La fonction PKP du gouvernement du Québec

PKP 002
La récente nomination de Pierre-Karl Péladeau à titre de président du conseil d’administration d’Hydro-Québec doit être comprise comme un moyen de répondre à plusieurs objectifs :

1) préparer la restructuration de l’État-providence québécois, dans le sens néolibéral d’une désyndicalisation et d’une importation de la logique de l’entreprise privée dans les institutions publiques (PKP est un antisyndicaliste militant) ;

2) assurer une couverture médiatique favorable au PQ auprès des classes moyennes conservatrices grâce à la convergence médiatique, économique et parlementaire ;

3) percer le bastion de la ville de Québec en favorisant une articulation organique entre le maire Labeaume/PKP/PQ, dont le cœur est représenté par le nouveau phare de l’industrie culturelle québécoise : l’amphithéâtre Quebecor ;

4) opérer la CAQuisation du PQ, comme l’évoque Pierre Dubuc dans son article sur « Vers la berlusconisation du Parti québécois ». « Dans les cercles souverainistes et progressistes, on attribue le fait que le gouvernement soit minoritaire à la division du vote entre le Parti Québécois, Québec solidaire et Option nationale, et on parle de « convergence nationale », d’alliance électorale en vue du prochain scrutin. Mais, dans l’entourage de la direction du Parti Québécois, on entend un autre discours. Le PQ est minoritaire, dit-on, à cause de son virage à gauche, de son appui à la lutte étudiante. Parlez aujourd’hui à un ministre péquiste et il vous expliquera comment tous ses projets de loi sont conçus pour aller chercher l’appui de la CAQ. Les politiques du Parti Québécois ont d’ailleurs une forte odeur caquiste : pensons à l’objectif du déficit zéro, les compressions dans les commissions scolaires, les suppressions de poste à Hydro-Québec, les coupures à l’aide sociale. Tout est conçu pour plaire à l’électorat caquiste. Avec la CAQ qui ne décolle pas dans les sondages et le rapprochement entre le PQ-PKP, faudrait peut-être envisager la possibilité d’une alliance entre le PQ et la CAQ comme plus probable qu’une alliance PQ-QS-ON ! » ;

5) faire la promotion d’un nationalisme bourgeois, dont PKP représente l’intellectuel organique. De plus, il ne serait pas surprenant qu’il devienne un jour le bras droit ou même le chef du PQ, au même titre que Charles Erwin Wilson (président de General Motors) qui fut nommé comme secrétaire de la Défense par le président Eisenhower en 1953 : « What is good for Quebecor is good for Quebec and vice versa. » »

La gouvernance  bourgeoise au service des banquiers et des mass médias. Julie Snyder et Pierre Karl Péladeau.
La gouvernance bourgeoise au service des banquiers et des mass médias.
Julie Snyder et Pierre Karl Péladeau.

 

Sources: Carl Contant,Julien Dubreuil-Théberge

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