Mike Jines, un partenaire de TopGen Energy, affirme avoir agi de la sorte pour « l’autodéfense ».
Au cours des dernières années, les humains ont non seulement réussi à perturber les habitats de multiples espèces animales, mais nous en avons aussi complètement éliminé certaines.
Jour après jour, leur nombre diminue et de plus en plus d’animaux vivent sous la menace constante de leur existence.
Bien que la déforestation soit un sujet de préoccupation, l’une des principales raisons pour lesquelles certains animaux sont en danger est que la chasse est toujours une chose permise et que les gens trouvent du plaisir à abattre des animaux innocents.
Il y a apparemment un sentiment de «fierté» à se cacher et à tirer sur des animaux à une certaine distance ;c’est une chose que je ne comprendrai jamais. Des perdants pathétiques qui s’ignorent!
Un riche homme d’affaires géorgien a fait la une des journaux pour avoir abattu deux bébés éléphants avec son compagnon de chasse, car lorsque vous êtes riche, vous pouvez vous en sortir, n’est-ce pas? Pas vraiment.
Mike Jines, partenaire de TopGen Energy, est en train de subir un contrecoup majeur après que les images de sa chasse soient devenues virales sur Internet. Sur les photos, on peut voir deux éléphants morts avec Mike et son ami.
Avec leurs fusils sur l’épaule, on peut voir les deux hommes souriant avec fierté et posant pour des clichés pris pendant que les pauvres animaux morts gisaient sans vie sur le sol, le sang coulant de leurs corps.
Les photos horribles ont d’abord été téléchargées sur Facebook par l’utilisateur Darrell Eisman.
« Excuses pour la photo dérangeante », écrit-il avec les photos.
« Si vous êtes vraiment contrarié par ce que vous voyez, faites en sorte que cela devienne viral avec un e-mail informant Mike Jines de ce que vous pensez [sic]. »
Le message est immédiatement devenu viral et a reçu des interactions folles. Le message de Darrell a été partagé près de 100 000 fois et les gens n’ont pas hésité à informer Mike du genre de personne qu’il était et de la honte dont il devrait faire l’objet.
Selon CBS , Mike reçoit tellement de haine que cela a commencé à affecter son entreprise. Jines, cependant, affirme que lui et son partenaire ont seulement abattu les éléphants parce qu’ils les «chargeaient» dans leur direction. C’était de la légitime défense.
Il « veille à ce que les gens comprennent les faits réels par opposition à la présentation erronée sur les médias sociaux. »
Dans une déclaration, Jines a déclaré: «Les deux éléphants représentés sur les photos ont été abattus en légitime défense dans une accusation sans provocation.(Comme on dit:.Mon oeil!.)
Les deux éléphants étaient des animaux matures et non des juvéniles.
Il déclare également que la chasse a été menée légalement dans une zone de safari désignée au Zimbabwe. Malheureusement, la chasse est toujours légale dans certaines parties du monde.
Jines avait précédemment parlé de l’incident dans un forum de chasse: «La chasse a commencé avec un bang. . . Littéralement.
Moins de trente minutes après le début de la matinée du premier jour, nous avons eu une double charge d’ éléphants.
C’était évidemment une première pour moi mais il s’avère que c’est également une première pour Buzz. Nous avons vu un groupe d’éléphants de la route et avons décidé de les suivre pour voir s’il y avait un avec des défenses dans le groupe.
Nous les avons attrapés rapidement et avons identifié un sans défense. Nous nous sommes positionnés pour bien regarder les éléphants et avons conclu que puisque ce serait seulement le jour 1, nous allions passer.
«Un instant plus tard, elle est arrivée en pleine charge. Buzz et moi avons tiré deux coups de feu et elle est tombée. Puis derrière nous, une grosse bête à une défense a chargé à pleine vitesse.
Nous avons chacun tiré un coup et elle s’est écrasée au sol avec ses pattes postérieures derrière elle, indiquant la vitesse et la détermination de sa charge. Les deux bêtes étaient séparées de moins de dix mètres, Buzz et moi au milieu.
Heureusement, nous nous étions positionnés sur un terrain dégagé, nous avions donc une bonne visibilité lorsque les accusations ont été portées. Certainement, un peu plus d’enthousiasme que ce à quoi nous nous attendions le premier jour », ajoute-t-il, mais les gens appellent BS au sujet de ses revendications.
Patrick Peters on Tweeter:It’s disgusting. Here’s their contact info: (678) 297-3913 TopGen Energy LLC P.O. Box 3924. Alpharetta, GA 30023-3924 Email: info@topgenenergy.net Kevin Boudreaux kevin.boudreaux@topgenenergy.net Mike Jines mike.jines@topgenenergy.net
Les gens utilisent leurs médias sociaux pour exprimer leur colère. «La situation est tellement triste que ces hommes barbares puissent tuer ces beaux animaux et s’en tirer!», A commenté un utilisateur.
«Ce n’est pas un trophée. Vous n’avez rien pour en être fier. RIEN! C’est honteux, dégoûtant et maigre de faire ça. Vous n’avez pas donné la vie à ce bébé et vous n’avez certainement pas le droit de l’enlever. Je vous plains de récolter ce que vous avez semé », a commenté un autre.
Mike a reçu des menaces de mort et il a également quelque chose à dire en retour.
« Bien que je puisse comprendre que la chasse peut être polarisante et que les points de vue sur la chasse peuvent varier considérablement, je suis sûr que vous pouvez comprendre ce que signifie traiter le vitriol, en particulier lorsque les informations sous-jacentes sont inexactes. »
Il est scandaleux de constater que les meurtriers d’animaux décident de tuer des êtres pauvres et de le justifier plus tard au nom de la mise à mort par un trophée. Notre monde est un endroit triste et sombre!
Au nom des Défenseurs de la Terre et des Justiciers de la Vie
Après de nombreuses consultations sur le web,tous sont unanimes à condamner ce geste horrible et sans nom.
Deux personnes en Europe et au Canada,se sont mis sur la piste de ces assassins dans le but de faire justice.
Je leur demande d’être sans pitié,comme ils l’ont été face aux animaux tués au début de leur vie!
PS
Comme nous sommes de plus en plus censuré par les médias sociaux (Facebook en particulier) aidez nous en partageant cet article svp!
En étudiant des coraux vieux de quatre siècles, des chercheurs australiens ont montré que certaines variantes du phénomène El Niño ont augmenté en nombre au cours des dernières années, tandis que d’autres ont augmenté en intensité.
El Niño est un phénomène climatique étonnamment complexe dont les répercussions sont ressenties partout autour du globe.
Selon certains modèles, le contexte actuel de changements climatiques pourrait augmenter le rythme et l’intensité des « crises » de cet enfant terrible du Pacifique. Or, jusqu’à maintenant, cette affirmation restait difficile à confirmer, puisque les chercheurs n’avaient pas de témoins nous indiquant les cycles d’El Niño avant l’époque où l’on a commencé à prendre des mesures systématiques.
Cela va toutefois changer grâce aux travaux d’une équipe de chercheurs australiens qui ont récemment découvert des archives historiques sur le phénomène El Niño gravées à l’intérieur des coraux.
Ces êtres vivants enregistrent une partie de leur vécu au cœur de leur structure, un peu comme le font les anneaux d’un tronc d’arbre. En « traduisant » ce vécu à l’aide d’une intelligence artificielle, les chercheurs ont pu retracer les faits et gestes d’El Niño au cours des 400 dernières années. Et selon leurs résultats, l’enfant serait de plus en plus turbulent.
Un enfant capricieux
Le phénomène El Niño est difficile à étudier. Cet événement météorologique survient tous les deux à sept ans, et il est caractérisé par une hausse des températures de l’océan Pacifique ainsi que des changements dans les courants marins et aériens de cette région.
Ces changements dans la chaleur et l’humidité augmentent le rythme des événements météo extrêmes et ont des répercussions partout dans le monde. Certaines régions seront frappées par de grands ouragans ou des inondations, tandis que d’autres subiront plus de sécheresses et des feux de forêt.
La force et le rythme de ces événements ne sont toutefois pas constants. Certains épisodes, comme celui de 1997-1998, ont entraîné des dommages importants à l’échelle du globe, tandis que d’autres n’ont qu’une faible influence sur les événements météorologiques extrêmes.
De plus, les chercheurs reconnaissent maintenant qu’il existerait deux variantes du phénomène, une qui débute au centre du Pacifique, et une autre qui débute dans l’est de cet océan, chacune touchant plusieurs régions de façon différente.
Jusqu’à maintenant, nos connaissances de l’histoire du phénomène restaient limitées, et les chercheurs ne pouvaient qu’utiliser les données des événements qui ont été mesurés directement au cours du dernier siècle.
Les archives secrètes des coraux
L’étude des coraux va toutefois changer la donne. Ces derniers possèdent un squelette de carbonate de calcium qu’ils assemblent à l’aide de minéraux dissous dans l’océan. Leur composition permet d’en apprendre plus sur la salinité et la température de l’eau où les coraux ont grandi, des informations qui pourraient permettre d’identifier les changements océaniques occasionnés par El Niño.
Or, les modifications subies par les coraux sont infiniment plus complexes que celles que l’on trouve dans les anneaux des arbres, et plusieurs experts croyaient que cette méthode serait impraticable ou même impossible à réaliser.
C’est là que les chercheurs de l’Université de Melbourne se sont tournés vers l’intelligence artificielle. À l’aide d’échantillons de coraux provenant de 27 sites distincts à travers l’océan Pacifique, les scientifiques ont entraîné leur algorithme à reconnaître les modifications des coraux et à les associer aux événements El Niño du dernier siècle dont on connaissait déjà les dates.
Une fois que leur système était capable de faire cette association sans erreur, ils lui ont soumis des données de coraux plus anciens, échelonnés sur les quatre derniers siècles.
Ce faisant, ils ont remarqué que le nombre d’occurrences d’El Niño originaires du centre du Pacifique a plus que doublé durant la deuxième moitié du 20e siècle comparativement aux siècles précédents, passant de 3,5 épisodes par période de 30 ans à 9 épisodes durant la même période.
En ce qui concerne les occurrences d’El Niño débutant dans l’est du Pacifique, leur nombre semble plutôt avoir décliné durant les dernières décennies. Par contre, leur intensité semble suivre la tendance inverse, et les trois derniers phénomènes de ce type à avoir été enregistrés, ceux de 1982, 1997 et 2015, sont parmi les plus puissants El Niño des 400 dernières années.
Selon les chercheurs, cette méthode permet non seulement de mieux comprendre l’histoire du phénomène, mais aussi de mieux prévoir comment il pourrait se comporter au cours des prochaines années. En intégrant de nouvelles données dans les modèles actuels, il sera donc possible de se préparer aux événements météorologiques extrêmes que l’avenir nous réserve.
SOUS L’EFFET D’EL NIÑO, 2019 POURRAIT DEVENIR L’ANNÉE LA PLUS CHAUDE DE L’HISTOIRE
La planète chauffe. Selon plusieurs scientifiques, l’année 2019 pourrait devenir l’année la plus chaude depuis que les températures sont enregistrées. En cause, un probable phénomène El Niño associé au réchauffement climatique. Un record qui pourrait multiplier et intensifier les événements extrêmes comme les sécheresses, les canicules, les inondations…
Les années se suivent et sont de plus en plus chaudes. 2015, 2016 et 2017 étaient déjà les années les plus chaudes jamais enregistrées avec des températures moyennes supérieures de 1,2 °C à la période préindustrielle. 2018, à peine terminée, vient d’être classée par Météo France comme année la plus chaude en France depuis le début des mesures en 1900.
Et selon les scientifiques, plus chaude de l’histoire de l’humanité. En cause : le réchauffement climatique doublé d’un épisode El Niño, un phénomène climatique qui se caractérise par une hausse anormale de la température de l’océan.
« Si un épisode El Nino se concrétise, 2019 sera sans doute plus chaude que 2018 ».
« Au mois d’octobre, les températures de surface de la mer dans l’est du Pacifique tropical semblaient indiquer le retour de conditions associées en général au phénomène El Niño, même si le pendant atmosphérique de ces conditions ne s’est pas encore véritable manifesté », indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM). « Si un épisode El Nino se concrétise, 2019 sera sans doute plus chaude que 2018 ».
Selon une étude de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), il y a 80 % de risques qu’un phénomène El Niño se forme et entre 55 % et 60 % de risques que l’événement se poursuive jusqu’au printemps 2019. El Nino pourrait également être retardé et frappé plutôt en 2020. »Je ne suis pas prêt à dire que 2019 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée », a déclaré le météorologue Brett Anderson à AccuWeather, « mais je suis assez confiant pour dire qu’elle sera classée parmi les trois années les plus chaudes de l’histoire, indépendamment de la puissance d’El Nino ».
Des événements extrêmes aggravés par le réchauffement climatique
Le dernier épisode El Niño, qui a pris fin en 2016, est associé au blanchissement de la Grande Barrière de corail, à de graves sécheresses en Afrique ou encore des incendies en Indonésie. Des phénomènes extrêmes aggravés par le réchauffement climatique, ont conclu des chercheurs en août 2018 dans une étude publiée dans Geophysical Research Letters. Plus les températures augmentent, plus les conséquences extrêmes d’El Nino pourraient être fréquentes et intenses.
Or, pour l’instant, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de faire grimper le thermomètre. Selon les experts du groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), au rythme actuel, la température devrait augmenter de 1,5 °C entre 2030 et 2052. Même si l’Accord de Paris est respecté, ce qui n’est actuellement pas le cas, il faut compter sur une augmentation de 3 °C à la fin du siècle.
Cela parait peu mais ces trois petits degrés ont des conséquences dramatiques sur la planète et l’humanité, rendant certaines régions inhabitables. « Chaque degré de réchauffement influe sur la santé humaine, l’accès aux aliments et à l’eau douce, à l’extinction des animaux et des plantes, à la survie des récifs coralliens et à la vie marine », a déclaré la secrétaire générale adjointe de l’OMM, Elena Manaenkova.
Les solutions aux menaces les plus graves pesant sur l’avenir de la planète se trouvent… sous nos pieds, affirment certains experts.
Vue du Tunnel Bourbon construit sous Naples pour offrir au roi Ferdinand II de Bourbon une échappatoire après les émeutes de 1848, le 7 mai 2019
Du réchauffement climatique aux pénuries alimentaires en passant par la surpopulation, pour chacun de ces problèmes, il suffit de creuser, affirment ces experts interrogés par l’AFP en marge d’un congrès mondial sur les tunnels, qui s’est tenu cette semaine à Naples (sud).
« Nous arrivons à un moment de notre histoire dans lequel il nous faut commencer à chercher de nouveaux espaces », a ainsi assuré Han Admiraal, ingénieur civil et spécialiste du « souterrain ».
Selon lui, les efforts nécessaires pour atteindre sept des 17 objectifs fixés par l’ONU en matière de développement durable, de la pollution urbaine à la faim dans le monde, pourraient être considérablement allégés en cherchant de l’espace sous terre.
« Nous ne semblons pas réaliser que nous sommes en train de perdre chaque année de grandes superficies de terre arable à un rythme alarmant, là où nous devrions au contraire les augmenter pour nourrir la population mondiale en pleine croissance », explique cet expert.
Or, « les espaces souterrains pourraient facilement être utilisés pour l’agriculture », affirme-t-il, tout en visitant le Tunnel Bourbon, construit sous la ville de Naples pour offrir au roi Ferdinand II de Bourbon une échappatoire après les émeutes de 1848.
Des percées scientifiques dans des domaines comme l’aquaponie, un système qui réunit culture et élevage de poissons, peuvent aussi aider à augmenter l’offre de produits alimentaires, sans augmenter les surfaces cultivées, tout en réduisant fortement les coûts de transport si de telles « fermes » sont installées sous les villes.
– Soja ou lupin contre viande –
Certaines plantes comme le fenouil, le radis, la coriandre ou même la laitue sont déjà cultivées sous terre, assure M. Admiraal.
« Nous pourrions envisager d’ajouter des plantes comme le soja ou le lupin, qui peuvent être utilisés pour produire des aliments plus protéinés, pouvant servir de substitut à la viande », réduisant ainsi d’autant notre dépendance à l’un des plus grands responsables du réchauffement climatique: l’industrie de la viande.
Certaines plantes comme le fenouil, le radis, la coriandre ou même la laitue sont déjà cultivées sous terre
« Nous pourrions aussi penser à l’utilisation des parkings souterrains: nous savons que les voitures tuent les villes. Nous sommes en train de passer à la voiture électrique, à des voitures automomes, à leur partage. La question est donc de savoir si tous ces espaces seront encore utiles à l’avenir, de la même manière qu’ils le sont aujourd’hui », ajoute l’expert.
L’ingénieur néerlandais Han Admiraal, spécialiste des espaces souterrains, le 7 mai 2019 dans le Tunnel Bourbon creusé sous Naples pour fournir une échappatoire au roi Ferdinand II de Bourbon après les émeutes de 1848
De Boston à Oslo, Rio de Janeiro, Seattle et Sydney, des infrastructures comme des autoroutes multi-voies sont déjà enterrées et les espaces libérés convertis en parcs, relève de son côté Antonia Conaro, experte en planification urbaine.
« Les villes où la croissance de la population est très forte, et qui manquent de ressources, cherchent des moyens innovants pour se développer », explique-t-elle.
« Elles envisagent par exemple de bâtir des cités flottantes mais réalisent que ce n’est pas forcément la solution parce que cela affecte la vie marine et qu’elles sont difficiles à construire. Donc pourquoi ne pas chercher sous terre? », ajoute Mme Conaro, membre, tout comme M. Admiraal, du comité international sur l’espace souterrain (Itacus).
Des métropoles énormes comme Singapour ou Hong Kong ont déjà commencé à changer leur législation pour permettre à des universités, des bibliothèques, des cinémas ou des centres commerciaux de s’installer sous terre.
Et les arbres plantés sur les terrains gagnés sur le béton ou le macadam sont autant de contributions, aussi minces soient-elles, à la lutte contre la pollution de l’air.
S’abriter sous terre peut aussi permettre à la population de se protéger des fortes intempéries, comme les cyclones, redoutées avec le réchauffement climatique.
« Face aux inondations et autres catastrophes naturelles, cela peut vraiment rendre la ville plus résistante, si on en exploite le potentiel souterrain », juge cette experte.
« La fibre optique peut apporter la lumière sous terre et il est possible aujourd’hui de simuler une luminosité propre à la lumière naturelle », assure-t-elle.
La survie des plantes sans les rayons du soleil est au centre de nombreuses études, qui cherchent en particulier la fréquence optimale sur le spectre de la lumière pour permettre la photosynthèse, indispensable à la croissance des végétaux.
«Pourquoi les dinosaures se sont-ils éteints?» Chez les paléontologues comme chez les enfants férus de dinosaures, il y a consensus: un astéroïde de 10 kilomètres de diamètre s’est écrasé il y a quelque soixante-six millions d’années sur l’actuelle Amérique centrale. Cette chute a provoqué un nuage de poussière et de fumée: en se répandant dans la haute atmosphère, il a obstrué le soleil, refroidi la Terre et détruit la couche d’ozone, qui protège la vie des rayonnements cosmiques nocifs.
Ces effets ont duré plus d’une décennie, dévastant sur Terre plantes et planctons. Des ravages qui ont rapidement remonté la chaîne alimentaire, tuant d’abord les grands herbivores, incapables de se procurer suffisamment de nourriture, puis les carnivores, qui se sont vite trouvés dans la même situation.
Une proportion ahurissante des espèces s’est alors éteinte: 75% d’entre elles ont disparu –y compris tous les dinosaures non-aviaires (qu’on distingue des oiseaux, dinosaures eux aussi). Cet événement, baptisé «extinction Crétacé-Tertiaire», est l’une des cinq plus grosses extinctions connues au cours des 500 derniers millions d’années.
Frise retraçant les différentes ères géologiques, depuis l’apparition des dinosaures jusqu’à nos jours.
D’autres événements dramatiques coïncident toutefois avec la disparition des dinosaures. À peu près au même moment, en Inde centrale, une quantité colossale de volcans ont craché plus d’un million de kilomètres cubes d’une lave mélangée à du soufre et du dioxyde de carbone: la chaleur de ce magma a modifié le climat et provoqué des pluies acides dans le monde entier.
Entre temps, un ralentissement de l’activité tectonique sous-marine a conduit le niveau de la mer à une vitesse jamais égalée dans l’histoire de la planète: un phénomène qui a dévasté les écosystèmes côtiers.
Cette conjonction d’événements a conduit à quelques débats assez passionnés pour déterminer la cause réelle de l’éradication des dinosaures. D’autant qu’à d’autres époques, des événements tout aussi dramatiques sont survenus sans qu’ils semblent avoir causé autant de dégâts. Mais peut-être faut-il poser la question autrement.
Un changement profond, complexe et interconnecté
De nouveaux éléments suggèrent que tous ces événements étaient peut-être interconnectés et que l’on ne peut se contenter d’expliquer l’extinction du dinosaure comme un simple processus au cours duquel un phénomène malheureux est soudainement tombé du ciel bleu et clair, tuant tout sur son passage. Il s’agirait plutôt de changements profonds, complexes et interconnectés aux systèmes globaux qui soutiennent la vie.
Vers la fin de la période crétacée, par exemple, la planète a connu une restructuration des écosystèmes terrestres, qui les a rendus plus vulnérables à un effondrement catastrophique. Cette recomposition a pu être provoquée par de multiples modifications évolutives et écologiques liées au changement climatique, par la prédominance croissante des plantes à fleurs et par les fluctuations dans la diversité et l’abondance de certains groupes de dinosaures.
Cette complexité n’est pas non plus inhabituelle dans les extinctions de masse. Pour chacune des cinq grandes catastrophes mondiales, il existe quantité de causes possibles. Astéroïdes, volcans, changement climatique (refroidissement et réchauffement), l’évolution de nouvelles espèces –à l’image des plantes profondément enracinées qui ont transformé pour la première fois de la roche nue en un sol riche–, et même les effets d’étoiles explosant.
Astéroïdes, micro-organismes, volcans et méthane
La plus grosse des extinctions massives, dite la «grande extinction», paraît encore plus complexe. Survenu à la fin du Permien-Trias, il y a 250 millions d’années, cet événement a tué 90% des espèces sur Terre. Et l’on compte pas moins de sept événements catastrophiques associés à cette période dans l’histoire géologique.
Pour n’en citer que quelques-unes: l’évolution de nouvelles souches de micro-organismes, un impact d’astéroïde et une immense zone d’activité volcanique dans l’actuelle Sibérie, entrée en éruption pendant un million d’années.
Le crinoïde carbonifère, ouLe crinoïde carbonifère, ou lys de mer, a considérablement diminué après la «grande extinction». |
Mais les principaux changements se seraient produits dans les eaux. Le fond des océans émettait d’importantes quantités de méthane, les courants océaniques stagnaient, les niveaux de dioxyde de sulfure, en augmentation, causaient la mort du phytoplancton –ensemble des organismes végétaux vivant en suspension dans l’eau– et les niveaux d’oxygène diminuaient.
Sachant cela, on est surtout surpris d’apprendre que 10% des espèces ont survécu, plutôt que de savoir que 90% se sont éteintes!
Temps précaires pour l’humanité
Que cela implique-t-il pour la période que nous vivons aujourd’hui, qualifiée fréquemment de «sixième extinction»?
Au Centre pour l’étude des risques existentiels, à l’Université de Cambridge, nous nous heurtons souvent au problème de nouvelles menaces, mondiales et sans précédent. Certaines d’entre elles, comme les risques liés aux armes nucléaires ou à l’intelligence artificielle, peuvent s’apparenter à des astéroïdes tombés du ciel, et l’on nous demande souvent lesquelles nous inquiètent le plus.
Ce que l’étude des précédentes extinctions de masse nous enseigne, c’est que cette question est sans doute mal formulée.
La vie de l’humanité est bien plus précaire que l’on ne le croit. Elle dépend d’un grand nombre de systèmes globaux, depuis l’environnement qui nous fournit en nourriture, en eau, en air pur et en énergie, jusqu’à l’économie mondiale qui offre des biens et des services, où nous le souhaitons et quand nous le souhaitons.
En se penchant sur nos connaissances historiques et géologiques, il apparaît clair que de tels systèmes peuvent facilement basculer d’une phase à une autre, pour passer rapidement, et parfois irrévocablement, de la stabilité au chaos.
Les scientifiques mettent en garde contre le sixième événement d’extinction de masse de la Terre
Les chercheurs parlent d ‘«annihilation biologique» alors qu’une étude révèle que des milliards de populations d’animaux ont été perdues au cours des dernières décennies
Une «annihilation biologique» de la faune sauvage au cours des dernières décennies signifie qu’une sixième extinction massive dans l’histoire de la Terre est en cours et est plus grave que prévu, selon les recherches.
Les scientifiques ont analysé des espèces communes et des espèces rares et ont découvert que des milliards de populations régionales ou locales avaient disparu. Ils attribuent la crise à la surpopulation humaine et à la surconsommation et avertissent que celle-ci menace la survie de la civilisation humaine, avec peu de temps pour agir.
Le professeur Gerardo Ceballos, de l’université nationale autonome du Mexique, qui a dirigé les travaux, a déclaré: « La situation est devenue tellement mauvaise qu’il ne serait pas éthique de ne pas utiliser un langage fort. »
Des études antérieures ont montré que les espèces sont en voie de disparition à un rythme nettement plus rapide que pour des millions d’années auparavant. Néanmoins, les extinctions restent relativement rares, ce qui donne l’impression d’une perte progressive de la biodiversité. Le nouveau travail adopte plutôt un point de vue plus large, évaluant de nombreuses espèces communes qui perdent des populations dans le monde entier à mesure que leur aire de répartition diminue, mais restent présentes ailleurs.
Les scientifiques ont découvert qu’un tiers des milliers d’espèces perdant des populations ne sont actuellement pas considérées en danger et que jusqu’à 50% de tous les animaux ont été perdus au cours des dernières décennies. Des données détaillées sont disponibles pour les mammifères terrestres, et près de la moitié d’entre eux ont perdu 80% de leur aire de répartition au cours du siècle dernier. Les scientifiques ont découvert que des milliards de populations de mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens s’étaient perdues sur toute la planète, ce qui les a amenés à affirmer qu’une sixième extinction de masse avait déjà progressé plus loin que prévu.
Des milliards d’animaux ont été perdus car leurs habitats sont devenus plus petits d’année en année.
Les scientifiques concluent: «L’annihilation biologique qui en résultera aura évidemment de graves conséquences écologiques, économiques et sociales. L’humanité finira par payer un prix très élevé pour la décimation du seul assemblage de vie que nous connaissons dans l’univers. «
Selon eux, bien que des mesures soient toujours possibles pour enrayer le déclin, les perspectives ne sont pas optimistes: «Tout indique que des attaques de plus en plus violentes contre la biodiversité au cours des deux prochaines décennies brosseront un tableau sombre de l’avenir de la vie, y compris la vie humaine. ”
La faune est en train de disparaître à cause de la destruction de son habitat, de la chasse excessive, de la pollution toxique, de l’invasion par des espèces exotiques et du changement climatique. Mais la cause ultime de tous ces facteurs est « la surpopulation humaine et une croissance continue de la population et la surconsommation, en particulier par les riches », déclarent les scientifiques, dont le professeur Paul Ehrlich, de l’Université Stanford aux États-Unis, dont le livre de 1968, The Population Bomb est un travail séminal, même si controversé.
«Il convient de tenir compte du sérieux avertissement de notre document, car la civilisation dépend entièrement des plantes, des animaux et des microorganismes de la Terre qui lui fournissent des services écosystémiques essentiels allant de la pollinisation des cultures à la protection des cultures en passant par la fourniture d’aliments de la mer et le maintien d’un climat viable. « Ehrlich a dit au Guardian. Les autres services écosystémiques incluent l’air pur et l’eau.
« Le temps d’agir est très court », a-t-il déclaré. «Malheureusement, il faudra beaucoup de temps pour commencer humainement la réduction de la population requise si la civilisation doit survivre longtemps, mais beaucoup pourrait être fait sur le front de la consommation et avec des« aides de bande »- réserves fauniques, lois sur la protection de la diversité – entre-temps . ”Ceballos a déclaré qu’une institution internationale était nécessaire pour financer la conservation mondiale de la faune.
La recherche a analysé les données de 27 500 espèces de vertébrés terrestres de l’UICN et a révélé que les aires de répartition d’un tiers avaient diminué au cours des dernières décennies. Beaucoup de ces espèces sont communes et Ceballos a donné l’exemple de près de chez lui: «Nous avions des hirondelles qui nidifiaient tous les ans dans ma maison près de Mexico – mais depuis 10 ans, il n’y en a plus.
Le lion magnifique dans son habitat.
Les chercheurs ont également évoqué le cas «emblématique» du lion: «Le lion a été historiquement réparti dans la majeure partie de l’Afrique, de l’Europe méridionale et du Moyen-Orient, jusqu’au nord-ouest de l’Inde. [Maintenant] la grande majorité des populations de lions ont disparu. «
Répartition historique de la population des lions.
Historiquement, les lions ont vécu à travers l’Afrique, le sud de l’Europe, le Moyen-Orient et jusqu’au nord-ouest de l’Inde. Aujourd’hui, leur habitat a été réduit à quelques minuscules poches de la zone d’origine.
Le professeur Stuart Pimm, de l’Université Duke aux États-Unis et qui ne participe pas au nouveau travail, a déclaré que la conclusion générale était correcte, mais il n’est pas du même avis, une sixième extinction massive est déjà en cours: sont sur le bord. «
Pimm a également déclaré que l’approche au pinceau large utilisée avait des conséquences importantes. «Devrions-nous nous préoccuper de la perte d’espèces sur de vastes zones – absolument -, mais c’est une façon assez rudimentaire de le montrer», a-t-il déclaré. «Il y a des régions du monde où il y a des pertes énormes, mais il y a également des régions du monde où des progrès remarquables ont été accomplis. C’est assez dur pour des pays comme l’Afrique du Sud, qui protège bien les lions. »
Robin Freeman, de la Zoological Society of London, au Royaume-Uni, a déclaré: «Bien qu’il soit intéressant de voir les choses dans leur ensemble, le réel intéressant réside dans les détails. Quels sont les facteurs qui causent les baisses dans certaines zones?
Freeman faisait partie de l’équipe qui a produit une analyse de 3000 espèces en 2014 indiquant que 50% des animaux ont été perdus depuis 1970, ce qui concorde avec le nouveau travail mais repose sur différentes données de l’UICN. Il a convenu qu’un langage fort est nécessaire: «Nous avons besoin que les gens soient conscients des déclins catastrophiques que nous assistons. Je pense qu’il y a une place pour cela dans le [nouveau] journal, même si la ligne est délicate à tracer. ”
Citer la surpopulation humaine comme la cause fondamentale des problèmes environnementaux a longtemps été controversé, et la déclaration d’Ehrlich de 1968 selon laquelle des centaines de millions de personnes mourraient de faim dans les années 1970 ne s’était pas concrétisée, en partie à cause de nouvelles cultures à haut rendement qu’Ehrlich avait lui-même produites. noté comme possible.
Ehrlich a reconnu «des défauts» dans The Population Bomb, mais a déclaré que son objectif principal avait été atteint: sensibiliser la population aux problèmes environnementaux mondiaux et au rôle de la population humaine dans ceux-ci. Son message reste clair aujourd’hui: «Montrez-moi un scientifique qui affirme qu’il n’y a pas de problème de population et je vous montrerai un idiot.»
Les cinq extinctions de masse précédentes de la Terre
Ordovicien final, il y a 443 millions d’années
Une grave période glaciaire a entraîné une chute du niveau de la mer de 100 m, anéantissant 60 à 70% des espèces qui vivaient alors dans les océans. Peu après, la glace a fondu, laissant les océans sans oxygène.
Dévonien tardif, il y a 360 millions d’années
Changement climatique prolongé et désordonné, frappant à nouveau très durement la vie dans les mers peu profondes, tuant 70% des espèces, y compris presque tous les coraux.
Permien-Trias, c il y a 250 millions d’années
Le grand – plus de 95% des espèces ont péri, y compris les trilobites et les insectes géants – fortement lié aux éruptions volcaniques massives en Sibérie qui ont provoqué un épisode sauvage de réchauffement climatique.
Trias-Jurassique, il y a 200 millions d’années
Les trois quarts des espèces ont été perdues, encore une fois probablement à cause d’un nouvel élan de volcanisme. Il a laissé la Terre libre pour que les dinosaures se développent.
Crétacé-Tertiaire, il y a 65 millions d’années
L’impact d’un astéroïde géant sur le Mexique, juste après de grandes éruptions volcaniques dans l’actuelle Inde, a mis fin aux dinosaures et aux ammonites. Les mammifères, et finalement les humains, en ont profité.
Selon le WWF, la Terre a perdu la moitié de sa faune au cours des 40 dernières années
Les espèces terrestres, les rivières et les mers sont décimées du fait que les humains tuent pour se nourrir en nombre non durable et détruisent leurs habitats
Les déchets déversés dans la toundra à l’extérieur de llulissat, au Groenland, contrastent avec les icebergs situés derrière le fjord de Sermeq Kujullaq ou de llulissat, classé au patrimoine mondial de l’Unesco
Selon une nouvelle analyse, le nombre d’animaux sauvages sur Terre a diminué de moitié au cours des 40 dernières années. Les créatures à travers le pays, les rivières et les mers sont décimées car les humains les tuent pour se nourrir en nombre non durable, tout en polluant ou en détruisant leurs habitats, selon les recherches des scientifiques du WWF et de la Zoological Society of London.
«Si la moitié des animaux mouraient dans le zoo de Londres la semaine prochaine, cela ferait la une des journaux», a déclaré le professeur Ken Norris, directeur scientifique de ZSL. «Mais cela se passe dans les grands espaces. Ces dommages ne sont pas une fatalité, mais une conséquence de la manière dont nous avons choisi de vivre. ”Il a déclaré que la nature, qui fournit de la nourriture, de l’eau potable et de l’air, était essentielle au bien-être de l’homme.
« Nous avons perdu la moitié de la population animale et sachant que cela est motivé par la consommation humaine, il s’agit clairement d’un appel aux armes et nous devons agir maintenant », a déclaré Mike Barratt, directeur des sciences et des politiques au WWF. Il a déclaré qu’une plus grande partie de la Terre devait être protégée du développement et de la déforestation, tandis que la nourriture et l’énergie devaient être produites de manière durable.
La déforestation en Amazonie va empirer avec l’élection de Jair Bolosano,au Brésil.
Le déclin rapide du nombre d’animaux, de poissons et d’oiseaux a été calculé en analysant 10 000 populations différentes, couvrant 3 000 espèces au total. Ces données ont ensuite été utilisées pour la première fois pour créer un «Indice Planète Vivante» (IPV) représentatif, reflétant l’état de tous les 45 000 vertébrés connus.
«Nous avons tous entendu parler de l’indice FTSE 100, mais nous avons manqué l’indicateur ultime, la tendance à la baisse des espèces et des écosystèmes dans le monde», a déclaré le professeur Jonathan Baillie, directeur de la conservation de ZSL. « Si nous obtenons [notre réponse], nous aurons un mode de vie sûr et durable pour l’avenir », a-t-il déclaré.
Sinon, at-il ajouté, la surutilisation des ressources conduirait finalement à des conflits. Il a déclaré que l’indice LPI était un indicateur extrêmement robuste et avait été adopté par la Convention sur la diversité biologique de l’ONU, adoptée au niveau international , en tant qu’information essentielle sur la biodiversité.
Un deuxième indice dans le nouveau rapport Living Planet calcule «l’empreinte écologique» de l’humanité, c’est-à-dire l’échelle d’utilisation des ressources naturelles. Actuellement, la population mondiale coupe les arbres plus vite qu’ils ne le repoussent, capturant les poissons plus vite que les océans ne peuvent plus se réapprovisionner, pompant l’eau des rivières et des aquifères plus rapidement que les précipitations ne peuvent les reconstituer et émettant plus de dioxyde de carbone qui réchauffe le climat que ne peuvent absorber les océans et les forêts.
Le rapport conclut que le taux de consommation mondial moyen actuel aurait besoin de 1,5 planète Terre pour le maintenir. Mais quatre planètes seraient nécessaires pour maintenir les niveaux de consommation américains, ou 2,5 pour correspondre aux niveaux de consommation britanniques.
Le déclin le plus rapide parmi les populations animales a été observé dans les écosystèmes d’eau douce, dont le nombre a chuté de 75% depuis 1970. «Les cours d’eau sont le fond du système», a déclaré Dave Tickner, conseiller principal du WWF en matière d’eau douce. «Peu importe ce qui se passe sur la terre ferme, tout finit dans les rivières.» Par exemple, des dizaines de milliards de tonnes d’effluents sont déversés dans le Gange, en Inde, chaque année.
Ainsi que la pollution, les barrages et le captage croissant d’eau endommagent les systèmes d’eau douce. Il existe plus de 45 000 grands barrages – 15 m ou plus – dans le monde. «Ils coupent les rivières en mille morceaux», a déclaré Tickner, empêchant ainsi le bon écoulement de l’eau. Alors que la population a quadruplé au cours du siècle dernier, la consommation d’eau a été multipliée par sept. «Nous vivons de plus en plus assoiffé», a-t-il déclaré.
Cependant, alors que des espèces d’eau douce telles que l’anguille européenne et la salamandre aux couleurs de l’enfer se sont écrasées aux États-Unis, des cas de récupération ont également été observés. Les loutres étaient presque éteintes en Angleterre, mais grâce aux efforts de conservation, ils vivent maintenant dans tous les comtés .
Le nombre d’animaux vivant sur les terres a diminué de 40% depuis 1970. Des éléphants de forêt en Afrique centrale , où les taux de braconnage dépassent maintenant le taux de natalité, au gibbon de Hoolock au Bangladesh et aux serpents européens comme le pré et les vipères, la destruction de l’habitat a vu des populations s’effondrer. Mais là encore, des efforts de conservation intensifs peuvent inverser les tendances, comme ce fut le cas avec les tigres au Népal .
David Nussbaum, directeur général du WWF-Royaume-Uni, a déclaré: «L’ampleur des destructions soulignées dans ce rapport devrait constituer un avertissement pour nous tous. Mais 2015 – lorsque les pays du monde doivent se réunir pour se mettre d’accord sur un nouvel accord mondial sur le climat , ainsi que sur un ensemble d’ objectifs de développement durable – nous offre une occasion unique de renverser les tendances.
«Nous tous – hommes politiques, entreprises et citoyens – avons un intérêt et une responsabilité d’agir afin de protéger ce que nous valons tous: un avenir en bonne santé pour les hommes et pour la nature. »
Calli chimera : «la belle chimère», c’est le nom qui a été donné avec poésie à une espèce de crabe vieille de plus de 90 millions d’années, découverte par un paléontologue de l’Université de l’Alberta.
Calli chimera : «la belle chimère», c’est le nom qui a été donné avec poésie à une espèce de crabe vieille de plus de 90 millions d’années, découverte par un paléontologue de l’Université de l’Alberta.
Javier Luque a déterré ces fossiles presque par hasard, lors d’une excursion sur le terrain d’un mois en Colombie. Après une longue journée de marche, il a décidé de prendre une pause sur un amas rocheux.
« J’ai donné un dernier coup de marteau, pour voir ce que je pourrais trouver. C’est incroyable, parce que dès que j’ai frappé la roche, elle s’est fendue. Elle était complètement couverte de fossiles, s’exclame le chercheur. Il y en avait des milliers, c’était très excitant! »
Le scientifique n’en croyait pas ses yeux lorsqu’il a vu ces fossiles, car ils sont l’antithèse du crabe classique, qui a un corps plus rond et plat et des yeux renforcés.
Les fossiles étaient à peine plus gros qu’une pièce de monnaie et, coup de chance pour le chercheur, étaient extrêmement bien préservés, ce qui a permis à Javier Luque de les examiner jusque dans leurs moindres détails.
« En paléontologie, souvent, la réalité surpasse la fiction et ces fossiles en sont un bon exemple. On n’aurait jamais pu se douter qu’une belle chimère comme ça aurait pu exister si on n’avait pas vu son fossile. »
Javier Luque, paléontologue de l’Université de l’Alberta
L’espèce découverte par Javier Luque ressemble à un amalgame de plusieurs espèces différentes : elle a les yeux globuleux d’une larve, la bouche d’une crevette, les griffes d’un crabe et la carapace d’un homard.
« Ses yeux étaient énormes, décrit-il. Ses pattes du devant, au lieu d’être formées pour marcher, étaient énormes et plates, comme des pagaies qu’elle aurait utilisées pour nager. Toutes ces caractéristiques nous ont vraiment rendus perplexes. »
le fossile.
Cette découverte a eu lieu en 2005. S’en est suivi plus d’une décennie de recherche, pour déterminer la place de ce fossile inusité dans la chaîne de l’évolution des crabes, avant que cette révélation soit enfin rendue publique.
« On savait que c’était un crabe, mais on ne savait pas du tout de quelle espèce il s’agissait. Le travail de détective […] a pris beaucoup de temps », indique Javier Luque.
Il estime que cette espèce date du mi-crétacé et qu’elle aurait habité dans les régions côtières il y a entre 90 et 95 millions d’années.
La zone des tropiques, l’eldorado des fossiles?
Christopher Cameron, professeur agrégé au Département de sciences biologiques à l’Université de Montréal, pense que ces fossiles marquent un jalon important, et pas seulement parce qu’il s’agit d’une nouvelle espèce.
« Je crois qu’une des répercussions les plus importantes de cette découverte, c’est qu’elle indique que les régions équatoriales seront l’endroit où il y aura le plus de fossiles déterrés au cours du prochain siècle. »
Si la plupart des fossiles ont jusqu’à présent été découverts en Europe ou en Amérique du Nord, ce ne sera plus le cas à l’avenir, croit Christopher Cameron. Il s’attend à ce que les régions équatoriales deviennent le terrain de jeu de prédilection des chercheurs de fossile.
Quant à Javier Luque, il espère que cette découverte permettra de donner un nouvel élan à la paléontologie sous les tropiques.
« C’est vraiment un bon moment pour être un paléontologue, au XXIe siècle, s’enthousiasme-t-il. Il y a tellement de choses à découvrir, alors il nous reste beaucoup de travail à faire. »
Un lion mais en sept fois plus gros: des dents et des fragments d’os vieux de 23 millions d’années découverts au Kenya ont permis d’identifier l’un des plus grands mammifères carnivores ayant foulé la Terre.
L’inquiétant animal, baptisé « Simbakubwa kutokaafrika » (pour grand lion d’Afrique) pesait dans les 1.500 kg et était capable de s’attaquer à des animaux de la taille des éléphants et des hippopotames.
« Au vu de ses dents massives, Simbakubwa était un hypercarnivore », explique Matthew Borths de l’Université Duke, auteur principal de l’étude publiée jeudi dans le Journal of Vertebrate Paleontology.
Les restes de l’animal – un morceau de mâchoire inférieure comportant une canine, une prémolaire et une molaire ainsi que d’autres dents et quelques os – avaient été découverts il y a déjà des dizaines années mais avaient été attribués à une espèce plus petite, Hyainailouros napakensis. Ils attendaient depuis au musée national de Nairobi.
Selon les chercheurs, l’animal est mort relativement jeune. Pourtant, sa mâchoire est beaucoup plus grosse que celle d’un lion de taille adulte. Avec ses canines, il pouvait cisailler la chair, tandis que ses molaires lui permettaient de casser les os », précise un communiqué.
Simbakubwa vivait il y a environ 23 millions d’années, au début du Miocène. Mais les conditions permettant l’existence de tels gabarits semblent avoir persisté pendant des millions d’années, précisent les chercheurs.
Image fournie par l’Université d’Ohio le 18 avril 2019 d’un « Simbakubwa kutokaafrika », l’un des plus grands mammifères carnivores terrestres
Les glaciers de l’ouest du Canada perdent plus d’un pour cent de leur masse chaque année, prévient une nouvelle étude, ce qui signifie que leur fonte compte parmi les plus rapides de la planète.
Les glaciers du centre de l’Europe, du Caucase, des États-Unis continentaux et de la Nouvelle-Zélande fondent à un rythme comparable, apprend-on dans les pages du prestigieux journal scientifique «Nature», tout comme ceux situés près des tropiques.
À ce rythme, les glaciers de ces régions auront disparu avant la fin du siècle, estime l’auteur principal de l’étude, le chercheur Michael Zemp, qui dirige le Service de surveillance mondial des glaciers de l’Université de Zurich.
Règle générale, les glaciers de la planète se liquéfient beaucoup plus rapidement que ne le croyaient les scientifiques jusqu’à présent. L’étude révèle qu’ils perdent 369 milliards de tonnes de neige et de glace chaque année, dont plus de la moitié en Amérique du Nord.
Cette étude, qui est présentée comme l’enquête la plus complète jamais réalisée sur l’état de santé des glaciers, constate qu’ils fondent
18 pour cent plus rapidement que ne l’avaient calculé des scientifiques en 2013.
Ils fondent aujourd’hui cinq fois plus vite que dans les années 1960. Leur fonte est attribuée aux changements climatiques et gonfle encore plus le niveau des mers, selon l’étude. Dans l’Arctique canadien, l’intensification de la fonte estivale serait principalement responsable de la situation.
M. Zemp a expliqué que pratiquement toutes les régions du monde ont commencé à fondre au cours des 30 dernières années.
Son équipe et lui ont utilisé des mesures réalisées au sol et des données satellitaires pour examiner 19 000 glaciers, soit un nombre nettement plus élevé que lors des études précédentes. Ils ont calculé que l’Asie du Sud-Ouest est la seule des 19 régions où les glaciers ne reculent pas, ce que M. Zemp attribue aux conditions météorologiques locales.
Depuis 1961, le monde a perdu 9600 milliards de tonnes métriques de neige et de glace, indique l’étude, soit suffisamment de matière pour recouvrir les 48 États américains continentaux sous 1,20 mètre de glace.
La fonte des glaciers serait responsable de 25 à 30 pour cent de la hausse annuelle du niveau des océans.
La calotte polaire artique de plus en plus menacée!
Le Canada se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète et ce réchauffement est «irréversible», prévient un rapport scientifique d’Environnement et Changement climatique Canada.
Le réchauffementse produit encore plus rapidement en hiver, ce qui se traduit par davantage de pluie en hiver dans le sud du pays et par moins de glace marine et une fonte du pergélisol dans le nord.
L’Arctique est frappé de plein fouet. On calcule qu’il se réchauffe trois fois plus rapidement que le reste du monde, ce qui veut dire que la plupart des régions marines du Nord canadien pourraient ne plus avoir de glace au moins un mois par année d’ici le milieu du siècle.
Plus de 40 scientifiques ont collaboré à ce rapport. Ils préviennent que les Canadiens devront composer avec dix fois plus de canicules mortelles et deux fois plus de tempêtes extrêmes, si rien n’est fait pour réduire l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Ce rapport, le premier à s’intéresser spécifiquement au Canada, est publié la semaine même où le gouvernement libéral déploie la pierre d’assise de son programme climatique: la taxe sur le carbone.
La ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, assure que l’époque où on polluait librement au Canada est révolue, dépeignant les détracteurs de la taxe sur le carbone comme étant des négateurs des changements climatiques et des sceptiques.
EN COMPLÉMENT
LE PERGÉLISOL DÉGÈLE, LES LACS NORDIQUES BRUNISSENT
Confiné dans le sol gelé depuis fort longtemps, le carbone organique du pergélisol retrouve sa liberté avec la fonte de la glace qu’il contient. Il fait son chemin jusqu’aux lacs et aux étangs arctiques et subarctiques qui voient leur composition modifiée. Le portrait présenté par une équipe internationale de chercheurs incluant la professeure Isabelle Laurion de l’INRS montre l’influence du dégel du pergélisol sur la biogéochimie des eaux de surface. Publiés dans la revue Limnology and Oceanography Letters, les résultats établissent que le carbone originant du pergélisol est en hausse dans les eaux de ces régions du monde. Ce carbone a la propriété d’être particulièrement absorbant pour la lumière solaire. Ainsi, les eaux s’assombrissent et se stratifient plus efficacement, ce qui affecte plusieurs processus biologiques dans ces systèmes aquatiques.
Les sols de toundra gelés sont un des plus grands réservoirs de carbone organique sur la planète. Avec le réchauffement climatique, le dégel du pergélisol s’accélère et accroît le risque qu’une grande partie du carbone soit libérée dans l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre. Cependant, les effets du dégel du pergélisol sur les étangs arctiques et subarctiques ont été peu étudiés jusqu’ici. À l’aide d’indicateurs chimiques, biologiques, optiques et isotopiques, des chercheurs québécois, danois, finlandais et suédois ont analysé des centaines d’échantillons provenant de 14 régions circumpolaires, allant de l’Alaska à la Russie et de la zone subarctique jusqu’au Haut-Arctique. Ceux-ci ont été prélevés entre 2002 à 2016 dans 253 étangs répartis en fonction de leur exposition au dégel du pergélisol
Malgré la variabilité dans les propriétés limnologiques des systèmes arctiques étudiés, les chercheurs observent clairement l’effet du dégel du pergélisol qui se traduit par de plus grandes concentrations de matière organique provenant des sols du bassin versant.
« Les étangs arctiques et subarctiques subissent une influence terrestre de plus en plus grande, ce qui se répercute sur la chaîne alimentaire », affirment les auteurs de l’étude. « Le brunissement de ces étangs entraîne notamment un appauvrissement en oxygène et un refroidissement de l’eau au fond des étangs, qui ont des conséquences importantes sur l’activité microbienne responsable de la production et la consommation des gaz à effet de serre et, particulièrement, sur la production de méthane, un gaz à effet de serre puissant. »
Le pergélisol risque de libérer du CO2 en quantités gigantesques
À cause du réchauffement climatique, le pergélisol arctique pourrait libérer, d’ici 300 ans (cumulés), 10 fois plus de gaz carbonique (CO2) que ne l’a fait l’humanité en 2016. De quoi rendre plus urgentes encore les mesures pour limiter ce réchauffement.
La fonte du pergélisol favorise le réchauffement climatiqueLe pergélisol, ou permafrost en anglais, regroupe les sols de notre planète qui sont gelés en permanence. Il est menacé de fonte définitive par le réchauffement climatique. Sa disparition inquiète les scientifiques. Le Cnes nous en dit plus au cours de cette vidéo.
Les climatologues savent bien que l’une des clés de la prédiction du climat de la Terre passe par la connaissance de toutes les sources et puits de gaz à effet de serre, c’est-à-dire des quantités de ces gaz qui peuvent être émises ou capturées au cours du temps. Ils s’interrogent par exemple à propos du méthane (CH4) qui se trouve sous forme de clathrates en bordure des océans ou encore à propos du gaz carbonique (CO2) qui peut se trouver dissous dans l’océan.
Ce même CO2 (tout comme le méthane) peut s’accumuler dans les sols, y compris dans les régions arctiques. Comme ces dernières sont en train de se réchauffer, les chercheurs tentent d’évaluer à quel point cela va affecter le climat au cours de ce siècle et des prochains. Il s’agit d’éléments à prendre en compte pour évaluer au plus juste notre futur et le temps qu’il nous est donné pour effectuer une transition énergétique. Celle-ci sera basée sur l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables si nous prenons les bonnes décisions.
Une équipe de chercheurs, menée par Nicholas Parazoo, du célèbre Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, à Pasadena, en Californie, vient d’ailleurs de publier un article à ce sujet dans le journal The Cryosphere. Il s’agissait d’évaluer la stabilité du carbone piégé dans les pergélisols des régions polaires en Alaska et en Sibérie. Ce travail a conduit à une découverte surprenante qui laisse penser qu’au cours des 300 prochaines années cumulées, du fait du réchauffement climatiqueactuel, jusqu’à 10 fois la quantité de gaz carbonique injectée dans l’atmosphère par l’activité de l’humanité en 2016 pourrait être également libérée.
Le pergélisol (ou permafrost) est un sol gelé sur une grande épaisseur qui peut fondre en surface durant l’été. La matière organique qu’il contient se décompose alors et le carbone s’échappe sous forme de CO2 (gaz carbonique). Il est également soumis à l’érosion, laquelle augmente quand le climat se réchauffe.
Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science, l’être humain serait un superprédateur, le plus dévastateur au monde. Cette place préoccupante dans la chaîne alimentaire menace sérieusement la santé des écosystèmes terrestres et marins.
Il y a des proies, il y a des prédateurs. Et puis il y a un superprédateur : une espèce destructrice et extrêmement létale. Contre toute attente, il ne s’agit ni du lion, ni du loup et encore moins de l’ours, mais bien de l’être humain. Cette conclusion est tirée d’une nouvelle étude publiée jeudi dans la revue américaine Science.
Selon les auteurs, l’espèce humaine peut être considérée comme un prédateur unique en son genre au regard de son pouvoir dévastateur sur les populations animales. Aussi bien terrestres que marines. Une réalité peu édifiante qui tend à menacer sérieusement les écosystèmes.
« Notre technologie très efficace pour tuer, nos systèmes économiques mondialisés et notre gestion des ressources donnant la priorité aux bénéfices à court terme de l’humanité, a favorisé l’émergence du superprédateur humain, » a expliqué Chris Darimont, professeur à l’université de Victoria au Canada et auteur principal de l’étude.
Un prédateur même pour les prédateurs
Avec son équipe, le chercheur a examiné plus de 300 études s’étalant sur 10 ans et portant sur 2.125 cas de prédation. Cette vaste analyse a permis de comparer les pratiques de plusieurs espèces réparties sur tous les continents et océans du globe, à l’exception de l’Antarctique.
Leurs résultats suggèrent un comportement extrême chez l’être humain. Celui-ci tue en effet les grands carnivores terrestres, comme les ours ou les lions, à un rythme 9 fois supérieur à celui auquel ces derniers s’entretuent dans la nature !
« Nous ne tuons pas ces carnivores uniquement pour la nourriture, mais également pour les trophées et parfois parce qu’ils représentent des rivaux potentiels, » ont souligné les auteurs dans leur étude.
Ils ont ajouté : « Le problème est que ces grands carnivores ne sont pas des proies dans le monde animal et de ce fait, ils n’ont pas développé d’aptitudes à éviter les humains ou à se renouveler plus rapidement pour compenser les pertes provoquées par les humains. »
En mer, les chiffres sont encore plus alarmants. La fréquence à laquelle les créatures marines sont tuées par des humains est 14 fois supérieure à celle observée en temps normal entre les animaux aquatiques. En cause : la surpêche qui se chiffre à près de 100 millions de tonnes de poissons par an.
Les proies adultes prises principalement pour cible
Enfin, le superprédateur humain a une autre spécificité inquiétante : « Alors que les autres prédateurs s’en prennent principalement aux jeunes et aux plus faibles, les humains s’attaquent au capital de reproduction des espèces en chassant les adultes. Une pratique particulièrement marquée dans la pêche, » adéploré Tom Reimchen, membre de l’équipe de recherche.
Car la méthode de chasse des animaux profitent à la fois aux proies et aux prédateurs. Les individus adultes pourront rapidement se reproduire à nouveau, et compenser la perte d’un membre du groupe. Le nombre de proies disponibles pour les prédateurs ne change donc pas. Les deux groupes sont « gagnants ».
On ne peut qu’espérer que cette étude sensibilisera aux problèmes de la surpêche industrielle et de la chasse excessive. Les chercheurs souhaitent qu’elle influence la mise en place de politiques de conservation pour minimiser les conséquences néfastes de ces activités.
EN COMPLÉMENT
An female elephant is pictured in Tsavo East national park, on November 21, 2016 in Voi. / AFP PHOTO / SIMON MAINA
Une autre étude
Une autre étude, canadienne cette fois-ci, s’attache pour sa part à démontrer le statut de « super-prédateur » d’homo sapiens. Il s’agit en fait d’une méta-analyse compilant des études publiées de 1990 à 2010, s’intéressant aux effectifs de près de 400 espèces différentes. Le verdict est sans appel : à travers nos pratiques de pêche, d’élevage, et d’agro-alimentaire au sens large, c’est l’ensemble de la chaîne alimentaire naturelle que notre espèce chamboule. L’être humain va même jusqu’à surexploiter les ressources animales, dépassant largement les taux observés chez les autres prédateurs : 14 fois plus en moyenne ! L’homme a aussi une autre spécificité, face aux prédateurs naturels : il chasse aussi… les autres carnivores. Nous les tuons ainsi 9 fois plus qu’ils ne se tuent entre eux. En cause ? En première ligne, la pratique de la chasse « pour le sport ».
Cette pratique de la « chasse aux trophées » tend aussi à favoriser l’élimination des animaux les plus grands et les plus forts, qui auraient sans notre influence été promis à une belle longévité (et une longue descendance) dans leur milieu naturel. « Tandis que les prédateurs naturels ciblent prioritairement les animaux les plus jeunes », explique Tom Reimchen, « les humains abattent le capital reproductif des espèces en s’en prenant à des proies adultes. » Une intervention humaine sur la sélection naturelle qui contribue d’ailleurs à réduire artificiellement la taille des espèces. Les deux études se rejoignent ainsi sur un point : en l’absence d’humanité, les autres mammifères seraient non seulement plus nombreux, mais aussi bien plus grands. De quoi se prendre à rêver : aurait-on pu assister à l’émergence de grands pachydermes aussi grands que les dinosaures ? La question n’est malheureusement pas d’actualité. Car il y a aujourd’hui urgence, certains experts allant jusqu’à qualifier la période contemporaine de 6e épisode d’extinction massive….Chose que je décris depuis des années.
…..ET SI
A quoi ressemblerait la vie sur Terre si l’humanité n’avait jamais vu le jour ? On y trouverait de bien plus gros mammifères, selon une étude danoise. On aurait même pu voir des éléphants ou des rhinocéros jusqu’en Europe du nord !
L’humanité n’a pas vraiment la côte en ce moment, en tout cas pour les scientifiques cherchant à préserver nos écosystèmes. Deux études différentes se sont intéressées à l’effet à grande échelle de notre espèce sur son environnement. Et les nouvelles ne sont pas bonnes : si nous n’existions pas, la biodiversité serait bien plus importante sur Terre, selon une étude danoise par l’université d’Aarhus diffusée par Diversity and Distributions. Et comme si ça ne suffisait pas, une autre étude, publiée dans Science, va même jusqu’à qualifier l’homme de « super-prédateur », plus dangereux pour l’écosystème planétaire que n’importe quel autre animal !
Mais comment les chercheurs s’y sont-ils pris pour aboutir à une telle carte, et surtout pour annuler toute influence de l’être humain au cours des derniers millions d’années ? L’équipe s’est basée sur des travaux issus d’une analyse précédente, selon laquelle l’épisode d’extinction de la faune connu lors du quaternaire serait en fait due… à l’émergence d’homo sapiens. La corrélation entre l’expansion de notre espèce et la disparition de près de 30% des grands animaux de l’époque est en tout cas frappante. « L’Europe est loin d’être le seul endroit où la présence humaine a réduit la diversité des mammifères. Il s’agit d’un phénomène mondial », explique d’ailleurs le professeur Jens-Christian Svenning, co-auteur de l’étude. « Dans la plupart des cas, il y a un très fort déclin de cette diversité par rapport à ce qu’elle aurait du être naturellement. »
« La plupart des safaris se passent aujourd’hui en Afrique », poursuit Soren Faurby, post-doctorant ayant initié l’étude. « Mais dans des circonstances naturelles, on trouverait autant de gros animaux, voire plus, ailleurs dans le monde. Notamment au Texas, ou en Argentine et au Brésil« . Pour le chercheur, l’explication ne tiendrait pas à quelque mystère entourant le continent africain, mais plutôt à… son manque d’urbanisation ! « C’est l’un des seuls endroits au monde où l’activité humaine n’a pas encore complètement éliminé tous les gros animaux ». Ainsi, la biodiversité d’une zone géographique serait directement liée à sa démographie humaine. Ainsi les régions montagneuses demeurent-elles, dans une certaine mesure, préservées. « En Europe, l’ours brun ne vit plus que dans les montagnes, car il a été chassé des plaines par l’être humain », indique encore Soren Faurby. Notre environnement étant désormais densément urbanisé, les espèces autres que la nôtre ont d’autant moins d’espace où se replier et s’épanouir.
VOICI QUELQUES SUGGESTIONS POUR LIBÉRER LES ÉCOSYSTÈMES NATURELS …AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD
1-Créer une milice internationale pour protéger les espèces et les habitats menacés.
Cette milice pourrait devenir une sorte de légion composée de volontaires entraînés militairement.Par exemple,elle pourrait acquérir des drones suicides,mêmes des sous-marins s’il le faut,pour attaquer et couler les bateaux-usines qui font de la surpêche.
Autre exemple: la légion pourrait créer une armée de volontaires afin de détruire les barrages sur le fleuve Amazone (Belo Monte),détruire les plantations et les infrastructures routières et aider aux peuples indigènes à se libérer du Brésil.
Un smilodon
2-Développer la recherche sur l’ADN du smilodon (le tigre aux dents de sabre) afin de le remettre en vie.En réussissant à développer plusieurs couples en santé,nous pourrions tenter de les réimplanter dans plusieurs endroits dans le monde ou la population augmente sans limite.Le smilodon était un superprédateur fort habile pour l’homme.
On peut évaluer que la population humaine diminuerait afin de s’équilibrer…comme cela était auparavant.
3-Donner notre signalement partout dans l’univers en envoyant un message (au moyen d’une puissante antenne) dans l’espace ,en expliquant ce que l’être humain fait comme destruction sur notre planète.
Il s’agirait de négocier la vie d’un petit nombre d’humains,en échange de notre collaboration.
5-Déclencher une pandémie,
6-Détruire les stocks de viande, et de nourriture toxique…attaquer Monsanto,etc
L’impact du réchauffement climatique sur le phytoplancton modifiera plus rapidement la couleur de la surface des océans que ce que l’on pensait initialement, conclut une nouvelle étude américaine.
La couleur de l’océan repose sur l’interaction entre la lumière du soleil et l’eau, qui absorbe les rayons et réfléchit la partie bleue du spectre. La présence d’organismes dans l’eau change la façon dont se fait l’absorption de la lumière.
Le phytoplancton, par exemple, contient de la chlorophylle, un pigment absorbant le bleu de la lumière pendant la photosynthèse. Les zones plus denses en phytoplancton ont donc une teinte verdâtre.
Des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) ont simulé l’impact qu’aurait le réchauffement de l’eau sur le phytoplancton, puis ont calculé comment il absorberait et réfléchirait alors la lumière.
« Il y aura une différence notable dans la couleur de 50 % de l’océan d’ici la fin du 21e siècle », affirme Stephanie Dutkiewicz, l’auteure principale de l’étude publiée dans Nature Communications.
Il sera difficile de percevoir ce changement de couleur à l’œil nu. Les images satellites montreront cependant que le bleu et le vert des océans de la planète deviendront plus foncés.
Un modèle amélioré
Pour comprendre les effets qu’auront les changements climatiques, les scientifiques se basent généralement sur la concentration de chlorophylle dans l’océan.
« On utilise des données satellites qui mesurent la couleur de l’eau, et puis on utilise des algorithmes pour déduire la concentration en chlorophylle », explique Claudie Beaulieu, une chercheuse originaire du Québec qui a cosigné l’étude.
« Le modèle du MIT permet plutôt de comparer la réflectance directement », poursuit celle qui a rejoint récemment l’équipe du département des sciences de l’océan de l’Université de Californie à Santa Cruz.
Ce qu’on voit, c’est que les changements climatiques se manifestent un peu plus vite si on surveille la couleur de l’eau, plutôt que la concentration en chlorophylle uniquement.Claudie Beaulieu, Université de Californie à Santa Cruz
« C’est un résultat intéressant, puisque ça nous donne un indice précurseur de l’impact des changements climatiques dans la productivité primaire des océans », poursuit-elle.
Impact sur l’écosystème sous-marin
Plus de 70 % de la surface de la Terre est recouverte d’océans.
L’augmentation de la température de l’eau affecte le taux de croissance des organismes, comme le phytoplancton, et bouleverse les courants océaniques. Des régions seront ainsi plus riches en phytoplanctons et d’autres, plus pauvres.
« S’il y a des changements dans l’abondance et la composition des communautés de phytoplancton, on peut s’attendre à ce qu’il y ait des répercussions dans le reste de la chaîne alimentaire des océans », prévient Claudie Beaulieu.
Le phytoplancton est à la base de la chaîne alimentaire. Ces changements vont avoir des répercussions sur les petits poissons, les invertébrés, et ainsi de suite.Claudie Beaulieu, Université de Californie à Santa Cruz
Un autre impact, poursuit-elle, est le « service que le [phytoplancton] nous rend à absorber du CO2 ». Comme les plantes sur la Terre, les plantes dans l’océan absorbent du dioxyde de carbone.
L’étude s’est basée sur une élévation des températures globales de 3 °C d’ici 2100, ce que prévoient la plupart des scientifiques au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre.