Un volcan capable de détruire la terre pourrait entrer en éruption et la NASA veut le stopper

Sous le parc du Yellowstone, aux États-Unis, se trouve une chambre de magma qui, si elle entre en éruption, pourrait détruire l’humanité. Cette réalité inquiète la NASA qui cherche des solutions. L’une d’entre elles serait de… refroidir ce supervolcan en transformant la chaleur en électricité.

Le volcan de Yellowstone un jour va se réveiller!

Avec ses geysers, ses sources chaudes, ses bains à bulles naturelles et ses étangs aux couleurs variées, le Yellowstone est un parc qui attire des millions de touristes chaque année. Étendu sur trois états, le Wyoming, le Montana et l’Idaho, il concentre à lui seul deux tiers de tous les geysers de la planète. Mais c’est également une région sous laquelle se tient une véritable bombe à retardement.

Sous le Yellowstone se trouve une chambre de magma très importante – 50 kilomètres sur 70 – qui peut se transformer en un supervolcan si elle entre en éruption. Les supervolcans sont des volcans dont l’éruption est si importante qu’elle peut signer la fin de l’humanité. Si celui du Yellowstone se réveille, il pourrait éradiquer l’existence de l’homme en 74 jours, expliquait en 2017 la BBC.

Fin du monde en 74 jours

Le nuage de cendre d’un supervolcan priverait la Terre de soleil et obligerait les hommes à vivre sur leurs réserves. Or, selon un rapport de l’ONU datant de 2012, les réserves de la planète ne permettraient de tenir que 74 jours.

Cette possibilité préoccupe la NASA. Un chiffre en particulier rend pressant l’urgence de trouver des solutions: 600.000 ans. « Le Yellowstone explose tous les 600 000 ans environ, et cela fait environ 600.000 ans depuis sa dernière explosion, ce qui devrait nous amener à nous asseoir et à en prendre conscience », explique Brian Wilcox qui travaille à l’agence aérospatiale américaine.

 

Cela ne signifie pas forcément qu’il va exploser dans les prochaines années. En termes géologiques, « prêt à exploser » signifie qu’il pourrait le faire potentiellement aujourd’hui comme dans 10.000 ans. Le volcanologue

Cette carte montre les «calderas» de Yellowstone, qui sont des chambres massives qui se forment lorsque le magma et la lave jaillissent de la Terre.

Poland, qui se base sur les chiffres donnés par les nombreux capteurs et satellites qui surveillent en permanence le Yellowstone, explique au National Geographic que le volcan ne semble pour l’instant pas poser de menace.

Refroidir le volcan par géothermie

L’une des solutions envisagées par les scientifiques américains serait de refroidir le volcan. Dans un plan transmis à la BBC, l’équipe explique qu’elle pourrait empêcher une éruption en siphonnant la chaleur de la caldeira et en convertissant l’énergie géothermique en électricité.

Il faudrait envoyer de l’eau dans un trou de forage long de 10 kilomètres qui passerait au travers des roches bouillantes, puis remonterait à la surface à une température supérieure à 350 degrés Celsius. Cette chaleur serait alors utilisée pour faire tourner des turbines et générer de l’énergie électrique. Une fois refroidie, l’eau pourrait être renvoyée sous terre pour soustraire plus de chaleur.

Plusieurs risques majeurs

Il y a plusieurs problèmes liés à ce projet. Le premier est que ce dernier pourrait provoquer lui-même l’éruption du supervolcan. La deuxième difficulté consiste à faire venir l’eau sur place. L’eau est une denrée très précieuse et la gaspiller dans un projet aux conséquences incertaines ne convaincra pas beaucoup de monde, estime la NASA.

L’autre problème majeur est le temps. Refroidir le magma du Yellowstone pourrait se faire à un rythme d’un mètre par an. Il faudrait donc des dizaines de milliers d’années pour que la roche qui entoure le magma refroidisse et le volcan n’attendra peut-être pas. Mais Brian Wilcox reste optimiste. Si la communauté scientifique travaille de concert, des solutions pourraient être trouvées pour éviter cette catastrophe au moins aussi dangereuse que le crash d’un astéroïde géant.

Une des façons dont la NASA envisage de sauver le monde est de forer à la base du volcan et d’y injecter de l’eau hautement pressurisée, supprimant la chaleur dans la chambre magmatique. Cependant, Wilcox a déclaré qu’il y a de fortes chances que la tentative ne soit pas couronnée de succès et qu’elle finisse par une catastrophe.

La NASA envisage de sauver des personnes de ce que l’on appelle une “éruption super volcanique”comme celles des éruptions les plus étonnantes de l’histoire du monde. Des photographies ont été prises à partir de la lave flottant vers le bas de Kilauea avec des cendres en train de se répandre hors des cratères, en envoyant des panaches de fumée qui s’élèvent à plusieurs milliers de mètres dans le ciel. L’une des éruptions les plus violentes était celle du mont Sakurajima.

Le sol se déforme de plus en plus au centre du parc (le centre de la caldéra)

 

 

 

 

Réchauffement global:tout est annoncé depuis 30 ans

Le réchauffement climatique est annoncé depuis plus de 30 ans par les scientifiques, qui s’en veulent de l’avoir sous-estimé.

De l’élévation du niveau des océans à la montée des événements extrêmes, les bouleversements du dérèglement climatique sont annoncés depuis longtemps, soulignent les chercheurs. Ils admettent cependant avoir pu parfois en sous-estimer l’ampleur.

«Il y a un côté assez triste de voir se dérouler dans le monde réel ce que la physique du climat nous a appris depuis des années», a indiqué à Incheon la climatologue Valerie Masson Delmotte, qui copréside la réunion en cours entre le groupe des experts du climat de l’ONU (GIEC) et les gouvernements. «Malheureusement, tout ou presque était dit il y a 30 ans», souligne Jean Jouzel, longtemps vice-président du GIEC. «Ce réchauffement marqué sur lequel se superpose une recrudescence d’événements extrêmes, c’est ce que l’on vit aujourd’hui!».

«Les choses que les scientifiques avaient promises pour le futur sont en train de se produire», ajoute Jennifer Morgan, la directrice de Greenpeace International. «On pensait avoir plus de temps, mais non.»

Politiciens pointés du doigt

Le climatologue Jean-Pascal Ypersele cite le rapport «Une seule planète», préparé en 1972 pour la première conférence de l’ONU sur l’environnement humain. Le document parlait d’«effets globaux et catastrophiques» d’une possible augmentation de 2 degrés de la température du fait des émissions de CO2.

«Ceux qui ont sous-estimé la sévérité du changement climatique sont plutôt la plupart des dirigeants politiques, qui ont si peu agi pendant tant d’années», poursuit le scientifique belge. Il y voit deux raisons: «Le manque d’intérêt pour les questions à long terme, et les efforts des lobbies des industries des énergies fossiles pour instiller le doute dans les analyses sur le changement climatique et ses solutions».

Les scientifiques admettent aussi avoir souvent penché du côté de la prudence. Pour Michael Mann, de la Pennsylvania State University, «les modèles de projections ont été exagérément conservateurs, avec une tendance à sous-prévoir les impacts en cours, dont la perte de banquise en Arctique, de glace au Groenland ou en Antarctique ouest, et donc la montée des mers en résultant».

Le système «des études scientifiques, qui font l’objet de revue par les pairs, est hautement conservateur», ajoute le climatologue Peter Frumhoff, aujourd’hui à l’ONG Union of concerned scientists. «Et puis, il y a une tradition culturelle en sciences et surtout en science du climat, qui veut ne pas être trop alarmiste».