2016 a été l’année la plus chaude de l’histoire. Nouveau record à venir en 2017 ?

Dans quelques jours, 2016 tirera sa révérence. Les spécialistes du climat sont unanimes : l’année devrait finir la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météorologiques il y a plus de 120 ans.

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Les années se suivent et la tendance est la même côté climat. Notre planète devient de plus en plus chaude et la montée en température s’accélère. 2015 s’était déjà achevé en battant le record historique de l’année ayant connu la moyenne de température la plus élevée. Cette année encore, les agences spécialisées le crient en chœur : 2016 poussera un peu plus loin le plafond historique.

Les chiffres définitifs sur l’ensemble de l’année seront connus dans quelques jours, mais en tenant déjà compte des onze premiers mois, les températures moyennes sont supérieures de 0,23 degré par rapport à la même période l’an dernier.

2016 sera donc, selon toute vraisemblance, la troisième année consécutive où la moyenne des températures sur les 12 mois aura atteint un record. C’est un signe qui montre clairement à quel point l’activité humaine, notamment l’accumulation de gaz à effet de serre, a atteint des proportions abyssales.

Selon l’organisation météorologique mondiale (OMM), 2016 devrait s’achever avecune moyenne des températures supérieure de 1.2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Rappelons que le but fixé par les États à l’issue de la COP21 en 2015 était de « maintenir la température moyenne mondiale bien au-dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici 2100 ».

Si les chiffres définitifs de 2016 se maintiennent donc au niveau projeté, nous aurions déjà franchi la moitié du chemin pour dépasser l’objectif de l’accord universel de Paris sur le climat. Autant le dire clairement, comme de nombreux spécialistes l’ont déjà martelé depuis la signature de cet accord. Son objectif est presque impossible à atteindre, et c’est le moins qu’on puisse dire.

Pour finir, cette tendance haussière ne laisse guère optimiste pour l’année à venir, et pour celles qui vont suivre. L’inquiétude est d’autant plus grande aujourd’hui que le nouveau président des États-Unis a clairement annoncé ses velléités climato-sceptiques.


Café, blé, chocolat : des aliments voués à disparaître à cause du réchauffement climatique

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Le réchauffement climatique, on en parle beaucoup ces dernières années. Et s’il fait partie des premières préoccupations des élites politiques, c’est sans doute parce que les raisons sont loin d’être anodines. L’une d’elles est l’impact négatif que ce phénomène a sur les productions agricoles. Plusieurs denrées sont menacées.

 

Café, cacao, blé, de plus en plus de cultures sont en train d’être affectées par les changements climatiques. Plusieurs organisations anticipent et tirent sur la sonnette d’alarme depuis des années. L’agriculture est à la fois une cause et une victime de ce phénomène.

Il est inquiétant de se faire un film dans lequel café, chocolat ou pommes frites commencent à devenir des denrées rares. Pourtant, entre les précipitations qui sont perturbées dans certaines zones, et la chaleur qui impacte négativement certains types de cultures, le futur est à envisager avec de nombreuses interrogations.

D’importants changements dans le monde agricole.

D’après une étude de l’International Center for Tropical Agriculture, rapportée par le Daily Mirror il y a quelques mois, la culture des fèves de cacao va par exemple nécessiter des altitudes de plus en plus élevées dans les années à venir, ce qui entraînera une tendance baissière de la production.

Les caféiers en ce qui les concerne subiront les effets destructeurs de germes et de maladies dont la propagation est favorisée par la chaleur. Il en sera de même pour d’autres cultures, dont celle du raisin et des pommes de terre.

L’impact des changements climatiques sur les systèmes de production alimentaire dans le mode est donc en train de modifier les habitudes humaines en matière agricole. D’importants investissements sont d’ailleurs en train d’être injectés dans la recherche et le développement de moyens d’adaptation. Mais là encore, les évolutions apportées nous conduisent davantage vers les OGM, avec toutes leurs controverses.

Le cas du maïs

Aux États-Unis, c’est la première plante cultivée en volume. Cette dernière ne pousse guère au-delà de 35 degrés de température. De tels niveaux ont déjà été atteints dans l’État de l’Iowa de manière sporadique. Mais d’ici 2040, si rien n’est fait pour ralentir les changements climatiques, les professeurs Katharine Hayhoe (Université de Texas Tech) et Donald Wuebbles (Université de l’Illinois) voient ces canicules se reproduire plus fréquemment. Ils parlent de trois étés sur quatre.

Quand on tient compte de ces problèmes et qu’on les croise avec celui de croissance démographique mondiale, plusieurs experts dont John Beddington, conseiller scientifique de nombreux ministères britanniques, anticipent des «déstabilisations majeures» à l’horizon 2030. Nous risquons de connaître des émeutes et migrations massives, puisque les gens fuiront les pénuries d’eau et de nourriture.

On ne peut donc qu’espérer vivement que l’accord sorti de la COP 21 en décembre dernier se traduise par des avancées et actes concrets.

 


Au Pôle Nord cet hiver il fait plus chaud que dans le Sud de la Californie

 

 

le Pôle Nord est en train de subir une « tempête de chaleur », ce qui est totalement anormal pour la saison.

 

Ce n’est un secret pour personne, d’après la plupart des scientifiques météorologues le climat se réchauffe, peut-être même plus vite que prévu à l’image destempératures exceptionnellement douces que connaît la France depuis plusieurs semaines déjà.

Cet hiver les températures du Pôle Nord atteignent et dépassent 0°C alors qu’elles devraient afficher -30°C.

Plus chaud au Pôle Nord que dans le Sud de la Californie

Alors que nous n’avons pas vu de neige en quantité depuis plusieurs années sur les plaines françaises, le Pôle Nord est en train de subir une « tempête de chaleur », ce qui est totalement anormal pour la saison.

Ce mercredi, un violent ouragan tempête issu du système dépressionnaire qui a touché le Canada et les États-Unis il y a quelques jours, faisant connaître à un réveillon de Noël exceptionnellement chaud avec 15.9°C de moyenne au lieu des -10°C habituels, et à l’autre d’importantes tornades, est arrivée en Atlantique Nord.

Actuellement centrée sur l’Islande cette énorme perturbation fait chuter la pression atmosphérique et entraîne des vents violets jusqu’à 140 km/h. Pour Natalie Hasell, météorologue au ministère de l’environnement du Canada :

« C’est une dépression extrêmement violente et extrêmement puissante, ce n’est donc pas surprenant que les températures chaudes soient poussées au nord et que des vents violents touchent l’Angleterre. »

De son côté, le site theatlantic explique :

« C’est terrifiant et très rare. Gardez à l’esprit, que nous sommes à la fin du mois de décembre et qu’il fait nuit 24 heures par jour, en ce moment au Pôle Nord. Les températures habituelles varient entre -25°C et -30°C, qu’elles soient aussi élevées et capables de faire fondre la glace au plein cœur de l’hiver est inimaginable. (…) Ce mercredi, le même système de tempête qui a causé des tornades mortelles aux États-Unis va toucher le grand nord, et se centrer sur l’Islande. Il va y avoir des vents importants, et la pression va s’effondrer. Elle va aspirer l’air des latitudes moyennes de la planète et l’envoyer vers l’Arctique. Ce mercredi, le Pôle Nord verra donc des températures d’environ 2°C. »

Des scientifiques du North Pole Environmental Observatory, NPEO (obervatoire américain du pôle) ont relevé de très nets changements de température cette semaine. Ces dernières sont passées de -37°C lundi à -8°C mercredi, ce relevé ayant été établi à 300 km du Pôle Nord. James Morison, responsable de l’observatoire ajoutait :

« On a jamais vu ça entre fin décembre et fin avril. Ce mercredi (30/12), il fera plus chaud au Pôle Nord que dans l’ouest du Texas, le sud de la Californie ou certaines parties du Sahara. »

On peut aujourd’hui établir avec certitude le fait que les températures de la zone Arctique sont d’au moins 3°C supérieures à ce qu’elles étaient avant l’ère industrielle.

Le Pôle Nord et ses habitants sont les plus touchés du globe par le réchauffement climatique alors que 2016 est officiellement l’année la plus chaude depuis l’instauration des relevés de températures il y a 136 ans.

 

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