Les mégabanques au bord du gouffre

euro sud

Deux rapports publiés la semaine dernière par la Réserve fédérale et la Banque d’Angleterre donnent une idée de l’état d’insolvabilité des grandes banques internationales – pour lesquelles on prévoit de sacrifier les épargnants.

Dans sa Comprehensive Capital Analysis and Review, la Fed donnait le 26 mars les résultats définitifs des « stress tests » des grandes banques, qui étaient bien plus alarmants que ceux annoncés. Il se trouve que Citigroup, de même que les divisions américaines de HSBC, Royal Bank of Scotland et Banco Santander, sont sous-capitalisés et surendettés !

Dans une déclaration de sa Commission de politique financière du 19 mars, la Banque d’Angleterre se plaint de son incapacité à évaluer la santé des banques :

Les modifications de la structure et du fonctionnement des marchés —en raison de l’adaptation des modèles d’activité des banques aux suites de la crise financière et à la réaction au niveau des régulations qui en résultait— font qu’il est plus difficile de juger de l’impact probable de développements inattendus quelle que soit la source.

Rappelons que la Banque des règlement internationaux (BRI) avait affirmé l’année dernière, à propos de l’évaluation des bilans, qu’il suffisait seulement de « réduire les bruits statistiques dans l’estimation des risques » ! Pas besoin de séparation bancaire ou de Glass-Steagall !

Bien sûr, on compte sur les procédures de renflouement interne nouvellement mise en place en Europe et aux États-Unis pour sauver le système aux dépens des épargnants. Mais il s’agit là d’une mission impossible, car il faudrait pour cela des milliers de milliards de dollars et d’euros.

Du coté positif, l’aveu de la Fed a pour effet de nourrir les efforts pour la mise en œuvre immédiate de la séparation des banques, comme l’avait mandaté Glass-Steagall et comme le prévoient deux propositions de loi devant le Sénat et deux autres devant la Chambre, pour lesquels le comité d’action politique LaRouche PAC continue à se mobiliser.

Sur son site Wall Street on Parade, sous le titre « Citigroup échoue au stress test : les spectres de Glass-Steagall hantent la Fed », l’activiste Pam Martens conclut que le scandale de la baleine de JPMorgan de Londres, manigancé avec des dépôts assurée par la FDIC, ainsi que la manipulation du Libor et des marchés de change et de matières premières, sans oublier la dernière enquête sur le recyclage d’argent sale par Citigroup, etc., montrent que la loi de régulation bancaire d’Obama Dodd-Frank est un échec total. « Le seul moyen de sauver le système de la prochaine catastrophe financière est le retour du Glass-Steagall. »

L’hécatombe dans le monde financier continue : l’économiste en chef de Russel Investments retrouvé mort

La série des suicides continue.
Avec Mike Dueker,la série des suicides continue.Il a été à l’emploi de la Federal Reserve Bank…de St-Louis.

Le suicide apparent d’un économiste en chef est le dernier en date d’une série de morts étranges dans le monde financier depuis une semaine. L’économiste en chef Mike Dueker de Russell Investments a été retrouvé mort dans un suicide apparent aux Etats-Unis, le dernier d’une série de décès prématurés chez les financiers et chefs d’entreprise dans le monde depuis la semaine dernière.
 

Selon la police, il semble que Dueker ait pris sa propre vie en sautant d’une rampe près du Tacoma Narrows Bridgeà Tacoma, Washington, a rapporté l’AP vendredi.

Selon Bloomberg, Dueker, 50 ans, avait été porté disparu depuis le 29 janvier et ses amis et des officiers de polices étaient partis à sa recherche.

Dueker a travaillé pour Russell, basée à Seattle, pendant cinq ans et a élaboré un indice du cycle économique qui prévoit les performances économiques. Il était auparavant vice-président adjoint et économiste de de la Réserve fédérale de St. Louis.

Il a publié des dizaines d’articles de recherche au cours des deux dernières décennies, un grand nombre sur la politique monétaire, selon le site Web de la Fed de St. Louis, qui le classe parmi les 5% des économistes en rapport au nombre de travaux publiés. Son œuvre la plus citée était un article de 1997 intitulé « Renforcer le cas pour la courbe de rendement comme prédicateur de la récession aux États-Unis », publié par la banque de réserve alors qu’il était un chercheur là bas.

 

« Nous étions profondément attristés d’apprendre sa mort aujourd’hui, » a déclaré un porte parole de la compagnie à Bloomberg. « Il a fait de bonnes contributions qui ont aidé nos clients et plusieurs de ses associés. »
 

Ce suicide aux Etats-Unis suit une série de morts parmi les financiers et chefs d’entreprises depuis plus d’une semaine.

 

Le dimanche 26 Janvier: la police de Londres a trouvé William Broeksmit, un ancien cadre supérieur de 58 ans à la Deutsche Bank AG, mort à son domicile d’après un suicide apparent.

 

Le lundi 27 Janvier: Le directeur de Tata Motors, Karl Slym, est mort après être tombé d’une chambre d’hôtel à Bangkok dans ce que la police a appelé un suicide potentiel.

Slym, 51 ans, a assisté à une réunion du conseil d’administration de l’unité thaïlandaise de Tata Motors dans la capitale thaïlandaise et logeait avec sa femme dans une chambre au 22ème étage de l’hôtel Shangri-La. Le personnel de l’hôtel a retrouvé son corps dimanche au quatrième étage.

 

Le mardi 28 Janvier: un employé de 39 ans à la JP Morgan est mort d’une chute du toit du siège européen de JP Morgan à Londres.

L’homme, Gabriel Magee, était vice-président du département de la technologie de la banque d’investissement, a déclaré une source à WSJ.

 

La semaine dernière, un directeur de la communication du Royaume-Uni à Swiss Re AG est mort. La cause du décès n’a pas été rendue publique.

Le Wall Street Journal a rapporté cette semaine que les décès parmi les financiers ont secoué Londres et soulevé plus de préoccupations au sujet des niveaux de stress des banquiers.

Il note qu’en Août dernier, le chef des finances de Zurich Insurance Group AG s’est suicidé et a laissé une note blâmant le président de l’entreprise d’avoir créé un environnement de travail insupportable.
 

En Août, un stagiaire de 21 ans de Bank of America est mort après avoir passé des nuits blanches consécutives de travail au bureau londonien de la banque.

Les banques de Wall Street, y compris Bank of America, Goldman Sachs, JP Morgan, Credit Suisse, ont par la suite dit à leurs banquiers juniors de prendre plus de temps libre.

Le même scénario du  Jeudi Noir de Wall Street en 1929 semble se reproduire,mais de façon plus hypocrite!

Source: 
Fr.sott.net