Génocide en cours:Le dictateur communiste chinois a ordonné d’être “sans pitié” avec les musulmans du Xinjiang

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C’est un génocide qui se déroule sous nos yeux en 2019 dans l’indifférence des puissances mondiales. La presse parle enfin d’un projet concentrationnaire de la dictature communiste de Pékin contre sa minorité musulmane notamment celle de la province du Xinjiang (Turkestan Oriental occupé). Dans cette région, entre un et trois millions de musulmans sont internés dans des camps où ils subissent une épuration culturelle et religieuse. Privés de leurs droits les plus élémentaires, ils subissent des sévices physiques comme le prélèvement d’organes sur des vivants ou encore la stérilisation forcée des femmes, et psychiques où les détenus dont le seul crime est être musulmans sont forcés de renier leur foi et d’insulter leurs proches. Jusqu’à récemment la Chine reniait l’existence de ces camps puis en a reconnu l’existence prétendant que ces centres étaient destinés à la “formation professionnelle”.

Des documents révélés par le «New York Times» apportent la preuve de l’implication directe du président chinois dans ce génocide du 21e siècle. Xi Jinping a ordonnée d’être “sans pitié” avec les ouïghours. Dans ces documents de 400 pages fuités via un lanceur d’alertes, on retrouve notamment un discours adressé à des cadres du parti, où il les appelle à «lutter contre le terrorisme, l’infiltration et le séparatisme» en utilisant les «outils de la dictature» et en ne montrant «absolument aucune pitié» et il pose les bases d’une surveillance massive de cette communauté : «Pour assurer la stabilité dans le Xinjiang, il faut une vaste campagne de surveillance et de collecte de renseignements pour éliminer la résistance dans la société ouïghoure.»

Dans cette région occupée par la Chine depuis 1949, la visibilité de l’islam est farouchement combattue. Ainsi, le port de la barbe pour les hommes, le voile pour les femmes ou encore le refus de boire de l’alcool sont considérés comme des signes de radicalisation religieuse pouvant mener à l’internement dans ces camps de l’horreur. Ces “radicalisés” sont des criminels selon le Xi Jinping : «Il faut que les criminels soient rééduqués et transformés. Et même après leur libération, leur éducation et leur transformation doivent continuer.»

Murs extérieurs semblables à une frontière.

Dans ces documents, on retrouve également un guide donnant aux fonctionnaires les réponses à apporter aux étudiants ouïghours qui, en rentrant chez eux pour les vacances, découvrent que leur famille, grands-parents compris, a disparu : «Quel que soit l’âge, tous ceux qui ont été infectés par le virus de l’extrémisme religieux doivent être soignés et mis en quarantaine avant que la maladie ne se répande. […] Vous devez être reconnaissants aux autorités d’avoir éloigné vos proches.»

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Pour rappel, Trente-sept pays, dont la Russie, l’Arabie saoudite, l’Algérie, la Syrie et la Corée du Nord soutiennent cette politique criminelle de Pékin qui date depuis des décennies et dont plusieurs pays, dans monde actuel,ferment les yeux  pour éviter le chantage économique,dont le Canada.


EN COMPLÉMENT

Répression des Ouïghours : l’Arabie Saoudite soutient l’utilisation des camps en Chine

Alors que la Turquie a officiellement pris position contre les autorités chinoises dans la persécution des Ouïghours, le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, dit MBS, a exprimé son soutien envers la Chine et sa politique vis-à-vis de cette minorité ethnique, en marge de sa tournée en Asie au cours de laquelle il s’est rendu en Chine pour signer des accords de coopération commerciale et de création d’un complexe de raffinage et de pétrochimie.

Cette position témoigne du rapprochement des deux pays qui s’opère depuis quelques années déjà. Dernièrement, la Chine s’est refusée à faire tout commentaire sur le meurtre brutal du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et l’éventuelle implication de MBS .

Camps en Chine : “Ils ont choisi la plus belle des filles puis l’ont violée devant 200 personnes”

 

“Les gardes ont choisi la plus belle des filles – une adolescente avec la tête rasée et vêtue d’un uniforme simple comme tous les autres prisonniers alignés silencieusement à l’extérieur. Invitée à avouer ses «crimes», elle a insisté sur le fait qu’elle était une personne reformée. Elle a toutefois reçu l’ordre d’enlever ses vêtements – et a ensuite été violée à plusieurs reprises devant environ 200 hommes et femmes qui ont été forcés d’assister à une scène d’horreur inimaginable”. Ce témoignage terrifiant est celui de Sayragul Sauytbay (43 ans), une citoyenne chinoise d’origine kazakhe forcée de travailler comme “enseignante” dans un des camps de concentration du Turkestan Oriental occupé (province du Xinjiang). Elle affirme être un témoin direct de cette scène, selon elle “Tout au long de son supplice, la jeune fille n’osait pas crier sa souffrance. Elle avait été avertie de ne pas réagir. Elle savait que si elle disait un seul mot, ses proches pourraient subir le même sort”. Une barbarie telle que “si certains de ceux qui étaient forcés de regarder fermaient les yeux, tressaillaient ou se montraient furieux, ils étaient traînés dans une salle spéciale pour y être torturés.”

Sayragul Sauytbay a été forcée de travailler dans un des nombreux camps de concentration dans lesquels sont enfermés trois millions de musulmans appartenant essentiellement à l’ethnie ouïghoure. Quand elle a appris qu’elle était sur le point d’être renvoyée dans ces camps en tant que prisonnière, elle a fui le pays.

Sauytbay compare le projet chinois visant à écraser l’identité religieuse des musulmans du Xinjiang au projet des nazis d’éradication des juifs, avec le recours à la surveillance massive, aux camps de concentration, aux mariages forcés, aux procédures médicales secrètes (prélèvements d’organes), à la stérilisation et à la torture des détenus. «C’est peut-être encore pire que les nazis, car ils peuvent combiner les dernières technologies telles que la surveillance 24h / 24 avec les méthodes de torture les plus primitives», dit-elle.

Des salles de torture qu’elle décrit comme des cellules étroites, les seuls endroits des camps où il n’y a pas de caméras de vidéosurveillance. Ces chambres sont équipées de machines d’électrocution, de matraques et de sièges à clous. «Ils criaient constamment la nuit», déclare Sauytbay. “Parfois, les gens étaient renvoyés en classe, battus à la va-vite, ou avec les ongles arrachés ou du sang sur le bas et les cuisses. D’autres ne sont jamais revenus, alors je suppose qu’ils sont morts.”

Elle déclare avoir été elle-même torturée dans une de ces chambres en guise de punition après avoir parlé avec une vieille dame détenue. “J’ai été emmené dans la chambre noire et battue sur tout mon corps avec des bâtons électriques, puis affamée pendant deux jours. Ils n’arrêtaient pas de me demander ce que j’avais dit à la vieille dame.”

Ces “chambres noires” sont aussi destinées aux détenus qui refusent de manger du porc. «La nourriture était très médiocre. Je n’appellerais même pas cela de la nourriture, juste de la soupe et du pain», déclare Sauytbay. “Mais si vous ne le [porc] mangiez pas, vous alliez dans la chambre noire.”

Elle estime que son camp a accueilli environ 2 500 personnes, dont des enfants âgés de 13 ans à peine, bien qu’elle ne connaisse pas son emplacement exact. Elle n’a pas été autorisée à partir pendant quatre mois. Son cauchemar au camp a pris fin en février de l’année dernière quand on lui a dit de rentrer chez elle et de ne jamais parler de ce qu’elle avait vu. Elle s’est fait mettre un sac noir sur la tête avant d’être conduite dans sa ville natale.

Après son évasion de la Chine, suivie d’une bataille judiciaire au Kazakhstan pour résister aux demandes de Pékin de l’extrader, Sauytbay a trouvé refuge avec son mari et leurs deux enfants dans une ville côtière du sud de la Suède.

via le Daily Mail