Le télescope spatial Hubble est le plus ancien télescope spatial en activité, avec vingt-huit années passées en orbite. Mais cela ne l’empêche pas de nous surprendre encore et encore. En témoigne une récente photographie qui nous révèle quelques objets inattendus.
Le télescope Hubble
Récemment, alors qu’il menait une étude sur Abell 370 – un amas de galaxies situé à environ quatre milliards d’années-lumière dans la constellation de la Baleine – Hubble a repéré quelque chose au premier plan. En observant cette collection de plusieurs centaines de galaxies, il a alors isolé 22 astéroïdes dont la queue créait des stries qui ressemblaient à des phénomènes astronomiques de fond.
L’étude faisait ici partie du programme Frontier Fields qui propose de photographier quelques-unes des premières galaxies de l’Univers (ou « galaxies reliques ») afin de déterminer comment elles ont évolué au fil du temps. La position de ce champ d’astéroïdes est proche de l’écliptique (le plan de notre système solaire) où la plupart des astéroïdes résident, ce qui explique pourquoi les astronomes ont vu tant de passages. Sur les 22 astéroïdes, cinq ont été identifiés comme des objets uniques. L’image a été assemblée à partir de plusieurs expositions prises dans la lumière visible et infrarouge :
Hubble de la grappe de galaxies Abell 370, montrant les traînées causées par 22 astéroïdes géocroiseurs.
Les queues d’astéroïdes apparaissent ici comme des traînées blanches qui ressemblent à des stries incurvées, un effet causé par la parallaxe. En astronomie, la parallaxe est un effet d’observation où la position apparente d’un objet semble être différente selon plusieurs points de vue. Par exemple, alors que Hubble tournait autour de la Terre et prenait plusieurs images de la Galaxie, les astéroïdes semblaient se déplacer par rapport aux étoiles de fond et aux autres galaxies.
Alors que les stries blanches ont été identifiées comme des queues d’astéroïdes, les stries bleues, elles, sont des images déformées des galaxies lointaines positionnées derrière la grappe. Cet effet est connu sous le nom de lentille gravitationnelle, où la lumière provenant d’objets éloignés est déformée et amplifiée par la présence d’un objet situé entre l’observateur et ledit objet. Si ces stries bleues étaient attendues, les stries blanches provoquées par les astéroïdes, elles, ont complètement surpris les scientifiques !
La chasse à l’astéroïde Bennu est ouverte ! Après la sonde Rosetta, partie à la conquête de la comète Tchouri, c’est au tour de la Nasa, l’agence spatiale américaine, de se lancer dans la traque à l’objet céleste, version… « Armageddon ». Ce soir décollera de Cap Canaveral (Floride) la sonde Osiris-Rex, dont l’une des missions sera de vérifier si ce gros caillou de 500 m de diamètre — presque deux fois plus massif que la tour Eiffel — risque bel et bien de croiser la route de la Terre.
La route de l’astéroïde Bennu.
Bennu n’a été repéré qu’en 1999. Mais, d’ores et déjà, ce petit bolide, qui évolue à la vitesse vertigineuse de 101 000 km/h autour du Soleil et croise tous les six ans l’orbite de la Terre, figure, selon la Nasa, dans le duo de tête des candidats potentiels à une collision. Quand ? « Entre 2175 et 2196 », a calculé la Nasa. Mais pas de panique ! Cette probabilité d’impact demeure faible : une chance sur 2 500, selon ses évaluations. « Pour moi, c’est plutôt une sur 10 000 car, au-delà de cent ans, ce genre de prédiction demeure très aléatoire, nuance François Colas, astronome au Muséum national d’histoire naturelle, mais ce qui est sûr, c’est que Bennu va passer à la fin du XXIIe siècle très près de notre planète. Or, plus il se rapprochera, plus son orbite se déformera et on ne peut pas totalement exclure qu’il soit, alors, happé par la gravité de la Terre. » Raison de plus pour aller y voir de plus près ! Et tenter de voir comment on peut anticiper la menace.
«Tous les mille ans, un objet céleste de la taille d’un terrain de football s’écrase sur la Terre » françois colas, astronome
Car le risque de chute de météorites capables de raser une ville entière est de plus en plus pris au sérieux par les agences spatiales. « Un très gros impact finira bien par arriver, prévient François Colas, tous les mille ans, un objet céleste de la taille d’un terrain de football s’écrase sur la Terre », souligne-t-il. « Les impacts sont déjà une réalité, rappelle l’astrophysicien du CNRS Patrick Michel, chaque année, des dizaines de milliers de tonnes de matériaux bombardent la Terre, mais la plus grande partie est détruite en entrant dans l’atmosphère ou tombe dans les océans ou les déserts. »
Mais pas toujours. Le 15 février 2013, l’explosion d’un astéroïde que personne n’avait vu venir, au-dessus de Tcheliabinsk (Russie), a blessé plus d’un millier de personnes, attirées aux fenêtres par l’intensité de la lumière produite. L’objet n’avait pourtant rien d’un monstre : il n’avait que 15 à 20 m de diamètre et pourtant, en explosant, il a dégagé une énergie équivalant à 35 bombes d’Hiroshima…
Peut-on se protéger de ce genre d’accidents extraterrestres ? Pour l’instant, la réponse est clairement non ! Car on n’en est qu’au début de la détection des astéroïdes. Pour les plus gros, ceux de plus de 1 km, synonymes de fin du monde, c’est quasi fait : « On les connaît à 90 % et aucun ne nous menace », précise Patrick Michel. Pour les plus petits, c’est une autre histoire. Le recensement des objets d’un diamètre de plus de 140 m, en clair de tous ceux pouvant rayer une région de la carte, n’en est qu’au début. A ce jour, on n’en connaît que 15 à 20 % et il faudra encore de dix à vingt ans pour y voir clair.
Mais les scientifiques ne baissent pas la garde. En 2022, l’Agence spatiale européenne devrait tenter, avec la Nasa, de dévier un astéroïde. L’idée est de le heurter avec un objet artificiel, comme dans une partie de pétanque galactique. Mais encore faut-il, pour que cela fonctionne, que la structure de l’astéroïde ne s’avère pas trop poreuse… A ce titre, l’exploration de Bennu, qu’atteindra dans deux ans la sonde Osiris-Rex, pourrait s’avérer pleine d’enseignements.
Le mystère de la formation des océans
La sonde Osiris-Rex réussira-t-elle là où a échoué le robot Philae ? Autrement dit prélever des échantillons et peut-être enfin percer le mystère de la naissance des océans ? C’est son autre objectif. Pour cela, il lui faudra ramener de 60 g à 2 kg de poussières minérales de Bennu. La manoeuvre ne durera que cinq secondes. La sonde soufflera de l’azote sur l’astéroïde et collectera par aspiration le nuage ainsi créé. Retour prévu en 2023. Avec peut-être à la clé la confirmation que c’est grâce aux astéroïdes que l’eau des océans (donc la vie) est apparue sur Terre. Pour les scientifiques, il est fort possible que ces bolides, à force de s’être fracassés pendant des centaines de millions d’années à sa surface, aient pu, d’une certaine manière, l’ensemencer en lui apportant, notamment, des acides aminés. « Ce qui est passionnant avec Bennu, c’est qu’il est vierge, explique Brigitte Zanda, du Muséum national d’histoire naturelle. A la différence des météorites que l’on récolte sur Terre qui ont été chauffées, donc dégradées, c’est un objet primitif et carboné vieux de 4,5 milliards d’années, dont on pense qu’il a conservé la mémoire du matériau originel à partir duquel se sont formées les planètes. Grâce à lui, on va pouvoir remonter le temps », s’enthousiasme-t-elle.
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