Importante découverte en paléontologie:La plupart des dinosaures avaient le sang chaud, comme les oiseaux

La majorité des dinosaures étaient des animaux à sang chaud, comme les oiseaux et les mammifères, plutôt qu’à sang froid comme les reptiles, révèle une étude qui apporte une première mesure directe de leur métabolisme.

Quetzalcoatlus flying reptiles join Tenontosaurus and Argentinosaurus dinosaurs on a migration in search of water.

 

Cette recherche s’appuie sur une nouvelle technique mesurant le taux métabolique des dinosaures, c’est-à-dire leur capacité plus ou moins grande à convertir l’oxygène en énergie pour vivre, selon les scientifiques menés par la paléobiologiste Jasmina Wiemann, du California Institute of Technology.

Les animaux à sang chaud, comme les oiseaux ou les humains, ont un métabolisme élevé. Ils absorbent beaucoup d’oxygène nécessaire à la production de calories, ce qui leur permet de maintenir leur température et de rester actifs.

À l’inverse, ceux à sang froid, comme les reptiles, ont une activité plus modérée et dépendent des conditions externes pour maintenir leur température corporelle. En bref, ils ne lézardent pas au soleil par plaisir, mais par nécessité.

Cette dichotomie a posé un problème aux naturalistes pour les dinosaures. Car une de leurs branches descendantes, les oiseaux, est à sang chaud, alors que leurs plus proches cousins à l’époque, comme les crocodiles, étaient des reptiles à sang froid.

Tyrannosaure

Au point qu’une étude retentissante de 2014 a même attribué aux dinosaures un système… à sang tiède. Mais toujours en estimant leur métabolisme par des méthodes indirectes et peu fiables, tenant compte de la température de formation de minéraux dans leurs os ou de leur vitesse de croissance osseuse.

L’étude publiée dans Nature se penche sur l’élément clé du métabolisme, l’utilisation de l’oxygène, et plus particulièrement l’étude de ses traces sous forme de restes» dans les os.

Cela laisse un enregistrement de la quantité d’oxygène qu’un dinosaure respirait, et donc de son taux de métabolisme», a expliqué Jasmina Wiemann dans un communiqué.

Son équipe a appliqué cette méthode non destructive, basée sur la spectroscopie infrarouge, à des fémurs de 55 groupes d’animaux, dont des dinosaures, pour y mesurer les marqueurs moléculaires (des restes) qui sont liés au taux métabolique», selon la chercheuse.

Résultat : dans les deux grands groupes de dinosaures, celui des ornithischiens comptait des spécimens à sang froid, comme le tricératops, avec sa grande collerette et deux cornes imposantes, ou le stégosaure, avec son épine dorsale. Des herbivores massifs, mais lents.

En revanche, l’autre groupe, celui des saurischiens, le plus nombreux en termes d’espèces et surtout de descendance, était essentiellement à sang chaud. Avec des herbivores géants, comme les sauropodes, et des carnivores iconiques, comme le tyrannosaure, ou le bien nommé vélociraptor, popularisé par le film Parc jurassique.

Vélociraptor

Ce groupe est surtout célèbre pour abriter toutes les lignées d’oiseaux, les uniques descendants des dinosaures à avoir survécu à la grande extinction des espèces survenue il y a 65 millions d’années.

On a pu croire que le sang chaud et le métabolisme élevé des oiseaux leur avaient permis de survivre à cette catastrophe, due au bouleversement climatique provoqué par une gigantesque météorite.

Dans le cas des dinosaures, le sang chaud ne les en a pas protégés, remarque l’étude.

Nous vivons une sixième extinction des espèces», selon Mme Wiemann, il est donc important de comprendre comment les animaux actuels et éteints ont répondu aux précédents changements climatiques et perturbations environnementales pour mieux saisir les enjeux à venir de la biodiversité».


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Fantastique découverte d’un fossile unique d’un bébé serpent dans un bloc d’ambre

Un fossile dans de l’ambre… la découverte n’est pas sans rappeler le film « Parc Jurassique » et pour les paléontologues qui l’ont faite, elle est toute aussi exceptionnelle que l’imagination démontrée dans le film. Il s’agit d’un bébé serpent vieux d’une centaine de millions d’années, le plus vieux spécimen découvert.

Le plus vieux bébé serpent découvert dans de l’ambre

C’est spectaculaire d’avoir un bébé dans notre registre de fossiles parce qu’ils étaient si délicats, s’enthousiasme le professeur de biologie à l’Université de l’Alberta, Michael Caldwell, qui a participé à l’étude du spécimen.

Le fossile est d’une longueur de 46 à 47 mm, moins grand qu’un pouce adulte. La tête n’est pas présente, mais le reste du corps est exceptionnellement bien préservé. Au scanner, les paléontologues ont pu observer le détail de chaque vertèbre.

Une découverte étonnante

La découverte des fossiles a elle-même toutes les allures d’un film d’aventure. Lida Xing, le chercheur principal et paléontologue à l’Université de Geosciences en Chine, était en visite en Birmanie à la recherche de fossiles.

Un marchand d’ambre l’a approché au début 2016 pour lui parler d’une peau de crocodile. À la vue des losanges de la peau, M. Xing a su qu’il s’agissait d’un serpent, une découverte rare en soi. Aucun serpent n’a été trouvé dans les milliers de fossiles pris dans l’ambre dans cette région du monde.

Lida Xing a contacté le professeur Caldwell avec qui il avait collaboré par le passé pour étudier la peau. Mais à quelques minutes de monter dans l’avion en direction du Canada, un groupe de chasseurs de fossile lui a signalé la découverte de ce qu’ils pensaient être un gros insecte pris dans de l’ambre. Il s’agissait en fait du bébé serpent.

Une porte vers l’évolution de l’espèce

Les scientifiques ne savent pas s’il s’agit d’un embryon ou d’un très jeune spécimen puisqu’il n’existe aucun autre fossile pour comparer.

L’ambre dans lequel le serpent a été enterré pendant des millions d’années apporte cependant son lot d’informations. Ces fossiles sont en effet nés de la sève de l’arbre coulant en grosses gouttes et emprisonnant tout son environnement au passage.

Dans ce cas-ci, des insectes et des bouts de plantes ont été pris dans le liquide doré, indiquant que le serpent vivait dans un environnement forestier au milieu des dinosaures du crétacé. Jusqu’alors, les paléontologues n’avaient pas de preuve de cette cohabitation, les fossiles de serpents ayant été trouvés dans des zones désertiques.

Pour M. Caldwell, ce fossile va permettre d’en apprendre plus sur l’évolution de l’espèce.

[Le fossile va] fournir un aperçu exceptionnel et inattendu de l’évolution d’une des espèces animales les plus iconiques, concluent les paléontologues dans leur article publié dans la revue Science Advances .

En plus de Lida Xing et Michael Caldwell, des chercheurs de la Saskatchewan, de la Chine, des États-Unis et de l’Australie ont contribué à l’étude de ce bébé serpent.

Incroyable ! 12 000 empreintes de dinosaures vieilles de 68 millions d’années révèlent leurs secrets

C’est comme s’ils avaient marché ici récemment, et que le ciment avait séché pour immortaliser leur passage. Pourtant, les empreintes de dinosaures du site archéologique de Cal Orcko, à Sucre en Bolivie, ne datent pas d’hier : au contraire, elles ont environ 68 millions d’années.

Sur un mur haut de 200 mètres, et large d’1,5 kilomètres, plus de 12 000 traces de pas venant de huit espèces différentes sont référencées, faisant de ce lieu l’endroit où la densité d’empreintes fossilisées sur une même couche est la plus grande au monde.

Découvert il y a 20 ans, le site attire de plus en plus de touristes, émerveillés par ces traces presque intactes, malgré les millions d’années qu’elles ont traversé. Parmi les fossiles identifiés, on trouve ceux de titanosaures ou encore d’herbivores de 15 mètres de long, dont les empreintes rondes sont si grandes qu’elles peuvent contenir un homme. Les touristes peuvent également s’émerveiller devant la plus longue piste de dinosaure connue : 500 mètres d’empreintes ininterrompues d’un petit tyrannosaure, baptisé pour l’occasion «Johnny Walker».

Aujourd’hui, l’observation des empreintes a permis de comprendre le comportement de certaines espèces: les titanosaures, par exemple, se déplaçaient en groupe, leurs petits au milieu du troupeau. Par ailleurs, «la grande biodiversité observée à Cal Orcko corrobore l’idée d’une extinction soudaine des dinosaures, au détriment de la théorie d’un lent déclin de la diversité des espèces pendant la période crétacée» explique Christian Meyer, professeur à l’université de Bâle.

Voici les traces de 465 dinosaures différents
Mais pourquoi les traces de pas sont-elles le long d’un mur ? Il s’avère que ce mur de roche a été l’ancien rivage d’un lac soulevé au fil du temps par des mouvements tectoniques. Désormais, les fossiles sont devenus fragiles car exposés à l’érosion éolienne et hydraulique.

 

 

En septembre 2017, la ville de Sucre a d’ailleurs déposé un dossier pour soumettre la candidature de Cal Orcko au Patrimoine mondial de l’Unesco. «En entrant sur la liste, la préservation des empreintes ne serait plus seulement la responsabilité des autorités locales mais aussi nationales et bien sûr de l’Unesco», explique Cloris Lambertin, secrétaire départementale au tourisme. Ce serait la moindre des choses : la richesse archéologique du site de Cal Orcko demeure aujourd’hui unique au monde et permet aux archéologues d’en savoir toujours plus sur ces bêtes fascinantes qu’étaient les dinosaures.

 

 

 

Dinosaure:découverte fantastique d’un dinosaure au plumage arc-en-ciel

L’analyse microscopique d’un fossile vieux de 160 millions d’années laisse à penser que le plumage coloré du dinosaure Caihong juji ressemblait à celui de certaines espèces d’oiseaux actuelles comme les colibris.

Les restes de ce dinosaure de la taille d’un canard ont été mis au jour en Chine par un agriculteur. Il présentait une tête et une poitrine recouvertes de plumes brillantes.

Son nom latin, Caihong juji , signifie « arc-en-ciel avec une grande crête ».

Ses plumes irisées devaient avoir un éclat métallique et changeaient probablement de couleur lorsqu’elles étaient observées sous différents angles.

« L’état de préservation de ce spécimen est incroyable. Nous étions très excités lorsque nous avons réalisé le niveau de détail que nous pouvions apercevoir dans les plumes », ajoute le paléontologue Chad Eliason.

Il est même possible de voir l’empreinte laissée par les cellules mélanosomes qui contiennent les pigments qui donnent aux animaux leurs couleurs. Le pigment s’est dégradé depuis longtemps, mais les scientifiques ont pu retracer l’apparence du dinosaure à partir de la structure cellulaire.

Le crâne du Caihong ressemblait à celui du Velociraptor . Il avait également une crête osseuse au milieu de sa tête.

Cette découverte soulève des questions sur l’évolution de l’irisation, propriété qui permet de disperser la lumière en rayons ayant les couleurs de l’arc-en-ciel.

Ce type de plumage était peut-être utilisé pour attirer les partenaires amoureux, tout comme les paons utilisent leur queue colorée.


Présentation d’un dinosaure  extraordinaire

 

Au cours des dix dernières années, les dinosaures théropodes du Jurassique moyen-tardif Yanliao Biota ont offert de rares aperçus de l’évolution paravienne précoce et en particulier de l’origine des oiseaux. Le premier théropode non-scansorioptérygide de Yanliao découvert a été Anchiornis huxleyi, et depuis, plusieurs autres espèces extrêmement similaires ont également été rapportées. Caihong juji,  un spécimen de Yanliao récemment découvert, présente un éventail de caractéristiques ostéologiques, de caractéristiques de plumage et de morphologies putatives de mélanosomes qui n’avaient pas été observées auparavant chez d’autres Paraves. Le nom  Caihong  vient du mandarin ‘Caihong’ (arc-en-ciel). Le nom spécifique,  juji, vient du mandarin «ju» (grand) et «ji» (crête), se référant aux crêtes lacrymales proéminentes de l’animal.

L’holotype (PMoL-B00175) est un petit squelette articulé avec des tissus mous fossilisés, conservé dans une plaque et une dalle, collecté par un fermier local du comté de Qinglong, province du Hebei, en Chine, et acquis par le Musée paléontologique du Liaoning en février. 2014. Le spécimen (estimé à environ 400 mm de longueur totale du corps avec une masse corporelle de ~ 475 g) présente les autapomorphies suivantes chez Paraves: accessoire fenestra posteroventral à fenestra promaxillary, lacrymal avec crêtes orientées dorsolatérale proéminentes, dentary robuste avec antérieure pointe dorsoventrale plus profonde que sa section médiane et son ilium court.

Caihong juji  diffère d’  Anchiornis huxleyi  en ce qu’il a un crâne peu profond avec un long museau, un membre antérieur proportionnellement court et un avant-bras proportionnellement long. Caihong  ressemble aussi aux troodontides basaux et, dans une moindre mesure, aux dromaeosauridés basaux des dents (les dents antérieures sont minces et serrées, mais les dents moyennes et postérieures sont plus grosses et plus espacées et les dentelures sont absentes dans le prémaxillaire et le maxillaire antérieur).

Nanostructures plaquettaires sur le corps de  Caihong juji et les mélanosomes dans les plumes iridescentes existantes (Hu, et al., 2018)

Les plumes sont bien conservées sur le corps, mais dans certains cas, elles sont trop densément conservées pour présenter à la fois des caractéristiques morphologiques grossières et fines. Les plumes de contour sont proportionnellement plus longues que celles des autres théropodes non-avialan connus. Les plumes de la queue ressemblent à celles de l’ archæoptéryx,  et le trinfontidé  Jinfengopteryx a  de grandes rectrices attachées à chaque côté de la série caudale formant une queue en forme de fronde, une caractéristique qui a été suggérée pour représenter une synapomorphie pour les Avialae.

Mais, la caractéristique la plus remarquable observée à  Caihong,  est la présence de certaines nanostructures conservées dans la tête, la poitrine et des parties de sa queue, qui ont été identifiées comme des mélanosomes. Ils sont longs, plats et organisés en feuilles, avec un motif similaire à ceux des plumes de gorge iridescentes des colibris.

Recouvert comme un deinonychosaure basal,  Caihong  montre les premières plumes asymétriques et les avant-bras proportionnellement longs dans le registre des fossiles du théropode, ce qui indique des différences locomotrices entre les paraviens jurassiques proches et a des implications pour comprendre l’évolution des caractéristiques liées au vol.

Les références:

Hu, et al. Un dinosaure jurassique à crête osseuse avec une évidence de plumage irisé souligne la complexité de l’évolution paravienne précoce. Nature  (2018)  doi : 10.1038 / s41467-017-02515-y

Godefroit, P. et al. Un dinosaure aviaire du Jurassique de Chine résout l’histoire phylogénétique précoce des oiseaux. Nature  498 , 359-362 (2013).

 

 

Dinosaure : un monstre marin vieux de 150 millions d’années découvert en Inde

Un squelette d’ichtyosaure a été trouvé à l’extrême ouest de l’Inde, ce qui pourrait révéler de nombreux secrets sur l’évolution de cette espèce du Jurassique.

C’est une remarquable découverte qu’a fait une équipe de chercheurs indiens. Un ancien «dragon de mer» enterré depuis 150 millions d’années a été trouvé l’année dernière dans le district de Kutch, situé à l’extrême ouest de l’Inde, a-t-on appris mercredi dans une étude publiée dans la revue «PLOS ONE». Selon les scientifiques, le monstre -un ichtyosaure-, pourrait être le premier spécimen jamais découvert dans le pays. «C’est une découverte stupéfiante. Non pas parce qu’il s’agit de la première trouvaille d’ichtyosaure sur le territoire indien, mais parce que cela éclaire sur l’évolution et la diversité des ichtyosaures dans cette région de l’ancien Gondwana et les liens biologiques de l’Inde avec les autres continents du Jurassique», a expliqué le paléontologue Guntupalli Prasad de l’université de Delhi.

 

Ancienne gravure représentant un ichtyosaure (à gauche) et un plésiosaure (à droite).

Le squelette, bien conservé, est toutefois incomplet. Il lui manque quelques parties à l’avant et à l’arrière. Les chercheurs ont estimé à 5,5 mètres la taille de la bête quand elle nageait il y a entre 152 et 157 millions d’années. «Nous pouvons déduire de l’usure de ses dents que cet ichtyosaure était un prédateur de haut vol qui se nourrissait de nourriture dure et abrasive, y compris de mollusques marins (ammonoïdes et bélemnites), poissons et autres reptiles», a ajouté le chercheur.

 

Le fossile a été découvert dans le district de Kutch, à l’Ouest de l’Inde. — Capture d’écran Google Maps
C’est une découverte spectaculaire et remarquable. Le squelette d’un monstre marin, l’ichtyosaure, a été retrouvé à l’extrême ouest de l’Inde, dans le district de Kutch.

Les ichtyosaures, des super-nageurs ?

Mais ce qui stupéfait le plus les scientifiques par cette découverte, c’est la distance que parcouraient les ichtyosaures lorsque, il y a 150 millions d’années, le supercontinent Pangée s’est disloqué lentement en Laurasie et Gondwana. «Cela indique la possibilité que les ichtyosaures aient pu se déplacer entre [ce qui est maintenant­] l’Europe, l’Inde occidentale, Madagascar et l’Amérique du Sud», argue à nouveau Guntupalli Prasad. «Les fossiles d’ichtyosaures sont bien connus des continents septentrionaux, mais ils sont très rares dans le sud. Donc, ce nouveau squelette a le potentiel de révéler de nombreux secrets sur l’évolution de l’ichtyosaure», a commenté à «National Geographic» Steve Brusatte, un paléontologue de l’université d’Edimbourg qui n’a pas participé à l’étude.

Dans les années à venir, les chercheurs indiens prévoient d’effectuer une vaste exploration dans le district de Kutch pour y trouver plus de fossiles d’ichtyosaures ainsi que d’autres reptiles marins. «Nous espérons que notre découverte pourrait susciter un regain d’intérêt pour la recherche sur les fossiles de vertébrés dans cette région, ce qui pourrait mettre en lumière de nouvelles découvertes».


EN COMPLÉMENT

Le « Kraken », un céphalopode géant, artiste et serial killer d’ichtyosaures !

Un scénario stupéfiant vient d’être proposé pour expliquer la mort d’une dizaine d’ichtyosaures, dont les ossements ont été retrouvés regroupés en 1928 dans le Nevada. Aucune hypothèse n’avait jusqu’à présent tenu la route. Un céphalopode géant, artiste à ses heures, serait le responsable…

Au début du XXe siècle, les ossements d’une dizaine d’ichtyosaures – grands reptiles marins du Mésozoïque – étaient retrouvés dans l’État du Nevada. Depuis, de nombreux scénarios ont été imaginés par les paléontologues qui cherchent à savoir comment tous ces individus sont arrivés là. Le 10 octobre, lors du congrès annuel de la Geological Society of America, Mark McMenamin du Mount Holyoke College, a proposé une hypothèse rocambolesque, entre science et fiction.

Ces ichtyosaures, plus précisément des Shonisaurus popularis, ont été découverts en 1928 par Siemon Muller, chercheur à l’université de Stanford et datent d’environ 228 millions d’années. À cette époque, un bras de mer recouvrait la région de Berlin, petite ville située à une centaine de kilomètres de Reno, la capitale de l’État.

 

Preuves et interprétations

Quels sont les faits ? Les ichtyosaures retrouvés mesuraient jusqu’à 14 mètres de long. Les ossements étaient assez hétérogènes : certains en très bon état, d’autres davantage dégradés, ce qui fait penser à Mark Mcmenamin que les différents individus ne sont pas morts en même temps.

Les sédiments recouvrant les squelettes montrent que les ichtyosaures sont morts dans l’eau, à une profondeur d’environ 200 mètres. C’est pour cette raison que le scientifique américain suggère que tous les ossements ne se sont pas retrouvés au même endroit par hasard.

En outre, ces ossements n’étaient pas tous disposés de façon naturelle : les vertèbres ne respectaient pas toutes l’ordre qu’elles ont normalement dans la colonne vertébrale. Selon Mark McMenamin, cela indique que certains de ces os ont été déplacés, probablement par un animal.

Un scénario digne de Jules Verne

Enfin, les shonisaures se nourrissaient entre autres de céphalopodes. Ce qui veut dire que ces deux animaux occupaient sensiblement les mêmes habitats et qu’ils étaient amenés à interagir.

Un Temnodontosaure adulte et juvénile. Ces créatures étaient de grands ichtyosaures, des reptiles marins éteints qui vivaient pendant la période jurassique et mangeaient des calmars et des ammonites. Illustration de John Sibbick.

 

À partir de tous ces faits, voilà le scénario rocambolesque que Mark McMenamin a imaginé. Un céphalopode géant – environ 30 mètres – qu’il nomme Kraken, créature sortie des légendes scandinaves, aurait tué les ichtyosaures et les aurait stockés dans son garde-manger, comme le font les céphalopodes actuels avec leurs proies.

Signalons que le kraken une créature fantastique issue des légendes scandinaves médiévales. Il s’agit d’un monstre de très grande taille et doté de nombreux tentacules. Dans ses rencontres avec l’homme, il est réputé capable de se saisir de la coque d’un navire pour le faire chavirer, faisant ainsi couler ses marins, qui sont parfois dévorés. Sa légende a pour origine l’observation de véritables calmars géants dont la longueur a été estimée à 13-15 mètres tentacules compris1,2. Ces créatures vivent normalement à de grandes profondeurs, mais ont été repérées à la surface et auraient « attaqué » les navires (note de votre serviteur alias le « curieux gardien »).

Autoportrait à la vertèbre cassée

Mais pourquoi les ossements auraient-ils été déplacés, réarrangés ? Parce que, selon l’hypothèse, le Kraken – probablement un des invertébrés les plus intelligents qui n’aient jamais existé – avait des capacités… artistiques ! Il aurait placé chacune des vertèbres, qui ressemblent à s’y méprendre à des ventouses, de façon à ce que l’ensemble fasse penser à un tentacule. Un autoportrait, en somme !

Certes, l’hypothèse est audacieuse. Mais les céphalopodes sont bien connus pour posséder une intelligence hors norme. Ils ont la capacité de résoudre des problèmes, de se cacher à l’aide de coquille, certains peuvent communiquer, etc.

Bien sûr, ce scénario ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté des paléontologues, surtout sa composante artistique. Néanmoins il semble être le seul à correspondre intégralement avec les faits. Comme le disent les partisans de la réfutabilité emmenés par Karl Popper, plus une hypothèse est audacieuse, plus elle est forte et fait avancer la science.

 

 

 

Découverte en Russie d’une nouvelle espèce fossile de reptile marin

Une nouvelle espèce fossile de plésiosaure, un grand reptile marin de l’époque des dinosaures, a été mise au jour par une équipe internationale de chercheurs, parmi lesquels figure un paléontologue de l’Université de Liège (ULg).

« Cette découverte change profondément la compréhension de l’évolution de ces dinosaures », s’est félicitée l’ULg jeudi.

Un fossile « exceptionnellement bien conservé »

C’est un fossile pliosaure qui a été découvert en 2002 sur la rive droite de la Volga, près de la ville d’Ulyanovsk en Russie et qui fait l’objet d’une nouvelle étude publiée cette semaine dans la revue Current Biology. L’équipe de chercheurs y décrit les caractéristiques de ce fossile « exceptionnellement bien conservé » datant de la période du Crétacé inférieur (il y a environ 130 millions d’années).

 

Cette étude suggère que les pliosaures ont pu se diversifier à nouveau abondamment après l’extinction de la fin du Jurassique mais qu’ils ont ensuite fait face à une autre extinction qui, cette fois, les a anéantis définitivement.

Un crâne de 1,5 m de long

Dans la famille des plésiosaures – qui représentaient le groupe le plus diversifié de tétrapodes aquatiques il y a 200 à 66 millions d’années avant notre ère -, les pliosaures se caractérisaient par un grand crâne de 2 mètres de long, des dents énormes et des mâchoires puissantes. Ils étaient les prédateurs supérieurs des océans.

Le crâne de cette nouvelle espèce mesure 1,5 mètre de longueur et son rostre est très mince, ressemblant à celui d’animaux aquatiques qui mangent des poissons comme le Gavial (une espèce de crocodile) ou certaines espèces de dauphins de rivière. « C’est la caractéristique la plus frappante, qui suggère que les pliosaures ont colonisé une gamme beaucoup plus large de niches écologiques que pensé précédemment », souligne Valentin Fischer, chargé de cours à l’ULg et auteur principal de l’étude.

Ce dinosaure vieux de 125 millions d’années ressemble étrangement à une poule

Une équipe internationale de paléontologues, menée par des chercheurs de l’Université de Hong Kong vient de découvrir le fossile d’une nouvelle espèce de dinosaure. Datée de 125 millions d’années environ, celle-ci ressemble étrangement à une poule et pourrait jeter un faisceau de lumière sur les origines lointaines des oiseaux volants. 

Jianianhualong tengi

 

Baptisée Jianianhualong tengi, cette nouvelle créature découverte dans le nord-est de la Chine est de type Troodontidae, une famille de dinosaures proches de l’origine des oiseaux. Les scientifiques le datent de 125 millions d’années environ, avec une fourchette marginale située entre 100 à 145 millions d’années.

Jianianhualong tengi : il portait des plumes asymétriques

C’est l’un des détails les plus importants qui ressortent de l’étude du fossile. Haut d’environ 1 mètre, ce dinosaure est le plus ancien Troodontidae daté à porter des plumes asymétriques. Ces longues et rigides plumes sont plus longues d’un côté du rachis que l’autre.

« L’asymétrie des plumes est considérée comme étant étroitement liée à la capacité des oiseaux à voler. (…) L’apparition d’aubes asymétriques chez les espèces représente donc l’un des événements majeurs dans l’évolution des plumes« , écrivent les auteurs de cette étude, dirigée par Michael Pittman, du Département des sciences de la Terre de l’Université de Hong Kong.

 

Cette asymétrie a peut-être permis au dinosaure de contrôler le flux d’air au niveau de ses plumes. Cela lui aurait éventuellement servi à se déplacer dans les airs, ce qui suggère que Jianianhualong était sans doute un dinosaure volant, même si ses plumes asymétriques comme seul facteur ne suffisent pas à l’établir formellement.

Une découverte importante

Comme décrit dans la revue Nature Communications où ont été publiés les détails de l’étude, ce dinosaure à plumes est maintenant le troodontidae le plus découvert à ce jour à présenter des plumes asymétriques. Cette famille est considérée comme l’ancêtre le plus proche des oiseaux avec des capacités aérodynamiques.

La découverte de plumes asymétriques sur le Jianianhualong tengi, une espèce aussi ancienne, indique que l’ancêtre commun le plus proche entre les oiseaux et les dinosaures de ce genre présentaient déjà cette caractéristique. Pour faire simple, grâce à cette découverte, on peut considérer que l’apparition des capacités aérodynamiques chez ces espèces remonte bien plus loin dans le temps qu’on pouvait penser.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un mineur russe découvre les restes d’une créature mystérieuse

L'une des créatures de l'âge des dinosaures les mieux conservées  dans l'histoire récente de la paléontologie.
L’une des créatures de l’âge des dinosaures les mieux conservées dans l’histoire récente de la paléontologie.

Un mineur de diamant de la ville d’Udachny, en Sibérie, a découvert les restes momifiés d’une créature inconnue. Pour lui il n’y a pas de doute, ce petit monstre est la dépouille d’un dinosaure. Pour les scientifiques ce serait un mammifère.

« Le petit monstre de Russie », comme certains le nomment déjà, a été découvert dans un bassin diamantifère datant de la période du Mésozoïque (couramment appelée « âge des dinosaures »)  c’est-à-dire entre 252 à 66 millions d’années.

Voilà qui a certainement du encourager la thèse du mineur russe persuadé d’avoir trouvé ce qui serait les restes dinosauriens les mieux conservés de l’histoire de la paléontologie. Mais pour les scientifiques l’origine de cette momie serait toute autre.

D’après The Siberian Times, les experts pensent que le monstre est un ancêtre du « Wolverine ». Oubliez tout de suite le beau gosse musclé aux griffes métallisées (d’abord parce qu’il ne peut pas mourir, ou presque) mais surtout parce que l’on parle là d’un animal ressemblant à un ours miniature. En français il porte le nom de « glouton » (oui c’est tout de suite moins classe).

La créature devrait être transportée d’ici peu d’Udachny à Yakutsk (la capitale régionale de cette partie de la Russie à tout de même 1686 kilomètres de là) pour y être étudiée.

Le petit monstre de Russie serait en fait la momie d’un Glouton ancestral.

Sources:Ubergizmo

Alerte aux apprentis sorciers :des scientifiques coréens menacent la sécurité de l’humanité en clonant un dinosaure

Les scientifiques de l’installation Sooam Biotech Research ont réussi à cloner un dinosaure, ce qu’a  déclaré un porte-parole de l’université , hier.

Le dinosaure, un bébé Allosaurus surnommé « Spot » est actuellement incubé à l’installation Sooam Biotech Research.

Un  nouveau et gentil petit prédateur,allosaure de race ,nommé Spot. Bienvenue dans l'univers de la Sixième Extinction Massive d'Espèces Spot!
Un nouveau et gentil petit prédateur,allosaure de race ,nommé Spot.
Bienvenue dans l’univers de la Sixième Extinction Massive d’Espèces Spot!

Les scientifiques ont extrait l’ADN de fossiles d’Allosaurus conservés, qui étaient exposées aux installations du musée de la science naturelle. Une fois que l’ADN a été récolté, les scientifiques l’ont injecté dans une autruche au ventre fertile.

« Les autruches partagent beaucoup de traits génétiques avec des dinosaures», a déclaré le Dr Woo Suk Hwang, professeur de biologie à LJMU et leader scientifique du projet. »Les microstructures de leurs coquilles sont presque identiques à celles de l’Allosaurus. Voilà pourquoi le clonage a travaillé si parfaitement « .

 

Nombreux sont ceux dans la communauté scientifique qui disent que le clonage des dinosaures – le premier de son genre – est une étape importante pour le génie génétique.

« Je pensais que ce genre de chose ne pouvait se produire que dans les films », a déclaré le Dr Woo Suk Hwang, professeur de chimie LJMU. «Mais nous faisons en sorte qu’il arrive ici, dans notre laboratoire. C’est incroyable. « 

Le clonage a attiré l’attention d’une grande variété de militants des droits des animaux et des groupes religieux. Ils affirment que le clonage des animaux est contraire à l’éthique et immoral.

Le président  de PETA  ,Craig Farmer,a  critiqué les scientifiques pour effectuer des tests potentiellement mortels sur une nouvelle espèce.

« Ces scientifiques ont apporté un animal à partir de l’âge jurassique à la vie – juste pour le regarder souffrir » dit-il.

Mais le Dr Woo Suk Hwang ne semble pas être dérangé par le arguties des militants. Il dit que les possibilités offertes par le clonage des  dinosaures  sont infinies. En dix ans, nous pourrions  repeupler le monde avec des dinosaures « , at-il dit.

Comme au moment de mettre sous   presse, le dinosaure est dans un état stable. Les chercheurs envisagent d’exécuter plusieurs tests sur lui aujourd’hui.

Fantastique découverte d’une dinosaure à 4 ailes et une longue queue

Dessin d'artiste représentant  le fameux dinosaure ailé.
Dessin d’artiste représentant le fameux dinosaure ailé.

 

 

 

Une nouvelle espèce de dinosaure entièrement couvert de plumes, à la queue d’une longueur exceptionnelle, a été identifiée en Chine. une trouvaille qui renforce la théorie selon laquelle le vol existait déjà avant l’apparition des oiseaux, indique une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications.

Vieux de 125 millions d’années, le reptile a été baptisé Changyuraptor yangi et appartient au groupe des « microraptoriens », ces dinosaures de petite taille aux pattes et à la queue emplumées qui leur donnaient vraisemblablement l’allure de gros poulets dotés de dents. Malgré la présence de ces plumes et leur anatomie rappelant celle des oiseaux, la capacité des microraptoriens à planer ou à voler continue à provoquer de vifs débats entre spécialistes.

Exhumé du fabuleux gisement fossile de Jehol, dans la province de Liaoning au nord-est de la Chine, Changyuraptor mesurait environ 1,30 m de la pointe du nez au bout de la queue. Et à elles seules, les plumes ornant cette queue représentaient près d’un tiers de sa longueur totale, soulignent les chercheurs.

Le crâne de notre dinosaure ailé,tel que découvert.
Le crâne de notre dinosaure ailé,tel que découvert.

 

« Avec 30 cm de long, ces extraordinaires plumes de la queue du Changyuraptor sont de loin les plus longues jamais trouvées chez un dinosaure à plumes », assure dans un communiqué Luis Chiappe, paléontologue au Muséum d’histoire naturelle de Los Angeles, qui a participé à l’identification de ce spécimen.

Des analyses de la structure osseuse de l’animal ont montré qu’il avait atteint sa taille adulte et qu’il devait peser environ 4,5 kg, ce qui en fait le plus gros de tous les dinosaures « à quatre ailes » connus. Un surnom donné à cette famille de dinosaures en raison de la présence de plumes sur leurs quatre pattes (antérieures et postérieures) qui a amené de nombreux chercheurs à la conclusion qu’ils étaient capables de voler, même maladroitement, pour capturer leurs proies.
    
« De nombreuses autres caractéristiques longtemps associées avec les oiseaux ont en réalité évolué chez les dinosaures bien avant que les oiseaux n’entrent en scène », affirme Alan Turner, spécialiste en anatomie à l’université Stony Brook de New York, co-auteur de l’étude.

 

L'animal  apparatient à une sous-famille des vélociraptors.
L’animal apparatient à une sous-famille des vélociraptors.

 

« Ca inclut par exemple les os creux, la nidification, les plumes… et peut-être bien le vol », détaille-t-il. Si tel est le cas, les oiseaux et leurs ailes n’auraient pas la primeur du vol mais en auraient hérité de leurs ancêtres reptiliens.
    
Tout en se gardant bien de se prononcer sur les capacités aériennes du Changyuraptor (vol battu, vol plané ou seulement « bonds améliorés »), les chercheurs estiment que son imposante queue emplumée devait lui permettre de contrôler sa descente « et donc jouer un rôle clef dans l’atterrissage » en diminuant sa vitesse d’approche au sol.
    
« Ce nouveau fossile illustre le fait que chez les dinosaures, le vol n’était pas limité aux très petits animaux », analyse Luis Chiappe. « Il faudra beaucoup d’autres éléments pour saisir toutes les nuances du vol chez les dinosaures, mais le Changyuraptor nous fait faire en grand bond en avant », se réjouit-il.

 

Autre reconstitution  de l'animal.
Autre reconstitution de l’animal.