Le climat de la planète Vénus aurait été stable et tempéré pendant pratiquement trois milliards d’années, ce qui aurait permis à la vie de s’y développer, affirment des planétologues américains.
Un événement planétaire mystérieux a ensuite redessiné 80 % de sa surface, montrent des modèles climatiques créés par l’astrophysicien Michael Way et ses collègues de l’Institut d’études spatiales Goddard affilié à la NASA.
La planète voisine de la Terre aurait-elle pu abriter la vie? Fort probablement, si on se fie aux simulations de l’équipe américaine qui laissent à penser que des températures entre 20 et 50 degrés Celsius auraient prévalu sur la deuxième planète du système solaire pendant environ trois milliards d’années.
De nos jours, elle est considérée comme la planète la plus chaude du système, avec une température moyenne à sa surface avoisinant les 460 °C.
Les sondes américaines Pionner-Vénus 1 et 2 ont détecté dans les années 1970 les premiers indices selon lesquels la planète aurait peut-être déjà eu un océan peu profond.
Selon les chercheurs, un climat tempéré y serait encore observé de nos jours si l’événement cataclysmique, survenu il y a environ 700 ou 750 millions d’années, n’avait pas provoqué un rejet massif de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ce gaz était jusque-là emprisonné dans les roches de la planète.
Une planète volcanique
L’explication pourrait bien être liée à l’intense activité volcanique de la planète. Il est fort possible que de grandes quantités de magma s’y soient accumulées, libérant dans l’atmosphère une énorme quantité de dioxyde de carbone qui n’aurait pas été réabsorbée dans sa surface au fil du temps pour une raison toujours inconnue.

Cet apport massif de CO2 dans l’atmosphère aurait déclenché un intense effet de serre, qui a entraîné les températures vers le haut.
Si la vie a pu y exister par le passé, elle aurait disparu à la suite de l’événement. De nos jours, Vénus reste un monde improbable pour la présence de la vie, non seulement à cause de la température élevée, mais aussi en raison de la pression à sa surface.
Des volcans seraient toujours actifs sur la planète.
Notre fiche descriptive de la planète : Vénus, la jumelle si différente
Les principale missions vers Vénus
- En 1961, Vénéra-1 devient le premier vaisseau spatial à visiter Vénus. Malheureusement, le contact avec cette sonde soviétique est perdu lorsqu’elle se trouve à 100 000 km de Vénus.
- En 1964, la sonde soviétique Zond 1 passe à 100 000 km de Vénus, mais ne transmet aucune donnée.
- En 1965, Vénéra-3 réussit la première entrée dans l’atmosphère de la planète, mais, encore une fois, aucune information n’est transmise.
- En 1967, Vénéra-4 pénètre dans l’atmosphère de Vénus et envoie des informations jusqu’à environ 25 km de sa surface.
- La même année, la sonde américaine Mariner 5 effectue un vol rapproché jusqu’à 4000 km de la surface.
- En 1970, la sonde Vénéra-7 réussit un premier atterrissage.
- Deux ans plus tard, Vénéra-8 envoie des informations sur la surface de la planète et sa composition atmosphérique.
- En 1975, la sonde Vénéra-9 retransmet les premières images de sa surface.
- Plusieurs sondes seront par la suite envoyées, dont les américaines Pionner-Vénus 1 et 2, et transmettront des informations sur son atmosphère.
- En 1982, la sonde Vénéra 13 envoie les premières photos en couleur de la surface et les premières analyses de son site d’atterrissage.
- Entre 1989 et 1994, la sonde américaine Magellan permet de cartographier 98 % de la surface de Vénus. Cette sonde observe le sol de Vénus par radar. En effet, les nuages empêchent de voir le sol. Les images sont reconstituées à partir des données radar.
- En 2005, la sonde Venus Express est lancée par l’Agence spatiale européenne. Cette mission, qui s’est achevée en 2014, a permis de récolter de nombreuses informations sur la planète.
- En 2010, la sonde spatiale japonaise Akatsuki se place en orbite autour de Vénus, mais cette orbite est toutefois beaucoup plus élevée que celle visée, ce qui ne lui permet pas de remplir tous ses objectifs.