La dette des Etats-Unis frôle les 60 000 milliards de dollars…signe avant-coureur d’une nouvelle crise majeure

 

 

Le dollar US en danger
Le dollar US en danger

 

Selon des données de la Réserve Fédérale de Saint Louis, la dette des Etats Unis atteint presque 60.000 milliards de dollars (exactement 59.400 milliards de dollars au 31 mars de cette année), soit une augmentation de 500 milliards de dollars depuis la fin de l’année 2013, indique Russia Today. Mais en fait de dette, il s’agit essentiellement de dette privée, et non d’emprunts du gouvernement, rappelle le site. Or, la progression de cette dette privée pose un risque bien réel de récession.

Il y a quarante ans, la dette des États-Unis ne représentait que 2.200 milliards de dollars. Mais selon James Butler, le recours au crédit est comparable à une maladie virale : « En 50 ans, la dette est passée d’un luxe réservé à une minorité à une commodité pour certains, à une addiction pour beaucoup, et à une maladie pour tous. C’est un virus qui s’est répandu dans chaque aspect de notre économie, du consommateur qui utilise sa carte de crédit pour acheter une barre chocolatée à 0,75 dollar à un distributeur, au gouvernement qui emprunte 17.000 milliards de dollars pour pouvoir continuer à éclairer les rues », écrit-il.

Selon une étude de The Economist de 2012, la croissance de la dette privée est un indicateur de récession plus fiable que l’augmentation de la dette publique, l’offre de monnaie, ou un déséquilibre dans les échanges. Aux Etats-Unis, le crédit à la consommation a connu une hausse de 22% sur les 3 dernières années, ce qui l’a porté au niveau de 18 milliards de dollars au mois d’avril de cette année. De plus, l’utilisation des cartes de crédit a également augmenté de 8,8 milliards de dollars au cours de cette période.

L'écran indicateur de la dette US le 26 juillet 2011
L’écran indicateur de la dette US le 26 juillet 2011

Pendant la récession, les gens ont eu tendance à réduire les crédits souscrits au moyen de leur carte, et plus généralement, à se désendetter. Mais ce n’est plus le cas, désormais, et ils sont revenus à leurs habitudes de consommation à crédit, souligne Michael Snyder d’Infowars. Actuellement, 56% des Américains ont un crédit, et 52% des propriétaires ont eu besoin de retarder l’échéance de leur emprunt hypothécaire, et ne disposent pas des ressources financières suffisantes pour y faire face. Les jeunes adultes sont particulièrement vulnérables ; une étude menée par Wells Fargo est venue à la conclusion que les jeunes de la génération Y consacrent au moins la moitié de leur salaire à leurs échéances de prêt. Et deux ans à la suite de l’obtention de leur diplôme, la moitié des diplômés américains sont toujours obligés de compter sur leurs parents ou des proches pour joindre les deux bouts.

dette-US-evolution

D’après un rapport du Congressional Budget Office, la croissance économique aux Etats-Unis est susceptible de stagner d’ici 2017, parce que la population va continuer à consommer, sans que les salaires ou la richesse du pays n’augmentent suffisamment, ce qui risque d’accentuer les inégalités.  L’écart sera en effet comblé par des crédits, selon la même dynamique que celle qui a contribué à la récession. Toutefois, ironiquement, cette dynamique est aussi celle qui a permis de sortir de la crise.

«Les économistes ne s’accordent pas sur la stratégie à adopter pour éviter une nouvelle crise, mais ils pensent que la dépendance des Américains au crédit ne facilitera pas les choses. « Le problème, c’est que plus il y a de dettes, plus le revenu futur qui doit être utilisé à rembourser la dette avec les intérêts doit être conséquent, ce qui réduit l’argent que nous pouvons dépenser sur des choses. Cela agit en ralentissant l’économie », explique James Butler. « Finalement, l’effet négatif de la charge de la dette deviendra plus important que l’impact positif des dépenses supplémentaires, ce qui déclenchera une récession, voire, pire ».

Évolution de l'immobilier
Évolution de l’immobilier

UN EMPIRE EN DÉCADENCE

Tout empire est voué au déclin. Cela prend plus ou moins de temps selon l’époque et la capacité de régénération du dominateur. Mais l’issue est inéluctable. Assiste-t-on en cet été 2011 à la chute de l’Amérique et peut-on s’en réjouir ?

A la première question, l’avenir répondra. Englués dans des guerres qui lui ont coûté des sommes colossales, les Etats-Unis ne dominent plus aussi ouvertement le monde. Ils doivent faire face à la timide mise en commun européenne, qui tient la comparaison en terme d’agrégats économiques et d’influence culturelle, mais pas en pouvoir politique et militaire ; l’émergence de nouvelles économies, au Brésil aujourd’hui, en Indonésie demain ; le réveil de la Chine, pour qui la seule place qui vaille est celle de numéro un. L’alerte sur la dette américaine sonne comme une piqûre de rappel pour ce pays qui vit au-dessus de ses moyens et, grâce à sa monnaie, a réussi à faire payer son train de vie à la planète toute entière, ce qui est formidable de cynisme, le pays le plus riche faisant payer sa domination aux pays les plus pauvres. Mais en soi, cela n’a rien de nouveau. Durant l’Antiquité déjà, le dominant se payait sur le dos du dominé.

Peut-on se réjouir que le géant vacille ? Oui si on est anti-américain, il en existe. Oui, si on considère que ce n’est que justice de voir que les Etats-Unis subir les conséquences d’une crise que leur duplicité et leur addiction aux crédits a, partiellement mais grandement, engendré.

La chute possible, par une croissance atone et peu de créations d’emplois qui entraînerait la stagnation américaine, n’est pourtant pas souhaitable. Parce qu’elle entraînerait en onde de chocs, un tsunami en Europe dont les premiers touchés seraient ceux qui sont déjà les plus mal-lôtis, et étendraient les pressions salariales déjà largement insupportables sur quantité de peuples à travers le monde.

 

Un niveau historique
Un niveau historique

Manque de courage politique

Par leur créativité, leur capacité à rebondir, les Etats-Unis d’Amérique ont montré à maintes que des crises pouvaient jaillir aussi de nouvelles périodes de croissance. Cette confiance en l’avenir est la marque de la fabrique d’un peuple qui baigne dans un optimisme parfois béat. Cela ne doit pas dispenser les USA de réaliser les efforts suffisants pour se sortir de ce bourbier. Tout comme de l’autre côté de l’atlantique, il est indispensable de trouver une sortie à la crise financière qui nous accable. Cela ne doit pas dispenser non plus de réfléchir aux évolutions du système financier et économique qui est le nôtre. Faute d’avoir mis en œuvre cette réflexion après la crise de 2008, les pays occidentaux paient au prix fort ce manque de courage politique. Les conséquences de cette couardise font qu’aujourd’hui les efforts à réaliser sont autrement plus grands.

 

DES CHIFFRES SUR LA DETTE MONDIALE

…et c’est la CIA qui nous renseigne!

La dette mondiale se montait à plus de 46.000 milliards de dollars en 2010. C’est le total auquel on arrive en reprenant les chiffres publics de la CIA et en les compilant. Outre la sensation d’être un espion, c’est le mot CIA qui en donne le frisson, l’analyse principale vient du pourcentage de dette par rapport à la richesse mondiale : 74%. L’Union européenne impose, en théorie, à ses pays membres de ne pas dépasser 66%.

Bémols et fa dièse

Plusieurs bémols avant le tableau. 1, La CIA ne donne les pourcentages de dette que pour 133 pays, dont les plus importants, mais la planète en comporte 193. 2, il est possible qu’en retraitant les données, j’ai, involontairement, glissé des erreurs. Si tel était le cas, merci de me le faire remarquer. 3, les données datent de 2010 et ont bien évidemment évoluées depuis. Mais cela donne des indications. On constate ainsi, on le savait mais c’est intéressant de le rappeler, que les Etats-Unis disposent de 28% de la dette mondiale, le Japon, 23%. La France est endettée à hauteur de 4,5% de la dette mondiale. La Libye est le pays le moins endetté au regard du PIB. La dette publique est ici prise au sens de la CIA, j’ai redressé les chiffres de la dette publique de 30%, comme l’agence américaine le recommande, pour que les chiffres soient comparables.

Open data

Ces données sont rendues publiques par la CIA, comme le font beaucoup d’agences gouvernementales américaines, du fait qu’elles ont été payées par le contribuable américain et qu’il doit donc pouvoir y avoir accès. C’est ce que fait la Nasa également, notamment avec les photos de l’espace, évidemment à la gloire de l’Amérique, et c’est bien le moins. Il est dommage que l’Union européenne, premier PIB du monde, c’est un chiffre que l’on retrouve dans les tableaux de la CIA, n’en fassent pas autant, et en tout cas pas aussi visiblement. C’est toute l’importance des données ouvertes pour une meilleure compréhension du monde. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, je vous laisse le faire dans les commentaires.

Rang Pays %GDP Date Montant Pib Dette en milliards de $ % de la dette mondiale
36 Albania 59,3 2010 est. 11,77 6,98 0,01%
128 Algeria 6,6 2010 est. 160,3 10,58 0,02%
109 Angola 20,8 2010 est. 85,31 17,74 0,04%
60 Argentina 45,1 2010 est. 370,3 167,01 0,36%
58 Aruba 46,3 2005 2,258 1,05 0,00%
98 Australia 26,6 2010 est. 1236 328,78 0,70%
26 Austria 71 2010 est. 376,8 267,53 0,57%
131 Azerbaijan 4,6 2010 est. 54,37 2,50 0,01%
28 Bahrain 65,8 2010 est. 22,66 14,91 0,03%
81 Bangladesh 35,2 2010 est. 104,9 36,92 0,08%
10 Barbados 120,1 2010 est. 3,963 4,76 0,01%
11 Belgium 100,9 2010 est. 465,7 469,89 1,00%
20 Belize 80 2010 est. 1,396 1,12 0,00%
39 Bhutan 57,8 2009 1,412 0,82 0,00%
70 Bolivia 39,7 2010 est. 19,37 7,69 0,02%
73 Bosnia and Herzegovina 39,1 2010 est. 16,83 6,58 0,01%
108 Botswana 20,9 2010 est. 14,03 2,93 0,01%
37 Brazil 59 2010 est. 2090 1233,10 2,64%
116 Bulgaria 16,2 2010 est. 47,7 7,73 0,02%
117 Cameroon 15,8 2010 est. 22,48 3,55 0,01%
15 Canada 84 2010 est. 1574 1322,16 2,83%
123 Chile 9,2 2010 est. 203,3 18,70 0,04%
112 China 18,9 2010 est. 5878 1110,94 2,38%
59 Colombia 45,4 2010 est. 285,5 129,62 0,28%
66 Costa Rica 42,7 2010 est. 35,78 15,28 0,03%
29 Cote d’Ivoire 63,8 2010 est. 22,82 14,56 0,03%
38 Croatia 58 2010 est. 60,59 35,14 0,08%
83 Cuba 34,3 2010 est. 57,49 19,72 0,04%
34 Cyprus 60,8 2010 est. 23,17 14,09 0,03%
74 Czech Republic 38,7 2010 est. 192,2 74,38 0,16%
62 Denmark 43,4 2010 est. 310,8 134,89 0,29%
22 Dominica 78 2009 est. 0,376 0,29 0,00%
78 Dominican Republic 36,8 2010 est. 51,63 19,00 0,04%
103 Ecuador 23,2 2010 est. 58,91 13,67 0,03%
21 Egypt 79,9 2010 est. 218,5 174,58 0,37%
47 El Salvador 52,7 2010 est. 21,7 11,44 0,02%
130 Equatorial Guinea 5,3 2010 est. 14,49 0,77 0,00%
127 Estonia 6,6 2010 est. 19,78 1,31 0,00%
55 Ethiopia 47,9 2010 est. 29,72 14,24 0,03%
54 Finland 48,3 2010 est. 239,2 115,53 0,25%
17 France 82,4 2010 est. 2583 2128,39 4,55%
107 Gabon 21,1 2010 est. 13,06 2,76 0,01%
16 Germany 83,2 2010 est. 3316 2758,91 5,90%
84 Ghana 34,4 2010 est. 31,08 10,69 0,02%
126 Gibraltar 7,5 2008 est. 1,106 0,08 0,00%
4 Greece 142,8 2010 est. 305,4 436,11 0,93%
92 Guatemala 29,7 2010 est. 41,47 12,32 0,03%
42 Guyana 57 2010 est. 2,215 1,26 0,00%
94 Honduras 29,1 2010 est. 15,35 4,47 0,01%
113 Hong Kong 17,2 2010 est. 225 38,70 0,08%
19 Hungary 80,2 2010 est. 129 103,46 0,22%
7 Iceland 126,1 2010 est. 12,59 15,88 0,03%
49 India 51,9 2010 est. 1538 798,22 1,71%
100 Indonesia 25,5 2010 est. 706,7 180,21 0,39%
115 Iran 16,6 2010 est. 357,2 59,30 0,13%
12 Ireland 96,7 2010 est. 204,3 197,56 0,42%
25 Israel 74,5 2010 est. 213,1 158,76 0,34%
8 Italy 119,1 2010 est. 2055 2447,51 5,23%
6 Jamaica 126,5 2010 est. 13,69 17,32 0,04%
2 Japan 197,5 2010 est. 5459 10781,53 23,06%
30 Jordan 63,2 2010 est. 27,53 17,40 0,04%
118 Kazakhstan 15,5 2010 est. 138,4 21,45 0,05%
57 Kenya 47,5 2010 est. 32,16 15,28 0,03%
104 Korea, South 22,7 2010 est. 1007 228,59 0,49%
121 Kuwait 11,9 2010 est. 131,3 15,62 0,03%
61 Latvia 44,7 2010 est. 24,05 10,75 0,02%
5 Lebanon 133,8 2010 est. 39,25 52,52 0,11%
133 Libya 3,3 2010 es 74,23 2,45 0,01%
76 Lithuania 38,7 2010 est. 36,36 14,07 0,03%
119 Luxembourg 15,2 2010 est. 54,95 8,35 0,02%
101 Macedonia 24,8 2010 est. 9,108 2,26 0,00%
72 Malawi 39,3 2010 est. 5,053 1,99 0,00%
48 Malaysia 52,4 2010 est. 238 124,71 0,27%
89 Mali 32,1 2010 est. 9,268 2,98 0,01%
27 Malta 70,9 2010 est. 8,288 5,88 0,01%
40 Mauritius 57,7 2010 est. 9,729 5,61 0,01%
79 Mexico 36,8 2010 est. 1039 382,35 0,82%
105 Moldova 21,3 2010 est. 5,81 1,24 0,00%
77 Montenegro 38,7 2006 4,017 1,55 0,00%
33 Morocco 60,9 2010 est. 103,5 63,03 0,13%
56 Mozambique 47,7 2010 est. 9,893 4,72 0,01%
110 Namibia 20,1 2010 est. 11,87 2,39 0,01%
31 Netherlands 62,6 2010 est. 783,3 490,35 1,05%
91 New Zealand 30,3 2010 est. 104,4 31,63 0,07%
23 Nicaragua 78 2010 est. 6,551 5,11 0,01%
120 Nigeria 11,9 2010 est. 216,8 25,80 0,06%
53 Norway 48,9 2010 est. 414,5 202,69 0,43%
132 Oman 4 2010 est. 55,62 2,22 0,00%
51 Pakistan 50,7 2010 est. 147,9 74,99 0,16%
63 Panama 43,3 2010 est. 26,78 11,60 0,02%
99 Papua New Guinea 26,3 2010 est. 9,668 2,54 0,01%
111 Paraguay 19 2010 est. 18,48 3,51 0,01%
102 Peru 23,9 2010 est. 152,8 36,52 0,08%
44 Philippines 55,4 2010 est. 188,7 104,54 0,22%
46 Poland 52,8 2010 est. 468,5 247,37 0,53%
13 Portugal 93 2010 est. 229,3 213,25 0,46%
122 Qatar 10,8 2010 est. 129,5 13,99 0,03%
90 Romania 30,8 2010 est. 161,6 49,77 0,11%
124 Russia 9 2010 est. 1465 131,85 0,28%
3 Saint Kitts and Nevis 185 2009 est. 0,531 0,98 0,00%

 

Le monde s’enfonce jour après jour dans le totalitarisme fasciste (quand nous disons fascistes, nous pesons nos mots et le disons en accord avec la définition même du fascisme selon Mussolini: « … fusion de l’état et de la grande industrie ») total devant les yeux endormis des populations, qui continuent d’espérer pour une réforme du système par le système et qui comme sœur Anne… ne voient jamais rien venir !

Le temps est venu de prendre conscience de l’étendu du désastre au profit du plus petit nombre… et de reléguer État, institutions, capitalismes et farce économico-bancaire aux oubliettes de l’Histoire.

Boycott du vote, des institutions et de l’impôt; les trois piliers de l’oppression systémique.Citoyens et citoyennes du monde vous êtes maintenant dans une situation de défense légitime et seule la désobéissance civile va vous permettre de survivre et de vaincre  solidairement  sur le Nouvel Ordre mondial.

 

 

 

L’United Fruit Company et la mise en esclavage des peuples sud-américains par l’oligarchie

*Cet article est la partie 3 des articles suivants:

 

Partie 1: Un hommage aux 250,000 victimes de l’impérialisme en Colombie:le cycle de Gabriel Garcia Marquez

 

Partie 2:Le massacre des Bananeraies et l’assassinat d’un grand leader

 

 

Ancienne affiche de la United Fruit Company.
Ancienne affiche de la United Fruit Company.

Tout commence avec la création en 1899, de la United Fruit Company. Cette puissante entreprise de négoce de fruits ne tarda pas à s’implanter dans certains pays d’Amérique du Sud afin d’y faire pousser des bananes, notamment au Costa Rica, à Cuba, en Colombie, au Guatemala, en Jamaïque et au Nicaragua.

Pour le transport des bananes jusqu’aux Etats-Unis, l’entreprise disposait d’un réseau de communications très important à travers l’Amérique du Sud : plus de 180 kilomètres de chemins de fer, une trentaine de navires et une dizaine de bateau à vapeur.

Son pouvoir d’influence était tel, qu’en 1904, le dictateur du Guatemala Manuel Cabrera confia à la United Fruit Company le contrôle de tous les chemins de fer de son pays, en prenant bien soin de leur accorder l’exonération d’impôts sur les sociétés.

L’entreprise dictait aux Etats leur politique en matière salariale. Je vous laisse donc imaginer les dégâts sociaux que cela peut causer. C’est ce qui s’est malheureusement produit en Colombie en 1928, où plus de 25 000 salariés, affectés à la plantation de bananes et à la construction de lignes de chemins de fer, se sont mis en grève. Pourquoi ? Ils ne toléraient plus d’être payés avec de misérables bons d’achats qui n’étaient utilisables que dans les magasins de la United Fuit Company.

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A la demande de la compagnie bananière, le gouvernement colombiens de l’époque fit passer des lois limitant les libertés syndicales. L’entreprise alla même jusqu’à interdire les revendications salariales. Quelques jours plus tard, la manière forte fut utilisée pour stopper les manifestations, ce fut un succès. Plus de 75 personnes furent assassinées et, comme si leur destin n’était pas assez tragique, les salariés furent contraints d’accepter une forte réduction de leurs salaires. On connaît aujourd’hui cet épisode sous le nom de « massacre des bananeraies« .

Vous saisissez alors l’importance et l’influence que peut avoir une telle société dans des pays en développement, comme les pays d’Amérique centrale à l’époque. United Fruit Company était à proprement parlé un Etat dans l’Etat.

Mais son règne ne dura pas si longtemps.

En 1944, au Guatémala, le peuple renversa le dictateur. Les premières élections démocratiques de l’histoire du pays ont eu lieu : le gouvernement sera, dès lors, moins facile à corrompre.

En 1954 au Honduras, plus de 15 % de la main d’oeuvre du pays fit grève. La société se retrouva obligée d’augmenter les salaires.

A Cuba en 1959, Fidel Castro redistribua les plantations de la United Fruit Company : ce sera une des raisons du débarquement américains dans la baie des cochons en avril 1961.

Bref, au fil du temps l’entreprise perdit de plus en plus de pouvoir et les gouvernements fantoches s’évaporèrent peu à peu.

Mais la United Fruit Company n’a pas disparu pour autant. Elle a changé de nom en 1989 pour Chiquita Brands International Inc. comme pour faire oublier un passé dérangeant.

Mais ce ne fut apparemment pas assez.

En 2007, l’entreprise fut jugée coupable d’avoir aidé financièrement des groupes d’extrême-droite colombiens eux mêmes responsables de massacres perpétrés entre 1997 et 2002. La Chiquita Brands s’occupait de l’armement de ces groupes et a ainsi stocké plus de 3 500 Kalachnikovs avec le soutien de Banadex, une autre entreprise de négoce de bananes.

Qui aurait pensé que la banane pouvait être aussi dangereuse ?Aussi remontons dans le temps ,afin de revoir l’affaire,mais plus en détail.

 

Les travailleurs dans les bananeraies contrôlées par les  compagnies capitalistes américaines étaient en état de survie.
Les travailleurs dans les bananeraies contrôlées par les compagnies capitalistes américaines étaient en état de survie.

En 1916, un diplomate usaméricain accrédité au Honduras qualifia une entreprise, qui par la suite s’unit à l’United Fruit, « d’État dans l’État ». Et bien qu’elle changea plusieurs fois de nom, elle fut toujours un pouvoir derrière le trône. Elle suborna des politiciens, finança des invasions, favorisa des coups d’État, supprima et plaça des présidents, mit un terme à des grèves par les armes et appuya des escadrons de la mort.

En 1970, la United Fruit fusionna avec une autre firme et s’appela alors United Brands. En 1990 elle changea à nouveau de nom : à présent c’est la Chiquita Brands. Avec 15.000 hectares en Amérique latine et près de 14.000 travailleurs, elle continue d’être un géant du négoce.

Actuellement, la banane est la seconde culture du monde après l’orange. Dans les pays pauvres elle est le quatrième aliment le plus accessible après le riz, le blé et le maïs. Dans certains pays africains, comme le Rwanda et l’Ouganda, la consommation de bananes par personne atteint parfois les 250 kilos par an.

« Le roi sans couronne d’Amérique centrale »

Avant 1870 les Usaméricains n’avaient jamais vu une banane. Mais cette année-là l’ingénieur ferroviaire Minor Cooper Keith, né à Brooklyn et âgé de seulement 23 ans, exporta du Costa Rica les premières bananes au port de la Nouvelle-Orléans. Trois décennies plus tard, les USA consomment approximativement 16 millions de régimes par an.

Minor Cooper Keith en compagnie de sa femme.
Minor Cooper Keith en compagnie de sa femme.

Minor C.Keith, né en 1848, l’année de la publication du Capital de Karl Marx*, ne fut pas stoppé par les difficultés de l’époque. Pour la construction des routes qui vont de Puerto Limon à San José, il avait recruté une première cargaison de 700 voleurs et criminels des prisons de Louisiane; seulement 25 survécurent aux dures conditions de la jungle et des marais. L’homme d’affaires ne se découragea pas et fit venir 2000 Italiens. A voir les conditions de travail, la plupart préférèrent fuir dans la forêt. L’entrepreneur attira alors des Chinois et des Noirs, en apparence plus résistants aux maladies tropicales. Dans l’installation des premiers 40 kilomètres de rails, 5000 travailleurs moururent.

L’entreprenant Keith épousa la fille de l’ex-président José Maria Castro Madriz. Il se fit des relations dans la provinciale haute société costaricaine, soudoya des politiciens, acheta des autorités et obtint la concession du chemin de fer flambant neuf pour 99 ans. Il put alors se consacrer à plein au négoce de la banane.

Minor Cooper Keith est < gauche
Minor Cooper Keith est à gauche

En 1899 il chercha des associés et fonda à Boston ,l’United Fruit Company, la compagnie bananière la plus grande du monde, avec des plantations en Colombie, au Costa Rica, à Cuba, au Honduras, en Jamaïque, au Nicaragua, au Panamá et à Sain- Domingue. En peu de temps il devint propriétaire de 10% du territoire costaricain et se fit connaître comme « le roi sans couronne d’Amérique centrale ».

En plus des trains du Costa Rica et de la production bananière d’Amérique centrale et des Caraïbes, Keith et ses associés contrôlaient les marchés municipaux, les tramways, l’électricité et l’eau, possédant 180 kilomètres de voie ferrée qui unit les plantations avec les ports et en peu de temps il vont être propriétaires d’une ligne maritime qui transporte la banane jusqu’aux quais des USA et d’Europe. Cet empire naval, créé en 1907 avec 4 navires et une centaine en 1930, existe toujours et se nomme la Grande Flotte Blanche.

Bananas 003

 

Minor Keith fonda en 1911 l’International Railroads of Central America, dont les lignes ferroviaires unissent le Mexique et le Salvador. Il mourut à 81 ans, en 1929, quand se produisit le fameux « mardi noir » de Wall Street qui fut à l’origine de ce qu’on a appelé la Grande Dépression. L’homme qui était arrivé au Costa Rica les mains vides avait une fortune de 30 millions de dollars dont on n’a jamais su ce qu’elle était devenue.

 

« L’homme banane »

Samuel Smuri

Samuel Smuri, fils d’un paysan juif de Bessarabie (Russie) arriva aux USA en 1892, à 15 ans. A 18 ans il change son nom pour Zemurray et commence à acheter à bas prix des bananes sur le point de se décomposer sur les quais de la Nouvelle-Orléans, qu’ensuite il vend rapidement à des villages voisins. A 21 ans il possède 100.000 dollars sur son compte en banque.

Sam Zemurray n’a pas fait d’études et ne parle même pas bien l’anglais, mais le voilà prêt pour les grandes affaires. Il épouse la fille de Jacob Weinberger, le vendeur de bananes le plus important de la Nouvelle-Orléans, achète une entreprise maritime en faillite et en 1905 débarque à Puerto Cortès (Honduras). Il acquiert là une autre compagnie au bord de la faillite, la Cumayel Fruit Company.

En 1910 il est propriétaire de 6000 hectares, mais il est endetté avec diverses banques usaméricaines. Il décide alors de s’emparer de tout le pays au moindre coût. Il y parvient l’année suivante.

Zemurray retourne à la Nouvelle-Orléans et cherche Manuel Bonilla, ex-président du Honduras en exil, qu’il convainc de faire un coup d’État pour récupérer le pouvoir. Bonilla est un ancien charpentier, violoniste et clarinettiste qui pendant les guerres civiles est devenu général. Zemurray enthousiasme aussi pour participer à l’aventure centre-américaine le « général » Lee Christmas, un soldat de fortune et son protégé Guy  « Mitrailleuse » Molony, un tueur professionnel.

En janvier 1911, les quatre embarquent à bord d’une flotte de corsaires en direction du Honduras. Armés seulement d’une mitrailleuse lourde, d’une caisse de fusils à répétition, de 1500 kilos de munitions et de bouteilles de bourbon, durant une année les mercenaires dévastent tout sur leur passage et arrivent à Tegucigalpa le 1er février 1912 où ils installent Bonilla au pouvoir.

En 1912, le président reconnaissant attribue à Zemurray une concession libre d’impôts de dix mille hectares pour cultiver la banane durant 25 ans. « Le territoire contrôlé par la Cumayel est un état en soi », informe le consul usaméricain à Puerto Cortès en 1916. « Il héberge ses employés, cultive des plantations, opère avec des chemins de fer, des lignes de vapeurs, des systèmes d’eau, des usines électriques, des commissariats, des clubs ».

En 1929, en pleine grande crise mondiale, le commerçant russe vend la Cumayel à l’United Fruit en échange de 300.000 actions évaluées à 31 millions de dollars, ce qui lui permet de rester le principal actionnaire individuel. Le spéculateur est alors connu comme «  l’homme banane ».

Sam Zemurray va occuper de hauts postes à l’United Fruit Company jusqu’en 1957, y inclus la présidence. En 1961, à 84 ans il meurt victime de la maladie de Parkinson. Il est l’auteur d’une phrase qui est passée dans l’histoire de l’Amérique centrale : « Au Honduras il est meilleur marché d’acheter un député qu’une mule ».

Le massacre de Santa Marta

En 1928 la United Fruit Company était depuis trois décennies en Colombie et bénéficiait de l’absence de législation du travail. Le 6 décembre de cette année-là, après près d’un mois de grève, trois mille travailleurs de l’entreprise se réunirent près de la station de train de Ciénaga, dans le département de Magdalena, dans le nord du pays. La rumeur avait couru que le gouverneur allait venir pour écouter leurs réclamations. Le fonctionnaire ne vint jamais et ils furent criblés de balles. A la demande de la compagnie bananière l’armée avait encerclé le lieu. Le général commandant donna cinq minutes à la multitude pour se disperser. Passé ce délai, il ordonna à la troupe de tirer. Selon le gouvernement, « neuf révoltés communistes » moururent. Cependant, le 29 décembre 1928, le consul usaméricain à Santa Marta envoya un télégramme à Washington dans lequel il indiquait qu’il y avait entre 500 et 600 victimes. En janvier de l’année suivante, le diplomate informa que le nombre de morts était supérieur à mille et mentionnait comme source le représentant de la United Fruit à Bogotá.

L’entreprise de chemin de fer de la région est propriété de la firme britannique Santa Marta Railway Company, mais la majorité de ses actions appartient à l’United Fruit.

« Ma République bananière »

Le Newyorkais Minor Cooper Keith débarqua aussi au Guatemala. En 1901 le dictateur Manuel Estrada Cabrera attribua à la United Fruit l’exclusivité pour transporter le courrier aux USA. Ensuite il autorisa la création de la compagnie de chemins de fer comme une filiale de l’entreprise bananière. Puis il lui concéda le contrôle de tous les moyens de transport et de communication. Et comme si cela ne suffisait pas, la firme fut exemptée de payer tout impôt au gouvernement durant 99 années.

Estrada Cabrera -personnage central du roman Monsieur le Président, de Miguel Angel Asturias- se maintint au pouvoir 22 ans, jusqu’à ce qu’en 1920 le Congrès le déclara « malade mentalement », mais la United Fruit continua de tirer les fils de la politique. La propriété de la terre cultivable est détenue à 75% par 2% de la population, et dans ce scandaleux pourcentage, la United Fruit possède la majorité. Il y avait longtemps déjà que Keith considérait le Guatemala comme sa « République bananière ». Les habitants d’Amérique centrale et des Caraïbes doivent lui être reconnaissants pour la dénomination.

En 1952, quand le président Jacobo Arbenz tenta de réaliser une prudente réforme agraire au bénéfice de 100.000 familles paysannes, la United Fruit, sachant que cela mettrait fin à ses privilèges, se mit en marche pour l’éviter. La solution était à Washington. Un des actionnaires de la firme est secrétaire d’État du président Dwight Eisenhower : il s’agit de John Foster Dulles, qui était aussi l’avocat de Prescott Bush, le grand-père du président George W. Bush. Son frère cadet, Allen Dulles, fut le premier directeur civil de la CIA.

Sous le prétexte du « danger communiste »  au Guatemala, les frères Dulles font faire le sale boulot à la United Fruit. Le 27 juin 1954, une force militaire dirigée par le général Carlos Castillo Armas -qui part des champs bananiers de l’entreprise au Honduras- envahit le pays. Des pilotes usaméricains bombardent la capitale. Arbenz est renversé et s’exile au Mexique. Douze mille personnes sont arrêtées, plus de 500 syndicats sont dissous et deux mille dirigeants syndicaux quittent le pays.

 

Castillo Armas, formé à Fort Leavenworth (Kansas), est « pas cher, obéissant et abruti », selon l’écrivain Eduardo Galeano. Et il assume la présidence. Il est l’homme qu’il faut à la United Fruit pour qu’elle reste « propriétaire de champs en friche, du chemin de fer, du téléphone, du télégraphe, des ports, des bateaux et de beaucoup de militaires, politiciens et journalistes ».

La Chiquita Brands réalise son dernier scandale en Colombie, où il est prouvé que depuis 1997 elle a payé des paramilitaires pour éliminer des dirigeants paysans et syndicalistes « gênants ». Elle s’est retirée du pays en 2004 et début avril de cette année elle a été condamnée à une amende de 25 millions de dollars par une Cour usaméricaine, après avoir admis avoir payé 1.7 millions de dollars à Autodefensas Unidas de Colombia (AUC) en échange de sécurité.

L’histoire de l’United Fruit-United Brands-Chiquita Brands est quasi interminable. Mais elle peut se résumer en une phrase du Parrain de Mario Puzo : « Une douzaine d’hommes avec des mitrailleuses ne sont rien face à un seul avocat avec un portefeuille plein ». Tout au long ce ces 108 années, l’empire bananier a eu recours au service des uns et des autres.

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J’AI ÉTÉ AUX SOURCES:

 

Votre humble serviteur a été consulté deux personnes très très  proches du profil de cette compagnie (United Fruit Company /Chiquita Brands),soit un courtier à la bourse de Wall Street ,à New York  qui transige des tîtres sur des valeurs en alimentation  (bananes,fruits,légumes,etc) et un travailleur  de la République de Colombie.Voici ce que cela a donné:

 

À la question:y-a-t-il un avenir pour  les bananes comme aliment dans le monde?

Le courtier en valeurs m’a répondu:

« Cette société a comme un mauvais karma qui l’ entoure! ….. Vous ne pouvez violer la terre  d’autrui si longtemps avant qu’on ne vous morde dans le cul, et c’est ce qui se fait pour United Fruit / Chiquita. Traiter les gens comme de la merde n’est pas un modèle d’affaires durable au 21e siècle, et ce n’est certainement  pas une entreprise du 19ème siècle qui va  faire sa loi. Les bananes sont en difficulté ainsi,partout dans le monde. La banane Cavendish est mangé par un champignon dans le monde entier. Le seul endroit qui n’a pas été affligé est  l’Amérique latine et du Sud. Les anaylistes et les spécialistes environnementaux  estiment que ce n’est qu’une question de temps avant un amas de terre transportée de l’Australie ou de l’Afrique définit ce processus  mortel. J’ai entendu le nombre  de 20 ans ou un peu plus pour le temps qui reste à vivre …à  la banane Cavendish. C’est la seule banane ,Chiquita qui se  vend. Le grand problème. Par ailleurs, une banane de remplacement n’a pas été identifié. Franchement parler,tout ce secteur est en profonde mutation  ….. je resterais loin, très loin de cette société. Et si vous avez vraiment besoin d’une collation …. Prenez une pomme.  »  (John P.)

Le travailleur  en Colombie m’a répondu:

« Moi et mes sœurs travaillont  pour eux et tout a été dit sur cette compagnie  diabolique. Rien n’est correctement fait pour les employés.Tout est mauvais partout et l’ambiance y ne cesse d’empirer.Bad Bad Karma  « .(Luis )

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ANNEXE HORS TEXTE

 

MONSANTO ET LA UNITED FRUIT COMPANY/ CHIQUITA BRANDS :MËME COMBAT

 

 Aujourd’hui,en 2014,

Monsanto pourrait apprendre beaucoup des bananes, et les Américains veulent peut-être y faire attention aussi. Un champignon qui se répand et détruit les plantations de bananes d’Asie sera inévitablement touché l’offre américaine de bananes. Lorsque c’est le cas, notre version la plus aimée du fruit peut s’éteindre. Bien que rien de tel champignon ou une maladie est actuellement connus pour être une menace pour les cultures de maïs du monde, la domination d’une culture de maïs unique en Amérique, il est sensible à la destruction pour les mêmes raisons que les bananes sont actuellement vulnérables. Si un seul champignon peut anéantir l’industrie de la banane en raison de sa dépendance à un seul cultivar, une absence de la biodiversité dans l’industrie du maïs devrait soulever des inquiétudes chez les investisseurs et les citoyens. Si l’on peut être en mesure d’imaginer un pays sans les bananes, il peut être plus difficile d’imaginer un monde sans maïs.

La chute des bananes
Les américains aiment les bananes, mais les seuls endroits où les bananes peuvent être cultivées au pays sont la Floride et à Hawaii, où les récoltes sont faibles par rapport à celles qui sont cultivées dans des climats plus tropicaux. Cela rend les États-Unis extrêmement dépendants sur les bananes importées, principalement en  provenance de l’Amérique latine. Les traits nécessaires pour permettre à l’emballage et des temps relativement longs d’expédition avec le désir d’une plus fade dégustation  des produits plus large et attrayant, sont menacé par un champignon résistant à tout ce que Monsanto a inventé et qui a rétréci le marché américain à une seule banane: la Cavendish.

La banane  Cavendish s’est fait connaître il y a plus d’un demi-siècle, quand une souche de Fusarium oxysporum f. sp.cubense (Foc), un champignon responsable de la maladie de Panama, a décimé le cultivar de banane la plus dominante de l’époque (le Gros Michel). Bien que la variété Cavendish a été choisi principalement pour sa résistance à la maladie de Panama, le cépage est sensible à une nouvelle souche de Foc (Foc-TR4) qui pourrait anéantir la Cavendish de la même manière que  le champignon a sorti il y a des décennies  le Gros Michel.

Certains cépages mangé dans d’autres pays ne sont pas sensibles à Foc-TR4. La forte dépendance de l’industrie sur le cépage unique  de Cavendish, cependant, rend la menace d’une seule souche de champignon beaucoup plus imposante et dangereuse. C’est là que réside la plus grande responsabilité pour les leaders de l’industrie de la banane comme Chiquita ( NYSE: CQB   ) et Fresh Del Monte Produce Inc ( NYSE: FDP   ) ainsi que l’industrie du maïs de Monsanto: un manque de biodiversité.

Les différences entre les bananes et le maïs
Bien que les  bananes  Cavendish sont à peu près les seules bananes que les Américains consomment, les populations locales sont fortement tributaires de cette  culture . Des énorme 40 millions de tonnes de bananes Cavendish cultivées chaque année, seulement 40% d’entre elles  sont exportées, ce qui rend les pays les moins nourris encore plus touchées par Foc-TR4.

Cavendish représentent environ 40% de la production totale de la banane dans le monde entier. En comparaison, même si les cultures Roundup Ready  (Monsanto) ont été  développées depuis moins de 20 ans, les OGM (organisme génétiquement modifié) de maïs de Monsanto  comportent  des commandes  pour environ 80% de l’ US marché, et le maïs est la (GM) seule culture génétiquement modifié cultivée commercialement en Europe. Le marché intérieur de la graine de soja est comparable à celle du blé, et Monsanto a notamment développé le soja RR2 Intacta PRO pour un usage commercial au Brésil.

La forte dépendance sur une seule banane qui ne résiste pas à un nouveau champignon a l’industrie de la banane représente  $7 milliards de dollars de panique. Réalisant que l’industrie du maïs génère un énorme $ 69,000,000,000 chiffre d’affaires annuel et que le marché intérieur est plus dominé par une seule usine de l’industrie de la banane ,cela  devrait susciter des préoccupations majeures. Malheureusement, l’attention vers des cultures OGM a tendance à être plus centrée sur les implications de santé non vérifiées que sur la question de la biodiversité plus large qui pourrait changer radicalement selon  la façon ,les choix  et la tendance dont le maïs est consommé pour la nourriture, le carburant et l’alimentation.

Les plats à emporter
L’industrie de la banane peut être en mesure de survivre à Foc-TR4, et l’industrie du maïs peut être en mesure de survivre à une menace comparable (études ont déjà montré que les mauvaises herbes ont développé une résistance aux herbicides à base de glyphosate sur les champs plantés avec des semences Roundup Ready et traités exclusivement avec Roundup). Mais ils ne  le peuvent pas. Quoiqu’il en soit, les investisseurs doivent être conscients des menaces réelles et perçues à des sociétés dans lesquelles ils investissent, et un manque de biodiversité est une responsabilité que les investisseurs capitalistes intéressé par  Monsanto et Chiquita devraient regarder sérieusement.

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Un logo trompeur.
Un logo trompeur.

 

 

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LES MAÎTRES ESCLAVAGISTES DU MONDE ET  LE DÉVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE DE LA BANANE

 

Bien que Rockefeller est surtout connu pour son argent du pétrole et sa famille politique – son petit-fils était vice-président , il avait des intérêts dans d’autres monopoles…et beaucoup  trop, le cuivre, le tabac et peut-être  le moins connu :les  bananes.

Il détenait l’argent dans la United Fruit Company qui est apparu sur la surface ,avec  une note assez anodine, si l’entreprise ennuyeux pas abrutissante engagé à essayer de persuader les enfants d’Amérique du 50 de la santé donnant des propriétés de lait et les bananes. Pas exactement secouant trucs monde.

Sauf si vous aviez le malheur de vivre en Amérique centrale.

La United Fruit Company avait  des plantations en Colombie, Costa Rica, Cuba, Jamaïque, Nicaragua, Panama, Saint-Dominique et les plus infâmes   venaient du  Guatemala. Un certain nombre de ces pays ont eu des relations problématiques avec les Etats-Unis depuis. À la hauteur de ses pouvoirs La United Fruit Company possédait un énorme 42% de l’ensemble du pays du Guatemala et  ne payait  pas un cent de  taxe sur tout ça.

La société possédait également les chemins de fer, le système de téléphone, les ports et une large flotte de navires construits par certains des plus beaux chantiers navals dans le monde.

Non sans surprise, le peuple du Guatemala était  contre cette domination étrangère, et quand à  offrir la possibilité à une élection en 1951 d’exprimer une opinion – voté dans leur masse pour Jacobo Arbenz. Arbenz avait suggéré l’idée de ne pas trop révolutionnaire d’acheter certains des terres que la Société n’a pas été fait à l’aide de sorte que les gens sans terre peuvent produire de la nourriture pour manger. Il n’était même pas question de  crédit. Arbenz avait  dit qu’il allait leur payer la valeur convenue que  La United Fruit Company avait  déclaré sur leurs propres déclarations et évaluations  sur les terres. Cute! Je veux dire une société américaine n’irait jamais sous-estimer ses propres actifs à des fins fiscales et  la ferait-elle  maintenant?Comme on dit :poser la question,c’est y répondre!

La société a pris ombrage de l’impertinence totale de ce bondit péon et aidé un coup d’officiers de l’armée guatémaltèque mécontents qui ont envahi du Honduras avec l’aide secrète de la CIA dans une opération connue sous le nom PBSUCCESS. Ils avaient persuadé Truman et Eisenhower que Arbenz allait prendre le pays sur le côté sombre et s’allier au pays de l’URSS.

Alors, qui sont ces hommes d’affaires? Eh bien, au moment du coup d’Etat du Guatemala, nous trouvons ce qui suit étroitement liée avec le conseil de la United Fruit.

John Foster Dulles et les bureaux  de Sullivan & Cromwell, avaient été conseillers  juridiques pour l’UFC depuis des décennies et John Foster Dulles était aussi un actionnaire important de l’UFC. Et à l’époque, John Foster Dulles était aussi le secrétaire d’État du président Dwight D Eisenhower. Le grand-père de Dulles avait également été secrétaire de d’Etat du temps du président Ben Harrison.

Allen Dulles W, le frère de John Foster Dulles ,était aussi un actionnaire important de la société et occupait bien  ses heures vides étant le directeur de la CIA.

La lignée des Dulles.
La lignée des Dulles.

 

Le Général Robert Carter, chef du Conseil national de sécurité était un ancien président du conseil de la United Fruit.

Thomas G Corcorran, le « M. Fixit » de tout le monde – un homme épouvantable dont la biographie serait une véritable aventure d’ histoire et qui a souvent été accusé d’actes de corruption à la maison, a travaillé pour la CIA a été consultant rémunéré pour United Fruit.

Le sénateur Henry Cabot Lodge junior était le fils de Henry Cabot Lodge qui avait tant haï la Société des Nations. Sa famille est allée aussi loin que le président Adams.

Ann Whitman l’épouse d’Edmond Whitman, directeur de la publicité de United Fruit Company était le secrétaire personnel du président Eisenhower.

John Moor Cabot de la même famille, ancien membre du groupe de familles Bostonien que les Dulles de Cabot et les Loges-venus, a été secrétaire d’État adjoint aux Affaires inter américaines et était aussi un actionnaire important de la United Fruit. Et son frère Thomas Dudley Cabot était un directeur de la sécurité internationale au Département d’Etat qui avait été ,pendant un temps, un président de la United Fruit.

John McCoy le Président de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement était un ancien membre du conseil d’administration.

Walter Bedell Smith, le directeur de la CIA jusqu’en 1953, et Robert Hill un sous-secrétaire d’État, se sont vu attribuer des sièges au conseil d’administration lors de leur retraite.

 

EN CONCLUSION

Un groupe d’ hommes d’Élite,membre du 1%,dans un contexte – mais tout cela pour une entreprise vendant des bananes?

Eh bien non, bien sûr que non.

L’oligarchie a longtemps considéré que le chemin vers le pouvoir politique est d’avoir un flux régulier d’argent et fait en sorte que ils se tenaient avec les pieds dans les deux camps ou s’avaient fait confiance entre eux  et les membres capables de leur rapporter sur  le côté de l’argent. Les Arènes étrangères où les contrôles de fiducie étaient de  faibles appels pour eux,de fausses vocations. Et si les habitants des pays contrôlés s’étaient  opposés, alors n’importe lequel alibi  pourrait être inventé comme une excuse pour l’oligarchie afin de manier la puissance des Etats-Unis dans le soutien de ces aventures à l’étranger. En 1953, l’oligarchie a réussi à contrôler des pays entiers. Au Guatemala, un  financier américain et des intérêts commerciaux avaient essayé d’avaler un ensemble de pays.

Les bananes dans toute cette affaire ne sont qu’un prétexte pour asseoir la puissance d’une élite financière contrôlée par des sociétés secrètes.Partout ou les peuples légitimes ont été  écrasé et mis en esclavage,au nom de l’impérialisme américain,le crime organisé est venu appuyé ce pouvoir occulte afin de planifier l’organisation du Nouvel Ordre Mondial.

En 2014,de nombreux peuples,des continents entiers  croupissent sous ce nouveau système totalitaire et sans scrupule.À la suite ,de la multitude des citoyens et citoyennes assassinés au nom du capitalisme et du néolibéralisme ,il faudra ajouter dans le futur ,les innombrables  victimes des autres guerres à venir,des enfants nés difformes,des millions de nouveaux cas de cancer et des  événements climatiques extrêmes que nous subirons de plus en plus,car ces entreprises  comme la United Fruit Company ,sont directement responsables de tous ces malheurs passés,présents et à venir.

Ce sont la lignée de Sang d’une race criminelle qui se croit investie d’une mission divine et qui cherche à se perpétuer en écrasant tout autour d’eux.La diversification de leurs avoirs financiers ,leur fait croire qu’ils sont irremplaçables et un bienfait pour l’humanité ,alors que le monde aurait beaucoup mieux fonctionné sans eux.Ce sont des parasites néfastes et dangereux.

Aussi quand vous regardez leurs successeurs actuels,ayez à l’esprit le chiffre 13,c’est le nombre de marches qu’il faut pour ériger une potence dans les règles.

Ne pourrait -on  jamais se débarrasser de cette race de financiers corrompus  un jour?