OTTAWA – Dix groupes environnementaux du Québec demandent à l’Office national de l’énergie (ONÉ) de déclencher une enquête sur la rencontre privée entre l’ex-premier ministre Jean Charest et les trois commissaires qui étaient chargés d’étudier le projet d’oléoduc Énergie Est.
Jean Charest
Une manifestation est prévue mardi matin devant l’hôtel Delta à Montréal où un comité d’experts nommé par le gouvernement doit tenir deux jours de consultations publiques. Ces consultations font partie de l’exercice de modernisation de l’ONÉ promis par le gouvernement Trudeau.
Les commissaires Roland George, Jacques Gauthier et Lyne Mercier se sont récusés en septembre 2016 après que le National Observer eut révélé l’existence de cette rencontre qui a eu lieu en janvier 2015. Jean Charest était alors consultant pour TransCanada, le promoteur d’Énergie Est. Depuis, le gouvernement a nommé quatre nouveaux commissaires.
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et l’organisme Stratégies Énergétiques réclament une enquête sur cette rencontre depuis août 2016. Huit autres groupes environnementaux, dont Greenpeace, ont envoyé une lettre à l’ONÉ la semaine dernière pour appuyer cette demande. Ils réclament également la suspension de l’examen d’Énergie Est tant que l’ONÉ n’aura pas été réformé.
L’ONÉ a annoncé le 27 janvier 2017 que les audiences sur Énergie Est reprendraient depuis le début sans spécifier de date. Elles avaient été suspendues dans la foulée de cette controverse.
LE 40 MILLIARDS DE LA CAISSE DE DÉPÔT 🐑💤 La fraude du siècle au Québec
Une gloire devenue un sujet de honte nationale!
Automne 2008. Jean Charest, alors minoritaire, précipite une élection dans le but d’échapper aux conséquences politiques du bilan désastreux de la Caisse de dépôt. Il sera réélu majoritaire le 8 décembre avec pour slogan : L’économie d’abord, Oui (apprécier l’ironie).
Février 2009, la Caisse annonce des pertes de près de 40 milliards ! Depuis, il a tout fait pour camoufler sa responsabilisé dans le pire désastre financier de l’histoire du Québec. Sa dernière manœuvre est survenu lors du débat avec Pauline Marois.
Lors du débat avec Madame Marois, Charest a attribué toutes les pertes historiques de la Caisse à la crise financières de 2008. Il a menti.
Explication :
Rappelons que la Caisse a perdu » 39,8 milliards $ en 2008, soit un rendement de – 25 %, beaucoup moins bon que le rendement moyen des grandes caisses canadiennes (-18,5 %). »
Donc, 30 milliards $ de pertes dues à la crise, et 10 milliards $, dues à son exposition aux risques. Cette vulnérabilité découlait du changement de la Loi sur la gouvernance de la Caisse en 2004. La décision avait été prise de privilégier le rendement avant tout. Un fond de pension a ainsi été transformé en fond spéculatif (J Parizeau).
A découlé de cette décision l’accumulation de 12,8 milliards $ de papier commercial (PCCA) dont il a fallu radier par la suite 6 milliards $ lorsque le marché pour ces titres s’est effondré.
Coventree Capital Group, la petite entreprise au cœur du scandale du PCAA a été condamnée (automne 2011) par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario pour avoir trompé ses clients et actionnaires. La Caisse était son principal actionnaire et son principal client, ce qui lui a permis d’être le plus gros émetteur au Canada (16 milliards). « La Caisse victime consentante ou victime d’une fraude, avec le papier commercial » :
Depuis 2008, le gouvernement et l’équipe actuel de la Caisse ont tout fait pour nous cacher les faits sur la sous-performance de 10 milliards $ de la Caisse (rendement comparé). Et pour cause ! Ces pertes sont entièrement attribuables au tripotage politique de la Caisse.
Cette mainmise du politique découle aussi du changement de la Loi sur la gouvernance (2004). Le bureau du Premier ministre se donne le pouvoir de nomination de la direction de la Caisse. « Jamais le Premier ministre n’a eu autant de pouvoir sur la Caisse » (Jacques Parizeau). Cela mènera à un chambardement sans précédent à la direction de la Caisse durant la pire crise de son histoire : 4 présidents en un an ; ce chambardement aura une incidence sur le rendement de 2008 et 2009. Mais c’était là le prix à payer pour placer les bons pions aux bons postes pour la suite des choses.
Et parmi ces pions il y a Sabia qui prend les commandes avec, en main, une liste de personnes à éliminer. Et effectivement elles seront congédiées (témoins gênants sans doute) :
« Un dirigeant de la Caisse, resté anonyme, y montrait du doigt huit vice-présidents qu’il faudrait limoger ou déplacer. Un an plus tard, ces huit dirigeants ne sont plus employés de la Caisse, ou sont en congé de maladie d’une durée indéterminée ».
S’agissant de la Caisse, la crédibilité et l’expertise de Jacques Parizeau est infiniment plus fiable que celle de Jean Charest.
Sur le bilan de 2009, la Caisse a sous-performé de 5 milliards $ (-4,1 %) par rapport aux fonds comparables.
Sabia le magicien : sa performance moyenne tient au fait qu’à son arrivée, les actifs ont été sous-évalués (2009) pour être rajustés à la hausse l’année suivante :
Michael Sabia,le pseudo magicien et jongleur de la Caisse…
« Alors que Michael Sabia boucle l’an 1 de son règne avec un écart positif de rendement de 4,1 points… il affichait l’an passé le même écart de 4,1 points, mais négatif cette fois-là. »
Caisse : le tripotage politique continue. Et le cover-up aussi.
Une seule conclusion possible. Il faut qu’un parti politique ou un mouvement important de citoyens prenne l’engagement,après avoir pris possession de la gérance de l’état (soit le pouvoir) de confier au Vérificateur général impartial un mandat spécial pour tirer au clair la saga du papier commercial. La Caisse, victime consentante ou victime de la fraude du siècle. Une question à 10 milliards.
Outre les pertes directes sur le papier commercial (PCAA) qui ont entraîné la radiation d’actifs de 6 milliards, il y a eu des pertes incidentes puisqu’il s’agit d’actif à court terme, donc de liquidité.
La crise de liquidité à la Caisse en 2008 :
Le papier commercial (PCAA non-bancaire) qui a fini par composer près de 10 % de l’actif ! Ces 12,8 milliards de PCAA gelés ont entraîné une crise de liquidité, laquelle a entraîné une vente de feu dans une période de capitulation boursière :
« … la crise du PCAA. Elle a immobilisé les liquidités de la Caisse en pleine crise financière, au moment où elle en avait cruellement besoin. C’est ce qui a contraint les gestionnaires de la Caisse à liquider le tiers de leurs actions – le tiers ! – à l’automne 2008. »
La vente de feu
Cette vente de feu a transformé des pertes sur papier en pertes « réalisées ». À ce sujet, M. Pierre Goyette (Ancien sous-ministre des Finances, ancien membre du conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec et ex-président et chef de la direction de la Banque Laurentienne du Canada) est un des rares à avoir le courage de poser la question qui tue : « … pourquoi la Caisse a-t-elle vendu des milliards d’actions alors que le marché des actions, à l’automne 2008, s’effondrait ? Pas un mot d’explication crédible. Qu’est-ce qui forçait la Caisse à faire des gestes aussi insensés conduisant à perdre 23 milliards de dollars de l’argent de ses déposants ? Aucune explication. »
Autre explication sur les motifs de cette vente de feu : La Caisse « électorale » de dépôt.
Tripotage politique de la Caisse :
Lors de l’élection de 2008, alors que des signes inquiétants parvenaient de la Caisse au sujet de pertes record, ce qui pouvait faire dérailler la réélection des libéraux, les dirigeants de la Caisse sont venus à la rescousse de Charest pour dire, lors d’une conférence de presse, qu’il n’y avait pas de problème de « liquidité » :
» (…) la Caisse a cherché à se faire rassurante sur l’ampleur des liquidités dont elle dispose et sur la façon dont elle sera affectée par la crise financière actuelle. Les hauts dirigeants actuels, Pierre Brunet et Fernand Perreault, ont affirmé qu’il n’existait actuellement pas de problème de liquidités, dont le niveau est de 20 G$, ont-ils dit. » (21 novembre 2008)
Cette sortie des dirigeants de la Caisse en pleine campagne électorale était une commande politique qui n’avait pour but que de sauver la campagne de Jean Charest et d’assurer la réélection des libéraux. Sait-on ce que nous a coûté cette opération de transformation de la Caisse, en Caisse « électorale » de dépôt ?
« À l’automne 2008, la Caisse avait réduit du tiers (de 36,3% à 22,4%) sa pondération en actions. À l’époque, le président par intérim Fernand Perreault avait justifié la braderie en pleine débandade boursière afin « de protéger le capital des déposants ».
Ce chamboulement rapide du portefeuille avait coûté 2 milliards en 2008. (2 milliards pour faire élire Charest !)
En 2009, la sous-pondération en actions aura privé la Caisse d’un point de pourcentage en rendement, selon Bernard Morency, responsable à la Caisse des relations avec les déposants et des initiatives stratégiques. Sur un portefeuille de 120 milliards au 31 décembre 2008, la braderie aura encore coûté 1,2 milliard en manque à gagner, l’an dernier. »
Ces pertes « réalisées » auraient été évitées si le gouvernement avait répondu à l’invitation de l’opposition qui était prête à collaborer à ce que l’État vienne à la rescousse de la Caisse pour éviter la vente de feu : « …si c’est vrai que la caisse a des problèmes importants de liquidités, est-ce qu’il y a lieu d’aider la caisse au niveau des liquidités ? Il va falloir voir. Mais, d’abord, on veut savoir » : (M. Legault, 4 novembre 2008).
Mais Mme Jérôme-la Sacoche-Forget a préféré continuer à cacher la situation plutôt que de répondre à l’invitation de l’opposition pour ne pas que la gravité de la situation de la Caisse soit connue du public, ce qui eut été désastreux en pleine campagne électorale. Combien nous a vraiment coûté cette manœuvre bassement politique, au MINIMUM 3,2 milliards. Rappelons que le PLQ venait d’être élue avec le slogan : L’économie d’abord, Oui (apprécier l’ironie)
On sait maintenant que cette vente de feu a eu des incidences, non seulement sur les résultats de 2008 mais aussi sur ceux de 2009 :
« La sous-pondération des marchés boursiers au début de 2009 a fait rater à la Caisse une partie de la relance des Bourses. C’est d’ailleurs dans le premier semestre que la Caisse a souffert de la comparaison avec l’indice de référence de ce secteur. L’institution avait alors enregistré un rendement légèrement négatif (-0,3%), pendant que l’indice était à 4,7%. Dans le deuxième semestre, la Caisse a fait mieux, avec un rendement de 10,4%, contre 9% pour l’indice. »
Conclusion : si la Caisse n’avait pas été victime de ce tripotage politique qui l’a rendu vulnérable aux produits dérivés et au chambardement de sa Direction durant la pire crise financière de son histoire, elle aurait évité une sous-performance de 15 milliards en 2 ans (2008-09). Et qui sait, elle aurait peut-être profité de cette crise pour faire un malheur plutôt que de le subir.
On comprend que Jean Charest ait tout fait pour camoufler sa responsabilité sur le pire désastre financier de notre hsitoire. Mais peut on compter sur la CAQ pour faire la lumière sur pourrait bien être la fraude du siècle ?
Voici pourquoi la CAQ, dirigé par François Legault, ne fera jamais la lumière sur ses pertes de 10 milliards :
François Legault a demandé à Monique Jérôme-Forget de rejoindre la CAQ. Mme La sacoche elle-même responsable de la Caisse au moment du désastre et qui a tout fait pour nous cacher la vérité : La crédibilisé de François Legault : La question qui tue
François Rebello, avant de partir, a confirmé que M.François Legault ne voulait pas brasser l’affaire des pertes à la Caisse, pour ne pas déranger du monde (lire ses amis)
HORS TEXTE
Vous aurez reconnu François Rebello parlant en conférence de presse ,en compagnie de François Legault. Il venait de joindre la CAQ.
Ce que révèle ma rencontre avec François Rebello.
Et, qui est le véritable père du CAQ ?
La majorité des transfuges que l’on a connu (Bouchard, Bachand, P-M Johnson, etc.) sont tous retournés à leurs premières allégeances : le camp des affairistes. C’est aussi le cas de François Rebello. C’est sans doute cette accointance qui explique que, comme critique aux finances, il ne cognait pas fort, de peur de déranger des amis sans doute. Plus particulièrement dans le cas de la Caisse de dépôt, qui fut l’objet de notre rencontre, en ce matin du 19 décembre, alors qu’il était en période de réflexion. Vers la fin de la rencontre je lui ai aussi posé une question embarrassante… sur François Legault.
Un peu long ce texte, si vous vous lisez jusqu’au bout je vous révèle qui est le véritable père du CAQ.
Cette photo de Paul Desmarais en comnpagnie de Nicolas Sarkozy et de Jean (John James) Charest vaut plus que dix milles mots. Ce que nous voyons ici,c’est un triumvirat d’imposteurs,de falsificateurs et de corrupteurs.Si vous cherchez un homme qui a contrôlé la Caisse,c’est bien Paul Desmarais.
L’occasion de rencontrer François Rebello m’a été donnée par un ami qui avait fait parvenir à son bureau une question concernant un groupe de petits investisseurs qui se disaient floués par des administrateurs de l’entreprise dans laquelle ils avaient investi leurs économies. Nous voulions savoir pourquoi QS et les députés démissionnaires avaient appuyé leur cause et pas le Parti Québécois. À notre surprise M. François Rebello a accepté de nous donner un rendez-vous. En prévision de cette rencontre nous lui avons envoyé des notes sur un sujet qui nous intéressait : la Caisse de dépôt. Particulièrement sur le fait qu’en octobre dernier, la Commission des valeurs de l’Ontario (CVO) avait trouvé coupable et condamné Coventree Capital Group, la petite compagnie au cœur du scandale du papier commercial (PCAA). L’opposition pouvait donc ramener dans l’actualité ce dossier, plus précisément sur le “cover-up” des pertes sur le PCAA.
Lors de cette rencontre qui a durée 45 minutes, il nous a expliqué que le PQ n’avait pas appuyé la cause des petits actionnaires, bien qu’ils se soient fait avoir, parce qu’on ne lui avait pas démontré à sa satisfaction que leurs allégations étaient bien étayées. Je lui ai dit qu’indépendamment des mérites du dossier, les allégations faites publiquement étaient à l’effet qu’il y avait eu collusion entre de grands cabinets d’avocats, l’AMF et le politique (1). Et que ce qui s’apparentait à un cover-up me rappelait celui des pertes sur le papier commercial, en fait le véritable objet de cette rencontre.
Je lui ai fait un exposé sur les différentes personnes qui ont participé tour à tour à nous cacher la vérité sur le scandale du papier commercial (PCAA) ; et j’ai ajouté que la décision rendue par la CVO contre Coventree donnait à l’opposition l’occasion de ramener le dossier à l’attention publique. Ce à quoi il m’a répondu qu’il ne connaissait pas cette décision de la CVO (et que donc il n’avait pas pris connaissance de mes notes qui en faisaient mention (2)). Il a ajouté qu’il se faisait “l’avocat du diable” et qu’il fallait démontrer une malversation de telle manière à ce que ça passe dans le “Journal de Montréal”.
Je m’étonnais alors de cette réponse puisqu’il s’agissait d’abord d’en faire un dossier politique. Je lui ai alors présenté mon argument :
Coventree a été condamné par CVO à une forte amende pour avoir trompé ses actionnaires et ses clients. Or la Caisse fut son principal actionnaire et son plus important client. Et en plus l’audition nous a appris que la Caisse a été la dernière à en acheter alors même que d’autres investisseurs s’en débarrassaient. Comme la Caisse est fiduciaire de ce déposant et qu’elle s’est toujours refusé à faire la lumière sur ses pertes liées au PCAA (radiation de 6 milliards en 2008-09), il revient donc à l’opposition de forcer le gouvernement à rendre des comptes. Je lui ai suggéré que si le gouvernement ne répondait pas aux questions, il faudrait demander qu’un mandat spécial soit donné au Vérificateur Général pour savoir qui a fait quoi et quand dans cette saga. De quoi faire du millage politique avec le dossier à partir de ce fait nouveau.
Comme le temps passait et que je voyais son peu d’empressement, j’ai terminé avec une question sur … François Legault. La question qui tue :
Je lui ai dit que François Legault savait que Monique Jérôme-Forget, alors la ministre responsable de la Caisse, avait participé au camouflage du désastre financier de la Caisse durant la campagne électorale de 2008. Alors pourquoi lui avait-il demandé d’être membre de son équipe ! Les détails sont ici (3). Il ne l’attendait pas celle-là. Il m’a dit que M. Legault ne voulait sans doute pas brasser l’affaire pour ne pas déranger du monde.
En sortant du café, j’ai dit à mon ami que le manque de combattivité de François Rebello pour défendre ses dossiers démontrait que l’influence des réseaux affairistes s’étendait au Parti Québécois ; et, que cela mettait en cause le leadership de ce parti. C’est avec cette rencontre en tête que j’ai écrit mon dernier texte : Parti Québécois : la vulnérabilité du leadership (4).
Le véritable père du CAQ
François Rebello, comme d’autres transfuges avant lui, revient à sa première allégeance : au réseau des affairistes, regroupé autour CAQ. Un parti créé à l’initiative de … Lucien Bouchard…
Lucien Bouchard en compagnie d’un autre ami de la famille Desmarais:Jean Charest. Libéraux et péquistes unis dans un même combat:le contrôle du peuple et de l’argent.
En effet, The Globe and Mail nous apprenait dernièrement que Lucien Bouchard a eu une rencontre début 2010 avec celui qu’il avait introduit en politique, François Legault, pour le convaincre de la nécessité de créer un nouveau parti politique au Québec :
« In early 2010, at an exclusive private club in Old Montreal, Lucien Bouchard met with his former prize recruit, François Legault, to talk politics and the need for a new party in Quebec. » (5)
Un mois plus tard, Lucien Bouchard fait une sortie dans Le Devoir « en affirmant qu’il fallait porter ses rêves vers d’autres projets et d’autres nécessités que la souveraineté », histoire de préparer les esprits et le terrain pour le projet de François Legault.
Lucien Bouchard posait là le dernier acte d’une série visant à saper les bases du parti, dont il fut jadis le chef.
Avant, il y a eu la nomination d’André Caillé, l’homme du gaz, à la direction d’Hydro-Québec, qui fait fuir les Verts de son parti. Et sa politique de droite qui avait aussi donné une impulsion à QS. Autant de manières de gruger les bases du Parti Québécois. Ajouter, avant son départ, l’affaire Michaud, qui visait à accréditer le fait que le PQ était atteint de la peste brune antisémite et vous avez là une entreprise de destruction systématique du seul parti de masse porteur du projet souverainiste.
Ici, François Legault, aidant un pseudo premier ministre,Lucien Bouchard, à faire “reculer le Québec”..
Pour qui roule Lucien Bouchard ?
The Globe and Mail dans un reportage (2005) portant sur les 25 affairistes les plus influents, dont le numéro 1 est Paul Desmarais, nous révélait que ce dernier a toujours conservé son amitié pour Lucien Bouchard, même quand il était passé au Bloc et ensuite au PQ. Il n’était pas un vrai séparatiste, a-t-il dit :
« Desmarais befriended Lucien Bouchard when the latter was still a federalist and serving as Canada’s ambassador in Paris, a post to which he was appointed by Desmarais’ closest political soulmate, Brian Mulroney. But Desmarais remained pals with Bouchard even after he betrayed Mulroney, founded the Bloc Québécois and almost won the 1995 referendum. Desmarais always doubted Bouchard was a true separatist, and many see his influence in Bouchard’s decision to throw in the towel in 2001. » (6)
Le CAQ n’est rien d’autre qu’un nouveau centre de contrôle des pions politiques mis en place par les affairistes pour prendre la suite du PLQ, complètement discrédité.
La fait que François Rebello se soit laissé aspirer par cette force d’attraction des argentiers n’est pas un malheur, mais bien l’occasion pour le Parti Québécois de remplacer les faiblards par des costauds pour raffermir son équipe. L’occasion de former le noyau dure d’une nouvelle “Équipe du tonnerre” ayant la carrure pour prendre de front immédiatement les spoliateurs de notre État, le vecteur du projet souverainiste ; ceux d’aujourd’hui et ceux qui aspirent à les remplacer. À cet égard le défi du Parti Québécois, avec ou sans Madame Marois, demeure entier.
Voilà : Ce que révèle ma rencontre avec François Rebello.
Que François Legault ait fait passer les intérêts de ses amis avant la défense du bien commun est confirmé dans le livre de Gilles Toupin : Le mirage François Legault :
Legault aurait épargné Charest pour protéger Sirois (Cyberpresse)
« Les recherchistes du PQ découvrent que Charles Sirois, à la tête du holding Télésystème, est un acteur central des FIER au Québec. Le PQ se rend compte que Sirois tire parti des faiblesses du programme, relate Gilles Toupin. Les questions sont rédigées. Il est pour ainsi dire minuit moins cinq, et tout est prêt pour lancer la frappe. Mais François Legault dit non ; il refuse de faire le travail. Il s’abstient complètement. »
En plus de vouloir épargner Charles Sirois, avec qui il créera la CAQ deux ans plus tard, M. Legault aurait aussi craint pour sa fortune personnelle après avoir reçu une mise en demeure de proches des libéraux, avance Gilles Toupin.
L’auteur décrit ensuite un caucus du PQ médusé par un discours de François Legault qui veut diminuer l’intensité des attaques de son parti envers Jean Charest pour s’attaquer « aux vraies affaires ».
François Legault se dit un homme “d’affaires”…les chefs de la mafia sicilienne aussi!
EN CONCLUSION
Je tiens à faire évoluer l’idée d’une enquête publique importante dans cette affaire.Comme nous le voyons,la prise réelle du pouvoir par le peuple,exigera l’élimination de la scène publique de toute cette race de politiciens véreux qui nous mentent effrontément depuis 1960!Si je deviens un jour premier-ministre ou président,je jure de faire juger et condamner tous ces gangsters,au nom de l’Ère Nouvelle du Québec et du Mouvement Québécois de Désobéissance civile.
Pour participer de plein fouet,n’hésitez pas à vous joindre à nous:
En toute franchise, Monique Jérôme-Forget a admis en entrevue que la Société immobilière du Québec dont elle avait la responsabilité n’était pas sa priorité au gouvernement. Elle se fiait au pdg et aux membres du conseil d’administration pour lesquels elle n’avait toutefois pas une grande estime.
Monique Jérôme Forget
« Sincèrement, ça ne m’intéressait pas. Peut-être que ça aurait dû m’intéresser. Moi, Monique Jérôme Forget, la SIQ ne m’intéressait pas », nous a avoué candidement l’ex-ministre libérale rencontrée dans sa demeure de Montréal cet été.
Bien qu’au moment de l’entrevue elle n’était pas au courant des détails de l’enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) sur de graves allégations de fraude, elle nous a dit avoir collaboré avec les policiers pour les aider dans leurs recherches sur la Société immobilière.
Cette société d’État était sous sa responsabilité. Mme Jérôme-Forget fut présidente du Conseil du trésor de 2003 à 2008 et ministre des Finances de 2007 à 2009 dans le gouvernement de Jean Charest.
C’est durant cette période que des collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec (PLQ) et l’ex-pdg de la SIQ se seraient partagé d’importantes sommes d’argent en marge de transactions immobilières effectuées par le gouvernement.
Pour assurer la bonne gouvernance de l’institution, Monique Jérôme-Forget se fiait aux gestionnaires et au conseil d’administration.
Pense-t-elle que des organisateurs politiques libéraux auraient pu contribuer à la nomination des membres du C. A. et peut-être même du pdg de la SIQ lorsqu’elle en était responsable?
« Sincèrement, je ne pourrais pas vous dire », dit-elle, ajoutant que personne de compétent n’était intéressé à être administrateur de la SIQ, un poste bénévole.
« Peut-être que je ne devrais pas dire ça, mais aller sur le conseil d’administration de la SIQ, ce n’est pas le plus prestigieux », explique-t-elle.
Elle-même ne voudrait jamais occuper cette fonction.
Fait troublant, tous les membres du conseil d’administration de la SIQ nommés avec l’arrivée du pdg Marc-André Fortier, en 2003, avaient un lien avec le PLQ (bénévoles, donateurs) ou avec les collecteurs de fonds Charles Rondeau ou Franco Fava.
« Quelqu’un qui connaît la construction, qui connaît la location, etc. Les gens qui sont bons ne voudront pas aller à Québec à la SIQ », ajoute M. Jérôme-Forget.
Résultat, les membres du C. A. de la SIQ étaient des incompétents, à son avis.
Des propos que rejette du revers de la main Claire Boulanger, qui était membre du conseil d’administration à l’époque.
« Nous avons eu le plaisir de la rencontrer peut-être trois minutes à son bureau. Elle n’avait vraiment aucune affinité pour la Société immobilière. Elle ne nous connaissait pas du tout. […] Alors, je ne sais pas où elle prend ses propos que “c’est une gang de pas bons” », dit Mme Boulanger, ajoutant avoir siégé avec des gens de bonne foi, qui travaillaient fort et prenaient au sérieux leur mandat à la SIQ.
Selon Mme Boulanger, le conseil d’administration a été induit en erreur par Marc-André Fortier lorsqu’il était pdg.
Marc-André Fortier
Mise à pied de Marc-André Fortier
Si Monique Jérôme-Forget a embauché le pdg Marc-André Fortier en 2003, c’est aussi elle qui l’a renvoyé.
En 2008, le vérificateur général l’informe d’irrégularités dans les comptes de dépenses du pdg de la SIQ. On y retrouve des invitations à des parties de golf et des « dépenses absolument incroyables », se rappelle Mme Jérôme-Forget. Elle le met à pied sur-le-champ.
M. Fortier sera d’ailleurs poursuivi par son ancien employeur pour des dépenses injustifiées. Le tribunal l’a condamné à rembourser 75 000 $.
Lors de son procès, il a déclaré qu’il avait été nommé à la tête de la SIQ après avoir fait des représentations à des personnes « pesantes » au PLQ.
« On m’a demandé de le rencontrer. Je n’ai pas été éblouie par M. Fortier, je dois vous avouer candidement », dit Monique Jérôme-Forget, se rappelant sa rencontre avec l’homme après la prise du pouvoir des libéraux en 2003.
Malgré tout, elle confirmera sa nomination qui lui est recommandée par le Secrétariat aux emplois supérieurs, qui relevait du premier ministre de l’époque, Jean Charest.
COUILLARD: la peur de l’identité, la honte d’exister, la religion de l’argent.
La mondialisation néo-libérale n’aime pas les frontières: l’argent n’a ni couleur, ni odeur, ni nom, ni patrie, ni religion. Elle cherche à dissoudre toutes les communautés et les identités dans un grand melting pot de consommateurs individuels branchés sur la machine de distribution où le libre-échange fait la loi. Le PIB et le pouvoir d’achat sont la seule mesure du bien commun et du bonheur. Les seuls droits qui existent sont les droits individuels. L’État est un vestige du passé.
Couillard est au service des riches banquiers, actionnaires, médecins, au service du libre-échange: il n’aime pas l’identité, il n’aime pas le Québec, il n’aime pas l’indépendance, il n’aime pas la souveraineté, il n’aime pas l’État, il n’aime pas Lisée. Il est atteint de Québécophobie et de ploutophilie. Vouloir être ce que nous sommes et se soucier de prendre notre place dans le monde comme peuple distinct, c’est une honte, c’est de l’obscurantisme.
Allez dire ça aux Américains, aux Français, aux Anglais, aux Chinois, et même aux Canadiens, voir ce qu’ils vont vous répondre.!..
La prochaine élection ne se fera pas sur la peur du référendum mais sur la peur de l’identité. L’extrême droite, ce n’est plus le capitalisme et l’austérité sauvages, c’est l’identité, le nationalisme, l’indépendance.
Comme on dit, les conseillers de Couillard n’ont pas tardé à définir leur adversaire. Et c’est habile: on aurait tort de sous-estimer la manoeuvre, d’autant plus que Lisée s’est exposé à cette attaque bien que ses propos sur la laïcité et l’immigration bien compris soient tout à fait légitimes. Couillard a mis le doigt sur le point sensible, ou plutôt, il enferme son adversaire au départ dans un filet empoisonné dont il ne lui sera pas facile de se déprendre. Et Trudeau ne tardera bien sûr pas à venir en renfort. Car il y a bien sûr des fanatiques de l’identité qui n’hésitent pas à tomber dans le racisme et la xénophobie. Tout comme il y a des fanatiques de l’inclusion, qui n’hésitent pas à nier le droit à une identité commune, à une langue commune, à la neutralité religieuse de l’État et à la légitimité de l’État lui-même. L’étiquette de populisme est elle aussi vicieuse: il n’y a rien de mal à défendre le peuple et à parler pour se faire comprendre de tous, pourvu qu’on le fasse en se servant de la raison et non en attisant des sentiments primaires de vengeance. La ligne est mince à gauche comme à droite en ce moment. Surveillez les premières salves de Lisée sur ces propos.
Mais c’est un débat qui touche le coeur du système qui est en train de nous entraîner en enfer. À nous d’en profiter pour lui opposer un autre monde possible, basé sur la souveraineté du peuple et non des riches.
Robert Poéti et Philippe Couillard…ou l’étrange collaboration entre un policier et un dangereux criminel “légal”.
Article écrit par Roméo Bouchard,le 11 octobre 2016
En déclinant d’entériner un cours d’histoire véritable, le gouvernement libéral commet un acte de sabotage envers les générations futures.
Il fallait s’y attendre, le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx refuse d’implanter le nouveau cours d’histoire au secondaire, Histoire du Québec et du Canada, lequel était prévu en septembre prochain.
Phillippe Couillard dit l’espion canado-saoudien.
Après l’anglais intensif imposé, celui-ci financé à coup de millions de dollars par Ottawa, voici qu’on coupe dans l’histoire. Il y a là une énième démonstration de l’État contre nous-mêmes, mais également d’un désir non dissimulé de faire des Québécois des Canadians purs et simples.
Alors que la nouvelle mouture du cours au secondaire devait faire une plus grande place à la trame nationale et politique de l’histoire du Québec, les libéraux s’y refusent et n’ont que des pirouettes partisanes en guise d’arguments. On dira que le cours était «controversé», «qu’il ne respectait pas les minorités», alors que la décision n’est que partisane et politique. La vraie raison est d’une simplicité effarante: les libéraux gagnent à maintenir les Québécois dans l’oubli et l’ignorance, et ainsi à nuire à la compréhension des enjeux politiques et sociaux d’hier et d’aujourd’hui.
Les libéraux font ce qu’ils ont toujours fait, soit priver les prochaines générations de repères historiques et de pensée critique. On se demande bien pourquoi ils ne veulent pas qu’on parle un peu trop dans les cours d’histoire de la bataille des Plaines d’Abraham, du Traité de Paris, du rapatriement de la constitution en 1982 ou encore de l’échec du lac Meech en 1990, si ce n’est pour des raisons idéologiques et de censure historique.
«Pour paraphraser Linda Schele, si vous voulez dominer un peuple, il vous faut tuer son histoire, sa langue et son passé, bref ce qui lui donne son indépendance d’esprit»
Les libéraux ont peur, terriblement peur. Et si, en leur enseignant un peu trop l’histoire du Québec, les générations futures en venaient à prendre conscience de leur situation nationale? Louis Cornellier a bien saisi que c’est en tablant sur le déclin de l’histoire du Québec qu’on assèche la substantifique moelle d’un peuple: «…c’est en fait le concept même de nation québécoise qu’on est à sortir des écoles, au profit d’une histoire «citoyenne» qui confond valeurs universelles et valeurs québécoises et qui refuse de voir le cheminement historique du peuple québécois autrement que par une série de singularités.[…] À ne pas fréquenter l’histoire, un peuple se vide de sa substance.»
Ce serait raciste que d’informer nos futurs enfants qu’un jour,oui un jour,on s’était révolté au Québec contre les envahisseurs britanniques.
Par ailleurs, on remarque que cette navrante décision du gouvernement est accompagnée d’un profond manque de respect des médias canadian à l’endroit du Québec. Pensons simplement à la couverture de CTV News qui suinte le mépris et la mauvaise foi journalistique.
Et que dire du Quebec Community Groups Network, un organisme financé par Ottawa, défendant les «droits» de la minorité linguistique anglophone au Québec et qui ne cache pas sa joie de nuire à l’enseignement «national» de l’histoire au Québec. À coup de rhétorique victimaire, ce valet de notre anglicisation s’est empressé de rapidement crier au «remaniement de l’histoire», alors que c’est précisément son action qui contribue à la chose.
Ottawa et le PLQ ont bien compris que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire.
Aseptisation de l’Histoire, réduction de celle-ci à des lieux communs et à des dates, ces dernières vidées de leur essence et de leurs référents sociopolitiques, promotion de l’ignorance sourde, du désintérêt national et de la «canadianisation» de la jeunesse, voilà les véritables enjeux de la décision du gouvernement Couillard.
Pour paraphraser Linda Schele, si vous voulez dominer un peuple, il vous faut tuer son histoire, sa langue et son passé, bref ce qui lui donne son indépendance d’esprit.
Étienne Boudou-Laforce signe ce texte au nom de l’exécutif de Génération nationale
Son but:anéantir le peuple québécois français et le remplacer progressivement par des immigrants anglophones…ça fera plus “canadian”!
En journalisme, objectivité et impartialité sont impératifs.
On aurait tellement besoin de vous au Québec en ce moment. Comme commentateur politique, nous avons perdu Jean Lapierre, on serait si heureux de vous revoir à la barre de TVA, sur les ondes de radio, votre si belle analyse nous manque beaucoup …
Quand j’écoute cette vidéo, je me dis que vous seriez un piller pour la prochaine élection en réveillant nos poissons rouges qui dorment au gaz…
Un ami m’écrit: pourquoi continues-tu à intervenir sur facebook si tu crois que nous ne survivrons pas?
Voici ma réponse:
Survivrons-nous comme PEUPLE? C’est de plus en plus problématique. Les Acadiens, les Louisianais, les franco-manitobains ou ontariens en sont la meilleure illustration. L’intégration du Québec comme ethnie et comme province parmi les autres a considérablement progressé depuis les années 60, sans parler de la bilinguisation, du déclin du projet indépendantiste, de l’orientation des jeunes et de nos écoles, de l’évolution de notre immigration. Alexis de Tocqueville (1840) avait d’ailleurs clairement prédit que les Canadiens-français risquaient fort de finir comme les Louisianais: la louisianisation.
Survivrons-nous comme ESPÈCE? Hubert Reeves estime que non: que nous disparaîtrons comme espèce d’ici la fin du siècle possiblement; la vie, elle, survivra sans doute. La plupart des scientifiques, dans la logique des rapports Meadows, estiment que si des virages majeurs pour inverser notre empreinte écologique sur la planète ne sont pas pris d’ici 2050 au plus tard (et dans le contexte politique actuel, dominé par les banquiers et les multinationales, ils ne le seront pas), on peut difficilement concevoir ce qui va arrivera à notre espèce tant les bouleversements sociaux, économiques et écologiques seront drastiques.
Pourquoi continuer à se battre dans ce cas, pour le Québec, pour l’humanité et pour la planète? Parce qu’on n’a pas le choix, parce qu’il faut tenter de minimiser les dégâts, parce qu’il faut nous préparer à faire face au pire, imaginer dès maintenant un autre monde, parce qu’il faut agir au coeur du mécanisme destructeur, la prise de décision, la démocratie: le seul espoir réside dans la reconquête progressive de notre souveraineté, de notre démocratie, dans le contrôle des décisions collectives, la responsabilité collective. Nous ne survivrons pas au libre-échange imposé par et pour les riches. La tâche est énorme car notre civilisation capitaliste nous a réduit au statut de consommateur individualiste.
Mais l’instinct de survie est le plus fort de tous: ce n’est pas rationnel: c’est instinctif. Ne pas chercher à survivre contre tout espoir, c’est être déjà mort. C’est pourquoi, comme le petit colibri qui apportait patiemment ses gouttes d’eau sur le feu de forêt, je fais ce que je peux.
La controverse entourant la vente de l’entreprise Rona aura eu raison de Jacques Daoust, qui a annoncé vendredi sa démission à la fois à titre de ministre des Transports et de député de Verdun.
Dans un communiqué, M. Daoust se défend d’avoir joué un rôle dans le feu vert donné à Investissement Québec pour vendre 11 millions d’actions de Rona au géant américain Lowe’s.
« Je tiens, dans un premier temps, écrit-il, à réitérer qu’en tout moment j’ai toujours dit la vérité, et mes déclarations dans le dossier de la vente des actions de Rona ont été rigoureusement exactes. Je n’avais pas été informé de l’intention des administrateurs de vendre la participation d’Investissement Québec dans Rona, je n’ai pas donné d’autorisation à celle-ci et je n’avais pas à le faire en raison des règles en vigueur chez Investissement Québec. »
«Bien que je n’aie quoi que ce soit à me reprocher et que j’aie toujours dit la stricte vérité, le dossier concernant les actions de Rona est devenu une distraction qui porte ombrage à la réalisation du plan de notre gouvernement. J’ai donc contacté le premier ministre pour lui annoncer que je me retire de mes fonctions de député de Verdun et de ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports.»
Jacques Daoust en quelques datesMinistre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations de 2014 à 2016;
Élu député du Parti libéral du Québec en avril 2014;
Président et chef de la direction d’Investissement Québec de 2006 à 2013;
Professeur invité à HEC Montréal en 2006;
De 1986 à 2005, il a occupé plusieurs postes de direction au sein de la Banque Laurentienne et de la Banque Nationale.
L’opposition reste sur sa faim
Le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien, n’a pas caché sa satisfaction en apprenant la démission du ministre, dont il a tant critiqué les actions au cours des derniers jours. « Il était temps qu’il remette sa démission. Je me demande pourquoi Philippe Couillard a attendu si longtemps avant de lui montrer la sortie », a-t-il dit.
M. Therrien se questionne aussi sur l’ancien chef de cabinet de Jacques Daoust. «Qu’est-ce que M. Ouellet sait? Est-ce que M. Couillard savait? Nous, on pense que oui. Les chefs de cabinet, ce ne sont pas des électrons libres, ils sont branchés sur le cabinet du premier ministre. Alors, il est clair que le premier ministre savait, d’après nous, qu’il y avait eu ces ventes d’actions.»
Pour le porte-parole de la CAQ, François Bonnardel, le départ de Jacques Daoust donne lieu à une série de questions qu’il a l’intention de poser la semaine prochaine en commission parlementaire. «Le problème reste entier : qui a donné ces autorisations? Je ne comprends pas qu’un simple courriel, un simple OK a suffi pour qu’on puisse vendre autant d’actions.»
« Il y a à peine deux ans, M. [Raymond] Bachand avait dit : ”il faut acheter des actions, il faut avoir un bloc avec la Caisse de dépôt pour empêcher que notre fleuron quitte.” Et deux ans plus tard, par un simple OK, on a vendu ces actions. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, et on va essayer d’avoir les réponses en commission la semaine prochaine », ajoute le député sur les ondes d’ICI RDI.
La députée de Québec solidaire Manon Massé estime pour sa part que Jacques Daoust est peut-être le bouc émissaire de tout ce dossier. «Peut-être que M. Daoust ne ment pas et que c’est ailleurs que M. Ouellet [son ancien chef de cabinet] a consulté pour avoir le OK pour vendre les actions. Cet ailleurs-là, c’est le bureau du premier ministre.»
Couillard rend hommage à Daoust et annonce un remaniement ministériel
Après avoir réclamé en matinée « des réponses sérieuses » et « très rapidement » dans le dossier de la vente controversée de Rona, le premier ministre a réagi à la démission de Jacques Daoust en vantant son parcours professionnel.
« Arrivé en politique en 2014, il a su représenter les électeurs de Verdun avec dévouement au cours des deux dernières années. À titre de ministre du gouvernement, il a mené plusieurs dossiers stratégiques. Pensons seulement à la conclusion du partenariat de la C Series avec Bombardier qui assurera le maintien de ce projet innovant et structurant pour le Québec », dit M. Couillard dans un communiqué. «Je tiens à remercier M. Daoust pour avoir servi l’État avec conviction dans les dix dernières années, à titre de député et ministre du gouvernement ainsi que de président-directeur général d’Investissement Québec. Il faut saluer son dévouement et sa contribution à l’économie du Québec.»
Dans communiqué distinct, le premier ministre annonce qu’il procédera samedi matin, à 10 h, « à des ajustements à la composition du Conseil des ministres ». Il n’est pas précisé si ce mouvement concernera seulement le ministère des Transports laissé vacant avec le départ de Jacques Daoust ou s’il touchera d’autres portefeuilles.
Révélations
Plus tôt dans la journée, le Parti québécois répétait que M. Daoust devrait être accusé d’outrage au Parlement pour avoir menti à la population et aux parlementaires au sujet de son implication dans la vente de Rona.
Le député Alain Therrien a alors évoqué des courriels compromettants illustrant le rôle du ministre dans la vente de Rona alors qu’il était à la tête du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations.
Le Parti québécois avait produit en juin une copie d’un procès-verbal d’Investissement Québec démontrant que Jacques Daoust était bien présent à la fin de la réunion du 17 novembre 2014, contrairement à ce qu’il avait affirmé.
Un échange de courriels entre le directeur du cabinet de l’ancien ministre de l’Économie dévoilé jeudi confirme cette fois qu’Investissement Québec a demandé la permission et l’autorisation au ministère avant la vente de ses actions de Rona.
L’échange de courriels, dont Radio-Canada a obtenu une copie, permet de constater que deux heures plus tard, le vice-président avait bien reçu l’aval du ministère.
M. Therrien croit impossible que le directeur du cabinet puisse avoir pris cette décision sans avoir consulté le ministre: «À qui a-t-il parlé pendant ces deux heures?»
Voici l’échange de courriels survenu le 26 novembre 2014 entre le vice-président principal d’Investissement Québec et Pierre Ouellet, alors chef de cabinet du ministre Daoust :
Le 26 novembre 2014, à 14h16, Jean-Jacques Carrier écrit à Pierre Ouellet
Jacques Daoust avait nié à plusieurs reprises avoir été consulté au sujet de la vente des actions de Rona et avait même soutenu qu’il aurait exprimé des réserves, si Investissement Québec (IQ) l’avait consulté avant de liquider sa participation dans l’entreprise passée aux mains d’un concurrent américain au début de l’année
L’ancien ministre de l’Économie s’est retrouvé sur la sellette, au printemps,après la publication d’un rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, affirmant qu’il avait autorisé, en 2014, la vente de la totalité des actions du quincaillier Rona.
Dans le document, Mme Leclerc avait retracé les étapes de la participation financière d’Investissement Québec dans l’entreprise, qui a été acquise par son concurrent américain Lowe’s en février.
Jacques Daoust avait nié à plusieurs reprises avoir été consulté au sujet de la vente des actions de Rona et avait même soutenu qu’il aurait exprimé des réserves, si Investissement Québec (IQ) l’avait consulté avant de liquider sa participation dans l’entreprise passée aux mains d’un concurrent américain au début de l’année.
L’ancien ministre de l’Économie s’est retrouvé sur la sellette, au printemps, après la publication d’un rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, affirmant qu’il avait autorisé, en 2014, la vente de la totalité des actions du quincaillier Rona.
Dans le document, Mme Leclerc avait retracé les étapes de la participation financière d’Investissement Québec dans l’entreprise, qui a été acquise par son concurrent américain Lowe’s en février.
Jacques Daoust,l’ancien banquier ami de l’espion canado-saoudien Philippe Couillard vient de lâcher prise à la politique corrompue libérale.
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