Le réchauffement climatique s’est poursuivi en 2017, faisant des trois dernières années les plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des relevés météorologiques au XIXe siècle, a annoncé jeudi l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
2017 est cependant « l’année la plus chaude sans un phénomène El Niño », précise l’agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Ainsi, malgré l’absence de ce phénomène, la température en 2017 s’est située 1,1 °C au-dessus des niveaux préindustriels. La température à la surface du globe en 2016 était la plus chaude jamais enregistrée, avec 1,2 °C de plus qu’à l’époque préindustrielle. En 2015, elle la dépassait de quelque 1,1 °C.
Le réchauffement de l’Arctique a été particulièrement prononcé, et cela aura de profondes et durables répercussions sur les niveaux des mers et sur les conditions climatiques dans d’autres endroits du monde.
Petteri Talaas, secrétaire général de l’OMM
Parmi les événements climatiques majeurs de 2017 figurent plusieurs ouragans qui ont frappé les Caraïbes et les États-Unis, tandis que la banquise arctique a connu en fin d’année son niveau le plus bas au milieu de l’hiver et que les barrières de corail tropicales ont pâti de températures élevées de l’eau.
« La température record devrait attirer l’attention des dirigeants mondiaux, y compris du président Trump, sur l’ampleur et l’urgence des risques que les changements climatiques font subir aux populations, riches et pauvres, dans le monde », a estimé Bob Ward, du Grantham Research Institute on Climate Change de Londres.
Lors l’accord de Paris en 2015, la communauté internationale s’est engagée à contenir le réchauffement « bien en deçà » de 2 °C. Donald Trump, sceptique sur la réalité du changement climatique, a retiré les Etats-Unis de l’accord, estimant qu’il détruirait des emplois industriels.
Dix-sept des 18 années les plus chaudes répertoriées depuis le début des relevés météorologiques, au XIXe siècle, se sont produites depuis 2000, confirmant l’impact des gaz à effet de serre sur les températures, affirme l’OMM.
L’OMM utilise notamment les données de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA), de l’Administration américaine pour l’aéronautique et l’espace (Nasa), du Centre Hadley du Service météorologique britannique, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) et du Service météorologique japonais.