Le président d’Égalité & Réconciliation Alain Soral a été arrêté
à Paris mardi 28 juillet 2020 en fin d’après-midi.
Aux alentours de 17h, Alain Soral a été intercepté en pleine rue mardi 28 juillet 2020 par trois individus en civil (deux hommes et une femme).
Son domicile aurait été perquisitionné.
Nous sommes actuellement sans nouvelles du président d’E&R.
DERNIÈRE NOUVELLE
L’essayiste controversé a été interpellé par la brigade de répression de la délinquance à la personne et placé en garde à vue pour «provocation publique non suivie d’effet à la commission d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation». Le polémiste Alain Soral a été interpellé et placé en garde à vue le 28 juillet pour «provocation publique non suivie d’effet à la commission d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation», a indiqué le parquet de Paris le 29 juillet. Il a été interpellé le 28 juillet dans l’après-midi à Paris par la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), selon le parquet et une source proche de l’enquête. Il s’agirait de propos tenus sur son site Egalité et réconciliation, selon l’une des sources. Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, 61 ans, a été condamné plusieurs fois par la justice. La dernière condamnation date de la fin juin en appel : 5 000 euros d’amende, avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement, pour contestation de l’existence de la Shoah. Le 6 juillet dernier, ses deux chaînes Youtube ont été supprimées par la plateforme américaine de vidéos en ligne, pour «enfreintes répétées aux conditions d’utilisation» de la plateforme.
La liberté d’expression est entre les mains des sionistes et des Rotschild en France!N’appelons plus cela une démocratie…si démocratie a pu exister vraiment!
Pendant des semaines, je me suis réveillé chaque matin en espérant me retrouver dans le monde normal, au lieu de cette réalité alternative. Le monde normal dans lequel les hommes peuvent parcourir les collines, prier dans l’église, aller travailler, rester au bord de la mer, écouter un concert, visiter des musées, socialiser avec des amis, flirter avec des filles, envoyer des enfants à l’école; en bref, avoir les petits plaisirs que les gens avaient eu même sous Staline ou sous Hitler. Au lieu de cela, je me réveille constamment pour jouer un rôle dans un film dystopique réalisé par Stephen Soderbergh, qui, sans surprise, a été nommé à la tête du comité Hollywood Corona. Je présume que c’est ce comité qui gère nos vies en ces moments, et non pas les présidents et les premiers ministres élus.
Ils ont joué très près du scénario du film Contagion: le virus aurait été créé par la proximité de chauves-souris et d’autres mammifères sur le marché humide chinois; il s’est rapidement répandu dans le monde entier; il y a eu un verrouillage très long pendant que les gens attendent leur salut, le vaccin; en attendant, il existe des solutions bon marché et disponibles fournies par des hacks corrompus; finalement le vaccin est livré et les vaccinés reçoivent une bande de certification à porter au poignet comme preuve qu’ils sont sûrs d’entrer dans l’avenir. Tout cela a été fait; le rôle du hack corrompu avait été joué par le docteur Didier Raoult, médecin français de Marseille; et maintenant nous sommes censés attendre que le Dr Bill Gates fournisse le vaccin de sauvegarde pour tamponner ceux qui le méritent avec un tampon indélébile lisible en infrarouge par les Smartphones. Ajoutez à cela la nouvelle application de traçage de Google et Apple, la fille du traceur du Mossad-ShinBet, et le nouvel ordre mondial sera réalisé!
Oups! Le coronavirus n’est pas suffisamment meurtrier pour justifier le verrouillage et la panique massive, sans parler de la vaccination, du traçage et de la pose du tampon indélébile sur votre bras. Ce n’est pas grave, décident les Producteur/Réalisateurs. Tous nos médias travaillant à l’unisson peuvent fournir suffisamment d’horreur et de panique même sans virus mortel . Rappelez-vous, nous avons organisé la guerre contre le terrorisme alors que les terroristes islamiques étaient un petit corps de bandits créés et élevés par la CIA dans les grottes d’Afghanistan. Nous pouvons amener les gens dans l’hystérie, devenant désireux du vaccin (de Gates et Co) simplement en transformant nos médias en canal pour les nouvelles sur les virus. Nous les renommerons The Corona Guardian, New York Corona, Le Monde de Corona, (TF1 Corona, Euronews Corona, etc.). Les gens l’ont accepté; ils se sont enfermé dans leurs maisons et ont tremblé de peur. Et cela a fonctionné – pendant un certain temps.
Mais Trop c’est Trop
Les gens sont généralement dociles et obéissants, jusqu’à ce que quelque chose se brise, puis ils brisent le joug de leur cou. Le joug était mondial, et le mouvement pour le briser est également mondial. Le dimanche de la résurrection nous a donné le signe: la mort est vaincue! Et tout de suite, le président Trump a applaudi les rebelles du Michigan; les Danois et les Autrichiens envoient leurs enfants à l’école; les Norvégiens ont ouvert les jardins d’enfants et les Italiens leurs magasins; le président brésilien a adressé avec enthousiasme une protestation anti-quarantaine. En Israël, qui a connu le verrouillage le plus brutal et le plus total de la planète, les gens ont voté avec leurs pieds et les festivités ont éclaté au bon moment lorsque le gouvernement de M. Netanyahou a reculé et leur a permis de marcher à une centaine de mètres de leur domicile et d’entrer dans les magasins munis de tapis avec des contrôles de température. Les gens avaient abandonné le verrouillage et nous ne pouvons pas repousser la pâte dans le tube, a déploré Haaretz, le journal libéral israélien.
Les médias ont senti le changement dans l’air et ont répondu immédiatement – à l’exception des journaux libéraux inconditionnels. La télévision israélienne Israeli TV a vivement soutenu le verrouillage; mais hier, ils ont invité l’ancien chef du ministère de la Santé, le professeur Yoram Lass, qui était un dissident franc de Corona et «persona non grata» dans les studios d’interview télévisés. Dans son point de vue précédemment tabou, les gouvernements ne peuvent pas arrêter les virus et le verrouillage tuera plus de personnes dépressives que le virus. Non seulement il a été autorisé à exposer son point de vue, mais même les autres membres du panel semblaient le soutenir. Le changement était global. Même moi, j’ai été invité à exprimer mon point de vue sur la chaîne Russian Channel One, même si quelques jours plus tôt, la pensée précédente même ne pouvait pas être entretenue.
C’est ainsi que fonctionnent les médias. Ils n’ont pas d’opinion propre; mais quand le vent tourne, ils changent avec le vent. Il existe un bon précédent historique des journaux français en 1815 rapportant le départ de Bonaparte d’Elbe, sa progression à travers la France et son entrée à Paris de la manière suivante:
*. 9 mars, le Cannibale a quitté sa tanière
*· 10 mars, l’Ogre corse a atterri au Cap Juan
*· 11, le Tigre est arrivé à Gap
*· Le 12, le Monstre a dormi à Grenoble
*· Le 13, le Tyran est passé par Lyon
*· Le 14, l’Usurpateur dirige ses pas vers Dijon.
*· Le 18, Bonaparte n’est qu’à soixante lieues de la capitale.
*· Le 19, Bonaparte avance à pas rapides, mais il n’entrera jamais à Paris
*· Le 20, Napoléon sera, demain, sous nos remparts
*· Le 21, l’Empereur est à Fontainebleau
*· Le 22, Sa Majesté Impériale et Royale est arrivée hier soir aux Tuileries, au milieu des acclamations joyeuses de ses sujets dévoués et fidèles.
Pourtant, ce n’est pas définitif. Le New York Times et le Guardian et leurs journaux sœurs appellent toujours à plus de verrouillage, « sinon nos chers vieux mourront tous« . Mais ils sont accueillis par leurs adversaires.
En Suède, la télévision d’État avait diffusé un dialogue entre un ancien médecin suédois Johnny Ludvigsson, partisan de l’actuelle politique de non-verrouillage, et une jeune et riche juive Katrin Zytomierska qui bosse pour le lobby du virus. Les Juifs sont généralement de fervents partisans du verrouillage, du traçage, de l’impression et d’autres vertus virales. Habituellement, ils s’arrangeaient pour battre un adversaire convenablement faible (comme des gamins palestiniens armés de lances-pierres); mais cette fois les adversaires n’étaient pas arrangeurs et leur envoyée a été blackboulée. Malgré leurs objections (à l’image de tout l’Occident, les Juifs gouvernent les hautes sphères des médias libéraux suédois), les Suédois soutiennent la politique suédoise de liberté.
En France, le puissant combattant contre le verrouillage est également un ennemi majeur du lobby juif. C’est Alain Soral qui a découvert le lien entre la promotion des virus PR et d’autres politiques visant à l’assujettissement de l’homme.
Alain Soral
Alain Soral a de nouveau été condamné lundi 15 avril par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison ferme assorti d’un mandat d’arrêt, pour contestation de l’existence de la Shoah.
[videopress BBx9cPqO]
Maintenant, cela dépend du peuple souverain. Si nous soutenons l’esprit de liberté, nous serons libres. Si nous soutenons l’esprit d’esclavage, nous resterons esclaves et nos enfants grandiront dans l’esclavage. Le danger est présent et immédiat, car de nombreux groupes de personnes puissantes veulent nous garder enfermés.
Le verrouillage n’était pas nécessaire d’un point de vue médical, car le virus n’est pas bien pire qu’une grippe forte.
Heureusement, le Producteur/Réalisateur n’a pas déclenché sur nous un fléau vraiment mortel, en supposant que le mannequin fera l’affaire. Des mesures extrêmes n’étaient donc pas nécessaires.
Il y a la double preuve de la Suède et de la Biélorussie: des mesures très douces appropriées pour une forte épidémie de grippe ont été suffisantes. Les deux pays européens qui ont refusé de placer leurs citoyens en résidence surveillée, s’en sont plutôt bien sortis. Certains Suédois et Biélorusses sont morts, mais ils n’étaient pas immortels avant même l’arrivée du corona. Le grand total des décès (y compris par le corona) n’a pas dépassé le total habituel. D’ailleurs, en mars 2018, il y a eu plus de Suédois sont morts qu’en mars 2020 (10.089 en mars 2018 et 8261 en mars 2020) et en 2018, personne n’a proposé d’enfermer la population en Suède.
Neil Ferguson, directeur de l’Imperial College de Londres
L’Angleterre a accepté le mode de verrouillage après que le professeur Neil Ferguson, directeur de l’Imperial College de Londres, ait prédit 500.000 victimes de corona à moins qu’un verrouillage ne soit mis en place. Cette estimation avait été rétrogradée à 20.000 victimes de corona («parce que nous avons fait ce que nous avons fait»), alors qu’il y a une nouvelle estimation de 150.000 victimes – de confinement. Oui, vous avez bien lu: 150.000 hommes et femmes anglaises risquent de mourir parce qu’ils n’ont pas pu obtenir d’aide médicale, ou parce qu’ils ont perdu leurs revenus, ou succombent au désespoir et à la solitude, conduisant au suicide. Si l’Angleterre devait éviter de s’enfermer, les Britanniques ne souffriraient pas et la somme totale des décès resterait à peu près la même, car le virus tue principalement des personnes qui, de toute façon, ne verront probablement pas le prochain Noël.
À cette fin, nous devons essayer de déchiffrer pourquoi nos dirigeants nous ont déchaîné cette terrible persécution. Je ne parle pas du virus, qui est, après tout, une force naturelle (même si cette force naturelle avait été forgée dans un laboratoire infernal, américain, israélien ou chinois). La persécution est la réponse des autorités qui était totalement disproportionnée à la menace. Les meilleurs hommes ont été obligés de le faire; Le président Trump et le président Poutine ne voulaient pas de cet enfermement, mais ils ont dû se soumettre. De même, rappelons-nous que les trois empereurs ont été forcés d’entrer dans la Première Guerre mondiale, mais aucun d’entre eux ne la voulait.
Tsar Nicolas II
Tout comme en 1914, il y a toute une série de raisons. Le Réalisateur semble être un Bill Gates générique qui veut vendre le vaccin et créer le nouvel ordre mondial navigable uniquement par ceux estampillés du timbre indélébile, le monde de l’aliénation, de l’assujettissement, de la dépendance totale, de l’éradication de l’individualité. Mais il y a une méta-raison de l’événement.
Le monde était au bord d’une crise terrible, une crise naturelle pour le système mondial capitaliste. Habituellement, ces crises sont guéries par une grande guerre. La Première et la Seconde Guerre mondiale sont venues pour traiter une telle crise, et elles l’ont fait, faisant des millions de morts.
Imaginons que les Maîtres de l’Univers, ces individus très puissants envisageaient une guerre mondiale factice qui détruirait les capacités excédentaires, enfermerait les consommateurs inutiles et nous conduirait à une nouvelle Yalta des victimes du virus. Les dirigeants de nos États devront accepter les règles du jeu ou se retrouver en dehors du nouveau système de partage du pouvoir.
Prenons l’exemple de l’Inde. L’Inde, avec ses 1,4 milliard d’habitants, a perdu 500 (cinq cents) vies à cause du Corona. C’est infiniment moins que l’Inde n’avait perdu contre une autre maladie enregistrée, comme la tuberculose (220.000) ou même le manque d’eau potable. Des millions de personnes meurent de faim, mais les classes supérieures de l’Inde ont allumé des bougies en signe de leur lutte contre le corona. La population indienne est entrée en détention forcée pour cause de corona, créant ainsi l’exode le plus douloureux des travailleurs temporaires – à pied car il n’y avait pas de transport, ils ont marché à travers le sous-continent. Des centaines sont morts – mais l’Inde a rejoint les grandes nations dans la lutte contre Corona. L’Inde britannique a participé aux deux guerres mondiales, mais l’immense pays était une colonie, de sorte qu’elle n’a jamais atteint le statut de membre permanent du Conseil de sécurité. Or, on ne veut pas d’eux à nouveau. Donc, dans le cas de l’Inde, l’explication du verrouillage est son désir d’appartenir à la ligue dirigeante des vainqueurs de la guerre de Corona.
La Russie est un cas similaire. Les Russes ont très, très peu de victimes Corona; Au cours des premières semaines, le président Poutine et ses médias se sont montrés sarcastiques face à la menace virale. Son outil médiatique externe, RT, fait toujours de la publicité pour les dissidents de Corona. Mais les médias internes russes infiltrés jusqu’à saturation par des adeptes de l’ordre occidental, formés et entraînés aux États-Unis, sont devenus Corona Pravda, comme dirait notre bon éditeur Ron Unz. Apparemment, le président Poutine a finalement été persuadé d’accepter le scénario des Réalisateurs de la guerre factice par la promesse d’un siège au nouveau Yalta. Les efforts de Gordon Brown ont porté leurs fruits, car l’ancien Premier ministre britannique a décrit le monde futur dirigé par un gouvernement mondial temporaire (!) composé de vainqueurs du virus du G20. Il a été secondé par Henry Kissinger qui a conservé un canal de communication avec l’oreille de Poutine. Non, Poutine ne pouvait pas manquer pas une telle opportunité d’entrer lui-même et sa Russie dans la nouvelle élite mondiale.
Et maintenant, nous arrivons aux États-Unis et à la Chine. Ces deux États sont les principaux protagonistes et antagonistes du monde. La guerre contre le virus factice est venue au lieu de la vraie guerre américano-chinoise. La Chine et les États-Unis ont fait face au choix: une véritable guerre avec des frappes nucléaires détruisant et brûlant notre civilisation, ou l’acceptation de la guerre factice comme un moindre mal. Le choix a été proposé par l’État profond américain; il a été accepté par les Chinois qui ont suivi le script, y compris les chauves-souris et autres mammifères sur le marché humide et les verrouillages pour des millions de leurs citoyens. Douloureux, mais toujours moins douloureux qu’un holocauste nucléaire.
Un méta-script pour un tel programme avait été présenté dans la production de la BBC de A Study in Pink, une variation du premier livre de Sherlock Holmes, où le méchant fait à ses victimes une offre qu’ils ne peuvent pas refuser: jouer à la roulette russe (pipée) ou être abattu. Ils acceptent, jouent et meurent. L’US Deep State a déjà procédé à de tels jeux. En 1990, ils ont offert le jeu à M. Gorbatchev; il a joué et détruit son pays. Dans les années 90, le Japon a eu le choix entre être présenté comme l’ennemi principal des USA ou jouer le jeu. Les Japonais ont accepté et leur économie a plongé pendant trente ans, suivie d’une stagnation. C’est maintenant le tour de la Chine.
Bien que les Chinois aient accepté le rôle et l’ont joué à la perfection, ils s’en sont sortis légèrement atteints. Leur adversaire veut pressuriser la Chine au maximum; les Chinois sont poursuivis pour des milliers de milliards de dollars pour leur rôle dans le jeu. Le plus grand journal allemand a demandé au président chinois: Pourquoi vos laboratoires de toxicité ne sont-ils pas aussi sûrs que vos prisons pour les prisonniers politiques? Dans l’article intitulé Ce que la Chine nous doit, le Bild a déclaré que la Chine devait 149 milliards d’euros à l’Allemagne pour les dommages causés par le coronavirus. Les Chinois comprendront-ils qu’ils ont été couillonnés?
Les Russes se sont fait avoir car le prix du pétrole est devenu négatif dans le monde des coronavirus (on vous paie plus de 300 $ le baril si vous acceptez de le prendre !). Comprendront-ils leur erreur, ou insisteront-ils pour jouer pour le Yalta-2 promis? Le peuple américain entrera-t-il dans le Big Game et déjouera-t-il l’intrigue des Masters? Que se passera-t-il en Europe, qui n’est autre que l’objet et le prix de la guerre sino-américaine?
Le vieux monde deviendra-t-il jamais un sujet de relations internationales? Nous en parlerons dans le prochain numéro.
Israel Shamir est un écrivain russo-israélien acclamé et respecté par la critique. Il a beaucoup écrit et traduit Joyce et Homer en russe. Il vit à Jaffa, est chrétien et c’est un critique franc d’Israël et du sionisme.Il représente la résistance interne du peuple juif.
À tous ceux qui m’ont aidé et qui se reconnaîtront. Il est évident que la carrière de polémiste est infiniment moins capitonnée que celle de poète élégiaque ou de romancier mondain.
Le pamphlet conduit rarement à la fortune, encore moins aux honneurs. Son plus clair bénéfice est une longue suite de démêlés avec La Justice et l’opinion. De manière invariable, l’écrivain de combat doit subir les reniements, les coups de ceux-là qu’il croit défendre, et qu’en fait iL défend. Quels que soient son temps, son parti, qu’iL s’appelle Marat, Courier, Carrel, Veuillot, Vallès, Rochefort, Dumont, Bloy, Tailhade, Zola, Cassagnac, JouveneL, Daudet, Maurras, son sort est régLé, pLus ou moins tragiquement, égaLement ingrat. D’où vient donc que toujours, en dépit de tout et de tous, il se trouvera des homrnes qui, dédaigneux des facilités de la vie, se consacreront en connaissance de cause à La plus redoutable des tâches humaines, qui est de jeter l’aLarme aux jours de grand périL, et, s’iL le faut, de crier malheur sur Les contemporains? C’est que le monde littéraire n’est pas entièrement composé de littérateurs. Il se trouve des hommes qui ne se réfugient pas dans leur oeuvre… Ces hommes se
battent. Ils se battent parce que s’ils ne se battaient pas, nul ne se battrait à leur place. Et pourquoi se battent-ils? Par devoir civique, assurément, mais encore et surtout pour l’honneur de leur profession. Seuls et désarmés, ils vont au coeur de la bataille parce qu’ils obéissent à leur mission. Ils se mentiraient à eux-mêmes, s’ils renonçaient au combat. Henri Béraud
* * *
Alain Soral…
Hier, à travers la foule du boulevard, je me sentis frôlé par un Etre mystérieux que j’avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l’eusse jamais vu. Ii y avait sans doute chez lui, relativement à moi, un désir analogue, car il me fit, en passant, un clignement d’oeil significatif auquel je me hâtai d’obéir. Je le suivis attentivement, et bientôt je descendis derrière lui dans une demeure souterraine, éblouissante, ou éclatait un luxe dont aucune des habitations supérieures de Paris ne pourrait fournir un exemple approchant. Il me parut singulier que j’eusse pu passer si souvent à côté de ce prestigieux repaire sans en deviner l’entrée. Là régnait une atmosphère exquise, quoique capiteuse, qui faisait oublier presque instantanément toutes les fastidieuses horreurs de la vie; on y respirait une béatitude sombre, analogue à celle que durent éprouver les mangeurs de lotus quand, débarquant dans une île enchantée, éclairée des lueurs d’une éternelle après-midi, ils sentirent naître en eux, aux sons assoupissants des mélodieuses cascades, le désir de ne jamais revoir leurs pénates, leurs femmes, leurs
enfants, et de ne jamais remonter sur les hautes lames de la mer. Il y avait là des visages étranges d’hommes et de femmes, marqués d’une beauté fatale, qu’il me semblait avoir vus déjà à des époques et dans des pays dont il m’était impossible de me souvenir exactement, et qui m’inspiraient plutôt une sympathie fraternelle que cette crainte qui naît ordinairement à l’aspect de l’inconnu. Si je voulais essayer de définir d’une manière quelconque l’expression singulière de leurs regards, je dirais que jamais je ne vis d’yeux brillant plus énergiquement de l’horreur de l’ennui et du désir immortel de se sentir vivre. Mon hôte et moi, nous étions déjà, en nous asseyant, de vieux et parfaits amis. Nous mangeâmes, nous bûmes outre mesure de toutes sortes de vins extraordinaires, et, chose non moins extraordinaire, il me semblait, après plusieurs heures, que je n’étais pas plus ivre que lui. Cependant le jeu, ce plaisir surhumain, avait coupé à divers intervalles nos fréquentes libations, et je dois dire que j’avais joué et perdu mon âme, en partie liée, avec une insouciance et une légèreté héroïques. L’âme est une chose si impalpable, si souvent inutile et quelquefois si gênante, que je n’ éprouvai, quant a cette perte, qu un peu moins d’émotion que si j’avais égaré, dans une promenade, ma carte de visite. Nous fumâmes longuement quelques cigares dont la saveur et le parfum incomparables donnaient à l’âme la nostalgie de pays et de bonheurs inconnus, et, enivré de toutes ces délices, j’osai, dans un accès de familiarité qui ne parut pas lui déplaire, m’écriet; en m’emparant d’une coupe pleine j usqu’au bord: «À votre immortelle santé, vieux Bouc 1» Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction; de la grande idée du siècle,
c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. Sur ce sujet-là, Son Altesse ne tarissait pas en plaisanteries légères et irréfutables, et elle s’exprimait avec une suavité de diction et une tranquillité dans la drôlerie que je n’ai trouvées dans aucun des plus célèbres causeurs de l’humanité. Elle m’expliqtta l’absurdité des différentes philosophies qui avaient jusqu’à présent pris possession du ce1veau humain, et daigna même me faire confidence de quelques principes fondamentaux dont il ne me convient pas de partager les bénéfices et la propriété avec qui que ce soit. Elle ne se plaignit en aucune façon de la mauvaise réputation dont elle jouit dans toutes les parties du monde, m’assura qu’elle était, elle-même, la personne la plus intéressée à la destruction de la superstition, et m’avoua qu’elle n’avait eu pew; relativement à son propre pouvoir, qu’une seule fois, c’était le jour où elle avait entendu tm prédicateur, plus subtil que ses confrères, s’écrier en chaire: «Mes chers frères, n’oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas!» Le souvenir de ce célèbre orateur nous conduisit naturellement vers le sujet des académies, et mon étrange convive m’affirma qu’il ne dédaignait pas, en beaucoup de cas, d’inspirer la plume, la parole et la conscience des pédagogues, et qu’il assistait presque toujours en personne, quoique invisible, à toutes les séances académiques. Encouragé par tant de bontés, je lui demandai des nouvelles de Dieu, et s’il L’avait vu récemment. Il me répondit, avec une insouciance nuancée d’une certaine tristesse: «Nous nous saluons quand nous nous rencontrons, mais comme deux vieux gentilshommes, en qui une politesse innée ne saurait éteindre tout à fait le souvenir d’anciennes rancunes. » Il est douteux que Son Altesse ait jamais donné une si longue audience à un simple mortel, et je craignais d’abuser: Enfin, comme l’aube frissonnante blanchissait les vitres, ce célèbre personnage, chanté par tant de poètes et servi par tant de philosophes qui travaillent à sa gloire sans le savoir me dit: «Je veux que vous gardiez de moi un bon souvenir et vous prouver que Moi, dont on dit tant de mal, je suis quelquefois bon diable, pour me servir d’une de vos locutions vulgaires. Afin de compenser la perte irrémédiable que vous avez faite de votre âme, je vous donne l’enjeu que vous auriez gagné si le sort avait été pour vous, c’est-à-dire la possibilité de soulager et de . vaincre, pendant toute votre vie, cette bizarre affection de l’Ennui~ qui est la source de toutes vos maladies et de tous vos misérables progrès. jamais un désir ne sera formé par votiS, que je ne votiS aide à le réaliser; vous régnerez sur vos vulgaires semblables; vous serez fou mi de flatteries et même d’adorations; l’argent, l’or, les diamants, les palais féériques, viendront vous chercher et vous prieront de les accepter sans que vous ayez fait un effort pour les gagner.
Vous changerez de patrie et de contrée aussi souvent que votre fantaisie vous l’ordonnera; vous vous soûlerez de voluptés, sans lassitude, dans des pays charmants où il fait toujours chaud et où les femmes sentent aussi bon que les fleurs, – et caetera, et caetera … », ajouta-t-il en se levant et en me congédiant avec un bon sourire. Si ce n’eût été la crainte de m’humilier devant une aussi grande assemblée, je serais volontiers tombé aux pieds de ce joueur généreux, pour le remercier de son inouïe mut1ijicence. Mais peu à peu, après que je l’eus quitté, l’incurable défiance rentra dans mon sein; je n’osais plus croire à un si pmdigieux bonheur, et, en me couchant, faisant encore ma prière par un reste d’habitude imbécile, je répétais dans un demi-sommeil «Mon Dieu/ Seigneur, mon Dieu/ faites que le diable me tienne sa parole/» Charles Baudelaire Spleen de Paris, Le joueur généreux * * * Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin; Ton feutre humble et troué s’ouvre à l’air qui le mouille; Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille; Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau; Ton vieux corps grelottant tremble sous ton san·au; Ta cahute, au niveau du fossé de la route, Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute; Tu gagnes dans ton jom-juste assez de pain noir Pour manger le matin et pour jeûner le soir; Et, fantôme suspect devant qui l’on recule, Regardé de tt·avers quand vient le crépuscule, Pauvre au point d’alarmer les allants et venants, Frère sombre et pensif des arbres frissonnants, Tu laisses choir tes ans ainsi qu’eux leur feuillage; Autrefois, homme alm’S dans la force de l’âge, Quand tu vis que l’Europe implacable venait, Et menaçait Paris et notre aube qui naît, Et, mer d’hommes, roulait vers la France effarée, Et le Russe et le Hun sur la terre sacrée Se ruer, et le nord revomir Attila, Tu te levas, tu pris ta fourche; en ces temps-là, Tu fus, devant les t·ois qui tenaient la campagne, JO Un des grands paysans de la grande Champagne. C’est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon, Une calèche an·ive, et, comme un tourbillon, Dans la poudre du soÙ’ qu’à ton front tu secoues, Mêle l’éclaù· du fouet au tonnerre des roues. Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas 1 Ce passant Fit sa fortune à l’heure où tu versais ton sang; Il jouait à la baisse, et montait à mesut·e Que notre chute était plus profonde et plus sûre; Il fallait un vautour à nos morts; ille fut; Il fit, travailleur âpre et toujours à l’affût, Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes; Moscou remplit ses prés de meules odorantes; Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets, . Et la Bérésina charriait ton palais; Pour luz~ pour que cet homme ait des fleurs, des chatmilles, Des parcs dans Paris même ouvrant leurs la1ges grilles, Des jardins où l’on voit le cygne errer sur l’eau, Un million joyeux sortit de Waterloo; Si bien que du désastre il a fait sa victoire, Et que, pour la mange1; et la tordre, et la boire, Ce Shaylock, avec le sabre de Bluche1; A coupé sur la France une livre de chaù: 01; de vous deux, c’est toi qu’on hait, lui qu’on vénère; Vieillard, tu n’es qu’un gueux, et ce millionnaire, C’est l’honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas! Victor Hugo Le travailleur et le joueur en Bourse
‘ INTRODUCTION : COMPRENDRE L’EMPIRE Déjà comprendre le titre. Composé, comme Sociologie du dragueur, de textes courts s’enchaînant logiquement pour raconter ce combat d’idées qu’est l’Histoire, sans omettre de resituer ces idées dans l’Histoire qui les a vu naître, Comprendre l’Empire aurait tout aussi bien pu s’intituler : Sociologie de la domination ou Sociologie du mensonge, tant Empire et domination par le mensonge sont liés. Peu universitaire dans sa forme, par respect pour le lecteur, mais fruit de cinq uante années d’expériences combinant lectures et engagement sans lequel il n’est point de compréhension véritable, cet essai pédagogique récapitule le parcours complet allant de la Tradition au marxisme et du marxisme à la Tradition – qui seul permet la mise à jour du processus de domination oligarchique engagé depuis plus de deux siècles en Occident.
Quant à la motivation de l’auteur, le pourquoi d’une telle prise de risques pour si peu d’adhésion – domination impériale oblige – peut-être une e nvie d’entrer dans la légende plus forte que celle d’entrer dans la carrière ? I..:ivresse de la vérité qui finit par s’imposer comme une religion ? Cet ennui mortel aussi qu’on ressent à force de ne côtoyer dans l’Olympe que des salauds, des soumis et des cons. En résumé, une tournure d’esprit qui me dépasse, mais qui fait q ue je ne parviens pas, malgré les leçons de la vie et les déceptio ns, à me résoudre comme tant d ‘autres laissés sur le bord de la route, à ce cynisme d’élite qui conduit au mépris du peuple et du bien commun. 1. DIEU ET LA RAISON La République française est invincible comme la Raison, elle est immortelle comme la vérité. Quand la liberté a fait une conquête telle que la France, nulle puissance humaine ne peut l’en chasser. Maximilien de Robespierre Partout où la bourgeoisie est parvenue à dominer, elle a détntit toutes les conditions féodales, patriarcales, idylliques. Impitoyable, elle a déchiré les liens multicolores de la féodalité qui attachaient l’homme à son supén.eur naturel, pour ne laisser subsister d ‘autre lien entre l’homme et l’homme que l’intérêt tout nu, l’inexorable « paiement comptant ». Fnssons sacrés et pieuses ferveurs, enthousiasme chevaleresque, mélancolie béotienne, elle a noyé tout cela dans l’eau glaciale du calcul égoïste. Karl Marx
LA RÉVOLUTION FRANÇAJSE Il faut bien commencer par un commencement, or l’Histoire n’a ni début ni fin. C’est d’ailleurs l’espoir, le seul, en période d’accumulation des défaites: liquidation du ga ullisme, d isparition du PCF, victoire du «oui » à Maastricht, élection de N icolas le perir, montée en puissance du CRIF … O n peut être mené 15 à 0, personne jamais ne siffie la fin du match ct l’écrasant gagnant du moment peut devenir le perdant de demain; un jour élu, l’autre martyr … C’est sans doute ce q ue Nietzsche, raillant les tenants naïfs et brutaux d ‘un «sens de l’Histoire» jalonné de Raison (bouche ries napoléoniennes), de Lumières (hécatombe industrielle de Verdun) et de Progrès (atomisation tech nicienne d’Hiroshima) appelait «l’éternel retour» . .. .Léternel retour qui ‘ . . . . n est pas un concept ma1s une mtultlon, un constat. Mais si l’Histoire ne finit jamais, comme la succession des buts dans un match sans fin, il y a des «moments», des bornes, des sauts qu alitatifs (Soljenitsyne parle de «noeuds»), des temps où, si tour ne change pas, contrairement à ce que 16 p claironnent les vainqueurs du moment, tout se poursuit d’une a utre façon. Er comme nous sommes en France ct français, cette histoire ne commence pas par l’ Italie des Borgia, l’Angleterre de Cromwell, même si quelque chose de notre modernité se joue déjà ici et là, mais par cet autre grand moment qu’est la Révolution frança ise. Pas la mythologie révolutionnaire, ce début du roman national qui, nécessairement, comme chaque fois qu’il s’agir d’ instiller dans l’esprit du peuple sa soumission à un ordre nouveau, en fair une lutte du bien, lumineux, progressiste contre le mal, obscurantiste, absolutiste; soit la Révolution française dans le «sens de l’histoi re» vue par Jules Michelet, mais pour le dire encore plus simplement : quand Dieu fut politiquement vaincu par la Raison. CATHOLICISME, IDEOLOGIE DE LA NOBLESSE ET RAISON, RELIGION DE LA BOURGEOISIE Par Raison, il ne faut pas entendre le rationalisme qui prévautdans lessciencesexactes (mathématiques, physique) ce qui reviendrait à dire que, par la Révolution française, le vieux monde des vieilles croyances religieuses fur logiquement va incu, dépassé par Je monde nouveau de la vérité des sciences. Une vision q ui renvoie au positivisme d’Auguste Comte et à laquelle la boucherie de la Première G uerre mondiale mit un terme par le désenchantement existentialiste.
L’Histoire nous démontrant que derrière la préte ntion à la scientificité des sciences humai nes, sociologie, économie … se cache toujours l’idéologie
des vainqueurs. Et que plus cette idéologie se pare de scientificité – le «socialisme scientifique» rayonnant sous Staline en fut le plus bel exemple – plus cette raison scientifique ct son «Sens de l’Histoire» génèrent de fo lies dans les actes : du génocide vendéen à la Révolution culturelle chinoise. Par victoire politique de la Raison politique entendons : quand une idéologie de domination, la Raison bourgeoise commerça nte et rationaliste, soit la nouvelle rel igion toute neuve et fervente de la classe montante, vainquit le catholicisme, cette idéologie de la roya uté usée par mille ans de pouvoir, à laquelle la noblesse elle-même ne croyait plus . vra1ment. Personne, à par le postillonnant Mélenchon peut-être, n’a urait l’arrogance aujourd’hui, avec le recul, de prétendre qu’il s’agissa it de la lumière face aux ténèbres, mais c’est pourtant ce qu’il fa llait croire à l’époque pour tenter cette grande aventure et entreprendre ce grand bouleversement. Puiser dans cene croya nce la conviction, et la violence nécessaire, pour mettre à bas, dans le meurtre et le sang, le monde ancien, usé et finalement si faible du roi catholique … LE MYTHE DE I’ABSOLUTISME ROYAL A’ ceux qui croient encore à !’«absolutisme royal », nous rappelons l’existence des «corps intermédiaires». Comme nous le elit I’Enl.)rclopédie Universalis : ~ L’ancienne France était, depuis le Moyen Age, composée de groupes d’individus appelés corps : collèges, communautés, associations de gens ayant même métier
ou même fonction dans La nation, et réunis à la fois pour la préservation de leurs intérêts particuliers et celle du bien commun. Ces corps existaient avec la permission du souverain et lui étaient subordonnés, bien que leur existence fût souvent antérieure à l’instauration de son pouvoir; c’étaient les parlements, cours et conseils souverains, corps de médecins ou d’avocats, corporations et métiers, compagnies de commerce ou d’industn·e. Ils possédaient leurs propres lois et statuts, ce qui ne les dispensait pas d’obéir aux lois générales, et des Libertés et pn.vilèges qui les garantissaient contre tarbitraire et le despotisme. En tant que personne morale, un c01ps pouvait posséder des biens ou intenter un procès pour faire respecter ses coutumes; il avait un rang dans la société, auquel étaient attachés honneurs et dignités … ‘ LE MYfHE DE l:UNAl\lJMITÉ DU PEUPLE RÉVOLUTIONNAIRE A ceux qui croient encore au discrédit et à la réprobation populaire unanime, nous rappelons les «Chouans». Soit tous ces paysans de Bretagne, du Maine, de Normandie, de l’Anjou, de l’Aveyron, de la Lozère, de Vendée et du Poitou qui, pour s’opposer au nouvel ordre révolutionnaire et républicain, rejoignirent l’armée catholique et royale parce que de l’ancien ordre, bien que du petit peuple, ils se trouvaient fort bien …
MYfHE DE I’ÉGALITÉ FRATERNELLE Enfin, à ceux qui verraient encore dans la Révolution et la naissance de l’égalité et de la fraternité réelles, no us rappelons la « loi Le Chapelier ». Soit l’avènement aussi, dans le dos des «droits de l’homme» mais sur le dos du petit peuple du travail, du plus brutal libéralisme économique l La loi Le Chapelier, promulguée en France deux ans seulement a près la prise de la Bastille, proscrivant les organisatio ns ouvrières et les rassemblements de paysans. Interdisant, de fait, les grèves et la constitution des syndicats, ainsi que les entreprises non lucratives comme les mutuelles. Ne visant ni les clubs patronaux, ni les trusts, ni les ententes monopolistiques qui ne furent jamais inquiétés, elle provoque, dès 1800 chez les ouvriers charpentiers, la formation de ligues privées de défense et de grèves sauvages, qu’elle permet de réprimer jusqu’à Napoléon III.. LE CATHOLICISME D’ÉTAT OU NOS ANCIENS DROITS DE L’HOMME: TRÈVE DE DIEU, DÉFENSE DE LA VEUVE ET DE I’ORPHELI N, GUERRE JUSTE De plus, contrairement à ce qu’i l est aussi d’usage de croire dans nos milieux du conformisme libre penseur, la religion catholique, certes idéologie du pouvoir royal, ne fut pas seulement mensonge, tartuferie ct pure trahison du Christ dans sa collusion avec l’autorité . .LÉglisc était aussi atténuation de la violence consubstantielle au pouvoir, comme aujourd’hui
nos «droits de l’homme»- religion de la bourgeoisie – s’efforcent d’atténuer les violences du libéralisme bourgeois sa ns jamais, non plus, le remettre . en questton. Cet e ffort d’ado ucissemen,t de la viole nce intrinsèque au pouvoir par l’Eglise, au côté du pouvoir roya l, ce fut, par exemple, à partir du xe siècle, « la paix et la trêve de Dieu ». Un mouvement spirituel et moral qui s’effo rçait de limiter dans le temps et dans ses conséquences, les activités guerrières. Son but étant de mettre un terme aux guerres privées entre seigneurs dont les pauvres – ainsi sont désig nés ceux qui ne peuvent pas se défendre – étaient les premiè res victimes. Un . mouvement de paci fication initié par l’E’ glise qui reçoit fin a lement l’appui du po uvoir royal et de la haute noblesse pour devenir, dans to ute la chevalerie, la fameuse morale chrétienne de la «défense de la veuve et de l’orphelin ». Dans un même esprit, mais à un niveau social supérieur, la volonté des papes fut également de limiter les affrontements e ntre princes chrétie ns, s’efforçant d’orienter leur fe rveur gue rrière à l’extérieur de l’espace euro péen, notamment vers le soutien à l’Empire romain d’Orient par les croisades. Un autre exemple encore du , rôle authentiquement pacificateur et chrétien de l’Eglise est la théorie de la «guerre juste» élaborée par Saint Thomas d’Aquin. En, gros une guerre était considé rée comme juste par l’Eglise, si et seulement si : – tous les moyens pour l’éviter ont été entrepris; – si le résultat qu’on peut en attendre sur le plan du bien est meilleur que la situation initiale;
-si son but est donc le bien commun et non pas un quelconque but caché; – et e nfin , et surtout, si cette guerre reste limitée. En effet, et comme nous le rappellera plus tard Carl Schmitt, pas de «guerre totale» sous l’Ancien régime des rois t rès catholiques. Souvenons-nous d’ailleurs, plus près de no us, d u rôle joué encore par l’Eglise dans ses tentatives de médiation pour éviter la Premiè re Guerre mondiale. Tentative notamment de paix séparée avec l’Autriche qui fut rejetée par les alliés, Cléme nceau en tête, qui voulaiem tous la destruction complète des E mpires centraux .. . FIN DE I’OMNIPOTENCE CATHOLIQUE ET GUERRES DE RELIGIONS Un double mouvement de pacification, des nobles envers les pauvres et des nobles e ntre eux, sans lequel on peut estimer que l’Occident du Moyen Age, rongé par la multitude des guerres minuscules et imestines, n’aurait pas connu l’essor qui fut le sien. C’est d ‘ailleurs la Guerre de Cent ans, et surtout les gu erres de religions -soit la fin de l’omnipotence catholique- q ui mettra un terme à cette période de p, aix dont le modèle de gouvernement, selon l’Eglise, fut le règne de Saint Louis.
LA RIVALITÉ CROISSANTE DU ROI ET DE LA NOBLESSE En fa it, il ressort de mille ans de règne et de collaboration du po uvoir royal et de l’Ég lise, un rôle global de pacification et d·administration de la France. Un partage des pouvoirs où le roi ct l’Église fu rent souvent les deux recours des pauvres face aux abus de la noblesse. Les rois de France ayant d’a illeurs progressivemem affirmés et renforcés leur pouvoir, auprès de le urs sujets, en prenant la défense des petits contre les grands. Ce qui explique notamment la précocité de l’abolition du servage en FraHce, le roi ayant tout intérêt, face à la noblesse terrienne ct ses serfs, à être le suzerain du plus grand nombre d’hommes libres. Une histoire inté ri eure de la mo na rchie fra nça ise qui, contrairement à la mythologie révolutionna ire et républica ine, se résuma souvent à un affrontement du pouvoi r royal contre la noblesse qui tentait elle ‘ ‘ soit de restaurer, soit d’augmenter ses privilèges. Et l’on peut même dire que c’est cene incapacité de la monarchie à éliminer cette noblesse parasitaire, plus le choix, à partir du règne de Louis XIV, de s·appuyer sur la bourgeoisie pour atteindre ce but (de Colbe rt à Turgot) plutôt que de la réformer à l’anglaise, qui abou tira à la Révolution. JAMAIS LE CHANGEMENT NE FUT VOULU PAR LE PEUPLE Pour continuer de détricoter le roman national, ajoutons que jamais changement ne fur désiré par Je
peuple, et que rie n n’est plus mensonger que la scène finale du film de Tavernier, Que La fête commence, où l’on veut nous fai re croi re, en faisant passer des paysans devant un carrosse en flammes, à une haine du petit peuple paysan pour le pouvoir royal. Car dans une France agricole à plus de 80% (elle le restera jusqu’au milieu du xxe siècle), le peuple c’est la paysannerie et la paysannerie est tout sau f révolutionnaire. Plutôt e ncline à respecter l’autorité sacrée, donc le catholicisme et le roi, le peuple paysa n, au gré des plus ou moins mauvaises récoltes, a tout au plus des colères, des jacq ucries sporadiques souvent tou rnées vers le parasitisme local, mais sa ns projet révolutionnaire pensé et théorisé. Face aux abus de la noblesse, sa phrase n’est pas : «Mort au tyran », mais au contraire: «Si le bon roi savait». Da ns les faits, comme avec Tavernier – typique de cette bourgeoisie de gauche de culture trotskiste qui travestit chaque fois la voix du peuple sa ns en être – tout sc joue dans les villes, dans les salons, dans les clubs, à Paris … LE PEUPLE C’EST LE TIERS-ÉTAT MAIS LE TIERS-ETAT C’EST LA BOURGEOISIE A’ Paris où les théoriciens de la révolution peuvent dire, en to ute Raison, q ue le peuple c’est le Tiers-E’ tat, c’est-à-dire ni la noblesse ni le clergé, effectivement deux classes non productives, donc parastta tres. Seulement, si du Tiers-État on retranche la paysannerie fidèle au roi, soumise à Dieu et en
rien révolutionnaire, alors de ce peuple ne reste, par ce tour de passe-passe, que la bourgeoisie. Soit cene fraction de classe minuscule, pas plus nombreuse que la noblesse qui pèse, comme tout po uvoir, un pour cent de la population globale, mais qui parle au nom du peuple: juges, avocats, clercs, riches non- terriens dans la coulisse. Une fraction de classe qui n ‘est plus du peuple depuis longtemps, mais qui possède toute les ca rtes et une partie des clefs, dé jà, pour exercer les pleins pouvoirs …
COMMENT I’ARISTOCRATIE S’EST TUÉE ELLE-MÊME
Mais si la bourgeoisie révolutionnaire pu tuer Dieu, la noblesse et le roi si faci lement, c’est que ce trava il de destruction ava it été fait de l’intérieur et que l’aristocratie s’était déjà tuée e lle-même. D’abord par l’E’ dit de la Pa ulette, qui fa it entrer le ver bourgeois, sous le nom de noblesse de robe, dans le fruit aristocratique par la vénalité des charges. Décision qui marque le début de la prise du pouvoir de l’argent et des ser vices sur celui de la grande propriété foncière et de la fonction militaire; soit le début de la remise en cause du pouvoir de l’aristocratie. Ensuite sous Lo uis XIV, par la logique et la stratégie politique de Versailles, où le pouvoir royal, marqué par la Fronde des princes et pour juguler l’opposition de la noblesse, choisit, plutôt que de tenter de la réformer, de la po usser dans sa fo nction parasita ire, au risque de s’en remettre exclusivement désormais à la bourgeoisie d’affaires (de Colbert à
Necker), tout en délégitimant auprès du peuple l’ordre aristocratiq ue. Un double suicide pratique auquel il faut ajouter le suicide idéologique qu’est l’adhésion, par toute la h aute noblesse cultivée, roi y compris, aux idées de l’Encyclopédie. Autant d’ idées nouvelles qui transforment en profondeur la vieille noblesse française en une intelligentsia très bien décrite par Georges Sorel dans Les Illusions du Progrès. Une aristocratie de salon de plus en plus détachée de la mécanique concrète d’un pouvoir depuis trop longtemps héréditaire, et qui ne comprend plus – comme plus tard l’intelligentsia russe pré-révolution naire, elle aussi souvent issue de la noblesse – q u’en préférant le charme de la dialectique pour esprits fin à l’obscure scolastiq ue, elle ne fait pas qu ‘un choix intellectuel et esthétiq ue, elle scie aussi la branche sur laquelle elle est assise. Car, quand le catholicisme n’est plus compris par la noblesse comme idéologie de domination et ordre du monde, mais comme sujet de débat philosophique (débat certes passionnant, mais ô combien dangereux, amené tout en douceur par le génie de nos philosophes chrétiens du xvnc et du XVIIIe siècle, de Pascal à Rousseau en passant par Voltaire, génies de plus en plus philosophes mais de moins en moins catholiq ues); quand une idéologie d’ordre et de domination tombe dans le piège de la question de la vérité, au fi nal, c’est la classe dominante q u ‘elle soutend et qu’elle légitime, qu’elle remet toute entière en ca use pour la laisser nue, face aux forces productives, dans la frivolité de son parastttsme … 26 LES TROIS MORTS DE !.:ÉGLISE CATHOLIQUE Ainsi la bourgeoisie révolutionnaire tue Dieu et avec elle une aristocratie qui, sans en prendre conscience, a déjà renoncé à elle-même. A’ ce stade, on aurait pu penser que l’E’ glise, libérée du pouvoir royal puisse redevenir la religion des pauvres et des premiers chrétiens. Mais pour sauver ses privilèges terrestres, et parce que la bourgeoisie, après la radicalité robespierriste de
«l’Etre suprême», se rend compte aussi qu’ il valait mieux, pour un temps, compter encore avec elle, le clergé entra dans un lent processus de soumission et de collaboration avec l’ordre bourgeois. Progressive soumission et collaboration qui tueront le catholicisme une deuxième foi s, de l’intérieur cette fois, pour fai re de lui – et malg ré une opposition inte rne exprimée par la très respectable «doctrine sociale de 1 ‘église» – un moralisme bourgeois de d roite, finalement complémentaire, dans la mascarade démocratique bipartite, du moralisme bourgeois de gauche incarné, lui, par la pensée maçonnique. C’est ce catholicisme de la bigoterie de province, devenu idéologie de droite de la Troisième République qui faisait, à juste titre, hurler de colère et crier à la trahison ce grand catholique du Moyen A » ge et des catacombes qu’était Léon Bloy. Abandonné par le pouvoir, détruit de l’ intérieur, la troisième mort du catholicisme, surviendra enfin lors du concile Vati can Il. Une soumission cene fois non plus seulement pratique et politique mais théologique (dans l’Histoire la théorie suit toujours la pratique) au moralisme syncrétiste de gauche, dans le droit fil de la Déclaration uni verselle des droits de l’Homme portée par l’ONU . Nouvelle Église de la soumission et du reno ncement dont la revue Golias, des prélats du calibre du cardinal Lustiger ou monseigneur Gaillot sont la conséque nce et l’ illustration .. . VATICAN II OU LAPPEL A’ LA FRATERNITE’ UNIVERSELLE Initié par le Pape Jean XXIII et se voulant une ouverture au monde moderne, de fait de plus en plus antire ligieux, on peut comparer Vatican Il – 2 pour faire moderne, comme à la même époque Parly 2 ou Vélizy 2 -à la Perestroïka de Gorbatchev. Une profonde remise en question de soi-même et . . , , une concessiOn aux autres, Inte rpretees non pas comme génére use o uverture, mais comme un aveu de faiblesse qui prélude à l’effondrement. Domination du mondialisme capitaliste américano-protestant, culpabilité envers les jui fs pe rsécutés par le régime National-socialiste allemand, Vatican II, au delà de l’alibi pastoral et doctrinal, doit se comprend;e très littéralement comme la soumissio n de l’Eglise catholiq ue au nouveau rapport de force issu de la Deuxième G uerre mondiale, à l’intérieur du camp occidenta l. Au-delà d’une main tendue aux bouddhistes et aux hindous sans conséquence, puisque que hors de la sphère monothéiste méditerranéenne ; à côté d’une déclaration fraternelle, déjà plus politique, adressée aux musulma ns en pleine décolonisation (ceci expliquant en partie cela) pour leur croyance 28 au même Dieu abrahamiq ue et pour leur dévotion mariale, ct ce malgré leur non reconnaissance de la d ivinité du C hrist ; le g ros morceau de Vatican II est sans conteste la déclaration selon laquelle «avec ceux qui, baptisés, s’honorent du nom de chrétiens, mais ne professent pas intégralement la foi ou ne conservent pas l’unité de la communion avec le successeur de Pierre, L’E’ glise se sait unie par de multiples rapports». Décla ration qui revient explicitement à renoncer, sur le plan théologique, à s’opposer à la Réforme protestante. P ire encore, dans cet esprit de cohabitation frate rnelle masq ua nt, en réalité, une pure reddition théologique, est la déclaration selon laquelle, au nom des pe rsécutions subies par les jui fs à travers l’Histoire, l’E’ glise renonce par son actio n à opposer la Nouvelle Alliance à l’Ancienne. Une Nouvelle Alliance accomplie pourtant explicitement par la Passion du C hrist po ur la dépasser et l’abolir. Un renoncement doctrinal pour raisons politiques qui revient en fait, par une théologie de contrebande, à admettre leur coexistence. Et comme les juifs, dans le même temps, ne reconnaissent pas, eux, la Nouvelle Alliance qui no us ferait tous juifs, cette déclaration de <<fraternité universelle» aux relents maçonnique revie nt, en bonne logique, à fa ire purement et simplement du catholicisme, un sousproduit du judaïsme en plus non reconnu par lui ! Ainsi, par Vatican II, les catholiques sont- ils tenus de reconnaître les juifs comme leurs «frères ainés» dans l’Eglise, tandis que les juifs, eux, continuent de considérer le Christ, au mieux comme un rabbi apostat ayant abjuré sur la Croix («Eli, EIL~ Lama sabachthani » : «Dieu , Dieu, pourquoi m’a s-tu
abandonné?»), ce qui revient purement et simplement à nier l’Église et à professer son mé pris. Ainsi, par Vatican II, Mo nseigneur Lust iger, converti au catholicisme en 1940 (pé riode de conversion pour le moins ambiguë) sera porté, pour son de rnier repos da ns la cathédrale Notre-Dame de Paris, non plus par la lecture du Notre Père, mais par celle du Kaddish. La messe est dite . . . , LES SOUFFRANCES ET LE DECLIN DE LA BOURGEOISIE CATHOLIQUE Comme en témoigne l’oeuvre de Bernanos devenue parfaitement incompréhensible aux gé nérations issues du libertarisme post-soixante-huitard ; comme l’expriment ses romans mettant inlassablement en scène la collision du catholicisme et de la pensée bourgeoise dans un tourment moral insoluble, cette religion passionnée, sacrificielle- non pas du livre et de la lettre, mais de l’esprit et de l’incarnation – est incompatible avec l’esprit bourgeois, lui, parfaitement judéo-protestant. Par sa foi de l’humilité et du don, le catholique bourgeois, à moins qu’ il ne se convertisse à la «modernité», sera toujours un bourgeois mal à l’aise, luttant contre lui-même et dont la soumission au monde marchand de l’égoïsme et du calcul ne peut me ner qu’au renoncement à sa foi, ou à son inadaptation. Voilà pourquoi le catholicisme a uthentiq ue, résiduel, n’est plus a ujourd’hui qu’une pratique marginale de déclassés nommés «intégristes» par le nouveau pouvoir, tout simplement parce qu’ ils 30 s’efforcent de rester des catholiques intègres da ns un mo nde ayant programmé sa désintégratio n. O n peut bien ûr se perdre en conjectures sur cc qu’aurait pu devenir ou redevenir l’Église si elle ava it choisi a près le roi la rupture totale avec un monde bourgeois si é loigné d’elle. Ma is, face au poids d u réel, que po uvait fa ire cette institution forcément usée et compromise par mille a ns de partage du pouvoir royal, face à l’ idéologie toute neuve de la Raison et des Lumières qui, elle, pouvait tout promettre pour ne l’avoir jamais exercé? Que pouvait faire, da ns un monde de plus en plus ma té ri aliste et technicien, une religion qui n’ava it que le ciel pour promesse et l’humilité pou r vecteur, quand la no uvelle religion de la fraternité universelle et de l’élection en douce promettait elle ‘ ‘ au nom de la ra ison même, le pa radis sur terre par la démocratie de la liberté et de l’égalité? .. , LAICITE = FRA NC-MAÇONNERIE En bonne logiq ue. le contraire de la rel igion c’est la laïcité. Mais da ns la réalité historique, politique, le combat a nticlérical, me né excl usivement contre la religion catholiq ue, fut le fait d’une autre église: celle du «grand a rchitecte de l’univers ,, et de la franc-maçon ncrie. Apparue en Grande-Bretagne au XVI Ie siècle ct introduite en Fra nce au siècle de la Révolution la ‘ fra nc-maçonnerie française, a u-delà de la di ve rsité de ses chapelles (G rand Orient de France, Grande Loge de France, Grande Loge nationale française,
la Fédération française du Droit Humain … ) aime à se décrire comme une association essentieLlement philosophique et philanthropique et comme un système de morale propagé de façon initiatique et par • coopta tt on. Dans les fa, its, elle est une contre-Église, alternative à l’Eglise catholique. Menace très tôt identifiée par le pape Clément XII qui, dés 1738, la condamne pa r la bulle In eminenti apostolatus specula. Une action sans effet, puisq ue aucune bulle ne pouvait avoir valeur de loi dans le royaume de France sans être enregistrée par le Parlement ; ce que le dit pa rlement, déjà largement maçon à l’époque, se garda bien de fai re. Et même si la maçonnerie prérévolutionnaire put compte,r au dépa rt de nombreux aristocrates – Philippe Egalité qui vota la mort du roi (et q ui était fort probablement l’homme des Anglais) fut un des premiers grand maître du Grand Orient. Même si la maçonnerie prérévolutionnaire comptait aussi de nombreux prêtres, son humanisme sociéta l, inspirateur de notre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, en attendant la « D éclaration universelle des droits de l’H omme», était directement en concurrence avec l’o rdre catholique et la mona rchie … MAÇONNERIE D’HIER ET D’AUJOURD’H UI Quoi que l’on pense de la maçonnerie, il est évident que si être maçon sous Louis XV, comme Casanova ou Mozart, était la marque d’un esprit libre ou idéaliste qui che rchait à s’affranchir du pou- 32 , voir en place (celui de l’Eglise ct du roi), être maçon à partir de la République c’est être du pouvoir. Un pouvoir qui culminera sous la Troisième Répu,b lique par la loi de, 1905 – loi dite de« séparation des Eglises et de l’Etat» – mais, en réalité, la dépossession du dernier bastion spirituel et politique , resté aux mains de l’Eglise catholique qu’était l’éducation des enfants. Une charge de formater les esprits et les âmes, cruciale pour la domination, dorénavant confiée aux instituteurs laïquards de culture ou d’obédience largement maçonnique. Ajoutons, pour nous faire une idée encore plus précise de cet humanisme maçonnique f ait d’occultisme et de cooptation initiatique, que .l’Inte rnationale communiste inte rdit, dès 1922, la double appartenance loge et Parti. I.:appartenance à la franc-maçonnerie étant considérée alors par les communistes comme une trahison de classe. Une in terdiction qui vaudra à tous ces maçons, privés de communisme, de finir socialistes au Grand Orient de France. Ajoutons enfin que la maçonne rie européenne est à l’origine, à la même époque, de la Société des Nations, comme après guerre de 1’0 TU, elle même prodrome du futur gouvernement mondial. ..
LA MAÇONNERIE, CLERGÉ OCCULTE DE LA RÉPUBLIQUE
Comme !e pouvoir royal, militaire et économique, confiait à l’Eglise les domaines complémentaires du spirituel et de l’idée, le pouvoir bourgeois a donc aussi son clergé, chargé d’appliquer lui aussi, avec
plus ou moins de bonheur, le cautère humaniste sur la botte de l’oppression économique dont chacun sa it qu’elle est plus de fer que de bois. Une maçonnerie , élevée sur les cendres de l’ancien pouvoir de l’Eglise devenue, de fa it, la nouvelle religion du pouvoir, le clergé de la République bourgeoise et, au plan international, le nouvel ord re des jésuites de la République mondiale. Un ordre occulte passé peu à peu, du xvme au xxe siècle, de la maçonnerie symboliste et grandiose d’un Rudyard Kipling (exprimée dans son poème Si … , s’achevant par le fameux vers Tu seras un homme mon fils/) à celle bien peu philosophique et encore moins laïque d’un AJain Ba uer, ancien grand maître du Grand Orient, aujourd’hui en charge des questions de sécurité au côté de Nicolas Sarko, zy. Mais à la différence du pouvoir de l’Eglise, officielle au côté du roi, ce pouvoir maçonnique dans la Républiqu e a toujours été nié, caché, honteux. On doit se demander pourquoi. Sans doute parce que la démocratie d’Agora, la Ré publiq ue d’égalité citoyenne est, à l’évidence, aux antipodes d’une philosophie philanthropique occulte propagée de façon initiatique et par cooptation, qui plus est à travers les frontières et par dessus les classes. Et ce n’est peut-être pas un hasard si le symbole de ces farouches bâtisseu rs de démocratie laïque et républicaine n’est pas, comme on serait en droit de s’y attendre, le panthéon des Grecs, mais plus étrangement, le temple de Salomon … 34 MAÇONNERIE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI : , CFR, TRILATERALE, BILDERBERG … Aujourd’hui, à l’heure du mondialisme, la maçonnerie française traditionnelle, à l’affairisme provincial et moyen-bourgeois, est sans doute en déclin, non pas quant aux nombres de ses initiés, mais quant à son influence sur la marche de la République. Et c’est sans doute parce que, désormais, les décisions qui concernent notre Nation se décident au niveau mondial dans ces nouvelles maçonneries pour l’hyperclasse que sont les think tanks style Bilderberg, CFR et Trilatérale, que la plupart de nos grands médias respectables- et plus seulement le Crapouillot -sortent de plus en plus souvent des dossiers sur le scandale que constitue effectivement le pouvoir occulte de la franc-maçonnerie régnant en douce sur la démocratie française. Courageux médias osant enfin s’attaquer au pouvoir qui les paie maintenant qu’il est ailleurs … , , DIEU OU UNE SOCIETE DE CLASSES SANS LUITE DES CLASSES Avec la mort de Dieu, pour la bourgeoisie de l’égalitarisme abstrait et formel, vint le début des problèmes. Car dans ce monde sans paradis et sans ciel de l’immanence absolue surgit inéluctablement ce que Charles Péguy appelait le « lu ttisme de classe». Soit la fin de la croyance populaire en un ordre divin ; la fin de l’équilibre aussi des corps intermédiaires et de la solidarité verticale des corporatismes. La stratégie du pouvoir bourgeois étant alors, appuyée à la fois sur le me nsonge progressiste et la stupidité réactionnaire, de nous présenter un monde fait de deux camps: à gauche, le bien, le Progrès; à droite le mal, la Réactio n, ancêtre de tous les fascismes. Le s esprits libres pa rvenant, au mieux, à saisir que, le pouvoir produisant mythification du vainqueur et diabolisation du vaincu, le plus méchant des deux n’est pas forcément celui qu’on croit. Mais qu’on choisisse de se soumettre à l’ordre nouveau ou qu’on lui oppose une virile critique à la Louis de Bonald ou Joseph de Maistre, l’essentiel pour la domination bourgeoise est que tous continuent de pense r, comme en sport, qu’il n’y a que deux camps, deux équipes : ga uche et droite, progressistes du côté des pauvres, des petits; réact ionnaires du côté des riches et des gros. Soit, comme le dit Arlette qui a bien mérité du Système du haut de son utile naïveté : «des patrons et des travailleurs>), Même si, à y regarder de plus près avec les lunette de Marx, ces patro ns sont parfois des travailleurs et ces travailleurs des petits rentiers … RÉACTIONNAJRES, CONSERVATEURS, PROGRESSISTES ET LOEÉRAUX Une mythologie du combat progressistes 1 réactionnaires – pitch de tout le roman national – qui cache la complexité des luttes et à qui e lle profite. Car, chez les progressistes, il existe en réalité deux camps opposés : – les progressistes de gauche, populaires et sociaux, inspirés par Ro usseau; 36 – les progressistes de droite, bourgeois ct libéraux, inspirés par Voltaire. Progressistes qui croient et espèrent en la modernité, mais pour des raisons diamétralement opposées: – les premiers en attendant l’égalité et la fraternité citoyennes effectives par le plus juste partage du travail et des richesses; – les seconds, l’égalité en droit et la liberté d’entreprendre; soit le droit d’exploiter sa ns entraves, libérés des interdits moraux de l’Ancien régime portant sur l’argent. ~..:égoïsme des uns, selon le credo libé ral rarement démontré, fai sant la prospérité des a utres. De même, chez les réactionnaires deux camps égaleme nt : – ceux qui veulent conserver leurs privilèges d’arrogance et de parasitisme au nom du droit divin ; -ceux qui, face à la déferlante libé rale et à sa violence sociale (inaugurée dès le lendema in de la Révolution par la loi Le Chapelier) veulent conserver ce qu’il y avait de bo n, de mesuré et d’humain dans la tradition. Conservatisme de gauche qui donnera la révolte des Luddites en Angleterre, celle des Canuts en Fra nce et qui fut la cause, pour partie, de l’insurrection vendéenne. Une droite anri-libérale rejoignant la gauche radica le da ns sa critique d’un certain progrès, et qu’on retro uvera un demi siècle plus tard dans le syndicalisme révolutionnaire, les pensées de Pierre-Joseph Proudhon et de Georges Sorel. Et e ncore moi ns d ‘un siècle plus tard en Allemagne dans la Révolution conservatrice d’un Ernst Niekisch, trop souvent confondue avec le National-socialisme . ..
LA MÉCANIQUE RÉVOLUTIONNAIRE
Derrière la mythologie révolutionnaire du bien triomphant du mal, se déploie la mécanique beaucoup moins binaire mais récurrente de la Révolution. Mécanique très bien décrite par le Soljenitsyne de la deuxième période (celle du retour d’exil et de Deux Siècles ensemble) à propos de la Révolution russe. Une mécanique faite de manipulation, de liquidation et de récupération que nous reverrons encore à l’oeuvre en Afrique au moment de la décolonisation. Soit, pour revenir à la matricielle Révolution française, non plus telle que la présente le roman national, mais vue de la coulisse : Faire faire le sale boulot par les progressistes de gauche (Robespierre et Saint Just) afin de liquider les réactionnaires de droite: la noblesse terrienne puis le pouvoir royal accrochés à leurs privilèges héréditaires. Afin que les progressistes de droite – en réalité la bourgeoisie d’argent déjà aux affaires-, une fois débarrassé des progressistes de gauche (liquidation de Robespierre et Saint Just) puissent enfin niquer tout le monde: spolier la noblesse et mettre les anciens serfs, futurs prolétaires, au boulot! Les premiers, idéal istes montagnards, qui croyaient aux idées, découvrant un peu tard, en montant à l’échafaud, que leurs compagnons de route, Girondins et autres affairistes tapis dans l’ombre, ne croyaient qu’au pognon. Ou, dit plus simplement encore : découvrant, mais un peu tard, derrière la mythologie bipartite du bien de gauche luttant contre le mal de droite, la sournoise victoire de la Banque … 2. DIEU, LA RAISON ET LA BANQUE 1/ est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin. Henry Ford Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu. Lloyd Blankfein PDG de la banque Goldman Sachs
PETITE GÉNÉALOGIE DE LA BANQUE: AU DÉBUT ÉTAIT LE DON
D’abord tout commence par la société du don. Du don et du contre-don, de l’échange, où la notion de prêt intéressé – à l’opposé du prêt pour le prestige : «je donne donc je suis» -est inconcevable. Ce sont les sociétés dites « primitives», avec leur fo nctionnement découvert par Robert H arry Lowie (le potlatch, l’échange symboliq ue non utilita ire) étudiées par Marcel Mauss, et qui re nd to ute logiq ue libéra le impensable. Des sociétés qui o n t fo nctionné partout, pendant des millénaires, dont Pie rre C lastres nous fait l’éloge à travers son observation des indiens d’Amériq ue, «ces perdants magnifiques» qui viva ient encore su r ce principe il y un siècle et demi. Sociétés dont Jea n-Claude Michéa fa it remarquer q u’elles sont les seules durables, quand la société dite <d ibérale », fondée sur le principe inverse – le prêtà intérêtdel’ individ uégoïste- n ‘existe, au mie ux, que depuis deux siècles et a généré, fort logiqueme nt, plus de viole nce et d ‘in stabilité qu’aucune autre organisation sociale avant elle .. . 40 DE LA SOCIÉTÉ DU DON ‘ , , A LA SOCIETE DE I’ARGEN T Il faut ensuite comprendre comment les sociétés humaines ont pu passer du don pour le prestige au prêt pour l’ inté rêt. De l’éléga nce à la laideur, de la noblesse à l’usure. Sans doute le développement inéluctable des forces producti ves, dû à l’homo sapie ns e t à l’homo faber – au génie inven t if et technicien de l’homme- a- t- il pe rmis à l’huma nité de passer progress ivement d’ une société de la stricte survie- o n ma nge tout ce qu’on produit – à la société de producti o n d’excédents. Excéden ts d’a rte facts: agriculture (et non plus cueillette) objets manufacturés (outils, pote ries . . . ) q ue l’on peut dès lo rs écha nger sur un marché, pour ra isons utilita ires, soit le début du comme rce. Des écha nges qui s’amplifient et se généralisent et qui, après la phase première du troc, amè nent nécessairement l’ idée pratique d’un moyen abstra it et polyva lent d’échange géné ralisé: la monna ie. Et q ui dit monna ie dit argent : idée d’accumulation de richesses pour la richesse. Une accumulation qui pe ut, dès lors, sur un champ social lui-même modifié et déspiritualisé par cc processus, venir concurrencer le prestige du don et finir, fata lement, par le remplacer. Une prise de pouvoir par l’argent contre le prestige de l’autorité fort bien mo ntrée, par exemple, dans le très beau film sur la fin d’une certaine aristocratie indienne- d’ Inde cette fois: Le Salon du musique de Satyajit Ray. DE L’ARGEN’T À LIDÉE DU PRÊT I.:argent accumulé, né de l’échange marchand, amène nécessairement à son tour l’idée du prêt. Et dans une société marchande d’accumulation, plus du prêt gratuit pour le prestige et le plaisir de l’écha nge, o ù la domination symboliq ue provient de l’élégance et de la magnanimité du prêteur (mécanisme toujours vivace dans la sphè re intime et privé, q uand deux mâles s’affrontent pou r le prestige de payer l’addition a u restaurant), mais du prêt pour la dominatio n matérielle par l’a rgent ; soit le pouvoir vil au-dessus du prestige … LE PRÊT À INTÉRÊT INTERDIT , ‘ MAIS AUTORISE A LA MARGE Encore un pied dans les sociétés traditionnelles de la noblesse et du don, les sociétés à la fois marchandes, mais toujo urs religieuses- soit, par exemple, nos monarchies chrétiennes du Moyen Âge- ont encore la conscience que le prestige social, pour que la société demeure à l’image de Dieu, doit venir de la noblesse d’attitude et d’âme. Ainsi inte rdisent-elles, pour raison religieuse, c’est-à-dire spirituelle et mora le, le prêt à intérêt … Mais comme le développement du commerce et des écha nges à cette même période – disons à partir du xme siècle – rend aussi le prêt nécessaire à son développement, et qu’ il ne peut plus y avoir, dans une société de commerce et d’argent, de prêt sans intérêt – le prêt d ‘argent sa ns ,i ntérêt n’ayant littéralement «aucun intérêt » – l’Eglise, à la fois spirituelle et pratique, c’est à dire sociale, autorise ce prêt, mais à la marge. E lle confie donc cette pratique à la fois ignoble ct nécessaire – tout à la fo is sociale matériellement et antisociale spirituellement – à une caste maudite, ma intenue hors de la société de Dieu, par qui circulera l’argent, mais à qui ont se gardera bien, pour qu’elle ne vienne pas menacer, avec son accumulation de profit, l’ordre social fondé sur le prestige et la dépe nse, de lui octroyer aucun droit politique. Ainsi existera-t-il, pendant quelques siècles, une société double, l’une officielle, prestigieuse et somptuaire, ayant le pouvoir par la noblesse et la te rre, mais s’appuyant en douce sur une caste cachée, offi cieuse et maudite, accumulant progressivement dans l’humiliation la richesse de l’usure; é norme moyen par ailleurs de corruption et de domination. Et c’est par cet acide maté riel de la tentatio n, rongeant de plus en plus la société spirituelle, qu’arrivera fa talement le moment de la destruction du Prince, pa r l’abolitio n des privil,è ges héréditaires de la noblesse et l’égalité citoyenne. Egalité citoyenne ratifiant dans les faits le pouvoir exclusif de l’argent, et par laque lle la Banque, peu à peu, pre ndra les pleins pouvoirs. Ce moment étant précisément celui de la Révolution française où Robespierre tue le roi, puis la Banque tue Robespierre. Soit une révolution, au -delà de l’ habillage formel égalitaire, aux motivations cachées parfaitement a ntisociales et antipopulaires …
• , LE PRÊT AUTORISÉ CHEZ LES CHRETIENS
Mais les choses ne sont évidemment pas si linéaires. Parallèlement à ce système d’ interdit autorisé à la marge par les sociétés très chrétiennes, se développent d’autres métastases et d’autres logiques de la Banque. Ce sera par exemple la Renaissance italienne avec ses papes banquiers, oxymore théologiquement hérétique qui, notamment avec les Borgia, portera durablement atteinte à la respectabilité de la catholicité et entraîne ra, en partie, la Réforme. Soit le protestantisme sous sa forme spiritualiste et populaire de retour à la pureté origin elle chrétienne. Jésus étant par excellence l’inca rnation occidentale du don et de l’ordre social par l’écha nge désintéressé. Ce sera, a utre réponse mais inverse, la modification théologique de la Réforme, comprise cette fois comme adaptation des valeurs chrétiennes à la société du comme rce et de l’inté rêt. Soit le protestantisme, non pas comme refus du papisme décadent et ostentatoire – ce qu’ il fut aussi – mais le protestantisme tel que le définit Max Webe r, comme éthique du capitalisme naissant où le bourgeois, encore religie ux, accumule la richesse ct ne s’enrichit pas e ncore pour lui-même, mais pour la plus grande gloire de Dieu. 44 LA LOGIQUE VICTOIRE DE LA RÉFORME PROTESTANTE SUR LA TRA SGRESSION CATH OLIQUE, OU DE VENISE A’ LA CITY La solution protestante, adaptant la théologie à la pratique plutôt que de la bafouer outrageusement comme les papes banquiers catholiques, triomphera logiquement dans le temps. Ainsi, la banque chrétienne, initialement catholique ct italienne, sombre ra dans le crime familial et l’épopée tragique, tandis que l’industrieuse prati que protestante ct bourgeoise triomphera pour devenir monde, d’abord dans le monde ré formé a llemand, puis dans le monde occidental tout e ntier, . via le puritanisme anglo-saxon. Nous en sommes d ‘ailleu rs to ujo u rs là aujourd’ hui, où deux principes bancaires coexistent en Occide nt, l’un protestant et de forme plutôt ascétique et entrepreneurial ; l’autre plus difficilement nommable et plus spéculatif. Principes tantôt alliés, A tantot concurre nts … JONCTION DE LA BA QUE ET DE LA COURONNE D’ANGLETERRE: .:-.IAJSSA CE DE CEMPIRE Deux principes contraires qui, alliés, produisent d’évidence un é norme saut qualitatif. Cc sera l’alliance de la noblesse et de la banque historiquement effectu ée, cette fois, par la couronne d’Angleterre. Alliance et saut qualitatif que nous pouvons poser, au sens où nous l’entendons, comme acte de naissance de l’Empire. Alliance de la Couronne et de la Banque qui pro- duira un pouvoir de domination sur le monde sans commune mesure avec les expériences précédentes, italiennes ou germaniques. La force de modification sur la marche du monde de la Compagnie des Indes orientales allant très au-delà de la théologie réformée et de l’épopée familiale des Borgia … Un pouvoir impérial qui s’amplifiera encore, nous le verrons, en passant de la Couronne et de la City, à Wall Street et aux E’ tats-Unis d’Amérique comme l’évoque souvent, de façon obscure et contradictoire, le populiste américain Lyndon LaRouche … BANQUE ET POUVOIR POLITIQUE, LA PROGRESSIVE INVERSON DU RAPPORT DE FORCE Dans le système monarchique catholique, la banque se trouve donc à côté du pouvoir, tenue en respect. Brutalement remise à sa place pa rfois, comme sous le règne de Saint Louis, mais le déstabilisant parfois aussi, comme à la fin du règne de Louis XVI. Avec le système monarchique puritain a nglais, au contraire, la banque partage le pouvoir, donnant à cette alliance a priori contre nature, une stabilité et une puissance inégalées. Un pouvoir décuplé pour le Prince, mais aussi un risque de voir s’inverser le rapport de force. Un rapport de force établit par le pouvoir régalien – d’abord aux mains du Prince – de battre monnaie. Le contrôle de la monnaie étant, dans un monde de moins en moins terrien et de plus en plus capitaliste, la clef de la domination économique et politique à travers la politique des banques centrales. 46 Dès lors le travail de la Banque, à l’intérieur de ce po uvoir partagé et non visible au commun des mortels, sera d’ inverser le rapport de force, notamment en s’efforçant de prendre le contrôle de la monnaie. Une prise de pouvoir historiquement ratifiée par la privatisatio n des banques centrales. Une prise de pouvoir nommée par les médias complices «indépendance», pour signifier qu’elles sont parvenues à échapper, en fin de course, au pouvoir régalien du Prince; soit à tout pouvoir et à tout contrôle politique … ABSTRACTION ET LOGIQUE ASOCIALE DE LA BANQUE La Banque s’éma ncipant progressivement de tout pouvoir politique pour devenir, en réalité, le po uvoir politique caché s’exerçant à travers la politique des banques centrales (masse monétaire, taux d’inté rêt … ), la Banque se libère aussi logiquement de tout frein social. La responsabilité de tenir compte des effets sociaux et humains des politiques bancaires (spéculation, désindustrialisatio n, délocalisation, chômage … ) incombant toujours, officiellement et médiatiquement, au Prince et aux représenta nts politiques. Un processus de domination des banques, de leur vision abstra ite et asociale du monde de l’échange qui explique, à lui seul, la violence sociale et l’inégalité sociale aggravée qui accompagne paradoxalement l’accroissement des richesses, ainsi que l’impuissance croissante des politiques, en réalité sans pouvoir, à résoudre la Crise. Les politiques, dans cette logique, devenant de plus en plus le personnel communiquant payé par le pouvoir occulte banca ire (soit Ben Bernanke de rrière et au-dessus de Barack Obama) pour prendre les coups à sa place et mentir au peuple en ne parlant jamais des causes réelles et bancaires de la Crise. Une remarque valable en France aussi bien pour I’UMP que pour le NPA. La Banque, intrinsèquement fondée sur l’abstraction du chiffre au détriment de l’humain (spéculation), libérée de tout frein politique et social (indépendance des banques centrales) et protégée de surcroît par son invisibilité politique et médiatique (domination de l’a rgent sur le politique et les médias) devenant progressivement – compte tenu de sa logique même – pure prédation et pure violence. Une violence assumée et encore accrue par l’ idéologie de ses dirigeants et cadres, majoritairement formés à l’inégalitarisme méprisant de l’An-
cien testament. .. PETITE GÉNÉALOGIE DE LA BANQUE, SUITE: DU PRÊT PRODUCTIF AU RACKET PUR ET SIMPLE La Banque comme force et principe impérial n ‘a donc ri en à voir, au final, avec la banque de dépôt et de prêt du coin de la rue, son ancêtre et son orig ine dévoyée. Un dévoiement dont on peut marquer les étapes successives comme au tant de sauts …
D’ABORD PRÊTER DE LARGEN T QU’ON A
L’argen t prêté aux uns par la banque d ‘investissement et de dépôt correspond à de l’argent déposé par d’autres, et le taux d’intérêt remboursé en plus du capital – soit de la masse monétaire créée en plus que celle déjà en circulation – correspond également à la création de richesse réelle d’une entreprise aidée par cet investissement productif. .. ENSUITE PRÊTER DE LAGEN T QU’O A .. . EN PARTIE I..:argent réellement présent en banque ne risquant pas d’être retiré en même temps par tous les déposants, la tentation devient rapidement grande de prêter plus que les sommes effectivement en dépôt. Naît alors le« multiplicateur », soit une fabrication d ‘argent scriptural mais toujo urs dévolu à l’investissement productif. Argent temporairement ficti f, mais devenant réel au final par la création de richesses (valeur ajoutée) due à l’investissement productif. Un méca nisme de fu ite en avant peu dangereux à deux conditions. Un. Que l’économie se trouve dans une phase de développement et de croissance illimitées, comme c’était le cas au moment de l’invention de cette pratique à la Renaissance. Deux. Qu’une autorité politique au-dessus de la Banque régule et limite cette pratiq ue au regard de la croissance et du développement économique réel, et pas seulement scriptural et spéculatif … • PRÊTER DE LARGENT QU’ON A DE MOINS EN MOINS
Un contrôle et une modération de la fuite en avant de prêts bancaires, sans commune mesure avec les dépôts, appelés « réserve fractionnaire». Une réserve fractionnaire imposée aux banques par le politique, mais q ui , par la force des choses et compte tenu de l’évolution du rapport de force e ntre le politique et l’argent, aura tenda nce au cours du temps à tendre progressivement vers zéro … PRÊTER DE I.:ARGENT QUI N’EXISTE PAS, ‘ . MAIS TOUJOURS CO TRE T TERET Suite à ce lent processus de dégéné rescence et de prise de pouvoir – l’un étant permis par l’autre – la Ba nq ue devient donc progressivement une pure e ntre prise de racket et de dépossession. En effet, la masse mo nétaire mise en circulation par les banques étant toujours su périeure à la croissa nce possible (création de va leur ajoutée) et le ta ux d’inté rêt, lui, méca niquement impossible à rembourser. Ce prêt d’argent, ficti f, mais que seules les banques ont le pouvoir de prêter, équivaut donc, à t ravers la gara ntie hypothécaire sur l’outil de travail ct les biens, à une lente captation de to utes les richesses privées par la Banque. La Banque devenant a insi progressivement propriétaire de to ut, sa ns jamais rien produire, et avec de la fa usse monnaie pour seule mise de fonds! Nous toucho ns là à ce que nous pouvo ns appeler à la fois le génie et le vrai secret bancaire …
PRÊTER DE LARGENT QUI N’EXISTE PAS, MAlS TOUJOURS CONTRE INTÉRÊT ET QU’ON EST LE SEUL À POUVOIR PRÊTER, Y COMPRIS AUX ÉTATS
Ce processus d’endettement voulu, fatal et généralisé, d’abord appliqué au monde de l’entreprise privée, connaîtra encore un saut qualitatif avec la privatisation des banques centrales dans tout l’Occident. Privatisation des banques centrales correspondant à l’ultime dépossession du Prince et du politique d ‘un po uvoir régalien fondamental. Un pouvoir qui était celui de fa ire ,é mettre par la banque nation ale, sous contrôle de l’Etat, une masse d’argent pour les . grands investissements publics (Plan, développement de s infrastructures, politiques sociales … ) prêtée à l’Etat à taux zéro. Cette masse ,d ‘argent créée de toutes pièces, mais garantie par l’Etat en bons du Trésor devenant, comme à la période vertueuse de la banque de dépôt et d’investissement, richesse réelle à terme, absorbant cette masse monétaire supplémentaire, par la production de richesses effectivement permises et produites par ces investissements publics; soit du développement, et non de l’inflation. Pure inflation en effet si le pouvoir politique1 par démagogie é lectorale, se met à abuser de la planche à billets. Raison invoquée pour privatiser le système sa ns rien y changer, sinon réserver ce droit d’abuser aux seules banques privées …
DE I.A BANQUE ACCÉLÉRATEUR DE DÉVELOPPEMENT À lA BANQUE PARASITE: FIN DES POLITIQUES SOCIALES, INTÉRÊT DE lA DEITE, RACKET DES BANQUES ET TRAHISON DES POLITIQUES
Or, avec la privatisation des banques centrales, imposée à l’insu des peuples maintenus dans l’ ignorance complète des processus bancaires, les E’ tats se voient tous désormais dans l’obligation d’emprunter l’argent nécessaire à leur développement sur le marché privé, avec intérêt. Pour la France ce sera: , La fin du droit de prêt à l’Etat à taux zéro par la Banque de France. Décision prise le 3 janvier 1973 sous la présidence de Georges Pompidou {ancien directeur de la banque Rothschild). Une décision et une dépossession du pouvoir régalien de l’État qui ava ient nécessité, au préalable, l’éviction du Général de Gaulle. Pour l’Europe: La création de la Banque centrale européenne (volet bancaire de I’UE), imposant en douce – par l’article 104 des accords de Maastrich, rebaptisé article 123 dans le Traité de Lisbonne- cette même interd iction à toutes les anciennes banques nationales des membres de l’Union européenne. Et ce au nom, bien sûr, de la rigueur économique et de la fraternité des peuples. Un taux d ‘intérêt, payé désormais pour les investissements publics nécessaires au développement, qui est le vrai nom de la dette et de la politique de la dette. Un racket privé imposé aux Etats sur le dos des peuples avec la complicité silencieuse des politiques; y compris du bouillonnant Besa ncenot qui sa it fort bien qu’il ne doit jamais aborder ce sujet s’il veut continuer à passer chez Drucker. Un racket bancaire à l’échelle des E’ tats, et sur le dos des peuples, qui est la première raison de la fin , de l’Etat providence au tournant des années 1970. La raison majeu re de la fin de toutes les politiques sociales de développement qu’on appelle la Crise. Le paiement de l’intérêt de la dette – en réalité pur racket de la Banque absorbant désormais tout l’a rgent normalement dévolu au développement et au social – étant exactement égal, en France, à la totalité de l’impôt sur le revenu du travail. Une équiva lence que l’on doit comprendre, au-delà du symbole, comme une pure équation …
LA DETTE, SOIT LA CAPTATION PROGRESSIVE DE TOUTE LA RICHESSE DE [ÉTAT PAR LA BANQUE , Cette obligation pour les Etats d’emprunter de l’a rgent sur le marché privé, avec taux d’intérêt contre gara ntie en bons du Trésor, produit au niveau des Nations occidentales la même conséquence que la garantie hypothécaire pour le monde privé des affaires. Soit, à travers une dette toujours grandissa nte et structurellement in remboursable, et par ce même processus de racket et de dépossession, le transfert progressif (notamment par les privatisa- , tions) de toute la richesse de l’Etat dans les mains de la Banque, pourtant pur parasite … LE SECOND SAUT DE I’EMPIRE: DE LA CITY À WALL STREET ET DE I.:EMPIRE ANGLAIS À I.:IMPÉRIALISME US, SOIT I’ESCROQUERIE DU DOLLAR
Ainsi, de l’Italie des Borgia à une certaine Amérique de Wall Street, en passant par la City de Londres, la Banque, comprise comme processus de concentration et vision du monde, a-t-elle pris progressivement les pleins pouvoirs sur les nations d’Occident. , Pouvoir occulte mais bien réel piloté des Etats- Unis par Wall , Street, et qui seul peut expliquer la réponse des Etats occidentaux au dernier crack financier. Soit, plutôt que la liquidation de ces prédateurs ct parasites bancaires en fai ll ite, le transfert de leur dette aux peuples et leur renflouement par des masses encore accrues de fausse monnaie toujours dévolue à la spéculation, quand cette masse de fausse monnaie à usage spéculatif, destructrice d’économie, est la raison même de la Crise … LE PROGRESSIF DÉCOUPLAGE DU DOLLAR DE TOUT CONTRÔLE POLITIQUE ET DE TOUTE RÉALITE ÉCONOMIQUE, ET SES CONSÉQUENCES Une prise de pouvoir total de la Banque sur le politique et les peuples d ‘Occident, fondée sur un découplage total de la finance et du dollar d’avec toute réalité économique, effectuée en plusieurs étapes, et aux multiples conséquences .. . 54 1913, CREATION DE LA RESERVE FEDERALE AMERICAINE , En 19 10, le Congrès des Etats-Unis pour en finir avec le pouvoir financier qui, déjà, déstabilise l’économie du pays (panique bancaire de 1907), organise une réunion secrète des grands banq uiers améri cains et occidentaux (Rockefeller, J.P. Morgan, Vanderl ip… mais aussi l’Eu ropéen Rothschild à travers Paul Warburg … ) afin de mettre les banques sous contrôle. Démarche qui revient, selon la célèbre formule ini tialement due à Karl Marx, à confier au renard la garde du poulailler ! Le résultat ne se fait pas attendre, c’est le 22 décembre 1913, soit un an à peine avant la Première Guerre mondiale et sous la présidence de Woodrow Wilson – falote créature financée par la Banque- la création de la Réserve fédéra le américaine. Une Banque des banques qui, contrairement à cc q ue son nom indiq ue de façon parfa itement mensongère, n’est ni une réserve, ni fédérale, ni même spécialement américa ine (l’Europe: la City, l’Allemagne et la France y étant représentées), mais un ca rtel mondial des douze plus grandes banques privées (Barings, Hambros, Lazard, Erlanger, Schroder, Seligman, Speyer, Mallet, Rothschild, Morgan, Rockefeller … ) travaillant de concert et aya nt désormais la haute main sur le dollar, devenu monnaie mondiale …
1913, CREATION DE LA RESERVE FEDERALE AMÉRICAINE … ET DE I’IMPÔT SUR LE REVENU DU TRAVAIL
Coup de force et magistrale arnaque accompagnés, et ce n’est pas un hasard, de la création dans le même temps de l’impôt sur le revenu du travail. Le paiement de l’intérêt de la dette par les Etats, désormais interdit d’emprunt à taux zéro pour leurs investissements productifs, étant la cause mécanique, dans le même temps, de la mise en place par l’Etat de cet impôt sur le travail. Un impôt sur le revenu du travail – déguisé en impôt social par sa progressivité- qui sert purement et simplement à payer l’intérêt de la Banque. Soit, par la médiation du Trésor public et de l’Etat, le racket de la Banque prédatrice sur le produit du travail citoyen .. .
L’Archiduc François-Ferdinand d’Autriche-Hongrie est ici re¸u par le premier-ministre Bismark ,en Allemagne…un peu avant son voyage < Sarajevo ,en Serbie. L’assassinat de l’archiduc par la société secrète de la Main Noire va provoquer l’étincelle de la Première Guerre Mondiale.
1914-1918, CREDIT ILLIMITE … POUR LA PREMIÈRE GUERRE MO DIALE Une prise de pouvoir par la Banque régnant désormais librement sur le dollar, responsable entre autres des cinq années que va durer la Première Guerre mondiale, puisque sans cette offre massive defausse monnaie – remboursableavecintérêts -les belligé rants {France, Allemagne, Angleterre … ) dans l’impossibilité d’emprunter du vrai argent selon le système antérieur, se seraient retrouvés, de 1 ‘avis de tous les experts, en cessation de paiement et obligés de déposer les armes au moins deux années plus tôt . .. 1920-1929, DE LA FAUSSE PROSPÉRITÉ À CRÉDIT À LA GRANDE DÉPRESSION Une prise de pouvoir par la Banque régnant désormais librement sur le dollar, également responsable de la fausse prospérité des an nées 1920 et de la crise qui en résulta logiquement en 1929. Soit la mise en place, par le crédit et l’endettement de masse, de la stratégie bancaire de la «bulle». Une stratégie d’enrichissement et de captation des richesses par la Crise provoquée qui entraînera la Grande Dépression. Soit la faillite de millions de petits propriétaires et de petits entrepreneurs poussés à la spéculation, entraînant le chômage de dizaines pc mill ions de salariés jetés sur les routes, et cc au seul profit de la Banque qui orga nisa la crise et ramassa la mise … 1933- 1938, DE LA FAUSSE SOLUTION DU NEW-DEAL À LA VRAIE SOLUTION PAR LA DEUXIE’ ME GUERRE MONDIALE Une logique perverse d’un coût social terrible dont le Président Roosevelt- lui-même sous contrôle de la Banque comme son prédécesseur, notamment via son financier et conseiller, le spéculateur Bernard Baruch – s’efforcera, dans les limites de son faible pouvoir, de limiter les effets néfastes par le «New Deal». Une grande dépression qui sera, en réalité, solutionnée par la nouvelle guerre à crédit d’un montant encore plus faramineux que la précédente – que sera la Deuxième Guerre mondiale, si
l’on sait que le nombre de chômeurs en Amérique, malgré un «New Deal» qui aura surtout considérablement aggravé les déficits publics- toujours au profit de la Banque – était encore de onze millions en 1938 … 1945, LE BRlCOLAGE DE BRETION WOODS En 1945, la fiction de l’étalon-or, garantissant en théorie la valeur du doll ar papier, est tellement intenable, compte tenu de la fausse monnaie légalement mise en circulation par la FED, que John Maynard Keynes – également homme de l’oligarchie mais brillant économiste – se voit sollicité pour remettre un peu d’ordre dans le système et lui redonner un semblant de crédibilité. Ce seront les accords de Brenon Woods, par lesquels Keynes tentera de limiter la fuite en avant de la planche à billets par le « Bankor», soit l’idée d’un étalon mobi le. Tentative à mi-chemin du strict étalon-or et de la fausse monnaie papier, inscrite dans la logique de la FED, qui sera un échec, mais qui permettra aux accords de Breton Woods, sous couvert de remise en ordre du système monétai re international dépendant du dollar, d’étendre en réalité le règne de la finance américaine sur le reste du monde, à travers la création de la Banque mondiale et du Fond monétaire international .. .
1971 -1973, FIN DE TOUTE RÉFÉRENCE À I’OR ET MISE EN PLACE DU PÉTRODOLLAR En 1971, le décrochage entre les stocks d’or américain et la masse monétaire est devenu tel q ue les USA, forts désormais de leur seule crédibilité militaire (que l’on peut aussi appeler menace) annoncent au reste du monde, cene fois par la voix de leur président Nixon, que le dollar, jusqu’alors convertible en or pour les nations étrangères, sera dorénavant non convertible et adossé à … rien ! Et en 1973, pour contraindre les autres nations à utiliser quand même cette fausse monnaie comme monnaie de réserve, un système de changes flottants ~st mis en place, étalonné cette foi s sur le pétrole. Dans les fa its, ce sera – par un accord de protection militaire avec l’Arabie saoudite (accord liant désormais la Banque au waabisme du futur Ben Laden … ) – l’instauration du « pétrodollar». Soit un système imposant désormais aux nations du monde, via l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de payer leur commande de pétrole en dollars. Une méthode efficace pour contraindre les nations à garder, et même à augmenter leur stock de billets verts, pourtant étalonnés sur rien et convertibles en rien, sinon en pétrole … 2010, LA FED, DE TRÈS LOIN LA PLUS GRANDE FORTUNE PRIVÉE ET CACHÉE DU MONDE, NET D’IMPÔT ET SANS RlEN PRODUIRE Pour donner au lecteur un ordre de grandeur: d’après le magazine Forbes, l’homme le plus riche du monde serait Bill Gates crédité- grâce à sa société Microsoft, géant mondial de l’informatique – d’une fortune de 50 milliards de dollars. Or il faut savoir que les seuls intérêts perçus par la FED s’élèvent, annuellement, à 2 500 milliards de dollars. Soit 50 fois la fortune de Bill Gates chaque année, et ce net d’impôts et sans rien créer ni produire, si ce n’est de la fa usse monnaie! Une super fortune que se partage le cartel des douze banquiers internationaux cachés derrière la FED, et qui laisse loin derrière tous les autres compétiteurs, Sultan du Bahreïn, Reine d’Angleterre … ce que se garde bien de révéler le magazine Forbes ! LA FED, SOIT LA BONNE FORTUNE DE I’OLIGARCHIE BANCAlRE MONDIALE, MAIS LA PERTE DU POUVOIR D’ACHAT POUR TOUS LES AUTRES, Y COMPRIS LE PEUPLE AMÉRICAIN Pour qui a bien compris la mécanique: plus la Réserve fédérale prête d’argent, plus elle fait de profits et plus elle creuse les déficits publics,, à commencer par son premier emprunteur, l’Etat américain. Ainsi la dette américaine, déjà de 1 000 milliards de dollars en 1971 est-elle passée, via cette fuite en avant voulue et encouragée, à plus de 50000 milliards de dollars en 2010. Et les deux causes majeures d’emprunts publics étant les crises et les guerres, on devine le rôle qu’a aussi joué la FED, depuis 1913, dans la survenue de ces événements. 60 Pendant ce temps, cette création de fa usse monnaie entraînant une dévaluation constante de la valeur de l’argent, les détenteurs de dollars, à commencer par le peuple américain, ont vu depuis l’année 1913 leur argent perdre 90% de sa va leur et leur pouvoir d’achat baisser d’autant. Une baisse constante compensée par la hausse vertigineuse de leur consommation à crédit auprès des banques … LES RÉSISTANCES À LA BANQUE A I’INTERIEUR DE I’EMPIRE Mais partout, cette lente et d iscrète prise de pouvoir de la Banque ne s’est pas fa ite sans résistance. Y compris en Amérique où s’affrontent dès le départ deux conceptions opposées de la démocratie ame’ n.c am. e. D’un côté l’Empire du libre échange à la conquête du monde, de l’a utre une nation libre de petits producteurs … LE COMBAT PERDU DES POPULISTES AMÉRICAINS CONTRE LA BANQUE Ainsi peut-on opérer, selon les périodes et les présidents au pouvoir, une double lecture de l’Amérique des pères fondateurs. D’un côté sa conception populiste – réhabilitée à gauche par Christopher Lasch, dans les années 1960, et saluée récemment par Jean-Claude Michéa en France – qui fait de la démocratie américaine
une association de petits propriétaires et de petits p roducteu rs libérés du joug des mo narchies inégalitaires d’Eu ro pe, et particulièrement de la Couronne d ‘Angleterre et de sa City. Une Nation de citoyens e ntrepreneurs financés par la mutualisation de leur fo nds propres, et appuyés sur une solide éthique protestante issue du réformisme origina ire petit bourgeois allemand. C ‘est la démocratie amé ricaine à laquelle se réfè re notamment aujourd’hui le publiciste dissident Alex Jo nes. Cette Amérique idéale des cow-boys ct des westerns de John Ford, fina ncés cyniquement par H ollywood et la Banque pour cacher l’autre Amérique. Celle de la continuation du processus impérial anglais à une échelle supé rieure. Soit l’Amérique du messianisme conquérant a ng lo-saxon puritai n , appuyé cette fois sur le message sanguinaire et méprisant de l’Ancien testament du De utéronome, afin d’étendre cette domination à la totalité du monde par la puissance de la Banque et l’idéologie du libre échange. Deux Amé rique en fait. L.Amérique po puliste et isolationniste du Middle West et des natifs, luttant contre l’Amérique impériale mondialiste des élites des côtes Est et Ouest, du New York de Wall Street et du Los Angeles d’H ollywood. Deux Amériques se revendiquant, en apparence, du même libéra lisme et de la même Bible, mais sa ns y voir du tout la même chose. Le libéralisme populiste de l’une étant, dans les idées et dans les faits, l’exact contraire du libéralisme impérial de l’autre …
Timbre de 1862 à l’effigie du président Andrew Jackson.
1832-1835, LE COMBAT ENTRE LA DÉMOCRATIE ET LA BANQUE OU l’EMBLÉMATIQUE PRESIDENT JACKSON
Ce combat interne, sou vent secre t c t bien évidemment caché entre la Banque et l’Amérique citoyenne, jalonne toute l’histoire politique des Etats-Unis dès son combat pour l’indépendance. Il explique aussi la plupart des tentatives de déstabilisation et d’assassinat des présidents en exercice – à commencer par celui du président Lincoln – selon qu’ ils se sont soumis ou ont tenté de rés ister à la puissance de la Banq uc. Pour exemple, un président typique du courant I?Opulistc américain (pour renforcer son assise polit ique cont re les puissances d’a rgent, il multiplie ra par sept le nombre des électeurs citoyens américa ins), le président Andrew Jackson opposera par deux fois son veto, en 1832 puis e n 1835, à la recon duction de la Banque centrale, ancêtre de la FED, créée dès 1781 par son prédécesseur pro-Banque, Alexander H amilto n. Une opposition acharnée à la prise de contrôle de la démocratie américai ne par la Banque qui valut très certainement à Jackson la te ntative d ‘assassinat à laquelle il réchappa de justesse le 30 janvier 1835, mais un combat qui était pour lui si crucial qu’ il fera graver comme épitaphe: «}’ai vaincu la Banque» sur sa pierre tombale! Une résista nce aux puissances d’argent, de la part de présidents souvent issus de milieux modestes , devenue quasi impossible – pour ne pas dire impensable – depuis la création de la FED en 1913 , l avec la complicité du Congrès. Les présidents amé ricain depuis cette date devant tous être considérés, de Woodrow Wilson jusqu’à Barack Obama, en passant par les très surévalués Roosevelt et Eisenhower, comme de purs «obligés» de la Banque. , Le pouvoir du président des Etats-U nis, q uant à cette institution, se limitant au droit de choisir le président de la FED parmi six noms soumis par le ca rtel! Un pouvoir dont le de rnier président Obama n’osera même pas user puisque, malgré son bi lan catastrophiq ue au regard de l’économie américa ine, il reconduira purement et simplement le président sortant, précédemment nommé par Georges Bush, Ben Bcrn anke, lui-même successeur d’Alan G reenspan. 1920-1922, LE CRI D.ALARME D’HENRY FORD Une fois gagné ce combat contre l’Amérique des petits propriétaires, la Banque, poussée par sa logique, va devoir mener un autre combat, cette fois à un niveau supérieur. Ce sera le combat du capitalisme bancaire, purement spéculatif, inca rné désormais par la FED et Wall Street, contre le capitalisme entrepreneurial et industriel anglo-saxon, incarné notamment par H enri Ford. Une lutte pour la domination capitaliste q ui atteindra son apogée au lendemain de la Première Guerre mondiale opposant, selon H enri Ford, le plus grand entrepreneur industriel américain de l’époque, l’éthique protestante du capitalisme d’entreprise anglo-saxon, décrit par Max Weber, au 64 ca pi tali sme de pure spéculation, abstrait et cosmopolite, décrit par Karl Marx. Ce combat frontal , typique du climat de l’entreDeux- guerre, s’exprimera notamment à travers la publication d’un livre constitué d’articles parus entre 1920 et 1922 dans le journal d’H enri Ford, The Dearbom lndependent, au titre évocateur : Le juif international. Un combat entre deux conceptions de 1′ Amérique et du capitalisme- selon H enri Ford – qui se soldera par la défaite de ce dernier, sa rétractation et ses excuses publiques. Le grand entrepreneur anglosaxon s’abstena nt, à partir de 1927, de tout commentaire politique et s’affi liant même, pour .fa ire amende honorable, à une loge maçonnique répondant au doux nom de « Palestinia » … 1924, LE REPENTIR TARDIF DE WOODROW WILSON Celui qui, plus qu’aucun autre, dut son élection à sa soumission à la Banque, le Président Woodrow Wilson, fe ra, au seuil de sa vie, ce commentaire sans équivoque à propos de la création dont il savait porter une responsabilité écrasa nte devant l’Histoi re et le peuple américain. je suis un homme des plus malheureux. j’ai inconsciemment ruiné mon pays. Notre grande nation industrielle, déclare-t-il à propos de la FED, est désormais contrôlée par leur système de crédit. Notre système de crédit est pn·vatisé, c’est pourquoi la croissance du pays ainsi que toutes nos activités sont entre les maim d’une poignée d’hommes qui, si nécessaire, pour des
raisons qui leur incombent, peuvent geler et détruire l’authenticité de la liberté économique. Ainsi sommes nous devenus un des plus mal gouvernés, des plus contrôlés et des plus soumis des gouvernements du monde civilisé. IL ne s’agit plus d’un gouvernement d’opinion libre ni d’tm gouvernement de conviction élu à la majorité, mais d’un gouvernement soumis à La volonté et à la fenneté d’un petit groupe d’hommes dominants. Difficile d’être plus explicite sur le jugement que portait cet homme au seuil de sa vie sur son oeuvre … 1963-1969, L:ASSASSINAT DU PRÉSIDENT KENNEDY ET LA LIQUIDATION DU GÉNÉRAL DE GAULLE A’ ce jour seul président américain de religion catholique, John-Fitzgerald Kennedy, conscient lui aussi du pouvoir antidémocratique et antisocial de la Banque (et qui, contrairement à ses prédécesseurs, était né suffisamment riche pour ne pas lui devoir son élection), tentera, comme Lincoln et Jackson, de mettre un terme à ses privilèges indus. Ainsi, en juin 1963, signe-t-il l’Executive Order 11110, décret présidentiel qui, pour se débarrasser de la FED, impose un nouveau système adossant le dollar à l’argent métal. Aussitôt sont mis en circulation pour plus de 4 milliards de dollars en billets de 2 et 5 dollars, et autant de billets de 10 et 20 dollars sont imprimés. Le 22 novembre de la même année, Kennedy est assassiné, le décret EO 11110 aussitôt annulé par son successeur et les billets de 2 et 5 dollars retirés de la circulation. 66 Un lien évident entre la mort du président Kennedy et sa tentative de reprendre le pouvoir sur la Banque, qui fait si peur aux élites américaines que même Oliver Stone, dans son film JFK, se garde bien de seulement l’évoquer! C’est cene même opposition à la Banque qui vaudra aussi, sans doute, au général de Gaulle son éviction du pouvoir en 1969. Lui qui, voyant le coup de 1971 venir, avait pris la tête des nona 1 ignés pour exiger de 1 ‘Amérique qu’elle rembourse en or, comme les accords internationaux le prévoyaient encore, leurs stocks de dolla rs … LES RÉSISTANCES À lA BANQUE À L:EXTÉRIEUR DE I.:EMPIRE Ce rapide panorama effectué du combat à mort livré par la Banque contre la démocratie au coeur même de l’Empire, il nous faut évoquer maintenant les tentatives de lui opposer un modèle alternatif de gestion ct de société, à l’extérieur de celui-ci …
LA TENTATIVE SOVIÉTIQUE DE RETOUR AU PRINCIPE CHRÉTIEN DU DON ET DE L’ÉCHANGE
I’étudc critique du Capital proposée par Karl Marx, au sommet duquel trône la domination bancaire, va servir de base théorique et politique majeure aux tentatives d’échapper, au tournant du xxe siècle, à ce que nous pouvons appeler le règne de la Banque. Le communisme soviétique étant, en théorie, la tentative de mettre hors d’état de nuire la domination oligarchique et privée de l’argent, par la socialisation intégrale des moyens , de productions sous contrôle public de l’Etat. Ainsi le communisme, qui fait primer le collectif et l’écha nge non marchand sur l’ intérêt égoïste au coeur de la logique libérale, est-il un retour, malgré son ami- relig iosité affirmée, à la mentalité chrétienne. Une pare nté évidente du communisme et du message du C hrist – souvent mal identifiée par les spiritua listes à cause de leur mauva ise compréhension de ce que Marx e ntendait par matérialisme et qui n’a rien à voir avec le matéri alisme bourgeoi s – qui est l’explicat ion majeure de la grande séduction qu’opéra le communisme sur les peuples d’Europe, y compris le peuple russe orthodoxe, notamment Tolstoï. Peuples d’Europe soumis en moins d’un siècle- le XIXe- à l’individualisme maté rialiste et marchand par la révolution industrielle, mais restés attachés à plus de quinze siècles de règne des valeurs chrétiennes, sous les mo narchies théocratiques. Fina lité chrétienne du communisme, pa r la société de l’échange désintéressé et du partage; menta lité éminemment chrétienne des masses communistes militantes, pour lesquelles l’idéal communiste devint la no uvelle re ligion face à l’égoïsme bourgeois. Une do uble aspiration qui doit être nuancée dans les fa its par deux autres facteurs, contradictoires et concomitants, évoqués notamment par Soljenitsyne dans Deux Siècles ensemble. Un. Le fin a ncement assez peu chrétien de la révolution bolchevique russe, moteur de tout le processus du socia lisme réel, par des banquiers 68 new-yo rkais souvent issus de la communa uté ashkénaze émigrée d’Europe de l’Est. Deux. I..:encadrement, à travers l’appa reil des Partis de toutes les révolutions communistes en actio n dans l’Europe chrétienne, d’élites juives pour leur très gra nde majorité, et souvent animées d’un messianisme vengeur – parfaitement exprimé par Léon Trotski dans Leur morale et la nôtre – typique des valeurs de la Thora et du Talmud, mais aux antipodes des valeurs chrétiennes . . . LE COMMUNISME, AUTHENTIQUE , , , IDEOLOGIE JUDEO-CHRETIE NE Maintenant que la messe du socialisme réel est dite, avec le recul du temps et l’accès aux archives autorisé par l’écroulement de l’URSS, on peut objectivement qualifier l’épopée communiste euro péenne au XXième siècle de « judéo-chrétienne » : juive en haut pour la volo nté de domination, chrétienne en bas pour l’espoir du partage …
DERNIER BASTION DE RÉSISTANCE DANS LE MONDE MON0THÉISTE POST-MÉDITÉRRANÉEN : LA FINANCE ISLAMIQUE
Suite à l’écroulement de l’URSS ct à la fa illite du communisme, l’Occident s’est donc retrouvé à nouveau, au tournant des années 1990, sous la domination totale de la Banque et du Marché. Le seul bémol dans ce monde monothéiste postméditerranéen étant désormais la finance islamique. En accord avec le droit musulman, la finance islamique, qui se chiffre à 700 milliards de dollars sur le marché mondial, est basée sur deux principes: – l’interdiction de l’usure (prêt à intérêt hors investissement productif) ; – et la responsabilité sociale de l’investissement (développement). Une finance éthique qui soumet donc la rentabilité d’un investissement à la valeur morale et sociale du projet concret qui lui est associé. Ainsi l’islam interdit-il les transactions fondées sur la pure spéculation (gharar), soit le principe inverse de la finance désormais pratiquée à Wall Street.. Une finance islamique dont les limitations imposées au crédit comme au profit ne sont pas sans rappeler les interdits moraux qui avaient cours, il y a quelques siècles encore, dans l’Europe monarchique et chrétienne guidée par les principes de Saint Thomas d’Aquin et les enseignements d’Aristote. Une finance islamique qui représente donc une résistance spirituelle à la toute puissance de l’argent, et qui justifie à elle seule le sourd combat que livre actuellement la Banque au monde musulman afin de le soumettre- comme avant lui les mondes catholiques et soviétiq ues- à la toute puissance de sa domination …
CONCLUSION UN:
lA RÉVOLTE CONTRE lA BANQUE C’EST lA MORT Que ce soit à l’intérieur de l’Empire : Lincoln, Jackson, Kennedy … ou à l’extérieur: de Gaule, Saddam Hussein et demain, qui sait, Ahmadinejad
ou Chavez? . . . l’Histoire nous apprend que quiconque veut défier la Banque doit s’attendre à le payer cher. Le payer de sa propre vie, s’il est américain et, s’il ne fa it pas partie de la coalitio n, à voir en prime son pays rattaché à l’axe du ma l ! En 1942, quand les états-majors US, britanniques et soviétiques décidèrent de se réunir en secret pou r coordonner leur gu erre contre Hitler, ils le firent dans les locaux de la Federal Reserve Bank de New York, et il n’est pas exagéré de résumer la politiq ue mondiale du xxe siècle à une perpétuelle diabolisation des opposant à la Banque, elle-même ga ra ntie en dern ière instance par la puissance milita ire américaine. Ainsi, quand Saddam Hussein e nvisagea, en 2003, de libeller ses ventes de pétrole en euro- cc q ui équivalait à remettre en cause le statut du doll ar à travers le pétrodollar – l’armée américa ine, sous le faux prétexte des fameuses «armes de destruction massive », écrasa son pays sous les bombes, et l’OPEP, comprenant aussitôt le message, retira l’« c uro pétrole » de son ordre du jour. Quant à Saddam H ussein, il finira pendu comme les dignitaires nazis. Protéger le statut du dollar et, derrière lui, le privilège de la FED, telle est en dernière instance la mission ultime de l’armée impériale américaine …
CONCLUSION DEUX: lA BANQUE PUR PRIVILÈGE ET POUVOIR ABSOLU
La Banque ainsi analysée et définie doit donc se comprendre comme une nouvelle aristocratie tenant son pouvoir du droit de prêt à intérêt, lui-même garanti par le mensonge ct la violence. Une oligarchie n’ayant même plus à son actif le développement de l’économie, comme durant la Renaissance, mais devenu frein à toute création de richesse sous le règne de la FED et de Goldman Sachs. Un pur parasitisme et un pur privilège autooctroyé, non plus au nom de Dieu, mais de la pseudo- rationalité économique et de la magie des chiffres qui font de cette oligarchie financière et mondiale de la rente sur le travail humain généralisé, l’exact équivale nt, par l’argent et la possession exclusive du crédit, de ce q ue furent les nobles vivant sur le travail agricole des serfs par la possession de la terre, a u nom du privi lège de droit divin. Pilotés de New York, habités d’u ne idéologie faite de volonté de puissa nce, de violence destructrice et de mépris social puisé à l’Ancien testament, c’est cette vision du monde et ce process us que nous appe lons: Empire.
CONCLUSION TROIS: LEMPIRE N’A PAS DE LIEU
Hier Italie, Angleterre… aujourd’hui USA, demain Jérusalem ou Pékin? I’oligarchie mondialiste, pas plus que le principe bancaire dont elle tire sa dynamique et son pouvoir, n ‘a de territoire ou de lieu. Comme le bernard l’he rmite, le coucou ou l’asticot dans son fromage, cette aristocratie nomade et sa ns noblesse se niche partout où il y a de la richesse à capter et du profit à faire …
CONCLUSION QUAT RE: LA BANQUE D’ABORD DESTRUCTRICE DU DIEU CATHOLIQUE PUIS DE LA RAISON HUMANISTE
D’abord ami-catholique et s’appuyant sur la Raison pour triompher des monarchies théocratiques européennes, la Banque, poursuivant sa fu ite en avant prédatrice, est vouée à se montrer de plus en plusanti- humaniste à mesure de son développement : l’égalité citoyenne étant au fond aussi contraire à ses principes que la charité chrétienne. Tournant progressivement le dos à la Ra ison ct aux Lumières qui n’avaient été, en fait, que les prétextes tra nsitoires à sa domination, la Banque en est aujourd’hui explicitement au stade de liquidation des démocraties bourgeoises libéra les, qui lui ava ient permis de triompher de la société précédente du roi et du Dieu chrétien … CO NCLUSION CINQ: LA BANQUE COMM E FATALE FUITE EN AVANT
Contrainte, par sa logique même de déséquilibre, à rechercher de no uveaux espaces de prédation, la Banque est désormais vouée à la conquête du monde non monothéiste et non chrétien, tels que l’Inde ou la Chine. Une fuite en avant obligeant ce système de domination, mûri en Occide nt, à se confronter désormais à l’espace eurasiatique, soit pour le dominer, comme l’Amérique le Japon après 1945, soit pour se soumettre à lui, comme ça pourrait devenir le cas avec la Chine.
I..:alternative dans un monde clos et saturé étant soit la banqueroute, soit le rejet inéluctable d’un système de plus en plus identifié par les peuples occidentaux, comme parasitaire et absurde. Dans un cas donc, la disparition de l’oligarchie avec l’écroulement de son système de domination. Dans l’autre son salut, mais au prix d’une modification notoire de sa composition ethnicoculturelle. Deux issus possibles qui ne sont pas sans rappeler la fin de la noblesse d’Ancien régime. Ou alors pourquoi pas? Dans un élan spiritualiste, la sortie finale du capitalisme par la prise de ~ conscience de l’Age sombre et du Kali Yuga … 3. LES IDÉES, LES GRANDS HOMMES, LES RÉSEAUX Le monde est dirigé par des persotmages très différents de ce que peuvent imaginer ceux qui ne sont pas dans les coulisses. Benjamin Disraeli Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Henri Queuille
LES IDÉES Contrairement à l’animal qui s’en remet à la nature, l’homme a des idées. Doué d’imagination par la fonction symbolique, il a besoin de se représenter le monde. De plus, sauf exceptio nnelle robinsonnade, l’homme est contraint de cohabiter avec ses semblables, cc qui implique a ussi un ordre social … D’ABORD LA TRANSCE ‘DANCE Pour ça: vision d u monde, ordre social, l’homme s’en remet d’abord à Dieu. D’abord à une nature déifiée, puis à un Dieu commandant à la nature ; soit à un ordre cosmique qui lui est d’abord transmis par le chamane. Ordre cosmique, incluant l’ordre social dicté par la pa role de Dieu, via la transe de ce médiateur qui dit l’ordre du monde et la Loi. Ainsi, aux o rig ines de l’homme, Dieu, la révélation et la Loi ne font qu’un. 76 LE SOUVERAI BIEN ET CORDRE JUSTE Par la voix du chamane, la loi divine dit l’ordre et le bien. !.:ordre et le bien, car dans la loi le pouvoir et le bien sont toujours associés, sur la terre comme au ciel, avec le paradis pour les justes, les soumis à la loi, et l’enfer pour les autres, insoumis, maudits, déchus, hérétiques. Ainsi l’ordre est-il to ujours l’ordre juste, car rien ni personne ne règne jamais au nom du ma l, du moins officiellement … LE PRÊTRE, LIMPÔT ET LE TEMPLE Mais l’homme étant imparfait, il produit du mal. Des fautes envers Dieu qu’ il doit racheter par des sacrifices et des oblations. D’abord sa ns doute par des châtime nts directs, puis des châtiments dérivés sur des animaux, puis le rachat de ses fautes par des offrandes … Ainsi, à mesure que le progrès technique permet le surproduit – soit ce que l’homme peut produire en plus de la reproduction de sa force de travail – se met en place une économie du don qui vient se surajouter, dans l’ordre symbolique, à l’économie • pratique. Une économie du don générant la caste des prêtres entretenus par ces dons, et qui deviennent, de fait dans l’Histoire, les premiers collecteurs d’impôts. Dons à Dieu, mais aussi impôts perçus par la caste des prêtres, qu’il faut entreposer dans le
premier monument public construit à cet effet qu’est Je Temple, à la fois lieu de culte et Trésor public. Un Temple, à la fois monument religieux et pratique, qui devient le centre de l’organisation sociale de la première révolution urbaine au sortir du néolithique, comme nous 1′ enseigne l’archéologue Vere Gordon Childe …
LES PRÊTRES, LES GUERRIERS, LES TRAVAILLEURS
Ce trésor, extorqué par les prêtres au nom de Dieu et du bien aux travailleurs et entreposé dans le temple, pose évidemment le problème de sa sécurité. Une sécurité d’abord assurée par des prêtres en armes, gardiens du trésor, puis, par une fatale spécialisation des tâches, par la caste des guerriers tout court. Ainsi, le symbolique et le fonctionnel s’entremêlant, se met en place un système où le travailleur produit, le prêtre collecte et gère, et le 0 ‘ 0 guerner secunse. Un système, à la fois sacré et pratique, fait de hiérarchie et de réciprocité où le guerrier sécurise le prêtre et le travailleur ; le travailleur nourrit les deux en échange de sa sécurité; tandis que le prêtre, peu à peu obligé de partager le trésor avec la caste des guerriers (permanente rivalité de la Couronne et de l’E’ glise) est spécifiquement en charge du trésor spirituel. Ce qui implique, outre les rites et la théologie codifiant la révé lation, la conservation du savoir, les soins aux malades, la charge des faibles et des indige nts, soit – et c’est là 78 que se situe le retour du don – l’éducation, la médecine et la charité. Une organisation tripartite, décrite par Georges Duméz il, présente depuis la nuit des temps historiques dans toutes nos sociétés indoeuropéennes, jusqu’à ce que la révolution de 1789 mette fin à cet Ancien régime constitué justement du Clergé, de la Noblesse et du Tiers-Etat …
I.:ORDRE EST FONCTIONNEL OU IL N’EST PAS
Ainsi, tout système de domination possède sa justification transcendante dans l’ordre symbolique .-révélation disant l’ordre et le bien, entraînant extorsion et punitions- mais aussi sa justification fonctionnelle dans l’ordre de la production – qui en constitue la morale pratique- faite de cohérence et de réciprocité (cohésion). Ainsi, quel que soit l’inexpliqué originaire qui le sous-tend (révélation), aucun ordre durable ne peut être absurde sur le plan pratique et, réciproquement, aucun ordre absurde ne sa urait être durable. Absurde, au regard de l’ordre social, signifiant da ns les fa its: purement parasitaire, sans réciprocité. Ainsi, quand l’ex-noblesse d’épée, devenue noblesse de cour, n’assuma plus aucune des trois fonctions: ni production, ni savoir, ni sécurité, sa fin était scellée en tant que classe purement parasitaire, bientôt liquidée par une noblesse de robe entre temps devenue bourgeoisie entrepreneuriale et gestionnaire par la vénalité des charges. De même, cette fonctionnalité inéluctable de tout changement d’ordre durable peut aussi expliquer, a contrario, la conversion de l’Empire romain à la religion chrétienne sous Consta ntin . .Luniversalisme pacificateur chrétien devenant la réponse fo nctionnelle au déclin des légions, par trop métissées, pour assurer dorénava nt, par l’E’ glise plutôt que pa r l’armée, la cohésion et la paix de l’Empire. Ainsi, toute organisation symbolique et sociale absurde, que ce soit l’hérésie morbide des C athares, la burea ucratie stalini enne ou le ca pitalisme fin a ncier purement parasita ire de Wall Street, estelle vouée, par un châtiment du sens à la disparition. C ‘est juste une q uestion de temps … DE LA TRANSCENDANCE VERS I.:IMMAI ENCE: LE RÈGNE DE DIEU ET LA ÉCESSITÉ DU LOGOS Les hommes ont des idées et ils sont obligés de vivre e nsemble. Do ués d’imagination par la fonction symbolique, mais a ussi d’expression par le langage, ils sont portés par leur nature à discuter la Loi. Et si les grandes idées qui mènent le monde sont les religions qui disent le ciel et la terre, la révélation du cha mane, la lumière du pro phète, ont rapidement besoin, pour gérer les confl its, de produire une théologie. Soit un discours sur ce qui est po urtant censé être a u-delà du discours. Ainsi, que lle que soit la puissance de la révélation, to ute religio n, à la fois transcendante et politique, est-elle contrainte, face à la controverse, de justi fier la Loi par cette autre puissance du verbe, mais d’essence opposée, qu’est la logique. Introduisant de fait, comme le ver dans le fr uit, la raison dans la foi … 80 LA DÉMOCRAT IE GRECQUE OU LE DOUTE PLUS FORT QUE LA FOI C’est ce moment de basculement, da ns ce rapport de force e ntre ces deux puissances du verbe, qui se traduit historiquement par la naissance à Athènes, au \.C siècle avant J.-C., de la démocratie grecque. Une démocratie qui n’est pas le po uvoir au peuple- la Cité-E’ tat athé nienne éta it une oligarchie de 40 000 propriéta ires soldats servis par 200 000 esclaves sans droit, dont l’équi valent moderne ‘ serait plutôt les Etats confédérés d’Amérique ou le régime Afrikaner, et qui vaudrait aujourd’hui à Athènes d’être traitée de fasciste! – mais le po uvoir du logos sur la fo i. Le passage historiquement avéré d’un Dieu avec logos (théologie, scolastique) à la possibilité d’un Logos sans dieu (règne de la Raison, rhétorique) …
LES PHILOSOPHES EUROPÉENS OU LA PENSEE HELENO-CHRETIENNE
C’est cette même défaite de la scolastiq ue face à la philosophie- soit la fragilité d’une foi étayée par la raison, quand la raison prétend être étayée par ellemême- q ui se reproduira en Europe à la sortie du
Moyen Age, et ce malgré la tentative de Saint Thomas d’Aquin de faire servir la foi chrétienne par la relec[Ure d’Aristote. Une lente défaite de la foi, rongée par la raison qui, dès La Boétie ( 1 546) sa pera progressivement les fondements de la mo narchie. Une remise en cause du pouvoir du roi, fondé sur le divin, qui ne sera pas un retour aux Grecs,
mais, du fa it des clercs catholiques qui la produisirent, une synthèse nouvelle, helléno-chrétienne, appelée «humanisme», faite de doute et de charité. Une pensée spécifiqu emem européenne, profondément soucieuse d’égalité, cheminant de Montaigne à Pascal et de Pascal à Rousseau, pour accoucher l’idée d’un nouvel ordre social qui mènera fort logiquement à la Révolution française; l’esprit fra nçais en ayant produ it la plus grande part … LA MODERNITÉ OU LA VlCTOIRE DE CIMMANENCE: LE RÈGNE DES IDÉES Ainsi, la raison immanente, portée par la Révolution frança ise, met-elle fin à l’ère de la tran scendance pour inaugurer l’ère politique de l’idée; ouvrant, après les guerres de religions, l’ère de la concurrence des idéologies. Une victoire de la Raison, qui est aussi la mise à bas de l’ancien ordre divin tr,i partite par le groupe social q ui l’ inca rne: le T iers-Etat; soit la classe sans privilèges liquidant le privilèges divins du Clergé et de la Noblesse au profit de l’Égalité, c’est-à-dire d’elle-même … VERS LE NOUVEAU PARADIS DE CÉGALITÉ Rappel : personne ne règne jamais au nom du mal, et l’ordre juste prétend toujours mener, malgré les pesa nteurs terrestres, au souverain bien. Ainsi dorénavant, le souverain bien n’étant plus, da ns le monde de l’immanence, le ciel de la religion
catholique, ce nouveau paradis terrestre à atteindre est d, ésormais l’égalité. Egalité qui prend la place du Salut comme but suprême et emblème de toute politique humaniste: laïque (immanente) et moderne. Une première égalité réalisée, en principe, par l’abolition des privilèges de la Noblesse hérédita,i re et du Clergé, et par la prise de ,p ouvoir du Tiers-Etat. Un Tiers-Etat chargé, devant l’H istoire, de produire le système politique menant du projet de l’égalité formelle à l’égalité réelle; comme plus tard le prolétariat des marxistes au nom de la même idée trahie …
DE LA LIBRE CONCURRENCE DES IDÉES, POUR MENER A CEGALITE PRATIQUE SOUS LE EUTRE ARBITRAGE DU LOGOS, SOIT LE MENSONGE ET LE POUVOIR SUBTILS DU LIBÉRALISME BOURGEOIS
Prenant la place de la controverse théologique, le jeu politique sera dorénavam la libre discussion politique, selon le seul critère de la cohérence l,o gique (rhétorique) menée par et dans le Tiers- Etat par les clercs : philosophes, inte, llectuels, maîtres à penser et tribuns issus du Tiers-Etat. Cancienne hiérarchie sociale, fondée sur la lignée (privilèges héréditaires, primogéniture), remplacée par la liberté d’entreprendre menant par ailleurs au pouvoir de l’argent. Soit, une fois posé le schème abstrait du projet humaniste : arriver à la fratern ité universelle via la liberté et l’égalité guidées par la Raison, la double
domination de la bourgeoisie dans les faits; le libéralismed’idées politiq ue (Voltaire) accompagnant le libéralisme économique (la loi Le Chapelie r) … LA DESTRUCTION DU MONDE Al »‘CIEN OU LE lOUVEAU POUVOIR DES MARCHAl »\roS Une destruction de l’ancien monde tripartite constitué, comme nous l’a appris Georges Dumézil, de ceux q ui prient (oratores), de ceux q ui combattent (bellatores) et de ceux qui trava illent (laboratores) – soit le clergé, la noblesse et le Tiers-état – qui ne débouchera pas, dans les fa its, sur l’éga lité du tout Tiers-état (soit le pouvoir au peuple du trava il), mais sur le nouveau pouvoir d’une quatrième fonction, issue du Tiers-état, celle des intermédiaires. Un pouvoir des marchands ne venant ni de la religion, ni de la gu erre, ni de la production mais commandant à tous, dorénavant, par le pouvoir de l’argent … POUVOIR DU CAPITAL, MISE’ RE OUVRIE’ RE ET CONCURRENCE MARXISTE Une inégalité de fait, au sein du Tiers-état, entre peu ple du travail et nouveau monde de l’argent qui, passé les premiers moments euphoriq ues de l’égalité formelle issue de la Révolution, verra l’ancien ordre tripartite remplacé par un nouveau monde binaire. Celui d’une bourgeoisie du Capital, maîtresse du Marché, exploitant les nouveaux esclaves du travail salarié: le proléta riat. 84 Une lutte des classes nouvelle, à l’intérieur du camp progressiste issu du Tie rs-état, dont la conséquence, sur le plan du logos (rhétoriq ue), sera la fu ture concurrence marxiste, prospérant sur les contradictions et les mensonges de l’humanisme bourgeois . .. LES IDÉES EN PRÉSE 1CE : LIBÉRALISME, SOCIALISME, RESTAURATION, FASCISME Ce qui donne comme idées en présence da ns ce monde moderne de l’immanence : A’ droite, le libéralisme. Fait d’éga lité formelle et de liberté d’entreprendre. Idéologie de ga uche sous l’Ancien régime (Voltaire inspiré de l’école anglaise: Locke, Hume .. . ) mais nouvelle idéologie dominante dès 1830. A’ gauche, le socialisme. Dans le même camp progressiste de l’immanence, mais proposant le passage de l’égalité formel le (appelée dès lors «équité ») à l’égalité réelle (soit celle de Jean-Jacques Rousseau contre cel le de Volta ire) en continuant le processus révolutionnaire initié par la Révolution française, par la prise du pouvoir du nouveau Tiers-état à l’intérieur du Tiers-état: le prolétariat! En marge de ce combat interne aux idées modernes, et abusivement classées à droite de la droite, soit à l’extrême-droite, c’est-à-d ire hors de l’a rc républicain pour les discréditer, se trouvant : La réaction. Soit la restauration de l’ordre ancien comme réponse au mensonge bourgeois de l’égalité formelle débouchant sur une plus grande violence sociale. Pensée initiée dès la Révolution française par Louis de Bonald et Joseph de Maistre, et pl us tard modernisée par Charles Maurras. Et à l’intérieur de la bourgeoisie libérale: Le fascisme. Quand plus tard (à l’orée du xxe siècle) la bourgeoisie entrepreneuriale nationale, un pied dans le travail, l’autre dans l’exploitation, tentera de résister à la domination de la bourgeoisie financière internationale, elle purement parasitaire, par des alliances inédites … LE COMBAT DROITE / GAUCHE À I.:EXCLUSlON DE TOUS LES AUTRES Mais tout retour en a rriè re étant considéré comme utopiste, et la pensée fascis te ayant été discréditée par le n ational-socialisme allemand (soit le racialisme justifié par la question de l’espace vital), le combat d’idées autorisé dans l’ère moderne, et plus particulièrement depuis 1945, se résume en fait à la concurrence entre les deux idéologies du progrès: libéralisme ou socialisme; soit le combat droite 1 gauche … LES GRANDS HOMMES Dans le monde ancien, et jusqu’à la Révolution française, les grands hommes sont donc les prophètes et les rois (Luther, Louis XIV, pour choisir deux grandes figures postérieures à la Renaissance). I.:un 86 théologien, l’autre guerrier, mais tous deux messagers de Dieu et prétendument choisis par Dieu; ce qui limitait vocations et concurrence … , ‘ , DE LA RARETE A LA PROLIFERATION : L’ACCÉLÉRATIO ‘DE I.:H ISTOIRE Mais avec l’avènement du règne de l’immanence, se produit une fa tale démocratisation du gra nd homme (dont la plus belle figure historique est Napoléon 1er) désormais soumis au seul régime de la libre concurrence. Une démocratisation de la course au pouvoir . dont la première conséquence est la multiplication des vocations; la seconde, par cette accélération du turnover, une notable accélération de l’H istoire … LES NOUVELLES QUALITÉS REQUISES Une multiplication des prétendants qui génère aussi de nouveaux profi ls types. Du côté du pouvoir symboliq ue (oratores): la transformation du messager de Dieu en cc nouveau clerc qu’est l’homme à idées ne s’appuyant plus sur la scolastique mais sur la rhétorique: philosophe, intellectuel, maître à penser … doublement issu, comme nous l’avons vu, sur le plan épistémologique et socia l, de la bourgeoisie. Du côté du pouvoir effectif (bellatores): avec la fin du pouvoir politique hé rité ct transmis (noblesse héréditaire), l’avènement du professionnel de la politiq ue: tribun à fort cha risme, militaire … égale- ment issus de la bourgeoisie et dont se pose inéluctablement la question des moyens de subsistance … LE NOUVEAU TA OEM CLERC-POLITICIE l Un nouveau monde politique où le binôme de l’Ancien régime: Cle rgé 1 Noblesse- soit la constance de la lignée soutenue par la permanence de l’E’ glise – , se voit remplacé par la foire d’empoigne et le verbiage. Soit le nouveau pouvoir, en régime démocratique, du tandem de l’intellectuel et du politicien (Zola 1 Clemenceau, Keynes 1 Roosevelt, Malraux 1 de Gaulle… ou, pour achever la dégringolade : Max Gallo/Nicolas Sarkozy) dans un combat droite 1 gauche fermement circonscrit. Un combat imposé, à l’intérieur du cadre humaniste (immanence, domination au nom de l’éga lité) q ui produit, compte tenu de la réalité économique (pouvoir de l’a rgent, inégalités sociales) : – A’ gauche: des maîtres de la promesse; demain l’égalité. – A’ droite: des maîtres du mensonge. I.:équité (égalité en droit) servant cyniquement de masque à l’ inégalité de fait ; soit, pour citer Anatole France, cette loi qui, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous Les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain 1 88 CIOE’ E ET LARGE T Autant de débateurs, professionnels de la politique qui joutent offi ciellement dans un pur et libre débat d’idées, mais aussi soutenus par leur camp respecti f: – le Capital pour le libéral conservateur, soit la bourgeoisie d’argent ; – le Travail pour le progressiste, via le Parti ou le syndicat. Une disproportion, sur le plan de la puissance d’argent entre les deux camps q ui, fo rcément, notamment sur la question de la tentation et de la corruption, ne peut pas être sans conséquences … LE GRAND HOMME: DU COMBAITANT À CEMPLOYÉ DE BANQUE Dans notre monde moderne démocratique, le leader politique est donc soit un combattant de l’idée (Robespie rre), soit un combattant militaire (Napoléon ter), soit une émanation du monde de l’a rgent (Thiers). Et s’il est certain que le prestige historique va toujours aux deux premiers, qu’ils soient considérés comme bon (Jaurès, Clemenceau} ou mauvais (Staline, Hitler}, la loi tendancielle dans notre société marchande est, fata lement, la lente soumission, chez les professionnels de la politique, du monde des combattants- héritiers des oratores ct des bellatores – au monde de l’argent – le nouveau pouvoir des intermédiaires. Soit, formulé autrement, la lente disparition du
grand homme, grand penseur ou grand combattant, au profit de l’employé de banque. !.:exemple le plus proche de nous éta nt, en 1969, le passage à la fonction de président de la République française, du général Gaulle, héros de la Résistance, à Georges Pompidou, ancien directeur de la banque Rothsch i Id … LE GRAND HOMME: LIMITE ET MENSONGE DE ~1 DIVIDU Mais même en admettant que le grand homme combattant soit parvenu à juguler la puissance de l’argent pour lui imposer sa vision politique, se pose encore pour lui la question de la durée : pour combien de temps? Le monde de l’immanence fondé, du moins en appa rence, sur l’égalité et l’individuali sme, interdisant cette transmission héréditaire du pouvoir qui assurait sous l’Ancien , . , . , reg1me sa permanence ct sa perennite. Cette évidente solitude et brièveté de la carrière politique, quels que soient le génie du grand homme ct sa force vitale, imposent nécessairement qu’il s’appuie, soit pour accéder au pouvoir, soit pour le conserver ct pérenniser son oeuvre, sur une force collective allant au-delà de lui-même, et qui , ne pouvant plus être la lignée ou l’Eglise dans le monde moderne, ne peut être que le« réseau ». Et si l’histoire grand public ne retient, pour des raisons de charme romanesque, que les noms des grands hommes, forces de la nature, monstres d’arri visme, il est évident que seuls ils ne peuvent rien. Leur triomphe, quel que soit leur génie 90 individuel, passant toujours et nécessairement par l’appui, la constitution de réseaux. Réseaux de soutien mais aussi d’allégeance, d’obligations, de réciprocité qui sont, dans le monde démocratique de l’individu et de l’égalité des chances, la face cachée du politique, la matière délaissée des intellectuels et des idéologues, autant que la condition sine qua non de toute prise de • pOUVOir. .. LES RÉSEAUX Contrairement à la démocratie où, l’individualisme égalitai re étant la règle officielle, les réseaux sc doivent d’être niés ou cachés, sous l’Ancien régime, et plus généralement dans le monde ancien, les réseaux sont la norme . .. D’ABORD LA FA.!\4 ILLE Premier réseau qu’est bien sûr la fa mille, la solidarité et l’entraide fondées sur le lien du sang. Pouvoir tiré notamment du lien et de la solidarité père-fils (encore visible sur certains fronti spices d’entreprises: «Entreprise x & fils» et q ui fit notamment la puissance de l’entreprise Michelin). Pouvoir et puissance tirée aussi de la fratrie (comme chez les frères Dalton, Zemmour ou Hornec) qui donne, face aux individus, la supériorité de l’être collectif …
LA FAMILLE, LE CLAN, LA TRIBU Un premier réseau de solida rité ct d’entraide q ui, élargi, donnera le clan , la tribu. Soit une fa mille de familles fondée encore sur l’ascendance d’un ancêtre commun. Ancêtre commun pouvant même, à partir d’une certaine échelle, devenir fictif et purement symbolique (mythique) pour prendre alors la forme d’un totem (à l’origine notamment du blason dans la noblesse) commun à tout le clan, la tribu. Une appartenance au clan, à la tribu qui, outre la solidarité et l’entraide, implique aussi la responsabi lité collective et transmissible; soit le devoir de vengeance entraînant vendetta et razzia, propres aux sociétés claniques … SOLITUDE DE CINDlVIDU CITOYEN Famille, clan, tribu, soit la soumission de l’ individu à un tout orga n.tq ue, une communaute’ charnelle qui protège et oblige; ta ndis qu’au delà, à une échelle collective supérieure : peuple, nation, l’individu n’est plus relié aux autres que par les froides abstractions du contrat. Libéré des liens prégnants de la famille, mais aussi seul et livré à lui même … DÉCLIN DU CLAN, MENSONGE CITOYEN ET PROLIFÉRATION DES NOUVEAUX RÉSEAUX OCCULTES (MAÇONNERIE) Et c’ est pour compenser cette solitude débouchant 92 sur l’impuissance que proli fè rent, dans ce nouveau monde du peuple ct de la nation d’individus citoyens abstraits, ces nouveaux réseaux d’entraides et d’obligations q ue sont les maçonneries. ‘ Réseaux de pouvoir, intercalés entre le citoyen et l’Etat, forcément occultes en ces temps officiels de transparence démocratique, d’individu alisme et d’égalité citoyenne … • • LES RESEAUX D’ANCrENS REGIMES: NOBLESSE, ÉGLISE, CORPORATIONS Autant de nouveaux réseaux d’entraides et de domination qui, pour prendre leur place et leur pouvoir après la Révolution française, ont dû mettre à bas les réseaux qui les précédaient sous l’Ancien re »‘ gi. me, a… savo1. r : – le réseau de la noblesse- issu du clan – fondé sur le lien du sang et tirant originairement son pouvoir de la maîtrise des armes (bc/latorcs); • – le résea u de l’Eglise- fondé sur la foi – soumission à un ordre, une initiation et des rites (oratorcs) et dont le plus beau fleuron fut la Compagnie de Jésus (les jésuites); – résea u auss i dans le Tie rs-E’ tat avec les corporations, fondées sur la communauté des savoirfaire (/aboratorcs) avec à la tête de ses solidarités de métiers, une authentiq ue aristocratie ouvrière. Autant de réseaux formant un subtil jeu d’équilibre et de rapports de forces entre ces anciens ordres, finalement assez équi va lent à cette «sépa ration des pouvoirs» prése ntée par les mode rnes (Locke, Montesquieu … ) comme le pa rangon de la démocratie. Une multiplicité de contre-pouvoirs empêchant en tous cas cet «absolutisme royal» tant décrié par les historiens républicains pour discréd iter l’Ancie n régime … LA PROGRESSIVE MISE AU PAS DES RE’ SEAUX D’ANCIEN RÉGIME PAR LES 1 CUVEAUX RÉSEAUX
AU SERVICE DES MARCHANDS Mais la victoire de ces nouveaux réseaux, issus de la démocratie bourgeoise, sur les anciens, ne sera pas immédiate et totale. Après le premier acte décisif que sera la nuit du 4 août 1789 (abolition du système féodal et du pouvoir des anciens ordres), cette réduction de l’en nemi, réseaux contre réseaux, se fera par une série de coups, toujours présentés par l’h istoire officielle – dans la lignée d’un Jules Michelet – sous le prisme du pur combat d’ idées portées par de grands hommes (Danton, Zola, Ferry … ) afin d ‘en masquer les enjeux et la portée réelle aux individus citoyens. U ne liq uidation prog ressive de ces anciens réseaux de pouvoir, devenus réseaux de résistance, pa r les nouveaux réseaux dominants, dont les deux grands moments déte rminants seront, après la nuit du 4 août, l’affai re Dreyfu s et la loi de 1905 … LAFFAIRE DREYFUS (1894- 1906) OU LA VICTOIRE DES MÉDIAS ET DE l:ARGENT SUR l:ARMÉE, REFUGE DE LA OBLESSE Au-delà du drame individuel lui-même : u ne 94 banale affaire d’espionnage dont l’Histoire n’aurait rie n retenu si l’accusé n’avait pas été juif (comme le faisa it déjà remarquer à l’époque Jea n Jaurès avec agacement, malgré son dreyfu sisme), cene « affaire» est la première du genre. Montée à grand renfort de publicité pour sa puissance symbolique (le j’accuse 1 de Zola dans I.:Aurore de Clémenceau), elle marque la prise de pouvoir du puissant réseau des médias sous contrôle de l’argent et s’appuyant sur les clercs – soit les nouvelles figures de « l’i ntellectuel» et du (( politicien », nouveaux oratores:…. sur celui du corps des officie rs et de l’armée. Une a rmée fra nçaise, dernier refuge et dernier l.icu de pouvoir de la noblesse et de l’esprit aristocratiq ue (bellatores), discréditée par cette affaire aux yeux du «grand public)); autre nouvelle figu re consubstantielle à cel le des médi as, de l’ intellectuel et d u politicien professionnel. Une présence de l’aristocratie da ns une a rmée matée, encore résiduelle aujourd ‘hui dans la Marine, appelée avec nostalgie la «Royale» .. . LA LOI DE SE’ PARAT ION DES E’ GLISES ET DE I.:E’ TAT (1905) OU LA DE’ POSSESSIO r DES PRÊTRES CATHOLIQUES DE LEUR FONCTIOt D’E’ DUCAT EUR AU PROFIT DES INSTITUTEURS LAÏQUES Depu is l’ordonn ance du 13 décembre 1688, promu lguée par Louis XTV et qui s’inscri t dans le lent processus d’alphabétisation du peuple, tous les parents de France avaient l’obligation d ‘envoyer
leurs enfa nts à la «petite école » paroissiale., Une éducation prise en charge gratuitement par l’Eglise catholique (fonction classique de la classe des oratores), dont les prêtres inculquaient aux enfants un savoir pratique et la moral,e chrétienne. Un rôle dominant de l’Eglise sur les esprits attaqué dès la révolution de 1789, mais qui ne sera pas foncièrement remis en cause par le compromis napoléonien qu’est le Concordat de 18,0 1, ni par les loi Guizot (1833) et Falloux (1850), l’Etat França is, pour des raisons de coûts et de moyens (lo,c aux, formation des maîtres) laissant encore à une Eglise de France fid èle à la Nation (tradition gallicane), la plus grande part da ns l’organisation et la diffusion de l’enseignement. Ce n’est qu’à partir de 1879, avec Jules Ferry, que l’anticléricalisme prendra franche, ment son essor. Un acharnement tardif contre une ,E glise catholique, partenaire de longue date de l’Etat fran çais, qui s’explique surtout par les évènements de 1848 et de 187 1. I.:anticlérical isme devenant, après la défi nitive trahison du Tiers-État prolétaire par le T iers-État bourgeois (le vers Il y a ensuite la définition de gauche qui nous vient du marxisme et de la Révolution d’octobre, pour qui ce qui définit la ga uche et la droite est le rapport Capital 1 Travail. Est de gauche ce qui favorise le Travail. Est de droite ce qui favorise le Capital. Selon cene définition bien comprise, un patron de PME est aillais Thiers matant dans le sang la Commune de Paris}, le nouveau combat d’une bourgeoisie de gauche qui, ayant trahi le peuple du tra va il, a besoin d’ un combat progressiste de substitution, mais ne portant pas atteinte au pouvoir de l’argent. Pour le rad ical socialiste maître de la Troisième République, <<de gauche» signifiant dorénavant non plus: pour les trava illeurs, mais : contre les catholiq ues, fussent-ils des catholiques sociaux. C’est ce faux combat de gauche- ou ce combat de la fausse gauche, ancêtre de la gauche sociétale 96 dite aujourd’hui gauche bobo – qui ser vira de prétexte au maçon Jules Ferry – éminent membre du Grand Orient de France- pour capter le rôle éducatif de l’Église au profit de la « laïcité ». , La lo, i de 1905, dite «loi de séparation des Eglises et, de l’Etat» marquant, en réa lité, la dépossession de l’Eglise catholique de sa fonction t,r aditionnelle et populaire d’éducatrice, au profit de l’Eglise des droits de l’homme. Lécole <<gratuite, laïque et obligatoire» tant vantée par Ferry étant, en réa lité, l’école «obligatoirement laïque» – c’est-à-dire francmaçonne – puisq ue gratuite, la petite école paroissiale l’était déjà en France depuis Louis XIV … LAÏCITÉ ET ATHÉÏSME Ainsi, la belle idée de «liberté de conscience ct de culte» cache-t-elle, derrière la lo, i écrite, la lutte pour l,e pouvoir politique d’une Eglise contre une autre Eglise. Et ce qu’on nous présente comme un pur débat philosophique: le triomphe du droit à l’athéïsme face à la religion en général et à son pouvoir d’oppression, n’étant, en vérité, qu’une lutte tou rnée exclusivement contre l’ancienne puissance catholique; jamais contre l’église protestante, encore moins judaïque. Raison pour laquelle, selon les codes et les mots de la liturgie républicaine, il est toujours question du combat de la « laïcité» et jamais d’athéisme; l’athéisme renvoyant à tout autre chose qu’à la franc-maçonnerie. Il suffi t d’ai lleurs d ‘écouter Jean-Luc Mélenchon, sénateur socialiste ou pire, Caroline Fourest, la gauchiste hystérique, nous
parler d’Ancien régime ou d’ islam, pour sentir à quel point la laïcité est une religion, et que c’est même, en cene période de troubles et de questionnements spirituels, la plus fanatique de toute! PROLÉTARIAT CONTRE AJUSTOCRATIE OUVRIÈRE Quant aux corporations, interdites par la République comme «corps intermédiaires >> – rien ne devant s’interposer, en théorie, entre le citoyen et la Nation -ces anciennes solidarités verticales abolies seront officiellement remplacées, dans le nouveau monde bourgeois du XIXe siècle, par les solidari tés de classes. Un combat politique pris en main, à gauche, par des professionnels du socialisme, souvent cosmopolites, rarement issus du prolétariat, qui lurteront aussi contre toute tentative, issues des trava illeurs eux-mêmes, de recourir à d’autres solidarités, anciennes ou inédites: combat des luddites, révolte des canuts, insurgés de Kronstadt. .. immédiatement taxées de déviationnisme petit bourgeois et de populisme. Une lutte classe contre classe, en partie imposée, dont le résultat pratique sera de maintenir le monde ouvrier dans le cadre bourgeois du salariat, et de fa ire de ces travailleurs, par la condition sociale, mais aussi par la praxis (la mentalité induite par la pratique), ce que Marx appelle des prolétaires. Pas seulement des travailleurs exploités par l’extorsion de la plus-value, mais aussi des êtres aliénés par leur travail même : travail à la chaine, taylorisme, ford isme .. . 98 LA MODERNITÉ OU LES CLASSES SOCIALES COMME SEULS RÉSEAUX OFFICIELLEMENT RECON US AU-DELÀ DES INDM DUS Du fait du mensonge bourgeois, mais aussi du dogmatisme des leaders ouvriers, le seul combat reconnu en régime démocratique, au-delà des conflits d’individus, est donc le combat classe contre classe; soit le combat gauche / droite. Les seules solidarités admises étant : -d’un côté: la solidarité de classe d’une bourgeoisie libérale défendant la liberté d’entreprendre par l’entremise d’intellectuels désertant de plus en plus la philosophie pour l’économie, érigée en science; _ – de l’autre: un prolétariat ouvrier combattant pour l’éga lité via ses leaders socialistes- intellectuels et syndicalistes- passés peu à peu, au cours de la seconde moitié du XIXC siècle, sous la domination exclusive de la gauche révolutionnaire marxiste internationaliste (ancêtre du PC) et de la gauche réformiste maçonniq ue (ancêtre du PS). Une présentation ga uche 1 droite, val idée par la naïveté, la lâcheté ou la soumission des clercs q ui occulte ses nouveaux «corps intermédia ires» pourtant interdit par la République- rien ne devant s’ interposer en théorie entre le citoyen et la Nation – que sont les réseaux transversaux: maçonnerie du Grand Orient, Club des Cordelières, Le Siècle… et autres solidarités occultes où fraternisent en douce patronat, représentants de gauche et syndicalistes, quine à aller s’affronter ensuite pour la galerie sur les plateaux télés .. .
LES LOBBlES ET LES COMMUNAUTÉS Du fait de la domination anglo-saxonne venue d’Amérique, et bien que la Constitution française ne reconnaisse pas les groupes de pression -toujours interdits à la Chambre – les médias, chargés depuis l’affaire Dreyfus de donner le la, admettent aujourd’ hui timidement l’existence de lobbies, à condition qu’ils soient économiques: lobby pharmaceutique, lobby agro-a limentaire, lobby des chasseurs .. . De même, avec le relâchement des moeurs, conséquence du processus de destruction libérale, la légitime revendication de non pe rsécution des minorités sexuelles, s’est muée en agressivité antihétérosexuclle et anti-fa mille, sous forme d ‘un «lobby gay» se réclamant du progressisme, selon le même glissement sociétal initialement opéré à gauche par l’anticléricalisme. Un premie r lobby sexuel créé en France par Jack Lang, sous l’impulsion de François Mitterrand au moment du lâchage de la gauche ouvrière par le parti Socialiste, et depuis éla rgi au lesbia nisme par Caroline Fourest, au .\OEDEF puis à I’UMP par Philippe Val. Une existence admise de lobbies économiques et de lobbies sexuels, beaucoup plus gênante lorsqu’ il s’agit de lobbies eth no-confessionnels, la République ne reconnaissant toujours pas les communautés venant s’inte rposer entre l’indi vidu citoyen et l’ inté rêt général ; sauf récemment quand il s’agit de musulmans … 100 MAJORITÉ DOMII ÉE, MINORITÉS AGISSANTES, INEXISTENCE DE LA COMMUNAUTE’ ATIONALE ET IMPUISSANCE DE .cl DIVIDU CITOYEN Réseaux, lobbies, groupes de pression … Pour sortir du mensonge dominant, servi par la naïveté universitaire et la servilité des clercs, e n République, non seulement il n’existe que des communautés, mais la seule officiellement admise: la communauté nationale, pour n’être qu’une pure abstraction, est la seule qui n’existe pas. Plus on gagne en extension, en effet, plus on perd en compréhension, ou exprimé a utrement par l’adage populaire: qui trop embrasse maL étreint. Ainsi, et contrairement aux idées reçues, en politique le plus grand nombre est un handicap, et si tous les pouvoirs se réclament du peuple, jamais de mémoire d’homme, aucun pouvoir ne lui échut. Implacable constat, dont il découle que les organisations autoproclamées prétendant défendre des minorités contre l’oppression de la majorité abstraite – en réalité impuissante et inexistante ne sont que des officines émanant de minorités agissantes, travaillant, elles, à la domination. Une mise au pas de la majorité silencieuse par la persécution médiatique, judiciai re, pécuniai re et pénale des rares individus ne se soumettant pas à leur volonté de domination. Les deux plus beaux exemples démontrant cette réalité étant aujourd’hui la LICRA ct le CRIF. Le CRIF, où le gouvernement français tout entier, président de la République en tête, va prendre ses ordres, lors d’un dîner an nuel, auprès d’u ne communauté re présentant moins de 1% de la popula-
• tion française et défen, dant ouvertement, qui plus est, les intérêts d’un Etat étranger contrevenant à rous les droits de l’homme. La LICRA, q ui prétend lutter contre le racisme, sauf quand il s’agit de racisme anti-français, et qui fut crée, comme nous l’apprend l’excellent essai d’Anne Kling, La France licratisée, pour couvrir à l’origine l’assass inat politique d ‘un leader nationaliste sur notre territoire; ce qui, au fond, n’a guère changé depuis … LE POUVOIR OU LA MINORITÉ DOMINANTE De la fam ille trop petite à la communauté nationale abstra ite, toutes deux également sans pouvoir, se pose la question – à laquelle il ne peut être répondu que pratiquement – de la taille que doit et peut atteindre un réseau pour être effectivement une communauté puissante. Et en guise d’élément de réponse, il est intéressant de remarq, uer que de tous temps, sous tous les régimes: Egypte pharaonique, démocratie grecque, brahmanisme hindou, monarchie catholique … une oligarchie d’à peine 1 % de la population a roujours commandé à la masse des 99% restant ; comme une meute de loups dominant un troupeau de moutons. Ainsi, la noblesse française, dernière oligarchie reconnue sous nos cieux, dicta-t-elle aux destinées de la France avec ce même pourcentage pendant plus de mille ans. Et il serait intéressant de rechercher – à moins que le monde ait changé depuis du tout au tout – quelle nouvelle aristocratie, oligarchie ou 102 minorité dominante ordonne aujourd’hui, avec ce même pourcentage, au reste du pays? Une question qui, en régime officiellement démocratique, est bien sûr la question qui tue … LES MAFIAS DE CINÉMA Les réseaux mafieux qui font frissonner le chaland sont connus du grand public essentiellement par le cinéma; notamment la mafia italo-américa ine à travers l’excellente épopée du Pan-ain (le clan newyorkais Corleone). Or, ce réseau de pouvoir et de solidarité – la .mafia – combinant lien du sang (clan sicilien) et in itiation (maçonnerie) n’est jamais que l’imitation, par des membres de la communauté au plus bas de l’échelle sociale, des autres réseaux de pouvoir et de solidarité – notamment WASP – qui constituent le moyen le plus sûr et le plus rapide de s’élever collectivement en régime démocratique. Pas ou peu de mafia en effet dans l’URSS de Staline, l’Allemagne d’Hitler, l’ Italie fasciste, la Chine populaire ou l’ Irak de Saddam Hussein ; les régimes autoritaires étant peu propices à leur développement. Comparés aux autres réseaux de pouvoir plus huppés (Skull & Bones, Bohemian Club, CFR … ) la spécificité des réseaux mafieux tient surtout dans leurs moyens plus violents et primaires de domination. Moyens nécessités par leur peu de capital pécuniaire et social de départ: le vol (racket, braquages), le commerce des êtres humains et du vice (prostitution, alcool, drogue) étant les moyens d’enrichissement rapides et classiques ne nécessitant rien d’autre, comme mise de départ, que le courage et la brutalité physiques. Méthodes et moyens expéditifs qui rendent ces mafias spectaculaires – donc cinématographiques – mais qui ne sont pourtant que l’éta pe du décollage vers le stade supérieur de la légalité : immobilier, finance, politique … Là où règnent les mafias plus puissantes de la violence et du racket légalisés. Des mafias aux noms plus policés : Grand 1 Patronat, Complexe milita ro-industriel, Banque … où les avocats et les agents officiels ont remplacé les encaisseurs et les coupeurs d’oreilles, mais qui n’en constituent pas moins des réseaux de pouvoir n’hésitant pas à éliminer quiconque vient s’opposer à leur commerce – fut-il président des / Etats-Unis-comme John-Fitzgerald Kennedy l’a découvert à ses dépend à Dallas, un certain 22 novembre 1963. Ainsi les mafias de cinéma sont en fait celles, primaires et folkloriques, que l’ont peut dénoncer sans da nger, parce qu’au bas de l’échelle hiérarchique des réseaux de puissance et de domination, comme la mafia calabraise au regard de la loge P2. Ou encore parce qu’inopérantes chez nous, comme les fameux Yakuzas japonais. Ou encore en déclin, comme une certaine maçonnerie provinciale issue de la Troisième République (GLF). Le vrai pouvoir étant, par définition, ce à quoi il est réellement dangereux de s’attaquer, et la mafia des mafias, conséquemment, celle qu’on ne peut nommer sans trembler … 104 LES RÉSEAUX E TERME D’ÉCHELLE : ORDRE DES JÉSUITES, TRIADES CHINOISES, B’NAI B’RlTH .. . Enfin, pour comparer di verses organisations de solidarité et de domination, qu’on les appelle mafia, maçonnerie ou résea u : – les jésuites, dont on dit qu’il régnèrent plusieurs siècles sur le monde catholique en formant ses élites, revendiq uent a ujourd’hui 19 200 membres; – la plus importante triade de H ong-Kong, la Sun Yee On, compte environs 40 000 mem, bres, sévissant principalement sur le territoire des Etats-Unis; – le B’naï B’ rith, la plus vieille organisation maçonnique juive, revendique, elle, plus de 500 000 membres à travers le monde. Et parmi eux, pas des pizzaiolos véreux, des judokas tatoués ou des clercs puisant leur force dans leur seul savoir, mais des personnalités éminentes issues des plus hautes sphères de la politique, des arts, des sciences du monde occidental, parmi lesquelles Sigmund Freud, Martin Sheen et H enri Kissinger. Une puissance de réseau à côté de laquelle la mafia calabraise, dont on nous fa it un épouva ntail, est un tout petJt JOueur … MAÇO ,. ,; , ERIE, IDEAL AFFICHE, BUT CACHE ET NIVEAUX D’INITIATION Officiellement, personne ne fait jamais rien pour de mauvaises idées, le mal ava nce toujours masqué. Et la fin réelle étant souvent très éloignée du but annoncé, l’ initiation progressive, par degrés –
trente-trois dans la fran c-maçonnerie- outre le parrainage, est la règle de fonctionnement de tout . reseau maçonmq ue. Une initiation par l’hermétisme au sens le plus trivial du terme: les degrés de la révélation étanr aut,ant de sas hermétiquement clos répondant, derrière les simagrées ésotériq ues, à une règle simple pour le frère initié passé d’apprenti à compagnon puis maître: «plus ru montes, plus tu sais mais plus tu touches !» Le renoncemenr à l’ idéal: droits de l’homme, paix universelle, antiracisme … étant compensé – outre la désillusion muée en cynisme – par un plus grand accès au pouvoir et aux prérogatives mondaines qui vont avec; toujours les mêmes : l’argent et les honneurs qui vous amènent les femmes ou les petits garçons, c’est selon. Cette solidarité de l’ intérêt bien compris – là où ne joue plus la foi et où n’existe pas les solidarités de sang des deux ordres anciens de la dominations: oratores et bel/atores – étant alors renforcée par la complicité comprise au sens délictueux du terme: «Si le réseau tombe, mouillé comme ru es, ru tombes avec lui» … LE RÉSEAU MAÇONNIQUE, MENSONGE DÉMOCRATIQUE Ni sang, ni foi, ni classe, la franc-maçonnerie constitue donc le réseau de pouvoir typique de la modernité issue des Lumières. Une solidarité horizontale fondée sur la complicité, doublée d’une soumission verticale fondée sur le mensonge qui reconstitue, de fait, ce «corps 106 , intermédiaire» entre le citoyen et l’Etat qui valut aux corporations d’être dissoutes par ceux-là même qui en ont pris leur place dans la République! Qu’on parle du Grand Orient (50000 frè res environ), omniprésent dans la politique, ou de la GLNF {43 000 frè res annoncés) omniprésente dans les affaires – soit la réalité du partage du pouvoir gauche 1 droite: la gestion du social pour les uns, celle du capital pour les autres- ou qu’on parle du plus moderne «Le Siècle» qui, avec 630 membres dont 150 invités, a la haute main sur la ma rche du pays, tous ces réseaux incarnent le mensonge démocratique par excellence. Mensonge d’une République prétendant travailler à la démocratie par des moyens contraires : à l’égalité par la domination, à la transparence par l’hermétisme; l’ancien Grand maître du co, Alain Baue r,conseillerpolyvalentde Nicolas Sarkozy – rôle que tente de lui contester son rival François Stifani, l’a utre Grand maître de la GLt F – reconnaissant lui-même que dans notre système politique, dit démocratique, ce ne sont pas quarante millions de citoyens qui font les lois, mais 150 000 frè res. Nombre qui correspond sans doute dans l’esprit de cet initié à la quantité de maçons spéculati fs, routes obédiences confondues, présents sur notre territoire. Une omniprésence avérée des réseaux maçonniques dans presque toutes les grandes affaires de corruption politique et financière: influences sur l’institution judiciaire et liens maçonnico-mafieux. Une vaste organisation de domination régnant sur toute l’ère démocratique occidentale, mais aussi sur ses dominions comme I’Mrique, où tous les potenrats sont maçons {Bongo, Sassou-Nguesso, Biya … ) à
l’exception notable des marxistes (Lumumba, Sankara … ) qui eux finissent plutôt assassinés … OM IPRÉSE CE DE LA FRA C-MAÇONNERIE, SAUF DANS LES ÉTUDES UNIVERSITAIRES Un pouvoir politique qui fait régner, aussi une terreur épistémologiq ue (comme l’Eglise sur l’Unive rsité de l’Ancien régime avant l’Encyclopédie). Toute étude sociologique des ré eaux maçonniques et de leur pouvoir sur la République étant immédiatement taxée, ma lg ré l’évidence, de complotiste et d’extrême droite. Un désaveu dissuasif qui vaut immédiatement di sgrâce et déshon neur pour le chercheur. Ce qui expliq,u e qu’aucun de ces fonctionnaires appointés par l’Etat ne s’y risque, su rtout depuis 1945. Pas même feu Pie rre Bourdieu – pourtant médaille d’or du CNRS (sic) – et qui malgré des milliers de pages d’enfonçage de portes ouvertes sur la« domination », n’a jamais pondu une ligne sur le sujet ; raison pour laquelle, sa ns doute, ma lgré l’indigence de son oeuvre, il finit professeur titulaire de la chaire de Sociologie au Collège de France … SANG ET DIEU: PERSISTA CE ET SOLIDITÉ DES SOLIDARITÉS ETHNIQUES ET RELIGIEUSES DANS , , LA MODERNITE (LES COMMUNAUTES) Une fois admis le mensonge de la communauté nationale et du règne du plus grand nombre. Une foi s admis, au-delà de l’individu et des classes, 108 la réalité des minorités agissantes et des réseaux de domination, transversaux, verticaux. On est bien obligé d’admettre, en ces oemps de dégradation des solidarités sociales et d ‘apologie médiatique du moi … pour les autres, la résurgence des communautés classiques fondées sur le sang et la foi. Une situation admise, paradoxalement, suite à la mise en scène médiatique, et à la mise sur la sellette po litique, du «communautarisme arabomusulman >>. La Oum ma, sans clergé et tiraillée entre mille influences étatiq ues, étant pourtant, parmi les communautés effectivement agissantes, la plus dénuée en France de pouvoir politique. Raison pour laquelle, à l’évidence, elle subit tant . d’attaques. Les communautés puissantes éta nt, par définition, celles auxquelles on ose peu s’a ttaquer. Une dénonciation de la montée d’un certain communautarisme ethno-confessionnel qui a révélé surtout, par effet retour, l’incroyable pouvoir sur le débat d’idées, les lois disant le droit ct la République, de cet a utre communauté ethno-confessionnelle à l’origine de la diabolisation de la précédente. Soit, face à une Oumma di visée, manipulée, humiliée et finalement fictive, la toute-puissa nce du CRIF. Un pouvoir logique, si l’on songe à la puissance que procure l’addition, au sei n d ‘une même , . , communa ute orga n1see: – des lie ns du sang {la qualité de juif se transmettant hé réditairement par la mère); – d’une foi plurimillénaire fondée sur le projet clairement établi de la domination (destin historique promis par Dieu au peuple élu); – du cosmopolitisme (cette communauté organisée étant présente au sein de la plupart des nations, et particulièrement des nations développées, pour fa ire d’elle la «communauté internatio nale» par excellence) ; -et de la ple ine maîtrise de la modernité: finance, médias et sciences. U ne combinaison de solida rités ethniques, religieuses et de classes qui en fait logiquement le réseau des réseaux. Un résea u d’une puissance telle qu’a ucun cinéaste ne se risquerait à produire sur lui une fi ction comparable à celles qui pullulent pourtant sur la mafia sicilienne. Un réseau d ‘une puissa nce telle que, ma lg ré son omni présence et son omnipote nce avérées dans tous les secteurs clefs de la fina nce, de la po lit iq ue, des médias et des scie nces, rien que l’idée d’évoquer publiquement son nom provoque, chez l’i nd ividu conscient de la fiction q u ‘est en réalité notre démocratie de la libe rté et de l’égalité, «stupeur et tremblement », comme le pauvre burakumin soudain mis en p résence de l’empereur du Japon ancien … CINE’ MA ET APOLOGIE MENSONGE’ RE DU HÉROS SOLITAIRE Face à cette réalité qu’est la supério rité des réseaux su r l’ individu, le cinéma de masse produit par Hollywood no us vend, inlassablement, la fi ction contraire du héros solitaire triomphant des réseaux du mal. Et a lo rs qu’Edmond Rostand ava it l’honnêteté d’achever sa pièce par la défaite de Cyrano, vaincu 110 par les cote ries, le héros de cinéma, lui, gagne toujo urs à la fin. U n me nsonge du héros solitaire triomphant toujours du mal communautaire, dont on peut soupçonner le rôle d’éd ucation à la naïveté sur le gentil spectateur occidental. .. ÊTRE COLLECTIF ET RIVALITÉ MIMÉTIQUE Ma is comprendre la force du réseau c’est aussi comprend re, sur le plan psycho logique, la construct ion par ce laborieux travai l d’initiation et de rites, d’un véritable« être collectif». Un être collectif où le succès de l’autre, considéré comme succès de soi, permet de surmo nter la « ri valité mimétique». Cette rivalité inter-i nd ividuelle dont René G irard no us apprend par toute son oeuvre qu’elle est un des moteurs du rapport à l’autre, et q u’elle constitue- en de ho rs des rival ités de classes – l’obstacle psychologique majeur à la solidarité collective … ACTION TNDMDUELLE, UTILITÉ COLLECTIVE : LES DEUX NIVEAUX D’EXISTENCE ~ DE t:.:ETRE COMMUNAUTAIRE Comprendre la logique du réseau c’est enfin comprendre la do u ble réalité, chez l’ individu communauta ire, de sa conviction individue lle et de son utilité collective. Comment son action, a u-delà de l’expression d ‘une conviction perso nne lle, prend ple inement son sens, non pas au regard de sa valeur en soi, mais de l’inté rêt qu’elle représente pour le réseau qui l’a promeut. Une existence à deux niveaux, générant aussi une double éthiq ue. I..:individu pouvant être votre ami, tandis que son appartenance communautaire commande de vous trahir. Une duplicité, typique de la me ntalité communautaire, si choquante et si difficile à admettre pour le simple individu … LAÏCITÉ, SATANISME Sur le plan moral, les réseaux de la domination par le mensonge et la dissimulation sont déjà le mal. Ma is ce mal peut a ller bea ucoup plus loin quand ceux qui s’appellent eux-mêmes << les fi ls de la lumière»- sans doute en référence à l’idéologie des Lumières qui les a portés – y voit un autre sens, plus noi r, plus trouble et plus ésotériq ue. Lucifer signifiant aussi «porteur de lumiè re», soit dans le livre d’ Isaïe, ce roi babylonien ra illé pour avoir voulu s’élever au-dessus de sa condition d ‘homme et dépasser Dieu. Une figure prométhéenne associée à l’orgueil et progressivement deven ue, dans la tradition chrétienne, le symbole du mal et un des noms du Diable. Personnage que l’Apocalypse selon Saint Jean identifie à Satan le tentateur, Satan le menteur, Satan le diviseur, et désigné aussi par Jésus, dans l’E’ vangile de Jean, comme<< meurtrier » et<< Seigneur de la Terre» … Dès lors, l’ex istence, au plus haut niveau 112 d ‘init iation, de maçonneries sata niques type: Illuminati, Skull and Bones et autres sectes vouant un culte aux dieux anti-chrétiens, babyloniens ou égyptiens, tel Moloch, avec cérémonies simulant des me urtres d’en fants comme dans The Cremation of care du Bohemian Club, n’est pas si délirante. Pas si délirante, puisque pour assumer la cruauté qu’impliquent les décisions prises au plus haut n iveau par ces réseaux de domination occultes sur l’huma nité souffra nte-décisions géné rant : chômage, famines et guerres – il faut avoir renoncé aux commandeme nts chrétiens d’h umilité et de charité et avoir, littéra lement, voué son âme au diable! C’est d’aille urs ce constat terrifié que faisai t le producteur hollywoodien Aaron Russo, sui te aux propos que lui aurait tenus le gra nd in itié N ick Rocke fe lle r. Propos révélant les dessei ns maléfiques de l’oligarchie mondialiste et qu’Aaron Russo osa dénoncer dans une confession vidéo cé lèbre, quelques mois avant sa mort, parce qu’ il se savait condam né … MAÇONNERIES ET 10UVEL ORDRE MONDIAL Articulés autour du noyau onusien – 0 ‘U q ui reprena it, après la Deuxième Guerre mondia le, le principe mondialiste de la Société des NaLions initiée en 19 18 par notre compatriote, au service du pouvoir bancaire anglo-saxon, Jean Monnet – le CFR, la commission Trilatérale et le groupe Bilde rberg, mais encore le FMI (de notre futur président Strauss-Kahn), l’OMC (de Pascal Lamy, autre agent français au service des intérêts anglo-
saxons), l’OCDE, les lobbies militaro-industriels, énergétiques, agro-alimentaires et pharmacochimiques (servi par l’OMS), ainsi que des clubs plus ésotériques tels que Skull and Bones et Bohemian Club, auxquels il faut encore ajouter d ‘autres relais français tels que Le Siècle et le Club des Cordelières … Tous ces réseaux de pouvoir, travaillant la main dans la main pour des raisons d’intérêts financiers et de solidarité de caste, constituent ce réseau des réseaux qui est, de fait, la structure combattante de l’Empire. Un Empire travaillant au Nouvel ordre mondial, soit à l’abolition de la démocratie et au pouvoir bancaire intégral – forme achevée du Capital -sur le dos du travai l, des nations et des peuples . .. 4. DES CLASSES ET DES LUTTES I.:État n’est pas La patn·e. C’est L’abstraction, la fiction métaphysique, mystique, politique, jun.’dique de la patrie. Les masses populaires de tous les pays aiment profondément leur patrie; mais c’est un amour réel, naturel. Pas une idée: un fait … Et c’est pour cela que je me sens franchement et toujours le patriote de toutes les patries oppn.mées. Mikhaïl Bakounine j’travaille comme un chien toute la semaine j’vous jure que l’patron il est content. Mes amies se sont mises en colère: « C’est pas bien malin c’que tu Jais là, Faut c’qu’y faut mais toi tu exagères, ‘T. , . l’ , 1U verras qu un ;out· tu regretteras … j’m’en fous pas mal. Y peut m’arriver n’importe quoi, J’m’en fous pas mal. j’ai mon dimanche qui est à moi. C’est p’t’être banal, Mais ce que les gens pensent de vous, Ça m’est égal! J’m’en fous! 116 Édith Piaf LES CLASSES SOCIALES ONT TOUJOURS EXISTÉ Déterminées par l’évolution des forces productives – soit l’histoi re du progrès technique – et les rapports de productions qui découlent de cette ·évolution (pas de rapports bourgeoisie 1 proléta ria t sans invention, aussi, de la machine à va peur nécessa ire à la révolution industrielle), les classes sociales ont toujours existé. Toujours existé ou, p lus exactement, existé depuis que l’homo faber, sortant d’un mythique ••communisme primitif», s’engagea sur la voie nécessaire et fata le de la spécialisation des tâches, pour générer, par la division du travail, les premières divisions sociales. Une division sociale en classes qui remonte à la nuit des temps historiques … CLASSE PAR LA PRATIQUE ET ME TALITÉ DE CLASSE Des classes sociales définies par leu r praxis: les laboratores par l’agriculture, l’artisanat puis le commerce; les bella tores par le métier des armes; les oratores par l’apprentissage et la transmission du savoir da ns l’ancien monde tripartite. Une praxis qui génère aussi une culture et une mentalité de classe: mentalité comme rça nte aujourd’hui dominante, mentalité populaire majoritaire mais toujours méprisée et menta lité aristocratique logiquement en voie de disparition. Une culture et une mentalité de classe qui n’épuisent, par ailleurs, ni la question du groupe ethno-cul turel entra înant un a utre ordre de conscience et de solidarité; ni la persistance de l’animal e n l’homme et les comportements réflexes qui vont avec: in stinct de survie individuelle soucis de sa progéniture … ‘ ANTAGONISMES DE CLASSES, COLlABORATION DE CLASSES ET «LUTIISME DE CLASSE,. Mais du temps du pouvoir royal, notamment sous la monarchie théocratique qui précéda notre démocratie maçonnique et marchande, les antagonismes de classes éta ien t jugulés ou transcendés – selon q u’on y voit un mal ou un bien – par la soumission générale à l’ordre divin. La solidarité eth no-culturelle, celle par exemple de tous les sujets de sa majesté dans le royaume de France, primant, en dernière instance et malgré les tensions, sur les antagonismes de classes comme sur la solidarité de classe. Une acceptation de la loi de Dieu – et du fatum – qui empêchait ce « luttisme de classe », IJ8 dénoncé par Charles Péguy comme le mal moderne, et qui caractérise fa talement le monde de l’immanence q ui lui a succédé. Un « luttisme de classe» ne pouvant être contré, dans notre ociété bourgeoise de l’immanence er du profit, que par la solidarité nationale en remplacement de l’ordre divin ; ou, dans le sens opposé, par la promotion d’un individualisme exacerbé détruisant alors toute solidarité .. . LA CLASSE OUVRIE’ RE, INCARNATION DU ME SO GE ET DE LA TRAJ-IISO BOURGEOISE Dans le monde de l’immanence ayant succédé à la Révolution française, la lutte des classes devient donc effectivement le no uveau moteur de l’Histoire. Une lutte résultant d’abord de la fin de la solidarité trans-classes existant précédemment dans la monarchie de droit divin ; mais une lutte résultant ensuite, et surtout, de la promesse non tenue de Lumières. , La prise du pouvoir par le Tie rs-Etat, une fois évincés la oblesse et le Clergé, n’ayant pas débouché sur l’égalité sociale de tous les citoyens et la fraternité nation, ale, mais sur l’exploitation, à l’intérieur du Tiers-Etat, d’un prolétariat industriel par une nouvelle bourgeoisie capitaliste entrepreneuriale, encore plus dure envers ses sala riés que ne l’était la noblesse avec ses paysans. Le proléta riat et sa misère étant, littéralement, l’incarnation du mensonge de la bourgeoisie et de ses soi-disant Lumières.
Une situa tion nouvelle de violence et de mensonge à l’intérieur du camp progressiste qui fera le lit, à partir de 1830, de la pensée et de J’épopée socialiste . ..
LE RÊVE D’UN MESSlANISME PROLÉTARIEN
Une fois gommées, par les ratés de l’Histoire, les prétentions du marxisme à la scientificité, la grande idée du socialisme peut se résumer ainsi: Le prolétariat créé, telle golem, par la bourgeoisie elle-même – et qui est le fruit de ses contradictions -sera, de par sa conscience puisée à sa souffrance, et les qualités morales q ui sont censées en résulter: respect et solidarité envers les travai lleurs, la classe chargée, par l’Histoire, de punir la bourgeoisie capitaliste exploiteuse et menteuse, par une prise de pouvoir dépossédant cene même classe bourgeoise de son pouvoir sur cene fausse démocratie qu’est la démocratie libérale. Une prise du pouvoir par le prolétariat qui achèvera, du même coup, le travail politique progressiste entrepris par la Révolution frança iseet trahi par la bourgeoisie – pour produire enfin réellement, ct plus seulement formellement, cene société fraternelle et sans classes promise par l’égalité citoyenne des Lumières. Un espoir et une vision du monde qui fait du marxisme, quoi qu’il en dise, un moralisme et un idéalisme. Un projet s’efforçant de renouer avec 1’e schatologie chrétienne du partage et de l’amour, dans le monde matérialiste généré par l’immanentisme marchand, 120 en s’appuyant sur un messianisme prophétique, puisé lui même au judaïsme. Projet socialiste prétendant s’appuyer sur le logos grec pour réaliser le projet juif messianique ct missionnaire chrétien réconciliés, et résultant sans doute de la triple culture juive, chrétienne et grecque du philosophe Karl Marx, principal théoricien du socialisme dit scientifique … , LE MESSIANISME PROLETARIEN, PROJET DES INTELLECTUELS
Un projet de révolution socialiste, par et pour les prolétaires, pensé et voulu non par des prolétaires- les prolétaires, pour des raisons de praxis ayant rarement le bagage conceptuel nécessaire – mais par des intellectuels issus de deux franges de la bourgeoisie : – la petite bourgeoisie nation ale, pour les socialistes libertaires et autres syndicalistes révolutionnaires, tels que Pierre-Joseph Proudhon et Georges Sorel. Penseurs souvent autodidactes et profondément liés au monde du travail ; – la moyenne et grande bourgeoisie ashkénaze, pour les socialistes internationalistes tels que Karl Marx et Ferdinand Lasalle. Théoriciens totalement étrangers aux classes laborieuses, et opposant à l’empirisme petit bourgeois des premiers, l’arrogance d’une abstraction conceptuelle puisée à la philosophie helléno-européenne ; une philosophe fiévreusement embrassée depuis leur récente émancipation de la pensée talmudique et du ghetto. Le plus bel exemple de cet écart absolu entre le sujet pensant et l’objet pensé étant sans doute
Histoire et conscience de classe, de Georg Lukacs. ; Enorme pavé historico-philosophique où ce fils de banquier de la grande bourgeoisie juive hongroise tente de démontrer, par une élucubration conceptuelle virtuose, le destin messianique et ami-bourgeois d’un prolétariat idéalisé q u’ il n’a jamais côtoyé. Un engagement théorique qui le conduira, lui le fin lettré, à participer au gouvernement sanguinaire de l’aventurier Béla Kun, puis à soutenir jusqu’à son dernier souffle l’oeuvre de Joseph Staline. Un prolétariat idéal sorti de la tête de l’intellectuel, utilisé comme arme contre sa propre classe chez le cadet de la bourgeoisie empli de culpabilité pour la trahison des Lumières perpétrée par ses pai rs. Prolétariat supposé révolutionnaire, utilisé aussi comme arme de la revanche et de la conquête, par le déclassé et le cosmopolite, contre les élites possédantes: cette bourgeoisie nationale et chrétienne dont on veut prendre la place au nom du proléta riat .. . PAS D’AUTONOMIE DE CLASSE SANS CULTURE DE CLASSE Théâtre antique, geste chevaleresque, roman bourgeois … la conscience et l’autonomie d’un groupe social se démontre d’abord par sa production culturelle. Une culture spécifique où ce collectif exprime devant l’Histoire ce qu’ il sa it être et ce qu’ il veut. ; Or, comme Edith Piaf, interprète magnifiqu e, mais interprétant des textes écrits pas d ‘autres, le prolétariat révolutionnaire n’a jamais fait que sui vre 122 des meneurs non issus de ses rangs, et jouer devant l’Histoire une partition qui n’est pas de sa main … Lucide sur ce poi nt, Louis-Ferdinand Céline, petit bourgeois lettré qui a le mieux exprimé la souffrance et l’âme populaire, tirait une fierté ironique de ce compliment de Jospeh Staline – autre déclassé cynique – qui considérait Le Voyage au bout de la nuit {traduit en russe par une Elsa Triolet elle aussi parfa itement étrangère au monde ouvrier) comme le seul roman prolétarien jamais écrit. Ironie, partagée par ces deux esprits d’un réa lisme amer, de constater que l’individu prolétaire, dont le xi :xe siècle intellectuel avait fait le héros de l’Histoire, était en fait un héros muet ; la fameuse classe messianique, une classe n’ayant jamais produit la moindre culture spécifique où exprimer sa conscience et son projet – le « réalisme socialiste» imposé par le Parti en étant la démonstration même- sauf à confondre un peu vite culture prolétarienne et culture populaire … PEUPLE OU PROLÉTARIAT ? De François Villon à Dieudonné en passant par Loui s-Ferdinand Céline, Michel Audiard et Coluche, la culture populaire perpétue, à travers les siècles, un génie débonnai re aux antipodes d’un « réalisme social iste» exprimant par décret l’art prolétarien. Une cultu re du peuple et pour le peuple qui nous oblige, pour définir le groupe humain dont elle est l’expression, à préciser d’abord ce que le peuple n’est pas.
Peuple qui n’est d’abord ni la noblesse ni le clergé, mais ce «tiers exclu » constitué des non privilégiés sous l’Ancie, n régime, et qui accède en théorie, comme Tiers-Etat, au plein pouvoir par la Révolution française. Peuple que l’on doit définir encore, face à l’exploitation ct au parasitisme des classes supérieures – noblesse puis bourgeoisie à l’intérieur du Tiers-État – comme le monde du travail et de la production ; soit cette classe des /aboratores assumant et assurant – selon la terminologie freudienne – le « principe de réalité »:paysans, artisans, commerçants, fautouvriers, petits entrepreneurs. .. auxquels il faut agréger encore les petits fonctionnaires utiles et les artistes exprimant cette sensibilité. Peuple que l’on peut définir en terme de classes, comme l’addition du prolétariat et de la classe moyenne. Un peuple constitué de la petite bourgeoisie et du prolétariat qui se côtoient d’ailleurs dans la vie réelle, comme le patron de bistrot, propriétaire de son moyen de production, et son client, l’ouvrier salarié. Deux groupes sociaux mitoyens et mêlés que le socialisme scientifique, au nom d’abstractions intellectuelles démenties par la réalité – à commencer par la réalité socia le et urbaine du quartier et du bistro – s’est toujours évertué à séparer et à opposer …
MENSONGE DE I.:INTERl ATIONALISME PROLÉTARIEN: LE PEUPLE EST TOUJOURS PATRIOTE
Prolétariat fantasmé et manipulé abstractions d’agitateurs cosmopolites,
par les presentes comme internationaliste, alors, qu’autre constat pratique historiquement démontré, le peuple est . . toujours patriote. Patriote comme le peuple de la Commune refusant, au nom de la fierté française, la défaite de Sedan et une soumission de Paris à l’occupant prussien, acceptée par la bourgeoisie versa illaise … Peuple acclamant toujours ses équipes sportives nationales, face au mépris ou à la manipulation – quand le sport devient un marché – des élites d’argent dédaigneuses de ces engouements simples et collectifs (cf. Bernard-Henri Levy). Peuple fidèle à sa nation face à la trahison de ses élites cosmopolites; que ce soit celle de Louis XV sacrifiant les intérêts de la France à ceux de son cousin le roi de Prusse, ou celle de Sarkozy l’américa in liquidateur actuel de l’indépendance fran çaise …
IL N’Y A D’INTERNATIONAL QUE LE CAPITAL
Des familles régnantes, menant le cousinage européen au-dessus de l’intérêt national (d’où la fuite à Varenne de Louis XVI), à la bourgeoise soumise à l’intérêt d’un capital lui aussi sans frontières, la mentalité internationaliste – en réalité cosmopolite- est parfaitement étrangère au peuple. Un internationalisme qui est, en revanche, le propre des élites voyageuses, et des manipulateurs nomades, faisant leurs affaires au-dessus de la tête de peuples, de par leur praxis, peu mobiles et . , enracmes. Ainsi, l’ami-nationalisme proféré par un Georges Sorel à la veille de 1914, ne doit pas se comprendre
comme un mépris élitiste de la solidarité nationale, mais comme le refus d ‘une manipulation bourgeoise poussant les peuples, français et allemands, au bain de sang pour le plus g rand intérêt du Capital. .. CINTERNATIONALISME OUVRIER BIEN COMPRIS, CONTRAIRE DE CANTINATIONALISME TROTSKISTE Refus d’un nationalisme belliqueux instrumentalisé- dès Napoléon – par les forces d’argent et conduisant toujours à la souffrance des peuples, qui doit nous fai re comprendre l’internationalisme ouvrier, non pas comme l’expression d’un antipatriotisme instinctif, mais comme la solidarité des peuples du travail, dans un souci d’efficacité politique, face aux manipulations du Capital apatride. Un internatio nalisme partant du national pour revenir à lui, comme celui du PCF anti-immigrationiste de Georges Marchais, exprimé par son fameux discours de Montigny-lèsCormeilles. Discours populaire et patriote, aux antipodes de l’internationalisme trotskiste exprimant une haine quasi-religieuse de la Nation. Un mépris de la frontière et des peuples enracinés professé par des agitateurs professionnels, rarement issus du peuple du travail, et partagé par la grande bourgeoise d’argent. D’où l’intérêt, pour le grand Capital, de favori ser discrètement ces agitateurs anti-nationaux au détriment des représentants légitimes du peuple ouvrier solidai re et patriote. 126 Une collu sion entre mondialistes de droite et internationalistes de gauche -en réalité tous cosmopolites- rendue d’autant plus facile qu’ ils sont souvent issus, comme le démontre l’Histoire, de la même communauté … PHILOSOPHIE DE LA MISÈRE CONTRE MISE’ RE PAR LA PHILOSOPHE Mais pour revenir au combat théorique anticapitaliste mené durant toute la seconde moitié du XIXC siècle au sein même de la famille socialiste, deux camps vont s’affronter prétendant tout deux apporter la. bonne réponse à cette même question centrale: «Dans le monde de l’immanence où tout provient de la praxis, quelles sont les conditions matérielles, sociales et politiques propres à libérer l’homme? , Une question mais deux réponses et deux groupes principaux pour mener à bien la lutte amibourgeoise : – d’un côté, le socialisme libertaire des Bakounine ct Proudhonméprisantes; – de l’autre, le socialisme dit «scientifique» du tandem Marx – Engels. Les premiers s’efforçant de répondre à cette question immense par le bon sens et l’e mpirisme. Les seconds opposant aux tâtonnements et aux approximations des premiers, un système philosophique totalisant se réclamant d’un «sens de l’Histoire», repris de Hegel, et qui traitera, du haut de sa prétendue scientificité, la tentative de penser les remèdes pratiques à la misère des premiers, de «misère de la philosophie». Une vi rtu osité conceptuelle dite «matérialiste historique et dialectique» qui, malheureusement pour eux et pour le prolétariat, se révélera avec le recul du temps, qui dit le vrai sens de l’Histoire, les élucubrations prétendument scientifiques de bourgeois arroga nts comme des nouveaux riches, usa nt, en apprentis sorciers, d’une philosophie très éloignée de leur culture héritée prophético-messianique, pour se moquer de penseurs autodidactes mais issus du monde du travail, dont toutes les intuitions anti-marxistes-léninistes se sont révélées . JUStes … SE MÉFIER DU PROGRÈS Le Prog rès, promu au nom du «sens de l’Histoire» par Marx, contre les intuitions et les remarques de bons sens de Proudhon puis Sorel – qui eux prenaient humblement acte du refus du machinisme exprimé par les luddites en Angleterre, les canuts en France, et d’une façon généra le par les corporations représentant l’a ristocratie ouvrière – débouchant sur l’abrutissement du travail parcellaire, l’aliénation suprême du taylorisme et du ford isme … VERS LE SALAIUAT GÉNÉRALISÉ Cc progrès machiniste aliénant – de surcroît exigeant en ca pital – passant nécessairement par la concentration ct la grande unité de production. Soit par la généralisation d’un salariat générateur de 128 soumtsston, de passivité et d’infantilisme, comme Proudhon puis Sorel l’avaient également pensé contre Marx et Engels … LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT C’EST LA DICTATURE DU PARTI La dictature du prolétariat, théorisée par Marx puis accomplie par les bolcheviks – Lénine constatant l’amorphie des masses prolétaires livrées à elles-mêmes et à leur conscience, préférant tabler, pour prendre le pouvoir, sur une «avant-garde révolutionnaire », soit sur des professionnels non prolétaires mais formés à l’action révolutionnaire, plutôt que sur un «spontanéisme>> des masses accomplissant un «sens de l’Histoire>> qui conduira l’universita ire virtuose, mais la politique naïve, Rosa Luxembourg, à l’échec et à la mort. Bref, la soi-disant «dictature du prolétariat• qui n’a rien demandé ni projeté, conduisant, dans les faits à la dictature inéluctable du Parti-Etat. Soit, dès Lénine, à la bureaucratie et à la Nomenklatura stalin ienne … SOCIALISME OU POPULISME: LES CONDITlONS DE LA CONSCIENCE ET DE LA LIBERTÉ Face à ce régime fondé sur la division du trava il et le salariat généralisé sous l’autorité exclusive du Parti-État – soit la dictature machiniste et pol icière d’un «socialisme réel » justifié et maquillé par l’arrogance d’une science philosophique rabâchée
et crue comme une religion- les penseurs populistes: Bakounine, Proudhon puis Sorel, plus réal istes q ue matérialistes, plus intuitifs que conceptuels, opposèrent dès le début une autre piste de salut pour le peuple du travail. Prônant, pour accoucher d ‘un monde de conscience et de liberté, une société de petit patrons, petits propriétaires, issus de l’aristocratie ouvrière et travaillant main dans la main dans le respect de l’échelle humaine. Soit la conscience fac ilitée, non pas par le catéchisme du Parti sur des salariés infantilisés, mais par la res po nsabilité économique et sociale- donc politique – résultant de la propriété de ses moyens de production. Soit encore la liberté, non pas distribuée par un État-gendarme centralisateur, mais concrètement permise par l’indépendance économique et sociale- donc aussi politique- conférée aussi par la propriété, pour le plus grand nombre, de ses moyens de vie et de production. Une société mutualiste de petits producteurs citoyens, exprimant non pas le désir de pouvoir et de domination d ‘un petit groupe manipulant un prolétariat , exploité et sans objecti f à travers l’appareil d’Etat, mais une société de liberté, d’égalité et de fraternité concrètes, renvoyant plus à la démocratie grecque qu’au socialisme soviétique, mais cette fois sans esclaves ! Une société aux antipodes aussi bien du socialisme marxiste-lénin iste que du capita lisme bourgeois, tous deux fondés sur la fu ite en avant technicienne, l’extrême division du travail et le salariat généralisé au service d ‘un État-patron (pour 130 , le socialisme) ou d’un Patron-Etat (pour le capitalisme), ce qui revient au même … Proximité de deux systèmes, fondés tous deux sur le seul progrès matériel, qui explique parfaitement le passage sans heurt, et sans contestations, de l’URSS de Mikhaïl Gorbatchev à la Fédération de Russie de Boris Eltsine ; la vitesse à laquelle le soidisant « homme nouveau », fo rgé par soixantedix ans de socialisme, se convertit à l’abrutissement consumériste occidental, puisqu’il a suffi pour ça de remplacer, à la tête d’un édifice parfaitement vertical, l’Étoile rouge par Coca-Cola. Un «socialisme scientifique» arrogant, ultra conceptuel, en réalité psalmodique et fina lement grossier (dont l’oeuvre absconse de Louis Althusser sera l’ultime caricature) masquant l’ irresponsabilité sa lariale et fo rdiste, guidée pa r le parasitisme de la Nomenklatura, derrière une dictature burea u- • cratlque. Socialisme réel qui se révèlera non pas, au final, la volonté d’émancipation du monde ouvrier, mais la volonté de domination de cosmopolites et de déclassés manipulant la légitime souffrance ouvrière contre la fautive bourgeoisie chrétienne … NI CAPITAL NI DICTATURE DU PROLÉTARIAT : LA SOLITUDE DE GEORGE ORWELL Un vaste mensonge politique rejoignant l’autre dans un même totalitarisme qu’avait pu constater l’Anglais George Orwell dès les années 1940, suite à ses pérégrinations en France puis en Espagne. Mascarade du «socialisme réel » dénoncée par le Russe Alexa ndre Solje nitsyne dans les années 1950, mais cette fois du point de vue de la réact ion. Réhabilitation d’un populisme renvoyant dos à dos capitalisme et socialisme, défendu aujou rd’hui en France par le subtil Jean-Claude Michéa, à la suite des travaux de l’américain Christopher Lasch … LA LUITE POUR LA BONNE LUITE DES CLASSES Recherche du salut pour Orwe ll et Michéa, non pas par le prolétariat et l’opposition abstraite prolétariat / bourgeoisie, mais dans l’union du prolétariat et de la classe moyenne vers la classe moyenne géné ra lisée. Dans cette union du peuple : ouvriers, artisa ns, se levant lors de la Commune de Paris contre un Capital « versa illais» dont les intérêts lui demeurent étrange rs. Un populisme taxé par ses ennemis bourgeois- comme révolutionnaires cosmopolites – de « petit bourgeois» et assez é loigné, c’est vrai, de la verbeuse et emphatique démocratie pa rlementaire frança ise issue de la Révolutio n. Un populisme frondeur et libertaire tout aussi éloigné du socia lisme soviétiq ue, continuateur sur bie n des plans- n’en dépla ise à Soljenitsyne- du despotisme tsariste. Un populisme renvoyant finalement bien plus à l’idéal pionnier américain lu ttant à la fois contre la Banque et l’E’ tat – incarné alors par la City et la monarchie anglaise – pour une démocratie mutualiste de petits propriétaires producteurs, incarnée encore dans l’Amérique profonde par un certain esprit républicain …
LA DISCRÈTE STRATÉGIE DE I.:EMPIRE, OU LA BANQUE EMPÊCHANT, AU NOM DU SOCIALISME, LA jONCTION POPULISTE DU PROLÉTARIAT ET DE LA CLASSE MOYENNE (MARX CO 1T RE PROUDHON) Dès lors, le combat socialiste – à comme ncer par l’opposition Ba kounine-Proudhon contre MarxEngels – peut et doit se comprendre, no n pas comme l’opposition binaire du socialisme du travail contre la bourgeoisie du capital, ma is plutôt, de façon plus perverse et triangulaire, comme la lutte du grand capital mondia liste, manipulant et finançant des révolutionnaires professionnels, le plus souvent iss us de la bourgeoisie cosmopolite : agitateurs stipendiés, dialecticiens fumeux mettant en scène un soi-disant combat unitaire du travailleur contre le bo urgeois, ou grand bourgeois spéculateur apatride et petit bourgeois e ntrepreneur enraciné sont systématiquement confondus – comme dans le catéchisme d’Arlette Laguiller – pour empêcher la jonction populaire, elle authentiquement révolutionnaire au regard du pouvoir du Capital, de la petite bourgeoisie et du prolétariat national. .L:histoire de cette manipulation et de cette collusio n, où un socialisme cosmopolite manipule un prolétariat fantasmé contre une classe moyenne enracinée systématiqueme nt diffamée, étant l’h istoire cachée du mouvement ouvrier. Un mensonge et une manipulation historiquement révélés, à partir des années 1970, par le ralliement final de ces soi-disant révolutionnaires cosmopolites au libéralisme mondialisé. Ralliement effectué sous la férule des trotskistes,
en Europe sous , le nom de « libéralisme libertaire» et aux Etats-Unis sous l’appell ation « néoconservateurs ». Une flopée de sociaux-traîtres dont énumérer les noms évoquerait immédiatement la liste de Schindler … lA DISCRÈTE STRATÉGIE DE I.:EMPIRE, OU lA BANQUE FAVORISANT lA GAUCHE PARLEMENTAIRE CONTRE LE SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE {JAURÈS CONTRE SOREL) Une fois assurée la victoire des socialistes «scientjfiques» sur les socialistes libertaires, après un combat inégal (au regard des sponsors) qui durera toute la seconde moitié du xrxe siècle, un second combat de liq uidation du peuple révolutionnaire s’accompli ra à l’intérieur du prolétariat salarié. Ce sera, au tournant du siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale, le combat du syndicalisme révolution naire, adepte de la grève générale et de l’action directe, contre le socialisme parlementaire sous influence maçonnique; soit la deuxième défaite populiste de Georges Sorel face à Jean Jaurès … lA LUTTE RÉDUITE À lA LUTTE POUR LE POUVOIR D’ACHAT OU LE COMBAT PERDU DES REPRÉSENTANTS DU PEUPLE UNIS CONTRE LES MANIPULATEURS DU PROLÉTARIAT Ainsi, de 1830 à 1970, tout le combat mené à l’intérieur de la gauche doit se comprendre comme 134 la lente défaite des fo rces populaires face aux professionnels du socialisme. La tran sformation progressive et subtile, par les forces de ga uche stipendiées par le Capital et sous l’influence des Loges, d’un combat ami-bourgeois pour changer la vie en combat pour le pouvoir d’achat. Soit au final, la démocratie, qu’elle soit libérale ou socialiste, limitée au Marché … COMPLEXIFICATION ULTÉRIEURE DES RAPPORTS DE CLASSES Avec la défaite de l’alliance du travai l: prolétariatclasse moyenne, nous avons donc, de la fi n de Première Guerre mondiale jusqu’à l’oréedes années 1960, une histoire officielle gauche 1 droite partagée par les deux camps- communiste comme libéral – et occultant derrière ses «patrons» et ses «travailleurs», si chers à Arlette Laguiller, l’opposition petite et grande bourgeoisie à d roite, aussi bien qu’à gauche la proximité petite bourgeoisie et prolétariat … LES ANNÉES 1960 OU lA MONTÉE DU SECTEUR TERT IAIRE Mensonge et culture imposés d’une société classe contre classe: prolétariat 1 bourgeoisie qui, malgré la défaite théoriq ue de l’adversaire populiste – défi niti vement diabolisé en « fasciste » après 1945 – deviendra une fiction intenable à partir des années 1960. Sociologiquement inte nable à cause de l’exte nsion, à l’intérieur du salariat, d’un secteur tertia ire de cols blancs issus des métiers de service, suppla ntant bientôt les cols ble us. Nouvelle caste des employés de bureau, devenant majoritaire à partir des années 1960, et dont la mentalité ct la culture, toujours puisées à la praxis, inclinent beaucoup plus vers la société de consommation et de compromis que vers le combat de classe … « CLASSE MOYENNE ET COUCHES MOYENNES SALARlÉES Emergence d ‘une nou velle classe de petits bourgeois salariés, à la fois éloignée de la culture communiste des ouvriers, mais aussi de la culture populiste de la classe moyenne, et qui constitue ces nouvelles «couches moyennes salariées», allant du petit col blanc au cadre. Couches moyennes salariées dont la mentalité fait désormais le tampon politique e ntre monde du trava il et Capital, à ne surtout pas confondre -comme le fa it systématiquement la sociologie journalistique – avec la «classe moyenne» constituée, elle, des artisans, commerçants et petits patrons, propriétaires de le urs moyens de production, et qui font au contraire la jonction entre Travail et Capital, puisque ils sont à la fois petits capitalistes et travailleurs à risques . . . 136 MENTALITÉ DE CADRE CONTRE MENTALIT É DE PETIT PATRON: NOUVELLE BOURGEOISIE DE GAUCHE C01\: »TRE DROITE POPULAIRE Une nouvelle menta lité de cadre, lit sociologique de la «gauche sociétale », parfaitement décrite dans le roman Les Choses de Georges Perec, puis illustrée à son insu par les films de François Truffaut. Me ntalité féminisée- à la fois petite bourgeoise et antipopulaire- aux antipodes de la mentalité (( petit patron», en recul à partir des années 1960, exprimée, elle, par les chroniques d ‘Antoi ne Blondin et les dialogues de Michel Audiard … LIQUIDATlO À GAUCHE DE LA SOLIDARITE’ SALARIALE Ainsi, à l’opposition forcée du proléta riat sala rié et de la petite bourgeoisie entrepreneuriale – qui constituaient le Trava il – par le dé nig rement «socialiste» de cette dernière, succédera, à partir des années 1960, la nouvelle opposition à l’intérieur du sa lariat, des ouvriers et des employés de bureau. Cette nouvelle bourgeoisie de ga uche de la consommation sans l’avoir, séduite par la nouvelle stratégie du standing mise en place par le Capital via la « Société de consommation » (verroterie à forte valeur ajoutée culturelle telle que mode ct déco, fl atte ries du Nouvel Obs, de Z.:Express puis de Libération) méprisant dorénavant ces autres sa lariés que sont les ouvriers, désormais considé rés et traités comme des beaufs à tendance fasciste .. . ILLUSION A’ DROITE DE LA SOLIDARITÉ PATRONALE Nouvelle division du camp du Travail, à l’ intérieur du salariat, par la séduction du standing culturel, qui sera complétée, du côté du Capital, par cette autre flatterie médiatique- véhiculée elle par le CNPF- et consistant à faire semblant de considérer le petit patron comme fa isant partie de la classe patronale, alors que son destin est d’être liquidé par elle … LES ANNÉES 1970 OU LA • NOUVELLE SOCIÉTÉ» Ainsi, grâce a ux médias et à la propagande, le petit cadre se prend pour un bourgeois, tandis que le petit patron se sent solidaire du MEDEF. Une mise à contribution du crétin de gauche et du connard de droite vers cette social-démocratie à la fra nçaise qu’on appellera, à partir de ChabanDelmas, puis sous le septennat de Giscard d’Estaing: la «nouvelle société fra nçaise» .. . VERS LA MONDlALISATION: LES ANNE’ ES 1990 Cette fin myth ologique et sociale du face à face salariat uni, bo urgeoisie patronale indifférenciée, au profit d’ une socia l-démocratie centrée sur les couches moyennes sala riées (période t rès honnêtement décrite dans les films de Claude Sautet sur la France des cadres des années 1970) sera suivie par un deuxième saut, imposé celui- là par la mondialisation ultralibérale des années 1990 . . . 138 1 HYPER-CLASSE, ‘OUVELLE CLASSE ET SOUS-CLASSE Ces a n nées 1990 qui verront s’achever le déclassement de la bourgeoisie nationale engagée dans les années 1960- cette France des PDG incarnée notamment par le personnage autoritaire et local de Louis de Funès- au profit, pour le petit nombre qui aura su prendre le virage de la mondialisation, du très gros salarié de multinationale, style Jean-Marie Messier … I.:IDÉLOLOGIE DE I.:HYPERCLASSE Une no uvelle caste emblématique de technogestionna ires du Capital désormais coupés de toute attache géographique et morale, dont les salaires ve rtigineux, accompagnés de «stock options», correspondent en fa it à un transfert de Capital accepté par les actionnaires, à condition que les gains immédiats de rentabilité – quel qu’en soit le coût social -soient au rendez-vous. Une mise en relation directe et me rcenaire du salaire et du profit, également mise en place au même moment chez les aut res acteurs clefs de la mo ndialisation : sportifs de haut niveau (notamment les footballeurs), acteurs-chanteurs-producteurs {Madonna, Tom Cruise, Bono … ) qui en assurent la promotion médiatique. Un petit monde de nouveaux riches qui va constituer devant le consommateur-spectateur désormais statutairement salarié précaire, cette hyperclasse mondiale aux revenus exponentiels,
mais dénuée du mi nimum de cultu re« humaniste»; culture humaniste qui caractérisa it et modérait, à la suite du catholicisme, la bourgeoise classique. Une nouvelle caste de ploucs prédateurs as su mant fièrement la nouvelle idéologie nomade chère à Jacques Anali. Idéologie fa ite d’inégalités sociales , . . , . . masq uees par un anttractsme metJsseur; sott, en réalité, l’apologie d’un monde désormais fondé sur le capitalisme purement spéculatif, donc le refus de tout ce qui prend sens dans la durée: cultures enracinées et perspectives historiques . . . 10MAOISME OU HAUT, NOMADISME OU BAS Un nomadisme du haut, constitué d’une poignée de prédateurs cosmopolites désormais partout chez eux par la sainte loi du fric, et cachant par la fascination du « bling-bling>> – mise en place par les nouveaux médias people, style Voici, Gloser ou 50 minutes lnside … – le nouveau nomadisme du bas : Ce salariat précaire généralisé soumis à l’intérim et au COD, désormais non seulement corvéable dans le temps par la flexibilité et l’annualisation, mais aussi dans l’espace par les délocalisations de droite et le «sans papiérisme » de gauche … FIN DE PARTIE POUR LES COLS BLANCS Ain si, après avoir se rvi à diviser les salariés: les cols blancs flattés dans les an nées 1970 par le stand ing pour petit cadre, alors q u’on liqu idait les acquis des cols bleus (fin de la politique sociale des 140 Trente Glorieuses, désindustria lisation … ) se retrouvent à leur tour prolétarisés et déclassés face aux nouveaux standards inatteignables de l’hyperclasse et ses coins VIP. Nouveaux précaires du tertiaire qui n’ont plus le choix désormais que de travailler plus pour gagner moins: jouer le jeu du système mondialiste pour des miettes ou subir la relégation et rejoindre tous ces ploucs sédentaires en survie qui n’ont pas les moyens, eux, de regarder l’humanité souffrante comme un spectacle vu d’avion … DE LA NOUVELLE CLASSE À LA SOUS-CLASSE Ceux qui s’en sortent le moins mal étant les animateurs-journalistes (style Frédéric Beigbeider), les créateurs de nouveaux services (ambianceur DJ style Ariel Wizman) et autres communiquants. Cette «nouvelle classe» de petits chefs chargés, pour des revenus décents, de vendre à tous le rêve de l’hyperclasse nomade et métisseuse, et de cacher la paupérisation générale par de la gaudriole branchée, style << culture Canal». Une nouvelle classe de bobos collabos, bien dans la tradition «avant-garde, chien de garde », (lucide citation du Mai 68 situationniste) dont les tenants de l’hyperclasse manipulent la jeunesse, la bêtise et le rêve de cooptation, pour les presser comme des citrons; avant q ue leur obsolescence inévitable ne les fasse passer de jeunes cons branchés à vieux cons ringardisés (style Thierry Ardisson), à leur tour bons pour la sous-classe et la relégation … SEULE SOLIDARITÉ DE CLASSE: LA CONNIVENCE DES PARASITES Une ambiance de jungle, dénuée de toute solidarité, si ce n’est cette solidarité implicite des . parasttes. Les rentiers du haut (l’hyperclasse au pouvoir) finançant les rentiers du bas {la sous-classe des chômeurs et des précaires vivant des aides sociales), sur le dos de la classe moyenne productive, la plus ponctionnée par l’E’ tat. Une nouvelle solidarité de classe transversale inédite – non sue et non dite- initiée par la «deuxième gauche» de Michel Rocard dès 1988, où la colère de l’exploité, sans qu’il n’en coûte rien à l’exploiteur, est transformée en alcoolisme, grâce au RMI puis au RSA payés par le monde du travail. .. CONCLUSION: LIQUIDER LA CLASSE MOYENNE Un monde régi par la dérive du Capital nomade, dont la constante, quelles que soient les manipulations du monde sa larial et ses collaborations, aura été, tout du long – outre la maximisation du profit – de liquider la classe moyenne, par définition indépendante et rétive au pouvoir. Isoler la classe moyenne d’abord, par la propagande des agitateurs socialistes cosmopolites, en l’amalgamant idéologiquement à la grande bourgeoisie, afi n de la jeter à la vindicte de la classe ouvrière avec qui pourtant, depuis la Commune, elle constitue le peuple; et notamment le peuple du trava il. 142 Remplacer la classe moyenne ensuite, à coup d’absorptions-acquisitions imposées par l’économie d’échelle, par les couches moyennes salariées; soit les petits patrons indépendants par les cadres dociles. Liquider la classe moyenne enfin purement ct simplement, en se servant notamment de la crise financière orchestrée par la Banque, pour lui couper, face à une surfiscalisation imposée par l’E’ tat complice, le crédit-relais nécessaire à son fonctionnement. Cette destruction finale de la classe moyen ne – productive, lucide et enracinée- correspondant au projet impérial de liquidation de toute insoumission au Capital, par essence apatride, pour que rien ne subsiste enfin de liberté, de conscience et d’indépendance entre le pouvoir impérial de la Banque et la masse salariée …
5. DÉMOCRATIE DE MARCHÉ ET D’OPINION Le travail du journaliste consiste à détruire la vérité, à mentir sans réserve, à pervertir les faits, à avilir, à ramper aux pieds de Mammon et à vendre son pays et sa race pour gagrier son pain quotidietz ou ce qui revient au même, son salaire. Vous le savez comme je Le sais, alors qui peut parler de presse indépendante? Nous sommes les pantins et les vassaux des hommes rie/res qui se cachent derrière la scène. Ils tirent les ficelles et nous dansons. Notre temps, nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propn »été de ces hommes. Nous sornmes des prostituées intellectuelles. John Swinton, journaliste, à propos de la liberté de la presse, lors de son discours d’adieu au New York Times Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York T imes, au magazine Time, et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réu11ions et t·especté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante a11s. Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd’hui plus sophistiqué et préparé à l’entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodéte1mination nationale des siècles passés. David Rockefeller, Commission Trilatérale, 1991 • 146 RAPPEL: LA DÉMOCRATIE MODERNE N’A PAS GRAND CHOSE À VOIR AVEC LA GRÈCE ANTIQUE
S’ il est de bon ton, chez nos démocrates et républicains bedonnants, de se réfé rer à la Grèce pour décrire le régime, rappelons déjà que notre société de bourgeois francs-maçons n’a pas grand chose à voir avec l’Athènes antique. D’une population totale de 300 000 âmes pour seulement 40 0,0 0 citoyens pa r le droit du sang patrilinéaire, l’Etat-cité grec tant vanté {celui du V: siècle av. J.-C.) était une oligarchie de propriétaires terriens formés au maniement des armes; soit 40 000 hoplites mâles entourés de 40 000 métèques {immigrés sans droits) servis par Il 0 000 esclaves. Un système militaire, agricole et toujours religieux {puisque la Cité, d’origine divine, revêtait un ca ractère sacré) plus proche du principe aristocratique traditionnel: noblesse d’Ancien régime, clan écossais ou brahmanisme hindou, que de la démocratie moderne. Démocratie moderne où la Banque, la technique et les «droits de l’homme» gèrent des masses de mill ions de salariés consommateurs, soumis à la
levée en masse en échange du droit de vote, dans un système bipartite d’auto-alternance parfaitement illusoire …
LA DÉMOCRATIE MODER E, FILLE DE LA BOURGEOISIE
Historiquement, l’avènement de la démocratie moderne coïncide avec la prise de pouvoir de la bourgeoisie sur l’aristocratie d’Ancien régime; soit, avec la prise du pouvoir de l’argent, du matérialisme et de l’individu sur la lignée et la terre dans un monde régi par Dieu. Une prise de pouvoir de l’argent accomplie devant le peuple avec son relatif acquiescement, au nom de la belle idée d’égalité, et ce grâce à l’ idéalisme- pour ne pas dire la naïveté – des grandes figures politiques, telles Robespierre et Saint Just, elles authentiquement égalitaires, mais chaque fois sacrifiées sur l’autel de l’argent qui les manipula … LA COURSE I FINIE À !.:INTROUVABLE , , , EGALITE REELLE Une égalité formelle, celle du droit positif, offerte comme un progrès au peuple, face à la société théocratique ct aristocratique inégalitaire qui la précédait, qui ne conduit jamais à l’égalité réelle, bien au contraire. Mais qui fait de la dé mocratie, à y regarder de plus près, le régime politique le plus à même de permettre la domination de l’argent (par le commerce 148 puis le prêt à intérêt) notamment sur les autres pouvoirs: noblesse d’épée et ordres sacerdotaux qui tenaient ce po uvoir de l’argent précédemment en respect. .. DÉMOCRATIE MODERNE = DÉMOCRATIE PARLEMENTAIRE ET DE MARCHÉ La démocratie, règne de l’égalité formelle du droit, est donc depuis plus de deux siècles qu’elle s’est imposée à l’Occident, que ce soit par la Révolution française ou les monarc hies constitutionnelles, sur le modèle a lte rnatif anglais, ·qui revient au même, toujours à la fo is: démocratie parlementaire et démocratie de marché. – Démocratie parlementaire où une assemblée de professionnels de la politique, formés et encadrés par la maçonne rie, stipendiés ou tenus en respect par l’Argent, joue devant le peuple le spectacle du débat démocratique. – Démocratie de marché, soit le régime laissant le maximum de li berté, via le droit positi f, au Capital; ce qui revient, de fait et rapideme nt, à lui donner les pleins pouvoirs … LA QUESTION DÉCISIVE DE !.:OPINION PUBLIQUE EN RÉGIME DÉMOCRATIQUE Dès lors, la seule question à régler pour cette démocratie d’argent est de maintenir le peuple – pris comme alibi et arbitre, via le droit de vote, conséquence de l’égalité citoyenne- dans l’ illusion, malgré une égalité qui ne vient jama is et une liberté réduite à celle de consomme r, que ce régime de l’ inégalité par l’argent et de l’injonction par l’idéologie ma rchande est, comparé aux autres, anciens (mona rchie théocratique), ou alte rnati fs (communisme, fascisme), le moins pire car le moins inégalitaire ct le plus «libéral» de to us … D’OÙ I.:OBLIGATION DE CERTAINS INVESTISSEMENTS MOINS RENTABLES: NEW DEAL, FRONT POPULAIRE, . TRENTE GLORIEUSES Que le peuple continue à croire en la démocratie et à se soumenre ainsi à J’ infime minorité illégitime (au regard des principes) ct spoliatrice (au regard des méthodes) des maîtres de l’argent est donc la clef du pouvoir, vitale pour Je pouvoir; que le peuple cesse d’y croire en effet et c’est la révolution. Et vu l’ampleur du mensonge démocratique précédemment décrit, une révolution qui ne signifie pas seulement, pour les élites de l’argent, la perte du pouvoir – soit la perte des moyens de faire encore plus d’argent avec l’argent déjà accumulé- mais par leur mise à mort physique, la perte de la vie tout court! De ce point de vue fondame ntal, Je pouvoir est plus important que l’argent ; l’a rgent n’étant plus, à un certain niveau de richesse ct d’accumulation parfaitement abstraits, que le moyen du pouvoir. Ainsi, conscient de ce danger, le pouvoir de l’Argent sait, à certains mome nts ct à certains endroits, sacrifier en partie l’argent pour maintenir ct pére nniser sa domination. 150
C itons, à ti t re d’exemples, parmi ces investissements moins renta bles, mais nécessa ires : Les moments de re lative redistributio n de la richesse captée, tel que le New Deal, le Front populaire où la social-démocratie des Tren te G lorieuses issue du C fR (Conseil national de la Résista nce, sur lequel nous reviendro ns au cha pi tre suivant) et du plan Marsha ll. Autant de moments où le pouvoir de l’argent ayant senti le vent d u boulet de la légitime colè re populai re, suite au chômage de masse provoqué par la spéculation (Grande dépression aux USA, février 1934 en France, natio nal-socialisme a llemand) sait momentanément lâcher du lest ct redistribuer pour ne pas tout perdre … I’OBLIGATION AUSSI D »INVESTISSEM ENTS À PERTE : LA PRESSE ÉCRITE Une colère populaire jugulée en temps normal par l’enrobage et les mensonges de la presse écrite.
L’apparcnce de sérieux du comme nta ire écrit – issue du prestige des clercs remontant lui même à la fonction du scribe aux débuts des temps historiques- donna nt l’ illusion, malgré les aléas et les vicissitudes: complexité d u monde, conflits psychologiques .. . d’une gestion scientifique par des élites raisonnables et légitimes. Le meilleur exemple récent de ce nécessaire investissement à perte étant le rachat, par Édouard de Rothschild, du pourtant ultra déficitaire journal de pseudo gauche Libération (avec des banques renonçant à leurs créances quand même, collusions obligent) afin de continuer, en temps de crise aggravée, à enculer les cons de gauche. Les cons de droite étant, dans le même temps, pris en charge par Serge Dassault, via la prise de contrôle du Figaro … LA DÉMOCRATI E, SOIT LA DOMINATION PAR LA SÉDUCTION Un travail de manipulation (presse) et de plasticité (changements momentanés de politique, accommodements à minima) qui permet de différencier le régime démocratique des régimes autoritaires: monarchie théocratique, société de castes, communisme, fascisme… qui lui sont opposés; et de qualifier la démocratie de régime de domination par la séduction. Régime de« tentation, de corru ption, d’invitation au péché, à l’acte de fa iblesse et autre détou rnement du droit chemin », soit la séduction au sens diabolique du terme . .. SUPERIORITE DE LA DEMOCRATIE SUR LES RÉGIMES AUTORITAIRES A’ la différence des régimes fondés sur l’autorité précédemment cités (monarchie théocratique, société de castes, communisme, fascisme) et qui exigent de subjuguer, par la foi ancienne ou moderne (religion, révolution) la totalité du corps social (fidèles sujets, camarades), le mensonge démocratique peut se contenter, via le suffrage 152 majoritaire, de séduire mollement juste plus d’un électeur sur deux. Un mode de domination qui s’avère donc d’un bien meilleur rapport que le pouvoir par l’autorité pure- aristocratie et caste sacerdotale dans la tradition, parti unique dans la modernité – et qui explique en partie, da ns un monde régi par l’économie, la domination actuelle de ce régime sur tous ses autres concurrents moins rentables …
À LA DEMOCRATIE D’OPINION : DE LA QUETE DE VÉRITÉ ET DE SENS À LA FABRICATION DU CONSENTEMEN T MAJORITAIRE Un constat d’efficacité pratique, sur le plan de la domination, qui exige pour continuer à fa ire croire au peuple que la démocratie- qui est le pouvoir du Marché, soit en dernier ressort celui de la Banque – c’est le pouvoir du peuple, la fabrication industrielle d’un consentement appelé: «démocratie d’opinion ». Et la démocratie ayant mis l’Ancien régime à bas, au départ, par l’aJJjance discrète de l’argent et de la Raison, tout le travail consiste dès lors à ramener la Raison à la raison du pouvoir de l’Argent … LA MISE AU PAS DES CLERCS Un travail de manipulation, de sujétion ct de soumission dirigé en premier lieu envers ces hommes de raison – prêtres de la démocratie – qu’on appelle les clercs: moralistes, hommes de lettres, intellectuels, artistes … D’ABORD JOUER LE CLERC CONTRE LE PRÊTRE (HISTORIQUE) Comme nous l’avons vu, la Raison, nécessaire au processus révolutionnaire, a été d’abord la victoire des clercs sur les prêtres; soit la victoire de «l’idéologie des Lumières», pilier de la démocratie, sur la révélation chrétienne, fondement de l’Ancien régime. Une prise du pouvoir qui, bien avant la séduction du peuple finalement peu impliqué se fit, comme nous le décrit Georges Sorel dans Les Illusions du Progrès, par la séduction de l’aristocratie de salon. Le jeu de la rhétorique humaniste, recourant au logos grec, étant bien plus attrayant, divertissant pour l’homme d ‘esprit oisif qu’était devenu l’aristocrate, que l’obscure scolastique; et ce malgré la tentative de modernisation aristotélicienne opérée par Saint Thomas d’Aquin. Une séduction q ui n’aurait pas été possible sans le lent déclin de la noblesse d’épée au profit de la noblesse de robe (dont le facteur déclenchant et irréversible fut l’Edit de la Paulette, soit la vénalité des charges) et, comme l’avait parfaitement identifié Léon Bloy, sa ns la dest ruction concomitante du catholicisme du Moyen Age, au profit d’un catholicisme sécularisé creusant peu à peu son tombeau et celui du monde ancien … DE CINTÉRÊT DE CLASSE DU CLERC BOURGEOIS Ma is une fois l’Ancien régime, sa noblesse terrienne et ses prêtres tombés, le pouvoir de l’a rgent (commerce, industrie, puis banque) qui se cachait
derrière la Révolutio n, devra mettre à son tour ses nouveaux « prêtres de 1 ‘égalitarisme démocratique» au pas; les ramener à la ra ison de l’ inégalité. Une mise au pas q ui se fe ra le plus souvent naturellement, du fait de l’origine de classe la plus fréquente du clerc: la petite ou moyenne bo urgeoisie. La soumission à l’ordre bourgeois correspondant pour lui, sur le plan pécunia ire et mo ndain, à une confortab le cooptation. Coopta tion mondaine, pour peu q ue sa critique glisse peu à peu de la revendication de l’égalité réelle à l’apologie de l’égalité formelle (appelée au jourd’hui «équité»); ce qui revient dans les fa its à ratifier l’ordre libéra l bourgeois fondé non sur le bien, mais sur le droit … JOUER LE CLERC COSMOPOLITE CONTRE LE , CLERC ENRACINE (RAPPEL) Le clerc bourgeois ramené au bercail, il restera ensu ite au pouvoir pour contrer l’action du clerc resté du côté du peuple, par conviction ou origine de classe, tel q ue Pierre-Joseph Pro udhon ou Georges Sorel, à jouer contre lui, comme nous l’avons vu au chapitre précédent, cet autre clerc qu’est le clerc cosmopolite, tel que Ka rl Marx puis Eduard Bernstein. Le clerc cosmopolite présentant le grand intérêt pour le pouvoir de la Banque- par essence apatride et a ntination – d’être lui a ussi mondialiste; soit tout a utant a ntipopula ire et a ntipatriote mais par internationalisme . . . LE XXE SIÈCLE. SlECLE DE LA PROPAGANDE Un siècle d’un travail de manipulation, de sujétion et de soumission qui va réduire peu à peu le clerc, de critique du pouvoir et combattant de l’égalité des débuts (Robespierre, Saint Just), à relais de la domination occulte des réseaux antidémocratiques, qu’ ils soient ceux du Marché, avec Adolphe Thiers, ou du communautarisme avec Alain Finkielkraut. Un processus de dégradation q ui produira, après la Première Guerre mondiale, cette nouvelle activité au service du pouvoir appelée: Propagande … jOSEPH GOEBBELS (1897- 1945) IMITATEUR DE WILLY MÜNZENBERG ET EDWARD BERNAYS «Plus c’est gros plus ça marche», cette célèbre citation faussement attribuée à Joseph Goebbe ls par la propagande de masse occidenta le – sans doute pour nous faire croire q ue to ut le mal moderne provient du naz isme- est en réalité d’Edward Bernays. Edward Bernays qui, avec Willy Münzenbe rg, est le co-inventeur de ce système de domination des masses par la man ipulation médiatiq ue appelé « propagande». Une « industrie du consentement» mise au service du capitalisme américain pour l’un, de l’ internatio nale communiste pour l’autre dès les années 1920, et dont Joseph Goebbels ne sera que l’imitateur dans les années 1930 . .. 156 WILLY MUNZENBERG (1889- 1940) OU DE LIMPORTANCE DU RÉSEAU MÉDIAT IQUE Militant communiste a llemand arrivé à Zurich en 19 10 à l’âge de 21 ans, Willy Münzenberg, juif ashkénaze extrêmement doué pour l’agitation et l’organisation, est le premier à avoir créé un véritable réseau médiatique afin de former l’o pinion. Très impliqué dès le début da ns le projet de révolution bolchévique (c’est lui qui accompagnera le camarade Lénine, futur maître de l’URSS, de la gare centra le de Zurich à la ga re de Finlande à Saint-Péte rsbourg dans un tra in plombé avec l’aide des autorités a llemandes), il développera ensuite une intense activité politiq ue en Allemagne. E’ lu député communiste au Reichstag, il fera aussi fortune en édifiant un vaste empire médiatique, appelé «Trust Münzenberg», constitué de deux quotidiens de masse, du plus grand hebdomadaire illustré ouvrier : l’A rbeiter Illustn »erte Zeitung, sans compter des intérêts touchant à l’image et au cinéma dans le monde entier. Des moyens considé rables, tout e ntie rs mis au service de l’I nternati o nale communiste, qu’ il complétera par un vaste réseau de faiseurs d’opinion: intellectuels, personnalités littéraires, vedettes et experts en tout genre, contrôlés habilement par l’a rgent et les honne urs. Grand façonneur de l’opinion de gauche mondia le des années 1920-1930, son plus beau coup est sans do ute d’être parvenu à cacher, par de subtils montages et autres manipulati ons, le rôle joué notamment par l’Amé riq ue capitali ste da ns l’édification du premier Etat communiste . Une URSS avec laque lle il prendra finalement ses distances, comme beaucoup d’internationalistes jui fs, au moment des procès de Moscou; procès de Moscou orchestrés par Joseph Staline pour purger, notamment, à partir de 1936, les juifs omniprésents , dans l’appareil d’Etat soviétique. Parvenant néanmoins à maintenir son Empire au milieu des tempêtes politiques et à fuir l’Allemagne lors de la prise du pouvoir de Hitler, il continuera son intense activité depuis la France, notamment par la publication du Livre brnn sur les méfaits du nazisme, largement diffusé à l’Ouest. Inlassable combattant << antifasciste» (terme qui depuis 1936 désigne donc aussi les staliniens, soit l’URSS), on le retrouvera finalement pendu à un arbre le 22 octobre 1940 à Saint-Marcellin dans l’Isère. La raison exacte de son décès: suicide ou assassinat, par la Gestapo ou le Guépéou, restant encore aujourd’hui un mystère … EDWARD BERNAYS (1891-1995) OU DE I.:IMPORTANCE DES CAMPAGNES MÉDIATIQUES Complémentaire de la stratégie du réseau (médias plus agents de propagande), celle d’Edward Bernays, autre aventurier, mais opérant lui pour l’Amérique capitaliste, insiste su r le rôle tout aussi déterminant des <<campagnes médiatiques». Né à Vienne (Autriche) en 1891, neveu de Freud et juif ashkénaze lui aussi, Edward Bernays émigre aux , Etats-Unis en 1892 où son père le pousse d’abord à lui succéder en tant que marchand de grains. Devenu en 1928 l’auteur célèbre de l’ouvrage Propaganda où il définit cyniquement la démocratie comme «la 158 manipulation des masses par cet organe exécutif du gouvemement invisible qu’est La propagande; soit ce processus de modelage des opinions pour les intérêts d’une certaine élite», il est considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle, appelée par ses soins ct par euphémisme: «relations publiques». Vulgarisateur de l’oeuvre de Sigmund Freud aux USA, ce fervent adepte de «la psychologie des profondeurs» peur revendiquer, entre autres faits d’armes: la campagne de manipulation dite << Commission Cree!» qui, en 1917, poussera le peuple américain da ns la Première Guerre mondiale, et celle qui, manipulant l’imbécillité féministe, soumettra, sous le nom de «torches de la liberté» ‘ les femmes américaines au marché de la cigarette et au cancer du fumeur. Ajoutons enfin que, contrairement aux deux autres, M ünzenberg et Goebbels, ce grand démocrate mourra dans son lit en 1995 sans avoir jamais été inquiété, à près de cent ans, dans le Massachusetts … DE LA PRESSE AUX MÉDIAS Une manipulation méthodique de l’opinion publique, via les médias de masse, dont nos intellectuels français ne prendront pleinement conscience qu’à l’orée des années 1960. Date à laquelle les derniers journaux indépendants er de qualités – comme Le Monde période BeuvcMéry – achèveront d’être liquidés et remplacés chez nous, sous la pression de l’oliga rchie financière, par la presse de divertissement: principalement presse pour jeunes et presse féminine …
LES CLERCS D’AUJOURD’HUI TOUS AU SERVICE DE L.:OCCIDENT MARCHAl D Il est impo rtant de remarquer enfin qu’à l’instar des deux maîtres de Joseph G oebbels : Willy Münzenbe rg et Edward Bernays, les agents de propagande, précédemment répartis dans les deux camps du progressisme: communisme ct libéralisme, fusionneront sous la même bannière «antifasc iste» à partir de l’élimination de Léon Trotski (20 août 1940). Un antifascisme associant désormais, dans un même mal totalitai re nazisme et communisme, rebaptisé pour l’occasion «stalinisme». Un ralliement général au mondialisme marchand opéré, pour les dernie rs, à la faveur des évènements de 1968, sous l’appellation « néo-conservatrice >> aux , Etats-Unis et en France «libé ral -libertaire». Un vaste réseau réunifié de professionnels de la propagande et de la manipulation de masse, désormais intégralement au service du camp libéral, acla ntiste et sio niste, incarné chez nous par les Cohn-Bendit, Glucksma nn, BHL, Kouchner, Adler, Attali et autres Alain Mine… tous ennemis déclarés du peuple, q ualifié de « populiste», et de la nation considérée comme intrinsèquement « fascisre et réactio nnaire», Un positionnement en contradiction totale avec les fo ndamentaux du progressisme forgés, par la Révolution fran çaise, sur le peuple et sur la Nation .. . COLLABOS ET IDIOTS UTILES U ne é lite de manipulateurs stipendiés, suivie, via la propagande médiatiq ue étendue à l’Université,
(par une horde d’auxilia ires bénévoles principalement puisés au vivier du gauchisme adolescent (LCR puis NPA, CNT . .. ), des idéalistes livresques (profs de gauche) et de« l’antifascisme »sous contrôle policier via les Renseig nements Généraux (Ras l’Fro nt, Reflexes … ). Autant d’ idiots utiles et d ‘exécutants de bonne foi chargés des basses besognes (manifestat io ns de rue, cassage de g ueules . . . ), principa lement dirigées contre les vrais résistants au système (Ultra-gauche, Troisième voie . .. ) selon la vieille méthode du «diviser pour régner ». Une main-d’oeuvre certes inculte et stupide, mais g ratuite et pléthorique, sans laquelle le système ne pourrait pas fo nctionner. D’où l’attention pa rticulière portée par les cadres de la propagande rémunérée à sa formation et à son renouvel lement: abrutissement des étudiants par le gauchi sme da ns les années 1970 via la LCR d’Alain Krivine; décerve lage des jeunes par l’antiracisme via «Touche pas à mon pote », piloté par Julien D ray à pa rtir des années 1980 … LE PLANCHER DE VERRE Ainsi, que lle que soit la composition de la base: adolesce nts inc ultes, indéc rotta bles naïfs cyniq uement manipulés, on peut considé rer qu’à un certain niveau hiérarch ique: rédacteur en chef, président d’associatio n, recteur d’Université, leader syndical ou politique, mais aussi faux écrivain à succès ou journaliste animateur vedette … il n’y a plus que des << initiés».
Des complices par lâcheté, intérêt ou conviction (il existe aussi des salauds de bonne foi) de ce système de domination par le mensonge et la man ipulation. Un vaste réseau de prostitution morale et intellectuelle fondé sur la con nivence et la cooptation – qualifié dans les années 1970 par le sociologue marxiste Michel Clouscard de «réseau culturo-mondain »-où l’abandon de l’idée du vrai et du bien par le clerc déchu est compensé par ! »éternelle triplette de l’a rgent, des honneurs et du cul. .. SE CHOISIR LE PLUS MAUVAIS ADVERSAIRE Mais le clerc intègre, outre sa sta ture morale, étant souvent d’un niveau intellectuel supérieur – les plus prompts à faillir étant toujours les plus méd iocres – le réseau culturo-mo ndain de propagande et de soumission a aussi pour habitu de, chaque fois q u’ ille peut, de choisir ses contradicteurs parmi les plus médiocres. Soit en puisant directement dans son propre camp, comme avec le faux opposant Olivier Besancenot. Soit en allant chercher pour contradicteur le débile extrémiste qui, en le caricaturant, disqualifiera l’opposant absent ; une technique actuellement très utilisée avec les musulmans … DIABOLISER ET MARGINALISER Promotion d’un côté, persécution de l’a utre .. . Une fois interdit de parole, l’insoumis sera aussi
copieusement diffamé par 1 ‘orchestration de campagnes médiatique où le clerc, devenu épurateur, achèvera de le marginaliser. U n boulot de délateur et d’inquisiteurdontDidier Daeninckx – su rnommé «Didier Dénonce» pour son zèle incomparable et son site amnistia. net se sont fait une spécialité. La sentence- équivalant à l’excommunication du temps du pouvoir de la papauté- étant toujours la même: «Fasciste, nazi, antisémite! », soit la fameuse réductio ad hitlerom; l’insoumis fut-il comique, métisse africain et combattant antiraciste comme Dieudonné … POUSSER À LA RADICALISATION Un ha rcèlement méthodique consistant à pousser littéralement le clerc resté libre et intègre à craquer psychologiq uement ; par exemple en le traitant d’antisémite, même s’il est marxiste et juif comme Edgar Morin, en espérant qu’il le devienne … TAPER AU PORTE-MONNAIE PAR LA , JUDICIARISATION: LE RETABLISSEMENT DU DÉLIT D’OPINION Diffamé sans pouvoir répondre, déshonoré et marginalisé, le clerc insoumis sera enfin ruiné par divers procès où des parties civiles, décrétées «d’utilité publique» par le pouvoir qu’elles exercent sur la République, prélèveront chacune la livre de chair. Autant de condamnations pécuniaires pour « incitation à la haine» obtenues au nom de la défense des minorités par les fameuses assoctattons « antiracistes »: Ligue des droits de l’homme, LICRA, MRAP … et autres officines communautaires (voir chap. 2 sur les minorités agissantes) qui, à coup de loi Pleven ( ter juillet 1972) et autre loi Gayssot (13juiUet 1990) soutirées à la lâcheté républicaine, sont parvenues à rétablir en France le délit d’opinion … LA VIOLE CE PHYSIQUE, TOUJOURS EN DERNIÈRE INSTANCE Ainsi, dans notre démocratie fondée sur le pouvoir de l’argent et la propagande médiatique, les persécutions d’opposants conduisant à la mort sociale passent-elles logiquement par ces deux armes typiquement démocratiques : disgrâce publique et . , . ruine economtque. La persécution physique, que ce soit le cassage de gue,u le par des milices communautaires couvertes par l’Etat ou l’élimination pure et simple (mort suspecte d’un Coluche ou d’un Bérégovoy} intervenant toujours en dern ière instance. Une sou rn ission par la séduction ou la préca risation qui différencie, là aussi, la démocratie des régimes ouvertement autoritaires (communistes, fascistes} qualifiés pour cette raison, de «totalitaires» … RAPPEL DE PRINCIPE: LE CAP!TAJNE DREYFUS , FORCÈMENT INNOCENT Rappelons enfin qu’avant que la propagande ne devienne un métier, la première campagne où le 164 pouvoir de l’opinion et le pouvoir de l’argent se trouvèrent alliés pour réduire un adversaire, fut l’affaire Dreyfus au tournant du xxe siècle (1894-1906). Une affaire banale transformée en opération de masse par le battage médiatique, avec pour la première fois réunis l’intellectuel mondain et mégalomane: Zola et son ronflant j’accuse, et le ca rriériste politique appuyé par la finance: Clémenceau et le journal I.:Aw·ore. Quant à l’inutile débat sur l’innocence ou la culpabilité du petit capitaine-alibi, il fallait forcément que Dreyfus fût innocent pour qu’il y ait « affa ire»; puisque si Dreyfus avait été juif et coupable, le monde n’en aurait pas plus entendu parlé que s’ il avait été innocent, mais breton. Une petite affaire d’espionnage transformée en symbole, où le fort – le tandem argent-média – sc fait passer pour le faible- l’a ristocratie catholique réfugiée dans l’armée française- qui mènera le débat intellectuel et moral sur la pente fatale de la pétitionnite sartrienne, incarnée aujourd’hui dans tout son grotesque par Bernard-Henri Lévy ct ses grossiers montages pro- israéliens, type affaire Redeker ou affaire Sakineh … DES MÉDIAS AU SPECTACLE OU LA FIN DES CLERCS (lA DICTATURE DU POLITIQUEMENT CORRECT) Un lent travail de sujétion, de persécution et de décervelage oeuvrant comme une centrifugeuse; ce qui fait qu’aujourd’hui ne reste plus en place – outre les kapos – que les collabos, les soumis et les cons, pour un niveau intellectuel et cnuque fa talement terriblement bas. Ainsi est-on passé, à l’intérieur même du réseau médi atique, de déchus cultivés un brin talentueux – sur le modèle de Dominique Jamet – à de purs tapins abrutis et incultes, genre chroniqueurs à Canal +; de «la trahison des clercs », que déplorait déjà Julien a enda, mais formés à la pensée critique, à «l’abrutissement des clercs» formatés à la chaine, avec N ormale Sup remplacé par Sciences Po, le discours habile de la «deuxième gauche» par la grosse fi celle de la « menace te rroriste» et la démocratie amé ricaine comme horizon indépassable de notre temps. Une baisse générale du niveau, d’André Gide à Ariel Wiz man, obligeant bientôt le système à compenser la d isparition du «maître à penser» qui, de Voltaire à Sartre, avait guidé l’Occident durant deux siècles, par un transfe rt du fond manquant vers la forme; du sens vers le «spectacle ». D’où l’importance croissante – notamment à partir du Libération deuxième époque (13 mai 198 1) tout entier dans sa maquene – du support et du visuel ; le style Libé (jeu de mots systématique) ou l’esprit Canal (gaudriole et dérision jeuniste) remplaçant dorénavant le penseur et sa «vision du monde ». Le souci étant dorénavant – le médium devenant le message, selon la célèbre formule de Marshall McLuhan – de maintenir s uffisamment de différence de style, malgré un fond idéologique unanimement libéral : entre Le Figaro et Libé, le PS et I’UMP, comme on est dans la mode plutôt jupe ou pantalon, afin d ‘éviter le danger d’une trop visible 166 démocratie à parti unique, fondée sur la dictature du Marché et du politiquement correct. .. DU TANDEM CLERC-CITOYEN AU TANDEM ANIMATEUR-CONSOMMATEUR Une disparition du cle rc au profit de l’animateur suivie fatalement d’un abaissement d u citoyen en consommateur. Le rôle de ce nouveau clerc-animateur étant désormais de détruire un à un les anributs de la Raison – promus et véhiculés par son prédécesseur des Lumières- afin d’annihiler tout «espri t » de résistance ; non seulement par la fal sification de l’information, mais aussi par la destruction, au sein même du sujet, de sa capacité critique. Une destruction en douce, par le Spectacle, de cette Raison qui, en aidant à l’émancipat ion de l’ancien su jet devenu citoyen, avait été utile au triomphe de l’idée démocratique contre les fo rces de la foi ; mais désormais co nsidé rée par le Ma rché comme néfaste à la domination du Marché … , , LE DESIR CO NTRE LA VOLONTE Ainsi, la morale de l’espoir et de la volonté prométhéenne, jadis opposée à la soumission au fatum chrét ien, sera-t-elle remplacée par le désir ; soit le laisser-a ller à ses pulsions. Une« idéologie du désir» prése ntée comme no uveau progressisme de la liberté par le Marché, mais aussi par la stupidité gauchiste via son apologie du
spontanéisme. Autant de pulsions désirantes que l’animateur, via la promotion de l’objet culturel, a désormais pour charge de convertir en actes d’achat, notamment par le marché du livre et du cinéma d’auteur …
L’ÉMOTION CONTRE LE SEN S La vo lonté raisonnable annih ilée par la soumission au désir, le travail de l’animateur consistera ensuite à détruire ce second pilier de la Raison qu’est le logos – la logique aristotélicienne mise au service du sens- par un recours systématique à l’émotion. Une empathie affective immédiate – intrinsèquement favorisée par le médium audiovisuel – et systématiquement sollicitée par l’animateur contre le jugement moral résultant de la réflexion … LA DESTRUCTION DE LA TRANSMISSION Une destruction du sens moral par le désir et l’émotion q ui est aussi rupture de la chaine causale; soit la destruction du raisonnement au profit du slogan (« la femme est avenir de l’homme», cd a Shoah est le crime des crimes» … ) et, à terme, de toute possibilité de médiation et de transmission. Destruction du sens, mais aussi du respect par la rupture de la chaine des générations: jeunisme, tyrannie débilitante de l’immédiateté et autre psychologisme féminin menant à l’hystérie du moi, à la solitude et à la dépression. 168 Une solitude ct une dépression converties en outre par le Marché en consommation compulsive d ‘objets transitio nnels, notamment par la mode … LA DESTRUCTION DU LOGOS ET DE LA COMPASSION, SOIT LA FIN DU MONDE HÉLÉNO-CHRÉTIEN Une destruction par les maîtres et les serviteurs du Marché du logos grec et de la compassion chrétienne, par l’immédiateté émotionnelle et l’égoïsme de la pulsion, qui est aussi la destruction de cette capacité critiq ue et morale à la base de notre culture occidentale. Logos grec et compassion chrétienne q ui sont aussi les fondements histo riq ues, moraux et épistémologiques de l’humanisme européen d’où naquirent la promesse et l’épopée démocratique . .. CONCLUSION: LA DÉMOCRATIE DE MARCHÉ ET D’OPINION, CONTRAIRE DE LA DÉMOCRATIE U ne destruction de la Foi (la royauté catholique) par la Raison (l’humanisme démocratique) puis de la Raison par l’Argent (l’oliga rchie bancaire) qui fait de notre actuelle démocratie de Marché et d’opinion le contraire même de la démocratie. Un pouvoir sans partage par le mensonge, la corru ption et l’abrutissement, d’une oliga rchie d’argent, mue par l’hybns de la domination, menant tout droit le monde à sa destruction par le chaos social en Occident, la misère au Sud et partout la guerre …
LA DÉMOCRATIE OU LA FAUSSE SÉPARATION DES POUVOIRS Soucieux de ces possibles dérives, les principaux théoriciens de la démocratie moderne, Locke et Montesq uieu, pensaient avoir trouvé la clef de la solid ité démocratique da ns la «séparation des
pouvoirs». Une séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire (parlement, gouvernement et juges) dont l’histoire de la démocratie elle-même a démontré q u’elle n’empêche en rien leur collusion par les réseaux et leur soumission au pouvoir de l’argent. . .
L’ALTERNATIVE DE LA TRADITION Une domination sans partage q ui nous oblige à tenir compte de cette autre préconisation issue, elle, de la Tradition au sens où l’entendait René Guénon dans La Crise du monde moderne. Soit la subordination de ce matérialisme commerçant par le pouvoir transcendant d’une caste héréditaire, à la fois religieuse et militaire. Un pouvoir de l’argent qui n’est plus tenu en respect – comme le note Julius Evola dans Révolte contre le monde moderne – dès lors que la caste sacerdotale se dissocie du pouvoir royal pour entrer en riva lité avec lu i. Un dédoublement du pouvoir sacré, précédemment unitaire, provoquant un affaiblissement réciproque des oratores (clergé) et des bellatores (aristocratie) et la montée inéluctable, via la branche commerçante des laboratores, du pouvoir des banquiers. 170 Une défaite du pouvoir de la force sacrée face au pouvoir matérialiste marchand, entamée da ns l’Europe chrétienne dès le dédoublement du pouvoir royal et pontifical. Rivalité du pape et du roi qui marqua la fin de l’unité et de la permanence du pouvoir impérial traditionnel pour entrer dans l’ère chaotique de la modernité … EMPIRE SACRE’ CO TRE EMPIRE PROFANE Ainsi, fort de ce constat, retrouve-t-on chez tous les opposants sérieux à la démocratie moderne: du nationalisme intégral de Charles Maurras à la République islamique d’Iran, en passant par l’Ordre noir de la SS cher à Heinrich Himmler, cette même tentative de juguler le pouvoir de l’argent par le retour au pouvoir absolu d’un ord re à la fois militai re et religieux. La seule puissance militaire, sans le secou rs du sacré face aux forces de l’argent, condu isant inéluctablement à la défaite comme en témoignent les expériences communistes et fasc istes européennes, l’échec du panarabisme de Gama! Abdel Nasser ou du baasisme de Saddam H ussein, et sans doute demain, s’il n’y prend pas garde, celui du soldat Vladimir Poutine face à l’homme d’affaires Dimitri Medvedev … 6. I’EMPIRE EN ACTION En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur famille, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d’alerte est atteinte. C’est pourquoi nous disons: il faut arrêter L’immigration, som peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. fe précise bien : il fa ut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l’important problème posé dans la vie locale française par l’immigration. Se trouvent entassés dans ce qu’ilfaut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français. Quand la concentration devient très importante, la crise du logement s’aggrave; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaires pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes. Georges Marchais, Secrétaire général du PCF, discours de Montigny-lès-Cormeilles, 20 février 1981 Ce pays mérite notre haine: ce qu’il a fait à mes parents fut bien plus violent que ce qu’il a fait aux Afn’cains. Qu’a fait ce pays aux Afn’cains? Que du bien. Alain Finkielkraut, Haaretz, 17 novembre 2005 174 DES ANNÉES 1930 À L’APRÈS-GUERRE … ET RETOUR La question qui hante le citoyen lucide qui contemple ces soixante cinq dernières années du haut de nos 1 500 ans d’Histoire c’est: «que nous est-il arrivé? » Comment a-t-on pu passer, dans une période q ui n’a connu pourtant sur notre sol ni catastrophe naturelle, ni révolution, ni guerre, de la présidence d ‘un de Gaulle – patriote cu ltivé s’efforçant d’inca rner la g randeur et l’ indépendance française- à celle d ‘un Sarkozy: margoulin aux origines et allégeances douteuses, collé à une demi-mondaine ? Pour comprendre cette dégringolade, nous devons nous pencher sur la destruction des pilie rs, des verrous qui, en détruisant un consensus politique, culturel, économique et social, a permis le retour d’un climat qui, par bien des aspects, rappelle les années 1930 . .. LE CONSENSUS LI BÉRAL-SOCIAL D’APRÈS-GUERRE ISSU DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTA NCE (1945-1973) On peut globalement considére r la période d ‘après g ue rre 1945- 1973 -appelée Tre nte Glorieuses – comme une période de prospérité et de consensus social. Prospérité économique due à la dynamique insufflée par les destruct ions et les pénuries de la guer re, ct orientée dans un sens libéral par le plan Marshall. Consensus socia1 par la nationalisation de l’éne rgie, de la régie Re nault, des assurances et des banques, et la création de la Sécurité sociale. Un régime d’économie mixte, libéral et social, résultant du programme du Co nseil national de la Résista nce où patriotes gaullistes et communistes, prolongeant la fraternité des combats, s’efforcèrent aussi de ne pas reproduire les déséq uilibres des années 1930 qui avaient conduit à la guerre. P ériode de consensus économique et social donc, mais aussi «mémori el» par l’adoption d’un même roma n national : ce mythe de la trahison pétainiste et de la Résista nce de gauche, profitab le aux deux contractants. Consensus et roman gaulo-communiste ramené aujourd’hui à sa réalité dans : Un Paradoxe français: antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, par l’histo rien israélien Simon Epstein, mais qui se maintint bon gré mal gré jusqu’à l’éviction du général de Gaulle en 1969 .. . 176 lA TRAHISON BANCAIRE DU Ct R: DU CONSE 1SUS GAULO-COMMUNISTE À LA LOI DU 3 JANVIER 1973 El PASSANT PAR MAJ 68 Une fin des Trente Glorieuses (1945- 1973) injustement attribuée au «premier choc pétrolier» mais d ue, en réalité, à la première rupture du programme du C R. Une rupture qui commence par l’évictio n de de Gaulle pou r son insoumission à l’Empire; à cette oliga rchie mondialiste avec laque lle il avait pou rtant pact isé par deux fois : en 1940, en rejoignant le camp des alliés contre P éta in ; puis en 1958, en achevant de liquider l’Empire français dans l’affaire a lgérienne. Ma is une insoumission ga ullienne cette fois cla irement exprimée dans son di scours du 4 février 1965, su r sa volonté de retour à l’étalon-or, puis dans sa conférence de presse du 27 novembre 1967, pointant du doigt un certain « peuple d ‘élite sûr de lui-même et dominateur». Une éviction de de Gaulle, pou r son insoumis- , sion à l’Empire du dollar et à l’Etat d’ Israël, favorisée par les évè nements de Mai 68 dans lesquels l’agitateur Da niel Cohn-Bendit joua un rôle central ; ra ison pour laquelle il est toujours e n poste aujourd’hui . . . MAI68 AU SERVICE DE I’EMPIRE Car avec le recul du temps, nous pouvons dire qu’ il y eut trois Mai 68: 1 – le Mai 68 libertaire, plutôt sympathique et spontané; – le Mai 68 syndical qui conduisit aux accords de Grenelle (augmentations des salaires) et à la mise sur orbite de Jacques Chirac; -et enfin le Mai 68 politique, dont le but était de déstabiliser de Gaulle et de le chasser du pouvoir, pour une série de décisions en rupture totale avec les choix stratégiques et les soumissions de la République. De 1961 à 1967 en effet: – de Gaule s’oppose à l’entrée de l’Angleterre dans la Communauté économique européenne; – chasse les bases mili ta ires américaines du terri toi re national; – désengage la défense frança ise de l’OTAN; -et par ses discours de Phnom-Penh et de Montréal, fait de la France le leader des non-alig nés face aux deux blocs de la Guerre froide; soit la fameuse Troisième voie. Une série d’actes d’i nsoumission culminant avec l’apothéose pro-palestinienne de novembre 1967, totalement en phase avec l’esprit de mai à venir, mais malheureusement incompris par la jeunesse française. Car si l’on se souvient du climat de l’époque, l’événement déclencheur de la mobilisation étudiante en cette période de plein emploi et d’élévation constante du niveau de vie, grâce au programme du CNR appliqué par de Gaulle, ne fur pas la crise sociale, mais la guerre du Vietnam. Et la perversité machiavélique de l’Empire sera de faire chasser, par de jeunes idiots utiles criant 178 « US go home? », mais entièrement sous la coupe de la culture anglo-américaine incarnée par un jeune leader venu de nulle part, mais étrangement promu par les médias, le seul opposant sérieux, dans le camp occidental, à cet impérialisme américain. Tel est le troisième Mai 68, le moins spontané, le plus caché, mais celui qui compta pour l’Histoire … LA LOI DU 3 JANVIER 1973, DITE AUSSI » LOI POMPIDOU-GISCARD-ROTHSCHILD• Mai 68 sans lequel il n’y aurait pu avoir janvier 1973; soit, une fois de Gaulle chassé du pouvoir, la trahison de la Nation par la droite d’affaire incarnée par Georges Pompidou et son ministre des finances, Valéry Giscard d’Estaing. Georges Pompidou, ex-directeur généra l de la banque Rothschild, qui fera passer en douce la réforme de la Banque de France, interdisant désormais à l’État d’émettre sa monnaie. Un article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier de la même année sign ifiant notre entrée da ns la logique structurale de la dette; soit la fin programmée de nos politiques sociales. Une liquidation du consensus Capital-Travail issu du CNR qui, la colère sociale aidant, entraînera, après la transition de l’ utile mais inexistant Giscard, l’arrivée de la gauche au pouvoir … LA TRAHISON COMMUNAUTAIRE DU CKR: MITTERRAND OU L’AVÉNEMENT DE LA GAUCHE CULTURELLE ( 10 ~MAI 198 1) Mai 198 1, soit l’arrivée de la ga uche au pouvoir. Ma is pas n’importe quelle ga uche, la «gauche sociéta le» du Parti Socialiste de la rose au poing sign ifiant, à partir du gouve rnement Fabius et du fameux (( retour à la rigueu r>>, que la gauche inca rnée désormais par Jack Lang, la culture de masse et les gays, ne couchera plus à l’économie. La gauche de Fra nçois Mitterrand, soit de ce faux homme de gauche au passé vichyste caché, président otage de to ute une cl ique commu nautaire à l’opposé des hommes de la Résistance qu’avait su fédére r de Gaulle, afin de maintenir la France unie malgré ses déchi rements. Une cl ique communa utai re issue de nos ex-domin ions du Maghreb et d ‘une Europe de l’Est humiliée pa r la Collaboration qui, après la destruction du consensus économique et social du CNR, travaillera à la destruction de son consensus moral ; au remplaceme nt, da ns l’esprit des Français, de la France combattante de Jean Mo ulin par celle des Papo n, To uvier et autres Bo usq uet soit, q uarante ans après, la reprise de l’épuration, inaugurée par le procès Barbie … ISRAËL, QUESTION CE TRALE Une stratégie de culpabilisation du peuple de France qui n’a, dans son immense majorité, rien à voir avec la Collaboration ni aucun compte à rendre 180 sur cene pé riode, mais une stratégie de culpabilisation présentant un double avantage: -Celui d’empêcher toute critique, immédiatement q ualifiée d’antisémite voire de naz ie face à la montée d’un communautarisme pourtant de plus en plus «SÛr de lu i-même et dominateur ». – Travail de culpabilisation éhonté , empêchant, dans le même temps, toute critique de l’Etat d’ Israël, malgré une politique de plus en plus claireme nt raciste et colo niale. Une communa uté se présentant a ussi – ceci en traînant cela – de plus en pl us o uvertement comme peu ple à part plutôt que comme partie du peu ple de Fra nce, et dont la fid élité désormais n’a ·plus à a ller à l’ignoble Fra nce- éterne llement collabo et redevable- mais à l’état raciste et colonial d’ Israël … LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS REMPLACÉ PAR L’ANTIRACISME ( 1981) Une liquidation économique et morale du pacte scellé par les hommes du Conseil natio nal de la Résistance- qui eux avaient combattu les naz is- qui s’achèvera logiquement par la liquidation de son partenaire historique: ce PCF de Georges Marchais et sa vision de classe, liquidés eux aussi par la gauche après le discours de Montigny-lès-Cormeilles, au profit de l’antiracisme: Un antiracisme désormais seul combat du PS en cette période de liqu idation de l’industrie et de c hômage de masse; soit l’ interd icti on fai te au peuple ouvrier de contester l’envahissement du pays
par un tiers-monde hostile: immigrés désormais sans travail mais élevés dans la haine de la France par le catéchisme anticolonial. Avec cette fois à la manoeuvre le trotskiste et sioniste Julien Dray succédant à Daniel Cohn-Bendit. .. DE MARCHAIS À LE PE N: LE MOMENT FRONT NATIONAL (1984) Le PC de Marchais et Montigny-lès-Cormeilles liquidé par le PS, l’appareil a compris le message: fini l’analyse de classe et la défense des ouvriers (voie ouverte par la CFDT), bienvenue désormais aux jeunes, aux femmes et aux «beurs» dans le nouveau PCF, sans électeurs, de Robert Hue puis Marie-Georges Buffet. Ainsi, après cet aba ndon de sa base populaire, l’immigrationisme – stratégie de dumping social de la droite patronale -devient pour toute la gauche le nouveau progressisme par la magie de l’antiracisme! Le coup de génie de Mitterrand étant, dans le même temps, de fai re passer toute résistance à ce dumping social pour une idée d’extrême-droite, par un coup de pouce à Jean-Marie Le Pen. Ce sera, à sa demande express, le fameux passage à «l’Heure de vé rité» sur le service public le 13 février 1984 en prime time. , Emission où le président du Front national se montrera si bon, qu’il faudra ensuite faire suivre ce coup de pouce d’un puissant coup d’arrêt, par la profanation de Carpentras . ..
FN ET SOS RACISME, MÊME COMBAT Un Front national qui devient donc, à partir du milieu des années 1980, à la fois le seul opposant au système mondialiste; mais aussi son idiot utile en contribuant à promouvoir cerre nouvelle lecture racialiste des rapports sociaux. «SOS racisme» étant chargé, dans le même temps, de valider cette même lecture ethnique auprès des jeunes. Sans oublier de sauver un racisme, devenu résiduel dans la France de Daniel Balavoine en poussant les migrants africains et magrébins ‘à la haine du Français de souche, fo rcément vilain facho colon ct collabo … LA DESTRUCTION DU SÉRIEUX MARXISTE: LE MOMENT NOUVEAU PHILOSOPHE ( 1977-1981) Mais cette liquidation du PCF remplacé par le FN n’aurait pas pu se faire sans le travail préalable de liquidation, à gauche, du sérieux de l’analyse marxiste. Un travail entrepris dès Mai 68 par l’avant-garde trotskiste et l’enragé pour étudiants AJain Krivinc; mais que les «nouveaux philosophes»: BernardHenri Lévy et André Glucksmann en tête (JeanPaul Dollé, Jean-Marie Benoist ou Gilles Susong ne bénéficiant pas du même tremplin médiatique) auront pour tâche de fai re passer au grand public, à la fin des années 1970. Un matraquage préparant, se lon la bonne méthode gramscienne, l’hégémonie idéologique de cette nouvelle gauche «culturelle», à la fois com-
munautaire, mondialiste, métisseuse et a ntisociale qui sera l’assise de la mitterrandie … lA NUISANCE BHL EXPLIQUÉE À CEUX QUI LE PRENAIENT ENCORE POUR UN PHILOSOPHE Cela fait trente-cinq ans que tous les gens qui pensent, disent et répètent qu’ il n’y a pas de pensée chez Bernard-Henri Levy, que BHL philosophe est une pure escroquerie; l’ultime épisode «JeanBaptiste Botul »étant là pour le démontrer jusqu’au grotesque. Une certitude pourtant, BHL, horripilant bourgeois cosmopolite méprisant la France et son peuple, est tout sauf un imbécile. Et, surtout, malgré un verdict maintes fois répété par tous les penseurs qui pèsent: de Raymond Aron à Emmanuel Le Roy Ladurie en passant par Cornelius Castoriadis et Gilles Deleuze; malgré les multiples prises la main dans le sac: mensonge sur sa rencontre avec le commandant Massoud ou Grozny en flammes, désaveu par la propre veuve du journaliste américain Daniel Pearl pour son «romanquète»: Qui a tué Daniel Pearl?; montage des affaires Redeker et Sak.ineh … Bref, malgré l’accumulation de déshonneurs et de ridicules, il est toujours en poste. Et si tel est encore le cas – la critique qui feint de s’en étonner refuse sans doute de l’admettre par peur – c’est q ue sa compétence, son talent et surtout sa fonction sont ailleurs. Car dire que BHL n’est pas philosophe, qu’ il ne pense pas, c’est vra i, communément admis et maintes fois démontré, mais c’est aussi naïf, inu tile 184 que de dire de Bernard Kouchner q u ‘ il serait mauvais médecin, d’Adler, de Mine et Attali q u’ ils ne sont ni géopoliticiens ni entrepreneurs ni économistes, tous ces gens-là fa isant, à l’évidence, un tout autre travail. Pas un trava il de penseur q ui impliq ue de respecter des règles: logique, honnêteté, méthodologie … mais un boulot de propagande, grossière, systématique, relayée en revanche par un énorme dispositif fait d’argent, de médias, de réseaux, au service d’une même cause. Tout comme Bernard Kouchner, passé de la médecine huma nitaire au devoir d’i ngérence : soit de la défense des peuples du Tie rs-monde (Biafra) à la justification de toute les pacifications néocoloniales à coups de bombes su r les populations civiles (Serbie, Irak, Afgh anistan), BHL de toute sa bibliographie d’escroc du concept, mais de fin politique, tapine étape par étape pour l’Empire, accompagnant de son baratin talmudique – c’est lui qui s’en réclame – la marche forcée de l’oliga rchie mondialiste vers le Nouvel ordre mondial. Un nouvel ordre mondial mis en branle de façon explicite et accéléré après l’affaissement du défùnt . . , . contre-empire soviétique. Pour le démontrer, il suffit de se pencher sur ses livres dont la succession des titres poursuit, au-delà de leur vide abyssal, ce même et constant objectif: – 1977: La Barbarie à visage humain. Message: progressisme = barbarie (gros paradoxe). Communisme = fascisme = totalitarisme = nationalisme (autre gros paradoxe, le communisme ayant enfanté l’internationalisme). Par ailleurs : Libéralisme = liberté = cosmopolitisme.
Conceptuellement c’est faible, mais sur le terrain politique, avec du gros pognon pour la pub et des cheveux longs pour plaire aux jeunes, c’est plus efficace que l’ancien tandem Raymond Aron 1 JeanFrançois Revel. – 1979: Le Testament de Dieu. Message: Progressisme = nihilisme (toujours gros paradoxe). Par ai lleurs: Antitotalitarisme loi = judaïsme. C’est vrai qu’avec: liberté = cosmopolitisme, on le sentait venir ! – 1981 : L ldéoLogie française. Message: Esprit français = fascisme = réaction (colossal paradoxe, l’esprit frança is étant l’accoucheur historique du progressisme). Conséquence: Esprit frança is = Pétain = Shoah, et bien sû r, on le sentait ve nir aussi : Lumières (puisque pas françaises) = judaïsme! Là, même Raymond Aron, pourtant peu soupçonnable de sympathie pour le régime qui lui avait fait porter l’étoile, est tellement offusqué q u’ il déclare dans la presse: << Bemard-Henri Lévy vioLe toutes les règles de l’interprétation honnête et de la méthode historique. » Ce travail de destruction du sens et d’inversion totale de toute l’histoire du progressisme achevé en trois livres, Bernard-Henri Lévy, poursuivant son travail zélé de femme de méninge de l’Empire, va ensuite prêter la main au dépeçage de la Yougoslavie. Ce sera: – 1993: le documentaire Bosnia 1 Message: Sarajevo = cosmopolitisme, donc Bosnie = gentils et Serbes = méchants. Au même moment, ses deux comparses Finkielkraut et Glucksmann prendront parti, l’un 186 pour les gentils Croates d’Ante Pavelic, l’autre pour les gentils Tchétchènes islamistes. Trois partis pris parfaitement contraires à leur supposée éthique lévinassienne, mais trouvant, comme chaque fois, toute leur cohérence da ns la géopolitique de l’Empire. Ce travail de liqu idation du bloc de l’Est achevé, notre rigoureux philosophe ira fort logiquement s’en prendre aux suivants sur la liste, soit le dern ier contre-Empire de l’esprit qui résiste à la déferlante libérale après le défunt communisme: l’ Islam et le monde musulman. Ça donnera donc: – 1994 : La Pureté dangereuse. Message: Islam = intégrisme = nihilisme rwuveau totalita risme. Prodige conceptuel qui lui permettra dans la foulée de se prononcer pour un soutien inconditionnel à Israël ( = liberté = Lumières = judaïsme) ; pour l’agression de l’Irak (un million de morts) et après un petit soutien à Dominique Strauss-Kahn futu r patron du FMI, pour l’opération «Plomb durci» sur les Palestiniens ghettoïsés de la bande de Gaza. Et ce bien sûr toujours au nom des « droits de l’homme»! Comprenez mieux maintenant pourquoi son dernier opus, bien qu’à contenu tout aussi n ul que les précédents, et bien q u’intégralement d isqualifié par la risible affaire « Botul » a malgré tout été fêté et commenté par toute la critique à la botte, et pourquoi il s’ intitule dans un parfait esprit de cohérence: De la guerre en PhiLosophie …
DESTRUCTION AUSSI DU PEUPLE DE FRANCE DANS SA COMPOSITION ORGANIQUE PAR LE REGROUPEMENT FAMILlAL (29 AVRIL 1976) Un panorama des nuisances qui ne serait pas complet sans évoquer aussi le fameux « regroupement familial ». Soit cette immigration de peuplement imposée, sous le gouvernement Chirac, par la droite patronale et les Loges, main dans la main depuis la Troisième République. La droite patronale a u nom du Marché : fai re consommer l’entrant sous-équipé et le payer moins cher. La maçonnerie au nom de ce fameux « universalisme des droits de l’homme» qui est, depuis 1945, le masque humaniste du mondia lisme marchand. Le tout a fin de détruire aussi cette cohésion ethno-culturelle qui a toujours été un frein à la division et à la domination des peuples … LA FIN DE LA FRANCE ACCEPTÉE PAR SON PEUPLE LOBOTOMISE’ A’ MAASTRICHT (20 SEPTEMBRE I992) Une destruction méthodique des piliers qui faisaient la France économique, morale, sociale, culturel le et ethnique d’après-guerre, qui s’achèvera par le référendum de Maastricht et la victoi re du «Oui»; le renoncement à la France par son peu pie trava illé au corps depuis plus de vingt ans par le jeunismc, le féminisme, la « rigu eur économique», le métissage ct l’anti racisme. 188 Cargent-roi se jouant des minorités sexuelles ct ethniques afin que plus aucune fo rce, venue de la droite morale ou de la gauche sociale, ne vienne désormais s’opposer au ro uleau compresseu r mo ndialiste … LE MOMENT CHEVÈNEMENT OU LE DERNIER SURSAUT DU RÉPUPLICANISME DE GAUCHE (2002) Une liquidation qui ne se fera pas sans quelques soubresauts de résistance du côté de la gauche républicaine. Et il faut rendre hommage à la tentative de JeanPie rre C hevènement de s’opposer, par sa ca nd ida tu re à l’électi on présidentielle de 2002, à cette dérive mondia liste et marchande des principes jacobins authe nti q ues. Une candidatu re de protesta tion qui coûtera son é lection à l’a ncien lambertiste Lionel Jospin, mai q ui vaudra surtout à Jean-Pierre Chevènemem sa marginalisation politique par son propre camp, comme on a pu le constater depuis. Une liqu idation du nationalisme de gauche qui achèvera de faire du Fro nt natio nal le dern ier défenseur de poids du camp natio nal-républica in. Une menace s uffisamment sérieuse pour que le système la isse aujo urd’hui sa petite place au turbulent ancien lambertiste, ex-sénateur socia liste et maçon Jean-Luc Mélenchon, à peu près aussi crédible da ns ce rôle que Lionel Jospin . ..
LA FIN DE L’ANTIRACISM E OÙ LE MOMENT •NOUVEAU-RÉACTIONNAIRE .. : MONTÉE D’ALAIN FINKlELKRAUT ET DÉCLIN DE JULIEN DRAY (2002-2009) Le sérieux de la gauche économique et sociale remplacé par l’antiracisme, cet antiracisme sera ensuite circonscrit au seul antisémitisme par la vague dite des « nouveaux réactionnaires ». Une clique (Pierre-André Taguieff, Maurice G. Dantec, E’lisabeth Lévy, Shmuel Trigano … ) patron née cette fois par Alain Finkielkraut, passé sans vergogne de l’anti-vichysme immig rationiste (pour ra ison biographique) au mépris haineux de l’Arabe et du Noir. Un passage de la fausse gauche à la vraie droite – antisociale et raciste – motivé non pas par les dégâts in fl igés pa r l’ idéologie antiraciste sur la cohésion nationale (montée du communautarisme victimaire, anticolon ialisme rétroactif), mais par ses effets secondaires sur l’image d’ Israël et la montée de l’antisionisme en banlieue. Une idéologie antiraciste de plus en plus gênante, en effet, pour la domination du PS sur la jeunesse issue de l’immigration et l’image d’ Israël auprès des jeunes de ga uche, q ui sonnera le déclin de SOS racisme et un certain déclassement de son parrain Julien D ray, opportunément rattrapé par les affaires et, à défaut d’être jugé (réseaux maçonniques obligent) vertement «rappelé à la loi» en 2009 …
LA DOUBLE ÉTHIQUE DE PLUS EN PLUS VlSIBLE DE L’ANTIRACISME SIONISTE ET LA QUESTION SOUDAIN LOISIBLE DE I’IDENTITÉ NATIONALE Dès lors, les thèmes du «danger de l’ islam ,,, voire d’u ne «certaine immigration» sur une identité nationale niée, pour ne pas dire méprisée jusq u’a lors par les mêmes – et qui valurent à Le Pen d’être voué aux gémonies durant quarante ans – redeviennent des questions pertinentes, autorisées dans les médias. A’ condition bien sûr que celles-ci soient traitées par des spécialistes de la double éthique du calibre du rabbin Bernheim ou du désormais omniprésent e.t omniscient Alain Finkielkraut, co-s ignataire avec Bernard Kouchner de la pétition contre le racisme anti-Blanc, tout en étant membre du comité central de la LlCRA (depuis 1982) et même membre de son comité d’honneur depuis 2003. On appréciera la performance du contorsion- • niste … D’OÙ LA NOUVELLE DÉFI IJTION DE L’ANTISÉMITISME Outre la réduction de l’antiracisme à la seule lutte contre l’antisémitisme – le racisme amiMaghrébin pouvant désormais s’ habiller de lu tte contre le << fascisme vert », nouveau combat de Bernard-Henri Lévy- ce repositionnement d’une bonne partie des intellectuels communautaires ne sera pas sans conséquence sur la redéfinition de l’antisémitisme.
Antisémite ne voulant plus dire désorma is : « ra ciste envers les juifs», ma is comme le redéfinit AJain Finkielkraut lui-même dans un rare moment de lucidité : «antisioniste par antiracisme»; ce dont cet adepte de la double éthique conclut en bonne logique q u’ il faut donc en finir avec … l’antiracisme ! D’OÙ LA SCHlZOPHRÉNlE DE
L’ANTIRACISME GAUCHISTE Un repositionnement qui ne sera pas sa ns conséquence non plus sur leurs suiveurs et obligés gauchistes, désormais atteints de schizophrénie politique. Des antiracistes gauchistes toujours immigrationistes, par haine des peuples enracinés (tradition trotskiste}. Mais désormais ami-islamistes, au nom de la défense de la laïcité (entendez : de la religion maçonnique). Ce qui conduit finalement ces éternels idiots utiles, pa rticulièrement bien représentés par Olivier Besancenot et Caroline Fou rest, à protéger d’une main l’immigré musulman qu’ ils menacent de l’autre .. . D’OÙ LE MOMENT » NI PUTE NI SOUMISE• (2003) Une schizophrénie du positionnement de gauche : à la fois pour l’immigré contre le França is de souche, mais contre le musulman jugé hostile à Israël, que les a ntiracistes sionistes de SOS racisme 192 vont s’eAo rcer de résoudre par la création de «Ni putes ni soumises>>. Nouvelle association – toujours téléguidée pa r le PS via Julien Dray – mais trava illant à opposer désormais, non plus les Arabes et les N oirs aux Blancs, comme précédemment, mais les filles aux garçons au sein de la jeunesse immigrée. Filles issues du Maghreb, considérées comme récupérables par la démocratie de marché, parrainées désormais sur le beau chemin du féminisme par !: hé ritiè re Publicis et philosophe mill iardaire Elisabeth Badinte r, née Bleustein-Blanchet. Garçons abandonnés en revanche au bord du chemin ct désormais voués aux gémonies pour c.ause d’in supportable réislamisation machiste ! Un dua lisme et une opposition correspondant fort peu à la réalité et à la complexité des « quartie rs », mais va lidés à la demande par le renfort stipendié de «collabeurettes >) du style Fadela Amara, suppléant désorma is les «collabeurs» Malek Boutih et autre Mohammed Abdi .. . LE MOMENT DIEUDONNÉ (1 ER DÉCEMBRE 2003) Dans ce contexte de manipulations, de mensonges, de double langage puis de retournement d’alliance, il n’était pas étonnant que le plus honnête, le plus courageux, le plus talentueux et le plus engagé des antiracistes authentiques, le bien nommé Dieudonné (rappelons sa campagne contre MarieFrance Stirbois du Front national aux législatives de 1997 à Dreux} ose enfin dénoncer cette dangereuse mascarade par un coup d’éclat retentissant.
Ce sera le fameux sketch emblématique du «colon israélien» en direct dans l’émission «On ne peut pas plaire à tout le monde» de Marc-Oliver Fogiel, le 1er décembre 2003. Sketch suivi dès le lendemain d’une diabolisation médiatique et d’une volonté de mise à mort sociale par un harcèlement judiciaire et pécuniaire sans précédent. Un lynchage orchestré par le lobby sioniste et ses affidés – le milliardaire Bernard-Henri Lévy en tête – qu’il n’aura dès lors de cesse de ridiculiser par des surenchères volontairement provocatrices : – main tendue à ces autres diabolisés que sont Le Pen et le professeur Faurisson; -création d’une <diète antisioniste» avec des insoumis à l’Empire de tous bords aux élections européennes du 7 juin 2009 … LA TOUTE PUISSANCE DE PLUS EN PLUS VISIBLE DU LOBBY SIONISTE Cette diabolisation et cet acharnement à faire passer, aux yeux du peuple, un comique métis antiraciste pour un dangereux nazi, parce qu’ il ose critiquer la dérive théologico-militaire de l’état raciste et colonial d’Israël, ainsi que son soutien inconditionnel par les principales organisations juives françaises (CRIF et Consistoire) va atteindre un tel niveau d’obscénité et de ridicule, qu’ils vont avoir pour conséquences de rendre de plus en plus visible, aux Français lucides, la toute puissance d’un lobby sioniste parfaitement disqualifié pour incarner l’antiracisme, les droits de l’homme ou la démocratie. 194 Une obscénité communautaire parfaitement illustrée par la prosternation générale du personnel médiatique et des instances républicaines, président de la République en tête, à l’annuel dîner du CRIF … LA NOUVELLE FRANCE BLACK-BLANC-BEUR, MAIS PAS CELLE DE SOS RACISME Pourtant, la réconciliation de Jean-Marie Le Pen et de Dieudonné, sa main tendue au président Mahmoud Ahmadinejad, nouveau champion de l’insoumission musulmane et des Etats du Sud à l’ONU,· n’est-ce pas là cette France «Black-BlancBeur » dont devrait se réjouir SOS racisme? , Etrange donc que cela rende à ce point hystérique de colère et de haine les professionnels de l’antiracisme institutionnel, à commencer par leur parrain en chef Bernard-Henri Lévy … LE MOMENT SARKOZY (6 MAl 2007) C’est dans ce contexte de prise de conscience citoyenne, mais aussi d’abrutissement maximal des masses par les médias, que va s’opérer la prise du pouvoir de Nicolas Sarkozy, candidat rassemblant sur sa personne les plus puissants réseaux. Une élection gagnée sur une campagne de redressement national, parodiant celle du FN, qui se soldera dans les faits (les promesses de campagnes n’engageant que ceux qui les écoutent) par: – la liquidation, avec la nomination au poste , de ministre des Affaires Etrangères de Bernard Kouchner, ex-gouverneur du Kosovo nommé par
l’OTAN, du dernier bastion du gaullisme et de l’ indépendance française qu’était encore le Quai d’Orsay et sa tradition de politique équilibrée au Moyen-Orient (qualifiée par le lobby sioniste de pro-arabe); – la réintégration de la France dans l’OTAN- autre trahison de l’héritage gaulliste – scellant la fin de l’indépendance de notre défense nationale passant désormais sous commandement américain ; – la ratification en douce, par une Assemblée nationale traître à ses électeurs, du trai té de Lisbonne passant outre le rejet de la Constitution européenne du peuple de France par référendum ; soit l’abandon de la souveraineté fran ça ise, politiq ue et économique à la bureaucratie mondialiste des experts non élus de Bruxelles; -et après une campagne de séduction envers la droite de la droite sur les questions de sécurité et d’identité, la fameuse «ouve rture à gauche»: cooptation de Bernard Kouchner, de Jacques Attali, de , Michel Rocard, d’Arno KJarsfeld, d’Eric Besson, etc. Soit en réalité l’union sacrée libérale, aclantiste et 0 0 SIOniSte. Une perte d’indépendance diplomatique, militaire, , économique et politique qui voit l’appareil d’Etat de la Nation française, sous le quinquennat Sarkozy, passer intégralement sous contrôle de l’Empire .. . LE MARIAGE SARKOZY-BRUNI OU L’OFFICIALISATION DE L’UNION BOBO-LIBÉRALE (2 FÉVRJ ER 2008) Et comme sous l’Ancien régime, quand une
lente et minutieuse stratégie d’alliance se concluait par un mariage, le roi de notre droite mondialiste ct financière, Nicolas Sarkozy, finit par convoler en justes noces avec la princesse bobo Carla Bruni. Un mariage officialisant la fameuse union libéra le-libertaire discrètement mise en place depuis Mai 68 (collusion de la droite d’affaire mondialiste Pompidou-Giscard-Rothschild et de la gauche internationaliste sociétale Krivine-Kouchner-BHL sur le dos de l’ancienne alliance de Gaulle-PCF). Une idéologie libéral- libertaire d’ailleurs ouvertement revendiquée, depuis les années 1990, par l’agent impérial multicartes Cohn-Bendit. Un mariage bobo-libéral alliant le glamour de la gauche bobo à la vulgarité de la droite bling-bling, mais signifiant aussi: – la tra nsgression libertaire de toute règle morale au service d’une prédation financière sans limite; – ou encore l’idéologie trotskiste sans-papiériste de ce cher Besancenot, excellent alibi humanitaire à l’immigration choisie du MEDEF, tandis q ue la droite morale, incarnée par le maurrassisme gaulliste hier et Bruno Gollnisch aujourd’hui, est évidemment devenue, dans un capitalisme de plus en plus spéculatif et de moins en moins entrepreneurial, un frein à la logique du profit maximum … OU LIBÉRALISME LIBERTAIRE ‘ , AU LIBERALISME SECURITAIRE Un libéralisme-liberta ire favorable à l’éli te (hyperclasse nomade et nouvel le classe promotionnelle}, mais de plus en plus dur au peuple, tant sur le plan économique (déréglementation, délocalisations) que socio-culturel (délinquance sexuelle, tensions interethniques) qui va peu à peu se muer en libéralisme sécuritaire. Libéralisme sécuritaire : soit un régime libéral envers la bourgeoisie mondialiste et tout ce qui favorise l’affaiblissement de la Nation, mais un , . » . . regtme secunta1 re, non pas e nvers les délinquants ou les clandestins qui posent problème au peuple, mais envers les salariés et la classe moyenne qui pourraient avoir envie de se révolter contre l’élite mondialiste. Un régime libéral sécuritaire qui fait semblant de résoudre les pro blèmes qu’ il a lui-même créés et qu’ il continue d ‘aggraver (préca risation, insécurité), par deux trois lois gadgets q ui pénalisent toujou rs, en fin de compte, le citoyen qui peut encore payer: sécurité routière muée en racket organisé, interdits généra lisés (tabac, alcool) au nom de la santé publique et censure grandissante de la liberté d’expression au nom de la protection des 0 0 , mmontes. Un régime sécuritaire envers le pe uple du travail sans jamais toucher, en réalité, à la délinquance des prédateurs sous-prolétaires et des prédateurs de l’élite, pour donner au final cette société de consommation policière, à la fo is permissive pour l’abruti consommateur (libéralisation du sexe et des jeux … ) et répressive pour le citoyen producteur (hyper réglementation, taxes et amandes en tous genres … ) sous pilotage e uro-mondialiste …
VERS LE NOUVEL ORDRE MONDIAL AFFICHÉ Un pouvoir sarkoziste qui se révèle être, après trois a ns de règne, la mise au pas pure et simple de « l’exception française» issue du CNR, afin de soumettre ce q u’ il restait de France au Nouvel ordre mondial, via l’Union européenne. Un Nouvel ordre mondial de plus en plus souvent invoqué par nos élites impériales – d’Alain Mine à Michel Rocard- comme but suprême à atteindre et remède à la crise; alors que cette crise n’est jamais que la conséquence du processus mondialiste par la destruction des cultures et le libre-échangisme généralisé … MONDIALISATION ET MONDIALISME A’ ce stade du processus impérial, précisons que la mondialisation n’implique pas nécessairement le mondialisme. La mondia lisation – processus d’échanges matériels et immatériels dus au progrès technique- pourrait tout aussi bien se satisfaire d’un monde multipolaire fait de nations pratiquant . . » . . , un protectionisme réc1proque et ra1sonné. Le mondialisme en revanche est ce projet idéologique- sorte de religio n laïque- qui travaille à la mise en place d’un gouvernement mondial et à la dissolution de toutes les natio ns du globe en une seule humanité. Une dissolution des nations sous prétexte de «paix unive rselle» {projet maçonnique), la diversité des nations ct des peuples étant considé rée par l’allégorie de la Tour de Babel – comme la cause – contrairement à ce que nous enseigne la Genèse
des conflits et des guerres qui ensanglantent la Terre depuis l’aube de l’humanité … DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE I.:HOMME CONTRE DÉCLARATION DES DROITS DE I’HOMME ET DU CITOYEN(1789-1948) Un processus mondialiste très actif après la Première Guerre mondiale à travers la Société des Nations (SDN), q ue la montée des nationalismes de l’entre-deux-guerres fera refluer, mais qui resurgira après 1945 par la création de l’ONU (Organisation des Nations Unies) succédant à la SDN, et la fameuse «Déclaration universelle des droits de l’homme». Une ,Déclaration universelle des droits de l’Homme» (10 décembre 1948) due à René Samuel Cassin – également président de l’Alliance israélite universelle – trop souvent confondue avec «la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen» de 1789 qui, elle, pensait ces droits dans le cadre concret d’une nation enracinée- la Nation française- au nom d’un modèle civilisationnel: «l’universalisme français « • peu à peu dominé par un libéralisme anglo-saxon allant de pair avec le messianisme judéo-protestant … 200 VICTOIRE DU MONDIALISME LIBÉRAL SUR I’UNIVERSALISME FRANÇAIS ET I’INTERNATIONALISME COMMUNISTE (1969-199 1) Nous avons donc en lune contre les nations et les peuples enracinés, considérés comme nuisibles et à détruire, deux systèmes idéologiques dominants au lendemain de la Seconde Guerre mondiale: – l’internationalisme communiste, logé en Russie, et décédé le 26 décembre 1991 ; – le mondialisme libéral américain, sorti finalement grand vainqueur de la Guerre froide ct aujourd’hui seul modèle universel à l’Ouest, face au double écroulement du communisme soviétique, mais aussi de l’universalisme français défendu par le général de Gaulle jusqu’en 1969, et encore aujourd’hui dans les conférences de François Asselineau … LE MONDIALISME MARCHAND AU NOM DES DROITS DE I’HOMME Il apparaît donc, au sortir de ce court récapitulatif, que le mondialisme, volonté politique et non fatalité technique, résulte en fait de l’alliance de deux processus : – l’un pratique, par la marchandisation intégrale de l’Humanité sous la religion du profit marchand ; – l’autre idéel, et q ui en est la légitimation pour les belles âmes, par l’idéologie des droits de l’homme abstrait … LE DROIT DE I’HOMMISME, ACTUELLE DÉFINITION ET UTILITÉ Une « idéologie des droits de l’homme>> qui n ‘a donc plus rien à voir avec les droits réels des hommes réels, toujours attachés à leur culture locale et à leur patrie – l’engouement pour les compétitions sportives internationales: Jeux olympiques, Coupe du monde de football. .. continuent d’en témoigner – mais qui est désormais le catéchisme qui accompagne la mise au pas de toute tentative de résistance au mondialisme. Ainsi, c’est au nom des «droits de l’homme», entraînant droit d’ingérence humanitaire, puis devoir d ‘ ingérence militaire du bon docteur Kouchner, que l’OTAN bombardera, en 1999, la petite nation serbe parce qu’elle résistait, au nom de sa culture et de son histoire, au rouleau compresseur mondialiste sous pilotage amé rica in. C’est au nom de l’idéologie totalitaire et belliqueuse des «droits de l’homme», qu’on bafoue aujourd’hui les d roits réels des hommes réels partout sur la planète: que ce soit le droit des Serbes à rester serbes en Europe, mais aussi bien le droit des musulmans à rester musulmans en Iran ou en Afghanistan. C’est encore au nom des « droits de l’homme» qu’on détruit, à l’ intérieur des Nations et des peuples, les solidarité socia les traditionnelles en subst ituant aux acq uis sociaux, notamment ceux des ouvriers et des classes moyennes, les droits sociétaux des pseudo-minorités opprimées, en réa lité minorités agissantes: droits des fémini stes, droits des gays, droits des jeunes ou des Blacks 202 (word culture) … qui sont autant de segments de marché au service du mondialisme idéologicomarchand, comme avait très bien su l’ ill ustre r, dans les années 1990, le publicitaire Oliviero Toscani par ses campagnes « United colors of Benetton » •.. LA MÉCANIQUE DU CRIME CONTRE I’HUMANITÉ Dès lors, toute résistance à cette mise au pas: – Refus de considérer les Serbes comme les ennemis de l’humanité parce qu’ils essayaient de préserver leur mode de vie et leur indépendance. – Refus de considérer les gays comme une catégorie sociale, la diversité des homosexuels ne se réduisant pas à un lobby autoproclamé, et la sodomie restant, quoi qu’il en soit, une activité de loisir privée. Bref, cout refus de se soumettre à l’escroquerie de ces pseudos «droits de l’homme» est considéré par l’inquisition du pouvoir mondialiste comme autant de «crimes contre l’humanité». Une sentence de «crime contre l’humanité» qui permet de chasser celui qui en est accusé hors de l’humanité: peuple allemand et japonais après guerre, peuple palestinien aujourd’hui, iraniens demain, militants et électeurs du Front national en France depuis quarante ans . .. Tous ravalés au rang de sous-hommes et ne béné ficiant plus, pour eux mêmes, de ces fameux «droits de l’homme>> … LA SHOAH, RELIGION DE I’EMPIRE Une menace permanente de réductio ad hitlerum étalonnée sur le<< crime des crimes» contre l’humanité qu’est bien sur l’ histoire de la persécution des juifs d’Europe par le régime national-socialiste allemand (1933-1945), rebaptisée Shoah depuis les années 1980 par le tout-puissant lobby juif américain. Un glissement du sérieux de l’Histoire vers le «devoir de mémoire» instaurant à partir de cette même époque – soit quarante ans après les faits – la Shoah comme nouvelle religion impéria le. Une re ligion dont le credo: << plus jamais ça !», sous entendu: << demain le mondialisme ou le retour d’Auschwitz», se rt aussi d’anathème contre toute résistance patriotique, ct où la chambre à gaz prend désormais la place du corps, introuvable, du Christ ressuscité . .. DES LUMIÈRES À I’OBSCURANTISME DES DROITS DE I’HOMME (RESUME’ ) Ainsi, le projet des Lumières fondé sur la sensibilité rousseauiste et la Raison de Kant, pour dépasser l’obscurantisme de la scolastique qui avait ensanglanté l’Europe par les guerres de religions, a-t-il finalement dégénéré, sous la pression du libéralisme anglo-saxon et du messianisme judéo- protestant convergeant da ns la pensée maçonnique, en «obscurantisme des droits de l’homme». «Obscurantisme des droits de l’homme», soit l’interd iction, sous pe ine de condamnation pour 204 blasphème et pour hé résie, d’utilise r désormais sa raison pour critique r les mensonges d ‘une Histoire transformée en mémoi re et ses méfa its concrets sur l’huma nité concrète: paupérisation , précarisation, violences et déclin spirituel des peuples; les méfai ts de ce processus mondia liste totalitaire piloté par l’oligarchie financière à son seul avantage … POUR LE DROIT AU BLASPHÈME OU LE POLITIQUEMENT INCORRECT COMME ACTE DE RÉSISTANCE AU TOTALITARISME IMPÉ RIAL Face à ce catéchisme oeuvrant pour la dissolution des nations et des peuples afin de favoriser la dictature de l’argent. Face à cette persécution systématique des majorités au nom de la défense de supposées minorités menant, au nom des libe rtés, à l’interdit généra lisé. Il apparaît que le politiquement incorrect – que ce soit l’affirmation de l’existence des races (différence des communa utés ethno-culrurelles), l’affirmation de l’inégalité des sexes (différence masculin/féminin) ou encore le révisionnisme historique généralisé (sens de l’Histoi re, Shoah, I l septembre … )- loin d’être de la démence ou de la provocation gratuite, n’est jamais que la réaction d’insoumission des esprits encore libres et en bonne santé face à cette idéologie totalitaire du mensonge et de l’absurdité. La rés istance, par l’esprit, à la violence de l’Empire mondialiste … LES OPÉRATIONS DE GOUVERNANCE GLOBALE: ÉCOLOGIE, SANTÉ, TERRORISME ET FINANCE En plus de ce terrorisme antinational oeuvrant, via la religion impériale du << plus jamais ça! », à l’hégémonie mondialiste, d’autres opérations« sans frontières» sont également mises en place qui concourent discrètement au même but: faire accepter aux peuples le futur gouvernement mondial comme une nécessité << naturelle» au-delà des Nations et des clivages politiques. La lutte contre la pollution, contre les virus, contre le terrorisme et les dérèglements financiers étant autant de causes qui exigent, au nom du bienêtre et du salut de l’humanité, de passer au-dessus des gouvernements issus du suffrage populaire, pour être confiées au niveau planétaire à un collège d’experts non élus … , LE MOMENT ECOLOGIE : I’AR.NAQUE DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET LA TAXE CARBONE (2006) Ainsi, avec le documentaire Une vérité qui dérange, présenté par Al Gore, ex-candidat malheureux (pour ne pas dire spolié) à la présidence étatsunienne, l’oligarchie mondialiste va faire de l’écologie – ancienne idéologie conservatrice des années 1920-1930 passée par une phase de récupération gauchiste à partir des années 1970 – le fer de lance climatique du mondialisme. Une écologie appuyée sur les travaux du GIEC- émanation climatologique de l’ONU, créé en
1988 et déjà utilisé par le gouvernent de Margaret Tatcher pour justifier la désindustrialisation de l’Angleterre – au service du nouveau marché de l’écologie promu par les ex-internationalistes de gauche passés au mondialisme de droite comme Daniel Cohn-Bendit (décidément sur tous les mauvais coups!) pour faire gober aux peuples d’Occident la thèse du «réchauffement climatique». Un bricolage mensonger, établissant un lien causal entre un supposé dangereux réchauffement planétaire, l’émission de co2 et la production industrielle, censé permettre au futur gouvernement mondial d’imposer la non moins fumeuse << taxe carbone». Une taxe présentée aux masses par les médias comme «ami-pollution » alors qu’elle n’est en réalité qu’un énième racket financier sorti des cerveaux malades de Goldmann Sachs: faire payer – via un marché carbone – le droit d’émettre du co2; soit l’impôt ultime sur l’air respiré! Un vaste montage médiatico-financier fondé sur une escroquerie scientifique, heureusement dénoncé par les plus grands climatologues indépendants, et que vont bientôt refu ser les puissances émergentes, telles l’Inde et la Chine, qui voient clairement dans ce nouveau marché spéculatif où l’on achète le droit de polluer, une tentative américaine de freiner leur développement industriel et leur future suprématie économique mondiale … LA LUTTE CONTRE LES PANDÉMIES ET I’ARNAQUE DU VACCIN Hl NI (2009) Après la gouvernance globale au nom de l’environnement, ce sera, avec cette fois la complicité de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) -autre émanation de l’ONU – dans le rôle du GIEC, la gouvernance globale au nom de la santé publique. Et en lieu et place de la taxe carbone, le vaccin H1 N1, nouvelle panacée censée prémunir l’humanité des risques de « pandémie»- pour épidémie mondiale – de grippe porcine. Autre montage charlatanesque qui permet à l’oligarchie mondiale de terroriser les populations afin de les soumettre à des directives autoritaires : vaccination obligatoire encadrée par la force publique, inte rdiction de se regrouper … toutes choses utiles en période de crise et de risques de soulèvement populaire. Le tout sans omettre de réa liser là aussi d’énormes bénéfices indus. Le lobby pharmaco-chimique, avec la complicité des gouvernements, ayant fourgué dans cette opération ses gigantesques stocks de Tamiflu inutiles; soit, rien que pour la France, 94 millio ns de vaccins à l0,60 € l’ unité, pour un total de 1 milliard d’euros; même si sous la pression populaire et les risques de scandale, cette commande et cette somme seront finalement réduites de moitié, ce qui fa it quand même un racket net de 500 millions d’euros payés par le contribuable! Donald Rumsfeld, actionnaire de Gilead Siences, propriéta ire des droits du Tamiflu -et, accessoirement ex-secrétaire de la défense des Etats-Unisayant empoché pour sa part dans cette opération une plus-value de 5 millio ns de dollars. 208 Une opération tellement scandaleuse qu’elle aura eu le mérite de rendre ces campagnes de vaccination – dans lesque lles certa ins esprits inquiets voient des o pératio ns ma lthusiennes d’empoisonnement à l’échelle mo ndiale- de plus en plus suspectes aux peuples d’Occident … LA LUITE CONTRE LE TERRORISME ET I’ARNAQUE AL-QAÏDA (Il SEPTEMBRE 2001) Mais la première grande opération de terreur organisée afin de justifier la gouverna nce mondia le, doublée d ‘une énorme opération financière, sont sans a ucun doute les fameux atte ntats du ll septembre 2001 sur le Pentagone et le Wall Trade Center. Une opération te rroriste oligarchique, instrume ntalisant l’ islam radical, q ui permit à l’Empire de justifier et de relancer ses opératio ns de pacificatio ns néo-coloniales (Irak, Afga nistan, demain Iran . .. ) au nom de la lutte contre le terrorisme abstra it – synonyme du Mal – inca rné par Al-Qaida de leur ancien agent O ussama ben La den. Une auto-validation de la thèse du ((conflit de civilisations», fer de lance impérial des néo- conservateurs américains, qut aura permis par ailleurs l’explosion du budget de l’armée américaine – toujourspayé parlecontribuable- pour le plus grand bonheur du lobby militaro-industriel. Une opération qui aura permis e nfin, aux Etats- Unis même, l’abolition de fait du Premier amendement garantissant aux citoyens américains
les libertés démocratiques fondamentales, par le Patriot Act, au nom de la sécurité intérieure. Une vérité officielle sur les attentats du 11 septembre tellement intenable- avec notamment les questions troublantes de l’écroulement des trois tours du WTC, dont la tour n°7 tombée sans le moindre avion, et l’avion tout aussi introuvable du Pentagone … – que plus d’un Américain sur deux n’y croit plus et pense aujourd’hui, comme de nombreuses hautes personnalités du monde entier, à un inside job impliquant services américains et israéliens … LA LUITE CONTRE LA DETTE ET L’ARNAQUE DE I’AUTO-RÉGULATION FINANCIÈRE (2007-2008) Autant d’opérations qui sont autant de coups de fric pour les maîtres de l’Empire: l’oligarchie financière, responsable de tous les dérèglements économiques, se servant d’une façon générale de la Crise- notamment provoquée par le marché des subprimes – pour accroître la concentration du capital occidental entre ses propres mains et achever de ruiner les classes moyennes. Une oligarchie financière qui, loin de faire son mea cul pa, exige maintenant des gouvernements à sa botte de lui confier les pleins pouvoirs de contrôle et de régulation, arguant de l’obsolescence des États face à l’économie mondialisée. Une exigence machiavélique de pompier pyromane aboutissant, comme ce fut déjà le cas lors de la création de la Réserve fédérale américaine (voir chap. 2) à confier aux renards la garde du poulailler. .. 210 VERS I’URSS À I’ENVERS ? Cette dérive purement spéculative et financière de l’économie de marché, où tout n’est plus désormais que spoliation et privilège oligarchique, fi nit par empêcher toute création de richesses. Une sclérose qui ressemble beaucoup à celle du communisme des Soviets, mué en dictature bureaucratique d’une Nomenklatura, et qui conduisit fin alement, par le chemin inverse, à la ruine et à la paralysie totale de l’ex-URSS. Un Empire tout puissant en apparence, mais qui ne se maintient plus, face à la colère grandissante et à la misère du peuple, que par la propagande et la répression policière … ‘ LA QUESTION DÉMOGRAPHIQUE POSÉE À LA DOMINATION IMPÉRIALE
A ce stade de puissance et d’illégitimité, tant sur le plan démocratiq ue qu’économique, la question posée à l’oligarchie devient purement démographiq ue. Comment le petit nombre de ses membres va-t-il pouvoir continuer à contrôler une population mondiale grandissante, et de plus en plus poussée à la révolte par une crise généralisée? Un problème crucial auquel notre champion de l’hyperclasse nomade, Jacques Atta li, répond dans ses conférences à usage interne, en proposant de simplifier et de faciliter les conversions, afin d’accroître les effectifs de sa communauté d’élite de 13 à 200 millions d’âmes. I’autre solution, proposée selon les dires de feu Aaron Russo par cet autre oligarque, Nick Rockefeler, consistant au contraire à réduire de façon drastique la population mondiale par une série d’actions malthusiennes qui ressembleraient fort aux opérations de gouvernance globale précédemment évoquées, mais poussées à leur terme: famines orga nisées, empoisonnements de masse, guerre généralisée… afin que cette masse, réduite au moins de moitié, puisse continuer à être soumise et contrôlée par l’élite oligarchique dans sa proportion actuelle …
LE RÈGNE DÉSORMAIS SANS PARTAGE DE I’EMPIRE SUR L’OCCIDENT
Une vision incroyablement inégalitaire et violente, qui peut paraître délirante aux esprits humanistes helléno-chrétiens, mais pourtant conforme au messianisme judéo-protestant porté par les élites anglo-saxonnes et qui ont accouché historiquement de l’Amérique impériale comme du . . . proJet s1on1ste. Une vision et une violence impériales auxquelles plus aucune force spirituelle ne vient désormais faire contrepoids en Occident: – l’alternative cathol ique s’étant ralliée à l’Empire des droits de l’homme depuis Vatican II (voir chapitre premier) ; – l’utopie communiste s’étant écroulée, avec l’URSS, sous le poids de ses contrad ictions ; -et les élites fran ça ises ne fa isant que trahir l’universal isme frança is pour l’Empire, depuis l’éviction du général de Gaulle …
7. RESISTER A L’EMPIRE
Dans une société de ce genre, même la réussite peut devenir le signe de l’élection divine – ce qui, au moment où le critère dominant sera le critère économique, signifiera richesse, prospérité. Ici ressort bien clairement l’un des aspects de l’inversion dégradante dont on a déjà parlé: au fond cette théon·e calviniste se trahit en tant que contrefaçon matérialiste et laïque de L’ancienne doctrine mystique de la victoire. Pendant un certain temps, elle fournira une justification éthico-religieuse à la montée de la caste des marchands, du Tiers Etat, dans son cycle propre, qui est celui des grandes démocraties modernes et du capitalisme. Julius Evola, Révolte contre le monde moderne
à l’époque où il était possible d’imposer à la communauté internationale le capitalisme sans coeur et les gotJts d’un groupe particulie1; et d’imposer lem· pouvoir au nom de la mondialisation et de leur empire,
est révolue. Le temps d’une morale et de critères à géométn’e variable et du mépris des peuples est terminé. Il est illégaL que les résultats voulus par certains gouvernements soient imposés et que leur seul C17Ûre d’existence, sous une apparence de recherche de justice au nom d’une Liberté qui cache les pires menaces et les pires ruses, soit présenté comme démocratique, et que la dictature soit présentée comme démocratie. Discours du président Ahmadinejad lors de la soixante-quatrième réunion des Nations Unies, le 24 septembre 2009
Un nouvel État Islamique est ressugi en ce mois de juillet 2014…qui n’augure rien de bon pour l’avenir…immédiat. Abu Bakr al-Baghdadi s’est même auto-proclamé « Calife de tous les Musulmans ». L’Empire après avoir financé des terroristes ,est maintenant face è un monstre en gestation.
FACE À L’EMPIRE, L’ISLAM ? Après l’effondrement des trois autres forces morales d’Occident qu’éta ient le catholicisme, le communisme et l’universalisme fran çais, d’essence helléno-chrétienne, il apparaît que la dernière civilisation de la sphère post-méditerranéenne à ne s’être pas encore totalement soumise à l’Empire est le monde musulman. Sans entrer dans un débat théologique pour lequel nous n’avons ni compétence ni légitimité, encore devons-nous disting uer dans cet islam complexe et compliqué, n’ayant ni clergé pour dire le dogme ni Califat depuis 1924 et la chute de l’Empire turc pour imposer une politique, deux grandes tendances du point de vue des intérêts français et européens … , , ISLAM DE RESISTANCE: REVOLUTION ISLAMIQUE D’IRA , HEZBOLLAH, HAMAS …
Un islam de résistance à l’Empire cohérent, articulé autour de la République islamique d’Iran, comprenant aussi le H ezbollah libanais et le H amas palestinien. Islam de résistance parfaitement exprimé par les discours et les actes du président Mahmoud Ahmadinejad: solidarité avec la révolution bolivarienne du président du Vénézuela, Hugo Chavez, accords de coopération avec le régime syrien baasiste, sou tien logistiq ue aux combattants palestiniens sunnites, contestation de la version officielle des attentats du 11 septembre à la tribu ne de l’ONU. Une politiq ue authentiquement anti-i mpérialiste et antisioniste qui refuse de tomber dans le piège du «conflit de civilisations» .. .
ISLAM DE COLLABORATION ET DE PROVOCATION: ARABIE SAOUDITE, AL-QAIDA, BEN LADEN …
À l’opposé, un islam présenté comme radicalement antioccidental, mais jouant pleinement le jeu du «conflit de civilisations» dans un partenariat pervers avec l’Amérique. La monarchie saoudienne, qui le promeut et le finance un peu partout dans le monde, étant en réalité totalement dépendante et complice des États-Unis par le pacte de Quincy; pacte signé en 1945 entre Ibn Saoud et Franklin D. Roosevelt, garantissant au régime wahhabite la protection militaire américaine en échange du monopole sur ses concessions pétrolières. U n partenariat militaire et économique encore renforcé depuis 1973 par la mise en place du pétrodollar (voir chap. 2).
Une relation trouble e ntre islam radical et Empire, à l’origine de la création d’Al-Qaida d’Oussama ben Laden, et d’une façon générale de cet «extrémisme islamique» dont le rôle objectif est de pousser à la confrontation les populations musulmanes et chrétiennes d’Europe – que ce soit par la sécession du Kosovo voulue par l’OTAN ou le prosélytisme du voile intégral sur le sol français- et ce pour le plus grand profit de l’Empire américain … FACE À L’EMPIRE: L:ESPOIR D’UN MONDE MULTIPOLAIRE GARANTI PAR LA RUSSIE ? Face à l’hégémonie américaine, une autre opposition à l’Empire est l’alliance des États aspirant à un autre ordre mondial multipolaire. Une opposition initiée et rendue possible par l’accession au pouvoir en Russie de Vladimir Poutine. Pnse de pouvOir qut mtt un terme, a parttr de l’an 2000, à la trahison de Boris E lstine – sorte de Sarkozy français- qui depuis la chute de l’URSS, e n 199 1, avait totalement soumis la Fédération de Russie à la puissance américaine. Un contrepoids conséquent à l’Empire, initié par la création du « Groupe de Shangaï» en 2001, c l qui permit les insoumissions frontales de l’ Iran et du Vénézuela, ainsi que les insoumissions plus discrètes de grands pays comme le Brésil puis la Turquie … Une opposition fro ntale à l’Empire malheureusement partiellement remise en cause dep uis l’élection de Dimitri Medvedev … FACE A’ L’EMPIRE: LA MONTÉE IMPÉRIALE DE LA CHINE?
Une relation différente à l’Empire est celle de la Chin,e , à la fois candidate à la succession impériale des Etats-Unis comme nouvelle hyper-pu issance mondiale, mais également, tant que son marché intérieur n’aura pas rejoint sa production, partenaire o, bligé des États-Unis sur le plan économique; les Etats-Unis achetant, à crédit, ce que la Chine produit. Une relation de rivalité et de complémentarité dont tout indique, sauf option militaire, que la Chine sortira victorieuse, mais qui risque fort, pour la France et l’Europe, de se traduire par le simple remplacement d’u ne domination impéria le par une autre. Une nouvelle domination impériale qui cèlerait néanmoins la fin de dix-sept siècles de prééminence du monothéisme abrahamique sur notre monde méditerranéen … ET SI LA RÉVOLTE VENAIT DU PEUPLE AMÉRICAIN ? Montée de la Chine voire de l’Inde … Quoi qu’il advienne de ce déplacement inéluctable de la puissance économique industrielle vers l’Eurasie, aucun coup ne sera,i t plus fatal à l’Empire qu’une révolte venant des Etats-Unis même; soit du lieu de la domination mondiale depuis 1913 et la création de la Réserve fédéra le américaine (voir chap. 2).
Une révolte possible, et même probable, du peuple américain venue des classes moyennes en voie de paupérisation extrême, guidée par une fraction des élites WASP patriotes, contre cette oligarch ie bancaire apatride en train d’achever de ruiner le pays, tant sur le plan industriel que sur le plan de son rayonnement international. Des signes de révolte qui se multiplient en effet sur deux fronts: – le front économique: la classe entrepreneuriale enracinée d’essence anglo-saxonne et protestante (historiquement incarnée par Henry Ford) tendant de plus en plus à se révolter contre les spéculateurs de Wall Street, passés peu à peu du partenariat à la pure prédation ; – le front de la politique étrangère qui en est l’extension par la domination de cette oligarchie financière sur le Congrès : le soutien inconditionnel à l’état d’Israël s’avérant de plus en plus contraire aux intérêts américains (notamment sur la question iranienne) et soulevant les protestations grandissantes d’américains de premiers plans issus aussi bien du camp démocrate, comme Jimmy Carter, que du camp républicain, comme Ron Paul. Un front du refus parfaitement exprimé et synthétisé par l’ouvrage publié en 2009: Le Lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine des deux universitaires américains, Stephen M. Walt et John J. Mearsheimer. Une révolte anti-impériale américaine qui sonnerait la revanche de l’Amérique des pionniers contre les rubber barons de Wall Street, tout puissants depuis 1913, dans ce sourd combat mené depuis l’Indépendance · par les patriotes américains authentiques (voir chap. 2) contre les oligarques apatrides issus de la City de Londres … LA FRANCE FACE À I’EMPIRE Dans ce contexte de brutalité impériale, faite de prédation économique et de manipulations ethnicoreligieuses, la France se trouve en première ligne, tant sur le plan économique que confessionnel. – En première ligne du fait de la volonté de mise au pas du modèle social français par le néolibéralisme anglo-saxon. – En première ligne du fait de la présence des plus grandes communautés musulmanes et juives d’Europe dans notre république laïque et assimilatrice. Autant de tensions et de pièges qui menacent l’« exception fra nçaise» sur le plan économique et social, l’« universalisme fra nçais» sur le plan social et culturel, et q ui pouvant mener tout droit à la guerre civile, exigent q uelques mises au point et éclaircissements … LE MENSONGE GAUCHE -DROITE D’abord le mensonge gauche 1 droite. Depuis l’élection de Sarkozy la preuve semble faite qu’ il n’y a plus ni ga uche ni droite. Même si l’ouverture à ga uche du gouvernement Fillion est en réa lité l’union sacrée des libéraux adantistes, il est clair qu’ il n’y a plus guère de différence, sur le plan de l’économie comme des 220 questions de société, entre la gauche bobo du PS et la droite libérale pseudo sécuritaire d’un Sarkozy. Et si pour les gauchistes, Sarkozy est un homme de droite, parce que sécuritaire- ce qui est lui faire une publicité q u’ il ne mérite pas, son sécuritarisme ne s’appliquant qu’à la petite bourgeoisie blanche des automobilistes – pour ceux de la droite nationale, Sarkozy est un homme de gauche: droit-del’hommiste et antiraciste, au mieux une sorte de Tony Blair fra nçais. En fa it, on peut aussi bien dire aujourd’hui q ue les politiciens du système sont tous de gauche : tous pour le droit du sol, le mariage gay … Ou qu’ils sont tous de droite : tous ralliés à la domination politique intégrale de l’économie de marché. Mais cette confusion de la ga uche et de la droite vient aussi de la confusion de leur défini tion. Confu sion de leur définition, de gauche, de droite, qui nous amène à rappeler q u’ il y a deux façons de définir la ga uche et la droite. Il y a d’abord, historiquement, la définition de droite qui nous vient de l’Ancien régime. Définition qui voit dans la droite les valeurs positives d’hon neur, de morale, de respect des anciens et de la hiérarchie. La gauche étant alors la destruction de ses valeurs par le libéralisme montant qui débouchera sur la Révolution française. Le libéralisme, ses valeurs de calcul amoral et sa destruction de l’ordre ancien devant être considéré, en bonne logique, comme le mal et la gauche; ce que certains hommes qui se pensent de la droite traditionnelle ont tendance à oublier, quand ils se raIlient systématiquement au libéralisme en pensant fa ire leur devoir d’ hommes de droite ! Il y a ensuite la définition de gauche qui nous vient du marxisme et de la Révolution d’octobre, pour qui ce qui définit la ga uche et la droite est le rapport Capital 1 Travail. Est de gauche ce qui favorise le Travail. Est de droite ce qui favorise le Capital. Selon cene définition bien comprise, un patron de PME est donc de gauche, puisque du côté du travail productif; un actionnaire du MEDEF est au contraire de droite, puisque du côté de la re nte, de l’exploitation et du parasitisme; tout comme le fi ls de famille oisif, fut-il gauchiste ou RMiste professionnel. On remarquera au passage que les valeurs de la Révolution française, formellement de gauche, puisque fondées sur un égalitarisme abstrait et déclaratif, mais pratiquement de droite, puisque triomphe du libéralisme montant, ne permettent pas de trancher nettement entre les deux camps: de gauche comme le peuple, ou de droite comme la bourgeoisie? Ce qui nourrit encore la confusion française. De cette première clarification des gauches et des droites, on peut déjà conclure qu’un mouvement populaire qui défend à la fois les valeurs morales et le monde du trava il est de droite, selon la premiè re dé finition, et de gauche selon la seconde. Ce qui ne veut pas dire qu’ il n’existe plus ni gauche ni droite et encore moins que tout se vaut, mais qu’ il existe une droite morale qui est, si on y réfléchit bien, l’alliée de la gauche économique et socia le. Et, à l’inve rse, une gauche amorale qui s’est révélée être la condition idéologique de la droite économique dans sa version la plus récente et la plus brutale. 222 Remarque qui part de la pensée de Proudhon pour nous mener à Mai 68, à la société de consommation et au fameux li béralisme-libertaire. Un libéra lisme-libertaire qui n’est rien d ‘autre q ue la gauche sociétale – dite aujourd’hui gauche bobo – au service de la droite d’affaires, afin de détruire à la fois la gauche sociale et la droite morale unies par le CNR jusqu’à Mai 68 (voir chap. 4). Un libéralisme-liberta ire dont le rôle était de détruire en même temps : – la gauche sociale incarnée à l’époque par le PCF; -et la droite morale, incarnée à la même époque par de Gaulle et son monde des valeurs de culture . maurrasstenne. Une double destruction au service du pouvoir de l’a rgent qui explique l’incroyable réussite politique et mondaine des soi-disant parias de Mai 68; soit l’alliance Pompidou – Cohn-Bendit suivie de l’alliance Giscard -BHL. .. CONTRE LE MENSONGE GAUCHE – DROITE: L’UNION DE LA GAUCHE DU TRAVAIL ET DE LA DROITE DES VALEURS A la lumière de cette analyse, quel point commun y a t-il entre la droite des valeurs ct la droite financière? Aucun, sinon la prétention à la domination politique par deux groupes sociaux en réalité inconciliables: – l’un se fondant sur un ordre moral et la hiérarchie du monde ancien ; – l’autre sur l’amoralisme intégral et moderne de la loi du profit, porte ouverte à tous les arrivismes, toutes les décade nces et toutes les mo bilités sociales. U ne union de deux g roupes à prétention dominat rice où le premier, q ui n’en a pas les moyens, se met au service du second qui ne partage aucu ne de ses va le urs: les libéraux se servant chaque fois des réactionnaires qu’ ils ont historiquement vaincus et chassés du po uvoir, comme autant d ‘idiots utiles pour garde r la majorité contre le peuple, par la fameuse : «union des droites». Soit l’éterne lle manipulat ion de la très respectable droite des va leurs, portée par la classe moyenne, par le monde de l’argent, issu lui de la gauche historique .. . FAIRE BARRAGE À LA GAUCHE, FAIRE BARRAGE À LA DROITE, MÊME COMBAT À cette union stupide et mensongère de« l’union des droites pour faire barrage à la gauche» répond bien sOr la no n moins stupide et mensongère « union des gauches pour faire barrage à la droite», dé fendue aujo urd’hui par Jean-Luc Mé lenchon. Un Mélenchon qui sait pourtant t rès bien que la gauche libertaire et sociétale d’un Cohn-Bendit est la pire ennemie, sur le plan économique et social, de la gauche du travail encore dé fendue par la base du PCF et de la CGT. Analyse implacable dont il faut logiquement et politiquement conclure q ue face à cette fausse opposition gauche 1 droite, masquant en réalité l’alliance croisée de la droite financiè re et de la 224 gauche liberta ire, seule l’u nion symétrique de la gauche du t ravail et de la droite des valeurs peut constituer u ne opposition véritable … POUR EMPÊCHER I.:U:-.IT0 1 SACRÉE POPULAIRE: LA MÉCANIQUE ANTIFASCISTE Une union gagnante du prolétariat et de la classe moyenne que le pouvoir de l’argent doit absolument empêcher e n pé rennisa nt, par les médias et les clercs stipendiés (voir chap. 3), l’illusion de l’opposition ga uche 1 droite. Une opposition ga uche 1 droite essentialisée et
Artifi ciellement ma intenue de puis 1945 par le « pacte antifasciste »· Un antifascisme désormais sans fascistes, mais scellant sur le dos des vaincus de la Seconde Guerre mondiale, le partage du pouvoir et l’ alliance discrète des libéraux atlantistes et des communistes. Communistes remplacés après Mai 68 par les gaucho-trotslcistes. Un a ntifascisme sans fascistes qui est litté ralement l’outil d’endoctrinement, de propagande et de terreur mora le qui permet aujou rd’hui e ncore, malgré l’évidence économique, le maintien électoral de l’authentique fascisme impérial: Cette domination du Capital dans sa forme la plus pa rasitaire – ami-industrielle et financière – pour l’asservissement du peuple par son exploitation et sa paupérisation …
D’OÙ LA MASCARADE DE I’ALTERNANCE Une union empêchée poussant les électeurs floués à l’impuissance du vote sanction systématique: un coup à droite avec Sarko en 2007, un coup à gauche avec Strauss-Kahn en 2012 (?), pour la continuation depuis 1969 de la même politique …
INSTRUMENTALISATION DES TENSIONS ETHNOCONFESSIONNELLES: LA MÉCANIQUE ANTIRACISTE A’ cette mascarade de la fausse opposltton gauche 1 droite maintenue par l’antifascisme pour dévier les tensions sociales dans un sens favorable au mondialisme financier, vient s’ajouter la manipulation des tension ethno-confessionnelles afin d’ethniciser la crise: «arabes» contre « souchiens » tous au bas de l’échelle sociale, plutôt que Travail contre Capital. Une culpabilisation du peuple du travail par l’antiracisme, qui s’est substitué à la question sociale depuis les années Mitterrand; antiracisme institutionnel lui-même construit sur l’anticolonialisme … LA COLONISATION, TRAHISON DE GAUCHE DE ~UNIVERSALI SME FRANÇAIS Pas plus que la dénonciation de la mascarade antiraciste ne signifie la réhabilitation du racisme, la critique de l’anticolonialisme gauchiste ne sig nifie l’apologie de la colonisation. 226 Pour être encore plus clair: au regard de l’universa lisme français dont se réclamaient les colonisateurs de la Troisième République, issus de la gauche maçonnique, la colonisation fu t un mensonge et une erreur. Un mensonge, parce qu’avec un Jules Ferry déclarant à la C hambre: les races supén »eures ont sur les races inférieures un droit qu’elles exercent, ce droit, par une transfomzation particulière, est en même temps un devoir de civilisation, ajoutant, pour être encore plus explicite: ma politique, c’est la théon »e, non pas du rayonnement pacifique, mais du rayonnement par la guerre. Ma politique, c’est une succession d’expéditions guerrières aux quatre coins du monde 1 cette colonisation ne pouvait pas déboucher pour les peuples colonisés sur l’égalité citoyenne, mais sur l’indigénat; soit un statut à peu près comparable à celui du Palestinien. Une erreur, parce que cette course au marché captif du débouché colonial sonna aussi notre déclin économique et technique face à l’Allemagne de Bismarck q ui, elle, avait choisi l’exigence du marché européen. Une colonisation de gauche, laïquarde et républicaine, à laquelle s’opposait d’ailleurs, soit dit en passant, la droite monarchiste et catholique du maréchal Lyautey. Une colonisation française finalement bien plus indéfendable, parce qu’elle prétendait se faire au nom des valeurs d’égalité et de fraternité issues de la Révolution française, que la colonisation anglaise accomplie plus honnêtement au nom du commerce et du roi …
MENSONGE DE LA COLONISATION … ET DE LA DÉCOLONISATION Au mensonge de la colonisation fra nçaise, fa ite d’arrogance impériale pour oublier l’humiliation de la défaite de 1870 face à l’Allemagne- comme le rappelait C lémenceau – et de mauvais commerce – analysé en profondeur par Jacques Marseille – succèdera le mensonge de la décolonisation. La décolonisatio n : soit, sous p rétexte d’antiracisme, la fin des coûts que représenta it la continuité républicaine: routes, casernes et autres infrastru ctures inca rnant la «civilisation » chère à Jules Ferry … pour ne garder aux multinationales que les bé néfices: extract ions des matières premières et comme rce inégal. Une colonisation plus di scrète et enfin rentable – appelée aussi « Fra nçafrique » – accomplie, ne l’oublions pas, avec la complicité des élites indépendantistes auxquelles les élites impériales redistribuent toujours, pour leur silence et leur collaboration (essentiellement dans la répression des mouvements indépendantistes authentiques), une belle part du gâteau … DE LA CULPABILITÉ COLONIALE À I.:ESCROQUERIE ANTIRACISTE Ainsi, par la mascarade de l’antiracisme, succédant elle-même à la mascarade de la décolonisation, le peuple, constitué majonta1rement d’ouvriers descendant de serfs – soit lui-même «colonisé de l’inté rieur» – et qui n’a rien à voir ni jamais rien 228 gagné à la colonisation, se voit traité de colon par un Français de fraîche date qui ne l’a jamais subie lui même et q u i, des deux, en est l’unique bénéficiaire, puisque sans l’épopée coloniale, ce Français-quandça- l’arrange crou pirait encore au Gabon, ou sous la botte des généraux algériens très démocrates et partageux comme on sait ! Injure injuste envers le peuple de France par laque lle ce colo nisé permanent e ntend bénéficier du privilège symbolique de l’éternelle victime; sans oublier, si le devoir de mémoire accompagné de repentance progressent e ncore un peu, de réparations sonnantes et trébuchantes! Une escroque rie morale doublée d’une aporie inte llectue lle, puisque cette condamnation du colonialisme se fait au nom des« droits de l’homme», quand ces fameux « droits de l’homme» font partie intégrante du bagage colonial. Une posture et une impostu re d ‘a illeurs tOtalement contra ires aux valeurs de l’ islam, mais q ui furent inculquées à cet ancien « pote», redevenu «indigène», par les éducateurs gauchistes et autres ma nipulateurs trotskistes de SOS racisme, pour son plus grand malheur. . . DERRIÈRE LANTIRACISME: I.:lOÉOLOGIE OU MÉTISSAGE Un antiracisme aberrant et contreproductif, puisque qu’ il pousse à la haine raciale aussi bien le Blanc injustement insulté, que le Noir qui voit dans le Blanc un éternel colon, derrière lequel se cache aussi l’idéologie du métissage.
Cette idéologie raciale du mondialisme, qui n’est pas l’apport réciproque du meilleur de deux civilisations pour donner le jazz musette de Django Reinhardt, mais la destruction de toutes les cultures enracinées par leur mixage forcé, débouchant sur le melting-pot, Babel ct l’ilotisme. Cette world culture de la maille du délinquant bling-bling en survêt et casquette en tous points libérale, illustrée dans tout son sordide par les gangs eth niques, mais tous identiq ues, des ghettos nordame’ n.c at. ns. Un métissage qui n’est rien d’autre que le colonialisme du mondialisme que nous subissons tous, souchiens comme indigènes … I’ANTIRACISME AU SERVICE DE I’INÉGALITÉ SOCIALE: LE MENSONGE DE LA DIVERSITÉ Un antiracisme qui, q uand il n’est pas l’apologie du métissage, est l’apologie toute aussi néfaste du . communautansme. Une «politique de la diversité» qui prétend – après les femmes, les jeunes et les gays – faire la promotion des « minorités visibles », mais qui consiste, en réalité, à pousser en avant quelques << colla beurs» et << négros de service», style Fa dela Amara et Rama Yade, renvoyés une fois usés à leur anonymat. Une volonté de racialisation des rapports sociaux qui, outre renforcer les tensions ethniques en période de crise, ne sert qu’a masquer la baisse générale de l’égalité sociale et la panne de l’ascenseur républicain en régime néo-libéral. .. 230 DE I’ANTIRACISME À I’ANTI-ISLAMISME OU LE GRAND. RETOURNEMENT (15 MARS 2004) Un communautarisme et une racialisation des rapports sociaux qui s’accompagnent en sus, dans toute l’Europe, du grand retournement de l’antiracisme institutionnel en anti-islamisme (voir chap. 6). Un retournement d’alliance, au nom de la laïcité, opéré sous la pression des réseaux maçonniq ues et sionistes, et sanctionné en France par la loi antifoulard du 15 mars 2004, aggravée depuis par la loi anti-burqa du 14 septembre 201 O. Une stigmatisation orchestrée des musulmans, désormais désignés comme boucs-émissa ires au peuple de souche touché par la crise, par ceux-là même qui les ont fait venir et poussés à l’agressivité ami-française, afin que la colère sociale légitime envers les élites mondialistes, fort peu musulmanes, se transforme en guerre civile inter-ethnique. Un changement de cap qui s’est déjà traduit sur le plan politico-médiatique par l’éviction d’un Julien Dray au profit d’AJain Finkielkraut pour le discou rs d’élite; suivi maintenant d’E » ric Zemmour dans sa version grand public … DU DÉCLIN DE I’ANTIRACISME À I’ÉCOLOGIE Mais la nature de la gauche sociétale ayant horreur du vide, il faut bien remplacer l’immigré son rôle de jaune dans le dumping social et de métisseur involontaire – par une autre cause tout autant sans frontières et propice au Marché. Fi donc de l’islamiste, l’Arabe laisse la place à
l’arbre dans le coeur versatile du bobo, désormais son combat sera l’écologie . .. LE RETOUR A’ L’ASSIMILATION, MAIS QUELLE ASSIMILATION ? Pour contrer cette montée des tensions, l’idéal bien sûr serait le retour à l’assimilation: que nous adhérions to us, immigrés comme de souche, à l’universalisme fran çais. Seulement, petit problème, durement écorné par le mensonge colonial, un siècle d ‘ethnologie et deux guerres mondia les européennes qui nous en ont fa it rabattre sur la supériorité de l’Occident des Lumières, ce modèle, no us Français, n’y croyons plus nous-mêmes. Sans compter q ue dans le même temps, nos élites républica ines – y compris E’ ric Zemmour par son soutien à l’atla ntiste Sarkozy – se sont tous ralliés au modè le néo-libéral et communautaire anglo-saxon qui en est l’exacte négation. Leur combat pour l’assimilation se réduisant du coup à se plaindre, en sortant du dîner du CRIF, que le Q uick – spécialité ô combien française – puisse désormais être hallal ! ~INSTRUMENTALISATION IMPÉRIALE DU SURSAUT IDENTITAlRE Bien sûr cette situation générale de métissage forcé finit forcément par générer, au sein du peuple, un authentique et légitime sursaut identitaire. 232 Sursaut identitaire malheureusement instrumentalisé par les réseaux francs-maçons et sionistes- via Riposte laïque et la Ligue de défense juive (LDJ) – pour faire des «apéros saucisson et pinard » un ramassis de gueulards avinés appelant à la Reconquista afin de hâter, sur le modèle yougoslave, l’éclatement du pays par la guerre civile inter-ethnique. Le tout pour le plus grand bénéfice du projet mo ndia liste qui prospère sur le décombre des Nations … L’AVENIR DE I’ISLAM EN FRANCE : MUSULMANS PATRIOTES CONTRE ISLAMO-RACAlLLES Quant à savoir si l’islam est un bien ou un mal pour la France, rappelons que pour cette religion sans clergé, il n ‘existe pas qu’un islam pilotant une horde compacte et disciplinée de musulmans du haut d’un quelconque Califat, mais une diversité de musulmans livrés à des pouvoirs divers, dont la plupart se tiennent loin de l’agitation comme de la politique. D’abord les anciens, issus du travail immigré d’avant le regroupement familial, qui pratiquent un islam culturel et discret: vieux travailleurs prolétaires, au mieux petits commerçants encadrés à la fois par le pays d’origine, Algérie, Maroc, Tunisie … et l’État français, ministère de l’Intérieur, relais socialistes, CRIF … en apparence indépendants les uns des autres mais depuis des lustres la main dans la main. Une vieille génération de musulmans élevés da ns la soumission et la crainte du pouvoir, que ce soit celui de l’ancienne France coloniale ou des dictatures « décolonisatrices,. toutes aussi reluisantes qui lui ont succédé. Aussi, prétendre que ces petites gens, présents sur notre territoire depuis q uarante ans et plus, posent des problèmes de délinquance est parfaitement malhonnête. Les jeunes ensuite, nés eux sur le territoire, Français n’ayant connu en fait que la France, et réagissant en Occidentaux nourris aux « droits de l’homme » aux provocations ami-islamistes; provocations qui sont devenues monnaie courante depuis le retournement d’alliance de la loi antifoulard de 2004. Une nouvelle génération de musulmans qui ne suit plus l’ancienne, c’est-à-dire ni l’imam du bled ni celui du ministère de l’Intérieur ou du CRIF- c’est d’ailleurs le même-et qui, pour compliquer les choses, se divise en deux camps de plus en plus opposés. D’un côté: cette nouvelle génération de Français musulmans intégrés, diplômés et entrepreneurs, cherchant dans la théologie islamique les raisons de sortir de la catastrophique posture victimaire – imposée par SOS Racisme – afin de pouvoir enfin aimer pleinement et sincèrement leur pays : cette France dans laquelle ils savent, pour avoir les moyens de comparer avec le pays d’origine dans lequel ils n’ont aucune envie de retourner si ce n’est en vacances, qu )eA tre ne’ est une ch ance. De l’autre et à l’opposé : cette nouvelle génération de paumés, issus des ghettos de la relégation et d’un déclassement chaque jour aggravé par la crise mondiale, porteurs d’une idéologie délinquante américaine libérale prolongeant désormais dans un salafisme bricolé ct superficiel – type Un Prophète,
de l’ancien animateur de supérette rêvant d’Hollywood, Abdel Raouf Dafri – leur haine revancharde d’une France coloniale qui ne l’a jamais été de leur vivant; une haine confuse et épaisse, issue en droite ligne du rap ami-gaulois fort peu islamique, mais étrangement promu depuis vingt ans au rang de «culture jeune» par les médias dominants. Les premiers, élevés dans un patriarcat ayant échappé à la féminisation 68, à la fois issus de la gauche du travail (études menées à bien malgré le handicap social), mais pratiquant la droite des va leurs (retour à la tradition contre les sirènes du matérialisme moderniste) sont incontestablement une chance pour la France, si on entend par là l’espoir de son redressement. Les seconds, voyous apatrides, désormais utraviolents, cultivant la haine du Blanc, et qui sont effectivement-sauf pour le facteu r de Neuilly toujours fan, de son Montmartre bobo, du ringard Joey Starr- ce que tous les observateurs lucides en disent, que ce soient les démographes intègres, la police débordée, le petit peuple, toutes ethnies confondues, et même les« identitaires,. qui sont, côté gaulois, leur exact pendant: ces « islamoracailles » à mettre rapidement hors d’état de nuire avec, pourquoi pas, déchéance d’une nationalité française q u’ils haïssent et billet gratuit vers ces paradis islamiques qu’ils idéalisent : Kosovo, Tchétchénie, Arabie saoudite … Ce qui serait sans doute la plus cruelle, mais la plus salutaire sanction à leur infliger! POUR UNE RÉCONCILIATION NATIONALE:
AOUN ET NASRALLAH PLUTÔT QUE MILOSEVIC ET LE KOSOVO De l’issue de ce combat entre ces deux jeunesses: musulmane patriote et islamoracaille, désormais face à face et opposées en tout – y compris en islam- dépend en fait, outre la crise économique, le chaos de la guerre civile ou le redressement par la réconciliation nationale. Et dans ce combat pour. la France, nous devons . apporter tout notre sout1en aux prem1ers: ces patriotes musulmans qui travaillent, entreprennent et ramènent des médailles pour le drapeau dans les compétitions sportives… Comme nous devons rompre désormais avec toute dialectique de l’excuse, être intransigeant avec les seconds qui se comportent eux, n’en déplaise à la confuse et manipulée Houria Bouteldja, comme une horde de sous-chiens. Un combat qui ne se joue donc pas entre Français et musulmans, comme voudraient nous le fa ire croire les agents de l’Empire, mais entre1ils de France aimant vraiment la France et ennemis de la France, toutes couleurs et toutes religions confondues. Le salut du pays étant plutôt à aller chercher du côté de la réconciliation nationale entreprise au Liban par le général Aoun, président du Courant patnotlque libre, chrétien maronite, et Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah musulman, que du côté de la Yougoslavie, où l’entreprise de Reconquista menée par un Slobodan Milosévic, entièrement noyauté par la CIA, a conduit à la partition du Kosovo voulue par l’OTAN …
CONCLUSION : DEMAIN LA GOUVERNANCE GLOBALE OU LA RÉVOLTE DES NATIONS ?
Instrumentalisation de l’humanisme hellénochrétien, noya utage de la République par les réseaux, exacerbation des antagonismes de classes, manipulation de la démocratie d’opinion … Tout indique qu’un long processus, initié au xvme siècle par une oligarchie bancaire mue par l’hybris de la domination, approche de son épilogue. Un projet concerté, passé par de multiples sauts, de Venise à New York en passam par Francfort et Londres, qui ne s’est pas accompli sans heurts, mais qui semble aujourd’hui proche de son achèvement, puisque après plus de deux siècles de travail occulte, il ose enfin se présenter sous son nom. Ce Nouvel ordre mondial par lequel cette oligarchie prédatrice exige désormais, par la voix de ses serviteurs aussi bien de droite, comme Bush père et fils, que de gauche, comme Rocard ou
Strauss-Kahn, que lui soient remis les pleins pouvo1rs. Exigence d’une« gouvernance globale» au-dessus du su ffrage citoyen ; exigence d’un <<gouvernement mondial» sur les décombres des Nations présenté comme ultime solution aux crises, aux famines et aux guerres favorisées à dessein. Une tentative d’ imposer par la ruse un pouvoir dictatorial qui met, à l’horizon 2012, le monde occidental face à ce choix qui l’engage tout entier : La soumission totale à cette oligarchie spoliatrice qui n ‘a eu de cesse, depuis plus de deux siècles, d’organiser cette <<guer re de tous contre tous» annoncée par Marx, pour parvenir à cette fin. Ou la révolte des peuples enracinés réduits en esclavage, quand ce n’est pas poussés à la misère, contre cette oligarchie nomade aux procédés sataniques menant, pour son seul intérêt, le monde à cet «âge sombre» décrit par la Tradition.
2012 : soit la dictature de l’Empire o u le début du soulèvement des peuples. La gouvernance globale ou la révolte des nations. TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION : COMPRENDRE LEMPIRE 1. DIEU ET LA RAISON 2. DIEU, LA RAISON ET LA BANQUE 3. LES IDÉES, LES GRANDS HOMMES, LES RESEAUX 4. DES CLASSES ET DES LUTTES 13 15 39 75 115 5. DÉMOCRATIE DE MARCHÉ ET D’OPINIO 145 6. I.:EMPIRE E ACTIO:-.J 173 7. RÉSISTER A I.:EMPIR.E 213 CONCLUSION : DEMAIN LA GOUVERNANCE GLOBALE OU LA RÉVOLTE DES NATIONS ? 237
De retour au bons vieux jours racistes …avec les sionistes.
Le juge des référés de Bobigny a condamné ce mercredi 13 novembre 2013 Alain Soral et les éditions Kontre Kulture à retirer de la vente un livre et à en censurer quatre autres.
Anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme de Paul-Eric Blanrue est donc totalement interdit à la vente, alors que quatre ouvrages historiques du XIXe et XXe siècles : La France juive d’Edouard Drumont, Le Salut par les juifs de Léon Bloy, Le Juif international d’Henry Ford et La Controverse de Sion de Douglas Reed devront être amputés de nombreux passages jugés contraires au bon vouloir du plaignant, la LICRA.
Cette condamnation est une première en France quant à l’exceptionnalité de son étendue et la violation d’un certain nombre de principes pourtant bien établis concernant la liberté d’opinion et d’expression, la rétroactivité des lois ou bien la nécessaire transmission de la connaissance historique.
En imposant à tous les desiderata d’une association aux intérêts particuliers, cette condamnation d’exception accomplit dans les faits ce qu’Orwell préfigurait dans son ouvrage 1984 : la réécriture du passé pour mieux transformer le présent. Aussi la LICRA impose-t-elle désormais au monde son uchronie et n’hésite plus, lorsque s’oppose quelque résistance, à actionner son bras armé, la justice.
On n’aura donc pas vu une telle décision de caviardage massif et même de mise au pilon depuis l’époque des autodafés. Cette condamnation aussi unique qu’inique va probablement faire trembler le landerneau de l’édition, même hostile, en ce qu’elle pourrait faire jurisprudence en matière de censure des ouvrages historiques et même contemporains. Mais, beaucoup plus grave, ce jugement qui paraissait inconcevable dans un état de droit risque probablement de venir fortifier le vent de révolte qui déjà sourd de toute part en France.
La LICRA et les forces hostiles qui la soutiennent ou l’accompagnent jouent ici sans le savoir aux apprentis sorciers, rendant progressivement vains les appels répétés à l’apaisement et la réconciliation lancés par Alain Soral.
Les éditions Kontre Kulture annoncent qu’elles vont faire appel de cette décision.
Source: Bonial.fr
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