutes les écoles, pour implanter fermement chez les élèves dès le plus jeune âge l’idée que l’énergie nucléaire était une forme d’énergie sûre pour l’avenir. Les livres d’école japonais étaient contrôlés par le ministère de l’éducation et des sciences, le même qui gérait le programme nucléaire.
Des mesures réglementaires et économiques diverses ont ensuite mené à rendre les pouvoirs publics locaux dépendants des centrales nucléaires.
L’importance militaire des projets d’énergie nucléaires
Les opérateurs de centrales nucléaires ont exercé une grande influence sur le gouvernement national durant des années. Cela a contribué au fait que les risques de l’énergie nucléaire pour la sécurité des populations soient largement ignorés. L’aspect militaire des politiques énergétiques nucléaires est encore plus important et toujours d’actualité. Pour le démontrer, quelques faits doivent encore être mentionnés.
Plus de 52 milliards de dollars ont déjà été investis dans la construction de deux usines de retraitement à Rokkashomura et Tokaimura, et du réacteur à surgénération de Monju. À elle seule, l’usine et les équipements annexes de Rokkashomura coûtera au total 100 milliards de dollars – une somme qui dépasse toutes les estimations de sa viabilité économique. Toutes ces installations sont situées dans des zones propices aux
tremblements de terre et aux tsunamis. Plus de 4000 tonnes de matières radioactives sont stockées dans ces usines, c’est-à-dire une quantité plusieurs fois suffisante pour rendre tout le pays inhabitable en cas d’accident de catégorie 7. Et il y a déjà eu des accidents sérieux dans les trois (entraînant des décès dans le cas de Tokaimura).
Ces trois installations seraient capables de produire des armes nucléaires et sont étroitement liées à l’entreprise Mitsubishi, le plus gros producteur d’armes au Japon, qui produit entre autres des missiles balistiques, des avions de combat, des missiles guidés, des navires de guerre etc. Mitsubishi a supervisé la conception et la construction de ces installations.
Le chef de la compagnie qui gère l’usine de retraitement de Tokaimura, l’Institut de recherche sur l’énergie atomique du Japon, est Kaneo Niwa, qui était auparavant PDG de la division Industries lourdes de Mitsubishi. Son prédécesseur, Taizo Shoda, était à l’initiative du projet de surgénérateur de Monju. Il venait également de la division industries lourdes de Mitsubishi, comme son successeur, Yotaro Lida, qui avait présidé le comité de direction à Rokkashomura et Tokaimura.
Minimiser la catastrophe de Fukushima est d’une importance cruciale pour ces gens, non seulement pour des raisons économiques (maintenir en fonctionnement les 54 autres centrales nucléaires) : mais aussi pour pouvoir appliquer les plans militaires de l’Etat pour l’avenir.
Au départ de l,explosion,on voit bien le champignon caractéristique.Les retombées seront énormes.
Fukushima était prévisible
Il y a vingt ans, la Commission américaine de régulation du nucléaire, avait prévenu dans son rapport sur la sécurité NUREG 1150 que les équipements auxiliaires de certains réacteurs (comme les générateurs de secours fonctionnant au diesel, les réservoirs de stockage d’eau, etc.), ne supporteraient pas les effets des tremblements de terre. Les réacteurs mentionnés incluaient le type Mark I, celui de Fukushima. Cette institution affirmait qu’il était très probable que les circuits de refroidissement auraient une défaillance en cas de tremblement de terre. L’autorité de la sécurité nucléaire japonaise et TEPCO (les opérateurs des réacteurs) – qui étaient responsables, entre autres, des réacteurs à Fukushima – ont ignoré ce rapport.
Hidekatsu Yoshii, physicien nucléaire et député, avait défié le président du Comité de sûreté nucléaire au cours d’un débat parlementaire en octobre 2006, disant : « Il y a un risque de fusion lié à une défaillance du système de refroidissement dans 43 centrales nucléaires (dont Fukushima 1), parce qu’ils sont conçus d’une manière qui garantit que les lignes électriques seraient endommagées par des tremblements de terre, causant une coupure de courant totale ; ou l’apport d’eau de refroidissement pourrait être entravé en cas de raz-de-marée important. »
En décembre de la même année, Yoshii a à nouveau insisté auprès du cabinet pour qu’il prenne des mesures pour protéger la population contre les tremblements de terre majeurs qui auraient des effets sur le fonctionnement des centrales nucléaires. Le Premier ministre de l’époque, Shinzo Abe (du Parti libéral démocrate), avait répondu négativement en affirmant qu’une défaillance des générateurs de secours au diesel ou une défaillance du système de refroidissement ne s’était jamais produite au Japon.
Yukinobu Okamura, géologue et directeur de l’Institut national pour la science industrielle de pointe et la technologie, avait examiné en 2004 l’étendue des traces d’un raz-de-marée qui avait frappé la région de Fukushima au neuvième siècle. D’après ses recherches, le raz-de-marée avait produit des vagues si hautes qu’elles avaient causé des dégâts jusqu’à 5 à 6 km à l’intérieur des terres. En 2009, il présenta ses conclusions à un comité parlementaire sur les risques sismiques pour les centrales nucléaires, insistant pour que TEPCO prenne les mesures de sécurité nécessaires en cas de raz-de-marée à Fukushima. Mais la réponse de TEPCO a été d’affirmer que les données disponibles n’étaient pas suffisantes pour justifier de telles précautions.
Notes
[1] 1 terabecquerel est égal à 10 à la puissance 12 becquerels
[2] Arima : Genpatsu, Shoriki, CIA (Les centrales nucléaires, Shoriki et la CIA), éditions Shinchosha, 2008.
[3] Voir : Crypto-convergence, Media, and de Cold War : The early Globalization of Television Networks in the 1950, Conférence Media in Transition, MIT, mai 2002 ; James Schwoch, Northwestern University, Center for International and Comparative Studies
[4] Rapport sur « les problèmes de l’énergie atomique du Japon », publié par l’Association des scientifiques démocratiques, département de physique, 1953, p. 21
[5] Jack K. MacFall-Holthusen, 4 avril 1952, TV Worldwide Network Japan, Holthusen Papers, Box 8 à la bibliothéque Herbert Hoover.
[6] Telecommunication Network System for Japan: Memoranda and Exhibits Prepared and Presented by Murphy, Duiker, Smith, & Burwell, Overseas Information Program Subcommittee, Section I, pp. 1-4, Hickenlooper Papers 86, Bibliothèque Herbert Hoover.
[7] Genpatsu e no Keisho (l’Énergie nucléaire bombe à retardement), Katsuo Uchihashi, Kodansha 1986, p. 69, ff.
[8] Yasuhiro Nakasone : 50 Years of Postwar Politics, publié par Bungei Shunju, 1996, p. 170
[9] Yasuhiro Nakasone : Politics and Life, éditions Kodansha, 1992, p. 75
[10] « Military Aspects of Japan’s Nuclear Policy », article présenté à la réunion annuelle de la Société de physique japonaise, 2004
Il s’agit d’un incroyable scandale financier:l’entreprise TEPCO est cliniquement morte et maintenue en vie artificiellement ,grâce à la complicité des politiciens corrompus de Tokyo.Voici:
Le 23/04/2014, Tepco a annoncé avoir reçu le soutien financier de la 27e dommages nucléaires Fonds de facilitation responsabilité.
La valeur du support est ¥ 191 800 000 000. Ils ont reçu 3.687.000.000.000 yen de soutien financier de ce fonds et ¥ 120 000 000 000 de compensation conformément à la «Loi sur le contrat d’indemnisation de réparation des dommages nucléaires».
Tepco indique le total de l’aide financière que Tepco a reçu jusqu’à présent n’est pas suffisant pour couvrir les paiements d’indemnisation jusqu’à la fin de mai 2014.
(26 milliards d’euro = 3,7 trillions de yens japonais)
L’annonce à la presse est ci-dessous.
Communiqué de presse (avril 23,2014) soutien financier du Fonds de la responsabilité de la facilitation des dommages nucléaires
Aujourd’hui, nous avons reçu ¥ 191 800 000 000 du Fonds de facilitation responsabilité de dommages nucléaires (ci-après le Fonds) sur la base du plan révisé spécial d’affaires (New Business Plan complet spécial) approuvé le 15 Janvier 2014.
Ce soutien financier a été donné en réponse à la demande 27 faite afin de couvrir les paiements d’indemnisation jusqu’à la fin du mois de mai 2014, comme étant la somme de la rémunération reçue conformément à la «Loi sur le contrat d’indemnisation de réparation des dommages nucléaires» ( ¥ 120 000 000 000) et le soutien financier apporté par le Fonds (3,6870 milliards de yens) ne sera pas suffisant pour la quantité de paiements jugée nécessaire à ce moment.
Avec le soutien financier reçu du Fonds, nous continuerons tous nos efforts dans la mise en œuvre des «paiements de compensation avec courtoisie et compassion » en considération de ceux qui sont atteints par le dommage nucléaire.
Les élèves marchent près d’un compteur Geiger, mesurant un niveau de 0,12 microsievert par heure de rayonnement, à Omika Elementary School, située à environ 21 km (13 miles) de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, dans Minamisoma, la préfecture de Fukushima.
Katsutaka Idogawa , ancien maire de Futaba , une ville près de la centrale nucléaire de Fukushima , met en garde son pays que la contamination radioactive affecte le plus grand trésor du Japon ,soit ses enfants.
Interrogé sur les plans du gouvernement pour reloger les habitants de Fatuba à la ville de Iwaki , dans la préfecture de Fukushima , Idogawa a critiqué le geste comme « une violation des droits de l’homme. «
En comparaison avec Tchernobyl , les niveaux de radiation autour de Fukushima » sont quatre fois plus élevé « , a déclaré Sophie Chevardnadze de RT , ajoutant qu ‘«il est trop tôt pour que les gens reviennent à la préfecture de Fukushima . «
«Il n’est pas du tout sûr , peu importe ce que dit le gouvernement. «
Idogawa allègue que le gouvernement a lancé des programmes afin de renvoyer les gens dans leurs villes , malgré le danger des rayonnements .
» La préfecture de Fukushima a lancé la campagne d’accueil . Dans de nombreux cas , les personnes évacuées sont obligés de revenir . [ l’ancien maire a produit une carte de la préfecture de Fukushima qui a montré que la contamination de l’air a diminué un peu, mais la contamination des sols reste le même . ] «
Selon Idogawa il ya environ deux millions de personnes résidantes dans la préfecture qui rapportent » toutes sortes de problèmes médicaux , » mais le gouvernement insiste pour que ces conditions ne sont pas liés à l’accident de Fukushima . Idogawa veut que leur refus soit consigné par écrit .
» J’ai demandé que les autorités étayent leur réclamation par écrit , mais ils ont ignoré ma demande . «
Une fois de plus , Idogawa fait allusion à la tragédie nucléaire qui a frappé l’Ukraine le 26 Avril 1986, plaidant que le peuple japonais » n’oubliera jamais Tchernobyl . » Pourtant, peu de gens semblent se soucier de l’avertissement de l’ancien fonctionnaire du gouvernement .
» Ils croient tout ce que le gouvernement dit , alors que dans la réalité le rayonnement est toujours là . Ceci est en train de tuer les enfants . Ils meurent de maladies cardiaques ,de l’asthme ,de la leucémie ,de la thyroïdite … Beaucoup d’enfants sont extrêmement épuisés après l’école ; d’autres sont tout simplement incapables de suivre des cours d’éducation physique . Mais les autorités se cachent encore la vérité de nous, et je ne sais pas pourquoi . N’ont-ils pas leurs propres enfants ? Il fait tellement mal de savoir qu’ils ne peuvent pas protéger nos enfants .
« Ils disent que la préfecture de Fukushima est sûre , et c’est pourquoi personne ne travaille à évacuer les enfants , les déplacer ailleurs. Nous ne sommes même pas autorisés à discuter » .
L’ancien maire a trouvé ironique que lors de l’examen des Jeux olympiques de Tokyo , prévue pour 2020 , le Premier ministre Abe mentionne souvent le mot japonais , » omotenashi , » ce qui signifie littéralement que vous devriez » traiter les gens avec un cœur ouvert . «
De l’avis de Idogawa , le même traitement ne s’applique pas également aux personnes les plus intimement liés à Fukushima : les travailleurs impliqués dans les opérations de nettoyage .
» Leur matériel s’aggrave ;la préparation empirait . Alors, les gens devaient penser à leur sécurité d’abord. C’est pourquoi ceux qui ont compris le danger réel de rayonnement ont commencé à cesser de fumer. Maintenant, nous avons des gens non professionnels qui y travaillent.
Ils ne comprennent pas vraiment ce qu’ils font . C’est le genre de personnes qui utilisent le mauvais choix , qui font des erreurs comme ça .
«Je suis vraiment honteux pour mon pays , mais je dois dire la vérité pour le bien de garder notre planète propre à l’avenir .
Idogawa ensuite fait un parallèle avec l’un des événements les plus tragiques de l’histoire du Japon : l’utilisation de bombes atomiques sur les villes industrielles d’Hiroshima et de Nagasaki par les Etats-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale .
» Les autorités ont menti à tout le monde ( sur les effets des bombardements atomiques ) … Ils ont caché la vérité . C’est la situation que nous vivons pourtant. Il ne s’agit pas seulement de Fukushima . Japon a une histoire sombre . C’est une sorte de sacrifice pour le passé » .
Lorsque vous appuyez sur les détails d’un rapport des Nations Unies qui dit qu’il n’y a pas eu de décès liés aux rayonnements ou les maladies aiguës observées chez les travailleurs et le grand public , Idogawa rejette comme » complètement faux « , avant de fournir certaines de ses propres expériences à la hauteur de la crise .
«Quand j’étais maire , je savais que beaucoup de gens sont morts d’une crise cardiaque , et puis il y avait beaucoup de gens à Fukushima qui sont morts soudainement , même chez les jeunes. C’est une véritable honte que les autorités cachent la vérité au monde entier , à l’ONU . Nous devons admettre que effectivement beaucoup de gens sont en train de mourir . Nous ne sommes pas autorisés à dire que les employés de TEPCO meurent , mais ils sont aussi en train de mourir . Mais ils gardent le silence sur cette compagnie » .
Lorsqu’on lui a demandé de fournir des chiffres solides sur le nombre réel de personnes qui sont mortes dans de telles circonstances , Idogawa s’est abstenu , en disant » ce n’est pas seulement une ou deux personnes. Nous parlons de dix à vingt personnes qui sont mortes de cette façon » .
Interrogé sur d’autres options que le Japon a pour la fourniture de sources d’énergie à ses 126 millions de personnes , il a répondu que, malgré de nombreuses rivières , le gouvernement néglige de promouvoir l’énergie hydroélectrique .
Pourquoi ? Parce que ce n’est pas » rentable pour les grandes entreprises ! «
Idogawa continue à fournir un plan pour remplir les besoins énergétiques du Japon qui est étonnamment simple .
«Nous ne pouvons fournir de l’électricité pour un grand nombre de personnes , même avec des investissements limités , sans taxes . Il suffit d’utiliser la gravité, et nous pouvons avoir autant d’énergie qu’il y aura pas besoin de plus de centrales nucléaires » .
Prémonitions de catastrophes Même avant l’ échec massif à la centrale nucléaire de Fukushima le 11 Mars 2011, le jour ou le nord du Japon a été frappé par un tsunami provoqué par un tremblement de terre qui a provoqué l’ effondrement de trois des six réacteurs nucléaires de la centrale , Idogawa savait l’installation était dangereuse avant cela.
» Je leur ai demandé sur les accidents potentiels liés à une centrale nucléaire , prétendant que je ne savais rien à ce sujet , et il s’est avéré qu’ils étaient incapables de répondre à beaucoup de mes questions , » a-t-il dit . » Franchement, c’est lors qu’il m’est venu à l’esprit que leur gestion ne disposait pas d’un plan d’urgence . C’est alors que j’ai réalisé que l’installation pourrait être dangereuse » .
L’ancien maire , qui se trouvait dans une ville proche le jour où le tsunami a frappé , a rappelé la conduite de retour de Futaba sur nouvelles du tremblement de terre . Ce n’est que plus tard qu’il découvre à quel point il est venu près de perdre la vie dans le tsunami qui était en approche. « J’ai réussi à y arriver avant que le plus grand tsunami ne touche . C’est seulement plus tard que j’ai réalisé que je me suis échappé de l’eau … J’ai eu de la chance . Le tsunami est venue après que j’ai conduit hors route et dans les montagnes » .
Les membres des médias et les employés de Tokyo Electric Power Co. (TEPCO) portant des costumes et des masques de protection allant à pied vers le bâtiment n ° 1 du réacteur à Fukushima Daiichi de TEPCO à Fukushima 10 Mars 2014.
Les questions concernant la centrale nucléaire ont dominé ses réflexions sur le chemin vers la maison ,pendant 30 minutes de route . «Je n’arrêtais pas de penser :« Si c’est si fort , qu’est-ce qui va arriver à la centrale ? Que faire si le réacteur est endommagé ? Que faire si les fuites d’eau continuent ? Qu’est-ce que la ville peut et doit faire? Que dois-je faire en tant que maire ? «
Une fois dans son bureau , Idogawa a regardé par la fenêtre et a été confronté à ce qu’il a décrit comme «un spectacle terrifiant . « » Habituellement, vous ne pouviez pas voir la mer à partir de là , mais cette fois je pourrais la voir juste à 300 – 500m, » a-t-il dit .
C’est à ce moment-là que le maire s’est rendu compte que la centrale nucléaire avait probablement subi des dommages . Après avoir passé la nuit à regarder les bulletins de nouvelles à la télévision , la seule source d’information puisque même les téléphones mobiles ne fonctionnaient pas , Idogawa a annoncé une évacuation d’urgence tôt le lendemain matin . Ce ne sont pas tous les résidents , cependant,qui ont entendu le message d’urgence .
» Plus tard , j’ai appris que tous les résidents de Futaba avaient entendu mon annonce . Je me sens coupable à ce sujet … J’ai découvert que la préfecture de Fukushima ne m’avait pas donné toutes les informations en temps opportun . Et maintenant, le gouvernement ne prend pas des mesures pour assurer la sécurité des personnes contre les rayonnements , et ne surveille pas la mise en œuvre de procédures d’évacuation » .
Au-delà de l’énergie nucléaire Katsutaka Idogawa croit en une transformation , une forme de source d’énergie propre pour le Japon , il faudrait une volonté de changer les lois du pays .
» Il y a beaucoup de lois au Japon , peut-être trop . Il existe des lois sur les rivières et les façons dont ils sont utilisées . Nous pourrions changer les lois concernant l’utilisation agricole de l’eau et commencer à utiliser les rivières pour produire de l’électricité . C’est en changeant seulement cette loi que nous pourrons produire beaucoup d’énergie » .
Tout cela pourrait être accompli » sans contaminer notre planète . «
Toutefois, ces propositions audacieuses ne » font pas appel à de grandes entreprises , parce que vous n’avez pas besoin de gros investissements , vous n’avez pas besoin de construire des usines de grandes puissances . Ce n’est pas rentable pour les investisseurs , pour les capitalistes . «
Mais pour l’ex- maire d’une ville japonaise dévastée , perdue par la radiation nucléaire , Idogawa détecte un changement dans l’opinion publique .
Les Japonais commencent à » se rendre compte que nous devons éviter les catastrophes nucléaires , afin 60-70 pour cent de la population est en faveur de l’utilisation de l’énergie naturelle . «
» Il nous a fallu du temps , mais un jour nous allons suivre l’exemple de l’Europe , de l’Allemagne . «
Les points importants à comprendre dans cette entrevue,sur le vidéo:
1 Indian Point : Moins de 50 miles au nord de Manhattan , les réacteurs à Indian Center Point Energy Entergy…font face à un combat politique difficile pour une question de renouvellement de l’autorisation . Une licence a expiré, et ce réacteur est opérant sous une indemnité de la Commission de la réglementation nucléaire . Un autre licence arrive à échéance en 2015 . Le Gouverneur de New York Andrew Cuomo s’oppose au renouvellement de l’autorisation . Le maire sortant de New York Michael Bloomberg a défendu l’usine , sur la base de la fermeture et de l’impact que cela pourrait avoir sur les factures d’électricité des New-Yorkais .Le Maire élu Bill DeBlasio, a appelé à un démantèlement progressif des sources d’énergie alternatives qui sont en ligne , ce qui n’est pas la façon dont le processus fonctionne . En fin de compte , la décision revient pas aux autorités locales , mais avec le CNRC .
2 Ginna( centrale nucléaire) : . Sur la rive sud du lac Ontario, près de Rochester , NY , Ginna est une centrale unique ,un réacteur nucléaire qui fait face à une nouvelle concurrence des éoliennes , la baisse des prix de l’énergie , et , comme Indian Point, un climat politique hostile à l’énergie nucléaire venant des réacteurs . Pour L’état de New York,le prix de l’électricité hors pointe a chuté à 32 $ par mégawatt-heure à la mi- 2013 à partir de 55/MWh de dollars en 2008 », selon Morningstar . Ginna est détenue conjointement par Exelon et Électricité de France .
3 James A. Fitzpatrick (centrale nucléaire) : . Autre centrale sur la rive sud du lac Ontario , à New York , FitzPatrick fait face aux mêmes défis que Ginna , mais c’est aussi un réacteur à eau bouillante plus susceptible d’ avoir besoin des mises à niveau . «Le Permis d’exploitation de Fitzpatrick expire en 2034 , mais son accord de partage des revenus avec la New York Power Authority expire en Décembre 2014, et les négociations de renouvellement de contrat défavorable pourrait entraîner Entergy de fermer l’usine . « 4 Three Mile Island : . Plus de l’essor du gaz de schiste en Amérique qui se passe dans la région de Marcellus de la Pennsylvanie occidentale , selon l’Energy Information Agency , ce qui signifie que l’ infâme centrale de Three Mile Island Exelon doit maintenant rivaliser avec une abondance de gaz jamais vu dans sa vie. Plusieurs grandes centrales à gaz , à haute efficacité sont prévus pour la région .
5. Davis Besse (Centrale nucléaire) : l’usine de FirstEnergy près de Tolède n’est pas loin de la formation de schiste de Marcellus et tout ce qui touche au gaz naturel pas cher . Après Indian Point, c’est la prochaine centrale à échéance en licence,en 2017. » Nous nous attendons à une forte opposition de certains partis « , dit Morningstar . » Il a une réputation ternie après une coupure de courant prolongée en 2002-04 en raison de la corrosion dans le couvercle de la cuve du réacteur et plusieurs petites questions depuis lors . «
6 Pilgrim (centrale nucléaire) : . L’usine Pilgrim Entergy à Plymouth , dans le Massachusetts ,a juste survécu à un processus de renouvellement de licence controversée et a obtenu un nouveau bail sur la vie ,jusqu’en 2032 Mais elle ne peut pas survivre à l’ économie d’énergie dans lequel elle doit désormais rivaliser . . « Entergy n’est pas obligé de la faire fonctionner pendant si longtemps et pourrait l’abandonner si le prix de l’énergie coulent beaucoup plus bas », dit Morningstar . Le vieux réacteur à eau bouillante est plus coûteux à exploiter que les modèles plus récents.
Réacteurs récemment fermés ou prévus pour la fermeture :
Vermont Yankee, Vermont San Onofre, California Kewaunee, Wisconsin Crystal River, Florida Oyster Creek, New Jersey
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