Troisième Guerre Mondiale en préparation:Tentative de changement de régime au Kazakhstan

Dans leur quête  sans fin pour pouvoir positionner des missiles de première frappe autour de la Russie, les États-Unis et l’UE ont tenté de s’emparer de l’Ukraine, mais se rendent compte qu’ils ne peuvent pas le faire sans une guerre de la Russie; alors maintenant ils essaient de renverser le gouvernement du Kazakhstan voisin.

Au cours des dernières 72 heures, toutes sortes de désobéissance civile ont surgi, avec des manifestations soudaines et sauvages dans les rues de nombreuses villes et villages.
Ces émeutes relativement inattendues qui touchent le cœur de l’Asie centrale ne pouvaient qu’attirer le regard des observateurs du Grand jeu eurasien. Et conduisent déjà à des interprétations diverses et variées. Simple révolte populaire ? Tentative de révolution colorée manigancée par  Washington comme première réponse à l’ultimatum de Poutine? A moins que l’Ours ne cherche à démontrer aux Kazakhs qu’il serait dangereux de s’accoquiner avec la Turquie du derviche tourneur Erdogan au détriment du voisin russe…

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres (et aux stations-service) est le doublement du prix du carburant il y a quelques jours, faisant passer le prix du litre de GPL, utilisé comme carburant par de nombreux automobilistes, de 50-60 tenge à 120 (1 euro ≈ 500 tenge). Les manifestations se sont multipliées, la fronde a gagné toutes les villes du pays et d’autres revendications, plus politiques, ont commencé à se faire jour.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le Kazakhstan est le théâtre de grandes manifestations à caractère socio-économique ; celles-ci éclatent même avec une admirable régularité tous les cinq ans. En 2011 à Zhanaozen, une grève générale des employés du secteur pétrolier a fait 14 morts. En 2016, c’est une réforme agraire qui déclenche les protestations. Et aujourd’hui, la crise est à nouveau partie de Zhanaozen, petite ville décidément bien turbulente…

Côté économique, le Kazakhstan n’a pas grand chose à envier aux pétromonarchies du Golfe pour ce qui est des inégalités et il n’est guère étonnant qu’avec son passé communiste, il voie de temps en temps fleurir des flambées de revendications sociales.

L’ampleur soudaine et vaste des manifestations indique quelque chose de bien organisé est en cours : des pots-de-vin américains et européens, versés à des organisateurs clés, pour déstabiliser et renverser le gouvernement.
Ce qui se passe actuellement au Kazakhstan est une reconstitution précise de ce qui s’est passé en Ukraine en 2014. À cette époque, les États-Unis et l’UE ont versé des milliards aux Ukronazis qu’ils ont utilisés pour renverser le gouvernement.

Le but recherché par les USA et l’UE ? Simple : amener le Kazakhstan dans la sphère d’influence des États-Unis afin que des missiles américains puissent être placés sur le territoire du Kazakhstan, pour les diriger contre la Russie.

Il est important de noter que la Russie et la Chine sont fortement investies au Kazakhstan, en particulier dans l’industrie pétrolière et gazière. De plus, le Kazakhstan abrite le cosmodrome de Baïkonour, loué à l’Agence aérospatiale russe.

En septembre 2013, une visite au Kazakhstan du nouveau président chinois de l’époque, Xi Jinping, a conduit à la signature d’accords énergétiques d’une valeur de 30 milliards de dollars, dont l’acquisition par la China National Petroleum Corporation (CNPC) d’une participation de 8,3 % dans Kashagan, le plus grand champ pétrolifère au monde. .

Par ailleurs, d’ambitieux projets visent à faire du Kazakhstan une plaque-tournante énergétique et infra-structurelle entre la Chine et l’Europe sous la supervision russe, véritable cauchemar de qui vous savez.

 

À l’échelle mondiale, le Kazakhstan produit également 43% de tout l’uranium sur terre. Il y a donc des implications mondiales à ces troubles soudains. Les prix de l’uranium montent en flèche sur les marchés mondiaux.

Mais évidemment, la position stratégique du pays, cœur de l’Eurasie, lien territorial incontournable entre l’ours et le dragon, attire irrémédiablement l’attention dès qu’il s’y passe quelque chose. Son rôle de pivot ferait baver d’envie n’importe quel stratège US dans la lignée de Mackinder, Spykman et Brzezinski, et il n’a pas fallu attendre longtemps pour que certains voient dans les événements actuels la main de tonton Sam.

Son pays plongeant dans le chaos, le président Tokaïev a quémandé l’aide de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective d’obédience russe, et l’on ne parle soudain plus du tout du Derviche dans les chaumières kazakhes…

Par le biais de Nikol Pachinyan (l’Arménie est présidente de l’OTSC cette année), qui retrouve au passage une posture internationale à laquelle il ne s’attendait peut-être pas de sitôt, la demande a été acceptée presque dans l’heure. Américains et Turcs n’ont pas eu le temps de placer un mot que déjà, des troupes russes et arméniennes sont en partance pour le Kazakhstan !

Si l’opération est théoriquement limitée dans le temps, certains russo-sceptiques craignent que la présence du contingent de la paix ne s’éternise et n’offre un boulevard à Moscou. Dans tous les cas, l’ours a posé sa patte et marqué résolument son territoire.

 


NOUVELLES MISES À JOUR (jeudi,6 janvier 2022,9h00 am)

Des coups de feu et des combats de rue éclatent dans la plus grande ville du Kazakhstan

Des tirs nourris signalés dans le centre d’Almaty, après que la police est intervenue pour réprimer les émeutes

 

 

 

 

 

 

 

 

Les forces de sécurité kazakhes se sont attaquées aux émeutiers à Almaty, avec des tirs nourris entendus dans le centre-ville près du bâtiment administratif calciné. La police dit avoir repoussé une « attaque » contre son QG, faisant des morts parmi les assaillants.

Une nouvelle tentative de déloger des manifestants violents du centre-ville aurait été lancée par la police et l’armée jeudi soir. Des témoins ont rapporté avoir entendu des tirs nourris dans le centre-ville, à proximité du bâtiment de l’administration locale qui a été envahi et incendié par de violents manifestants mercredi.

Plusieurs camions militaires, transportant apparemment des troupes, ont été vus se dirigeant vers le centre d’Almaty.

Un journaliste d’un média local a été blessé à la jambe lors de l’opération de police, a rapporté Spoutnik Kazakhstan. Le journaliste a reçu les premiers soins des forces de l’ordre.

Plusieurs personnes blessées ont été vues fuyant les tirs, a rapporté l’agence, citant son propre correspondant. On les a vus partir en petits groupes, certains d’entre eux emportant les blessés.

La police a déclaré qu’une nouvelle tentative de prendre d’assaut le quartier général de la police de la ville avait également été repoussée jeudi. Un nombre indéterminé d’assaillants a été « éliminé » lors de l’attentat raté, a affirmé le porte-parole de la police, Saltanat Azirbek.

Le siège, qui reste l’un des rares bâtiments gouvernementaux à ne pas être envahi par les manifestants, a subi un autre assaut pendant la nuit, plusieurs assaillants auraient été tués lors de cette tentative, selon Azirbek, qui a déclaré que « l’opération de nettoyage » se poursuit jeudi dans toute la métropole. .

Pendant ce temps, des informations non confirmées dans les médias locaux ont indiqué que la tour de télévision d’Almaty, située sur les pentes de la montagne Kok Tobe juste au sud-est de la ville, a été envahie par des émeutiers. La tour de l’ère soviétique, qui fait toujours partie des bâtiments les plus hauts du Kazakhstan, dispose d’un abri anti-atomique de guerre.

Cependant, les informations faisant état de la capture de la tour de télévision ont été démystifiées par la police locale peu de temps après leur apparition. Ils ont confirmé que la tour avait été attaquée, mais ont insisté sur le fait qu’ils étaient capables de repousser la tentative de saisir l’installation.

Près de 2 300 personnes ont été arrêtées à travers le Kazakhstan au milieu des troubles, a déclaré le ministère de l’Intérieur du pays aux médias locaux. Quelque 18 policiers et militaires ont été tués et 748 autres blessés.


NOUVELLES  MISES À JOUR (Jeudi,6 janvier 2022,22h00)

L’ordre constitutionnel est en grande partie rétabli dans toutes les régions du Kazakhstan, selon le président

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus de 3 000 personnes ont été arrêtées au Kazakhstan en lien avec des émeutes, 26 émeutiers armés ont été tués et 18 blessés dans des affrontements avec les forces de sécurité, a rapporté vendredi la chaîne de télévision publique Khabar 24, citant une source au ministère de l’Intérieur.
L’ordre constitutionnel a été principalement rétabli autour du Kazakhstan, les autorités régionales contrôlent la situation, a déclaré vendredi matin le président Tokayev.
Le président kazakh a également déclaré que les terroristes utilisaient des armes, infligeant des dommages aux biens des personnes, ajoutant que des opérations antiterroristes étaient nécessaires jusqu’à l’extermination complète des hommes armés.
Des coups de feu ont de nouveau été entendus à Almaty, au Kazakhstan, aux petites heures de vendredi, a déclaré un correspondant de Spoutnik, ajoutant que les barricades avaient été démantelées et qu’il n’y avait ni policiers ni manifestants dans les rues.

 

 

 

 

 


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LE MOSSAD PRÉDIT UN COUP D’ETAT MILITAIRE EN ALGÉRIE

 

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Société 7 juillet 2016 A LIRE: Révélation de 135 documents secrets Les milieux du renseignement extérieur israélien estiment qu’un coup d’Etat militaire en Algérie est inévitable. Bienvenue à…

Source : LE MOSSAD PRÉDIT UN COUP D’ETAT MILITAIRE EN ALGÉRIE

Le Québec et le Canada :victimes d’une révolution colorée

 

Les résultats des élections au Québec le 7 avril 2014 ont surpris de nombreux observateurs. Certains ont blâmé la stratégie du Parti québécois, d’autres le projet indépendantiste, la personnalité de Pauline Marois et enfin l’inconscience des électeurs.

Mais ces explications ne suffisent pas pour expliquer la débâcle. Est-ce possible que le Québec soit la victime d’une révolution colorée ?

 

L'espion canado-saoudien au pouvoir du Québec,Phillippe Couillard. Le crime organisé a un visage.
L’espion canado-saoudien au pouvoir du Québec,Phillippe Couillard.
Le crime organisé a un visage.

LA SIGNATURE D’UNE RÉVOLUTION COLORÉE

Comment peut-on identifier une révolution colorée ? Selon John Laughland [1], spécialiste en la matière,

« La technique moderne du coup d’État se présente essentiellement sous trois formes : ONG, contrôle des médias et agents secrets. »

Les ONG (organismes non-gouvernementaux) jouent un rôle important pour organiser et camoufler la subversion :

« En réalité, bien sûr, (les révolutions colorées) ce sont des opérations très organisées, souvent mises en scène pour les médias et habituellement créées et contrôlées par les réseaux transnationaux d’« ONG » qui sont des instruments du pouvoir occidental. »

Le contrôle des médias est stratégique :

« À vrai dire, le contrôle des médias durant un changement de régime est si important qu’une des caractéristiques de ces révolutions est la création d’une réalité virtuelle. »

« L’opinion est le « forum » où l’on pratique la subversion et Mucchielli montre les différentes manières d’utiliser les mass médias pour créer une psychose collective. Selon lui, les facteurs psychologiques sont extrêmement importants à cet égard, particulièrement dans la poursuite de stratégies importantes comme la démoralisation d’une société. L’adversaire doit être amené à perdre confiance dans le bien-fondé de sa cause et tous les efforts doivent être tentés pour le convaincre que son adversaire est invincible. »

Pour expliquer le recours aux agents secrets :

« (…)l’ouvrage qui correspond le mieux au débat actuel est celui de Roger Mucchielli, La Subversion, publié en français en 1971 et qui montre que la désinformation, autrefois tactique auxiliaire pendant la guerre, est devenue une tactique principale [2]. Selon lui, la stratégie s’est développée au point que l’objectif est maintenant de conquérir un pays sans même l’attaquer physiquement, en particulier en recourant à des agents d’influence à l’intérieur ».

Les précédents

Pour comprendre l’élection au Québec, il est utile de s’interroger sur la présence d’éléments subversifs ailleurs au Canada. Sinon le Québec serait non seulement une société distincte mais un peu extra-terrestre. Le Professeur Anthony J. Hall répond à ces questions dans un excellent article sur la fraude électorale au Canada. [3]

Pour résumer, l’auteur explique que la démocratie canadienne repose sur le parlementarisme hérité de la tradition britannique. La voix du peuple s’exprime par la voix des députés élus démocratiquement. Cette tradition est mise à rude épreuve par les tactiques électorales des conservateurs de Stephen Harper, méthodes inspirées du Parti républicain des États-Unis. La légitimité du processus électoral s’en trouve remise en question.

L’élection fédérale du 2 mai 2011 a été la scène de fraude à grande échelle avec le scandale « robocon » ou « robocall ».

Plusieurs pétitions ont dénoncé cette situation dont une au gouverneur-général pour annuler l’élection et une pour demander une commission royale d’enquête sur le scandale des élections. Le Conseil des Canadiens et les électeurs de 7 circonscriptions poursuivent le gouvernement en rapport avec des accusations de suppression de vote par l’usage d’appels robotisés ou personnels visant à diriger les électeurs vers des bureaux de votes inexistants ou les harcelant pour les décourager d’aller voter.

En conséquence :

« Le personnel de Marc Mayrand, Directeur général d’Élections Canada, enquête sur des allégations d’intervention illégale dans le processus électoral dans 200 des 308 circonscriptions fédérales [4]. Les circonscriptions affectées sont réparties dans les 10 provinces et 1 des 3 territoires fédéraux. L’enquêteur principal au dossier a ouvert 250 dossiers distincts, certains consolidant plusieurs plaintes qui se recoupaient. À cause du système uninominal d’élection des députés au Parlement, la majorité du Parti conservateur à la Chambre des communes s’appuie sur un maigre 6,201 voix dans 14 circonscriptions électorales. » [5]

Or les appels controversés étaient ciblés avec précision. Le Parti conservateur fait appel à une compagnie de collecte et exploration massive de données. [6] Il s’agit de Responsive Marketing Group de Toronto et Washington DC dirigée par Michael Davis et associée à Xentel DM de Calgary maintenant iMarketing Group. Ces deux compagnies se spécialisent dans les levées de fonds pour les organismes de charité. Elles agissent comme des ONG sous un couvert humanitaire. Mais en fait elles conservent 70 à 90% des fonds exempts d’impôt qu’elles collectent au nom des organismes de charité. De plus elles conservent la propriété des données qu’elles collectent.

C’est RMG qui a constitué la banque de données politiques formidable du Parti conservateur en consolidant les données de campagnes d’appels passées et nouvelles. Cette banque de données, le CIMS ou Constituent Information Management System, donne plusieurs longueurs d’avance au Parti conservateur et explique ses succès électoraux. C’est ce système qui a permis les communications ciblées du scandale « robocall ». Ces communications attribuées faussement à Pierre Poutine de la rue Séparatiste à Joliette venaient vraisemblablement de la compagnie RackNine d’Edmonton et RMG. Les députés Inky Mark et Garth Turner ont démissionné du Parti conservateur en protestation contre les méthodes de manipulation de leur parti.

Ajoutez à cela le sabotage du recensement canadien en 2010 et l’opposition ne dispose d’aucun moyen comparable pour cibler les électeurs. De plus les Conservateurs participent à l’International Democratic Union (IDU), une association de partis de droite de 60 pays vouée à la promotion des partis de droite à tous les niveaux de gouvernement. Cette association permet d’exporter les méthodes du Parti républicain des États-Unis et du Likoud d’Israël, par exemple sous la forme des services de Front Porch Technologies de Columbus, Ohio, une compagnie qui a travaillé aux campagnes de George W. Bush et Mitt Romney.

Aux mêmes élections fédérales de 2011, profitant de la vague de sympathie envers Jack Layton mourant, le NPD en raflé la majorité des sièges au Québec, et formé la première oppositon à la Chambre des communes en écrasant le Parti libéral et le Bloc québécois. En mars 2012, Thomas Mulcair a remplacé Jack Layton à la tête du NPD. Or le NPD a dénoncé une « tentative massive d’empêcher le vote démocratique » lorsque 10,000 ordinateurs ont attaqué le système de vote électronique du parti. Les délégués regroupés au Centre des Congrès de Toronto et d’autres ailleurs se sont vus privés de leur droit de vote. Thomas Mulcair, un politicien connu au Québec mais sans racines néo-démocrates, a remporté la course à la chefferie.

Les attaques des conservateurs contre la démocratie parlementaire ne se comptent plus. En 2008, ils ont demandé la prorogation de la session parlementaire pour éviter un vote de non-confiance au sujet du financement public des partis. Ce vote les aurait renvoyés dans l’opposition au profit d’une coalition des autres partis. Cette mesure contraire à la tradition équivaut à un coup de force. En 2009 ils ont répété le coup pour faire avorter une commission d’enquête qui aurait pu impliquer les Forces armées et le Bureau du Premier ministre dans la torture en Afghanistan : un cas de crime de guerre. Les conservateurs s’emploient maintenant à saboter la loi électorale (projet de loi C-23). [7] De plus le gouvernement Harper est un des acteurs principaux du coup d’état en Ukraine. [8]

Le cas de l’élection de 2014 au Québec

Qu’en est-il de l’élection au Québec : y a-t-il les signes d’une révolution colorée : la présence d’ONG, le contrôle des médias, et le recours à des agents secrets ?

1- La présence d’ONG

Compte-tenu de ce qui se passe au Canada et des révélations de la Commission Charbonneau sur le financement des partis politiques et les élections « clé en main », il serait étonnant qu’il n’y ait pas d’intervention d’ONG extérieure dans l’élection de 2014.

Dans le comté de Côte de Beaupré, une inconnue a battu Pauline Marois et dès le lendemain de l’élection son local était vide. [9]

Et puis Preston Manning a louangé le rôle d’une ONG de charité dans les élections à tous les niveaux y compris provincial soulignant en 2009 :

« le rôle de RMG pour aider à bâtir le mouvement de droite au Canada. RMG a recueilli plus de $75 millions pour des causes à droite du centre politique et aidé à élire des centaines de politiciens à droite du centre aux niveaux municipal, provincial et national. » [10]

2-Le contrôle des médias

Le contrôle des médias ne devrait plus faire de doute. Les journaux de Gesca et Radio-Canada sont entièrement vendus à la propagande fédérale. Quand à Québécor, ses médias offrent une couverture plus variée mais les journalistes pro-libéraux sont plus aggressifs. Il faut voir les journalistes traiter les péquistes de malhonnêtes parce qu’ils ne parlent pas d’indépendance. Mais personne n’ose questionner les libéraux sur des conflits d’intérêts évidents, des scandales non éclaircis, un programme remplis de clichés. Depuis quand l’intégrité n’est pas un thème électoral ? Les programmes des libéraux et de la CAQ sont des promesses vagues et des phrases creuses à la gloire de l’idéologie néo-libérale. Qui s’est interrogé sur les conséquences de ces programmes sur la privatisation des services et des biens publics ? Il s’ensuit un déséquilibre en faveur des partis de droite.

« Nous sommes dominés par un nombre relativement réduit de personnes qui connaissent les processus mentaux et les caractéristiques sociales des masses. Ce sont elles qui contrôlent l’opinion. » (Bernays)

« Plus que jamais, des « experts » apparaissent sur nos petits écrans pour nous expliquer les événements et ils sont toujours des véhicules de la ligne officielle du parti. On les contrôle de différentes manières, généralement avec de l’argent ou par la flatterie. » [11] (Münzenberg)

Mais lorsque Pierre-Karl Péladeau a manifesté son intention légitime de promouvoir l’indépendance, la machine médiatique s’est déchaînée pour démoniser Mme Marois et le Parti québécois et créer une psychose malgré toutes les assurances de Mme Marois. On reprochait au Parti québécois de ne pas parler d’indépendance, mais lorsqu’il en parle on ne veut pas l’entendre ni l’écouter. La marge de manœuvre de Mme Marois s’en est trouvée anéantie.

3- Les agents secrets

Philippe Couillard et Arthur Porter étaient tous deux des agents du CSARS, une agence d’espionnage fédérale.[12] Tous les deux ont dû démissionner de l’agence lorsque le National Post a révélé le scandale de leurs liens incompatibles avec l’agence, le premier avec l’Arabie saoudite, et le second avec un trafiquant d’armes en relation avec Israël et la Russie. Pourtant c’est le bureau du premier ministre Harper qui les avait nommés à l’agence. Alors pour qui travaille le franc-maçon Philippe Couillard ? Quelle est sa mission au Québec ? Quelle est son entente avec l’Arabie saoudite, un état terroriste ? Pourquoi les médias n’ont-ils pas soulevé ces questions au lieu de harceler Mme Marois ?

Conclusion

En définissant la révolution colorée comme une tentative de subversion utilisant des ONG, le contrôle des médias et la présence d’agents secrets, on peut analyser les événements récents au Canada et au Québec.

Ces éléments sont présents lors de la fraude électorale de 2011 au Canada ce qui permet de penser que l’élection des Conservateurs en 2012 a été volée. L’élection de Thomas Mulcair à la tête du NPD, et la prorogation de la session parlementaire au Canada en 2008 et 2009 sont aussi des coups de force.

Dans le cas de l’élection de 2014 au Québec, plusieurs indices laissent croire à l’ingérence d’ONG extérieures, les médias manifestent leur servilité aux partis de droite et des agents secrets sont bel et bien présents : tout ceci ressemble à une révolution colorée.

Non seulement le Parti québécois n’a pas usé d’une mauvaise stratégie mais le nombre d’appuis qu’il a recueillis avant le déferlement de l’opération de guerre psychologique nous indique qu’il était sur la bonne voie. Le contexte créé par l’opération de subversion a anéanti la marge de manœuvre de Mme Marois. Non seulement elle n’a pas démérité mais elle mérite toute l’admiration et la gratitude des Québécois pour leur avoir redonné confiance et espoir. Elle a été une très grande première ministre et son équipe de candidats une des meilleures.

Souhaitons que le Parti québécois poursuive la consultation qu’avait prévue Mme Marois afin que tous les Québécois abordent la question de leur avenir comme un projet de société à bâtir librement et sereinement entre eux.

Souhaitons que les médias alternatifs comme Vigile continueront de défendre ce projet de société comme un projet de solidarité nationale pour tous. Merci à l’équipe éditoriale pour le beau travail. Souhaitons que tous soutiendront Vigile financièrement parce que ce médium appartient à tous et nous en avons besoin pour pour comprendre les enjeux de la société et promouvoir l’indépendance. C’était le vœu des son fondateur Bernard Frappier.

Souhaitons que les Québécois poursuivrons le chemin démocratique que René Lévesque, Mme Marois et son équipe ont tracé…

/Article de Michel Matte  dans la tribune libre de Vigile…

Notes

[1] John Laughland, La technique du coup d’État coloré,
http://www.voltairenet.org/article163449.html

[2] La subversion, par Roger Mucchielli, C.L.C ; Nouvelle éd. revue et mise à jour édition, (1976)

[3] Anthony J. Hall, CANADA : Fixing Elections Through Fraud, On the Need for a Royal Commission on Electoral Practices in Canada
http://www.veteranstoday.com/2012/04/05/fixing-elections-through-fraud/
http://www.globalresearch.ca/canada-fixing-elections-through-fraud/30447

[4] http://www.montrealgazette.com/news/Fraudulent+robocalls+absolutely+outrageous+Mayrand/6383004/story.html

[5] http://www.leadnow.ca/robocall-fraud

[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Exploration_de_donn%C3%A9es

[7] Le DGE s’inquiète pour le droit de vote au Canada
http://www.ledevoir.com/politique/canada/401991/r
http://www.info07.com/Article-de-blogue/b/26036/Rien-ne-peut-arreter-Harper

[8] Ukraine : la filière canadienne
http://www.mondialisation.ca/ukraine-la-filiere-canadienne/5376838

[9] http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/quebec/archives/2014/04/20140408-191335.html

[10] « RMG Receives Manning Centre Pyramid Award for Political Technology, » 7 April, 2007
http://www.rmgsite.com/news.php#ZlGpZm

[11] John Laughland, La technique du coup d’État coloré,
http://www.voltairenet.org/article163449.html

[12] http://dossiercouillard.com/philippecouillard.html