LE PIRATE EDWARD JORDAN: UN DESTIN PIRE QUE LA MORT

«Le Seigneur aie pitié de moi! Que feront mes pauvres enfants? » – Edward Jordan, sur le point d’être capturé

Les restes d’Edward Jordan, facilement étiquetés ‘Pirate’, vous savez donc que cela doit être vrai!

 

PREMI`RE ENQUÊTE …ET VERSION DE L’AFFAIRE

 

Edward Jordan a été décrit comme un homme à «apparence attrayante». Son visage était innocent et sans lignes, malgré ses trente-sept ans, et il avait un teint frais et roux, des cheveux noir de jais, des yeux brun foncé, de fortes dents blanches et un grand rire (Stairs 1962: 28). »Jordan était un« Black Irishman »originaire du comté de Carlow, en Irlande. Il avait été impliqué dans les événements qui préparaient la rébellion irlandaise de 1798. Au cours de cette rébellion, il fut capturé, jugé et condamné à mort. il a réussi à s’échapper, seulement pour être rattrapé. Devenu informateur, Jordan a reçu le Pardon du roi et s’est marié, mais a été forcé de fuir l’Irlande lorsque ses contacts antérieurs ont découvert sa trahison. Son épouse Margaret et lui ont atterri à New York en 1803, puis à Montréal (Québec) et enfin à Gaspé. Terre-Neuve où il s’est établi pêcheur avec l’aide d’un créancier. En tant que pêcheur, le gagne-pain de Jordan était constitué par sa goélette Three Sisters, qui doit son nom à ses trois jeunes filles à l’époque. Cependant, affligé de malchance constante, Jordan s’endette auprès de son créancier et sollicite l’aide des marchands d’Halifax, J. & J. Tremain (Stairs, 1962).

Après une série d’événements plus lamentables, Jordan est redevable à J. & J. Tremain. Vers la fin de 1809, ces marchands de Halifax envoyèrent à Captain Stairs la tâche de récupérer les 1 000 quintaux (1 quintal pesant environ 100 kg) de poisson promis par Jordan pour rembourser sa dette. Une fois à Gaspé, Stairs n’a trouvé que 100, et non 1000 quintaux, et a été obligé d’emmener Trois Sœurs de Jordanie pour rembourser sa dette. Néanmoins, Stairs a proposé à Jordan et à sa famille de se rendre à Halifax à bord de leur navire, où il pourrait trouver un emploi plus facilement qu’à Gaspé (Stairs 1962: 28). Le 10 septembre 1809, trois sœurs s’embarquèrent pour Halifax avec le capitaine Stairs, trois membres d’équipage (John Kelly, Tom Heath et Ben Matthews), Edward Jordan, son épouse Margaret Jordan et leurs quatre enfants (Howell 1995: 8).

Trois jours plus tard, le 13 septembre, Jordan sortit un pistolet et tira sur le Capitaine Stairs mais le manqua et tua Heath, qui se tenait à côté de lui. Un conflit a immédiatement éclaté opposant Jordan et Margaret à Stairs et Matthews. Il a été rapporté que tout au long de la lutte, Kelly a continué à naviguer et à diriger  le Three Sisters. Jordan, avec l’aide de Margaret, a tué Matthews. Après avoir été blessé, Stairs a sauté à la mer. Jordan insista pour changer de cap afin de «s’assurer que John était fini» (Stairs 1962: 30). Kelly refusa, déclarant qu’il était peu probable que les escaliers fassent le retour à la mer dans la mer qui coule et que s’ils devaient faire passer le navire, il serait difficile, voire impossible, de localiser des escaliers par mauvais temps. la goélette (Escalier 1962: 30).

Jordan, sa famille et Kelly s’embarquèrent pour Terre-Neuve avec l’intention d’embaucher un équipage et de retourner en Irlande. Une goélette se dirigeant vers le Massachusetts, cependant, a sauvé Stairs. Il s’est ensuite rendu à Halifax, où il a relaté ce qui s’était passé à bord de Three Sisters. Le consul britannique a diffusé une description du navire tout au long de la côte est. Les instructions à toutes les autorités judiciaires étaient «d’arrêter Jordan et Kelly, chaque fois qu’ils étaient trouvés, accusés de piraterie et de meurtre» (Stairs 1962: 31). La raison pour laquelle Jordan a été accusé de piratage et non de mutinerie, c’est qu’il était techniquement un passager à bord du navire et non un membre d’équipage, même si cela ne faisait guère de différence, les peines étant les mêmes: mort.

Une fois que le crime a été annoncé à Halifax, une récompense de 100 £ a été offerte pour la capture du «pirate Jordan» (Stairs 1962: 32). Les croiseurs ont été envoyés hors du port d’Halifax pour abattre Three Sisters. Elle a finalement été capturée par la goélette HMS Cuttle à Bay of Bulls, à Terre-Neuve (Howell, 1995: 8). Bien que Jordan et sa famille soient déterminés à se rendre en Irlande, ils ont tous été amenés à Halifax.

La Cour d’amirauté a tenu le procès en vertu des lois de William et de Mary. Jordan a été reconnu coupable et condamné à être pendu. Son épouse, Margaret, a été libérée car le tribunal a estimé qu’elle avait agi par «contrainte ou crainte de son mari» (Stairs 1995: 9). »Jordan a été exécuté le 23 novembre 1809« sur une terrasse près de Freshwater. / [Bridge] Halifax, pendu jusqu’à la mort. Après l’exécution, son corps a été goudronné et pendu ou enchaîné au parc Point Pleasant de Black Rock Beach, près de Steele’s Pond »(Conlin 2007: 1).

Des lois sévères ont été élaborées au cours de l’âge d’or de la piraterie (1690-1750), telles que les lois britanniques sur la piraterie, qui exigeaient que les corps des pirates exécutés soient affichés en public afin d’avertir les autres marins. La même année, la Royal Navy avait recruté quatre ou six mutins sur l’île McNab à Mauger’s Beach (Hangman’s Beach), juste en face du port de Black Rock Beach (Conlin 2007: 1). Tous les navires qui entraient dans le port d’Halifax en 1809 étaient confrontés à un gant de cadavres en décomposition pour les accueillir à Halifax. Pour les citoyens de Halifax qui ont traversé le parc Point Pleasant, la vue du cadavre de Jordan aurait été inévitable, car il se trouvait juste à côté de la route principale. Il y est resté pendant plus de trois décennies, se détériorant lentement et tombant dans la mer jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le crâne. En 1844, le crâne a été recueilli dans le parc Point Pleasant et a finalement été confié au Nova Scotia Museum (NSM). En 2007, il a été présenté au Musée maritime de l’Atlantique (MMA) dans le cadre de l’exposition Pirates: mythe et réalité.


 

SECONDE VERSION DE L’AFFAIRE

LE CAS EDWARD JORDAN,PREMIER PIRATE CONDAMNÉ AU CANADA

On peut devenir pirate par choix, par mégarde, parce que l’occasion se présente, par vengeance ou par psychose. C’est cette explication qui pourrait convenir le mieux à Edward Jordan: premier pirate à être condamné au Canada.

Edward Jordan est un pirate de la dernière heure, en ce sens qu’il commence sa carrière (si on peut la nommer ainsi) au début du 19ème siècle, presque 80 après l’âge d’or de la profession.

Jordan est né en Irlande. Fils d’un famille de bigots, il hérite de la ferme parentale à 16 ans. Il mène une vie respectable ou tout au moins en accord avec les principes moraux et judiciaires de son état. Il sera ainsi « deputy-receiver » i.e. collecteur des loyers pour un grand propriétaire terrien. Métier peu populaire qui va conduire Jordan à l’exil.

En effet, un des « locataires » va déposer une plainte contre Jordan et l’accuser d’appartenir à une bande de rebelles. A cette époque, qu’importe la réputation, Jordan est jeté en prison et, après huit jours d’enfermement, il apprend qu’il sera exécuté le lendemain (sans procès bien entendu). Jordan s’échappe.

Il reste, cependant, en Irlande. Il décide de faire profil bas et travaille comme laboureur. Il apprend alors que les dragons irlandais ont brulé sa ferme et jeté sa mère dans la brasier. C’est l’acte de trop. Jordan rejoint les rebelles. Il prend part à la bataille de Wexford, se posant en défenseur des protestants hors des champs de bataille, ne pillant pas et n’assassinant pas. Un rebelle propre sur lui en résumé.
Fin de 1798 = fin de la rébellion, Jordan profite de l’Amnesty Act pour reprendre une vie plus ordinaire. Il se marie avec Margaret Croke en 1798. En 1799, l’administration découvre que finalement ses papiers ne sont pas en règle. Il est arrêté, emprisonné et jugé. Il est acquitté grâce à la légèreté des faits qui lui sont reprochés. Par prudence, Jordan et sa famille déménagent à New Ross où Jordan travaille chez un marchand. 
Après quatre années de ce régime, Jordan devient un homme aigri et trouve l’Irlande trop petite. Il n’a aucune chance d’évoluer ici. Il songe au nouveau monde. Sa décision est aussi motivée par les frémissements d’une nouvelle révolte irlandaise et tous les problèmes que cela entrainera pour lui (il connait déjà trop bien la justice anglaise).
Jordan, sa femme, et ses quatre enfants émigrent au Canada: Montréal, Québec puis Percé dans la péninsule de Gaspé où il tente de s’installer comme fermier. Les déboires continuent et, rapidement, il est criblé de dettes. Lors d’une visite à Halifax, il rencontrent les frères Tremaines, des marchands, qui lui prêtent £70. Ici les avis divergent.
Selon Jordan, il aurait parlé d’une goélette en sa possession qui aurait besoin de gréements et d’hommes pour être remise à flot. Les Tremaines lui auraient alors prêté les gréements et des hommes et lui auraient promis de prendre le navire dans leur flotte de commerce antre Halifax et les Indes Occidentales. Jordan lui certifia qu’il ferait le travail et que le navire baptisé « les trois soeurs » (en hommage à ses filles) leur serait renvoyé contre une somme de £500.
L’autre version, celle des frères Tremaines, dit que Jordan aurait déclaré posséder 1000 quintaux de morue séchée à Gaspé, qu’il aurait besoin de renflouer son navire pour vendre sa marchandise et rembourser ses dettes. La somme prêtée, les frères Tremaines, envoient un homme, le capitaine John Stairs, pour s’assurer qu’ils récupéreront leur bien (John Stairs est un marin aguerri ayant découvert les joies de la navigation grâce à la presse anglaise et quelques années de marin dans la marine de guerre anglaise…). Lorsqu’il arrive à Gaspé, il découvre que Jordan n’a que 100 quintaux de morue. Il saisit alors le « les trois soeurs » au nom des Tremaines qui l’ont armé. Désespéré, Jordan sombre dans la boisson et ne dessaoule pas du jour et de la nuit. Sa femme aussi est désespérée: ruinée elle n’a plus rien pour habiller ses enfants. John Stairs lui aurait alors donné un calico de coton pour qu’elle puisse confectionner des vêtements. Geste mal interprété par Jordan qui accuse sa femme d’adultère et la bat sévèrement. 

Le 10 septembre 1809, le « les trois soeurs » quitte Gaspé pour Halifax avec, à son bord, le capitaine John Stairs, son second John Kelly, les marins Thomas Heath et Benjamin Matthews, Edward et Margareth Jordan et leurs enfants. Pour Stairs, c’est une faveur qu’il a accordé à la famille Jordan en les ramenant à Halifax. Pour Edward Jordan, c’est une ruse. Stairs veut le conduire en prison. La psychose s’installe, il doit s’échapper…

Le 13 septembre, Stairs prend son quart. Heath est dans son dos. Soudain Jordan surgit, un pistolet dans la main, et fait feu. La balle écorche le nez de Stairs et finit sa course dans la poitrine de Heath. Stairs, au sol, recherche une arme tandis que Jordan approche une hache à la main. Mais Stairs en a vue d’autres dans la marine anglaise. Il se jette finalement sur Jordan en appelant Kelly et Matthews à l’aide. Stairs arrive a désarmer Jordan et le repousse. Il part à la recherche d’une arme tout en s’interrogeant sur le manque de réactivité de ses deux hommes d’équipage. Il appelle Kelly mais c’est Margareth Jordan qui se jette sur lui. Nouvelle mêlée, Stairs se débarrasse de la valkyrie et cherche toujours une arme sur le pont. Pendant ce temps, Edward Jordan a retrouvé une hache et se précipite sur Stairs. En chemin, il croise Matthews qu’il massacre à coups de hache. Stairs voit qu’il n’a aucune chance à bord. Il lance un panneau d’écoutille par dessus bord et se jette à l’eau.

Comportement sanguinaire, détournement d’un navire, Jordan Edward est devenu un pirate…

 

Nous avons laissé Edward Jordan, le 13 septembre 1809, alors qu’il vient de se saisir du «Trois Soeurs». Un acte dicté par d’obscures raisons, acte de piraterie ou pas? La question n’a pas de réponse claire, ce qui est certain c’est que des hommes ont péri.

Trois jours plus tard, le « Trois soeurs » entre dans les eaux de Terre-Neuve et jette l’ancre à Fortune Bay. Jordan Edward se fait nommer John ou Edward Tremaine. Kelly, lui, endose le rôle du capitaine John Stairs. Une fois à terre, Jordan tente de recruter des hommes d’équipage. Il trouve deux postulants, William Crewe et John Pigot, qui souhaitent se rendre à Halifax. Cependant, le comportement de Jordan et Kelly alarme Pigot qui se pose des questions sur le véritable but de deux apprentis pirates. Pigot mégote, il reçoit un billet lui assurant un quintal de morue comme paiement contre son travail. Ca ne suffit pas pour estomper ses soupçons et, finalement, Jordan le menace de l’attacher au mât pour y être fouetté comme l’autorisent les règlements maritimes face à des équipages récalcitrants. Pigot se calme subitement.
Après une semaine au port de St Marie, Jordan loue les services d’un pilote, Patrick Power, pour se rendre à St John puis faire route vers l’Irlande. Jordan se déclare pressé de faire route vers sa terre natale, cependant il reste tranquillement au bord, assurant à Power qu’il est en attente d’argent que doit lui remettre un créancier. Quelques jours plus tard, alors qu’il rentre à son navire avec Power, Jordan ne trouve que Kelly et deux marins à bord. Il demande où se trouve Margareth sa femme. « A terre » déclare Kelly qui reçoit ordre d’aller la chercher. Femme à bord, Jordan va se coucher, laissant Kelly et les autres boire sur le pont. Soudain, il surgit subitement, frappe sa femme en hurlant « You Shore, I hear you talk! ».
La dispute dégénère. Power garde la tête froide et éloigne les mousquets des belligérants. Jordan se bat maintenant avec Kelly et sa femme, Power tente de limiter les dommages. Finalement les trois arrivent à calmer Jordan (avec du rhum) et le laisse endormi dans sa couchette. Kelly demande à Power de garder les mousquets: « Vous ne savez pas quel sorte d’homme est Jordan » déclare-t-il. Même comportement de Margareth qui dit: « vous ne savez pas quelle diablerie ces mousquets ont créés». Durant la nuit, Magareth demande à Power et à Pigot de la laisser fuir à terre. Sans succès.

Tandis que Jordan, pour d’obscures raisons, reste au Canada au lieu de fuir, nous avons laissé John Stairs flottant sur son écoutille. Son naufrage ne dure pas longtemps. Trois heures et demi plus tard, il est recueilli sur l’Eliza, un bateau de pêche américain puis débarqué à Hingham (Massachusetts). Stairs, préviendra le consul britannique de Boston de son infortune avant de regagner Halifax. Le 10 Octobre 1809, le journal Nova Scotia Royal Gazette fait paraître dans ces colonnes, l’aventure de Stairs. Dans cet article, Jordan est présenté comme un pirate sanguinaire et meurtrier. Une prime de £100 est offerte par le gouverneur George Prevost. Le 20 Octobre, la somme passe à £200 grâce à un complèment des frère Treimane. 

Les affaires se corsent pour Jordan qui, sans doute, apprend la nouvelle lors d’une sortie à terre. Jordan décide, enfin, de se hâter, mais Power déclare que le navire n’est pas prêt à traverser l’océan pour l’Irlande. Il leur faut faire des vivres et du bois avant de partir. Provisions faites, Jordan ordonne d’appareiller. Mais un fois de plus, Power s’y oppose prétextant un manque de vent. C’en est trop, Jordan demande à des hommes en chaloupe de tracter le navire hors du port. Power l’interroge sur son soudain empressement. Jordan réplique qu’il est criblé de dettes et qu’un vaisseau de la Navy britanique , le «HMS Cuttle», est à sa recherche et doit saisir les «Trois soeurs».
Power décide alors de quitter ce navire devenu subitement peu certain. Mais l’affaire n’est pas aisée car Jordan a besoin d’un capitaine pour son navire. Power tente alors de quitter le navire en empruntant la chaloupe des « Trois soeurs ». Il reçoit l’aide de Kelly pour cette manœuvre. Hélas pour lui, Kelly quitte le navire mais sans emmener Power avec lui. Power est maintenant prisonnier du navire. De son côté Jordan prend les choses en main. Il met les voiles et demande, hache à la main, à Power de naviguer ou de mourir. Power s’execute mais à sa manière…
Au loin, une voile pointe, Power se dirige droit sur elle et refuse de changer de route. Il déclare à Jordan qu’il s’agit d’un bateau de pêche. Un peu plus tard, Jordan est pris de panique à la vue de la voile qui approche. Il s’agit du navire de la Navy. Rapidement, le « trois soeurs » est capturé, et son équipage arrêté. Kelly sera capturé, plus tard, à terre.

Le procès qui suivra sera rapide. Edward et Margareth Jordan seront accusés de meurtre, piraterie et vol en haute mer. Pigot, Stairs et Power seront les témoins de l’accusation. Margareth déclare avoir pris à parti Stairs uniquement pour protéger ses enfants d’un homme furieux. Argument valable pour la cour puiqu’elle sera acquittée par les juges. Quant à Edward Jordan, il déclare n’avoir pris possession que de ce qu’il lui appartenait déjà. Edward Jordan fut condamné pour piraterie et pour les meurtres de Heath et Mathews. Ces meurtres sont qualifiés de diaboliques et provoqués par un esprit possédé que, ni la présence de ses enfants ni celle de sa femme, n’est capable de contenir. Edward Jordan sera pendu le 24 Novembre 1809, à Point Pleasant, puis son corps sera exposé sur un gibet dans une cage de fer jusqu’à ce que la nature fasse son œuvre.

Ainsi se termine la vie de Jordan Edward, premier pirate a être pendu au Canada. Piètre pirate, meurtrier certainement, victime d’un état qu’il aura fui puis retrouvé d’une manière que nul n’aurait pu imaginer.

Reconstitution de la pendaison de Jordan ainsi que son exposition dans une cage de fer pendant 3 décennies.

 

 

 

 

Vidéo:Le mot du jour la censure perverse de Facebook

Entrée 001

L’Article:

Voici ma réponse à Mark Zuckeberg,pdg de Facebook,nerd et multimilliardaire  prétentieux.J’estime que dénoncer des criminels  et prédateurs sexuels ne font pas des Chercheurs et Diseurs de Vérités des hommes ou des femmes perverties par le sexe,l’alcool ou les drogues lourdes comme semble le croire l’audacieux « nerd » responsable de ma pénalité. J’estime que cet homme (surement ça doit être un crétain de sioniste ou un islamiste radical pris des hémorroïdes) devrait-être lui-même congédié en priorité ,car il va continuer  de créer des conflits et contribuer à faire haïr davantage le réseau Facebook.Ce genre d’employé est dangereux car il met en péril le rôle supposément impartial de ce réseau social. Si dénoncer des criminels à caractère sexuel font de nous,les Chercheurs et Diseurs de Vérité,des criminels au même tïtre que ces êtres dangereux,je suggère à Facebook de fermer ses portes,car ce réseau social vient d’échouer dans la mission qui est à l’origine de sa naissance…et je suggère à tous ceux et celles qui liront ce texte de dénoncer ouvertement ce « nerf » incompétent et dangereux…tout en évacuant lentement ce réseau social et en commençant à déménager vers Google,par exemple. Monsieur Zuckeberg est à l’exemple des générations qui s’en viennent dans ce monde artificiel,matérialiste ,sans foi,ni respect et sans dieu…NO FUTURE!

 

…et le vidéo:

Le mot du jour La censure perverse de Facebook /ле мот дежурные Ла порицание порочных де Facebook

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Le boucher sioniste Ariel Sharon…un protégé des impérialistes américains et un fier criminel .

 

« L’ancien Premier ministre s’est éteint à l’âge de 85 ans », a tweeté un porte-parole de M. Netanyahu, Ofir Gendelman. L’hôpital Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, où M. Sharon était soigné, devait faire une annonce à 15h00 (13h00 GMT).

En fait,la racaille sioniste était agité depuis hier.

L’état de santé de l’ex-Premier ministre honni  et méprisé internationalement  d’Israhell ,Ariel Sharon, plongé dans le coma depuis janvier 2006, avait empiré ces dernières heures et était considéré comme « désespéré », selon le dernier bulletin de santé publié jeudi.

La santé d’Ariel Sharon, qui n’avait pas repris conscience depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, se détériorait depuis le 1er janvier dernier.

Ce décès nous montre que la loi divine,la loi sacrée du Retour ,la loi des Êtres de Lumières,existe et que Dieu fini  par chasser les démons de la Terre.Ce châtiment nous montre bien ,la Justice de l’Univers!

 

 

Farouche partisan de la colonisation
Surnommé « le bulldozer » à la fois pour son style et sa corpulence, cet ancien général a longtemps été un farouche partisan de la colonisation des territoires palestiniens, avant de devenir l’artisan inflexible du retrait israélien de la bande de Gaza en 2005.

Né le 27 février 1928 près de Tel-Aviv de parents originaires d’Europe centrale, Ariel Sharon rejoint à 17 ans les rangs de la Haganah, l’armée clandestine des juifs de Palestine, afin de se battre contre la puissance mandataire britannique.

Lieutenant trois ans plus tard, il est de toutes les guerres israélo-arabes depuis 1948.

Mobilisé dans l’armée de réserve pendant la guerre du Kippour d’octobre 1973, il accomplit son plus haut fait d’armes en franchissant le canal de Suez, une action reconnue comme celle qui changea le cours du conflit.

Ariel Sharon poursuit ensuite une carrière politique au sein du Likoud, le grand parti de la droite nationaliste. Il devient ministre de la Défense du cabinet de Menahem Begin en 1982, qu’il entraîne dans l’invasion du Liban.

Il occupe ensuite plusieurs postes ministériels. Vainqueur des élections en 2001, il devient Premier ministre avant d’être réélu en 2003. En février 2004, il annonce son intention de démanteler les colonies de la bande de Gaza, et, à terme, de mettre fin à la présence juive dans ce territoire. Ce fut chose faite en septembre 2005 malgré l’hostilité d’une importante partie du Likoud et des colons, dont il a été longtemps le champion.

Du Likoud à Kadima
Cofondateur du Likoud en 1973, il en avait claqué la porte le 21 novembre 2005 pour créer une nouvelle formation de centre-droit, Kadima (« En avant »).

 

source

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Sharon échappe définitivement à la justice humaine,mais pas à celle de Dieu

A l’occasion de la mort du criminel de guerre Ariel Sharon, nous publions cet article de Robert Fisk écrit il y a plus d’un an, lors du trentième anniversaire des massacres dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth. Sharon, comme tout le pouvoir israélien derrière lui, s’est rendu coupable au fil des années d’une litanie de meurtres, vols, massacres, à l’encontre des Palestiniens comme des populations arabes. Mais pour évoquer au mieux qui était cet abject personnage, quoi de plus adapté que l’évocation de ces massacre de Sabra et Chatila qu’il avait lui-même orchestrés avec ses supplétifs libanais. Une question intéressante : quels dirigeants occidentaux oseront faire le déplacement pour aller se lamenter sur la tombe de ce sinistre criminel ?

Corps dans le camp de Sabra, à Beyrouth, en septembre 1982
Corps dans le camp de Sabra, à Beyrouth, en septembre 1982…sous son ordre.

 

 

Les souvenirs demeurent, naturellement. […] Mais – comme les déchets empilés au milieu des parpaings de béton, la puanteur de l’injustice infiltre toujours les camps où 1700 Palestiniens ont été envoyés à la boucherie il y aura 30 ans la semaine prochaine. Personne n’a été jugé ni condamné pour ce massacre, que même un auteur israélien avait alors comparé au massacre de Yougoslaves par les sympathisants des Nazis durant la deuxième guerre mondiale. Sabra et Chatila sont un mémorial aux criminels qui ont échappé à leur responsabilité, qui s’en sont allés avec elle.

Khaled Abu Noor était alors dans ses années d’adloscence. Un milicien en devenir parti pour la montagne avant que les phalangistes alliés d’Israël n’entrent dans Sabra et Chatila. Est-ce que ceci lui a donné un sentiment de culpabilité ? N’aurait-il pas dû être là pour combattre les violeurs et les meurtriers ? « Tout ce que nous ressentons aujourd’hui, c’est de la dépression, » dit-il. « Nous avons exigé la justice, des procès internationaux, mais il n’y a rien eu. Pas une seule personne n’a été jugée responsable. Personne a été déféré devant la justice. Et dans ces conditions, nous avons dû souffrir la guerre des camps en 1986 (face aux milices chiites libanaises) et les Israéliens ont pu abattre tant de Palestiniens dans la guerre de 2008-2009 contre Gaza. S’il y avait eu des procès pour ce qui s’est produit ici il y a 30 ans, les massacres de Gaza ne se seraient pas produits. »

Il a raisont, naturellement. Alors que les Présidents et les Premiers ministres se sont aligné à Manhattan pour pleurer les morts des crimes internationaux contre l’humanité commis en 2001 au World Trade Center, pas un seul dirigeant occidental n’a osé rendre une seule visite aux fosses communes humides et sales de Sabra et de Chatila, ombragées par quelques arbres délabrés et et les photographies fanées des morts. Et – il faut que ce soit dit – toutes ces 30 années, pas un seul dirigeant arabe n’a pris la peine de visiter le dernier lieu de repos d’au moins 600 des 1700 victimes. Les potentats Arabes, paraît-il, saignent dans leurs coeurs pour les Palestiniens, mais les tarifs des billets d’avion vers Beyrouth sont-ils trop chers de nos jours ? Et lequel d’entre eux voudrait offenser les Israéliens ou les Américains ?

C’est une ironie – mais elle est néanmoins importante – que la seule nation à avoir tenu une enquête officielle sérieuse quoique sans conséquences, pour ce massacre était Israël. L’armée israélienne a envoyé ses tueurs à gages dans les camps puis les a regardés faire – et n’a fait rien – tandis que les atrocités avait lieu. Un certain lieutenant israélien, Avi Grabowsky, en a donné toutes les preuves. La Commission Kahan a estimé que le ministre de la défense Ariel Sharon était personnellement responsable puisqu’il avait envoyé les impitoyables phalangistes anti-Palestiniens dans les camps pour « les nettoyer des terroristes ». « Terroristes » qui se sont avérés être aussi inexistants que les armes de destruction massive en Irak 21 ans plus tard.

Sharon perdit son job mais il est ensuite devenu Premier ministre, jusqu’à ce qu’il tombe victime d’une attaque cérébrale à laquelle il a survécu, mais qui lui a tout pris, jusqu’à la capacité de parler. Elie Hobeika, le chrétien libanais et chef de la milice qui a lancé ses tueurs dans le camp – après que Sharon ait affirmé à la Phalange que les Palestiniens avaient assassiné leur chef, Bashir Gemayel – s’est fait descendre quelques années plus tard à Beyrouth-est. Ses ennemis ont prétendu que les Syriens l’avaient tué, ses amis en ont blâmé les Israéliens. Hobeika, qui « s’était rapproché » des Syriens, avait juste fait savoir qu’il « dirait tout » au sujet des atrocités de Sabra et de Chatila devant une cour de justice en Belgique qui avait voulu juger Sharon.

Naturellement, ceux d’entre nous qui sont entrés dans les camps le troisième et dernier jour du massacre – le 18 septembre 1982 – ont leurs propres souvenirs. Je me souviens de ce vieil homme en pyjamas couché sur le dos dans la rue principale, avec son inoffensif bâton de marche près de lui, des deux femmes et d’un bébé tués à côté d’un cheval mort, la maison dans laquelle je me suis caché des tueurs avec Loren Jenkins du Washington Post – pour y trouver une jeune femme morte étendue dans la cour derrière nous. Certaines des femmes avaient été violées avant d’être tuées. Les armées de mouches, l’odeur de la décomposition.. Toutes ces choses restent en mémoire.

Abu Maher a aujourd’hui 65 ans – comme Khaled Abu Noor, sa famille s’était tout à l’origine [en 1948, lors de la Nakba – NdT] sauvée de sa maison dans Safad – aujourd’hui en Israël – et il était resté dans le camp durant tout le massacre, tout d’abord incrédule devant les femmes et les enfants qui l’imploraient de se sauver de sa maison. « Une voisine a commencé à crier. J’ai regardé et vu comment elle a été abattue. Sa fille s’est mise à courir au loin et les tueurs l’ont poursuivie, criant ‘tuez-la, tuez-la, ne la laissez pas partir !’ Elle m’appelait au secours et je ne pouvais rien faire. Mais elle s’est échappée. »

Les visites répétées du camp, année après année, ont permis d’accumuler des détails incroyables. Les investigations faites par Karsten Tveit de la radio norvégienne et par moi-même, ont montré que beaucoup d’hommes, qu’Abu Maher avaient vus vivants, s’éloigner après les premiers massacres, avaient plus tard été remis par les Israéliens aux tueurs phalangistes, qui les ont retenus prisonniers pendant des jours à Beyrouth-est et qui, quand ils ne pouvaient pas les échanger contre des otages chrétiens, les ont abattus et ensevelis dans des fosses communes.

Et les arguments en faveur du manque de mémoire ont été cruellement donnés à foison. Pourquoi se rappeler quelques centaines de Palestiniens massacrés alors que 25 000 personnes ont été tuées en Syrie en l’espace de 19 mois ?

Les défenseurs d’Israël et les critiques du monde musulman m’ont écrit au cours des deux dernières années, me dénonçant pour avoir fait référence à plusieurs reprises au massacre de Sabra et de Chatila, comme si mon propre récit de témoin oculaire de cette atrocité – comme si j’étais un criminel de guerre – avait en lui-même des limites. Concernant mes rapports (comparés à mes comptes-rendus de l’oppression turque) un lecteur m’a écrit : « Je conclurais en disant que, dans ce cas (Sabra et Chatila), vous avez un biais anti-israélien. Ceci est simplement basé sur le nombre disproportionné de références que vous faites concernant cette atrocité… »

Mais peut-on s’y référer trop souvent ? Le Dr Bayan al-Hout, veuve de l’ancien ambassadeur de l’OLP à Beyrouth, a produit la plus documentée et la plus détaillée des descriptions des crimes de guerre commis à Sabra et Chatila – car c’est ainsi qu’il faut les qualifier – et a conclu que pendant les années qui ont suivi, les gens ont eu peur de rappeler ces événements. « Puis les groupes internationaux ont commencé à en parler et à enquêter. Nous devons nous rappeler que nous tous sommes responsables de ce qui s’est passé. Et les victimes sont encore marquées par ces événements – même ceux qui sont à venir seront marqués – et tous ces gens ont besoin d’amour. » Dans la conclusion de son livre, le Dr. Al-Hout pose quelques questions difficiles, et en effet dangereuses : « Les auteurs étaient-ils les seuls responsables ? Ceux qui ont commis ces crimes étaient-ils les seuls criminels ? Est-ce que même ceux qui ont donné les ordres étaient les seuls responsables ? Qui est en vérité responsable ? »

En d’autres termes, le Liban ne porte-t-il pas la responsabilité avec le les phalagistes libanais, Israël avec l’armée israélienne, l’Ouest avec son allié israélien, les Arabes avec leur allié américain ? Le Dr. Al-Hout conclut son enquête avec une citation de Rabbin Abraham Heschel qui s’est battu contre la guerre au Vietnam. « Dans une société libre, » disait Rabbin, « certains sont coupables, mais tous sont responsables. »

14 septembre 1982

Le président chrétien du Liban – désigné par le Parlement, sous pression occidentale – Bashir Gemayel, est assassiné par un militant pro-syrien mais ses partisans en accusent les Palestiniens.

16 septembre 1982

Les miliciens chrétiens libanais entrent dans les camps au Sabra et Chatila pour exercer leur vengeance sur les réfugiés palestiniens, tandis que les forces israéliennes encerclent les camps et envoient des fusées éclairantes pour faciliter les massacres dans la nuit.

18 septembre 1982

Après trois jours de tueries, de viols, d’exécutions sommaires, les milices phalangistes quittent finalement les camps, laissant 1700 morts derrière elles.