Québec 2014 -La gouvernance du crime organisé:Une circonscription fictive aurait amassé plus de 700 000 $

Saisie dossier UPAC

 

 

Le mystérieux «comté 127», une circonscription fictive du PLQ, aurait bénéficié de dons de 700 615 $, révèlent de nouveaux documents judiciaires obtenus par un consortium de médias dont fait partie Le Devoir.

Les policiers ont procédé à l’analyse des données saisies lors des perquisitions au PLQ, en juillet dernier. Un document ayant pour titre«analyse du 127» fait état d’une vingtaine d’activités de financement qui ont permis à la formation d’amasser plus de 700 000 $. Un certain «M.B.» aurait récolté 428 150 $ pour une seule activité. Or, le PLQ n’a jamais déclaré la tenue d’une activité aussi lucrative dans ses rapports du Directeur général des élections du Québec (DGEQ).

Les policiers doutent «raisonnablement» que les initiales M.B. sont pour Marc Bibeau.

Marc Bibeau
Marc Bibeau



Ces informations proviennent des déclarations assermentées des policiers, utilisées pour obtenir des mandats de perquisition chez Schokbéton et au centre d’achat Beauward. Marc Bibeau est l’administrateur de Schokbéton et le propriétaire du centre d’achat de Saint-Eustache.

Ce collecteur de fonds bénévole pour le PLQ est considéré par les enquêteurs comme «le grand argentier» du parti sous Jean Charest. M. Bibeau travaillait en tandem avec Violette Trépanier, qui aurait été la grande responsable du financement sectoriel auprès des entreprises au sein du PLQ, de 2001 à décembre 2012.

Dans les années entourant l’octroi d’une subvention de 11 millions pour l’agrandissement de l’usine de traitement des eaux de Boisbriand, un dossier qui aurait été marqué par une conspiration criminelle, M. Bibeau et Mme Trépanier auraient été en contact téléphonique près de 500 fois.

Les documents obtenus par les médias ne constituent pas de la preuve, mais ils font état des soupçons des policiers. L’Unité permanente anticorruption (UPAC) enquête sur un «système de corruption et de collusion» qui aurait permis au PLQ de faire le plein de contributions illégales auprès des firmes de génie-conseil et des entrepreneurs, en échange de contrats ou subventions.

L’avocat de Marc Bibeau, Jean-Claude Hébert, a nié que son client ait été responsable d’une activité politique qui aurait rapporté 428 150 $. «Cette somme représente fort probablement le cumul d’un ensemble de dons personnels remis au PLQ au cours d’une période de plusieurs mois, lesquels auraient dû être comptabilisés individuellement dans ses livres, selon la loi», affirme M. Hébert.

Par la voix de son avocat, Marc Bibeau réitère qu’il n’a jamais été mêlé au financement sectoriel, et qu’il a toujours respecté la loi électorale dans son travail bénévole de collecteur de fonds.

Charest corruption

D’autres détails suivront.

 

Sources: Le Devoir

 

Pour terminer l’article,voici un vidéo prémonitoire:

 

 

 

 

 

L’ombre des «années Charest» plane sur les libéraux

Photo: Jacques Boissinot/La presse canadienne

Photo: Jacques Boissinot/La Presse Canadienne

Les policiers de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) se retrouvent pour ainsi dire à un battement de cœur de l’ex-premier ministre Jean Charest avec les nouvelles rondes de perquisitions menées dans les entreprises de Marc Bibeau, le président de Schokbéton.

Un consortium de médias, dont fait partie Le Devoir, rapporte ce matin que l’argentier du Parti libéral du Québec (PLQ) sous Jean Charest est ciblé dans une enquête sur un stratagème de financement illégal de la formation en échange de lucratifs contrats publics.

Les documents judiciaires obtenus par les médias font état de la tenue d’une activité de financement qui aurait rapporté à elle seule 428 000 dollars… sans aucune trace officielle.

Les mots «collusion entre entrepreneurs»«contrôle des soumissions», «financement politique» et enveloppes«à remettre ou à recevoir» aux bureaux de Schokbéton reviennent dans des documents caviardés, utilisés par les enquêteurs pour obtenir de nouveaux mandats de perquisition.

Ces perquisitions, faites en novembre dernier, ont permis aux enquêteurs de saisir les ordinateurs et les serveurs de Schokbéton, ainsi que toutes les images qui auraient pu être captées par des caméras de surveillance.

Les policiers seront en mesure de déterminer les allées et venues aux bureaux de Schokbéton avec d’autant plus de précisions qu’ils ont également obtenu l’accès à des courriels et des registres d’appels téléphoniques. Sans compter qu’ils ont obtenu l’aide de quelques informateurs bien placés, de toute évidence.

Marc Bibeau, grand argentier et stratège du PLQ sous Jean Charest, a défendu son intégrité dans un communiqué. Il est vrai que les informations contenues dans les documents ne constituent pas de la preuve. Il est aussi vrai qu’aucune accusation n’a été portée contre M. Bibeau.

Le mal est fait. La campagne s’annonce longue et difficile pour Philippe Couillard. Malgré toute sa bonne volonté, il ne pourra chasser l’ombre des «années Charest».

Si l’on se fie aux informations parcellaires qui ont circulé à ce jour, le processus d’octroi des contrats provinciaux aurait été affligé des mêmes tares qu’au municipal.

Des entrepreneurs triés sur le volet se seraient entendus entre eux pour se répartir les contrats, en prenant bien soin d’inonder le PLQ de contributions illégales. Un sujet en or pour l’UPAC et la commission Charbonneau, qui se garde le meilleur pour la fin, selon mes sources.

Assisterons-nous à la campagne des morts-vivants ? Combien de squelettes libéraux seront libérés du placard d’ici le scrutin ?

 

Sources:http://www.lactualite.com/actualites/politique/vers-une-campagne-des-morts-vivants/