Le Canada sous contrôle du crime organisé:Le cannabis coûte plus cher depuis sa légalisation

Le prix du cannabis a connu une hausse significative depuis sa légalisation. Les produits proposés en vente légale se vendent plus cher que ceux disponibles sur le marché noir, selon une analyse des prix compilée par Statistique Canada.

Statistique Canada a recueilli des données sur les prix du cannabis avant sa légalisation le 17 octobre 2018 et les a comparées au prix moyen à la fin de la même année, c’est-à-dire après la légalisation. Il en ressort une hausse de 17% du prix pour un gramme de cannabis.

Le prix moyen d’un gramme de cannabis médicinal ou autre coûtait 9,70 $, comparativement à 6,51 $ sur le marché noir au cours du quatrième trimestre de l’an dernier, précise l’agence fédérale.

« Il n’est pas surprenant que le prix de l’herbe ait augmenté », affirme David Clement, directeur des affaires nord-américaines du Consumer Choice Centre, un groupe de défense des consommateurs qui fait une veille réglementaire à l’échelle mondiale. Il estime que deux facteurs principaux font augmenter les coûts du cannabis : les taxes et le manque de concurrence.

« Il en coûte un demi-milliard par an pour appliquer les règles et règlements de la Loi sur le cannabis, afin de générer les revenus nécessaires pour couvrir les frais et les licences qu’ils ont imposés aux producteurs autorisés », ajoute M. Clement.

Dans la majorité des provinces et des territoires, l’accès au cannabis est limité aux commerces de détail et aux boutiques en ligne gérés par le gouvernement.

Il n’y a que sept permis de vente au détail du cannabis pour une région de l’Ontario de la taille de la Nouvelle-Écosse.

Les problèmes de prix permettront aux vendeurs illégaux de rester « en affaires », pense Jeffrey Lizotte, un lobbyiste du cannabis et PDG de Next Wave Brands.

Le sujet revient souvent dans les échanges avec Santé Canada et les organismes de réglementation provinciaux pour aider à alléger le fardeau et s’assurer que le cannabis légal puisse faire face à la concurrence du marché noir pour ce qui est des prix. « C’est la seule façon pour nous de déplacer le marché noir », explique Jeffrey Lizotte.

D’après l’enquête, quelque 7,7 % des personnes interrogées ont déclaré avoir acheté du cannabis pour la première fois.

 

 

Le Nouvel Ordre Mondial va mieux développer le marché de la drogue:L’Uruguay adopte la loi sur la légalisation du cannabis

Les consommateurs de cannabis seront autorisés à acheter au maximum 40 grammes par mois dans des pharmacies homologuées par l’Etat. Il devront avoir 18 ans et être enregistrés dans une base de données publique qui suivra leurs achats mensuels. Les Uruguayens seront également autorisés à cultiver six plants de cannabis à domicile par an, ou l’équivalent de 480 grammes. Ils pourront, en outre, créer des clubs de 15 à 45 membres qui seront autorisés à faire pousser 99 plants par an. »

Cannabis Uruguay

 

Le Sénat uruguayen a approuvé, mardi 10 décembre, le texte régulant

la production et la vente de cannabis sous autorité de l’Etat,

expérience sans précédent dans le monde. Une initiative qui va bien

plus loin que celles lancées notamment aux Pays-Bas ou en >Espagne.

Mais l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS),

dépendant des Nations unies, n’a pas tardé à dénoncerl’adoption de

cette législation, indiquant qu’elle enfreint la convention unique sur

les stupéfiants de 1961, dont l’Uruguay est signataire.

A l’issue de douze heures de débats, la loi a été approuvée par 16 voix sur 29, grâce aux seuls suffrages des sénateurs membres du Frente amplio – le parti de gauche au >pouvoir –, dans la foulée des députés ayant déjà voté le texte en juillet. La mise en œuvre de ce texte sera suivie de près par d’autres pays où la légalisation fait débat, comme le Guatemala par exemple, ou la ville de Mexico.

Des partisans du projet munis de ballons verts, de drapeaux jamaïcains et parfois de joints s’étaient rassemblés aux abords du Parlement. Les pouvoirs publics ont cent vingt jours pour établir un conseil de contrôle de la drogue chargé d’édicter, de fixation des prix et de suivi de la<consommation.

Les consommateurs de cannabis seront autorisés à acheter au maximum 40 grammes par mois dans des pharmacies homologuées par l’Etat. Il devront avoir 18 ans et être enregistrés dans une base de données publique qui suivra leurs achats mensuels. Les Uruguayens seront également autorisés à >cultiver six plants de cannabis à domicile par an, ou l’équivalent de 480 grammes. Ils pourront, en outre, créer des clubs de 15 à 45 membres qui seront autorisés àfairepousser 99 plants par an.

ALTERNATIVE À LA GUERRE CONTRE LA DROGUE

Les efforts de l’Uruguay pour mettre fin au trafic de drogue sont suivis de près en Amérique latine où la légalisation de certaines substances psychotropes suscite un intérêt croissant des autorités qui y voient un moyen de >mettre fin aux violences liées au commerce de la cocaïne.

Les pays riches, où la légalisation du cannabis fait débat, s’intéressent aussi au projet uruguayen, qui a le soutien du spéculateur philanthrope George Soros en tant qu’« expérience » susceptible d’offrir une alternative à la politique américaine de « guerre contre la drogue » qui a largement échoué.

L’an dernier, les Etats du Colorado et de Washington aux Etats-Unis ont approuvé un usage récréatif du cannabis dans certaines circonstances. D’autres pays ont dépénalisé la possession de cannabis. Les Pays-Bas autorisent ainsi sa vente dans des cafés, mais l’Uruguay sera le premier pays à >légaliser toute la chaîne de production, de la culture de la plante jusqu’au commerce de >ses feuilles.

Source: Le Monde