Corée du Sud : quand des robots recrutent des hommes !

Dans le pays du matin calme, plusieurs entreprises confient la tâche du recrutement de personnel à des robots. Il s’agit d’intelligences artificielles qui analysent des milliers de CV afin de trouver les meilleurs candidats.

 

Futuristic helper. Low angle of serious middle-aged businessman sitting at table in office while big robot is passing him important documents

 

En janvier 2018, le géant sud-coréen des processeurs SK Hynix avait déjà utilisé une I.A pour passer au crible les lettres de motivation des candidats, même si la société a affirmé qu’un recruteur humain avait pris les décisions finales après des entretiens individuels. Une technique assez similaire a été utilisée en ce mois de mars 2018 chez le conglomérat Lotte, qui a lancé une campagne de recrutement pour 800 candidats. L’I.A a passé en revue les lettres et CV des potentiels futurs employés et a fait passer des entretiens totalement dépourvus de recruteur humain !

 

Comme l’explique le quotidien sud-coréen JoongAng Daily, une nouvelle technique d’embauche menée par ordinateur a été présentée par la start-up Midas IT. En pratique, le candidat se trouve face à un écran, répond à des questions et effectue de petits tests alors que le robot analyse les réponses, le ton de voix du candidat ainsi que ses expressions faciales.

Selon Midas IT, il s’agit d’un système de recrutement par I.A à même de définir quel type de poste convient à tel ou tel employé. Par le biais de cette méthode, près de 10.000 personnes auraient été embauchées l’an dernier. Ainsi, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que ce genre de système fleurisse hors des frontières sud-coréennes. La multinationale anglo-néerlandaise Unilever utilise désormais une I.A pour boucler la première étape de ses recrutements.

Les entreprises voient dans ce genre de système une façon d’économiser du temps et de l’argent. En effet, une I.A est capable d’analyser des milliers de CV et de lettres de motivation en quelques heures. Midas IT estime également que la méthode contribue à plus de diversité dans les entreprises en réduisant les discriminations à l’embauche.

En revanche, le journal JoongAng Daily n’a pas manqué d’évoquer le fait qu’en Corée du Sud, une partie des milliers de candidats ayant été obligés de parler à un ordinateur disent avoir ressenti un malaise et qualifient l’expérience de pénible.

Sources : ZDnet – RFI