Dans un silence médiatique total, Slobodan Milosevic a été disculpé de toutes accusations de crimes de guerre

Je me souviens avoir écrit un article intitulé « la troisième guerre mondiale a commencé à Sarajevo, publié par La Pensée (ce qui avait provoqué une crise de colère de Jacques Fath comment est-ce que je pouvais dire que le dépeçage de la Yougoslavie avait inauguré des pratiques de voyous qui alklaient se répéter désormais et qui consistait à nous inventer des tyrans que la démocratie se devait de battre militairement, le droit d’ingérence, une saloperie toujours en vogue aujourd’hui et qui peut désormais nous mener à la guerre nucléaire… en Attendant Milosevic est mort et les médias se taisent pour mieux poursuivre… Déjà BHL et Kouchner pour accompagner de leurs music hall le viol par les Etats-Unis d’un pays européen… et les communistes qui se taisent divisés entre ceux qui veulent aller sur le terrain en finir avec les méchants serbes et ceux qui y voient une attaque impérialiste… Et une liste « bouge l’Europe » ouverte au socialiste et à l’Europe elle-même… Déjà j’ai eu le tort de dire NON… Désormais je suis fatiguée, j’attendrais d’autres temps si je les vois…. (note de Danielle Bleitrach)

Sloboan Milocevic en 1990.
Sloboan Milocevic en 1990.

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/dans-un-silence-mediatique-total-183551

Comme d’habitude, les informations qui arrivent en démenti de la propagande dont les autorités « démocratiques » (défense de rire) occidentales nous inondent depuis la victoire de 1945 ne sont jamais reprises et diffusées par les media dominants.

En matière d’information, le droit de réponse n’existe pas.

 

  • En dehors de savoir si Milosevic mérite ou non notre admiration ou notre rejet n’a pas réellement d’importance, cet article nous met en face de la sinistre réalités des sinistres méthodes utilisées pour justifier les guerres humanitaires menées au nom de la liberté pour mieux asseoir une emprise géostratégique bien juteuse à terme.

    Que nous apprendra-t-on dans 30 ans sur Mouammar Kadhafi, Bachar El Assad, Saddam Hussein, et tant d’autres dictateurs dont la déposition à fait de leurs pays respectifs des ruines ?

    La disculpation, par le TPIY, de feu Slobodan Milosevic, ancien président de la Yougoslavie, pour les crimes de guerre commis en Bosnie qui lui étaient reprochés, prouve une fois de plus qu’il faut prendre les accusations de l’OTAN à l’encontre de ses « ennemis officiels » non pas avec « un grain de sel », mais avec un plein camion.

    Depuis une bonne vingtaine d’années, les commentateurs néo-cons et les grosses légumes de l’« interventionnisme libéral » n’ont cessé de nous ressasser à toutes les occasions possibles, que Milosevic (dirigeant démocratiquement élu à la présidence d’un pays qui comptait 20 formations politiques fonctionnant librement) était un vil dictateur génocidaire, responsable de TOUS les morts des Balkans dans les années 1990. Répétez après moi, d’une voix de robot et en faisant des gestes de robot avec les bras : « agression génocidaire de Milosevic », « agression génocidaire de Milosevic »…

    Mais la fable officielle, tout comme celle qu’on nous a vendue en 2003 sur les Armes de Destruction Massive de l’Irak capables de nous atteindre en 45 minutes, était une pure invention chargée de justifier une opération de changement de régime forcé que souhaitaient depuis longtemps les factions dominantes occidentales.

    La conclusion du TPIY qu’une des personnalités les plus démonisées des temps modernes était innocente des crimes atroces dont elle avait été accusée aurait dû faire la une et les gros titres de tous les médias dans le monde. Il n’en a rien été. Le TPIY lui-même a bien pris soin d’enfouir la nouvelle aussi profondément que possible dans son verdict de 2.590 pages du procès du leader serbe bosniaque Radovan Karadzic, condamné en mars dernier pour génocide (à Srébrénica), crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    Pas la moindre annonce officielle ni la plus infime conférence de presse concernant la disculpation de Milosevic. Sans le journaliste et chercheur Andy Wilcoxon qui l’a déterrée pour nous, on n’en aurait rien su.

    Ah, combien les choses étaient différentes quand le procès du prétendu « Boucher des Balkans » a débuté en février 2002 ! Là, il aurait fallu être enfermé au fond d’une garde-robe pour ne pas être au courant de ce qui se passait.

    CNN assurait alors une couverture en béton de ce qui fut décrit comme « le procès le plus important depuis Nuremberg ». Bien entendu, la culpabilité de Milosevic allait de soi.« Quand la sentence tombera et qu’il disparaîtra au fond de sa cellule, personne au monde n’en entendra plus jamais parler. » déclara l’avocate US Judith Armatta, de Coalition pour une Justice Internationale, organisation qui comptait l’ex-ambassadeur US en Yougoslavie Warren Zimmerman, dans son conseil consultatif.

     
    Une diaporama des nombreuses étapes de sa vie.
    Une diaporama des nombreuses étapes de sa vie.

    Quiconque osait alors mettre en doute la ligne de l’OTAN se faisait traiter d’« apologiste de Milosevic », ou pire : de « négateur de génocide », par les « Responsables du maintien de la Vérité impériale ».

    Mais, malgré le blabla et le battage qui entouraient le « procès du siècle », il fut vite évident que l’accusation pataugeait dans une très profonde choucroute. Le Sunday Times a même cité un expert qui disait que « 80% des attendus de l’acte d’accusation auraient été disqualifiés par n’importe quelle cour britannique, comme ne consistant que de rumeurs ». C’était à mon avis une estimation généreuse.

    Le problème, c’est qu’il s’agissait d’un procès bidon, d’un procès-spectacle où la géopolitique a pris le pas sur les preuves tangibles. Il est important de se rappeler que les charges d’origine contre Milosevic, quant à de prétendus crimes de guerre au Kosovo ont été formulées en mai 1999, au plus fort de la campagne de bombardements massifs de l’OTAN sur la Yougoslavie, et à un moment où la guerre ne se déroulait pas comme prévu par les États-Unis et leurs alliés.

    Les charges avaient clairement pour but de faire pression sur Milosevic, pour l’amener à céder aux exigences de l’OTAN [c. à d. à accepter de bonne grâce le démantèlement de son pays.NdT]

    L’ennui pour l’OTAN, c’est qu’au moment où le procès de Milosevic allait débuter, la fable sur le Kosovo avait déjà commencé à se détricoter. Les dénonciations stridentes des USA et de leurs alliés à propos de génocide et de centaines de milliers de tués, remises à leur placeicipar le grand John Pilger, s’étaient déjà avérées des calembredaines. En septembre 2001, une cour de justice de l’ONU allait établir qu’il n’y avait pas eu de génocide au Kosovo.

    C’est pourquoi, pour tenter d’étoffer leur cause de plus en plus faible contre Milosevic, il fallait absolument que les procureurs de La Haye trouvent de nouveaux motifs d’inculpation dans la guerre de Bosnie. Ce qui fut fait en accusant « Slobo » d’avoir mis sur pied une conspiration criminelle visant au nettoyage ethnique des Croates et des musulmans de Bosnie, dans le but de réaliser son projet d’une « Grande Serbie ».

    Dans un procès normal au criminel, on recherche les preuves, et quand elles sont jugées suffisantes, on énonce les charges. C’est le contraire qui s’est produit dans le cas de Milosevic : il a d’abord été accusé pour des raisons politiques, et on a ensuite essayé de prouver ce dont on l’accusait.

    L’ironie veut que l’ancien président avait déjà été loué par le président Clinton pour le rôle qu’il avait joué en faveur des efforts de paix en Bosnie en 1995, efforts dont le résultat avait été le traité de paix signé à Dayton, Ohio.

    La vérité, c’est que Milosevic n’a jamais été un nationaliste serbe mais – pendant toute sa vie – un socialiste qui s’est toujours efforcé de maintenir une Yougoslavie multi-raciale, multi-ethnique, stable.

    Son but, tout au long de ses années de pouvoir, n’a jamais été de bâtir une « Grande Serbie » mais d’essayer de maintenir entière et cohérente une Yougoslavie fédérale, ainsi que le reconnaît aujourd’hui, mais un peu tard, le TPIY.

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    Non seulement Milosevic n’a rien eu à voir avec le nettoyage ethnique de Bosnie, mais il l’a au contraire condamné. Le jugement du TPIY note « les critiques et la désapprobation répétées [de Milosevic, NdT] de la politique suivie par l’accusé (Karadzic) et les dirigeants serbes de Bosnie. » Milosevic, en homme pour qui toutes les formes de racisme étaient anathèmes, insistait pour que toutes les ethnies soient protégées.

    Mais, afin de pouvoir punir Milosevic et mettre en garde ceux qui auraient l’audace de s’opposer aux volontés du pouvoir US, il fallait que l’histoire fût ré-écrite. Le socialiste yougoslave qui avait combattu la politique nationaliste des dirigeants bosniaques devait être déguisé à postériori en traître de mélodrame de la guerre de Bosnie et chargé pendant qu’on y était de tout le sang versé dans les Balkans. Pendant ce temps, le sus-mentionné ambassadeur US Warren Zimmerman, dont les interventions calomnieuses pour faire avorter toute solution diplomatique avaient contribué à déclencher le conflit bosniaque, s’en sortait blanc comme neige.

    La campagne de dénigrement « tout est de la faute à Slobo » fit ce qu’il fallait pour que les faits réels soient escamotés. Un article écrit – je ne me moque pas de vous – par un « Professeur d’Études Européennes de l’Université d’Oxford » fit même de Milosevic le président de la Yougoslavie en 1991 (l’année où la Slovénie fit sécession), alors que, bien sûr, le président de la Yougoslavie était alors le Croate de Bosnie Ante Markovic.

    Il était inévitable que Milosevic soit assimilé à Hitler. Il le fut. « On aurait dit Hitler revenu se pavaner » écrivit le rédacteur politique du News of the World, quand Milosevic eut la témérité de vouloir se défendre à la barre des accusés. « On a revu en éclairs à vous glacer le sang, un monstre nazi de la IIe Guerre Mondiale, quand le tyran serbe déposé s’est mis à haranguer la Cour. »

    Pour bien s’assurer que les lecteurs ne rateraient pas l’équivalence Milosevic=Hitler, le même News of the World illustrait sa diatribe d’une photo d’Hitler, le « Boucher de Berlin », sur fond de camp de concentration et d’une photo de Milosevic, le « Boucher de Belgrade », plaquée sur celle d’un camp bosniaque.

    Très commodément pour l’accusation, Milosevic est mort dans sa cellule en mars 2006.

    Si on se base sur ce qu’on avait vu au procès jusque là, il n’était pas concevable que le tribunal puisse déclarer l’accusé coupable. Toute une série de témoins de « flagrant délit » s’étaient avérés, l’un après l’autre, des pétards trempés.

    Ainsi que je l’ai noté dans un autre article, le témoin-vedette Ratomir Tanic se révéla être un salarié des forces de sécurité occidentales, tandis que le chef de la police secrète yougoslave, Rade Markovic, qui devait à la fin donner le coup de grâce en faisant des révélations sensationnelles sur la façon dont son ancien maître avait ordonné l’expulsion des Albanais du Kosovo, fit exactement le contraire et déclara qu’on l’avait torturé pour l’obliger à mentir et que sa déposition écrite avait été falsifiée par l’accusation.

    En plus de quoi, comme je l’ai écrit ici, l’ex-chef chargé de la sécurité dans l’armée yougoslave, le général Geza Farkas (d’ethnie hongroise) vint témoigner que tous les soldats yougoslaves du Kosovo avaient reçu un document expliquant les lois internationales en matière de droits de l’homme, et qu’il leur avait été ordonné de désobéir à quiconque voudrait leur faire violer ces lois. Farkas devait révéler aussi que Milosevic avait donné des ordres pour qu’aucun groupe paramilitaire ne soit autorisé à opérer au Kosovo.

    Quand Milosevic est mort, ses accusateurs ont clamé qu’il « flouait la justice ». Mais, dans la réalité, ainsi que le TPIY lui-même vient de le reconnaître, c’est « la Justice » qui a floué Milosévic.

    Pendant qu’il était occupé à se défendre à La Haye contre des accusations fallacieuses à motivation politique, les USA et leurs alliés déclenchaient leur attaque aussi brutale qu’illégale contre l’Irak, dans une guerre qui devait causer la mort d’un million de gens. L’an dernier, un rapport de Body Count (« Décompte de cadavres ») révélait qu’au moins 1.3 millions de personnes auraient péri, du fait de la « guerre au terrorisme » des USA en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.

    Des chiffres de ce genre nous aident à remettre le Kosovo en perspective. Même si on considérait Milosevic et le gouvernement de l’époque responsables d’une partie des morts survenues dans le pays en 1999 (en combattant dans une guerre que l’Occident avait incontestablement voulue et provoquée) un nombre infiniment plus grand – et de très loin – de morts et de destructions a été le fait des pays qui se sont montrés les plus anxieux de flanquer l’ex-président de Yougoslavie au trou. Ainsi que John Pilger l’a noté en 2008, les bombardements de la Yougoslavie ont été « les plus parfaits précurseurs des bains de sang d’Afghanistan et d’Irak. »

    Depuis lors, nous avons eu droit aussi à la destruction de la Libye, pays qui avait le plus haut standard de vie de toute l’Afrique, et à l’utilisation de soi-disant « rebelles » dans une tentative forcenée d’opérer un changement de régime en Syrie.

    Il ne faut pas être Sherlock Holmes pour voir là un motif récurrent :

    Avant toute guerre ou « intervention humanitaire » conduite par les USA contre un pays-cible donné, un certain nombre d’accusations criardes sont lancées contre le dirigeant du pays et son gouvernement. Ces « dénonciations » bénéficient d’un maximum de couverture de la part des médias, qui sont chargés de les répéter ad nauseam, jusqu’à ce que le public finisse par les accepter comme des vérités.

    Plus tard, il finit toujours par s’avérer que les accusations étaient fausses (comme celle des ADM en Irak), non prouvées ou considérablement exagérées. Mais on est alors « passé à autre chose » : un nouveau cycle d’attaques et d’accusations a été entamé ailleurs, contre d’autres, chacun se gardant bien de faire la lumière sur les précédentes accusations frauduleuses mais se concentrant au contraire sur la dénonciation des agressions génocidaires du « nouvel Hitler » dont il faut bien qu’on s’occupe. En 1999, c’était Milosevic. Aujourd’hui, c’est Assad ou Poutine

    Et devinez quoi, cher lecteur ? Ce sont les mêmes « élites » occidentales aux mains souillées de sang qui ont perpétré les atrocités précédentes à coups de mensonges à la pelle, qui orchestrent les accusations.

    Comme le dit un très vieux proverbe : Quand vous montrez quelqu’un du doigt, trois doigts se pointent sur vous.

Le dernier dirigeant communiste de Yougoslavie qui  a été comparé à Hitler alors  que son pays a été sanctionné, déchiré et des milliers de yougoslaves tués par les Etats-Unis et de l’OTAN.

Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie à La Haye n’a pas réussi à tenir une conférence de presse pour ‘annoncer que le 24 Mars, il a estimé qu’à la  fin  de la yougoslave et le président serbe Slobodan Milosevic était pas responsable pour les principaux crimes de guerre, il a été accusé au cours de l’1992- 95 guerre de Bosnie.

 

Au lieu de cela, le tribunal commodément enterré au milieu de son verdict contre Radovan Karadzic.L’ancien président des Serbes de Bosnie a été reconnu coupable de crimes de guerre et condamné à 40 ans de prison en même temps que le tribunal a conclu à l’unanimité qu’il « est pas convaincu qu’il y avait suffisamment de preuves présentées dans ce cas pour constater que Slobodan Milosevic d’accord avec le plan commun »du« nettoyage ethnique »des musulmans et des Croates du territoire serbe.

En fait, le tribunal a conclu exactement le contraire pour être vrai.

Tout comme le battage médiatique occidental autour des «armes de destruction massive» des mensonges qui ont conduit à la guerre américaine contre l’Irak en 2003, Milosevic a été appelé le «boucher des Balkans » dans le « procès du siècle» et a été accusé de «guerre crimes « au milieu des bombardements de l’OTAN de la Yougoslavie en 1999.

 

Arrêté en Mars 2001 Milosevic a fait face à cinq ans à long procès, se défendre et prête à gagner sa cause, quand il est mort en prison le 11 Mars 2006, au milieu des rumeurs selon lesquelles il a été empoisonné.

La décision a déclaré que dans les réunions entre les Serbes et les responsables serbes de Bosnie « Slobodan Milosevic a déclaré que« (a) les membres de ll d’autres nations et groupes ethniques doivent être protégés »et que« (t) il intérêt national des Serbes ne sont pas la discrimination.  » Il a également déclaré que « Milosevic a également déclaré que le crime devait être combattu de manière décisive. »

La chambre de première instance a noté que « Milosevic a essayé de raisonner avec les Serbes de Bosnie en disant qu’il comprenait leurs préoccupations, mais qu’il était plus important de mettre fin à la guerre. »

 

Le jugement a également déclaré que « Slobodan Milosevic a exprimé ses réserves quant à la façon dont l’Assemblée des Serbes de Bosnie pourrait exclure les Musulmans qui étaient« pour la Yougoslavie.  »

Le TPIY a poursuivi en disant que «de 1990 et jusqu’à la mi-1991, l’objectif politique de l’accusé (Karadzic) et la direction des Serbes de Bosnie était de préserver la Yougoslavie et pour empêcher la séparation ou l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine, ce qui entraînerait une séparation des Serbes de Bosnie de la Serbie « 

Il était seulement à cause de la recherche du journaliste Andy Wilcoxson, qui a découvert la décision du TPIY à la fin de Juillet, que l’exonération est venu à la lumière, mais il n’a pas encore fait les manchettes internationales.

Le dernier dirigeant communiste de Yougoslavie a été diabolisé et comparé à Hitler sans cesse par les médias traditionnels comme une excuse pour l’OTAN et les États-Unis à la sanction, déchirer et tuer des milliers dans l’ex-Yougoslavie.

Cette dernière révélation vient 10 ans après la mort de Milosevic.

Une vieille militante vient se recueillir devant son buste.
Une vieille militante vient se recueillir devant son buste.

Sources:Danielle Bleitrach

 

 

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