Le premier iceberg a une superficie de 6 000 km carrés et pèse plus de 1 000 milliards de tonnes. En comparaison, celui-ci a une superficie supérieure à l’Île-du-Prince-Édouard, qui a une surface totale de 5 600 km carrés.
L’imposant iceberg, nommé A68, s’était séparé du continent une première fois en 2017. À l’heure actuelle, il se dirige vers les eaux libres. Il est prévu qu’il se rompe en raison de la houle océanique et des températures des eaux plus chaudes.
Le double (!) de Washington
Un second iceberg du double de la superficie de Washington s’est aussi détaché dans les derniers jours. Celui-ci faisait partie du glacier de l’île du Pin et est le glacier qui fond le plus rapidement sur le continent. Il est en effet responsable de 25 % de la perte de glace de l’Antarctique.
Depuis les deux dernières décennies, les épisodes de vêlage sont beaucoup plus fréquents sur ces deux glaciers.
L’Antarctique a connu une journée de chaleur record, jeudi,le 6 février 2020. La base argentine Esperanza a enregistré 18,4 °C.
La base argentine Esperanza, en Antarctique, située sur la pointe nord-ouest du continent, a connu sa journée la plus chaude depuis le début des relevés. Vers le milieu de la journée, le mercure a atteint 18,4 °C. Le précédent record de 17,5 °C remontait au 24 mars 2015. N’oublions pas que, pour l’hémisphère sud, le mois de février se trouve au cœur de l’été.
La décennie 2010 à 2019 a été la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. L’année 2019, rappelons-le, se classe au deuxième rang après 2016 en ce qui a trait au réchauffement de la température globale. Il ne faut pas se surprendre que 2020 poursuive la même tendance. Le réchauffement des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland devient particulièrement inquiétant étant donné les conséquences dramatiques d’une telle fonte massive. Le niveau des océans grimpe au fur et à mesure que des milliards de tonnes glace fondent. De fait, l’avenir de millions de personnes habitant dans les zones côtières en dépend.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, les températures en Antarctique ont augmenté de 3 °C depuis 50 ans. De plus, pas moins de 87% des glaciers de la côte ouest ont perdu du volume. Depuis 12 ans, la fonte semble s’accélérer.
En juillet dernier, l’Arctique canadien a établi un record de chaleur avec une température de 21 °C.
Este mediodía la Base #Esperanza registró un nuevo récord histórico (desde 1961) de temperatura, con 18,3°C. Con este valor se supera el récord anterior de 17,5°C del 24 en marzo de 2015. Y no fue el único récord… pic.twitter.com/rhKsPFytCb
Si tous les glaciers de la Terre fondaient, le niveau des océans grimperait de plusieurs mètres, ce qui modifierait considérablement la géographie de notre planète.
EN COMPLÉMENT
Changement synchrone du CO 2 atmosphérique et de la température antarctique pendant le dernier réchauffement déglaciaire
Les changements dans la concentration de CO 2 atmosphérique et la température de l’air de surface sont étroitement liés. Cependant, la température peut aussi bien influencer le CO 2 atmosphérique . Des études sur les carottes de glace polaire ont conclu que les augmentations de température pendant les périodes de réchauffement rapide ont précédé les augmentations de CO 2 de centaines d’années. Parrenin et al. (p. 1060 ; voir la perspective de Brook ) présente une échelle d’âge révisée pour la composante atmosphérique des carottes de glace antarctique, basée sur la composition isotopique du N 2 qu’ils contiennent, et suggère que la température et le CO 2 changé de façon synchrone sur quatre intervalles de réchauffement rapide au cours de la dernière déglaciation.
À Talos Dome , Frédéric Parrenin coupe une carotte de glace avant de l’emballer.
Comprendre le rôle du CO 2 atmosphérique lors des changements climatiques passés nécessite une connaissance claire de la façon dont il varie dans le temps par rapport à la température. Les carottes de glace de l’Antarctique conservent des enregistrements très résolus du CO 2 atmosphérique et de la température de l’Antarctique au cours des 800 000 dernières années. Ici, nous proposons une échelle d’âge relative révisée pour la concentration de CO 2 atmosphérique et la température de l’Antarctique pour le dernier réchauffement déglaciaire, en utilisant les données de cinq carottes de glace de l’Antarctique. On déduit le phasage entre CO 2concentration et la température de l’Antarctique à quatre reprises lorsque leurs tendances changent brusquement. Nous ne trouvons aucune asynchronie significative entre eux, indiquant que la température de l’Antarctique n’a pas commencé à augmenter des centaines d’années avant la concentration de CO 2 atmosphérique , comme cela a été suggéré par des études antérieures.
le carottier avec une carotte de glace toute fraîche.
L’augmentation de température en Antarctique durant la dernière déglaciation (il y a 20.000 à 10.000 ans) se serait produite en même temps que l’augmentation de la concentration en dioxyde de carbone (CO2). Cette découverte a été effectuée par une équipe européenne à partir de l’analyse de glaces issues de cinq forages en Antarctique. Elle vient contredire de précédents travaux qui indiquaient un retard de la hausse du taux de CO2 par rapport à celle des températures antarctiques. Ces nouveaux résultats suggèrent donc que le CO2 pourrait être une cause possible de ce réchauffement. Ils ont été publiés le 1er mars dans la revue Science.
Les calottes polaires forment une excellente archive des variations passées de l’atmosphère et du climat polaires. Les carottes extraites jusqu’à présent couvrent 800.000 ans d’histoire en Antarctique et permettent de mieux connaître les variations passées du climat. Un lien a été mis en évidence entre les températures antarctiques et la teneur en CO2 dans le passé : de manière générale, les températures étaient élevées durant les périodes à forte teneur en CO2 atmosphérique et vice versa. Mais, l’effet de serre dû au CO2 aurait-il provoqué un réchauffement ? Ou bien est-ce l’inverse ?
Les bulles de gaz plus jeunes que la glace
Pour avancer sur cette problématique, les chercheurs ont tenté de déterminer qui du CO2 ou de la température variait en premier lors d’une hausse ou d’une baisse commune. La question est complexe, car on ne lit pas la température et la teneur en CO2 d’un âge donné au même niveau dans une carotte de glace : la température est enregistrée à la surface des calottes polaires, tandis que les gaz atmosphériques comme le CO2 sont piégés à environ 100 m de profondeur, là où les bulles se forment (cette profondeur étant dépendante des conditions climatiques). Autrement dit, les bulles de gaz sont toujours plus jeunes que la glace qui les entoure.
Jusqu’à présent, cette profondeur de piégeage ainsi que le décalage temporel entre CO2 et température étaient déterminés à partir de modèles de tassement de la neige. De précédents travaux avaient ainsi montré que la hausse du CO2 en Antarctique lors de la fin du dernier âge de glace (de 20.000 à 10.000 ans) avait commencé 800 ans après celle de la température.
Variations de température et de CO2 simultanées
Une équipe de scientifiques pilotée par deux laboratoires français, le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE, Grenoble) et le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE, Paris), a mis en place une autre technique afin d’estimer ce décalage temporel : les scientifiques ont déduit la profondeur de piégeage des gaz à partir de l’isotope 15 de l’azote des bulles d’air. En effet, cet isotope est enrichi par gravitation proportionnellement à la profondeur de piégeage. Ils ont également appliqué une méthode statistique innovante pour déterminer la température en Antarctique et son déphasage par rapport au CO2.
Selon leurs résultats, le CO2 et la température antarctiques ont varié en même temps à la fin du dernier âge glaciaire, à 200 ans près. Cette découverte rend maintenant probable l’hypothèse selon laquelle le CO2 a été responsable, au moins en partie, du réchauffement en Antarctique à la fin du dernier âge glaciaire. Cependant, de nouvelles données et de nouvelles simulations seront nécessaires pour déterminer précisément les différentes contributions à ce réchauffement climatique passé. Les scientifiques ont d’ailleurs prévu d’étudier d’autres périodes et d’analyser d’autres carottes avec ces mêmes méthodes.
En 2014, l’Okjökull a perdu ses lettres de glacier. La masse gelée était devenue trop mince pour couler du sommet du volcan endormi sur lequel elle reposait, à une centaine de kilomètres au nord-est de Reykjavik, en Islande. Cinq ans plus tard, alors qu’il ne reste du glacier que quelques monticules de sorbet, une délégation scientifique et politique a gravi le siège vide pour rendre un hommage au géant disparu.
En 2018…
Gravée dans le cuivre d’une plaque commémorative, une « lettre pour l’avenir » a été installée dimanche près du lit vide de l’Okjökull — littéralement le « glacier Ok », en islandais. « Ok est le premier glacier islandais à perdre son statut. Dans les 200 prochaines années, on s’attend à ce que tous nos glaciers subissent le même sort », peut-on y lire. On compte quelque 400 glaciers sur l’île subarctique. Ils couvrent 11 % de sa superficie.
« On a marché jusqu’au sommet de la montagne afin d’installer cette plaque qui explique clairement que nous savons ce qui est en train de se produire et que nous n’avons pas d’excuse pour ne pas agir », explique au téléphone Dominic Boyer, l’un des deux anthropologues américains à l’origine de la cérémonie.
À l’époque du déclassement du glacier par le bureau météorologique islandais, sa collègue Cymene Howe et lui menaient une étude sur l’impact social de la disparition de ces titans de glace. Bouleversés par l’anéantissement silencieux du Ok, ils ont décidé de tourner un documentaire à sa mémoire en 2017. C’est à ce moment qu’ils eurent aussi l’idée d’une commémoration officielle.
Leur initiative a finalement été embrassée en hauts lieux. Dimanche, la première ministre islandaise, Katrín Jakobsdóttir, et l’ancienne haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Mary Robinson se sont jointes à la montée. Sur le lieu du glacier déchu, un lac s’est formé où on trouve déjà des traces de vie, explique M. Boyer.
Ce paysage est certainement enchanteur, écrivait Mme Jakobsdóttir samedi dans une lettre ouverte dans le New York Times, « mais cette beauté s’assombrit rapidement dans les yeux de quiconque sachant ce qui se trouvait là et pourquoi ce n’y est plus. La disparition du Ok est encore un autre témoignage du dérèglement irréversible du climat. »
« C’est une cérémonie locale, mais une histoire globale », ajoutait celle qui a pris les rênes du gouvernement en 2017 en promettant un plan ambitieux de reforestation et de transport carboneutre.
Patrimoine mondial
La relation entre les Islandais et leurs glaciers est unique. On trouve des références à ces empilements millénaires de glace dans leurs chansons, leur littérature et leurs contes, note M. Boyer. Ces insulaires sont aujourd’hui amoureux de leurs monstres de glace, mais ça n’a pas toujours été le cas.
« Au XVIIIe siècle, les Islandais craignaient les glaciers, raconte-t-il. Il faut souligner que, quand ils cèdent, les glaciers peuvent détruire des villages entiers en provoquant des inondations. Mais au début du XXe siècle, les sentiments des gens ont évolué envers cette part de leur patrimoine naturel. On a vu notamment la création des premiers clubs de randonnée. »
« Aujourd’hui, les Islandais se disent très inquiets de l’impact des changements climatiques, poursuit-il. Une multitude d’effets s’abattent sur leur pays : l’apport en eaux aux barrages hydroélectriques est perturbé, les pêches sont modifiées par l’océan qui se réchauffe et le tourisme pourrait subir les conséquences des transformations du paysage. »
Au-delà de leur valeur culturelle et économique, les glaciers sont aussi d’une grande beauté. Et selon l’UNESCO, c’est là un critère suffisant pour inscrire une merveille naturelle à sa liste du patrimoine mondial. En effet, le fait de « représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles » peut être invoqué pour le classement.
En juin, le parc national du Vatnajökull, en Islande, a justement fait l’objet d’une inscription à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site est exceptionnel en raison de la cohabitation entre volcans et glaciers, soutient l’agence onusienne. On y trouve le glacier Vatnajökull, deuxième calotte glaciaire en Europe par son volume, qui se retire à un rythme de 150 m par année à certains endroits.
Malheureusement, le Vatnajökull n’est pas le seul glacier patrimonial en danger. Au printemps, une étude de l’Union internationale pour la conservation de la nature — connue pour sa fameuse liste rouge des espèces animales — s’intéressait aux 19 000 glaciers qu’on trouve sur des sites du patrimoine mondial. À force de modélisation, les auteurs concluaient qu’entre 33 et 60 % du volume total de ces glaciers disparaîtrait d’ici la fin du siècle.
…maintenant en 2019…il n’est plus là!
Certains paysages des plus mythiques seront donc défigurés. Au Canada, les glaciers que l’on trouve dans les parcs nationaux de Banff, de Jasper, de Kootenay et de Yoho, ainsi que les parcs provinciaux du mont Robson, du mont Assiniboine et Hamber, pourraient perdre plus de 70 % de leur volume, même si les émissions de gaz à effet de serre étaient grandement réduites.
Hausse du niveau de la terre
Véritables symboles du réchauffement climatique, les glaciers réagissent pourtant subtilement aux bouleversements du temps qu’il fait. Ils sont sujets à la température de leur environnement, mais aussi aux précipitations et à la sublimation de la glace par le soleil. Leur volume évolue typiquement sur l’échelle de plusieurs décennies.
Entre 1993 et 2017, la fonte des glaciers de montagne a été responsable d’environ 20 % de la hausse de 7,5 cm des océans.
En Islande, cependant, la fonte des glaciers est aussi responsable d’un phénomène étrangement paradoxal. En maigrissant, l’immense Vatnajökull provoque le soulèvement de la terre. La masse titanesque du glacier, quand elle disparaît, laisse la croûte terrestre rebondir.
Ainsi, la ville de Höfn a remonté de 50 cm depuis les années 1930. On voit déjà le port devenir impraticable pour les plus grands navires et les tuyaux d’égouts se tordre.
Pálsson a expliqué que la personne en habit vert marquait l’emplacement GPS de la pierre de sorte que, à leur retour, un an plus tard, ils sachent exactement quelle pierre a été choisie pour l’installation de la plaque.
Les glaciers de l’ouest du Canada perdent plus d’un pour cent de leur masse chaque année, prévient une nouvelle étude, ce qui signifie que leur fonte compte parmi les plus rapides de la planète.
Les glaciers du centre de l’Europe, du Caucase, des États-Unis continentaux et de la Nouvelle-Zélande fondent à un rythme comparable, apprend-on dans les pages du prestigieux journal scientifique «Nature», tout comme ceux situés près des tropiques.
À ce rythme, les glaciers de ces régions auront disparu avant la fin du siècle, estime l’auteur principal de l’étude, le chercheur Michael Zemp, qui dirige le Service de surveillance mondial des glaciers de l’Université de Zurich.
Règle générale, les glaciers de la planète se liquéfient beaucoup plus rapidement que ne le croyaient les scientifiques jusqu’à présent. L’étude révèle qu’ils perdent 369 milliards de tonnes de neige et de glace chaque année, dont plus de la moitié en Amérique du Nord.
Cette étude, qui est présentée comme l’enquête la plus complète jamais réalisée sur l’état de santé des glaciers, constate qu’ils fondent
18 pour cent plus rapidement que ne l’avaient calculé des scientifiques en 2013.
Ils fondent aujourd’hui cinq fois plus vite que dans les années 1960. Leur fonte est attribuée aux changements climatiques et gonfle encore plus le niveau des mers, selon l’étude. Dans l’Arctique canadien, l’intensification de la fonte estivale serait principalement responsable de la situation.
M. Zemp a expliqué que pratiquement toutes les régions du monde ont commencé à fondre au cours des 30 dernières années.
Son équipe et lui ont utilisé des mesures réalisées au sol et des données satellitaires pour examiner 19 000 glaciers, soit un nombre nettement plus élevé que lors des études précédentes. Ils ont calculé que l’Asie du Sud-Ouest est la seule des 19 régions où les glaciers ne reculent pas, ce que M. Zemp attribue aux conditions météorologiques locales.
Depuis 1961, le monde a perdu 9600 milliards de tonnes métriques de neige et de glace, indique l’étude, soit suffisamment de matière pour recouvrir les 48 États américains continentaux sous 1,20 mètre de glace.
La fonte des glaciers serait responsable de 25 à 30 pour cent de la hausse annuelle du niveau des océans.
L’impact du réchauffement climatique sur le phytoplancton modifiera plus rapidement la couleur de la surface des océans que ce que l’on pensait initialement, conclut une nouvelle étude américaine.
La couleur de l’océan repose sur l’interaction entre la lumière du soleil et l’eau, qui absorbe les rayons et réfléchit la partie bleue du spectre. La présence d’organismes dans l’eau change la façon dont se fait l’absorption de la lumière.
Le phytoplancton, par exemple, contient de la chlorophylle, un pigment absorbant le bleu de la lumière pendant la photosynthèse. Les zones plus denses en phytoplancton ont donc une teinte verdâtre.
Des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) ont simulé l’impact qu’aurait le réchauffement de l’eau sur le phytoplancton, puis ont calculé comment il absorberait et réfléchirait alors la lumière.
« Il y aura une différence notable dans la couleur de 50 % de l’océan d’ici la fin du 21e siècle », affirme Stephanie Dutkiewicz, l’auteure principale de l’étude publiée dans Nature Communications.
Il sera difficile de percevoir ce changement de couleur à l’œil nu. Les images satellites montreront cependant que le bleu et le vert des océans de la planète deviendront plus foncés.
Un modèle amélioré
Pour comprendre les effets qu’auront les changements climatiques, les scientifiques se basent généralement sur la concentration de chlorophylle dans l’océan.
« On utilise des données satellites qui mesurent la couleur de l’eau, et puis on utilise des algorithmes pour déduire la concentration en chlorophylle », explique Claudie Beaulieu, une chercheuse originaire du Québec qui a cosigné l’étude.
« Le modèle du MIT permet plutôt de comparer la réflectance directement », poursuit celle qui a rejoint récemment l’équipe du département des sciences de l’océan de l’Université de Californie à Santa Cruz.
Ce qu’on voit, c’est que les changements climatiques se manifestent un peu plus vite si on surveille la couleur de l’eau, plutôt que la concentration en chlorophylle uniquement.Claudie Beaulieu, Université de Californie à Santa Cruz
« C’est un résultat intéressant, puisque ça nous donne un indice précurseur de l’impact des changements climatiques dans la productivité primaire des océans », poursuit-elle.
Impact sur l’écosystème sous-marin
Plus de 70 % de la surface de la Terre est recouverte d’océans.
L’augmentation de la température de l’eau affecte le taux de croissance des organismes, comme le phytoplancton, et bouleverse les courants océaniques. Des régions seront ainsi plus riches en phytoplanctons et d’autres, plus pauvres.
« S’il y a des changements dans l’abondance et la composition des communautés de phytoplancton, on peut s’attendre à ce qu’il y ait des répercussions dans le reste de la chaîne alimentaire des océans », prévient Claudie Beaulieu.
Le phytoplancton est à la base de la chaîne alimentaire. Ces changements vont avoir des répercussions sur les petits poissons, les invertébrés, et ainsi de suite.Claudie Beaulieu, Université de Californie à Santa Cruz
Un autre impact, poursuit-elle, est le « service que le [phytoplancton] nous rend à absorber du CO2 ». Comme les plantes sur la Terre, les plantes dans l’océan absorbent du dioxyde de carbone.
L’étude s’est basée sur une élévation des températures globales de 3 °C d’ici 2100, ce que prévoient la plupart des scientifiques au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre.
Il y a des millions d’années, l’Antarctique avait un climat tropical et était aussi chaud que la Californie et la Floride de nos jours. Aujourd’hui, ce continent glacé est presque entièrement recouvert de couches de glace épaisse, mais un environnement bien différent a existé.
À l’aide de la technologie des radars et des satellites aéroportés, les scientifiques ont cartographié une série de lacs et de rivières qui forment une zone humide sous la glace, dont la structure influence encore le flux d’eau de l’Antarctique et indirectement la montée de la mer.
En 2013 , des scientifiques ont percé la glace pour examiner les sédiments et d’autres matériaux dans le lac Whillans qui ont été piégés sous 2 600 pieds de glace pendant des milliers d’années.
L’eau du lac Whillans provient principalement de la glace fondue, mais le lac possède également de l’eau de mer provenant de sédiments marins anciens trouvés sur le lit du lac. Le lac d’eau douce s’écoule périodiquement dans l’océan, mais n’est pas assez puissant pour transporter tous les sédiments.
“Il est étonnant de penser que nous ne savions pas que ce lac existait jusqu’à il y a dix ans. Il est excitant de voir un ensemble de données aussi riche du lac, et ces nouvelles données nous aident à comprendre comment les lacs fonctionnent dans le cadre du système de la banquise”, a déclaré Helen Amanda Fricker , chercheuse dans le projet d’exploration et la personne qui a découvert le Lake Whillans à partir de données satellitaires en 2007.
Les petites poches d’eau de mer influent sur la biogéochimie de l’Antarctique et la compréhension de la dynamique du terrain sous-glaciaire peuvent permettre aux scientifiques de mieux prédire les changements à long terme des couches de glace.
Ces études ne sont que le début, car il existe environ 400 lacs sous les glaciers de l’Antarctique.
Une équipe de scientifiques a mis en place une «preuve» photographique du changement climatique, révélant des couplets de photométrie ou des images avant / après, des glaciers en retraite. Leurs recherches et leurs photos sont publiées en ligne le 30 mars 2017 dans la revue GSA Today .
“Nous avons des preuves photographiques non retournées de glaciers fondant partout dans le monde”, a déclaré Gregory Baker, géologue de l’Université du Kansas, dans un communiqué. “Cela inclut les couches de glace du Groenland et de l’Antarctique – ils sont de taille réduite. Ce ne sont pas des modèles informatiques de fantaisie ou des images satellites où vous devriez faire toutes sortes de corrections pour l’atmosphère. Ce sont simplement des photos, certaines prises Il y a plus de 100 ans, et mes co-auteurs sont retournés et ont réapprovisionné des photos dans plusieurs de ces endroits. C’est donc simplement une preuve directe de la perte de glace à grande échelle dans le monde entier.
Regardez vous même.
Mendenhall Glacier – Après
Ici, le Glacier Mendenhall d’Alaska, vu en 2015, révélant que le glacier avait reculé d’environ 1 800 pieds (550 mètres) depuis 2007.
Glacier Mendenhall – Avant
Cette image de Mendenhall Glacier, en Alaska, a été cassée en 2007. Vérifiez ce qui s’est passé en seulement huit ans.
Glacier Solheimajokull – Avant
Le glacier de Solheimajokull en Islande peut être vu dans cette image de 2007. Le glacier est situé sur le bord sud de la calotte glaciaire de Myrdalsjokull. Voyez à quoi ressemble le glacier maintenant.
Solheimajokull Glacier – Après
Entre 2007 et 2015, le glacier de Solheimajokull (montré ici en 2015) a reculé d’environ 2 050 pieds (625 mètres), selon l’article du journal GSA Today.
Stein Glacier – Avant
Stein Glacier en Suisse ressent également la chaleur. Ici, vous pouvez voir le glacier tel qu’il est apparu en 2006.
Stein Glacier – Après
Le glacier Stein de Suisse a reculé d’environ 1 800 pieds (550 mètres) entre 2006 et 2015. Le glacier est présenté ici en 2015.
Trift Glacier – Avant
Un autre délice suisse, le Glacier Trift est présenté ici en 2006.
Trift Glacier – Après
Entre 2006 et 2015, le glacier de Trift a reculé plus d’un kilomètre (1,7 kilomètre), ont découvert les chercheurs. Le glacier est présenté ici en 2015.
Glacier du Pérou – Avant
Le glacier Qori Kalis, un glacier de sortie de la calotte glaciaire de Quelccaya, au Pérou est montré ici en 1978.
Glacier du Pérou – Après
Entre 1978 et 2016, le glacier Qori Kalis péruvien a reculé à près des trois quarts de mile (1,14 kilomètre).
Columbia Glacier – avant
Le glacier de Columbia, situé sur la côte sud-est de l’Alaska, s’appelle un glacier d’eau de mer, ce qui signifie qu’il s’écoule directement dans la mer, selon l’Observatoire de la Terre de la NASA. En 1794, les explorateurs britanniques ont interrogé le glacier, montrant son nez (appelé terminus), se situaient au bord nord de l’île Heather, près de l’ embouchure de la baie Columbia, a rapporté l’Observatoire de la Terre . “Le glacier a occupé ce poste jusqu’en 1980, quand il a commencé une retraite rapide qui se poursuit aujourd’hui”, a déclaré l’Observatoire de la Terre. Cette image montre le glacier en 2009.
Columbia Glacier – Après
Entre 2009 et 2015, le glacier de Columbia a reculé par une énorme 4 milles (6,5 kilomètres), ont indiqué les chercheurs de l’étude.
…et la dernière photo est la pire:elle nous démontre que c’est le réchauffement climatique qui détruira à coups surs ,notre civilisation nord-américaine,car le continent américain se réchauffe rapidement…comparé à la Sibérie,vers ou avance le pôle nord magnétique.
Cela survient au moment le président Donald Trump vient de décider de promouvoir l’industrie du charbon.Il s’agit du président le plus irresponsable de l’histoire américaine.
Sources: Geological Society of America / James Balog et l’enquête Extreme Ice
Les glaciers canadiens fondent rapidement et contribuent à la hausse du niveau des océans. C’est ce que des chercheurs de l’Université de Californie à Irvine ont découvert.
Les chercheurs ont étudié des données collectées entre 1991 et 2015 sur les glaciers des îles de la Reine-Élisabeth dans l’Arctique.
Ils ont découvert qu’entre 2005 et 2015, la surface de fonte de ces glaciers a augmenté de 900 %, une hausse qu’ils attribuent au réchauffement de la température dans la région.
Les scientifiques rappellent que les glaciers se résorbent de deux façons, par la fonte des surfaces et par la dislocation.
Or, avant 2005, la masse perdue des glaciers, dans la région étudiée, était le résultat des deux processus, à hauteur de 48 % et 52 % respectivement.
Après 2005, la fonte est devenue le principal facteur de perte des glaces. Elle compte maintenant pour 90 % du total des pertes dans la région.
Le Canada possède 20 % de l’ensemble planétaire des glaciers. Il est par conséquent le troisième contributeur au changement de niveau des océans.
Martin Sharp, un glaciologue de l’Université d’Alberta qui n’est pas associé à la recherche, affirme que le niveau de la mer pourrait grimper d’un demi-mètre au cours des 50 prochaines années, forçant les déplacements de populations et augmentant les risques de tempêtes et d’ouragans.
« Il y a deux milliards de personnes qui vivent à moins de deux mètres de la mer. L’ampleur du nombre de réfugiés que susciterait une hausse du niveau de la mer ferait paraitre dérisoire la crise actuelle des réfugiés », dit Martin Sharp.
Des scientifiques prévoient que la fonte d’un immense glacier de l’Antarctique de l’est, le Totten, pourrait conduire à une élévation du niveau de la mer de plus de 2 mètres. L’analyse de la topographie rocheuse sur laquelle repose le glacier montre que des régions instables risquent de favoriser des phases de retrait rapide à l’avenir, comme cela a déjà […]
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