Alors que le vice-président de l’Ecole centrale du Parti communiste compare le président chinois à Karl Marx, des voix minoritaires redoutent de voir la « capacité de penser » être « dévastée ».
A Pékin, le 28 mai.
Pour le 67e anniversaire de Xi Jinping, lundi 15 mai, He Yiting, vice-président de l’Ecole centrale du Parti communiste chinois a publié une tribune sur le site de l’école comparant le secrétaire général du Parti communiste chinois à Karl Marx. « La nouvelle ère du socialisme aux caractéristiques chinoises de Xi Jinping est le marxisme du XXIe siècle ». « Le développement de la Chine transcende les frontières géographiques nationales et acquiert une importance historique mondiale, signifiant que la Chine est qualifiée pour être le sommet idéologique et théorique qui guide le développement innovant du marxisme mondial », écrit-il notamment. Déjà le 11 juin, Dong Zhenhua, vice-directeur du département des affaires philosophiques de l’Ecole centrale du Parti, avait développé une idée comparable.
De tels propos sont récurrents depuis le XIXe congrès du Parti communiste chinois, qui s’est tenu en octobre 2017. Qu’ils soient désormais publiés à l’occasion de l’anniversaire de Xi Jinping confirme cependant le culte de la personnalité dont celui-ci est désormais l’objet. « Il se considère comme l’égal de Mao et de Marx. Ce qui peut justifier, à ses yeux, qu’il ait réformé la Constitution pour pouvoir rester au pouvoir plus de dix ans. Sa pensée dépasse le cadre de la Chine. Il se veut un penseur de classe mondiale, comme le montre l’expression de communauté de destins pour l’humanité ou l’initiative des “Nouvelles routes de la soie” », explique Willy Lam, chercheur à l’université chinoise de Hongkong.
« Réunion secrète »
Mais cette évolution ne fait pas l’unanimité. Deux ans après la fameuse modification de la Constitution, en mars 2018, quelques – rares – voix se font entendre pour dénoncer celle-ci. Depuis quelques jours, circule sur les réseaux sociaux l’enregistrement d’une intervention très sévère pour Xi Jinping prononcée par Cai Xia, une ancienne professeure à l’Ecole centrale du Parti à l’occasion, paraît-il, d’« une réunion secrète de notables rouges ».
Xi Jinping, le nouveau timonier
Aujourd’hui retraitée et vivant à l’étranger, cette femme juge que « la société chinoise ne manque pas de vitalité. Ce n’est pas que nous manquons d’énergie ou de personnes talentueuses. La société est en train d’être dévastée. La capacité de penser est en train d’être dévastée, le parti est en train d’être dévasté. Si cette menace pouvait être levée, je pense que tout irait mieux. Tout comme en 1976, après la mort de Mao, beaucoup pensaient que c’était la fin de la Chine, pourtant nous nous en sommes sortis. C’est pourquoi nous avons besoin de croire en cette nation, elle est résiliente et vivante. Toutefois, le problème est que cette personne a bloqué la voie à suivre pour le pays et le parti », explique cette femme, qui n’a pas besoin de nommer Xi Jinping pour être comprise et qui fait cette prédiction : « Je pense que vers la fin de cette année ou au premier semestre de l’année prochaine, l’économie va complètement s’effondrer ».
Nul doute qu’à l’intérieur du Parti, de telles voix sont extrêmement minoritaires. Elles prouvent néanmoins que « la pensée de Xi Jinping » continue de faire débat, notamment parmi une certaine élite intellectuelle.
La vie reprend doucement ses droits en Chine, où la province du Hubei, qui a vu naître la pandémie de coronavirus, s’ouvre de nouveau sur l’extérieur après deux mois de confinement. Pékin crie victoire et se plaît à souligner que le nombre de malades (81 470 cas, dont 3 304 morts) serait resté inférieur à celui aujourd’hui constaté aux Etats-Unis (143 025 cas, dont 2 514 décès) ou en Italie, le pays le plus durement frappé (97 689 cas, dont 10 779 morts).(*chiffres du 1 er avril 2020)
Il suffit pourtant de gratter un peu le vernis officiel pour que de sérieux doutes émergent sur le nombre réel de victimes chinoises. Le site d’informations financières chinois Caixin a publié la photo d’un camion chargé d’urnes funéraires, devant le crématorium de Hankou, un des quartiers de Wuhan. Le conducteur du camion a déclaré avoir transporté 2 500 urnes funéraires vendredi, après en avoir déplacé autant la veille. Les familles des victimes sont en effet autorisées à venir récupérer les cendres de leurs proches défunts, dont les corps avaient été incinérés pour limiter la contagion.
Des milliers d’urnes funéraires
Un autre crématorium a annoncé la restitution de 500 urnes par jour entre le 23 mars et le 4 avril, soit 6 500 au total (le 4 avril est le jour d’une cérémonie religieuse de visite des tombes familiale, l’équivalent de la Toussaint, explique shanghaiist.com). Des images montrent des files d’attente impressionnantes pour récupérer les urnes funéraires.
Une morgue à Wuhan se serait fait livrer 5 000 urnes au cours des deux derniers jours. Soit le double du nombre de… https://t.co/c8UifDQvPW
Contactés par l’agence d’information Bloomberg, six crématoriums, sur les huit que compte Wuhan, ont refusé de communiquer le nombre d’urnes funéraires en leur possession – les deux autres n’ont pas répondu. Si l’ensemble de ces huit crématoriums était en possession d’un nombre d’urnes équivalent, le total avoisinerait donc les 50 000. Selon Bloomberg, les images postées sur les réseaux sociaux remettent donc en question le nombre officiel de morts enregistrées à Wuhan, même en tenant compte des décès qui ne seraient pas liés au coronavirus.
Photo posted by Weibo user @ 毛大庆. Some wuhan ppl, after months of shelter-in-place, are waiting in line at Hankou F… https://t.co/6ZnMp4Gp4b
Le doute est d’autant plus grand que le recoupement des chiffres est rendu impossible, la Chine ayant pris soin de museler toute source d’information indépendante. Des journalistes et intellectuels qui ont critiqué la gestion de la crise ont « disparu », et la plupart des journalistes étrangers qui l’ont couverte ont été expulsés.
Des résiliations massives de lignes téléphoniques
D’autres indices confirment les doutes, explique Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, au micro d’Europe 1 :
« Il y a aussi des données qui concernent la résiliation des lignes téléphoniques, avec des résiliations massives de dizaines de milliers de lignes. Effectivement, on peut tout à fait s’interroger. »
Un chiffre réévalué lui semblerait plus cohérent avec la morbidité du Covid-19 constatée ces derniers jours en Italie :
« Quand on a vu le nombre de morts en Italie et en Espagne, on s’est dit qu’il y avait beaucoup de choses cachées en Chine. »
Le risque d’une seconde vague
De son côté, Pékin affirme que ce sont les mesures drastiques de confinement qui ont permis de limiter le nombre de décès. Le régime communiste prétend avoir été exemplaire dans la gestion de l’épidémie et préfère passer sous silence son attitude lors des premières semaines, décisives dans la propagation du virus. Fin décembre, les autorités avaient tenté d’étouffer les signalements d’un médecin lanceur d’alerte, décédé depuis des suites de la maladie.
La Chine de Xi Jinping est-elle responsable de l’expansion du coronavirus ?
D’ailleurs, Pékin aurait également menti sur la date du début de l’épidémie. « C’est probablement une épidémie qui a démarré bien plus tôt, probablement dès le mois d’octobre, estime Karine Lacombe. Il a fallu du temps pour que le virus infiltre la population et qu’on voit un nombre de morts supérieur à la normale. »
Quel que soit le nombre de victimes chinoises, les médecins appellent à la plus grande prudence car un retour du Covid-19 est possible, voire probable, selon les épidémiologistes. En effet, la majeure partie du territoire chinois n’a pas été touchée. « La Chine n’a donc pas vraiment eu un nombre important d’infections au cours de la première vague, la population demeure très vulnérable et peut être touchée par une épidémie importante », selon Benjamin Cowling, épidémiologiste de l’université de Hong Kong, cité par le quotidien canadien « Globe and Mail ». « Une seconde vague est inévitable. Totalement inévitable. »
La Chine de Xi Jinping est-elle responsable de l’expansion du coronavirus ?
« Le virus patriote. » C’est ainsi que, pendant un temps, les internautes avaient surnommé, non sans ironie, le mystérieux virus apparu fin 2019. Bien qu’originaire de Chine où il avait infecté ses premières victimes début décembre, il semblait en effet décidé à sévir exclusivement hors des frontières nationales. De nouveaux cas avaient beau surgir ici et là en Asie – en Thaïlande, au Vietnam, au Japon, à Hong Kong, etc. – la Chine semblait miraculeusement échapper à cette propagation. A Wuhan, berceau du « virus patriote », les autorités municipales se voulaient rassurantes : c’était certes une pneumonie virale, mais « beaucoup plus faible que le Sras », son redoutable prédécesseur qui avait, en 2003, mis la Chine au point mort pendant de longs mois. Le mal était cette fois « peu contagieux et facile à circonvenir ». Les dirigeants de Wuhan le tenaient d’ailleurs fermement sous leur contrôle. Vive le Parti communiste chinois et la pensée Xi Jinping !
Mais ce virus n’était pas réellement patriotique. Comme le Sras il y a dix-sept ans, il s’est propagé à un rythme effrayant, contaminant des milliers de personnes aux quatre coins de la Chine, et il continue à se répandre à l’étranger. Sa bénignité était un vœu pieux, colporté par les édiles de Wuhan qui avaient interdit aux médecins wuhanais de donner la moindre interview aux médias locaux.
Ren Zhiqiang est véritablement le chef,le leader de la résistance contre le régime totalitaire communiste.
Son surnom en Chine était «The Cannon», et le dernier commentaire de Ren Zhiqiang était parmi ses plus explosifs à ce jour.
M. Ren, un magnat de la propriété à Pékin , a écrit dans un essai cinglant que le leader chinois, Xi Jinping, était un «clown» avide de pouvoir. Il a dit que les limites strictes du Parti communiste au pouvoir sur la liberté d’expression avaient exacerbé l’épidémie de coronavirus.
Aujourd’hui, M. Ren, l’un des principaux détracteurs de M. Xi en Chine continentale, est porté disparu, ont déclaré samedi,le 14 mars 2020, ses amis.
Il était suivi dans sa lutte par de nombreux leaders de différents secteurs en lutte contre le système corrompu!
Sa disparition intervient au milieu d’une campagne de grande envergure menée par le parti pour annuler les critiques de sa réponse initiale lente et secrète à l’épidémie, qui a tué plus de 3 100 personnes en Chine et en a rendu plus de 80 000 malades.
Ren Zhiqiang semble être le dernier critique du gouvernement réduit au silence par le Parti communiste alors qu’il réprime la dissidence sur l’épidémie.
Ren Zhiqiang en 2012. Il a récemment appelé Xi Jinping, le leader chinois, «un clown qui s’est déshabillé et a insisté pour continuer d’être un empereur»
Le gouvernement chinois s’emploie à présenter M. Xi comme un héros qui mène le pays à la victoire dans une «guerre populaire» contre le virus. Mais les responsables sont aux prises avec une profonde colère de la part du public chinois , et de nombreuses personnes bouillonnent encore face aux premiers efforts du gouvernement pour dissimuler la crise.
M. Ren, membre du parti, est bien connu pour ses critiques brûlantes contre M. Xi. En 2016, le parti l’a placé en probation d’un an pour avoir dénoncé les politiques de propagande de M. Xi dans des commentaires en ligne.
Depuis lors, le gouvernement a surveillé intensément les mouvements de M. Ren, ont déclaré des amis, l’empêchant de quitter le pays et supprimant ses comptes sur les réseaux sociaux, où il s’était construit un large public.
Le lieu où il se trouvait n’était pas clair samedi et la police de Pékin n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.
“Nous sommes très inquiets pour lui”, a déclaré Wang Ying, un entrepreneur à la retraite et ami de M. Ren. “Je vais continuer à le chercher.”
Ces dernières semaines, un essai de M. Ren a commencé à circuler parmi les cercles d’élite en Chine et à l’étranger. Dans ce document, il a reproché au gouvernement d’avoir fait taire les dénonciateurs et tenté de dissimuler l’épidémie, qui a commencé dans la ville centrale de Wuhan en décembre.
Bien qu’il n’ait pas explicitement utilisé le nom de M. Xi dans le commentaire, M. Ren n’a laissé aucun doute sur le fait qu’il parlait du dirigeant chinois, faisant référence à plusieurs reprises aux discours et actions de M. Xi.
«Je ne vois pas un empereur debout exposant ses« nouveaux vêtements », mais un clown qui s’est déshabillé et a insisté pour continuer à être empereur», écrit-il.
Un écran à Pékin a montré Xi Jinping, le leader chinois, lors d’une visite cette semaine dans la ville de Wuhan, où le coronavirus a émergé.
S’adressant à M. Xi, il a écrit: “Vous ne cachez pas le moins du monde votre ambition résolue d’être un empereur et votre détermination à détruire quiconque ne vous le permettra pas.”
M. Ren, 69 ans, est le président à la retraite de Huayuan Properties, un promoteur immobilier. En 2016, M. Ren a fait l’objet d’un examen minutieux après avoir écrit sur son microblog que les médias d’information chinois devraient servir le peuple, pas le parti, contredisant l’une des déclarations très médiatisées de M. Xi. Ses remarques ont ouvert une fenêtre sur la frustration croissante des intellectuels et entrepreneurs chinois face au régime de plus en plus autoritaire de M. Xi.
Le parti est intervenu rapidement pour le censurer, affirmant qu’il avait «perdu son esprit de parti». Mais il a continué de s’exprimer sur d’autres sujets , tels que les politiques strictes de la Chine pour limiter la population dans les grandes villes.
Alors que plus de détails sur les efforts de la Chine pour couvrir l’épidémie de coronavirus ont été divulgués par les médias chinois ces dernières semaines, M. Xi a été attaqué par plusieurs éminents activistes et intellectuels chinois.
Xu Zhiyong, un éminent activiste juridique, a publié une lettre à M. Xi sur les réseaux sociaux, l’accusant de dissimulation et l’appelant à démissionner. Il a ensuite été arrêté .
Les militants ont déclaré que la disparition de M. Ren était un signe inquiétant que le gouvernement intensifiait sa dernière répression de la liberté d’expression.
“L’épidémie a fait ressortir le pire de Xi Jinping”, a déclaré Yang Jianli, militant des droits basé aux États-Unis. “Il est tellement déterminé à ne pas céder un pouce, comprendre à juste titre un pouce signifierait des centaines de kilomètres.”
Une veillée pour le Dr Li Wenliang à Hong Kong le mois dernier. Le Dr Li avait mis ses collègues en garde contre le coronavirus avant de mourir.
La Chine détient un activiste qui a accusé Xi de dissimulation (de cover up) sur le coronavirus
Xu Zhiyong, un éminent activiste juridique chinois, est resté silencieux ce week-end. Sa petite amie, Li Qiaochu, une militante sociale, a disparu.
Il a décrit le leader chinois, Xi Jinping, comme affamé de pouvoir. Il a accusé M. Xi d’avoir tenté de couvrir l’épidémie de coronavirus dans le centre de la Chine. Dans l’un de ses écrits les plus audacieux, il a exhorté M. Xi à démissionner, en disant: “Vous n’êtes tout simplement pas assez intelligent.”
Puis, au cours du week-end, Xu Zhiyong, un éminent militant juridique chinois, est devenu silencieux. Les autorités de la ville méridionale de Guangzhou l’ont détenu samedi, selon les amis de M. Xu, après qu’il ait passé près de deux mois à se cacher. Sa petite amie, Li Qiaochu, une militante sociale, a disparu dimanche, ont indiqué les amis de M. Xu.
Le militant est le dernier critique à avoir été pris dans les efforts de grande envergure de M. Xi pour limiter la dissidence en Chine . La répression, qui a pris au piège des dizaines de militants, d’avocats, de journalistes et d’intellectuels, est susceptible de s’intensifier alors que le Parti communiste au pouvoir est attaqué à grande échelle pour sa gestion de l’épidémie de coronavirus , l’un de ses plus grands défis politiques depuis des années.
M. Xu, un ancien professeur d’université de 46 ans, a longtemps dénoncé la corruption du gouvernement et l’injustice sociale en Chine. Il s’est caché en décembre alors que la police a commencé à rassembler des militants des droits de l’homme qui l’ont rencontré dans la ville orientale de Xiamen.
Alors qu’il se cachait, M. Xu a continué de publier des critiques catégoriques sur M. Xi sur les réseaux sociaux, l’accusant de diriger une dictature.
Xu Zhiyong à Pékin en 2009.
Il a également critiqué la gestion par M. Xi de l’épidémie dans la province centrale de Hubei, qui a tué au moins 1 770 personnes en Chine et rendu malade plus de 70 000. Dans l’un de ses derniers écrits avant sa détention, M. Xu a pleuré la mort d’un médecin à Wuhan que la police avait réduit au silence après avoir mis en garde contre le virus.
“Dans leur cœur”, a déclaré M. Xu à propos des chefs de parti, “il n’y a ni bien ni mal, ni conscience, ni résultat net, ni humanité”.
M. Xu, un brandon qui a passé des décennies à faire pression pour des réformes politiques, a longtemps affronté le gouvernement chinois.
Il a été condamné à quatre ans de prison en 2014 pour «rassemblement d’une foule pour troubler l’ordre public», une accusation qui découlait de son rôle d’organisateur du mouvement des nouveaux citoyens, un effort populaire contre la corruption et l’injustice sociale dans la société chinoise.
On ne sait pas quelles charges les autorités pourraient porter contre M. Xu. Les circonstances de la disparition de sa petite amie, Mme Li, étaient également ambiguës. La police de Guangzhou n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.
Les amis de M. Xu ont défendu ses actions.
“C’est dans le cadre de la liberté d’expression en vertu de la Constitution chinoise”, a déclaré Hua Ze, un militant basé dans le New Jersey et un ami de M. Xu qui a confirmé sa détention.
Confronté à une colère grandissante du public face à l’épidémie de coronavirus, le leader chinois a évoqué la nécessité de «renforcer l’orientation de l’opinion publique», un terme qui fait souvent référence au blocage des reportages indépendants et à la censure des commentaires critiques sur les réseaux sociaux chinois.
De nombreux militants de la liberté d’expression craignent que le parti, soucieux de maintenir son contrôle, resserre les rênes du discours public malgré une perception croissante que le fait de faire taire les médecins et d’autres qui ont tenté de sonner l’alarme a permis au virus de se propager plus largement.
Deux blogueurs vidéo qui ont attiré une grande attention pour leurs dépêches de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, ont disparu .
Yaqiu Wang, chercheur chinois à Human Rights Watch, une organisation de défense des droits, a déclaré que la détention de M. Xu montrait que les autorités n’avaient pas l’intention de desserrer les restrictions à la parole.
“Le gouvernement chinois persiste dans ses anciennes habitudes: faire taire ses détracteurs plutôt que d’écouter les gens qui promeuvent des politiques respectueuses des droits qui résolvent réellement les problèmes”, a-t-elle déclaré.
En complémentaire
La Chine censurée
Les frustrations du public étaient autrefois laissées sans censure en ligne, et les médias ont fait un rapport rigoureux sur l’épidémie. Ces jours sont peut-être révolus.
Mercredi, une rue commerciale presque vide à Pékin.
SHANGHAI – Alors que le nombre d’ infections à coronavirus en Chine continue d’augmenter, le gouvernement communiste a réprimé les médias et Internet, signalant un effort pour contrôler le récit d’une crise qui est devenue un défi de génération en génération pour les dirigeants de Pékin.
Les autorités sanitaires chinoises ont déclaré jeudi que 563 personnes étaient mortes du virus, contre 490 la veille, et qu’il y avait 28 018 cas d’infection confirmés. Des milliers d’autres cas sont signalés chaque jour et de nombreux Chinois craignent que la propagation du virus ne soit pas suffisamment contrôlée.
Les frustrations étant nombreuses dans tout le pays, les dirigeants chinois semblent renforcer les contrôles de l’information après une brève période au cours de laquelle les organes de presse ont été en mesure de rendre compte de manière approfondie de la crise, et de nombreux commentaires négatifs sur la réponse officielle n’ont pas été censurés en ligne .
Ces derniers jours, les médias d’information et les médias à vocation plus commerciale ont été invités à se concentrer sur des histoires positives sur les efforts de secours contre les virus, selon trois personnes travaillant dans des agences de presse chinoises qui ont parlé sous couvert d’anonymat pour discuter des directives internes.
Les plates-formes Internet ont supprimé une série d’articles qui suggèrent des lacunes dans la réponse du gouvernement chinois ou sont autrement négatifs sur l’épidémie.
Les responsables locaux ont également réprimé ce qu’ils appellent des «rumeurs» en ligne sur le virus. Cette semaine, le ministère chinois de la Sécurité publique a salué ces efforts , qui se sont poursuivis même après qu’une personne réprimandée pour avoir répandu des rumeurs se soit avérée être un médecin tirant la sonnette d’ alarme concernant les premiers cas de la maladie.
Le gouvernement chinois a modifié sa stratégie de contrôle de l’information en réponse à la nature changeante du mécontentement du public, a déclaré King-wa Fu, professeur agrégé au Journalism and Media Studies Center de l’Université de Hong Kong.
Au tout début de la crise, le vitriol en ligne était largement destiné aux autorités locales. Maintenant, une plus grande partie de la colère est dirigée contre des dirigeants de haut niveau, et il semble y en avoir plus dans l’ensemble, a-t-il déclaré.
Un travailleur marche parmi les lits dans un centre de congrès qui a été converti en hôpital temporaire à Wuhan, en Chine, mardi.
À la fin du mois dernier, par exemple, après que le New England Journal of Medicine a publié un document de recherche sur les premiers cas de virus, les internautes chinois se sont prononcés sur le fait que plusieurs des auteurs travaillaient pour le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, affirmant qu’ils aurait dû informer le public, pas poursuivre sa carrière de chercheur.
“Maintenant je comprends”, a écrit une personne sur la plateforme sociale Weibo. «Le but du CDC était de publier des articles de recherche.»
“Je suis tellement fou que je suis sans voix”, a écrit un autre.
Les chercheurs ont déclaré plus tard que toutes leurs informations sur les infections avaient déjà été rendues publiques avant la rédaction du document.
À ce stade, a déclaré le professeur Fu, plus de censure “ne mettrait pas fin à la frustration du public”.
L’augmentation rapide du nombre d’infections et de décès dus au nouveau virus a exercé une pression renouvelée sur la haute direction en Chine. Les hôpitaux situés près du centre de l’épidémie ont été débordés et les personnes présentant des symptômes semblables à ceux de la grippe ont été refoulées. De nombreux cas n’ont pas été diagnostiqués en raison d’une pénurie de kits de test.
Pourtant, le nombre de personnes en convalescence en Chine augmente également. Mercredi, un expert chinois de la santé a attribué la forte augmentation du nombre de cas confirmés au fait que les hôpitaux avaient pu diagnostiquer le virus plus rapidement. Le nombre de cas suspects a baissé pour la même raison, a déclaré l’expert Li Xingwang lors d’ une conférence de presse officielle .
Les nouvelles restrictions à l’information semblent avoir été mises en place au début de la semaine, lorsque le dirigeant chinois Xi Jinping et d’autres hauts responsables ont déclaré lors d’une réunion qu’ils “renforceraient le contrôle sur les médias en ligne” comme l’une des nombreuses mesures visant à maintenir la stabilité sociale. .
Les dirigeants ont déclaré que les efforts de propagande du gouvernement devraient se concentrer sur “la transmission vivante des résultats émouvants des premières lignes de la prévention des épidémies” et “la démonstration de l’unité et de l’esprit de rassemblement du peuple chinois dans les moments difficiles”, selon Xinhua, l’agence de presse officielle. .
Trajet en ferry vers le centre, à Hong Kong, mardi.
Après la réunion, un haut responsable du département central de propagande de la Chine a déclaré à la chaîne de télévision publique CCTV que son département avait envoyé plus de 300 journalistes sur les lignes de front de l’épidémie à Wuhan et dans la province environnante, le Hubei.
Le responsable, Zhang Xiaoguo, a déclaré que le département ferait de la publicité de la campagne de prévention et de contrôle du gouvernement sa «priorité absolue».
Il n’était pas clair si les 300 journalistes incluaient ceux qui faisaient déjà des reportages au Hubei, ou s’ils seraient de nouveaux arrivants. Il n’était pas clair non plus quels organismes de presse ils représenteraient. Une porte-parole du service de propagande a refusé de commenter.
L’effort a été rencontré avec un certain sarcasme sur les médias sociaux.
“L’énergie positive arrive enfin”, a écrit un utilisateur sur Weibo, en utilisant le terme du gouvernement chinois pour le genre de ton boosterish et non critique qu’il préfère voir dans la couverture des nouvelles.
Le message a été aimé plus de 27 000 fois. Mais tous les commentaires sous le message ont finalement été supprimés et les nouveaux commentaires ont été interdits.
Les employés des agences de presse chinoises ont décrit cette semaine un changement de ton obligatoire dans leurs articles et de nouvelles commandes à publier sur la ligne officielle.
Les journalistes de l’agence de presse Xinhua, par exemple, ont reçu l’ordre de garder leur couverture du virus positive, selon des instructions internes vues par le New York Times. Il leur a été ordonné de ne pas continuer à mentionner le fait que l’Organisation mondiale de la santé avait déclaré une urgence sanitaire mondiale et de ne pas couvrir toutes les infections découvertes à l’étranger.
«Ne couvre que ce qui doit être couvert», ont indiqué les instructions.
Dans le reste du paysage de l’actualité chinoise, des articles sur un large éventail de thèmes ont été bloqués ou supprimés en ligne ces derniers jours.
Ils incluent un reportage dans le magazine financier Caijing sur les décès à Wuhan qui n’auraient peut-être pas été comptabilisés dans le décompte officiel; un récit de première main d’ un salon funéraire à Wuhan ; et même une entrevue avec le chef d’une chaîne de restaurants populaire qui a déclaré qu’il pourrait manquer d’argent dans quelques mois si le virus n’était pas contenu.
Transfert de fournitures médicales à Wuhan mardi,10 mars 2020.
Pékin s’apprête à resserrer sa gestion de l’épidémie alors que les gouvernements du monde entier continuent de se couper de la Chine pour empêcher l’importation de cas de coronavirus.
Hong Kong, un territoire chinois semi-autonome, a déclaré mercredi qu’il commencerait à exiger que toutes les personnes qui arrivent de Chine continentale subissent une quarantaine obligatoire de 14 jours. Hong Kong compte 21 cas confirmés de coronavirus, dont trois ont été transmis localement.
Carrie Lam, la plus haute responsable de la ville, a résisté aux demandes de certains législateurs et travailleurs médicaux de fermer complètement la frontière, la qualifiant de discriminatoire et non conforme aux directives de l’OMS. Mais elle a adopté une série de mesures, notamment la fermeture de tous les postes frontaliers sauf trois, qui ont entraîné une forte baisse des entrées en provenance du continent.
Les États-Unis et d’autres pays ont également imposé des restrictions d’entrée aux visiteurs en provenance de Chine. Ces mesures ont plongé l’industrie mondiale du voyage dans le désarroi.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a déclaré dans une interview à l’Associated Press que l’interdiction de vol imposée par l’Italie sur les vols commerciaux à destination et en provenance de la Chine, mise en place le 30 janvier, pourrait bientôt baisser maintenant que des scanners thermiques sont installés dans les aéroports de toute l’Italie et en prenant les températures des passagers arrivant de tous les vols étrangers.
Cathay Pacific, la compagnie aérienne internationale basée à Hong Kong, a demandé à ses 27 000 employés de prendre trois semaines de congé sans solde. Le transporteur a déjà supprimé presque tous les vols à destination et en provenance de la Chine continentale et a déclaré qu’il réduirait les vols sur son réseau alors qu’il fait face à sa plus grande urgence depuis les profondeurs de la crise financière en 2009.
Vingt personnes sur un bateau de croisière transportant 2 666 passagers et 1 045 membres d’équipage et mis en quarantaine à Yokohama, au Japon, ont été testées positives pour le coronavirus, a annoncé mercredi la compagnie de croisière Princess Cruises. Et 170 autres personnes qui pourraient avoir été exposées n’ont pas encore été testées.
Le navire est arrivé à Yokohama mardi, mais les autorités n’ont autorisé personne à sortir. Un résident de Hong Kong de 80 ans qui avait débarqué plus tôt dans sa ville natale a été trouvé infecté.
Mercredi, des centaines d’Américains qui se trouvaient à Wuhan à mesure que l’épidémie s’aggravait sont arrivés en Californie sur deux vols d’évacuation organisés par le gouvernement américain. Le 12e cas de coronavirus aux Etats-Unis a été confirmé mercredi.
Les chercheurs ont combiné Arbidol, un médicament antiviral utilisé en Russie et en Chine pour traiter la grippe, avec Darunavir, le médicament anti-VIH, pour traiter les patients atteints du coronavirus, selon Changjiang News, un journal d’État à Wuhan.
Les chercheurs n’ont pas dit combien de patients avaient été traités avec la thérapie combinée, et il pourrait être trop tôt pour évaluer son efficacité. Les résultats n’ont pas été examinés par des experts externes.
Une rue vide à Wuhan, la ville intérieure au centre de l’épidémie. Crédit …
L’Amérique ? C’est devenu depuis les années soixante un mixte d’impérialisme facho-nihiliste, d’oligarchie tiers-mondiste et de fascisme antiraciste-féministe. Mais cela ne mène plus très loin. America, gratte again…
La Chine s’est éveillée et, pauvre Napoléon, le monde ne tremble pas. Le monde sortira des guerres impériales/humanitaires (les idées chrétiennes devenues folles de Chesterton) et autre croisades occidentales/accidentelles. Mais voyons des analyses US plus précises:
On a traduit un texte Unz.org de l’universitaire Roberts Godfree sur la déculottée US dans tous les domaines (ce n’est pas que l’Europe vaille mieux, on est tous d’accord). Aucune schadenfreude : ce qui m’affole c’est que notre occident anesthésié ne se rend compte de rien ou s’en sort par des boniments paternalistes ou des clichés racistes.
Voici le texte de Roberts Godfree:
Et cela donne :
« En 2003, j’ai publié un livre sur le déclin des trente-six indicateurs sociaux et économiques de l’Amérique. J’en ai envoyé des copies par la poste à l’Administration, au Congrès et aux chefs de département et j’ai reçu une réponse du Directeur général de la Central Intelligence Agency, qui m’a dit que l’Agence fournissait des informations presque identiques au gouvernement depuis plusieurs décennies. Pendant ce temps, notre déclin et la montée en puissance de la Chine se sont accélérés et cet élan nous a menés si loin, si rapidement, que toute compétition est devenue irréaliste. »
Roberts remet alors des pendules à l’heure :
« Si la Chine ressemblait à la caricature que nos médias nous présentent depuis ces sept dernières décennies, alors oui, nous devrions contrebalancer son autoritarisme excessif, répressif et autoritaire et investir notre trésor dans les technologies de pointe pour faire en sorte que nous fassions l’envie du monde….Mais que faire si la Chine n’est ni répressive, ni autoritaire ? Et s’il ne nous reste plus de trésor à investir ? Et si les dirigeants chinois étaient plus populaires, respectés et compétents que les nôtres ? Que se passerait-il si son économie était déjà 30 % plus forte que la nôtre, connaissait une croissance trois fois plus rapide, avec deux tiers de fardeau de la dette en moins ? Et si elle était déjà en avance sur nous sur le plan scientifique et technologique, imprenable sur le plan militaire, et si elle possédait des alliés plus nombreux et plus puissants que les nôtres ? »
On rappelle que les chinois/confucéens sont contents :
« Gouvernement : Confucius, le politologue suprême disait : « Si les gens n’ont pas confiance en leurs dirigeants, l’État ne peut pas exister. » La confiance en notre gouvernement est à son plus bas niveau de l’histoire. Gallup affirme que la plupart d’entre nous considèrent le gouvernement comme notre problème le plus urgent et que seuls 54 % d’entre nous « exprimons constamment une position pro-démocratique ». Le système de gouvernement professionnel et non confessionnel de la Chine l’a ramené à son rôle d’Empire du milieu. Comparé au nôtre, le gouvernement chinois est tourné vers l’avenir, décentralisé, efficace et économe. L’Examen d’admission au gouvernement sélectionne chaque année les 2 % des meilleurs diplômés et la réussite est la seule voie vers le pouvoir et la responsabilité. Les 200 membres du Conseil d’État – tous promus pour leur capacité à travailler en coopération – ont gouverné collectivement des milliards de personnes pendant 5.000 ans et leurs données publiques sont stupéfiantes. La plupart ont un doctorat et un QI supérieur à 140. Tous ont commencé leur carrière dans les villages les plus pauvres du pays et n’en sont partis qu’après avoir augmenté les revenus du village de 50%. Ils ont répété cette performance à tous les niveaux, y compris à la présidence, comme le fait Xi. »
Roberts rappelle que le vaurien Donald a parfois raison décidément dans sa discordance cognitive :
Donald Trump …se réjouissant de sa victoire en 2016!
« Nous choisissons les dirigeants par acclamation – une coutume gréco-romaine qui favorise les vauriens qui savent parler – et c’est exactement ce que nous avons alors que, comme l’a fait remarquer le président Trump, « les dirigeants chinois sont beaucoup plus intelligents que nous. C’est comme prendre les New England Patriots et Tom Brady et les faire jouer contre ton équipe de football du lycée. »
Et Roberts d’ajouter :
« Aujourd’hui, la Chine génère 20 % du PIB mondial par rapport à nos 15 %, ses importations et ses exportations sont équilibrées, ses relations commerciales sont excellentes, sa monnaie est assez valorisée, son économie est 30 % plus importante et croît trois fois plus vite, ses salaires dans le secteur manufacturier sont à égalité avec les nôtres et ses plans pour 2025 sont à couper le souffle. Toujours de nouvelles autoroutes, voies ferrées, métros et ports et, l’année prochaine, l’Internet le plus rapide et le plus avancé avec des villes entières construites autour de la 5G. »
Soutien du monde émergent, la Chine n’est même pas impopulaire et elle manage sans menace une bonne partie du monde :
« En 2018, le taux d’approbation mondial de 34 % de la Chine battait celui de l’Amérique, qui était de 31 %… Nous avons cédé le contrôle de la Crimée et de la mer Noire à la Russie et, de plus en plus, du Moyen-Orient. Avec la Nouvelle route de la soie, la Chine et la Russie fusionnent l’Union économique eurasienne (Arménie, Bélarus, Kazakhstan, , République kirghize et Russie avec le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et la Moldavie en considération) ; l’Organisation coopérative de Shanghai, OCS (Russie, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Inde, Chine, Pakistan ; avec l’Afghanistan, l’Iran, la Mongolie et la Biélorussie comme observateurs et l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Cambodge, le Népal, le Sri Lanka et la Turquie comme partenaires de dialogue) ; et le Partenariat économique régional global, (Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam, Chine, Japon, Inde, Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande). Une fois que les gazoducs Nord Stream II et South Stream seront achevés en décembre, comment l’UE pourra-t-elle résister à s’y brancher ? »
Voyons la Science et le QI chinois :
« Leurs cinq points de QI supplémentaires par rapport à nous signifient qu’ils ont 300.000 personnes avec un QI de 160, comparativement à 30.000 en Occident. La Chine a dépassé les États-Unis pour devenir le premier producteur mondial d’articles scientifiques, représentant près d’un cinquième de la production mondiale totale, selon un nouveau rapport. La Chine domine le classement mondial des articles de recherche les plus cités publiés dans les 30 domaines technologiques les plus en vogue. Bien que les États-Unis aient produit 3,9 millions d’articles sur la recherche en tous domaines, comparativement à 2,9 millions en provenance de la Chine, cette dernière a produit la plus grande part dans 23 des 30 domaines qui ont suscité le plus d’intérêt, tandis que l’Amérique a obtenu la tête pour les sept autres.
Puis la Technologie : « Les deux tiers des ordinateurs les plus rapides au monde sont chinois, mais rien ne révèle plus le vide de notre armoire technologique que la domination chinoise du haut débit mobile amélioré. Nous prendrons deux fois plus de temps et dépenserons deux fois plus pour intégrer un système moins abordable, fonctionnel, compatible et évolutif. Pourtant, nos impitoyables médias ont tourné en dérision le président Trump lorsqu’il a appelé l’Amérique à dominer la 6G, malgré le fait publiquement connu que Huawei a 600 mathématiciens, physiciens et ingénieurs travaillant sur le 6G depuis plus d’un an. La Chine est en tête du classement mondial dans la plupart des dix principaux domaines « prometteurs » comme la recherche sur les piles et représente plus de 70 % de tous les articles sur les photocatalyseurs et le traitement du cancer ciblé par l’acide nucléique, qui se classent respectivement en 12e et 14e position. Les États-Unis sont en tête dans trois domaines de la biotechnologie, dont l’édition du génome en 7eme position, et l’immunothérapie en 10eme. La Chine est le chef de file mondial de la recherche fondamentale et de la plupart des technologies, en particulier celles concernant les régions chaudes. »
L’Aérospatiale ?
« La Chine a lancé plus de missions spatiales en 2018 que la Russie ou l’Amérique et son premier avion de ligne local décollera cette année, bien que la FAA ait trainé les pieds. C’est le premier fournisseur mondial de drones et le plus grand fabricant et exportateur d’avions de combat légers. Maintenant que son avion de combat, le WS-15, est en production, son J-20 va dépasser les nôtres. »
le WS-15
Ironiquement, l’auteur ajoute sur cette guerre commerciale aux dimensions modestes :
« Comme le dit Parag Khanna, Pékin doit se demander pourquoi le numéro 3 lancerait une guerre commerciale contre le numéro 1. Bien que nous soyons autosuffisants à bien des égards, nous sommes peut-être moins indispensables que nous ne l’imaginons. «L’Amérique d’abord» sonne bien, sauf quand cela signifie en fait « l’Amérique seule ».
Indicateurs sociaux ?
« Le GINI chinois, qui n’avait jamais atteint nos niveaux, est en train de chuter comme une pierre et l’extrême pauvreté disparaîtra l’année prochaine, lorsque tous les Chinois auront une maison, un emploi, beaucoup de nourriture, une éducation, des rues sûres, des soins de santé et de vieillesse (il y aura alors plus de toxicomanes, de suicides et d’exécutions, plus de personnes sans abri, pauvres, affamées et prisonnières en Amérique qu’en Chine). 500.000.000 de Chinois vivant en milieu urbain auront une valeur nette et un revenu disponible supérieurs à ceux des Américains moyens, leurs mères et leurs nourrissons seront moins susceptibles de mourir en couches, leurs enfants obtiendront leur diplôme d’études secondaires trois ans plus tôt que nos enfants ; et survivront. 98 % des Chinois listés comme « pauvres » sont déjà propriétaires de leur maison et Xi a programmé de ramener le coefficient GINI au-dessous de celui de la Finlande, d’ici 2021-2035. »
L’éducation est incomparable reflétant celle des quatre dragons qui nous impressionnaient tant au cours des lointaines années 80 :
« Aucun pays n’a autant d’ingénieurs intelligents, bien formés et dévoués. Un quart des travailleurs en Science, Technologie et Mathématiques dans le monde sont des Chinois, une main-d’œuvre intellectuelle huit fois plus nombreuse, qui croît six fois plus vite et qui obtient son diplôme d’études secondaires trois ans plus tôt que chez nous. D’ici 2025, la Chine comptera plus de travailleurs qualifiés sur le plan technologique que l’ensemble des pays de l’OCDE – États-Unis, UE, Canada, Mexique, Australie, Israël, Japon, Corée, Nouvelle-Zélande et Turquie – réunis. »
Pierre d’achoppement, la sécurité, la fierté nationale :
« Faible criminalité, pas d’absurdités religieuses ou de violence islamiste. Les entreprises peuvent investir en toute sécurité sans crainte de troubles religieux, de violence ou de vol qualifié.
Les grands leaders actuels de la Chine communiste
La foi en l’avenir, le nationalisme, la croyance en une Chine meilleure. Les Chinois croient fermement en l’avenir et sacrifient volontiers temps et efforts pour la prochaine génération. Les Chinois ont le même sentiment que celui que nous avions dans les années 60, sauf que leurs salaires et leur richesse ont doublé chaque décennie depuis soixante-dix ans. »
A l’heure où l’occident bascule dans le techno-bolchévisme, la dystopie écologiste, le transgenre et le fascisme humanitaire, la Chine est démocrate…
« La Chine est la première démocratie au monde. Bien que cette affirmation mette en colère de nombreux Occidentaux, quel que soit le système de mesure utilisé, la Chine est une démocratie prospère et l’Amérique ne l’est pas, que ce soit sur le plan électoral, populaire, procédural, opérationnel, financier ou technologique. »
Roberts ajoute qu’elle saura même se défendre :
« L’armée chinoise dispose de certains des systèmes d’armes les plus modernes au monde pour la moitié du coût de la défense américaine. Ses missiles les plus modernes surpassent les nôtres dans toutes les catégories grâce au couplage étroit entre leurs chimistes de pointe et les fabricants de propergols pour fusées. Les systèmes d’armes russes comblent toutes leurs lacunes. »
Cerise sur le gâteau : « 95 % des chinois soutiennent les politiques de leur gouvernement et la plupart sont prêts à se battre pour leur pays. »
L’indianiste Daniélou écrivit que les aryens occidentaux étaient de simples prédateurs. Le chaos des siècles passés l’aura montré. On verra la suite avec nos chinois…
Des troupes chinoises nombreuses défilent à l’occasion du 70e anniversaire du régime, à Pékin le 1er octobre 2019
La Chine communiste a donné mardi,le 1 er octobre 2019, le coup d’envoi des colossales célébrations de son 70e anniversaire, alors qu’à Hong Kong, les contestataires pro-démocratie ont promis de voler la vedette.
“Rien ne peut ébranler les fondations de notre grande nation. Rien ne peut empêcher la nation et le peuple chinois d’aller de l’avant“, a lancé le président Xi Jinping, habillé en costume Mao sombre.
Le président Xi a prononcé son discours depuis la porte Tiananmen, l’endroit même où son lointain prédécesseur Mao Tsé-toung proclama la République populaire le 1er octobre 1949.
Une image de propagande chinoise, non datée, publiée par l’AFP en 1955.
Il a ensuite commencé à passer en revue les troupes debout dans une voiture décapotable, avant un défilé militaire ultra-sécurisé.
Avec 15.000 soldats, des centaines de chars, missiles et avions de combat, le défilé décennal du 1er octobre s’annonce comme l’un des plus gigantesques jamais vus à Pékin.
Les festivités se déroulent sous très haute surveillance: seul un public trié sur le volet est admis sur l’immense avenue de la Paix éternelle pour voir passer le défilé.
Xi Jinping, qui a encore renforcé l’autorité du Parti communiste chinois (PCC) depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, est parfois considéré comme le plus puissant dirigeant chinois depuis le règne de Mao (1949-76).
Il lui a d’ailleurs rendu hommage lundi dans le mausolée où le “Grand timonier” repose, sur la place Tiananmen.
Le pouvoir glorifie le rôle historique de Mao Tsé-toung comme fondateur du régime, tout en gommant ses aspects dramatiques. Selon un bilan avancé par de nombreux sinologues à l’étranger, les campagnes politiques et économiques lancées par le “Grand timonier” se sont traduites par la mort de 40 à 70 millions de personnes.
“Journée de colère” à Hong Kong –
La puissance chinoise est contestée par le président américain Donald Trump, qui a déclenché l’an dernier une guerre commerciale contre Pékin à coup de droits de douane punitifs. L’économie chinoise a commencé à accuser le coup.
L’autorité de Pékin est surtout battue en brèche depuis juin à Hong Kong, à 2.000 km au sud de Pékin, par un mouvement de contestation jamais vu depuis le retour de l’ex-colonie britannique à la Chine en 1997.
Des manifestations violentes ont encore opposé dimanche forces de l’ordre et manifestants pro-démocratie, qui accusent Pékin d’accroître son influence dans le territoire autonome.
“Nous nous attendons à ce que la situation demain soit très, très dangereuse“, a averti lundi John Tse, haut responsable de la police locale.
“Les émeutiers radicaux sont en train d’élever leur niveau de violence. La profondeur et l’ampleur de leurs violences et de leurs projets montrent qu’ils se livrent de plus en plus à des actes de terrorisme“, a-t-il accusé.
Les manifestants hongkongais, qui ont appelé à une “journée de colère“, comptent bien profiter des célébrations de mardi pour crier encore plus fort leur ressentiment à l’encontre du régime chinois, dénoncer le recul des libertés et la violation, selon eux, du principe “Un pays, deux systèmes” qui avait présidé à la rétrocession de 1997.
S’exprimant lundi soir, le président Xi Jinping s’est engagé à poursuivre l’application de ce principe, tout en défendant l’unité nationale.
“L’unité, c’est le fer et l’acier. L’unité est source de force“, a-t-il lancé, alors que son régime a laissé planer ces derniers mois le spectre d’une intervention pour rétablir l’ordre.
Trente ans tout juste après la répression sanglante du mouvement démocratique de la place Tiananmen à Pékin, qui avait donné un coup d’arrêt au développement économique chinois, nombre d’experts doutent cependant que le régime communiste prenne un tel risque dans un centre financier international comme Hong Kong.
Les tensions sont nées de l’opposition à un projet de loi hongkongais qui devait autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Le texte a depuis été enterré mais les revendications se sont considérablement élargies, réclamant notamment la tête de la cheffe de l’exécutif pro-Pékin, Carrie Lam.
Mme Lam a quitté Hong Kong pour Pékin afin d’assister aux festivités. Dans l’ex-colonie, son gouvernement a annulé le feu d’artifices prévu pour le 1er octobre, par crainte d’incidents.
A Pékin, la journée doit se conclure par un défilé civil de quelque 100.000 personnes autour de 70 chars de carnaval évoquant les accomplissements des dernières décennies, avant un feu d’artifice qui s’annonce colossal.
ASCENSION DE LA DICTATURE
1949 -1962: les difficiles débuts de la République Populaire de Chine
Déchirée depuis 1927 par une guerre civile entre nationalistes et communistes ayant fait près de six millions de morts, hors seconde guerre mondiale, la Chine se réunifie le 1er octobre 1949 sous l’égide de Mao Zedong. «Les Chinois se sont levés!», s’exclame-t-il dans son discours d’intronisation, place Tiananmen. Le «Grand Timonier» apparaît comme un pacificateur.
Mao Tsé Toung,le “Grand Timonier”!
Mais la stabilité prétendument retrouvée n’est que façade: dès 1950, le PCC lance des campagnes de terreur pour éradiquer la corruption et «supprimer les contre-révolutionnaires». Les individus considérés comme agents du Kuomintang – le parti nationaliste qui était en guerre contre le PCC – sont alors arrêtés, exécutés ou envoyés en camps de rééducation. Selon Mao lui-même, 700.000 personnes sont exécutées.
En 1955, une première collectivisation est imposée au pays. Une centaine de millions de paysans sont placés sous le contrôle direct des cadres du parti. Mais l’opération est un échec – d’importantes pertes agricoles sont à déplorer durant l’été 1956 – et le PCC commence à être critiqué. S’ensuit, dès 1957, la Campagne des Cent Fleurs: Mao prend le taureau par les cornes en appelant ouvertement à critiquer le régime, dans le but de l’améliorer. Mais surpris par l’ampleur de la contestation, menée par la jeunesse et les intellectuels, le PCC réprime et jette des centaines de milliers de protestataires dans des camps de travail.
En 1958, Mao récidive. Il impose de nouveau une collectivisation, qu’il surnomme le Grand Bond en avant. Mais comme la première fois, l’échec est total, et pire: jusqu’en 1962, cette politique, qui prévoit l’expansion des infrastructures et un boost sensationnel de l’agriculture, cause une gigantesque famine et la mort de 30 à 55 millions de Chinois. Un désastre.
1962 – 1976: chute et mort du «Grand Timonier»
Sur fond de rupture sino-soviétique, Mao est poussé vers la sortie: s’il reste au sein du PCC, il cède sa place de président à Liu Shaoqi, qui s’oppose fermement au «Grand Timonier». Un certain Deng Xiaoping gère également le pays. Mais Mao n’a pas dit son dernier mot. Au contraire, puisqu’il fait publier en 1964 son «Petit livre rouge», un recueil de ses citations, et s’assure que tout citoyen en reçoive une copie.
En 1966, il lance la «révolution culturelle». Il souhaite purger le PCC et revenir à la tête du pouvoir. Il encourage et manipule la jeunesse: «On a toujours raison de se révolter!», «Nous ne voulons pas la gentillesse, nous voulons la guerre!», clame-t-il dans ses discours. Inspirés par le «Petit livre rouge», de très nombreux jeunes forment un mouvement de masse: les «Gardes rouges». En majorité issus de familles populaires (ouvriers, paysans, soldats), ses membres ont pour intention de mettre un terme à la bureaucratie, qu’ils considèrent comme une nouvelle bourgeoisie.
LE PETIT LIVRE ROUGE DE MAO
Le recueil de citations du Grand Timonier a été publié en 1964. Dès 1966, tout citoyen chinois devait en posséder un exemplaire sous peine de sanction grave. Traduit en 36 langues, on estime qu’il s’est vendu à 900 millions d’exemplaires dans le monde.
• De quoi le Petit Livre rouge parle-t-il?
C’est un recueil de sentences du président Mao Tsé-Toung, extraites de ses œuvres philosophiques ou poétiques et de formules qui ont fait le tour du monde. «Le pouvoir est au bout du fusil», l’une des plus célèbres, est une formulation poétique de l’idée que l’histoire bascule quand une minorité d’individus représentant le peuple prend le pouvoir par la violence.
Ce recueil est un mélange d’aphorismes intellectuellement puissants et de sentences très banales que tous les intellectuels maoïstes du monde ont récités en chœur à cette époque. Autre exemple, «la révolution n’est pas un dîner de gala», qui est une autre manière de dire qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Ces formules sont écrites sur un ton très solennel. Mao a tout fait pour arracher la Chine au confucianisme mais son style n’échappe pas à la tradition chinoise.
Il y a dans ce livre une étrange rencontre entre le volontarisme prométhéen du marxisme et le fatalisme chinois empreint de passivité que résume la formule de Confucius bien connue «ne fais rien et tout sera fait». Mao, tel qu’il se montre dans le Petit Livre rouge, est une sorte de Hegel chinois si on pense au mot de Hegel qui dit que «les hommes font l’histoire mais ne savent pas l’histoire qu’ils font».
• Quel rôle a joué le Petit Livre rouge dans la Révolution culturelle?
Il a été la Bible, si l’on peut dire, de la révolution culturelle. Quand Mao veut reprendre la main, au moment où il sent que le pouvoir lui échappe, il réussit le tour de force de monter la jeunesse étudiante contre le Parti. Avec ce livre, il a dopé cette jeunesse en l’incitant à revenir à un communisme pur, dur et sans compromis, contre l’embourgeoisement des bureaucrates.
Le petit livre rouge redonne une énergie révolutionnaire à ces jeunes frustrés qui ne voient pas les fruits du socialisme et mènent une vie misérable après l’échec économique catastrophique du Grand bond en avant. Ce livre qui aujourd’hui nous paraît par endroits risible véhicule dans le monde entier le marxisme version Mao. Le Grand Timonier donne sa vision du monde – et tout y passe: rapports homme-femme, littérature, poésie. Mao devient alors un dieu vivant. C’est un coup de génie politique.
• Quelle fut l’influence de ce petit livre à l’extérieur, notamment en France et au Québec?
À la fin des années 60 et au début des années 70, l’École normale supérieure est le foyer du culte de Mao et de sa pensée. Une partie de l’élite intellectuelle y adhère et se regroupe dans la Gauche prolétarienne. Sartre les rejoint. On ne plaisantait pas avec le livre de Mao. C’était une référence de l’intelligentsia parisienne qui a rompu alors avec le Parti communiste pour revenir au purisme révolutionnaire.
Au Québec,je me souviens qu’on le mettait dans la petite poche de la chemise blanche ou du veston.C’était aussi la référence de mon époque pour passer dans la masse!
Rapidement, la lutte idéologique se transforme en folie collective. Des millions de Chinois – citoyens, cadres du Parti, intellectuels, artistes… – sont déportés, torturés, et exécutés. Deng Xiaoping est exclu du PCC et qualifié de «capitaliste de droite». Liu Shaoqi est battu, arrêté et jeté en prison, dans laquelle il mourra deux ans plus tard, faute de soins.
LE RECYCLAGE PHYSIQUE DES DISSIDENTS
Jadis,dans le quartier Chinois à Montréal, il y avait des adeptes du Falun Gong c’est une sorte de philosophie, c’est une méthode de cultivation personnelle et.de.méditation fondé sur le principe, authenticité, bienveillance et tolérance. Le gouvernement Chinois prélèvent brutalement les organes sur les adeptes pour ensuite les vendre, en plus ces adeptes du Falun Gong se font torturer et font aussi tuer. Toute personne qui se font prendre avec n’importe quelle philosophie ou religion se font emprisonner, se font torturer ou carrément tuer, comme par exemple les Chrétiens de Chine se font aussi emprisonner, torturer ou tuer. C’est honteux et scandaleux, le gouvernement Chinois est malade dans la tête, il est tortionnaire, psychopathe génocidaire, ethnocidaire, tueur, meurtrier, assassins, despote, dictateur, sanguinaire, méchant, bourreau, voleur, fraudeur, escroc, magouilleur, bandit, hors-la-loi, criminel
Démonstration de force à Pékin, Hong Kong bouillonne
Des troupes paradant lors du défilé militaire commémorant le 70e anniversaire du régime communiste, place Tiananmen à Pékin le 1 octobre 2019
La Chine s’est livrée mardi à une démonstration de force avec un défilé militaire record à l’occasion du 70e anniversaire du régime communiste, défié à Hong Kong par des manifestants pro-démocratie qui ont promis de gâcher la fête.
Quinze mille soldats, des centaines de chars, missiles et avions de combat ont défilé à Pékin devant les plus hauts dirigeants du pays rassemblés au balcon de la porte Tiananmen, l’endroit même où Mao Tsé-toung proclama la République populaire le 1er octobre 1949.
Justin Trudeau et Xi Jinping.
Des milliers d’invités rassemblés sur l’immense place Tiananmen ont agité une mer de fanions rouges face au président chinois, qui venait de passer les troupes en revue, avant le départ du défilé, le plus grand jamais organisé par la Chine, selon le quotidien nationaliste Global Times.
Des hélicoptères ont ouvert le défilé aérien en deux formations dessinant le chiffre “70” dans le ciel de la capitale chinoise, voilé par un indésirable nuage de pollution.
La Chine aurait développé une bombe à impulsion électromagnétique.
La pointe de la technologie militaire chinoise a été exhibée, notamment le missile nucléaire intercontinental DF-41, qui a défilé pour la première fois. Cet engin, d’une portée supposée de 14.000 km, pourrait en théorie atteindre le territoire des Etats-Unis.
– “Situation très très dangereuse” –
L’événement vise à faire vibrer la fibre patriotique en célébrant l’émergence de la République populaire au cours des dernières décennies et son statut de deuxième puissance économique mondiale.
Hong Kong sous les émeutes depuis juin 2019
Mais à 2.000 km au sud de Pékin, les manifestants hongkongais, qui défient le régime communiste depuis près de quatre mois, ont appelé à une “journée de colère” ce mardi, également férié dans l’ancienne colonie britannique rendue à la Chine en 1997.
“Nous nous attendons à ce que la situation demain soit très, très dangereuse“, a averti lundi John Tse, haut responsable de la police locale dans le territoire autonome.
“Les émeutiers radicaux sont en train d’élever leur niveau de violence. La profondeur et l’ampleur de leurs violences et de leurs projets montrent qu’ils se livrent de plus en plus à des actes de terrorisme“, a-t-il accusé.
Dès mardi matin, les autorités de Hong Kong ont intensifié les contrôles d’identité et les fouilles dans les rues et les transports en commun alors que plus d’une douzaine de stations de métro ont été fermées.
Les manifestants entendent profiter des célébrations pour crier encore plus fort leur ressentiment à l’encontre du régime chinois, dénoncer le recul des libertés et la violation, selon eux, du principe “Un pays, deux systèmes” qui avait présidé à la rétrocession de 1997.
S’exprimant lundi soir, Xi Jinping s’est engagé à poursuivre l’application de ce principe, tout en défendant l’unité nationale.
“L’unité, c’est le fer et l’acier. L’unité est source de force“, a-t-il lancé, alors que son régime a laissé planer ces derniers mois le spectre d’une intervention pour rétablir l’ordre.
Trente ans tout juste après la répression sanglante du mouvement démocratique de la place Tiananmen à Pékin, qui avait donné un coup d’arrêt au développement économique chinois, nombre d’experts doutent cependant que le régime communiste prenne un tel risque dans un centre financier international comme Hong Kong.
Xi Jinping, qui a encore renforcé l’autorité du Parti communiste chinois (PCC) depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, est parfois considéré comme le plus puissant dirigeant chinois depuis le règne de Mao (1949-76).
Le pouvoir glorifie le rôle historique de Mao Tsé-toung comme fondateur du régime, tout en gommant ses aspects dramatiques. Selon un bilan avancé par de nombreux sinologues à l’étranger, les campagnes politiques et économiques lancées par le “Grand timonier” se sont traduites par la mort de 40 à 70 millions de personnes.
La puissance chinoise est contestée par le président américain Donald Trump, qui a déclenché l’an dernier une guerre commerciale contre Pékin à coup de droits de douane punitifs. L’économie chinoise a commencé à accuser le coup.
Les festivités se déroulent sous très haute surveillance: seul un public trié sur le volet est admis sur l’immense avenue de la Paix éternelle pour voir passer le défilé.
Le défilé militaire est suivi d’une grande parade rassemblant quelque 100.000 figurants enthousiastes autour de 70 chars de carnaval, un drapeau national géant et un portrait de Mao.
La journée soit s’achever par un feu d’artifice colossal tiré depuis la place Tiananmen.
Le président chinois Xi Jinping lors du sommet des Brics à Johannesburg en Afrique du Sud, le 26 juillet 2018
La Chine s’est dite vendredi prête à adopter de nouveaux droits de douane sur des importations de biens américains représentant 60 milliards de dollars, alors que Washington accroît la pression sur Pékin au risque d’une escalade du conflit commercial entre les deux puissances.
Selon le ministère chinois du Commerce, il s’agit de représailles adoptées en réaction à la récente menace de la Maison Blanche de relever de 10% à 25% les tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars d’importations en provenance de Chine. Pékin avait déjà dénoncé un “chantage”.
L’application de ces nouvelles surtaxes douanières par le géant asiatique “est suspendue aux actions des Etats-Unis”, a cependant précisé le ministère dans un communiqué.
La Chine se réserve par ailleurs le droit d’adopter “d’autres contre-mesures” le cas échéant, ajoute le texte, avant de marteler: “Toute menace ou tout chantage unilatéral ne feront qu’exacerber les différends et nuire aux intérêts de toutes les parties”.
“La Chine est persuadée que le dialogue, sur la base du respect mutuel, de l’égalité et des bénéfices communs, est une manière efficace de résoudre nos différends commerciaux”, poursuit le communiqué.
Cette menace de représailles intervient alors que le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a exhorté les Etats-Unis à “garder la tête froide” et à négocier “sur un pied d’égalité”.
La possibilité pour Washington d’accroître drastiquement ses tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars d’importations de biens chinois avait été évoquée mercredi par le représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer.
Selon lui, il s’agit d'”une option supplémentaire pour encourager Pékin à changer sa politique et son comportement préjudiciables”.
La Maison Blanche accuse volontiers le géant asiatique de pratiques “déloyales” et de “vol de propriété intellectuelle”, l’enjoignant de réduire de 200 milliards de dollars son excédent commercial annuel avec les Etats-Unis et d’ouvrir davantage son marché.
Depuis fin mars, Washington inflige déjà des tarifs douaniers supplémentaires de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium chinois. Et le 6 juillet, des surtaxes douanières sur 34 milliards de dollars d’importations de biens chinois ont été imposées.
Pékin a déjà répliqué en taxant le même montant d’importations en provenance des Etats-Unis.
(BEIJING) — A Chinese court sentenced former political high-flyer Sun Zhengcai to life in prison Tuesday for taking more than $26 million in bribes, making him one of the biggest names to fall in President Xi Jinping’s campaign against corruption and disloyalty. Sun’s sentence handed down by the intermediate court in the northern port city…
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