La Révolution Française :Philippe d’Orléans « dit » Philippe Égalité

 

Philippe d'Orléans "dit" Philippe Égalité.
Philippe d’Orléans « dit » Philippe Égalité.

Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans, ayant changé son nom en Philippe Égalité après 1792, est un prince de sang français.

« D’Orléans, le vase dans lequel on a jeté toutes les ordures de la Révolution », s’exclamait Talleyrand, qui s’y connaissait en pourriture.
Napoléon, moins sévère, excusait ainsi le « prince rouge » avec plus d’équité : « Il n’a été que le levier dont se sont servis les meneurs de l’époque. »

Arrière-petit-fils du duc Philippe II, époux de Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre.

Il descendait en ligne masculine du régent Philippe d’Orléans et du roi Louis XIII.

Dessin représentant Philippe Égalité...Nous ne voyons pas la totalité du vêtement,mais je crois reconnaître des indices franc-maçonnes.
Dessin représentant Philippe Égalité…Nous ne voyons pas la totalité du vêtement,mais je crois reconnaître des indices franc-maçonnes.

Né au château de Saint-Cloud le 13 avril 1747 il est le fils de Louis-Philippe Ier d’Orléans, duc d’Orléans, dit « le Gros », et de Louise-Henriette de Conti (morte en 1759), cousin de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X .

Il fut titré duc de Montpensier à sa naissance (1747-1752), puis porta le titre de duc de Chartres à la mort de son grand-père. À celle de son père, il devint alors duc d’Orléans et premier prince du sang.

D’abord Duc de Montpensier, puis Duc de Chartres et enfin Duc d’Orléans à la mort de son père. Intrigant, il est exilé entre 1771 et 1772 pour sa complicité dans une fronde princière contre Louis XV.

Gouverneur du Poitou, puis Lieutenant-Général du Royaume en 1777, il est un piètre militaire.

Plus riche homme du royaume, favorable aux idées réformatrices, ami des philosophes des Lumières, il défend pourtant les privilèges de la noblesse. Opposant au Roi, démagogue, ambitieux, il prend la tête de la révolte des notables puis de l’ordre de la noblesse aux Etats Généraux de 1789, ralliant les nobles à l’Assemblée nationale.

Il influence les émeutes parisiennes de 1789, y compris la prise de la Bastille, espérant se faire nommer Roi après la chute de Louis XVI. Le rappel de Necker, son ami, est un triomphe.

Autre portrait de Philippe Égalité.
Autre portrait de Philippe Égalité.


Devenu révolutionnaire et membre du club des Jacobins, il se lie avec les révolutionnaires les plus durs (Danton, Marat) et siège aux côtés des montagnards à la Convention après avoir été élu député sous le nom de Philippe Egalité, ayant renoncé à ses titres et à sa noblesse.

Ouvert à toutes les nouveautés, franc-maçon (grand maître en 1786), il servit d’abord dans la marine.

Bientôt, il se montra opposant résolu à l’Assemblée des notables (1787), puis aux États généraux, où il fut député de la noblesse. Il fit du Palais-Royal un centre d’intrigues, peut-être avec l’ambition de remplacer Louis XVI. Il dut s’exiler en Angleterre d’octobre 1789 à juillet 1790.

Élu député de Paris à la Convention (septembre 1792), il prit le nom de « Philippe Égalité » et vota la mort du roi son cousin le 17 janvier 1793 puis participe ensuite à la Terreur.

Philippe égalité montrant la tête du roi louis XVI guillotiné.
Philippe Égalité montrant la tête du roi louis XVI guillotiné.

La trahison du général Dumouriez et la désertion de son fils, Louis-Philippe en Hollande le rendent suspect.

Le Comité de Salut Public le fait condamner à mort, il fut arrêté (avril 1793), puis condamné à mort guillotiné le 6 novembre 1793.

Le parcours de la vie de cet homme nous montre comment  en cherchant  à profiter des changements politiques,sans considération de la Vérité  du Peuple ,on peut devenir la victime des forces occultes …dans l’antichambre du pouvoir corrompu.