Réécrire l’histoire:devant la découverte de Glozel,les scientifiques refusent l’idée de la « primhistoire »

Glozel, petit hameau de la montagne Bourbonnaise, est situé sur la commune de Ferrières/Sichon dans l’Allier à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Vichy.

Les fouilles débutèrent il y a presque 100 ans.

Le 1er mars 1924, dans le champ Duranthon ( rebaptisé plus tard le champ des morts ), un jeune agriculteur de 17 ans, Emile, et son grand-père, Claude Fradin, font une découverte impossible qui déclenche l’une des plus violentes controverses archéologiques du XXe siècle car elle remet en cause ce que l’on savait sur les origines de l’écriture.

En défrichant un morceau de terrain, l’une des vaches tirant la charrue tombe dans un trou, à l’intérieur duquel Emile trouve des ossements humains. Avec la découverte de ce tombeau, ils pensent avoir mis la main sur un trésor, les premières fouilles se font à coups de pelle et de pioche. Ils trouvent divers objets, des urnes, des vases, des haches et des tablettes gravées. Ils brisent les urnes mais elles ne contiennent que de la terre, déception, le trou est rebouché et l’avoine est semée.

Au cours de l’été, la Société d’Emulation du Bourbonnais se déplace, recueille des échantillons et les envoie au Dr Capitan des Beaux-Arts.
A l’époque, le Dr Capitan, l’abbé Breuil et le conservateur du musée des Eyzies, M. Peyroni, composaient le triumvirat incontournable de la préhistoire.

Émile Fradin nous présente une formidable tablette gravée en 1976.

Entre temps, en 1925, Antonin Morlet, médecin à Vichy, passionné d’archéologie, entend parler de la découverte et se rend sur place avec son épouse. Fasciné par ce qu’il trouve, il obtient le droit de publication sur les objets qui restent la propriété de M. Emile Fradin.

13 mois après avoir reçu les premières pièces, le Dr Capitan se rend sur place. « Vous avez là un gisement merveilleux..« , il demande au Dr Morlet un rapport détaillé.

Mais au lieu d’envoyer son rapport, le Dr Morlet le publie le 23 septembre 1925 sous le titre « Nouvelle station néolithique« . Morlet est convoqué par Capitan, furieux, « …mettez mon nom à la place de celui d’Emile Fradin..« , ( fait rapporté et publié par le chanoine Cote, « Glozel, 30 ans après« , 1959 ; toutes les personnes « baignant » dans le milieu scientifique savent l’importance d’avoir son nom au sein d’une publication ) ; Morlet refuse.
Puis l’abbé Breuil écrit un article en faveur de Glozel mais sans citer le nom du Dr Morlet, qui à son tour s’insurge et accuse l’abbé de vouloir s’approprier la découverte. L’abbé se retournera alors lui aussi contre Glozel.
On est bien loin des argumentations scientifiques !

Les grands pontes de la préhistoire, tout d’abord très favorables à Glozel, pris de court par cette fabuleuse découverte, se retrouvant « hors jeu« , prennent alors position contre Glozel.
D’autant plus qu’à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement que l’écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. ( après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d’inscriptions ).
Or le Dr Morlet estime les tablettes gravées à 5 ou 6 000 ans av. J.C..

Les deux découvertes sont contradictoires et cela va déclencher une véritable guerre chez les hommes de science. Les glozeliens et les anti-glozeliens s’affrontent, Glozel devient l’affaire Dreyfus de l’archéologie.

L’artéfact le plus médiatisé depuis les années 1960.

Et dans cette guerre, tous les coups ( bas ) sont permis, lettres anonymes, injures, etc. ; un jour le Dr Morlet surprend même miss Garrod, secrétaire de l’abbé Breuil, en flagrant délit de truquage lors d’une enquête sur place de la Commission des fouilles ( nommée par le Dr. Capitan, impartialité quand tu nous tiens !!! ).
Le Dr Morlet, Emile Fradin sont traînés dans la boue, tout est mis en oeuvre pour les déshonorer, « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose« .

Le Président de la Société Préhistorique de France se rend à Glozel, il paye 4 francs pour entrer dans le musée ( mis en place sommairement par Emile Fradin pour satisfaire le nombre croissant de visiteurs, curieux de voir ces fantastiques objets si controversés ), puis il prétend qu’on lui montre des choses fausses. Il porte plainte contre X pour « entreprise pécuniaire pour montrer les produits d’une mystification« .

Le 25 février 1928, la police de Clermond-Ferrand fait une descente pour perquisitionner chez les Fradin ; leur but, trouver l’atelier où Emile fabrique ses objets. Ils brisent les vitrines, certains objets, ils molestent le pauvre Emile et emportent plus de 200 objets, soit disant pour les faire dater mais à l’époque il n’y a aucun moyen pour faire cela.

Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d’escroquerie, le juge d’instruction va le cuisiner pendant les 63 heures de l’interrogatoire.
On veut qu’il avoue avoir fabriqué ces objets, mais ce jeune paysan du Bourbonnais, ignorant tout de la préhistoire, a sa conscience pour lui, il n’a pas fabriqué ces objets surgis de la nuit des temps.

Son courrier est ouvert, il est constamment surveillé par la police qui veut le surprendre en flagrant délit de fabrication et vérifier s’il enterre lui-même les objets.

Finalement, deux ans plus tard, l’inculpation finit par un non-lieu.
Emile Fradin peut enfin profiter de la vie, il se marie et a des enfants.
Le Dr Morlet continue ses fouilles, toujours à ses frais, pendant 16 ans. Il trouvera plus de 3000 objets, jusqu’en 1941 où la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l’autorisation de l’Etat. Ceci met fin au fouilles de Glozel.
Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.

En 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l’Energie Atomique, en visite à Glozel, fait des prélèvements et les envoie à 3 laboratoires étrangers pour datation. On utilisera la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.
Pour les trois laboratoires indépendants ,les résultats sont clairs et irréfutables, Glozel est ancien !
Henri François écrira à Emile Fradin :
« …Seuls quelques attardés mal informés pourront encore prétendre que vous êtes un faussaire, les regroupements des mesures faites indépendamment dans chaque laboratoire sont parfaits et indiscutables…« 

Les résultats sont les suivants :

  • les ossements ont entre 15 000 et 17 000 ans,
  • les céramiques ont 5 000 ans,
  • les tablettes gravées ont 2 500 ans.

En 1974, une équipe du Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble passe le site au magnétomètre, montrant qu’il existerait encore des objets enfouis.

En 1975, après un congrès d’archéométrie tenu à Oxford, la lumière est enfin faite sur l’authenticité du site. L’Etat reconnaît l’authenticité de Glozel, mais la communauté scientifique continue de douter.

De 1983 à 1990, de nouvelles fouilles sont entreprises, bizarrement, à plusieurs kilomètres du champ des morts, ensuite, aucun résultat n’est publié (?).

Alors pourquoi ?
Je cite M. Remy Chauvin, biologiste, « père spirituel des hérétiques en France » :
« …S’ils ne publient pas c’est qu’ils ont probablement trouvé des choses qui les ennuient, alors pourquoi ?
De quoi a-t-on peur ?
On a peur de contrarier quelques vieux professeurs, on a peur de démolir les théories en cours ?
Mais, est-ce que les théories scientifiques sont des monuments religieux ?
Qu’y a-t-il donc à Glozel qui soit responsable d’une telle levée de boucliers ?
Faisons donc des fouilles méthodiques et raisonnées à l’endroit où Emile Fradin les fit ! …
« 

M. Emile Fradin s’est vu proposé des sommes fabuleuses pour ses découvertes mais il n’a cédé aucun objet. Le 16 juin 1990, il reçut les Palmes Académiques.

En 1995, suite à la diffusion d’une émission télévisée,  le résumé provisoire des recherches précédentes est enfin publié mais ne révèle rien, si ce n’est ce que l’on savait déjà, qu’il y a une grande disparité dans l’âge des objets de Glozel.


Plus de 3000 objets ont été retrouvés, des poteries, des tablettes gravées, des pierres polies, des bijoux en os, des têtes de flèches, des aiguilles, et il ne semble pas que les signes écrits aient été superposés à des gravures animalières antérieures.

Tous les ossements, humains ( n’appartenant pas à des squelettes d’homme moderne ), et d’animaux ( ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d’écriture ), tous, présentent une fossilisation avancée.

Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives.

Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l’admiration des spécialistes en art préhistorique.

Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d’inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d’abord pris pour une tombe. 

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Même s’il n’y a plus de doute sur l’authenticité du site, Glozel conserve encore de nombreux mystères.

En effet, sans doute à cause de la très forte radioactivité naturelle de la région, les datations sont extrêmement disparates, et on a du mal à comprendre et à fortiori à expliquer la présence sur le même lieu, d’objets âgés de 17 000 ans, de 5 000 ans, de 2 500 ans, de 1 500 ans, et même du moyen âge !

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Reste également l’énigme de l’écriture que l’on retrouve sur des os gravés de 17 000 ans, toujours non déchiffrée…
Elle présente de grandes ressemblances avec :

  • des formes très anciennes de l’écriture phénicienne.
  • Mais aussi avec un certain nombre d’inscriptions alphabétiformes retrouvées dans des sites magdaléniens, au Portugal, en Roumanie et en France.

Glozel serait peut-être un ancien lieu de culte, magique, où auraient été regroupés des objets de diverses provenances ? …

On ne pourra lever le voile du mystère que si l’on étudie sérieusement et systématiquement ce site exceptionnel.


 

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C’était hier:10 octobre 1944 et le Projet de partage des Balkans

Winston Churchill,le président Roosevelt (au centre) et Staline .

Le 9 octobre 1944, Churchill arrivait à Moscou afin d’avoir avec Staline l’entrevue qu’il réclamait depuis la fin septembre, le projet de conférence à trois avec Roosevelt ayant été provisoirement repoussé par ce dernier en raison de la proximité de l’élection présidentielle américaine. On connaît la version donnée par Churchill dans ses Mémoires du premier entretien que les deux dirigeants eurent le jour même, dont le résultat est connu sous le nom d’ « accord des pourcentages ». Ils auraient, d’un trait de plume, réglé en quelques minutes le sort des pays balkaniques, Churchill s’adjugeant la Grèce à 90 % et concédant à la « Russie » la Bulgarie à 75 % et la Roumanie à 90 % – tout en prévoyant un partage 50-50 en Yougoslavie et en Hongrie.

Des discussions complexes
Outre que cette formulation en pourcentages apparaît pour le moins curieuse, il est peu probable que les choses se soient ainsi passées à l’emporte-pièce. L’historien américain Lloyd C. Gardner (dans Spheres of Influence. The Great Powers Partition from Munich to Yalta) donne de cette soirée du 9 octobre un aperçu beaucoup plus complexe : la première question traitée a été celle des frontières futures de la Pologne et les deux dirigeants sont revenus à plusieurs reprises sur la question des Balkans sans aboutir en fait à un accord formel. Pas plus de résultat d’ailleurs le lendemain malgré les tentatives de marchandage entre Anthony Eden, également présent à Moscou, et Viatcheslav Molotov, très perplexes devant ces bases de discussion assez énigmatiques. Il est clair que Churchill a donné à ces entretiens une importance qu’ils ne méritent pas, vu entre autres l’absence de Roosevelt qui ne considérait cette rencontre que comme un préliminaire à la conférence à trois prévue ultérieurement, et au refus de Staline de s’engager formellement pour cette raison.

« On donne une importance démesurée – pour ne pas dire presque une coresponsabilité – à Staline dans le massacre des résistants grecs, tout en en exonérant un Roosevelt qui ne s’y est pas plus opposé et a même aidé à sa réalisation.»

Or, c’est cet accord qui est très souvent mis en avant pour expliquer l’abstention de Staline lors du massacre des résistants grecs perpétré par Churchill à Athènes en décembre 1944. On suggère ainsi un partage de ses responsabilités avec le dirigeant soviétique, imputant à ce dernier le même cynisme et laissant au contraire dans l’ombre le rôle non négligeable de Roosevelt dans ces événements : c’est sur des bateaux américains qu’ont été acheminées du front italien les troupes britanniques qui ont écrasé la Résistance grecque.
En réalité ces discussions de Moscou ne font, concernant les Balkans, que prendre acte d’une situation déjà établie. « Concéder » le 9 octobre la Roumanie et la Bulgarie à l’URSS n’a guère de sens : l’Armée rouge est présente dans ces deux pays depuis déjà un mois. La Bulgarie est dorénavant alliée de l’URSS et cette dernière domine la commission de contrôle alliée qui administre provisoirement la Roumanie. Les Anglo-Saxons ont protesté contre cette situation, mais les Soviétiques leur ont rappelé le précédent italien : la Commission de contrôle « alliée » y a été dès les débarquements de l’été 1943 entièrement contrôlée par les officiers américains et britanniques et ce sont les États-Unis et la Grande-Bretagne qui ont pris toutes les décisions politiques concernant l’Italie, y laissant d’ailleurs en place la plupart des cadres du régime fasciste.
De même, il est clair que Staline a déjà accepté tacitement la mainmise de Churchill sur la Grèce. À la mi-septembre l’Armée rouge, arrivée de Bulgarie à la frontière grecque, s’en est détournée et a poursuivi sa route vers la Yougoslavie où elle a fait sa jonction avec les partisans de Tito. À la grande déception d’ailleurs de nombreux résistants grecs, qui attendaient l’aide soviétique pour venir à bout des Allemands encore présents sur leur territoire. C’est au même moment qu’arrivent les premiers détachements britanniques dans le Péloponnèse, sans justification militaire : les Anglais n’ont aucunement cherché à gêner le retrait des Allemands et le but de ces premiers débarquements est clairement d’occuper le terrain pour ne pas laisser le champ libre aux partisans. Et cela sans réaction aucune des Soviétiques.
Staline n’avait évidemment pas attendu octobre 1944 pour se rendre compte de la véritable obsession de Churchill concernant la Grèce, point stratégique et zone d’influence de première importance pour l’Empire britannique depuis le XIXe siècle. Le Premier ministre britannique a pendant toute la guerre, on le sait, insisté pour des débarquements en Méditerranée et plus particulièrement dans les Balkans. Devant l’échec définitif de ses plans, il a entamé dès mai 1944 de grandes manœuvres diplomatiques afin d’obtenir de ses alliés qu’ils lui laissent « les mains libres » en Grèce – plus précisément qu’il puisse y débarquer un contingent lors du retrait des Allemands, comme il en avait esquissé le plan dès septembre 1943. Ce qui a donné lieu à un chassé-croisé de lettres entre les trois Grands pendant plus de deux mois, dont ne sort pas plus d’accord formel qu’il n’en sortira en octobre à Moscou, mais que Churchill interprète à juste titre comme une acceptation tacite.

La position fragile de Staline
Staline, en effet, a bien compris que Churchill ne renoncera pas à la Grèce. Or, en cet automne 1944, la guerre est loin d’être terminée, malgré l’avance rapide de l’Armée rouge et le débarquement de Normandie, et Staline a besoin pour y mettre fin de maintenir coûte que coûte la « grande alliance » avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. Or cette alliance commence à être remise en question dans certains cercles anglo-saxons, où l’on envisage de signer avec l’Allemagne ou ses satellites une paix séparée qui leur laisserait toute latitude pour en finir avec une Union soviétique dont les succès inquiètent certains bien plus qu’ils ne les encouragent… Une entrée dans la « chasse gardée » des Britanniques serait évidemment de nature à précipiter la réalisation de ces plans et Staline n’avait guère de choix.
De plus, il attendait certainement de ses alliés la même « compréhension » pour ses projets concernant un pays qui présentait pour lui la même importance que la Grèce pour Churchill, pour des raisons différentes tenant à la sécurité de l’URSS : la Pologne. Et c’est bien ce qui peut se lire dans le compte rendu complet de la rencontre d’octobre 1944 : on le dit peu – ou pas du tout – lorsqu’on met cette dernière en avant pour expliquer l’abstention de Staline dans l’affaire grecque, mais en fait il a été ces jours-là surtout question de la Pologne. Churchill a convoqué d’urgence à Moscou le Premier ministre polonais, Mikolajczyk, en exil à Londres, et l’a copieusement insulté devant son refus obstiné d’accepter la révision des frontières de son pays au profit de l’URSS (et au détriment de l’Allemagne) – question sur laquelle Churchill comme Roosevelt étaient prêts à faire des concessions à Staline (G.Kolko, The Politics of War. The World and United States Foreign Policy. 1943-1945). Mais là encore la conférence n’a été suivie d’aucun résultat et c’est à Yalta que cette question sera tranchée.
La rencontre de Moscou n’a donc qu’une importance très relative, malgré les allégations de Churchill. Les jeux sont déjà faits, en octobre 1944, concernant la Grèce et c’est dès 1943 que Churchill s’est montré prêt à utiliser tous les moyens pour conserver la Grèce dans sa sphère d’influence et donc empêcher la Résistance de participer à la vie politique du pays à la Libération. Pourquoi alors cette référence systématique à la conférence de Moscou pour « expliquer » la cynique et meurtrière expédition britannique de décembre 1944 à Athènes ? On donne ainsi une importance démesurée – pour ne pas dire presque une coresponsabilité – à Staline dans le massacre des résistants grecs, tout en en exonérant un Roosevelt qui ne s’y est pas plus opposé et a même aidé à sa réalisation. Et cela n’éclaire guère la question des raisons de la défaite de la Résistance grecque.


APRÈS-COUP:LES NOTES DE CHURCHILL PARLENT

Le 10 octobre 1944, à Moscou, Churchill et Staline scellent en tête-à-tête le sort des pays balkaniques après la chute du IIIe Reich allemand.

Leurs ministres des affaires étrangères Anthony Eden et Viatcheslav Molotov avaient déjà dû en parler lors de la signature du traité anglo-soviétique de Londres, le 26 mai 1942…

L’« accord des pourcentages »

Mal inspiré et sans doute usé par l’âge et les déceptions, le Premier ministre britannique croit possible de s’accorder avec le dictateur sur un partage d’influence dans cette région sensible d’Europe centrale.

Churchill tient surtout à maintenir la Grèce dans la sphère occidentale, en dépit de l’influence qu’y joue le parti communiste.

Aussi griffonne-t-il sur un papier :
1) Roumanie : Russie 90%, les autres 10%,
2) Grèce : Grande-Bretagne (en accord avec les États-Unis) 90%, Russie 10%,
3) Yougoslavie : 50/50%,
4) Hongrie : 50/50%,
6) Bulgarie : Russie 75%, les autres 25%
.

Signifiant son accord d’un trait de crayon bleu, Staline paraphe le document.

Le lendemain, Eden et Molotov, ministres des affaires étrangères britannique et soviétique, affinent les pourcentages… Mais l’évolution des rapports de force sur le terrain va rendre caduc l’« accord des pourcentages ».

Un plan caduc

Le 3 décembre 1944, le Parti communiste grec (EAM-ELAS) tente de s’emparer d’Athènes. Un corps expéditionnaire britannique intervient. C’est le début d’une atroce guerre civile (tortures et meurtres de civils, femmes et enfants en grand nombre). Cessez-le-feu le 14 janvier 1945. Lâchés par l’URSS, les communistes sont écrasés. La victoire reste aux partis pro-occidentaux.

En Yougoslavie, par contre, c’est au chef des communistes, Josip Broz Tito, que va revenir la totalité du pouvoir, Churchill ayant commis l’erreur de le soutenir plutôt que les résistants royalistes ou démocratiques, au moins aussi efficaces contre les Allemands.

La Hongrie et la Roumanie vont tomber tout entières sous la coupe des communistes locaux, inféodés aux « libérateurs » soviétiques.

Lorsque s’ouvrira la conférence de Yalta, le 4 février 1945, peu avant l’effondrement du IIIe Reich, Staline aura déjà l’Europe centrale à sa botte.


Josip Broz  « Tito »

Sous le surnom de Tito, Josip Broz milite dans le parti communiste clandestin en Croatie, à partir de 1923. Secrétaire général du parti communiste yougoslave en 1937, il participe à la guerre contre l’occupant nazi après que Hitler ait envahi l’URSS (22 juin 1941). Cela lui vaut d’être proclamé Maréchal ! À la Libération, il renverse la monarchie et établit un régime communiste, sans que les Soviétiques aient eu à occuper le pays comme en Europe centrale.

Le 29 juin 1948, au terme d’une longue période de tension, le chef charismatique de la République populaire fédérale de Yougoslavie, est exclu du Kominform, le mouvement communiste international, à l’instigation de Staline, qui voit en lui un rival encombrant. La Yougoslavie va dès lors faire bande à part et Tito s’ériger en promoteur du mouvement des non-alignés (ni l’Est pro-soviétique, ni l’Ouest pro-américain).


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Réécrire L’histoire « effacée » par les médias de la lutte du Führer Adolph Hitler pour la Paix

Manifestation à New York durant la Deuxième Guerre Mondiale!

 

Le 3 septembre 1939, les Alliés déclarent la guerre à l’Allemagne, entraînant une guerre mondiale d’une demi-décennie.

Pendant ce temps, Hitler supplie les Alliés de retirer leurs déclarations de guerre. Les appels à la paix d’Hitler sont ignorés alors que les alliés amassent 600 000 soldats dans le nord de la France. Des plans sont ouvertement discutés pour avancer vers l’est sur l’Allemagne, via la Belgique et la Hollande, ainsi que pour établir des opérations en Norvège et au Danemark neutres, avec ou sans leur consentement.

« J’ai toujours exprimé à la France mon désir d’enterrer à jamais notre ancienne inimitié et de rapprocher ces deux nations au passé si glorieux. Je n’ai pas consacré moins d’efforts à la réalisation d’une entente anglo-allemande, pas plus que cela d’une amitié anglo-allemande. A aucun moment et en aucun endroit je n’ai agi contrairement aux intérêts britanniques… « Pourquoi cette guerre en Occident devrait-elle être menée ? – Adolf Hitler – Reichstag OCTOBRE 1939

Avant la mort de Chamberlain, il révéla que l’Amérique et les Juifs du monde avaient forcé la Grande-Bretagne à entrer en guerre contre l’Allemagne (mentionné dans The Forrestal Diaries de 1945.)

Sachant que les Allemands ne toléreraient pas les persécutions ethniques contre leur peuple dans les territoires perdus donnés à la Pologne par le honteux traité de Versailles (qui, soit dit en passant, étaient dirigés par des Juifs), les sionistes ont très probablement promu ces pogroms absurdes en utilisant leur les médias, financés par les puissants banksters, comme une manœuvre pour provoquer les Allemands, les attirant à une action militaire contre la Pologne, créant alors un prétexte pour déclencher une guerre de plus fructueuse, qui aurait un rôle décisif dans leur contrôle des finances mondiales, qui était menacé par les progrès créés par l’Allemagne NS.

Les historiens alliés négligent si duplicieusement de reconnaître l’appel incessant à la guerre lancé par l’Angleterre, la France et l’Amérique de 1934 à 1939 tandis que les nombreux appels de l’Allemagne nationale-socialiste pour comprendre et empêcher une guerre mondiale. Ces offres de paix aux puissances alliées sont un dossier historique incontestable. Les « historiens des tribunaux » de l’establishment ne peuvent pas nier la réalité de ces offres raisonnables, alors ils choisissent simplement de les ignorer à la place.

Le général Robert Wood a témoigné qu’en 1936, Churchill lui avait dit que l’Allemagne devenait trop forte et devait être anéantie. (p. 130). Pour quelle raison? …questionna Bernard Baruch . Après une interview avec Roosevelt en septembre 1939, Baruch publia un rapport à la presse dans lequel il déclarait :

« Hitler n’aura pas de guerre, mais il y sera contraint, pas cette année mais plus tard.Emil Ludwig Cohn dans Les Annales, juin 1934, également cité dans son livre « La Nouvelle Sainte Alliance ». L’Allemagne est notre ennemi public numéro un. « Notre but est de lui déclarer la guerre sans pitié. On peut en être sûr : nous mènerons cette guerre ! – Bernard Lecache, président de la « Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme », dans son journal « Droit de vivre », 9 novembre 1938.

« Les millions de Juifs qui vivent en Amérique, en Angleterre et La France, l’Afrique du Nord et du Sud et, sans oublier ceux de Palestine, sont déterminés à mettre un terme définitif à la guerre d’anéantissement contre l’Allemagne. – Le journal juif Central Blad Voor Israelieten aux Pays-Bas, le 13 septembre 1939

« J’ai souligné que la défaite de l’Allemagne et du Japon et leur élimination du commerce mondial donneraient à la Grande-Bretagne une formidable opportunité de gonfler son commerce extérieur en volume et en profit. » – Samuel Untermeyer, Les années publiques, p.347.

En avril 1939, (quatre mois avant le déclenchement de la guerre), l’ambassadeur William C. Bullitt, que je connaissais depuis vingt ans, m’appela à l’ambassade américaine à Paris. Il n’a pas dit, et je n’ai pas demandé, par qui. Il m’a laissé le déduire. … Quand j’ai dit qu’à la fin l’Allemagne serait poussée dans les bras de la Russie soviétique et du bolchevisme, l’ambassadeur a répondu : « Qu’en est-il ? Il n’y aura plus assez d’Allemands quand la guerre sera finie pour qu’il vaudrait la peine d’être bolchévisé. – Karl von Wiegand, 23 avril 1944, Chicago Herald American

Chaque appel à la paix a été rejeté.


EN COMPLÉMENTAIRE

Tout ce que les gens croyaient sur les intentions d’Hitler envers la Grande-Bretagne était un mythe créé par Churchill

Rudolph Hess et Adolph Hitler

 

Hitler ne voulait pas envahir la Grande-Bretagne. Il admirait en fait l’Empire britannique, avec sa présomption inhérente de supériorité raciale.

Il est bon que le gouvernement britannique pardonne aux milliers de déserteurs de l’armée qui se sont enrôlés dans les forces britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale.

Bien entendu, aucune armée ne peut permettre la désertion ; cependant, ces hommes n’ont pas été traduits en cour martiale, mais ont fait l’objet d’une interdiction générale d’emploi dans l’État qui les a privés de leur droit constitutionnel à une procédure régulière.

La grande majorité d’entre eux désertèrent à partir de juin 1941, lorsque la possibilité théorique d’une invasion allemande avait pratiquement disparu.

Les hommes qui ont déserté l’ont fait après avoir été effectivement trompés pour devenir des soldats-serfs, coupant le gazon sur la tourbière d’Allen.

C’était le deuxième grand mensonge de leur jeune vie. Le premier était que l’Irlande a jamais été confrontée à une grave menace d’invasion par l’Allemagne, ce qui était l’engendrement d’un mensonge encore plus vaste – qu’en 1940, Hitler voulait envahir la Grande-Bretagne. Mais il ne l’a pas fait. Il admirait en fait l’Empire britannique, avec sa présomption inhérente de supériorité raciale. Nous savons d’après les journaux de Lord Halifax, le ministre britannique des Affaires étrangères, qu’Hitler a proposé des conditions qui n’impliquaient pas le contrôle allemand de la Grande-Bretagne. Churchill a refusé de permettre que ces termes soient lus au cabinet, et ils restent prudemment cachés sous la règle des 100 ans.

Au lieu de cela, la détermination de Churchill à maintenir la Grande-Bretagne en guerre a transformé ce qui n’avait été qu’une défaite continentale de son armée en un mythe persistant selon lequel, en 1940, la Grande-Bretagne était confrontée à une guerre pour la survie nationale.

Mais le chef de la marine allemande, Raeder, avait à plusieurs reprises interdit à son état-major de planifier une invasion de la Grande-Bretagne. Et loin de vouloir continuer la guerre, en juin 1940, Hitler ordonna la démobilisation de 20 % de son armée, afin de relancer l’économie allemande. La « flotte d’invasion » que les nazis ont commencé à rassembler cet été-là n’était pas plus capable d’envahir la Grande-Bretagne qu’elle ne l’était à Hawaï. C’était la guerre par illusion : son but était d’amener les Britanniques à la table des négociations.

Barges destinées à l'opération Sea Lion
Des barges d’invasion assemblées dans le port allemand de Wilhelmshaven. Deutsches Bundesarchiv

Cette « flotte » se composait de 1 900 barges fluviales, dont un tiers seulement était motorisé, à remorquer transmanche, par groupes de trois, par seulement 380 remorqueurs. Ces barges avaient de minuscules quilles, des proues émoussées et de petits gouvernails, avec seulement deux pieds de franc-bord : la distance entre l’eau et le haut de la coque. Ils auraient été submergés même lors d’une traversée directe de la Manche, une voie navigable peu profonde et violente reliant la mer du Nord déchaînée et l’Atlantique. Mais une invasion ne serait pas directe. Les barges, avec leurs équipages non entraînés, ne pourraient faire que trois nœuds environ, depuis les trois centres « d’invasion » : Rotterdam, Le Havre et Boulogne. Ces ports sont, respectivement, de toutes les plages du débarquement de la côte sud, au mieux, 200 milles et 60 heures, 100 milles et 30 heures, et 50 milles et 15 heures, avec des soldats souffrant du mal de mer entassés dans des barges sans quille et sans eau ni toilettes. Quelle armée serait apte à combattre après un voyage comme celui-là ? Et puis il y a les 55 000 chevaux dont la Wehrmacht aurait besoin : son transport n’était toujours pas mécanisé.

Le Führer accueuilli par des femmes slaves lors d’un arrêt sur le front de l’est.

Tout va bien, et c’est vraiment un terme relatif, la première « vague » mettrait 10 jours à débarquer, les barges faisant la navette vers et depuis ces trois ports éloignés, nécessitant des marées qui devraient obéir aux exigences du Führer plutôt que les plus âgés de la mer, en convoi, souvent de nuit, et toujours sans feux de navigation.

Pourquoi pas de lumières ? Ah : la Royal Navy. C’est là que les choses deviennent assez fantasmagoriques. En août 1940, la Home Fleet britannique SEULE se composait de 140 destroyers, 40 croiseurs et frégates, cinq cuirassés et deux porte-avions.

L’ensemble de la marine allemande, le Kriegsmarin, se composait de seulement sept destroyers, d’un croiseur avec des moteurs peu fiables, de deux croiseurs en état de marche, pas de porte-avions, et pas de cuirassés ni de croiseurs de bataille : le Bismarck et le Tirpitz étaient encore en construction, et le Gneisenau et le Scharnhorst ont été endommagés. et hors de service jusqu’à l’hiver suivant.

Et la Luftwaffe ? Eh bien, il n’y avait pas d’avions porte-torpilles, alors que les Britanniques en avaient deux (le Beaufort et le Swordfish, qui devaient tous deux montrer plus tard leur courage en mettant hors d’état de nuire les navires de guerre allemands), et les bombardements aériens défendaient vigoureusement les navires de guerre au-dessus d’une mer ouverte. est incroyablement difficile, même pour les bombardiers en piqué : les viseurs de bombe Stuka ont été calibrés pour des cibles fixes. D’accord, mais les côtes britanniques n’étaient-elles pas sans défense en 1940 ? Non – à part une armée britannique en grande partie intacte, deux divisions canadiennes entièrement équipées sont arrivées cet été-là, tout comme 200 000 fusils américains à bord du « SS Britannic ».

Cela ne diminue en rien la validité de la cause alliée, ni la décision ultérieure des près de 7 000 déserteurs de l’armée qui s’y sont enrôlés, car ils prenaient les armes contre l’un des régimes les plus pervers de l’histoire du monde.

Néanmoins, à peu près tout ce que les gens croyaient sur les intentions d’Hitler envers la Grande-Bretagne en 1940 – et croient encore aujourd’hui – était un mythe créé par Churchill, auquel il en est probablement venu à croire lui-même. Considérez tous les faits ci-dessus, puis considérez comment ce mythe a perduré, malgré eux. On se demande, non ?

(Source: Irlandais indépendant )

Déja lors de la rencontre de Téhéran,Churchill réfléchissait a une Troisième Guerre Mondiale!

 

 

 

 

 

 

 

 


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Réécrire l’histoire de la conspiration de la gauche sioniste:Le 4 septembre 1923,le Fûhrer remportait une importante victoire en cours

Nous entendons celui-ci tout le temps ; mais combien peu de gens qui répètent ce mensonge concocté, transmis et vieux de 100 ans se rendent compte que la première diffamation de ce type contre Hitler est venue d’un journal ouvertement pro-marxiste ? C’est vrai.

Photo du Fûhrer en 1923.

 

Co-fondé en 1876 par le communiste allemand Wilhelm Liebknecht –  Vorwarts  ( Forward ), en 1923 – dans un effort intelligent pour séparer Hitler de sa base, a affirmé que Henry Ford (qui a tenté d’exposer les banquiers juifs) et les banquiers juifs américains finançaient Hitler .

Hitler a intenté une action en diffamation contre  Vorwarts  pour cette affirmation absurde – et il a gagné devant le tribunal parce que Fake News Marxist  Vorwarts  n’a pu produire aucune preuve pour étayer leur mensonge fabriqué. Et ni les marxistes ni les fausses taupes et dupes anti-hitlériens « de droite » d’aujourd’hui.

Le premier NSDAP a peut-être collecté une somme d’argent négligeable auprès de Juifs qui sont connus pour « couvrir leurs paris » – mais l’argent réel provenait de quelques émigrés russes qui avaient échappé à la révolution bolchevique, certains propriétaires d’entreprises préoccupés par la menace très réelle de une prise de contrôle communiste en Allemagne – et un  grand nombre  de petits donateurs qui croyaient en Hitler et sa révolution.

annexe

Hitler gagne en diffamation
le 4 septembre 1923

Berlin Vorwaerts paiera 6 000 000 de marks de dommages et intérêts pour avoir dit qu’Hitler avait « de l’argent juif et de Ford ».

Adolph Hitler, leader des fascistes bavarois, s’est vu octroyer hier 6 000 000 de marks de dommages et intérêts dans son procès en diffamation contre le rédacteur en chef du Vorwaerts, le quotidien socialiste de Berlin.

Les poursuites en diffamation contre le rédacteur en chef socialiste ont été engagées par le dirigeant réactionnaire de Bavière à la suite de la publication par les Vorwaerts d’un rapport selon lequel l’Organisation hitlérienne recevait une aide financière de « Juifs américains et d’Henry Ford ».

* * *

Source : William Leone et Agence télégraphique juive


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Réécrire l’histoire:L’expulsion des Allemands ethniques …un génocide tenu secret

La photo de la honte raciste
14 décembre 1945: Blottis dans des couvertures, les seuls survivants des 150 Polonais d’origine qui ont marché de Lodz en Pologne à Berlin dans l’espoir de trouver de la nourriture et un abri. Ils attendent sur une voie ferrée dans l’espoir d’être pris en charge par un train de l’armée britannique et d’être aidés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cette année 2021,nous venons d’assister à la plus frauduleuse élection de l’histoire américaine et avec l’arrivée du candidat-marionnette  qu’est Joe Biden,le pédophile,il faudra un jour,dans le futur,réécrire aussi cette histoire empreinte de fourberies,de mensonges et de fraudes politiques.

Cette histoire corrompue et manipulée:c’est la nôtre!Sachez bien  mes ami(e)s que je ne cautionne pas du tout  et pour  aucune raison,le « meilleur ami qu’Israël n’aura jamais eu »!

Donald Trump est un juif ,politiquement à droite, d’origine allemande (dont l’ancêtre était un juif khazare) et Joe Biden est un juif  de gauche,un pédophile confirmé (ainsi que son fils Hunter),associé aux satanistes,aux Clinton et aux Obama.

Pendant  qu’en France,Emmanuel Macron,le petit banquier des Rothschild,essaie de modifier le paysage politique vers la dictature,au Québec,nous croupissons sous les ordonnances de confinements sanitaires  qui sont illégitimes et qui ont des odeurs de totalitarisme certain…j’en profite pour vous montrer comment on démonise un peuple pour pouvoir plus facilement l’éliminer.Au Canada,on a ,depuis des générations. démonisé le peuple québécois pour tenter de le noyer par la suite,dans une vague d’immigration  anglophone et musulmane.

Je vous présente aujourd’hui ,la méthode archaïque mais très performente utilisé par les pseudo-vainqueurs de la Deuxième Guerre Mondiale pour éliminer le peuple allemand de la surface de cette planète:

Zones peuplées par les germanophones en Europe centrale et orientale dans la première moitié du xxe siècle.

 

 

 

En 1914, 2.416.290 civils allemands vivaient en Russie. Au début de la Première Guerre mondiale, une vague d’hostilité a commencé, surtout après l’adoption des lois de liquidation en 1915.

Après la révolution bolchevique du 25 octobre 1917, les Allemands de souche de l’ancien empire tsariste ont été soumis à une campagne organisée de terreur: viols, noyades, tortures, incendies, mutilations, fusillades de masse et extermination.

Entre 1930 et 1937, les Allemands russes ont perdu un autre quart de leur population par meurtre, famine ou déportation. En 1941, Moscou a annoncé «l’évacuation» massive d’environ 440 000 agriculteurs allemands de la Volga vers les régions reculées de la Sibérie. La République allemande de la Volga a été dissoute et toute la population allemande a été déportée en Sibérie dans les camps de l’armée Trud, mais les plans génocidaires de Staline ont été presque applaudis dans le New York Times.

Avant la Seconde Guerre mondiale, environ 1,5 million de «Souabes du Danube» vivaient en Hongrie, en Roumanie et en Yougoslavie. Le résultat des morts de guerre, des expulsions, des meurtres, des décès dans les camps de travail et de l’émigration a entraîné une réduction des deux tiers de ce nombre. Sur plus d’un million de réfugiés qui se sont rendus en Allemagne et en Autriche, environ 250 000 ont émigré plus tard vers d’autres pays, notamment les États-Unis, le Canada, l’Australie, la France et les pays d’Amérique du Sud.

Réfugiés de Haute-Silésie, janvier 1945

Après la Seconde Guerre mondiale, l’importante population de souche allemande a été assassinée et expulsée lorsque, une fois rétabli à la direction par les Alliés, les programmes de «re-slovaque» de Benes ont commencé en 1945. Benes avait commencé à publier des décrets meurtriers depuis son exil sur la Tchécoslovaquie d’après-guerre dès Le 28 mars 1946, le Parlement tchèque provisoire a donné sa bénédiction post-facto à ces décrets où tous les civils allemands étaient présumés collectivement coupables et déchus de leur citoyenneté, leurs biens volés. Ils comprenaient la persécution et l’oppression les plus inhumaines et barbares des minorités humainement imaginables: déportations, expulsions, internements, verdicts des tribunaux kangourous, confiscation de biens et utilisation de camps de travaux forcés. Plus de trois millions et demi d’Allemands des Sudètes ont été brutalement expulsés de leurs maisons. Benes et ses cohortes,

Pratiquement tous les demi-millions d’Allemands en Yougoslavie ont fui, ont été assassinés ou expulsés en 1945, et des milliers ont été envoyés dans des camps d’esclaves. La violence contre les Allemands était probablement plus impitoyable que dans tout autre pays. Des villages entiers ont été incendiés et les Allemands massacrés. Il y avait 8 camps de la mort séparés où le génocide contre des civils allemands a eu lieu.

Le Traité de Versailles à la fin de la Première Guerre mondiale avait déjà préparé le terrain pour des violences qui ont gravement touché les communautés minoritaires allemandes d’Europe de l’Est. Même avant la fin de la Première Guerre mondiale, les nationalités en Autriche-Hongrie étaient avides d’indépendance et la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont commencé à investir et à inciter. Avec la victoire alliée, l’Europe de l’Est a été découpée dans le but principal de détruire toute prospérité et croissance allemandes futures et d’empêcher l’Allemagne / l’Autriche de redevenir trop puissante.

Allemands expulsés du nord-ouest  de l’Allemagne en 1948

 

Les réfugiés allemands, 1946
Expulsés allemands à la gare de marchandises de Berlin-Pankow, 1946

 

Cette «réinstallation» de plus de 1,5 million de personnes pendant et après la Seconde Guerre mondiale équivaut au meurtre des Allemands de souche. De plus, l’Accord de Potsdam de 1945 autorisait chaque puissance d’occupation à rapatrier «ses propres citoyens» dans son pays. Cela a conduit à l’esclavage et au massacre massif par l’Armée rouge contre les Allemands de souche rapatriés de force de Russie qui avaient auparavant fui vers les régions allemandes pour se protéger. En 1949, plus d’un million d’Allemands de souche avaient péri en Russie.

Le dictateur communiste Staline et Khrouhtchev …durant un défilé militaire après la Deuxième Guerre Mondiale.

Khrouchtchev lui-même a admis plus tard que la famine de 1933 était «un acte de meurtre» de la part du gouvernement, et même en 1990, le Comité central du Parti communiste d’Ukraine a avoué que la famine avait été délibérément créée.

Les religieux allemands de la Volga ont été sévèrement persécutés. En 1918, il y avait à peine 1 621 000 Allemands vivants en Russie et en 1919, leurs pasteurs étaient envoyés dans des camps d’esclaves. Les réquisitions de 1917-1921 ont menacé l’existence des villages ukraino-allemands. À Kandel, Großliebental, Franzfeld, Josephtal et Landua, des centaines de personnes sont mortes de faim causée par la famine provoquée par l’homme et conçue par les bolcheviks pour les exterminer. Entre 1921 et 1923, la famine orchestrée a créé une grande émigration et la population allemande a diminué d’un autre quart. Au cours de cette famine massive, environ 10 000 enfants allemands de la Volga ont été enlevés de force à leurs parents avec des promesses de nourriture alors qu’en réalité ils ont été enlevés et envoyés à la mort. 350 000 Allemands en Russie et en Ukraine ont péri dans la prochaine famine arrangée de 1932-1933.

Entre 1945 et 1950, 11 730 000 à 15 000 000 Allemands ont fui et ont été expulsés de ces territoires orientaux de l’Allemagne, de la Tchécoslovaquie et d’autres pays d’Europe orientale; plus précisément, plus de 6,9 ​​millions des territoires orientaux de l’Allemagne, plus de 2,9 millions d’Allemands de la Tchécoslovaquie et plus de 1,8 à 4 millions d’autres parties de l’Europe de l’Est. Et en plus de l’expulsion forcée de ces 11,7 millions de personnes, 3,1 millions supplémentaires sont mortes ou «ont disparu» au cours du processus d’expulsion / liquidation. Il existe des charniers dans diverses régions qui, encore aujourd’hui, ne reçoivent aucune publicité. À l’été 1945, 20000 personnes faibles, confuses, affamées et sans-abri moururent chaque jour en Allemagne, et un an plus tard, au plus fort des expulsions en juillet 1946, 14 400 personnes par jour étaient encore déversées sur la frontière dévastée et affamée dans une Allemagne qui avait été réduite à une taille plus petite qu’elle ne l’était au 11e siècle. En URSS, plus de 75% des esclaves civils allemands travaillaient dans le secteur minier ukrainien et 11% dans l’Oural. En 1946, sur les «internés arrêtés» allemands, 39% sont morts et sur 875 000 civils allemands supplémentaires enlevés et transportés vers les camps, près de 50% ont péri.

L’évacuation des Allemands de Bessarabie en août 1940, conformément au pacte Hitler-Staline, après l’annexion de la Bessarabie par l’URSS.

 

En Slovaquie, les principales colonies allemandes étaient la région de Zips et la ville de Preßburg. En 1910, les Slovaques ne représentaient que 14,8% de sa population et Preßburg avait une ancienne histoire germanique et magyare et a été construit et rendu prospère au cours des siècles en grande partie par les Autrichiens. Commerçants et universitaires hongrois et allemands. Du jour au lendemain, il devint « Bratislava », un nom suggéré par Woodrow Wilson lui-même en mars 1919 après que l’Allemagne et l’Autriche aient perdu la Première Guerre mondiale. Alors que la « Slovaquie » devint semi-indépendante en 1919, les 180 000 Allemands des Carpates devinrent des citoyens de seconde zone du jour au lendemain, mais ils avaient au moins quelques droits minoritaires. Même les écoles allemandes ont été autorisées à rouvrir. En 1930, même après avoir tenté de «réapprovisionner» artificiellement la région en Slovaques, il y avait encore une population allemande de 31 000 habitants à Pressburg même et de 19 000 dans les environs. Le recensement tchécoslovaque de 1930 citait 154 821 Allemands de souche en Slovaquie. La plupart étaient alors des citoyens tchécoslovaques.

Quelques-uns sont restés, malgré tous les obstacles, et d’autres sont revenus après avoir été libérés de Sibérie. La relation entre la minorité d’Allemands survivants et de Slovaques s’est légèrement améliorée depuis. Certains Allemands des Carpates ont même récupéré 20% de leurs biens confisqués. La majorité, cependant, s’est réinstallée en Allemagne après la chute de l’Union soviétique.

Les civils allemands expulsés ont été internés dans des camps de concentration où beaucoup ont été assassinés par la famine intentionnelle et une maladie ignorée et incontrôlée. Le décret Benes n ° 115 du 8 mai 1946, toujours en vigueur, a déclaré que tous les actes contre les Allemands, jusqu’au viol et au meurtre d’enfants, étaient des «actes de représailles justifiés» qui ne pouvaient pas être poursuivis.

Les Allemands locaux des Carpates ont fui ou ont été tués dans des camps de la mort tels que Svaljava. Quelques 700 civils en  résidence ont été emmenés pour le travail d’esclave en Sibérie, les derniers n’ayant été libérés qu’en 1969. À la fin de 1946, après «évacuation», environ 24 000 Allemands de souche restaient encore en Slovaquie. Bien que la plupart des violences contre les civils allemands aient pris fin à la fin des années 40, la discrimination a abouti à l’assimilation.

Dans les régions d’Allemagne prises pour la Pologne en 1945, toute la population allemande de souche a été soit assassinée, expulsée, soit soumise à de sévères représailles à la fin de la guerre. Comme en Prusse orientale, dans toute la Poméranie, de Dantzig à Stettin en passant par Elbing et toutes les anciennes villes baltes allemandes, les bombardements catastrophiques alliés ont été suivis par la Terreur rouge. Les quelques Allemands survivants dans ces régions furent placés devant de violents comités de «vérification» dirigés par les communistes qui décidèrent de leur sort. Leur langue et leurs droits civils ont été immédiatement suspendus et de nombreux innocents ont subi des châtiments horribles. Des milliers sont morts en fuyant. Outre les camps polonais, au début de 1945, on estimait qu’environ 165 000 Allemands avaient été déportés vers l’Union soviétique à partir des territoires allemands annexés de facto par la Pologne.

Les Allemands de Silésie, dont certains avaient des racines dans ces régions remontant à des siècles, et qui avant la Seconde Guerre mondiale s’élevaient à environ 4 millions, ont été collectivement étiquetés partisans allemands et ont fui ou ont été assassinés, mis dans des camps, envoyés aux Goulags ou expulsés. Les Allemands ont été contraints de présenter des excuses publiques pour leur «culpabilité collective» lors de rassemblements sociaux et gouvernementaux. D’autres ont été envoyés dans des camps dans des conditions insupportables. Sur 8 064 Allemands du Camp Lamsdorf en Haute-Silésie, 6 488, dont des centaines d’enfants, sont morts de faim, de maladie, de travaux forcés et de mauvais traitements physiques, y compris la torture. Cela s’est répété par milliers. On estime que 90 000 civils sont morts lors de leur fuite de Breslau alors que l’Armée rouge envahissait la ville. Ceux qui ont été arrêtés ont été assassinés, envoyés au Goulag ou placés dans des camps de concentration.

La première et la deuxième «Yougoslavie» furent la création des dirigeants français, britanniques et américains victorieux en 1919 à Versailles. Dans le premier État yougoslave de 1919-1941, environ un demi-million d’Allemands de souche vivaient parmi 14 millions de personnes. Après l’éclatement de la Yougoslavie en avril 1941, environ 200 000 Allemands de souche devinrent citoyens du nouvel État de Croatie, tandis que la plupart des quelque 300 000 Allemands de souche restants dans d’autres régions relevaient de la juridiction de la Hongrie.

À la fin de la guerre en mai 1945, les autorités allemandes avaient évacué 220 000 Allemands de souche yougoslave vers l’Allemagne et l’Autriche. Les quelque 200 000 Allemands de souche laissés dans leur patrie ancestrale sont devenus les captifs des communistes. Après Noël 1944, entre 27 000 et 30 000 Allemands de souche (âgés de 18 à 40 ans) ont été envoyés en URSS depuis la Yougoslavie, les hommes constituant 90% du groupe. La plupart ont été envoyés dans des camps de travail dans le Donbass où 16% d’entre eux sont morts. Quelque 63 635 civils allemands de souche yougoslave ont péri sous le règne de terreur brutal yougoslave entre 1945 et 1950, la plupart à la suite de travaux forcés, de purges ethniques ou de maladies et de malnutrition sévère.

Les communistes yougoslaves ont confisqué ce qui se traduirait aujourd’hui par douze milliards de dollars de propriétés allemandes (97 490 fermes, magasins, usines) et un million d’acres de terres allemandes.

Parmi les Allemands de souche danubienne qui ont servi dans l’armée allemande (beaucoup n’avaient pas le choix), plus de la moitié ont péri après la fin de la guerre dans les camps yougoslaves, y compris environ 150000 des soldats qui s’étaient rendus aux autorités militaires britanniques lors de l’armistice du 8 mai 1945 et ont été livrés aux partisans communistes yougoslaves! Plus de 7 000 soldats allemands capturés sont morts dans des «marches d’expiation» de 800 milles commandées par les communistes depuis la frontière sud de l’Autriche jusqu’à la frontière nord de la Grèce et de nombreux soldats allemands en captivité à la fin de l’été 1945 ont été jetés vivants dans de grandes fosses et exécutés. Enfin, dans les dix années qui suivirent 1945, 50 000 autres périrent de malnutrition et d’épuisement, travaillèrent à mort comme esclaves de la Yougoslavie.

 

Le territoire des Sudètes

À la fin de la Grande Guerre, l’Autriche-Hongrie a été dissoute, les limites finales révisées de la Hongrie ont été formées en juin 1920. La Tchécoslovaquie est devenue un nouveau pays découpé dans l’ancien territoire hongrois et dans les zones historiques allemandes des Sudètes, où la colonisation allemande avait commencé avant le 13ème siècle. La nouvelle Yougoslavie a gagné des terres dans le sud de la Hongrie, y compris une bande du Banat occidental. La Roumanie a déclaré l’unité avec une partie du Banat et de la Transylvanie. Le démembrement du Royaume hongrois vieux de 1 000 ans a fait perdre à la Hongrie 71,5% de son territoire et 63,6% de sa population lors du « Traité de paix » de Trianon en 1920. En vertu de ce traité, trois millions et demi de Hongrois ont été forcés, sans droit à l’autodétermination, de vivre avec des Serbes, Croates, Slovènes et Roumains dans certaines régions et dans la nouvelle Tchécoslovaquie.

Tous ont hérité d’un grand nombre d’Allemands de souche. Des millions d’Allemands qui ont pu partir. Les villageois souabes dont les familles vivaient en Hongrie depuis 200 ans se sont soudainement retrouvés dans trois pays différents. Entre les guerres, le mode de vie des Allemands ruraux est resté quelque peu normal, mais cela a radicalement changé après la Seconde Guerre mondiale.

La Hongrie et la Roumanie se sont d’abord rangées du côté de l’Allemagne, puis ont changé de camp. Des milliers d’Allemands se sont échappés immédiatement dans des convois tirés par des chevaux alors que les Soviétiques prenaient le contrôle de ces pays. En Hongrie, les terres appartenant aux Allemands ont été immédiatement saisies par le gouvernement et les Allemands «non magyarisés» ont été exécutés ou expulsés comme traîtres. Les expulsions ont eu lieu en 1946 et 170 000 Allemands ont été envoyés dans la zone américaine de l’Allemagne de l’Ouest et des milliers  sont portés disparus depuis lors.

La Tchécoslovaquie, bien qu’elle ait promis de garantir les droits des minorités nationales sous la protection de la Société des Nations en 1918, ne l’a jamais fait au cours de ses vingt premières années. Au lieu de cela, des millions d’Allemands et de Hongrois de souche ont été victimes, harcelés, outrageusement taxés et privés de leurs droits civils. Les terres allemandes et hongroises ont été confisquées par le gouvernement tchèque sans compensation et réparties entre les colons tchèques et slovaques et les recensements ont été truqués pour assurer une majorité. L’intolérance tchèque sous cette première « République » tchécoslovaque avait fait de la vie une misère infernale pour ses minorités et ces conflits astucieusement créés ont conduit directement à la Seconde Guerre mondiale

La deuxième « République » tchécoslovaque, construite artificiellement, a été encouragée par l’assistance et l’approbation étrangères qu’elle a reçues malgré les décrets mégalomane et xénophobe de Benes qui ont substitué à la coexistence autrefois harmonieuse des peuples tchèque, allemand, slovaque et hongrois la brutalité, le déni des droits fondamentaux de l’homme , vol et meurtre.

Les premiers Allemands de Transylvanie, les « Sasi », étaient venus en Roumanie au XIIe siècle. En janvier 1945, 100 000 Allemands de souche (femmes âgées de 18 à 30 ans et hommes âgés de 17 à 45 ans) ont été envoyés en esclavage en Union soviétique depuis la Roumanie. 10% sont morts dans les camps ou dans les transports. Sur 298 000 Allemands de souche à Siebenbuergen en 1941, 50 000 ont tout simplement disparu. En 1945, 30 000 personnes ont été envoyées aux travaux forcés en Ukraine et dans d’autres régions. Les civils allemands restants ont été dépouillés de toutes les usines, machines, entreprises, banques, fermes, champs, forêts, vignobles et propriétés. Ils ont été victimes de discrimination, violemment réprimés, privés du droit de vote et privés de leurs biens, églises et droits de vote.

L’ordonnance secrète 7161 (décembre 1944) du Comité de défense de l’État de l’URSS a rendu possible l’internement de tous les Allemands adultes de Roumanie, de Yougoslavie, de Hongrie, de Tchécoslovaquie et de Bulgarie. Mis à part l’expulsion et le nettoyage ethnique sans précédent de millions de Prussiens, dont 3 millions sont morts dans le processus, entre 1944 et 1947, tous les autres Allemands de souche d’Europe de l’Est ont été expulsés. Avec le début de la guerre entre l’Allemagne et l’Union soviétique, au moins 900 000 Allemands de souche ont été expulsés de la République allemande autonome de la Volga et d’autres régions de l’Union soviétique. La Sibérie, l’Oural et le Kazakhstan étaient les zones d’expulsion. En outre, environ 300 000 réfugiés ont été « rapatriés » de force après la guerre.

Plus de 500 000 civils allemands des régions de l’Oder-Neiße (Silésie, Haute-Silésie, Poméranie orientale, Brandebourg oriental, Prusse orientale et occidentale) et Pologne, quelque 10 000 du centre de l’Allemagne, 30 000 Allemands des Sudètes et 16 000 civils du sud-est L’Europe a perdu ses maisons et a été expulsée pour travaux forcés en URSS dès 1944. Environ 10 pour cent des victimes sont mortes pendant le transport vers la Russie des suites d’homicides, de faim et de froid. Près de la moitié des soi-disant déplacés rapatriés sont morts dans les camps, l’un des pires étant le camp de Kolyma.

Les camps de travail pour Allemands n’existaient pas seulement en Union soviétique, mais dans presque toutes les régions d’où les Allemands étaient déplacés. Les derniers n’ont été fermés qu’en 1950. En Pologne, en Tchécoslovaquie et en Yougoslavie, il y avait des camps de la mort. 2 061 camps existaient en Tchécoslovaquie. Dans le camp de Mährisch-Ostrau, environ 350 personnes ont été torturées à mort au début de juillet 1945. En Pologne et dans les régions sous administration polonaise, il y avait 1 255 camps. 6 048 personnes sur environ 8 000 sont mortes dans le seul camp de Lamsdorf (Haute-Silésie). Pour la zone yougoslave, la Croix-Rouge a trouvé 1 562 camps et prisons. En mai 1945, pratiquement tous les Allemands yougoslaves vivaient et mouraient dans des camps.

La plupart des pays qui avaient autrefois une présence ethnique allemande substantielle ne le font plus. Que ce soit à cause de guerres, de bouleversements gouvernementaux, de délocalisations ou de meurtres, des villes et des régions entièrement d’origine ethnique allemande ont disparu.

Au cours des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, en particulier après la fondation de la deuxième Yougoslavie, la vie des Allemands de souche sous l’État communiste de Josip Broz Tito est devenue périlleuse et la majorité d’entre eux ont été forcés de fuir. Tito, qui a régné de 1945 à 1980, a procédé à un «nettoyage ethnique» et à des meurtres de masse avec la sanction des gouvernements britannique et américain. L’un de ses premiers actes a été un décret transférant les «biens ennemis» dans la propriété de l’État, confisquant ainsi tous les biens des Allemands de souche sans compensation, et déclarant ceux d’origine allemande comme «ennemis du peuple» sans droits civils. Ensuite, leur citoyenneté yougoslave a été annulée.

Si les expulsions en Europe de l’Est sont plus connues, il y a eu d’autres cas de nettoyage ethnique, bien qu’à une échelle beaucoup plus petite. Après la fin de la guerre, par exemple, les Néerlandais ont décidé d’expulser 25 000 Allemands vivant aux Pays-Bas, les qualifiant de «sujets hostiles». À partir du 10 septembre 1946 à Amsterdam, les Allemands et leurs familles ont été emmenés de chez eux au milieu de la nuit et ont reçu une heure pour récupérer 50 kg de bagages. Ils ont été autorisés à emmener 100 florins avec eux, mais leurs autres biens sont allés à l’État néerlandais. Ils ont été emmenés dans des camps d’internement près de la frontière allemande, dont le plus grand était Mariënbosch près de Nimègue. Au total, environ 3 691 Allemands ont été expulsés. L’opération a pris fin en 1948. Les Allemands n’étaient plus considérés comme des ennemis de l’État après juillet 1951.

retraite de la wehrmacht, de la Hongrie, Mars 1945

 

 

 

L’évacuation des civils et des troupes allemandes de Courlande, octobre 1944

 

 

 

 

 

Réécrire l’histoire vraie d’Haïti – et le meurtre de masse des Blancs après la révolte des esclaves

L’État caribéen d’Haïti rappelle de manière frappante à quel point la pratique de l’esclavage pourrait être mortelle. En 1804, l’effet combiné de treize ans de soulèvements, de meurtres et de terrorisme avait détruit la population blanche d’Haïti, ainsi que toute la production agricole et l’économie de ce qui était autrefois la colonie la plus prospère de l’hémisphère occidental.

La description présumée d’Haïti comme un «trou de merde» par le président sortant des États-Unis, Donald Trump, rend instructif de revoir l’histoire de cette nation insulaire des Caraïbes – et comment sa naissance a été baignée de sang alors que tous les Blancs et les métis ont été massacrés pendant la série tumultueuse des événements qui ont donné naissance à cet état défaillant.

Haïti et le massacre des blancs

L’État caribéen d’Haïti rappelle de manière frappante à quel point la pratique de l’esclavage pourrait être mortelle. En 1804, l’effet combiné de treize ans de soulèvements, de meurtres et de terrorisme avait détruit la population blanche d’Haïti, ainsi que toute la production agricole et l’économie de ce qui était autrefois la colonie la plus prospère de l’hémisphère occidental.

L’île, à l’origine nommée San Domingo, était devenue un centre d’activité espagnole à l’époque du conquistador Hernando Cortes. Les Espagnols ont conservé une petite présence sur le côté est de l’île, aujourd’hui connue sous le nom de République dominicaine. La partie occidentale de l’île a été colonisée par les commerçants français en 1697 et rebaptisée Saint-Domingue, et c’est ici que s’est déroulée la féroce guerre raciale.

Les Amérindiens locaux, appelés Canibales par les Espagnols en raison de leurs habitudes cannibales, avaient été réduits à l’insignifiance par une combinaison de la force espagnole des armes, de l’esclavage et des maladies européennes contre lesquelles ils n’avaient aucune immunité. En conséquence, les Français ont commencé à importer des esclaves africains pour travailler dans la colonie.

«Le joyau de la couronne» – répond à la moitié des besoins en sucre de l’Europe

En 1789, San Domingue était le joyau de la couronne coloniale française. Son climat idéal et son sol naturellement riche produisaient plus de sucre, de café et de coton que toutes les colonies alors existantes en Amérique du Nord réunies. La production de sucre de San Domingue a fourni non seulement l’ensemble des besoins de la France, mais également la moitié des besoins du continent européen.

La richesse de San Domingue était légendaire et au moment de la Révolution française, quelque 40 000 Blancs s’étaient installés dans la colonie. Cependant, à ce stade, il y avait au moins 450 000 esclaves noirs travaillant dans les champs pour maintenir la production agricole prodigieuse de l’île, et en plus il y avait environ 27 000 mulâtres. Cette énorme population non blanche, principalement maintenue dans des conditions d’esclavage, a fourni la bombe à retardement démographique qui a complètement détruit la colonie blanche.

Révolution française – Passez à donner la franchise aux non-blancs

La Révolution française de 1789 a servi d’étincelle qui a enflammé les pressions raciales qui mijotaient depuis longtemps à San Domingue. Un décret de l’Assemblée nationale française du 15 mai 1791 donna le droit de vote à la population blanche et métisse de l’île.

Les colons blancs de l’île ont immédiatement protesté. Le bien nommé gouverneur général de l’île, Blanchelande, a envoyé un message à Paris avertissant que la mise en place d’une telle forme de gouvernement entraînerait «une terrible guerre civile» et la perte de la colonie pour la France.

L’Assemblée nationale française a ensuite annulé le décret précédent et en a publié un nouveau disant que les colons eux-mêmes pouvaient décider de la forme de gouvernement la mieux adaptée à leur situation particulière. Lorsque cette nouvelle a été portée à la connaissance de San Domingue, elle a accru les tensions. La population métisse en particulier était dans un tollé après avoir été informée qu’elle avait le droit de vote, puis seulement quelques mois plus tard, a dit le contraire.

«Amis des Noirs» – Révolutionnaires français

Un puissant lobby anti-esclavagiste, les Amis des Noirs , s’est développé en France et s’est développé de plus en plus au cours de la révolution. Ce groupe abolitionniste s’est constamment battu pour l’émancipation et les pleins droits politiques des mulâtres et des noirs à San Domingue, et a réagi avec indignation au deuxième décret qui lui enlevait le droit de vote pour l’élément métis.

À la suite des efforts des Amis des Noirs , l’assemblée nationale française a publié un troisième décret qui redonnait le droit de vote aux mulâtres et aux «noirs libres», c’est-à-dire à ces Noirs qui ne sont soumis à aucune forme de travail sous contrat.

Lorsque cette nouvelle a été reçue à San Domingue, la population noire désormais armée a lancé une violente rébellion. Les Blancs ont été attaqués au hasard, les plantations brûlées et l’île plongée dans le chaos. La population métisse s’est d’abord rangée du côté des Blancs, mais a ensuite changé d’allégeance aux Noirs.

Les Noirs éliminent tous les Blancs en Haïti

À la fin du soulèvement en Haïti, tous les hommes, femmes et enfants blancs avaient été assassinés. Une fois les Blancs exterminés, la population noire s’est retournée contre la population métisse et l’a également anéantie.

Le chaos règne pendant dix ans

Le chaos se prolongea jusqu’en 1802, lorsqu’un détachement de vingt mille soldats français fut envoyé par Napoléon Bonaparte pour rétablir l’ordre sur l’île. Les forces françaises, sous le commandement du beau-frère de Napoléon, le général Leclerc, écrasent la rébellion. Les insurgés ont été impitoyablement pourchassés et les principaux chefs rebelles ont été contraints de prêter allégeance au nouveau gouvernement français.

 

Juste au moment où la situation semblait s’être stabilisée, deux événements désastreux se sont produits. Le premier était la nouvelle que le gouvernement napoléonien avait donné l’autorisation de rétablir l’esclavage, et le second était une épidémie de fièvre jaune à San Domingue. La possibilité que l’institution de l’esclavage puisse renvoyer des troubles noirs a ravivé sur l’île. Pendant ce temps, les forces françaises déjà peu sollicitées ont été décimées par la maladie, qui a tué jusqu’à 160 soldats par jour. En août 1802, quatre cinquièmes des troupes françaises arrivées plus tôt dans l’année étaient décédées.

Napoléon a envoyé dix mille troupes fraîches pour soutenir la garnison française assiégée. Les nouvelles troupes ont également été étouffées par la fièvre jaune, et les noirs rebelles, largement immunisés contre la maladie, ont intensifié leurs attaques. La situation sécuritaire sur l’île s’est à nouveau détériorée.

Le conflit a alors pris une tournure encore plus désagréable. Les autorités françaises ont décidé que le seul moyen de mettre fin à la guerre raciale vieille de douze ans était de tuer tous les habitants noirs de plus de douze ans. Le raisonnement en était que tout Noir adulte qui avait, au moins au cours de la décennie précédente, mené une guerre raciale contre les Blancs, ne retournerait jamais docilement travailler dans les champs. La même chose s’appliquait aux femmes noires, décident les Français, car les femmes de cette race s’étaient révélées encore plus vicieuses et cruelles envers les Blancs capturés que leurs hommes. Avec une énergie impitoyable, les troupes françaises survivantes ont poursuivi leurs nouveaux ordres et de nombreux Noirs ont été tués de cette manière arbitraire. Les deux camps étaient plongés dans une spirale d’atrocités qui semblaient sans fin.

Retrait français et règle des noirs

Le déclenchement des guerres napoléoniennes est intervenu dans les développements sur l’île. La France est devenue impliquée dans une guerre avec la Grande-Bretagne en mer, et la possession coloniale française de San Domingue a été attaquée. La marine britannique a bloqué l’île, a coupé les approvisionnements à la garnison française et a fourni aux rebelles noirs des fusils et des munitions.

Le plus important des chefs rebelles noirs, Dessalines, a lancé un certain nombre d’attaques contre les garnisons françaises de plus en plus isolées dans les villes côtières. Dessalines prit ville après ville des forces françaises affaiblies et extermina systématiquement tous les Blancs faits prisonniers. Le 10 novembre 1803, les Français ne pouvaient plus tenir et se rendirent à la flotte britannique au large des côtes. Sur les cinquante mille soldats français envoyés sur l’île, seuls quelques milliers sont revenus en France.

Le massacre des derniers blancs

Avec le départ des Français, le chef noir Dessalines avait les mains libres pour instituer son propre règne de terreur contre tous les Blancs encore assez malheureux pour être sur l’île. San Domingue a été rebaptisé Haïti en décembre 1803 et déclaré indépendant.

Le pays parce que la deuxième nation indépendante de l’hémisphère occidental (après les États-Unis d’Amérique) et la première nation indépendante dirigée par des Noirs dans les Caraïbes.

Après avoir éliminé les Blancs, les Noirs et la population métisse se sont retournés les uns contre les autres dans une autre guerre raciale. Cela se termina par l’anéantissement presque complet de la population mulâtre et, en octobre 1804, Dessalines déclara son peuple vainqueur. Pour marquer l’occasion, il s’est déclaré «empereur à vie» d’Haïti.

La même année, Dessalines a demandé à ces Blancs qui avaient fui, de revenir et de contribuer à la reconstruction de l’économie. Un nombre étonnamment élevé de colons ont accepté son offre, mais ont rapidement découvert la nature de leur erreur.

Au début de 1805, la population noire s’est à nouveau soulevée contre les colons blancs revenus. Dessalines était impuissant à contrôler les foules, malgré les appels des colons blancs. Les Européens ont été traqués et, le 18 mars 1805, le tout dernier Blanc d’Haïti a été tué.

«Armée» haïtienne comique 1899. L’armée haïtienne en parade en 1899: une collection comique de «généraux» sans presque aucun soldat, comme le montre le livre Where Black Rules White (HH Prichard).

 

San Domingue, qui sous la domination française était autrefois la terre la plus riche de toutes les Caraïbes, est aujourd’hui une pagaille de pauvreté, d’anarchie et de chaos du tiers monde. Cet état de fait est encore plus significatif quand on considère que l’État indépendant d’Haïti n’a que trente-cinq ans de moins que les États-Unis d’Amérique.

C’est un contre-argument dévastateur à la théorie «environnementale» du développement – parce que si le temps et l’environnement étaient les seuls facteurs influençant la civilisation, Haïti, en théorie, devrait être aussi avancée que l’Amérique.

Haïti – Une nation du tiers monde. Une scène de rue en Haïti, 2009. Bien qu’elle n’ait que quelques années de moins que les États-Unis, Haïti est une nation du tiers monde. C’est parce que sa population est d’origine du tiers monde.

 

 

 

 

 

 

Document le plus controversé de l’histoire d’Internet: L’histoire cachée de la mafia khazare incroyablement perverse

Entre l’an 100 à l’an 800 après JC – une société incroyablement perverse émerge en Khazarie:
Les Khazars se transforment en une nation dirigée par un roi maléfique, qui pratiquait d’anciennes magies noires babyloniennes, des oligarques occultes lui servaient de cour. Pendant ce temps, les Khazars sont devenus connus par les pays voisins comme des voleurs, des meurtriers, des bandits de grand chemin, qui, après avoir dépouillé et assassiné les voyageurs, prenaient leur  identité, et considéraient cela  comme une pratique professionnelle et un mode de vie normal.
Carte de la Khazarie vers 800.
An 800  – L’ultimatum est livré par la Russie et d’autres pays voisins:
Les dirigeants des nations environnantes, en particulier la Russie, ont eu tant d’années de plaintes de la part de leurs citoyens que, en tant que groupe, ils lancent un ultimatum au roi khazar. Ils envoient un communiqué au roi khazar selon lequel il doit choisir l’une des trois religions abrahamiques pour son peuple, en faire sa religion officielle d’État et exiger que tous les citoyens khazars la pratiquent et doivent socialiser tous les enfants khazars pour qu’ils pratiquent cette foi.
Stèle de Baal au foudre,
trouvée à Ras Shamra (Ougarit)

Le roi khazar a eu le choix entre l’islam, le christianisme et le judaïsme. Le roi khazar a choisi le judaïsme et a promis de respecter les exigences énoncées par la confédération environnante des nations dirigée par le tsar russe. Malgré son accord et sa promesse, le roi Khazar et son cercle restreint d’oligarques ont continué à pratiquer l’ancienne magie noire babylonienne, également connue sous le nom de satanisme secret. Ce satanisme secret impliquait des cérémonies occultes comportant des sacrifices d’enfants, après les avoir «saigné», ils buvaient leur sang et mangeaient leur cœur.

Le secret profond et sombre des cérémonies occultes était qu’elles étaient toutes basées sur l’ancien culte de Baal, également connu sous le nom de culte du hibou. Afin de tromper la confédération des nations dirigées par la Russie qui surveillaient la Khazarie, le roi Khazar a fusionné ces pratiques de magie noire luciférienne avec le judaïsme et a créé une religion hybride satanique secrète, connue sous le nom de talmudisme babylonien.  Cela a constitué la religion nationale de la Khazarie et a nourri le même mal pour lequel la Khazarie était connue auparavant.

Malheureusement, les Khazars ont continué leurs mauvaises voies, volant et assassinant tous les voyageurs des pays voisins qui traversaient la Khazarie. Les voleurs khazars ont souvent tenté d’assumer l’identité de leurs victimes après avoir assassiné ces visiteurs et sont devenus maîtres des déguisements et des fausses identités – une pratique qu’ils ont continué jusqu’à ce jour, ainsi que leurs cérémonies occultes de sacrifice d’enfants, qui sont en fait l’ancien culte de Baal.

 

1200 après JC – La Russie et les nations environnantes en ont assez et agissent:

Vers 1200 après JC, les Russes ont dirigé un groupe de nations entourant la Khazarie et l’ont envahie, afin de mettre fin aux crimes Khazars contre leurs peuples, qui comprenaient l’enlèvement de leurs jeunes enfants et nourrissons pour leurs cérémonies de sacrifice de sang à Baal. Le roi khazar et sa cour intérieure de criminels et de meurtriers sont connus sous le nom de mafia khazare (MK) par les pays voisins.

Les dirigeants khazars avaient un réseau d’espionnage bien développé grâce auquel ils avaient obtenu un avertissement préalable et se sont échappés de Khazarie vers les nations européennes de l’ouest, emportant avec eux leur vaste fortune en or et en argent. Ils se sont regroupés tout en assumant de nouvelles identités. En secret, ils ont continué leur sacrifice satanique de sang d’enfant et leurs rituels de sacrifice et ont fait confiance à Baal pour leur donner le monde entier et toutes ses richesses, comme ils prétendaient qu’il leur avait promis, tant qu’ils continuaient à saigner et à sacrifier des enfants et des nourrissons pour lui.

Le roi Khazar et sa mafia de cour ont comploté une vengeance éternelle contre les Russes et les nations environnantes qui ont envahi la Khazarie et les ont chassés du pouvoir. 

 

La mafia khazar envahit l’Angleterre après avoir été expulsée pendant des centaines d’années:

Pour accomplir leur invasion, ils ont engagé Oliver Cromwell pour assassiner le roi Charles-1 et rendre à nouveau l’Angleterre sûre pour leurs opérations bancaires. Cela a commencé les guerres civiles anglaises qui ont fait rage pendant près d’une décennie, entraînant un régicide de la famille royale et des centaines de personnes de la véritable noblesse anglaise. C’est ainsi que la City de Londres a été érigée en capitale bancaire de l’Europe et a lancé le début de l’Empire britannique.

Sur le site Web de David Icke http://www.davidicke.com. David Icke a été le premier à exposer courageusement les Rothschild publiquement devant des centaines. Cela, bien sûr, fait de lui un héros international et nous avons besoin de plus avec son genre de courage pour briser la dissimulation cachant la mafia khazar et mettre fin à leur pouvoir illégitime dans le monde. 

La mafia khazar (MK) décide d’infiltrer et de détourner toutes les banques mondiales en utilisant la magie noire babylonienne, également connue sous le nom de magie-argent babylonienne ou l’art secret de gagner de l’argent à partir de rien, en utilisant également le pouvoir de l’usure pernicieuse pour accumuler des intérêts:

La MK a utilisé sa vaste fortune pour entrer dans un nouveau système bancaire, basé sur la magie noire secrète de la magie noire de Babylone qu’ils prétendaient avoir apprise des mauvais esprits de Baal, en échange de leurs nombreux sacrifices d’enfants.

Cette magie de l’argent babylonienne impliquait la substitution de certificats de crédit papier aux dépôts d’or et d’argent, ce qui permettait aux voyageurs de voyager avec leur argent sous une forme qui offrait un remplacement facile s’ils perdaient les certificats ou les faisaient voler.

Il est intéressant de voir comment le problème même qui a été lancé par les Khazars avait également une solution fournie par eux. Finalement, le roi khazar et sa petite cour environnante ont infiltré l’Allemagne avec un groupe qui a choisi le nom «les Bauers» de l’Allemagne pour les représenter et poursuivre leur système du mal alimenté par Baal. Les Bauers du Bouclier Rouge, qui représentaient leurs sacrifices d’enfants secrets à base de sang, ont changé leur nom en Rothschild (alias «l’enfant du rocher, Satan»).

 

Les Rothschild en tant que pionniers de la mafia khazar (MK) s’infiltrent et détournent les banques britanniques, puis détournent toute la nation anglaise:

Bauer / Rothschild a eu cinq fils qui se sont infiltrés et ont pris le contrôle des banques européennes et du système bancaire central de la ville de Londres par le biais de diverses opérations secrètes astucieuses, y compris un faux rapport de Napoléon gagnant contre les Britanniques, alors qu’il a perdu. Cela a permis aux Rothschild d’utiliser la fraude et la tromperie pour voler la richesse de la noblesse anglaise et de la noblesse foncière, qui avait fait des investissements commerciaux avec les institutions bancaires de la City de Londres.

Les Rothschild ont mis en place un système bancaire privé Fiat spécialisé dans la fabrication de monnaie contrefaite à partir de rien – facturant une usure pernicieuse pour le peuple britannique, en utilisant ce qui aurait dû être son propre argent.

C’était l’art noir de la magie de l’argent babylonienne; ils ont affirmé aux initiés que cette technologie et ce pouvoir d’argent secret leur avaient été fournis par Baal, en raison de leurs fréquentes saignements d’enfants et de leurs sacrifices rituels à Baal.

Une fois qu’ils ont infiltré et détourné le système bancaire britannique, ils se sont croisés avec les Royals britanniques et ont infiltré et complètement détourné toute l’Angleterre et toutes ses grandes institutions. Certains experts pensent que les Rothschild ont génocidé les membres de la famille royale en organisant des reproductions illicites et adultères gérées secrètement avec leurs propres hommes Khazars afin de remplacer les Royals par leurs propres prétendants au trône.

 

La mafia khazar (MK) mène un effort international pour éradiquer les rois qui gouvernent par le droit divin :

Parce que la MK prétend avoir un partenariat personnel avec Baal (alias le Diable, Lucifer, Satan) en raison de leurs sacrifices envers lui. Ils détestent tous les rois qui gouvernent sous l’autorité de Dieu Tout-Puissant parce que la plupart se sentent responsables de s’assurer que leur propre peuple est protégé contre les infiltrés et les «ennemis traîtres dans les portes».

Dans les années 1600, la MK assassine les Royals britanniques et les remplace par leurs propres faux. Dans les années 1700, ils assassinent les Royals français. Juste avant la Première Guerre mondiale, ils assassinent l’archiduc autrichien Ferdinand pour lancer la Première Guerre mondiale. En 1917, ils ont rassemblé leur armée de la MK, les bolcheviks, et infiltré et détourné la Russie, assassinent le tsar et sa famille de sang-froid, baïonnette sa fille préférée à travers la poitrine et volent tous les trésors russes d’or, d’argent et d’art. Juste avant la Seconde Guerre mondiale, ils assassinent les Royals autrichiens et allemands. Ensuite, ils se débarrassent des Royals chinois et affaiblissent le dirigeant japonais.

La haine intense de la mafia khazar pour quiconque professait la foi en un Dieu autre que leur dieu Baal les a motivés à assassiner les rois et la royauté et à s’assurer qu’ils ne pourront jamais régner. Ils ont fait la même chose avec les présidents américains – en menant des opérations secrètes sophistiquées pour les affaiblir.

Si cela ne fonctionne pas, la MK les assassine, comme ils l’ont fait pour McKinley, Lincoln et JFK. La MK veut éliminer tous les dirigeants forts ou les élus qui osent résister à leur pouvoir babylonien de la magie de l’argent ou à leur pouvoir secret obtenu grâce au déploiement de leur réseau de compromis humain.

 

Les Rothschild créent le trafic international de stupéfiants pour le compte de la MK:

Les Rothschild dirigèrent alors secrètement l’Empire britannique et élaborèrent un plan diabolique pour récupérer les immenses quantités d’or et d’argent que les Britanniques avaient payées à la Chine pour sa soie et ses épices de haute qualité qui n’étaient disponibles nulle part ailleurs.

Les Rothschild, par le biais de leur réseau d’espionnage international, avaient entendu parler de l’opium turc et de ses caractéristiques d’accoutumance. Ils ont déployé une opération secrète pour acheter de l’opium turc et le vendre en Chine, infectant des millions de personnes avec une mauvaise habitude de l’opium qui a ramené de l’or et de l’argent dans les coffres des Rothschild, mais pas au peuple britannique.

Les addictions à l’opium créées par les ventes d’opium des Rothschild à la Chine ont tellement nui à la Chine que la Chine est entrée en guerre à deux reprises pour l’arrêter. Ces guerres étaient connues sous le nom de rébellions des boxeurs ou de guerres de l’opium.

L’argent que les Rothschild gagnaient de la vente d’opium était si vaste qu’ils devinrent encore plus dépendants de l’argent facile que les opiacés ne l’étaient à l’opium.

Les Rothschild étaient la source de financement derrière l’établissement des colonies américaines, en incorporant la Compagnie de la Baie d’Hudson et d’autres sociétés commerciales pour exploiter le Nouveau Monde des Amériques. Ce sont les Rothschild qui ont ordonné l’extermination et le génocide massifs des peuples indigènes d’Amérique du Nord pour permettre l’exploitation des vastes ressources naturelles du continent.

Les Rothschild ont également suivi le même modèle commercial dans les Caraïbes et dans le sous-continent asiatique de l’Inde, entraînant le meurtre de millions d’innocents.

Les Rothschild lancent la traite internationale des esclaves, une entreprise qui considérait ces humains kidnappés comme de simples animaux – une vision que les Khazars imposeraient à tous les peuples du monde qui ne faisaient pas partie de leur cercle pervers, que certains appelaient la «vieille noblesse noire». »:

Le prochain grand projet des Rothschild était de lancer la traite mondiale des esclaves, en achetant des esclaves à des chefs de tribus tordus en Afrique qui ont travaillé avec eux pour kidnapper des membres de tribus concurrentes pour les vendre comme esclaves.

Les marchands d’esclaves Rothschild ont ensuite emmené ces esclaves kidnappés sur leurs navires dans des cellules exiguës en Amérique et dans les Caraïbes où ils ont été vendus. Beaucoup sont morts en mer à cause de mauvaises conditions. 

Les banquiers Rothschild ont appris très tôt que la guerre était un excellent moyen de doubler leur argent en peu de temps en prêtant de l’argent aux deux parties en guerre. Mais pour être garantis des recouvrements, ils devaient faire adopter des lois fiscales qui pouvaient être utilisées pour forcer le paiement.

Les Fiat Counterfeit Banksters privés de la MK Rothschild complotent une vengeance éternelle contre les colons américains et la Russie qui les ont aidés à perdre la guerre révolutionnaire:

Lorsque les Rothschild ont perdu la Révolution américaine, ils ont blâmé le tsar russe et les Russes pour avoir aidé les colons en bloquant les navires britanniques.

Ils ont juré de se venger éternellement des colons américains, tout comme ils l’avaient fait lorsque les Russes et leurs alliés ont écrasé la Khazarie en 1000 après JC.

Les Rothschild et l’oligarchie anglaise qui les entouraient ont tracé des moyens de reprendre l’Amérique, et cela est devenu leur principale obsession.

Leur plan préféré est de créer une banque centrale américaine, mettant en vedette la magie de l’argent babylonienne et la contrefaçon secrète.

La MK Rothschild tente de reprendre l’Amérique en 1812 au nom de la mafia khazar mais échoue, encore une fois à cause de l’ingérence russe:

Cet échec a rendu furieux la MK Rothschild, et ils complotent une fois de plus une vengeance éternelle contre les Russes et les colons américains et prévoient d’infiltrer et de détourner les nations et la bande d’actifs, tyranniser puis assassiner en masse les deux nations et leur population.

Les tentatives de la MK de créer une banque centrale américaine privée sont bloquées par le président Andrew Jackson, qui les a qualifiées de sataniques et a juré de les expulser par la grâce et la puissance du Dieu Tout-Puissant.

Les banksters Rothschild se regroupent et poursuivent leurs tentatives secrètes d’installer leur propre banque babylonienne de magie de l’argent en Amérique.

Enfin, en 1913, la Rothschild MK réussit à établir une tête de pont majeure en Amérique – et un ennemi maléfique de tous les Américains entre par les portes de l’Amérique:

En 1913, le Rothschild MK a réussi à établir une tête de pont en soudoyant des membres tordus et traîtres du Congrès pour qu’ils adoptent la loi illégale et inconstitutionnelle de la Réserve fédérale la veille de Noël sans quorum requis. La loi a ensuite été signée par un président tordu, racheté, qui était un traître à l’Amérique, comme les membres du Congrès qui ont voté pour.

La MK Rothschild crée alors un système fiscal illégal en Amérique:

La MK a mis en place un système fiscal illégal et inconstitutionnel, afin de s’assurer que les Américains devraient payer pour des dépenses de haut niveau du gouvernement américain, approuvées par un Congrès et des marionnettes présidentielles tordus et rachetés, mis en place par une campagne corrompue de la MK la finance.

Il est facile pour la MK de recueillir suffisamment d’argent pour élire qui il veut parce que lorsque vous contrôlez une banque qui est un contrefacteur majeur secret, vous avez tout l’argent que vous désirez. À peu près au moment où ils ont créé leur système fiscal illégal en Amérique, ils ont également soudoyé des membres du Congrès pour qu’ils approuvent l’Internal Revenue Service, qui est leur agence de recouvrement privée constituée à Porto Rico.

Peu de temps après, ils ont créé le Federal Bureau of Investigation pour protéger leurs banquiers, répondre à leurs besoins de camouflage et les empêcher d’être poursuivis pour leurs rituels de sacrifices d’enfants, leurs réseaux de pédophiles; et pour servir également d’opération secrète d’Intel en leur nom.

Notez que le FBI n’a pas de charte officielle, selon la Bibliothèque du Congrès, et n’a pas le droit d’exister ou d’émettre des chèques de paie.

La MK Rothschild a déployé la révolution bolchevique en Russie pour imposer une vengeance incroyablement sauvage et sanglante sur des Russes innocents, qu’ils avaient planifiée pendant de nombreuses années, depuis la destruction de la Khazarie: 

La MK Rothschild a pré-organisé et conçu la Révolution russe en utilisant ses banques centrales pour payer l’infiltration bolchevique de la Russie et leur révolution au nom de la mafia Khazar (MK).

Les bolcheviks ont en fait été créés et déployés par la mafia khazar (MK) comme la partie essentielle de leur vengeance planifiée depuis longtemps sur le tsar russe et le peuple russe innocent pour avoir brisé la Khazarie en environ 1000 après JC pour ses vols, meurtres et vols d’identité répétés. des voyageurs des pays entourant la Khazarie. Ce fait peu connu explique l’extrême violence exercée contre la Russie comme une vengeance de longue date par la mafia khazarienne contrôlée par les Rothschild (MK). [/ Caption]

Dans une effusion de sang sauvage et inhumaine bien planifiée qui a assommé le monde, les bolcheviks se sont déchaînés en pleine fureur au nom de la MK pour se venger des Russes. Cela avait été planifié depuis la destruction de la Khazarie.

Les bolcheviks, sous la direction de la MK Rothschild, ont violé, torturé et assassiné en masse environ 100 millions de Russes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Certaines des tortures et effusions de sang étaient si extrêmes que nous n’allons pas les mentionner ici dans cet article.

Mais les lecteurs qui veulent savoir peuvent faire des recherches approfondies sur Internet sur la «Terreur rouge» ou le «Bolchevik Cheka» ou regarder le film classique « The Checkist (1992) »».

La mafia khazarienne Rothschild (MK) a une fois de plus infiltré et détourné tout le judaïsme:

La MK Rothschild a créé un plan directeur pour contrôler tout le judaïsme et la maîtrise de l’esprit judaïque. La MK Rothschild a détourné le judaïsme, l’a modelé sur le talmudisme babylonien (luciférisme ou satanisme), et a pris le contrôle des professions bancaires et de Wall Street en général, le Congrès, les principaux médias de masse; avec la plupart des richesses et des moyens économiques de succès.

Ainsi, la MK Rothschild pourrait distribuer la richesse et le succès aux judaïques qui buvaient leur Kool-aide et les utilisaient comme découpages, actifs et Sayanims. De cette manière, les Rothschild ont détourné le judaïsme.

Leur financement de la Knesset israélienne et sa construction en utilisant l’architecture occulte franc-maçonne ont montré leur engagement envers le talmudisme occulte et babylonien et tout le mal qui l’accompagne, y compris le sacrifice d’enfants à leur dieu secret Baal. Ils ont mis en place un système du NOM appelé le sionisme mondial qui a enseigné et inculqué aux judaïques sensibles une illusion de groupe paranoïaque de supériorité raciale, qui supposait que tous les Gentils avaient l’intention d’assassiner en masse tous les judaïques.

L’architecture de la franc-maçonnerie a été utilisée dans le bâtiment de la Knesset et de la Cour suprême israélienne vue à travers les fenêtres. [/ Caption]

Ils ont appelé cette illusion judaïque de masse racialement paranoïaque de conquête du monde, «le sionisme mondial», qui est en réalité une forme de talmudisme babylonien ou de luciférisme secret qui était inconnue des judaïques traditionnels. Le système a été conçu pour utiliser les judaïques comme couverture, mais aussi pour les oindre avec le pouvoir de l’argent babylonien, afin de les utiliser comme découpages, et pour être plus tard sacrifié à Lucifer en deux étapes.

La première étape serait la Seconde Guerre mondiale prévue dans les camps de travail nazis, coupés des fournitures, entraînant la mort d’environ 200000 judaïques de faim et de maladie, ainsi que d’environ 90000 détenus non judaïques des mêmes causes, selon un responsable respecté de la Croix-Rouge. Les figures. Ce nombre représente 5% de ce que prétend la mafia khazar (alias les sionistes du monde).

Le deuxième grand sacrifice serait un dernier, lorsque leur roi luciférien du Nouvel Ordre Mondial serait placé au pouvoir, et lorsque les trois religions abrahamiques seraient éradiquées – en particulier le judaïsme, qui serait blâmé pour toutes les guerres et la destruction du monde.

D’ici là, les Rothschild se transformeraient à nouveau en une nouvelle identité complète non associée au judaïsme sous aucune forme, pas même au sionisme mondial.

Il est important de réaliser que la MK Rothschild a réduit l’Allemagne à néant après la Première Guerre mondiale, a créé un vide pour le fascisme, puis l’a reconstruit, créant le nazisme et installant Hitler comme une contre-force à leur bolchevisme russe.

Hitler est devenu un problème pour la MK quand il s’est libéré et a commencé à agir dans l’intérêt du peuple allemand et du peuple libre du monde, et a développé son propre système bancaire libre des Rothschild.

Hitler a introduit un système financier exempt d’usure et bénéfique pour la classe ouvrière. Cela exigeait la destruction totale de l’Allemagne et du peuple allemand parce que les Rothschild et les Khazars ne pouvaient jamais permettre à un système économique qui ne dépendait pas de l’usure d’exister.

On voit la même chose aujourd’hui avec la guerre des Khazars contre l’Islam parce que l’Islam interdit l’usure. C’est pourquoi Israël est si vocal et agressif pour détruire le peuple islamique du monde.

La MK s’attendait à ce que ce soit une grande Seconde Guerre mondiale et quand ils soutenaient les deux côtés, cela pourrait être utilisé pour industrialiser le monde entier et maximiser leur pouvoir monétaire de banquier.

La MK Rothschild a ensuite soudoyé et incité les membres du Congrès à envoyer des soldats américains à leur stade préparatoire et a conçu la Première Guerre mondiale:

Dans le prolongement de leur modèle éprouvé de financement des deux côtés dans toute guerre pour maximiser les profits, de l’acquisition de plus de fonds fiscaux fédéraux et d’un pouvoir international accru, les Khazars Rothschild ont une fois de plus soudoyé, fait chanter et incité les membres du Congrès à déclarer la guerre à l’Allemagne. en 1917.

Cela a été facilité par une attaque sous fausse bannière de la MK avec le naufrage du Lusitania.

La MK Rothschild a depuis développé le modèle habituel de mise en scène secrète d’attaques sous faux drapeau comme procédure opérationnelle standard pour inciter les Américains à mener des guerres pour la mafia khazar.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Rothschild MK a déployé la guerre froide et l’a utilisé comme excuse pour amener des scientifiques nazis et des experts du contrôle de l’esprit en Amérique dans le cadre de l’opération Paperclip.

Cela leur a permis de mettre en place un système mondial d’espionnage et d’espionnage qui dépassait de loin tous leurs efforts antérieurs.

Dans le cadre de ce nouveau système, ils continuent d’infiltrer et de détourner toutes les institutions américaines, y compris les divers systèmes religieux américains, la franc-maçonnerie (en particulier le rite écossais et le rite York), l’armée américaine, Intel américain et la plupart des entrepreneurs privés de défense, le pouvoir judiciaire et la plupart agences du gouvernement américain, y compris la plupart des gouvernements des États, ainsi que les deux principaux partis politiques.

La MK Rothschild installe des camps de travail nazis comme prétexte pour manipuler plus tard les Alliés afin qu’ils leur accordent leur propre colonie privée en Palestine, en utilisant des terres volées aux Palestiniens:

La MK Rothschild a pu utiliser son soi-disant « holocauste » mal étiqueté pour servir de déclencheur de contrôle mental pour contrecarrer et résister à toute critique de leurs manières sionistes.

La vérité est que la MK Rothschild a mis en place les camps de travail nazis pour faire d’énormes profits pour leurs entreprises qui géraient leurs camps de travail et fournissaient leur machine de guerre nazie.

Une fois que les Rothschild MK ont gagné leur propre patrie privée en Israël en 1947 grâce à leurs manipulations politiques secrètes, ils ont commencé à voir secrètement toute la Palestine comme leur nouvelle Khazarie et ont commencé à comploter comment génocide tous les Palestiniens et voler toute la Palestine pour eux-mêmes. Leurs plans incluent leur fantasme de construire un «grand Israël» en prenant le contrôle de tout le Moyen-Orient et en manipulant les stupides Goyim américains pour qu’ils se battent et meurent en leur nom, prenant toutes les terres arabes pour Israël et la mafia Khazar (MK), afin qu’ils puissent des actifs dépouillent leur richesse et leurs ressources naturelles, en particulier leur pétrole brut.

Une récente recherche génétique de Johns Hopkins, revue par des pairs, menée par un médecin judaïque respecté montre que 97,5% des judaïques vivant en Israël n’ont absolument aucun ADN hébreu ancien, ne sont donc pas des Sémites et n’ont aucun lien de sang ancien avec la terre de Palestine. En revanche, 80% des Palestiniens portent un ancien ADN hébreu et sont donc de vrais Sémites, et ont d’anciens liens de sang avec la Terre palestinienne. Cela signifie que les véritables antisémites sont les Israéliens qui volent les terres palestiniennes pour construire des colonies israéliennes, et ce sont les Israéliens qui tyrannisent et assassinent en masse des Palestiniens innocents.

Rothschild passe sa dynastie à la 7e génération, marquant 200 ans de règle de la famille des banquiers

La MK Rothschild décide de se métamorphoser à nouveau et d’élargir ses rangs:

Entre-temps, les Rothschild MK ont réalisé qu’ils ne pourraient pas rester cachés plus longtemps du public à moins qu’ils ne se métamorphosent à nouveau et élargissent leur leadership secret.

Ils ont donc travaillé dur pour infiltrer et détourner davantage la franc-maçonnerie et ses ramifications secrètes et ont intronisé les principaux membres dans leur réseau pédophile et leurs rituels de sacrifice d’enfants.

En outre, des membres clés du Congrès ont été intronisés dans leur réseau satanique secret en leur donnant un pouvoir spécial, des positions élevées au sein du gouvernement américain, de l’armée et d’Intel, accompagnées de grandes récompenses monétaires et d’un statut élevé. Des fronts d’espionnage massifs de la MK utilisant la double nationalité israélo-américaine «israélienne d’abord» comme découpages ont été mis en place en Amérique pour canaliser la fausse monnaie des banquiers khazars vers les politiciens pour leurs campagnes électorales, afin de les posséder et de les contrôler lorsqu’ils sont élus.

La MK Rothschild décide de Mind-kontrôler les masses américaines pour qu’il soit beaucoup plus facile de les manipuler afin qu’elles approuvent leurs guerres perpétuelles illégales, inconstitutionnelles, non déclarées, non gagnables et nécessaires pour faire d’énormes profits et gagner plus de puissance mondiale:

La MK Rothschild a décidé de prendre le contrôle complet de toute l’éducation publique en créant le ministère de l’Éducation et en créant des programmes mondialistes et socialistes basés sur le politiquement correct, la diversité et les enseignements «perversion est normal». Du fluor est ajouté à l’eau et au dentifrice publics, et les dentistes sont convaincus que le fluor empêche les caries et n’est pas nocif pour le fonctionnement du cerveau ou de la thyroïde, ce qu’il est.

L’ajout de fluorure à l’approvisionnement public en eau et au dentifrice a pour effet d’alourdir les Américains en abaissant en moyenne le QI opérationnel et en rendant les gens beaucoup plus dociles qu’ils ne le seraient normalement. Des programmes visant à développer et à déployer des vaccins pour les enfants stupides et à créer un grand nombre de futurs problèmes de santé chroniques ont été lancés.

Les médecins ont été contrôlés par l’esprit et induits en erreur par des recherches biaisées qui ont été triées sur le volet, ignorant toutes les études qui étaient négatives – et qui incluaient la plupart d’entre elles. Toutes les lignées cellulaires du vaccin sont contaminées par le SV-40, un virus cancérigène à action lente connu.

La MK a utilisé son pouvoir monétaire pour prendre le contrôle de  toutes les écoles de médecine allopathiques, et a créé et contrôlé l’American Medical Association et d’autres sociétés médicales, afin de s’assurer que leur programme basé sur le mensonge et la tromperie était poursuivi.

Une partie de ce plan massif pour abattre et contrôler l’esprit des masses américaines était le rachat par la MK et la consolidation de tous les médias de masse américains en six grands médias contrôlés (CMMM), détenus et contrôlés par leurs découpages en leur nom. La CMMM fonctionne comme un cartel d’information illégal, et elle devrait être démantelée en vertu des lois antitrust et pour avoir infligé l’espionnage et la propagande illégale comme arme de guerre contre le peuple américain.

Les chefs de la MK Rothschild décident qu’il est temps d’utiliser l’Amérique pour achever leur démantèlement final et leur occupation du monde entier en instituant une attaque majeure sous faux drapeau en Amérique pour blâmer les islamiques qu’ils veulent que l’Amérique attaque à tort en leur nom. :

Ainsi, les Chefs de la MK utilisent leurs meilleurs citoyens binationaux israélo-américains «Israéliens d’abord» vivant en Amérique (alias les PNACers et les meilleurs NeoCon Cutouts) pour planifier une attaque nucléaire majeure sur l’Amérique le 11 septembre 2001.

Bibi Netanyahu, le chef opérationnel de la MK, a  déployé le Mossad et ces doubles citoyens pour mettre en place et instituer cette attaque contre l’Amérique  qui devait être imputée par la CMMM aux musulmans.

Ils ont informé leurs principaux rabbins et «Amis du sionisme mondial» de ne pas voler ce jour-là et de rester en dehors de New York, tout comme «Larry Silverfish», l’un des principaux hommes impliqués dans l’opération.

Ils ont utilisé leur découpe principale dans le DOD pour attirer les enquêteurs de Able Danger vers la salle de réunion Pentagon Naval Intel, où ils seraient assassinés par un missile de croisière Tomahawk tiré d’un sous-marin diesel de classe Dolphin israélien acheté à l’Allemagne.

Trente-cinq des enquêteurs Able Danger qui enquêtaient et suivaient le vol israélien de 350 puits nucléaires désaffectés W-54 Davy Crockett hors de la porte dérobée à Pantex au Texas ont été assassinés par ce coup de Tomahawk, qui a été chronométré avec l’explosion de bombes pré -planté dans l’aile Naval Intel, qui a été récemment durcie en vain.

La société écran du Mossad israélien, Urban Moving Systems, a été utilisée pour transporter les mini-armes nucléaires fabriquées à partir des puits nucléaires volés W-54 de Pantex (et fabriquées à l’origine à l’usine de traitement de Hanford), où elles étaient stockées à l’ambassade d’Israël à New York. et transporté aux tours jumelles pour la détonation le 9-11-01.

Baal alias Moloch, Lucifer, Satan. Faites votre choix, c’est le même esprit pervers qui veut assassiner en masse tous les humains. En échange de son «sale boulot», il récompense ceux qui lui permettent d’arracher leur âme en leur donnant des richesses, une renommée et un pouvoir incroyables. C’est le contrat de sang secret appelé «vendre son âme».

Le programme secret incroyablement maléfique de la mafia khazarienne (MK) est maintenant révélé publiquement pour la toute première fois par Gordon Duff, de Veterans Today. Nous savons maintenant que Bibi Netanyahu a mené l’attaque nucléaire contre l’Amérique le 11 septembre 2001 et l’a fait comme un agenda global de la mafia khazar (MK).

Accrochez-vous à votre chaise, c’est un très grand secret et explique une grande partie de ce qui se passe en Amérique, le tout causé par Israël et la mafia Khazariane (MK) qui a infiltré presque toutes les institutions gouvernementales et sociales américaines.

Maintenant, pour la toute première fois, le secret très spécifique de l’Agenda incroyablement maléfique de la mafia khazarienne (MK) va être révélé, grâce à une interview que Mike Harris a eue avec le rédacteur en chef et directeur de Veterans Today, Gordon Duff, dans son émission-débat «The Extrémité courte du bâton »sur 3-10-15.

J’ai entendu beaucoup de secrets d’initiés choquants au fil des ans, mais celui-ci prend vraiment le gâteau et explique exactement ce qu’Israël et ses serviteurs en Amérique ont été pour nous au nom de la mafia Rothschild Khazarian (MK) qui a foiré presque tous les aspects de nos vies à créer une économie pauvre, beaucoup de chômage et de sous-emploi, des crimes massifs, de l’alcoolisme et de la drogue, des écoles foutues qui abasourdissent les enfants, divers programmes d’eugénisme comme le fluorure dans l’eau publique et le dentifrice, et le mercure dans les vaccins qui sont un gros fraude et corruption politique endémique.

Cette interview envoie maintenant des ondes de choc dans le monde entier et lorsque vous considérez le contenu que Gordon Duff a divulgué pour la première fois publiquement, vous serez choqué. Et vous comprendrez que Bibi Netanyahu est le chef opérationnel de la mafia khazar (MK) et a été celui qui a ordonné et supervisé l’attaque nucléaire israélienne sur l’Amérique le 9-11-01.

Dans cette interview, Gordon Duff a révélé à partir d’une transcription écrite de ce qui a été dit lors d’une réunion entre Bibi Netanyahu et un traître américain et d’autres espions en 1990. Gordon Duff a révélé que Netanyahu était un espion du KGB comme Jonathan Pollard. Et nous savons maintenant qu’Israël a commencé comme un satellite de la Russie bolchevique et qu’il était assez mécontent de la chute de l’Union soviétique.

Benjamin Netanyahu se réunissait au bar Finks à Jérusalem, un abreuvoir bien connu du Mossad. Voici ce qu’il a dit  tiré directement de la transcription de l’enregistrement  qui a été témoin et qui a été entièrement authentifié à 100%:

 » Si nous nous faisons prendre, ils nous remplaceront simplement par des personnes du même tissu. Donc, peu importe ce que vous faites, l’Amérique est un veau d’or et nous le sucerons, le hacherons et le vendrons pièce par pièce jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le plus grand État providence du monde que nous créerons et contrôlerons. . Pourquoi? Parce que c’est la volonté de Dieu et que l’Amérique est assez grande pour prendre sans broncher tous nos coups afin que nous puissions le faire encore, encore et encore. C’est ce que nous faisons aux pays que nous détestons. Nous les détruisons très lentement et les faisons souffrir pour avoir refusé d’être nos esclaves . »

C’est exactement ce que la mafia Rothschild Khazarian (MK) fait à l’Amérique depuis qu’elle a réussi à infiltrer et à détourner l’Amérique en 1913. La connaissance de ce que Bibi a dit au nom de la Mafia Rothschild Khazarian (MK) devrait nous rendre tous furieux et motivés à chasser ces créatures maléfiques d’Amérique et reprendre notre grande République.

Lorsque Bibi Netanyahu mentionne la volonté de Dieu, le dieu auquel il faisait allusion est Baal (également connu sous le nom de Grand Hibou ou Moloch), le dieu que ces Khazariens croient les oblige à l’adorer par des effusions de sang constantes et des sacrifices humains douloureux et des meurtres de masse et que si ils «vendent leurs âmes» à Baal (alias Lucifer ou Satan). Ils seront récompensés par des richesses incroyables, une renommée et une grande puissance. Lorsqu’ils «vendent leurs âmes», ce qui se passe réellement, c’est que leurs âmes sont arrachées et qu’ils deviennent inhumains ou sans âme et prennent les caractéristiques de Baal, c’est-à-dire qu’ils deviennent de plus en plus psychopathes et méchants.

Ce dont parlait Bibi Netanyahu était la prochaine attaque nucléaire contre l’Amérique le 11 septembre 2001, et quand il a mentionné «ils vont simplement nous remplacer», il faisait référence au Cercle des Douze supérieur, le groupe auquel il répond au propre chroniqueur de Veterans Today. et l’animateur de talk-show Stew Webb a révélé au monde en identifiant 11 des 12 qui se disent les «Illuminati» ou «Disciples de Satan». Ces hommes font des sacrifices d’enfants semi-annuels à Denver et mangent le cœur des enfants, boivent leur sang après les avoir pédophiles.

Folks, nous devons transmettre cette information à tous ceux que nous pouvons, puis unir et chasser ces écumes adoratrices de Baal sans âme de tous les coins et recoins de l’Amérique et les traduire en justice et en jugement final pour tout leur mal incroyable.

Quiconque comprend ce que Bibi Netanyahu pense des Américains comme un veau d’or à la dépouille des actifs et au massacre devrait être enragé et conduit à l’organisation communautaire et à l’action politique contre l’espionnage israélien en Amérique par le biais du système de réserve fédérale, de l’AIPAC, de la JINSA, du Defense Policy Board, le CFR et autres.

La MK Rothschild planté a 25 armes nucléaires dans les grandes villes américaines et d’autres grandes villes d’Europe afin de faire chanter les gouvernements « associés ». Cette opération de chantage nucléaire est appelé leur option Samson, et a été découverte et divulguée pour la première fois par Seymour Hersh:

La MK Rothschild a également obtenu des ogives S-19 et S-20 d’un membre corrompu du Congrès chargé d’acheter des Mirv ukrainiens au nom de l’USG afin de les mettre hors service. Au lieu de cela, il les a vendus aux Israéliens et a partagé l’argent avec d’autres membres clés du Congrès impliqués.

Il s’agit d’une haute trahison et d’une infraction capitale passible de peine de mort. Juste après leur attaque contre l’Amérique, la MK Rothschild a déclaré à l’administration américaine qu’ils feraient exploser des armes nucléaires de la taille d’un buster dans certaines villes américaines, y compris Washington DC, si l’administration refusait d’autoriser Israël à créer sa propre force d’occupation policière en Amérique, basé sur la consolidation de toutes les forces de l’ordre  américains sous un contrôle central israélien.

Cette nouvelle force d’occupation israélienne appelée Homeland Security (DHS) était initialement dirigée par des doubles citoyens et des pervers. L’ancienne directrice du DHS, Janet Napolitano est poursuivie pour harcèlement sexuel d’hommes travaillant au DHS à qui elle a ordonné de déplacer leurs bureaux dans les toilettes pour hommes.

Le traître à double nationalité Michael Chertoff, (un nom traduit du russe par «fils du diable»), était le cerveau criminel qui a créé le DHS, avec l’ancien chef de la Stasi est-allemande, Marcus Wolfe, qui a été embauché comme consultant spécial et mourut mystérieusement dès que sa mission fut accomplie.

Les Rothschild MK n’ont jamais pensé qu’ils seraient exposés pour leur attaque nucléaire contre l’Amérique du 11 sept 2001, mais ils ont commis l’une des plus grandes erreurs tactiques de l’histoire et ont surjoué  d’un excès d’orgueil, basé sur un succès trop facile en raison de leur pouvoir monétaire extrême .

Bientôt toute l’Amérique saura que Bibi Netanyahu et son parti crypto-nazi, le Likoud ont organisé l’attaque contre l’Amérique le 11 septembre 2001 au nom de la MK Rothschild:

Ils pensaient qu’ils avaient un contrôle total sur tous les médias et qu’ils pouvaient empêcher que l’enquête secrète de l’AIEA et de Sandia Labs ne soit jamais rendue publique.

Ils ont commis une grave erreur tactique parce que maintenant la vérité sur leur rôle dans l’attaque du 11 septembre 2001 contre l’Amérique est publiée sur l’Internet mondial , la nouvelle presse mondiale Gutenberg. Ce que la MK Rothschild n’a pas compris, c’est la puissance d’Internet et comment les pépites de vérité publiées et diffusées sur celui-ci résonnent avec les peuples du monde et se propagent comme une traînée de poudre, à la vitesse de la lumière. La vérité est diffusée partout dans les masses.

Cette incroyable erreur tactique de la MK est si grande qu’elle les condamnera en fait à l’exposition complète et à la destruction complète qu’ils méritent. L’ordre de Bibi Netanyahu de poursuivre et de lancer l’attaque nucléaire contre l’Amérique le 11 septembre 2001 restera dans l’histoire comme l’une des plus grandes erreurs de la MK, et celle qui sera blâmée pour leur dénonciation et destruction par le monde qui est maintenant en gangs contre eux.

Les Russes ont maintenant divulgué les fichiers de l’AIEA et de Sandia Labs et Able Danger qui leur ont été remis par Edward Snowden. Bientôt, tous ces fichiers seront fournis à tous les Américains et dans le monde via Internet, et cela ne peut pas être arrêté.

Un certain nombre de Russes au haut commandement militaire en Russie et aux plus hautes positions de direction du gouvernement russe se rendent compte que c’est la même Cabale du crime organisé qui a organisé les Khazars en bolcheviks pour assassiner en masse 100 millions de Russes innocents – et ces hommes veulent un remboursement.

C’est pourquoi ils s’assurent que les banquiers Rothschild seront mis à la faillite, ce qui décapitera la mafia Khazariane de sa masse monétaire illimitée et sans fin. C’est pourquoi la BRICS Development Bank a été créée – pour remplacer le Petro Dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale, mais celui-ci, contrairement au Petro Dollar américain, est soutenu par de l’or, de l’argent et des matières premières réelles, sans contrefaçon autorisée.

La CMMM échoue, et la plupart des Américains ne croient plus à aucune de leurs histoires nationales aux heures de grande écoute, en particulier les moins de trente ans, qui choisissent des faits sur Internet et construisent leurs propres croyances.

Tant d’internautes rejettent maintenant la CMMM que la vérité sur l’attaque des Israéliens contre l’Amérique le 11 septembre 2001 devient de plus en plus facile à croire chaque jour. Bientôt, toute l’Amérique dominante saura que Bibi Netanyahu, son Mossad et sa double nationalité ont commis l’attaque du 11 septembre 2001 contre l’Amérique.

Le haut commandement militaire américain sait que Bibi Netanyahu a ordonné à son Mossad et aux Américano-israéliens  d’attaquer l’Amérique à l’aide d’armes nucléaires le 11 septembre 2001 au nom de la mafia Rothschild Khazarian (MK):

Diverses opérations secrètes de couverture profonde sont actuellement déployées dans le monde entier pour exposer et décapiter la MK Rothschild de leur masse monétaire sans fin et élastique.

Leurs jours de pouvoir anti-humain sont désormais limités. L’équipe américaine secrète, incroyablement bien entraînée, appelée les «Nuclear Snake-Eaters», travaille désormais d’arrache-pied pour rechercher toutes les valises diplomatiques et expéditions israéliennes entrantes; conduire et survoler les synagogues et les ambassades israéliennes et les refuges du Mossad avec des détecteurs de neutrons gamma et hélium-3 de haute technologie; et utiliser des satellites ultra-high-tech réglés et focalisés sur mesure pour rechercher les puits nucléaires stockés, ainsi que travailler dur pour récupérer tous les puits nucléaires volés par les Israéliens partout dans le monde en dehors d’Israël.

Cette équipe de super-élite a été alertée par l’appel téléphonique de Michael Shrimpton au MI-6 pour les informer qu’un «City Buster» israélien a été planté près du stade olympique. Cet appel l’a conduit à tort en prison. Le City Buster a été récupéré par les «Nuclear Snake-eaters», qui sont entrés en Angleterre et ont récupéré et désarmé un grand buster urbain. Malheureusement, le MI-6 voulait que cette arme nucléaire fasse exploser afin de gagner plus de pouvoir pour la mafia khazar en Angleterre – leur port d’attache dans le quartier financier de la ville de Londres – car elle perd rapidement du pouvoir.

Un nom secret pour ces chefs de la MK qui dirigent une grande partie du monde hors de la ville de Londres est Gog et Magog, malgré ce que tant d’historiens pensent être le nom secret de la Russie, ce qu’elle n’est pas. C’est le nom secret du top MK, et représente apparemment d’où ils venaient.

L’équipe secrète de super-élites «mangeurs de serpents nucléaires» est prête à être déployée en Israël à tout moment, si la nation s’effondre après que la plupart des entreprises européennes se sont désinvesties d’Israël, et que les États-Unis coupent toute aide, afin de se conformer à la loi américaine. Il est illégal d’aider une nation qui possède des armes nucléaires et qui n’a pas signé l’accord de non-prolifération nucléaire. Israël possède des armes nucléaires détectables à partir de capteurs d’hélium-3 satellitaires et ne l’a jamais admis, ni signé l’accord de non-prolifération nucléaire. Nous devons tous exiger que notre Congrès et notre Administration obéissent à la loi et interrompent immédiatement toute aide monétaire et militaire à Israël, et arrêtent tous les directeurs du front d’espionnage israélien de l’AIPAC, de la JINSA, du Defense Policy Board, du «Joint» à New York, et l’ADL, etc.

On ne sait pas mais on soupçonne qu’un nombre important de ces armes nucléaires volées ont déjà été récupérées. Il a été rapporté par des initiés qu’un message très solennel a été communiqué à Bibi Netanyahu et à ses Likudistes, ainsi qu’à tous les principaux membres des fronts d’espionnage israéliens en Amérique, comme l’AIPAC, la JINSA, le Defense Policy Board, l’ADL et autres.

Quel était cet avertissement sérieux? Si les rapports d’initiés sont exacts, on a dit à ces gens que s’il y avait une autre attaque sous faux drapeau israélienne, ceux qui l’ont ordonnée ou ont été impliqués seront traqués par la sécurité nationale américaine et éliminés, et les structures de défense israéliennes associées à une telle volonté être transformé en poussière.

Le reste de l’histoire de Rothschild MK sera probablement déterminé par VOUS:

L’avenir de la MK Rothschild sera probablement déterminé par les lecteurs de Veterans Today et par We The People, qui apprenons l’histoire secrète et interdite de la mafia Khazar qui a été excisée des livres d’histoire et des bibliothèques par la MK pour protéger leur histoire perverse que personne ne le ferait. accepter s’il était connu.

Alors partagez cette histoire avec votre famille, vos amis et vos associés et prenez-la virale. Soyez clair à ce sujet – à moins que la MK ne puisse opérer dans le plus grand secret, il sera attaqué de toutes parts et détruit à jamais. Alors emportez leur secret en exposant leur histoire cachée pour que tous les Américains la connaissent et la comprennent.

C’est pourquoi ils ont travaillé si dur pour acheter et contrôler tous les grands médias et l’éducation de masse publique, y compris les collèges et les universités, pour s’assurer que les peuples du monde ne découvriraient jamais leur mal secret, qui est si inhumain, si meurtrier que le le monde entier se liguerait contre eux et les attaquerait de tous côtés à tous les niveaux où ils existent.

La grande question demeure: la véritable cause des dirigeants de l’incroyable mal et de la sauvagerie de la mafia khazar à l’égard de la race humaine était-elle un sous-produit, une nature ou une culture? Certains pensent que ce parasitisme flagrant et cette tendance au meurtre de masse, à la pédophilie, à la saignée et au sacrifice d’enfants sont dus à une culture toxique, mieux décrite comme un tribalisme malin, caractérisé par une illusion de supériorité raciale de groupe paranoïaque. D’autres pensent que les dirigeants de la MK sont la lignée de Caïn, c’est-à-dire les «enfants de Caïn», qui appartiennent au diable et n’ont absolument aucune âme ou conscience humaine, mais sont de purs prédateurs comme une bête sauvage – tout en même temps être  incroyablement double , qui est capable de mettre  un bon con et un joli visage dehors. Cela pourrait peut-être être les deux facteurs. Dans tous les cas, il est temps d’exposer ce mal, le plus grand mal que le monde ait jamais connu. Il est temps que le monde travaille ensemble pour éradiquer ce problème maintenant et pour toujours, par tous les moyens nécessaires.

L’attaque du navire USS Liberty:l’histoire d’un crime de guerre planifié par Israël

Si le président américain D. Trump (Make America Great Again) veut vraiment honorer les militaires américains, qu’il commence par ceux de l’U.S.S. Liberty.

Le 8 juin 1967 , un navire de la marine américaine, l’ USS Liberty , naviguait en Méditerranée, lorsque l’armée israélienne l’a délibérément attaqué.

Le drapeau américain à bord à l’époque était bien en vue lorsque cette attaque ignoble par trois avions israéliens banalisés s’est produite. Trois torpilleurs ont rejoint la sauvagerie en commençant par des roquettes, puis ont napalonné nos troupes utilisées au Vietnam, ce qui a provoqué de nombreuses protestations en raison de son effet sur la peau brûlante. Comme si ce n’était pas assez brutal, les soldats américains à bord du Liberty ont été bombardés de mitrailleuses alors qu’ils tentaient d’éteindre les incendies que ces assaillants avaient déclenchés et trois attaques de torpilles ont terminé l’assaut pour faire bonne mesure! De plus, les Israéliens ont tiré sur tous les radeaux de sauvetage du navire américain, ce qui était un crime de guerre pour un navire en détresse extrême. 

 

Imaginez que vous embarquiez sur un navire d’une nation qui n’est pas en guerre avec une autre, et que votre navire qui naviguait tranquillement dans les eaux internationales par une belle journée de juin, soit soudainement attaqué par des avions de guerre et des lanceurs de torpilles non identifiés, leurs marques étant dissimulées pour cacher leur pays d’origine.

Le navire attaqué avait peu de moyens pour se défendre, mais son équipage s’est assuré héroïquement qu’un grand drapeau national était hissé pour démontrer qu’il n’était belligérant dans aucun conflit. Les assaillants ont noté la nationalité du navire, mais ont persisté dans leur agression dans une tentative claire de couler le navire et de tuer tout son équipage. Les officiers à bord du navire ont annoncé par radio qu’ils étaient attaqués et ont demandé de l’aide. Promptement, des avions de chasse amis venaient à la rescousse lorsque, brusquement, ils ont été mystérieusement rappelés et ordre leur fut donné de ne pas intervenir. Les attaques contre le Liberty ont duré deux heures, plus longtemps que l’attaque de Pearl Harbor qui a provoqué l’entrée américaine dans la Seconde Guerre mondiale, tuant et blessant plus de deux cents membres d’équipage. Les radeaux de sauvetage descendus dans l’eau alors que le navire semblait couler étaient mitraillés par l’aviation attaquante et par les torpilleurs pour rendre impossible l’évacuation des blessés, mais le capitaine et les survivants ont travaillé héroïquement et avec succès pour maintenir le navire à flot. Lorsque le navire a finalement regagné le port de Malte, les survivants (officiers et équipage) ont été obligés, par leur propre gouvernement, de prêter serment de garder le silence. Puis une opération de camouflage a été lancée et a persisté jusqu’à ce jour. De nombreux survivants du navire sont décédés depuis ce jour, il y a 53 ans, et les tentatives des autres de voir la justice les assister avant leur disparition ont été ignorées.

Soldat blessé lors de l’attaque israélienne.

Je fais bien sûr référence à l’attaque israélienne contre l’U.S.S. Liberty, qui a eu lieu le 8 juin 1967, il y a près de 53 ans. L’anniversaire de l’attaque approche dans un mois et les officiers et l’équipage restants organiseront une cérémonie au mémorial de la Marine à Washington D.C. pour honorer la mémoire de leurs trente-quatre compagnons de bord tués et des 172 blessés. Soixante-dix pour cent de l’équipage ont donc été des victimes, le pourcentage le plus élevé de victimes sur un navire resté à flot dans l’histoire de la marine américaine. Le vaisseau de collecte de renseignements légèrement armé Liberty et son équipage héroïque qui ont émergé de la quasi-destruction est considéré comme le navire le plus décoré dans la marine américaine.

 

La volonté israélienne d’attaquer et de tuer inutilement des Américains, apparemment pour envoyer un message, a déjà été notée [1]. Il y a le cas de achel Corrie écrasée par un bulldozer israélien et de Furkan Dogan, un Turco-américain qui a été, comme l’équipage du Liberty, tué dans les eaux internationales lorsqu’il a navigué sur le navire de secours pour Gaza, Mavi Marmara. Mais malgré cela, la tentative délibérée de détruire le Liberty, qui, selon l’ancien secrétaire d’État américain Dean Rusk, a été clairement approuvée au plus haut niveau du gouvernement de l’État juif, a toujours une valeur de choc.

Les apologistes d’Israël (un dispositif accroché comme des tiques à tous les niveaux du gouvernement américain ainsi que dans le monde universitaire et les médias) ont longtemps fait valoir que l’attaque contre le Liberty était une sorte d’accident de « tir ami ». Mais la découverte relativement récente qu’un avion espion de la Marine a intercepté et enregistré des pilotes d’hélicoptères et de chasseurs israéliens mentionnant le drapeau américain affiché par le navire pendant l’attaque suggère le contraire. D’autres enregistrements des communications israéliennes ont révélé que certains pilotes ne voulaient pas attaquer. Un pilote a déclaré: “Il s’agit d’un navire américain. Je peux voir le drapeau. Voulez-vous toujours que nous attaquions? ” Le contrôle terrestre israélien a répondu: “Oui, exécutez les ordres. Frappez-le! » avant d’avertir les pilotes de «Finissez le travail».

Mais alors que l’on s’attend à ce soit les Israéliens qui se sont  comporté de manière abominable, sur la base de leurs crimes de guerre commis, depuis de longues années, dans des endroits comme le Liban et ce qui reste de la Palestine, le plus grand crime contre l’équipage du Liberty a été commis par le gouvernement américain lui-même. Le président Lyndon B. Johnson (LBJ) et le secrétaire à la Défense Robert McNamara auraient été informés de l’attaque dès son début et c’est Johnson qui a personnellement ordonné à deux reprises le rappel des avions de chasse américains qui allaient sauver le Liberty de l’attaque juive. L’amiral Lawrence Geis, commandant du groupe de porte-avions en Méditerranée à partir duquel les avions avaient décollé, s’y est opposé et McNamara a répondu avec colère que «le président Johnson ne va pas faire la guerre ni embarrasser un allié américain pour quelques marins». C’est McNamara, qui a de nouveau agi sur ordre de LBJ, qui a ensuite séquestré l’équipage après que le navire est arrivé à Malte, émettant un «ordre de silence» sur l’incident, étant entendu que toute personne qui en parlerait serait secrètement soumise à la cour martiale et emprisonnée.

 

Vétérans de l’USS Liberty

Pour maintenir la dissimulation, le capitaine William McGonagle, qui a reçu la médaille d’honneur du Congrès pour son rôle dans la sauvegarde du navire, a vu sa médaille décernée sans aucune publicité lors d’une cérémonie privée au Washington Naval Yard plutôt qu’à la Maison Blanche comme c’était la tradition. Le président des États-Unis n’a pas non plus participé à la décoration, encore une fois le refus de la valeur de l’équipage du Liberty.

Normalement, une attaque contre un navire de la marine américaine aurait entraîné une enquête officielle, mais dans le cas du Liberty, une équipe improvisée composée de l’amiral juif Isaac Kidd et du chef du conseil Ward Boston a été réunie en Méditerranée sous les ordres de l’amiral John S. McCain, père du sénateur John McCain [2], qui était basé à Londres. La «  Cour d’enquête  » officielle de la Marine consistait donc en réalité à ce que Kidd et Boston se rendent rapidement au Liberty en mer, puis se précipitent à Washington via Londres, où McCain approuve le projet de document de 700 pages sans le lire. Le rapport préparé à la hâte a contourné toutes les procédures ordinaires d’établissement des faits et de révision juridique et personne ne sait par quels canaux les «conclusions de la Cour d’enquête» ont suivi à Washington.

Agissant sur ordre de la Maison Blanche, l’enquête n’avait eu qu’une semaine pour préparer son rapport, une procédure qui prend normalement six mois. Le résultat a également été prédéterminé par McNamara agissant pour LBJ, qui a ordonné que la conclusion serait que l’attaque contre le Liberty avait été un «cas d’identité erronée».

Aucun membre d’équipage du Liberty n’a même été autorisé à témoigner officiellement pendant l’enquête. Néanmoins, l’avocat en chef de l’enquête, Ward Boston, a par la suite confirmé dans un affidavit sous serment que lui et Kidd étaient fortement en désaccord avec les conclusions forcées, estimant plutôt qu’Israël avait organisé une attaque non provoquée dans le but de couler le navire et de tuer tout l’équipage. L’amiral Kidd a qualifié les Israéliens de «salauds meurtriers». Boston a également observé que la transcription de la cour d’enquête qui avait été publiée par la suite avait été modifiée, vraisemblablement par une personne agissant au nom de la Maison Blanche, pour supprimer et modifier les témoignages préjudiciables à Israël.

Comme c’est souvent le cas, il y a une histoire derrière ce qui est arrivé au Liberty. Dans les années précédant l’attaque contre le Liberty, le président John F.Kennedy était préoccupé par les Juifs américains puissants et riches qui tentaient de détourner la politique étrangère américaine pour favoriser Israël. Il a également pris des mesures pour empêcher le développement israélien d’armes nucléaires. Après avoir été assassiné, son successeur à la présidence, Lyndon B. Johnson, qui a été décrit comme ayant une carrière politique «entrelacée avec des Juifs», a vu les choses très différemment. Il a fermé les yeux sur le programme nucléaire israélien et s’est entouré d’amis et de conseillers juifs qui étaient activement engagés dans la promotion de l’agenda sioniste, certains d’entre eux étant vraisemblablement des agents du Mossad.

Les plus éminents de ce groupe étaient les Krim, (Arthur et Mathilde), lui un éminent avocat des médias et chef de studio qui était un collecteur de fonds du Parti démocrate et elle une généticienne, née en Suisse et convertie au judaïsme qui avait vécu en Palestine sous mandat britannique avec son premier mari, un terroriste d’Irgun. La terreur juive était une cause qu’elle soutenait activement. Les Krims étaient des compagnons réguliers de LBJ tout au long de sa présidence, avec une chambre réservée à la Maison Blanche et une maison près de son ranch à Stonewall au Texas quand il était en vacances là-bas. Johnson a également séjourné dans leur manoir à New York.

Le président Johnson et sa maîtresse,
l’agent du Mossad, Mathilde Krim

Au moment de la guerre des Six jours lorsque le Liberty a été attaqué, les Krims étaient constamment aux côtés de LBJ et il est généralement admis qu’ils travaillaient tous les deux au nom du gouvernement israélien pour cultiver une inclinaison présidentielle décisive vers Israël. Johnson, en fait, a été informé à l’avance de l’intention israélienne de faire la guerre à ses voisins et a donné son feu vert, acceptant même de venir en aide à l’État juif en cas de problème. Pour sceller l’accord, Mathilde avait même forniqué avec LBJ, une situation bien connue du personnel de la Maison Blanche et des services secrets.


EN COMPLÉMENTAIRE

La fraude dans le rapport historique des Forces de défense israéliennes de 1982-Le rapport de Tsahal


K. J. Halliwell (10 décembre 2004 – Révisé le 3 juin 2013)
En 1982, le Département d’histoire de Tsahal (Forces de défense israéliennes), la Direction de la recherche et de l’instruction
rapport complet sur l’attaque de Tsahal le 8 juin 1967 contre l’USS Liberty. Le rapport est intitulé, l’attaque
sur l’incident «Liberty».
Dans le rapport d’historique de Tsahal (IDFHR), à la page 18, il y a deux prétendues images de caméra de pistolet avec un
description qui prétend que les images montrent l’USS Liberty attaqué et identifie les principales caractéristiques du navire.
Ces prétendues images de caméra de pistolet sont de très mauvaise qualité. (Si une copie de meilleure qualité du rapport peut
être trouvée, elle sera remplacée par la copie actuelle de faible qualité, et cette analyse sera mise à jour en conséquence.)
Vous trouverez ci-dessous l’une des prétendues images photographiques de la caméra des armes à feu contenues dans l’édition anglaise du rapport.

Prétendue vraie image de très faible qualité.

 

 

 

 

 

 

Heureusement, il existe de meilleures copies des prétendues images de la caméra des armes à feu de Tsahal . En 1986, Thames Ltd. a sorti un film intitulé « Attack on the Liberty ». Dans ce film, il y a deux ensembles de prétendues images de caméras de pistolet qui montrent deux navires apparaissant distinctement différents – chacun étant supposé être des images de l’USS Liberty attaqué. [1]   Un ensemble d’images apparaît comme l’image du navire publiée dans l’IDFHR . L’autre ensemble d’images apparaît comme l’image du navire publiée dans le livre de A. Jay Cristol, « The Liberty Incident ». [2]  Les images de qualité supérieure IDFHR / Thames sont présentées ci-dessous.

 

Vous trouverez ci-dessous une comparaison de l’une de ces prétendues images de caméra avec une véritable image photographique de l’USS Liberty . (Remarque: l’image de la « caméra du pistolet » a été légèrement tournée dans le sens des aiguilles d’une montre pour se rapprocher de la perspective photographique de l’ image de l’ USS Liberty .)

 

Les innocents n’ont pas besoin de fabriquer des preuves. S’il s’agissait d’un procès criminel, ces criminels seraient en prison.

Si vous étudiez attentivement et objectivement les images IDFHR / Thames, vous devriez bientôt vous rendre compte que le navire montré dans les « photos de la caméra des armes à feu » IDFHR / Thames n’est pas l’USS Liberty . Vous devriez voir de nombreuses fonctionnalités clés manquantes ou différentes sur le navire IDFHR / Thames par rapport à l’USS Liberty .

Caractéristiques manquantes et différences sur le navire IDFHR / Thames (voir les images ci-dessous):

    • Les mâts d’antenne avant et arrière et le mât central du radar sont manquants.
    • Les bases d’antenne à manchon unipolaire cylindrique sur le pont avant sont manquantes.
    • L’antenne TRSSCOMM derrière la superstructure est manquante.
    • Les roufs avant et arrière sont manquants.
    • La grande cheminée cylindrique de fumée est manquante. Au lieu de cela, des structures rectangulaires apparaissent au-dessus de la superstructure.
    • La forme et la disposition générales de la superstructure ne correspondent pas.

 

 

 


Depuis 1967, il y a eu un certain nombre de documentaires, de livres et d’enquêtes officieuses concernant l’attaque contre le Liberty, mais la résistance des suspects habituels a fait que l’histoire n’est pas devenue plus connue. Pendant ce temps, le Congrès, le Pentagone et la Maison Blanche ont refusé d’autoriser des audiences formelles équitables et impartiales qui reconnaîtraient les lacunes de l’enquête de 1967 et qui comprendraient les témoignages des survivants de Liberty restants. Le sénateur John McCain était connu pour son traitement désinvolte des supplications des survivants, tout comme était alors membre du Congrès et maintenant gouverneur Ron DeSantis de Floride, un ancien Navy Seal. DeSantis se considère désormais comme le gouverneur le plus pro-israélien des États-Unis .

Les enquêtes officieuses les plus sérieuses ont concerné d’anciens officiers militaires. En 2003, l’amiral Thomas Moorer, ancien président des chefs d’état-major interarmées, a formé une commission d’enquête indépendante pour enquêter sur l’attaque. Il a produit Loss of Liberty, un documentaire qui comprenait des entretiens avec des survivants. La commission, qui comprenait le contre-amiral Merlin Staring, le général de marine Ray Davis et l’ambassadeur James Akins, a examiné toutes les preuves documentaires de l’affaire et interrogé à la fois les survivants et d’autres officiers de marine impliqués indirectement. Ils ont appris que le Liberty avait été surveillé par les Israéliens pendant au moins huit heures avant l’attaque et que le navire était à la fois clairement marqué comme étant américain et était indubitable en tant que navire de collecte de renseignements à configuration unique et immédiatement reconnaissable, pas même proche du profil d’un transporteur égyptien de chevaux, comme Israël l’a ensuite affirmé. Au cours de l’attaque soigneusement planifiée, Israël a utilisé le brouillage radio pour tenter d’empêcher le Liberty de transmettre par radio sa situation.

La commission Moorer a conclu qu’Israël avait délibérément attaqué le Liberty et tenté de le couler et de tuer tout son équipage. Les membres d’équipage qui ont été tués ont été «assassinés» par Israël alors que les États-Unis auraient dû considérer l’attaque comme un acte de guerre et aurait du y répondre de manière appropriée. La dissimulation de ce qui s’est passé a été ordonnée par la Maison Blanche et le fait que la vérité sur l’incident continue d’être cachée est une «honte nationale». Dans un éditorial que Moorer a écrit en 2004, il a conclu en demandant: «Notre gouvernement a-t-il fait passer l’intérêt d’Israël avant le nôtre? Si oui, pourquoi? »

En octobre 2003, la commission Moorer a présenté son rapport sur Capitol Hill, même si son public était souvent limité aux membres du personnel du Congrès plutôt qu’aux membres naturellement craintifs (ceux qui avaient quelque chose à se reprocher). Un an plus tard, le représentant John Conyers du Michigan a surmonté une résistance considérable à ce que le rapport et certaines informations d’accompagnement soient consignés dans le registre du Congrès. Moorer et l’amiral Staring, un ancien juge-avocat général de la Marine, qui avait été l’avocat du bureau McCain à Londres et qui n’avait pas été autorisé à examiner attentivement le rapport de la Cour d’enquête, a continué de plaider pour une enquête honnête sur l’attaque. sur le Liberty jusqu’à leur mort en 2004 et 2013 respectivement.

Ce qui nous amène au présent à la question de la justice pour les survivants du Liberty qui se réuniront le mois prochain. L’histoire du Liberty montre qu’il y a encore cinquante-trois ans, le gouvernement des États-Unis trahissait son propre peuple par soumission au pouvoir juif et à l’État d’Israël. Si quelque chose d’aussi horrible que le meurtre de 34 personnes à bord du Liberty a eu lieu, la situation s’est encore aggravée car Washington envoie des milliards de dollars à l’État juif chaque année tout en donnant à son gouvernement kleptocratique le feu vert pour commettre des crimes de guerre et d’autres agressions qui finiront par attirer les États-Unis dans la guerre et pourraient vraisemblablement entraîner notre ruine. Il est pour le moins désagréable de voir un État voyou, sans aucune restriction ni retenue et sans principes, faire de terribles dommages son plus grand patron, grâce aux machinations d’une cinquième colonne à double loyauté, mais c’est ce que nous constatons tous les jours.

Et cette véritable pourriture a vraiment commencé avec l’attaque de l’U.S.S. Liberty, quand des Américains patriotes sont morts au gré d’un président aussi inepte qu’incompétent, et qui aimait un pays étranger plus que le sien. On espère qu’il pourrit en enfer. Aujourd’hui, peu d’Américains connaissent même le nom du  Liberty, même s’ils sont actuellement confrontés à une élection au cours de laquelle deux candidats à la présidence chercheront à se surpasser pour exprimer leur amour pour Israël. Trump et Biden devraient plutôt prendre une pause ; et faire en sorte que la justice soit rendue pour les victimes, mortes et survivantes, de l’USS Liberty, condition sine qua non de leur candidature.


MYSTÈRE RÉSOLU

Page originale montrant la fraude du Thames pour le compte des sionistes

Pendant des années, les survivants de Liberty et les chercheurs ont cherché à savoir pourquoi la photographie de caméra israélienne présentée par Thames, Ltd., la télévision et apologiste Jay Cristol sur la couverture de son livre est floue avec la plupart des détails obscurcis. En fait, les photos typiques de la caméra des armes à feu ont tendance à être assez nettes. Pourquoi celui-ci est-il si flou et quelle est la grande zone blanche près de la proue tribord? Le vaisseau n’a pas subi de gros coups dans cette zone, donc cela ne peut pas être expliqué comme une explosion.

Ken Halliwell a répondu aux questions. La photo affichée par Cristol et d’autres comme «preuve que le navire ne battait pas de pavillon» est en fait une vue trafiquée du navire au moment où elle s’est amarrée à l’embarcadère de Little Creek, en Virginie, en juillet 1967, à son retour des réparations. à Malte.

Un examen attentif des deux photos, avec les points correspondants encerclés par Halliwell, révèle qu’ils sont en fait presque la même image – mais la vue de la « caméra du pistolet » a été falsifiée pour cacher le drapeau et d’autres marques d’identification. Si un spectateur regarde attentivement, le drapeau américain flotte de la poupe sur les deux images. Les drapeaux ne volent de la poupe d’un navire de la Marine qu’au port; le drapeau vole du grand mât en mer. Il s’agit d’une photo prise au port en juillet, non prise lors de l’attaque comme le prétendent les Israéliens. Il ne peut pas s’agir d’une photo prise par une caméra prise pendant l’attaque, comme le prétendent les Israéliens. Si vous regardez attentivement, des groupes identiques d’hommes peuvent être vus debout à des endroits identiques sur le navire sur les deux images. Le « splash » blanc sur la proue tribord est une image trafiquée du remorqueur qui a aidé Liberty passez à l’embarcadère de Little Creek.

 

Après une inspection minutieuse, on peut également voir sur la fausse photo de la caméra du pistolet que le navire flotte haut dans l’eau. Lorsque le navire a été attaqué, il était lourdement chargé et flottait très bas dans l’eau. La photo d’amarrage montre le navire légèrement chargé et flottant haut après avoir juste terminé une traversée de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée – à la même hauteur que celle indiquée sur la fausse photo de la caméra.

 

 

Un examen attentif de la vague d’étrave montre que cela est également truqué. Puisque l’image utilisée comme « photographie de caméra de canon » était en fait le navire le long de la jetée de Little Creek, il était nécessaire de créer une fausse vague d’étrave pour maintenir l’illusion du mouvement. Cela peut être vu clairement si l’on compare la fausse vague d’étrave avec une vague d’étrave d’un navire similaire en cours.

 


Pourtant, leur faux ne connaît pas de limites. Un examen attentif de la « fumée » dans leurs images de caméra de pistolet simulées révèle que la fumée est en fait représentée se déplaçant transversalement au vent, et en fait il n’y a pas eu d’incendies dans cette zone.

 

 

Ils ont même simulé la fumée dans leurs fausses images de « caméra de pistolet ». Les photos de la « caméra à canon » révèlent une épaisse fumée noire (mise en évidence ici) provenant d’un incendie sur le pont principal, côté tribord, dans la zone du concert du capitaine (bateau) et obscurcissant l’antenne TRSSCOMM Moon Bounce. Selon les hommes qui se trouvaient dans cette zone à l’époque, et vérifiés par des photographies prises peu de temps après l’arrêt du tournage, il n’y a eu aucun incendie dans cette zone et la photographie ne révèle aucun dégât de fumée ou d’incendie. Même s’il y avait eu un feu enfumé dans cette zone, le vent venait de plein air et la fumée aurait dérivé vers l’arrière, pas de gauche à droite, puis vers l’arrière comme on le voit faussement ici. Les dommages causés par la fumée et le feu seraient visibles sur l’image du bas, le concert serait endommagé et l’antenne TRSSCOMM serait certainement noircie par la fumée.

Aucune incendie ni dégât de fumée ici.

 


 

Une analyse plus approfondie des quatre photographies, supposément prises par un jet Mirage lors de la deuxième attaque de la journée, révèle que les quatre photos sont prises à partir d’une position identique, ce qui ne serait pas le cas si elles étaient effectivement prises à partir d’un rapide- avion à réaction en mouvement. Les faussaires ont placé l’anneau de tir supposé, le cercle de points, sur les photographies pour simuler une image de caméra de pistolet, en déplaçant l’anneau d’une image à l’autre. Mais la falsification est révélée par le fait que les quatre photos sont prises à partir d’une position identique, et non à partir d’un avion à réaction à grande vitesse s’approchant du navire lors d’une attaque.

 

Source : Israel’s War Crimes Have Killed Americans


HISTOIRE D’UN SURVIVANT

 

Chip s’est marié pour la première fois dans la classe d’Annapolis en 1960 avec Pat Replogle en juin 1960

 

 

Dan entrant dans RA5C Sanford NAS Fla.1965

 

Ltjg. Dan avec le nez cassé et les yeux noirs après 3 passes TD pour RVAH3 Sanford, Fl 1965

 

 

 

Dan au rassemblement pour la paix à San Francisco jette des médailles dans un cercueil après une déclaration anti-guerre 1970

ET MAINTENANT EN 2020:

La vérité est sortie…toute grande sur le « False Flag » sioniste d’Israël.

 

 

 

Réécrire l’histoire:Le «grand émancipateur» et la question de la race: le programme de réinstallation des Noirs d’Abraham Lincoln

S’il est vrai que Lincoln considérait l’esclavage comme une institution mauvaise et nuisible, il est également vrai, comme le montrera cet article, qu’il partageait la conviction de la plupart des Américains de son époque et de nombreux hommes d’État éminents avant et après lui, que les Noirs ne pouvait pas être assimilé à la société blanche. Il rejette la notion d’égalité sociale des races et estime que les Noirs devraient être réinstallés à l’étranger. En tant que président, il a soutenu des projets d’éloignement des Noirs des États-Unis.

De nombreux Américains pensent avant tout à Abraham Lincoln comme le président qui a libéré les esclaves. Immortalisé comme le «grand émancipateur», il est largement considéré comme un champion de la liberté noire qui a soutenu l’égalité sociale des races et qui a combattu la guerre civile américaine (1861-1865) pour libérer les esclaves.

Expériences précoces

En 1837, à l’âge de 28 ans, le Lincoln autodidacte a été admis à pratiquer le droit dans l’Illinois. Dans au moins un cas, qui avait fait l’objet d’une attention considérable à l’époque, il représentait un propriétaire d’esclaves. Robert Matson, le client de Lincoln, amenait chaque année une équipe d’esclaves de sa plantation au Kentucky dans une ferme qu’il possédait en Illinois pour un travail saisonnier. La loi de l’État le permettait, à condition que les esclaves ne restent pas sans interruption dans l’Illinois pendant un an. En 1847, Matson a amené à la ferme son esclave mulâtre préférée, Jane Bryant (épouse de son surveillant noir libre là-bas), et ses quatre enfants. Un différend s’est développé entre Jane Bryant et la femme de ménage blanche de Matson, qui a menacé de faire retourner Jane et ses enfants en esclavage dans le Sud. Avec l’aide d’abolitionnistes locaux, les Bryants ont fui. Ils ont été appréhendés et, dans un affidavit souscrit devant un juge de paix, Matson les revendiquait comme sa propriété. N’ayant pas les certificats de liberté requis, Bryant et les enfants ont été confinés dans la prison du comté local, comme l’affaire a été plaidée devant le tribunal. Lincoln a perdu l’affaire et Bryant et ses enfants ont été déclarés libres. Ils ont ensuite été réinstallés au Libéria.1

En 1842, Lincoln épousa Mary Todd, issue d’une des familles d’esclaves les plus en vue du Kentucky. 2  Pendant qu’il était élu à l’Assemblée législative de l’Illinois, il persuada ses confrères Whigs de soutenir Zachary Taylor, propriétaire d’esclaves, dans sa candidature réussie de 1848 à la présidence. 3  Lincoln a également été un fervent partisan de la loi de l’ Illinois que le mariage entre interdire Blancs et les Noirs. 4

« Si tout le pouvoir terrestre m’était donné », a déclaré Lincoln dans un discours prononcé à Peoria, Illinois, le 16 octobre 1854, « je ne saurais pas quoi faire, quant à l’institution existante [de l’esclavage]. Ma première impulsion serait être de libérer tous les esclaves et de les envoyer au Libéria, dans leur propre pays natal.  » Après avoir reconnu que « l’exécution soudaine de ce plan est impossible », il a demandé si les Noirs libérés devaient être « politiquement et socialement nos égaux? » « Mes propres sentiments ne l’admettront pas », a-t-il dit, « et [même] si les miens le pouvaient, nous savons bien que ceux de la grande masse des blancs ne le feront pas … Nous ne pouvons donc pas les rendre égaux.  » 5

 

L’une des déclarations publiques les plus représentatives de Lincoln sur la question des relations raciales a été prononcée dans un discours à Springfield, Illinois, le 26 juin 1857. 6  Dans cette allocution, il a expliqué pourquoi il s’opposait à la loi Kansas-Nebraska, qui aurait admis le Kansas dans l’Union en tant qu’Etat esclave:

« Il y a un dégoût naturel dans l’esprit de presque tous les Blancs à l’idée d’une fusion aveugle des races blanches et noires … Une séparation des races est le seul préventif parfait de la fusion, mais comme une séparation immédiate est impossible, la La meilleure chose à faire est de les garder à l’écart là où ils ne sont pas déjà ensemble. Si les Blancs et les Noirs ne se réunissent jamais au Kansas, ils ne mélangeront jamais le sang au Kansas … »

 

La séparation raciale, Lincoln a poursuivi en disant, « doit être effectuée par la colonisation » des Noirs du pays vers une terre étrangère. « L’entreprise est difficile », a-t-il reconnu,

mais « là où il y a une volonté, il y a un moyen », et ce dont la colonisation a le plus besoin, c’est d’une volonté chaleureuse. La volonté découle des deux éléments du sens moral et de l’intérêt personnel. Soyons amenés à croire qu’il est moralement juste et, en même temps, favorable ou, du moins, contraire à notre intérêt, de transférer l’Africain dans son pays natal, et nous trouverons un moyen de le faire , quelle que soit la tâche.

Affirmer l’humanité des Noirs, a poursuivi Lincoln, était plus susceptible de renforcer le sentiment public au nom de la colonisation que les efforts des démocrates pour « écraser toute sympathie pour lui, et cultiver et exciter la haine et le dégoût contre lui … » La réinstallation ( » la colonisation « ) ne réussirait pas, Lincoln semblait argumenter, à moins qu’elle ne soit accompagnée d’une préoccupation humanitaire pour les Noirs et d’un certain respect pour leurs droits et leurs capacités. En niant apparemment l’humanité du Noir, les partisans de l’esclavage ont jeté les bases d’une « diffusion indéfinie de son esclavage ». Le programme républicain de restriction de l’esclavage là où il existe actuellement, a-t-il dit, a l’avantage à long terme de refuser aux détenteurs d’esclaves la possibilité de vendre leurs esclaves excédentaires à des prix élevés dans de nouveaux territoires esclavagistes,

Plans de réinstallation antérieurs

L’opinion selon laquelle le problème racial apparemment insoluble de l’Amérique devrait être résolu en retirant les Noirs de ce pays et en les réinstallant ailleurs – « colonisation » ou « rapatriement » – n’était pas nouvelle. Dès 1714, un homme du New Jersey a proposé d’envoyer des Noirs en Afrique. En 1777, un comité législatif de Virginie, dirigé par le futur président Thomas Jefferson (lui-même l’un des principaux propriétaires d’esclaves), proposa un plan d’émancipation progressive et de réinstallation des esclaves de l’État. En 1815, un Noir libre entreprenant du Massachusetts nommé Paul Cuffe transporta, à ses frais, 38 Noirs libres en Afrique de l’Ouest. Son engagement a montré qu’au moins certains Noirs libres étaient désireux de se réinstaller dans leur propre pays, et a suggéré ce qui pourrait être possible avec le soutien du public et même du gouvernement. 7

En décembre 1816, un groupe d’éminents Américains se sont réunis à Washington, DC, pour établir une organisation pour promouvoir la cause de la réinstallation des Noirs. L’American Colonization Society a rapidement obtenu le soutien de certains des citoyens les plus éminents de la jeune nation. Henry Clay, Francis Scott Key, John Randolph, Thomas Jefferson, James Madison, James Monroe, Bushrod Washington, Charles Carroll, Millard Fillmore, John Marshall, Roger B. Taney, Andrew Jackson, Daniel Webster, Stephen A. Douglas et Abraham Lincoln étaient membres. Clay a présidé la première réunion du groupe. 8

Des mesures de réinstallation des Noirs en Afrique ont rapidement été prises. Le membre de la société, Charles Fenton Mercer, a joué un rôle important en faisant adopter par le Congrès la loi sur le commerce des esclaves de mars 1819, qui a affecté 100 000 $ pour transporter des Noirs en Afrique. En appliquant la loi, Mercer a suggéré au président James Monroe que si les Noirs étaient simplement renvoyés sur la côte africaine et libérés, ils seraient probablement réasservis, et certains pourraient même retourner aux États-Unis. En conséquence, et en coopération avec la Société, Monroe a envoyé des agents pour acquérir un territoire sur la côte ouest de l’Afrique – une étape qui a conduit à la fondation du pays maintenant connu sous le nom de Libéria. Sa capitale a été nommée Monrovia en l’honneur du président américain. 9

Avec un soutien crucial de la Société, des colons noirs ont commencé à arriver des États-Unis en 1822. Alors que seuls des Noirs libres ont d’abord été amenés, après 1827, des esclaves ont été libérés expressément dans le but de les transporter au Libéria. En 1847, les colons noirs ont déclaré que le Libéria était une république indépendante, avec un drapeau et une constitution à l’américaine. dix

En 1832, les assemblées législatives de plus d’une douzaine d’États (à l’époque il n’y en avait que 24) avaient donné l’approbation officielle à la Société, dont au moins trois États détenant des esclaves. 11  législature de l’ Indiana, par exemple, a adopté la résolution commune suivante le 16 Janvier, 1850: 12

Qu’il soit résolu par l’Assemblée générale de l’État de l’Indiana: Que nos sénateurs et représentants au Congrès soient, et ils sont priés, au nom de l’État de l’Indiana, d’appeler à un changement de politique nationale en matière de La traite des esclaves africains, et qu’ils nécessitent un règlement de la côte de l’Afrique avec des hommes de couleur des États-Unis, et procurent des changements dans nos relations avec l’Angleterre qui nous permettront de transporter des hommes de couleur de ce pays vers l’Afrique, avec qui effectuer ledit règlement.

En janvier 1858, le député du Missouri Francis P. Blair, Jr., a présenté une résolution à la Chambre des représentants pour créer un comité

enquêter sur l’opportunité de prévoir l’acquisition de territoires dans les États d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud, à coloniser avec des personnes de couleur des États-Unis qui sont maintenant libres, ou qui pourront le devenir par la suite, et qui pourraient être disposées à s’installer dans un territoire comme une dépendance des États-Unis, avec de nombreuses garanties de leurs droits personnels et politiques.

Blair, citant Thomas Jefferson, a déclaré que les Noirs ne pouvaient jamais être acceptés comme les égaux des Blancs et, par conséquent, a exhorté à soutenir une double politique d’émancipation et de déportation, similaire à l’expulsion des Maures par l’Espagne. Blair a poursuivi en affirmant que le territoire acquis à cette fin servirait également de rempart contre tout nouvel empiètement de l’Angleterre dans les régions d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. 13

Soutien de Lincoln à la réinstallation

Le mentor idéologique de Lincoln était Henry Clay, l’éminent universitaire, diplomate et homme d’État américain. En raison de ses compétences au Sénat et à la Chambre des représentants des États-Unis, Clay a été acclamé au niveau national en tant que «grand compromis» et «grand pacificateur». Propriétaire d’esclaves qui avait un respect humain pour les Noirs, il a joué un rôle important dans la campagne de réinstallation des Noirs libres en dehors des États-Unis et a été président de l’American Colonization Society. Lincoln a rejoint le parti Whig embryonnaire de Clay dans les années 1830. Dans une adresse donnée en 1858, Lincoln a décrit Clay comme « mon beau idéal d’un homme d’État, l’homme pour lequel j’ai combattu toute ma vie humble ». 14

La profondeur de la dévotion de Lincoln à Clay et à ses idéaux a été exprimée dans un éloge émouvant prononcé en juillet 1852 à Springfield, Illinois. Après avoir loué le dévouement de Clay à la cause de la réinstallation des Noirs, Lincoln a cité avec approbation un discours prononcé par Clay en 1827: «Il y a une adéquation morale dans l’idée de retourner en Afrique ses enfants», ajoutant que si l’Afrique n’offrait aucun refuge, les Noirs pourrait être envoyé dans une autre terre tropicale. Lincoln a conclu: 15

Si, comme l’espèrent les amis de la colonisation, les générations présentes et futures de nos concitoyens réussiront par tous les moyens à libérer notre terre de la dangereuse présence de l’esclavage et, en même temps, à restaurer un peuple captif dans leur patrie perdue depuis longtemps. , avec de brillantes perspectives pour l’avenir, et cela aussi, si progressivement, que ni les races ni les individus n’auront souffert du changement, ce sera en effet une glorieuse consommation.

En janvier 1855, Lincoln s’adressa à une réunion de la branche de l’Illinois de la Colonization Society. Le plan de son discours qui subsiste suggère qu’il s’agissait en grande partie d’un compte rendu bien informé et sympathique de l’histoire de la campagne de réinstallation. 16

En soutenant la «colonisation» des Noirs, un plan qui pourrait être considéré comme une «solution finale» à la question raciale de la nation, Lincoln défendait les vues de certaines des figures les plus respectées de l’Amérique.

Débats Lincoln-Douglas de 1858

En 1858, Lincoln a été nommé par le Parti républicain nouvellement formé pour défier Steven Douglas, un démocrate, pour son siège de l’Illinois au Sénat américain. Pendant la campagne, « Little Giant » Douglas s’est concentré sur la question chargée d’émotion des relations raciales. Il a accusé Lincoln, et les républicains en général, de préconiser l’égalité politique et sociale des races blanche et noire, et de promouvoir ainsi la fusion raciale. Lincoln a répondu en rejetant vigoureusement l’accusation et en faisant valoir que, l’esclavage étant la principale cause de métissage aux États-Unis, restreindre sa propagation dans les territoires occidentaux et les nouveaux États réduirait en fait la possibilité de mélange racial. Lincoln a ainsi failli réclamer un soutien à son parti, car il représentait le mieux les intérêts des Blancs.

Entre la fin août et la mi-octobre 1858, Lincoln et Douglas ont voyagé ensemble à travers l’État pour s’affronter dans sept débats historiques. Le 21 août, devant une foule de 10 000 personnes à Ottawa, Lincoln a déclaré: 17

Je n’ai aucun but, directement ou indirectement, d’interférer avec l’institution de l’esclavage dans les États où il existe. Je crois que je n’ai aucun droit légitime de le faire et je n’ai aucune envie de le faire.

Il a continué:

Je n’ai aucun but d’introduire l’égalité politique et sociale entre les races blanche et noire. Il y a une différence physique entre les deux qui, à mon avis, leur interdira probablement à jamais de vivre ensemble sur le pied d’une égalité parfaite, et dans la mesure où il devient nécessaire qu’il y ait une différence, moi, ainsi que le juge Douglas, suis en faveur de la race à laquelle j’appartiens ayant la position supérieure.

Beaucoup de gens ont accepté les rumeurs répandues par les partisans de Douglas selon lesquelles Lincoln était favorable à l’égalité sociale des races. Avant le début du débat du 18 septembre à Charleston, Illinois, un homme âgé s’est approché de Lincoln dans un hôtel et lui a demandé si les histoires étaient vraies. Racontant la rencontre plus tard devant une foule de 15 000, Lincoln a déclaré: 18

Je dirai alors que je ne suis pas, ni n’ai jamais été, en faveur de réaliser en aucune façon l’égalité sociale et politique des races blanche et noire; Je ne suis ni n’a jamais été en faveur de faire des électeurs ou des jurés de nègres, ni de les qualifier pour occuper un poste, ni de se marier avec des blancs.

Il a continué:

Je dirai en plus de cela qu’il y a une différence physique entre les races blanches et noires qui, je crois, interdira à jamais les deux races vivant ensemble en termes d’égalité sociale et politique. Et dans la mesure où ils ne peuvent pas vivre ainsi, alors qu’ils restent ensemble, il doit y avoir la position de supérieur et inférieur, et moi, comme tout autre homme, je suis favorable à ce que la position supérieure soit attribuée à la race blanche.

Candidat à la présidence

Bien qu’il ait échoué dans sa candidature au siège du Sénat, les débats de Lincoln-Douglas ont propulsé «Honest Abe» sous les projecteurs nationaux. 19  En 1860, le Parti républicain passa devant des abolitionnistes éminents tels que William H. Seward et Salmon P. Chase pour désigner Lincoln comme candidat à la présidence.

À cette époque, les candidats à l’élection présidentielle n’ont pas prononcé de discours publics après leur nomination. Dans le plus largement réimprimé de ses discours de pré-nomination, prononcé à Cooper Union à New York le 27 février 1860, Lincoln a exprimé son accord avec les dirigeants de la jeune république américaine que l’esclavage est « un mal à ne pas étendre, mais à être toléré et protégé « là où il existe déjà. « C’est tout ce que les républicains demandent – tous les républicains le souhaitent – en ce qui concerne l’esclavage », a-t-il souligné, soulignant les mots dans son texte préparé. Après avoir déclaré que toute émancipation devrait être graduelle et effectuée conjointement avec un programme d’expulsion programmée, il a ensuite cité Thomas Jefferson: 20

Dans le langage de M. Jefferson, prononcé il y a de nombreuses années, « Il est toujours en notre pouvoir de diriger le processus d’émancipation et de déportation, de manière pacifique et à des degrés si lents, que le mal se dissipera insensiblement; et dans leur les lieux soient, pari passu [sur un pied d’égalité], remplis de travailleurs blancs libres. « 

Sur la question critique de l’esclavage, la plate-forme du parti républicain n’était pas tout à fait claire. Comme la plupart des documents de ce genre, il comprenait des sections conçues pour plaire à une grande variété d’électeurs. Une planche, destinée à apaiser les radicaux et les abolitionnistes, a cité le passage « Tous les hommes sont créés égaux » de la Déclaration d’indépendance, sans toutefois mentionner directement la Déclaration ou les non-Blancs. Une autre section, conçue pour attirer les électeurs conservateurs, a reconnu le droit de chaque État de diriger « ses propres institutions nationales » à sa guise – les « institutions nationales » étant un euphémisme pour l’esclavage. Encore une autre, quelque peu équivoque, la planche, a défendu le droit et le devoir du Congrès de légiférer l’esclavage dans les territoires « lorsque cela était nécessaire ». 21

Le soir des élections, le 7 novembre 1860, Abraham Lincoln était le choix de 39% des électeurs, sans le soutien du Grand Sud. Le reste avait voté pour Stephen A. Douglas du Northern Democratic Party, John C. Breckinridge du Southern Democratic Party ou John Bell du Constitutional Union Party. Pourtant, Lincoln a remporté une majorité décisive au collège électoral. 22

Le jour du scrutin, six gouverneurs du sud et pratiquement tous les sénateurs et représentants des sept États du Sud inférieur avaient déclaré officiellement qu’ils étaient en faveur de la sécession si Lincoln était élu. 23  En décembre, le Congrès s’est réuni pour tenter de parvenir à un compromis sur la question de l’esclavage. Le sénateur John H. Crittenden du Kentucky a proposé un amendement à la Constitution qui garantirait l’institution de l’esclavage contre l’ingérence fédérale dans les endroits où il était déjà établi. 24  Une disposition plus controversée étendrait l’ancienne ligne de compromis du Missouri à la côte ouest, permettant ainsi l’esclavage dans les territoires du sud-ouest.

Le 20 décembre, le jour où la Caroline du Sud a voté pour faire sécession de l’Union, Lincoln a déclaré à une figure majeure du parti républicain, Thurlow Weed, qu’il n’avait aucun scrupule à approuver l’amendement Crittenden s’il restreignait l’esclavage aux États où il était déjà établi, et que le Congrès devrait recommander aux États du Nord d’abroger leurs lois sur la « liberté personnelle » qui entravent le retour des esclaves fugitifs. Cependant, Lincoln a déclaré qu’il n’appuierait aucune proposition visant à étendre l’esclavage dans les territoires occidentaux. L’amendement Crittenden a échoué. 25

Craintes du Sud

Moins d’un tiers des familles blanches du Sud avaient un lien direct avec l’esclavage, que ce soit en tant que propriétaires ou en tant que personnes qui embauchaient des esclaves. De plus, moins de 2 300 des un million et demi de familles blanches du Sud possédaient au moins 50 esclaves et pouvaient donc être considérées comme des magnats détenteurs d’esclaves. 26

La grande majorité des Sudistes n’avaient donc aucun intérêt à conserver ou à étendre l’esclavage. Mais l’incitation des abolitionnistes du Nord, où vivaient moins de 500 000 Noirs, a fait craindre dans le Sud, où la population noire était concentrée, un violent soulèvement noir contre les Blancs. (En Caroline du Sud, la majorité de la population était noire.) Les craintes que les écrits et les discours des radicaux blancs puissent inciter les Noirs à se déchaîner contre le blanc, le viol et le meurtre n’étaient pas entièrement sans fondement. Les Sudistes étaient conscients des émeutes noires à New York de 1712 et 1741, de l’expérience française en Haïti (où les Noirs insurgés avaient chassé ou massacré la quasi-totalité de la population blanche) et des efforts ratés du fanatique religieux John Brown en 1859 pour organiser un soulèvement des esclaves noirs.

Ce qui inquiétait le plus les Sudistes de la perspective de la fin de l’esclavage était la crainte de ce que les Noirs nouvellement libérés pourraient faire. La peur du sud de Lincoln a été enflammée par les journaux de la région et les politiciens propriétaires d’esclaves, qui ont dépeint le président élu comme un pion d’abolitionnistes radicaux. On a beaucoup parlé des paroles largement citées de Lincoln dans un discours de juin 1858: 27

Une maison divisée contre elle-même ne peut pas tenir. Je crois que ce gouvernement ne peut pas supporter durablement moitié esclave et moitié libre … Je ne m’attends pas à ce que la maison tombe; mais je m’attends à ce qu’il cesse d’être divisé. Cela deviendra tout ou une autre.

Au cours de la période critique de quatre mois entre les élections et les jours de l’inauguration, les syndicalistes du Sud ont vivement encouragé le président élu à publier une déclaration publique définitive sur la question de l’esclavage qui apaiserait les craintes du Sud qui grandissaient rapidement. Conscient de la façon dont les journaux des États détenteurs d’esclaves avaient ignoré ou déformé ses déclarations publiques antérieures sur cette question, Lincoln a choisi de s’exprimer avec prudence. Au rédacteur en chef du  Missouri Republican , par exemple, il a écrit: 28

Je ne pourrais rien dire que je n’aie pas déjà dit, et qui soit imprimé et accessible au public.

Je vous prie de m’excuser de suggérer que si des articles comme le vôtre, qui jusqu’ici ont constamment déformé et déformé ce que j’ai dit, le présenteront maintenant pleinement et équitablement à leurs lecteurs, il ne peut plus y avoir de malentendu. Je vous en prie, croyez-moi sincère, quand … je le conseille comme le véritable remède contre le vrai malaise du pays …

Les journaux républicains, maintenant et depuis quelque temps déjà, republient et ont republié de nombreux extraits de mes nombreux discours publiés, qui toucheraient immédiatement le grand public si votre classe de journaux les publiait également. Je ne suis pas libre de changer de terrain – c’est hors de question. Si je pensais qu’une répétition ferait du bien, je le ferais. Mais mon jugement est que cela ferait du mal. Les sécessionnistes, croyant en eux-mêmes qu’ils m’avaient alarmé, clamaient encore plus fort.

Lincoln a également abordé la question décisive dans une correspondance avec Alexander H. Stephens, qui allait bientôt devenir vice-président de la Confédération. Stephens était une vieille connaissance très admirée de Lincoln, un ancien collègue Whig et membre du Congrès. Après avoir vu les rapports d’un discours pro-Union en Géorgie par Stephens, Lincoln a écrit pour exprimer ses remerciements. Stephens a répondu en demandant au président élu de porter un coup au nom des unionistes du Sud en exprimant clairement ses vues. Dans une lettre privée du 22 décembre 1860, Lincoln répondit: 29

Les gens du sud ont-ils vraiment des craintes qu’une administration républicaine interfère, directement ou indirectement, avec leurs esclaves, ou avec eux, à propos de leurs esclaves? S’ils le font, je tiens à vous assurer, comme autrefois un ami, et encore, je l’espère, pas un ennemi, il n’y a aucune raison de telles craintes.

Lincoln a poursuivi en résumant la question telle qu’il la voyait: « Vous pensez que l’esclavage est juste et devrait être étendu; alors que nous pensons qu’il est faux et devrait être restreint. C’est, je suppose, le hic. C’est certainement le seul différence entre nous. « 

À Horace Greeley, rédacteur en chef du  New York Tribune , qui avait transmis un rapport sur une harangue anti-Lincoln enragée à la législature du Mississippi, Lincoln a écrit que le «fou» y avait tout à fait déformé ses vues. Il a déclaré qu’il n’était pas «engagé à l’extinction ultime de l’esclavage» et qu’il ne «tenait pas l’homme noir pour l’égal du blanc». 30

 

Au déclenchement de la Guerre de Sécession,de nombreux noirs se portèrent volontaires dans l’armée confédérée.

Lorsqu’un Mississippien est apparu à une réception pour Lincoln dans l’Illinois Statehouse, et a hardiment annoncé qu’il était un sécessionniste, Lincoln a répondu qu’il était opposé à toute interférence avec l’esclavage là où il existait. Il a donné le même genre d’assurance générale à un certain nombre de correspondants et de correspondants. Il a également écrit quelques éditoriaux anonymes pour l’  Illinois State Journal , le journal républicain de Springfield. En outre, il a composé quelques lignes pour un discours prononcé par le sénateur Trumball lors de la célébration de la victoire républicaine à Springfield le 20 novembre. Dans ces lignes, Lincoln a promis que « chacun et chacun » des États serait « laissé sous le contrôle complet de leur propre chef ». affaires « comme toujours. 31

Inauguration

Abraham Lincoln a prêté serment en tant que président le 4 mars 1861. Parmi les premiers mots de son discours inaugural figurait un engagement (répétant les mots d’un discours d’août 1858) destiné à apaiser les appréhensions du Sud: « Je n’ai aucun but, directement ou indirectement, de interférer avec l’institution de l’esclavage dans les États où il existe. Je crois que je n’ai pas le droit légal de le faire, et je n’ai aucune envie de le faire.  » Se référant à l’amendement Crittenden proposé, qui rendrait explicite la protection constitutionnelle de l’esclavage là où il existait déjà, il a déclaré: « Je n’ai aucune objection à ce qu’il soit rendu explicite et irrévocable ». Il a également promis de soutenir une législation pour la capture et le retour des esclaves en fuite. 32

En même temps, cependant, Lincoln a souligné qu ‘ »aucun État, de sa propre initiative, ne peut légalement quitter l’Union ». Concernant les Etats qui ont déjà proclamé leur sécession de l’Union, il a déclaré:

Je veillerai, comme la Constitution elle-même me le dit expressément, à ce que les lois de l’Union soient fidèlement exécutées dans tous les États. Ce faisant, je considère que ce n’est qu’un simple devoir de ma part; et je l’exécuterai, dans la mesure du possible, à moins que mes maîtres légitimes, le peuple américain, ne refusent les moyens nécessaires ou, d’une certaine manière faisant autorité, ordonnent le contraire.

Dans son étude magistrale en plusieurs volumes sur le contexte et le cours de la guerre civile, l’historien américain Allan Nevins a tenté d’identifier la principale cause du conflit 33 :

La racine principale du conflit (et il y avait des racines mineures) était le problème de l’esclavage avec son problème complémentaire d’ajustement racial; la principale source de la tragédie a été le refus de l’une ou l’autre section de faire face à ces problèmes conjoints et de payer les lourds frais d’un règlement pacifique. Sans la différence de race, la question de l’esclavage n’aurait posé aucune grande difficulté. Mais alors que le golfe racial existait, le Sud a perçu de manière inarticulée mais claire que l’élimination de cette question laisserait encore le terrible problème du Noir …

Une lourde responsabilité de l’échec de l’Amérique dans cette période incombe à cette direction du Sud, qui manquait d’imagination, de capacité et de courage. Mais le Nord n’était nullement sans sa pleine part, car le Nord refusait également de donner un examen constructif à la question centrale de l’esclavage liée à l’ajustement racial. Cela était dû à deux raisons principales. La plupart des abolitionnistes et de nombreux autres habitants du Nord à l’esprit sentimental ont simplement nié l’existence du problème. Considérant tous les Noirs comme des hommes blancs à la peau foncée, que quelques années de scolarité mettraient au courant de la race dominante, ils pensaient qu’aucun ajustement difficile n’était nécessaire. Un corps beaucoup plus nombreux d’habitants du Nord aurait admis qu’une grande et terrible tâche d’ajustement des races existait – mais ils étaient réticents à aider à en assumer une partie … Indiana,

Déclenchement de guerre

Des événements dramatiques ont rapidement créé d’énormes problèmes pour le nouveau président, qui avait grandement sous-estimé la profondeur du sentiment sécessionniste dans le Sud. 34 En janvier et début février, la Floride, l’Alabama, la Géorgie, la Louisiane et le Texas ont suivi l’exemple de la Caroline du Sud et ont quitté l’Union. Les troupes de la Floride ont tiré sur le bastion fédéral de Fort Pickens. Lorsque la Caroline du Sud a fait sécession, elle a revendiqué à juste titre tous les biens du gouvernement américain à l’intérieur de ses frontières, y compris les forts et les arsenaux fédéraux. Tout en annonçant sa volonté de payer au gouvernement fédéral au moins une partie du coût des améliorations qu’il avait apportées, la Caroline du Sud a insisté sur le fait que ces propriétés appartenaient à l’État et ne toléreraient plus la présence d’une puissance « étrangère » sur son sol. . Les autres États nouvellement sécessionnistes ont adopté la même position. 35

Le jour où Lincoln a prêté serment présidentiel, le gouvernement fédéral contrôlait toujours quatre forts à l’intérieur de la nouvelle Confédération. En Floride, il y avait les Forts Taylor, Jefferson et Pickens, dont les deux premiers semblaient sûrs, tandis qu’en Caroline du Sud, il y avait Fort Sumter, qui était presque entièrement encerclé par des forces hostiles. 36 Bien que les historiens ne soient pas d’accord sur le fait que Lincoln ait délibérément cherché à provoquer une attaque par sa décision de réapprovisionner le fort, on sait que le 9 avril, alors que le bombardement de la forteresse était en cours, le nouveau président a reçu une délégation de Virginia Unionists à la maison Blanche. Lincoln leur a rappelé sa promesse inaugurale qu’il n’y aurait «aucune invasion – sans recours à la force», au-delà de ce qui était nécessaire pour détenir des sites du gouvernement fédéral et pour percevoir les droits de douane. « Mais si, comme cela semble maintenant vrai, un assaut non provoqué a été fait contre Fort Sumter, je me tiendrai libre de reprendre possession, si je le peux, comme des lieux qui ont été saisis avant que le gouvernement ne me soit dévolu. » 37

À la suite de la prise confédérée de Fort Sumter à la mi-avril, Lincoln a appelé les États à fournir 75 000 soldats pour réprimer la rébellion. La Virginie, le Tennessee, l’Arkansas et la Caroline du Nord ont répondu en quittant l’Union et en rejoignant les « États confédérés d’Amérique » nouvellement formés. Cela a augmenté la taille de la Confédération d’un tiers et a presque doublé sa population et ses ressources économiques. Cependant, l’Union restait quatre États frontaliers esclavagistes – le Delaware, le Missouri, le Maryland et le Kentucky – et, comme on pouvait le prévoir, le District de Columbia détenant des esclaves.

La guerre civile américaine de 1861-1865 – ou la «guerre entre les États», comme de nombreux Sudistes l’appellent – a finalement coûté la vie à 360 000 personnes dans les forces de l’Union, et à 258 000 environ parmi les Confédérés, en plus de centaines de des milliers de mutilés et de blessés. Ce fut de loin la guerre la plus destructrice de l’histoire américaine.

Même après le début des combats, Lincoln est resté fidèle à sa position de longue date sur la question de l’esclavage en annulant les ordres des généraux de l’Union de libérer les esclaves. En juillet 1861, le général John C. Framont – le candidat présidentiel infructueux du parti républicain de 1856 – déclara la loi martiale au Missouri et annonça que tous les esclaves des propriétaires de l’État qui s’opposaient à l’Union étaient libres. Le président Lincoln a immédiatement annulé la commande. Parce que les États du Sud n’envoyaient plus de représentants à Washington, les abolitionnistes et les républicains radicaux détenaient un pouvoir exceptionnel au Congrès, qui a répondu à l’annulation par Lincoln de l’ordre de Främont en adoptant, le 6 août 1861, la (première) Confiscation Act. Elle prévoyait que toute propriété, y compris les esclaves, utilisée avec le propriétaire »38

En mai 1862, le général de l’Union David Hunter a rendu une ordonnance déclarant tous les esclaves de Géorgie, de Floride et de Caroline du Sud libres. Lincoln a rapidement révoqué l’ordonnance. Un Congrès furieux a répondu en adoptant, en juillet, une deuxième loi de confiscation qui déclarait « à jamais libre » tous les esclaves dont les propriétaires étaient en rébellion, qu’ils soient ou non utilisés à des fins militaires. Lincoln a refusé de signer l’acte jusqu’à ce qu’il soit amendé, déclarant qu’il pensait qu’il s’agissait d’un projet de loi inconditionnel. Bien qu’il n’ait pas opposé son veto à la loi modifiée, Lincoln a exprimé son mécontentement à son sujet. En outre, il n’a fidèlement appliqué aucune des lois sur la confiscation. 39

Décès dans les «camps de contrebande» de l’Union

Les esclaves saisis en vertu des lois sur la confiscation, ainsi que les esclaves fugitifs qui se sont rendus aux forces de l’Union, ont été détenus dans des camps dits de « contrebande ». Dans son message au Congrès confédéré à l’automne de 1863, le président Jefferson Davis a vivement critiqué le traitement de l’Union de ces Noirs. Après avoir décrit la famine et les souffrances dans ces camps, il a déclaré: « Il y a peu de risques à prédire que dans toutes les localités où l’ennemi a un pied temporaire, les Noirs, qui sous nos soins ont été multipliés par six … auront été réduits par la mortalité pendant la guerre à pas plus de la moitié de leur nombre précédent.  » Quelle que soit l’exagération des paroles de Davis, il n’en demeure pas moins que de nombreux Noirs ont perdu la vie dans ces camps d’internement et ont beaucoup plus souffert terriblement en tant que victimes de la faim, exposition et négligence. En 1864, un officier de l’Union a qualifié le taux de mortalité dans ces camps de «terrible» et a déclaré que «la plupart des juges compétents le situaient à pas moins de vingt-cinq pour cent au cours des deux dernières années».40

 

Le plan de réinstallation de Chiriqui

Avant même de prendre ses fonctions, Lincoln était heureux de noter le large soutien du public à la «colonisation» des Noirs du pays. 41  « En 1861-1862, il y avait un large soutien parmi les républicains et démocrates conservateurs pour la colonisation à l’étranger des Noirs émancipés par la guerre », a noté l’historien James M. McPherson. Dans le même temps, des Noirs libres dans certaines parties du Nord faisaient circuler une pétition demandant au Congrès d’acheter un terrain en Amérique centrale comme site de réinstallation. 42

Malgré les demandes pressantes imposées par la guerre, Lincoln a rapidement pris le temps de mettre en œuvre son plan de longue date de réinstallation des Noirs en dehors des États-Unis.

Ambrose W. Thompson, un Philadelphien devenu riche en navigation côtière, a offert au nouveau président ce qui semblait être une bonne occasion. Thompson avait obtenu le contrôle de plusieurs centaines de milliers d’acres dans la région de Chiriqui de ce qui est maintenant le Panama, et avait formé la «Chiriqui Improvement Company». Il a proposé de transporter des Noirs libérés des États-Unis vers la région d’Amérique centrale, où ils exploiteraient le charbon qui était censé être là en abondance. Ce charbon serait vendu à l’US Navy, les bénéfices qui en résulteraient seraient utilisés pour soutenir la colonie noire, y compris le développement de plantations de coton, de sucre, de café et de riz. Le projet Chiriqui contribuerait également à étendre la domination commerciale des États-Unis sur l’Amérique tropicale. 43

Les négociations pour réaliser le plan ont commencé en mai 1861, et le 8 août, Thompson a fait une proposition officielle au secrétaire de la Marine Gideon Wells pour livrer le charbon de Chiriqui à la moitié du prix que le gouvernement payait alors. Pendant ce temps, Lincoln avait renvoyé la proposition à son beau-frère, Ninian W. Edwards, qui, le 9 août 1861, approuva avec enthousiasme le contrat proposé. 44

En nommant une commission pour enquêter sur la proposition de Thompson, Lincoln a renvoyé ses conclusions à Francis P. Blair, père approuvant un contrat du gouvernement avec la Chiriqui Improvement Company encore plus fermement qu’Edwards, le senior Blair pensait que l’objectif principal d’un tel contrat devrait être d’utiliser la zone contrôlée par Thompson pour « résoudre » la question noire. Il a répété le point de vue de Jefferson selon lequel les Noirs devraient finalement être expulsés des États-Unis, a examiné la propre approbation de Lincoln de la réinstallation et a discuté des activités de son fils, le représentant du Missouri Francis P. Blair, Jr., au nom de la déportation. Blair a conclu son long rapport en recommandant que Henry T. Blow, ministre américain au Venezuela, soit envoyé à Chiriqui pour un examen pour le gouvernement. 45

Lincoln a ordonné à son secrétaire à la Guerre, Simon Cameron, de libérer Thompson de ses fonctions militaires afin qu’il puisse escorter Blow en Amérique centrale 46

à des fins de reconnaissance et de rapport sur les terres et les ports de l’isthme de Chiriqui; l’adéquation des terres à la colonisation de la race noire; la possibilité de relier lesdits ports par un chemin de fer; et les travaux qui seront nécessaires à la Compagnie Chiriqui pour ériger afin de protéger les colons dès leur arrivée, ainsi que pour la protection et la défense des ports aux terminus de ladite route.

Cameron devait fournir à Thompson l’équipement et les assistants nécessaires. La mission devait être exécutée sous des ordres scellés avec toutes les précautions de confidentialité 47,  parce que Lincoln n’avait pas le pouvoir légal d’entreprendre une telle expédition.

Pendant que Blow enquêtait sur la région de Chiriqui, Lincoln a appelé le député George Fisher du Congrès du Delaware à la Maison Blanche en novembre 1861 pour discuter de l’émancipation compensée des esclaves dans ce petit État – où le recensement de 1860 n’avait dénombré que 507 détenteurs d’esclaves, possédant moins de 1800 des esclaves. Le président a demandé à Fisher de déterminer si la législature du Delaware pouvait être persuadée de libérer des esclaves dans l’État si le gouvernement indemnisait les propriétaires pour eux. Une fois que le plan s’est révélé réalisable dans le Delaware, le président espérait qu’il pourrait persuader les autres États frontaliers et, éventuellement, même les États sécessionnistes, de l’adopter. Avec l’aide de Lincoln, Fisher a élaboré un projet de loi qui sera présenté à l’Assemblée législative de l’État lors de sa réunion fin décembre. Il prévoyait que lorsque le gouvernement fédéral aurait affecté de l’argent pour payer en moyenne 500 $ pour chaque esclave, l’émancipation entrerait en vigueur. Dès qu’il a été rendu public, cependant, un débat acrimonieux a éclaté, avec la rancune du parti et le sentiment pro-esclavagiste se combinant pour vaincre la législation proposée.48

«Nécessité absolue»

Dans son premier message annuel au Congrès le 3 décembre 1861, le président Lincoln a proposé que les personnes libérées par les combats soient considérées comme libres et

qu’en tout état de cause, des mesures soient prises pour les [les] coloniser … en un ou plusieurs endroits, dans un climat qui leur soit agréable. Il serait peut-être bon de se demander également si les personnes de couleur libre déjà aux États-Unis ne pourraient pas, pour autant que les individus le souhaitent, être incluses dans une telle colonisation.

Cet effort, a reconnu Lincoln, «peut impliquer l’acquisition de territoire, ainsi que l’appropriation d’argent au-delà de ce qui sera dépensé dans l’acquisition territoriale». Selon lui, une certaine forme de réinstallation équivaut à une «nécessité absolue». 49

Clameur croissante pour l’émancipation

L’application fidèle de Lincoln de la loi sur les esclaves fugitifs a non seulement rempli les prisons de Washington, DC, d’esclaves fugitifs en attente d’être réclamés par leurs propriétaires, mais a également enragé beaucoup de ceux qui détestaient l’esclavage. Dans un effort pour apaiser la faction abolitionniste de son parti, Lincoln a exhorté les États-Unis à reconnaître officiellement les républiques noires d’Haïti et du Libéria, une proposition que le Congrès a acceptée. 50

Lincoln s’est rendu compte que la revendication croissante d’abolir l’esclavage menaçait de compromettre sérieusement le soutien dont il avait besoin pour poursuivre la guerre afin de préserver l’Union. En conséquence, le 6 mars 1862, il a appelé le Congrès à approuver une résolution soigneusement formulée: 51

Il est résolu que les États-Unis devraient coopérer avec tout État qui pourrait adopter l’abolition progressive de l’esclavage, en accordant à cet État une aide pécuniaire à utiliser par cet État à sa discrétion, pour compenser les inconvénients, publics et privés, produits par ces changement de système.

Dans une lettre au rédacteur en chef du New York Times, Henry J. Raymond, demandant instamment le soutien à la résolution, Lincoln a expliqué qu’un million de dollars, soit moins d’une demi-journée de coût de la guerre, achèterait tous les esclaves du Delaware, et que 174 millions de dollars, ou moins de 87 jours de coût de la guerre, achèterait tous les esclaves des États frontaliers et du District de Columbia. 52

Bien que la résolution n’ait pas l’autorité de la loi et ne soit qu’une déclaration d’intention, elle alarmait les représentants des États frontaliers fidèles détenteurs d’esclaves. Le membre du Congrès du Missouri Frank P. Blair, Jr. (qui, en 1868, ferait campagne en tant que vice-président du Parti démocrate) s’est prononcé contre la résolution dans un discours à la Chambre le 11 avril 1862. L’émancipation des esclaves, a-t-il averti, être une terrible erreur jusqu’à ce que des dispositions soient prises pour réinstaller les Noirs à l’étranger. Blair a parlé de les expédier dans des régions au sud du Rio Grande.

En dépit d’une telle opposition, cependant, les républicains et démocrates modérés se sont joints pour approuver la résolution, qui a été adoptée par le Congrès et signée par Lincoln le 10 avril 1862. Cependant, aucun législateur d’un État frontalier n’a voté pour la mesure. 53

Afin de dissiper ces inquiétudes, Lincoln a convoqué en juillet des membres du Congrès et des sénateurs des États frontaliers à une réunion de la Maison Blanche au cours de laquelle il a expliqué que la résolution récemment adoptée n’impliquait aucune revendication de l’autorité fédérale sur l’esclavage dans les États et qu’elle laissait la question en suspens. sous contrôle de l’Etat. Cherchant à calmer les craintes que l’émancipation n’entraîne soudainement la libération de nombreux Noirs, il a de nouveau évoqué la réinstallation des Noirs comme la solution. « Il est possible d’obtenir en Amérique du Sud une place pour la colonisation à moindre coût et en abondance », a déclaré le président. « Et lorsque le nombre sera suffisamment élevé pour être en compagnie et encourager les uns les autres, les personnes libérées ne seront pas si réticentes à y aller. » 54


HORS TEXTE

QUAND LE QUÉBEC RECEVAIT DIPLOMATIQUEMENT LES GÉNÉRAUX CONFÉDÉRÉS

Le général Daniel M. Frost était un des activistes sudistes présents à Montréal.

 

Au temps de la guerre de Sécession américaine (1861-1865), faire sauter des hôtels de New York, semer la terreur au Vermont ou planifier l’assassinat du président Abraham Lincoln ne put se faire qu’avec la collaboration d’institutions et de notables montréalais. C’est notamment ce qu’affirme l’historien Barry Sheehy dans un nouveau livre qui trace le portrait de relations étonnantes avec les autorités anglo-britanniques du temps.

Durant la guerre civile, Montréal accueille en fait les plus grands noms du pouvoir sudiste. La trace de leur passage est fixée très souvent sur les plaques photographiques de William Notman. Un registre d’hôtel témoigne aussi de leurs passages à Montréal. Ce sont des généraux en uniforme, des banquiers en livrée de leur caste, des espions que tout le monde connaît, des activistes bruyants, des sénateurs empesés, des hommes d’affaires aux poches pleines de l’or du coton. Devant l’objectif de Notman pose par exemple le général Daniel Frost, dans son uniforme d’officier.

L’historien Barry Sheehy est l’auteur de Montreal City of Secrets, une riche histoire des opérations d’espionnage et d’actions souterraines des Confédérés installés alors en grand nombre dans la métropole canadienne. Le livre doit paraître en octobre chez Baraka Books. La version française paraîtra plus tard, à l’enseigne de l’éditeur Septentrion.

« Il n’y a aucune autre concentration de pouvoir aussi importante hors des États-Unis à l’époque ! Pour les transactions financières, Montréal est importante. » Beaucoup d’argent des États du Sud circule à Montréal. Des sommes prodigieuses pour l’époque qui permettent de tout acheter. Les Confédérés, dit l’historien, comptent sur la somme fabuleuse d’un million de dollars qui transitent par les coffres des banques de la rue Saint-Jacques. « Dans la bonne société, tout le monde reçoit ces gens-là avec grand plaisir », affirme l’historien Sheehy en entrevue.

Diviser pour régner

À la fin de la guerre de Sécession, lorsque les États du Sud américain sont vaincus, leur président déchu, Jefferson Davis, pense à Montréal pour s’exiler. Son bon ami, le puissant et riche imprimeur John Lovell, l’y accueille à bras ouverts en 1867. Toute sa famille l’y attend déjà. Les fils du président déchu iront étudier à l’Université Bishop de Lennoxville et ses filles fréquenteront un couvent.

Une plaque de bronze, apposée sur un mur du magasin La Baie au centre-ville, a longtemps rappelé à la mémoire des passants la présence de Davis à Montréal. Sans préciser les raisons de ce retrait, on a retiré la plaque. C’est la United Daughters of the Confederacy, un groupe de descendants des combattants sudistes, qui en avait financé la pose en 1957, au temps où la ségrégation raciale battait toujours son plein.

« La plupart des Canadiens pensent naïvement que le Canada soutenait la guerre d’Abraham Lincoln à cause de leur opposition collective à l’esclavage », affirme Barry Sheehy. La réalité s’avère bien plus complexe. En fait, la question de l’esclavage apparaît tout à fait secondaire du point de vue de la colonie canadienne. Pour résumer, disons qu’aux yeux du pouvoir colonial britannique les États-Unis apparaissent plus faciles à contenir s’ils sont désunis. Si bien que les services secrets sudistes furent en quelque sorte autorisés à s’établir au pays des érables : les autorités ont tout simplement fait mine de regarder ailleurs. « Plusieurs collaborent volontiers avec eux, c’est le cas notamment du chef de police de Montréal », ainsi que de banquiers et de plusieurs notables locaux.

L’argent de la guerre

Le Montréal de la décennie 1860 compte 90 000 personnes. Trente ans plus tôt, la population n’était encore que de 27 000 habitants. La ville pousse comme un champignon. Impossible durant la guerre de ne pas tomber sur des militants confédérés installés au pied du mont Royal.

Des ententes sont conclues avec les banques locales, dont la filiale montréalaise de la Ontario Bank. Les dépôts des activistes sudistes sont si importants que les Confédérés contrôlent dans les faits la jeune institution qui sera plus tard absorbée par la Banque de Montréal. Un système de blanchiment de l’argent se met en place en collaboration avec les employés de la banque qui servent de prête-noms. Des sommes importantes transitent aussi par la Banque de Montréal.

Beaucoup de ces gens se retrouvent au prestigieux hôtel St. Lawrence Hall et dans d’autres hôtels périphériques. Avant d’attaquer Saint Albans au Vermont, où les Confédérés vont piller trois banques, terroriser la population et voler du bétail, c’est à Montréal qu’ils s’organisent. Les assaillants du raid de Saint Albans seront défendus par les trois meilleurs avocats de la ville, dont Sir John Abbott, futur premier ministre du Canada.

Terroriser New York

À l’automne 1864, le capitaine P. C Martin, ardent militant sudiste, élabore depuis Montréal des plans pour brûler une série d’hôtels new-yorkais. Son objectif est de créer le chaos dans Manhattan. Son plan vise à faire exploser rien de moins que 13 immeubles au même moment. Mais dans l’hôtel où Martin se retrouve pour sa part, sa bombe faite de feu grégeois ne va détruire à peu près que sa chambre. L’opération est un échec.

À Montréal, ce capitaine Martin passe beaucoup de temps avec John Wilkes Booth, l’assassin du président Lincoln. Le président sera tué d’une balle derrière la tête le 15 avril 1865, dans un théâtre de Washington. Le meurtre accompli, Booth avait prévu revenir au Canada pour échapper à la justice. Il s’enfuit à cheval. On le traque. Il refuse de se rendre et est finalement abattu dans une grange.

Est-ce à Montréal que s’est jouée la vie de Lincoln ? Les historiens savaient en tout cas depuis longtemps que cette ville constitue un centre d’action important pour les Confédérés. Mais les recherches de Barry Sheehy tendent à montrer que cela dépasse largement ce qu’on a pu croire jusqu’ici. « Cette partie de l’histoire a été occultée. Il faudra que des historiens du Québec se penchent là-dessus. Il reste beaucoup à étudier, notamment du côté des évêques et des gens d’Église sur lesquels les Confédérés comptaient à Montréal. »

À Savannah, capitale de l’État de la Géorgie, le monument de pierre qui veille sur les tombeaux de plus de 750 soldats confédérés a été sculpté à Montréal par Robert Reid, de la Montreal Marble Works. L’oeuvre a été expédiée par bateau, depuis le port d’Halifax, sans la moindre escale dans un port des États du Nord. Le réseau des Confédérés était particulièrement développé et tissé serré à Montréal, soutient Sheehy dans un luxe de détails impossibles à rapporter ici.

« Il faut se rappeler que, pendant la guerre civile, les États du Sud comptent 6 millions d’habitants. Il y aura au moins 350 000 soldats tués et autant de blessés. Ce qui fait qu’environ 40 % des hommes en âge de se battre sont touchés. C’est énorme. » Et le souvenir de cette immense blessure explique en partie la réaction de Charlottesville ces derniers jours, croit l’historien.


 

 

 

 

Le Congrès vote des fonds pour la réinstallation

En 1860, les 3 185 esclaves du district de Columbia appartenaient à seulement 2% des habitants du district. En avril 1862, Lincoln s’arrangea pour présenter un projet de loi au Congrès qui indemniserait les détenteurs d’esclaves du district en moyenne 300 $ pour chaque esclave. 100 000 $ supplémentaires ont été affectés  55

à dépenser sous la direction du Président des États-Unis, pour aider à la colonisation et à l’installation de ces personnes libres d’ascendance africaine résidant actuellement dans ledit district, y compris celles qui seront libérées par cet acte, qui pourraient souhaiter émigrer vers le République d’Haïti ou du Libéria, ou tout autre pays au-delà des limites des États-Unis que le président peut déterminer.

Lorsqu’il a signé le projet de loi le 16 avril, Lincoln a déclaré: « Je suis heureux que les deux principes d’indemnisation et de colonisation soient à la fois reconnus et pratiquement appliqués dans la loi ». 56

Deux mois plus tard, dans le cadre de la (deuxième) loi de confiscation de juillet 1862, le Congrès a affecté un demi-million de dollars supplémentaires au président pour réinstaller des Noirs placés sous le contrôle militaire de l’Union. Rejetant les critiques d’éminents «radicaux» tels que le sénateur Charles Sumner, la plupart des sénateurs et représentants ont exprimé leur soutien au projet audacieux dans une résolution commune déclarant 57

que le président est autorisé à prendre des dispositions pour le transport, la colonisation et l’installation dans certains pays tropicaux au-delà des limites des États-Unis, des personnes de race africaine, libérées par les dispositions de la présente loi, qui pourraient être disposées à émigrer …

Lincoln avait maintenant le pouvoir du Congrès et 600 000 $ en fonds autorisés pour poursuivre son plan de réinstallation.

Obstacles

Cependant, de sérieux obstacles subsistent. Le secrétaire à l’Intérieur, Caleb B. Smith, a informé le président que le Libéria était hors de question en tant que destination pour la réinstallation des Noirs en raison du climat inhospitalier, de la réticence des Noirs à voyager jusqu’à présent et des dépenses importantes liées au transport de personnes si vastes. distance. Haïti a été exclu en raison du faible niveau de civilisation là-bas, parce que l’influence catholique y était si forte, et en raison des craintes que les Espagnols ne prennent bientôt le contrôle du pays des Caraïbes. Ces Noirs qui avaient exprimé le désir d’émigrer, a poursuivi le secrétaire Smith, ont préféré rester dans l’hémisphère occidental. Le seul site vraiment acceptable était Chiriqui, a conclu Smith, en raison de sa proximité relative avec les États-Unis et de la disponibilité du charbon là-bas.58  Entre-temps, le ministre des États-Unis au Brésil a estimé que l’abondance de terres et la pénurie de main-d’œuvre du pays en faisaient un bon site pour réinstaller les Noirs américains. 59

À la mi-mai 1862, Lincoln reçut un document du révérend James Mitchell qui exposait les arguments pour réinstaller la population noire du pays: 60

Notre système républicain était destiné à un peuple homogène. Tant que les Noirs continuent de vivre avec les Blancs, ils constituent une menace pour la vie nationale. La vie de famille peut également s’effondrer et l’augmentation des salauds de race mixte peut un jour remettre en cause la suprématie de l’homme blanc.

Mitchell a ensuite recommandé la déportation progressive des Noirs d’Amérique vers l’Amérique centrale et le Mexique. « Cette région avait connu un grand empire et pourrait le redevenir », a-t-il déclaré. « Ce continent pourrait alors être divisé entre une race de sang-mêlé et des Anglo-Américains. » Lincoln était apparemment impressionné par les arguments de Mitchell. Peu de temps après, il l’a nommé commissaire à l’émigration.

Une réunion historique de la Maison Blanche

Désireux de poursuivre le projet Chiriqui, le 14 août 1862, Lincoln rencontra cinq ministres noirs libres, la première fois qu’une délégation de leur race était invitée à la Maison Blanche sur une question de politique publique. Le président n’a fait aucun effort pour engager la conversation avec les visiteurs, qui ont été carrément informés qu’ils avaient été invités à écouter. Lincoln n’a pas mâché ses mots, mais a déclaré franchement au groupe: 61

Vous et nous sommes des races différentes. Nous avons entre nous une différence plus large que celle qui existe entre presque toutes les deux autres races. Que ce soit bien ou mal, je n’ai pas besoin de discuter, mais cette différence physique est un grand désavantage pour nous deux, car je pense que votre race souffre beaucoup, beaucoup d’entre eux, en vivant parmi nous, tandis que la nôtre souffre de votre présence. En un mot, nous souffrons de chaque côté. Si cela est admis, cela donne au moins une raison pour laquelle nous devrions être séparés.

… Même lorsque vous cessez d’être esclaves, vous êtes encore loin d’être placé sur l’égalité avec la race blanche … L’aspiration des hommes est de jouir de l’égalité avec les meilleurs quand ils sont libres, mais sur ce vaste continent, non un homme célibataire de votre race est égal à un homme célibataire. Allez là où vous êtes traité le mieux, et l’interdiction est toujours sur vous.

… Nous regardons à notre condition, en raison de l’existence des deux races sur ce continent. Je n’ai pas besoin de vous raconter les effets sur les hommes blancs issus de l’institution de l’esclavage. Je crois en ses effets maléfiques généraux sur la race blanche.

Voyez notre condition actuelle – le pays engagé dans la guerre! – nos hommes blancs se coupant la gorge, aucun ne sachant jusqu’où cela va s’étendre; puis considérez ce que nous savons être la vérité. Mais pour votre race parmi nous, il ne pourrait pas y avoir de guerre, bien que beaucoup d’hommes engagés de part et d’autre ne se soucient pas de vous d’une manière ou d’une autre. Néanmoins, je le répète, sans l’institution de l’esclavage et la race colorée comme base, la guerre n’aurait pas d’existence.

Il vaut donc mieux pour nous deux d’être séparés.

Lincoln, a poursuivi Lincoln, était un excellent site de réinstallation des Noirs en Amérique centrale. Elle avait de bons ports et une abondance de charbon qui permettraient à la colonie d’être rapidement mise sur des bases financières solides. Le Président a conclu en demandant à la délégation de déterminer si un certain nombre de personnes libérées avec leur famille seraient prêtes à partir dès que des dispositions pourraient être prises.

Organiser le support noir

Le lendemain, le révérend Mitchell – qui avait assisté à la réunion historique de la Maison Blanche en tant que commissaire à l’immigration de Lincoln – a publié une annonce dans les journaux du nord annonçant: « Une correspondance est souhaitée avec des hommes de couleur favorables à l’Amérique centrale, à l’émigration libérienne ou haïtienne, en particulier le premier nommé.  » 62  Mitchell a également envoyé un mémorandum aux ministres noirs les exhortant à user de leur influence pour encourager l’émigration. La Providence elle-même, écrivait-il, avait décrété une existence séparée pour les races. Les Noirs étaient à moitié responsables de la terrible guerre civile, a poursuivi Mitchell, et prévoyait davantage d’effusions de sang à moins qu’ils ne quittent le pays. Il a conclu: 63

C’est une nation de travailleurs blancs égaux, et comme vous ne pouvez pas être accepté sur un pied d’égalité, il n’y a pas de place ici pour vous. Vous ne pouvez pas aller dans le Nord ou l’Ouest sans susciter le sentiment croissant d’hostilité envers vous. Le sud doit également avoir une population homogène, et toute tentative de donner aux affranchis un statut égal au sud entraînera un désastre pour les deux races.

Le révérend Edwin Thomas, le président de la délégation noire, a informé le président dans une lettre du 16 août que, bien qu’il se soit initialement opposé à la colonisation, après avoir pris connaissance des faits, il était désormais en sa faveur. Il a demandé à Lincoln l’autorisation de voyager parmi ses amis et collègues noirs pour les convaincre des vertus de l’émigration. 64

Alors que Thompson continuait de travailler à la colonisation du site de Chiriqui, Lincoln se tourna vers le sénateur du Kansas, Samuel Pomeroy, qu’il nomma agent de colonisation des États-Unis, pour recruter des émigrants noirs pour la réinstallation de Chiriqui et organiser leur transport. Le 26 août 1862, Pomeroy lança un appel officiel dramatique « Au peuple coloré libre des États-Unis »: 65

L’heure est maintenant arrivée dans l’histoire de votre établissement sur ce continent où il est en votre pouvoir de faire un pas qui assurera, en cas de succès, l’élévation, la liberté et la position sociale de votre race sur le continent américain …

Je veux que des mécaniciens et des ouvriers, des hommes sérieux, honnêtes et sobres, pour l’intérêt d’une génération, peut-être de l’humanité, soient impliqués dans le succès de cette expérience, et avec l’approbation du peuple américain, et sous la bénédiction de Dieu tout-puissant, il ne peut pas, il ne manquera pas.

Bien que de nombreux Noirs aient rapidement manifesté leur réticence à quitter le pays, Pomeroy a été heureux d’annoncer en octobre qu’il avait reçu près de 14 000 demandes de Noirs qui souhaitaient émigrer. 66

Le 12 septembre 1862, le gouvernement fédéral conclut un contrat provisoire avec Ambrose Thompson, prévoyant le développement et la colonisation de ses vastes exploitations louées dans la région de Chiriqui. Pomeroy devait déterminer l’aptitude du site de Chiriqui à la réinstallation. Avec les signatures de Thompson et du secrétaire à l’Intérieur Caleb Smith, le contrat contenait une note du président: « Le contrat intérieur est approuvé et le secrétaire à l’Intérieur est chargé de l’exécuter. A. Lincoln. » Le même jour, Lincoln a également rendu une ordonnance enjoignant au ministère de l’Intérieur d’appliquer les dispositions de «colonisation» des lois pertinentes d’avril et de juillet 1862 67.

Le président a ensuite chargé Pomeroy, agissant comme son agent, d’accompagner l’expédition de colonisation proposée. Lincoln l’a autorisé à avancer à Thompson 50 000 $ quand et si la colonisation a réellement commencé, et à accorder à Thompson les sommes qui pourraient être immédiatement nécessaires pour les dépenses accessoires. 68  Le secrétaire à l’Intérieur Smith a envoyé à Pomeroy des instructions plus précises. Il devait escorter un groupe de « Freedmen » noirs qui étaient prêts à se réinstaller à l’étranger. Cependant, avant de tenter d’établir une colonie à Chiriqui, quelle que soit la promesse du site, il doit d’abord obtenir l’autorisation des autorités locales, afin d’éviter les malentendus diplomatiques. 69

Suivant ces instructions, Pomeroy s’est rendu à New York pour obtenir un navire pour l’entreprise. Robert Murray, Marshall des États-Unis à New York, a été informé du statut de Pomeroy comme agent spécial de colonisation et a été invité à l’aider à sécuriser un navire approprié. 70  Le 16 septembre, le secrétaire à l’Intérieur Smith a câblé Pomeroy: « Le président veut des informations … Murray a-t-il le contrôle et la garde du navire? Y a-t-il un ordre de vente? 71 La préoccupation du président Lincoln à l’égard de la réinstallation des Noirs à cette époque est d’autant plus importante que septembre 1862 a été une période très critique pour la fortune militaire de l’Union. Malgré cela, il a pris le temps de se tenir au courant du projet, au point même de se faire envoyer un télégramme pour hâter l’achat d’un navire pour l’entreprise.

La proclamation d’émancipation

Au cours de l’hiver et du printemps 1861-1862, le public se rallie rapidement à l’idée que l’esclavage doit être aboli partout. Lincoln n’a pas ignoré les appels toujours plus forts à une action décisive. 72  Le 19 juin, il a signé une loi abolissant l’esclavage dans tous les territoires fédéraux. 73  En même temps, il préparait tranquillement une mesure encore plus dramatique.

Lors d’une réunion du cabinet le 22 juillet, Lincoln a lu le projet de texte d’un document qu’il avait préparé – une proclamation qui donnerait aux États confédérés cent jours pour arrêter leur «rébellion» sous la menace de déclarer tous les esclaves de ces États comme étant libre.

Le président a déclaré à son cabinet qu’il ne voulait pas de conseils sur le bien-fondé de la proclamation elle-même – il avait pris une décision à ce sujet, a-t-il dit – mais il serait heureux de recevoir des suggestions sur la meilleure façon de mettre en œuvre l’édit. Pendant deux jours, les membres du cabinet ont débattu du projet. Seuls deux – le secrétaire d’État William Seward et le secrétaire au Trésor Salmon Chase, abolitionnistes qui avaient contesté Lincoln pour la nomination présidentielle républicaine de 1860 – étaient même en partie d’accord avec le contenu de la proclamation. Seward a persuadé le président de ne le publier qu’après une victoire militaire de l’Union (dont jusqu’à présent il y en avait eu peu), sinon il semblerait que « la dernière mesure d’un gouvernement épuisé, un appel au secours ». 74

Le succès remporté par le général d’Union McClellan le 17 septembre en retenant les forces du général Lee à Antietam a fourni une sorte de victoire fédérale et l’occasion attendue. Cinq jours plus tard, Lincoln a publié sa Proclamation d’émancipation préliminaire, qui comprenait une référence favorable à la colonisation: 75

Moi, Abraham Lincoln … je proclame et déclare par la présente que la guerre sera poursuivie, comme jusqu’ici, dans le but de rétablir pratiquement les relations constitutionnelles entre les États-Unis et chacun des États et leurs habitants …

Qu’il est de mon objectif, lors de la prochaine réunion du Congrès, de recommander à nouveau l’adoption d’une mesure pratique offrant une aide pécuniaire à la libre acceptation ou au rejet de tous les États esclavagistes, soi-disant, le peuple dont il se peut ne pas être alors en rébellion contre les États-Unis et quels États peuvent alors avoir volontairement adopté, ou par la suite adopter volontairement, l’abolition immédiate ou progressive de l’esclavage dans leurs limites respectives; et que l’effort de colonisation des personnes d’ascendance africaine, avec leur consentement, sur ce continent ou ailleurs, avec le consentement préalablement obtenu des gouvernements qui y existent, sera poursuivi.

Lincoln a ensuite déclaré que le 1er janvier 1863,

toutes les personnes détenues comme esclaves dans tout État, ou partie désignée d’un État, dont le peuple sera alors en rébellion contre les États-Unis, seront alors, désormais, et pour toujours, libres …

L’édit a ensuite cité la loi adoptée par le Congrès le 13 mars 1862, qui interdisait aux militaires de retourner les esclaves évadés, et la deuxième loi de confiscation de juillet 1862.

Limitations de la proclamation

Le jour du Nouvel An, 1863, Lincoln a publié la Proclamation d’émancipation finale. 76  Contrairement à ce que suggère son titre, l’édit présidentiel n’a cependant pas immédiatement libéré un seul esclave. Il n’a « libéré » que les esclaves qui étaient sous contrôle confédéré, et a explicitement exempté les esclaves dans les territoires contrôlés par l’Union, y compris les zones occupées par le gouvernement fédéral de la Confédération, la Virginie-Occidentale et les quatre États détenteurs d’esclaves qui sont restés dans l’Union.

La proclamation, commenta le secrétaire Seward avec ironie, émancipa les esclaves là où elle ne pouvait pas les atteindre et les laissa en esclavage où elle aurait pu les libérer. De plus, parce qu’elle a été publiée comme mesure de guerre, la validité à long terme de la Proclamation était incertaine. Apparemment, tout futur président pourrait simplement le révoquer. « L’image populaire de Lincoln utilisant un coup de stylo pour soulever les chaînes des membres de quatre millions d’esclaves est ridiculement fausse », a noté l’historien Allan Nevins. 77

«Nécessité militaire»

Lincoln lui-même a spécifiquement cité la «nécessité militaire» comme raison de publier la Proclamation d’émancipation. Après plus d’un an de combats, et malgré ses grands avantages en puissance industrielle et en nombre, les forces fédérales n’avaient toujours pas réussi à briser le Sud. À ce stade critique de la guerre, le président espérait apparemment maintenant qu’un édit formel abolissant l’esclavage dans les États confédérés porterait un coup à la capacité de la Confédération de mener la guerre en encourageant les dissensions, les évasions et peut-être la révolte parmi sa grande force de travail esclave. 78

Au fur et à mesure que la guerre progressait, le travail des Noirs était devenu de plus en plus critique dans la Confédération pressée. Les Noirs plantaient, cultivaient et récoltaient la nourriture qu’ils transportaient ensuite vers les armées confédérées. Les Noirs ont élevé et massacré le bœuf, les porcs et le poulet utilisés pour nourrir les troupes confédérées. Ils ont tissé le tissu et tricoté les chaussettes pour habiller les soldats en uniforme gris. Alors que les armées de l’Union envahissaient le Sud, détruisant les chemins de fer et démolissant les ponts, les Noirs et les esclaves libres les réparaient. Ils peinaient dans les usines, les chantiers navals et les mines du Sud. En 1862, les célèbres usines sidérurgiques de Tredegar annonçaient 1000 esclaves. En 1864, il y avait 4 301 noirs et 2 518 blancs dans les mines de fer des États confédérés à l’est du Mississippi. 79

Les Noirs ont également servi dans les forces militaires confédérées en tant que mécaniciens, coéquipiers et ouvriers ordinaires. Ils soignaient les malades et nettoyaient les blessés dans les hôpitaux confédérés. Presque toutes les fortifications militaires du Sud ont été construites par des travailleurs noirs. La plupart des cuisiniers de l’armée confédérée étaient des esclaves. Sur les 400 ouvriers de l’arsenal naval de Selma, en Alabama, en 1865, 310 étaient noirs. Les Noirs ont servi avec des équipages de coureurs de blocus confédérés et ont attisé les firesooms des navires de guerre du Sud. 80

Dessin représentant le légendaire officier de cavalerioe dans une de ses charges célèbres.

 

Le général confédéré Nathan Bedford Forrest, le légendaire commandant de cavalerie, a déclaré dans une interview d’après-guerre: « Quand je suis entré dans l’armée, j’ai emmené 47 nègres avec moi et 45 d’entre eux se sont rendus avec moi … Ces garçons sont restés avec moi, a conduit mes équipes et les meilleurs confédérés n’ont pas vécu.  » 81

La dernière photo connue de Nathan Bedford Forrest ,nous le montre vieillissant avec nul autre que Buffalo Bill.

À plusieurs reprises, Lincoln a expliqué les raisons de sa publication. Le 13 septembre 1862, au lendemain de la publication de la proclamation préliminaire, Lincoln a rencontré une délégation de ministres chrétiens pro-abolitionnistes et leur a dit sans ambages: « Comprenez, je ne m’oppose pas à cela [l’esclavage] pour des motifs juridiques ou constitutionnels. .. Je considère la question [l’émancipation] comme une mesure de guerre pratique, à décider en fonction des avantages ou des inconvénients qu’elle peut offrir à la répression de la rébellion.  » 82

À Salmon Chase, son secrétaire au Trésor, le président a justifié les limites des proclamations: « La proclamation [préliminaire] originale n’a aucune justification constitutionnelle ou légale, sauf en tant que mesure militaire », a-t-il expliqué. « Les exceptions ont été faites parce que la nécessité militaire ne s’appliquait pas aux localités exemptées. Cette nécessité ne s’applique pas plus à elles maintenant qu’auparavant. » 83

Horace Greeley, rédacteur en chef de l’influent New York Tribune, a appelé le président à abolir immédiatement et totalement l’esclavage dans un éditorial emphatique et bien en vue publié le 20 août 1862. Lincoln a répondu dans une lettre largement citée: 84

Mon objectif primordial dans cette lutte est de sauver l’Union et non de sauver ou de détruire l’esclavage. Si je pouvais sauver l’Union sans libérer aucun esclave, je le ferais, et si je pouvais la sauver en libérant tous les esclaves, je le ferais; et si je pouvais le sauver en en libérant certains et en laissant les autres tranquilles, je le ferais aussi. Ce que je fais de l’esclavage et de la race colorée, je le fais parce que je crois que cela aide à sauver l’Union …

L’inquiétude suscitée par le sentiment croissant dans le Nord de mettre fin à l’esclavage, ainsi que les vives critiques des abolitionnistes éminents, était apparemment un autre facteur de motivation pour le président. (Les abolitionnistes craignaient même que les États confédérés ne renoncent à leur lutte pour l’indépendance avant la première échéance de janvier et préservent ainsi l’institution de l’esclavage.) 85

Abraham Lincoln en compagnie du général Grant et de M.Pinkerton qui était alors son garde du corps.

Lincoln a assuré à Edward Stanly, un sudiste pro-esclavagiste qu’il avait nommé gouverneur militaire de la côte occupée de la Caroline du Nord, que « la proclamation était devenue une nécessité civile pour empêcher les radicaux d’embarrasser ouvertement le gouvernement dans la conduite de la guerre ». 86

Impact de la proclamation

Alors que les abolitionnistes saluaient la Proclamation finale, le sentiment des Blancs du Nord était généralement défavorable. L’édit a coûté un soutien considérable au président et a sans aucun doute été un facteur de revers pour le parti républicain lors des élections au Congrès de 1862. Dans l’armée, à peine un soldat de l’Union sur dix a approuvé l’émancipation et certains officiers ont démissionné pour protester. 87

En tant qu’œuvre de propagande, la Proclamation s’est révélée efficace. Pour encourager le mécontentement des esclaves de la Confédération, un million d’exemplaires ont été distribués dans le Sud occupé par l’Union et, comme on l’espérait, la nouvelle s’est rapidement répandue de bouche à oreille parmi les esclaves de la Confédération, suscitant des espoirs de liberté et encourageant beaucoup à s’échapper. 88  La Proclamation « a eu l’effet souhaité de créer de la confusion dans le Sud et de priver la Confédération d’une grande partie de sa précieuse force de travail », affirme l’historien John Hope Franklin. 89

Enfin, aux yeux de nombreuses personnes – en particulier en Europe – l’édit de Lincoln a fait de l’armée de l’Union une force libératrice: tous les esclaves des régions désormais sous contrôle fédéral seraient automatiquement libres.

La proclamation a considérablement renforcé le soutien à la cause de l’Union à l’étranger, en particulier en Grande-Bretagne et en France, où le sentiment anti-esclavagiste était fort. En Europe, l’édit a transformé le conflit en une croisade de l’Union pour la liberté et a grandement contribué à anéantir les espoirs de la Confédération en matière de reconnaissance diplomatique formelle de la Grande-Bretagne et de la France. 90  « La Proclamation d’ émancipation », a rapporté Henry Adams de Londres, « a fait plus pour nous [l’Union] ici que toutes nos anciennes victoires et toute notre diplomatie. Il crée une réaction presque convulsive en notre faveur partout dans ce pays. » 91

Fin des efforts de réinstallation

Esclaves noirs dans un champ de coton vers 1859 env.

Lincoln a continué de poursuivre son plan de réinstallation des Noirs en Amérique centrale, malgré l’opposition de tous les membres de son propre cabinet, sauf un, et la conclusion d’un rapport scientifique selon lequel le charbon de Chiriqui était « sans valeur ». 92

L’opposition croissante à tout plan de réinstallation est également venue des abolitionnistes, qui ont insisté sur le fait que les Noirs avaient le droit de rester dans le pays où ils étaient nés. En outre, certains dirigeants du parti républicain se sont opposés à la réinstallation parce qu’ils comptaient sur un soutien politique noir, ce qui serait particulièrement important pour contrôler un Sud vaincu, où la plupart des Blancs ne pourraient pas voter. D’autres étaient d’accord avec le sénateur républicain Charles Sumner, qui a fait valoir que les travailleurs noirs étaient une partie importante de l’économie nationale et que toute tentative de les exporter « serait fatale à la prospérité du pays ». 93  Dans la campagne électorale (du Nord) de novembre 1862, l’émancipation figurait comme un problème majeur. Des foules violentes d’abolitionnistes se sont opposées à ceux qui se sont prononcés en faveur de la réinstallation. 94

Cependant, ce qui s’est avéré décisif pour mettre un terme au projet Chiriqui, ce sont les protestations énergiques des républiques qui seront directement affectées par une réinstallation à grande échelle. En Amérique centrale, la perspective de l’arrivée prochaine de millions de Noirs a alarmé. Un sentiment de panique régnait au Nicaragua et au Honduras, a rapporté le consul américain, par crainte d’un « afflux terrible d’émigration de nègres … en provenance des États-Unis ». En août et septembre, le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica ont officiellement protesté auprès du gouvernement américain au sujet de la réinstallation. (L’objection du Costa Rica était particulièrement inquiétante car ce pays revendiquait une partie du territoire de Chiriqui contrôlé par Thompson.) 95

Le 19 septembre, l’envoyé Luis Molina, diplomate qui représentait les trois États d’Amérique centrale, a officiellement expliqué aux responsables américains les objections des trois pays contre le plan de réinstallation. Cette entreprise, a-t-il protesté, était une tentative d’utiliser l’Amérique centrale comme dépositaire «d’un fléau dont les États-Unis voulaient se débarrasser». Molina a également rappelé à Seward que, pour que les États-Unis restent fidèles à leur propre doctrine Monroe, ils ne pouvaient pas plus supposer qu’il y avait des terres disponibles pour la colonisation en Amérique latine qu’une puissance européenne. L’envoyé a conclu sa vive protestation en laissant entendre que les républiques qu’il représentait étaient disposées à recourir à la force pour repousser ce qu’elles interprétaient comme une invasion. Apprenant plus tard que le projet de réinstallation était toujours en cours,96

Le secrétaire d’État Seward n’a pas pu ignorer ces protestations. Après tout, pourquoi les Centraméricains devraient-ils être heureux d’accueillir des gens d’une race si méprisée aux États-Unis? En conséquence, le 7 octobre 1862, Seward a ordonné au président de suspendre « temporairement » le projet Chiriqui. 97  Ainsi, la réticence catégorique des républiques d’Amérique centrale à accepter les migrants noirs a porté un coup décisif au projet Chiriqui. À une époque où la cause de l’Union était encore précaire, le secrétaire d’État délégué syndical était obligé de se préoccuper particulièrement des relations des États-Unis avec l’Amérique latine. 98

Lincoln propose un amendement constitutionnel

Malgré de tels obstacles, Lincoln a réaffirmé son ferme soutien à l’émancipation progressive couplée à la réinstallation dans son deuxième message annuel au Congrès du 1er décembre 1862. A cette occasion, il a utilisé le mot déportation. Il était si sérieux au sujet de son plan qu’il a proposé un projet d’amendement constitutionnel pour lui donner la plus grande sanction légale possible. Lincoln a déclaré au Congrès: 99

Je ne peux pas faire mieux connaître qu’elle ne l’est déjà, que je suis fortement favorable à la colonisation.

Dans cette optique, je recommande l’adoption de la résolution et des articles suivants modifiant la Constitution des États-Unis … « Le Congrès peut s’approprier de l’argent, et autrement prévoir, pour coloniser des personnes de couleur libre, avec leur consentement, en tout lieu ou en tout lieu sans les États-Unis. « 

De nombreux Américains libres d’origine africaine m’ont demandé de favoriser leur émigration, en vue d’une colonisation telle que celle envisagée dans les récents actes du Congrès … Plusieurs des républiques hispano-américaines ont protesté contre l’envoi de ces colonies [ colons] sur leurs territoires respectifs … Le Libéria et Haïti sont, pour l’instant, les seuls pays vers lesquels les colons d’ascendance africaine pourraient aller avec certitude d’être reçus et adoptés comme citoyens …

Leurs anciens maîtres leur accorderont volontiers un salaire au moins jusqu’à ce que de nouveaux ouvriers puissent être recrutés; et les affranchis, à leur tour, se feront un plaisir de donner leur travail pour le salaire, jusqu’à ce que de nouvelles maisons leur soient trouvées, dans des climats agréables, et avec des gens de leur sang et de leur race.

Chers concitoyens, nous ne pouvons pas échapper à l’histoire. Nous nous souviendrons de ce Congrès et de cette administration malgré nous …

La proposition du président de décembre 1862 comportait cinq éléments fondamentaux: 100

1. Parce que l’esclavage était une « institution domestique », et donc la seule préoccupation des États, ils – et non le gouvernement fédéral – devaient émanciper volontairement les esclaves.

2. Les détenteurs d’esclaves seraient pleinement indemnisés pour leur perte.

3. Le gouvernement fédéral aiderait les États, sous forme d’obligations sous forme de subventions, à faire face au fardeau financier de l’indemnisation.

4. L’émancipation se ferait progressivement: les États auraient jusqu’à l’année 1900 pour libérer leurs esclaves.

5. Les Noirs libérés seraient réinstallés en dehors des États-Unis.

Le projet «Ile à Vache»

Avec l’effondrement du plan Chiriqui, Lincoln a ensuite sérieusement envisagé une petite île des Caraïbes au large des côtes de la république noire d’Haïti, l’Ile à Vache, en tant que site de réinstallation possible pour les Noirs libérés.

En décembre 1862, le président signe un contrat avec Bernard Kock, un homme d’affaires qui déclare avoir obtenu un bail à long terme sur l’île. Kock a accepté d’installer 5 000 Noirs sur l’île et de leur fournir un logement, de la nourriture, des médicaments, des églises, des écoles et un emploi, au coût de 50 $ chacun pour le gouvernement. En conséquence, environ 450 Noirs ont été transportés sur l’île aux frais du gouvernement fédéral, mais le projet n’a pas été un succès. Suite à une mauvaise organisation, à la corruption et à l’opposition du gouvernement haïtien, une centaine de déportés sont rapidement morts de maladie, de soif et de famine. En février-mars 1864, un navire affrété par le gouvernement ramena les survivants aux États-Unis. Après cela, le Congrès a annulé tous les fonds qu’il avait mis de côté pour la réinstallation des Noirs. 101

Fin des efforts de réinstallation

Au début de 1863, Lincoln discute avec son registre du Trésor d’un plan pour «retirer toute la race colorée des États esclavagistes au Texas». Apparemment, rien n’est sorti de la discussion. 102

Pressé par les exigences de la situation de guerre, et faute d’un site de réinstallation approprié ou même d’un soutien solide au sein de son propre cercle intérieur, Lincoln a apparemment abandonné les efforts de réinstallation spécifiques. Le 1er juillet 1864, le secrétaire présidentiel John Hay écrivait dans son journal: « Je suis heureux que le président ait rejeté cette idée de colonisation ». 103

Quels que soient ses mérites, la notion selon laquelle la question raciale de l’Amérique pourrait être résolue par une réinstallation massive de la population noire n’a probablement jamais eu de perspective réaliste de succès, compte tenu des réalités de la vie américaine. Écrivant dans  le Journal of Negro History , l’historien Paul Scheips résume: 104

… La colonisation à grande échelle des Noirs n’aurait pu réussir, si elle avait pu réussir, que si la Nation avait été prête à faire l’effort gigantesque de propagande, diplomatique, administratif, de transport et financier qui aurait été nécessaire. En fait, selon [l’historien Carl] Sandburg, « d’une certaine manière, personne ne s’en souciait ». Mais même si des centaines de milliers de Noirs avaient été colonisés, le problème racial de la Nation n’aurait pas été résolu.

Abolir l’esclavage

Un treizième amendement à la Constitution, qui interdirait l’esclavage aux États-Unis, a été adopté par le Sénat le 8 avril 1864. Parce que la Chambre n’a pas immédiatement approuvé le vote avec la majorité des deux tiers nécessaire, Lincoln, dans son message annuel du 6 décembre, a demandé à la Chambre de le reconsidérer. Le 31 janvier 1865, et avec trois voix de rechange, la Chambre l’approuve. À cette époque, l’esclavage avait déjà été aboli en Arkansas, en Louisiane, au Maryland et au Missouri, et une démarche similaire semblait imminente au Tennessee et au Kentucky. 105

Rencontre de Lincoln et Grant juste avant les discussions avec les Confédérés.

Le 3 février 1865, Lincoln et le secrétaire d’État Seward rencontrèrent une délégation de paix confédérée qui comprenait le vice-président confédéré Stephens. Lincoln a déclaré à la délégation qu’il était toujours favorable à l’indemnisation des propriétaires d’esclaves émancipés. Il n’a jamais été dans son intention, a déclaré le président, d’interférer avec l’esclavage dans les États; il y avait été poussé par nécessité. Il pense que les peuples du Nord et du Sud sont également responsables de l’esclavage. Si les hostilités cessaient et que les États abolissaient volontairement l’esclavage, pensait-il, le gouvernement indemniserait les propriétaires à hauteur, éventuellement, de 400 millions de dollars. Bien que la conférence n’ait pas été fructueuse, deux jours plus tard, Lincoln a présenté à son cabinet une proposition visant à affecter 400 millions de dollars au remboursement des propriétaires d’esclaves, à condition que les hostilités cessent le 1er avril.106

Dessin représentant la reddition du général Robert E. Lee à Appomatox ,le 9 avril 1865…aux mains du général Ulysse S. Grant .

Le 9 avril, le général Lee a rendu son armée au général Grant au palais de justice d’Appomatox, et fin mai, tous les combats avaient cessé. La guerre civile était finie.

La peur de Lincoln de la «guerre des races»

Peu de temps avant sa mort, le 15 avril 1865, Lincoln rencontra le général Benjamin F. Butler, qui rapporta que le président lui avait parlé « d’exporter » les Noirs. 107

« Mais que ferons-nous des nègres après leur libération? », A déclaré Lincoln. « Je peux à peine croire que le Sud et le Nord peuvent vivre en paix, à moins que nous puissions nous débarrasser des nègres … Je crois qu’il vaudrait mieux les exporter tous vers un pays fertile avec un bon climat, qu’ils auraient pu à eux-mêmes. » Parallèlement à une demande à Butler d’examiner la question de savoir comment utiliser au mieux « notre très grande marine » pour renvoyer « les Noirs », le président a mis à nu ses craintes pour l’avenir:

Si nos soldats noirs retournent dans le Sud, je crains qu’ils ne soient guère mieux avec leurs maîtres qu’auparavant, et pourtant ce seront des hommes libres. Je crains une guerre raciale, et ce sera au moins une guérilla parce que nous avons appris à ces hommes à se battre … Il y a beaucoup d’hommes dans le Nord qui fourniront des armes aux nègres s’il y a oppression d’eux par leurs défunts maîtres.

À son dernier jour, il semble que Lincoln ne croyait pas que l’harmonie entre le blanc et le noir était possible, et considérait la réinstallation des Noirs comme l’alternative préférable au conflit racial. « … Bien que Lincoln croyait à la destruction de l’esclavage », conclut l’historien noir Charles Wesley (dans un article du  Journal of Negro History ), « il a souhaité la séparation complète des blancs et des noirs. Tout au long de sa carrière politique, Lincoln a persisté à croire à la colonisation du Noir.  » 108

Frederick Douglass, un écrivain et activiste afro-américain doué qui connaissait Lincoln, le caractérisa dans un discours prononcé en 1876: 109

Dans son intérêt, dans son association, dans ses habitudes de pensée et dans ses préjugés, il était un homme blanc. Il était avant tout le président de l’homme blanc, entièrement dévoué au bien-être de l’homme blanc. Il était prêt et désireux à tout moment au cours des premières années de son administration de nier, de reporter et de sacrifier les droits de l’humanité aux personnes de couleur, afin de promouvoir le bien-être des blancs de ce pays.

Allan Nevins, l’un des historiens de l’histoire des États-Unis les plus prolifiques et les plus acclamés de ce siècle, a résumé le point de vue de Lincoln sur la question complexe de la race et sa vision de l’avenir de l’Amérique: 110

Sa conception dépassait la simple libération de quatre millions de gens de couleur; cela impliquait une modification profonde de la société, de l’industrie et du gouvernement américains. Une émancipation planifiée progressive, un transport concomitant de centaines de milliers et peut-être même de millions de personnes à l’étranger, une soignante soignante gouvernementale des nouvelles colonies et un paiement de sommes sans précédent à la section ainsi privée de son ancienne main-d’œuvre – implications sans précédent.

La mise en œuvre de ce principe augmenterait considérablement le pouvoir du gouvernement national et élargirait ses capacités. Si cela était même partiellement réalisable, cela signifierait un long pas vers une homogénéité de la couleur et de la race du peuple américain, une stimulation rapide de l’immigration pour remplacer les travailleurs exportés, une position mondiale plus grande pour la république et un changement omniprésent dans les perspectives et les idées populaires. . La tentative ferait plus pour convertir le pays non organisé en une nation organisée que tout ce qui était encore prévu. Impossible et indésirable même si possible? — Probablement; mais Lincoln a maintenu sa vision.

Pour la plupart des Américains aujourd’hui, le plan de Lincoln de « résoudre » le problème racial vexant de l’Amérique en réinstallant les Noirs dans un pays étranger semble probablement bizarre et tout à fait impossible, sinon scandaleux et cruel. Dans le même temps, cependant, et en particulier dans le contexte de la terrible guerre civile qui a coûté tant de vies, il convient de se demander pourquoi et comment un plan aussi farfelu a pu gagner le soutien d’un chef de file la stature et la sagesse d’Abraham Lincoln.

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Notes

1. Benjamin Quarles,  Lincoln and the Negro  (New York: Oxford Univ. Press, 1962), p. 21-27; Nathaniel Weyl et William Marina,  Hommes d’État américains sur l’esclavage et le nègre  (Arlington House, 1971), pp. 197-198 .; Carl Sandburg,  Abraham Lincoln: The Prairie Years  (New York: Harcourt, Brace & World, 1926 [deux volumes]), vol. I, pp. 330-334.

2. Benjamin Thomas,  Abraham Lincoln  (New York: Alfred A. Knopf, 1952), p. 85, 89, 260, 480. Alors que le frère aîné et la demi-sœur de Mary Todd Lincoln sont restés fidèles à l’Union pendant la guerre civile, un autre frère, David, trois demi-frères et les maris de trois demi-sœurs se sont battus aux côtés de la Confédération. (Frère David, un demi-frère nommé Alec, et le mari d’une demi-sœur ont perdu la vie dans les combats.)

3. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 121-122.

4. Benjamin Quarles,  Lincoln and the Negro  (New York: 1962), p. 36-37; Stephen B. Oates,  With Malice Toward None: The Life of Abraham Lincoln  (New York: Harper & Row, 1977), p. 158.

5. Roy P. Basler, éditeur, et al.,  The Collected Works of Abraham Lincoln  (Nouveau-Brunswick, NJ: Rutgers Univ. Press, 1953-1955 [huit volumes et index]), vol. II, p. 255-256. (Cité ci-après sous le nom de R. Basler,  Collected Works .); David A. Hollinger et Charles Capper, éd.,  The American Intellectual Tradition  (New York: Oxford Univ. Press, 1989), vol. I, p. 378-379.

6. R. Basler, Oeuvres collectées (1953), vol. II, p. 405, 408, 409.

7. John Hope Franklin,  From Slavery to Freedom: A History of Negro Americans  (New York: A. Knopf, 1964 [2e éd.]), P. 234-235. [Dans la cinquième édition de 1980, voir pages 108-109, 177.] .; Leslie H. Fischel, Jr., et Benjamin Quarles,  The Negro American: A Documentary History  (New York: W. Morrow, 1967), pp. 75-78 .; Arvarh E. Strickland, «Negro Colonization Movements to 1840»,  Lincoln Herald  (Harrogate, Tenn.: Lincoln Memorial Univ. Press), vol. 61, n ° 2 (été 1959), pp. 43-56 .; Earnest S.Cox,  Lincoln’s Negro Policy  (Torrance, Californie: Noontide Press, 1968), p. 19-25.

 

Thomas Jefferson a décrit son plan de réinstallation des Noirs dans  Notes on the State of Virginia  (apparemment publié pour la première fois en 1785): « Pour émanciper tous les esclaves nés après l’adoption de la loi [une proposition de loi] … [Ils] devraient continuer avec leurs parents. jusqu’à un certain âge, puis être élevé, aux frais du public, au labour, aux arts ou aux sciences, selon leurs génies, jusqu’à ce que les femelles aient dix-huit ans et les mâles de vingt et un ans, quand ils devraient être colonisés un endroit que les circonstances de l’époque devraient rendre le plus approprié, en les envoyant avec des armes, des instruments de ménage et des objets d’artisanat, des graines, des paires d’animaux domestiques utiles, etc., pour les déclarer peuple libre et indépendant, et de leur étendre notre alliance et notre protection jusqu’à ce qu’ils aient acquis de la force … « (Source:  La vie et certaines œuvres de Thomas Jefferson  [New York: Bibliothèque moderne, 1944], p. 255. Également cité dans: Nathaniel Weyl et William Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  [Arlington House, 1971], p. 83.) Pour plus d’informations sur le point de vue de Jefferson sur la question de la race et son soutien à l’expulsion forcée, voir: N. Weyl et W. Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  (1971), p. 71-100.

8. Nathaniel Weyl et William Marina,  Hommes d’État américains sur l’esclavage et le nègre  (Arlington House, 1971), pp. 132-134 .; Allan Nevins,  Ordeal of the Union  (New York: C. Scribner’s Sons, 1947), vol. I (« Fruits of Manifest Destiny, 1847-1852 »), pp. 511-517 .; Robert William Fogel,  Sans consentement ni contrat: l’essor et la chute de l’esclavage américain  (New York: 1989), p. 251-254.

9. Henry N. Sherwood, «La formation de l’American Colonization Society»,  The Journal of Negro History , vol. II, (juillet 1917), pp. 209-228 .; Earnest Cox,  Lincoln’s Negro Policy  (1968), p. 19-25; Allan Nevins,  Ordeal of the Union  (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), vol. I (« Fruits of Manifest Destiny, 1847-1852 »), pp. 511-516 .; Congressional Globe , 25th Congress, 1st Session, Pt. 1, p. 293-298.

10. CI Foster, «La colonisation des nègres libres au Libéria, 1816-1835»,  The Journal of Negro History , vol. 38 (janvier 1953), pp. 41-66 .; John Hope Franklin,  From Slavery to Freedom  (New York: 1964 [2e éd.]), Pp. 235-236 ,; Allan Nevins,  Ordeal of the Union  (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), vol. I (« Fruits of Manifest Destiny, 1847-1852 »), pp. 511-516.

11. John Hope Franklin,  De l’esclavage à la liberté: une histoire des Noirs américains  (New York: A. Knopf, 1964 [2e éd.]), P. 235.

12. Lois générales de l’État de l’Indiana, adoptées à la 34e session de l’Assemblée générale (Indianapolis: 1850), [Chap. XXVII], p. 247.

13. Congressional Globe, 35th Congress, 1st Sess., Pt. 1, p. 293-298. Voir aussi: Allan Nevins,  The War for the Union , volume II, « War Becomes Revolution, 1862-1863 » (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), pp. 516-517. [Il s’agit du volume VI de  l’épreuve de l’Union .]

14. R. Basler,  Oeuvres collectées  (1953), vol. III, p. 29 .; En 1864, Lincoln a déclaré au membre du Congrès James Rollins: « Vous et moi étions de vieux whigs, nous tous deux adeptes de ce grand homme d’État, Henry Clay, et je vous dis que je n’ai jamais eu d’opinion sur le sujet de l’esclavage dans ma vie que je n’avais pas obtenir de lui.  » Cité dans: Nathaniel Weyl et William Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  (Arlington House, 1971), p. 196.

15. R. Basler,  Les œuvres recueillies d’Abraham Lincoln  (1953), vol. II, p. 132. Également cité dans: Stephen B. Oates,  With Malice Toward None: The Life of Abraham Lincoln  (New York: Harper & Row, 1977), pp. 105-107; Voir également: Allan Nevins,  The War for the Union , volume II, « War Becomes Revolution, 1862-1863 » (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), p. 7.

16. R. Basler,  Oeuvres collectées  (1953), vol. II, pp. 298-299.

17. R. Basler,  Les œuvres recueillies d’Abraham Lincoln  (1953), vol. III, p. 16 .; Paul M. Angle, éd.,  Created Equal?: The Complete Lincoln-Douglas Debates of 1858  (Univ. Of Chicago Press, 1958), p. 117.

18. R. Basler,  Les œuvres rassemblées d’Abraham Lincoln  (1953), vol. III, pp. 145-146 .; James M. McPherson,  The Struggle for Equality  (Princeton Univ. Press, 1964), p. 23-24; Paul M. Angle, éd.,  Created Equal?: The Complete Lincoln-Douglas Debates of 1858  (Univ. Of Chicago Press, 1958), p. 235.

19. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 192.

20. RP Basler, éd., Et al.,  The Collected Works Of Abraham Lincoln  (1953), vol. III, pp. 522-550, esp. pages 535, 541 .; Le texte complet se trouve également dans: Robert W. Johannsen,  Democracy on Trial: 1845-1877  (New York: McGraw-Hill, 1966), pp. 105-119 .; Voir aussi: Richard N. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (New York: McGraw Hill, 1958), p. 220.

21. Richard N. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (New York: 1958), p. 83.

22. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 77.

23. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), pp. 224-225.

24. L’un des fils de Crittenden servirait plus tard comme général de l’armée confédérée, tandis qu’un autre servirait de général dans les forces fédérales.

25. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), pp. 87-92 .; Stephen Oates,  With Malice Toward None  (New York: 1977), p. 199-200.

26. Leland D. Baldwin,  The Stream of American History  (New York: American Book Co., 1952 [deux volumes], vol. I, 293. Il est également souvent ignoré qu’il y avait plus de 250 000 Noirs libres dans le Sud. Rien qu’à la Nouvelle-Orléans, plus de 3 000 Noirs libres possédaient eux-mêmes des esclaves noirs, dont beaucoup étaient classés comme des magnats des esclaves. Plus de 8 000 Noirs appartenaient à des Indiens de Floride et de l’Ouest qui soutenaient et combattaient souvent aux côtés de la Confédération.

27. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 180 .; Roger Butterfield,  The American Past  (New York: 1947), p. 153-154.

28. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 226-227.

29. RP Basler,  Les œuvres rassemblées d’Abraham Lincoln  (1953), vol. IV, p. 160 .; R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 85.

30. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), pp. 85-86.

31. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 86.

32. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 246 .; Le texte complet du discours inaugural de Lincoln en 1861 se trouve dans: Robert W. Johannsen,  Democracy on Trial: 1845-1877  (New York: McGraw-Hill, 1966), pp. 161-168, et dans: RP Basler,  The Collected Works Of Abraham Lincoln  (1953), vol. IV, pp. 262-271.

33. Allan Nevins,  The Emergence of Lincoln: Prologue to Civil War, 1859-1861  (New York: C. Scribner’s Sons, 1950), p. 468-469. [Il s’agit du volume IV de l’  épreuve de l’Union .]

34. Stephen B. Oates,  With Malice Toward None: The Life Of Abraham Lincoln  (1977), p. 196, 197, 204, 209, 226-227. Voir aussi: Sam G. Dickson, «Briser l’icône d’Abraham Lincoln»,  The Journal of Historical Review  (vol. 7, no 3), automne 1986, p. 327.

35. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 105.

36. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 110.

37. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 117.

38. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 221 .; B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 275-277.

39. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 221.

40. JH Franklin,  From Slavery to Freedom  (1964 [2e éd.]), P. 268-271. [Dans la cinquième édition de 1980, c’est pp. 207-208.] .; Voir aussi: Allan Nevins,  The War For The Union , vol. III, « La guerre organisée, 1863-1864 » (New York: 1971), pp. 418-419, 428, 432. [Il s’agit du volume VII de l’  épreuve de l’Union .]

41. En janvier 1861, l’influent  New York Tribune  proposa un plan pour l’émancipation progressive et compensée des 600 000 esclaves du Delaware, du Maryland, du Missouri, de l’Arkansas, du Texas et de la Louisiane. Le gouvernement fédéral, a insisté le journal, devrait s’approprier suffisamment d’argent pour indemniser les détenteurs d’esclaves en moyenne 400 $ par esclave. Voir: James M. McPherson,  The Struggle for Equality  (1964), p. 40 .; Allan Nevins,  The War for the Union , volume II, «War Becomes Revolution, 1862-1863», (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), p. 7 (note 9). [Il s’agit du volume VI de l’  épreuve de l’Union .] En 1854, Jacob Dewees de Philadelphie a publié un livre de 236 pages,  The Great Future of Africa and America; un essai montrant tout notre devoir envers l’homme noir, compatible avec notre propre sécurité et notre gloire. Dewees a exhorté l’émancipation compensée, à payer par le produit de la vente des terres publiques et le transport des Noirs en Afrique, un processus qui pourrait prendre jusqu’à un siècle. Source: Allan Nevins,  Ordeal of the Union  (New York: Charles Scribner’s Sons, 1960), vol. I (« Fruits du destin manifeste, 1847-1852 »), p. 517 (note 29).

42. James M. McPherson,  La lutte pour l’égalité  (1964), p. 155 .; A. Nevins,  La guerre pour l’Union , volume II, « La guerre devient révolution, 1862-1863 » (New York: 1960), p. 8 (note 12).

43. 36e Congrès, 1re session, Chambre des représentants, Rapport No. 568: Rapport de l’hon. FH Morse, du Maine, de la commission des affaires navales, HR en relation avec le contrat passé par le secrétaire de la Marine pour le charbon et autres privilèges sur l’isthme de Chiriqui .; À cette époque, la région de Chiriqui faisait partie de la Nouvelle-Grenade .; Sur le projet Chiriqui, voir aussi: Paul J. Scheips, «Lincoln and the Chiriqui Colonization Project»,  The Journal of Negro History , Vol. 37, n ° 4, (octobre 1952), pp. 418-420 .; Nathaniel Weyl et William Marina,  Hommes d’État américains sur l’esclavage et le nègre  (1971), pp. 215-216 .; Allan Nevins,  La guerre pour l’Union, volume II, « La guerre devient révolution, 1862-1863 » (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), p. 7.; RP Basler, éd., Et al,  The Collected Works Of Abraham Lincoln  (1953), Vol. V, pp. 370-371 (note).

44. «Considérations importantes pour le Congrès», pièce jointe avec Ninian W. Edwards à Abraham Lincoln, 9 août 1861.  Collection Robert Todd Lincoln des papiers d’Abraham Lincoln  (Washington: Bibliothèque du Congrès, 1947 [194 volumes]), vol . 52, f. 11109. (Ci-après citée  Lincoln Collection .) .; Également cité dans: Paul J. Scheips, «Lincoln and the Chiriqui Colonization Project»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (octobre 1952), pp. 420-421.

45. FP Blair, Sr. à A. Lincoln, 16 novembre 1861.  Collection Lincoln , vol. 61, ff. 13002-13014 .; Également cité dans: PJ Scheips, « Lincoln … »,  The Journal of Negro History , Vol. 37, n ° 4, pp. 420-421.

46. ​​A. Lincoln à Simon Cameron, [?] Décembre 1861,  Collection Lincoln , vol. 64, f. 13636 .; Également cité dans: PJ Scheips, « Lincoln … »,  The Journal of Negro History , Vol. 37, n ° 4 (1952), p. 421.

47. A. Lincoln à Gideon Welles, décembre [?], 1861,  Lincoln Collection  (précité), vol. 64, ff. 13637-13638.

48. Allan Nevins,  The War For The Union , volume II, «War Becomes Revolution, 1862-1863», (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), p. 6-8. [Il s’agit du volume VI de l’  épreuve de l’Union .]

49. RP Basler et coll.,  The Collected Works Of Abraham Lincoln  (1953), vol. V, pp. 35-53, esp. p. 48.

50. Stephen B. Oates,  With Malice Toward None: The Life Of Abraham Lincoln  (New York: Harper & Row, 1977), p. 299 .; Nathaniel Weyl et William Marina,  Hommes d’État américains sur l’esclavage et le nègre  (1971), p. 216.

51. Allan Nevins,  The War For The Union , volume II, «War Becomes Revolution, 1862-1863», (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), p. 31.

52. A. Nevins,  La guerre pour l’Union , volume II, «La guerre devient révolution, 1862-1863» (New York: 1960), p. 32.

53. A. Nevins,  La guerre pour l’Union , volume II, (1960), pp. 32-33.

54. R. Basler, éd., Et al,  Collected Works  (1953), vol. V, p. 318 .; Robert W. Johannsen,  Democracy on Trial: 1845-1877  (New York: McGraw-Hill, 1966), p. 265.

55. N. Weyl et W. Marina,  American Statesmen  (1971), pp. 216-217 .; 37e Congrès, 2e session, Public Laws of the United States (Boston, 1861-1862), XII, p. 378.

56. R. Basler,  Oeuvres collectées  (1953), vol. V, p. 192.

57. Charles H. Wesley, «Le plan de Lincoln pour coloniser les nègres émancipés»,  The Journal of Negro History , vol. IV, no 1 (janvier 1919), p. 11 .; Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4, pp. 422-424 .; N. Weyl et W. Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  (1971), pp. 216-217; RP Basler,  Les œuvres rassemblées d’Abraham Lincoln  (1953), vol. V, p. 32 .; B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 360.

58. Caleb Smith à A. Lincoln, 23 avril 1862, 47e Congrès, 1re session, Chambre des représentants, Exec. Doc. 46, Résolutions de la Chambre des représentants relatives à certains terrains et ports connus sous le nom de Chiriqui Grant, p. 132. (Ci-après dénommé Rapport sur la subvention Chiriqui.). ; Ce document est cité dans: PJ Scheips, « Lincoln … »,  The Journal of Negro History , Vol. 37, n ° 4 (1952), p. 425 .; Voir aussi: A. Nevins,  The War For The Union , volume II, «War Becomes Revolution, 1862-1863», (New York: 1960), p. 148 (note 16).

59. A. Nevins,  La guerre pour l’Union , volume II, «La guerre devient révolution, 1862-1863» (New York: 1960), p. 148 (note 16).

60. James Mitchell à A. Lincoln, 18 mai 1862.  Collection Lincoln  (précitée), vol. 76, f. 16044 .; PJ Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (1952), pp. 426-427.

61. R. Basler et coll.,  Collected Works  (1953), vol. V, pp. 370-375 .; Un compte rendu de cette réunion est également donné dans: Nathaniel Weyl et William Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  (1971), pp. 217-221 .; Voir aussi: Paul J. Scheips, « Lincoln … »,  The Journal of Negro History , Vol. 37, n ° 4, pp. 428-430.

62. « The Colonization Scheme »,  Detroit Free Press , 15 août (ou 27), 1862. Voir aussi: Paul J. Scheips, « Lincoln … »,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4, pp. 437-438.

63. James Mitchell, commissaire à l’émigration, aux ministres de la race colorée des États-Unis, 1862.  Collection Lincoln  (précitée à la note 44), vol, 98, ff. 20758-20759.

64. Edwin M. Thomas à A. Lincoln, 16 août 1862.  Collection Lincoln  (précitée), vol. 84, ff. 17718-17719.

65. Bedford Pim,  La porte du Pacifique  (Londres: 1863), pp. 144-146 .; Cité dans: Paul J. Scheips, « Lincoln … »,  The Journal of Negro History , Vol. 37, n ° 4 (1952), pp. 436-437 .; James M. McPherson,  The Negro’s Civil War  (New York: 1965), p. 95 .; «Colonization Scheme»,  Detroit Free Press , 15 (ou 27 août), 1862.

66. Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (1952), pp. 437-438.

67. Rapport sur la subvention Chiriqui (précité à la note 58), pp. 134-136; Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (1952), pp. 432-433.

68. 39e Congrès, 1re sess., Document exécutif du Sénat 55. Rapport sur le transport, l’établissement et la colonisation des personnes de race africaine, p. 16-17.

69. Caleb Smith à Robert Murphy, 16 septembre 1862. 39e congrès, 1re sess., Document exécutif du Sénat 55. Rapport sur le transport, l’établissement et la colonisation des personnes de race africaine, p. 17.

70. Caleb Smith à Samuel Pomeroy, 20 septembre 1862. 39e congrès, 1re sess., Sénat exécutif. Doc. 55. Rapport sur le transport, l’établissement et la colonisation des personnes de race africaine, p. 17.

71. Caleb Smith à S. Pomeroy, 20 septembre 1862. Même source, p. 17.

72. James M. McPherson,  The Struggle for Equality  (1964), p. 80, 81, 82, 89, 93, 94.

73. John H. Franklin,  From Slavery to Freedom  (New York: 1964 [2e éd.]), P. 277 .; Stephen Oates,  With Malice Toward None  (1977), p. 299.

74. Benjamin Quarles,  Lincoln and the Negro  (New York: 1962), pp. 126-127 .; B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 334.

75. Le texte complet de la proclamation préliminaire d’émancipation de Lincoln du 22 septembre 1862 est imprimé dans: Robert W. Johannsen,  Democracy on Trial: 1845-1877  (New York: McGraw-Hill, 1966), pp. 266-268, et dans: RP Basler,  The Collected Works Of Abraham Lincoln  (1953), vol. V, pp. 433-436.

76. Le texte complet de la Proclamation d’émancipation finale est imprimé dans: Carl Sandburg,  Abraham Lincoln: The Prairie Years and The War Years , (New York: 1954 [édition en un seul volume]), pp. 345-346.

77. Allan Nevins,  La guerre pour l’Union , volume II, «La guerre devient révolution, 1862-1863» (New York: 1960), p. 235.

78. Benjamin Thomas,  Abraham Lincoln (1952), p. 333. Comme le reconnaissent les historiens, Lincoln n’a pas publié la Proclamation d’émancipation par souci altruiste des Noirs en esclavage. Si son objectif avait vraiment été uniquement de libérer des esclaves dans la Confédération, il aurait pu simplement appliquer fidèlement la deuxième loi de confiscation, par laquelle les esclaves confédérés placés sous le contrôle de l’Union ont été libérés. Il est également possible qu’ayant annoncé le 22 septembre 1862 qu’il fasse une proclamation finale d’émancipation le 1er janvier 1863, Lincoln ait une excuse pour ne pas respecter les lois sur la confiscation et pourrait écarter le soutien à la législation en suspens, qu’il opposé, cela permettrait aux Noirs de se battre pour l’Union. Il semble également que l’édit ait fourni au président un moyen de frustrer Thaddeus Stevens et d’autres abolitionnistes du Congrès, qui avait introduit une législation visant à faire des affranchis et des soldats des esclaves des quatre États détenteurs d’esclaves qui étaient restés avec l’Union. Selon cette interprétation, détient, Lincoln espérait utiliser le délai de cent jours avant la publication de la proclamation finale afin de faire des progrès irréversibles dans la mise en œuvre du projet de colonisation de Chiriqui et d’obtenir un soutien supplémentaire pour la réinstallation progressive des Noirs.

79. John H. Franklin,  From Slavery to Freedom  (1964 [2e éd.]), P. 283-286. [C’est apparemment p. 228 de l’édition 1974.]

80. Même source que la note de bas de page 79.

81. Entretien de Forrest dans le  Cincinnati Commercial , 28 août 1868. Réimprimé dans: Stanley Horn,  Invisible Empire: The Story of the Ku Klux Klan , 1866-1871 (Montclair, NJ: Patterson-Smith, 2nd ed., 1969), p. 414.

82. R. Basler, éd., Et al,  Collected Works  (1953), vol. V, p. 421.

83. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 361.

84. A. Nevins,  La guerre pour l’Union , vol. II, « La guerre devient révolution, 1862-1863 » (New York: 1960), pp. 231-233 .; Fac-similé du texte de la lettre de Lincoln du 22 août 1862 à Greeley dans: Stefan Lorant,  Lincoln: A Picture Story of His Life  (New York: Bonanza, 1969), pp. 158-159 .; Voir aussi: R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 224 .; B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), p. 342-343.

85. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), pp. 333, 356-359.

86. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 227 .; N. Weyl et W. Marina,  Hommes d’État américains sur l’esclavage et le nègre  (1971), p. 226.

87. John H. Franklin,  From Slavery to Freedom  (New York: 1964 [2e éd.]), P. 278 .; Stephen Oates,  With Malice Toward None  (1977), p. 322, 339, 343.

88. Roger Butterfield,  The American Past  (New York: 1947), p. 172 .; Allan Nevins,  The War For The Union , volume II, « War Becomes Revolution, 1862-1863 » (New York: 1960), pp. 235-237.

89. John H. Franklin,  From Slavery to Freedom  (New York: 1964 [2e éd.]), P. 280.

90. Stephen Oates,  With Malice Toward None  (1977), p. 340 .; A. Nevins,  The War For The Union , volume II, « War Becomes Revolution, 1862-1863 » (New York: 1960), p. 236-237.

91. Carl Sandburg,  Abraham Lincoln: les années des Prairies et les années de guerre , (New York: 1954 [édition en un volume]), p. 347 .; Thomas A. Bailey,  Une histoire diplomatique du peuple américain  (New York: 1964 [7e édition]), p. 342 .; Voir aussi: A. Nevins,  The War For The Union , volume II, « War Becomes Revolution, 1862-1863 » (New York: 1960), pp. 270-273.

92. Joseph Henry à A. Lincoln, 5 septembre 1862.  Collection Lincoln  (précitée), vol. 86, ff. 18226-18227 .; Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (1952), pp. 430-431 .; Nathaniel Weyl et W. Marina,  Hommes d’État américains  (1971), p. 224 .; Gerstle Mack,  The Land Divided  (New York: 1944), p. 276.

93. Perley Poore,  Réminiscences de soixante ans dans la métropole nationale  (Philadelphie: 1866), II, pp. 107-108.

94. James L. Sellers, «James R. Doolittle»,  The Wisconsin Magazine of History , XVII (mars 1934), p. 302-304.

95. James R. Partridge à William Seward, 26 août 1862, AB Dickinson à W. Seward, 12 septembre 1862, et Pedro Zeledon à AB Dickinson, 12 septembre 1862.  Documents relatifs aux affaires étrangères , p. 891 -892, 897-898 .; Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (1952), pp. 443-444 (y compris note 50); N. Andrew Cleven, «Quelques plans pour coloniser les esclaves nègres libérés en Amérique hispanique»,  The Southwestern Political and Social Science Quarterly , VI (septembre 1925), p. 157.

96. Luis Molina à W. Seward, 19 septembre 1862. Documents relatifs aux affaires étrangères, pp. 899-903.

97. John Usher à Samuel Pomeroy, 7 octobre 1862. 39e congrès, 1re sess., Sénat exécutif. Doc. 55. Rapport sur le transport, l’établissement et la colonisation des personnes de race africaine, p. 21 .; Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (1952), pp. 440-441.

98. Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (1952), p. 441 .; Nathaniel Weyl et W. Marina,  Hommes d’État américains  (1971), p. 224.

99. R. Basler, éd., Et al,  Collected Works  (1953), vol. V, pp. 518-537, esp. pp. 520, 521, 530, 531, 534, 535. Également cité en partie dans: N. Weyl et W. Marina,  American Statesmen  (1971), pp. 225, 227.

100. R. Current,  The Lincoln Nobody Knows  (1958), p. 221-222, 228.

101. James M. McPherson, The Negro’s Civil War (New York: Panthéon, 1965), pp. 96-97 .; Charles H. Wesley, «Lincoln’s Plan …»,  The Journal of Negro History , vol. IV, n ° 1 (janvier 1919), p. 17-19; B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), pp. 362-363 .; N. Weyl et W. Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  (1971), p. 227-228; Stephen Oates,  With Malice Toward None  (1977), p. 342.

102. N. Weyl et W. Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  (1971), pp. 228-229. Source citée: LE Chittenden,  Recollections of Abraham Lincoln .; Lincoln a apparemment également envisagé de mettre la Floride de côté comme asile ou réserve noire. Voir: Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (octobre 1952), p. 419.

103. Tyler Dennett, éd.,  Lincoln and the Civil War in the Diaries and Letters of John Hay  (New York: 1930), p. 203 .; Également cité dans: Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4, p. 439.

104. Paul J. Scheips, «Lincoln …»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (octobre 1952), p. 453.

105. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), pp. 493-494.

106. B. Thomas,  Abraham Lincoln  (1952), pp. 501-503.

107. Benjamin Butler,  Autobiographie et souvenirs personnels du major-général Benjamin F. Butler  (Boston: 1892), pp. 903-908 .; Cité dans: Charles H. Wesley, «Lincoln’s Plan for Colonizing the Emancipated Negroes»,  The Journal of Negro History , vol. IV, no 1 (janvier 1919), p. 20 .; Earnest S. Cox,  Lincoln’s Negro Policy  (Torrance, Californie: 1968), pp. 62-64 .; Paul J. Scheips, «Lincoln and the Chiriqui Colonization Project»,  The Journal of Negro History , vol. 37, n ° 4 (octobre 1952), pp. 448-449. De l’avis de l’historien H. Belz, l’essentiel de ce que Butler rapporte que Lincoln lui a dit ici est « en accord avec les vues … [qu’il] a exprimées ailleurs concernant la reconstruction ». Voir: Herman Belz, Reconstruire l’Union: théorie et politique pendant la guerre civile  (Ithaca: 1969), p. 282-283. Cité dans: N. Weyl et W. Marina,  American Statesmen on Slavery and the Negro  (1971), p. 233 (n. 44). L’authenticité du rapport de Butler a été remise en question, notamment dans: Mark Neely, «Abraham Lincoln and Black Colonization: Benjamin Butler’s Spurious Testimony»,  Civil War History , 25 (1979), pp. 77-83. Voir aussi: GS Borritt, « The Voyage to the Colony of Linconia »,  Historian , n ° 37, 1975, pp. 629-630 .; Eugene H. Berwanger, «Lincoln’s Constitutional Dilemma: Emancipation and Black Suffrage»,  Papers of the Abraham Lincoln Association (Springfield, Ill.), Vol. V, 1983, pp. 25-38 .; Arthur Zilversmit, «Lincoln et le problème de la race»,  Papiers de l’Association Abraham Lincoln , Vol. II, 1980, p. 22-45.

108. Charles H. Wesley, «Le plan de Lincoln pour coloniser les nègres émancipés»,  The Journal of Negro History , vol. IV, no 1 (janvier 1919), p. 8.

109. Frederick Douglass, «Oration prononcée à l’occasion du dévoilement du monument du Freedman à la mémoire d’Abraham Lincoln», à Washington, DC, le 14 avril 1876. Cité dans: Nathaniel Weyl et William Marina,  hommes d’État américains sur l’esclavage et la Negro  (Arlington House, 1971), p. 169; et dans: Benjamin Quarles, éd.,  Frederick Douglass  (Englewood Cliffs, NJ: 1968), p. 74.

110. Allan Nevins,  La guerre pour l’Union , volume II, «La guerre devient révolution, 1862-1863» (New York: C. Scribner’s Sons, 1960), p. 10. [Volume VI de l’  épreuve de l’Union .]

 


De:  The Journal of Historical Review , sept.-oct. 1993 (vol. 13, n ° 5), pages 4-25.

 


 

A propos de l’auteur

Robert Morgan

 

 

Robert Morgan est le nom de plume d’un écrivain titulaire d’un baccalauréat en études générales de l’Indiana University-Purdue University (Indianapolis), ainsi que de certificats d’études supérieures en gestion publique (Indiana University, South Bend) et en études syndicales (IU-Purdue , Indianapolis). Au moment où il a écrit cet article, il préparait un Master of Public Affairs (IU, South Bend). Il a été publié plus de 65 fois dans 15 périodiques, dont Res Gestae de l’Indiana Bar Association  , le National Council on Crime and Delinquency’s  Crime & Delinquency , la Indiana University  Preface , l’  Indiana Criminal Law Review et l’  Indianapolis Star .

Tout a débuté il y a exactement 400 ans, à la fin août 1619 à Point Comfort (l’actuel Fort Monroe), en Virginie.
Le White Lion, navire pirate anglais battant pavillon hollandais, accoste alors avec à son bord une vingtaine d’Africains arrachés quelques semaines plus tôt au royaume de Ndongo, dans l’actuel Angola. Le White Lion les a capturés comme butin sur le navire portugais Sao Joao Baptista faisant route vers Veracruz, au Mexique.
Les négriers avaient embarqué environ 350 malheureux en Afrique. Les rescapés débarqués dans la colonie naissante sont maintenant considérés comme les premiers esclaves africains en Amérique du Nord.

 

 

 

Réécrire l’histoire:La vraie raison pour laquelle les États-Unis ont perdu au Vietnam – Les troupes américaines étaient en révolte ouverte, tuant plus de 300 officiers en 1971

«Sur les 543 000 soldats américains au Vietnam en 1968, seulement 14% (ou 80 000) étaient des troupes de combat. Ces 80 000 hommes ont subi le plus gros de la guerre. … En 1968, 14 592 hommes – 18% des troupes de combat – ont été tués. 35 000 autres ont subi des blessures graves qui ont dû être hospitalisées. »

 

La guerre cachée

Notre armée qui reste maintenant au Vietnam est dans un état qui approche de l’effondrement,  des unités individuelles évitant ou ayant refusé le combat, assassinant leurs officiers et sous-officiers, droguées et découragées lorsqu’elles ne sont pas presque mutines. Conditions parmi les forces américaines au Vietnam qui n’ont été dépassées qu’au cours de ce siècle par… l’effondrement des armées tsaristes en 1916 et 1917.

Journal des Forces armées,  juin 1971 1

L’aspect le plus négligé de la guerre du Vietnam est la révolte des soldats – le bouleversement de masse par le bas qui a démêlé l’armée américaine. C’est un grand test de réalité à une époque où les États-Unis se vantent d’être une nation invincible. Pour cette raison, la révolte des soldats  est sortie de l’histoire officielle. Pourtant, c’était une partie cruciale de l’énorme mouvement anti-guerre  dont l’activité a aidé le peuple vietnamien dans sa lutte pour libérer le Vietnam – décrit une fois par le président Johnson comme un «petit pays de quatrième rang à l’ânesse» – de la domination américaine. L’héritage  de la révolte des soldats et de la défaite des États-Unis au Vietnam – malgré les récentes victoires américaines sur l’Irak et la Serbie – jette un voile sur le Pentagone. Ils craignent toujours le contrecoup politique qui pourrait survenir si les forces terrestres américaines subissaient de lourdes pertes lors d’une future guerre.

La révolte de l’armée était une lutte de classe qui opposait les soldats de la classe ouvrière aux officiers qui les considéraient comme consommables. La tentative à la mode de réviser l’histoire de la guerre du Vietnam, d’aérographier ses horreurs, de créer un climat favorable aux futures interventions militaires, ne peut pas reconnaître que les soldats américains se sont violemment opposés à cette guerre, ou que le capitalisme américain a toléré avec désinvolture le massacre des troupes de la classe ouvrière. Les universitaires libéraux ont ajouté à la distorsion historique en réduisant le radicalisme des années 1960 aux préoccupations et aux activités de la classe moyenne, tout en ignorant la rébellion de la classe ouvrière.  Mais le militantisme des années 1960 a commencé avec la classe ouvrière noire comme force motrice de la lutte de libération des Noirs, et a atteint son apogée avec l’unité des soldats blancs et noirs de la classe ouvrière dont la recrudescence a secoué l’impérialisme américain.

Au Vietnam, la rébellion n’a pas pris la même forme que le mouvement anti-guerre de masse des États-Unis, composé de manifestations, de marches, de manifestations et de journaux clandestins.

Au Vietnam, l’objectif des soldats était plus modeste, mais aussi plus subversif : survivre, à «CYA» (couvrir ton cul), pour protéger «le seul corps que tu as» en combattant la tentative militaire de continuer la guerre. Le conflit de survie est devenu une guerre dans la guerre qui a déchiré les forces armées.  En 1965, la Green Machine était la meilleure armée que les États-Unis aient jamais mise sur le terrain; quelques années plus tard, il était inutile comme force de combat.

La «politique de survie», comme on l’appelait alors, s’est exprimée par la destruction de la stratégie de recherche et de destruction, par les mutineries, par le meurtre d’officiers, par la fraternisation et la paix par le bas avec le Front de libération nationale (NLF) . Il a été très efficace pour détruire tout ce que la hiérarchie militaire et la discipline représentent. Ce fut le moment le plus fier de l’histoire de l’armée américaine.

Comme la plupart des traditions révolutionnaires de la classe ouvrière américaine, la révolte des soldats a été cachée de l’histoire. Le but de cet essai est de récupérer le record de cette lutte.

Une armée ouvrière

Les Vietnamiens n’ont pas la capacité de mener une guerre seuls ou de se gouverner eux-mêmes.

Vice-président Richard M. Nixon, 16 avril 1954 2

De 1964 à 1973, de la résolution du golfe du Tonkin au retrait définitif des troupes américaines du Viêt Nam, 27 millions d’hommes ont atteint l’âge de l’ébauche. La majorité d’entre eux n’ont pas été rédigés en raison de reports d’université, professionnels, médicaux ou de la Garde nationale. Seulement 40% ont été enrôlés et ont vu le service militaire. Une petite minorité, 2,5 millions d’hommes  (environ 10% des personnes éligibles au projet), a été envoyée au Vietnam. 3

Cette petite minorité était presque entièrement composée de jeunes de la classe ouvrière ou rurale. Leur âge moyen était de 19 ans.  Quatre-vingt-cinq pour cent des soldats étaient des hommes enrôlés; 15% étaient des officiers. Les hommes enrôlés provenaient de 80% des forces armées ayant un diplôme d’études secondaires ou moins. À cette époque, l’enseignement collégial était universel dans la classe moyenne et faisait de fortes percées dans les sections les plus aisées de la classe ouvrière. Pourtant, en 1965 et 1966, les diplômés des collèges ne représentaient que 2% des centaines de milliers de recrutés. 4

Dans les collèges d’élite, l’écart de classe était encore plus flagrant. La classe supérieure n’a fait aucun combat. Sur les 1 200 diplômés de Harvard en 1970, seulement 2 sont allés au Vietnam, tandis que les lycées ouvriers envoyaient régulièrement 20%, 30% de leurs diplômés et plus au Vietnam. 5

Les étudiants des collèges qui n’étaient pas nommés officiers étaient généralement affectés à des unités de soutien et de service sans combat. Les décrocheurs du secondaire étaient trois fois plus susceptibles d’être envoyés dans des unités de combat qui ont combattu et fait des victimes. Les soldats d’infanterie de combat, «les grognements», étaient entièrement de la classe ouvrière.  Ils comprenaient un nombre disproportionné de troupes de la classe ouvrière noire. Les Noirs, qui formaient 12% des troupes, représentaient souvent 25% ou plus des unités de combat. 6

Lorsque les ajournements d’université ont expiré, rejoindre la Garde nationale était un moyen préféré de se retirer du Vietnam.  Pendant la guerre, 80 pour cent des membres de la garde se sont décrits comme se joignant pour éviter le projet. Vous aviez besoin de connexions pour entrer – ce qui n’était pas un problème pour Dan Quayle, George W. Bush et d’autres esquives de la classe dirigeante.  En 1968, la Garde avait une liste d’attente de plus de 100 000. Il avait le triple du pourcentage de diplômés universitaires que l’armée a fait. Les Noirs représentaient moins de 1,5% de la garde nationale.  Au Mississippi, les Noirs représentaient 42% de la population, mais un seul Noir servait dans une garde de plus de 10 000 personnes. 7

En 1965, les troupes provenaient d’une classe ouvrière qui avait évolué dans une direction conservatrice pendant la guerre froide, en raison du long boom d’après-guerre et de la répression mccarthyite. Pourtant, au cours des cinq années précédant la guerre, le mouvement des droits civiques avait façonné les opinions politiques des Noirs. Les troupes avaient plus de conscience de classe et de syndicat qu’aujourd’hui. Le Mouvement des États-Unis pour une armée démocratique, organisé par d’anciens membres du Black Panther Party, avait comme premiers points de son programme, «Nous exigeons le droit à la négociation collective» et «Nous exigeons des salaires égaux au salaire minimum fédéral». 8  Lorsque le ministère de la Défense a tenté de briser la grève des travailleurs agricoles en augmentant les commandes de laitue tavelée, les soldats ont boycotté les réfectoires, les piquets de grève et les plaques de plâtre avec des autocollants proclamant «Lifers Eat Lettuce».9  Lorsque l’armée a utilisé des troupes pour briser la grève sauvage des postes nationales en 1970,  Vietnam GI a crié  : «Au diable les grèves brisées, brisons le gouvernement.» dix

Peu de temps après le début de la guerre, le radicalisme a commencé à faire entendre sa voix parmi les jeunes travailleurs. Alors que la lutte de libération des Noirs se déplaçait vers le nord de 1965 à 1968, 200 villes ont connu des soulèvements dans le ghetto, répandant la conscience révolutionnaire parmi les jeunes Noirs de la classe ouvrière. Dans les usines, ces mêmes années ont vu une forte reprise du militantisme de la classe ouvrière, avec des jours perdus en raison des grèves et des chats sauvages doublant. 11  Les idées de gauche du mouvement étudiant atteignaient les jeunes de la classe ouvrière à travers le mouvement anti-guerre. En 1967 et 1968, de nombreuses troupes avaient été radicalisées avant leur entrée dans l’armée. D’autres encore ont été radicalisés avant d’être expédiés au Vietnam par le mouvement anti-guerre GI sur des bases étatiques. La radicalisation des soldats s’est rapidement heurtée à la dure réalité selon laquelle les officiers considéraient les troupes de la classe ouvrière comme consommables.

Le corps des officiers bourgeois

Laissez les militaires diriger le spectacle.

Le sénateur Barry Goldwater 12

Le corps des officiers provenait des 7% de soldats qui étaient diplômés d’université ou des 13% qui avaient un à trois ans de collège.  Le collège était d’officier comme le lycée devait enrôler l’homme. Le corps des officiers était composé de la classe moyenne et de perspectives managériales.  Les familles des militaires de la classe dirigeante étaient fortement représentées dans ses rangs supérieurs13.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les officiers représentaient 7% des forces armées, un montant normal pour la plupart des armées. Le corps des officiers a utilisé l’économie des armes permanentes d’après-guerre, avec son budget d’armes pléthoriques, comme véhicule pour son auto-expansion. Au moment de la guerre du Vietnam, le corps des officiers représentait 15% des forces armées, ce qui signifie un officier pour six hommes et plus. 14

Après la fin de la guerre de Corée en 1953, il n’y avait aucune possibilité de commandes de combat. Comme le dit la vieille chanson de l’armée, « Il n’y a pas de promotion / de ce côté de l’océan. » En 1960, il a fallu 33 ans atroces pour passer du sous-lieutenant au colonel. De nombreux «condamnés à perpétuité», officiers professionnels et sous-officiers, ont accueilli la guerre du Vietnam comme une occasion de relancer leur carrière. Ils n’ont pas été déçus.  En 1970, l’attente angoissante pour gravir les échelons de carrière du sous-lieutenant au colonel avait été réduite à 13 ans. 15 Plus de 99% des sous-lieutenants sont devenus premiers lieutenants, 95% des premiers lieutenants ont été promus capitaines, 93% des capitaines qualifiés sont devenus majors, 77% des majors qualifiés sont devenus lieutenants-colonels et la moitié des lieutenants-colonels sont devenus colonels. 16

La voie la plus sûre vers l’avancement militaire est un commandement de combat. Mais  il y avait trop d’officiers en service actif de haut rang, ce qui provoqua une concurrence intense pour les commandements de combat.  Il y avait 2 500 lieutenants-colonels se bousculant pour le commandement de seulement 100 à 130 bataillons; 6 000 colonels, dont 2 000 étaient en concurrence sérieuse pour 75 commandements de brigade; et 200 grands généraux en lice pour les 13 commandements de division dans l’armée. 17

Le général Westmoreland, commandant des forces armées au Vietnam, a hébergé les officiers en créant des unités de soutien excessives et un commandement de combat en rotation rapide.  Au Vietnam, les unités de soutien et de service ont atteint 86% de l’effectif militaire. Seulement 14 pour cent des troupes étaient effectivement affectées au combat. Des services de soutien extravagants étaient à la base de la bureaucratie militaire. Les forces armées ont créé «de nombreux commandements logistiques, dirigés chacun par un général ou deux qui devraient disposer de personnels de haut rang pour aider chacun d’eux». Ainsi, il est devenu possible pour 64 généraux de l’armée de servir simultanément au Vietnam, avec le compliment requis des colonels, des majors, etc. 18

Ces officiers de soutien superflus vivaient loin du danger, se prélassant dans des camps de base arrière dans des conditions luxueuses. À quelques kilomètres de là, les soldats de combat vivaient un enfer cauchemardesque.  Le contraste était trop grand pour permettre à la confiance – tant dans les officiers que dans la guerre – de survivre indemne.

La solution de Westmoreland à la compétition pour le commandement de combat a versé de l’essence sur le feu. Il a ordonné une période de service d’un an pour les hommes enrôlés au Vietnam, mais seulement six mois pour les officiers. Les troupes de combat détestaient la discrimination de classe qui les exposait à deux fois le risque de leurs commandants.  Ils méprisaient les officiers, qu’ils considéraient comme crus et dangereusement inexpérimentés au combat.

Même une majorité d’officiers considéraient l’inégalité des tournées de Westmoreland comme contraire à l’éthique. Pourtant, ils ont été contraints d’utiliser de courtes tournées pour faire leurs preuves pour la promotion. Ils ont été placés dans des situations où toute leur carrière dépendait de ce qu’ils pouvaient accomplir en peu de temps , même si cela signifiait prendre des raccourcis et des risques au détriment de la sécurité de leurs hommes – une tentation à laquelle beaucoup ne pouvaient pas résister.

La limite extérieure des commandes de six mois a souvent été raccourcie pour des raisons de promotion, de soulagement, de blessure ou pour d’autres raisons. Le résultat a été des commandes de «portes tournantes».  Comme l’a rappelé un homme enrôlé, «Au cours de mon année au pays, j’ai eu cinq chefs de section de sous-lieutenant et quatre commandants de compagnie. Un commandant était plutôt bon… Tous les autres étaient stupides. » 19

Aggraver cette situation était la contradiction qui garantissait l’opposition entre officiers et hommes au combat. Les promotions d’officiers dépendent des quotas de morts ennemis des missions de recherche et de destruction. Les commandants de bataillon qui n’ont pas fourni de dénombrements immédiats ont été menacés de remplacement.  Il ne s’agissait pas d’une menace inactive: les commandants de bataillon avaient 30 à 50% de chances d’être relevés du commandement. Mais les missions de recherche et de destruction ont fait d’énormes pertes pour les fantassins.  Les officiers corrompus par des ambitions de carrière ignoreraient cyniquement cela  et feraient appel à l’offre interminable de remplaçants du quota mensuel provisoire. 20

La corruption des officiers sévissait. Un responsable du Pentagone écrit: « [la] puanteur de la corruption a atteint des niveaux sans précédent pendant le commandement de William C. Westmoreland de l’effort américain au Vietnam ». La CIA a protégé les champs de pavot des autorités vietnamiennes et a fait voler leur héroïne hors du pays sur des avions d’Air America. Les officiers en ont pris note et ont emboîté le pas. Le major qui a piloté le jet privé de l’ambassadeur américain a été pris en contrebande de 8 millions de dollars d’héroïne dans l’avion. 21

Les magasins de l’armée (PX) importaient des parfums français et d’autres produits de luxe pour que les officiers les vendent sur le marché noir à des fins personnelles. Mais le marché noir s’étendait bien au-delà des produits de luxe: «Les Viet Cong ont reçu un grand pourcentage de leurs approvisionnements des États-Unis via les routes souterraines du marché noir: kérosène, tôle, pétrole, moteurs à essence, mines Claymore, grenades à main, fusils, sacs de ciment », qui ont été vendus publiquement sur des marchés noirs ouverts en plein air. 22

Les troupes ont rapidement été déçues par une guerre dans laquelle du matériel militaire de fabrication américaine était utilisé contre elles. Et puis il y a eu des scandales sans fin: scandales PX, scandales de sous-clubs, scandales de sergent-major, scandales de brouillage de M-16. Lors des entretiens, quand on a demandé aux vétérans du Vietnam ce qui ressortait de leur expérience, une réponse répétée était «la corruption». 23

L’éthique du corps des officiers imite celle de l’élite des affaires qu’ils servent. Ils ont été corrompus par des missions de commandement de six mois tandis que leurs hommes ont servi un an, par l’avancement professionnel au détriment du bien-être des troupes, par le profit du marché noir et en vivant dans le luxe au milieu du massacre des troupes de combat. La corruption des officiers, combinée au plan de combat qui a évité les pertes d’officiers tout en garantissant le massacre de leurs hommes, a produit des résultats explosifs.

Une stratégie de classe dirigeante

Nous savons que nous ne pouvons pas gagner une guerre terrestre en Asie.

Le vice-président Spiro T. Agnew dans «Face the Nation» (CBS-TV), 3 mai 1970 24

La position politique et militaire des États-Unis était sans espoir dès son entrée en guerre. Les États-Unis se battaient pour protéger le capitalisme et l’empire. Les Vietnamiens se battaient pour réunifier leur pays et se libérer du contrôle étranger. Le gouvernement du Sud-Vietnam, contrôlé par les États-Unis, était le représentant politique de la classe des propriétaires fonciers, qui a pris 40 à 60 pour cent de la récolte des paysans comme loyer.  Dans les territoires contrôlés par le Front de libération nationale (NLF), les loyers ont été réduits à 10%, créant un énorme soutien paysan pour l’insurrection communiste.25

À mesure que le NLF élargissait ses zones de contrôle, il devenait de plus en plus difficile pour les propriétaires de percevoir des loyers. Ils ont donc conclu un marché fatidique avec leur gouvernement: l’armée percevrait le loyer des paysans en échange d’une réduction de 30%, qui devait être répartie en trois parties entre le gouvernement, les officiers et les troupes.  La collecte des loyers est devenue plus importante pour l’armée que les combats. Le gouvernement sud-vietnamien corrompu et son armée n’étaient guère plus que des collecteurs d’impôts pour les propriétaires . L’énorme puissance économique et militaire de l’impérialisme américain n’était pas plus forte que les relations sociales de ses clients coloniaux les plus corrompus et les plus réactionnaires26.

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La guerre a été menée par des troupes du NLF et des paysans auxiliaires qui travaillaient la terre pendant la journée et combattaient comme soldats la nuit. Ils attaquaient l’ARVN (armée de la République du Vietnam) et les troupes et bases américaines ou posaient des mines la nuit, puis disparaissaient dans la campagne pendant la journée. Dans cette forme de guérilla, il n’y avait pas d’objectifs fixes, pas de champs de bataille définis et il n’y avait pas de territoire à prendre. Dans cet esprit, le Pentagone a conçu une stratégie de contre-insurrection appelée «rechercher et détruire».  Sans champs de bataille fixes, le succès au combat était jugé par le nombre de soldats de la NLF tués – le nombre de corps.  Une variante un peu plus sophistiquée était le «taux de mortalité»–Le nombre de troupes ennemies tuées par rapport au nombre d’Américains morts. Cette stratégie de «guerre d’usure» était le plan militaire de base de la classe dirigeante américaine au Vietnam27.

Pour chaque ennemi tué, pour chaque corps compté, les soldats ont obtenu des laissez-passer de trois jours et les officiers ont reçu des médailles et des promotions. Cela a réduit la guerre de la lutte pour «les cœurs et les esprits des Vietnamiens» à un but plus vaste que de tuer.  Tout Vietnamien tué a été inscrit dans le décompte des corps  comme un soldat ennemi mort, ou comme le disent les GI, «s’il est mort, c’est Charlie» («Charlie» était un argot GI pour le NLF). C’était le résultat inévitable d’une guerre contre tout un peuple. Tout le monde au Vietnam est devenu l’ennemi – et cela a encouragé le massacre aléatoire. Les officiers ont en outre ordonné à leurs hommes de « les tuer même s’ils essayaient de se rendre – nous avons besoin du décompte des corps ». C’était une invitation à tuer sans discernement pour gonfler une feuille de pointage.28

Les troupes héliportées

Certains hommes enrôlés ont suivi leurs officiers dans la barbarie. L’incident le plus infâme a été le massacre génocidaire du village de My Lai, où les officiers ont exigé que leurs hommes tuent tous les habitants – plus de 400 femmes, enfants, nourrissons et personnes âgées. Un seul officier mineur, le lieutenant Calley, a été condamné pour ce crime de guerre de type nazi. Le président Nixon lui a rapidement pardonné.29 À ce moment-là, 32% des Américains pensaient que les hauts responsables du gouvernement et les militaires devraient être jugés pour crimes de guerre.

Plutôt que de suivre leurs officiers, beaucoup plus de soldats ont eu le courage de se révolter contre la barbarie. 30

Quatre-vingt-quinze pour cent des unités de combat étaient des unités de recherche et de destruction. Leur mission était de sortir dans la jungle, de frapper les bases et les zones de ravitaillement, de débusquer les troupes du NLF et de les engager dans la bataille. Si le NLF ripostait, des hélicoptères volaient pour empêcher le retrait et déclencher une puissance de feu massive – balles, bombes, missiles. Le NLF tenterait d’éviter cela et la bataille ne se déroulait généralement que si les missions de recherche et de destruction étaient prises en embuscade . Les troupes terrestres sont devenues l’appât vivant pour l’embuscade et les échanges de tirs. Les IG ont qualifié la recherche et la destruction de «bousiller les boonies en faisant pendre l’appât». 31

 

Sans hélicoptères, la recherche et la destruction n’auraient pas été possibles – et les hélicoptères étaient le terrain des officiers. «À bord de l’hélicoptère de commandement et de contrôle est monté le commandant du bataillon, son commandant de soutien à l’aviation, l’officier de liaison d’artillerie, le bataillon S-3 et le sergent-major de bataillon. Ils ont tourné… assez haut pour échapper à des tirs aléatoires d’armes légères. » Les officiers ont dirigé leur puissance de feu sur le NLF en contrebas, mais tout en crachant aveuglément des bombes et du napalm, ils n’ont pas pu éviter les «dommages collatéraux» – frappant leurs propres troupes. Un quart des morts américains au Vietnam ont été tués par des «tirs amis» des hélicoptères. Les officiers étaient hors de danger, «l’œil dans le ciel», tandis que les troupes avaient leurs «ânes dans l’herbe»,  ouverts au feu à la fois du NLF et des hélicoptères. 32

Une fois la bataille terminée, les officiers et leurs hélicoptères s’envolaient vers des camps de base éloignés du danger pendant que leurs troupes restaient sur le terrain.  Les relations de classe de toute armée copient celles de la société qu’elle sert, mais sous une forme plus extrême. La recherche et la destruction ont amené les relations de classe du capitalisme américain à leur hauteur ultime.

Sur les 543 000 soldats américains au Vietnam en 1968, seulement 14% (ou 80 000) étaient des troupes de combat. Ces 80 000 hommes ont subi le plus gros de la guerre.  Ils étaient le maillon faible, et leur désaffection a paralysé la capacité des plus grandes forces armées du monde à combattre. En 1968, 14 592 hommes – 18% des troupes de combat – ont été tués.  35 000 autres avaient des blessures graves qui ont dû être hospitalisées.  Bien que tous les morts et les blessés ne soient pas des unités de combat, la grande majorité l’était . La majorité des troupes de combat en 1968 ont été gravement blessées ou tuées.  Le nombre de victimes américaines au Vietnam n’était pas extrême, mais comme il était concentré parmi les troupes de combat, il s’agissait d’un massacre virtuel.  Ne pas se révolter revenait à se suicider.33

Les officiers, haut dans le ciel, ont fait peu de morts ou de victimes. Les décès d’officiers sont survenus principalement dans les rangs inférieurs des lieutenants ou capitaines qui dirigeaient des pelotons ou des compagnies de combat. Les officiers supérieurs n’ont pas été blessés. Pendant une décennie de guerre,  un seul général et huit colonels à part entière sont morts des tirs ennemis. 34 Comme le concluait une étude commandée par l’armée:  «Au Vietnam… les corps d’officiers ne sont tout simplement pas morts en nombre suffisant ou en présence de leurs hommes assez souvent.» 35

Le massacre de grognements s’est poursuivi parce que les policiers ne l’ont jamais trouvé inacceptable. Il n’y a eu aucun tollé de la part de l’élite militaire ou politique, des médias ou de leurs patrons de la classe dirigeante au sujet de cet aspect de la guerre, et il n’est pas commenté dans presque toutes les histoires de la guerre. Il est ignoré ou accepté comme une partie normale d’un monde inégal, car la classe moyenne et la classe supérieure n’étaient pas au combat au Vietnam et n’ont souffert d’aucune boucherie. Cela n’aurait jamais été toléré si leur classe avait combattu. Leur assassinat prémédité de troupes de combat a  déclenché une guerre de classe dans les forces armées.  La révolte s’est concentrée sur la fin de la recherche et de la destruction par tous les moyens que l’armée avait fournis pour former  ces jeunes travailleurs.

 

Tet – la révolte commence

Nous savons depuis un certain temps que cette offensive a été planifiée par l’ennemi … La capacité de faire ce qu’ils ont fait a été anticipée, préparée et satisfaite … Les objectifs déclarés du soulèvement général ont échoué … Je ne pense pas qu’ils le feront remporter une victoire psychologique.

Président Lyndon B. Johnson, 2 février 1968 36

L’offensive du Têt a été le tournant de la guerre du Vietnam et le début d’une rébellion ouverte et active de soldats. Fin janvier 1968, le  Têt , le nouvel an vietnamien, le NLF envoya 100 000 soldats à Saigon et 36 capitales provinciales pour mener une lutte pour les villes. L’offensive du Têt n’a pas été un succès militaire, en raison de la sauvagerie de la contre-attaque américaine.  Rien qu’à Saigon, les bombes américaines ont tué 14 000 civils. La ville de Ben Tre est devenue emblématique de l’effort américain lorsque le major qui l’a reprise a annoncé que «pour sauver la ville, nous devions la détruire».

Westmoreland et ses généraux ont affirmé qu’ils étaient les vainqueurs du Têt parce qu’ils avaient infligé tant de pertes au NLF. Mais pour le monde, il était clair que l’impérialisme américain avait politiquement perdu la guerre au Vietnam. Le Têt a montré que le NLF avait le soutien écrasant de la population vietnamienne – des millions de personnes connaissaient et collaboraient à l’entrée du NLF dans les villes et personne n’a averti les Américains.  L’ARVN avait retourné des villes entières sans tirer.  Dans certains cas, les troupes de l’ARVN avaient accueilli le NLF et remis de grandes fournitures d’armes. La justification officielle de la guerre, à savoir que les troupes américaines étaient là pour aider les Vietnamiens à repousser l’agression communiste du Nord, n’était plus considérée par personne. Le gouvernement et l’armée sud-vietnamiens étaient clairement détestés par le peuple.37

L’affirmation constante de Westmoreland qu’il y avait «de la lumière au bout du tunnel», que la victoire était imminente, s’est avérée être un mensonge. Rechercher et détruire était un rêve de pipe. Le NLF ne devait pas être chassé de la jungle – il opérait partout.  Aucun endroit au Vietnam n’était une base sûre pour les soldats américains lorsque le NLF en a décidé ainsi.

Quel était donc l’intérêt de cette guerre? Pourquoi les troupes américaines devraient-elles se battre pour défendre un régime que leur propre peuple méprisait?  Les soldats sont devenus furieux contre un gouvernement et un corps d’officiers qui ont risqué leur vie pour des mensonges. Dans le monde entier, Tet et la confiance que l’impérialisme américain était faible et vaincu ont produit une recrudescence massive et radicale qui a fait de 1968 l’année de l’espoir révolutionnaire. Dans l’armée américaine, c’est le début de la confrontation avec les officiers.

En trois ans, plus du quart des forces armées étaient absentes sans permission (AWOL), avaient déserté ou étaient dans des prisons militaires. D’innombrables autres ont reçu des «congés de Ho Chi Minh» pour avoir perturbé et semé le trouble. Mais les forces les plus dangereuses étaient celles qui étaient toujours actives dans les unités de combat, dont la fureur d’avoir été massacrées dans des missions de recherche et de destruction inutiles a  éclaté dans la plus grande rébellion que l’armée américaine ait jamais connue. 38

Mutinerie

Si un officier tentait d’imposer une sanction disciplinaire à un soldat, le pouvoir n’existait pas pour le faire exécuter. En cela, vous avez l’un des signes certains d’une véritable révolution populaire. Avec la perte de leur pouvoir disciplinaire, la faillite politique du personnel des officiers a été mise à nu.

Léon Trotsky,  Histoire  de la révolution russe 39

Le refus d’un ordre d’avancer au combat est un acte de mutinerie. En temps de guerre, c’est le crime le plus grave du code militaire, passible de la peine de mort. Au Vietnam, la mutinerie était endémique,  le pouvoir de punir flétri et la discipline s’est effondré alors  que la recherche et la destruction étaient révoquées par le bas.

Jusqu’en 1967, le mépris ouvert des ordres était rare et sévèrement réprimé , avec des peines de deux à dix ans pour des infractions mineures. L’hostilité à la recherche et à la destruction de missions a pris la forme d’un évitement de combat secret, appelé «sacs de sable» par les grognements. Un peloton envoyé pour « bosse les boonies » pourrait chercher une couverture sûre à partir de laquelle déposer des rapports fabriqués d’activité imaginaire .40

Mais après Tet, il y a eu un passage massif de l’évitement du combat à la mutinerie.  Un Pentagone officiel reflète que « la mutinerie est devenue si commune que l’armée a été forcée de déguiser sa fréquence en parlant au lieu de « refus de combat. » »  Refus de combat, un commentateur a observé, « ressemblait à une grève et a eu lieu lorsque les indications géographiques ont refusé, désobéi ou négocié un ordre au combat.  » 41

Les actes de mutinerie se sont produits à une échelle jusque-là seulement rencontrée dans les révolutions.  Les premières mutineries de 1968 furent des rejets au niveau des unités et des pelotons de l’ordre de combattre. L’armée a enregistré 68 de ces mutineries cette année-là. En 1970, dans la 1ère division de cavalerie aérienne seulement, il y avait 35 actes de refus de combat. 42  Une étude militaire a conclu que le refus de combat était « à la différence des foyers mutinés du passé, qui étaient généralement sporadiques, les événements de courte durée. La réticence progressive des soldats américains à combattre jusqu’à la désobéissance ouverte s’est déroulée sur une période de quatre ans entre 1968 et 1971. » 43

Les refus de combat de 1968 des unités individuelles se sont étendus pour impliquer des entreprises entières d’ici l’année suivante.  La première mutinerie de masse signalée a eu lieu dans la 196e brigade légère en août 1969. La compagnie A du 3e bataillon, qui comptait 60 hommes contre 150, avait traversé la vallée de Songchang sous un feu nourri pendant cinq jours lorsqu’elle a refusé d’ordonner d’avancer. sur une pente de montagne périlleuse. La nouvelle de la mutinerie s’est propagée rapidement. Le  New York Daily News a  publié un titre de bannière: «Monsieur, mes hommes refusent de partir». 44  Le journal GI,  The Bond , a noté avec précision: «C’était une grève organisée… Un laiton secoué a soulagé le commandant de la compagnie… mais ils n’ont accusé les gars de rien. Les cuivres se sont rendus à la force des hommes organisés. » 45

Ce précédent – pas de cour martiale pour avoir refusé d’obéir à l’ordre de combattre, mais l’officier de relève relevé de son commandement – était le modèle pour le reste de la guerre.  L’insubordination de masse n’était pas punie par un corps d’officiers qui vivait dans la peur de ses propres hommes. Même la menace de punition s’est souvent retournée contre lui. Dans un incident célèbre, la compagnie B du 1er bataillon du 12e d’infanterie a refusé de pénétrer dans le territoire contrôlé par les NLF. Lorsqu’ils ont été menacés de cour martiale, d’autres sections se sont ralliées à leur soutien et ont refusé de continuer jusqu’à ce que l’armée recule. 46

Alors que la peur de la punition s’estompait, les mutineries se multiplièrent.  Au moins dix mutineries majeures ont été signalées et des centaines de plus petites. Le Vietnam Courier de Hanoi a   documenté 15 rébellions GI importantes en 1969. 47  À Cu Chi, les troupes du 2e bataillon du 27e d’infanterie ont refusé les ordres de bataille. Le « CBS Evening News » a diffusé en direct une patrouille de la 7e cavalerie disant à son capitaine que sa commande d’avance directe contre le NLF était absurde, qu’elle menacerait les victimes et qu’ils ne lui obéiraient pas. Une autre émission de CBS a retransmis la mutinerie d’une compagnie de tir de la 1ère division de cavalerie aérienne. 48

Lorsque le Cambodge a été envahi en 1970, des soldats de la base d’incendie de Washington ont organisé un sit-in. Ils ont dit à  Up Against the Bulkhead:  «Nous n’avons rien à faire là-bas… nous nous sommes juste assis. Ensuite, ils nous ont promis que nous n’aurions pas à aller au Cambodge. » En une semaine, il y a eu deux mutineries supplémentaires, les hommes des 4e et 8e d’infanterie ayant refusé d’embarquer des hélicoptères au Cambodge. 49

Lors de l’invasion du Laos en mars 1971, deux sections ont refusé d’avancer. Pour empêcher la mutinerie de se propager, tout l’escadron a été retiré de l’opération au Laos. Le capitaine a été relevé de son commandement, mais il n’y avait aucune discipline contre les hommes. Lorsqu’un lieutenant du 501st Infantry a refusé à son commandant de bataillon de faire avancer ses troupes, il a simplement été condamné à une peine avec sursis. 50

La décision de ne pas punir les hommes qui défient l’article le plus sacro-saint du code militaire,  la désobéissance à l’ordre de combat,  indique à quel point la détérioration de la discipline a érodé le pouvoir des officiers. La seule punition pour la plupart des mutineries était de décharger le commandant de ses fonctions. Par conséquent, de nombreux commandants n’ont pas signalé qu’ils avaient perdu le contrôle de leurs hommes. Ils ont balayé sous le tapis des nouvelles de mutinerie qui mettraient leur carrière en danger. Alors qu’ils devenaient tranquillement complices, les officiers perdirent toute autorité morale pour imposer la discipline.

Pour chaque défi au combat, il y a eu des centaines d’actes mineurs d’insubordination dans les camps de base arrière. Comme l’a rapporté un officier d’infanterie: «Vous ne pouvez pas donner d’ordres et vous attendre à ce qu’ils soient respectés.» 51  Cette recrudescence démocratique d’en bas était si importante que la discipline a été remplacée par une nouvelle technique de commandement appelée «élaboration».  L’élaboration était une forme de négociation collective dans laquelle des négociations se poursuivaient entre les officiers et les hommes pour déterminer les ordres. L’éliminer a détourné l’autorité du corps des officiers et a saccagé la capacité de l’armée à effectuer des missions de recherche et de destruction. Mais l’armée n’avait pas de stratégie alternative pour une guérilla contre un mouvement de libération nationale. 52

L’impact politique de la mutinerie s’est fait sentir bien au-delà du Vietnam. Comme l’a dit HR Haldeman, le chef d’état-major de Nixon, « Si les troupes vont se mutiner, vous ne pouvez pas poursuivre une politique agressive. » La révolte des soldats a limité la portée mondiale de l’impérialisme américain. 53

Fragging

La condition morale de l’armée était désespérée. Vous pourriez le décrire en disant que l’armée comme une armée n’existait plus. Les défaites, les retraites et la pourriture du groupe au pouvoir avaient totalement sapé les troupes.

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe 54

Le meurtre d’officiers américains par leurs troupes était un objectif ouvertement proclamé au Vietnam. Comme un journal GI l’a demandé: «Ne désertez pas. Allez au Vietnam et tuez votre commandant. »55 Et ils l’ont fait. Un nouveau terme d’argot a vu le jour pour célébrer l’exécution des officiers: la fragmentation.  Le mot vient de la grenade à fragmentation, qui était l’arme de choix car les preuves ont été détruites dans l’acte56.

Dans chaque guerre, les troupes tuent des officiers dont l’incompétence ou l’insouciance menace la vie de leurs hommes. Mais ce n’est qu’au Vietnam que cela est devenu omniprésent dans les situations de combat et généralisé dans les camps de base arrière. C’était l’aspect le plus connu de la lutte des classes au sein de l’armée, qui  visait non seulement les officiers intolérables, mais les «condamnés à perpétuité» en tant que classe.  Dans la révolte des soldats, il est devenu courant de peindre des slogans politiques sur les casques.  Un slogan de casque populaire résumait cette humeur: «Tuez un non-com pour Christ». Fragmentation était la rançon extraite par les troupes au sol pour être utilisée comme appât vivant. 57

Personne ne sait combien d’officiers ont été séparés, mais après le Têt, c’est devenu une épidémie . Au moins 800 à 1 000 tentatives de fragmentation à l’aide d’engins explosifs ont été faites. L’armée a signalé 126 fragments en 1969, 271 en 1970 et 333 en 1971, lorsqu’ils ont cessé de compter.  Mais cette année-là, juste dans la division américaine (de la renommée de My Lai), une fragmentation par semaine a eu lieu. Selon certaines estimations militaires, les fragmentation se sont produites à cinq fois le taux officiel, tandis que les officiers du Corps du juge-avocat général estimaient que seulement 10% des fragmentation avaient été signalés. Ces chiffres n’incluent pas les officiers qui ont été abattus dans le dos par leurs hommes et répertoriés comme blessés ou tués au combat. 58

La plupart des éclats ont fait des blessés , bien que «la nouvelle de la mort des officiers fera des applaudissements dans les films de troupes ou dans les bivouacs de certaines unités» 59  L’armée a admis qu’elle ne pouvait pas expliquer la mort de 1 400 officiers et sous-officiers.  Ce nombre, ainsi que la liste officielle des décès fragmentaires, a été accepté comme estimation non reconnue de l’armée pour les officiers tués par leurs hommes. Il suggère que 20 à 25% – sinon plus – de tous les officiers tués pendant la guerre ont été tués par des hommes enrôlés, pas par «l’ennemi». Ce chiffre n’a pas de précédent dans l’histoire de la guerre. 60

Les soldats accordent des primes aux officiers ciblés pour fragmentation. L’argent, généralement entre 100 $ et 1 000 $, a été collecté par abonnement parmi les hommes enrôlés. C’était une récompense pour le soldat qui a exécuté la décision collective. La prime la plus élevée pour un officier était de 10 000 $, offerte publiquement par  GI Says,  un bulletin polycopié publié dans la 101st Airborne Division, pour le colonel W. Honeycutt , qui avait ordonné l’attaque de mai 1969 sur la colline 937. La colline n’avait pas d’importance stratégique et a été immédiatement abandonné à la fin de la bataille. Il est devenu inscrit dans le folklore GI sous le nom de Hamburger Hill, à cause des 56 hommes tués et 420 blessés. Malgré plusieurs tentatives de fragmentation, Honeycutt s’en est sorti indemne. 61

Comme l’a   fait valoir Vietnam GI après Hamburger Hill,  « Brass qualifie cela de formidable victoire. Nous l’appelons une boucherie putain … Si vous voulez mourir pour que certains condamnés à perpétuité puissent obtenir une promotion, allez-y.  Mais si vous pensez que votre vie vaut quelque chose, vous feriez mieux de vous retrouver.  Si vous ne prenez pas soin des condamnés à perpétuité, ils pourraient très bien prendre soin de vous. » 62

Les fragments étaient parfois annulés. Un lieutenant a refusé d’obéir à un ordre de prendre d’assaut une colline lors d’une opération dans le delta du Mékong. «Son premier sergent lui a dit plus tard que lorsque ses hommes l’avaient entendu refuser cet ordre, ils avaient retiré une prime de 350 $ placée plus tôt sur sa tête parce qu’ils pensaient qu’il était un« dur ». 63

Le motif de la plupart des éclats n’était pas la vengeance, mais le changement de conduite au combat. Pour cette raison, les officiers étaient généralement prévenus  avant d’écraser. Tout d’abord, une grenade fumigène serait laissée près de leurs lits. Ceux qui n’ont pas répondu trouveraient une grenade à gaz lacrymogène ou une épingle à grenade sur leur lit en guise de rappel. Enfin, la grenade meurtrière a été jetée dans le lit d’officiers inflexibles endormis. Les officiers ont compris les avertissements et ont généralement obéi , devenant captifs des exigences de leurs hommes. C’était le moyen le plus pratique de briser la discipline militaire. Les unités dont les officiers ont répondu se sont retirées des missions de recherche et de destruction. 64

Un juge de l’armée qui a présidé des procès de fragmentation a qualifié de fragmentation «la façon dont les troupes contrôlent les officiers» et a ajouté que c’était «d’une efficacité mortelle».  Il a expliqué: «Le capitaine Steinberg fait valoir qu’une  fois qu’un officier est intimidé même par la menace de fragmentation, il est inutile pour les militaires  parce qu’il ne peut plus exécuter les ordres essentiels au fonctionnement de l’armée. À travers l’intimidation par des menaces – verbales et écrites… pratiquement tous les officiers et sous-officiers doivent tenir compte de la possibilité de fragmentation avant de donner un ordre aux hommes qui les subissent. » La crainte de fragmentation a affecté les officiers et les sous-officiers bien au-delà de ceux qui étaient réellement impliqués dans les incidents de fragmentation. 65

Les officiers qui ont survécu à des tentatives de fragmentation ne pouvaient pas dire lequel de leurs hommes avait tenté de les assassiner, ni quand les hommes pourraient frapper à nouveau. Ils vivaient dans la peur constante  de futures tentatives de fragmentation par des soldats inconnus.  Au Vietnam, c’était un truisme que «tout le monde était l’ennemi»: pour les condamnés à perpétuité, chaque homme enrôlé était l’ennemi.  «Dans certaines régions du Vietnam, [la fragmentation] suscite plus de peur parmi les officiers et les sous-officiers que ne le fait la guerre avec« Charlie ».»

Contre-fragmentation par des officiers de représailles a contribué à une guerre dans la guerre. Alors que 80 pour cent des fragments étaient des officiers et des sous-officiers, 20 pour cent étaient des hommes enrôlés , car les officiers cherchaient à tuer des fauteurs de troubles potentiels ou ceux qu’ils soupçonnaient de planifier de les fragmenter. Dans cette guerre civile au sein de l’armée, la police militaire a été utilisée pour rétablir l’ordre. En octobre 1971, la police militaire a attaqué le site du signal de la montagne Praline pour protéger un officier qui avait été la cible de tentatives répétées de fragmentation. La base a été occupée pendant une semaine avant le rétablissement du commandement. 66

La fragmentation a sapé la capacité de la machine verte à fonctionner comme une force de combat . En 1970, «de nombreux commandants ne faisaient plus confiance aux Noirs ou aux Blancs radicaux avec des armes, sauf en garde ou au combat». Dans la division américaine, des grenades à fragmentation n’ont pas été remises aux troupes.  Dans le 440 Bataillon des transmissions, le colonel a refusé de distribuer toutes les armes. 67  Un soldat de Cu Chi a déclaré au  New York Times:  «Les garnisons américaines sur les grandes bases sont pratiquement désarmées. Les condamnés à perpétuité nous ont pris les armes et les ont mises sous clé. » 68  L’armée américaine désarmait lentement ses propres hommes pour empêcher que les armes ne visent l’ennemi principal: les condamnés à perpétuité. Il est difficile de penser à une autre armée aussi effrayée par ses propres soldats.69

La paix d’en bas – cherchez et évitez

L’armée était incurablement malade… en ce qui concerne la guerre, elle n’existait pas. Personne ne croyait au succès de la guerre, les officiers aussi peu que les soldats. Personne ne voulait plus combattre, ni l’armée ni le peuple. « 

Léon Trotsky,  Histoire de la révolution russe  70

Des mutineries et des éclats ont exprimé la colère et l’amertume que ressentaient les soldats de combat lorsqu’ils étaient utilisés comme appât pour tuer des communistes. Cela a forcé les troupes à réévaluer qui était le véritable ennemi. Beaucoup ont commencé à conclure que l’ennemi était les condamnés à perpétuité ou les dirigeants aux États-Unis – que c’était la classe capitaliste et non, comme ils l’avaient cru une fois, le NLF.

Dans une lettre remarquable, 40 officiers de combat ont écrit au président Nixon en juillet 1970 pour l’informer que «les militaires, les dirigeants de ce pays – sont perçus par de nombreux soldats comme étant presque autant notre ennemi que le VC [Viet Cong] et le NVA [armée nord-vietnamienne]. » 71  Aussi extraordinaire que soit l’admission de cet officier, il était trop peu, trop tard. Le Right-On-Post de Fort Ord  a  proclamé que les GI devaient se libérer eux-mêmes et toutes les personnes exploitées de l’oppression des militaires, que « nous reconnaissons notre véritable ennemi … Ce sont les capitalistes qui ne voient que le profit … Ils contrôlent l’armée qui nous envoie mourir. Ils contrôlent la police qui occupe les ghettos noirs et bruns. » 72  Pour d’autres, l’ennemi était plus immédiat. Comme le papier GI, le  Ft. Lewis-McChord Free Press, a  déclaré: «Au Vietnam, les Lifers, les Brass, sont le véritable ennemi, pas l’ennemi.» 73

De là, ce fut un court saut vers l’idée que «l’autre guerre, la guerre avec Charlie», devait être terminée. Après l’invasion du Cambodge en 1970, la guerre s’est agrandie, la fureur et la prise de conscience démoralisante que rien ne pouvait arrêter les bellicistes ont balayé le mouvement anti-guerre et les troupes. 74  Le logo de casque le plus populaire est devenu «UUUU», ce qui signifie «les réticents, dirigés par les non qualifiés, faisant l’inutile, pour les ingrats». La paix, si elle venait, devrait être faite par les troupes elles-mêmes, instituées par un retrait officieux des troupes mettant fin aux missions de recherche et de destruction. 75

La forme que cette paix d’en bas prit fut appelée «chercher et éviter» ou «chercher et échapper». Il est devenu si étendu que «rechercher et échapper (ce qui signifie éviter tacitement le combat par les unités sur le terrain) est maintenant pratiquement un principe de guerre, exprimé de manière vivante par la phrase GI,« CYA »(couvrez-vous le cul) et rentrez chez vous! Ce n’était pas seulement une répétition de l’évitement précoce du combat, des unités individuelles se cachant de la guerre – c’était plus ouvert, plus politique et plus clairement ciblé comme stratégie pour ramener la paix. 76

Dans la recherche et l’évitement, des patrouilles envoyées sur le terrain ont délibérément échappé à des affrontements potentiels avec le NLF. Les patrouilles de nuit, les plus dangereuses, s’arrêteraient et prendraient position à quelques mètres au-delà du périmètre de défense, où les NLF ne viendraient jamais. En contournant les conflits potentiels, ils espéraient faire comprendre aux NLF que leur unité avait établi son propre traité de paix.

Une autre tactique fréquente de recherche et d’évitement consistait à quitter le camp de base, à sécuriser une zone sûre dans la jungle et à mettre en place un système de défense périmétrique dans lequel percer pendant le temps alloué à la mission. «Certaines unités ont même emporté des armes ennemies avec elles lors de ces missions de recherche et d’évitement afin qu’à leur retour, elles puissent signaler un échange de coups de feu et apporter la preuve de pertes ennemies pour les chiffres de décompte requis par les quartiers généraux supérieurs.» 77

L’armée a été forcée de s’adapter à ce qui a commencé à être appelé «le cessez-le-feu des grognements». Un soldat américain de Cu Chi, cité dans le  New York Times , a déclaré: «Ils ont créé des sociétés distinctes pour les hommes qui refusent de se rendre sur le terrain. Ce n’est pas grand chose de refuser d’y aller. Si on ordonne à un homme d’aller dans tel ou tel endroit, il ne passe plus par le tracas du refus; il emballe juste sa chemise et va rendre visite à quelques copains dans un autre camp de base.  » 78

Un observateur à Pace, près du front cambodgien où une trêve unilatérale a été largement appliquée, a déclaré: «Les hommes ont accepté et passé le mot à d’autres pelotons: personne ne tire sans tirer dessus. Le 10 octobre 1971, vers 11 heures, les hommes de la Bravo Company, 11/12 First Cav Division, ont déclaré leur propre cessez-le-feu privé avec les Nord-Vietnamiens. » 79

Le NLF a répondu à la nouvelle situation . People’s Press,  un journal GI, dans son numéro de juin 1971, affirmait que les unités du NLF et de la NVA avaient reçu l’ordre de ne pas ouvrir les hostilités contre les troupes américaines portant des bandanas rouges ou des signes de paix, à moins d’avoir été la première à tirer dessus. 80  Deux mois plus tard, le premier vétéran du Vietnam à visiter Hanoi a reçu une copie «d’un ordre aux troupes nord-vietnamiennes de ne pas tirer sur les soldats américains portant des symboles anti-guerre ou portant leurs fusils pointés vers le bas». Il rapporte son impact sur «me convaincre que j’étais maintenant du côté des Vietnamiens   » 81

Le colonel Heinl a rapporté ceci:

Cette «  recherche et évasion  » n’est pas passée inaperçue par l’ennemi est soulignée par la récente déclaration de la délégation du Viet Cong lors des pourparlers de paix de Paris selon laquelle  les unités communistes en Indochine ont reçu l’ordre de ne pas engager des unités américaines qui ne les molestent pas.  La même déclaration se vantait – non sans fondement en fait – que les transfuges américains sont dans les rangs VC. 82

Certains officiers se sont joints ou ont conduit leurs hommes dans le cessez-le-feu officieux d’en bas. Un colonel de l’armée américaine a déclaré:

J’avais une influence sur toute une province. J’ai mis mes hommes au travail pour aider à la récolte. Ils ont construit des bâtiments. Une fois que l’ANV a compris ce que je faisais, elle s’est relâchée. Je vous parle d’une trêve de fait, vous comprenez. La guerre s’est arrêtée dans la majeure partie de la province.  C’est le genre d’histoire qui n’est pas enregistrée. Peu de gens savent même que c’est arrivé, et personne n’admettra jamais que c’est arrivé. 83

Rechercher et éviter, mutinerie et fragmentation ont été un brillant succès. Deux ans après la recrudescence des soldats, en 1970, le nombre de morts au combat aux États-Unis a baissé de plus de 70 pour cent  (à 3 946) par rapport au sommet de 1968 de plus de 14 000. La révolte des soldats afin de survivre et de ne pas se permettre d’être des victimes  ne pouvait réussir que par une lutte prête à utiliser tous les moyens nécessaires pour parvenir à la paix par le bas. 84

 

La révolte n’était pas seulement contre les sacs mortuaires, c’était la «révolte des sacs mortels», des hommes qui refusaient de se laisser pousser dans des sacs mortuaires, pour devenir le meurtrier du capitalisme américain. La révolte des soldats a remporté la guerre intérieure au sein de l’armée. Les troupes terrestres ont été retirées du Vietnam. Les forces armées ont toujours peur de les utiliser ailleurs.

Révolution et armée

Il est manifeste que la désorganisation des armées et un assouplissement total de la discipline ont été à la fois la condition préalable et la conséquence de toutes les révolutions réussies. « 

Engels à Marx, 26 septembre 1851 85

 

C’est une maxime de la politique révolutionnaire que pour que la révolution soit réussie, une partie de l’armée doit passer aux forces révolutionnaires. Pour que cela se produise, le mouvement révolutionnaire doit être suffisamment fort pour donner aux soldats l’assurance qu’il peut les protéger des conséquences d’une rupture de la discipline militaire.

L’armée s’est révoltée au Vietnam, mais elle manquait d’organisation révolutionnaire. Il n’y a pas eu de révolution pour que ça passe. La révolte a réussi à mettre fin à l’utilisation des troupes au sol, mais a laissé intactes les structures de l’armée, ce qui a permis à l’impérialisme de se reconstruire lentement à partir de l’épave.

La révolte de l’armée avait toutes les forces et les faiblesses de la radicalisation des années 1960 dont elle faisait partie.  Ce fut une lutte de masse courageuse d’en bas, improvisant de manière créative les moyens tactiques nécessaires pour atteindre ses objectifs au fur et à mesure. Elle ne comptait sur personne d’autre que sur elle-même pour gagner ses batailles.  Il était révolutionnaire de caractère et de tactique, mais il manquait les conditions préalables au succès révolutionnaire: organisation, programme, cadre et leadership. Il est possible de nommer des dizaines d’actes héroïques de la révolte des soldats au Vietnam, mais impossible d’enregistrer une organisation ou un leader. Ils sont sans nom.

C’était brillant mais bref.  Les seuls outils d’organisation étaient les journaux GI souterrains. Un journal, comme tout révolutionnaire peut vous le dire, est un organisateur, l’échafaudage pour la construction de l’organisation.  Mais les journaux sont devenus un substitut à l’organisation. Il y avait des échafaudages, mais pas de bâtiment. Si l’organisation révolutionnaire avait coordonné, centralisé, politisé, rendu conscient et généralisé l’effort de révolte des soldats, le potentiel de changement aurait été énormément plus grand et le résultat inimaginable.

Une contradiction des armées impérialistes modernes est qu’elles servent les guerres de conquête de la classe dirigeante, alors qu’elles dépendent des troupes de la classe ouvrière  qui – quelle que soit leur confusion idéologique initiale – n’ont aucun intérêt matériel à la conquête. Cette contradiction a le potentiel de détruire des armées. Au XXe siècle, il l’a fait pour les armées russes et allemandes à la fin de la Première Guerre mondiale, l’armée portugaise dans les guerres coloniales africaines des années 1970 et l’armée américaine au Vietnam. Mais les armées ont également été utilisées pour la contre-révolution, dont la défaite de la révolution chilienne est un rappel encore vivant.

L’histoire cachée des années 1960 prouve que l’armée américaine peut être divisée et gagnée au mouvement révolutionnaire. Mais cela nécessite un long et lent travail patient d’explication, de propagande, d’éducation, d’organisation, d’agitation et d’action. La révolte du Vietnam montre comment les soldats de base peuvent relever le défi. La tâche inachevée est que l’organisation révolutionnaire atteigne également ce niveau. Quand c’est le cas, les troupes de l’armée américaine peuvent devenir les troupes de la révolution américaine.

Un membre d’équipage d’un hélicoptère d’Air America aide les évacués à monter sur une échelle sur le toit du 18, rue Gia Long le 29 avril 1975, peu de temps avant que la ville ne tombe devant l’avancée des troupes nord-vietnamiennes.

NOTES

Le 30 avril 1975, la prise du palais présidentiel de Saigon annonce la libération totale du Sud-Vietnam.

1 Colonel Robert D. Heinl, Jr., «The Collapse of the Armed Forces»,  Armed Forces Journal , 7 juin 1971, réimprimé dans Marvin Gettleman, et al.,  Vietnam and America: A Documented History  (New York: Grove Press , 1995), p. 327.2 Cité dans William G.Effros,  Citations: Vietnam, 1945-70  ) New York: Random House, 1970), p. 172.

3 Christian G. Appy,  Guerre de la classe ouvrière: les soldats américains et le Vietnam  (Chapel Hill: University of North Carolina Press, 1993), p. 18.

4 Appy, pp.24-27 et James William Gibson,  The Perfect War: Technowar in Vietnam  (Boston: Atlantic Monthly Press, 1986), pp.214-15.

5 James Fallows, « Qu’as-tu fait pendant la guerre des classes, papa? » Vietnam: Anthology and Guide to a Television History,  Steven Cohen, éd. (New York: Alfred A. Knopf, 1983), p. 384.

6 Appy, p. 26. Le taux de décès de Noirs au Vietnam en 1965 était le double de leur taux de participation à l’armée, mais a été ramené à des proportions normales en trois ans en raison de la lutte des soldats noirs contre le racisme. La lutte pour la libération des Noirs au sein de l’armée au cours de ces années mérite un autre article. Pour plus d’informations, voir David Cortright,  Soldiers in Revolt: The American Military Today  (Garden City, NY: Doubleday, 1975), pp. 201-16.

7 Appy, p. 36-37.

8 Larry G. Waterhouse et Mariann G. Wizard,  Turning the Guns Around: Notes on the GI Movement  (New York: Praeger, 1971), pp. 136-38.

9  Camp News,  15 janvier 1971 et 15 mars 1971.

10  Vietnam GI,  mai 1970. Sur les centaines de journaux souterrains de GI, seule une poignée paraissait régulièrement au fil du temps et avait un lectorat au-delà d’une base ou d’une division militaire particulière. Parmi ceux-ci, les plus importants étaient  Camp News, The Bond  et  Vietnam GI.  Vietnam GI a  eu le plus grand nombre d’abonnés au Vietnam en raison de sa capacité à mettre en place une analyse politique claire et radicale dans un langage lié aux expériences des grognements. Il a été publié par des vétérinaires vietnamiens et par d’anciens membres de l’aile gauche de la Ligue socialiste des jeunes, qui étaient vaguement associés, bien qu’organiquement indépendants du courant qui est devenu les International Socialists américains.

11 Kim Moody, «La classe ouvrière américaine en transition»,  International Socialism , n ° 40 (Old Series), octobre / novembre 1969, p. 19.

12 Effros, p. 209.

13 Appy, p. 25-26.

14 Cincinnatus,  Self-Destruction, The Disintegration and Decay of the  United States Army at the Vietnam Era,  (New York: WW Norton, 1981), p. 155.

15 Cincinnatus, p. 139.

16 Cincinnatus, p. 145.

17 Cincinnatus, p. 146.

18 Cincinnatus, p. 147-48.

19 Cincinnatus, p. 157-59.

20 Gibson, p. 116.

21 Cincinnatus, p. 54-56.

22 Cincinnatus, p. 55.

23 Cincinnatus, p. 53.

24 Effros, p. 217.

25 Gibson, p. 71.

26 Gibson, pp. 74-75.

27 Gibson, pp. 101-15 et Cincinnatus, pp. 75-82.

28 Appy, p. 155-56, et Cincinnatus, p. 84-85.

29 Seymour M. Hersh, «Qu’est-il arrivé à My Lai?» dans Gettleman, pp. 410-24.

30 Cohen, p. 378.

31 Appy, p. 152-58, 182-84.

32 Cincinnatus, p. 62-63, 70.

33 Cincinnatus, p. 147, 161.

34 Cincinnatus, p. 155.

35 Richard A. Gabriel et Paul L. Savage,  Crise du commandement: mauvaise gestion dans l’armée  (New York: Hill et Wang, 1978), p. 16.

36 Effros, p. 89.

37 Gibson. Voir le chapitre 6, «L’offensive du Têt et la production d’une double réalité».

38 Robert Musil, «The Truth About Deserters»,  The Nation , 16 avril 1973 et pour «Ho Chi Minh», Steve Rees, «A Questioning Spirit: GIs Against the War» dans Dick Custer, éd.,  They Should Have Servi cette tasse de café  (Boston: South End Press, 1979), p. 171.

39 Leon Trotsky,  L’histoire de la révolution russe  (Ann Arbor: Université du Michigan, 1957), vol. 1, p. 256.

40 Appy, p. 244-45.

41 Cincinnatus, p. 156 et Richard Moser,  Les nouveaux soldats d’hiver: dissidence des GI et des vétérans au Vietnam (Perspectives des années 60)  (Nouveau-Brunswick: Rutgers, 1996), p. 44.

42 Matthew Rinaldi, «The Rebels Olive-Drab: Military Organizing during the Vietnam Era»,  Radical America,  Vol.8 No. 3, mai-juin 1974, p. 29.

43 Gabriel et Savage, cités dans Appy, p. 254.

44 Cortright, p. 35-36.

45  The Bond,  22 septembre 1969.

46 Cortright, p. 38.

47 Moser, p. 45.

48 Cortright, p. 36 et Heinl, p. 329.

49 Moser, p. 47 et Cortright, p. 37.

50 Rees, p. 152 et Cortright, p. 37-38.

51 Tom Wells,  La guerre intérieure: la bataille de l’Amérique au Vietnam  (New York: Henry Holt, 1994), p. 474.

52 Moser, p. 133 et Cortright, p. 35.

53 Wells, p. 475.

54 Trotsky, Vol.1, p. 260.

55 Cité dans Heinl, p. 330.

56 Eugene Linden, «Fragging and Other Retirement Symptoms»,  Saturday Review,  8 janvier 1972, p. 12.

57 Cincinnatus, p. 51-52.

58 Moser, p. 48 et Appy, p. 246.

59 Heinl, p. 328.

60 Terry Anderson, «The GI Movement and the Response from the Brass», dans Melvin Small et William Hoover, éd.,  Give Peace A Chance  (Syracuse: Syracuse University, 1992), p. 105.

61 Andy Stapp,  Up Against The Brass  (New York: Simon et Schuster, 1970), p. 182 et Heinl, p. 328-29 et Appy, p. 230-31.

62  Vietnam GI,  juin 1969.

63 Linden, p. 14.

64 Wells, p. 474.

65 Tilleul, p. 12-13.

66 Cortright, p. 44 et Moser, p. 50.

67 Cortright, p. 47 et Moser, p. 50.

68 Cité dans Heinl, p. 328.

69 Linden, p. 15.

70 Trotsky, vol. 1, p. 261.

71 Cortright, p. 28.

72 Cité dans Moser, p. 98.

73 Cité dans Heinl, p. 330.

74 Le secrétaire à l’armée, Stanley Resor, a rappelé «une grave épidémie d’héroïne… apparue juste après l’invasion cambodgienne». Interviewé dans Wells, p. 456. La dépendance à l’héroïne a par la suite touché entre 10 et 30% des soldats.

75 Appy, p. 43 et Cincinnatus, p. 27.

76 Heinl, p. 329.

77 Cincinnatus, p. 155.

78 Cité dans Heinl, p. 328.

79 Richard Boyle,  GI Revolts: The Breakdown of the US Army in Vietnam  (San Francisco: United Front Press, 1972) p. 28.

80 Moser, p. 132.

81 Wells, p. 526.

82 Heinl, p. 329.

83 Moser, p. 132.

84 Cincinnatus, p. 161.