Une station spatiale chinoise fonce sur la Terre (et on ignore où elle atterrira)

Sujet d’interrogations, la station Tiangong-1 devrait entrer en collision avec la surface de la Terre le 31 mars. Reste à savoir où. Les spécialistes ne redoutent pas nécessairement des dégâts.

La station spatiale chinoise Tiangong-1, ici en action en 2013, doit entrer en collision avec la Terre dans les jours à venir.

 

Mais où va s’écraser Tiangong-1? La question attise la curiosité de celles et ceux qui ont la tête dans les étoiles. La réponse, elle, devrait tomber ce week-end. En même temps que cette station spatiale lancée dans l’espace en 2011 et dont le contrôle interroge grandement.

Si l’on en croît les spécialistes, une perte de contrôle n’est pas rare. Le problème, c’est que cela empêcherait les scientifiques chinois de s’assurer que l’engin s’abîmera dans un océan. Pire: il est bien difficile de savoir où le « palais céleste » (c’est son nom en chinois) finira sa course. Alors qu’en début d’année, la Chine affirmait que l’engin était sous contrôle, les questions demeurent.

Une zone de chute très (très) large

Interrogé par Sud-Ouest, Stéphane Christy, expert au Centre national d’études spatiales de Toulouse, explique que « l’inclinaison de l’orbite de la station chinoise est environ de 42,8 degrés. « Cela veut dire que si on projette cette orbite sur un planisphère, la zone terrestre sur laquelle va retomber l’objet est une bande comprise entre les latitudes -42,8° et +42,8 ».

En l’état, c’est un petit peu vague parce que cela concerne aussi bien les Etats-Unis, le Japon ou le Brésil que l’ensemble du continent africain, les Territoires d’Outre-Mer… et la Corse.

Mais rien ne sert de s’alarmer. D’abord parce qu’en entrant dans l’atmosphère, ce cylindre de 8,5 tonnes va dans un premier temps se fragmenter en plusieurs morceaux et que « la plupart (d’entre eux) vont être détruits par la chaleur », assure Stéphane Christy. Reste que certains éléments « peuvent arriver plus ou moins entiers au sol ».

« Une chance sur 40 000 » pour qu’un élément tombe en Corse

Mais là aussi, il faut rester serein. « La probabilité d’avoir un problème ou d’éventuelles victimes est extrêmement faible », assure Christophe Bonnal, spécialiste des débris spatiaux au Centre national d’études spatiales (Cnes), interrogé par LCI.

Selon lui, de nombreux débris tombent de l’espace chaque semaine. « Il y a eu 25 000 rentrées atmosphériques d’objets catalogués et il n’y a jamais eu d’accident majeur ni de victime », argumente-t-il. « Cela nous donne, grosso modo, une chance sur 40 000 de tomber en Corse, une chance sur 308 000 de tomber en Martinique, une chance sur 138 000 de tomber sur la Réunion », confirme Stéphane Christy.

Une seule chose est sûre: avec le temps, les prévisions des spécialistes s’affinent. Après avoir annoncé que Tiangong-1 entrerait en collision avec la Terre dans une période comprise entre le 29 mars et 9 avril, l’Agence spatiale européenne (ESA) considèrent désormais que l’événement devrait survenir le 31 mars.

Tiangong-1 : la station spatiale chinoise incontrôlable pourrait s’écraser sur des zones peuplées d’ici 2 mois

Tiangong-1, la station spatiale chinoise devenue incontrôlable, va s’écraser sur Terre dans les prochains mois selon un expert. Celle-ci serait à moins de 300 km d’altitude, une zone où la densité croissante de l’atmosphère devrait freiner sa course. La Chine avait admis avoir totalement perdu le contrôle de cette station permanente inaugurée en 2011. De gros morceaux pourraient tomber accidentellement sur des zones peuplées. 

 

On vous en parlait déjà en septembre 2016 : la Chine a perdu le contrôle de sa station spatiale expérimentale Tiangong-1 dont l’unique module avait été lancé en 2011. Le nom de la station, qui se traduit par Palais Céleste, Palais du Paradis ou encore Palais des Cieux, prend une connotation particulièrement amère car le « ciel », justement pourrait bien nous tomber sur la tête. Et ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle.

Les scientifiques chinois ne parviennent en effet plus depuis plus d’un an à contrôler le module. Depuis, Tiangong-1 perd progressivement en altitude hors de tout contrôle, lentement freinée par l’atmosphère résiduelle. Ce freinage se serait accéléré selon les experts puisque la station est désormais à moins de 300km d’altitude, une zone où la densité de l’atmosphère augmente et amplifie le freinage de la station.

Si bien que la rentrée de la station est prévue de manière imminente, d’ici deux mois grand maximum. Une grande partie du module devrait bruler en raison de la grande vitesse de l’ensemble et des frottements de l’air, mais de très gros morceaux jusqu’à 100kg vont vraisemblablement atteindre le sol à très grande vitesse. Ils peuvent tomber n’importe où, n’importe quand, au beau milieu d’un océan ou sur une ville.

Et il sera impossible de prévenir les populations au-delà de quelques heures avant sa chute finale.  Jonathan McDowell, astrophysicien de l’Université de Harvard cité par The Guardian, explique :

« Maintenant que son périgée est sous les 300 km d’altitude, et que [Tiangong-1, ndlr] se trouve dans une atmosphère plus dense, le taux de déclin devient plus important […] je m’attends à ce qu’il descende d’ici quelques mois – à la fin 2017 ou début 2018 »

Tiangong-1 : la station spatiale incontrôlable devrait s’écraser sur Terre d’ici deux mois

La station est en effet un très gros objet, et en général la rentrée dans l’atmosphère est contrôlée de près, de manière à ce que d’éventuels débris dangereux tombent loin des zones peuplées, de préférence au milieu de l’océan Pacifique. C’est par exemple ainsi que la Russie a volontairement détruit la station MIR, en fin de vie. Mais parfois tout ne se passe pas comme prévu.

En 1991, un module Salyut 7 attaché à une capsule Cosmos 1686 s’est désintégré de façon incontrôlée au-dessus de l’Argentine. Provoquant la chute de nombreux débris au-dessus de la ville de Capitán Bermúdez. En 1979 un sort similaire était réservé à la station spatiale Skylab (77 tonnes !) qui a provoqué la chute de gros objets près de Perth en Australie.

Bien sûr ces accidents sont restés rares, et jusqu’à ce jour, aucune personne n’a été blessée par la chute incontrôlée de satellites artificiels. Tiangong-1 n’avait pas vocation à rester en orbite indéfiniment. Le programme spatial chinois est en effet très avancé, et une deuxième station, Tiangong-2, avait été mise en orbite le 15 septembre 2017. Tiangong-1 avait des visées essentiellement expérimentales.

Le dernier équipage à avoir occupé la station est rentré sur Terre en 2013, et la station était en sommeil depuis. Au sol, les scientifiques se communiquaient régulièrement avec les instruments de bord de Tiangong-1 pour récupérer des informations sur leur état. En mars dernier, la collecte de données avait pris fin et les scientifiques se préparaient à programmer le retour de la station sur Terre. Mais visiblement tout ne s’est pas passé comme prévu.

 

Le programme spatial chinois menace la sécurité mondiale

Un mystérieux cylindre de métal tombe du ciel près d’un village birman

 

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Un mystérieux cylindre de métal est tombé du ciel près d’un village de Birmanie. Au même moment un autre morceau comportant des inscriptions en chinois tombait sur une maison faisant un trou dans le toit. Personne ne connaît avec certitude d’où proviennent ces objets tombés du ciel. Mais les regards se tournent vers l’agence spatiale chinoise qui pourrait bien en être à l’origine.

 

 

L’histoire s’est passée ce vendredi en Birmanie (Asie du sud-est), dans une mine de jade située tout près du village de Hpakant dans l’État du Kayin. Les habitants ont été réveillés à 6 heures du matin par ce qui leur a d’abord semblé être un tir d’artillerie. Dehors, près d’une mine de Jade abandonnée, les habitants découvrent l’étrange objet de forme cylindrique.

L’objet qui évoque un morceau de booster de fusée ou de turbopropulseur d’avion de chasse, mesure 3.7 mètres de long pour une circonférence de 1.5 mètres. Des câbles de cuivre et des diodes auraient été retrouvées sur une partie qui parait arrachée. Les témoins parlent d’une forte odeur âcre se dégageant de l’objet « comme si quelque chose était en train de brûler ».

 

 

Heureusement la chute de cet objet n’aura fait aucune victime. Le toit d’une maison voisine a néanmoins été détruit par la chute d’un autre objet de métal d’une taille plus petite. C’est sur cet autre morceau de métal que la police a découvert des inscriptions en chinois. Ce qui fait tout de même fortement pencher pour un morceau de booster de fusée « Longue Marche ».

Les autorités birmanes disent « ne pas pouvoir formellement identifier » l’objet

Néanmoins on ne peut l’affirmer à 100%. Car l’agence spatiale chinoise reste totalement silencieuse sur la question et les autorités locales disent ne pas être en mesure d’identifier formellement l’objet. Il y a tout de même des indices qui ne trompent pas : mercredi, la Chine a en effet lancé dans l’espace l’une de ses fusées Longue Marche 11 avec à son bord un satellite expérimental.

Ce type d’incident ne serait d’ailleurs pas une première : l’année dernière, un morceau de fusée s’était lui aussi écrasé sur le toit d’une maison chinoise dans la province de Shanxi. En théorie, l’emplacement des sites et trajectoires de lancement sont choisis à l’issue d’un savant calcul pour que les booster et étages primaires tombent dans l’océan plutôt que sur la terre ferme.

Mais l’agence spatiale chinoise, également connue pour avoir perdu le contrôle d’une station spatiale qui s’écrasera bientôt on-ne-sait-où semble peu préoccupée par ce problème. C’est dommage et un peu flippant quand même. On espère que la Chine fera à l’avenir plus attention que le ciel ne tombe sur la tête de personne !


Tiangong-1 : la Chine admet avoir perdu le contrôle de sa station spatiale

angong-1, la station spatiale chinoise, ne répond plus. La Chine a admis avoir totalement perdu le contrôle de cette station permanente inaugurée en 2011. Les scientifiques du régime prévoient sa désintégration dans l’atmosphère courant 2017. Le seul problème, c’est que compte-tenu de la situation, la Chine ne peut garantir que de gros morceaux ne s’écraseront pas alors sur des zones peuplées ! 

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La Chine a donc perdu le contrôle de sa station expérimentale Tiangong-1 dont l’unique module avait été lancé en 2011. Le nom de la station, qui se traduit par Palais Céleste, Palais du Paradis ou encore Palais des Cieux, prend une connotation particulièrement amère car le « ciel », justement pourrait bien nous tomber sur la tête. Et ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle.

L’annonce intervient alors que les scientifiques chinois savent pertinemment qu’ils ne parviendront plus à récupérer le module. Du coup Tiangong-1 va progressivement perdre son orbite hors de tout contrôle, lentement freinée par l’atmosphère résiduelle qui se trouve à son altitude. Ce freinage est si long et difficilement quantifiable, que les scientifiques chinois prévoient une ré-entrée dans l’atmosphère très imprécise, pour courant 2017.

Tiangong-1 : une manoeuvre a-t-elle mal tourné ?

Contrairement à MIR, dont les Russes avaient pu contrôler la désorbitation et donc la rentrée dans l’atmosphère, ici, des morceaux risquent réellement d’arriver au sol sur des zones peuplées. Car la station est un gros objet, et c’est bien ce qui peut se passer si Tiangong-1 ne se désintègre pas suffisamment pendant son retour dans l’atmosphère. Sans que l’on soit sûr à 100% que tous les débris tomberont dans l’un des océans.

 

Tiangong-1 n’avait pas vocation à rester en orbite indéfiniment. Le programme spatial chinois est en effet très avancé, et une deuxième station, Tiangong-2, avait été mise en orbite  le 15 septembre 2016 :

 

Tiangong-1 avait des visées essentiellement expérimentales. Le dernier équipage à avoir occupé la station est rentré sur Terre en 2013, et la station était en sommeil depuis.

Au sol, les scientifiques se communiquaient régulièrement avec les instruments de bord de Tiangong-1 pour récupérer des informations sur leur état. En mars dernier, la collecte de données avait pris fin et les scientifiques se préparaient à programmer le retour de la station sur Terre. Mais visiblement tout ne s’est pas passé comme prévu.